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7.novembre.20187.11.2018 // Les Crises

A l’UE et à l’OTAN, la Première ministre islandaise dit « Non merci ! »

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Source : EUobserver,, 19-10-2018

Katrin Jakobsdottir est devenue la première ministre islandaise des verts le 30 novembre 2017 (Photo : Seppo Samull/norden.org)

PAR MARTIN BREUM

REYKJAVIK, 29 octobre 2018

Les échecs de l’eurozone signifient que l’Islande devrait rester hors de l’UE, a déclaré la Première ministre à EUobserver.

S’il ne tenait qu’à elle, elle quitterait aussi l’OTAN.

Au cours de la Seconde guerre mondiale, les troupes américaines ont préservé l’Islande de l’occupation allemande. (Photo : EUobserver)

« Je ne crois pas que nous devrions entrer dans l’UE aujourd’hui. Je ne crois pas qu’il y ait de raison de candidater », a déclaré Katrin Jakobsdottir dans un entretien avec notre site Internet, tandis que le nouveau gouvernement islandais se préparait à célébrer son premier anniversaire au pouvoir.

« A titre personnel, je suis critique envers les politiques économiques de l’UE – la création de l’eurozone sans vraies politiques centralisées concernant les taxes ou les politiques fiscales », a-t-elle déclaré.

« La Banque centrale européenne est devenue vraiment puissante sans être très démocratique. Les politiques économiques de l’UE ont été vraiment éloignées des gens de l’eurozone et elles ont créé des divisions qui n’auraient pas dû être », a-t-elle ajouté.

L’Islande a déposé sa candidature pour intégrer l’UE en 2009, mais a abandonné en cours de procédure en 2015.

Elle reste membre de l’Association européenne de commerce équitable (AECE) et de l’Espace économique européen (EEE), deux clubs de libre échange, à la place.

Ce pays de l’Atlantique nord, avec une maigre population de seulement 340 000 personnes, est aussi un membre de l’OTAN, la plus large alliance militaire mondiale.

La question de l’adhésion européenne continue de semer la discorde, a déclaré Jakobsdottir.

« C’était controversé à l’époque [en 2009] et ça l’est encore », a-t-elle dit après de récents sondages, qui indiquaient que 60% des Islandais voulaient rester hors de l’Europe, tandis que 40% voulaient y adhérer.

Le libre échange avec l’UE s’est avéré sans l’ombre d’un doute bénéfique pour l’Islande, a toutefois déclaré la Première ministre eurosceptique.

« La position islandaise au sein de l’EEE s’est révélée bénéfique pour nous », a-t-elle déclaré.

Selon la Première ministre: « Quand nous regardons notre économie, notre structure sociale et notre processus législatif, je pense que nous nous nous sommes assez bien débrouillés sans être membres de l’UE ».

« Vous pouvez consulter tous les indices au monde : nous ne nous en sortons pas trop mal en termes d’économie, d’indicateurs sociaux et d’égalité de genre, où nous devançons tous les autres pays nordiques », a-t-elle ajouté.

Exercices militaires

Mme Jakobsdottir, 42 ans, ancienne universitaire, est devenue l’an dernier la seconde femme à se trouver à la tête de l’Islande.

Son parti, le Mouvement des verts et de gauche, a formé une coalition avec les partis libéraux du Progrès et de l’Indépendance pour l’emporter.

Le gouvernement soutient l’appartenance à l’OTAN, mais la Première ministre s’est déclarée favorable à des solutions « diplomatiques et politiques » face aux défis sécuritaires modernes.

« La position de mon parti est que nous sommes contre l’appartenance de l’Islande à l’OTAN. Toutefois, nous sommes au parlement islandais le seul parti à tenir cette position. »

« Nous, le Mouvement des verts et de gauche, reconnaissons qu’il y a en Islande une forte majorité qui soutient notre appartenance à l’OTAN, mais nous ne sommes pas favorables à l’idée d’une présence militaire permanente sur notre territoire », a-t-elle ajouté.

Les troupes américaines ont préservé l’Islande de l’occupation allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale.

L’Islande est aussi un membre fondateur de l’OTAN depuis 1949, mais les troupes américaines ont quitté leur base permanente en 2006.

Jakobsdottir s’est exprimée au moment des exercices militaires à grande échelle de l’OTAN – Trident Juncture – qui ont commencé la semaine dernière et ont vu trois frégates canadiennes et deux britanniques ainsi qu’un navire d’assaut amphibie américain, l’USS Iwo Jima, et 7 000 soldats américains, débarquer à Reykjavik.

Le but de l’opération est de défendre la Norvège contre une « agresseur fictif » – un surnom voilé de l’OTAN pour la Russie.

Mais les détroits entre le Groenland, l’Islande et le Royaume-Uni ont reçu beaucoup d’attention après que la Russie a pris la Crimée à l’Ukraine en 2014 et débuté une consolidation militaire dans les régions baltique et arctique.

L’avion américain P-8 Poséidon, qui chasse les sous-marins russes, est aussi devenu un visiteur fréquent de l’aéroport de Reykjavik au cours des dernières années.

Solutions diplomatiques

Jakobsdottir s’est déclarée « critique à l’égard de la militarisation accrue de l’Atlantique nord ».

Son gouvenrement « s’en tiendrait à la politique de sécurité [appartenance à l’OTAN] à laquelle il s’est engagé ».

Mais « nous [son parti] préférons des solutions plus pacifiques et nous ne pensons pas qu’une militarisation accrue soit la solution », a-t-elle ajouté.

« Nous devons renforcer les relations diplomatiques et politiques. Nous n’abandonnerons pas cette position même si cela nous cause des ennuis », a-t-elle ajouté.

Source : EUobserver, Martin Breum, 19-10-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

KiwiBen // 07.11.2018 à 07h29

Bravo, lucide analyse!
Ca fait plaisir de voir un responsable politique qui sait encore réfléchir, évaluer la situation et avoir du bon sens.

En plus Islxit ça n’aurait pas été facile à prononcer!

33 réactions et commentaires

  • Fabrice // 07.11.2018 à 07h06

    Quel est le rapport avec l’article sur l’Islande ?

      +3

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  • Vercoquin // 07.11.2018 à 07h08

    Oui,

    Et sinon, vous en pensez quoi de l’Islande ?

      +1

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  • KiwiBen // 07.11.2018 à 07h29

    Bravo, lucide analyse!
    Ca fait plaisir de voir un responsable politique qui sait encore réfléchir, évaluer la situation et avoir du bon sens.

    En plus Islxit ça n’aurait pas été facile à prononcer!

      +54

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  • Fritz // 07.11.2018 à 07h39

    Si même un journal européiste comme EU Observer le dit, c’est que l’Islande ne veut vraiment pas de l’UE. C’est remarquable de la part de la plus ancienne démocratie occidentale, dont les bases remontent au Xe siècle.

    Quant à l’OTAN, sa présence en Islande découle du coup de force américain de 1941: les States avaient alors profité de la mise hors jeu du Danemark, envahi et occupé par la Wehrmacht. Pour compléter leur libération, les islandais n’ont qu’à sortir de l’OTAN, en expulsant les larbins qui infestent la base de Keflavik.

    Bandaríkjamenn út ! Niður til NATO !

      +41

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    • Océan de sagesse // 07.11.2018 à 09h47

      « C’est remarquable de la part de la plus ancienne démocratie occidentale »
      Apparemment la Grèce ca ne vous dit rien ?
      Vous savez , la plus vieille démocratie mondiale dont les bases remontent a l’antiquité et aux guerres Spartiates !!!
      Je dis ca ,je dis rien……

        +9

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      • Vincent // 07.11.2018 à 12h27

        Heu si le concept du mot « démocratie » a bien été créé il y a 2500 ans, ni Sparte ni Athènes n’étaient des démocraties au sens moderne du mot avec des » citoyens » formant à peine 10% des habitants de la Cité. On est plus proche de la ploutocratie ou du cartel, que de la vraie démocratie. La plus ancienne démocratie occidentale, pour désigner l’Islande, cela ne me choque absolument pas.

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        • Fritz // 07.11.2018 à 12h49

          @Océan de sagesse : la Grèce me dit bien quelque chose, l’ekklêsia et tout ça. C’est pour cette raison que j’ai écrit « occidentale », au sens géographique. Et comme le note @Vincent, la démocratie athénienne concernait 10 à 13 % des habitants de l’Attique, pourcentage bien plus bas que celui des paysans propriétaires qui formaient la base de la démocratie islandaise.

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      • Blabla // 16.11.2018 à 17h01

        La Grèce n’est à nouveau une démocratie que depuis récemment. L’Islande est la plus ancienne démocratie en continu

          +0

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    • UnKnown // 07.11.2018 à 11h09

      Tout dépendra de l’évolution de la relation des USA et de la Russie: si elles se refroidissent d’avantage, il ne fait aucun doute que l’OTAN réinvestira les bases de l’île, et peut-être aller jusqu’à réactiver les stations SOSUS, qui théoriquement peuvent «  »bloquer » » l’accès des sous marins russes à l’Atlantique.

        +1

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  • wuwei // 07.11.2018 à 07h53

    Je propose un marché aux Islandais : ils nous prêtent Katrin pendant une mandature et en échange on leur donne Ségoléne pour toujours. Je sais « l’Illuminée du Poitou » n’est pas un cadeau mais on ne sait jamais…

      +19

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    • Le Rouméliote // 07.11.2018 à 10h31

      Pauvres Islandais ! Ils ne méritent pas ça ! Par contre, ils nous prêtent Katrin et on leur file Micron faire de « l’itinérance mémorielle » au milieu des volcans…

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  • DUGUESCLIN // 07.11.2018 à 08h21

    A quoi peuvent bien servir les bases de l’OTAN en Islande?
    Pour la protéger d’une invasion? Mais de qui?
    De la Russie peut-être?
    En quoi la Russie aurait-elle intérêt à envahir l’Islande? Pour quoi faire et gagner quoi? Rien.
    L’Otan, qui s’installe chez nous (en Europe), est une menace aussi bien pour la Russie que pour les autres pays européens.
    Une guerre fratricide entre pays en européens, nous réduirait encore une fois, après notre destruction, à subir la colonisation américano-britannique soutenue par des financiers apatrides qui veulent soumettre le monde et l’exploiter à son gré.
    Les islandais sont en passe de le comprendre, les petits pays baltes devraient y réfléchir.
    L’UE n’avait-elle pas pour but de mettre fin aux guerres intestines? Elle fait le contraire en soutenant le camp de la guerre de certains européistes otanisés contre d’autres européens.

      +35

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    • Kiwixar // 07.11.2018 à 08h31

      Ce qui intéresse les peuples d’Europe de l’Est, c’est la libre-circulation des personnes dans l’UE, et accessoirement le pognon versé par les pays contributeurs nets. « Manque de bol » ou coïncidence, l’OTAN vient automatiquement dans le package « UE ».

        +23

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    • Jugule // 07.11.2018 à 10h03

      L’Islande est avant toute chose une belle escale au milieu de l’Atlantique (de la même manière qu’Hawaï pour le Pacifique), d’où l’intérêt pour les US d’y avoir une base militaire pour joindre l’Europe.
      La proximité de l’Arctique est un plus (mais ils étaient déjà à portée via le Canada et l’Alaska).

        +3

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    • Pierre C // 08.11.2018 à 10h29

      L’Islande n’est pas une cible politique majeure, mais un point géostratégique extraordinaire. Voir le scénario de « Tempête rouge » de Tom Clancy. Le roman simule une guerre usa-urss lors de la guerre froide, donc le contexte a évolué. Néanmoins, la topographie est la même, et l’Islande permet à l’agresseur (de l’est ou de l’ouest) une base opérationnelle avancée pour aviation et marine. Le commerce usa-ue est aussi dans la balance.

        +3

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      • Scytales // 08.11.2018 à 13h07

        Cette position stratégique de l’Islande est également évoquée dans un autre roman de guerre américain majeur, une œuvre, selon moi, encore plus stupéfiante que « Tempête rouge » : « 14 juin 1999, la Troisième Guerre mondiale a commencé » de Eric L. Harry (édité en Poche Pocket).

        Si « Tempête Rouge » est un immense crescendo qui suit le fil d’une montée aux extrêmes dans une guerre (dont les causes sont assez peu crédibles) entre l’OTAN et l’Union soviétique (le Pacte de Varsovie est littéralement ignoré dans le roman), « 14 juin » s’ouvre directement sur l’extrême : un échange nucléaire stratégique entre les Etats-Unis et une Russie post-soviétique, par ailleurs déjà engagée dans une guerre de survie contre la Chine, en raison d’un quiproquo dramatique dont je vous laisse découvrir les circonstances. Cette échange initiale, pourtant dévastateur, n’empêchera nullement les belligérants de s’engager dans une montée vers les extrêmes au fil du récit.

        Ce livre est extraordinaire en raison du réalisme de la peinture du conflit, de ses effets et de la vie politique américaine. La façon dont les arcanes de cette politique et les ressorts profonds des prises de décision, souvent monstrueuses, des responsables américains est exposée rend ce roman tout particulièrement effrayant. On ne peut s’empêcher d’avoir froid dans le dos devant tant d’aveuglement.

        L’auteur a manifestement voulu faire passer à ses concitoyens un message de mise en garde sur la manière dont leurs dirigeants se comportent.

          +0

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      • Myrkur34 // 11.11.2018 à 11h06

        Voir ou revoir  » A la poursuite d’Octobre Rouge » pour le géographie sous-marine de l’Atlantique Nord. Randonnée à l’aveugle sous l’eau, ardue…. Une histoire de ping et de pong.

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  • Kiwixar // 07.11.2018 à 08h28

    « Selon la Première ministre: « Quand nous regardons notre économie, notre structure sociale et notre processus législatif, je pense que nous nous nous sommes assez bien débrouillés sans être membres de l’UE ». »

    Le chômage en Nouvelle-Zélande vient de passer de 4.4% de la population active, à seulement 3.9% (le plus bas depuis juin 2008). Sans faire partie de l’UE, sans l’euro, sans faire partie d’aucun machin eurocratique ou euroïnomane. C’est vraiment consternant d’entendre des gens faire pipi dans leur culotte de peur puis clamer que la France doit faire partie de l’UE car sinon elle est trop petite.

    https://uk.reuters.com/article/newzealand-economy-employment-idUKL4N1XH66Q

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  • Malthus // 07.11.2018 à 08h39

    « Le chômage en Nouvelle-Zélande vient de passer de 4.4% de la population active, à seulement 3.9% »

    En Suisse avec une population presque le double de celle de la Nouvelle Zélande, le taux de chômage est encore plus bas. Pas d’UE et pas d’Euro bien sûr. Décision prise par un référendum, pas par l’oligarchie qui milite pour une adhésion. De plus la Suisse fournit du travail à des dizaines de milliers de travailleurs étrangers, dont des Français bien sûr.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/07/07/97002-20170707FILWWW00155-suisse-le-taux-de-chomage-a-3.php

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    • Tassin // 07.11.2018 à 09h56

      Le cas de la Suisse est tout de même particulier, du fait qu’il s’agit d’un paradis fiscal.

        +5

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  • nulnestpropheteensonpays // 07.11.2018 à 08h41

    si il n’y faisait pas si froid j’y demanderais l’asile politique plutôt que rester dans l’asile français .
    la dernière démocratie européenne au moins

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  • jeanlain // 07.11.2018 à 08h52

    petit détail qui a son importance pour nous : les islandais se tutoient et s’appellent entre eux par leur prénom, quelle que soit leur position

      +2

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    • Le Rouméliote // 07.11.2018 à 10h33

      … Tout comme les Grecs !

        +2

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    • Fritz // 07.11.2018 à 12h55

      Les Islandais s’appellent par leur prénom… parce qu’ils n’ont pas de noms de famille, mais seulement un prénom et un patronyme.
      Katrín Jakobsdóttir = Katrin fille de Jakob ; son père s’appelle Jakob Ármannson, Jakob fils d’Armann.

      @Le Rouméliote : un écrivain français (j’ai oublié son nom, dommage) avait défini la Grèce et l’Islande comme les deux pôles de la civilisation européenne.

        +6

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  • Francias 78 // 07.11.2018 à 09h36

    Vraiment je suis très ravi d’entendre cette sage parler de l’otan aujourd’hui l’otan et son allier américain nous pourrissent le monde de partout ils n’ont jamais parlent de paix cette organisation qui ruines économiquement les pays européens qui les emmènent à une guerre qui n’a pas de nom contre la Russie vraiment si les autres pays européens pouvaient comprends comme l’Islande je crois que ce monde sera et restera paisible car pour moi l’otan doit être détruire à jamais

      +13

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  • Darkpoulp // 07.11.2018 à 09h45

    J’aime de plus en plus ce pays

      +5

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  • villegagnons // 07.11.2018 à 10h09

    Une île de plus à devenir une machine à détaxer et à laver pour le compte des banques et des GAFA:
    https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/islande-le-premier-ministre-demissionne-victime-des-panama-papers-562050.html
    Beau miracle économique ou plutôt beau mirage économique…
    Cet argent détourné de l’Europe, ne reviendra jamais en Europe, ni même dans le système économique, ce qui affaiblira encore plus l’économie réelle et donc les travailleurs.

      +4

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  • Eowya // 07.11.2018 à 13h13

    Les Islandais ont débarassé leur pays d’une grande partie de sa corruption politique et bancaire. Ils ne sont pas près de se ré-enchaîner a une corruption libérale !

      +7

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  • weilan // 07.11.2018 à 13h34

    Le titre de cet article est stupidement trompeur: l’Islande fait bien partie de l’OTAN !

      +3

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  • Louis Robert // 07.11.2018 à 15h18

    On trouve en Islande des patriotes énergiques pour qui la démocratie et les considérations socio-politiques importent davantage que les marchés financiers. Tel fut le Président Olafur Grimmson. Il décrit ici, à la CBC, comment il se félicite encore de s’être tourné vers la Chine pour résoudre cette « crise de la dette » et ensuite renvoyer le FMI paître ailleurs. Souveraineté farouche!

    Président Grimmson:

    ” So where could we turn? So I started, in co-operation with the Prime Minister of the time and our Foreign Minister of the time to instigate a dialogue, through a letter and then discussions, a letter to the President of China and discussions with their ambassador. and what followed was an extraordinary sophisticated dialogue that we conducted with Chinese leadership for the following four or five months- which ultimately led to an agreement between the central bank of Iceland and the central bank of China – and a very high level delegation by one of the major Chinese leaders to Iceland where they expressed support in terms of investment and loans and so on and so forth. And as an observer of politics for many decades – I’m a former Professor- I found it remarkable the level of sophistication that the Chinese leadership showed in this dialogue when all our traditional friends and allies were not interested or showed strong hostility.”

    « Iceland CBC Interview with President Olafur Grimmson (Transcript Janet Eaton) »

    https://beyondcollapse.wordpress.com/2011/12/13/iceland-cbc-interview-with-president-olafur-grimmson-transcript-janet-eaton/

    https://www.cbc.ca/video/news/audioplayer.html?clipid=2175162753

      +2

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  • Ha // 07.11.2018 à 19h51

    Bonjour,
    Madame la première ministre d’Islande je me permets moi simple citoyen français de m’adresser a vous. Votre analyse et votre lucidité nous prouve si besoin est que vous êtes une grande et intéressante personne politique dans ce monde dirige par des individus sans grande capacité de s’opposer à un fou (américain) qui veut mener le monde à sa perte. Madame il faut continuer votre opposition à l’Europe et à l’OTAN.
    Encore une fois bravo.
    Fermez le ban.

      +2

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