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6.juillet.20126.7.2012 // Les Crises

[Article] Deux siècles d’histoire monétaire européenne, par Philippe Jourdon

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De 1873 à 1971 repousser l’horizon

Si l’on souhaite replacer dans une perspective historique suffisamment longue pour être porteuse de sens, le périple de la monnaie dans son cadre européen, ce n’est probablement pas en 1945 que l’on peut trouver une date de départ d’une histoire commune aujourd’hui référentielle, mais plutôt vers 1870. Ce cadre nous oblige, nous aide à distinguer périodes de crise, périodes d’équilibre, voire, périodes de chaos – et peu de périodes de parfaite stabilité. C’est en 1873 que l’étalon-or commence à s’imposer, qui durera jusque 1945, et a commencé environ au moment où l’Allemagne crée sa Banque Centrale (1876), suivant en cela l’exemple du Royaume-Uni (1694), de la France (1848) et la Russie (1860). Sans doute ces dates ont symbolisé la croyance collective en l’institution garante de la confiance collective, elle-même permettant l’expansion. Cela a souvent masqué les enjeux symboliques – et parfois géopolitiques – majeurs qui se cachaient derrière cela.

Ainsi l’étalon-or – qui fut aussi un étalon Livre Sterling (£) – en signant la fin du double étalon (or et argent), eut pour effet d’exclure temporairement du cercle des gagnants de l’économie les pays n’acceptant que l’argent comme réserve de valeur monétaire : notamment Egypte et Inde. Le XIXe siècle connut la querelle entre partisans de la banking-school (surtout germaniques) qui voyaient dans une bonne administration bancaire la meilleure preuve de la qualité de la gestion de la monnaie, et ceux de la currency-school (notamment le Royaume-Uni), qui continuaient à croire en la nécessité d’accumuler d’abord des métaux précieux dans les caisses de la Banque Centrale.

La fin du XIXe siècle, qui fut une période d’industrialisation, connut donc des périodes soutenues de croissance, entrecoupées de crises et récessions. Inévitablement, le pays qui disposait du plus grand marché – les Etats-Unis d’Amérique – commença par imposer son rythme, exporta ses liquidités et son crédit et parfois ses crises – par le jeu notamment des variations de prix, susceptibles de décontenancer celles des industries continentales temporairement les plus fragiles, que ce soit par défaut relatif d’organisation, ou bien d’innovation. Puis, finalement, tout ceci se termina dans deux guerres mondiales entourant la Grande Dépression. L’analyse de ces phénomènes put suffire à renouveler de fond en comble la science historique au début du XXe siècle, avec l’Ecole des Annales se préoccupant notamment de ces questions monétaires ou des questions démographiques, ou la naissance des Ecoles étudiant les « cycles longs », de l’innovation notamment. J. LESCURE, F. BRAUDEL, M. BLOCH, F. SIMIAND, J. SCHUMPETER, sont des noms qui reviennent souvent à ces sujets.

En 1945, on crut peut-être résoudre à la fois problèmes économiques et sociaux et questions géopolitiques pour presque toujours, grâce à la croissance forte de l’industrie et celle régulière du commerce extérieur, permettant alors d’investir dans les services publics, visant un équilibre tant économique que social. Que l’on se souvienne du rêve de l’agriculture française alors de « nourrir tous les européens ».

Depuis 1971, parvenir à gérer l’horizon:

 Nous croyons pourtant que la crise commencée vers 1971 (fin de la convertibilité-or du dollar) est d’autant plus difficile à surmonter qu’elle est largement une crise de la pensée notamment économique : ceci pour deux raisons importantes. La croyance dans les vertus de la croissance avaient masqué des questions géopolitiques, la première d’entre elles la possibilité et l’intérêt pour les Grandes Régions Commerciales, les Zones Monétaires, ou les Zones Culturelles, de cohabiter en paix, par le commerce ou par d’autres moyens. On a créé donc des outils techniques pour nous élever : mais comment redescendre ? La première raison nous apparaît être l’abus des statistiques coupées d’une théorie. On utilise volontiers les statistiques afin d’effectuer des tests de ce qu’il conviendrait de faire pour relancer la croissance, elle-même sensée nous sortir de la crise. Or, investir dans un système dont les racines sont endommagées risquerait de ne rien arranger. La seconde raison nous semble tenir à la structure des équations elles-mêmes. Puisque l’économie dominante se base plus sur les sciences exactes (physique et astro-physique) que sur les sciences naturelles, le principe cartésien « la nature a horreur du vide » s’applique. On pense souvent qu’appliquer les grandes équations macroéconomiques va relancer la croissance donc l’emploi, sans intégrer suffisamment dans nos raisonnement la dégradation de la qualité des contrats (de travail notamment), en particulier depuis le déclenchement de la très longue crise depuis une quarantaine d’années environ; puisque l’on ne réfléchit guère que sur les conséquences, en nous montrant quasi certains de pouvoir relancer l’emploi « mécaniquement », le mécanisme d’intégration de la croissance devrait jouer pense-t-on presque toujours. En réalité, la qualité des contrats, les asymétries d’information, les incitations, auraient tout autant d’importance. C’est dans ces situations où le système devient engorgé par la dette, ou par les handicaps accumulés et parfois par certaines incertitudes systémiques, qu’il faudrait comprendre à nouveau la racine ou les racines du système – qui a profondément muté depuis les années soixante-dix puis les années quatre-vingt-dix – avant que de proposer des solutions.

De fait, le rôle de la politique économique serait aussi de montrer un chemin de crête respectant à la fois les grands principes de la politique générale, et de la manière d’équilibrer les comptes, et enfin la manière d’harmoniser les deux (politique générale et gestion coordonné des comptes principaux). Cependant, bien qu’aujourd’hui le rôle des Institutions Monétaires quant à ces questions de réputation soit souvent majeur, on se prête trop souvent tendance à penser que politique générale et politique monétaire seraient échangeables – auquel cas la monnaie elle-même pourrait cependant se voir menacée dans son existence.

Nous arrivons au moment périlleux où tout devrait être fait pour passer de l’enfance et l’adolescence de la BCE (privilégier la stabilité des prix, afin de permettre un plancher des politiques) à sa jeunesse (en même temps que la rigueur et la vigueur du plancher, faciliter l’investissement par une politique encourageant la croissance et à l’emploi) ; si la réputation devenait très bonne, une maturité un jour permettrait de fixer les taux d’intérêt mondiaux avant tout le monde – ou en partenariat avec les Banques Centrales les plus réputées et influentes – ce qui impliquerait une maîtrise concertée, une nouvelle forme de cogestion impliquant les secteurs d’activité, et aussi certainement les professions, les classes sociales, les Etats, afin de donner aux acteurs économiques des signaux parfaits. Nous en sommes loin. Les dirigeants monétaires devraient livrer un modèle reprenant l’analyse de la crise sous toutes ses formes depuis les années soixante-dix, et proposant une synthèse de la macro-économie keynésienne (gérer la croissance y compris par des politiques contra-cycliques), monétariste (gérer le calendrier des affaires en appui du Politique, grâce à une contractualisation imaginative, innovatrice), néo-marxiste (la monnaie serait la forme matricielle par excellence, respecter sa nature aidera à freiner les effets d’éviction liés à son usage déviant comme la spéculation non contrôlée, la vente à découvert, ou un recours systématique aux paradis fiscaux). Ils devraient dans le même temps, une fois certains de cette synthèse, prouver la qualité de l’outil en découlant, en montrant que la nouvelle théorie sur le plan général s’accompagne d’un échéancier permettant d’affronter, accompagner et dépasser l’échelle des risques : sur le plan technique… Ainsi, naturellement mais par une démarche n’ayant rien de spontané, requérant au plus haut point au contraire l’esprit d’initiative, une négociation aboutie incluant les « essais et erreurs », le chemin de crête devenant un chemin d’initiative collective, pourrait dessiner les droits sociaux attachés à l’euro (défense conjointe de la propriété de soi choix de son propre parcours, la propriété sociale poussant croissance et emploi, la propriété privée matérielle ou intellectuelle) après le parcours du dollar ayant défendu dans le monde surtout les deux dernières formes citées, qui avait succédé à celui de la £ tenant fermement sur ses acquis…

Philippe Jourdon
Docteur en Economie, HEC, ancien élève de l’ENS Cachan

Auteur de Histoire monétaire de l’europe de 1800 à 2007 – De l’esprit des Lumières après le XVIIIe siècle à la généralisation de l’économie monétarisée à partir du XXIe siècle

Philippe Jourdon

Et de Trois essais pour une économie politique du 21e siècle – Mondialisation, gouvernance mondiale, marginalisation

15 réactions et commentaires

  • yoananda // 06.07.2012 à 00h38

    L’homme croit qu’il peut tout contrôler, trouver des solutions à tout. Et c’est la je pense son plus grand défaut.
    Personne ne pouvait imaginer que Gutemberg allait inventer l’imprimerie, et qu’en plus elle allait provoquer une des plus grandes révolutions cognitives de l’histoire et déclencher le siècle des lumières, déboucher sur la révolution française, et bien d’autres choses.
    De même personne ne peut dire le chemin que prendront les progrès technologiques d’aujourd’hui.
    L’économie, a mon avis, dépends beaucoup plus des inventions et de leur industrialisation que des choix monétaires, qui ne sont finalement que des « nécessités ». Devant la foisonnement industriel naissant du 19ème, il a fallu inventer des instruments de stabilité, et permettre l’échange international pour exploiter les inventions faites dans certaines zones et les ressources présentes dans d’autres ! Le seul langage commun était l’OR. Il a été naturellement choisi.
    Mais ce n’est pas l’étalon OR qui a provoqué la première vague de mondialisation. C’était une nécessité du fait des progrès technologiques.
    De même les différentes crises s’expliquent par les cycles d’innovation, d’investissement, d’exploitation des ressources et de croissance démographique… la machine a vapeur, le chemin de fer, tout le monde se précipite vers ces nouvelles manes, puis vient le moment du déclin et c’est la crise (1860 crise du charbon, 1907, 1929, etc…)
    A chaque fois on a pu rebondir, passant du charbon au pétrole… avec plus ou moins de succès.
    En 1913 nous avons le pic du charbon … et il faudra attendre 1945 pour que le charbon soit définitivement remplacé par le pétrole comme source première d’énergie. 30 ans de transition … et de guerre ou crises, le temps que la nouvelle industrie voit le jour.
    Sans examiner l’aspect énergétique, en se contentant d’une vision « économique » (qu’elle soit monétaire, politique, financière, etc…) on s’ampute d’un des facteurs principaux, sous-jacent et on n’a qu’une compréhension très partielle des événements.
    Qui sait que le communisme est née de la lutte entre Rockefeller et Rotschild pour le pétrole de Baku en Russie, dont la chute du Tsar n’a été qu’un dommage collatéral ? La révolution Russe a commencé a Baku ou 30% du pétrole mondial était produit à l’époque !
    Aujourd’hui nous sommes a nouveau dans la configuration ou l’énergie (le pétrole) va changer ‘d’espace des phases’ (cf théorie du chaos), c’est a dire, tout ce qu’on prenait pour acquis jusque la va changer. Un nouvel équilibre va se créer.
    La encore, nous risquons de vivre un épisode douloureux, comme lors de la première et seconde guerre mondiale (qui ne sont en définitive pas vraiment dissociable, car période de transition entre 2 sources d’énergies) …
    Les militaires se préparent d’ailleurs déjà a reprendre le contrôle de la situation, comme leur rapports le montrent. Ils s’attendent a des troubles majeurs pour la course a l’énergie restante, et doivent aussi travailler activement au système de remplacement.
    Seule la guerre permettra d’obtenir les investissement nécessaires et l’austérité pour passer rapidement a une autre source d’énergie, qui n’est aujourd’hui qu’a l’état de « graine » (peut être le thorium, la nano électricité, ou les piles a combustibles …). Pour ma part je pencherais sur les nano technologies qui sont de loin les plus prometteuses. Mais on verra bien.
    En attendant, je considère qu’il est plus qu’insuffisant de n’aborder le problème que sous l’angle purement « économique » et de faire l’impasse sur les aspect énergétique et géologiques. Même si je comprends bien que les crises récentes (c’est à dire la plupart de celles que les économistes ont connues), datant depuis 1945 sont toutes sur le même modèle, ce sont des crises de l’ère du pétrole. Mais cette ère touche a sa fin et tous les modèles habituels de compréhension sont a revoir !
    Cependant ce livre m’a l’air très intéressant et l’approche historique, notamment depuis 1800 me semble être un bon point de départ.

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    • Philippe J. L. Jourdon // 09.07.2012 à 11h50

      les choix monétaires ne sont que des nécessités car ils peuvent s’apparenter aussi à une forme d’invention
      il y a un siècle la force d’une Banque Centrale provenait d’abord de sa capacité à s’approvisionner en métaux précieux ce qui la rapprochait des ressources, aujourd’hui elle repose sur la qualité de sa gouvernance ce qui la rapproche des inventions 

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  • Patrick Luder // 06.07.2012 à 05h34

     
    Nous avons pris un sentier spéléologique ou lieu du chemin de crête
    (détente on) Surtout donc, ne pas s’étonner de ne pas arriver au même but ! (détente off)

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  • Benjamin Franklin // 06.07.2012 à 07h38

    Donc ce monsieur propose une synthèse de la macroéconomie néokeynésienne, monétariste et (sic) néomarxiste… ce monsieur veut juste nous réinventer la synthèse néoclassique, en fait ?

    Ce qui est assez fou, c’est qu’il a expressément choisi les pires écoles, celles qui s’acharnent à mettre l’économie et l’humanité en équations mathématiques.

    Au passage, on retrouve une antienne connue : la Banque Centrale doit cesser de se focaliser sur l’inflation, il faut qu’elle s’occupe de la croissance et de l’emploi, voyons ! En gros : ouvrez les robinets à pognon frais, faut de l’inflation, du crédit, de la relance ! Les néokeynésiens en rêvaient, la Fed le fait…

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  • BA // 06.07.2012 à 10h06

    Vendredi 6 juillet 2012 :
     
    Zone euro : la Finlande préfère sortir de l’euro que payer les dettes des autres.
     
    La Finlande préfère se préparer à sortir de l’euro plutôt qu’à payer les dettes des autres pays de la zone euro, affirme la ministre des Finances Jutta Urpilainen, vendredi dans le quotidien financier Kauppalehti.
     
    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_la_Finlande_prefere_sortir_de_l_euro_que_payer_les_dettes_des_autres30060720121200.asp

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  • fourminus // 06.07.2012 à 10h15

    Merci à Olivier Berruyer pour cette sélection de points de vue variés sur l’économie. Toutefois, (Ils ne doutent de rien ces lecteurs du blog, qui en demandent toujours plus…;-) ne pourriez-vous accompagner ces publications de quelques lignes de mise en perspective afin de faciliter la compréhension de ces idées variées par les lecteurs ? 
    En disant cela j’ai en tête le très bon travail de contreinfo.info du maintenant trop rare Philippe Barbel.

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  • haclimacli // 06.07.2012 à 11h43

    Je n’arrive pas à comprendre les positions de Monsieur Berruyer.

    Est il Keynésiens ou pro étalon or ?  

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  • orgent // 06.07.2012 à 11h59

    JP Chevallier, dont vous ne partagez sans doute pas les opinions politiques, publie régulièrement des billets assez techniques qu’il ne juge pas utile d’expliciter aux béotiens en économie, dont celui-ci: http://chevallier.biz/2012/07/france-agregats-monetaires-mai/
    J‘aimerais savoir ce que vous pensez de cette histoire d’agrégat monétaire qui serait trop élevé de 500 milliards d’euros ? Lequel de vos excellents articles me permettrait de mieux comprendre cette allégation de M Chevallier ?

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  • Laurent // 06.07.2012 à 16h10

    L’etalon or s’est arrete en 1914. Au cours du XXeme siecle y’a des tentatives mais la parite n’a pas ete maintenu pour diverses raisons: taux inadapté (uk voulait retrouver son taux d’avant guerre…) ou simplement pour gruger (cf 1929).
    Au XIX, on peut aussi etudier l’apres revolution francaise ou  l’etalon etait compose de l’or et l’argent. Les pays ont progressivement derives vers un seul metal car la fluctuation des cours des 2 metaux rendait par moment une certaine instabilité. On a choisi le metal qui ne servait a rien ou presque: un poil dans la bijouterie qui reste dans les mains des citoyens et sont utilisation quasi nulle en industrie.
    Lo2 

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    • Philippe J. L. Jourdon // 09.07.2012 à 12h27

      L’étalon-or s’est arrêté en 1914
      Il a été suivi par l’étalon de change / or où la gestion ne s’effectuait pas par le métal uniquement, mais plutôt par la capacité à échanger en référence à ce métal…
      On eut une époque où le $, la £ et le FF étaient trois reconnus comme les devises permettant un tel échange dans des conditions courantes d’usage – et légal
      On peut donc considérer que si l’étalon-or s’est arrêté en 1914, son cycle d’influence, la marge de négociation et la marge d’échange qui y furent liées ont été plus loin…
      Surtout si l’on considère qu’étalon-or et étalon-£ sont à peu près la même chose (cf. FLANDREAU…]
      On pourrait donc penser que l’étalon-or stricto sensu a été le moment d’un développement du système à la fois monétaire et financier international tournant autour de la £, dans une stratégie de développement offensive
      Puis le cycle d’influence de la £ a encore continué mais dans une logique purement défensive ou de repli
      D’ailleurs, le cycle du $ pourrait être daté dès 1915,
      Quand – d’un point de vue strictement « militaire » – on a demandé aux Américains de prendre en charge la gestion des prêts consentis à des ALLIES…

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  • Laurent // 06.07.2012 à 16h21

    Vouloir fluctuer la monnaie c’est vouloir decider pour les autres. C’est vouloir decider de son pouvoir d’achat par des gens super intelligent et parfois elus Democratiquement.
    Sauf si ces gens se veulent « in-de-pen-dant »…

    Lo2 

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  • BA // 06.07.2012 à 16h48

    Vendredi 29 juin 2012 : « le sommet européen de la dernière chance » n’a fait illusion que quelques jours. Et ensuite, les investisseurs internationaux ont compris que c’était du pipeau.
     
    Conséquence : les taux de l’Espagne et de l’Italie recommencent à exploser.
     
    Le Titanic « ZONE EURO » est en train de couler.
     
    Ce week-end, il va encore falloir organiser un « sommet européen de la dernière chance ».
     
    Espagne : taux des obligations à 10 ans :
    Lundi 2 juillet : 6,38 %.
    Mardi 3 juillet : 6,25 %.
    Mercredi 4 juillet : 6,41 %.
    Jeudi 5 juillet : 6,776 %.
    Vendredi 6 juillet : 6,954 %.
     
    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND
     
    Italie : taux des obligations à 10 ans :
    Lundi 2 juillet : 5,74 %.
    Mardi 3 juillet : 5,63 %.
    Mercredi 4 juillet : 5,77 %.
    Jeudi 5 juillet : 5,979 %.
    Vendredi 6 juillet : 6,026 %.
     
    http://www.bloomberg.com/quote/GBTPGR10:IND

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    • Brice Goe // 06.07.2012 à 17h16

      A sommets techniques, rebonds techniques 😉

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