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15.janvier.201715.1.2017 // Les Crises

À quel point les démocraties sont-elles stables ? « Les signaux d’avertissement sont au rouge », par Amanda Taub

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Source : The New York Times, le 29/11/2016

Par Amanda Taub — 29 nov. 2016

WASHINGTON — Yascha Mounk est habitué à être la personne la plus pessimiste de la salle. M. Mounk, un professeur de politique à Harvard, a passé ces dernières années à remettre en question l’une des hypothèses fondamentales de la politique occidentale : dès qu’un pays devient une démocratie libérale, il entend le rester.

Ses recherches suggèrent quelque chose de légèrement différent : que les démocraties libérales du monde pourraient être en sérieux risque de déclin.

L’intérêt de M. Mounk pour le sujet a commencé de manière assez inhabituelle. En 2014, il a publié un livre, « Stranger in My Own Country. » (« Étranger dans mon propre pays. ») Celui-ci commence comme un mémoire de son expérience d’enfant juif qui grandit en Allemagne, mais devient une enquête plus large sur la façon dont les nations européennes contemporaines luttaient pour construire de nouvelles identités nationales multiculturelles.

Il conclut alors que les efforts n’avaient pas vraiment porté leurs fruits. Une réaction populiste était en marche. Mais était-ce simplement un nouveau genre de politique, ou un symptôme de quelque chose de plus profond ?

Pour répondre à cette question, M. Mounk s’est associé avec Roberto Stefan Foa, un politologue à l’Université de Melbourne, en Australie. Ils ont rassemblé puis réfuté les données portant sur la force des démocraties libérales.

Leur conclusion, qui sera publiée dans le numéro de janvier du Journal of Democracy, est que les démocraties ne sont pas aussi sûres que les gens puissent le penser. À l’heure actuelle, M. Mounk a déclaré dans une interview : « Les signaux d’avertissement clignotent rouge. »

Premiers signes de déclin

Les politologues ont une théorie appelée « consolidation démocratique », selon laquelle, une fois que les pays ont développé des institutions démocratiques, une société civile robuste et un certain niveau de richesse, leur démocratie est sûre.

Pendant des décennies, les événements mondiaux semblaient soutenir cette idée. Les données de Freedom House, un organisme de surveillance qui mesure la démocratie et la liberté dans le monde, montrent que le nombre de pays classés comme « libres » a augmenté régulièrement du milieu des années 1970 au début des années 2000. De nombreux pays d’Amérique latine sont passés d’un régime militaire à la démocratie ; et après la fin de la Guerre froide, une grande partie de l’Europe de l’Est a suivi. Et les démocraties libérales de longue date en Amérique du Nord, en Europe de l’Ouest et en Australie semblaient plus sûres que jamais.

Mais depuis 2005, l’indice de Freedom House a montré un déclin de la liberté mondiale chaque année. Est-ce une anomalie statistique, le résultat de quelques événements aléatoires dans une période relativement courte ? Ou indique-t-elle un modèle significatif ?

M. Mounk et M. Foa ont élaboré une formule à trois facteurs pour répondre à cette question. M. Mounk pense qu’il s’agit d’un système d’alerte précoce, et cela fonctionne comme un test médical : un moyen de détecter qu’une démocratie est malade avant qu’elle ne développe des symptômes extrêmement apparents.

Le premier facteur a été le soutien public : à quel point les citoyens pensent-ils que leur pays doit rester démocratique ? Le second était l’ouverture publique aux formes de gouvernement non démocratiques, comme le régime militaire. Et le troisième facteur était de savoir si les « partis et mouvements antisystèmes » — partis politiques et autres acteurs majeurs dont le message fondamental est que le système actuel est illégitime — gagnaient du soutien.

Si le soutien à la démocratie était en baisse tandis que les deux autres mesures étaient en hausse, les chercheurs ont considéré ce pays comme en cours de « déconsolidation ». Et ils ont constaté que la déconsolidation était l’équivalent politique d’une fièvre de bas niveau qui arrive la veille d’un cas complet de la grippe.

Le Venezuela, par exemple, a obtenu les scores les plus élevés possibles sur les mesures de Freedom House en matière de droits politiques et de démocratie dans les années 1980. Mais ces pratiques démocratiques n’étaient pas profondément enracinées. Pendant cette période apparente de stabilité, le Venezuela avait déjà été marqué comme étant déconsolidé sur le test de Mounk-Foa.

Depuis, la démocratie vénézuélienne s’est considérablement amoindrie. En 1992, une faction de l’armée vénézuélienne fidèle à Hugo Chávez a tenté un coup d’État contre le gouvernement démocratiquement élu. M. Chávez a été élu président en 1998 sur une vague de soutien populiste, et il a immédiatement adopté une nouvelle constitution qui a consolidé son pouvoir. Son gouvernement a réprimé la dissidence, emprisonné les opposants politiques et déchiqueté l’économie du pays avec une série de révisions économiques mal planifiées

De même, lorsque la Pologne a rejoint l’Union européenne en 2004, elle a été saluée comme un exemple particulièrement fort d’un pays post-communiste qui fait la transition vers une démocratie solide. Mais M. Mounk et M. Foa ont trouvé d’importants signes de déconsolidation pendant cette période : dès 2005, près de 16% des Polonais ont déclaré que la démocratie était une façon « mauvaise » ou « assez mauvaise » de diriger le pays. En 2012, 22% des sondés ont dit qu’ils soutiendraient la loi martiale. Et au milieu des années 2000, une série de partis antisystèmes a commencé à prendre de l’ampleur dans la politique polonaise, en particulier Droit et Justice, Autodéfense de la république de Pologne et la Ligue des familles polonaises.

Aujourd’hui, cette fièvre commence à ressembler beaucoup à la grippe. Droit et Justice, qui a remporté la présidence et une majorité parlementaire en 2015, a systématiquement affaibli les institutions démocratiques.

Les tentatives du gouvernement de saper le tribunal constitutionnel du pays, par exemple, ont déclenché une enquête par l’Union européenne. Le rapport susmentionné a mis en garde que les actions du gouvernement « mettent en danger non seulement l’état de droit, mais aussi le fonctionnement du système démocratique. »

Des signaux d’avertissement ?

Selon le système d’alerte précoce Mounk-Foa, les signes de déconsolidation démocratique aux États-Unis et dans de nombreuses autres démocraties libérales sont maintenant similaires à ceux du Venezuela avant sa crise.

Dans de nombreux pays, dont l’Australie, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Suède et les États-Unis, le pourcentage de personnes qui disent qu’il est « essentiel » de vivre dans une démocratie a chuté, et il est particulièrement faible chez les jeunes.

Pourcentage de personnes qui estiment qu'il est « essentiel » de vivre dans une démocratie Source: Yascha Mounk et Roberto Stefan Foa, « The Signs of Democratic Deconsolidation », Journal of Democracy | Par le New York Times

Pourcentage de personnes qui estiment qu’il est « essentiel » de vivre dans une démocratie
Source: Yascha Mounk et Roberto Stefan Foa, « The Signs of Democratic Deconsolidation », Journal of Democracy | Par le New York Times

Le soutien aux alternatives autocratiques augmente également. S’appuyant sur les données des enquêtes européennes et mondiales sur les valeurs, les chercheurs ont constaté que la proportion d’Américains qui disent que la loi martiale serait « bonne » ou « très bonne » est passée de 1 pour 16 en 1995 à 1 pour 6 en 2014.

Cette tendance est particulièrement forte chez les jeunes. Par exemple, dans un article publié précédemment, les chercheurs ont calculé que 43% des américains âgés pensent qu’il est illégitime pour les militaires de prendre le pouvoir si le gouvernement était incompétent ou ne faisait pas son travail, mais seulement 19% des « Millenials » vont dans ce même sens. Le même fossé générationnel s’est manifesté en Europe, où 53% des personnes âgées pensent qu’une prise militaire du pouvoir serait illégitime, alors que seulement 36% des « Millenials » sont d’accord avec cette idée.

Aux États-Unis, Donald J. Trump a remporté l’élection présidentielle en fonctionnant comme un outsider antisystème. Et le soutien aux partis populistes antisystèmes en Europe, tels que le Front national en France, Syriza en Grèce et le Mouvement Cinq Étoiles en Italie, est en hausse.

Bien sûr, ce n’est qu’un article. Et l’approche des chercheurs, comme toutes les sciences sociales axées sur les données, a des limites. Par exemple, ce ne sont que des données d’enquête qui sous-tendent la thèse de la recherche, et elle ne tient pas compte d’autres facteurs qui pourraient être importants pour la stabilité globale, comme la croissance économique. Au moins un éminent scientifique politique soutient que les données de M. Mounk et de M. Foa ne sont pas aussi inquiétantes qu’ils le croient.

De plus, bien sûr, corrélation ne veut pas dire causalité. Bien que les chercheurs aient trouvé une relation entre la déconsolidation et l’instabilité démocratique, ce n’est pas la même chose que de prouver les causes profondes de l’un ou l’autre facteur.

« C’est seulement une mesure, » M. Mounk a lui-même reconnu à propos de sa recherche. « Mais, ajouta-t-il après une pause, cela nous inquiète. »

Il craint que les détails sans importance de la politique puissent facilement nous détourner de ces dangers plus fondamentaux. « La question n’est pas seulement ce que Trump veut faire à l’E.P.A., » a-t-il dit, en référence à l’Environmental Protection Agency. « En réalité, c’est ce que Trump peut essayer de faire pour saper la démocratie libérale aux États-Unis. »

« Regardez, ce truc est déjà en cours à d’autres endroits, » a ajouté M. Mounk. « S’il y a une tâche que nous avons comme journalistes, comme universitaires, comme penseurs, c’est de piloter les enjeux de cette résidence pour les gens. »

Source : The New York Times, le 29/11/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Fritz // 15.01.2017 à 02h25

J’aime bien l’exemple du Venezuela : dans ce pays, la démocratie fut « déconsolidée » à cause d’une « vague de soutien populiste » qui a porté Hugo Chavez au pouvoir. Il est curieux que les auteurs érudits de cette étude, MM. Mounk et Foa, n’évoquent point le coup d’État d’avril 2002, car selon leur perspective, il aurait « consolidé » la démocratie au Venezuela.

Remarquable, aussi, l’oubli du traitement imposé à la Grèce après son référendum (furieusement populiste, il est vrai) du 5 juillet 2015. Remarquable encore, le silence sur la phrase de l’ami Jean-Claude : « Il ne peut y avoir de choix démocratique sur les traités européens ». Remarquable enfin, le silence sur les manœuvres contre Bernie Sanders, silence qui contraste avec les noirs desseins prêtés au président élu Donald Trump : « saper la démocratie libérale aux Etats-Unis » (dixit M. Mounk).

Devinette : quelle était la candidate favorite de MM. Mounk et Foa ?

71 réactions et commentaires

  • Fritz // 15.01.2017 à 02h25

    J’aime bien l’exemple du Venezuela : dans ce pays, la démocratie fut « déconsolidée » à cause d’une « vague de soutien populiste » qui a porté Hugo Chavez au pouvoir. Il est curieux que les auteurs érudits de cette étude, MM. Mounk et Foa, n’évoquent point le coup d’État d’avril 2002, car selon leur perspective, il aurait « consolidé » la démocratie au Venezuela.

    Remarquable, aussi, l’oubli du traitement imposé à la Grèce après son référendum (furieusement populiste, il est vrai) du 5 juillet 2015. Remarquable encore, le silence sur la phrase de l’ami Jean-Claude : « Il ne peut y avoir de choix démocratique sur les traités européens ». Remarquable enfin, le silence sur les manœuvres contre Bernie Sanders, silence qui contraste avec les noirs desseins prêtés au président élu Donald Trump : « saper la démocratie libérale aux Etats-Unis » (dixit M. Mounk).

    Devinette : quelle était la candidate favorite de MM. Mounk et Foa ?

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    • tepavac // 15.01.2017 à 05h20

      Peut-être la même que la favorite de celui-çi:
      https://www.hrw.org/fr/world-report/2017/country-chapters/298552

      Kenneth Roth c’est celui qui s’est fait « buguer » Russie,RU….
      Bref, ils essayent de revenir par tous les moyens.le slogan c’est « si t’es pas libérale alors tes un salop de fasciste »

      Bah non,ils ont beau se donner des noms ronflants, cette clique univeral Clinton c’est pas des démocrates.Leur héritages de larmes et de sang c’est pas mon idéal, c’est plutôt un cauchemar.

        +28

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    • LBSSO // 15.01.2017 à 10h46

      @Fritz:permettez-moi de renvoyer dos à dos H Clinton ou D Trump sur les questions de démocratie.

      D T a nommé parmi ses conseillers stratégiques S Bannon .

      Ce dernier est le repreneur d un journal conservateur Breibart News (Los angeles) qui a oeuvré contre la candidate démocrate. Son audience mesurée en visiteur unique est comparable à CBSnews.Bien .Ce journal a créé plusieurs bureaux aux US ( Texas) mais aussi à Londres(ou intervient N Farage) et à Jérusalem (pour « contrebalancer le sentiment anti-israelien dans les medias Occidentaux » !!) .Revenons à S Bannon. A Hollywood, il a produit quelques films mais a surtout signé des documentaires engagés, dont une hagiographie de Sarah Palin – l’ancienne colistière de John McCain, qui est proche du mouvement conservateur Tea Party – et un pamphlet contre le mouvement Occupy.
      Il déclare au sujet des paroles de la chanson de L Cohen( « Emparons-nous de Manhattan pour commencer, ensuite ce sera le tour de Berlin ») :

      « C’est un projet géopolitique. On me demande ce que ça signifie ? Ça signifie exactement ce que je dis ».»

        +8

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      • LBSSO // 15.01.2017 à 10h53

        (suite)
        Le journal Breitbart va s’implanter à Berin et Paris et plus largement en Europe.Son projet :
        « S Bannon ne se considère ni comme un « populiste » ni comme un « nationaliste américain », mais comme un « léniniste ». Prié de s’expliquer, il a précisé : « Lénine voulait détruire l’Etat et c’est aussi mon objectif. Je veux tout mettre par terre et détruire l’establishment », à savoir le Parti démocrate, le Parti républicain , et la presse conservatrice traditionnelle. »
        Je veux mettre en garde D Trump pas plus que H Clinton n’ont intérêt a voir en Europe des nations fortes.

        signé :un populiste qui ne veut pas être un idiot utile

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      • Dizalch // 15.01.2017 à 12h30

        @LBSSO: Vous pensez sincèrement que de citer un journal qui était ouvertement anti-HRC, quand 95% des MSM (médias mainstream US) étaient pour elle, ferait de Trump l’égal de HRC contre la démocratie?… Vous êtes sérieux?… Ou trop « déçu/partisan d’HRC?…)
        Je n’aime pas Trump hein… mais faut arrêter… un vote a eu lieu alors que strictement personne n’a vu que, malgré la campagne « en chœur » des médias et de l’establishment journalistique + pseudo-experts, les citoyens ne voulaient pas de leur candidate… qui, par ailleurs, s’est débarrassée de Sanders de façon, pour le moins, non démocratique…

        Mais non, pour vous, 95% des sondages la donnant gagnante, les éditoriaux US et à travers le monde décrivant Trump comme un « Hitler » (cf. la Une de Spiegle, etc.), ne font pas le poids fasse à 1 journal… comment dire?…

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        • LBSSO // 15.01.2017 à 16h56

          De la même manière que les réseaux Clinton créent depuis longtemps des organes qui en France leur sont favorables ,j’observe que des réseaux assez proches de D Trump font de même ici ,à cette minute ,en France (avec Breibart par ex) alors qu’il n’est pas encore au pouvoir et n’a ,pour l’instant, pas remporté le combat « à mort  » qu ‘il livre en interne.
          En dépit de ces incertitudes ces réseaux agissent d’ores et déjà.C’est un commencement qui m’intrigue et m’inquiète.
          Je crains que les US qui ont instrumentalisé tantôt les musulmans (Afghanistan),tantôt les néo-nazis (Ukraine) ne manipulent les mouvements « populistes » dans leur intérêt seul (loin de moi l’idée de dévaloriser par cette crainte ces mouvements « populistes »).
          Breibart ,en France, est-il un signal faible de cette thèse ? Je l’ignore et le crains.Mais svp soyons « sérieux » tous les 2 en la conservant dans un coin de notre tête.

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          • Dizalch // 15.01.2017 à 23h08

            Désolé, mais d’un côté pour HRC c’est avéré et vous le dites vous-même « des réseaux », or, pour Trump, il n’est pas encore au pouvoir… ne l’a jamais été, et vous ne mettez en balance qu’un seul journal, et non un réseau…
            Soyons sérieux effectivement

              +7

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            • LBSSO // 16.01.2017 à 06h29

              je parle de signal faible, il me semble qu’il y en a eu d’innombrable dans l’histoire qui auraient mérité une meilleure attention ? Vos ressentiments,votre engagement (louable) vous empêchent ne serait-ce que d’émettre une hypothèse ?
              Enfin si je dis que cela se produit alors que DT n’est pas au pouvoir,c’est pour souligner qu’il s’agit d’un mode de fonctionnement US qui dépasse le Président , c’est cela qui m’inquiète (et qui se développe dans et pour d’autres pays)

              Sérieusement,vous devriez collaborer à Breibart,vous en avez le profil.

                +0

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    • openmind // 15.01.2017 à 12h08

      Il commençait bien cet article, tout est simple pour savoir si le malade se porte bien, une belle analyse scientiste (désolé Olivier, actuaire mais ouvert d’esprit tout de même) où avec 3 facteurs, on fait une analyse globale qui démontre que Hugo Chavez est un affreux dictateur contre les intérêts de son peuple…magnifique rhétorique sophistique. Dire que ces gens sont de grands experts reconnus et adulés par leurs étudiants et proches, comment peut-on à ce point réduire et mépriser les peuples et leurs intérêts sans tenir compte de leur spécificité de leur Histoire, bref comme disait Hegel, la Vérité est le Tout duquel on ne voit qu’une partie de là où nous sommes modestement placés et devant lequel il convient de rester humble.

      Je demande par objectivité et équilibre pour se faire une opinion, une étude du cas Chavez sur le Blog.

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    • Karim Wilmotte // 15.01.2017 à 15h49

      Ils n’évoquent pas la répression du Caracazo (probablement plus de 3 000 morts).
      Et il est difficile de comprendre le coup d’état de 1992 (et donc, la Chavisme) sans évoquer 1989.

      « Le 27 février 1989, débute à Caracas l’un des évènements historiques les plus signifiants du changement de période politique de la fin des années 80. Quelques mois avant la chute du mur de Berlin, les vénézueliens vivant majoritairement dans les quartiers pauvres (80% de la population) se révoltent contre l’application brutale des mesures du FMI par le vice-président de l’Internationale Socialiste de l’époque : Carlos Andrés Pérez (CAP). La réponse politique du gouvernement vénézuelien est brutale: déploiement l’armée et autorisation de tirer sur la foule. La répression se solde par un terrible bilan : près de 3000 morts en quatre jours. »

      https://www.contretemps.eu/venezuela-27-fevrier-1989-jour-peuple-sest-reveille/

        +12

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  • Louis Robert // 15.01.2017 à 02h38

    N’en déplaise donc à M. Fukuyama, comme on l’avait deviné, « La fin de l’histoire » n’était pas la fin de l’histoire malgré tout…

    signé — Le dernier homme

      +12

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  • Eructite // 15.01.2017 à 02h50

    Intéressant comme point de vue. Ne peux on pas lier également la « déconsolidation » des démocraties à la puissance croissante de l’économie mondialisée et le libéralisme qu’elle provoque et impose ? La déréglementation et le détricotage des législations protégeant le citoyen entrainant une défiance du-dit citoyen envers les institutions qu’il ne reconnaît plus comme utiles…

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    • calal // 15.01.2017 à 14h44

      et les differentes reformes de l’ecole.avant le but de l’ecole etait de former des citoyens.de nos jours,elle forme des consommateur.avant,lecole c’etait de l’instruction de masse a bas cout et une meritocratie. maintenant c’est des parcours « personnalises »: certains jeunes decouvrent toute une palette de biens de consommation qu’ils ne pourront se payer quand ils seront majeurs.d’autres,ayant recu toute l’instruction necessaire en avance a la maison garce a papy mamie papa maman, vont y developper grace au theatre et toute les epi, les competences comportementales (confiance en soi,prise de parole en public)qu’ils ne peuvent acquerir a la maison sans qu’un des parents ne doivent abandonner son travail.d’un cote ,parce qu’il faut que l’enfant reste avec sa classe d’age,on interdit le redoublement,de l’autre cote,on fait avancer d’une classe l’enfant « surdoue » pour ne pas le brider:bilan une inegalite qui progresse au sein de l’ecole.ET vous voudriez qu’il n’y ait pas de consequence dans le futur?

        +9

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    • madake // 15.01.2017 à 18h18

      L’article complet, comporte plusieurs biais, monstrueux
      Biais:
      1°Biais) La non-définition du mot Démocratie, qui assimile directement le mot, à sa forme « démocratie néolibérale » américaine.
      Comme si la Démocratie américaine était seule au monde et qu’il n’y avait aucune alternative.
      On sait qu’il y a différentes formes de démocratie, directe, indirecte ou représentative, par tirage au sort, semi-directes ou mixtes, populaires… elles-mêmes associées à différents régimes parlementaires.

      Puisqu’on nous apprend, dès l’enfance, que la démocratie, c’est le vote, et que nous vivons dans des démocraties, rares sont ceux qui se posent la question.

      le rapprochement de « démocratie » et de « libérale » mène à confusion entre modes de vies et pratiques économiques.
      De fait, en assimilant les deux, ce qui sous-entend:
      [Démocratie = démocratie représentative + néolibéralisme] = Démocratie américaine
      On vient de vous faire avaler un oxymore toxique, qui paralyse votre pensée, et vous dépouille du mot « Démocratie »
      Au passage, le fait de laisser le flou, le rend d’autant plus difficile à combattre, car il faut avant, en expliquer les différences

      Avantage: chacun y voit son acception:

      Le peuple entend: j’ai des droits et voix au chapitre,
      et
      Les 1% entendent: libéralisme économique, « business as usual », je fais les affaires comme il me plait!

        +17

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      • madake // 15.01.2017 à 18h42

        ….Une fois cet appât avalé, le gros du travail est fait…
        Vous pouvez agiter, toute contestation de ce modèle, que ce soit sur la forme démocratique ou juste sur le libéralisme, comme des menaces sur LA Démocratie.

        Pourtant, c’est bien le néolibéralisme économique sans entraves, qui sape les fondements de la démocratie,
        en supprimant les aides sociales, modifiant le droit du travail, abaissant les salaires,
        reportant sur la collectivité les charges sociales…

        Tout cela détruit le contrat social, et remet même en cause des principes répétés par les parents à leurs enfants comme:
        Fais des études, travaille bien, et tu auras un bon salaire, et une bonne vie!…

        Le fait d’entendre des « Mon adversaire, c’est le monde de la finance!! » Doit nous retirer l’illusion selon laquelle nos politiques sont dupes, car le temps des périodes électorales, ils savent très ce que veulent les électeurs…
        C’est le néolibéralisme qui dissout la démocratie.

        Comme déjà dit, ça rappelle la formule chimique
        Glycérine + acide nitrique = Solution instable
        Démocratie + libéralisme économique effréné = Climat Social instable.

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        • madake // 15.01.2017 à 19h13

          2° Biais) Cette démocratie fourre-tout, très réductrice est présentée comme la forme ultime de l’évolution sociale humaine.
          Par définition, cet imago ne peut plus évoluer et ne tolèrera aucune contestation.
          Donc, toute remise en cause est une menace qui ne peut qu’aboutir à de sombres dictatures, et toute critique est anti-démocratique et doit être combattue.
          La représentation qu’on est en train de nous fourguer, c’est le sprinter, qui a passé la ligne des 100m et qui arrête de courir, car il a sa médaille.
          Mais le PDG libéral de multinationale qui vient d’enlever un nouveau marché, il arrête d’en chercher?
          Et nous, qui avons certes, des parlements et des élections, pourquoi nous arrêtons nous?
          Qui a dit que la course était finie?

          Ce principe fallacieux de finitude démocratique empêche toute évolution et criminalise toute critique, puisque nous aurions abouti à LA Parfaite Démocratie.

          Cette pensée peut éclairer les tentatives ratées d’implanter « LA Démocratie » dans des pays lointains, sans en connaître et en comprendre ni l’histoire, ni les sociétés.

          Ce travail dans la durée, était déjà connu des anciens grecs, Thucydide disait:
          « Il faut choisir, se reposer, ou être libre. »

          Il faut se rendre à l’évidence, que la Démocratie n’est pas un sprint qui s’arrête lorsque les institutions sont en place.
          La Démocratie c’est une course de fond permanente.

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      • visiteur // 15.01.2017 à 21h13

        Un élément d’analyse essentiel qui n’est mentionné nulle part dans l’article est l’inégalité — mesurée p.ex. par l’indice de Gini.

        Si ces MM. Mounk et Foa s’étaient efforcés de mesurer l’évolution de cet indice (qui a valeur explicative) avec leurs autres variables (qui sont toutes symptomatiques), ils auraient très probablement observé une corrélation inquiétante : plus d’inégalité avec les panégyriques habituels sur la démocratie libérale entraînent une perte de légitimité de cette même démocratie. L’attrait des partis dits populistes et des formes non-démocratiques sont des conséquences — non des facteurs causals — de cette évolution.

        Le Vénézuela des années 1980 avait une inégalité criante — et croissante — malgré les revenus impressionants du pétrole, captés par une minorité. Le système démocratique en place en a évidemment pâti.

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      • François Lacoste // 16.01.2017 à 08h34

        Il est possible d’affirmer qu’un état n’est pas démocratique bien que dans la plus part des cas ce ne soit pas si évident que cela.
        A l’inverse, peut-on affirmer qu’un état est démocratique.
        Ce n’est pas du tout certain, il est même à craindre que ce soit impossible.

        Une autre manière de le dire, est celle de Winston Churchill «La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres.»

        Ces deux chercheurs nous inventent le test « médical » qui indique le taux de variation du niveau démocratique d’un pays.
        Il est à craindre que leur test soit légèrement autoritaire pour trier ainsi ce qui est démocratique de ce qui ne l’est pas.

        Monsieur E. Todd expliquait hier soir sur la France Cinq, qu’une élite était nécessaire et indispensable à la démocratie…

        « Trump : le peuple a-t-il toujours raison ? »
        http://pluzz.francetv.fr/videos/c_polemique_saison1_,151890874.html

        En terme de démocratie, la présentation de l’émission (comme le reste d’ailleurs) est stupéfiante!

          +0

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  • tepavac // 15.01.2017 à 04h34

    Rien n’est plus navrant qu’une « intelligence » confonde les effets avec sa cause.
    Qui sous prétexte de dénoncer le mal ne fait que l’engendrer.
    Pourquoi certains se reconnaissent dans le discours de Zemour et d’autre dans celui de Clinton,
    Ou devrais-je dire dans l’idée de la souveraineté ou du libéralisme.
    Est-ce même antinomique que d’oser penser que l’un ne peut exister sans l’autre?

    Pourquoi, même une personnalité telle que monsieur Mounk, de par son héritage, ses expériences et sa position ne voit elle pas que les excès d’un parti-pris engendre les excès du parti opposés!

    Comment peut-on de porter offense à celui qui exprime honnêtement ses sentiments, tout en se croyant faire le bien de tous???
    Je dis sentiment, car nous savons par expériences, que nous sommes toujours trop pauvre de langage pour bien les exprimer.

    De même, ne pas vouloir « entendre » l’autre, ne supprime pas ses idées comme on supprime un message….
    L’intolérance est le premier signe de la dictature et la marche assuré vers la tyrannie.

    Nous baignons hélas, dans cet état d’esprit sociale à l’échelle planétaire, car tous nous sommes sur la défensive d’un avenir qui nous échappe.

      +16

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    • Briska // 15.01.2017 à 10h09

      …ou qu’une « intelligence » qui bricole le réel pour justifier son parti pris et combats politiques. Bien sûr, en ayant l’air de ne pas y toucher.

        +9

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      • tepavac // 15.01.2017 à 16h00

        De part ses origine étymologique, est « politique » tout ce qui concerne le Citoyen.
        Aussi lorsque nous intervenons sur des sujets qui concernent l’organisation d’une communauté, nous faisons d’emblée de la politique.

        Bien évidement vous en êtes conscient, cependant votre position est ambiguë et laisse à supposer deux voies de compréhension distinctes.
        A laquelle faites vous allusion ?

          +1

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    • openmind // 15.01.2017 à 13h21

      Zemmour n’est pas un vrai souverainiste, c’est un fauteur de trouble qui pousse à la guerre civile sous prétexte de défendre l’intérêt national contre une soit disant invasion islamique. (Vous devriez creuser le sujet car il y a manipulation pour nous pousser en ce sens, Finkielkraut, BHL, Zemmour, et leurs dévots politiques)
      [modéré]

        +7

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      • tepavac // 15.01.2017 à 17h04

        Vous avez parfaitement raison, seulement même si nous mettions un gan de fer sur ce doigt tressaillant, cela n’empêchera pas la lune d’exister.

        Focaliser son énergie sur ce comique devenue tragi-comique est, primo une perte de temps et secundo, une marche forcée vers une confrontation à l’issue incertaine.
        Lorsque O.B. a sortie un billet sur cet énergumène, je suis allé le découvrir pendant plusieurs jours, et passé son discours, j’ai surtout « étudié » les oreilles « ouvertes » à ses pamphlets.

        En d’autres termes, ce n’est pas en faisant des « croches-pied » à un concurrent, aussi hypocrite soit-il, que nous pouvons espérer attirer les « oreilles publique » qui nous regardent.
        C’est même l’inverse qui se produira.

          +1

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  • René Fabri // 15.01.2017 à 05h34

    Les jeunes sont de moins en moins opposés à une prise militaire du pouvoir. J’y vois plusieurs explications :

    1. Les militaires semblent avoir plus de moralité que les politiciens civils.
    2. Les jeunes ne font plus le service militaire et connaissent donc moins bien l’armée.
    3. La propagande des militaires et des marchands d’armes donnent une bonne image de l’armée, qui n’est pas équilibrée par des pacifistes ayant moins de moyens.
    4. L’opposition entre les militaires et la démocratie est un choix de l’auteur, qui ne se justifie pas forcément, par exemple avec le général de Gaulle qui était démocrate.

      +25

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  • Fabrice // 15.01.2017 à 06h46

    Il est effectivement intéressant que l’on sente que la démocratie qui est défendu soit celle d’une minorité dirigeante qui est opposée à une dictature populiste.

    Bref l’auteur ne comprend pas que les masques tombent et que les peuples ne supportent plus qu’on les trompe depuis des années et veulent vraiment exercer un pouvoir par le peuple, pour le peuple et non plus par une élite qui reste dans un cercle restreint qui détourne tout la richesse monétaire, technologique, intellectuelle et morale à leur seul profit.

    Donc le rejet n’est pas tant soit de la démocratie mais des modèles déviants existants, après le problème c’est sur quoi cela débouchera, c’est un peu le risque ou la chance.

    Personnellement le film V comme vendetta me parle grandement comme risque de société que la minorité tente de mettre en place pour garder la main avec l’aide de la peur.

      +38

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  • Nerouiev // 15.01.2017 à 06h47

    Le capitalisme associé au libéralisme débridé à fait descendre une partie de la population en deçà de ses besoins fondamentaux dans une société où tout se voit et peut se comparer. Une sorte de privation de démocratie pour les gens touchés qui de plus en plus sont un peu n’importe qui. Ajoutons à ceci une croissance qui globalement tend de plus en plus vers zéro, il n’y a plus grand chose pour enrayer cette privation de démocratie. On dirait plutôt que la démocratie meurt par manque de démocrates.

      +17

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  • Nerouiev // 15.01.2017 à 07h06

    Poutine a bien mieux analysé la situation lorsqu’il déclare « ceux qui ne regrettent pas le communisme n’ont pas de coeur, ceux qui veulent y retourner n’ont pas de tête ». La démocratie c’est à la fois le coeur et la tête, et on constate que la tête s’est emballée aux dépens du coeur, imposant de plus en plus de mensonges pour faire croire que … pour un ensemble non viable à long terme.

      +26

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  • Outis // 15.01.2017 à 07h13

    Il n’existe pas un indice de dé-consildation de la pensée de Mounk & Co ?

      +17

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  • masque // 15.01.2017 à 07h40

    « qui sera publiée dans le numéro de janvier du Journal of Democracy »

    C’est ici
    = http://www.journalofdemocracy.org/sites/default/files/02_28.1_Foa%20%26%20Mounk%20pp%205-15.pdf =

    Le Journal of Democracy vous le dit lui-même : il est « published for the National Endowment for Democracy » ( http://www.journalofdemocracy.org/ ). Cet organisme est bien connu des lecteurs du site les-crises.fr, où il a déjà été évoqué plusieurs fois.

    On sait donc de quelle sorte de démocratie Foa et Mounk pleurent le déclin, et pourquoi la montée des « partis et mouvements antisystèmes », « dont le message fondamental est que le système actuel est illégitime » est pour eux un indicateur fondamental.

      +36

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    • madake // 15.01.2017 à 09h19

      … Et si vous voulez, vous aussi être publiés dans le Journal of Democracy, envoyez vos manuscrits à
      jod@ned.org

      « How to Submit
      Manuscripts may be submitted electronically or via regular mail, though electronic submissions are strongly encouraged and greatly appreciated. Manuscripts submitted via e-mail should take the form of attachments formatted in Microsoft Word and should be e-mailed to Journal of Democracy, at jod@ned.org. »

      Ceci dit, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.
      Ce travail est révélateur d’un phénomène que nous constatons tous.

      Je crois qu’on peut le résumer par la phrase suivante:

      la Démocratie est soluble dans le libéralisme économique.
      Je suis raisonnablement certain, que la solution obtenue est extrêmement instable.

        +19

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      • Didier // 15.01.2017 à 19h33

        Une remarque en passant… Le simple fait qu’une proposition de contribution « should take the form of attachments formatted in Microsoft Word » (doit être transmise en pièce jointe au format MSW) en dit très, très long sur cet organisme…

          +4

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  • Dizalch // 15.01.2017 à 07h43

    M. Mounk et M. Foa ont une vision bien étrange de la démocratie… terriblement représentative de « ceux qui pensent pour vous », comme il l’indique dans son dernier paragraphe… Je résume:
    Pour eux, « depuis 2005, l’indice de Freedom House a montré un déclin de la liberté mondiale chaque année », c’est là qu’il voit le « virage »: Oui nous aussi, cf. référendum bafoué en France…

    Leur vision, partagée par toute une partie des dits « élites » (auto-proclamées pour la plupart), va encore plus loin, en effet M. Mounk ajoute:
    « « S’il y a une tâche que nous avons comme journalistes, comme universitaires, comme penseurs, c’est de piloter les enjeux de cette résidence pour les gens. » (la « résidence » étant: « la démocratie libérale aux États-Unis »)…

    En somme, ce Monsieur et son collègue, ainsi que les MSM comme le NYT, etc. réfutent les résultats électoraux lorsque les votes ne leurs plaisent pas… (il fait référence à trump); Cf. également La Grèce, 2005, etc.

    Et de conclure que le danger le plus fondamental soit que: « Trump peut essayer de faire pour saper la démocratie libérale aux États-Unis. », En êtes vous sûr M. Mounk? Ne sont-ce pas plutôt vos raisonnements à vous et vos « amis » les plus grands dangers?…

      +27

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  • Adam Pietrasiewicz // 15.01.2017 à 07h51

    Surprenant, le passage sur la Pologne. Le parti Droit et Justice, qui existe en Pologne depuis au moins 25 ans (sous des dénominations diverses) est un parti totalement systémique, bien que NON neoconservateur. Ce parti est au pouvoir depuis 2015 (majorité dans les deux chambres du parlement, la présidence) mais les seules changements consistent en la coupure des flots de fonds qui faisaient vivre les politiciens gérant le pays jusqu’aux élections de 2015. A tel point, que l’instauration des allocations familiales – une de principales promesses électorales – n’a pas affecté le budget 2016 qui s’en sort avec un déficit de moitié moins grand que prévu encore par les partis au pouvoir avant. Cela veut dire que des flux ÉNORMES de fonds devaient être détournés auparavant.

    Donc si le blocage de détournement de fonds doit être nommé « déclin de la démocratie » dans ce cas effectivement nous voyons ce déclin. Je souhaite à tous de voir chez eux un tel déclin…

      +25

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  • Dizalch // 15.01.2017 à 08h11

    Pour illustrer mes propos sur les « dangers des raisonnements de M. Mounk et ses amis qu’ils citent (journalistes, universitaires, penseurs…), prenons le cas de l’Europe:
    Je vous invite à relire ce pertinent texte de Pierre Bourdieu de 1997, mais tellement d’actualité:
    https://lilianeheldkhawam.com/2017/01/13/larchitecte-de-leuro-passe-aux-aveux-pierre-bourdieu-septembre-1997/#more-28328
    Édifiante analyse… M. Mounk, Foa, et les autres, devraient le lire, y réfléchir… et méditer…

      +15

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    • madake // 16.01.2017 à 23h31

      Excellent texte visionnaire, de Bourdieu, avec 20 ans d’avance…
      Qui prend la suite aujourd’hui?

        +0

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  • TuYolPol // 15.01.2017 à 08h12

    Ça nous ramène à un problème de définition de la démocratie – parmi ceux qui prétendent honorer ses valeurs, on trouve des camps opposés qui s’accusent mutuellement de ne pas honorer la démocratie. Hélas, Mounk semble aussi bien tomber dans ce panneau : ce n’est pas la démocratie, mais l’idéologie qui semble le préoccuper. @Fritz +1
    Il oppose explicitement à la démocratie, les affinités avec les régimes autoritaires et militaires, mais c’est pour mettre dans un même sac tous les « anti-système ». On peut soupçonner que le NYT ne peut guère publier la moindre suggestion sérieuse que le « système » s’auto-sabote et que le public perd l’appétit pour cette sorte de parodie.
    Du coup, son article au lieu d’être salutaire devient très vite recyclable en propagande.
    Bon sang, mais c’est bien sûr ! Si tu n’es pas avec nous, tu es contre la démocratie !

      +17

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  • Stanislas Robert // 15.01.2017 à 08h22

    Pensez vous , en votre âme et conscience que les EU soient une véritable démocratie ?
    Est-ce pour rire que l’indu occupant de la Palestine fanfaronne en prétendant être la seule démocratie au moyen-orient ?
    Est-ce que la démocratie , selon ces 2 pays , signifie, restreindre la libre expression pour leur propre peuple et l’imposer aux autres ?
    Le mot démocratie est à la mode , par les temps qui courent , chacun l’interprète à sa manière et chacun voit l’aube se lever pour soi-même et prétend que le déclin est chez les autres.
    Ce n’est pas de la démocratie que vous confondez ( ou qu’ils confondent ) avec hypocrisie..

      +16

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  • Gier 13 // 15.01.2017 à 08h33

    Quel curieux article !
    Je pense effectivement que les démocraties sont en danger. Mais je pense aussi que c’est le libéralisme débridé qui confisque le pouvoir aux profit des FMN et des financiers qui est à l’origine de cette défiance vis à vis de la démocratie.
    Je crois me souvenir que depuis longtemps en Europe, nos dirigeants ont pris l’habitude de refuser d’écouter le DEMOS, comme en 2005 en France et en 2015 en Grèce (et d’autres…). Ils ont aussi pris l’habitude de ridiculiser, humilier, mépriser publiquement ces électeurs anti système comme lors du Brexit ou de l’élection de Trump (et d’autres…)
    Les libéraux qui pensaient qu’avec la fin de l’histoire viendrait aussi le fin des passions et des débats politiques… et qu’ils pourraient gouverner comme ils l’entendent en interchangeant Valls et Fillon, Macron et Juppé. Ils se trompaient donc. La politique n’est pas qu’une affaire de technocrates !
    Une fois qu’il a compris que le jeu démocratique est frelaté au seul profit d’une caste hyper minoritaire et hyper friquée, le peuple se détourne de la démocratie pour essayer autre chose…

    Sur tout cela, nos géniaux auteurs font silence. Ils doivent voter Hillary !

    Je passe sur le couplet anti Chavez !

    J’arrête là, ça va être trop long.

      +27

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  • Catalina // 15.01.2017 à 08h45

    les données de « Freedom House  » sur lesquelles se basent ces messieurs sont douteuses en effet, on voit sur le wiki de freedom house que celle-ci a aidé à certaines révolutions de couleurs, freedomhouse est-elle une conccurente de Soros ? ou une énième de ses ong ?
    C’est sûr qu’avec de telles ong, les données ne peuvent être que fiables, n’est-ce pas ?
    Autre chose, il ne vous aura pas échappé, je pense, que pour les usa, le mot « démocratie » ne veut pas du tout dire la même chose que pour nous, peuples ancestraux.

    Pour eux il semble que la  » démocratie soit, : » tout est géré par le marché, tout ! », ce marché qui a tous les droits d’une personne physique mais aucune obligation », alors que pour nous démocratie exprime « un gouvernement par des représentants », il y a un fossé infranchissable entre nos deux visions de la  » démocratie ». Et je pense que notre vision européenne de la démocratie est bien plus respectueuse de l’humain que cette mainmise sur nos vies par le financiarisme qu’est la démocrate à la sauce us, qui en fait est de la privatisation forcée de tout.

      +13

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    • madake // 15.01.2017 à 20h01

      @Catalina
      voyez, un peu plus haut, à quelle adresse on soumet les articles… Et la vidéo des actions supportées.
      Plus haut, vous avez quelques les contributions sur cette démocratie fourre-tout précautionneusement non défini.

        +0

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  • Tchoo // 15.01.2017 à 09h26

    Il suffit de lire l’exemple du Venezuela comme il le dépeint pour comprendre de quoi il retourne

      +9

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  • Betula // 15.01.2017 à 10h28

    Il y a quelque chose qui me dérange dans cette brillante et solide analyse, c’est qu’elle soit solide, même les boeufs sont solides et les étoiles mortes sont toujours brillantes …
    Mais surtout manque une référence, de taille, le peuple! Pour une étude sur la démocratie ce manque est flagrant.
    On parle de critères constitutionnels, de critères de liberté mais du peuple comme objet et sujet de la démocratie pas ou si peu.
    Est-ce que l’appauvrissement par délocalisation des métiers et du savoir faire n’est pas un critère de « déconsolidation » démocratique, la précarité par suppression de contrats de travail à long terme, non plus? …. Et la fierté d’être, de savoir et de faire?
    Réécoutons Félix Leclerc  » La meilleure façon de tuer un homme c’est de le payer à ne rien faire, au moins c’est propre dans une ville ça fait des morts qui marchent droit … » Tout comme la démocratie!

      +10

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    • calal // 15.01.2017 à 15h57

      La meilleure façon de tuer un homme c’est de le payer à ne rien faire. a priori vous faites reference au debat sur le revenu minimum universel.personnellement, j’aime beaucoup cette idee.jai lu recemment un article qui parlait de ce revenu comme en fait « un bouclier fiscal » pour les « pauvres ».grosso merdo, les riches sont refrenes dans leur envie de produire des richesses a partir d’un certain seuil d’imposition.de meme les pauvres seraient decourages de retrouver un travail parce que ce salaire leur ferait perdre tellement d’ autres avantages sociaux que ce n’est pas valable economiquement pour eux d’aller bosser. ce revenu minimun serait donc une aide qui ne serait pas enlevee si on se mettait a gagner plus parce qu’on a retrouve du boulot.cela me semble etre une bonne idee.Surement apres fo enlever le smic.apres egalement fo pas exiger le « droit au logement » a paris avec un revenu minimum de 750 euro et fo accepter que si on veut passer sa journee a rien faire que de boire de la biere devant TF1,ben on va habiter dans un f1 a 250euros / mois dans un trou paume.

        +0

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      • madake // 17.01.2017 à 00h07

        Méfiez-vous, cette phrase sur le meurtre par le salaire à ne rien faire, n’a pas forcément le sens qu’on lui prête.
        Notez bien qu’il reste la désobéissance civique:
        Rien ni personne ne vous oblige à ne rien faire.
        Et en cas d’urgence, vous pouvez toujours démissionner.
        Et à l’extrême urgence, vous pouvez trouver seul à vous occuper!!

        Une question:
        pensez vous que la place et le rôle ultime de l’homme sur cette terre, est de travailler, pour un patron? une entreprise?

          +1

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  • xavier37 // 15.01.2017 à 10h51

    Il faut sans doute être américain pour penser que la démocratie, une fois acquise, est indéboulonnable! L’histoire des pays européens prouve largement le contraire. La démocratie doit être entretenue, notamment par les élites (enfin, ceux qui détiennent le pouvoir) politiques et économiques en ayant soin du peuple. Les peuples ont souvent d’autres soucis (économiques).
    La bonne question est peut être: « Ces élites, en l’absence d’un contre modèle (fonction occupée par le communisme dans le passé ), ont elles encore vraiment besoin de la démocratie.? »

      +11

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    • Alfred // 15.01.2017 à 21h26

      C’est bien vu. C’est cela le risque nous le sentons tous.
      Les 0,0001℅ et leurs employés (Macron …) sont les plus grandes menaces pour la démocratie. Le scénario est écrit : soit Macron passe et on garde la « démocratie ». Soit il ne passe pas mais un « populiste » (un souverainiste). Alors numérotez vos abattis. Le dit souverainiste sera peut être retourné comme un vulgaire tsipras. Pas de danger pour les oligarques mais la bonne occasion pour lourder la démocratie (ou ce qu’il en reste puisque la » lutte contre le terrorisme » est passée par là).
      Oui ces articles à la con sont dangereux. Il mettent à l’ordre du jour des projets pourris. Et en plus ils font porter le chapeau à d’autres.

        +4

      Alerter
  • la ma sabactani // 15.01.2017 à 10h52

     » vague de soutien populiste »

    ça ne veut rien dire … Alors ce n’est pas le peuple mais des populistes qui ont voté au Venezuela ? On les reconnait à quoi ? Ils ne sont pas abonnés aux Inrockuptibles ?
    Ce qui décrédibilise leur analyse. Il est bon d’entendre plusieurs sons de cloches mais quand ils sont remplis de propos débiles comme ça ça devient difficile.

      +13

    Alerter
  • Olympi // 15.01.2017 à 12h34

    Nous sommes en oligarchie élective pas en démocratie.
    Dés le départ l’analyse est faussée.

      +9

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  • Alfred // 15.01.2017 à 13h14

    Cela fait chaud au cœur de lire les commentaires et reactions à ce texte manipulateur et malhonnête. Pas seulement parceque cela peut nous conforter (ce qui de façon trop unanime peut abetir et être dangereux) mais aussi parceque la variété des réactions est grande et dans l’ensemble bien argumentée. Les « suppots » de soros et compagnie, aussi intelligents soient ils peuvent inventer ce qu’ils veulent : ils buttent toujours sur le reel. L’honnêteté et l’intégrité sont des armes très puissantes qui leur feront toujours défaut.

      +15

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  • Dagobert // 15.01.2017 à 13h42

    Ouais , heureusement qu’on a apporté la démocrassie* en Ukraine , en Irak , au Kossovo , en Afghanistan …Les gens ne connaissent pas leur bonheur .

    * Non , c’est pas une faute d’orthographe …

      +9

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  • calal // 15.01.2017 à 14h53

    une analyse « economique » peut egalement justifer le risque accru de dictature.Certains justifient l’existence de democratie par le fait que sous une democratie,la productivite individuelle est plus eleve. Si la productivite ne depend plus des individus mais d’autres facteurs( automatisation,robotisation des productions), la democratie se justifierait moins.

    pour peu que les « elites » se mettent a croire qu’ils sont reellement plus intelligents que les masses et qu’ils croient que le prochain einstein sera forcement un fils de…la le risque de dictature est demultiplie. or malheureusement ces conditions se realisent ( robotisation, « deplorables »).

      +2

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    • step // 16.01.2017 à 10h32

      ha tiens, je me sentais seul à faire cette analyse de la chose. Actuellement, le modèle économique dominant n’a effectivement qu’un intérêt marginal (la « presentabilité ») à maintenir un système démocratique dans les pays qu’il englobe. Le chômage de masse (la peur, la perte de l’intérêt pour la productivité (hors fonctions à haute valeur décisionnelle) de l’activité humaine automatisable) oriente plutôt les régimes politiques vers des systèmes censitaires, ou le « droit de vote » est au prorata du pouvoir économique. On est donc peut être dans une évolution logique des formes de pouvoir, conséquence des modifications de pouvoir économiques. La prise de pouvoir politique par des hommes d’affaires (ex:trump..), leurs obligés (ex:EU) ou les prises de pouvoir par des mouvements à prétention contestataires (ex:syriza…) sont alors logiques.
      Pour le reste de l’analyse, à part dire que « la fin de l’histoire » associée à l’avènement de la démocratie libérale n’aura pas lieu et que la tournure des évènements est inquiétante (ce qui me semblait être des portes ouvertes), je ne vois comme seul intérêt qu’un chiffrage des dégâts.

        +0

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  • Sébastien // 15.01.2017 à 15h31

    Article totalement manipulatoire et mensonger. J’ai arrêté de lire quand ce monsieur complètement à côté de ces pompes ou porte-parole d’Obama et des néo-cons (au final c’est pareil) à commencer à parler du Vénézuela.
    J’ai parfaitement compris son raisonnement, qu’il n’est pas le seul à développer: pour sauver la démocratie, instaurons la loi martiale et une dictature pour sauver SA « démocratie ».

      +4

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  • cording // 15.01.2017 à 15h31

    Les démocraties libérales sont fragilisées par les conséquences sociales de plus de 30 ans de politiques néolibérales. Elles ont appauvri les classes ouvrières puis moyennes inférieures et enfin une partie des classes supérieures. Cependant le consensus néolibéral tient encore face à la vague de contestation dite populistes mais pour combien de temps. L’intelligence politique des nouveaux dirigeants conservateurs en Grande-Bretagne suite au vote pro-Brexit envers l’UE a permis un changement de paradigme, et le vote Trump contre l’oligarchie néolibérale et néoconservatrice commune aux Démocrates et Républicains aux USA.

    Or le consensus fondateur des démocraties libérales repose sur l’inclusion des classes ouvrières, moyennes à un système économique et social où elles ont une place bien reconnue pour leur contribution à la prospérité généralisée comme ce fût le cas entre 1945 et 1975.

      +3

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  • Loxosceles // 15.01.2017 à 15h39

    Autre hypothèse médico-politique : ce qu’on appelle « démocratie » est en réalité une maladie auto-immune parasitaire qui se fait passer pour la démocratie. Un système basé sur des mensonges répandus par un système de propagande ne peut pas tenir : c’est une maladie auto-destructive qui génère sa propre fièvre, et finit par partir, éventuellement en emportant le malade, ou en le vulnérabilisant à d’autres attaques (car le système immunitaire serait mobilisé à tort contre lui-même, ce qui symbolise ici par exemple la division des populations).

      +7

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  • Tom-Personne // 15.01.2017 à 16h10

    « S’il y a une tâche que nous avons comme journalistes, comme universitaires, comme penseurs, c’est de piloter les enjeux de cette résidence pour les gens. »
    A ce moment là, je me suis dit qu’il ne manquait que les rires enregistrés!

    Ce qui est bien avec cette « analyse », c’est qu’au moins les choses sont claires : la populace crasseuse et ignorante doit être guidée par les éclaireurs héroïques… dont nous faisons bien sûr partie!
    En fait, ces gens ne veulent que d’une démocratie consistant en un plébiscite de telle ou telle faction des classes supérieures.

    Il devient vraiment nécessaire d’arriver à articuler un argumentaire clair pour leur répondre et expliquer en quoi ils sont en réalité foncièrement anti-démocrates, et que c’est à cause d’eux que, faute de mieux, les électeurs se tournent vers les démagogues populistes.

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  • Babar // 15.01.2017 à 16h30

    Un peuple à qui, en 2005, on essaye de faire passer un traité contraignant d’ultra libéralisme pour une « constitution » proposée par référendum, le refuse avec une nette majorité et, se retrouvant quand même ligoté par cette arnaque votée plus tard par ses représentants élus, peut légitimement douter d’une démocratie de cet acabit…

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    • Fritz // 15.01.2017 à 19h27

      Depuis qu’ils ont rejeté la décision rendue le 29 mai 2005 par le peuple souverain, les dirigeants français sont en état de forfaiture. Dans leur bouche, le mot « démocratie » est un mensonge et une insulte au peuple souverain.

      Ceux qui croient encore en une « démocratie représentative » (c’est une contradiction dans les termes, renvoyons à Rousseau et Sieyès) devraient être éclairés par cette forfaiture. Car elle a été actée par leurs soi-disant représentants : le président de la République et les députés, qui ont respectivement signé et ratifié le Traité de Lisbonne.

      Comme c’est curieux, MM. Mounk et Foa ne parlent pas de ce référendum bafoué…
      En tout cas, Mme Amanda Taub n’en parle pas.

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  • Alain Cavaillé // 15.01.2017 à 17h57

    C’est une vérité de Monsieur de La Palisse…En fin de cycle, il est inévitable qu’une oligarchie s’installe. Les dirigeants entendent le rester et se cooptent de plus en plus, le discours devient de plus en plus terne, donnant dans le cliché….et le pays s’endort, le peuple ne réagit plus.
    La Nation est morte. C’est ce qui se passe en France, qui se trouve en état de fin de cycle dépassé depuis déjà bien longtemps !
    Malheureusement, ce pays n’a plus de roi, non qu’il change grand-chose, mais il reste un garant, une sorte de potiche à l’anglaise qui représente la Nation. Le dictateur éclairé est une espèce très rare. On n’en a pas.
    …De gaulle a bien essayé, mais bouffi d’orgueil autant que menteur et traître, il s’est fait virer.
    Reconnaissons pour finir notre champion poids lourds de l’incapacité :….J’ai nommé François HOLLANDE !
    On l’applaudit, Mesdames et Messieurs…

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  • Lysbeth Levy // 15.01.2017 à 18h12

    De fait la démocratie dont ils parlent est le « modèle américain » et non la « démocratie » que tout pays indépendant devrait développer sans l’aide des Usa. Ici les pays « déraisonnables » car ayant l’envie de faire autrement, sont la Pologne, Serbie, et Hongrie, les brexiters critiqués surtout a propos des réfugiés de guerres » massivement arrivés alors que la crise « bat son plein ». On veux les obliger d’accepter des populations « différentes » en plus, alors que le chômage est au plus haut, que la désindustrialisation se poursuit, l’EU n’ayant plus la cote les « nostalgiques » de l’ancien temps (socialiste) refait surface. Des polonais obligés de partir à l’étranger (Irlande, Uk) pour survivre ou des bosniaques, roumains, et de nombreux kosovars font de même. Et comme «  »masque Le 15 janvier 2017 à 07h40 » le dit c’est l’avis des « sorosiens » qui ont justement mis ces pays sous parapluie américain a l’insu de leur plein gré.:http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/hongrie-orban-veut-expulser-les-ong-financees-par-soros-630171.html..

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  • Fulsi // 15.01.2017 à 20h57

    C’est triste le manque de recul de ces chercheurs, qui parte du principe que l’on vit en démocratie. il pourront du ajouter à leur facteur celui de savoir si les gens croient que l’on vit en démocratie et constater les réponses de ceux qui le croit et les autres.
    Ce manque d’esprit fausse complétement les résultats, par exemple le facteur : « le troisième facteur était de savoir si les « partis et mouvements anti-systèmes » — partis politiques et autres acteurs majeurs dont le message fondamental est que le système actuel est illégitime — gagnaient du soutien. ». Ce troisième critères est complétement fausse par les mouvements anti-systèmes qui souhaitent une réelle démocratie.
    La critique et nuance de conclusion ne mentionner même pas ce biais.
    L’article parle bien d’état de droit et de répression de la dissidence mais utilise principalement le mot démocratie. Bref, le niveau d’endoctrinement ou d’idiotie de ces « chercheurs » est hallucinant.

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  • NICOLE DE NICOMAQUE // 15.01.2017 à 23h06

    Cet article n’est décidément pas recevable. Celui qui parle fait partie de l’oligarchie, de celle et ceux qui la soutiennent de près ou de loin, même en étant les idiots utiles du système. Dans ces conditions là, il est donc normal qu’il s’exprime tel un mal-voyant du haut de sa superbe et de son auto-satisfaction niaise. Voici donc Yascha Mounk,  » chercheur à l’université  » qui visiblement n’a rien trouvé d’autre que les clichés usés jusqu’à la corde et servis à la planète entière, depuis plus de cinquante ans. Après que les USA aient torturé, exterminé, assassiné, drôné, bombardé des centaines de milliers de personnes, voire des millions en Yougoslavie, en Afghanistan, au Soudan, en Libye, en Ukraine, en Syrie, en espérant peut-être demain détruire l’Iran ou je ne sais quel pays pacifique, M.Mounk se permet de donner des bons points ou des mauvais points vis à vis de toutes sortes de pays démocratiques que ce soit en Pologne ou dans bien d’autres pays du monde.

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 15.01.2017 à 23h07

      On se pince quand il parle de la Grèce en traitant de « populiste » le gouvernement de M.Tzipras. On rigole franchement quand il parle du Vénézuéla dont on sait que les USA ont indirectement participé au putsch raté contre le gouvernement légal de M.Chavez avant que le gouvernement des USA ne passe sa rage ensuite sur Haïti en fomentant un autre putsch envers le président Aristide. M.Mounk est proprement ridicule. Tandis que pendant toutes les mandatures de M.Obama, la police des USA tiraient systématiquement dans le dos de citoyens américains uniquement parce qu’ils n’avaient pas la bonne couleur de peau, le professeur Mounk utilise son imaginaire défaillant et sa complète cécité pour juger ses contemporains à l’aune de ses œillères. Quelle obscénité ! Ce genre de discours est devenu proprement insupportable. Que M.Mounk regarde l’énorme poutre qu’il a dans l’oeil, lui et sa nation belliciste avant de juger de la paille des pays voisins.

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  • Krystyna Hawrot // 16.01.2017 à 03h35

    Freedom House, c’est une ONG financée par la CIA. La Pologne fut démocratique du 4 juin 1989 (date des premières élections libres) jusqu’en décembre 1990, élections présidentielles manipulés par des agences de pub occidentales. Depuis 1998 il n’y a quasiment plus de démocratie car pour faire la moindre listes électorale, il faut plusieurs milliers ou dizaines de milliers de signatures de citoyens avec leurs noms, adresses et professions, que ce soit pour les scrutins locaux, régionaux ou nationaux. Autant dire que les gens ont tellement peur de perdre leur boulot qu’ils ne signeront aucune liste anti système -ou anti Eglise catholique. De ce fait, un parti qui ne reçoit pas d’argent de Soros ou autre fondation ne peut avoir de listes électorales. Alors les frères Kaczynski, c’est juste la conséquences de lois électorales imposées par l’UE dès 1998 pour stabiliser le régime capitaliste qui réussit si bien aux multinationales occidentales.

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  • christian gedeon // 16.01.2017 à 11h58

    J’ai lu avec attention toutes les réactions…ben je vais vous dire quelque chose…çà fait un moment que nous vivons sous des pseudo-démocraties…y compris en « Europe ». L’essentiel des décisions concernant les « peuples européens  » sont prises par un organe par essence totalement hors démocratie…la Commission…sans base populaire,sans légitimité autre que des « accords  » eux même soustraits à la légitimité populaire…je ne veux ennuyer personne,mais tout çà s’est fait avec l’enthousiasme aveugle de gens qui ont voté oui…tiens,un peu comme ceux qui ont voté Hollande à cinquante et deux pour cent,et qui ont disparu…je reste sur ma position..ce qui arrive aujourd’hui aux peuples,les peuples en sont responsables….on allait raser gratis? eh bien laissez pousser vos barbes…un peu marre que ce soit toujours la faute à l’autre….on n’est pas dans cour de récré…

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  • PatateMystere // 16.01.2017 à 12h55

    Pour mettre des indices de démocratie sur des pays, encore faut ils qu’ils soient démocratiques. Tous les pays listés ne sont pas des démocraties mais des républiques. C’est complètement différent!!

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  • Gilles bernadou // 16.01.2017 à 14h03

    Il faut partir de la définition du mot démocratie.
    Celui ci vient du grec démos, le peuple, et kratos, le pouvoir, en d’autres termes le pouvoir au peuple.
    Or dans les cas cités, l’usage du mot democratie est inapproprié, car il s’agit de ploutocraties.
    Référendum bafoues ou interdits, candidats choisis ou désignés par des partis qui sont aux mains des banques, etc…
    La democratie que ce soit dans l’UE ou aussi US a déjà été volée au peuple.
    Cette étude ne vaut donc pas un clou.
    Le postulat de départ est faux.

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  • Harry // 17.01.2017 à 10h21

    le venezuela stable politiquement durant la période des années 80, si ne n’etait pas pathétique comme parti pris (silence total sur l’ingérence economique des USA…), se serai comique !

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  • Lysbeth Levy // 17.01.2017 à 13h19

    Cela vient de sortir le rapport de Kenneth Roth d’HRW (financés par les Usa Soros, Rockfeller, Rottschild) sur les méfaits supposés des « démagogues » qui menacent « le monde » : https://www.hrw.org/fr/news/2017/01/12/rapport-mondial-2017-les-demagogues-menacent-les-droits-humains Je me doute de qui sont les « démagogues » selon cette ONG très tendancieuse et proche du Département d’état Us : « « La montée du populisme constitue une grave menace pour les droits humains », a déclaré Kenneth Roth. « Donald Trump et diverses personnalités politiques en Europe cherchent à renforcer leur pouvoir en misant sur le racisme, la xénophobie, la misogynie et le nativisme, mouvement qui s’oppose à l’immigration./…/ Mais en réalité, le mépris des droits humains constitue la voie la plus susceptible de mener à la tyrannie. » Ok on a compris les méchants sont tout désignés.

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  • Lysbeth Levy // 17.01.2017 à 15h45

    Etes vous au courant d’un « leak-kerrygate » du journal conservateur « Last-Refuge » ? Kerry, dans une « fuite audio », avoue le projet d’Obama et des « Mac Cain », »warmongers » de l’état profond, pour détruire la Syrie :
    https://theconservativetreehouse.com/2017/01/01/absolutely-stunning-leaked-audio-of-secretary-kerry-reveals-president-obama-intentionally-allowed-rise-of-isis/

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