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6.octobre.20196.10.2019 // Les Crises

Interdit d’interdire – Raphaël Kempf & Philippe Bilger : La justice est-elle instrumentalisée ?

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Source : Russia Today France, Interdit d’interdire, 02-10-2019

Frédéric Taddeï reçoit :

– Raphaël Kempf, avocat au Barreau de Paris, défenseur de manifestants

– Philippe Bilger, magistrat honoraire

Source : Russia Today France, Interdit d’interdire, 02-10-2019

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LA ROQUE // 06.10.2019 à 09h34

Cela fait longtemps que je ne me pose plus la question.

Concernant le traitement des gilets jaunes le Syndicat des avocats de France (SAF) dénonce « des dossiers très souvent approximatifs » faute de procès-verbal d’interpellation, des « condamnations massives pour ’participation à un groupement en vue de la préparation de violences’ – une infraction ’tarte à la crème’ permettant de condamner des individus pour leur simple participation à une manifestation.

Cette « justice » n’a non plus pas hésité à demander par le biais du procureur de Paris de ne lever les gardes à vue des gilets jaunes – contre lesquels aucune charge n’est retenue — qu’une fois la manifestation achevée pour éviter qu’ils grossissent à nouveau les rangs des fauteurs de troubles .
Et le procureur de Paris par qui a t’il été mis en place ?

14 réactions et commentaires

  • catherine // 06.10.2019 à 09h29

    Kempf est d’une clarté et d’une maîtrise de l’argumentation qui me ravit.

    Je suis moins convaincue par le style ampoulé de Bilger.

    Pour moi il est clair que la justice peut être instrumentalisée par la politique même s’il y a une limite.

    Ne serait-ce que parce que tous les acteurs de l’appareil judiciaire ont leur sensibilité politique et ceci est bien visible déjà chez les protagonistes de ce débat.

      +13

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    • catherine // 06.10.2019 à 10h56

      Je pense que cela ne doit pas être trop « visible ».
      kempf raconte comment le procureur général a donner des consignes aux procureurs pour conserver les GJ arrêtés en garde à vue de manière à ce qu’ils ne puissent pas aller manifester. Ceci a été révélé par une fuite, sinon nous ne l’aurions pas su et ce serait resté du domaine de la supputation.

        +1

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  • LA ROQUE // 06.10.2019 à 09h34

    Cela fait longtemps que je ne me pose plus la question.

    Concernant le traitement des gilets jaunes le Syndicat des avocats de France (SAF) dénonce « des dossiers très souvent approximatifs » faute de procès-verbal d’interpellation, des « condamnations massives pour ’participation à un groupement en vue de la préparation de violences’ – une infraction ’tarte à la crème’ permettant de condamner des individus pour leur simple participation à une manifestation.

    Cette « justice » n’a non plus pas hésité à demander par le biais du procureur de Paris de ne lever les gardes à vue des gilets jaunes – contre lesquels aucune charge n’est retenue — qu’une fois la manifestation achevée pour éviter qu’ils grossissent à nouveau les rangs des fauteurs de troubles .
    Et le procureur de Paris par qui a t’il été mis en place ?

      +48

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  • Papagateau // 06.10.2019 à 10h10

    Plus fort : 2 ans d’internement psychiatrique, sans juge, sans procès, sans demande de la famille, et sous camisole chimique.

    Pourquoi? Pour avoir prétendu avoir écrit des livres d’économie selon le psy (ce qui est incroyable pour un prof universitaire).
    Mais plus vraisemblablement pour avoir prêté l’oreille à des rumeurs de corruption à l’université.
    Par qui? Un élu de Perpignan.
    C’est l’affaire Caccomo.

    C’est sa vidéo, son témoignage.
    Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas.

    https://www.youtube.com/watch?v=JoZFECE6DBA

      +12

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    • Papagateau // 06.10.2019 à 11h48

      L’affaire a déjà été jugée une première fois, le juge disant que tout était parfaitement illégal, mais en dispensant tout le monde de peine.
      Nous voilà rassuré.

      Aujourd’hui, nouveau procès pour une nouvelle tentative d’internement (avec les mêmes méthodes). Visiblement la dispense de peine n’a dissuadé personne.
      Nous voilà édifié.

        +13

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  • Yves TEROUINARD // 06.10.2019 à 10h44

    Bonjour,
    Question résolue depuis longtemps.
    A quelle niveau est elle instrumentalisée, serait plutôt la question.

      +15

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  • monsipoli // 06.10.2019 à 11h13

    Les procureurs qui ont le pouvoir de diligenter les enquêtes sont soumis à l’autorité hiérarchique du Garde des Sceaux, lui même placé sous l’autorité du chef de l’Etat.

    Dans une quelconque affaire qui réunirait un Procureur (de Nice, par exemple), le Garde des sceaux (Ferrand, par exemple), les deux sous la houlette d’un Président de la République (Macron, par exemple), je ne vois pas pourquoi quiconque pourrait douter de l’indépendance de la Justice, ce serait vraiment faire preuve de mauvais esprit.

      +20

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  • RGT // 06.10.2019 à 11h29

    La justice n’est PAS instrumentalisée, elle ne fait que SUIVRE l’objectif pour lequel elle a été conçue.

    La justice est un service RÉGALIEN, c’est à dire totalement dépendant de l’état.

    Ce simple statut institutionnel fait qu’elle se doit de défendre en premier lieu l’état, ses dirigeants (et leurs « bons amis ») en appliquant rigoureusement des LOIS qui ont été IMPOSÉES par les GOUVERNEMENTS.

    Avec un cadre aussi strict, comment voulez-vous que la « justice indépendante » puisse avoir une mission basée sur la LÉGITIMITÉ et non pas sur la LÉGALITÉ ?

    Si demain une loi était votée stipulant que tout ploutocrate peut légalement saisir à sa convenance l’ensemble des biens d’un « moins que rien » elle appliquerait sans sourciller cette loi car elle serait gravée dans le marbre de la loi.

    Il serait temps de se réveiller, ce sont les FONDATIONS mêmes de l’administration judiciaire qui sont pourries, pas les magistrats qui font simplement le boulot pour lequel ils sont payés.

    Et il en va de même pour TOUS les services régaliens : La police, l’armée, etc, etc.

    Si ces services régaliens étaient directement dépendants de la population les règles seraient tout à fait différentes.

    Et surtout si le pouvoir LÉGISLATIF était totalement sous contrôle de la population, elle ne serait plus obligée de se voir imposer des lois qu’elle n’a ni désiré, ni approuvé.

    Au fait, comment s’appelle un régime politique qui IMPOSE à la population des lois qu’elle n’approuve pas et qui vont à l’encontre de ses aspirations et de ses intérêts ?

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    • tchoo // 06.10.2019 à 12h45

      Désolé Mais, et on le voit dans les interpellations des GJ la loi est détournée de l’esprit dans laquelle elle a été créee

        +14

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      • Touriste // 06.10.2019 à 21h07

        Bonjour,
        Qui vous dit que ces lois n’ont pas été créées dès le départ pour ça aussi voire surtout pour ça ???

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  • calahan // 06.10.2019 à 13h10

    La justice est instrumentalisée, elle ne protège plus les « petits » mais les gros.
    L’état de droit en France c’est un slogan, de la pub, du spectacle mais en réalité dans des tribunaux on taille le droit à la serpe et on assure aux mafias petites ou grandes la pérennité de leurs activités.

    les juges rendent des jugements qui n’ont ni queue ni tête dès qu’il s’agit de s’attaquer à des personnes ou entités ayant pignon sur rue, la politique s’en mêle souvent, et tout est fait pour que l’image de respectabilité soit préservée.
    Il n’y a aucun moyen pour le justiciable de s’en sortir devant ces dénis de droit, la cassation c’est 3000 euros juste pour savoir si ça vaut le coup d’y aller….
    Les syndicats sont de plus en plus frileux à aller en cassation quand il s’agit de défendre les intérêts des salariés par peur de perdre même quand le droit est foulé aux pieds. (sauf s’il s’agit de défendre un délégué du personnel, ça aussi c’est de la discrimination dans les faits)

    Le monde à l’envers…. Donc pour ceux qui tenteraient de me convaincre du contraire : c’est mort !

    (tranche de vie)

      +11

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  • Fabrice // 06.10.2019 à 13h19

    Philippe Bilger n’arrête pas de dire je préfère perdre un peu de liberté pour un peu de sécurité est-ce fait exprès ? ou a-t-il oublié la phrase attribué à Benjamin Franklin : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. ».

    se place-t-il déjà dans un pays autoritaire qui n’hésitera pas à sacrifier les droits et libertés de ses citoyens, on peu le croire et s’inquiéter qu’il reflète par ses excuses répétés jusqu’à l’aveuglement ce que « l’élite » nous réserve et sert de préparation ?

      +21

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  • Turco // 07.10.2019 à 10h51

    L’Etat c’est moi qu’il disait le Roi Soleil, pour le bien de tous et donc aussi du mien, l’Etat c’est moi ! des Siecles deja la République, Le Roi régne toujours.

      +0

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  • tepavac // 07.10.2019 à 21h47

    Après un tel titre, je pensais naïvement que les esprits se porteraient sur la mise a sac d’un parti politique respectable, respecté, populaire et dont l’agression après coup apparait ignominieuse par sa grossièreté et son outrance, alors que nous ne connaissons toujours pas les raisons légales et légitimes de cette mise en scène médiatique.
    Nous n’en connaissons pas le motif, mais nous en avons constaté le résultat, la destruction d’un mouvement démocratique.
    Aussi, et par delà, je partage l’opinion que finalement, vu le peu d’intérêt porté sur les valeurs Républicaines et sur les sacrifices passés, parler sérieusement devient ridicule…

      +2

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