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7.mai.20177.5.2017 // Les Crises

[1906] Le criminel, c’est l’Electeur ! Par Albert Libertad

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Source : Info kiosque, Albert Libertad, 19-01-2007

Placard anti-électoral, 1er mars 1906.
Publié par l’anarchie n°47 et signé Albert Libertad.

C’est toi le criminel, ô Peuple, puisque c’est toi le Souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.

Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?

Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.

Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subalternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ?

Tant que tu n’as pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras, – par crainte,- et que tu fabriqueras toi-même, – par croyance à l’autorité nécessaire,- des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ?

Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales.

Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !

Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ?

Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien.

Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.

Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?

Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous, anarchistes [sic]. Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote, – et que tu nous imposes par ton imbécillité.

C’est bien toi le Souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait, en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre de ton drapeau.

Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô Souverain ! Si des candidats affamés de commandements et bourrés de platitudes, brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier ; Si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que n’ayant pu t’élever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de t’affranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre.

Allons, vote bien ! Aies confiance en tes mandataires, crois en tes élus.

Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel, et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.

Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action [sic].

Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement du pourras vivre pleinement.

LE CRIMINEL, c’est l’Electeur !

Albert Libertad

Source : Info kiosque, Albert Libertad, 19-01-2007

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Chris // 07.05.2017 à 00h47

Laborit écrivait :
Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change.

Beaucoup d’entre nous mourront ainsi sans jamais être nés à leur humanité, ayant confiné leurs systèmes associatifs à l’innovation marchande, en couvrant de mots la nudité simpliste de leur inconscient dominateur.

67 réactions et commentaires

  • Chris // 07.05.2017 à 00h47

    Laborit écrivait :
    Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change.

    Beaucoup d’entre nous mourront ainsi sans jamais être nés à leur humanité, ayant confiné leurs systèmes associatifs à l’innovation marchande, en couvrant de mots la nudité simpliste de leur inconscient dominateur.

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    • Catus Imperator Rex Luminae // 07.05.2017 à 08h46

      Tout à fait juste. Même si je ne partage pas la vision trop mécaniste de Laborit, il aura contribué au dévoilement de notre société et de nos modes d’être au monde, pour le dire « simplement ». Il y a une vie derrière la matière. L’invisible est niché au cœur du visible.

      Seulement, ce qui n’était pas encore une urgence en son temps, le devient maintenant, à savoir l’épineuse question (pourtant si fondamentale) du contrôle des naissances. Et il y en a tant d’autres qui echappent totalement au spectre de nos anal-istes politiques, économiques, pour ne citer que ceux à qui nos journalopes aux ordres accordent paroles et crédit (comprendre dans les deux sens du terme…) qui inondent de leurs mantras tous les canaux de diffusion d’informations (lire propagande)

      Je vais encore passer pour un « méchant », mais nous sommes bien trop nombreux. Il suffit de voir la poubelle qu’est devenue notre planète pour arriver à cette conclusion qui s’impose et qui apparaîtra totalement disproportionnée aux yeux de la plupart.

      Un exemple parmi des milliers d’autres. Hélas

      http://partage-le.com/2017/04/entre-pollutions-et-surexploitations-le-berceau-de-la-civilisation-et-la-destruction-de-la-mer-mediterranee/

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      • jjp // 07.05.2017 à 09h20

        Il y a tellement plus simple (et moins terrible) que de contrôler les naissances … arrêter la médecine.

        Et d’ailleurs, c’est préférable, car la nature sait beaucoup mieux que nous, sélectionner les ADN résiliants. Je doute de notre « impartialité » dans ce domaine comme ailleurs.

        Pour Bernard Lugan, le plus grand fléau de l’Afrique, c’est la médecine.

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        • Gwen // 07.05.2017 à 11h00

          Hum…. C’est un peu radical non ? L’arrêt de la médecine, tout ça tout ça…. Que faites vous de la transition démographique ? ça prend du temps mais après la population se stabilise ou décroit non ?
          Et puis sinon il y a toujours La Solution qui va tout résoudre ! La colonisation de Mars ! Envoyons nos pauvres, nos prolétaires, nos désespérés, nos exilés au fin fond de l’espace pour qu’ils puissent connaître une meilleure vie que sur terre !

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          • jjp // 07.05.2017 à 12h10

            Ne croyez pas que la dérision soit votre amie, elle est une des pires ennemies de la vérité.

            Elle ne vous accorde son soutien qu’à condition que vous vous enfonciez toujours plus profondément dans disneyland, dans le hors sol.

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        • Chris // 07.05.2017 à 14h57

          je prescrirais plutôt l’amplification de la médecine qui tue lentement et rapporte un max, conjuguée à la mondialisation… Quoique la seconde contienne la première !

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        • Catalina // 07.05.2017 à 21h16

          ça serait pas plutot les autres qui la volent en l’empechant de créer des infrastructures ? ceux qui y déclenchent des guerres pour l’énergie ? ceux qui lui volent toutes ses matières premières, son eau, ses terres ?
          ceux qui pensnet qu’un « noir » vaut moins qu’eux ?

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        • clauzip // 08.05.2017 à 17h47

          ça c’est un peu trop facile… et dangereux!
          L’humanisme se conjuguerait il avec eugénisme?
          L’Afrique souffre d’une civilisation de colonisation par l’exploitation des ressources et l’imposition d’une idéologie ,la loi du marché qui va avec la consommation à outrance.
          Si l’Afrique avait bénéficié d’investissement dans l’éducation et la formation,il n’y aurait ni famine ni importation presque totale de biens de consommation basiques y compris de produits pharmaceutiques.
          Cet investissement humain est opposé aux principes de colonisation qui se poursuit avec la colonisation obligée par les dettes réalisées par les suppôts des multinationales européennes,américaines et chinoises.
          Le chancelier Khôl ne disait il pas »surtout,ne pas industrialiser l’Afrique! »
          Tout est dit!

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          • christian gedeon // 09.05.2017 à 10h09

            Hum,hum…que l’Afrique(subsaharienne,et jusqu’à la RSA) soit exploitée,c’est un fait redoutable,et incontestable.Qu’elle le soit par le seul « neocolonialisme »,c’est une erreur et ou un mensonge.Des africains se sont dressés contre des africains,exactement comme chez nous. Des oppresseurs oppriment,et des opprimés souffrent,exactement comme chez nous.L’africain est juste un autre nous.Et si on prend l’exemple mythique de la RSA,les choses sont encore plus évidentes. Le tout étant aggravé par l’ethnicisme exacerbé qui domine une partie de l’Afrique,et qui rend si facile les manoeuvres des uns et des autres.Neocolonialime,oui,multinationales,oui,mais responsabilité africaine,oui aussi.

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            • Un_passant // 09.05.2017 à 10h57

              C’est d’ailleurs un des points clivants entre les afro-américains ayant étudié l’esclavage et les africains « locaux », ces derniers ne voulant absolument pas entendre parler de la part de responsabilité de leurs ancêtres.

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      • Espoir Anxieux // 07.05.2017 à 09h48

        @Catus Imperator Rex Luminae :
        Étant donné que nous sommes dans l’urgence absolue de trouver une solution viable pour l’humanité et que rien ne vient éclairer une nouvelle voie à explorer, nous pouvons rêver et espérer.
        Espérer par exemple qu’une organisation du monde qui soit bâtie sur la recherche du bien commun pourrait permettre à l’humanité de vivre dans des conditions harmonieuses.
        Après tout l’Agro Alimentaire en tant que gestionnaire de l’alimentation mondiale n’est peut-être pas la solution.

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      • Charles-de // 07.05.2017 à 12h31

        La SURPOPULATION, j’en parle depuis des décennies ! Elle est EXPONENTIELLE et commence à provoquer des VAGUES MIGRATOIRES INCESSANTES avec les conséquences qu’on commence à connaître, DANS LE SANG !

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        • Catalina // 07.05.2017 à 21h19

          oui, c’est sûr, ce n’est pas le fait que nous avons tué tous les dirigeants qui endiguaient l’immigration.et sans doute pas non plus le fait que nous détruisons les pays et y installons le chaos, c’est la démographie, pour sur. ce n’est pas non plus parce que nos amis séouds sont des extrémistes religieux ou que nos alliés us sont des terroristes, pour sur.

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          • christian gedeon // 09.05.2017 à 10h21

            Cher ami,l’installation du chaos fait partie du programme,oh combien. Les lois sociales européennes,et surtout françaises doivent être détruites,pour laisser le champ libre à la guerre de tous contre tous. Les vagues migratoires servent à çà…et à faire monter le « populisme « ,gage électoral de maintien des « élites en place ». Petit exemple historique méconnu… quand les musulmans ont envahi la péninsule ibérique,après une bataille somme toute mineure,la classe dirigeante wisigoth s’est convertie sans problème à l’Islam et a gardé l’essentiel de ses privilèges…quand les Espagnols ont repris petit à petit la péninsule ibérique,nombre d’émirs se sont convertis au christianisme,et pour certains sont devenus des Grands d’Espagne,pour garder leurs privilèges…et si Boabdil, »mal conseillé  » ne ‘était pas lancé dabs un baroud d’honneur,ses descendants seraient encore parmi les grands.Il ya une suite.

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            • christian gedeon // 09.05.2017 à 10h27

              Plus près de nous,l’exemple allemand est absolument épatant…ceux qui étaient au service du Reich pendant la seconde guerre,les grands industriels,les grands financiers,une partie de la structure militaire du Reich,ont été les dirigeants des deux allemagnes d’après guerre,surtout ceux de la RFA…et savez vous que les allemagnes se sont trouvées plus peuples après la guerre qu’avant? Eh oui,ceux des udètes,ceux de Russie,ceux de Poméranie etc,sont venus renforcer la force de frappe démogarphique de l’allemagne. Le Reich a perdu la seconde guerre? Pas sûr,pas sûr du tout…mais chut,faut pas le dire,silence dans les rangs.

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      • Catus Imperator Rex Luminae // 07.05.2017 à 20h19

        Un peuple de des générés n’a finalement que ce qu’il mérite. Il n’a désormais plus aucune légitimité à se plaindre. À quand un g…… contre les cons ?!

        Qu’on ne vienne pas crier à l’abjection. N’ont-ils pas commencé par élire le pire de leur bourreau ?!

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        • Catalina // 07.05.2017 à 21h21

          à l’annonce des résultats, j’ai été prise d’un fou rire ! ils ont voté le clone de hollande qui avait 4% d’opinion favorable et là, franchement, il y a vraiment de quoi rire.

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      • christian gedeon // 09.05.2017 à 09h55

        J’abonde dans votre sens…Comme il est curieux que le principal sujet mondial,la démographie devenue folle,ne soit jamais évoqué.Chut,il ne faut pas en parler.On dit que les populations de lemmings vont se suicider en masse quand la masse critique est atteinte.Les lemmings humains suivent le même chemin.

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    • jjp // 07.05.2017 à 09h13

      Je suis assez d’accord avec ça.

      Il en résulte que quelque soit la technologie dont nous nous doterons, elle sera utilisée prioritairement de manière destructrice. Donc, pour le bien de tous, il est préférable d’en avoir le moins.

      En conséquence, nous ne sommes pas sur cette Terre pour travailler nos alentours, notre confort. Il ne reste qu’une solution, éprouver et améliorer nos intérieurs, contrairement à nos extérieurs.

      Travailler nos sentiments, notre tempérance, nos réactions, notre vision, nos peurs, nos inhibitions, notre courage, bref voir/ressentir et intérioriser patiemment. (Au passage, ça sous-entend d’avoir un rapport de vérité avec le monde.)

      Et après tout, ça tombe bien, car notre intérieur est tout ce qu’on peut emporter en quittant ce monde.

      On dit souvent qu’on n’emporte rien dans la mort. Je ne suis pas d’accord.

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      • Catalina // 07.05.2017 à 21h22

        peut-être tout simplement être un citoyen chaque jour et pas seulement un mois tous les 5 ans, je dis ça…..

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      • mayla // 09.05.2017 à 04h26

        Mais l’âme ou l’esprit comme vous voulez ne meurt jamais, elle emprunte un corps qui n’a sa place que sur terre

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    • Espoir Anxieux // 07.05.2017 à 09h40

      En parlant « d’inconscient dominateur » je pense que vous mettez l’accent sur le fond du problème qui ne demande qu’à être éclairé.
      Ceci dit ce domaine est plutôt du ressort de la psychologie plutôt que celui des neurosciences, domaine de perception de la psyché qui mobilise l’attention sur le cerveau et la chimie.
      On peut espérer mieux.

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    • Xavier // 07.05.2017 à 10h32

      Bon, comme pour une fois je n’ai pas commencé avec Laborit, je place la newsletter du site qui est dédié à la poursuite de ses réflexions transversales 😉
      http://nouvellegrille.info/pdfnl17-04.html

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      • Michel Ickx // 08.05.2017 à 11h41

        Merci Xavier.
        Je relis la Nouvelle Grille de temps à autres. C’est quand mêmeplus clair que le billet d’Alain Badiou. C’est également ce qui me fait préférer une conférence de Michel Omfray.

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    • Xavier // 07.05.2017 à 11h20

      J’ai qq textes de Laborit « unleashed » qu’il faudrait mettre en ligne, un extrait de « L’esprit du grenier » (1992, Grasset) croustillant :
      « Un dernier mot concernant la notion de «consensus» dont on nous rebat les oreilles depuis quelque temps. Ce n’est pas parce que des millions d’individus défendent une erreur qu’elle devient pour autant une vérité, et nous savons avec quelle suspicion il faut accueillir toute affirmation de vérité.
      Le général de Gaulle en parlant de l’ONU l’appelait le « machin» parce qu’il n’avait pas de pouvoir coercitif décisionnel.

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    • Xavier // 07.05.2017 à 11h21

      … (suite)
      Ces derniers temps il existe, paraît-il, un « consensus» international autour de la dominance américaine qui aboutit à la guerre. Si, comme on voudrait nous le faire croire, il faut en passer par là pour réaliser un « nouvel ordre international », on peut se poser la question de savoir si le «machin» n’était pas préférable. Mais pendant ce temps-là, les comités d’éthique des pays occidentaux vont discuter de l’emploi d’embryons humains dans la recherche, ou de la légitimité de l’euthanasie. Pourquoi pas d’ailleurs, car il s’agit encore d’une question de niveaux d’organisation: à certains niveaux, certains problèmes se posent, mais au niveau des États les guerres sont toujours des guerres justes, et les meurtres en masse d’hommes non plus «potentiels» mais arrivés à maturation des actes de courage et d’abnégation. Après leur échec au Vietnam, il a fallu deux cent mille morts irakiens pour rendre aux Américains leur fierté et restaurer l’image idéale qu’ils se font d’eux-mêmes. C’est ce que les médias nous ont dit et montré, et il faudrait rester calme et admiratif en lisant et en voyant cela ! »

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  • Guillaume B. – www.libvert.fr // 07.05.2017 à 01h19

    Intéressant texte, qui renverse la tendance dictatoriale de dirigeants qui pourraient abuser de la vindicte populaire : « au nom du Peuple… »

    D’un autre côté, cette approche anar est un peu extrémiste : Mieux vaut promouvoir me semble-t-il les CivicTechs qui enrichissent, assouplissent et optimisent la Démocratie, plutôt que sabrer l’un de ses piliers.. (même si la probabilité pour que des élus Libéraux, minarchistes ou anarcap soient élus est très faible)

      +2

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    • Wakizashi // 07.05.2017 à 09h21

      L’élection, un pilier de la démocratie ? C’est une plaisanterie j’espère…

        +8

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  • jjp // 07.05.2017 à 01h30

    Quel texte!!!

    Ca fait mal de voir que ce que nous vivons, d’autres l’ont vécu avant nous, et que rien n’a changé. Pire, qu’on a oublié, régressé, au point qu’on redécouvre un sentier abandonné, ca fait mal.

    C’est pourtant clair, ni argent, ni pouvoir. Il n’y a aucune autre possibilité, tout le reste sera forcément dévoyé, corrompu, détourné dans 10 ans, dans 100 ans, dans 1000 ans, implacablement.

    Et pour ceux qui croient encore au progrès, qu’ils réalisent que le progrès se justifie que par des promesses de meilleurs progrès plus tard. Car pour l’instant, le progrès n’a amené que ruine, déchets, pollution et mort, et il est illusoire (ou pire mortel) de croire qu’il fera mieux demain.

    Après, il faut le courage de quitter disneyland. Le courage, soit on le trouve, soit l’histoire s’arrêtera là.

      +26

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  • Didier NDNM // 07.05.2017 à 02h21

    Ah Albert je ne sais pas si tu as beaucoup d’auditeurs, mais en ce qui me concerne tu me fatigues.
    L’anarchisme: c’est bien beau, mais personne n’a la solution pour que ça marche vraiment.
    Moi aussi je suis fasciné par l’anarchisme, moi aussi j’aimerais que le monde soit anar. Pour me rapprocher de toi et te montrer que je ne te hais point je me suis intitulé NDNM (Ni Dieu, Ni Maître) un peu comme toi tu t’es appelé Libertad. Mon prénom étant le vrai tu peux en déduire à peu près mon âge comme je suppose le tien si Albert est ton vrai prénom.

    Je dévore les bouquins de Michel Onfray car j’ai lu tout Proudhon, tout Rosa Luxembourg, etc. ainsi que des border-line (pas au sens de la psy) comme Noam Chomsky.
    C’est chouette, ça me fait rêver comme un roman.
    Mais au bout du compte qu’est-ce que je dois faire de plus que tous mes engagements humanitaires et humanistes, mes engagements écolos (sans arriver à suivre ces fondus écologistes politiques) etc. ???

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    • Marasine // 07.05.2017 à 06h57

      Dmitri Orlov: « Les 5 stades de l’effondrement » est un livre extraordinaire, qui se lit agréablement et qui trace avec intelligence les divers revers mentaux d’un changement sociétal lors des crises.

        +4

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    • Nebbia Nera // 07.05.2017 à 07h07

      J’espère que vous lui donnez un grand âge, vu la date de la publication du placard anti-électoral…

        +7

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    • Alfred // 07.05.2017 à 07h25

      Rien de plus. Juste continuer..
      Non courage en ce jour de m….
      Et pour la suite.

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    • Pierre Davoust // 07.05.2017 à 09h33

      Ce texte est de 1906, c’est-à-dire contemporain de celui de Octave Mirbeau : La grêve des électeurs 1902

      http://www.leboucher.com/pdf/mirbeau/b_mir_gep.pdf

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    • Wakizashi // 07.05.2017 à 09h45

      @ Didier NDNM

      Je vous comprends : l’anarchie est un idéal. Un idéal bien plus profond que l’idéal démocratique, en ce sens que la démocratie (même la vraie), contrairement à l’anarchie, implique l’existence de lois. Or les lois sont faites pour canaliser la connerie humaine.

      L’anarchie serait donc possible à la condition que la connerie humaine disparaisse. En terme moins triviaux, l’anarchie nécessite une conscience collective élevée ; elle exige un éveil de la sagesse à grande échelle.

      Je suis peut-être un doux rêveur, mais cela ne me paraît pas impossible (dans un futur assez lointain). Je vois la conscience collective comme n’importe quelle forme de vie, qui passe progressivement de l’enfance à l’âge adulte, en passant par différents stades intermédiaires. Je pense que l’humanité est actuellement à l’âge de l’adolescence, un moment charnière où l’on fait beaucoup de conneries, mais où l’on acquiert petit à petit plus de maturité…

        +2

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      • jjp // 07.05.2017 à 10h03

        Je ne crois pas que les lois soient contre la connerie. Elles sont là que pour permettre aux puissants de le rester.

        Les cons sont en réalité des gens normaux placés dans un environnement débile (mais très profitable aux puissants), et donc ils réagissent bêtement, et comme par hasard les lois arrivent pour canaliser des réactions de personnes qui n’agiraient pas de cette manière si l’environnement était différent.

        En clair, les puissants établissent un système pervers qui met les gens dans des situations embarrassantes, et quand les gens se défendent, ils créent des lois pour les empêcher d’obtenir réparation, tout en consolidant leur pouvoir.

        La connerie n’est pas ou on croit, la connerie, c’est de croire que l’état est là pour ton bien.

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        • Wakizashi // 07.05.2017 à 10h40

          Je suis mitigé sur votre commentaire :

          – D’un côté je suis d’accord avec vous sur le fait que les lois sont faites par et pour les puissants pour canaliser et contrôler les masses (puissants qui s’exonèrent eux-mêmes des lois en question). Il est d’ailleurs patent que « les lois sont d’autant plus nombreuses que le système est corrompu » (Tacite).

          – De l’autre côté, il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l’eau du bain : nous sommes bien contents d’être protégés par des lois qui semblent évidentes, comme l’interdiction de tuer, de violer, de voler, etc.

          Dans l’absolu, les lois sont des freins à la liberté. Mais dans la pratique et étant donné l’état de la conscience humaine, nous en avons besoin pour nous protéger des bas-instincts, qui sont loin d’être l’apanage de quelques uns (des puissants en particulier). Tout le monde est concerné, raison pour laquelle l’anarchie me semble impossible sans une transformation profonde de la conscience.

          Au final, le seul ennemi, c’est le manque de sagesse, l’inconscience ordinaire.

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          • jjp // 07.05.2017 à 11h48

            Merci de votre réponse.

            Non, je ne suis pas content d’être protégé par des lois. Car ça fait de moi un enfant qui compte sur Papa pour me protéger.

            Quand on écoute Francis Cousin, on découvre que ces comportements déviants ne sont pas présents dans la communauté de l’être. Autrement dit, on créé des lois pour nous protéger des effets d’un environnement que nous créons chaque jour.

            Ne serait il pas préférable de ne pas créer cet environnement, et donc on se débarrasserait de ces comportements, avec en prime la liberté sans les lois.

            On créé notre malheur et après on créé de plus grands malheurs pour lutter contre les premiers, en se disant que c’est mieux, c’est juste débile.

            Surtout que cet environnement est profitable qu’aux 1%.

            Au final, le seul ennemi, c’est soi-même, c’est croire que notre ignorance sera sans impacte sur notre vie.

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            • Wakizashi // 07.05.2017 à 15h21

              « Non, je ne suis pas content d’être protégé par des lois. Car ça fait de moi un enfant qui compte sur Papa pour me protéger. »

              En démocratie (la vraie), il y a des lois, mais il n’y a pas de « papa » puisque l’Etat, c’est le peuple (contrairement à ce qui se passe dans le système actuel). Mais sans loi et vu les bas-instincts humains, ce serait la loi de la jungle.

              Plus globalement, à la lecture de vos différents posts, je crois qu’il y a une grosse confusion. Vous attribuez 100% des comportements humains malsains aux contingences, autrement dit à l’environnement sociétal, et vous préconisez en conséquence un retour à l’état pré-sociétal : pas de technologie, pas de médecine, pas de lois etc.

              C’est ignorer que nos tares prennent pour l’essentiel leur source à l’intérieur, et non à l’extérieur justement. C’est la société humaine qui est la manifestation de la conscience collective humaine, et non l’inverse.

              La « communauté de l’être » ?

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            • jjp // 07.05.2017 à 16h07

              @Wakizashi
              Il n’y a pas de démocratie « la vraie » (ou alors la théorique), il n’y a que des tentatives d’instauration.

              Dans aucun système, l’état est le peuple, ça n’existe pas, ou alors encore « en théorie ». Il faut arrêter de croire tout ce qu’on raconte. Dans la réalité, le pouvoir appartient à celui qui le prend, et le peuple n’a jamais pris le pouvoir.
              Seuls des groupes d’influences ou de pressions ou d’argent prennent le pouvoir

              Sans vouloir être pénible en me répétant, il faut écouter Francis Cousin (dans Youtube) parler des communautés de l’être (études des communautés primitives), ou on apprend que les « tares » n’existent pas dans ce type de communauté, et ou on comprend que ces tares sont la cristallisation des frustrations que toute société policée et coercitive génère.

              Non, nous ne sommes pas tarés naturellement, nous vivons simplement dans un environnement qui n’est pas naturel, qui est hors sol, que je résume par « disneyland ».

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            • Wakizashi // 08.05.2017 à 11h38

              @ Catalina

              « l’anarchie ne peut exister sans loi, et la liberté sans les lois n’existerait pas »

              En philosophant un peu et en étant très global, je crois que l’on peut dire que le seul véritable problème de l’humanité, dont découlent tous les autres, est le manque de sagesse, que ce soit au niveau individuel ou collectif.

              Par exemple s’énerver sur autrui, et à fortiori sur ses proches (son conjoint, ses enfants, ses amis), c’est un manque patent de sagesse. Nous sommes (presque) tous pleins de négativité à l’intérieur. Ce n’est certainement pas la meilleure façon de vivre. Où est passée l’harmonie ?

              En imaginant que l’humanité entière devienne plus sage, voire très sage, quel besoin aurait-on d’avoir encore des lois, puisque les lois ne servent finalement qu’à nous protéger des bas-instincts ? Si l’idée de voler ou de tuer ne traverse plus l’esprit de personne, quelle est la nécessité d’interdire de voler ou de tuer ?

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          • jjp // 07.05.2017 à 11h56

            Pour être tout à fait honnête avec vous, je crois que les seules lois impartiales sont celles de la nature.

            Il faut être très orgueilleux pour croire qu’on pourrait faire mieux.

            Rien de ce que nous pourrons faire sera mieux que la nature, et d’ailleurs on s’en fout, car on n’est pas là pour changer la Terre (elle se débrouille très bien/mieux sans nous), on est là pour nous, en tant qu’être vivant très imparfait qui a besoin de progresser.

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            • Wakizashi // 07.05.2017 à 16h25

              « Dans aucun système, l’état est le peuple, ça n’existe pas, ou alors encore “en théorie”. »

              Si, ça a existé en pratique dans la démocratie athénienne (pour ne citer qu’elle).

              « on apprend que les “tares” n’existent pas dans ce type de communauté, et ou on comprend que ces tares sont la cristallisation des frustrations que toute société policée et coercitive génère. »

              Vous répondez à côté, en plaçant encore et toujours la cause de nos malheurs dans les contingences, dans la société. Je vous réponds que les société ne sont que ce que nous en faisons collectivement, et que donc, nous sommes les premiers responsables de nos problèmes. Je pourrais aller plus loin en vous parlant de l’origine psychologique de la souffrance, qui se trouve à l’intérieur et non pas à l’extérieur, mais on risque d’être un peu hors-sujet.

              Cela dit, si toute évolution au-delà des sociétés primitives est fatalement néfaste du point de vue de M. Cousin, pour tout vous dire ça ne me donne pas très envie de le lire.

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            • jjp // 07.05.2017 à 18h30

              @Wakizashi
              Je vous remercie pour cet échange intéressant. 🙂

              Si je peux rajouter un élément, nous ne sommes rien dans la société, nous n’en définissons aucune règle, aucune finalité ni contrôle, nous ne faisons que désigner des maîtres, alors comment pourrions nous la modifier pour qu’elle fonctionne mieux?

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            • Catalina // 07.05.2017 à 22h21

              jjp, je m’insère dans votre échange car votre postulat qu’il n’existe pas de peuple qui soit « l’état », comme vous dites est erronné. Dans tous les systèmes tribaux c’est comme cela que cela se passe et parfois même ils sont bien plus en progrès que nous sur un plan sociétal car le sens de la responsabilité est instruite et indissociable de la vie en société. Les moments de discussions autour de sujets concernant la société sont nombreux et tous y prennent part. Ainsi qu’aux décisions importantes. bein sur, je ne préconise pas de revenir à ces systèmes mais ils prouvent que quelque chose de cet ordre est possible. Ensuite, vous échangez et ce qui ressort est que l’Anarchie, d’après vous deux est l’absence de loi, et je pense que vous vous trompez., l’anarchie ne peut exister sans loi, et la liberté sans les lois n’existerait pas, nous retrouverions l’insécurité partout. l’Anarchie, il me semble parle plutôt du sens de la responsabilité individuelle, je fais quoi, j’achète quoi, je vis où, comment je respecte ma planète, les hommes qui sont dessus. comment je partage la multitude de richesses de cette oasis ?et mon surplus.

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            • jjp // 07.05.2017 à 23h03

              @Catalina
              Je partage la quasi totalité de votre message.
              Quand je parle d’état, je fais référence, naturellement, au nôtre. Dans les communautés primitives, il n’y a pas d’état, il y a simplement une sorte d’agora ou tout le monde partage.

              Même en Anarchie, il ne peut y avoir de loi, parce que les lois définissent une sorte de bien et mal, ce qui n’existe pas dans la nature. Il n’y a que les lois de la nature, c’est à dire les lois de la vie (ordre naturel) en opposition aux lois de la mort (ordre anti naturel) telle l’adoration des choses, le gout pour l’homosexualité, bref tout ce qui est stérile.

              Quant à l’insécurité, elle est omni présente, car la sécurité ou la garantie n’existent pas dans ce monde. Encore une fois, il faut revenir aux lois de la vie.

              Ceux qui cherchent la sécurité, la garantie, le mariage contre nature, des lois humaines artificielles, l’argent …, veulent en réalité vivre dans disneyland, mais pas réellement sur cette planète. Et ça s’arrêtera forcément, car la nature reprendra ses droits immanquablement.

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            • Wakizashi // 08.05.2017 à 11h27

              « Si je peux rajouter un élément, nous ne sommes rien dans la société, nous n’en définissons aucune règle, aucune finalité ni contrôle, nous ne faisons que désigner des maîtres, alors comment pourrions nous la modifier pour qu’elle fonctionne mieux? »

              Il y a mille et une manières de modifier positivement la société. Arrêter de jouer le jeu du système par exemple, en arrêtant de voter ; en utilisant des monnaies alternatives mises en place localement ; en éveillant sa curiosité sur les grands sujets au lieu de gober du TF1 ; en arrêtant d’acheter ses denrées dans des supermarchés ; en privilégiant les circuits courts de production/consommation ; en boycottant tous les produits issus d’entreprises ne respectant pas les normes sociales et/ou environnementales (il existe des catalogues pour ça), etc. etc.

              Les masses ont un pouvoir énorme, le pouvoir du nombre. A mon avis il n’y a rien de plus faux que de nous croire victimes ; nous sommes au contraire collectivement responsables.

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            • clauzip // 08.05.2017 à 18h18

              OUI,il est des règles dont l’application devrait réduire les » lois de VOLER et tuer aussi ».
              Si la richesse est limitée dans le temps et dans sa dimension,cette recherche permanente rendrait l’homme plus humain.
              En effet si l ‘action d’un individu se caractérise par son apport au bien commun,que l’Intérêt qu’il en tire ne peut lui être acquis définivement quel qu’en soit son bénéfice et capital qu’il en tire,d’autres incitations à l’intelligence seraient de facto développés.
              Combien d’hommes ,objets de toutes les attentions,n’ont pour références que les Deals(le marché) réalisés à la défaveur de ses partenaires quand ce n’est pas à leur vie dégradées systématiquement ou à leur mort.
              Combien d’héritages perpétuent de manière proche de l’escroquerie des positions d’influence et de subornation alors que les mérites et moyens réels rendraient les bénéficiaires dans la toute normalité!
              L’humanité s’est développée parce qu’à l’origine les hommes ont appliqué des regles(philosophie) dont la finalité était l’intérêt commun.
              Nous devrions y revenir tot ou tard à mois que le 1% des plus riches continuent par leurs actes à concrétiser leur idéologie les laissant croire qu’ils n’ont pas besoin de 99% de l’humanité!

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    • Espoir Anxieux // 07.05.2017 à 09h57

      @ Didier NDNM :
      Lisez donc « ZOMIA ou l’art de ne pas être gouverné » de James C. Scott.
      Vous découvrirez que . »..Des communautés d’Asie du Sud-Est vivaient l’insoumission. Les stratégies mises en oeuvre reposaient sur des modèles politiques d’auto-organisation. Certaines abandonnaient l’usage de l’écriture pour éviter l’appropriation de leur mémoire et de leur identité. »
      La suite dans le livre…

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    • reveur // 07.05.2017 à 10h21

      Didier, nous sommes les plus nombreux et nous râlons chacun(e) dans notre coin chacun(e) à une réprobation de tel ou tel texte, écrit ou livre, chacun(e) se donnant les moyens de critiquer surtout pour ne pas avoir à s’engager. S’impliquer oui, S’engager non. Olivier Berruyer est Engagé, nous nous sommes impliqué(e)s, vous saisissez certainement la différence. Il y a quelques temps je posais la question suivante sur les crises: Ne peut-on pas créer un journal, une radio, devinez, silence radio.
      Amicalement. didier (mon vrai prénom, mon nom a été donné lors du soutien à Olivier)

        +2

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      • Araok // 07.05.2017 à 12h59

        Pourrait on dire que dans l’omelette au lard la poule est impliquée et le cochon engagé ?

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        • Catalina // 07.05.2017 à 22h28

          je pense que la poêle est tout à fait indiquée pour régler ce malheureux dilemme.
          ;O)

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  • Gordon // 07.05.2017 à 08h30

    A ce propos, un documentaire est passé il y a 1 mois Sur Arte.

    « Ni dieux Ni maitre » Histoire de l’anarchie.
    Couvrant une période allant de la commune à la WW2.

    Vraiment bien mené comme entrée en matière.

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  • RGT // 07.05.2017 à 09h51

    Je n’ajouterais rien car ce document correspond exactement à mes pensées depuis le milieu des années 70.

    Pensées trahies une seule fois en 1981, et que je regretterai toute ma vie.

    Ce texte devrait être enseigné et expliqué dans toutes les « écoles de la république », et surtout bien compris par tous les élèves.

    C’est pas gagné.

    Vous reprendrez un « sandwich au caca » ?

    Baguette ou pain de campagne ? Au choix, c’est le même prix, juste un petit bulletin.

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  • Mélanippe // 07.05.2017 à 10h01

    Magicien tu l’as dans l’os.
    « Elite » L' »elite », c’est le peuple dans dans une enveloppe qui brille de l’extérieur (merde dans du papier d’argent).Voir la réalité en face est un moment difficile à vivre, mais nous évite de trébucher dans le miroir aux alouettes que nous tendent Macron ou Le Pen. Rappelez-vous la fable d’Hamelin. Certains préfèrent le mensonge et les brillants (Macron) ou l’inverse: la haine et la vulgarite (Le PEn). Etre désanchanté ne consiste pas à cesser de rêver, mais à ne plus calquer son imaginaire sur les illusions que vous renvoient le monde politique (La caverne de Platon), et construire SON petit « monde

      +2

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  • Catherine // 07.05.2017 à 13h10

    On ne peut pas en rester aux observations de Laborit qui datent et sont devenues désuettes.

    Plutôt que de réduire notre programme biologique à une notion de dominés/dominants, il vaut mieux raisonner en terme de survie.

    Le moteur de ce système de survie, ce qui l’active, c’est la peur.
    C’est pour cela que certains jouent (avantageusement) sur ce registre, suivez mon regard.

    C’est lorsque nous aurons cessé de croire que nous ne sommes qu’une masse biologique et rien que cela, programmée dès la naissance, alors nous nous interrogerons, nous réfléchirons ,nous choisirons et nous agirons à un niveau supérieur qui n’est pas celui de notre cerveau biologique.

    On en est pas encore là mais ça avance tout doucement. D’ici là nous avons encore quelques claques à nous prendre et les leçons à apprendre qui vont avec.

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  • MIZZGIR // 07.05.2017 à 15h23

    Si, bien que physiquement et cognitivement nos semblables, nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ont longtemps (plus de 150 000 ans contre seulement 10 000 ans depuis le néolithique) réussi à s’organiser si efficacement (ils se sont répandus sur toute la terre bien avant la révolution agraire tout en restant en nombre tolérable et en parfaite osmose avec la nature), et si différemment de nous (sans droit ni institutions ni économie ni politique au sens où on l’entend actuellement, sans spécialisations sociales verticales ni horizontales, etc. etc.), c’est que nous avons une marge de manœuvre bien plus grande qu’on ne le croit.
    Leurs sociétés n’étaient pas sans défauts, mais ils étaient bien plus sages que nous, et leur exemple est LA SEULE alternative pérenne vraiment différente de ce que nous connaissons aujourd’hui. Donc soit nous acceptons de nous en inspirer sérieusement, non pour y revenir, ce qui est impossible, mais pour en retrouver l’esprit et solutionner nos problèmes actuels, soit nous tournerons sans fin en rond dans la nuit.

      +2

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  • BlueMan // 07.05.2017 à 15h46

    Dit plus simplement :

    « Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes. » Jacques-Bénigne Bossuet.

      +3

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  • Ubu // 07.05.2017 à 19h38

    Bien…, très bien….
    Cela fait longtemps que je pense que le monde s’est organisé autour d’un axe sado-masochiste, et que la souveraineté de certain ne résulte que d’un syndrome de Stockholm généralisé.

      +3

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  • Ubu // 07.05.2017 à 19h43

    Je suggère d’ailleurs, de revisionner le film de Mel Gibson « Apocalypto » dont l’analyse filmique assez simple donne une vision de notre monde « moderne ».

      +4

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  • Le Rouméliote // 08.05.2017 à 16h21

    À tous,
    Dans quelques semaines, la foire électorale va s’ouvrir. Les honnêtes citoyens de France et de Navarre vont être appelés à exercer leur souveraineté en se nommant des maîtres qui leur feront des lois.
    Qu’est-ce donc que la loi ? C’est l’acceptation par certains hommes (majorité) d’une appréciation que contestent d’autres hommes (minorité) ; cette appréciation peut être juste, elle peut ne pas l’être. Elle ne l’est pas nécessairement parce qu’elle est devenue la loi. La vérité peut être du côté de la majorité, du côté de la minorité, ou même ailleurs.
    Imposer des appréciations par la force, c’est tyranniser. La loi est l’oppression suprême, l’oppression légale, le droit du plus fort. (…)
    L’Électeur voilà l’ennemi !
    Libertad, tract de mars 1906, cité dans : Libertad, Le Culte de la charogne, Éditions Galilée, 1976, p.110.

      +0

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  • Pichouz // 08.05.2017 à 18h28

    D’après lao tseu, plus on crée des lois, plus on crée de bandits. Les élections nous fabriquent des représentants faisans des lois, donc fabriquent des bandits. Dommage.

      +0

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  • Voter – Assumer // 08.05.2017 à 18h53

    A moins d’être dans un système où le vote est obligatoire, l’électeur en paraphant la case en face de son nom sur la liste électorale, engage sa responsabilité pour les actions qui seront réalisées par le candidat qui sera élu.

    Ceci même si ce n’est pas le candidat pour lequel l’électeur a voté, le secret du bulletin de vote est là pour interdire toute déresponsabilisation, de même le fait que les candidats qui n’ont pas étaient élus doivent s’empresser de reconnaître la légalité du processus et la légitimité de celui qui est finalement élu.

    Les électeurs ont élu un représentant, qui agira en leur nom. Tous les électeurs, et quelque soit le représentant.

    Les seuls qui peuvent se désolidariser de l’action de l’élu, sont ceux qui n’ont pas signé le registre, ou dans un système de vote obligatoire qui auraient inscrit une mention du style « par contrainte » devant leur nom.

      +1

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  • Un_passant // 09.05.2017 à 11h06

    Certes, au stade ultime, on peut rejoindre cette analyse MAIS (et ce mais est de taille), rien ne garantit que l’anarchie permettrait de se prémunir contre les tendances psychopathes, schizophrènes et autres.

    Pour que l’anarchie fonctionne, il faudrait que tout le monde porte en commun certaines limites, certaines auto-restrictions. Mais si rien n’empêche de se livrer à des comportement répréhensibles, qu’est-ce qui prémunira contre les vengeances aveugles, le viol, le meurtre et j’en passe? D’un autre côté, on me dira que l’existence de la police et de la justice n’empêche pas l’existence de ces maux. Mais la tolérance zéro à New York a montré que l’influence de la loi et des forces de l’ordre n’est pas neutre.

    L’être humain idéal, coopératif, honnête et bienveillant… je ne suis pas certain qu’il représente réellement la majorité de l’espèce. Quant à l’humilité, si je publie un commentaire, suis-je si humble? Après tout, il y a une part d’ego ici même dans mon intervention. non?

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  • VOTEZ – ASSUMEZ // 09.05.2017 à 19h42

    Les chiliens, le peuple chilien ne saurait être tenu responsable des actes commis par Pinochet et sa bande suite au coup d’état qui l’a amené au pouvoir, en 1974. Ce n’est pas au nom du peuple chilien, ni en son nom, qu’il a éliminé le président Allende et un certain nombre de ses partisans.

    n 1945, les allemands, le peuple allemand a été tenu pour responsable collectivement pour les actes commis par les nazis et Hitler, parce qu’il a été élu démocratiquement en 1933.

    On est en droit de considérer par exemple, que les américains, le peuple américain est responsable de la destruction du Vietnam, et des pays voisins, dans les années 60 et 70, dans la mesure où les divers présidents américains qui perpétré cette destruction ont bien été élus. Il se devait donc ensuite d’accueillir les boats people.

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  • VOTEZ – ASSUMEZ // 09.05.2017 à 19h43

    Ainsi donc et pour prendre un exemple actuel, les français, le peuple français est responsable de la destruction actuelle de la Syrie, dont la mesure où leur gouvernement élu a aidé les factions rebelles du type « Alababa et les 40 modérés », à mettre à genou ce pays, pour punir sa trop grande volonté d’indépendance, et surtout de n’avoir pas signé les bons contrats commerciaux.

    Les français, le peuple français se doit donc d’assumer sa responsabilité et d’accueillir dignement tous les syriens fuyant leur pays ravagé.

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