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1.février.20121.2.2012 // Les Crises

[Trad. originale] 50 chiffres incroyables sur l’économie des États-Unis en 2011

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Ce texte est la traduction d’un article du site The Economic Collapse – Merci à Laurent et à Frédéric pour leur aide à la traduction exclusive pour www.les-crises.fr

« Bien que la plupart des américains se sentent frustrés par l’économie actuelle, la vaste majorité d’entre eux n’ont toujours aucune idée de la gravité de notre déclin économique ou des difficultés à venir si nous ne prenons pas immédiatement des décisions radicales. Si nous n’informons pas les américains que l’économie des USA est atteinte d’une maladie mortelle, alors ils continueront à croire tous les mensonges que les politiciens leur servent depuis des lustres. Quelques ajustements ici et là ne suffiront pas à réparer notre économie. Nous avons vraiment besoin de changer fondamentalement de direction. L’Amérique consomme bien plus de richesses qu’elle n’en produit et notre dette explose littéralement. Si nous restons sur le chemin actuel, un effondrement économique est inévitable. Espérons que les données économiques de 2011 que j’ai inclus dans cet article seront assez choquantes pour réveiller quelques personnes.

À cette période de l’année, beaucoup de familles se retrouvent, et la plupart du temps on en vient à discuter de politique. J’espère que beaucoup d’entre vous utiliseront la liste ci-dessous comme un outil pour vous aider à diffuser la réalité sur la crise économique aux USA auprès de votre famille et de vos amis. Si nous travaillons tous ensemble, peut-être que nous réveillerons des millions de personnes qui prendront conscience que le « business as usual » provoquera un effondrement de l’économie nationale.

Les 50 chiffres économiques de l’année 2011 presque trop gros pour y croire sont :

#1 48% des américains sont considérés comme ayant de « faibles revenus » ou vivant dans la pauvreté.

#2 Approximativement 57% des enfants des USA vivent dans des foyers à « faible revenus » ou sous le seuil de pauvreté.

#3 Si le nombre d’américains « ayant ou désirant un emploi » étaient aujourd’hui le même qu’en 2007, le taux de chômage officiel selon le gouvernement serait de 11%.

#4 La durée moyenne de chômage entre 2 emplois pour un actif américain est de 40 semaines.

#5 Une étude récente a montré que 77% des PME ne prévoient pas d’embaucher.

#6 Il y a aujourd’hui moins d’emplois salariés aux USA qu’en 2000, alors que la population a augmenté de 30 millions de personnes.

#7 Depuis Décembre 2007, le revenu médian aux USA a diminué de 6,8% compte tenu de l’inflation.

#8 Selon le « Bureau of Labor Statistics », 16.6 millions d’américains étaient des travailleurs indépendants en Décembre 2006. Aujourd’hui leur nombre a chuté à 14.5 millions.

#9 Un sondage effectué cette année a montré qu’environ 20% des américains ayant un emploi se considèrent comme sous-employés.

#10 Selon Paul Osterman, environ 20% des adultes travaillent pour une rémunération au niveau du seuil de pauvreté.

#11 En 1980, moins de 30% des emplois aux USA étaient à bas salaires. Aujourd’hui, plus de 40% des emplois sont à bas salaires.

#12 En 1969, 95% des hommes entre 25 et 54 ans avaient un emploi. En Juillet 2011, seulement 81.2% des hommes de cette tranche d’âge avaient un emploi.

#13 Une étude récente a montré que 1 américain sur 3 serait incapable de payer la mensualité de son emprunt immobilier ou le loyer du mois prochain s’il perdait soudainement son emploi.

#14 La Réserve Fédérale a récemment annoncé que le capital net des ménages américains avait diminué de 4.1% au cours du seul 3e trimestre 2011.

#15 Selon une étude récente, menée par BlackRock Investment Institute, le ratio dette des ménages sur revenus des ménages est de 154%.

#16 En 2011, l’économie a ralenti et le nombre de mariages avec. Selon Pew Reserch Center analysis, seuls 51% des américains majeurs sont actuellement mariés. En 1960, ils étaient 72%.

#17 L’ US Postal Service a perdu 5 milliards de dollars l’an passé.

#18 À Stockton, Californie, les prix de l’immobilier ont baissé de 64% comparé au pic.

#19 L’Etat du Nevada a enregistré le plus important taux de saisie immobilière du pays pendant 59 mois consécutifs.

#20 Si vous arrivez à y croire, le prix moyen d’une habitation à Detroit est maintenant de 6 000$ seulement.

#21 Selon le US Census Bureau, 18% des habitations de l’Etat de Floride sont vacants. C’est 63% de plus qu’il y a 10 ans.

#22 La construction d’habitations neuves aux USA est sur le point d’atteindre son plus bas niveau historique.

#23 19% des américains de 25 à 34 ans vivent chez leurs parents.

#24 Les factures d’électricité aux USA ont augmenté plus vite que le taux de l’inflation pendant 5 années consécutives.

#25 Selon le Bureau of Economic Analysis, les dépenses de santé comptaient pour 9,5% du total des dépenses personnelles en 1980. Aujourd’hui elles comptent pour environ 16,3%.

#26 Une étude a montré qu’approximativement 41% des actifs avaient des problèmes à payer leurs factures de santé ou ont actuellement un emprunt pour y faire face.

#27 1 américain sur 7 possède au moins 10 cartes de crédit

#28 Les USA dépensent environ 4$ en produits et services chinois pour chaque dollar que la Chine dépense en produits et services américains.

#29 La prévision pour le déficit commercial des USA en 2011 est de 558 milliards de dollars.

#30 La crise des retraites aux USA continue à empirer. Selon le Employee Benefit Research Institute, 46% des actifs ont moins de 10 000$ d’épargne pour leur retraite, et 29% des actifs ont moins de 1000$ d’épargne retraite.

#31 Aujourd’hui, 1 personne âgée sur 6 vit sous le seuil de pauvreté.

#32 Selon une étude qui vient de paraître, les revenus des PDG des plus grosses entreprises américaines ont augmenté de 36,5% sur les 12 derniers mois.

#33 Aujourd’hui, les banques « too big to fail » (trop grosses pour faire faillite) sont plus grandes que jamais. Le total des actifs des 6 plus grandes banques américaines a progressé de 39% entre le 30 septembre 2006 et le 30 septembre 2011.

#34 Les six héritiers du fondateur de Wall-Mart, Sam Walton, ont un capital net presque équivalent à celui des 30% des américains les plus pauvres.

#35 Selon une analyse des données du Census Bureau, faite par le Pew Research Center, le capital médian des ménages de plus de 65 ans est 47 fois plus important que le capital médian des ménages de moins de 35 ans.

#36 37% des ménages américains de moins de 35 ans ont un capital de 0$ ou moins.

#37 Le pourcentage d’américains vivant dans l’extrême pauvreté (6.7%) a atteint un nouveau record.

#38 Le nombre d’enfants sans-abris aux États-Unis est désormais 33% plus élevé que ce qu’il était en 2007.

#39 Depuis 2007, le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté a augmenté de 30% dans l’État de Californie.

#40 Tristement, la pauvreté infantile a littéralement explosé partout aux États-Unis. Selon le « National Center for Children in Poverty », 36.4% des enfants vivants à Philadelphie vivent dans la pauvreté, 40,1% à Atlanta, 52,6% à Cleveland et 53,6% à Detroit.

#41 Aujourd’hui 1 américain sur 7, et 1 enfant sur 4, dépend de l’aide alimentaire.

#42 En 1980, les prestations sociales représentaient 11,7% des revenus. Aujourd’hui elles représentent plus de 18% des revenus

#43 48,5% des américains reçoivent des aides du gouvernement. En 1983, seulement 30% en bénéficiaient.

#44 Actuellement, les dépenses du gouvernement fédéral représentent 24% du PIB. En 2001, elles représentaient seulement 18%.

#45 Pour l’année fiscale 2011, le gouvernement fédéral a enregistré un déficit budgétaire de presque 1 300 milliards de dollars. C’est la 3e année consécutive que le déficit budgétaire dépasse les 1 000 milliards de dollars.

#46 Si Bill Gates donnait toute sa fortune jusqu’au dernier centime au gouvernement, cela couvrirait seulement 15 jours de déficit budgétaire.

#47 Le gouvernement des Etats-Unis a accumulé une dette totale de 15 000 milliards de dollars. Quand Barack Obama est devenu président, la dette nationale était de 10 600 milliards de dollars.

#48 Si le gouvernement fédéral commençait à l’instant même à rembourser la dette nationale au rythme de 1$ par seconde, il faudrait 440 000 ans pour effacer la dette.

#49 La dette nationale a progressé en moyenne de 4 milliards de dollars par jour depuis le début de l’administration Obama.

#50 Pendant la présidence de Barack Obama, le gouvernement américain a plus augmenté la dette que pendant la période allant de l’investiture de George Washington à celle de Bill Clinton.

Espérons que l’an prochain, encore plus d’américains se réveilleront, car 2012 sera un gigantesque tournant pour ce pays. »

Source : The Economic Collapse

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33 réactions et commentaires

  • Dotchka // 01.02.2012 à 05h58

    Les USA dans le déclin attendent la chute finale, telle celle de l’Empire Romain d’Occident en 476 après JC. La Chine et l’Inde sont prêts pour prendre la place. Quelle décadence tout de même !!!

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    • AlexHanin // 01.02.2012 à 10h21

      Il ne faut pas confondre « perte de leadership mondial » et « anéantissement ». Ce n’est pas comme si des hordes asiatiques allaient déferler sur les USA. Et puis la Chine et l’Inde ont leurs propres problèmes.
       
      Difficile de prévoir le futur, cela dit.

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  • Marcus // 01.02.2012 à 06h24

    Oui, triste tout ces chiffres.
    Personnellement je n’ai jamais porté dans mon coeur le « way of life » américain, je suis plutôt partisan de la vieille Europe, n’en déplaise à Donald Rumsfeld l’ancien secrétaire américain à la défense de Bush.
    De plus leurs dirigeants ont clairement, surtout depuis la chute de l’URSS, une visée impériale. Pour ces dirigeants visibles ou invisibles le Nouvel Ordre Mondial (NOM) n’a jamais été autre chose que la domination de l’Amérique sur le monde. Si un régime ne leur plait pas ils font tout pour le renverser, y compris militairement s’il le faut. Leur armée est présente partout dans le monde là où elle n’a rien à y faire si l’on est partisan comme moi d’un monde multipolaire.
    Mais il est incontestable qu’il y a chez les américains, le peuple américain, une capacité d’innovation, d’invention et de se retrousser les manches qui de ce point de vue m’a toujours intéressé.
    Malheureusement je crains que ce ressort ne soit cassé et qu’à terme c’est la banqueroute qui les attende. 
    Autre possibilité : la guerre qui nous est familier puisque nos dirigeants occidentaux ont déjà à leur actif deux guerres mondiales… Excusez du peu…
    Espérons que les dirigeants néoconservateurs américains qui oeuvrent toujours malgré l’élection d’Obama, ne veuillent pas régler leurs problèmes par une 3ème guerre mondiale dans une fuite en avant devant tous leurs problèmes internes.
    C’est ce qu’il faut espérer mais j’avoue ne pas être optimiste. Du tout !
    Bonne journée quand même à tous.
    Marc

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  • Fabrice // 01.02.2012 à 08h33

    Personnellement je ne me réjouis pas de ce que subissent les américains.

    C’est triste j’ai toujours pensé que les américains éviteraient un nouveau « raisins de la colère » et là ils y retournent mais le pire c’est que par onde de choc la crise de 1929 a entraîné la crise économique mondiale qui elle même a débouchée en grande partie sur la seconde guerre mondiale.

    or l’histoire étant un éternel recommancement … :'(

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  • SEBLEB // 01.02.2012 à 09h14

    Ça donne envie de pleurer …

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  • Moi // 01.02.2012 à 09h40

    Une augmentation de 50% en 4 ans, alors qu’elle était déjà énorme à l’époque. La dette US, elle semble à présent clairement hors de contrôle, non?

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  • Marcel // 01.02.2012 à 09h48

    Sans avoir eu connaissance de tous ces chiffres de l’état de la société américaine , je peux confirmer qu’il suffisait d’aller faire du shopping à New York juste avant Noël pour se rendre compte que la misère était là , les trottoirs défoncés ….. les magasins ne vendant que des produits made in China…. il n’y avait plus la splendeur d’autrefois ….etc . C’est clair les budjets des guerres d’Irak , de l’Afganistan , le budjet de l’armée US, la gestion à la Madoff
    des banques US , les délocalisations type STEVE J.. ont ruiné totalement le pays et risque par incidence entraîner le reste du monde dans un très grand désordre.

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  • Elsassman // 01.02.2012 à 09h51

    Ces chiffres sont éloquents, et personnellement je me réjouis de contribuer par mes impôts à ce que notre société soit un peu moins inégalitaire que celle de l’autre côté de l’Atlantique.
     
    Par contre, une petite remarque à propos du chiffre de 48 % d’Américains pauvres ou « à faibles revenus » : les pauvres sont ceux disposant d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté (défini comme 60 % du revenu médian), tandis que les personnes à faibles revenus disposent de revenus compris entre une et deux fois le seuil de pauvreté (soit entre 60 et 120 % du revenu médian). Avec cette définition, il semble logique de trouver un total très proche de 50 %, puisque le revenu médian est justement celui qui coupe la poire en deux. On devrait même être un peu au-dessus. Ce chiffre spectaculaire me semble donc plutôt destiné à faire peur. Il serait plus objectif de regarder les chiffres de la pauvreté : 49 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, soit environ 15 % de la population. Ce chiffre ne serait alors pas très éloigné de ce que nous connaissons en France (13 %). Il semble toutefois que la définition américaine du seuil de pauvreté ne corresponde pas aux standards internationaux, et que la pauvreté soit par conséquent très sous-évaluée, d’après cet article de Jean Gadrey.

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    • Patrick-Louis Vincent // 01.02.2012 à 16h18

      Merci pour ces précisions, car je me faisais la même remarque. Je constate aussi que certains chiffres sont comparés à d’autres, datant des 30 glorieuses, ou d’autres encore datant d’avant la crise des subprimes. Ce n’est pas très honnête. Les EU sont en plein marasme économique ; il faudrait comparer ce qui est comparable, avec les données de 1930/1933, par exemple.

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  • Achille // 01.02.2012 à 10h15

    J’ai encore des contacts avec des Ex Collègues de Chicago et d’Indianapolis qui me racontent le quotidien de l’Américain de base… Ils sont effrayés de la descente aux enfers de leur pays et sont très remontés contre les Politiques surtout qui ne font rien d’autre que de faire le beau sur la moquette de l’Administration… Les Financiers semblent curieusement épargnés.
    Ils me disent qu’il y a une vrai coupure entre les Élites et la Population (du chômeur au cadre sup., et de l’adolescent scolarisé à l’étudiant d’université), et me parlent même de ré vo lu tion !!! oui, oui… C’est dire que ça va mal. 

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  • Pytheas // 01.02.2012 à 10h27

    Poser la question de la rentabilité des entreprises PME/PMI n’est pas scandaleux en soi. L’EBE est relativement faible et n’empêche-t-il pas de faire fonctioner correctement le moteur investissement. Déplacer 30 MM€ (Allocations familiales plafonnées….) sur la CSG ne serait-il plus efficace et plus équitable? Comment faire en sorte que ce gain soit investi et non pas distribué? Le levier IS favorisant ceux qui investissent et faire monter le facteur travail au sein des conseils d’administration avec des moyens de bloquerles distributions intempestives.
    Au coeur de la richesse il y a la valeur ajoutée, au centre de cette dernière il y a l’entreprise: pourquoi n’en parle-t-on pas sur ce site?

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  • Marcel // 01.02.2012 à 12h43

    Ca fait 5000 ans qu’on règle ce genre de problème à coup de maladie ou de guerre.
    Pourquoi cela changerait ?
    Parce que l’on dispose de bombes atomiques ? Bof
    Le jour où les Américains ne pourront plus mettre d’essence dans les avions et bateaux de combat, je doute qu’ils réfléchissent plus d’une seconde avant d’appuyer sur le bouton.
    Leur but a toujours été de vaincre, pas de gagner . La différence est subtile, mais les Chinois qui ont ,eux, une culture millénaire comprennent bien cette nuance.
    Les chiffres présentés montrent également bien ce qui est en train de se mettre en place en France depuis 20 ans. On détruit l’ Éducation Nationale pour arriver au même résultat. En effet, il est toujours plus facile de diriger des imbéciles que des personnes qui raisonnent, susceptibles de vous mettre des bâtons dans les roues en tant que gouvernant.
    Vous qui me lisez, si vous êtes prof, protégez la connaissance en la transmettant au maximum d’individus. Vous protégerez ainsi la Liberté.

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    • AlexHanin // 01.02.2012 à 14h51

      D’après vous, les dirigeants d’aujourd’hui détruisent l’Education nationale pour que leurs successeurs, dans une génération, en tirent les bénéfices ?

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      • Christophe SELLIER // 03.02.2012 à 18h34

        Deux exemples :

        – les télécollèges mexicains :

        extrait :
        … Au milieu de la pièce trône la télévision, qui, toutes les quinze minutes, diffuse un cours (suivi de sa page de publicité). Dix-huit collégiens, répartis en trois niveaux de scolarité, sont encadrés par deux professeurs. Le rôle de ces derniers ? « Faire la jonction » quand la télévision tombe en panne, « ce qui arrive tous les jours », déplore M. Ricardo Ventura, directeur et professeur…

        un extrait plus long sur le site du monde diplomatique
        l’article complet dans l’actuel numéro de février 2012

        – Jean Claude Michéa en tant que professeur de philosopie :
        un entretien à lire ici http://attaceducidf.gardiendutemps.org/docshtm/entretienmichea99.htm
        Un extrait de son livre « L’enseignement de l’ignorance » :

        … en septembre 1995, – sous l’égide de la fondation Gorbatchev – « cinq cents hommes politiques, leaders économiques et scientifiques de premier plan », constituant à leurs propres yeux l’élite du monde, durent se réunir à l’Hôtel Fairmont de San Francisco pour confronter leurs vues sur le destin de la nouvelle civilisation. …

        …l’assemblée commença par reconnaître – comme une évidence qui ne mérite pas d’être discutée – que « dans le siècle à venir, deux-dixièmes de la population active suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale ». Sur des bases aussi franches, le principal problème politique que le système capitaliste allait devoir affronter au cours des prochaines décennies put donc être formulé dans toute sa rigueur : comment serait-il possible, pour l’élite mondiale, de maintenir la gouvernabilité des quatre-vingts pour cent d’humanité surnuméraire, dont l’inutilité a été programmée par la logique libérale!
          La solution qui, au terme du débat, s’imposa, comme la plus raisonnable, fut celle proposée par Zbigniew Brzezinski sous le nom de tittytainment. Par ce mot-valise il s’agissait tout simplement de définir un « cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète ». Cette analyse, cynique et méprisante, a évidemment l’avantage de définir, avec toute la clarté souhaitable, le cahier des charges que les élites mondiales assignent à l’école du XXIe siècle. C’est pourquoi il est possible, en se fondant sur elle, de déduire, avec un risque limité d’erreur, les formes a priori de toute réforme qui serait destinée à reconfigurer l’appareil éducatif selon les seuls intérêts politiques et financiers du Capital. Prêtons-nous un instant à ce jeu.

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    • Patrick-Louis Vincent // 01.02.2012 à 16h44

      C’est tout à fait exact. Mais il n’y a pas qu’en France que l’on cherche à faire de nos jeunes des incultes.
      J’ai lu une entrevue d’un écrivain chinois de Hong Kong. Il disait avoir fait un séjour à Pékin, et qu’en interrogeant les jeunes, il s’était aperçu que tous ignoraient les exactions passées du parti communiste, les massacres orchestrés par les Gardes Rouges. Ils ignorent même le massacre de Tien An Men.

      Faire des écervelés consommateurs n’est pas que l’apanage des EU.

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  • Tikarol // 01.02.2012 à 13h35

    tout n’est pas si noir;
    l’immobilier à Détroit est redevenu abordable :
    http://www.homes.com/Real_Estate/MI/City/DETROIT/

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  • Axel V. // 01.02.2012 à 16h09

    Je rejoins Elsassman.
    Nous avons en Europe occidentale des politiques plus socialistes qu’aux Etats-unis qui ont permis malgré un même mécanisme de « financiarisation » de limiter les écarts entre riches et pauvres. C’est déjà ça…
    Je tiens à nuancer les derniers chiffres de cet article qui semblent stigmatiser la politique de mr. Obama par ce lien vers le blog à lupus qui montre que son prédécesseur est au moins aussi impliqué dans l’état des finances américaines ;
    http://leblogalupus.com/2011/12/11/us-lempire-de-la-dette-se-porte-bien-merci-pour-lui/
    Bien-sûr, cela ne rend pas mr. Obama plus vertueux dans sa politique mais ça permet au moins d’éviter le clivage traditionnel entre républicain et démocrate.

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  • BONBOF // 01.02.2012 à 16h21

    je pense (peut-etre a tord) que le grand basculement a eut lieu avec les reformes fiscales de Reagan….
    http://2ccr.unblog.fr/2010/11/21/modele-americain/

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  • Patrick Luder // 01.02.2012 à 17h09

     
    Tout est logique nous n’avons finalement que ce que nous avons voulu … ou fait sans réflexions : Les machines ont remplacé presque tous les postes de travail occupés autrefois par l’humain. Les industriels sont là pour produire à la chaîne, l’humain simple n’est plus qu’utile à la consommation !?!? C’est ce transfert d’emplois aux chaînes de production qui à aussi transféré les richesses de tous à quelques personnes. Les crises financières ne sont qu’un symptôme de cette dérive de base.
     
    Il n’y a que deux sources réelles de revenus : 1° l’exploitation de ressources renouvelables ou non renouvelables (grandes questions à se poser). 2° La transformation de matières brutes ou semi-finies en quelque chose d’utilisable. Tout le reste (secteur tertiaire), tous les emplois de services, finances, assurances et autres bureaux, ne sont que des parasites pouvant se greffer sur les deux premiers secteurs, pour autant que ces deux premiers secteurs soient assez forts pour supporter la charge du troisième secteur (non productif).
     
     
     
    Le problème n’est pas qu’aux USA, le problème est mondial !!!
     
     
     
    Les seules solutions supportables et durables passeront par les revalorisations suivantes :
     
    1° Travail artisanal et local, avec juste valorisation des travailleurs (sans profiteurs).
     
    2° Arrêt d’exploitation des ressources non renouvelables et protection longue durée de notre patrimoine terrestre.
     
    3° Recyclage et valorisation des ressources renouvelables.
     
    4° Monnaie retrouvant sa fonction première (échanges) sans possibilité de faire de l’argent avec l’argent …  
     
    5° Axer l’humanité sur la satisfaction durable plutôt que sur les biens matériels … Une satisfaction durable n’est pas difficile à créer : Satisfaire ses besoins vitaux (se nourrir, se loger, s’habiller) // Liens forts entre humains et avec la nature = être reconnu et valorisé pour son travail et sa participation aux biens communs // Liberté d’expression, de croyance et de culture.
     
    Bonnes réflexions à tous !
     

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    • Patrick-Louis Vincent // 01.02.2012 à 17h43

      « Il n’y a que deux sources réelles de revenus : 1° l’exploitation de ressources renouvelables ou non renouvelables (grandes questions à se poser). 2° La transformation de matières brutes ou semi-finies en quelque chose d’utilisable. »

      Il y a le commerce, tout de même.

      « Travail artisanal et local »
      C’est un peu limité. Donc, plus de machine à laver. Vous envoyez les femmes au lavoir. Elles vont être ravies.

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      • Patrick Luder // 01.02.2012 à 22h20

        Le Commerce ??? Exemple 
        1° Génération de revenu : Je fabrique des brosses à dents (je suis Suisse)
        2° Commerce (non productif) : La France me les achète pour les vendre aux Russes idem aux Australiens (pour pas toujours parler des mêmes) etc. pour finalement être achetés par mes voisins … Dans ce cas le commerce génère un revenu-coucou (comme l’oiseau qui pique le nid aux autres) pour le commerce mais cela ne profite à personne d’autre et au détriment de l’acheteur final.

        La création d’une vraie valeur n’est faite que par le premier, je reste est scotché dessus. Bien sûr, c’est imagé, mais cela reflète le commerce mondial actuel … sauf que les à dents ne sont plus fabriquées pour quelques artisans ou PME (petite ou moyenne entreprise locales) mais par des chaînes de production par une multinationale. Emplois création de valeur divisé par 1’000 ou plus ???  

        Je n’ai rien contre les machines à laver créées par de la main d’oeuvre, mais j’ai une dent contre les chaînes de production, dévoreuses d’emploi générateur de valeur partagée (au contraire d’un multimilliairdaire PDG de « Brosses à dents Mondiales GmbH) …

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    • chris06 // 02.02.2012 à 10h12

      @Patrick Luder,

      c’est intéressant parce qu’avec votre définition, l’éducation, la justice et le maintien de l’ordre ne sont que des « parasites » qui viennent se greffer sur le « véritable secteur productif ». D’ailleurs on voit bien, dans un pays comme la Somalie, combien la quasi absence de ses « parasites » favorisent le « véritable secteur productif »!

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      • manu // 06.02.2012 à 12h30

        Allons allons ne mélangez pas tout, vous parlez des fonctions régaliennes, Mr Patrick Luder n’en faisait aucunement référence!

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  • G L // 01.02.2012 à 18h50

    « Si nous restons sur le chemin actuel, un effondrement économique est inévitable. »

    Où est la limite ? Quel critère ou évènement permettrait de dire que l’effondrement économique est un fait accompli plutôt que quelque-chose qui risque  de se produire ?

    C’est pas une question académique, d’autres ont peut-être comme moi l’impression que les candidats ou presque tous les candidats à l’élection présidentielle destinent leurs projets à un monde très différent de celui qui existe.

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  • bizbee // 02.02.2012 à 10h42

    Vous noterez toutefois que M. M. a cette fois « publié avec relecture »…
    Mais ne tombons pas dans le sophisme (trop) facile ici et regardons quelques chiffres…
    http://leblogalupus.com/2011/12/11/us-lempire-de-la-dette-se-porte-bien-merci-pour-lui/

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  • G L // 02.02.2012 à 13h00

     
    « le seuil de la faillite est à 120% »

    Une réponse à la question que j’ai posé ci-dessus (jusqu’où ça peut continuer?) mais elle me semble aussi peu appropriée que de prétendre qu’une entreprise est foutue si et seulement si ses dettes représentent 120% de son chiffre d’affaires.

    Pour les dettes d’une entreprise, prendre en compte les bénéfices en plus du chiffre d’affaire semblerait raisonnable, prendre en compte les impôts qu’il perçoit et le pourcentage de ces impôts qu’il consacre à payer les intérêts et éventuellement rembourser le principal. Dans les deux cas savoir s’il s’agit d’emprunts à court terme ou à long terme n’est pas dépourvu d’intérêt, etc…
     
    Si le Tea Party vient au pouvoir il devra baisser les impôts, payer les intérêts, rembourser le principal 😉

    En réalité personne n’a envie de savoir jusqu’où ce merdier pourra continuer et les néo-libéraux n’ont fait que se donner des théories économiques  « démontrant » qu’il n’y a pas d’alternative aux solutions qu’ils veulent appliquer.

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  • TZYACK // 05.02.2012 à 14h29

    Les dépenses de Défense des USA en capital par habitant – qui ont augmenté de 70% en 10 ans – sont à ce jour 5 fois plus importantes que celles de l’UE.
    Ceci met en évidence la domination du complexe militaro-industriel étatsunien sur les décisions politiques de son Gouvernement, et explique aussi l’augmentation de 30% du budget de la Défense française pendant le mandat de son actuel Président qui a calqué, par intérêt et par ambition personnels, sa politique étrangère sur celle de Washington.

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  • Marco // 06.02.2012 à 07h32

    Je félicite tous ces commentaires emprunt de bon sens. Oui c’est la fin en effet pour ce qui est devenu « l’avatar Us ».
    Je souhaiterai douter néanmoins de ce chiffre: Selon le « Bureau of Labor Statistics », 16.6 millions d’américains étaient des travailleurs indépendants en Décembre 2006. Aujourd’hui leur nombre a chuté à 14.5 millions.
    Il me semble que cela soit bien trop minimisé….sur  + de 400 millions d’habitants non ?

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  • sglsgl // 06.02.2012 à 12h19

    Bonjour tous les pessimistes 🙂 

    Et si nous parlions des actions positives possibles en 2012 en France ?  (mère des armes, des arts et des lois…).  

    Le pb majeur de la France est que 6-12 millions d’habitants en age et capacité de travailler ne sont pas dans des emplois productifs modernes et payant l’impôt.

    Comment les accueillir auprès des 20 millions de productifs pour qu’ils créent ensemble leur emploi  ? (100 k€ moyen de divers capital nécessaire par emploi en France, 3 millions pour un emploi high tech).

    La seule ressource disponible c’est le temps des disponibles. C’est dans les entreprises qu’ils devraient s’activer.
    Avec les règles classiques, financières, cela n’est pas possible.
    La régulation de l’économie française ne peut plus se faire en gérant la création-coût de la monnaie et les impôts (40 ans que cela ne marche plus).
    Un peu d’imagination  !  
     

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  • nomade // 06.09.2012 à 10h06

    Les dix méthodes pour dominer les peuples
    1/ La stratégie de la distraction
    Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. »
    2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
    Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
    3/ La stratégie de la dégradation
    Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
    4/ La stratégie du différé
    Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
    5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
    La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisant, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
    6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
    Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
    7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
    Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures.
    8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
    Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
    9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
    Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalu et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
    10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
    Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
    Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
    Les Nouveaux Chiens de garde est un essai de Serge Halimi concernant les médias, paru en 1997 et actualisé en 2001, qui a connu un très fort succès de librairie (250 000 exemplaires) alors même que son auteur a réalisé une promotion très réduite puisqu’il n’a pas fait le moindre plateau télé. Le livre a été adapté au cinéma en France en janvier 2012.
    Serge Halimi y présente, en quatre courts chapitres, son analyse de ce qu’il considère comme une collusion entre pouvoirs médiatique, politique et économique, à l’aide d’une étude qui se veut exhaustive sur la télévision et les grands journaux français.
    Il prétend aussi démonter le traitement parfois partial et complaisant de certains médias français vis-à-vis des sociétés qui en sont les actionnaires.
    Il explique aussi le peu de cas qui est selon lui fait des mouvements sociaux, et la place prépondérante des faits divers dans les journaux télévisés. Il reprend la thèse selon laquelle « le fait divers fait diversion », selon la formule de Pierre Bourdieu, qui a préfacé ce livre. Dans son dernier chapitre, il souligne les connivences dans le milieu journalistique, facilitant les autopromotions.
    Le titre fait référence à l’ouvrage Les Chiens de garde (1932), dans lequel Paul Nizan dénonçait les analyses des philosophes les plus célèbres de son époque : ceux-ci, pour Nizan, garantissaient la perpétuation de l’idéologie bourgeoise, en décrivant l’homme dans son identité idéale et immuable plutôt que dans son existence particulière et matérielle. Le livre de Serge Halimi commence par un exergue extrait de l’ouvrage de Nizan : « Nous n’accepterons pas éternellement que le respect accordé au masque des philosophes ne soit finalement profitable qu’au pouvoir des banquiers. » Il se clôt par :
    « Parlant des journalistes de son pays, un syndicaliste américain a observé: “Il y a vingt ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. Aujourd’hui, ils dînent avec des industriels.” En ne rencontrant que des “décideurs”, en se dévoyant dans une société de cour et d’argent, en se transformant en machine à propagande de la pensée de marché, le journalisme s’est enfermé dans une classe et dans une caste. Il a perdu des lecteurs et son crédit. Il a précipité l’appauvrissement du débat public. Cette situation est le propre d’un système: les codes de déontologie n’y changeront pas grand-chose. Mais, face à ce que Paul Nizan appelait “les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise”, la lucidité est une forme de résistance. »
    Les Nouveaux Chiens de garde a été réédité en novembre 2005, dans une édition actualisée et augmentée. L’extraordinaire succès du livre dès sa sortie, plus de 135 000 ventes en moins de six mois, et sa longévité, c’est un incontournable sur le sujet, font de cet opuscule un événement dans le monde de l’édition. Comme le souligne lui-même l’auteur, « ce succès est la démonstration qu’il est faux de dire que l’information sur les médias n’intéresse pas les gens sous prétexte que cela n’intéresse que les journalistes. Ensuite, il traduit un agacement du public à l’égard de ceux qu’on voit en permanence et dont les livres intéressent de moins en moins de lecteurs. Enfin, il est une preuve supplémentaire qu’un succès de librairie peut se construire en dehors du système classique et obligatoire de notoriété médiatique ».
     
    “En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi.”
    Franklin D. Roosevelt Président des États-Unis (1933-1945)
     
    “Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les évènements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s’accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s’est produit en réalité.”
    Nicholas Murray Butler Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du CFR (Council on Foreign Relations)
     
    “La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre contre les Etats-Unis. Une guerre permanente, économique, une guerre sans morts.”
    “Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. Une guerre inconnue, une guerre permanente, sans morts apparemment, et pourtant une guerre à mort.”
    François Mitterrand Commentaire fait lors d’un entretien privé à la fin de sa vie
     
    Débarrassé de De Gaulle, qui avait demandé et obtenu des américains le remplacement des dollars par son équivalent or à la BDF, la World compagnie a mis en place G. Pompidou, ancien de la banque Rottchild. Ce dernier a enlevé à la BDF la possibilité de prêter à l’état français, et a fait entrer dans l’Europe le cheval de Troie anglais, avec droit de véto, qui mettra en faillite (nous y sommes quasiment aujourd’hui) cette création de l’agent Robert Schuman, (document classifié CIA…).

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    • Patrick Luder // 06.09.2012 à 13h12

        
      Schizophrénie ou réalité ?
        
      Les grandes manipulations ont toujours existés, mais le hic aujourd’hui c’est qu’elles peuvent toucher de grandes parts de population de manière plus ou moins consciente ou apparentes (ARTE TV, septembre 2012 / Glodmann Sachs) => sans être combattues ni inquiétées …
        
      Le rêve du profit et du consumérisme immédiat est encore tout puissant, mais il faut tout de même relever que de plus en plus de personnes en prennent conscience !
        

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  • Dan // 19.01.2013 à 11h25

    Bientôt une année s’est écoulée , à part les quantitaves easing à répétition de Bernanke, et Obama a été réélu , rien n’a changé aux USA ! C’est le changement dans la continuité !

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  • viking // 16.03.2013 à 10h55

    j’aime bien vos commentaires, je dois pourtant contredire certain Mythe, donner dans l’incorrect !

    Depuis que les USA ont imposé l’hégémonie mondiale du Dollar, le mythe de la Démocratie à l’Américaine est quasiment divinisé dans l’hémisphère  » Occidentale « , ce qu’Aristote s’était bien gardé de faire pour la démocratie à l’Antique. La démocratie  » à l’Américaine  » n’est pourtant rien d’autre qu’une Oligarchie, comme le sont tout système Politique, grâce au Sourire commerciale permanent de ses dirigeants, elle est parée de toutes les Qualités en dépit de comportant peux vertueux, voir de type Voyoucratie….

    a) Les USA ne sont pas l’Amérique… l’Amérique est diviser en Nord et Sud = plein de Pays.. Bolivie, canada…)

    b) L’union (le nord) était une Thalassothérapie prospérant en organisant des guerres partout dans le monde y compris la guerre de Sécession : lire l’écossais : Charles Mc Kay et notre Alexis de Tocqueville
    L’ensemble du commerce du Sud passait par le Port de New York et ses 127 Cie Maritime.. La guerre. c’est lorsque le Sud décidât : 1- de créer 2 ports : la Nouvelle Orléans et sur la Cote Atlantique 2 – en 1830 Le Sud avait plus de Km de voie de Chemin de fer que le Nord est accélérait la pose… 3- le Sud agricole commençait a s’industrialiser… Le Sud allait-il s’affranchir du Nord ? Lors de la déclaration de la Guerre de Sécession le Sud n’avait pas de Port Maritime et – 1 seul est unique bateau a Roue sur le Mississippi !!! d’ou d’importante commande de bateau en Europe : les chantiers de Bordeaux construisent 4 Corvettes, d’engagement de Corsaire… L’ Alabama fut construit en Angleterre sous couvert d’une commande Chinoise….les Bataillon Sudistes composé de blancs et de Noirs avaient des officiers Noirs , un commandement Noir ! Des Indiens combattaient avec les Sudistes….

    Cette guerre de sécession est capital pour comprendre le déroulement de l’hégémonie US sur le monde, sont implication dans les guerres en permanence : Les USA c’est un complexe Militaro industriel prospérant par les guerres, les révolutions, la course à l’armement, le commerce des armes….

    a) Fausse propagande pour « chauffer » les opinions du Nord
    b) Utilisation des tranchées, des pilonnages massifs d’artilleries….
    c) Criminillisation des Vaincus : ex Sherman à Atlanta : destruction de la ville, liquidation des élites, intellectuelles, industrielles, commerçante : enfant, femme, homme, vieillards : Tribunaux pour condamner culpabiliser, exproprier, emprisonner, et plus souvent tuer… les perdants.
    d) Paiement d’un impôt de guerre : vols, pillage, puis taxation et restrictions pour le Sud ex pas de telle industrie pour le Sud….

    Les USA applique depuis le début du XX° les Théories Racialiste de Mac Kinder..; En 1904 il avait publié un livre et des articles étant à la Base de la Doctrine US

    a) Les Anglo-saxons on pour mission d’imposer par tout moyens leur Lois dans le monde, y compris par la force… pour y parvenir nous devons contrôler la finance, les routes maritimes, les richesses naturelles et en premier le Pétrole : extraction, transport, raffinage, distribution….

    b) 3 peuples sont à éliminer:

    les Russes : il sont eux, la Révolution financés par les Schiff de New York (famille de la femme de Al Gore) puis 2 Guerres Trosky avec le SS Chrsitina partit de New York remplit de dollars, d’armes….

    Les Allemands, inutile d’en parler, sauf pour les pillages systématique de Brevet lors des 2 guerres par les Allier… ex les moteurs à réaction équipant les 1.400 ME 262, (You Tube vidéo Albert Speer) les Ailes volantes furtives( peinture Noire à base de concentré de charbon)) des Frères Horten…. L AK 47 est un fusil Allemands à l’origine photos dispo lors de l’invasion de la Pologne…En 1945 la visée Laser équipait les fusils a 36 coups sans recul les troupes Allemandes composé d’env 27 nationalités :

    c) les français peuple facile a pervertir par tout moyens : immigration, jeux, sex…..

    Les USA c’est 66 pays bombardés depuis 1944…. J’ai oubliés le génocide des Indiens : Comanche, Cheyenne, Apache…

    Que les USA finisse dans une guerre Civile ? c’est une libération pour le Monde !

    .

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