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16.octobre.201916.10.2019 // Les Crises

Les mémoires de Seymour Hersh regorgent de secrets de reportage utiles

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Source : Rolling Stone, Matt Taibbi, 31-05-2018

Le meilleur de sa génération écrit un « Comment faire ? » qui sape l’industrie du Journalisme de connivence

Par Matt Taibbi

Loin dans ses derniers mémoires, « Reporter », Seymour Hersh, la légende de l’investigation, raconte un épisode sur une histoire qu’il a écrite pour le New Yorker en 1999, sur l’espion israélien Jonathan Pollard.

Bill Clinton était censé se préparer à gracier Pollard. Cela a exaspéré la communauté du renseignement, qui a voulu sur l’instant que la presse sache exactement ce que Pollard avait volé et pourquoi le libérer serait, à leurs yeux, un scandale.

« Peu après avoir commencé à poser des questions », écrit Hersh, « j’ai été invité par un haut responsable du renseignement à venir discuter au siège de la CIA. J’y avais déjà fait des interviews, mais toujours à mon insistance. »

Il est allé à la réunion de la CIA. Là, des fonctionnaires ont jeté pléthore de renseignements sur son bureau et ont expliqué que ce matériel – dont une grande partie avait trait à la façon dont nous avions recueilli des informations sur les Soviétiques – avait été vendu par Pollard à Israël.

À première vue, l’histoire était sensationnelle. Mais Hersh s’est senti mal à l’aise. « J’hésitais à être dans la position peu familière de « rouler » pour la communauté du renseignement américain », a-t-il écrit. « Moi, qui avais travaillé si dur dans ma carrière pour obtenir des secrets, là on m’avait donné des secrets. »

Cette attitude assez inhabituelle explique en grande partie ce qui a fait que Hersh incarne parfaitement ce que signifie être journaliste. Le grand test, c’est d’être capable d’obtenir des informations que les puissants ne veulent pas que vous ayez. Un journaliste à qui l’on donne quelque chose, même quelque chose de particulièrement sensationnel, devrait se sentir nerveux, malade, hésitant. Hersh n’a jamais cessé de ressentir cela, demeurant jusqu’à ce jour un iconoclaste et une épine dans le pied de la bureaucratie.

Hersh est devenu célèbre à la fin des années 60 et au début des années 70, à une époque où le pays connaissait de violents bouleversements internes et où les journalistes d’investigation étaient pour la première fois célébrés comme des rock stars.

Hersh était surtout connu à l’époque pour ses reportages sur les atrocités américaines au Vietnam, en particulier le massacre de centaines de Vietnamiens non armés dans le village de My Lai. Son histoire a beaucoup contribué à briser le mythe de la bienfaisance américaine en Asie du Sud-Est.

Une thématique importante du travail de Hersh est que les Américains sont des êtres humains, qu’ils ne sont pas à l’abri des terribles tentations du pouvoir qui, tout au long de l’histoire, ont affligé et couvert de honte ceux qui dominent les autres.

Pour cela, il a souvent été dénoncé comme un traître. Avant un discours à Tulane dans le sillage de My Lai, par exemple, le Times-Picayune l’a qualifié de « sympathisant communiste » et a publié un éditorial littéralement entouré de rouge pour protester contre sa présence (la pratique du bannissement était déjà en vigueur alors).

Étant « plus qu’un peu énervé contre ce coup bas » (un sens infaillible de l’énervement est un autre don de Hersh), il a prononcé le discours à Tulane et a décidé d’improviser « avec un objectif en tête ».

La pièce était pleine de vétérans du Vietnam. Hersh a demandé si quelqu’un dans l’auditoire avait été pilote d’hélicoptère dans une certaine province vietnamienne en 1968 ou 1969. Un homme est monté sur scène. Après l’avoir rassuré en lui disant qu’il ne s’intéressait pas à son nom, Hersh a demandé au soldat ce que les pilotes d’hélicoptère faisaient parfois pour « gérer la rage ».

Le soldat, tout en affirmant qu’il ne l’avait pas fait personnellement, a dit qu’il savait de quoi Hersh parlait. La pratique consistait à repérer un agriculteur sur le chemin du retour après une mission, à voler à basse altitude et à tenter de décapiter la silhouette en fuite avec les pales du rotor. Les équipages devaient se poser avant la base pour « laver le sang sur les rotors ».

« Je n’ai pas aimé ce que j’ai fait au vétéran, qui a été étonnamment honnête », écrit-il, « mais je voulais revenir, d’une certaine façon, au Times-Picayune. »

L’histoire se souviendra de Bob Woodward et Carl Bernstein, du Washington Post, comme de « jeunes prodiges » qui ont résolu le Watergate, mais Hersh a aussi écrit 40 articles en première page sur cette affaire pour le Times en l’espace de quelques mois. Beaucoup de ces éléments « [ont aiguillé] les soupçons vers le président », comme il le dit ici.

Hersh et Woodward, en particulier, seront probablement liés à jamais d’une manière ou d’une autre à la Magic Johnson-Larry Bird [Les deux joueurs de basket sont réputés avoir développé une très grande et très forte amitié, NdT]. Après les années du Vietnam et du Watergate, les deux journalistes ont continué à publier des ouvrages épais, remplis de secrets sur tout le monde, d’Henry Kissinger (dans le cas de Hersh) au chef de la CIA Bill Casey (dans celui de Woodward), renforçant ainsi leur réputation de meilleurs journalistes d’investigation du pays.

Mais Hersh et Woodward représentaient deux approches très différentes du travail. Woodward était le journaliste de cour par excellence, capable d’écrire des livres comme « Bush at War » [Bush en guerre, NdT] qui semblent placer le lecteur pratiquement à l’intérieur du Bureau ovale à des moments cruciaux de l’histoire.

Mais les informations de Woodward provenaient souvent de politiciens célèbres qui étaient les personnages principaux de ces livres. La reconstitution de ces versions bien informées de l’histoire, probablement racontées lors de déjeuners coûteux au Mall [l’équivalent des Champs Élysées à Washington DC, NdT] , était une version plus institutionnalisée de « se faire remettre des secrets ».

Hersh, de l’autre côté, a eu du succès en exploitant les niveaux hiérarchiques moyens et inférieurs dans les agences. Il était constamment à l’affût de sources parmi les officiels moins connus (mais toujours puissants) qui sortaient du jeu. Plusieurs de ces techniques sont détaillées dans « Reporter ».

« L’une de mes bizarreries », écrit-il, « a été de suivre le départ à la retraite de généraux de haut rang et des amiraux. Ceux qui n’ont pas atteint le sommet avaient invariablement une histoire à raconter pour en expliquer le pourquoi. »

Il a même surveillé les nécrologies, qui laissent souvent échapper des informations surprenantes sur le passé, disons, d’agents de la CIA décédés. Et il a alors appelé leurs épouses ou leur famille et a cherché des informations de cette façon.

Hersh, en d’autres termes, travaille de la périphérie vers l’intérieur, développant un réseau de sources anonymes qui à leur tour génèrent des rumeurs et des histoires de choses qu’il n’est pas censé connaître – un programme secret pour récupérer un sous-marin russe coulé, un petit incident avec des soldats utilisant des fourmis rouges pour torturer un suspect de terrorisme – n’importe quoi.

Ces techniques ont été largement exposées au cours des années qui ont suivi les attentats du 11 septembre. Hersh a publié une série de reportages parmi les plus percutants sur la guerre contre le terrorisme, mettant un frein à certaines des pratiques les plus barbares de l’Amérique. Les histoires d’Abou Ghraib sont les plus connues, et c’est l’histoire de l’intérieur sur la façon dont elles ont été mises au jour qui est racontée ici.

Hersh a beaucoup appris d’une visite de trois jours à Damas avec un général irakien qui avait « pris sa retraite » après que l’armée irakienne eut été interdite. Le général gagnait sa vie en vendant des légumes de son jardin lorsqu’il a décidé de s’adresser à d’anciens contacts de l’ONU au sujet de choses troublantes qu’il avait vues et entendues. Cet ex-général a fini par entrer en contact avec Hersh et a raconté de nombreuses « histoires tristes, surtout de seconde main, sur les horreurs de l’occupation américaine. »

Il a décrit des soldats américains attaquant des maisons et volant leurs habitants (de nombreux Irakiens gardaient leurs économies en dollars). Il a décrit des histoires de personnes arrêtées qui ont été libérées contre un pot-de-vin. Et il a parlé d’un régime d’abus dans les centres de détention américains si horribles que les hommes « écrivaient à leurs pères et à leurs frères pour les supplier de venir les tuer en prison. »

Il n’a pas été facile de confirmer tout ceci, mais les récits concordent avec les rapports des groupes de défense des droits humains. En outre, écrit Hersh, « son récit sentait bon » (savoir qui ment et qui ne ment pas est une compétence clé, et c’est souvent ce qui fait la différence entre abandonner et continuer à creuser). Hersh s’y est attelé et a découvert un rapport interne important sur les abus, et son histoire dans le New Yorker a fait une telle sensation au plan international que le cours d’une autre guerre s’en est trouvé changé.

Il est intéressant de noter au passage que Hersh a joué un rôle déterminant dans la diffusion de l’histoire avant que sa propre histoire ne soit publiée. Il savait que l’émission « 60 Minutes » avait des photos des abus à Abou Ghraib et il était « nerveux » à l’idée de les publier « après avoir été exhorté par l’administration Bush à ne pas le faire ». Hersh, de sa manière inimitable et pénible, a appelé une productrice de CBS et lui a essentiellement dit que si CBS ne diffusait pas l’histoire rapidement, « je n’aurais pas d’autre choix que d’écrire dans le New Yorker sur la censure permanente de la chaîne. »

Les photos ont été diffusées au cours de l’émission « 60 minutes » suivante, et Dan Rather – qui, Hersh le savait, s’était battu pour faire connaître l’histoire – s’est fait un point d’honneur de dire à l’antenne que CBS ne les avait publié que lorsqu’ils avaient appris que d’autres médias détenaient également cette histoire.

« Il n’était pas difficile de deviner qu’on lui avait ordonné de trouver une excuse aussi stupide pour un reportage important », écrit Hersh.

Hersh a également été parmi les premiers à décrire un programme d’assassinat américain en plein essor qui, à ce jour, est encore mal compris.

Quelques semaines après le 11 septembre, par exemple, Hersh a cité un « homme de la CIA » affirmant que les États-Unis devaient « défier l’État de droit américain… Nous devons le faire – les abattre un par un ». Il a ensuite fait état de l’existence d’une « liste d’objectifs » et a cité un ordre comparant les nouvelles tactiques aux escouades d’exécution salvadoriennes, indiquant qu’une grande partie de ces activités se déroulaient sans que le Congrès en ait été informé.

Malgré sa réputation d’irascibilité et d’entretenir des relations difficiles avec les rédacteurs en chef, on peut lire dans le livre qu’il a toujours éprouvé une grande loyauté envers des personnes comme Abe Rosenthal du Times et David Remnick du New Yorker, et envers les grandes organisations qu’ils représentent.

Mais, comme le dit Hersh à la fin, « les journalistes d’investigation finissent par user… Les rédacteurs en chef en ont assez des histoires compliquées et des journalistes compliqués ».

À la fin de « Reporter », il raconte son différend avec le New Yorker. Hersh dit qu’il a commencé à s’inquiéter lorsqu’il a appris que Remnick avait l’intention d’écrire une biographie du nouveau président Barack Obama.

Plus tôt dans sa carrière, Hersh lui-même avait en fait travaillé pour la campagne du démocrate anti-guerre Eugene McCarthy. Et il aimait lui-même le candidat Obama. Mais c’était une question de séparation de l’Église et de l’État. Il n’aimait pas porter deux chapeaux à la fois.

En ce qui concerne la relation de Remnick avec Obama, il écrit :

« J’avais appris au fil des ans à ne jamais faire confiance aux aspirations déclarées d’un politicien, et j’ai été aussi assez prude pour croire que les rédacteurs en chef ne devraient pas se lier d’amitié avec un président en exercice. »

En fin de compte, Hersh et le New-Yorker se sont fâchés sur l’histoire de l’assassinat d’Oussama ben Laden. Le magazine – avec l’aide de John Brennan, alors conseiller de l’administration Obama en matière de lutte contre le terrorisme – a fini par publier le compte rendu « initié » de l’opération, comme l’administration Obama l’a toujours raconté.

Hersh, quant à lui, avait des sources indiquant une version très différente de la fin de Ben Laden, une version selon laquelle les États-Unis ont tué Ben Laden avec l’assentiment de l’agence de renseignement pakistanaise ISI, qui l’avait maintenu en captivité pendant des années.

En fin de compte, Hersh a été contraint de publier son récit dans le London Review of Books, là où depuis, il a publié à plusieurs reprises.

Le journalisme est en pleine mutation. Les personnalités des médias sont plus célèbres que jamais, mais celles qui ont le plus grand rayonnement ont tendance à être associées à une classe démographique politique particulière.

Dans de nombreux milieux, le travail a consisté à nourrir des auditoires captifs d’un flot constant de révélations formulées en fonction de leurs idées préconçues sur le monde, afin qu’ils puissent continuer à revenir. De Fox à MSNBC, l’orientation de la programmation est devenue plus prévisible, parce que les auditoires détestent les surprises et n’aiment pas être défiés.

Comme le dit Hersh, dans un tel environnement, l’une des premières victimes est le journalisme d’investigation, « avec son coût élevé, ses résultats imprévisibles et sa capacité à irriter les lecteurs… ».

La carrière de Hersh est un hommage à la poursuite du « résultat imprévisible ». Nous avions l’habitude d’apprécier les journalistes qui étaient prêts à s’aliéner les rédacteurs en chef tout comme les lecteurs, si c’était la façon de faire sortir la vérité. Maintenant, le plus souvent, on change de chaîne. Cette situation est devenue néfaste tant pour les journalistes que pour les lecteurs, qui perdent la volonté de rechercher et d’affronter la vérité imprévisible.

Quand viendra le temps pour la prochaine génération de journalistes de redécouvrir de quoi il s’agit, ils pourront au moins lire « Reporter ». Tout y est.

Source : Rolling Stone, Matt Taibbi, 31-05-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Pepin Lecourt // 16.10.2019 à 09h15

Nous avons eu droit avec publicité aux photos de César sur les atrocités commises dans les geôles Syriennes.

Auront nous droit aux mêmes dans les prisons secrètes US, j’en doute.

En France nous avons eu droit aux confidences du général Paul Aussaresse, qui a confirmé des pratiques qui avaient été déjà dénoncées par d’autres par notre Armée du pays des Droits de l’Homme.

Et l’on sait que l’on en trouverait autant pour la plupart des pays.

je ne sais plus quel historien faisait remarquer que le procès de Nuremberg était une mascarade parce q’il n’y avait qu’un accusé, le régime nazi.

Pensons-y lorsque l’on sollicite notre indignation à propos d’un pays ou d’un régime à partir de ces atrocités, n’oublions jamais le rétroviseur.

Les histoires de Monsieur Propre contre les méchants, sont des histoires.

4 réactions et commentaires

  • Pepin Lecourt // 16.10.2019 à 09h15

    Nous avons eu droit avec publicité aux photos de César sur les atrocités commises dans les geôles Syriennes.

    Auront nous droit aux mêmes dans les prisons secrètes US, j’en doute.

    En France nous avons eu droit aux confidences du général Paul Aussaresse, qui a confirmé des pratiques qui avaient été déjà dénoncées par d’autres par notre Armée du pays des Droits de l’Homme.

    Et l’on sait que l’on en trouverait autant pour la plupart des pays.

    je ne sais plus quel historien faisait remarquer que le procès de Nuremberg était une mascarade parce q’il n’y avait qu’un accusé, le régime nazi.

    Pensons-y lorsque l’on sollicite notre indignation à propos d’un pays ou d’un régime à partir de ces atrocités, n’oublions jamais le rétroviseur.

    Les histoires de Monsieur Propre contre les méchants, sont des histoires.

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  • la vieille gauloise // 16.10.2019 à 09h36

    Toutes ces atrocités sont liées à la mentalité idéologique des 68ards ( hélas la mienne !) Je le répète ici comme sur d’ autres sites
    en faisant écho de monsieur Hersh, j’ espère en la prochaine génération pour une vision plus humaniste et éthique

      +3

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  • Duracuir // 16.10.2019 à 13h07

    Voilà des principes dont devraient s’inspirer de pretendus journalistes d’investigation sans peur et sans reproche. Je ne suis pas persuadé que ceux qui ont participé au putsch contre notre République lors de l’affaire Fillon aient bien analysé les motivations de leurs sources. Et si oui, alors ils sont parti prenante de l’affaire et plus des journalistes dignes de ce nom( y en a encore en France?)

      +12

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  • RGT // 16.10.2019 à 19h15

    Les VRAIS journalistes d’investigation n’ont pu apparaître que pendant une fenêtre très brève de l’humanité pendant laquelle la jeunesse a soudain pris conscience que le monde dans lequel elle vivait n’était qu’une illusion mensongère.
    Cette fenêtre a été particulièrement marquée aux USA quand les premiers soldats sont revenus du Vietnam et ont commencé à faire le récit de ce qui se passait réellement dans cette guerre coloniale.
    Ce qui a entraîné l’émergence des mouvements pour la paix, les manifs contre cette guerre oligarchique et a permis la sortie d’articles très durs qui ont confronté les USA à la véritable nature de leurs interventions extérieures.

    Depuis, les dirigeants ont repris les choses en main et après « tout le bordel » mis dans leurs « petits arrangements entre amis » ils ont décidé de ne plus être gênés par tous ces importuns qui venaient dévoilé le dessous des cartes à la population.
    Avec bien sûr la 1ère guerre du Golfe qui a signé l’apothéose de cette stratégie de « confinement » de la presse sur les rails de « l’intérêt supérieur de la Nation ».
    Ensuite, à force de propagande permanente ad nauseam via les médias de masse la population est devenue une pâte bien malléable prête à gober tout ce dont les « élites » les gavaient.
    À partir de ce moment là, il n’y avait plus de place pour les journalistes d’investigation ni pour les lanceurs d’alerte qui dès lors risquaient de se retrouver à mendier sous les ponts ou à être embastillés pour « atteinte à la Sûreté de l’État »…

    Et ce phénomène s’est répandu dans toutes les « démocraties » du « monde libre » bien sûr.

      +10

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