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18.janvier.202018.1.2020 // Les Crises

Mémo du VIPS : Doubler la mise dans une autre « marche de la folie », cette fois-ci avec l’Iran

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Source : Consortium News, VIPS, 03-01-2020

« Nous vous écrivons avec un sentiment d’urgence pour vous suggérer d’éviter de doubler la mise vers une catastrophe », a déclaré le VIPS à Donald Trump dans son dernier mémo au président.

3 Janvier 2020

MEMORANDUM POUR : Le Président

De : Veteran Intelligence Professionals for Sanity ([VIPS est un groupe d’anciens officiers de la communauté du renseignement des États-Unis NdT]).

OBJET : Doubler la mise dans une autre « Marche de la Folie » ?

L’assassinat par drone en Irak du commandant de la force iranienne de Al-Qods, le général Qassem Soleimani, évoque le souvenir de l’assassinat de l’archiduc autrichien Ferdinand en juin 1914, qui a conduit à la Première Guerre mondiale. Le Guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a rapidement averti d’une « vengeance sévère ». Il est presque certain que l’Iran exercera des représailles au moment et à l’endroit de son choix. Et l’escalade vers la Troisième Guerre mondiale n’est plus une possibilité lointaine, surtout si l’on considère la multitude de cibles vulnérables qu’offre notre importante présence militaire dans la région et dans les eaux avoisinantes.

Ce que vos conseillers ont peut-être évité de vous dire, c’est que l’Iran n’a pas été isolé. Bien au contraire. Il y a une semaine à peine, par exemple, l’Iran a lancé ses premiers exercices navals conjoints avec la Russie et la Chine dans le golfe d’Oman, dans le cadre d’un défi sans précédent pour les États-Unis dans la région.

A qui ça profite ?

Il est temps d’appeler un chat un chat. Le pays qui s’attend à bénéficier le plus des hostilités entre l’Iran et les États-Unis est Israël (avec l’Arabie Saoudite en deuxième position). Comme vous le savez sans doute, le Premier ministre Benjamin Netanyahou se bat pour son avenir politique. Il continue d’attendre de vous le genre de cadeau qui n’en finit pas. De même, il semble que vous, votre gendre et d’autres conseillers myopes pro-Israël soient aussi sensibles à l’influence des premiers ministres israéliens que l’était l’ancien président George W. Bush. Certains commentateurs qualifient d’incompréhensible le fait que vous ayez pris la responsabilité personnelle de fournir à l’Iran un casus belli. Si l’on se reporte seulement à une dizaine d’années en arrière, on peut facilement distinguer un cheminement.

L’ancien premier ministre israélien Ariel Sharon a joué un rôle énorme pour amener George W. Bush à détruire l’Irak de Saddam Hussein. Habituellement taciturne, le général Brent Scowcroft, conseiller à la sécurité nationale des présidents Gerald Ford et George H.W. Bush, a averti en août 2002 que « l’action américaine contre l’Irak … pourrait transformer toute la région en poudrière ». Bush n’en a pas tenu compte, ce qui a poussé Scowcroft à expliquer en octobre 2004 au Financial Times que l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon avait « embobiné » George W. Bush ; que Sharon l’avait « mis sous sa coupe ». (M. Scowcroft a rapidement été relevé de ses fonctions de président du prestigieux President’s Foreign Intelligence Advisory Board).

En septembre 2002, bien avant l’attaque contre l’Irak, Philip Zelikow, qui était secrétaire exécutif de la Commission du 11 septembre, a déclaré publiquement dans un moment de franchise inhabituelle : « La ‘vraie menace’ de l’Irak n’était pas une menace envers les États-Unis. Cette menace non déclarée était la menace contre Israël ». Zelikow n’a pas expliqué comment l’Irak (ou l’Iran), qui ne possède aucune arme nucléaire, ne serait pas dissuadé d’attaquer Israël, qui possède quelques centaines d’armes de ce type.

Généraux zombies

Lorsqu’un dirigeant militaire américain docile, selon le principe de Peter, « nous sommes encore en train de gagner en Afghanistan », envoie plus de troupes (la plupart provenant d’un milieu pauvre) qui seront blessées et tuées dans les hostilités avec l’Iran, les Américains sont portés, cette fois, à chercher des réponses dans les médias tout aussi dociles. Était-ce pour Nétanyahou et le régime oppresseur d’Israël ? Beaucoup d’Américains se réveilleront, et il est probable qu’il y aura des réactions brutales.

Les événements pourraient entraîner une montée d’un antisémitisme déjà responsable d’attaques terroristes nationales. Et lorsque les sacs contenant les victimes arriveront de l’étranger, il y aura peut-être pour les familles et pour les Américains qui réfléchissent, une limite à la durée pendant laquelle les médias pro-Israël pourront encore les tromper.

Ceux qui préfèrent penser que le général Scowcroft s’est levé du mauvais pied le 13 octobre 2004, le jour où il a donné l’interview au Financial Times, peuvent tirer profit de mots sortis tout droit de la bouche de Netanyahou. Le 3 août 2010, dans un mémorandum VIPS formel pour votre prédécesseur, nous avons fourni quelques [citations, NdT] « Netanyahou dans ses propres termes ». Nous incluons ici un extrait pour le contexte historique :

« Les calculs de Nétanyahou

Nétanyahou pense qu’il détient les meilleures cartes, en grande partie grâce au fort soutien dont il bénéficie au sein de notre Congrès et de nos médias fortement pro-Israël. Il considère que votre réticence [celle d’Obama] à mentionner publiquement des questions bilatérales controversées lors de sa récente visite est l’affirmation qu’il occupe la position de force dans nos relations.

Pendant les années d’élection aux États-Unis (y compris à mi-mandat), les dirigeants israéliens sont particulièrement confiants dans le pouvoir dont eux-mêmes et le Likoud jouissent sur la scène politique américaine.

L’attitude de Netanyahou se manifeste dans une vidéo enregistrée il y a neuf ans et diffusée à la télévision israélienne, dans laquelle il se vantait de la manière dont il avait trompé le président Clinton en lui faisant croire qu’il (Netanyahou) aidait à mettre en œuvre les accords d’Oslo alors qu’en réalité il les détruisait.

La bande montre une attitude de mépris – et d’étonnement – envers une Amérique si facilement influencée par Israël. Nétanyahou dit :

« L’Amérique est quelque chose qu’on peut facilement faire bouger. Elle a bougé dans la bonne direction. … Ils ne se mettront pas en travers de notre chemin … 80 % des Américains nous soutiennent. C’est absurde. »

Le chroniqueur israélien Gideon Levy a écrit que la vidéo présente Netanyahou comme « un escroc … qui pense avoir Washington dans la poche et qu’il peut lui jeter de la poudre aux yeux », ajoutant qu’un tel comportement  » ne change pas au fil des ans. »

Recommandation

Nous avions terminé le premier Mémorandum de VIPS pour le Président (George W. Bush) par cette critique du discours du Secrétaire d’État Colin Powell à l’ONU plus tôt dans la journée :

« Personne n’a le monopole de la vérité, et nous ne nous faisons pas d’illusions sur le fait que notre analyse est « irréfutable ou indéniable » [comme Powell l’a prétendu]. Mais après avoir vu le Secrétaire Powell aujourd’hui, nous sommes convaincus que vous gagneriez à élargir la discussion … au-delà du cercle de ces conseillers clairement déterminés à mener une guerre pour laquelle nous ne voyons aucune raison impérieuse et dont nous pensons que les conséquences involontaires risquent d’être catastrophiques. »

Nous sommes tous dans un moment décisif. Nous vous écrivons avec un sentiment d’urgence en vous suggérant d’éviter de vous précipiter vers la catastrophe.

Pour le Comité directeur des professionnels du renseignement des anciens combattants pour le bon sens :

William Binney, ancien directeur technique, Analyse géopolitique et militaire mondiale, NSA ; cofondateur, SIGINT Automation Research Center ( retraité.)

Marshall Carter-Tripp, agent du service extérieur et directeur de division, Bureau du renseignement et de la recherche du Département d’État (retraité)

Daniel Ellsberg, (associé VIPS)

Graham Fuller, ancien vice-président, National Intelligence Council (retraité)

Robert Furukawa, Capt, Corps du génie civil, USN-R, (retraité)

Philip Giraldi, CIA, officier des opérations (retraité)

Mike Gravel, ancien adjudant, agent de contrôle top secret, Service de renseignements sur les communications ; agent spécial du Counter Intelligence Corps et ancien sénateur des États-Unis

Matthew Hoh, ancien capitaine, USMC Irak ; agent des services extérieurs, Afghanistan (associé VIPS)

Michael S. Kearns, capitaine, USAF (retraité) ; ancien maître-instructeur SERE pour les opérations de reconnaissance stratégique (NSA/DIA) et les unités de mission spéciale (JSOC)

John Kiriakou, ancien agent antiterroriste de la CIA et ancien enquêteur principal, Comité sénatorial des relations étrangères

Karen Kwiatkowski, lieutenant-colonel, US Air Force (retraité), au Bureau du Secrétaire à la défense, qui surveille la fabrication de mensonges sur l’Irak, 2001-2003

Edward Loomis, informaticien cryptologue et directeur technique de la NSA (retraité)

Ray McGovern, ancien officier d’infanterie du renseignement de l’armée américaine et briefer présidentiel de la CIA (retraité)

Elizabeth Murray, ancienne agente nationale adjointe du renseignement pour le Proche-Orient et analyste politique de la CIA (retraitée)

Todd E. Pierce, MAJ, US Army juge-avocat général (retraité)

Scott Ritter, ancien MAJ, USMC, ancien inspecteur des armes de l’ONU, Irak

Coleen Rowley, agent spécial du FBI et ancienne conseillère juridique de la division de Minneapolis (retraitée)

Lawrence Wilkerson, colonel de l’armée américaine (retraité) ; ancien chef d’état-major du secrétaire d’État ; professeur invité distingué, College of William and Mary ( associé VIPS)

Sarah Wilton, commandant, Réserve navale américaine (à la retraite) et Defense Intelligence Agency (à la retraite)

Robert Wing, ancien agent du service extérieur du département d’État des États-Unis (associé VIPS)

Ann Wright, colonelle de réserve (retraitée) de l’armée américaine et ancienne diplomate américaine qui a démissionné en 2003 pour s’opposer à la guerre en Irak

Source : Consortium News, VIPS, 03-01-2020

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Fritz // 18.01.2020 à 10h36

Cette lettre honore les officiers américains qui l’ont écrite. La grosse brute doit cesser de se faire embobiner par le petit morveux, ce prototype d’État-voyou. Au passage, l’accusation d’anti-sémitisme utilisée ad nauseam par les zélotes de cet État est déplacée, honteuse et manipulatrice : car il s’agit d’une colonie européenne, et rien de plus. Il suscitait la sympathie il y a cinquante ou soixante ans, il ne suscite plus que l’antipathie.

16 réactions et commentaires

  • martin // 18.01.2020 à 09h38

    Les choses se clarifient. Contrairement aux affirmations initiales de Trump, la frappe iranienne sur Ain al Asad a fait au moins onze blessés parmi les personnels américains selon une communication du Pentagone datée du 16 Janvier. Les iraniens ont tappé fort, très fort, et comme il est dit dans l’article, ça pourrait devenir beaucoup plus grave la prochaine fois compte tenu de l’exposition extrême des bases US dans la région. Les responsables politiques américains vont être contraints d’écouter leurs militaires et leurs services de renseignement. Aujourd’hui, en Asie de l’Ouest, il est devenu impossible d’approcher les russes à moins de 1000 Km sans s’exposer au pire, il en va désormais de même avec l’Iran. Cette fois les iraniens n’ont fait usage que de systèmes relativement anciens, qu’advientra-t-il lorqu’il décideront d’user de systèmes avançés? La guerre avec Teheran n’aura pas lieu car elle serait désasreuse pour l’Us Army. Le haut commandement militaire américain s’interposera.

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    • christian gedeon // 21.01.2020 à 17h39

      Si je me rappelle bien,l’armée irakienne était la 5ième armée du monde,ou la troisième,ou la sixième comme on voudra. Personne ne souhaite une conflagration,mais je pense que vous ne mesurez pas bien la puissance des us.Quant à la Chine et à la Russie,elles ne lèveront pas le petit doigt.Ceux qui semblent espérer une deflagration mondiale resteront sur leur faim. Le jour d’après n’est pas pour demain.

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  • Fritz // 18.01.2020 à 10h36

    Cette lettre honore les officiers américains qui l’ont écrite. La grosse brute doit cesser de se faire embobiner par le petit morveux, ce prototype d’État-voyou. Au passage, l’accusation d’anti-sémitisme utilisée ad nauseam par les zélotes de cet État est déplacée, honteuse et manipulatrice : car il s’agit d’une colonie européenne, et rien de plus. Il suscitait la sympathie il y a cinquante ou soixante ans, il ne suscite plus que l’antipathie.

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    • christian gedeon // 21.01.2020 à 17h18

      Ce qui est moins clair,cher Fritz,c’est pourquoi maintenant? Parce que ce n’est pas Trump qui a déclenché la guerre syrienne,ni la yéménite d’ailleurs,ni créé daech and co,al nosra and co. Le timing est des plus suspects,et on aurait aimé que ces « officiers honnêtes  » le soient tout autant du temps de Obama,n’est ce pas?Parce qu’à part l’élimination de Soleimani,qui je le rappelle répondait à une série de provocations complètement idiotes qui s’est conclue par l’intrusion dans l’ambassade us à Bagdad (territoire national us),on ne peut pas dire que Trump ait été va-t-en-guerre! Si j’tais dans le secret de l’ioloir américain,je parierais ma chemise que ces « braves officiers « votent démocrate. J’espère(et je crois) que l’Iran ne va pas continuer sur la voie de la provocation,car la prochaine de ce nom sera durement châtiée,au risque de déclencher une succession d’évènements incontrôlables.Et une fois de plus,je ne sais pas si Soleimani était à la manoeuvre lors de l’affaire de l’ambassade,ou s’il s’était rendu en Irak pour mettre au pas les excités du hachd el chaabi.

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  • Jefresi // 18.01.2020 à 11h40

    Encore une adresse qui ne sert qu’à vouloir maintenir un régime politique pourrisant.

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    • Fritz // 18.01.2020 à 11h47

      Détrompez-vous, le régime pourri de Sharon et Netanyahou est mis en cause par ce mémo.

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  • Au revoir… // 18.01.2020 à 18h40

    Mais la mise est déjà doublée… Le scénario est déjà écrit :

    1°) programme nucléaire iranien dirigé non plus vers le civil mais le militaire.
    2°) remake israélien du bombardement d’Osirak
    3°) embrasement totale de la région et crise économique majeure !!!
    4°) implication de la chine (dont l’Iran est le principal fournisseur de pétrole et à besoin d’un taux de croissance supérieur à 6% pour éviter un soulèvement de masse) en actionnant leur bombe à retardement, la dette américaine.
    5°) implication de la Russie dont la chine est le principal acheteur de gaz sibérien (la plus grosse source de revenue de la Russie à l’heure actuelle, puisque nous nous obstinons à des sanctions inutiles et stupides).
    6°) On est mort…

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    • Kaki // 18.01.2020 à 20h46

      Je ne pense pas qu ont soient morts, je ne pense même pas qu une implication d autres parties soit envisageable, les États Unis et l Iran sont main dans la main, vendre de la peur à toujours marché, si volonté réelle il y avait, les États Unis auraient déclaré la guerre depuis belle lurette, en fait ils ne l auraient même pas déclaré, ils auraient réglé tout ça rapidement, parce que des cassus belli il y en a eu une flopée. Pour nous tout ira bien et pour tout le monde d ailleurs ( les vrais problèmes ne sont pas la ) nous allons lentement reprendre nos habitudes perdues avec le consumérisme.

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      • Fritz // 18.01.2020 à 20h53

        Je ne pense pas. Cette fois, un dérapage comme en 1914 est possible.
        Si seulement Trump écoutait la voix de la sagesse (celle des VIPS), mais le gros porc s’est vanté d’avoir ordonné l’assassinat du général Soleimani, hier soir encore :
        https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/donald-trump-raconte-l-elimination-de-qassem-soleimani-en-iran_2115427.html
        C’est le moment de choisir son camp : pour l’humanité, ou pour l’Amérique.

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        • weilan // 18.01.2020 à 22h46

          « C’est le moment de choisir son camp » écrivez vous.

          Il est hélas affligeant de constater, particulièrement en tant que Français, que notre souverain « élu » s’est empressé d’approuver cet assassinat. Que cette approbation soit partagée par d’autres dirigeants d’états otanisés, donc vassaux, n’excuse en rien notre pseudo Jupiter.

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      • Au revoir // 19.01.2020 à 15h50

        Mais personne ne veut jamais la guerre…

        La guerre est toujours la résultante de mauvais choix guidés par au moins un de ces trois vecteurs :
        des intérêts économiques autocentrés, des ressentiments nationalistes lorsqu’un peuple se positionne en tant qu’élite, une folie religieuse (qui n’est pas seulement l’apanage des djihadistes de tous poils, n’oublions pas que les couloirs de l’exécutif américain sont infestés d’évangélistes qui ont pour livre de chevet… L’apocalypse de saint Jean).

        Maintenant prouvez moi que ces trois vecteurs ne sont pas ACTUELLEMENT, ENSEMBLE, activés sur la scène internationale ? Et je m’endormirai plus serein…

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    • Christian Gedeon // 19.01.2020 à 17h37

      La dette us, dites vous? J’espère que vous avez fait un bon mot , une blagounette de salle de banque! Parce qu’utiliser la dette us reviendrait à vouloir tuer son voisin en tirant à travers sa propre tête. Je dis ça , je ne dis rien. Si vous avez un bon pote bien sérieux dans la finance, posez lui la question sous la même forme. Il vous décernera le prix du rire de l’année.

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      • Au revoir // 20.01.2020 à 16h10

        La balle dans la tête c’est bien d’avoir donné les mains libres à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire (et donc d’offrir la possibilité « légitime » à Israël de bombarder l’Iran avec le soutient US).

        Le PCC sans le pétrole iranien n’aura plus à se poser la question du suicide ou pas, le grippage de ses rouages l’obligera au seul, vrai, moyen de pression dont il dispose face aux état-unis (et donc d’Israël) .

        Si vous possédiez le loyer de quelqu’un (loyer qui vous permet de vivre grassement) et que ce quelqu’un, déjà au bord du gouffre, se retrouvait (par sa stupidité) impliqué dans une ième bagarre qui cette fois lui coutera toutes ses économies (aussi, votre encours vous pourrez vous assoir dessus) n’iriez vous pas lui demander en prime abord de solder ses dettes, même en sachant les conséquences désastreuses de cette demande ?

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        • christian gedeon // 21.01.2020 à 10h58

          Nous nous sommes mal compris. D’abord,les US n’ accepteront jamais que l’Iran se dote de l’arme atomique. Trump cherche à obtenir(et il l’obtiendra) un nouveau round de négociations.Quitte à déclencher un cataclysme régional et un peu international. Je dis un peu,parce que comme moi,vous aurez constaté,comment dire,la tiédeur des réactions chinoise et russe à l’assassinat de Soleimani.
          Ensuite,parce que la dette US,ce sont les liquidités chinoises,le sang qui circule dans le système commercial. Les tentatives de créer une « monnaie de substitution  » restent insignifiantes,et le resteront longtemps. Et les « routes  » de la soie restent à l’état embryonnaire,pour le moment.La Chine est,aussi,l’Empire. Le meilleur pote du yuan,c’est le dollar us,et le meilleur pote du dollar us ,c’est le yuan. Quand on a compris çà,ce qui m’ a pris beaucoup de temps,on avance. Et,en dépit des apparences ,on s’entend comme larrons en foire. Et rassurez vous,si le pétrole iranien fait défaut,il sera remplacé par un autre. Les cimetières petroliers sont pleins de champs de pétrole irremplaçables.

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  • Séraphim // 19.01.2020 à 08h23

    Au moins une parole claire et nette, factuelle et non vindicative, exprime l’écrasante responsabilité d’Israël dans le désordre du Moyen Orient. Ce qui autorise à l’étendre à la Lybie et au Soudan, deux pays faisant partie du plan Oded Yinon de 1983, et eux aussi soumis au désordre et au malheur. Ce qui autorise aussi à penser que le désordre n’est pas la conséquence malheureuse d’un plan en échec (instaurer la démocratie !), mais au contraire, le but recherché et atteint. Mission accomplie disait fort justement Bush II

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  • Jean // 19.01.2020 à 13h28

    « En réalité, c’est le gouvernement Obama qui a façonné la doctrine qui prévoit une frappe nucléaire «préemptive» contre l’Iran et dont le gouvernement Trump a hérité. La criminalité de l’impérialisme américain est exprimée dans l’assassinat de Suleimani. Mais aussi, à une échelle bien plus large, dans la menace d’une frappe nucléaire «préventive» contre l’Iran. C’est la mesure de la crise de l’impérialisme américain. Ainsi, il se trouve entraîné par ses propres intérêts à compenser le déclin de son hégémonie mondiale par un recours à une force militaire dévastatrice. »

    Source : https://www.wsws.org/fr/articles/2020/01/18/iran-j18.html

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