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14.décembre.201914.12.2019 // Les Crises

Vers la paix en Ukraine ? Par Jean de Gliniasty

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Source : IRIS, Jean de Gliniasty, 11-12-2019

Le sommet sur l’Ukraine a eu lieu le lundi 9 décembre à Paris et a réuni la formation Normandie, composée des présidents français, ukrainien, russe et de la chancelière allemande. Cinq ans après le début de la crise ukrainienne, quelles nouvelles perspectives ce sommet ouvre-t-il sur la situation en Ukraine ? Le point de vue de Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l’IRIS, ancien ambassadeur de France en Russie.

Quels étaient les objectifs de ce sommet ? Ont-ils été accomplis ?

L’objectif principal était la relance du processus de Minsk, encalminé depuis trois ans.

Avoir réussi à réunir les quatre principaux protagonistes — les présidents ukrainien, russe, français et la chancelière allemande — est en soi un résultat, signifiant une relance politique majeure d’un processus qu’on estimait presque moribond.

Des mesures de confiance ont été prises lors de ce sommet : le cessez-le-feu est consolidé, un nouvel échange de prisonniers devrait avoir lieu avant la fin de l’année, le désengagement militaire de la ligne de front devrait être effectif en mars 2020, le déminage reprend…

La dérive qui faisait que le Donbass s’éloignait de plus en plus de l’Ukraine peut commencer à s’inverser : le pont de Stanytsia Louhanskaia a été remis en service avant le sommet et de nouveaux points de contact seront établis dans les 30 jours, les habitants du Donbass pourront aller chercher leur retraite ou se faire soigner de l’autre côté de la zone de contact… La confiance envers l’Ukraine pourrait revenir petit à petit dans le Donbass, ce qui serait un élément positif pour l’application des accords de Minsk.

La formation Normandie a prévu de se réunir à nouveau en mars prochain, signifiant une relance concrète du processus de paix entre la Russie et l’Ukraine.

Où en est la situation dans le Donbass ? Quelle est la réalité du conflit sur le terrain ?

Le conflit dans le Donbass a généré depuis ses débuts entre 13 000 et 14 000 morts. Depuis les accords de Minsk, il est de plus faible envergure, et aujourd’hui on peut en parler davantage comme une zone de tensions que comme une zone de conflit ouvert, même si des accrochages et incidents ont toujours lieu.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, élu en 2019, a — relativement — réussi à faire reculer l’influence des groupes paramilitaires loyalistes ukrainiens et des groupements d’extrême droite dans l’armée ukrainienne, ce qui a contribué à alléger la tension dans les zones de contact.

Le retrait, avant le Sommet, des troupes armées des deux camps de trois points de contact où des affrontements réguliers avaient lieu — Petrivsky, Stanytsia Louhanskaia, Zolote —, les échanges de prisonniers, ont également contribué à l’apaisement de la situation. Le processus de cessez-le-feu est donc en train de se consolider. Et l’on peut raisonnablement penser qu’avec le sommet qui vient de se tenir, celui-ci, prévu par les accords de Minsk, soit de mieux en mieux respecté.

La France et l’Allemagne sont investies dans la résolution du conflit depuis le début de celui-ci. Leur rôle est-il déterminant dans la résolution de ce conflit ?

Les accords de Minsk résultent bien du travail mené par la France et l’Allemagne en vue du règlement du conflit. Ils ont fait suite à la création du format Normandie (Ukraine, Russie, France, Allemagne), en marge des cérémonies d’anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944, le 6 juin 2014. Cela s’est fait sans les Américains, qui ne voulaient pas de cette réunion. Dès le départ, ce format à quatre a marqué le rôle d’impulsion de la France et de l’Allemagne, qui se sont positionnées en arbitre entre l’Ukraine et la Russie.

La création de ce format Normandie avait permis la signature d’un premier accord à Minsk en septembre 2014, resté lettre morte avant que les accords de Minsk II en février 2015 ne deviennent le cadre de la négociation de paix grâce à la caution internationale de la France et de l’Allemagne, aux côtés de l’Ukraine et de la Russie. Ces accords prévoient, outre un cessez-le-feu et des mesures de confiance, le retour du Donbass à l’Ukraine avec un statut spécial.

Les deux pays ont ensuite joué un rôle important notamment avec l’introduction d’un des éléments clés de la résolution du conflit, « la formule Steinmeier », du nom de l’ancien ministre allemand des Affaires étrangères. Celle-ci, approuvée maintenant tant par les Ukrainiens que par les Russes, a permis de concrétiser un aspect important de l’Accord de Minsk 2, celui du statut spécial du Donbass. Elle articule l’organisation d’élections au Donbass validées par l’OSCE avec la mise en place d’un statut spécial d’autonomie dans le cadre des institutions ukrainiennes, assurant ainsi le retour à l’intégrité territoriale du pays. À nouveau, c’est l’Allemagne, avec l’appui de la France, qui a présenté cette formule et l’a faite approuver. Son acceptation a été une des conditions mises par la Russie à la tenue du Sommet à quatre.

Les accords de Minsk étaient portés à bout de bras par la France et l’Allemagne, car ils n’ont jamais été acceptés avec enthousiasme par Washington ni par une partie de l’opinion ukrainienne, qui estime qu’ils ont été signés lors d’une période de faiblesse de l’Ukraine et qu’ils comportent des clauses qui ne sont pas favorables aux intérêts du pays. De même, une partie importante des gens du Donbass préféreraient un rattachement pur et simple à la Russie. Jusqu’à présent, la Russie n’avait pas fait beaucoup d’efforts non plus. Maintenant grâce à la France le dialogue est renoué.

En définitive, le processus de Minsk réactivé se déroule sous les auspices de l’Allemagne et de la France, cette dernière ayant actuellement le rôle moteur pour des raisons conjoncturelles liées aux difficultés de la politique intérieure allemande.

Source : IRIS, Jean de Gliniasty, 11-12-2019

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Catalina // 14.12.2019 à 08h31

 » La confiance envers l’Ukraine pourrait revenir petit à petit dans le Donbass, ce qui serait un élément positif pour l’application des accords de Minsk. »
Et bien, cet homme n’est sans doute jamais allé au Donbass !!! Je ne comprends pas la phrase car ce n’est pas le Donbass qui refuse d’appliquer les accords de Minsk mais l’Ukraine et pour ce qui est de la confiance, désolée, elle ne reviendra jamais, le Donbass sacrifé sur l’autel des intérêts de l’ue et des USA ne veut absolument plus avoir affaire avec l’Ukraine nazie, plus de 120 efants ont été tués et ça, jamais les Novorossiens ne l’oublieront ! Sans compter le drame d’Odessa où des gens ont été brûlés vifs par les nervis des oligarques ukrainiens complices des USA et de l’ue

35 réactions et commentaires

  • basile // 14.12.2019 à 07h05

    l’Ukraine a t-elle réellement (toujours) besoin de deux tuteurs, dont on peut craindre qu’ils tirent plus ou moins les ficelles, dont le désintéressement est loin d’être certain, même s’ils en reviennent un peu, les choses ne s’étant pas vraiment passées comme sur des roulettes.

    la meilleure claque serait un mini format Normandie à 2

    accompagner Zelensky comme un enfant n’est pas lui rendre service. Cela conforte l’idée dans l’opinion ukrainienne que le Poutine est méchant et va le manger, comme on avait dit d’ailleurs de macron ; « il va se faire manger par Poutine »

    les interférences extérieures entre deux personnes qui se chamaillent ne sont pas bonnes. C’est juste un gagne pain de plus inventé par la société pour nourrir conciliateurs et avocats.

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    • gracques // 15.12.2019 à 08h29

      Oui , bon …. mais la,c’est de la diplomatie pas une comédie moliere nous ne sommes pas dans les fourberies de scapin , et les ‘bons offices’ en matière de diplomatie ont toujours existes , ont souvent été indispensable à un retour au calme (ce qui ‘ne veut pas dire qu’ils’ont toujours été couronnés de succes) ….. et les arrières pensées font toujours partie l’arrière plan de ce genre de négociation.

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  • Kiwixar // 14.12.2019 à 08h10

    « Avoir réussi à réunir les quatre principaux protagonistes — les présidents ukrainien, russe, français et la chancelière allemande — est en soi un résultat »

    Il manque 2 protagonistes plus importants que les Français et les Allemands : les Donbassiens, et les Zuniens (qui ont dépensé 5 milliards de $ pour le coup d’Etat ayant dégommé un président élu, seulement 1 an avant les prochaines élections). Trump se désintéresse du sujet donc la capacité de nuisance habituelle des US est en veilleuse, mais ça ne veut pas dire qu’en 2021 (nouveau président?) ce sera la même chose.

    Et l’article ne fait aucune mention de la Crimée. Compte tenu de son importance stratégique, du contentieux historique (ukrainienne? russe?), c’est un GROS cailloux dans la chaussure d’une paix dans la région.

    En effet, tant que l’Ukraine n’a pas accepté juridiquement (via l’ONU) le changement de frontière et le fait que la Crimée est russe désormais, la Russie n’a aucun intérêt d’une vraie paix dans le Donbass. Elle a au contraire intérêt à garder le Donbass comme une poudrière anti-Kiev latente, réactivable si nécessaire. Il reste aussi pour la Russie de s’assurer que l’Ukraine ne rejoindra pas l’Otan (ni l’UE, les deux vont ensemble comme la chtouille sur le bas-clergé).

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    • Fritz // 14.12.2019 à 08h26

      L’idéal serait en effet cette reconnaissance d’une Crimée russe par l’Ukraine, en échange d’un retour de la souveraineté ukrainienne dans le Donbass. Si on veut bien rêver… Car les habitants du Donbass ne peuvent accepter un pouvoir fasciste à Kiev, et ils se sentent russes, de toute évidence. Quant à la Crimée, sa prise de contrôle par les troupes russes déjà sur place (en vertu d’un accord avec l’Ukraine), puis le référendum d’auto-détermination, étaient une réplique indispensable à l’impensable : le coup d’État pro-américain de Kiev, avec la perspective d’un rattachement de l’Ukraine à l’OTAN-UE.

      Réfléchissons un instant : imaginons qu’en 1962, au lieu de monter des missiles à Cuba, l’URSS ait provoqué un coup d’État pro-soviétique au Mexique, avec la perspective d’une adhésion du Mexique au pacte de Varsovie… Quelle aurait été la réaction des Kennedy et autres LeMay ?

      Et quand on connaît l’importance de l’Ukraine dans l’histoire russe (la Russie kiévienne), la comparaison est trop faible. Il faudrait imaginer un coup d’État pro-soviétique au Mexique et en Californie, pour se rendre compte de l’énormité de l’agression occidentale en 2014.

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      • Anouchka // 14.12.2019 à 09h01

        Disons en Alaska, le coup d’état

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      • r3drum38 // 16.12.2019 à 14h26

        Un autre intérêt de la Russie en Ukraine est le fait qu’un pays en Guerre (ou conflit interne) ne peut adhérer pleinement à l’OTAN.
        Ce qui empêche donc tonton Sam de positionner une base de paix et démocratie avancée (rires) en Ukraine.

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  • Catalina // 14.12.2019 à 08h31

     » La confiance envers l’Ukraine pourrait revenir petit à petit dans le Donbass, ce qui serait un élément positif pour l’application des accords de Minsk. »
    Et bien, cet homme n’est sans doute jamais allé au Donbass !!! Je ne comprends pas la phrase car ce n’est pas le Donbass qui refuse d’appliquer les accords de Minsk mais l’Ukraine et pour ce qui est de la confiance, désolée, elle ne reviendra jamais, le Donbass sacrifé sur l’autel des intérêts de l’ue et des USA ne veut absolument plus avoir affaire avec l’Ukraine nazie, plus de 120 efants ont été tués et ça, jamais les Novorossiens ne l’oublieront ! Sans compter le drame d’Odessa où des gens ont été brûlés vifs par les nervis des oligarques ukrainiens complices des USA et de l’ue

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  • Catalina // 14.12.2019 à 08h39

    et n’oublions pas que même si Zelinski veut aller vers la paix, les bataillons nazis eux n’en veulent pas et Zelinski malgré sa majorité à la rada est terrifié par ces nazis, il leur obéira le doigt sur la couture du pantalon ou verra sa famille exterminée !
    Les nazis, djihadistes de daesh, mercenaires en Ukraine, payés par l’ue et les USA profitent de la guerre, ils volent tout et jusqu’aux fils electriques, ils pillent tout ce qu’ils peuvent, violent tout ce qu’ils peuvent, alors, la paix n’est pas dans leur intérêt. N »oublions pas les 5 milliards de dollars versés à leur compte par les USA ! les armes « non-létales » canadiennes….un marché que le Canada n’est sans doute pas près d’arrêter

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    • R.C. // 17.12.2019 à 07h22

      « même si Zelinski veut aller vers la paix »…
      Mais non, Zelinsky ne veut rien de ce genre, il est la marionnette de Kolomoïski et d’Arsène Avakov !
      Il n’a cessé de mentir de manière éhontée et pitoyable lors cette conférence de presse qui a suivi la rencontre « normande » (sans que Manu ne relève ces mensonges, non, au contraire, il souriait béatement !)
      De retour en Ukraine, il s’est même payé le culot de falsifier le communiqué final (non seulement dans traductions en russe et en ukrainien mais également en anglais ! Alors que la version originale figurait sur le site de l’Élysée…).
      La paix n’est pas pour demain. D’ailleurs, les amerloques s’y emploient en continuant d’alimenter le brasier, fournir des armes, des « conseillers », du fric et tout le toutim.

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  • Fritz // 14.12.2019 à 08h45

    D’accord avec la première partie de votre commentaire. Pour ma part, je nuancerai votre jugement sur le chien de porcelaine : Hollande était réellement soucieux du risque de guerre générale, fin 2014 et début 2015. Il avait évoqué ce risque à son retour à Tulle, mais les journalistes n’avaient pas capté.
    Et quoi qu’on pense du personnage, Hollande a eu le mérite de ne pas décommander l’invitation de Poutine en Normandie, et d’aller voir le président russe à l’aéroport de Moscou quelques mois plus tard, au grand dam des russophobes.

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  • Catalina // 14.12.2019 à 08h48

    « Le retrait, avant le Sommet, des troupes armées des deux camps de trois points de contact où des affrontements réguliers avaient lieu — Petrivsky, Stanytsia Louhanskaia, Zolote —, les échanges de prisonniers, ont également contribué à l’apaisement de la situation. »

    Oui, sauf que l’Ukraine continue de falsifier ses rapports et rompt en permanence le cessez-le-feu
    http://www.donbass-insider.com/fr/2019/12/12/lukraine-a-falsifie-la-mise-en-oeuvre-du-retrait-de-ses-troupes-a-petrovskoye/

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    • Lucifugarum // 14.12.2019 à 12h47

      Donbass Insider, un média objectif ????? Aaah ! Ça se saurait depuis longtemps. Mené paune certaine Néant ! Tout un programme !!! Si la Russie avait voulu reconnaître ces 2 territoires, ça fait longtemps qu’elle l’aurait fait. Moscou fait juste la guerre par proxy. Et ne veut surtout pas payer les retraites et tout le reste. De toute façon, c’est le retour à l’union Soviétique, zéro avenir, zéro perspective… Et aucun développement économique car aucune entreprise… Mais un couvre-feu…
      Si la Russie veut récupérer ces territoires, quelle le fasse. Personne ne les regrettera. Les habitants peuvent toujours espérer un passeport russe, elles ne pourront aller nulle part…
      Et il n’y a pas plus de nazis en Ukraine qu’en Russie où se trouve nombre de nazis, d’antisemites et de xénophobes.. Et c’est vrai que la Russie se distingue par la défense des libertés individuelles… Elle a toujours triché et continuera de tricher.
      Si j’étais pas tombé sur cet article par hasard, je ne me serais pas senti obligé de réagir à toutes ces inepties aussi grossières…

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      • René Fabri // 14.12.2019 à 13h56

        Bienvenue à vous, Lucifugarum, qui découvrez ce site.

        Personne n’affirme que Donbass Insider serait neutre. Son titre même indique qu’il présente la réalité du point de vue du Donbass. Cependant, 2 et 2 font 4, et les falsifications des rapports sont factuelles. Vous pourriez apporter des arguments précis du contraire, mais vous n’en avez pas apparemment.

        Sur le statut du Donbass, je pense comme vous, que l’on s’achemine vers une permanence de ces mini-républiques tampons.

        Par contre sur la soviétisation, il faudrait mettre à jour vos données. Savez-vous que le premier parti d’opposition en Russie est le parti communiste avec près de 20% de voix ? La Russie a énormément changé depuis une trentaine d’années. Par ailleurs, le Donbass a la spécificité d’avoir longtemps été une terre de Russes anti-communistes. Voyez Soljenitsyne dont la famille y est originaire. Voyez le film le Don Paisible, où le héros devient communiste (Staline surveillait la production cinématographique), mais seulement avec beaucoup de réticences.

        Sur l’économie du Donbass, il faudrait aussi vous renseigner. C’était et cela reste la région la plus riche de l’Ukraine (sauf la région de la capitale), ce qui explique qu’elle est autant convoitée. Son sous-sol fournit beaucoup de charbon, et sans doute du pétrole de schiste. Ses habitants sont travailleurs et instruits. Allez y voyager, et vous verrez par vous-même.

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      • un peu de calme les employés US! // 14.12.2019 à 17h46

        @ Lucifugarum  » Les habitants peuvent toujours espérer un passeport russe, elles ne pourront aller nulle part… » Un passeport russe c’est un passeport russe, effectivement il y a déja des gens là bas qui obtiennent cette nationalité.
        « Si la Russie veut récupérer ces territoires, quelle le fasse. Personne ne les regrettera » si si, l’Ukraine et ceux qui ont besoin de charbon…
         » De toute façon, c’est le retour à l’union Soviétique, zéro avenir, zéro perspective… Et aucun développement économique car aucune entreprise… Mais un couvre-feu… » houlà, pour vous le temps s’est arrété en 1960.
        « Et il n’y a pas plus de nazis en Ukraine qu’en Russie où se trouve nombre de nazis, … » source, votre fréquentation de la russie sans doute? Moi je n’ai pas vu beaucoup de défilé au flambeau sous une bannière de nostalgiques en russie, vous oui? Où? Combien de viols et de meurtres par les soi-disants nazis russes? Pour les Ukrainiens il y a déja la maison des syndictas à Odessa, vous n’en avez pas entendu parler, je suppose?
        [modéré]

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      • Ando // 15.12.2019 à 11h04

        Moscou paie déja les retraites et depuis quelques années. Depuis que le gouvernement de Kiev a cessé de verser les pensions de retraite aux habitants du Donbass, c’est l’Etat russe qui a pris le relais.

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      • R.C. // 17.12.2019 à 08h53

        @ lucifu…
        Peut-être que numériquement il puisse y avoir autant de sympathisants nazis en Russie qu’en Ukraine (encore faudrait-il en administrer la preuve). Déjà, la Russie étant plus grande, la densité serait moindre…

        Surtout, en Ukraine, les nazis SONT au pouvoir !
        Quand on a un Andrei Paroubii (co-fondateur du parti social nationaliste d’Ukraine) à la présidence du Parlement, on ne la ramène pas et on ne donne pas de leçons à ses voisins !

        Certes, les néo-nazis sont ultra minoritaires en Ukraine (on l’a bien vu avec les scores minables de Iaroch aux élections) mais ils sont solidement implantés à tous les échelons du pouvoir. Et ils sont très solidement armés et militarisés (avec le soutien actif US et de la diaspora bandériste nord-américaine). Sans compter l’appui d’oligarques qui les ont financés.

        Le président Zelinsky compose parfaitement avec les groupuscules nazis qui lui donnent utilement la réplique. De toute façon, ses maîtres US ne lui ont pas demandé de mettre hors la loi les nostalgiques d’Hitler (ceux qui ont encore officiellement défilé aux flambeaux en hommage au Waffen SS Stepan Bandera)

        Le bataillon AZOV, un des fers de lance de la répression sanguinaire dans le Donbass (et ailleurs…), c’est autre chose que quelques tarés à croix gammée qui, en Russie, sont obligés de se planquer pour écouter leur musique Métal…

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  • moshedayan // 14.12.2019 à 09h12

    Fritz, il serait trop long de vous expliquer les quelques détails qui ne collent pas dans l’explication historique. Je vais faire court : la Crimée n’a jamais été historiquement ukrainienne. C’est une terre russo-tatare, proche de l’empreinte culturelle et religieuse de régions comme Kazan, Samara (ville de défense contre la Horde d’Or….) Krouchtchev fut un pur imbécile, vaniteux (d’où la Crise de Cuba en partie) qui donna la Crimée… En 1944-1945, il a expulsé des Polonais et Slovaques d’Ukraine de l’Ouest et des Carpates vers  » leur pays d’origine », alors qu’ils étaient bilingues et russophones. (Commission Khrouchtchev) . Et au côté de Staline il a milité pour que le territoire d’Oujgorod soit retiré de la Slovaquie. Le Donbass et tout l’Est de l’Ukraine jusqu’à Kharkov sont majoritairement russophones, même en grande partie la région Odessa-Mariupol. Crimée contre Donbass n’a aucun sens pour les Russes de Russie ou du Donbass…
    Basile a parfaitement raison. Sur la photo, il y a bien 2 intrus : la France et l’Allemagne. Par votre ministre Fabius et d’autres américain, allemand, .. 13 000 civils sont morts… L’Allemagne au bord de la crise, enrage du Brexit, et veut tout simplement mettre la main sur l’Ukraine…C’est le Drang nach Osten…
    Seule une forte fédéralisation forte avec un droit particulier pour l’Est Ukrainien en lien avec la Russie ou un démantèlement partiel de l’Ukraine sont de bonnes solutions, sans aucune présence franco-allemande.

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    • Fritz // 14.12.2019 à 09h22

      Mais je suis d’accord avec votre explication, moshedayan. Et je n’oublie pas les Gots de Crimée redécouverts par l’ambassadeur Busbecq au XVIe siècle… Quant aux intrus que vous évoquez, cela ne me gêne pas trop de voir la France essayer de réparer les pots cassés (par Fabius qui porte une lourde responsabilité). Non, l’intrus, c’est le Quatrième Reich représenté par la bannière étoilée sur la photo, et sa Führerin, la grosse Angela (on a déjà donné avec la grosse Bertha).

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      • moshedayan // 14.12.2019 à 13h07

        Pour l’Histoire, c’est intéressant les Goths de Crimée, mais en réalité depuis le XVIe, les invasions et migrations successives en Crimée ont abouti à une empreinte culturelle et religieuse russo-tatare avec le maintien de la minorité grecque du bassin de la Mer noire. Comme vous diriez en Français , y a rien de « goth » en Crimée actuellement. Enfin, si vous vous intéressez à l’histoire linguistique même le terme U – krai – na décompose la signification slave de Près – de la Région – du Pays , sous entendu de la Russ ( Russie kiévienne). Mentalement et linguistiquement à l’origine l’U kraine n’est pas une nation mais un espace (le in signifie l’appartenance , autre exemple Russini – pour Ruthènes en russe signifie en slavon « Ceux de la Russ’  » bonne continuation

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        • Fritz // 14.12.2019 à 13h25

          Merci pour ces précisions. N’étant pas de langue slave, j’airais rapproché Ukraïna du serbo-croate Krajina, « région frontalière, marche », comme la Krajina de Knin et la Krajina bosniaque (Kninska Krajina, Bosanska Krajina) qui constituaient les Confins militaires entre les empires autrichien et turc. Mais je me doutais déjà que l’Ukraine constituait un espace plutôt qu’une nation.

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          • basile // 16.12.2019 à 05h06

            j’admire vos connaissances historiques à tous deux. Mais je crains que dans la société actuelle de consommation égoïste et immédiate, votre érudition ne soit lue que par quelques passionnés de vérité de ce blog.

            Faudrait passer sur un plateau télé, et encore, pas suffisant, car le lendemain on contrerait vos arguments par quelques boules puantes dans Libé ou l’obs

            non, ce qu’il faudrait, ce n’est même pas devenir premier ministre. Il vous faudrait le poste suprême, président de la république. Et là, dans un discours solennel au palais de l’Élysée, vous dites : « la Russie est notre amie ». Et vous expliquez tout ce que vous venez d’écrire. Quand d’autres ne nous parlent que de Ceta, Otan, UE

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    • fanfan // 15.12.2019 à 11h48

      L’ineptie des sanctions économiques, par Arnaud Dotézac (et pourquoi la Crimée pourrait avoir été russe depuis 1991…)
      « Quels que soient les sentiments politiques des uns et des autres, il est indéniable que la communauté internationale reconnaissait à l’Ukraine une indépendance diplomatique entière depuis 1945 et que le rattachement de la Crimée en 1954 aurait dû faire l’objet d’un traitement juridique correspondant, notamment en termes de modification du tracé des frontières, en particulier maritimes, et de droit d’option de nationalité de la population locale. Il est également indéniable que le peuple de Crimée s’est déterminé légalement pour une réunification à l’URSS le 20 janvier 1991 et que le statut de la péninsule passait de région à république autonome dans le même temps. C’est-à-dire qu’elle avait encore une deuxième chance de déclarer son indépendance après la dissolution de l’URSS, dans la mesure où son statut de république autonome la plaçait au même rang fédéral que l’Ukraine, la Biélorussie, le Kazakhstan, etc… (le referendum remporte un oui massif et incontestable dans sa régularité : 94.3% des votants, qui totalisent un taux de participation de 81,37%)

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      • fanfan // 15.12.2019 à 11h49

        Le 20 janvier 1991, le referendum remporte un oui massif et incontestable dans sa régularité : 94.3% des votants, qui totalisent un taux de participation de 81,37%.

        Kiev, qui était déjà conseillée par un comité consultatif mis en place très officiellement par George Soros et composé notamment de talentueux avocats américains, court-circuite le résultat à l’arraché. Elle fait passer en extrême urgence une loi le 12 février suivant, par le soviet suprême d’Ukraine, qui reconnaît la nouvelle RSSA de Crimée, mais à l’intérieur de l’Ukraine. Ce faisant, elle annexe purement et simplement la Crimée, qui venait de se détacher d’elle le plus légalement du monde et en parfaite conformité avec son droit d’autodétermination suspendu depuis 1954.

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    • fanfan // 15.12.2019 à 11h49


      Il est enfin indéniable que l’Ukraine a détourné le résultat de cette autodétermination et de son potentiel futur, par une loi provoquant une annexion de la Crimée. Il en résulte que le débat est largement ouvert pour considérer le référendum du 16 mars 2014 non pas comme une étape vers l’annexion de la Crimée par la Russie, mais comme un fait de désannexion légitime de la Crimée, réitérant le vote du 20 janvier 1991 et réintégrant pacifiquement le peuple de Crimée dans ses droits acquis à cette date. »
      https://www.les-crises.fr/l-ineptie-des-sanctions-economiques-par-arnaud-dotezac/

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  • René Fabri // 14.12.2019 à 11h15

    Hélas, je vais tempérer l’optimisme de l’auteur de l’article.

    – « le cessez-le-feu est consolidé ». Non, chaque jour, Kiev tire sur le Donbass. Il suffit de lire les rapports de l’OSCE. Il est vrai que les tirs sont globalement en diminution, notamment dans les deux semaines qui ont précédé cette rencontre. Mais, par le passé déjà, il y a eu des périodes creuses, surtout en hiver, qui n’ont été que temporaires.

    – « le désengagement militaire de la ligne de front devrait être effectif en mars 2020 ». C’est un voeu pieux. La réalité est que quelques troupes dociles ont accepté de reculer, mais la grande partie des troupes du côté de Kiev ne veut pas du tout reculer. Au contraire, chaque jour, des tentatives de grignotage du territoire sont faites.

    – « La dérive qui faisait que le Donbass s’éloignait de plus en plus de l’Ukraine peut commencer à s’inverser ». Le Donbass ne s’éloignait pas. C’était le côté occidental de l’Ukraine qui s’éloignait en s’approchant de l’Union Européenne. Le Donbass a toujours été russe, même après que Staline en ait fait cadeau à Kiev. Et la ville de Kiev elle-même était largement russe autrefois.

    – « le pont de Stanytsia Louhanskaia a été remis en service ». Ce n’est pas un pont, mais une passerelle piétonne. Il faut voir les photos. La coupure de Lougansk et Donetsk avec toute sa périphérie nord-ouest est une tragédie. Les deux républiques de Donetsk et Lougansk sont comparables au Finistère par rapport à la Bretagne en entier. Ce sont des zones minuscules. Elles comptent 2 ou 3 millions d’habitants alors qu’il y a 15 millions de russophones.

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  • lon // 14.12.2019 à 11h18

    Et un bon point pour l’élève Jean de Gliniasty , qui a rendu un devoir impeccable .

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    • moshedayan // 14.12.2019 à 17h48

      Vous avez raison , c’est un article convenu. Pour le reste, on peut espérer que l’Ukraine mette à plat les choses et que quelques oligarques décident qu’il vaut mieux redresser le pays avec aussi l’aide de la Russie et non plus contre, mais Zelensky ne sera que leur porte-parole faible. Pour réussir il faudra mettre à genoux les néo-fascistes de tous bords : arrestations par milliers, attentats et « contre-attentats » (élimination des enragés) sont à prévoir et règlement de comptes sont quasi-inévitables. L’Allemagne s’opposera à une normalisation dite « pro-russe » mais elle ne s’est plus vraiment quoi faire avec ce qu’elle a déclenché. Les « enragés ukrainiens » germanophiles sont des alliés gênants parce qu’ils révèlent au grand jour le fond de la stratégie de la ploutocratie allemande (qui s’évertue à cacher son jeu en affichant des pleurs de fausse culpabilité sur son passé).
      Le soi-disant « complexe » de l’Allemagne est au fond une couverture permettant d’avancer à l’Est. Ceci s’est révélé pleinement par son action pour la dislocation de la Yougoslavie.

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  • Brigitte // 14.12.2019 à 12h20

    Tiens, voici qui pourrait apporter de l’eau au moulin (de paroles) de G. Berlat. Un sommet multilatéral comprenant les grandes puissances européennes France, Allemagne et Russie (il manque le RU), pour essayer de dessiner les frontières stables d’un nouveau pays d’Europe, écartelé pour l’instant entre l’UE et la Russie. Ceci en « excluant » le maitre auto-proclamé du monde (USA), resté quand même en embuscade sur le terrain.
    Mais quel(s) rôle(s) jouent donc la France et l’Allemagne? Celui de pays indépendants ou composant la tête bicéphale de l’UE? La deuxième réponse bien sur! Poutine doit se sentir un peu seul…
    Le Donbass peut-il subir le même sort que la Crimée, Autonomie puis référendum d’annexion à la Russie?
    Peu probable. Ce territoire est déjà devenu une Eurorégion, organisation géo-économique dont le but est de désintégrer les nations européennes. L’UE en compte un grand nombre, en particulier à l’Est. Elles s’enfilent comme un collier de perles autour de l’Allemagne et aux frontières avec la Russie. Bientôt, l’Alsace-Lorraine les rejoindra.
    La France encore une fois à la botte de l’Allemagne.

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  • Krokodilo // 14.12.2019 à 16h24

    Optimisme un peu forcé, tout à la gloire de la France et de l’Allemagne. Manque un chapitre sur l’épuration linguistique délirante qui sévit en Ukraine (alors que Zelensky et Poutine se parlent en russe!), que nos médias taisent alors que la moindre mesure similaire ailleurs remplirait des colonnes. La mauvaise volonté côté Kiev est sous-estimée.

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  • marie p // 14.12.2019 à 18h17

    Ne pas oublier que Zelenski est l’homme de Kolomoisky.
    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/11/moscou-en-roue-libre.html

    L’article du New-York Times est traduit ici:
    https://www.dedefensa.org/article/lespampersde-lotan

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  • Ando // 14.12.2019 à 19h56

    Ce n’est pas le Donbass qui a déclenché la guerre mais le regime de Kiev. Ce dernier a fait bombarder en parfaite connaissance de cause une partie de sa propre population. Et point ici de « Tribunal International pour le Donbass » ou de saisie du tribunal de la Haye pour crimes de guerre et assassinats sur grande échelle au cœur de l’Europe ? 14000 morts dont 11000 habitants du Donbass. Complices : tous les gouvernements de l’UE qui se sont tus, n’ont pas protesté en 2014 et 2015 et ont laissé faire.

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  • Brigitte // 15.12.2019 à 09h20

    Je reviens sur les eurorégions. Ces entités transfrontalières sont au nombre de 90 aujourd’hui, initiés dans les années 1960 par l’Allemagne et ayant essaimé dans toute l’Europe, en particulier à l’est, après l’ouverture du rideau de fer.
    Il faudrait être aveugle pour ne pas y voir une volonté délibérée de préparer l’Europe Fédérale en phagocytant les frontières des nations et en les rendant dépendantes aux subventions de Bruxelles. Un coup d’oeil à une carte vaut mieux qu’un long discours.
    La France n’y échappe pas et l’Ukraine non plus, la totalité de sa frontière terrestre étant composée d’eurogégions, dont le Donbass depuis 2010. https://lh5.googleusercontent.com/-CXK4pkfrNVE/UMx7jqiucI/AAAAAAAAAI8/TamIMDk0r88/s1000/Paarlahti.jpg
    A partir de là, l’avenir de l’Ukraine parait tout tracé, intégrer l’UE.
    Sauf que les eurorégions ravivent parfois des conflits ethniques, culturels et géo-politiques, c’est le cas du Donbass entré guerre en 2014.
    Le projet fédéraliste, cher à Macron, a des petit cailloux dans sa botte.
    Prochaine réunion à Yalta??

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    • Ando // 15.12.2019 à 11h20

      Le coût d’une mise à niveau de l’Ukraine au niveau des standards de l’UE serait colossal. C’est complétement hors de question. L’Ukraine de 2019, ruinée, délabrée, corrompue n’est plus du tout celle de 1991, et encore moins l’Espagne des années 1990. Et pourtant, il y a beaucoup de personnes de qualité en Ukraine. Le Donbass est de facto devenu un territoire pris en charge par la Fédération russe, non pas que celle-ci l’ait souhaité: c’était la seule option possible sur la table pour éviter aux deux millions de personnes qui y vivent un désastre humanitaire inadmissible. La cruauté et l’inconscience de la nomenklatura de Kiev, mal conseillée par Washington, est ici sans limites. On s’achemine plutôt à terme vers un éclatement de ce territoire artificiel qui se trouve déja en partie vidé de ses forces vives, une émigration massive ayant opté pour la Russie, et secondairement pour la Pologne. Le nombre de personnes habitant aujourd’hui réellement en Ukraine est désormais inférieur au nombre d’habitants en Pologne.

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      • R.C. // 17.12.2019 à 08h19

        Un seul exemple pour illustrer la cruelle nécessité du soutien par la Fédération de Russie : Kiev ne verse plus, depuis 2014, AUCUNE pension ni allocation sociale aux habitants du Donbass (censés, pourtant, être des citoyens Ukrainiens…) !

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  • Maïkl Makfaïl // 19.12.2019 à 06h06

    Je ne vois pas d’autres issues à la guerre qu’une intervention militaire russe pour eradiquer les néo nazis une bonne fois pour toutes puisqu’ils empêchent tout règlement légal et pacifique du conflit. L’armée ukrainienne est incapable de se débarrasser d’eux. Les USA se désintéressent totalement du conflit ( et tant mieux ). La seule armée capable aujourdhui de détruire ces groupuscules est l’armée russe. Sinon ce conflit ne finira jamais, quelle que soit l’autorité du président ukrainien.

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