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16.juillet.201716.7.2017
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[16-07] La rafle du Vel d’Hiv : le crime administratif

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En ce jour anniversaire, voici quelques rappels sur le crime administratif qu’a représenté la Rafle du Vel d’Hiv.

Vous pourrez aussi lire ce billet comprenant des témoignages de victimes.

I. La rafle du Vel d’Hiv

La rafle du Vélodrome d’Hiver, souvent appelée « rafle du Vél’d’Hiv » est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Effectuées à la demande du Troisième Reich — qui, dans le cadre de sa politique d’extermination des populations juives d’Europe, organise, en juillet 1942, une rafle à grande échelle de Juifs dans plusieurs pays européens, l’« opération Vent printanier » —, ces arrestations ont été menées par 7 000 policiers et gendarmes français, assistés de 300 militants du Parti populaire français de Jacques Doriot, sur ordre du gouvernement de Vichy, après des négociations avec l’occupant menées par René Bousquet, secrétaire général de la Police nationale.

À la suite de ces négociations, initiées par Pierre Laval, les Juifs de nationalité française ont été exclus de cette rafle qui concerna donc essentiellement les Juifs, étrangers ou apatrides, réfugiés en France, y compris plus de quatre mille enfants souvent français nés de parents étrangers.

Pour cette rafle, plus de 9 000 fonctionnaires français ont été mobilisés. 27 000 fiches de Juifs ont été extraites d’un fichier de la préfecture de police (le fichier « Tulard » ; depuis une ordonnance allemande du 27 septembre 1940 tous les Juifs français et étrangers en zone occupée devaient se faire enregistrer dans les commissariats de police à Paris et les sous-préfectures en province entre le 3 et le 20 octobre 1940 et sur cette base fut constitué un volumineux fichier juif). Elles ont ensuite été distribuées aux équipes policières chargées des arrestations.

Les Allemands, qui espéraient donc arrêter plus de 27 000 Juifs, n’en auront finalement « que » 13 152 : 3 118 hommes, 5 919 femmes, et 4 115 enfants, arrêtés les 16 et 17 juillet 1942 à Paris et en banlieue. En effet, certains policiers ont averti des familles la veille de la rafle.

Les adultes sans enfants sont rapidement envoyés vers Drancy. Les familles sont parquées pendant 3 à 5 jours dans des conditions d’hygiène dramatiques (manque d’eau, de nourriture, de sanitaires, de matelas, bruits continuels) avant d’être déportées vers les camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande.

Leurs noms figurent dans les 38 convois à destination d’Auschwitz qui quittent la France entre le 17 juillet et le 11 novembre 1942.

Page Wikipedia de la Rafle

« La hiérarchie collaborait, mais la base tiquait » [Rapport du commissaire Gicquel]

II. Bilan des déportations durant la guerre

Au total, durant la guerre, 76 000 Juifs sur 330 000 ont été déportés de France. Parmi ces personnes, 11 500 enfants dont un peu moins de cent reviendront des camps. Environ 8 000 d’entre eux sont étrangers ou nés de parents étrangers. 6 000 enfants, soit plus de la moitié, ont été arrêtés par des policiers ou des gendarmes français avant d’être livrés aux nazis. Ainsi, 75% des Juifs de France ont survécu aux persécutions ; en comparaison, c’est le cas de 60% des Juifs de Belgique et de moins de 25% des Juifs de Hollande.

35 à 38 % des 135 000 Juifs étrangers (y compris les enfants nés de parents étrangers) ne sont pas revenus des camps contre 8 % des 195 000 Juifs français.

La très grande majorité des victimes françaises ont été déportées après l’été 1943, date de l’arrivée à Paris d’Aloïs Brunner, un adjoint d’Adolf Eichmann très engagé dans la mise en œuvre de la Solution finale qui ne va avoir de cesse de brusquer les autorités et d’intensifier la déportation des Juifs de France, de tous les Juifs.

III. Polémique sur les chiffres

Ces chiffres font l’objet de polémiques quant au traitement par Vichy des Juifs français, en particulier entre les historiens Robert Paxton et Alain Michel, ce dernier (fiche wikipedia) ayant déclaré :

« Depuis le début des années 1980, il est très difficile d’exprimer des idées sur le plan historique qui vont à contre-sens de la pensée de Paxton. Certains chercheurs ont arrêté de travailler sur le sujet, car le poids de cette doxa les empêchait de travailler librement. C’est un problème sur le plan de la recherche historique. On peut être en désaccord sur ce que j’écris dans mon livre – considérer que la vérité est plus du côté de Paxton ou Klarsfeld – mais le débat historique doit être libre. Il ne l’est pas aujourd’hui en France. […]

Je déteste les dirigeants de Vichy et n’ait aucune sympathie pour ces gens-là, mais je suis historien et nous ne faisons pas un travail d’avocat à charge. Nous devons déterminer le cours des événements et ce qu’a été la vérité historique. […]

contrairement à ce qu’affirme Serge Klarsfeld, je ne pense pas que l’on puisse attribuer ces chiffres à la seule action des « Justes parmi les nations », mais principalement à la politique appliquée par le gouvernement de Vichy, qui a freiné l’application de la solution finale en France. […] Cette politique – approuvée par Pétain – a été essentiellement menée par Pierre Laval, secondé par René Bousquet. Pétain était quelqu’un qui avait un vrai fond d’antisémitisme, qui n’existait pas, à mon sens, chez Laval et Bousquet. […]

Le statut des juifs était antisémite, mais n’avait aucune volonté d’extermination. Il y avait en revanche une forte xénophobie vis-à-vis des juifs étrangers, et en répondant aux demandes allemandes pour livrer ces gens-là, Vichy s’est rendu complice de leur extermination. […]

Le gouvernement de Vichy avait bien sûr beaucoup de torts, était antisémite, mais je pense qu’il faut rééquilibrer la question et cesser de faire un récit en noir et blanc, qui diabolise Vichy et innocente les Français. […]

Je pense que ce qui caractérise cette période, c’est avant tout l’indifférence totale des Français. Les gens n’avaient rien à faire du sort des juifs, cela ne les dérangeait pas trop, parce qu’il existait une ambiance antisémite en France et en Europe depuis les années 1930 environ. » (Source)

Lire aussi cet article de synthèse d’Herodote.

P.S. les historiens en débattant encore, on n’ouvrira pas ce débat en commentaires svp…

III. La préparation de la rafle

Instruction des Allemands du 4 juillet 1942 :

Voici la circulaire n°173-42 du 13 juillet 1942 préparant la rafle :

télécharger ici en version « non négatif » – désolé pour le bug)

Les Autorités Occupantes ont décidé l’arrestation et le rassemblement d’un certain nombres de Juifs étrangers.

I – PRINCIPES

1 – A qui s’applique cette mesure ?

a ) Catégories :

La mesure dont il s’agit, ne concerne que les Juifs des nationalités suivantes :

  • Allemands
  • Autrichiens
  • Polonais
  • Tchécoslovaques
  • Russes ( réfugiés ou soviétiques, c’est à dire “blancs” ou “rouges”)
  • Apatrides, c’est-à-dire de nationalité indéterminée.

b) Age et sexe :

Elle concerne tous les Juifs des nationalités ci-dessus, quel que soit leur sexe, pourvu qu’ils soient âgés de 16 à 60 ans ( les femmes de 16 à 55 ans).

Les enfants de moins de 16 ans seront emmenés en même temps que les parents.

Dérogations :

Ne tombent pas sous le coup de la mesure :

  • les femmes enceintes dont l’accouchement serait proche
  • les femmes nourrissant au sein leur bébé
  • les femmes ayant un enfant de moins de 2 ans, c’est-à-dire né après le 1er Juillet 1940
  • les femmes de prisonniers de guerre
  • les veuves ou veufs ayant été mariés à un non-juif
  • les juifs ou juives mariés à des non juifs, et faisant la preuve, d’une part de leurs liens légitimes, et d’autre part, de la qualité de non-juif de leur conjoint.
  • les juifs et juives porteurs de la carte de légitimation de l’Union Générale des Israélites de France, carte qui est de couleur bulle ou jaune clair.
  • les juifs ou juives dont l’époux légitime est d’une nationalité non visée au paragraphe a)
  • les parents dont l’un au moins des enfants n’est pas juif.

Dans le cas où un membre de la famille bénéficie de la dérogation, les enfants ne sont pas emmenés, à moins qu’ils ne soient juifs et âgés de 16 ans et plus

Exécution :

Chaque israélite (homme et femme) à arrêter fait l’objet d’une fiche. Ces fiches sont classées par arrondissement et par ordre alphabétique.

Vous constituerez des équipes d’arrestation. Chaque équipe sera composée d’un gardien en tenue et d’un gardien en civil ou d’un inspecteur des Renseignements Généraux ou de la Police Judiciaire.

Chaque équipe devra recevoir plusieurs fiches. A cet effet, l’ensemble des fiches d’un arrondissements ou d’une circonscription sera remis par ma Direction ce jour à 21 heures.

Les équipes chargées des arrestations devront procéder avec le plus de rapidité possible, sans paroles inutiles et sans commentaires. En outre, au moment de l’arrestation, le bien-fondé ou le mal-fondé de celle-ci n’a pas à être discuté. C’est vous qui serez responsables des arrestations et examinerez les cas litigieux qui devront être signalés.

Vous instituerez, dans chacun de vos arrondissements ou circonscription, un ou plusieurs centres primaires de rassemblement, que ferez garder. C’est dans ce ou ces centres que seront examinés par vous les cas douteux. Si vous ne pouvez trancher la question, les intéressés subiront momentanément le sort des autres.

Des autobus dont le nombre est indiqué plus lion, seront mis à votre disposition.

Lorsque vous aurez un contingent suffisant pour remplir un autobus, vous dirigerez :

  1. sur le Camp de Drancy les individus ou familles n’ayant pas d’enfant de moins
  2. sur le Vélodrome d’Hiver : les autres.

En ce qui concerne le camp de Drancy, le contingent prévu doit être de 6 000. En conséquence, chaque fois que vous ferez un départ pour Drancy, vous ferez connaître le nombre de personnes transportées dans ce camp à l’État-Major qui vous préviendra lorsque le maximum sera atteint. Vous dirigerez alors les autobus sur le Vélodrome d’Hiver.

Vous affecterez à chaque autobus une escorte suffisante. Les glaces de la voiture devront demeurer fermées et la plate-forme sera réservée au bagages. Vous rappellerez aux équipes spéciales d’arrestation, en leur donnant lecture, les instructions contenues dans les consignes que vous remettrez à chacune d’elle avant de procéder aux opérations.

Vous leur indiquerez également, d’une façon nette, les renseignements qu’ils devront, après chaque arrestation, porter au verso de la fiche afférente à la personne arrêtée.

Vous ne transmettrez que le 18 au matin :

  1. Les fiches des personnes dont l’arrestation aura été opérée
  2. Les fiches des personnes disparues.
  3. Les fiches des personnes ayant changé d’adresse, et dont la nouvelle résidence est connue à moins que cette dernière ne se trouve dans votre arrondissement.

Enfin, vous conserverez pour être exécutées ultérieurement les fiches des personnes momentanément absentes lors de la première tentative d’arrestation.

Pour que ma Direction soit informée de la marche des opérations, vous tiendrez au fur et à mesure, à votre Bureau, une comptabilité conforme au classement ci-dessus.

Des appels généraux vous seront fréquemment adressés pour la communication de ces renseignements.

Parmi les personnes arrêtées, vous distinguerez le nombre de celles conduites à Drancy de celles conduites au Vélodrome d’Hiver.

Pour faciliter le contrôle, vous ferez porter au dos de la fiche, par un de vos secrétaires, la mention « Drancy ou Vélodrome d’Hiver », selon le cas.

II. Effectifs et matériel

A. Dispositions générales

Les permissions seront suspendues du 15 courant à 18 heures au 17 courant à 23 heures et tous les cours supprimés jusqu’à la reprise des permissions.

Le service de garde des Établissements allemands ne sera pas assuré, sauf celui des parcs de stationnement et des garages installés dans les passages souterrains, du 15 courant à 21 heures 30 au 17 courant à 21 heures 30, sauf quelques rares exceptions dont vous serez seuls juges.

En conséquence, les renforts fournis habituellement pour ce service spécial ne vous seront pas envoyés.

De cette situation, il résulte que chaque arrondissement peut sans difficulté affecter à la constitution des « équipes spéciales » 10 gardiens par brigade de roulement et la brigade D au complet, sans que le service normal de l’arrondissement en soit affecté, assuré qu’il sera par le reste de la brigade de roulement (dont l’effectif, du fait de la suppression des permissions, correspond au moins à son effectif habituel).

Les gardiens désignés pour constituer les équipes spéciales seront exemptés de leur service normal d’arrondissement à partir du 15 courant à 16 h. ils assureront à nouveau leur service habituel à partir du 17 courant à 23 heures.

Ceux qui prendront la surveillance des établissements allemands le 17 courant à 21 h.30 devront être libérés de tout service dans l’après-midi du même jour.

B. Équipes spéciales d’arrestation

I. Renforts les 16 et 17 juillet

Les services détachant les effectifs ci-dessous indiqués devront prévoir l’encadrement normal, les chiffres donnés n’indiquant que le nombre des gardiens. Les gradés n’interviendront pas dans les arrestations, mais seront employés selon vos instructions au contrôle et à la surveillance nécessaire.

2 – Horaire de travail des équipes spéciales.

Les inspecteurs et gardiens constituant les équipes spéciales d’arrestation prendront leur service au Central d’Arrondissement désigné, le 16 courant à 4 heures du matin. Ils effectueront leur service :

1°- le 16 : de 4 heures à 9 heures 30, et de 12 heures à 15 heures 30

2°- le 17 : de 4 heures à 13 heures.

C – Garde des centres primaires de rassemblement et accompagnement des autobus

1Renforts des 16 et 17 Juillet :

Pour leur permettre d’assurer la garde de leurs centres primaires de rassemblement et l’accompagnement des détenus dans les autobus, les arrondissements les plus chargés recevront, en outre, les 16 et 17 Juillet les renforts suivants :

2 – Horaire :

Les renforts destinés à la garde des centres primaires de rassemblement et à l’accompagnement des autobus prendront leur service au Central d’Arrondissement désigne le 16 courant à 5 heures du matin.

Ils assureront leur service les 16 et 17 Juillet :

Équipe n° 1 de 5 heures à 12 heures

Équipe n° 2 de 12 heures à fin de service
En ce qui concerne les effectifs de la Garde de Paris, la relève aura lieu au gré du commandement.

D – Circonscriptions de Banlieue.

Toutes les circonscriptions de banlieue, sauf celles des Lilas, de Montreuil, Saint-Ouen et Vincennes, constitueront leurs équipes spéciales d’arrestation, assureront la garde de leurs centres primaires de rassemblement et d’accompagnement, à l’aide de leurs propres effectifs.
En ce qui concerne le matériel, celui-ci vous sera envoyé après communications des chiffres aux appels généraux, de manière à organiser des itinéraires de transférement.
Suivant l’horaire et les dates fixées pour Paris, chapitre B, paragraphe 2, les renforts suivants seront fournis :
  • SAINT-OUEN : 20 gardiens en tenue et 12 gardiens en civil fournis par le 2ème Division sur ses effectifs de banlieue.
  • LES LILAS : 20 gendarmes et 14 gardiens en civil de l’Ecole Pratique
  • MONTREUIL : 25 gendarmes et 18 gardiens en civil de l’Ecole Pratique
  • VINCENNES : 15 gendarmes et 9 gardiens en civil de l’Ecole Pratique.
Dans les Circonscriptions des Lilas, Montreuil et Vincennes, les Commissaires commenceront les opération dès 4 heures du matin avec leurs propres effectifs et les gendarmes, et recevront les gardiens en civil de l’École Pratique par le premier métro : c’est à dire aux environs de 6 heures 15.

E – Matériel :

La Compagnie du Métropolitain, réseau de surface, enverra directement les 16 et 17 Juillet à 5 heures aux Centraux d’Arrondissement où ils resteront à votre disposition jusqu’à fin de service :

A la préfecture de Police (Caserne de la Cité) : 6 autobus.

Lorsque vous n’aurez plus besoin des autobus, vous en aviserez d’urgence l’État Major P.M.; et, de toute façon vous ne les renverrez qu’avec son accord.

En outre la Direction des Services Techniques tiendra à la disposition de l’État-Major de ma Direction, au garage, à partir du 16 juillet à 8 heures : 10 grands cars.

Les Arrondissements conserveront jusqu’à nouvel ordre les voiturettes mises à leur disposition pour le service spécial du 14 juillet, contrairement aux instructions de ma Circulaire n° 170-42 du 13 juillet.

De plus, de 6 heures à 18 heures, les 16 et 17 juillet, un motocycliste sera mis, à la disposition de chacun des : 9ème, 10ème, 1-ème, 18ème, 19ème et 20ème Arrdts.

F – Garde du Vélodrome d’Hiver

La garde du Vélodrome d’Hiver sera assurée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur par la Gendarmerie d . la Région Parisienne et sous sa responsabilité.

G – Tableau récapitulatif des fiches d’arrestations :

Le Directeur de la Police Municipale

HENNEQUIN

(Source de la transcription : Maitre Eolas)

IV. Les archives policières

En 2012, une exposition exceptionnelle a été organisée avec des documents d’archives de la police présentes pour la première fois au public :

La plupart des pièces présentées ici sont exceptionnelles par leur rareté. En fait, elles ne devraient plus exister. Au tournant de l’année 1947, le ministre de l’Intérieur ordonnait aux préfectures de détruire les archives marquant une discrimination à l’égard des Juifs constituées sous Vichy et l’occupation, exception faite de celles permettant d’établir des droits en faveur des familles de déportés ou de servir la justice. C’est ainsi que dans le ressort de la préfecture de police de Paris, la plupart des archives de la persécution furent pilonnées. Plus rien ne devait rester dans les commissariats de quartier, y compris, précisait une circulaire, « les registres de recensement des israélites »…

Pour une raison que l’on ignore, les « archives raciales » du commissariat de police des quartiers des Enfants-Rouges et des Arts-et-Métiers, situé rue de Bretagne (Paris-3e), ont, en partie, échappé à la destruction – à commencer par le fameux « registre de recensement ».

Certains documents sont plus particulièrement accablants. Ainsi, cette copie d’une lettre du commissaire de police des Enfants-Rouges et des Arts-et-Métiers adressée, le 6 mars 1941, au service administratif des Affaires juives (dit le « service spécial », basé à la Caserne de la Cité) : le policier fait savoir qu’il se démène pour débusquer les entreprises juives en appartement, qui abondent dans sa circonscription, mais ce travail,
dont il s’est chargé en personne « par goût de la nouveauté », lui pose bien des difficultés…

En voici quelques-uns :

On note la faible proportion d’hommes ; un nombre important a probablement été prévenu à l’avance, et se sont cachés, ne pensant pas que leur famille serait arrêtée.

Et l’affreux :

Voici le document relatant l’exposition, qui en contient d’autres :

(Source)

Bien sûr, le Vel d’Hiv ne fut qu’un début. Voici une circulaire d’octobre 1942 organisant l’arrestation de Juifs dans les Deux-Sèvres (Source) :

Nous terminons en vous recommandant ce document : « Les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi » (Source)


La rafle du Vel d’Hiv :

Image tirée du film « La Rafle »

« Le Vel d’Hiv est évacué. Il restait 50 Juifs malades et des objets perdus, le tout a été transféré à Drancy. » [Note de police du 22 juillet 1942]

Nous vous recommandons ce billet comprenant des témoignages de victimes.

29 réactions et commentaires

  • Arcousan09 // 16.07.2017 à 22h42

    Avez vous déjà vu un politique prendre une décision intelligente car c’est de ça dont il s’agit.
    Les responsables de l’époque n’ont fait que faire allégeance au plus fort, militairement, financièrement et ont obéit servilement … tout comme nos actuels politiques qui deviennent les vassaux de va-t-en guerre, dans un autre contexte il est vrai, espérant de leur lâcheté obtenir une reconnaissance, des marchés juteux …. Que pèse la vie humaine au Moyen Orient: massacres, famine, exode
    Ce serait plus acceptable ???
    Pour moi: NON
    La servilité est de retour afin de s’attirer les faveur de l’Oncle Sam au lieu de celle d’Hitler

    • Caribou // 17.07.2017 à 01h37

      Ouais, enfin, le contexte de l’époque n’a rien à voir…
      Faut pas oublier qu’en face, c’était la Wehrmacht hein. Avec laquelle on ne rigolait pas. J’ai vu une vidéo tout à l’heure sur Youtube (Doc seven, pour ceux qui connaissent ^^), qui traitait des films interdits de l’histoire, et un réalisateur a été assassiné simplement parce qu’il avait dit « je vous emmerde » à un mec qui lui donnait des directives de propagande… Voilà ce qu’on risquait au MOINDRE signe de résistance avec les nazis. Faut arrêter aujourd’hui de prendre les nazis pour des petits rigolos à qui on pouvait faire la nique si on en avait envie. Non.
      Donc stop avec les « z’avaient qu’à résister/ne pas obéir/ne pas faire allégeance ». Même s’ils l’avaient voulu, ils n’auraient pas pu. C’est aussi simple que ça.
      D’ailleurs, certains, comme les Néerlandais, ont essayé à un moment donné de dire « non » aux Allemands. Résultat? 75% de leurs Juifs sont morts à la fin de la guerre… (en France, c’est 90% de sauvés…)

      • lvzor // 17.07.2017 à 09h27

        « Ouais, enfin, le contexte de l’époque n’a rien à voir »

        C’est exact : en ’40 ils étaient serviles par peur, aujourd’hui ils le sont par plaisir, si ce n’est par nature… Même plus l’excuse de la menace.

      • Sandrine // 17.07.2017 à 09h44

        @ Caribou,

        Il ne faut pas exagérer le rôle de la peur. Götz Ali dans son livre « Comment Hitler a acheté les Allemands » souligne que le refus de collaborer de l’administration belge (cas unique en Europe) a réduit la part relative des Juifs belges exterminés. Pour autant les fonctionnaires belges qui ont refusé de collaborer n’ont pas pour autant été exécutés (sauf dans un cas un peu spécial, si je me souviens bien)
        L’historien montre bien, en outre, que la discrimination puis l’extermination des juifs en France avait un intérêt économique très direct pour les autorités françaises : éponger un peu l’hémorragie financière liée au règlement frais d’occupation exigés par les «doryphores » allemands.

        • dinick // 17.07.2017 à 12h50

          Il faut avoir vécu cette époque pour bien comprendre ce qu’était l’occupation allemande et ses conséquences psychologiques sur la population. Je me souviens, il y a quelques années, ma mère et mon père me raconter leurs rapports avec l’occupant allemand. Les soldats allemands dont un, Heinrich, leur disaient : Moi, bien avec vous ! Chef dit vous tuer, moi, vous tuer tout de suite… Vous, laver notre linge ! Vous, pas laver notre linge, moi, vous tuer ! ; Ceci est du vécu, pas du roman !

      • Schuss // 17.07.2017 à 21h49

        Le contexte ne se repete jamais. L’histoire et toujours differente c’est a cause de cela qu’on refait les memes erreurs.
        Effectivement les crimes commis par l’occident en syrie est de meme nature que la raffle du vel d’hiv. C’est un crime contre une population civile ( des musulmans cette fois ) qui Subit la cupidité des oligarchies. Les occidentaux sement la terreur en syrie pour protéger leurs intérêts. Le gouvernement de vichy protégeait aussi ses interets. Changer les noms des protagonistes ne change par la nature criminelle des faits

    • Fritz // 17.07.2017 à 09h22

      Dans ce crime de masse administratif, la responsabilité des autorités de Vichy est entière : même si des policiers ont pu prévenir les victimes de la rafle.

      Ce qui est pénible, c’est que dans le discours politicien et souvent historien BCBG, on oublie la présence de l’armée d’occupation, allemande, et des autorités d’occupation, allemandes. Décrire un Vichy en soi, un Vichy anhistorique, un Vichy sans les Allemands, sans zone occupée, sans ligne de démarcation, et sans les 400 millions de francs versés chaque jour à l’Allemagne, tout cela est une escroquerie.

      Pour en revenir à Pétain et ses subordonnés : leur responsabilité a commencé avec la demande d’armistice, avant même l’installation à Vichy. Le 17 juin 1940, ils se sont engagés sur la pente glissante qui devait les mener au crime du 16 juillet 1942.

      Pétain et Laval ont été condamnés en 1945, il me semble (quelle que soit la qualité de leurs procès). Certes, Bousquet a été acquitté en 1949.

      • Luc Nemeth // 18.07.2017 à 10h55

        votre discours ne se retourne que trop facilement, Fritz, là où vous énoncez : « Décrire un Vichy en soi, un Vichy anhistorique, un Vichy sans les Allemands, sans zone occupée, sans ligne de démarcation, et sans les 400 millions de francs versés chaque jour à l’Allemagne, tout cela est une escroquerie ».
        Certes les pétainistes arrivèrent au pouvoir dans-les-valises-des-nazis, et nul ne le conteste.
        Mais incriminer uniquement la débâcle de 1940 amène à faire l’impasse sur ce qui est un peu plus qu’un détail : dès le milieu des années trente, soit grosso modo à dater de la mort de Lyautey, la droite française et l’extrême-droite ont désormais pour slogan, « c’est Pétain qu’il nous faut » !
        Pétain n’était pas uniquement, ce vieillard qu’en juin 1940 on serait aller chercher parce qu’il fallait bien quelqu’un pour signer l’armistice…

    • fanfan // 17.07.2017 à 13h35

      Vichy c’était plus que de l’opportunisme
      https://www.youtube.com/watch?v=IU3FZlKmTQA

  • andrea naz // 16.07.2017 à 23h11

    L’horreur qui se dégage de cette froideur administrative est incommensurable. J’oublie là que j’ai des ami(e)s dont la famille a été raflée, ce n’est pas une émotion qui se dégage de ces archives, c’est une véritable terreur devant la marche inexorable d’une machinerie qu’on ne peut qualifier d’inhumaine, puisque l’humain c’est cela aussi.
    Et je ressens que nous sommes revenus à cette distance infranchissable entre l’ordonnance des calculs, et l’humain, dénié, devenu chiffre. Le tout un peu amoindri en ce qui nous concerne, mais comme je viens de lire sur ce même site les documents américains sur la torture, je pense, oui, que nous y sommes.

    • l. nemeth // 18.07.2017 à 16h28

      les circonstances ont voulu que j’aies affaire aux pouvoirs publics, dans une situation où la raison d’Etat était en jeu : autant dire que j’étais par avance sans illusions. Mais j’ai été stupéfait de l’automatisme avec lesquels le faux, la fraude, le mensonge et le déni de droit auront fait partie du réflexe pavlovien pour toute personne (haut-fonctionnaire ou magistrat, peu importe) ayant eu à connaître du dossier. D’une manière générale j’évite la comparaison avec « Vichy » (qui n’ajoute rien et expose juste à des ah-oui-mais-vous-pouvez-pas-comparer) mais, puisque tu parles ici de froideur administrative, je n’ai pu m’empêcher de penser que ceux-là auraient fait une toute aussi belle carrière en des temps plus troublés…

  • François Lacoste // 17.07.2017 à 07h49

    Cet aspect de la commémoration de l’atroce Rafle du « Vel d’Hiv » est à l’image de notre gouvernement aujourd’hui.

    Rien d’étonnant à ce que E. Macron pense que la Rafle du « Vel. d’Hiv. » ce soit la france.
    La france est un pays occupé par l’envahisseur nazi allemand et donc dans ces conditions pour cette homme chef de l’état français (E. Macron) la France reste la france, tout comme pour Pétain (et pour J. Chirac qui soit dit en passant commis là une erreur majuscule mais dont nous savons que si lui ne l’avait pas commise un de ses suivants l’eut fait).

    Dans ma famille ils y eut des collaborateurs, très peu nombreux, des résistants presque aussi peu nombreux, et tout le reste l’immense majorité, dont une part considérable du produit de leur travail était destiné à l’Allemagne nazi, se demandait comment remplir l’assiette, se soigner, survivre le moins mal possible…

    Cette façon de dire l’histoire est odieuse.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Occupation_de_la_France_par_l%27Allemagne
    « L’occupation allemande de la France, parfois nommée simplement l’Occupation, commence avec l’armistice du 22 juin 1940 et s’achève avec la libération … »

  • François Lacoste // 17.07.2017 à 07h57

    Jacques Sapir (dont le blog est absolument à lire à chaque parution) dit ce qu’il pense des cela.
    http://russeurope.hypotheses.org/6148

  • Michel Ickx // 17.07.2017 à 08h16

    Pour éviter des situations ignominieuses comme celles de ces êtres humains privés de leurs doits et traités comme des objets, il est urgent de faire connaître l’étude de Andrew Lobaczewski plusieurs fois mentionnée sur ce site.

    En Pologne, sous le régime soviétique imposé par l’URSS, (et non pas par le peuple Russe première victime de cette maladie sociale), un groupe de psychologues étudient en secret au risque de leur vie le changement progressif de la société. Ce qui va se révéler être une véritable maladie sociale provoquée par des agents pathogènes ne peut être diagnostiqué par des gents « normaux » sous le prisme de la morale ou de l’éthique.

    En effet il nous est impossible de comprendre les agissements d’un petit nombre de psychopathes démunis d’empathie et de conscience suite à des erreurs génétiques ou des lésions parfaitement détectables avec un IRM. Ce ne sont pas des criminels mais des grands malades.

    La conclusion est qu’il faut développer un langage très précis et des connaissances cliniques particulières pour comprendre et prévenir ces phénomènes. Ce n’est que quand une majorité de la population comprendra ce mal appelé Ponérologie que les peuples, victimes de cette maladie au cours de l’histoire, pourront réagir consciemment.
    La Ponérologie politique : Editons La pilule rouge.

    • fanfan // 17.07.2017 à 11h02
      • Michel Ickx // 17.07.2017 à 12h03

        @fanfan

        Merci pour ces liens. Ne pensez-vous pas que ce thème mériterait un billet? Certains commentaires bien intentionnés montrent à quel point la grille de lecture morale et éthique de ces pathocraties ne permet pas le diagnostique qui pourrait nous éviter ces maux à l’avenir.

        Je note l’emploi du mot « inhumain » pour définir ce qui est en fait « anhumain ». Cela fait toute la différence pour se prémunir contre ce fléau récurrent dans les civilisations

    • fanfan // 17.07.2017 à 11h03

      Ponérologie politique – Conférence de LLP 2015
      Vidéo qui tente d’expliquer pourquoi le monde va si mal, pourquoi autant de crimes de grande ampleur se perpétuent sans qu’aucune sanction sérieuse ne vienne mettre fin au désordre ambiant, bien au contraire, puisque les criminels et autres pathocrates ne font que légitimer et renforcer leur pouvoir chaque jour qui passe.
      https://www.youtube.com/watch?v=KBaNo-6zNJI

      • Michel Ickx // 17.07.2017 à 12h06

        @ fanfan,

        Merci pour ces liens. Ne ensez-vous pas que ce thème mériterait un billiet? Certains commentaires bien intentionnés montrent à quel point la grille de lecture morale et éthique de ces pathcraties ne permet pas le diagnostique qui pourrait nous éviter ces meaux à l’avenir.
        Je note l’emplois du môt « inhumain » pour définir ce qui est en fait « anhumain ». Cela fait toute la différence pour se prémunir contre ce fléau récurrent dans les civilisations

    • Krystyna Hawrot // 18.07.2017 à 00h15

      Michel Icks,Je ne comprends pas de quoi vous parlez; Je suis née en Pologne Populaire, j’y ai grandi jusqu’à l’âge de 18 ans et je ne suis atteinte d’aucun « agent pathogène ». La preuve, je vous parle normalement et en Français s’il vous plait, appris grâce aux efforts de cet « odieux régime » populaire et sa coopération avec la France gaulliste.

    • Schuss // 18.07.2017 à 16h22

      L’homme est avant tout un animal, un hominidé. tous les animaux sont depourvus de la conscience supreme , celle qui permet d’agir pour ameliorer. Les animaux socialises subissent la loi de leur environnement mais egalement la pression du groupe dirige par un ou pls leaders. Les elites n’echappent a cette regle. Ils agissent avant tout pour leurs interets au detriment bien sur du reste du groupe dans lequel il agissent. Au contrair, l ‘homme evolué se detache progressivement de la matiere et du besoin d’influer sur le groupe. Seul sa realisation ( sa transformation interieure) compte. Petit a petit il met cette benediction au service de ceux qui veulent eux aussi s’affranchir des lois ( pressions sociales ) du groupe. Le besoin d’argent et de pouvoir appartient au regne animal…

      • l. nemeth // 19.07.2017 à 16h38

        définir l’homme comme un animal « pourvu de la conscience suprême » paraît ici pouvoir amener à des conclusions hâtives : il y avait alors, et il y a encore aujourd’hui parmi nous, des vautours, des requins, etc.

  • Joanna // 17.07.2017 à 09h45

    Je n’ai rien contre le fait d’évoquer ces crimes qui sont le fait du gouvernement français de l’époque mais je ne peux m’empêcher de considérer le rapport entre les tonnes qu’on fait sur ce sujet et le rien du tout qu’on fait sur bien d’autres crimes perpétrés par le gouvernement français à une autre époque, tel les quelques 350 000 Vendéens (au bas mot) massacrés de façon atroce en 1790.
    Aucun discours, aucune repentance officielle, aucune gerbe de fleurs pour eux …

    Et ça me donne douloureusement une idée de l’infini …

    • ledufakademy // 17.07.2017 à 12h11

      On peut aussi embrayer sur les esclaves noir , les congolais (actuellement) …

      Chez les Chrétiens on parle de pardon.

    • zevengeur // 17.07.2017 à 17h22

      Les états sont toujours plus prompts à exiger des autres la reconnaissance des crimes commis que de reconnaitre les siens propres.

      Pour le génocide vendéen, voir la synthèse ci dessous :
      https://zevengeur.wordpress.com/2012/03/02/1794-le-genocide-vendeen/

  • fanfan // 17.07.2017 à 11h12

    Pour une Université au service d’un Monde Commun : http://www.appeldesappels.org/petition/index.php?petition=3

    L’Appel des Appels : remettre l’humain au coeur de la société
    http://www.appeldesappels.org/petition/index.php?petition=2&pour_voir=oui

  • Fred79 // 17.07.2017 à 12h41

    Moi, j’aimerai que l’on me parle des crimes commis par la France récemment, Rwanda, Côte d’Ivoire, Libye, Syrie etc… dont les responsables sont encore vivants et que l’on pourrait traduire devant un tribunal international, si tant est qu’il soit impartial, plutôt que d’anciens crimes que l’on met sur le dos du peuple français, car les responsables sont morts et bien souvent de mort naturelle.

  • zevengeur // 17.07.2017 à 16h52

    Nous sommes en plein dans la question de la légitimité ou non du régime de Vichy par rapport à la France combattante représentée par Charles De Gaulle qui l’a rejeté dès le départ.

    Si oui, alors la France est coupable devant l’histoire des 7500 juifs exterminés, si non, elle ne l’est pas.
    Et comme l’histoire a donné raison au général De Gaulle, la seconde option semble la bonne.

    Mais tout ceci est très difficile à trancher d’une manière péremptoire puisque le régime de Vichy était par exemple plus ou moins reconnu par Roosevelt.

    Question très complexe juridiquement et très sensible émotionnellement.

    Après, pour être objectif, il faut noter qu’en effet le régime de Vichy a réussi à épargner les juifs français, et c’est un fait que cela plaise ou non.

  • RGT // 17.07.2017 à 20h28

    Vous êtes étonné ? Moi pas.

    TOUS les états et leurs administrations procèdent EXACTEMENT de la même manière avec les « gêneurs », qu’ils soient juifs, tziganes, étrangers de l’extérieur ou de l’intérieur, communistes, anarchistes, et j’en passe.

    La rafle du Vel d’Hiv a été une horreur sans nom, commise non pas par le peuple français mais par le GOUVERNEMENT, de même que les horreurs des nazis ont aussi été commises non pas par le peuple mais par le GOUVERNEMENT.

    Quand un gouvernement a accès à la « propagande qui va bien » il peut en toute impunité manipuler la population en désignant un bouc-émissaire qui sera bien pratique pour faire avancer son agenda législatif et pour éviter que la population ne se révolte.

    TOUS les pays ont des cadavres dans les tiroirs, et tant que les gouvernants pourront continuer à commettre de telles horreurs sans prendre de risques ça continuera sans encombre.

    Regardez simplement ce que font les « descendants » des victimes du Vel d’Hiv vis à vis de leurs « juifs » à eux…

    Pas franchement joli.

  • Etienne2 // 22.07.2017 à 11h35

    Prenons un exemple/
    Un très célèbre animateur de télé du « sévice public » d’origine juive, trônant depuis 40 ans, n’a jamais cessé de travestir la vérité historique sur SON PAPA médecin et colabo…,chut pas de vague!
    Selon l’abbé Pierre qui s’était exprimé sur la triste période, il y aurait aussi des vérités qui aujourd’hui seraient inacceptables à cause de la post-propagande inversée et construite: le matraquage de l’expression « devoir de mémoire » a rendu insipide la réalité du drame historique et j’ai bien peur que l’on soit rendu à un outil marketing, in fine un concept;
    Sauf que la Morale n’est pas un commerce!
    le dilemme relèverait de l’énormité qui perdure dans le temps.
    Qu’est que la vérité?
    Je crois que l’extrême droite n’est hélas pas forcément visible à l’oeuil nu et se cache sous des coutures en apparence démocratique: elle est à notre porte et je le répète, actuellement tous les couverts sont mis pour une nouvelle collaboration et en face peu ou pas de résistants.

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