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13.juin.201913.6.2019 // Les Crises

Les mini-bots et la stratégie monétaire de l’Italie

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Source : monnaieprix.hypotheses.org, 05-06-2019

On reparle donc en Italie de la question des mini bons du trésor ou mini-bots après le vote d’une motion de l’Assemblée appelant à permettre leur utilisation pour payer les dettes des administrations[1]. Cette motion relance donc la question des mini-bots comme étant un possible instrument de sortie de l’euro de l’Italie[2]. Il faut donc s’intéresser de près à la nature de cet instrument, afin de comprendre la stratégie possible dans laquelle ils peuvent être employés, les risques afférents à cette stratégie et les moyens de s’en prémunir.

La nature des mini-bots

En premier lieu il convient d’observer que les mini-bots sont fondamentalement des promesses de paiement que l’Etat italien donnerait aux acteurs à qui il doit de l’argent. Ils sont donc des promesses d’euros, des créances que possèderaient les différents acteurs qui en obtiendraient. Cela peut sembler une précision anodine, et les mini-bots eux-mêmes peuvent apparaître comme un expédient inefficace, un simple moyen supplémentaire d’accroître la dette italienne mais il n’en est rien. Comme je tâche personnellement de le montrer dans ma thèse et comme le montre l’histoire économique et bancaire, la créance est un concept financier ambivalent, ou instable, qui possède sous certaines conditions la capacité de se transformer en monnaie. En fait, on peut même dire que toute monnaie est à l’origine une créance, parce que toute monnaie est originellement une promesse d’argent ou de marchandise, autrement dit une promesse de valeur. Ce qui transforme une telle créance en monnaie officielle, c’est d’abord le fait qu’elle se mette à circuler entre les acteurs comme un moyen de paiement, puis qu’elle soit reconnue et garantie par l’Etat comme un moyen de paiement libératoire. C’est ce phénomène qui a permis par exemple l’émergence de la monnaie de crédit moderne à partir de la circulation des lettres de change médiévales, devenues progressivement des billets de banque, puis enfin notre monnaie scripturale actuelle sous l’effet de l’expansion de la comptabilité en partie double.

Ce qui peut sembler paradoxal, c’est que dans un tel système deux monnaies peuvent circuler parallèlement, l’une étant même basée sur l’autre sans qu’elle s’identifie à elle. Ainsi dans le cas des mini-bots, ceux-ci existeraient en parallèle à l’euro, et seraient mêmes basés sur eux, tout en pouvant pourtant devenir une monnaie à part entière. Mais pour cela, il faut donc qu’ils remplissent impérativement les deux conditions de circulation entre les acteurs et de garantie par l’Etat.

La garantie de l’Etat

La garantie de l’Etat serait largement assurée par le fait qu’ils pourront être utilisés pour payer les impôts, ce qui devrait pousser les agents à les posséder pour leur valeur faciale. Pour que cette garantie soit totale, néanmoins, il faudrait que l’Etat reconnaisse les mini-bots comme une monnaie, c’est-à-dire qu’il leur donne un pouvoir libératoire dans les paiements privées. Mais cette décision pourrait être considérée comme une sortie officielle de l’euro puisqu’une nouvelle monnaie serait ainsi officiellement créée à côté de l’euro. L’acceptation des mini-bots pour le paiement des impôts, au contraire, ne peut être assimilée à la création d’une monnaie, puisqu’au plan comptable et juridique, il ne s’agit que de compensations de créances et dettes. Certes, si ces créances circulent entre les agents, les mini-bots auraient toutes les fonctions d’une monnaie classique, mais néanmoins, au plan juridique et comptable, ils n’en seraient pas une, un peu à la façon des lettres de change médiévales qui permettaient aux commerçants de réaliser des prêts massifs sans enfreindre l’interdiction formelle de ces prêts par l’Eglise.

Cette solution, qui semble pour l’instant avoir la faveur de la motion du Parlement, a de nombreux avantages, car elle permet de développer et de tester une monnaie de facto tout en conservant l’euro de jure. Certes, à chaque instant de ce processus, il faut garder à l’esprit qu’une intervention hostile de la BCE, consistant à couper l’alimentation en euro des banques de l’Italie, est possible, quelle que soit par ailleurs l’état du débat juridique. Mais justement, tout développement et tout affermissement de cette monnaie parallèle renforcera la capacité de réaction du gouvernement italien face à une telle agression, agression que le Président de la commission des finances de l’Assemblée, Claudio Borghi, a d’ores et déjà qualifié, si elle venait à se produire, « d’acte de guerre ».

La circulation des mini-bots

La deuxième condition pour que les mini-bots deviennent une monnaie et, dès lors, la condition fondamentale de leur succès, est la capacité qu’ils auront à circuler entre les acteurs. Il est clair que la confiance jouera un rôle fondamental dans cette circulation, et dans ce domaine il ne faut pas négliger la grande importance de la symbolique. Le fait que des mini-bots soient imprimés en petites coupures exactement sur le modèle des anciens billets de banques, avec les représentations des grandes figures historiques de l’Italie, les armes de la République et le sceau du Trésor Public, peut sembler un aspect futile et dérisoire mais il est probable que ce soit un élément psychologique important dans le développement de cette confiance et là-encore, le gouvernement semble l’avoir prévu.

Cependant, ce qui primera avant tout pour qu’ils circulent entre les agents sera la capacité des mini-bots à remplir la fonction d’une monnaie. Jacques Sapir souligne à raison dans son article[3] l’importance décisive de la masse monétaire pour la bonne gestion de cette monnaie, puisqu’une telle monnaie serait directement gérée par le gouvernement et non plus par les banques. Disons-le d’emblée, cette absence de gestion par les banques serait la principale faiblesse des mini-bots, le point par lequel ils peuvent échouer. En effet, l’euro circule grâce au crédit bancaire, et le mini-bot circulerait à partir du trésor public, autrement dit à partir des dépenses des administrations et notamment la paye des fonctionnaires. Dans le cas d’une politique hostile de la BCE, ce canal du crédit bancaire serait très vite asséché, ce qui conduirait très rapidement les banques à fermer et l’économie à souffrir d’une pénurie de monnaie comme en Grèce en 2015. Dans cette configuration, le mini-bot pourrait certes pallier à cette pénurie de monnaie, mais il lui faudrait pour cela d’une façon ou d’une autre répondre à la demande de crédit courant des agents et des entreprises. S’il ne le fait pas, son seul moyen de circuler étant alors via les dépenses des administrations publiques et la paye des fonctionnaires, il créerait une grave distorsion en faveur des italiens qui auraient accès à ce canal (autrement dit les fonctionnaires et les entreprises répondant aux commandes de l’Etat) et provoquerait de violentes injustices sociales. S’il est logique de faire circuler le mini-bot en partie via ce canal public, il est essentiel de réussir à le faire circuler principalement à partir du crédit privée, comme toute monnaie efficace. Ce mode de financement, trop peu analysée pour ses avantages concrets en théorie économique, présente en effet l’avantage de connecter la création monétaire au profit, autrement dit au système-prix. Il est donc in fine une garantie d’équilibre entre la masse monétaire et la production réelle, et également un mode de création monétaire assez bien réparti entre les agents et assez équitable. On peut dire que dans ce système de création monétaire par le crédit réside l’utilité réelle et fondamentale des banques privées et il est essentiel de conserver ce mécanisme pour qu’une monnaie circule efficacement. Certes, la phase actuelle du capitalisme conduit à de graves dysfonctionnements, en particulier du fait du développement de la finance et de l’asservissement des dépenses de l’Etat à la logique court-termiste de celle-ci, certes l’Etat devra agir économiquement de façon massive pour corriger les effets de cette évolution, en s’affranchissant pour cela des contraintes du financement par le marché. Mais ces évolutions nécessaires, que permettront justement le retour à une monnaie nationale, ne doivent pas faire perdre de vue que la création monétaire par le crédit aux particuliers et aux entreprises est un mécanisme essentiel à protéger pour un pays comme l’Italie, parce que c’est un mécanisme de protection du système-prix.

Là-encore, le gouvernement italien semble avoir pris la mesure du défi, puisque la motion parlementaire semble orienter son action vers la création d’un système de compensation électronique des mini-bots, pour commencer auprès des administrations publiques, qui pourrait aboutir, selon Jacques Sapir dans son article, à l’utilisation de caisses nationales participant à ce système et jouant le rôle de banques. Dans ce cas, les particuliers pourraient déposer leurs mini-bots dans ces caisses nationales, et disposer des moyens de paiement classiques des banques. Si cette stratégie se confirme, on peut dire qu’elle irait dans la bonne direction, puisqu’elle recréerait un nouveau système bancaire permettant sans doute l’émission de mini-bots par le crédit privée, ce qui consacrerait alors celui-ci comme une monnaie à part entière. Resterait alors à savoir si de telles caisses nationales seraient en mesure de fournir des autorisations de crédit sur la base d’études aussi précises que les banques privées ne le font actuellement sur tout le territoire, mais il y a tout lieu de penser que cela est possible à moyen terme, surtout que cette tâche est aujourd’hui de plus en plus abandonnée par ces banques privées au profit du développement de leurs activités sur les marchés financiers.

Si ce système parvient à voir le jour, le mini-bot serait en tout cas en capacité de circuler efficacement en Italie, même comme une monnaie non-officielle parallèle à l’euro, puisqu’il répondrait au besoin de crédit privée et au besoin de financement de l’Etat, tout en étant garanti par celui-ci via le paiement des impôts.

La question de la rapidité d’action

On le voit, la stratégie du gouvernement et des parlementaires italiens, et notamment des économistes de la Lega [4], semble se dévoiler comme une stratégie très intelligente et réfléchie, tirant toutes les conséquences de l’expérience grecque et de la théorie économique orthodoxe et hétérodoxe. Mais la question qui est posée est clairement celle de la rapidité avec laquelle le gouvernement serait en capacité de mettre en place cette stratégie, et notamment de créer un système bancaire à partir des caisses nationales. Sans doute serait-il très utile de profiter de la période actuelle de latence pour mettre en place progressivement les institutions qui permettraient un jour d’agir en cas de crise avec la BCE. Certes, tout mouvement dans ce sens pourrait être interprété comme un début de sortie par la BCE, et déclencher des réactions hostiles. Cependant, un élément joue en faveur du gouvernement et du Parlement italiens à cet égard, et c’est la qualité d’analyse économique dont ils semblent faire preuve, du fait de leur grande ouverture intellectuelle, face à des hauts-fonctionnaires européens et italiens prisonniers des croyances et des conceptions étriquées de la théorie économique néo-classique. Cette différence constitue sans aucun doute un avantage tactique pour les Italiens, car en cas de crise, et aussi avant la crise, il est probable qu’ils agissent plus vite et plus intelligemment que leurs adversaires.

[1] https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-litalie-va-t-elle-entamer-en-toute-discretion-le-processus-de-sortie-de-leuro-par-jacques-sapir/#_ftnref3

[2] https://monnaieprix.hypotheses.org/447

[3] https://www.facebook.com/jacques.sapir/posts/1594159837380595?__tn__=K-R

[4] https://twitter.com/RiccardoDeias/status/1135960985943121920

Source : monnaieprix.hypotheses.org, 05-06-2019

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 13.06.2019 à 08h25

La schlague contre la Grèce, c’est fait. La schlague contre le RU c’est en cours (« surtout surtout faudra filer le pognon pour payer les retraites des eurocrates »), et ensuite la schlague contre l’Italie, de manière anticipée pour dissuader ces fainéants.

Du mensonge partout, la glasnost nulle part, et la schlague pour faire passer tout ça. Y a pas à dire, l’UERSS ça fait rêver (surtout depuis l’autre côté de la planète).

Ce qui faudrait pour renforcer l’inter-amour « européen », c’est un désastre (tiens, la faillite de la Deutsche Bank) où tous les européens seraient appelés à démontrer leur patriotisme « européen » en filant tout leur pognon « volontairement » (à coups de schlague aussi, mais volontaire) à Francfort.

Le mur de Berlin est tombé. L’amour de Berlin va tomber. Préservez-nous de ceux qui nous aiment…

56 réactions et commentaires

  • christian BERNARD // 13.06.2019 à 07h28

    Article particulièrement clair, je trouve, sur cette question complexe !

      +7

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  • bob // 13.06.2019 à 07h40

    un article un peu ancien mais prémonitoire :
    https://2ccr.wordpress.com/2014/03/22/une-monnaie-alternative-le-franc/

      +1

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  • calal // 13.06.2019 à 07h47

    Effectivement ce qui se passe en italie est a surveiller. En cas de reussite,cela pourrait etre une destination de refuge. Make Rome great again…

      +10

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  • AlexHache // 13.06.2019 à 08h01

    L’histoire est semée de suffisamment de monnaies parallèles ratées pour qu’on doute des chances de succès de ces mini-bots. Cela dit, toute rébellion contre l’euro est la bienvenue.

    On sent que les économistes de la Lega ont quelques notions de chartalisme, qui semble relativement florissant en Italie. On pourrait s’étonner que l’initiative vienne de la droite plutôt que de la gauche, mais après tout, si Hitler était keynésien, pourquoi Salvini ne pourrait-il pas être MMTer ?

      +1

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    • Patrique // 13.06.2019 à 09h36

      L’initiative vient principalement de 2 économistes. L’un plutôt de droite Claudio Borghi, l’autre de gauche Alberto Bagnai qui n’ont pas été entendu par les partis de gauche (réelle ou affichée) ; d’où leur adhésion à la ligue pour accéder au pouvoir et préparer la sortie de l’euro ; si Salvini ne se couche pas, comme Tsipras, devant les européistes.

        +17

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    • juju77 // 14.06.2019 à 03h45

      « l’histoire est semée de suffisamment de monnaies parallèles ratées » :
      pouvez vous préciser SVP ?
      ..
      considérez vous aussi les monnaies locales et complémentaires (voir rapport ADEME) comme des monnaies parallèles ratées ?
      https://presse.ademe.fr/2017/01/les-monnaies-complementaires-un-outil-de-la-transition-ecologique-et-energetique.html

        +0

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  • Kiwixar // 13.06.2019 à 08h25

    La schlague contre la Grèce, c’est fait. La schlague contre le RU c’est en cours (« surtout surtout faudra filer le pognon pour payer les retraites des eurocrates »), et ensuite la schlague contre l’Italie, de manière anticipée pour dissuader ces fainéants.

    Du mensonge partout, la glasnost nulle part, et la schlague pour faire passer tout ça. Y a pas à dire, l’UERSS ça fait rêver (surtout depuis l’autre côté de la planète).

    Ce qui faudrait pour renforcer l’inter-amour « européen », c’est un désastre (tiens, la faillite de la Deutsche Bank) où tous les européens seraient appelés à démontrer leur patriotisme « européen » en filant tout leur pognon « volontairement » (à coups de schlague aussi, mais volontaire) à Francfort.

    Le mur de Berlin est tombé. L’amour de Berlin va tomber. Préservez-nous de ceux qui nous aiment…

      +45

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    • Patrique // 13.06.2019 à 09h39

      La schlague volontaire a été instauré dans l’agriculture française avec la CVO (cotisation volontaire obligatoire (sic) ) à l’initiative de la FNSEA.

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    • Duracuir // 13.06.2019 à 10h11

      Désolé, les européens ont déjà filé tout leur oignon et toute leur industrie à Francfort. Y a plus rien

        +9

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    • cording // 15.06.2019 à 18h43

      Il n’y aura pas de schlague contre le RU. L’UE a essayé par son intransigeance et sa volonté punitive. En récompense elle va se retrouver face à un Boris Johnson aussi intransigeant pour défendre les intérêts britanniques qui prendra le risque d’une sortie de l’UE sans accord plutôt qu’ un mauvais accord tel celui consenti par Theresa May.

        +0

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  • François Lacoste // 13.06.2019 à 08h27

    Une monnaie part entière, mais dans ce cas qu’en est-il de la double circulation de deux monnaies, les mini-bots et les euros, notamment de la conversion et du cours des mini-bots en Italie mais aussi dans les autres pays?

    Dans tous les cas cette invention montre à quel point l’euro est une absurdité dangereuse et c’est déjà beaucoup sinon un bon début.

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  • Kokoba // 13.06.2019 à 08h37

    J’ai tout de même un peu de mal à comprendre comment çà peut marcher.

    En l’etat actuel, pourquoi diable un Italien choisirait d’utiliser cette nouvelle monnaie plutot que l’Euro ?
    Visiblement, la monnaie ne sera pas distribuée par les banques ou les distributeurs donc l’accés sera plutot difficile.
    Seule une partie des gens (les fonctionnaires?) recevraient cette monnaie via leur salaire ?
    Ensuite elle ne serait utilisable que pour payer les impots ?
    Mais le salaire sert aussi à bien d’autres choses. Il faut bien vivre.
    Ou alors il sera possible de transformer cette monnaie en Euro mais cela voudrait dire que l’etat Italien s’occtroit le droit de créer des Euros ce qui semble impossible puisque c’est réservé à la BCE.

    Si les mini-bots sont reservés aux entreprises, le problème reste le même. L’entreprise ne pourra utiliser l’argent reçu que pour payer l’etat.

    Tout cela ne semble pas trés sérieux.
    La monnaie pour être éfficace doit pouvoir circuler et être acceptée par tous.

    Ou alors, l’etat Italien prévoit de déclencher un conflit avec la BCE qui bloquerait l’accés à l’Euro.
    L’etat Italien pourrait alors basculer rapidement vers une nouvelle monnaie.
    C’est peut-etre une stratégie pour sortir de l’Euro sans l’annoncer et sans en avoir la responsabilité.

    Mais çà semble un peu trop intelligent et réfléchi pour des politiques.

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    • Calal // 13.06.2019 à 08h45

      Visiblement,vous n’avez pas de mal a avoir accès aux euros.pour un certain nombre de français par ex,l’accès aux euros est difficile des le 15du mois.si le cash devenait interdit, l’accès aux euros papier pourrait être impossible.avoir accès a une autre forme de paiement pourrait être « libératoire »

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      • Kokoba // 13.06.2019 à 11h27

        Ce n’est pas ce que je veux dire par « accès »

        Ce que je veux dire c’est que si vous avez 10 Euros sur votre compte, vous allez à un distributeur quelconque et vous retirez les 10 Euros.
        Mais comment utiliser ces mini-bots si personne (sauf l’etat) ne les distribue et si personne (à part l’etat) ne les accepte ?

        Et si les banques commencent à les distribuer et tout le monde les accepte, alors, c’est juste une monnaie classique. L’Italie retrouve une vrai monnaie mais c’est un Casus Belli vis à vis de la BCE et de l’UE.
        C’est peut etre le but.

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        • calal // 13.06.2019 à 17h49

          les allocs pourraient etre paye par des mini bots par ex.Ce pognon serait donc plus difficilement utilisable pour acheter un truc non produit en italie.

            +1

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        • Recits d’Yves // 13.06.2019 à 19h24

          Je cite
          « Là-encore, le gouvernement italien semble avoir pris la mesure du défi, puisque la motion parlementaire semble orienter son action vers la création d’un système de compensation électronique des mini-bots, pour commencer auprès des administrations publiques, qui pourrait aboutir, selon Jacques Sapir dans son article, à l’utilisation de caisses nationales participant à ce système et jouant le rôle de banques. Dans ce cas, les particuliers pourraient déposer leurs mini-bots dans ces caisses nationales, et disposer des moyens de paiement classiques des banques. Si cette stratégie se confirme, on peut dire qu’elle irait dans la bonne direction, puisqu’elle recréerait un nouveau système bancaire permettant sans doute l’émission de mini-bots par le crédit privée, ce qui consacrerait alors celui-ci comme une monnaie à part entière. »

          C’est cela le plus important selon moi car cela permettrait peu à peu aux italiens de recourir à l’Euro uniquement pour la transaction extra Italie. Chose que la BCE et l’UE n’acceptera jamais par principe du précédent crée.

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          • RGT // 14.06.2019 à 20h06

            De plus, si les italiens « de base » n’ont plus accès aux €uros de la BCE, ils ne pourront plus acheter de produits importés, même ceux à prix bradés en provenance de pays « low-cost ».

            Ils seront donc obligés d’acheter des produits fabriqués en Italie, ce qui permettra de relancer l’économie locale.

            Ceux qui feront le plus la gueule sont bien ceux qui profitent des distorsions de concurrence et qui spéculent sur l’exploitation de main d’œuvre de l’autre côté de la planète tout en polluant sans vergogne la biosphère avec des cargos ne respectant aucune norme environnementale.
            Bonus environnemental.

            Je pense que même si vis à vis de l’étranger ce système semble « stupide », il sera largement moins nuisible à l’économie réelle de la population que de rester dans la « Sacro-Sainte Union Monétaire » qui ne profite qu’aux allemands. ce système permettra d’éviter aux italiens de se faire dépouiller comme les grecs.
            Quand vous irez en Italie, tous vos €uros seront obligatoirement convertis en « mini-lires » qui ne reviendront sûrement plus jamais dans l’escarcelle teutonne.

            Finalement, ils sont malins les économistes qui ont pondu ce système : Il leur permet de rétablir un contrôle des changes et de mettre en place un protectionnisme national sans l’annoncer officiellement.

            Et si la BCE tente de les étouffer, l’Italie a suffisamment de ressources pour parvenir à une auto-suffisance qui mettra ses voisins (surtout les champions de l’exportation – suivez mon regard) dans un embarras immense.

            Et lui offrira LE prétexte de faire défaut sur sa « dette ».

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            • Recits d’Yves // 15.06.2019 à 10h37

              Je suis du même avis. C’est pour cela qu’il sera intéressant de voir comment la BCE va tenter de tuer le bébé dans l’oeuf.
              En fait le vrai danger que le projet soit abandonné, est que les dirigeants italiens soient corruptibles comme l’ont été les dirigeants grecs en leur temps.

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              Alerter
          • Leterrible // 15.06.2019 à 15h19

            Rien n’empêche PAR EXEMPLE le gvmt italien de faire convention avec les grandes enseignes de distribution (hyper-super marchés ..) pour que ceux-ci acceptent, via leur système de carte de fidélité(légèrement amendé) des « payements » de clients à partir de cartes magnétiques leur distribuées par les administrations régionales/locales , chargeables/rechargeables in situ , après création (enfantine) d’un institut national de compensation à partir des montants de provisions d’impositions incontestablement dues à termes variables requises de ces mêmes enseignes.et de ces mêmes clients…..
            (( « la » future cryptomonnaie « monnaie AMAZON » tuée dans l’oeuf car exemple trop suggestif…))

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    • step // 13.06.2019 à 13h11

      Ou alors, l’etat Italien prévoit de déclencher un conflit avec la BCE qui bloquerait l’accés à l’Euro….
      non, il prévoit de pouvoir encaisser le premier choc via un système de dépannage.
      Pas la panacée, mais déjà mieux qu’un tspiras qui allait aux réunions en criant sa terreur de sortir de l’euro.

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  • outis // 13.06.2019 à 10h03

    En tout cas, c’est un bon début pour faire bouger l’Europe politique (EP). Ou bien cette EP s’infléchit pour essayer d’améliorer le sort des Européens ou elle s’obstine.

    Dès que l’État italien aura payé des entrepreneurs et des fonctionnaires en nouvelles lires (NL), il sera difficile d’empêcher que ces NL servent en des transactions entre entreprises; fonctionnaires et citoyens. Comme le fondement de toutes les monnaies est la confiance, la roue est lancée. (Le touriste qui aura accepté de la NL sera obligé de revenir en Italie pour en jouir.)

    Ce qui est aussi significatif, c’est l’absence de pensée économique à gauche: le créateur d’idées est obligé de se tourner vers une résurgence politique brutale par certains de ses aspects.

    Tout ça est très intéressant et prometteur de remous.

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    • Kiwixar // 13.06.2019 à 11h41

      « Nouvelles lires »

      Comme nom je parierais plutôt sur le « florin » (florentin).

        +1

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  • Duracuir // 13.06.2019 à 10h09

    Heuuu, et le nom de l’auteur ? C’est pour les figues? 🙂 Allons, un peu de courtoisie que diable. On se doute bien que c’est le grand Jacques(de plus en plus rare ici, exil?) mais quand même…

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    • Evariste // 13.06.2019 à 11h45

      L’auteur s’appelle Maxime Izoulet (voir le lien de référence de cet article), doctorant à l’EHESS. Donc très certainement doctorant de J Sapir…

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  • MS // 13.06.2019 à 10h28

    La disparition de l’euro peut sembler souhaitable : une monnaie unique a du mal à s’adapter aux spécificités des modèles économiques des différents pays. Cependant gardons-nous d’utiliser un remède pire que le mal :
    par le passé l’Italie n’a pas montré beaucoup de rigueur dans l’émission de ses lires, avec des taux d’inflation qui pouvaient atteindre 25 % par an dans les années 70 et des retraités réduits à la misère.

    A l’heure actuelle, l’inflation est moins corrélée à l’émission monétaire que par le passé (notamment parce que l’excès de liquidité va vers les marchés financier et aussi parce que, comme les transactions sont internationales, si un créditeur décide de ne plus soutenir le dollar ou l’euro il scie la branche sur laquelle il est assis.) Dans le système actuel tout le monde se tient par la barbichette.

    Mais si l’usage des mini-bots se généralise, leur montée en puissance risque d’amener une perte de perte de leur crédibilité : le paiement en mini-bots n’aura pas l’universalité du paiement en dollars/euros. Le mini-bot ne pourra alors être utilisé qu’en Italie et deux monnaies coexisteront dans le pays. On observera alors une perte de la valeur de la monnaie nationale par rapport à un standard international (cela a été vu ailleurs : échange rouble dollar dans les années 90 en URSS par exemple) et on sera dans le même cas que celui connu dans les années 70 avec possibilité de réapparition d’inflation incontrôlable interne à l’Italie.

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    • septique // 13.06.2019 à 14h50

      Sur ce site un commentateur a déjà écrit – L’émission de bons du trésor permet de réduire la dette – commentaire mis en exergue par les modérateurs. Nous partons de loin. Proposons donc le mini-bots ou n’importe quoi d’autre d’ailleurs afin de pouvoir lire les commentaires et lamentations habituelles sur l’Euro.
      Le minibots c’est de la création monétaire privée donc sans augmentation du PIB de l’inflation. L’état italien sait parfaitement ce qu’il doit faire…percevoir les impôts qu’il doit percevoir, récolter la TVA, faire payer les utilisateurs dans les transports en commun, obliger la production de factures, privatiser les veaux d’or comme Alitalia…etc, comme la Grèce…
      Les minibots c’est la porte ouverte a une inflation galopante et à une crise de liquidité peu importe les digressions de l’auteur sur les circuits de paiements entre administration, particuliers, etc..et pour la confiance même avec des billets avec la tête de Garibaldi pour les minibots ce n’est pas gagné…
      Heureusement pour nous Jacques Sapir ne sera jamais ministre des finances…

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      • calal // 13.06.2019 à 17h52

        on en reparle quand la db aura saute, la db ou une de nos banques francaises.
        la on vous attendra sur l’efficacite du marche et des societes privees…

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        • septique // 13.06.2019 à 19h10

          Mon cher ami si la Deutsch Bank fait default il faudra faire ce qui n’a pas été fait en 2008., pour les autres. la nationaliser et faire payer les actionnaires qui perdront tout…En ce qui vous concerne si comme la plupart des français vous détenez une assurance vie..banques italiennes ou allemandes vous perdrez tout…sans parler des retraites..

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          • Recits d’Yves // 13.06.2019 à 19h28

            Le scénario prévu par l’UE est de ne plus garantir à 100k€ les fonds des particuliers et d’autoriser les banques de les utiliser « en ultime recourt » en cas de défaillance(s) majeure(s).
            Si la DB tombe, tout tombe et c’est peut être même le début de la 3éme guerre mondiale.

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            • septique // 13.06.2019 à 22h17

              Sûrement pas de troisième guerre mondiale. Pour les assurances vie le max assuré est de 70.000 euros. Le montant de 100.000 est par établissement bancaire.
              Ceci ne concerne pas les actionnaires et les détenteurs d’obligations mais uniquement les déposants…ne confondez pas tout.
              Si la DB tombe c’est une banque systémique tout ne tombe pas comme vous l’affirmez. Enfin comme j’ai affaire ici a des gens qui s’enthousiasment avec les minibots, la faillite de l’Euro etc on va leur signaler que les banques françaises sont engagées à la hauteur de plus de 200 milliards d’Euro en Italie…
              Il reste les taux d’intérêts négatifs, pour ponctionner les comptes courants et les DTS auprès du FMI pour recapitaliser tous ces gens…

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          • calal // 13.06.2019 à 19h48

            nationaliser un truc qui doit 30 * plus que sa capitalisation?
            pour quoi faire? pour avoir a payer la contrepartie des dettes auquelles s’est engagee la db par cupidite et par imprudence?

            que le decor potemkine s’effondre, pour que d’autres comprennent pourquoi il faut surveiller et limiter les banks,pourquoi il faut pouvoir sortir son argent des banks (et donc ne pas interdire le liquide), et que quelques banquiers passent par la fenetre,histoire de servir d’avertissement a leurs collegues…

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            • septique // 13.06.2019 à 21h10

              Vous devrez nationaliser pour assurer la continuité bancaire (clients, déposants, fournisseurs) et nationaliser c’est une mesure conservatoire ce qui ne veut pas dire indemniser les actionnaires qui perdront, principalement les détenteurs d’actions et d’obligations, tout, comme vos assurances-vie adossées comme la plupart aux marchés boursiers on peut vous conseiller d’étudier un peu ces pratiques.
              [modéré]procédé utilisé en 1945 pour nationaliser l’ensemble des banques françaises sans indemniser personne…
              Bref beaucoup d’effets de manche, style passer les banquiers par la fenêtre et pas beaucoup d’analyse sur le fond….
              Evidemment il n’est pas nécessaire de vous expliquez que les produits dérivés détenus par la DB ne posent pas de risques aux déposants mais j’ai affaire à un spécialiste donc pas de problèmes.
              Le site zerohedge nous assomme d’articles (DB) à ce sujet depuis 2013..Votre choix de la DB est probablement due a votre indéfectible amitié franco-allemande toutefois vous ne devriez pas négliger la BNP et la SG lourdement engagée en Italie…(vos amis chinois possèdent 10 % de la DB).

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            • calal // 14.06.2019 à 08h05

              @septique

              Vous devrez nationaliser pour assurer la continuité bancaire (clients, déposants, fournisseurs) et nationaliser c’est une mesure conservatoire

              non. Ce n’est que parce que l’etat promet de s’endetter pour payer la contrepartie des contrats debiles qu’une banque faillie a pris que les cadres des banques et les speculateurs peuvent faire des contrats risques.Si les gens savent que personne ne vient payer a la place d’une banque faillie pensez vous reellement qu’ils feraient un contrat en sachant que le gain risque de ne pas leur etre verse?

              mais l’argent des deposants?les 100ke des epargants « normaux »?
              justement c’est la que les minis bots peuvent intervenir. Si une banque italienne fait faillite,le gouvernement peut remplacer les 100ke « disparus » par 100k de minibots sans que cela pese « de trop » sur la dette du pays.

              et tous ces regulateurs?ces surveillants des banques? ils font quoi? ils regardent du porno sur le net comme les gars de la sec?

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          • RGT // 14.06.2019 à 20h25

            Si la Deutsch Bank fait defaut, les actionnaires se débrouilleront pour ne rien débourser, comme d’habitude.

            Je vous rappelle que la Sainte UE a IMPOSÉ le « Bain-In », ce qui signifie qu’au final ce sont les déposants puis les créditeurs de la banque qui se feront laminer.
            Comme les fonds des déposants ne représentent presque plus rien dans la cavalerie interbancaire et que les plus gros créditeurs sont en fait d’autres banques (qui s’adonnent à des copulations partouzardes avec le fric des déposant comme garantie), je peux vous garantir que les déposants de la majorité des banques occidentales vont se retrouvés raclés jusqu’à la moelle.

            Préparez-vous, il y aura du sang sur les murs et vous ne reverrez pas de sitôt ni vos économies, ni vos livrets A, ni même le contenu de vos comptes courants.

            Et ne comptez surtout pas sur « nos » dirigeants pour prendre la moindre initiative pour limiter les dégâts infligés aux « gueux ».

            Le seul moyen de faire cesser ces pratiques serait de suivre le conseil de Ken Livingstone, ancien maire de Londres : “Il faudrait pendre un banquier chaque semaine jusqu’à ce que les autres comprennent”.
            Si leur propre existence était en jeu, ils commenceraient à réfléchir.

            Mais comme ils ne risquent strictement rien, pourquoi se gêner ?

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            • septique // 15.06.2019 à 00h34

              Votre méconnaissance de ce qu’est une banque (la première banque était lombarde et date du 13 ième siècle) ou de ce qui consiste une capitalisation, une obligation ou une action (c’est aussi une dette) vous avez déjà affirmé avant – je vous cite – l’état émet des obligations pour baisser sa dette – [modéré]

              Pour la DB effectivement les actionnaires n’auront rien à rembourser…puisque les actions sont des dettes de la banque…sur ce point vous avez raison mais pas pour la bonne raison…

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  • hyac // 13.06.2019 à 12h11

    Pas un mot sur la dette pendant les nombreux blablas de la dernière campagne électorale…… et pourtant sans un moratoire sur une partie de la dette on ne pourra pas éviter le chaos dans les pays de l’UE du sud et avec la récession qui arrive c’est pour bientôt……

    hyac

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    • septique // 13.06.2019 à 14h20

      Vous êtes LE SEUL parmi des aimables contributeurs a rappeler une vérité élémentaire que l’on pourrait tout aussi bien appliquer à la France…certes tout ceci est bien beau…mais la dette. On ne peut dépenser plus que ce que l’on gagne sans s’exposer a des circonstances désagréables..Lors de mon dernier séjour à Rome en Octobre 2018 j’ai découvert un nouveau métier romain. Un seau, une pelle, une chaise pour s’asseoir et on balaie un petit bout de trottoir en espérant récolter quelques piéces…oublions les tas d’immondices sur les trottoirs…
      [modéré]
      A moins de vouloir ruiner totalement ce qui reste des banques italiennes Salvini ne fera rien et il doit aussi obtenir l’aval du président de la République Italienne….Mamma Mia..de quoi permettre de vertes indignations et forces gesticulations sur ce site aussi..Que l’état italien commence par percevoir les impôts qu’il doit percevoir, récolte la TVA, fasse payer les utilisateurs dans les transports en commun, oblige la production de factures…etc, comme la Grèce….
      L’état doit aussi près de 90 milliards d’euros aux entreprises. La dette italienne est en route vers les 140 % du PIB..
      Quand l’auteur ose affirmer que les mini-bots serait garantis par le paiement de l’impôt..c’est ce que l’état italien n’arrive pas a faire…

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  • guzy // 13.06.2019 à 15h03

    Je dois dire que je suis assez impressionné par la volonté dont fait preuve le Gvt italien. Ce qui me frappe c’est que cette mesure est soutenue au-delà des deux formations au pouvoir, d’après ce que j’ai lu ailleurs, et que sa dimension potentiellement anti-€, si les relations se tendent avec l’UE, est explicitement assumée. Il faut croire que les italiens sont vraiment à bout pour n’avoir plus peur d’un affrontement avec l’UE en élisant puis en confirmant leurs soutiens à des formations qui envisagent clairement le choc. le Gvt italien et la majorité parlementaire ce n’est pas que Salvani, il se joue qqchose de plus profond.

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    • septique // 13.06.2019 à 16h46

      Salvini et consort sont surtout élus par l’Italie du Nord qui a toujours considéré l’Italie du Sud comme des pouilleux ou des crasseux, des brigands…La majorité de l’émmigration italienne (USA, Argentine) provient du sud de l’Italie. Le mouvement 5 étoiles c’est dans le sud de l’Italie.

      Le choc…?…Quand Salvini aura fini de faire le malin, il faudra s’occuper des banques italiennes et du reste. En attendant minibots ou pas et sans les réformes drastiques nécessaires l’Italie va payer de plus en plus cher pour financer sa dette…reste le retour a une monnaie nationale et l’hyper-inflation et la faillite des banques italiennes dans la foulée…

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      • K // 13.06.2019 à 22h57

        Je préciserais que « la réforme drastique nécessaire » dont l’Italie a le plus besoin c’est la sortie de l’euro.

        Si l’Italie sort de l’euro, le pays aura droit à l'(hyper)inflation. Si l’Italie reste dans l’euro, elle aura droit à l’hyperendetement.
        L’hyperinflation ruine la génération présente mais l’hyperendetement ruine les générations présente et futures; (pire encore elle les fait disparaitre par la dénatalité et l’émigration).

        Je préfère donc largement la sortie de l’euro, même si c’est douloureux à court terme.

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        • septique // 14.06.2019 à 03h13

          Si elle sort de l’Euro elle aura le droit aux 2…devra nationaliser ses banques et les recapitaliser.

          On va vous signaler que le programme de Salvini fait passer celui de Macron pour un programme de gauche…Dans l’ordre, privatisation a tout va (il faut trouver de l’argent quelque part…), accroissement de la productivité (bonne chance), augmentation du nombre d’heures travaillés par semaine, allongement de l’âge de la retraite à 67 ans…Renseignez-vous..
          Vous me faites rire avec ceci…elle les fait disparaitre par la dénatalité et l’émigration..qui montre que vous ne connaissez pas grand chose à la situation italienne..L’Italie est le pays en Europe ou la moyenne d’âge est la plus élevée et ou la population est en diminution constante…vérifiez.rien a voir avec l’Euro…

          Bref comme la plupart des commentateurs ici, les affirmations sont souvent simplement des positions à priori, sont souvent dénuées de chiffres et pour certains montrent une ignorance complète des notions économiques de base.

          L’Euro n’est pas un jardin de rose mais depuis plus de 40 années l’Italie ne fait pas les réformes, que j’ai expliqué ici…elle paie le prix d’un laisser-aller généralisé..Un très beau pays, des sites fantastiques, des femmes sublimes, une cuisine divine, des gens plein de talents, mais une pagaille totale.

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  • Chris // 13.06.2019 à 15h12

    J’adore . Tout les pays qui se sont endettés par dessus les oreilles viennent maintenant nous dire « C’est la faute à l’Euro » . C’est sur , quand on est dans le trou une monnaie forte n’arrange rien du tout . Mais que l’on le veuille ou non , nos économies se sont totalement imbriquées les unes les autres . Alors ressortir le vieil argument on dévalue ben ca ne marche plus .

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    • septique // 13.06.2019 à 16h50

      Comme le Japon…c’est la faute de l’Euro…sarcasmes….ou bien la sainte Russie dont le cours du rouble a été divisé par dix depuis 2008, la aussi c’est la faute de l’Euro..le peso argentin aussi..et le bolivar vénézuelien…non là c’est l’empire etatsunien…

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    • yann // 14.06.2019 à 10h30

      Sauf que sans dévaluation vous ne pouvez pas faire de plan de relance par exemple pour tirer la demande intérieure. Sortir de l’euro ne résoudra pas tout les problèmes, mais il est un préalable indispensable à une politique de redressement économique indépendante.

      « Mais que l’on le veuille ou non , nos économies se sont totalement imbriquées les unes les autres . »

      C’est justement ça qu’il faut changer. Et pour çà il faut jouer à la fois sur le taux de change de la devise et remettre en cause la libre circulation des marchandises et des capitaux. Et je suis désolé de vous le dire c’est impossible à faire dans le cadre de l’UE et de l’euro qui sont des contraintes construite pour imposer le libéralisme.

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  • hyac // 13.06.2019 à 16h18

    Le laisser- faire rebaptisé néo-libéralisme est devenu le grand laisser- aller. Il est né aux Etats- Unis après 1974 et a tout balayé, vraiment tout ,l’organisation rationnelle et raisonnable des marchés, une certaine répartition des richesses dans les pays de l’ouest et dès maintenant l’épargne traditionnelle. Nous sommes en plein dans la crise 2007-2009 et chaque jour on s’enfonce un peu plus avec des banquiers centraux débiles , des statistiques honteusement manipulées et des hommes politiques qui, quand ils sont honnêtes, planent……

    hyac

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  • Larousse // 13.06.2019 à 17h45

    A chaque fois que l’on en vient à un article qui pourrait donner quelque espoir pour sortir de l’euro, on a droit à un petit Lutin qui nous rappelle ce que l’on ne doit pas faire : « parce que parce que… » vous êtes endettés donc bouclez-la et subissez.
    C’est très réjouissant n’est-ce pas. Devinez comment il s’appelle. Un indice il a les moyens de voyager dans l’UE.
    Bref, pas envie de dialoguer. Bonne soirée.
    Subissons donc
    rappel : « ne pas subir » 2e RPIMa devise de de Lattre de Tassigny

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  • Michel Le Rouméliote // 13.06.2019 à 19h43

    Tout le monde y va de son commentaire pro ou anti euro, mais j’ai bien peur qu’on aille vers l’éclatement de l’euro, que ça nous plaise ou non, et qu’il va falloir se serrer la ceinture ! https://insolentiae.com/allemagne-confirme-risques-euros/

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  • werrebrouck jclwerrebrouck@nordnet.fr // 14.06.2019 à 07h39
  • Calal // 14.06.2019 à 10h21

    Les néolibéraux nous vantent toujours la mise en concurrence et la fin des monopoles: les minibots sont une occasion d’eprouver leurs arguments. Effectivement, ces minibots peuvent être un moyen de paiement concurrent de l’euro et l’État italien un concurrent des banques privées. Que le meilleur gagne et que les utilisateurs de monnaie décident laquelle ils préfèrent.

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