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8.juillet.20148.7.2014 // Les Crises

[Invité] Hyman Minsky et l’hypothèse d’instabilité financière, par Sébastien Charles

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Aujorud’hui, un billet invité par Sébastien Charles, Maître de conférences à l’université Paris 8 et spécialiste de l’économiste Hyman Minsky (en anglais)

Vous pouvez télécharger l’article au format pdf ici

Présenter la macroéconomie d’Hyman Minsky et la rendre intelligible n’est pas une mince affaire, au regard de ses très nombreuses contributions à l’analyse de l’instabilité de nos sociétés capitalistes modernes. D’emblée, soyons honnête, ce billet n’a pas la prétention de délivrer l’ensemble du message minskyen à ses lecteurs. Plus modestement, il développera sa théorie de l’investissement qui est un bon point de départ afin de cerner ce qu’est l’hypothèse d’instabilité financière (la FIH, Financial Instability Hypothesis) et comment elle crée de graves troubles dans l’économie. Ici, il ne s’agira que d’évaluer le comportement des entreprises à l’égard de l’endettement. Nous demandons donc aux lecteurs d’être indulgents et de garder à l’esprit que Minsky a étudié également les conséquences de la dette sur la situation des ménages, voire des Etats (cf. Minsky 1964 ; 1984).

Pour démarrer, le plus simple consiste à adopter le positionnement des entreprises qui souhaitent investir. Quel est l’élément clé qui détermine la décision d’achat d’une machine dont l’objectif est d’accroître la production ? D’un côté, toutes les entreprises évaluent les profits que rapporteront leurs investissements. Ainsi, plus les profits anticipés sont élevés et plus les firmes sont disposées à payer un prix important pour leurs investissements. De l’autre côté, se trouve les entreprises qui fabriquent ces biens d’investissements. Leur prix de vente dépend de plusieurs éléments à l’instar des coûts salariaux, du taux de marge et du taux d’intérêt à court terme (cf. Minsky, 1975, 1986). Dans ce dernier cas, il s’agit du taux qui s’applique au financement de la production (crédit bancaire à court terme ou billets de trésorerie dont les échéances sont inférieures à un an). Si le prix que les entreprises souhaitent payer pour les investissements est supérieur au prix de vente proposé par ceux qui produisent les biens d’investissements, alors l’investissement augmente. Autrement dit, tant qu’il subsiste des opportunités de dégager des profits, les entreprises les saisissent en continuant à investir.

Les ennuis commencent lorsque les souhaits des entrepreneurs vont au-delà de leur autofinancement[1], ceux-ci n’ayant d’autre choix que de s’endetter. Ce désir d’investissement augmente le risque des entreprises. Pourquoi ? Simplement parce que l’endettement engendre un risque de faillite plus élevé. En effet, les firmes doivent gérer des charges financières certaines toujours plus importantes alors qu’en face les profits supérieurs, générés par la hausse de la dette et de l’investissement, ne sont qu’anticipés. En d’autres termes, ils demeurent fondamentalement incertains.

Dans pareil contexte comment l’instabilité financière se manifeste-t-elle ? Prenons une situation dans laquelle les prévisions de profits des entreprises se vérifient. La conséquence immédiate est double : (i) la confiance des prêteurs (les banques) et des emprunteurs dans la poursuite des affaires se renforce et (ii) la perception des risques diminue fortement (pour ne pas dire anormalement). Ainsi, vu les prévisions conformes à la réalité, le risque pour les prêteurs de subir un défaut de paiement s’éloigne complètement. Ceux-ci sont donc confortés dans leurs prises de décisions et encouragés à prêter encore plus de par la concurrence entre les institutions financières. Du côté des firmes emprunteuses, la situation est identique. Grisées par leurs succès passés, elles vont être tentées de s’endetter plus largement pour investir, commençant à surestimer dangereusement les profits qu’elles peuvent retirer de ces mêmes investissements.

Il convient de noter que le contexte macroéconomique et financier est fondamental chez Minsky, la perception qu’ont les agents (banques, entrepreneurs, ménages) de la situation en cours les pousse à accroître l’endettement de manière dangereuse. En outre, plus la période de tranquillité est longue, à savoir une période sans crise macro-financière ou bancaire, et plus les agents adoptent des comportements « aventureux ». Le passage suivant de Minsky (1986, p. 213) est d’ailleurs fort éclairant à ce sujet :

« (…), le succès pousse à l’insouciance quant à la possibilité d’erreur ; l’absence de sérieuses difficultés financières durant une longue période conduit au développement d’une économie euphorique dans laquelle les financements à court terme de positions longues deviennent un mode de vie normal »

La surestimation des profits à venir peut conduire les entreprises à financer des investissements avec des crédits à court terme (mettons deux ou trois ans) alors qu’avec des anticipations non biaisées par l’euphorie cela nécessiterait des emprunts à plus long terme (par exemple, supérieurs à cinq ans). Dans ce cas, les flux de profits sont totalement déconnectés des flux de remboursement et des engagements financiers que doivent assurer les entreprises, augmentant un peu plus les besoins d’endettement et la survenue d’une crise financière, cette dernière mettant un terme douloureux à une période prolongée d’aveuglement. Le boom de l’économie s’accompagne donc d’une hausse massive de l’endettement privé. C’est ce que Minsky appelle l’hypothèse d’instabilité financière : la hausse de la dette est supérieure à celle des profits, conduisant inévitablement l’économie à un blocage lorsque les firmes ne peuvent plus honorer leurs engagements. Il s’en suit une période de désendettement exacerbé qui, au passage, n’est pas meilleure que la précédente car l’économie vit du crédit et supprimer ce dernier ne fait qu’amplifier la récession, voire crée les conditions d’une dépression. Dès lors, les entreprises tentent de rembourser les dettes en liquidant une partie de l’actif (titres et immobilisations) des bilans, ce qui met à mal l’appareil productif avec, en plus, le risque d’une baisse généralisée des prix qui rendra impossible toute initiative de remboursement et toute reprise de l’activité économique.

Que faire dans un tel contexte chaotique ? Attendre et espérer que les mécanismes du marché autorégulateur nous sortent de l’impasse ? Flexibiliser le marché du travail ? Rien de tout ceci ! Pourquoi ? Parce que la macroéconomie reprend toujours ses droits et qu’il est vain d’espérer qu’une économie arrivée à ce point de dégradation et dont la demande intérieure s’effondre complètement (au sens littéral du terme) ne reparte sans qu’un plancher soit instauré à la baisse des profits, des investissements et des prix. Pour Minsky, lorsque les anticipations de profits se retournent à la baisse et que l’ensemble des décisions d’investissement sont ajournées[2], il n’y a aucune raison valable pour que le phénomène cesse avant un long et douloureux moment, sauf à supposer une intervention extérieure au marché, celle de l’Etat. En effet, il n’y a qu’une politique budgétaire fortement contra-cyclique qui puisse mettre un terme à cette spirale baissière et fournir des débouchés aux firmes, c’est-à-dire stabiliser le niveau de leurs profits. Dans pareille situation, relancer l’économie par la dépense publique est la seule issue. D’ailleurs, ses propos ne souffrent d’aucune ambiguïté :

« Un large gouvernement est la raison principale pour laquelle le capitalisme d’aujourd’hui est meilleur que le capitalisme qui nous a donné la Grande Dépression » Minsky (1986, p. 296)[3]

Dès lors que les firmes et institutions financières ont réglé, non sans heurts, leurs problèmes d’endettement et que l’économie entre en convalescence, cette dernière porte déjà en elle les germes de la prochaine phase d’instabilité financière :

« A mesure que les répercussions (…) de la déflation par la dette disparaissent, (…), et que les positions financières sont reconstruites durant la phase de stagnation, un redémarrage et l’expansion commencent. Ce redressement démarre avec un fort souvenir des sanctions héritées de l’exposition des passifs durant la déflation par la dette et avec le passif des bilans qui a été nettoyé des dettes. Cependant, le succès amène l’audace et au fil du temps le souvenir des désastres passés s’érode. La stabilité, même durant l’expansion, est déstabilisante en ce sens que des financements plus aventureux rapportent aux leaders et que les autres suivent. Ainsi, l’expansion se transformera rapidement en boom » Minsky (1975, p. 125)

L’économie est prête pour connaître une nouvelle ère d’endettement inconsidéré, obéissant au même schéma d’aveuglement au désastre, qui se finira inéluctablement par le désendettement, la récession et la chute de la demande globale.

Et ce ne sont pas des « incantations ésotériques » (libéralisation des marchés financiers et du travail, baisse ou suppression du salaire minimal, etc…) qui feront repartir à la hausse la demande qui s’adresse aux entreprises, surtout si la baisse des salaires entraîne celle des prix…la pseudo-solution devenant un problème supplémentaire que l’Etat devra gérer. Car ce dernier est le seul à disposer d’un pareil pouvoir même si ceux qui passent leur temps à fustiger son omniprésence finissent, tôt ou tard, par demander sans vergogne qu’il les sauve du désastre qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer. Minsky, de son vivant, n’aurait très certainement pas renié cette assertion…

 


[1] C’est-à-dire les profits mis de côté servant à financer les investissements.

[2] A supposer qu’il reste des entreprises n’ayant pas cédé à l’endettement inconsidéré, seules ces dernières ont encore la capacité financière d’investir. Toutefois, cela n’arrivera pas pour deux raisons. D’abord, pourquoi investir alors que la demande chute et qu’elles risquent de se retrouver avec une capacité de production inutilisée ? Ensuite, en situation de déflation, les entreprises ajournent leurs investissements au motif que les prix d’achat seront plus bas dans un futur proche, ce qui ne manque pas d’accentuer la baisse des prix par insuffisance de la demande. Il n’y a donc aucune chance que l’investissement privé reparte de lui-même.

[3] Le terme « large gouvernement » ou « Big Government » doit s’entendre comme les interventions massives de l’Etat sous forme de dépenses publiques venant compenser, le temps de la récession, la baisse des dépenses privées.

Références
  • Minsky, H.P (1964), “Longer Waves in Financial Relations: Financial Factors in the More Severe Depressions”, American Economic Review, vol. 54, 324-335.
  • Minsky, H.P (1975), John Maynard Keynes, New York, Columbia University Press.
  • Minsky, H.P (1984), “Banking and Industry Between the two Wars: The United States.” Journal of European Economic History, vol. 13, special issue, 235-272.
  • Minsky, H.P (1986), Stabilizing an Unstable Economy, New Haven, Yale University Press.

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40 réactions et commentaires

  • Alain // 08.07.2014 à 05h45

    Le problème est que l’on insiste pas assez que « politique contra-cyclique » signifie aussi que l’état doit pratiquer l’austérité en haut de cycle pour rembourser une partie de sa dette et restaurer sa capacité à emprunter pour les bas de cycle. Les politiciens ne parlent dans ces périodes que du partage des fruits de la croissance alors qu’ils doivent être utilisé pour les périodes de vaches maigres. même la vertueuse Allemagne sort de 40 ans de déficit !

    Exprimer la dette en % du PIB pousse à ce genre de pratique car cela donne l’impression que, si elle augment moins vite que le PIB, elle diminue alors qu’il n’en est rien. Elle devrait rester en euros sonnant et trébuchant et également en % des recettes de l’état (vrai mesure de la capacité de remboursement car l’ensemble du PIB ne peut être confisqué par ce dernier

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    • Lion73 // 08.07.2014 à 11h22

      Très juste mais le problème est aussi la capacité de l’Etat d’identifier les hauts de cycle…
      D’un point de vue politicien, il n’est pas facile de se faire élire en annonçant que la croissance est trop forte et qu’il faut la réduire…

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    • Chris // 08.07.2014 à 14h25

      C’est cette mesure qu’a introduit la Suisse, dès 2003, en mettant en place un frein à l’endettement ancré dans sa Constitution (mesure plébiscitée à 85% par la population lors d’un référendum en 2001).
      La dette souveraine a diminué, passant de 55% à 35%, malgré le krach de 2008. La Suisse a eu la chance d’avoir introduit cet instrument avant même la crise.
      Mais le tableau n’est pas tout rose. La dette privée est particulièrement importante, due principalement à l’endettement hypothécaire : 105% du PIB. Sauf 3 pays (Pays-Bas, USA, Espagne), ce taux est inférieur à 50% du PIB
      Néanmoins, le montant total des dettes hypothécaires représente une dette d’environ 250’000 francs par logement, soit deux fois moins importante que la valeur des logements, qui est de 600’000 francs en moyenne. Donc, on est en droit de relativiser la dangerosité du phénomène.

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  • Tchernine Vladimir // 08.07.2014 à 06h10

    Merci, Olivier c’est bien mâché.Si j’ai bien compris, Naoum de Minsk (en russe), n’est plus parmi nou? Quand est-ce qu’il a écrit ça? A votre avis c’est toujours d’actualité? Ou un Etat (occidental) de nos jours n’ a pas la même prise sur quoi que ce soi, qu’il en avait eu de son vivant? Peu importe c’est très interressant quan même.

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  • Crapaud Rouge // 08.07.2014 à 06h31

    Si le but premier des investissements n’était pas le profit mais leur utilité sociale, investisseurs et banquiers devraient fonder leurs décisions sur le seul examen de la réalité, (non sur des croyances qui poussent au mimétisme), et les capitalistes nous épargneraient de subir leurs humeurs avec les dégâts considérables qui s’ensuivent. Le système est fondamentalement d’une bêtise crasse, (la loi du profit), mais l’on persiste à nous le présenter comme celui du meilleur des mondes possibles, voire comme la marque d’une « civilisation » supérieure.

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    • samuel // 08.07.2014 à 10h26

      Je crois pas que les profits soient le seul « affect » des entrepreneurs, c’est plutôt celui des actionnaires, au point qu’il n’y a plus de patrons, c’est juste des gestionnaires.
      Et c’est même le seul horizon possible d’un start-up-eur, s’enrichir assez vite pour devenir son propre gestionnaire (une fois revendue son idée).
      Mais historiquement le patron avait aussi ‘ »des affects joyeux »: comme celui du travail bien fait (« il est bon mon melon »), ou celui d’une vision de l’avenir (surement trop patriarcale, mais c’était l’époque, les villes usines étaient aussi pensés avec des écoles et des hôpitaux), d’une transmission (pas seulement d’un bien, mais aussi d’un rôle dans le société).
      Et on arrive dans un schéma ou l’initiative n’a plus forcement sa place dans l’entreprise, ce qui est assez paradoxal et l’économie de la contribution n’est pas aisé dans « le matériel » (je te chante combien de chansons pour payer le chauffe-eau?, même les pirates avaient un chef, le tout est qu’il perçoive qu’il est dans la même galère et pas protégé dans des quartiers protégés).
      Le profit est un peu comme « la réforme », la réduction du « politique » a sa disparition.
      Réformer ou être réformer, là est la question?
      Profité ou être profitable, là est la raison?

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  • Fabrice // 08.07.2014 à 07h01

    Bizarre je ne vois pas l’évocation des entreprises qui au lieu d’investir pour l’avenir distribuent des dividendes parfois supérieurs aux bénéfices de l’année précédente, allant jusqu’à s’endetter pour cela.

    Dire que l’excessif investissement provoquant le surendettement est la source de la crise, me semble réducteur, d’autant que si je ne me trompe pas le problème de certains pays (comme la France) c’est que leurs entreprises n’ont que peu investis dans leur matériel productif et les ont rendu incapable de faire face à la concurrence internationale, ou ai-je raté un épisode ?

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    • Mat // 08.07.2014 à 09h38

      Tout à fait d’accord avec la remarque sur l’investissement en France et les dividendes.

      Comment Minsky formule-t-il le problème de cette « redistribution » (ou vampirisation) excessive en dividende ? Si le texte date des années 80, le problème n’était peut-être pas encore si pregnant à l’époque ?

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  • aspitoyendefrance // 08.07.2014 à 07h16

    Les entreprises françaises du CAC 40 ont sous investit dans l’appareil de production(d’ou le taux de vieillisement avancé et les retards) au profit de dividendes.ca permet du coup de casser la rémunération, les conditions sociales et de créer une masse salariale bien précaire,docile,englué dans une incertitude permanente bloquante.

    Bon alors un jour et bien on ne peux produire donc on casse.

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  • Patrick Luder // 08.07.2014 à 07h30

    Le ratio d’endettement (dette financière/actif net) n’est pas si élevé que cela pour la plupart des entreprises, la majorité se situe entre 0.1 et 0.2. Les gros problèmes viennent toujours de la même manière, c’est lorsque l’on cherche à se développer plus vite et plus fort que ce que le permet le fond de roulement (cash flow), et c’est de là que viennent tous les problèmes : Une entreprise qui réussit à se développer grâce à un surendettement cherche toujours à multiplier sa production tout en diminuant sa masse salariale (produire beaucoup avec peu de personnes), le but est d’inonder le marché de produits meilleurs-marché pour prendre une part toujours plus grande de ce marché … cet état d’esprit égoïste conduit à détruire et les ressources naturelles et la base de l’économie.

    Un remède simple pour un retour à une économie saine serait de retourner à une inflation annuelle de l’ordre de 3-4%, ce qui conduirait également les taux d’intérêts à prendre l’ascenseur. Ainsi les investissement seraient plus mesurés, et l’accumulation de richesses financières perdraient de l’attractivité. Il ne faut pas oublier qu’une économie florissante demande toujours un fort pouvoir d’achat et il est tout faux de chercher ce fort pouvoir d’achat dans l’importation, une économie cohérente doit d’abord rester régionale => Et ce sont tous les défis d’avenir (énergies – matières premières – environnement – social) qui devraient rester au premier rang des priorités des nations.

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  • Kiwixar // 08.07.2014 à 08h34

    A lire les économistes (ou les résumés), j’ai toujours l’impression qu’ils se donnent beaucoup d’efforts pour essayer de décrire (ou complexifier, puisqu’ils vivent de ça) un monde imaginaire.

    Pas étonnant qu’ils soient incapables de prédire les crises : ils oublient toujours dans leurs modélisations d’intégrer les actions des acteurs-clés intervenant en cartel de manière concertée, de manière à gagner à la hausse, comme à la baisse, avec des manipulations sur tous les points essentiels : taux d’intérêts, inflation réelle, inflation affichée, vitesse de circulation de l’argent, manipulation des prix, des stocks, etc.

    Voir cet article célèbre de 2009 de Matt Taibbi, Goldman Sachs La machine à bulles :
    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/goldman-sachs-la-grande-machine-a-59168

    Une manipulation extrêmement néfaste est par exemple la création monétaire massive (QE) dans des mains privées (FED), permettant des rendements financiers bien au-delà ce qu’il est capable d’obtenir généralement dans une entreprise dans un environnement capitaliste sain (sans cartels). Cette pression de rendements est la source des horreurs modernes : cartels, pollution massive (dans le Tiers Monde), délocalisations, ratios de salaire entre CEO et employés déraisonnables, obsolescence programmée, etc.

    « L’économie est prête pour connaître une nouvelle ère d’endettement inconsidéré, obéissant au même schéma d’aveuglement au désastre, qui se finira inéluctablement par le désendettement,  la récession et la chute de la demande globale. »

    … ou la faillite.

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    • Gibbus // 08.07.2014 à 11h29

      Vous avez raison ils pensent un monde imaginaire.
      Le problème des économistes (ou la plupart) c’est qu’ils ne font pas de l’économie. Il font de l’économisme capitaliste. Ils pensent croissance: toujours plus de marchandise, un marché toujours grand, une productivité et une compétitivité toujours améliorée, une technique toujours plus perfectionné et surtout des profits toujours croissants. C’est l’idéologie du progrès qui rend le capitalisme, avec tout ses défauts, acceptable. Sans croissance le capitalisme est destructeur: pression sur les salaires, augmentation du chômage et hyper-concentration du capital productif et financier.

      Je compléterai si vous me le permettez en reprenant vos propos. Pas étonnant qu’ils soient incapables de prédire les crises : ils oublient toujours dans leurs modélisations que toute chose à une limite. Le progrès, les profits, l’endettement, la consommation, les matières premières et les sources d’énergies disponibles, la planète. Tout à une limite!!!
      L’hybris c’est l’absence de limite. L’Homme doit prendre la mesure de ces limites et faire avec.
      « Lorsque l’Homme se résigne à ne plus être à la mesure de son monde, il se dépossède de toute mesure. » Jacques Ellul

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  • caroline Porteu // 08.07.2014 à 09h42

    Dommage qu’il faille attendre le dernier paragraphe pour réaliser qu’il ne peut y avoir ni profit , ni investissement si il n’y a pas de demande .
    Et pour n’importe qui doué d’un minimum de bon sens, ce n’est pas la déflation salariale qui va relancer cette demande .

    Les Chinois ont parfaitement compris cela puisque leur objectif est de rattraper les salaires Européens (discours de départ de Hu jintao ) … et c’est exactement ce qu’ils sont en train de faire.

    Il est d’ailleurs intéressant de constater que les trois plus gros investisseurs mondiaux en 2013 ont été : Petrochina , GazProm et Petrobras qui sont toutes trois contrôlées par les Etats respectifs des pays dans lesquels elles se situent .
    Comme quoi la libéralisation à tout prix n’est pas non plus un facteur de réussite sur le plan de la croissance des investissements .

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  • bul // 08.07.2014 à 10h19

    la troisième voie, l’actionnariat salarié, il n’en a pas entendu parler ?

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  • Frank Mark // 08.07.2014 à 10h42

    « …Dans pareille situation, relancer l’économie par la dépense publique est la seule issue. … »

    La dépense publique n’est désormais possible que par une dévaluation énorme de la monnaie.

    Elle se prépare.

    Tout comme la guerre.

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    • barre-de-rire // 08.07.2014 à 16h34

      l’Allemagne refusera jusqu’au point de rupture.

      ce n’est donc pas envisageable puisque personne n’endossera la responsabilité de remettre en cause 50 ans de construction.

      j’ajouterai que l’état des finances des pays ne permet pas la guerre à l’ancienne, actuellement les usa envers la russie par le biais de l’ukraine c’est du retournement de masse par hijack gouvernemental puis par un brainwashing.

      en irak il n’y a que 250-300 formateurs actuellement si les sources sont bonnes, c’est fini le temps ou oncle sam débarque à 300 000 pour faire le ménage, il commandite de loin.

      épuisement des ressources et petits conflits localisés multiples donnant impression de révoltes globales mais sans lien vraiment concret, chacun son petit caca dans son coin.
      si…dénominateur commun, les USA en panique.

      plus personne n’ose bouger franchement, trop d’imbrication et le bénéfice/risque a un ratio trop déséquilibré.

      bienvenue dans XXI° ou on ferme sa gueule et on prend ce qu’on peut où on peut.

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      • Kiwixar // 08.07.2014 à 22h38

        Allemagne : ils sont d’autant plus contre l’inflation qu’ils ont une population vieillissante qui s’est déja fait tondre par les US en 2008.

        l’ état des finances des pays ne permet pas la guerre à l’ancienne

        Les Chinois ont plein de pognon et les Japonais abandonnent leur Constitution pacifiste (et se dotent en douce de l’arme nucléaire). Les Russes ont très peu de dette (12% par rapport au PIB) et des revenus énergétiques. Les US ont 8000 tonnes d’or (ou pas), sans compter ce qu’ils gardent (ou pas) pour leurs alliés…

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  • Nerouiev // 08.07.2014 à 11h26

    Je ne parle pas des industries du CAC 40 qui sont avant tout concernées par les gros marchés d’Etat et la politique, mais des autres. Tout d’abord les plus gosses se libèrent de plus en plus de leurs compétences et des risques qu’ils imputent à des sociétés de services lesquelles, …. etc jusqu’au vrai travailleur qui n’a droit qu’à des clopinettes. Si la société principale se dégage des risques techniques c’est que les financiers qui la dirigent ne prennent plus aucun risque non plus et on se retrouve à des obligations de rentabilité inférieures à 3 ans pour des équipements faits pour durer plus de 20 ans. Il faut en tout premier lieu qu’il y ait le marché et pour l’amortissement on l’intègre dans le « business plan ». Ces 3 ans sont bien le reflet d’une incertitude à long terme et des investissements dirigés principalement vers le profit des actionnaires qui ne sont plus des innovateurs. Mais le vrai problème qui arrive à grands pas c’est l’augmentation inéluctable du coût des matières premières et pour laquelle il n’y que peu de réponses pour l’existant car il faut tout remanier et repartir sur des Start ups adaptées mais qui n’existent pas encore. Tout ceci engendre des crises par manque de clients et qui engendrent à leur tour la crainte de perdre et la prise de risques innovateurs. Et l’industrie actuelle a tendance à survivre, celles qui ont le moins besoin d’investissements matériels se portant mieux tant que le client est présent. Mais aujourd’hui ce n’est plus un problème de relance mais un virage à prendre car on ne peut plus trop renouveler l’existant, tenir compte des obligations environnementales et en plus tenter d’innover.

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  • Judabrutus // 08.07.2014 à 12h18

    Toutes ces approches critiques du capitalisme flamboyant me paraissent à plus d’un égard relever de la cure homéopathique marxiste. Aujourd’hui que le terme même de marxisme est devenu un mot grossier, on en décline la molécule active sous différentes présentations, mais ces produits génériques qui ne sont pas des contrefaçons pour autant, ont juste assez peu d’efficacité pour que le capitalisme néo libéral s’en accommode.Le fait est que Marx avait au moins compris une chose que nous avons perdue de vue : la critique du capitalisme ne se détaille pas, elle est dialectique et donc globale. Heureuse époque où les conflits d’intérêts entre « collaborateurs » s’appelaient encore lutte des classes et où les alternances entre crises d’endettement et crises de désendettement relevaient tout naturellement des  » contradictions du capitalisme », dynamique sociale et productive condamnée à l’instabilité croissante, et à terme à l’asphyxie par entropie. C’est vrai que les vieux militants ne donnaient pas toujours dans la dentelle, mais enfin ils savaient appeler » un chat un chat » et n’attendaient pas grand chose des capacités de redistribution du système, en tout cas, ils auraient bien ri si l’on avait cherché à les persuader que l’économie numérique et celle des services pourraient rustiner le naufrage de l’économie des biens matériels de survie.

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  • David R // 08.07.2014 à 12h57

    La macroéconomie est bien plus simple que ce qu’on voudrais nous faire croire, cet article en est une brillante démonstration. On déplorera simplement que le raisonnement tenu ici pour les entreprises s’arrête où commence l’évocation de l’etat supposé trop puissant pour souffrir du même mal que les entreprises. C’est bien dommage parce que le raisonnement peut être, absolument sans problème, extrapolé au niveau des états. Si un peuple surinvestit à travers de la relance économique par grands travaux, il rencontrera fatalement les effets du surinvestissement.
    On comprend que ce Minsky n’y ait pas pensé à son époque mais, aujourd’hui, avec des banques privées ayant des engagements supérieurs a plusieurs fois le PIB de leur pays d’origine, cet Universitaire aurait due s’autoriser une extrapolation.
    Mais bon c’est aussi un mal de notre époque que de voir les Universitaires tétanisés à l’idée d’avoir une idée propre n’étant pas une stricte répétition de celles de leurs illustres prédécésseurs.

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  • Benjamin Franklin // 08.07.2014 à 14h13

    L’analyse ne tient pas.

    Quand les entreprises, ou n’importe qui d’autre, commencent à augmenter leur endettement, le crédit nouvellement créé il faut arriver à le refiler à quelqu’un, aux épargnants pour être exact.

    Les épargnants ne souscrivent du crédit que dans trois cas :
    -soit il rapporte de l’intérêt régulièrement
    -soit il est liquide
    -soit à très court terme il est échangeable contre du cash à une valeur supérieure à l’investissement initial. Ca c’est le fameux « investissement spéculatif »

    Le premier cas de figure, c’est de l’investissement « sain »
    Dans le deuxième cas de figure, la banque doit couvrir le dépôt de l’épargnant avec du cash. La demande de cash s’accroît, le coût du cash pour la banque s’accroît donc aussi, et la banque pour le financer est obligée d’augmenter l’intérêt demandé aux investisseurs. Ce qui stoppe la demande de crédit.
    Dans le troisième cas de figure, « à court terme », le spéculateur essaie de revendre sa créance spéculative contre beaucoup de cash. S’il y arrive, ça veut dire qu’il a fallu aussi trouver le cash quelque part, donc que la demande de cash a été accrue… et on retombe sur le cas précédent.

    Donc toute augmentation du volume de crédit est freinée par l’accroissement du prix du cash qu’elle génère mécaniquement.

    La seule situation où l’augmentation du crédit n’est pas freinée, c’est quand le prix du cash est maintenu artificiellement bas. Et ça, ça n’arrive que dans deux cas de figure :
    -on découvre des masses d’or en Amérique
    -il existe une banque centrale qui émet de la monnaie d’Etat à court forcé et baisse artificiellement les taux d’intérêt du cash. Comme entre 1925 et 1929, par exemple.

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    • Mat // 08.07.2014 à 15h02

      Sans être un grand spécialiste, j’ai l’impression que ça se tient également. Pour le tout dernier point, ne peut-on pas considérer les immenses QE des US et du Japon comme source de cash pour alimenter la machine à emprunter ? Les taux proches de 0 voire négatifs par moment des banques centrales, n’illustrent-ils pas que le cout du cash est à zéro ?
      Merci.

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      • Benjamin Franklin // 09.07.2014 à 09h11

        Effectivement.

        Il faut garder à l’esprit que les banques centrales ne « prêtent » pas le cash, elles l’échangent contre des actifs qui eux ne sont pas liquides. Les actifs en question rapportant généralement un intérêt, le cash est une charge pour les banques, vu qu’elles échangent des actifs qui rapportent contre du cash qui coûte. La différence d’intérêt entre l’actif et le cash correspond à la valeur ajoutée du cash (il est complètement liquide contrairement aux autres actifs).

        Sans les banques centrales, le cash serait l’or, et son taux d’intérêt serait fixé directement par l’offre et la demande. Mais les banques centrales, qui fixent arbitrairement la quantité de cash que valent les créances déposées par les banques commerciales, peuvent abaisser artificiellement le coût du cash en abaissant leur taux d’intérêt directeur, ou en survalorisant des actifs pourris.

        Quand les banques centrales font du QE, les sommes injectées ne sont donc pas à 100% de l’inflation : l’effet inflationniste, c’est la différence entre la valorisation réelle des actifs pourris qu’elles rachètent, et la valeur faciale à laquelle elles les ont achetés. Malheureusement, en pratique, cet effet se rapproche dangereusement de 100%…

        Maintenant, pourquoi a-t-on mis en place ce système malsain ? Parce qu’électoralement, la dépense publique à crédit est très rentable, mais comme les états n’aiment pas faire faillite officiellement, ils utilisent l’inflation pour lessiver leurs créanciers. Et bien évidemment les banques sont complices de ce petit jeu, parce que le cash pas cher et les QE leur assurent d’être toujours sauvées de la faillite.

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    • lorenzo // 07.06.2015 à 16h28

      bonjour M franklin

      je ne suis pas d’accord, avec vous. A mon avis l’analyse tient ,dans un cadre keynésien.
      vous vous situez dans une analyse d’équilibre : en gros , vous dites lorsque l’endettement augmente alors le taux d’intérêt devrait augmenter aussi pour rémunérer l’épargne nécessaire.
      (et donc egalite comptable I egal S ou somme des crédits egale somme des débits)

      cependant , on peut considérer que les banques de second rang se contentent de répondre à la demande d’endettement des entreprises par création de monnaie.(en effet les mesures prudentielles des banques sont faibles)
      par ailleurs, les banques de second rang revendent une partie de leurs actifs pour obtenir du cash.
      Or, chez les keynésiens , la valeur globale des actifs dépend du niveau global d’activité (les banques ont l’illusion que leurs actifs valent beaucoup).
      Donc la banque centrale fournit le cash correspondant, sans voir qu’une partie de ces actifs est surévaluée.Donc le taux d’intérêt n’augmente pas.Donc les banques de second rang continuent à fournir du crédit…jusqu’au moment Minsky.

      c’est la demande d’endettement des entreprises qui tire l’égalité somme des crédits égale somme des débits.
      quant à l’épargne , chez les keynésiens, elle dépend du revenu et du niveau de l’emploi, peu du taux d’intérêt.
      au plaisir d’une réponse

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  • perceval76 // 08.07.2014 à 14h29

    Rien a voir, je vous avais parlé hier de l’interview entre Carl Bildt et Zbigniew Brezinski
    à la fin de l’interview (vers 31 min) , zbig dit qu’il ne serait pas étonné que Poutine fasse quelque chose en Biélorussie pour pousser les frontières russes à la Frontière de la Lettonie.
    =
    http://www.fokus.se/2014/07/framtiden-for-ukraina-ser-trots-allt-ljus-ut/
    =
    L’étape ukrainienne n’étant pas encore terminé, nous passons donc à l’étape suivante la Biélorussie.
    On voit défiler depuis 2 jours des messages allant dans ce sens . Toomas Hendrik Ilves (le président estonien) d’abord

    toomas hendrik ilves ?@IlvesToomas 9m
    Meet The Tiny Theatre Taking On Europe’s Last Dictatorship

    http://www.buzzfeed.com/susiearmitage/meet-the-tiny-theatre-taking-on-europes-last-dictatorship
    =
    La dissidence Biélorusse ensuite qui fait de la pub pour un article sur Mc Cain ou on le compare à Ted Kennedy
    =
    Retweeted by Andrei Sannikov
    John McCain @SenJohnMcCain · 23h
    Must-read @DavidMDrucker cover-story @DCExaminer: « Conscience of the Senate »
    http://washingtonexaminer.com/the-republican-who-has-followed-ted-kennedys-path/article/2550405# … Cover:
    =
    Ici le dissident Biélorusse avec Carl Bildt et le président Estonien.
    =
    https://twitter.com/A_Sannikov/status/460002700885651457/photo/1
    =
    https://twitter.com/A_Sannikov/status/460373553410342912/photo/1
    =
    Urmas Paet le ministre des affaires étrangères Lituanien ensuite
    vous savez l’appel téléphonique leaké avec Catherine Ashton sur les snipers de Maidan.

    Followed by Urmas Paet
    U.S. Mission to OSCE ?@usosce Jul 4
    #Belarus #HumanRights defender Byalyatski’s release a positive step: other political prisoners must also be released: http://1.usa.gov/1iXAacH
    =
    http://belarusdigest.com/story/split-eurasian-union-belarus-refuses-join-russias-trade-war-ukraine-18462#.U7rvoh1smw8.twitter
    =
    Après la Bielorussie , il y aura la moldavie (et la transnistrie) , la Georgie , l’Azerbaidjan , l’Arménie
    et si les russes sont toujours agressifs on continuera la fuite en avant.

    Dans l’interview entre Zbigniew et Carl Bildt , le journaliste demandait s’il n’y avait pas de risque nucléaire, Bildt et Brezinski evacuaient la question en disant que cela ne serait utilisé qu’en extrême limite.

    Bon ben ce matin, l’ancien ambassadeur Russe à l’OTAN annonce que la Russie va déployer des missiles Iskander à sa frontière Ouest . Il précise que c’est ce qui se fait de mieux actuellement et que ca contourne les systemes anti missiles, à bon entendeur ….

    Dmitry Rogozin @DRogozin · 3h
    Mil.-Ind. Comm.: The Forces of Western-Eastern District received another missile system ‘Iskander M’
    =
    http://itar-tass.com/politika/1303877
    =

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    • perceval76 // 08.07.2014 à 14h50

      Le dissident Bielorusse retweet aussi un tweet de l’agence france presse sur une fête catholique en Biélorussie.

      Retweeted by Andrei Sannikov
      Agence France-Presse @AFP · Jul 6
      #PHOTO Belarus Catholics attend the annual ‘Icon of the Mother of God’ celebration in Budslav
      =
      La défense des minorités religieuses seraient un bon angle d’attaque en Biélorussie car contrairement à l’ukraine la population est totalement russophone et
      comme chacun sait l’OTAN a pour mission de defendre les racines de la chrétienté
      voir à ce sujet l’intervention d’un évèque suisse au forum de wroclaw du 5 7 juin
      ou étaient présents : Brezinski, Sikorski, John Mac Cain, Marie Mendras etc etc …
      =
      http://www.youtube.com/watch?v=FxDoJA_K4og
      =
      21 min 45 OTAN et sa responsabilité de préserver les racines chétiennes de l’europe et même de faire attention que ces racines soient bien vivantes, patrimoine de la plus grande partie des pays membres de l’OTAN le préambule du traité Nord Atlantic est clair à ce sujet.

      Toute organisation a besoin de 3 pieds pour être stable, pour l’OTAN ces trois pieds : Fraternité, Sagesse, Réalisme ont des origines chrétiennes, bla bla bla …

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    • barre-de-rire // 08.07.2014 à 16h41

      poutine n’a jamais eu envie de  » reprendre l’ukraine  » il avait des relations commerciales avec le pays, c’est les usa et l’ue avec leur accord de merde qui ont commencé à foutre le bordel.
      vu que ça a été à la rupture, il fut évident pour poutine de récupérer ceux qui voulaient l’être…

      si ça s’était bien déroulé et proprement ( cad. sans les usa du tout ) la Crimée serait encore ukrainienne.

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  • Vincent 1er Jedi // 08.07.2014 à 18h19

    A l’air important. Si vous en avez déjà parlé, sinon voilà :

    Lu sur Basta :
    Tisa, l’accord commercial international opaque

    C’est vraiment à lire
    Et à signer ( faire signer )
    http://www.bastamag.net/Tisa-ces-negociations-commerciales

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    • Nerouiev // 08.07.2014 à 20h58

      Que oui, votre article est important, il faut le lire bien que connu sans savoir que la privatisation à outrance était si bien structurée. On n’en a pas trop vu l’impact positif sur l’électricité par exemple ni même sur le redressement des USA qui le pratiquent déjà depuis quelques décennies.
      En résumé on pourrait dire que c’est une façon internationale de laisser perpétuellement la porte ouverte aux USA dans tous les domaines, un préambule à la conquête mondiale. C’est extrêmement dangereux et ça colle à la peau.
      C’est l’application formatée de l’Ecole de Chicago et le Nobel d’économie de Milton Friedman.

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      • Hélène-Barbara // 08.07.2014 à 22h46

        Bonsoir Nerouiev.
        A un moment, il faut se demander qui permet aux USA d’apparaître dès qu’on soulève un coin de tapis. Je ne suis pas persuadée que l’Amérique pointe son gun sur la tempe de l’Union Européenne pour la faire signer du TISA.

        Je crois que les chefs d’État convergent simplement vers la même issue : se faire élire afin de démembrer la Nation dont ils ont le leadership, puis tout vendre à la découpe. Au nom du marché. Au nom des créations d’emplois. Au nom des économies de budget d’État.
        Au nom d’un mandat court et de la désinvolture de précaire envers sa Nation.
        Tout ceci n’est qu’un moment de carrière avec de la paperasserie à traiter. Qu’importe ce qu’on lègue, on ne fait que poursuivre la tradition d’un héritage malade, d’investiture en investiture.

        Je préfère haïr ceux qui dirigent mon pays et l’Europe. Car ce sont eux qui ont laissé le machiavélisme nous emporter.

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        • Nerouiev // 09.07.2014 à 09h02

          Oui, je le pense aussi. Les dirigeants européens et nationaux sont un peu comme Poroshenko, achetés par les USA pour leur flatterie et intérêts personnels. Mais je comprends que ce que mettent en place les USA est une réglementation qui empêche tout retour en arrière et ce, de façon habile et sournoise, une roue à cliquet. Il n’y a qu’à voir comment ils considèrent que le réglementation valable est la seule réglementation américaine, faite pour leurs intérêts, concernant par exemple la BNP et maintenant avec Commerzbank allemande.

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  • fanfan // 08.07.2014 à 18h25

    Aujourd’hui, 19:10
    Ukraine : l’armée commence le bombardement de Donetsk
    Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_07_08/Ukraine-larmee-commence-le-bombardement-de-Donetsk-7252/

    Aujourd’hui, 00:11
    Trafic d’organes en Ukraine. L’horreur monte d’un cran, Françoise Compoint
    Lire la suite: http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/274374444/

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    • Nerouiev // 08.07.2014 à 21h07

      Pile le jour de l’amour et de la famille en Russie !

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  • Renaud // 09.07.2014 à 00h24

    Ce qui transpire le plus dans ce billet, c’est qu’une fois de plus, se trouvent mis ici en relief, sans que ce soit le but de l’auteur (et c’est ça qui est parlant et intéressant!) c’est qu’il existe bien
    – deux – principaux circuits monétaires et financiers: d’une part le circuit de l’argent d’investissement, et d’autre part le circuit de l’argent de consommation.
    Deux circuits de base. Étant bien entendu que: acheter une machine-outil ou acheter une baguette de pain, à la base et au final, ce sont chacune des dépenses de consommation.

    Il y a – naturellement -, et tout simplement, la consommation pour vivre (la baguette de pain), mais aussi la consommation pour produire (la machine outil) qui est d’un même ‘ordre financier’. Seulement une très grande proportion de la production (50% serait à peu près la proportion actuelle) donc de la consommation pour produire qui va avec, est une consommation erratique, toxique et nocive rattachée à des investissements artificiels et nocifs pour faire vendre en gaspillant, ce qui perturbe considérablement l’équilibre de l’économie et de la société et constitue une déperdition considérable que les artifices comptables et financiers ne peuvent plus, à la longue, faire passer comme une économie normale et saine. Quand on sait que l’argent naît par le crédit, donc par les dettes. Ce système d’argent-dette nous étouffe.

    Ce qui intéresse le plus les marchés financiers, les gestionnaires d’actifs, etc, c’est, évidemment, l’argent d’investissement objet d’un véritable culte d’adoration… Avec le recul, ça crève les yeux. Peu importe dans quel genre d’économie on investit: pornographie, biduleries informatiques hyper sophistiquées, tablettes, smartphones et j’en passe, tous destinés à être obsolètes dans 6 mois et à être remplacé au plus vite, etc. On sait que les groupes qui produisent ces genres d’articles font des bénéfices colossaux. Mais encore, ce n’est pas nouveau, les armements et la guerre peuvent être des recours « salvateurs » intéressants à plus d’un titre pour l’investissement…

    Maintenant l’argent de consommation proprement dit reste, et de loin, le parent pauvre.
    La demande normale et saine, jusqu’à plus ample informé, n’intéresse presque personne; au moins jusqu’à ces années passées proches, c’est à dire après 2008-2009. Les gains de productivité étaient (et restent) tellement supérieurs aux inconvénients du chômage massif, aux désordres sociaux, et aux écarts grandissants entre les riches et les pauvres. Tout comme le chômage, ce vestige rétrograde, scabreux, d’une époque qui devrait être révolue depuis belle lurette; tout ceci rajouté aux perspectives alléchantes de la mondialisation dont on semble ne pas s’apercevoir que la mondialisation est à présent circumplanétaire, car maintenant tout le monde raisonne pareil… Il faut trouver autre chose, mais on dirait qu’on en a pas la moindre envie…

    La motivation principale, même centrale, demeure dit en raccourci: le retour sur investissement. Déjà toutes les grosses artilleries ont été mises en œuvre: programmations d’algorythmes pour créer des cours en bourse qui montent éternellement, la planète peut sauter sous nos pieds la bourse montera toujours, quantitatives easing éternels et infinis, quasi gratuits, monnaie sans fin sortie du néant créée et émise par les banques centrales dans le monde pour tenir à bout de bras les plus grandes banques et les marchés financiers qui ont l’air de se gaver par ce procédé antinaturel, tandis que les sociétés productrices, écartées des QE, étouffent sans oxygène monétaire, etc.

    Au final, le pouvoir d’achat des producteurs dans leur ensemble n’a aucun intérêt. Intérêts?? Alors que les vrais producteurs paient sans fin des intérêts astronomiques sur des dettes tueuses imposées par le système d’usure généralisée.

    Question vitale, peut-être de survie à terme.

    Toute la « politique » des « investissements » est à revoir.
    Selon les investissements demandés, il va falloir établir un -plan de circulation- monétaire où les sens interdits, les limitations de vitesses et les impasses devront augmenter en nombre et deviendront nécessairement sélectifs.

    Quand allons nous comprendre??

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  • Hélène-Barbara // 09.07.2014 à 02h17

     » Quand allons nous comprendre??  »

    Le fait que ce blog soit l’un des plus consultés semble refléter une prise de conscience, le partage d’une inquiétude tentaculaire.
    Plus profondément, il y a un aspect qui échappe à l’opinion mainstream dans son traitement des crises, et qui résulte pourtant de celles-ci : à force de fabriquer des gens sans aucune perspective – jeunes et vieux confondus -, à force d’infliger une privation de travail et d’argent, et à force de faire obstacle à l’emploi du temps permettant d’exercer un travail pour gagner de l’argent, eh bien, on crée des journées à durée indéterminée de temps libre pour se documenter sur l’état du monde.

    Nous sommes des millions à n’avoir rien d’autre à foutre qu’être lucides.

    Je ne serais pas étonnée que le désengagement à l’égard du vote se recoupe, dans une certaine mesure, avec une désillusion éclairée. La faible participation démocratique est la conséquence d’une exploitation de la démocratie pour mieux l’aliéner. Avec Internet, il est devenu très simple d’évaluer les strates du gouffre entre la comm et les faits.
    Surtout, qu’une fois encore : nous avons des masses de temps pour nous y intéresser. De près.

    Ce système produit, sans même s’en rendre compte, des inactifs en éveil constant.
    Je corrige : le Minerva Resarch Initiative, dont Les-Crises.fr avait parlé dans une revue de presse récente, y prête très attention :
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=65987#more-65987

    Donc, à votre question  » Quand allons-nous comprendre ? » : nous avons compris.
    Il reste juste à savoir ce que nous en ferons. Nous pouvons choisir de continuer à comprendre et laisser l’écroulement prolonger sa course. Nous pouvons être les témoins du pire et nous flatter de la seule chose qui maintiendra notre ego alerte : avoir été informés du désastre.
    Ou nous choisirons d’en faire un matériau. Nous choisirons de ressentir en plus d’observer. Nous choisirons d’avoir mal et pas seulement enregistrer. Car l’intellect ne suffit plus.

    Le jour où un peuple tout entier s’unira pour défier le foutage de gueule en refusant de se présenter aux urnes, nous aurons déjà accompli un pas.

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    • Le diable // 09.07.2014 à 16h10

      Bonjour Hélène-Barbara,

      « nous avons compris. Il reste juste à savoir ce que nous en ferons ».

      Je ne vois que deux solutions, une compliquée, une simple.

      1) La compliquée : un billet d’avion – aller simple, ça vous fera des économies –
      pour Moscou, puis le train jusqu’à la frontière ukrainienne.
      De là, franchir le no man’s land et se présenter à Strelkov. Si vous avez du mal à trouver Donetsk, suivez le son du canon – un 152, ça s’entend à 30 kilomètres.
      Une fois à bon port, si vous avez de la chance, Strelkov aura peut-être un AK 74 pour vous (il n’en a pas beaucoup). Attention au recul, ça peut faire mal à l’épaule si on n’est pas habitué. Une jeune Allemande l’a fait, paraît-il – j’ignore si c’est vrai.

      2) beaucoup plus simple :

      Lire l’invitation ci-dessous, que j’ai reçue et que je n’avais pas encore eu le temps de poster :

      « Arrêtons la guerre en Ukraine! Sauvons les enfants!
      Nous sommes des simples citoyens Français, Russes et Ukrainiens vous invitons à notre Soirée Commémorative le 11 Juillet à 19h – La Fontaine des Innocents, près de Châtelet Les Halles.
      Consultez l’invitation et la description de notre action en pièce ci-jointe.

      Остановим войну на Украине! Спасем детей!
      Французы, Русские и Украинцы мы приглашаем Вас на Вечер памяти детей, погибших в конфликте на Украине, 11 Июля в 19 часов у фонтана Невинных, в Париже (метро Châtelet Les Halles).
      Описание акции смотрите в Приложении ».

      Pour toute info :

      Peace Ukr

      Moi je n’y serai pas, je ne suis pas en France en ce moment.
      Mais j’étais à celle du 22 juin. Vidéo :

      https://www.youtube.com/watch?v=JeF1-genjgY

      Bien cordialement,

      Le diable.

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    • JK // 14.07.2014 à 15h21

      Helene-Barbara > Ce que vous écrivez est beau de terreur et de justesse. Je ne rencontre que des gens « suffisamment informés » ou au moins sensibilisés, et ce dans toutes les couches de la population – qui se réfugiant derrière des stratégies de clivage qu’ils reconnaissent eux-mêmes rapidement comme des nécessités psychologiques compensatoires, qui plus réalistes fatigués et désabusés, mais quasi plus aucun zombie téléguidé. La question se pose alors des seuils de douleurs avant réaction socialement partagée vs. les moyens mis en place afin de museler les cris d’alerte et l’effet plus passif du homard cuit vivant. Une moyenne en France avant réaction me semblait se situer sur l’attaque de la Sécu et du droit du travail, mais il faut croire que ces seuils sont déjà dépassés… Quid ?

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  • Le diable // 09.07.2014 à 15h05

    Bonjour à toutes et à tous,

    je ne sais trop où poster ça, mais ca y est. Ils l’ont dit, ils le font :

    « Les BRICS vont créer une Nouvelle banque de développement »

    http://french.ruvr.ru/news/2014_07_09/Les-BRICS-vont-creer-une-Nouvelle-banque-de-developpement-7254/

    Cordialement,

    Le diable.

      +0

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  • moderato si cantabile // 09.07.2014 à 18h16

    Je ne suis pas spécialiste en finances (pour ne pas dire que l’argent m’ennuie profondément) mais à ce que j’ai pu voir au cours de mon expérience professionnelle (commencée dans une économie communiste, continuée en France dans le privée et finie en France dans le public) en tant qu’ingénieur du domaine énergétique et aussi d’audit d’entreprises, je pense que tous ces discours sur l’économie et la finance sont vraiment creux.
    Il y en a bien sûr qui se basent et qui rêvent (ou espèrent) dans leur « entreprise et investissement » sur des discours idéologiques et autres pensées magiques d’experts.
    Moi, ce que j’ai vu à mon « débarquement » en France :
    – les outils et outillages des entreprises que j’ai pu visiter (pas mal, pour me faire une idée) étaient tellement vétustes et obsolètes que ça m’a fait un choc, par rapport à ce que je pensais des « pays développés ».
    – le niveau de formation des « employés » de même. Les ouvriers qualifiés n’avaient pas d’autre qualification que celle acquise sur le lieu de travail ou à la maison si jamais le fils avait suivi le parcours du père. Les « cadres supérieurs » techniques étaient étroitement formés sur un « créneau », je veux dire pas de qualification polytechnique, des « savoirs » très morcelés.
    J’étais très étonnée…même plus que ça.
    Sauf que depuis le temps j’ai compris que tout était préparé depuis longue date. Je veux dire la course au « Far Est ». C’était prévu que toutes ces entreprises ferment et délocalisent, c’était prévu de faire croire que le quidam occidental s’enrichira en achetant « chinois »…car tellement moins cher que presque gratuit. C’était prévu d’endormir les gens, de les divertir, de les rendre sourds et aveugles, quand chaque catégorie sociale et productive a été attaquée, en présentant les choses comme un « gain de justice et d’égalité » avec les autres catégories.
    Maintenant je pense que le « projet » est arrivé en « bout de course » et je ne sais plus ce qui peut être prévu…sinon la « nuit de la raison », celle qui donne naissance à des monstres. C’est bien parti, pour cette course-là, aussi.

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