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18.septembre.202018.9.2020 // Les Crises

Pourquoi le socialisme ? (1949) – par Albert Einstein

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Source : Le Bilan

Est-il convenable qu’un homme qui n’est pas versé dans les questions économiques et sociales exprime des opinions au sujet du socialisme ? Pour de multiples raisons, je crois que oui.

Pourquoi le socialisme ? » est un texte écrit en 1949 par le physicien Albert Einstein, et publié la même année dans le premier numéro de la revue états-unienne marxiste Monthly Review. Il signe une tribune économique d’excellente qualité, dans laquelle il détaille les méfaits du capitalisme et la transition nécessaire vers une économie socialiste, fondée sur la propriété publique et la planification de la production. LE BILAN fait le choix de publier cet article, traduit en français, pour faire découvrir l’engagement méconnu du plus grand scientifique du 20ème siècle, qui lui vaudra d’être qualifié d’« ennemi de l’Amérique » par Joseph McCarthy au Congrès.

Considérons d’abord la question au point de vue de la connaissance scientifique. Il pourrait paraître qu’il n’y ait pas de différences méthodologiques essentielles entre l’astronomie, par exemple, et l’économie : les savants dans les deux domaines essaient de découvrir les lois généralement acceptables d’un groupe déterminé de phénomènes, afin de rendre intelligibles, d’une manière aussi claire que possible, les relations réciproques existant entre eux. Mais en réalité de telles différences existent. La découverte de lois générales en économie est rendue difficile par la circonstance que les phénomènes économiques observés sont souvent influencés par beaucoup de facteurs qu’il est très difficile d’évaluer séparément.

En outre, l’expérience accumulée depuis le commencement de la période de l’histoire humaine soi-disant civilisée a été — comme on le sait bien — largement influencée et délimitée par des causes qui n’ont nullement un caractère exclusivement économique. Par exemple, la plupart des grands États dans l’histoire doivent leur existence aux conquêtes. Les peuples conquérants se sont établis, légalement et économiquement, comme classe privilégiée du pays conquis. Ils se sont attribués le monopole de la terre et ont créé un corps de prêtres choisis dans leur propre rang. Les prêtres, qui contrôlèrent l’éducation, érigèrent la division de la société en classes en une institution permanente et créèrent un système de valeurs par lequel le peuple fut dès lors, en grande partie inconsciemment, guidé dans son comportement social.

Mais la tradition historique date pour ainsi dire d’hier ; nulle part nous n’avons dépassé ce que Thorstein Veblen appelait « la phase de rapine » du développement humain. Les faits économiques qu’on peut observer appartiennent à cette phase et les lois que nous pouvons en déduire ne sont pas applicables à d’autres phases. Puisque le but réel du socialisme est de dépasser la phase de rapine du développement humain et d’aller en avant, la science économique dans son état actuel peut projeter peu de lumière sur la société socialiste de l’avenir.

En second lieu, le socialisme est orienté vers un but éthico-social. Mais la science ne peut pas créer des buts, encore moins peut-elle les faire pénétrer dans les êtres humains ; la science peut tout au plus fournir les moyens par lesquels certains buts peuvent être atteints. Mais les buts mêmes sont conçus par des personnalités animées d’un idéal moral élevé et — si ces buts ne sont pas mort-nés, mais vivants et vigoureux — sont adoptés et portés en avant par ces innombrables êtres humains qui, à demi inconscients, déterminent la lente évolution de la société.

Pour ces raisons nous devrions prendre garde de ne pas surestimer la science et les méthodes scientifiques quand il s’agit de problèmes humains ; et nous ne devrions pas admettre que les spécialistes soient les seuls qui aient le droit de s’exprimer sur des questions qui touchent à l’organisation de la société.

D’innombrables voix ont affirmé, il n’y a pas longtemps, que la société humaine traverse une crise, que sa stabilité a été gravement troublée. Il est caractéristique d’une telle situation que des individus manifestent de l’indifférence ou, même, prennent une attitude hostile à l’égard du groupe, petit ou grand, auquel ils appartiennent. Pour illustrer mon opinion je veux évoquer ici une expérience personnelle. J’ai récemment discuté avec un homme intelligent et d’un bon naturel sur la menace d’une autre guerre, qui, à mon avis, mettrait sérieusement en danger l’existence de l’humanité, et je faisais remarquer que seule une organisation supranationale offrirait une protection contre ce danger. Là-dessus mon visiteur me dit tranquillement et froidement : « Pourquoi êtes-vous si sérieusement opposé à la disparition de la race humaine ? »

Je suis sûr que, il y a un siècle, personne n’aurait si légèrement fait une affirmation de ce genre. C’est l’affirmation d’un homme qui a vainement fait des efforts pour établir un équilibre dans son intérieur et qui a plus ou moins perdu l’espoir de réussir. C’est l’expression d’une solitude et d’un isolement pénibles dont tant de gens souffrent de nos jours. Quelle en est la cause ? Y a-t-il un moyen d’en sortir ?

Il est facile de soulever des questions pareilles, mais il est difficile d’y répondre avec tant soit peu de certitude. Je vais néanmoins essayer de le faire dans la mesure de mes forces, bien que je me rende parfaitement compte que nos sentiments et nos tendances sont souvent contradictoires et obscurs et qu’ils ne peuvent pas être exprimés dans des formules aisées et simples.

L’homme est en même temps un être solitaire et un être social. Comme être solitaire il s’efforce de protéger sa propre existence et celle des êtres qui lui sont le plus proches, de satisfaire ses désirs personnels et de développer ses facultés innées. Comme être social il cherche à gagner l’approbation et l’affection de ses semblables, de partager leurs plaisirs, de les consoler dans leurs tristesses et d’améliorer leurs conditions de vie.

C’est seulement l’existence de ces tendances variées, souvent contradictoires, qui explique le caractère particulier d’un homme, et leur combinaison spécifique détermine dans quelle mesure un individu peut établir son équilibre intérieur et contribuer au bien-être de la société. Il est fort possible que la force relative de ces deux tendances soit, dans son fond, fixée par l’hérédité. Mais la personnalité qui finalement apparaît est largement formée par le milieu où elle se trouve par hasard pendant son développement, par la structure de la société dans laquelle elle grandit, par la tradition de cette société et son appréciation de certains genres de comportement.

Le concept abstrait de « société » signifie pour l’individu humain la somme totale de ses relations, directes et indirectes, avec ses contemporains et les générations passées. Il est capable de penser, de sentir, de lutter et de travailler par lui-même, mais il dépend tellement de la société — dans son existence physique, intellectuelle et émotionnelle — qu’il est impossible de penser à lui ou de le comprendre en dehors du cadre de la société. C’est la « société » qui fournit à l’homme la nourriture, les vêtements, l’habitation, les instruments de travail, le langage, les formes de la pensée et la plus grande partie du contenu de la pensée ; sa vie est rendue possible par le labeur et les talents de millions d’individus du passé et du présent, qui se cachent sous ce petit mot de « société ».

Il est, par conséquent, évident que la dépendance de l’individu à la société est un fait naturel qui ne peut pas être supprimé — exactement comme dans le cas des fourmis et des abeilles. Cependant, tandis que tout le processus de la vie des fourmis et des abeilles est fixé, jusque dans ses infimes détails, par des instincts héréditaires rigides, le modèle social et les relations réciproques entre les êtres humains sont très variables et susceptibles de changement. La mémoire, la capacité de faire de nouvelles combinaisons, le don de communication orale ont rendu possibles des développements parmi les êtres humains qui ne sont pas dictés par des nécessités biologiques. De tels développements se manifestent dans les traditions, dans les institutions, dans les organisations, dans la littérature, dans la science, dans les réalisations de l’ingénieur et dans les œuvres d’art. Ceci explique comment il arrive que l’homme peut, dans un certain sens, influencer sa vie par sa propre conduite et comment, dans ce processus, la pensée et le désir conscients peuvent jouer un rôle.

L’homme possède à sa naissance, par hérédité, une constitution biologique que nous devons considérer comme fixe et immuable, y compris les impulsions naturelles qui caractérisent l’espèce humaine. De plus, pendant sa vie il acquiert une constitution culturelle qu’il reçoit de la société par la communication et par beaucoup d’autres moyens d’influence. C’est cette constitution culturelle qui, dans le cours du temps, est sujette au changement et qui détermine, à un très haut degré, les rapports entre l’individu et la société. L’anthropologie moderne nous a appris, par l’investigation des soi-disant cultures primitives, que le comportement social des êtres humains peut présenter de grandes différences, étant donné qu’il dépend des modèles de culture dominants et des types d’organisation qui prédominent dans la société. C’est là-dessus que doivent fonder leurs espérances tous ceux qui s’efforcent d’améliorer le sort de l’homme : les êtres humains ne sont pas, par suite de leur constitution biologique, condamnés à se détruire mutuellement ou à être à la merci d’un sort cruel qu’ils s’infligent eux-mêmes.

Si nous nous demandons comment la structure de la société et l’attitude culturelle de l’homme devraient être changées pour rendre la vie humaine aussi satisfaisante que possible, nous devons constamment tenir compte du fait qu’il y a certaines conditions que nous ne sommes pas capables de modifier. Comme nous l’avons déjà mentionné plus haut, la nature biologique de l’homme n’est point, pour tous les buts pratiques, sujette au changement. De plus, les développements technologiques et démographiques de ces derniers siècles ont créé des conditions qui doivent continuer.

Chez des populations relativement denses, qui possèdent les biens indispensables à leur existence, une extrême division du travail et une organisation de production très centralisée sont absolument nécessaires. Le temps, qui, vu de loin, paraît si idyllique, a pour toujours disparu où des individus ou des groupes relativement petits pouvaient se suffire complètement à eux-mêmes. On n’exagère pas beaucoup en disant que l’humanité constitue à présent une communauté planétaire de production et de consommation.

Je suis maintenant arrivé au point où je peux indiquer brièvement ce qui constitue pour moi l’essence de la crise de notre temps. Il s’agit du rapport entre l’individu et la société. L’individu est devenu plus conscient que jamais de sa dépendance à la société. Mais il n’éprouve pas cette dépendance comme un bien positif, comme une attache organique, comme une force protectrice, mais plutôt comme une menace pour ses droits naturels, ou même pour son existence économique.

En outre, sa position sociale est telle que les tendances égoïstes de son être sont constamment mises en avant, tandis que ses tendances sociales qui, par nature, sont plus faibles, se dégradent progressivement. Tous les êtres humains, quelle que soit leur position sociale, souffrent de ce processus de dégradation. Prisonniers sans le savoir de leur propre égoïsme, ils se sentent en état d’insécurité, isolés et privés de la naïve, simple et pure joie de vivre. L’homme ne peut trouver de sens à la vie, qui est brève et périlleuse, qu’en se dévouant à la société.

L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon avis, la source réelle du mal. Nous voyons devant nous une immense société de producteurs dont les membres cherchent sans cesse à se priver mutuellement du fruit de leur travail collectif — non pas par la force, mais, en somme, conformément aux règles légalement établies. Sous ce rapport, il est important de se rendre compte que les moyens de la production — c’est-à-dire toute la capacité productive nécessaire pour produire les biens de consommation ainsi que, par surcroît, les biens en capital — pourraient légalement être, et sont même pour la plus grande part, la propriété privée de certains individus.

Pour des raisons de simplicité je veux, dans la discussion qui va suivre, appeler « ouvriers » tous ceux qui n’ont point part à la possession des moyens de production, bien que cela ne corresponde pas tout à fait à l’emploi ordinaire du terme. Le possesseur des moyens de production est en état d’acheter la capacité de travail de l’ouvrier. En se servant des moyens de production, l’ouvrier produit de nouveaux biens qui deviennent la propriété du capitaliste.

Le point essentiel dans ce processus est le rapport entre ce que l’ouvrier produit et ce qu’il reçoit comme salaire, les deux choses étant évaluées en termes de valeur réelle. Dans la mesure où le contrat de travail est « libre », ce que l’ouvrier reçoit est déterminé, non pas par la valeur réelle des biens qu’il produit, mais par le minimum de ses besoins et par le rapport entre le nombre d’ouvriers dont le capitaliste a besoin et le nombre d’ouvriers qui sont à la recherche d’un emploi. Il faut comprendre que même en théorie le salaire de l’ouvrier n’est pas déterminé par la valeur de son produit.

Le capital privé tend à se concentrer en peu de mains, en partie à cause de la compétition entre les capitalistes, en partie parce que le développement technologique et la division croissante du travail encouragent la formation de plus grandes unités de production aux dépens des plus petites. Le résultat de ces développements est une oligarchie de capitalistes dont la formidable puissance ne peut effectivement être refrénée, pas même par une société qui a une organisation politique démocratique.

Ceci est vrai, puisque les membres du corps législatif sont choisis par des partis politiques largement financés ou autrement influencés par les capitalistes privés qui, pour tous les buts pratiques, séparent le corps électoral de la législature. La conséquence en est que, dans le fait, les représentants du peuple ne protègent pas suffisamment les intérêts des moins privilégiés. De plus, dans les conditions actuelles, les capitalistes contrôlent inévitablement, d’une manière directe ou indirecte, les principales sources d’information (presse, radio, éducation). Il est ainsi extrêmement difficile pour le citoyen, et dans la plupart des cas tout à fait impossible, d’arriver à des conclusions objectives et de faire un usage intelligent de ses droits politiques.

La situation dominante dans une économie basée sur la propriété privée du capital est ainsi caractérisée par deux principes importants : premièrement, les moyens de production (le capital) sont en possession privée et les possesseurs en disposent comme ils le jugent convenable ; secondement, le contrat de travail est libre. Bien entendu, une société capitaliste pure dans ce sens n’existe pas. Il convient de noter en particulier que les ouvriers, après de longues et âpres luttes politiques, ont réussi à obtenir pour certaines catégories d’entre eux une meilleure forme de « contrat de travail libre ». Mais, prise dans son ensemble, l’économie d’aujourd’hui ne diffère pas beaucoup du capitalisme « pur ».

La production est faite en vue du profit et non pour l’utilité. Il n’y a pas moyen de prévoir que tous ceux qui sont capables et désireux de travailler pourront toujours trouver un emploi ; une « armée » de chômeurs existe déjà. L’ouvrier est constamment dans la crainte de perdre son emploi. Et puisque les chômeurs et les ouvriers mal payés sont de faibles consommateurs, la production des biens de consommation est restreinte et a pour conséquence de grands inconvénients.

Le progrès technologique a souvent pour résultat un accroissement du nombre des chômeurs plutôt qu’un allégement du travail pénible pour tous. L’aiguillon du profit en conjonction avec la compétition entre les capitalistes est responsable de l’instabilité dans l’accumulation et l’utilisation du capital, qui amène des dépressions économiques de plus en plus graves. La compétition illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et à la mutilation de la conscience sociale des individus dont j’ai fait mention plus haut.

Je considère cette mutilation des individus comme le pire mal du capitalisme. Tout notre système d’éducation souffre de ce mal. Une attitude de compétition exagérée est inculquée à l’étudiant, qui est dressé à idolâtrer le succès de l’acquisition comme une préparation à sa carrière future.

Je suis convaincu qu’il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer ces maux graves, à savoir, l’établissement d’une économie socialiste, accompagnée d’un système d’éducation orienté vers des buts sociaux. Dans une telle économie, les moyens de production appartiendraient à la société elle-même et seraient utilisés d’une façon planifiée. Une économie planifiée, qui adapte la production aux besoins de la société, distribuerait le travail à faire entre tous ceux qui sont capables de travailler et garantirait les moyens d’existence à chaque homme, à chaque femme, à chaque enfant. L’éducation de l’individu devrait favoriser le développement de ses facultés innées et lui inculquer le sens de la responsabilité envers ses semblables, au lieu de la glorification du pouvoir et du succès, comme cela se fait dans la société actuelle.

Il est cependant nécessaire de rappeler qu’une économie planifiée n’est pas encore le socialisme. Une telle économie pourrait être accompagnée d’un complet asservissement de l’individu. La réalisation du socialisme exige la solution de quelques problèmes socio-politiques extrêmement difficiles : comment serait-il possible, en face d’une centralisation extrême du pouvoir politique et économique, d’empêcher la bureaucratie de devenir toute-puissante et présomptueuse ? Comment pourrait-on protéger les droits de l’individu et assurer un contrepoids démocratique au pouvoir de la bureaucratie ?

La clarté au sujet des buts et des problèmes du socialisme est de la plus grande importance à notre époque de transition. Puisque, dans les circonstances actuelles, la discussion libre et sans entrave de ces problèmes a été soumise à un puissant tabou, je considère que la fondation de cette revue (la Monthly Review, NDLR) est un important service rendu au public.

A.E.

Source : Le Bilan

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Rémi // 18.09.2020 à 09h11

Bonjour Monsieur berruyer,

je tennais à vous féliciter pour la qualité des articles récement mis en ligne.
Vous ressortez de puissantes constructions intellectuelle et rien que le travail de recherche pour les exhumer doit être imporessionnant.
Je ne peux que vous inviter á continuer, vous allez bien sur horripiler la police de la pensée car cela dépasse de nombreuses années lumiére la pensée Hanouna, Mais au moins vous rendrez vos lecteurs plus intelligents en les confrontant á une pensée riche.
Cela ne veux pas dire que j’adhére á tout ce que vous publiez, mais la confrontation enrichit la pensée et je tennais à vous féliciter pour cet excellent travail.

77 réactions et commentaires

  • calal // 18.09.2020 à 08h20

    « Dans une telle économie, les moyens de production appartiendraient à la société elle-même et seraient utilisés d’une façon planifiée.  »
    je pense qu’une « economie de cliquet » pourrait etre efficace. C’est a dire que tous les moyens de production « anciens »,tombes dans le domaine public,pourraient etre recupere par l’etat et utilise afin de garantir aux citoyens un minimum sur lequel on ne pourrait plus revenir. Comme ces methodes,inventions,medicaments sont connus et reconnus comme efficace,pas de danger de gabegie de l’etat dans des « elephants blancs ». Comme ces inventions sont anciennes et rustiques donc pas de concurrence avec le prive qui aura ainsi toujours un interet a innover.

    C’est ce que le professeur Raoult dit a propos des medicament et molecules dont le brevet tombe a expiration par exemple.

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    • Rémi // 18.09.2020 à 09h08

      On pourrait le faire, mais il faudrait que l’état veuille investir dans ces productions. Lorsque l’on voit qu’il s#est pris les pieds dans le tapis pour racheter STX à seulement 90mio on peut se demander si il est prés à investir des milliards dans un systéme de production de produits de base tel que vous le décrivez.

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    • RGT // 18.09.2020 à 09h56

      C’est ce qui a été fait en Biélorussie suite à la chute de l’URSS.
      Toute l’industrie a été nationalisée et appartient à l’état qui utilise les bénéfices de ces entreprises pour se financer.
      Et tout ce qui concerne l’artisanat, le petit commerce, les services est de statut privé.

      Ensuite on peut très bien ne pas apprécier Loukachenko mais les biélorusses ont quand-même grâce à lui évité le désastre qu’ont subi leurs voisins pendant le « règne » du « Divin Eltsine ».

      Le principal problème de ce pays consiste simplement en son dirigeant qui fût l’homme de la situation et qui a préservé la population du désastre, mais qui désormais s’accroche au pouvoir sans vouloir le lâcher.

      Après, c’est le problème des biélorusses, et je n’ai pas à intervenir dans le destin de ce pays.
      Pour l’instant, les principales revendications sont « suggérées » par le « Camp du Bien » mais je ne suis pas certain que la population de ce pays soit très « enthousiasmée » par un rapprochement avec l’occident.

      Attendons un peu pour suivre l’évolution de la situation.

      Un rapprochement avec la Russie (avec laquelle ce pays partage une longue histoire et une culture commune) me semble être l’évolution la plus probable.

      Avec, comme en Russie, les plus grosses entreprises (stratégiques) totalement détenues par l’état.
      Ce qui bien sûr a été totalement interdit dans les « grandes démocraties » pour éviter le « gaspillage » (de profits détournés par quelques ploutocrates).

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      • Pierrot // 18.09.2020 à 10h59

        Il me semble qu’actuellement, le principal problème de ce pays est plutôt la volonté des puissances occidentales otaniennes (pour ne pas dire les États-Unis) d’y établir un pouvoir sous leur contrôle afin d’étendre leur zone d’influence, la Biélorussie étant le dernier État qui, à l’Ouest, présente encore une frontière non hostile à la Russie.

        Quant à Loukachenko, même s’il est souvent décrié à juste titre (j’ai dans ma famille quelques Biélorusses qui pourraient en témoigner), les opposants qui souhaitent aujourd’hui son départ n’ont pas forcément conscience du sort que nos soi-disant « sauveurs de la démocratie » leur réservent. Si l’on se réfère aux résultats des dernières « révolutions » soutenues (et fomentées) par les occidentaux, ils risqueraient fort de tomber de Charybde en Scylla. S’ils n’y prennent pas garde, la république monarchique et autoritaire de Loukachenko pourrait bien laisser la place au chaos, ou dans le meilleur des cas à une dictature vouée corps et âme à des intérêts étrangers dans laquelle ils auraient tout à perdre.

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        • Pierrot // 18.09.2020 à 12h32

          Merci, je connais très bien la situation en Biélorussie, mais c’est VOUS qui interprétez mal mes propos.

          Les « sauveurs de la démocratie » dont je parle sont les ÉTRANGERS occidentaux qui tentent d’interférer dans les affaires interne du pays, et qui pratiquent la subversion et le lobbying soi-disant pour promouvoir leur modèle politique vertueux, mais plus sûrement pour placer le pays sous leur influence comme ils l’ont fait ailleurs encore récemment.

          L’emprisonnement d’opposants, la corruption, le népotisme et plus généralement l’autoritarisme et les abus des tenants du pouvoir sont assurément à déplorer.

          Mais les pressions sur des médias, la coupure de l’Internet américain, l’exil d’une entreprise connexe « profitable » et la désinformation que vous évoquez portent plutôt à sourire. En effet, à la différence des pays occidentaux comme la France, depuis l’URSS les habitants avaient pris l’habitude de ne plus croire ce que leur racontaient les médias et de s’informer par d’autres moyens que les journaux. Les Biélorusses sont donc (du moins en ce qui concerne les anciennes générations) certainement moins naïfs et désinformés que nous. D’autre part, le modèle qu’on tente d’imposer aux Biélorusses depuis l’occident présente en réalité de nombreux points communs avec celui dont ils souhaitent se défaire. Alors quand notre Macron s’est mis à critiquer leur Loukachenko, ça en a fait rigoler plus d’un.

          (…)

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          • Pierrot // 18.09.2020 à 12h35

            (…)

            Le risque, c’est que sous prétexte de normaliser la situation, la propagande occidentale finisse par porter ses fruits et plonge la Biélorussie dans la guerre ou sous une autre dictature qui, elle, ne pourra plus faire profiter ses populations des avantages géographiques et historiques du pays (lequel, comme vous le rappelez, ne vit que sous perfusion).

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  • Tzevtkoff // 18.09.2020 à 08h40

    De toute façon on y va vers le socialisme. La capitalisme étant une étape intermédiaire vers le communisme pour les… Riches et l’anarchie de la jungle libérale pour les pauvres.

    Le « bon » coté du Covid est qu’il accélère ce processus.

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    • Rémi // 18.09.2020 à 09h06

      Je ne penses pas, l’expéreince de l’URSS a montré les limtes de la théorie communiste et socialiste.
      Il faudra revoir cela de fond en comble au plan théorique avant de pouvoir envisager une telle révolution.
      Sinon cela finira mal.
      D’autant plus que nous ne sommes pas dans un systéme capitalistes mais dans une copinocratie ou le législateur est complétement capturé par des intérêts particuliers.

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      • LibEgaFra // 18.09.2020 à 09h52

        il faudrait arrêter de vouloir réécrire l’histoire: le système économique de l’URSS n’était ni socialiste, ni communiste, mais du capitalisme monopolistique d’Etat.

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        • Pierrot // 18.09.2020 à 11h38

          Assurément.

          Certains considèrent même l’UE comme un resucé de l’URSS, et mon expérience de la Russie dans les années Brejnev et jusqu’à sous Gorbatchov ne saurait leur donner tort. La « copinocratie » et les intérêts particuliers qui font loi sont une bonne description du système dont profitait la nomenklatura russe durant cette période.

          Et auparavant, la dictature stalinienne n’avait rien à voir non plus avec le socialisme.

          La vérité, c’est que les régimes soi-disant socialistes présentés par la propagande capitaliste, soit pour en dénigrer le modèle, soit pour s’en revendiquer abusivement (e.g. national-socialisme allemand, « socialisme » français sous Mitterrand ou Hollande), n’en étaient finalement pas.

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          • Dominique Gagnot // 18.09.2020 à 14h08

            Les véritables gouvernements socialistes sont systématiquement éliminés par les usa… (Chili de Allende, et bien d’autres moins connus)

              +10

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          • Osmium // 18.09.2020 à 16h52

            Les villages au nord du Mali vivaient (vivent toujours ?) dans une énorme pauvreté. Est-ce que c’est Mad Max pour eux ? Pas tellement… Parce que pour se nourrir, ils doivent récolter l’ensemble de leur nourriture sur une petite période de deux semaines, stocker le grain, et faire des réserves pour plusieurs années (en cas de sécheresse à venir). La sagesse locale veut que ces greniers communs conservent jusqu’à cinq années de vivres… Et bien les villages en place ne sont pas probablement pas très loin de la définition du socialisme. Tous le monde à son rôle, tous le monde travaille pour la communauté. Et si on n’est pas d’accord, on n’a pas tellement le luxe de partir du village, car il faut pouvoir se nourrir. Le désaccord est tellement tabou que le mot « non » existe à peine… Bref, ce qui permet la naissance du socialisme, c’est la nécessité d’entraide.

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        • BOURDEAUX // 18.09.2020 à 14h05

          « capitalisme monopolistique d’état » ; superbe oxymore ! Pour que survive l’utopie socialiste, la parade consiste depuis 30 ans en ce tour de passe-passe : requalifier les expérimentations du socialisme en capitalisme déguisé. C’est ainsi que les mythes ont la vie dure : ils ne sont jamais confrontés au réel. Merci pour ce moment…

            +6

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          • Dominique Gagnot // 18.09.2020 à 14h10

            Confrontés au réel si, mais ceux qui réussissent sont rapidement éliminés (tués) !

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          • Ovni de Mars // 18.09.2020 à 18h07

            En ce moment, on est confronté au réel capitaliste : millions de morts par famines, désastres écologiques, inégalités insensées, éradication des cultures. Peut-être n’êtes-vous pas confronté à ce réel et commentez-vous à l’abri de votre château ? Merci pour ce moment

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            • BOURDEAUX // 18.09.2020 à 19h18

              Les sociétés capitalistes ne tiennent pas le menton de l’URSS, du Cambodge ou de la Tanzanie, par exemple, sur le terrain des famines, des désastres écologiques, des inégalités insensées, et même de l’éradication des cultures ! Il y a quand même des limites à l’ignorance historique.

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            • Ovni de Mars // 18.09.2020 à 23h00

              Une simple recherche (5 mns) sur le Net donne ceci :

              25.000 personnes meurent chaque jour de faim quelque part dans le monde soit 9,1 millions de décès par an dus à la faim

              https://www.ouest-france.fr/monde/editorial-25-000-morts-de-faim-par-jour-3720814

              Depuis 1989, chute du mur et avènement du capitalisme triomphant, 30 ans x 9 millions de mort. Je vous laisse faire le calcul. Le résultat dépasse de loin le chiffre largement controversé des 100 millions de morts des régimes prétendument communistes qui était sorti il y a quelques années

              Dix hommes ont plus de richesses que les 85 pays les plus pauvres du monde :
              https://www.lesoir.be/278923/article/2020-02-10/dix-hommes-ont-plus-de-richesses-que-les-85-pays-les-plus-pauvres-du-monde

              Je pourrais continuer sur l’écologie, la déforestation, le dérèglement climatique, la pollution de l’eau, de l’air, sur l’envahissement de la langue anglaise, sur Hollywood, sur la société de consommation…

              Ignorer ce qui nous entoure est un moyen de se protéger mais il y a des limites à la fermeture d’esprit car la réalité finit par nous rattraper

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            • Bourdeaux // 19.09.2020 à 11h20

              Il y a aussi des milliers de morts sur nos routes, vous comptez faire quoi, supprimer le code de la route ? Les drames que vous évoquez ne sont pas indissociables du capitalisme, là est toute la différence. Et je serais curieux de connaître le détail des pays où subsistent encore des famines…

                +0

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            • Dominique Gagnot // 19.09.2020 à 13h44

              Sans aller jusqu’à la famine, (et encore), en France des millions de personnes ne mangent pas à leur faim, ou s’alimentent très mal faute de moyens. Et de plus en plus,
              (allez donc voir les organisations caritatives)

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            • LibEgaFra // 19.09.2020 à 14h45

              « Les sociétés capitalistes ne tiennent pas le menton […] du Cambodge »

              Si. Pol Pot et cie ont été le résultat direct de la guerre du Vietnam. Et les USA ont soutenus Pol Pot, avant que les Vietnamiens viennent faire le ménage.

              « sur le terrain des famines, des désastres écologiques, des inégalités insensées, et même de l’éradication des cultures ! »

              Désastres écologiques: réchauffement climatique, pertes de biodiversité, acidification des océans, déforestations, diminution massive des populations animales.

              Inégalités insensées: le nombre de milliardaires se multiplie et le nombre de personnes qui sombrent dans la pauvreté aussi.

              Eradication des cultures: Haïti, Tasmanie, et aujourd’hui même, américanisation des cultures sur toute la planète, la France n’étant pas à l’écart et bientôt, pschitt, plus de culture française. Cela s’appelle un phénomène d’acculturation. A noter qu’en URSS les cultures et langues locales ont été sauvegardées.
              [modéré]

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          • LibEgaFra // 19.09.2020 à 14h21

            « superbe oxymore ! Pour que survive l’utopie socialiste, la parade consiste depuis 30 ans en ce tour de passe-passe : requalifier les expérimentations du socialisme en capitalisme déguisé. »

            Position typique des ennemis du socialisme. Pour votre information ce « tour de passe-passe » ne date pas de trente ans, mais d’une centaine d’années. C’est donc vous qui voulez réussir un tout de passe-passe en écrivant un mensonge.

            https://socialisme-mondial.blogspot.com/2011/06/lenine-et-le-capitalisme-detat.html

            « C’est ainsi que les mythes ont la vie dure : ils ne sont jamais confrontés au réel. »

            Il ne fait aucun doute que les mensonges à force d’être répétés ont une vie tout aussi longue que les mythes.

              +1

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      • Ovni de Mars // 18.09.2020 à 18h10

        Pas mal de théories socialistes ou communistes existent pour répondre au désastre capitaliste que nous vivons. En vogue en ce moment, Bernard Friot et sa théorie du salariat socialisé et du remplacement des capitaux privés par les subventions publiques

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        • Tzevtkoff // 19.09.2020 à 10h01

          « 25.000 personnes meurent chaque jour de faim quelque part dans le monde soit 9,1 millions de décès par an dus à la faim »

          J’ai quand même la nette impression que c’était pire avant sans capitalisme et que ça sera pire sans capitalisme après.

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          • Dominique Gagnot // 19.09.2020 à 13h46

            Ben ça dépend de ce qu’il y avait/aurait à la place !

              +2

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    • Radkal // 18.09.2020 à 10h03

      Tout à fait …. car quand on nous parle de libre concurrence, en réalité cela abouti toujours en monopoles. Et c’est ce que nous observons avec la concentration des richesses, créations de monopoles, de consortiums d’investissements. Au final, au bout du bout il ne restera qu’une minuscule poignée qui imposera légalement par voie de conséquence un dictat économique (c’est pratiquement le cas). Et donc une chimère du Communisme et du socialisme, un peu comme dans les films de science fictions, ou des riches vivent reclus dans leurs villes hyper futuristes, de l’autre côté du mur, le reste du monde sous contrôle militaire vivant comme au moyen âge.

        +13

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  • ManuUK // 18.09.2020 à 08h49

    Je me demande bien ce qu’un penseur comme Charles Gave pense de cet article d’Einstein et surtout de son socialisme…. C’est un penseur du groupe de pensée d’Olivier Berruyer. Et les critiques quant aux arguments d’Einstein, notamment sur la propriété et sur le rôle des investisseurs et le risque qu’ils encourent.

    Curieux de voir ce qu’il dirait…

      +5

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  • Rémi // 18.09.2020 à 09h11

    Bonjour Monsieur berruyer,

    je tennais à vous féliciter pour la qualité des articles récement mis en ligne.
    Vous ressortez de puissantes constructions intellectuelle et rien que le travail de recherche pour les exhumer doit être imporessionnant.
    Je ne peux que vous inviter á continuer, vous allez bien sur horripiler la police de la pensée car cela dépasse de nombreuses années lumiére la pensée Hanouna, Mais au moins vous rendrez vos lecteurs plus intelligents en les confrontant á une pensée riche.
    Cela ne veux pas dire que j’adhére á tout ce que vous publiez, mais la confrontation enrichit la pensée et je tennais à vous féliciter pour cet excellent travail.

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    • Manuuk // 18.09.2020 à 11h30

      C’est vrai, le seul le problème c’est le manque de diversité de ces intellectuels.

      Blanc, occidental, âgé au moins de 50 ans.

      Principalement aucun intellectuel hors occident, aucune femme, aucun jeune.

      Ce n’est pas une attaque !!

      Ce serait bien de découvrir des intellectuels de Russie, Asie, Afrique. Des jeunes aussi…

      Pas facile à trouver jimagjne

        +5

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      • K // 18.09.2020 à 18h43

        C’est une obsession ma parole ! On dirait du Delphine Ernote.
        Le « male blanc de plus de 50 ans » ne doit pas seulement disparaitre de la télévision, il doit aussi disparaitre d’internet.

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        • Manuuk // 19.09.2020 à 19h36

          jouez à la victime n’est pas un argument. Le « male blanc de plus de 50 ans » n’est pas et ne sera jamais en voie d’extinction…

          OB a toujours proposé d’offrir un autre regard sur les événements pour s’ouvrir l’esprit, mieux comprendre. J’ai aussi tendance naturellement à m’identifier aux leaders ou penseurs de mon propre groupe. Je propose de voir ce que les autres groupes ont à proposer…

            +0

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  • Radkal // 18.09.2020 à 10h08

    Einstein fait ce papier à partir de ce qu’il connait lui de l’économie, de son époque et de son expérience …. c’est un avis à un instant T …. donc ce n’est pas une leçon de science économique, c’est à prendre à la légère, ce n’est pas une vérité absolue. Tout ce qui est écrit là reste très discutable, toujours à un instant T car ce n’est en rien une vérité absolue, ni pour lui à son époque, ni pour nous à la notre. Si Einstein donnait son avis aujourd’hui il dirait certainement autre chose.

      +9

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    • Dominique Gagnot // 18.09.2020 à 14h38

      L’Economie en tant que gestion de la planète est une science absolue.

      Le problème est que les dominants estiment leurs intérêts supérieurs à celui de l’entretien de notre Maison commune, d’où de multiples théories économiques qui n’ont rien de scientifique. (On commence seulement à en douter!)

      Il n’y a pas d’enseignement de cette Economie. C’est pourquoi on nage dans un total brouillard, à commencer par les « élites ».

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  • Pierre // 18.09.2020 à 10h31

    Bonjour,
    Je suis impressionné par la modernité que renferme encore ce texte de 1949.
    Par exemple:

    « Je suis maintenant arrivé au point où je peux indiquer brièvement ce qui constitue pour moi l’essence de la crise de notre temps. Il s’agit du rapport entre l’individu et la société. L’individu est devenu plus conscient que jamais de sa dépendance à la société. Mais il n’éprouve pas cette dépendance comme un bien positif, comme une attache organique, comme une force protectrice, mais plutôt comme une menace pour ses droits naturels, ou même pour son existence économique. »

    Quand, je l’ai lu, je ne cessais de penser à ces chefs d’entreprises décriant les charges sociales Françaises comme trop élevées ou ces citoyens se plaignant de toujours payer trop d’impôts ou ce mythe du « self made man »: entrepreneur « génial » faisant fit du contexte sociétal dans le quel il a pu exprimer ses projets (n’est ce pas Elon Musk?)…..
    En revanche, la fin du texte m’a déçu. Albert Einstein conçoit qu’il faudra bien aller vers une économie socialiste mais il se rend compte aussi du risque d’offrir tous les pouvoirs à une techno-structure. Sur ce point, il n’offre pas de solutions…..

      +5

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    • Dominique Gagnot // 18.09.2020 à 14h52

      Une techno structure peut être pilotée de manière démocratique.
      Les citoyens décident des objectifs, (réparer la planète, etc.) la technostructure organise les choses en conséquence.
      Les entreprises alléchées par les récompenses (profits divers et variés) se mettent au travail. (voir mon pdf).

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      • Dominique Gagnot // 18.09.2020 à 15h35

        La techno-structure que j’envisage n’est pas la même que celle de Ellul… (voir mon pdf)

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        • Dominique Gagnot // 18.09.2020 à 16h32

          Dans un système capitaliste la bienveillance technologique ne peut exister.
          Ce qui ne serait pas le cas dans un système socialiste (je n’aime pas ce terme tant il a été dévoyé.)

          Désolé, mais l’histoire n’est pas encore terminée. De grands chamboulements sont encore possible, Trump pourrait bien les déclencher sans nécessairement le vouloir…

            +1

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      • Ovni de Mars // 18.09.2020 à 18h14

        On peut décider démocratiquement d’avoir une techno-structure orientée vers le « low tech ». Préférable à la situation actuelle ou un type à la tête de l’Etat prend seul la décision d’implanter la technologie 5G pour faire plaisir à ses copains capitalistes

          +1

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  • christian gedeon // 18.09.2020 à 11h43

    J’ai noté que le socialisme devait dépasser la phase de rapine et était orienté vers un but ethico – social. C’est beau, c’est grand, c’est émouvant. Mais bon avec tous les socialismes que nous avons vu et voyons à l’œuvre, il y a comme un gouffre, un univers entre «  l’envie de socialisme » pour parler moderne, et ses réalisations diverses et variées.

      +6

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    • Dominique Gagnot // 18.09.2020 à 15h40

      Certes il a mal joué, mais est ce une raison de le bombarder ? !

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    • gracques // 19.09.2020 à 09h38

      Faux , en fait , des gouvernements socialistes existent et passent comme les autres , c’est ça l’histoire et ne font pas trop’de bruit…… construire l’utopie n’est pas chose facile , mais le kerala et les pays scandinaves entre 1935 et 1990 ont été de bons exemples de pays tout au moins réellement sociauX démocrates, avec droits importants pour les salariés , les femmes et peu d’inégalités.

        +3

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      • christian gedeon // 19.09.2020 à 14h57

        Le Kerala et les pays scandinaves donc. Rire ou pleurer telle est la question! Donc pour vous une social démocratie ultraliberale économiquement comme celle des pays scandinaves est ce qui se rapproche le mieux ou le plus du «  socialisme ».? M’enfin !

          +3

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  • Dominique Gagnot // 18.09.2020 à 13h58

    Voici justement une piste ( extrait du pdf duquel je fais trop de pub…)

    « Une première assemblée aurait à écrire la Constitution, précisant en particulier le mode de sélection des Sages responsables de la politique essentiellement écologique et sociale à venir. Ils auraient à s’entourer de diverses compétences pour piloter l’Administration.
    (…)

    Pour repérer des « Sages », voir les méthodes utilisées par les « chasseurs de tête » qui sont basées sur des compétences, actions, réalisations. Les citoyens seraient conviés à proposer des candidats.  
    Un aspect critique est l’étude des méthodes et moyens à mettre en œuvre pour limiter les risques de corruption, qui peuvent toujours gangréner ce type de société.
    (Remarquons que le système politique actuel ne s’en est jamais sérieusement occupé, et pour cause…)

    Pour ce qui est des actions sur le terrain il serait intéressant de voir ceux qui s’y trouvent déjà, c’est-à-dire par exemple les organisations non gouvernementales qui œuvrent aujourd’hui avec de très faibles moyens, compte tenu de l’immensité des tâches à accomplir. Leurs moyens seraient alors démultipliés grâce au financement généré par la Rente collective.
    (…)

      +2

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  • BOURDEAUX // 18.09.2020 à 14h20

    Si l’on résumait la réponse d’Einstein à la question-titre, « pourquoi le socialisme ? », on pourrait dire : parce que le capitalisme est fourbu de défauts, qui sont les défauts de la nature humaine. Mais dans les deux derniers paragraphes, la réponse einsteinienne laisse perplexe : il faudrait organiser la société sur le modèle des fourmilières, sans pouvoir éviter cet inconvénient majeur : les fourmis sont esclaves.

      +2

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    • K // 18.09.2020 à 18h54

      Exactement, Einstein propose ouvertement un modèle communiste et esclavagiste à la population et une majorité de commentateurs du blog sont sous le charme. Ce pays est foutu.

        +8

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    • Omelette // 18.09.2020 à 23h01

      Cornelius Castoriadis ou Murray Bookchin par exemple ont amplement développé des approches libertaires du socialisme, qu’il n’y a pas plus de raison de restreindre a priori à ses versions centralisées, bureaucratiques et autoritaires que le capitalisme à ses oligopoles, ses multinationales, son lobbyisme, ses cartels, son organisation militaire des entreprises.

        +5

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      • Bourdeaux // 19.09.2020 à 08h57

        Tout a fait d’accord là dessus. Mais ces versions du socialisme ont besoin du terrain capitaliste pour fonctionner.

          +0

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        • Omelette // 19.09.2020 à 11h28

          Je dirais plutôt besoin d’un terrain radicalement démocratique, tout comme pour un capitalisme réellement libertaire (sic) du reste :

          * que les travailleurs soient en même temps entrepreneurs, actionnaires, gestionnaires et qu’ils aient une motivation organique à la bonne marche de leur communauté (économique ou politique), et ainsi limiter la stratification de la société en classes;
          * qu’aucun groupe d’intérêt, entreprise ou parti, n’ait un quelconque pouvoir de marché qui lui permette de découpler ses intérêts particuliers de l’intérêt général;
          * que la centralisation, quand elle est jugée nécessaire (pour financer et plannifier des gros projets d’infrastructures par exemple), soit fondée sur une coopération libre et ponctuelle des acteurs concernés, pas sur le droit divin du Léviathan étatique;

          Dans ce cadre la propriété formelle des moyens de production (privée, publique ou mixte) et les modalités de formation des prix (marchés libres ou dirigés), me paraissent être des questions importantes mais secondaires et ouvertes au débat… démocratique.

            +0

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          • Dominique Gagnot // 19.09.2020 à 13h39

             » qu’aucun groupe d’intérêt, entreprise ou parti, n’ait un quelconque pouvoir de marché qui lui permette de découpler ses intérêts particuliers de l’intérêt général; »
            —————————
            Sauf à être des saints, les propriétaires d’entreprises font fatalement passer leurs intérêts particuliers avant l’intérêt général.
            Les propriétaires majoritaires de toutes les entreprises devraient donc être des citoyens (non corruptibles)…
            Excepté lorsque concurrence et législation suffisent à réguler de manière satisfaisante.
            Du moins je ne vois pas d’autre solution.

              +0

            Alerter
            • Incognitototo // 21.09.2020 à 23h49

              Pourtant, il y a eu de nombreux exemples de capitalistes qui comprenaient que leurs intérêts convergeaient avec ceux de leurs salariés ; pour agir en tenant compte de leur bien-être, de leur santé, de leur éducation, de leurs loisirs, de leur fournir un habitat digne, et cetera… Jean-Baptiste André Godin, Albert Brisbane, Robert Owen, David Dale, Abraham Combe… tous inspirés par le socialisme utopique ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme_utopique ) de Charles Fourier (entre autres).

              Dans les années 70, mon père travaillait encore dans une entreprise dirigée par un patron loin d’être un socialiste utopique, mais qui pour autant avait une vraie politique sociale.
              Tout cela est bien mort avec l’internationalisation des entreprises, leur concentration et la mise en concurrence des misères.
              Il y a un préalable à toute vraie expérience socialiste, c’est de régler d’abord les diktats de la mondialisation (avec la libre concurrence et tout et tout) qui ont imposé un système qui rend impossible de fonctionner en dehors de son cadre.

                +2

              Alerter
  • Casimir Ioulianov // 18.09.2020 à 14h27

    Ce qui définit un système économique n’est pas tant l’organisation du travail et de la redistribution de ses fruits que les tenants moraux qui le supporte.
    Or, la plus grande caractéristique du capitalisme de marché c’est son absence totale de repères moraux. Ça serait un individu, il serait considéré comme socialement inadapté et placé en institution. Le capitalisme est une maladie mentale qui amène à la déstruction de tout sens moral ; les tenants d’une idéologie pareille devraient se faire aider …

      +13

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    • Bourdeaux // 18.09.2020 à 18h51

      Vous parlez du capitalisme comme d,un corps de doctrines, qu’il n’est pas. Les règles du capitalisme n’ont jamais été préexistantes a leur mise en application, mais sont le fruit de ce qui a été observé dans les sociétés qui se sont enrichies, mélange de tâtonnements et de normalisation . Tout le contraire des idéologies socialistes.

        +4

      Alerter
      • Dominique Gagnot // 19.09.2020 à 01h38

        Enrichies ? Oui en comptant pour nul le pillage des ressources planétaires, capital de valeur inestimable sur le point d’être réduit à néant !

        Le socialisme aurait permis d’éviter ça (je n’ai pas dit l’URSS hein.)..

          +3

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        • Patrick // 19.09.2020 à 20h45

          Le socialisme ? Vu les exemples on peut en douter.
          Vous me direz « padamalgam, le socialisme c’était pas ça «  , et bien non , le socialisme est productiviste avant tout.

            +1

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          • Dominique Gagnot // 19.09.2020 à 22h08

            Je peux aisément vous décrire un socialisme non productiviste, mais écologique et social…
            L’Histoire ne s’arrête pas au passé.

              +2

            Alerter
  • Robert Hue Jr // 18.09.2020 à 18h44

    Texte intéressant, qui méritait d’être exhumé.
    Deux remarques.
    1/ « La production est faite en vue du profit et non pour l’utilité ». C’est la critique classique contre l’économie de marché. Elle ne comprend pas que le propre de l’économie de marché est d’intéresser les producteurs à produire ce que les consommateurs demandent, c’est-à-dire ce qui est utile. Le profit et l’utilité convergent. Daniel Villey : « Le principe du système, c’est que chacun, ne visant qu’à maximer son propre gain monétaire, se trouve incité, sans le savoir et sans l’avoir voulu, à se comporter en toutes choses de la façon la plus favorable à l’intérêt général ».
    2/ « Dans une telle économie, les moyens de production appartiendraient à la société elle-même et seraient utilisés d’une façon planifiée ». Et donc, tous les moyens de production étant aux mains de l’Etat, le pays produira ce que l’Etat décide , dans les quantités qu’il décide. Voulez-vous, je ne sais, une figurine Tintin ? Pas de chance : l’Etat n’a pas jugé opportun d’en produire, en tous cas pour le moment. A vous de vous adapter à la hiérarchie des priorités de l’Etat… Ludwig von Mises a tout dit sur ce système : « La communauté socialiste met à la disposition de ses membres non pas les marchandises qu’ils désirent consommer mais celles que les dirigeants estiment bonnes pour eux ». A noter que si l’Etat décide de ne pas produire de papier, ou pas suffisamment, il n’y aura plus de journaux d’opposition. Dans ces conditions, l’économie socialiste planifiée, non merci, je préfère la liberté.

      +6

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    • Troumpfito // 18.09.2020 à 21h53

      > Elle ne comprend pas que le propre de l’économie de marché est d’intéresser les producteurs à produire ce que les consommateurs demandent, c’est-à-dire ce qui est utile.

      Et pourtant, l’obsolescence programmée est un optimum local que l’économie de marché produit sans plus de scrupules…

        +5

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      • gracques // 19.09.2020 à 09h55

        Quant ‘aux producteurs qui visent à satisfaire le consomateur’ …. peut on parler ducouple trafiquant junkie?
        Ou petit problème d’approvisionnement en Inde sous domination britanniquentrainant quelques famines dévastatrices ? Ou ouverture de marché à coup de canon , Afrique , et Chine , guerre de l’opium….

        En fait le capitalisme s’est civilisé dans la période où il s’est trouvé limite dans son expansion territoriale par l’URSS et dans son approfondissement dans sa société par l’alternative possible du communisme .

          +3

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      • Patrick // 19.09.2020 à 20h43

        Obsolescence programmée ? Tout le monde en parle, je ne l’ai jamais vu à grande échelle , ça ne présente en fait pas grand intérêt.
        En fait, c’est plutôt l’inverse. L’objectif est de faire durer un produit le plus longtemps possible en le produisant pour le moins cher possible avec les composants le moins cher possible pour des consommateurs qui veulent tout mais pas cher.

          +1

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        • Dominique Gagnot // 19.09.2020 à 22h14

          Non, l’objectif des entreprises est de vendre le plus possible, et de faire en sorte que les produits ne durent pas trop longtemps pour assurer les renouvellements. Ce qui correspond à la maximisation des profits, base du capitalisme..

          De fait, des appareils sont étudiés pour tomber en panne au bout de x heures d’utilisation. Par exemple, pour ce que je connais, des imprimantes à jet d’encre, des écrans plats, des machines à laver et probablement tous les équipements de la maison.
          En plus, ça permet de faire des économies de fabrication.

          (Je peux vous donner des précisions, mais ça sortirait un peu du cadre de ce blog.)

            +3

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          • JBB // 19.09.2020 à 23h37

            Si les gens voulaient des produits durables les entreprises leurs en vendraient. Mais personne n’a envie de payer plus cher pour que son smartphone dure 20 ans.

              +2

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            • Dominique Gagnot // 20.09.2020 à 04h49

              « personne n’a envie de payer plus cher pour que son smartphone dure 20 ans. »

              Certains produits ne couteraient quasiment pas plus cher à fabriquer, puisque leur durée de vie est « programmée » par certains composants de prix négligeable sur l’ensemble.
              Ou même moins cher lorsque certains composants sont ajoutés pour ça.

              La batterie limite la durée de vie de certains smartphones, et il n’est (était ?) pas prévu de pouvoir la changer simplement.

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            • Dominique Gagnot // 20.09.2020 à 09h25

              Par contre il est exact que la sacro sainte liberté des marchés capitaliste interdit de produire des objets durables, aisément réparables et recyclables.

              Le « marché » produit quantité d’appareils de marques et modèles différents, bien que remplissant quasiment les même fonctions.
              Seule une économie socialiste pourrait le faire…

              Quel est l’intérêt écologique et social, d’avoir pareils choix, sans cesse renouvelés, accompagnés de matraquage publicitaire?

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    • Logique // 18.09.2020 à 22h18

      Oui, bien sûr, les Soviétiques ont acheté les T34 et les orgues de Roosevelt aux Américains, ils leur ont aussi acheté les fusées pour mettre Sputnik, Laïka et Gagarine en orbite. Ah zut, dernièrement ce sont les Américains qui achetaient des fusées aux Russes pour rejoindre la station spatiale. Et les Russes sont en train d’acheter des quantités incroyables de vaccins contre le coronavirus aux Américains. Bien sûr, bien sûr.

      Renseignez-vous un peu mieux sur les causes de la famine qui n’a pas que touché la RSS d’Ukraine.

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    • Dominique Gagnot // 19.09.2020 à 01h41

      L’Etat peut suivre la volonté du peuple, et non de prétendus propriétaires. ça s’appelle la démocratie (que nous n’avons jamais connue)

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      • Robert Hue Jr // 19.09.2020 à 09h51

        Sauf à opter pour l’unanimité, le peuple, c’est la majorité. Si la majorité décide que les figurines Tintin sont sans intérêt, vous, collectionneur amoureux du reporter belge, devrez y renoncer, car elles ne seront pas produites.
        Notez qu’il ne s’agit pas que d’une question de possessions matérielles. Les biens matériels sont les moyens pour atteindre toutes vos fins. Pas d’hosties ? Pas de culte. Pas d’encre (ou pas assez) ? Pas de littérature. Renoncer à produire tel ou tel bien, au nom de la volonté du peuple, ou du bien-aimé dirigeant, ou de qui vous voulez, c’est éliminer les fins correspondantes, donc imposer à tous une hiérarchie de valeurs unique. Vive la liberté.
        Enfin, si la loi d’airain de l’oligarchie, comme l’appelait Michels, est exacte, il est à craindre que la démocratie tourne toujours à l’oligarchie, avec une poignée de directeurs qui décident au nom du peuple. J’aimerais que cette loi soit inexacte.

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        • Dominique Gagnot // 19.09.2020 à 13h55

          Pourquoi envisagez vous « le peuple » sous la forme de brutes épaisses ?
          J’ai par ailleurs décrit une forme de gouvernance un peu plus évoluée http://bit.ly/tragédiecapitaliste , page 85.

          Pourquoi ne parlez vous pas des irresponsables (au plan social et écologique) dirigeants propriétaires privés, dont on mesure bien les catastrophes qu’ils sont capables de générer ?

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          • Robert Hue Jr // 19.09.2020 à 16h54

            « Pourquoi envisagez vous « le peuple » sous la forme de brutes épaisses ? »
            Je ne prends personne pour une brute. Je constate que les goûts – raffinés ou non, là n’est pas la question – diffèrent, que tout le monde n’a pas la même échelle de valeurs, et que dans une économie planifiée où c’est la majorité qui fixe la gamme de marchandises à produire, certaines préférences individuelles sont déçues, certains styles de vie, exclus.
            Dans une économie de marché, si quelqu’un exprime le désir d’acquérir des figurines Tintin et d’y mettre le prix propre à stimuler un producteur, le goût du lucre incite les producteurs à se lancer dans production correspondante. Tout ce qui est désiré tend à être produit. Dans une économie planifiée, non. C’est d’ailleurs pourquoi les régimes de planification sont finalement obligés de rééduquer les gens, pour qu’ils fassent leur le style de vie correspondant aux marchandises disponibles. « La manière la plus efficace de diriger les efforts de tous vers l’objectif du plan social, c’est d’amener chacun à croire en cet objectif » (Hayek).

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            • Dominique Gagnot // 19.09.2020 à 17h01

              Jamais on a réfléchit et mis en place, une gouvernance socialiste évoluée. Impossible donc de généraliser.
              Ce dont on est certain est que le libre marché mène à la destruction de notre Habitat. Comment faire ensuite ?

              « La manière la plus efficace de diriger les efforts de tous vers l’objectif du plan social, c’est d’amener chacun à croire en cet objectif » (Hayek).
              Demandez déjà aux Rothschild, et aux 100 plus riches de la planète car de fait ce sont eux qui ont le pouvoir. De plus l’objectif serait social ET écologique.
              La réponse est vite vue, Non ?
              [modéré]

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    • Patrick // 19.09.2020 à 20h38

      L’économie planifiée a toujours créé des pénuries pour une raison simple , pour planifier il faut connaître tous les besoins à l’avance mais en plus tout ce qu’il faut produire en amont et qui est nécessaire à la production des biens finaux.
      Totalement impossible, donc l’échec est assuré, la seule façon efficace est de laisser la liberté de produire , chacun connaissant son petit bout de marché.

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      • Remix // 20.09.2020 à 11h25

        « Chacun connaissant son petit bout de marché… »
        Vous êtes en pleine utopie libérale
        La logique du capitalisme est la concentration du capital , et in fine le pouvoir économique dans les mains de quelques uns ..ce qui veut dire que l’économie planifiée on y va toutes voiles dehors ( pourquoi pensez-vous que les trotskystes sont pour la mondialisation ? ) , que cette économie soit dirigée par un gouvernement élu, une bureaucratie dictatoriale ou la reine des Pays-Bas n’y change rien . Il n’y a pas de crises économiques, il y a seulement des heureux et des malheureux . Avec un gouvernement socialiste on aurait une petite chance que la planification puisse profiter au plus grand nombre. Comme les choses sont parties, la planification va profiter à 10% d’ultra-riche privilégiés et maintenir en en état de pauvreté matérielle et spirituelle 90% de la population .

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  • K // 18.09.2020 à 18h50

    Justement, comment expliquez-vous que le pays qui est devenu la Mecque du savoir est précisément le pays du capitalisme ?

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  • jop // 18.09.2020 à 18h54

    « Il n’y aura aucun état qui ne cédera quoique ce soit, sur rien, peu importe la forme de gouvernement. »

    Euh … disons que les derniers gouvernements Français (et sûrement les suivants) vous donnent un peu tort.

    Mais bon, nous sommes un peu à part, heureusement pour les autres, malheureusement pour nous.

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  • Incognitototo // 19.09.2020 à 00h08

    Merci à « Les Crises » de nous dénicher ces perles de la pensée.

    Je suis toujours fasciné en lisant de tels génies de leur capacité à contextualiser leur pensée, par leur clairvoyance, mais aussi leur universalisme.

    Sa vision du « mal capitaliste » mais aussi celle des dérives du socialisme restent toujours très actuelles.

    Néanmoins, je me demande ce qu’il dirait en constatant comment notre société a évolué à tous les niveaux, apportant une foultitude de problèmes nouveaux, dont la crise écologique.

    Je me demande également ce qu’il dirait avec ce que nous savons aujourd’hui.

    Par exemple (et entre autres) : Einstein en fonction des connaissances de l’époque affirme : « L’homme possède à sa naissance, par hérédité, une constitution biologique que nous devons considérer comme fixe et immuable, y compris les impulsions naturelles qui caractérisent l’espèce humaine. »

    Comment sa pensée aurait-elle évolué, s’il avait connu l’épigénétique et le fait qu’on sait maintenant que notre ADN de naissance évolue en fonction de notre environnement, de notre histoire et du hasard… et s’il avait su que nous savons aujourd’hui modifier les « constitutions biologiques » et qu’il est plus que probable que d’ici quelque temps les maladies génétiques, entre autres, ne soient plus qu’un souvenir.
    Aurait-il milité, par exemple, pour qu’on modifie le gène de la soumission chez l’homme ? Pour les OGM ? Pour le transhumanisme ? Pour une forme d’eugénisme ?…
    Et si on élargit la thématique : comment aurait-il résolu tous les problèmes moraux, sociaux et politiques que tous les nouveaux savoirs impliquent ?

    Du fait, entre autres, de la spécialisation des savoirs, nous marchons tellement dans le noir et sur tellement de sujets, que des universalistes comme lui me manquent vraiment.

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  • LibEgaFra // 19.09.2020 à 14h25

    Mais où est passé notre « ami » amri, champion de la désinformation? Pschitt évaporé! Merci! Preuve évidente si ce genre de personne se manifeste ici que ce blog dérange certains intérêts. Vraiment un tout grand merci aux-crises d’exister!

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  • Patrick // 19.09.2020 à 20h31

    En fait , l’article nous vante une société totalement fasciste.
    Tout ce qui n’est pas obligatoire est interdit et la démocratie n’est plus qu’un lointain souvenir.
    Avantage : économie planifiée signifie pénurie et misère, donc ça ne devrait pas durer 😁

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    • Anfer // 20.09.2020 à 12h34

      Le capitalisme, c’est la pénurie et le rationnement par les prix, comme le siège de Paris en 1870-1871, les animaux du zoo pour les riches, les rats ou rien pour les pauvres.

      La liberté du miséreux ? Celle de mourir librement de faim dans l’indifférence, voir la culpabilisation moralisatrice.

      Ce système est inefficace, cette inefficacité va nous exploser à la figure quand le gaspillage que permet l’abondance de ressources et d’énergie peu cher va toucher à sa fin.

      Vous voulez une démonstration de cette inefficacité qui s’est déjà manifesté ?
      Facile, la plus éclatante c’est la guerre, particulièrement la seconde guerre mondiale.

      Le marché et sa sélection par le prix n’a alors aucun sens, c’est l’utilité qui dicte sa loi, et ceux qui « violent » cette « loi » le payent avec du sang sur le champ de bataille.

      D’ailleurs, le succès de la planification de guerre nous a permis (avec la trouille de L’URSS) d’avoir durant les 30 glorieuses, une économie largement planifié, avec des réductions des inégalités spectaculaires, un chômage résiduel, et une croissance économique double de celle de l’hiver libéral et ses 40 piteuses…

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  • AIMEDIEU // 25.09.2020 à 15h42

    Après constat que tout homme intelligent (cf pages consacrées ici à Russel, Levy-Strauss, Buffet*…) parvient à la même, non contestable, perception de l’ordre du monde depuis que les brutes post-néolithiques ont accaparé les terres, le plus épatant de ce papier, c’est qu’il a même perçu les causes de l’échec de l’expérience communiste soviétique : la bureaucratie. Soit dit en passant sur base du même ressort éthologique dont procède les maux du capitalisme : l’esprit de compétition qui engendre la domination de tous par quelques uns. L’homme est un prédateur pour l’homme.
    Et si solution il y a, c’est toujours par la conscience de cet état de fait avant tentative de le réguler au profit du bien commun. Et pour ça, après échec de tant d’utopies virées dystopies, répondre à Enstein à propos de « Mais la science ne peut pas créer des buts, encore moins peut-elle les faire pénétrer dans les êtres humains  » que la science de la communication a progressé, et rend possible ce qu’il pensait impossible. Espérons le avant que la poignée de détenteurs de la quasi totalité des richesses n’en usent, s’appuyant sur les technologies de traçage actuelles, pour asservir la totalité de l’humanité.

    Des volontaires (de préférence dotés de capacité de codage et autres compétences utiles en matière de réseaux sociaux) ? MERCI de vous signaler.

    * si, si…

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