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2.avril.20152.4.2015 // Les Crises

ALERTE Grèce

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J’ai hésité à rédiger ce billet, mais bon…

J’ai discuté cette semaine avec plusieurs spécialistes du dossier grec, y compris des personnes ayant rencontré des ministres de Syriza.

Les conclusions étant inquiétantes, je les partage avec vous.

I. Le problème insoluble

Voici les contraintes actuelles :

1. l’Europe a prêté des sommes folles à la Grèce

2. la Grèce ne peut pas rembourser

3. si la Grèce annonce officiellement un défaut, l’Europe perd des sommes folles, la BCE saute et obligera à des recapitalisations dantesques, ce qui entrainera probablement la fin de l’euro

4. l’Europe veut imposer des programmes de lourde austérité néolibérale à la Grèce

5. ces politiques sont le contraire du programme de Syriza, qui ne peut céder

6. si l’UE cède, d’autres pays du Sud demanderont les mêmes annulations de dette que la Grèce, et ce sera la fin de l’euro

En résumé :

  • si la l’UE cède, c’est la fin de l’euro ;
  • si l’UE ne cède pas : si la Grèce cède, c’est l’explosion politique en Grèce
  • on ne peut rester dans une position où UE et Grèce ne cèdent pas – c’est la situation temporaire actuelle

Reste à savoir dans ce jeu de poker qui cèdera le premier. (oui, ça semble sans issue, mais c’est normal, vu que l’euro n’a jamais été viable… !)

La réponse que j’attendais de mes contacts est qu’il semble bien que les Grecs ne cèderont pas. Ils sont europhiles, mais ils ont compris que l’Europe veut qu’ils baissent leur pantalon, ce qui serait un suicide politique pour une politique délirante et de souffrance du peuple grec qui a déjà lourdement donné.

La logique de base voudrait évidemment alors que l’UE cède, mais elle a 3 raisons de ne pas le faire :

  1. par principe néolibéral et bêtise (mauvaise raison)
  2. pour que cet exemple ne contamine pas d’autres pays (bonne raison – sauf que si la Grèce ne cède pas, ça explose)
  3. pour tuer l’euro en jetant la faute sur la Grèce, ce qui pourrait être une stratégie cachée allemande (je n’en sais rien, mais ce serait alors une bonne raison).

Conclusion : Il semble donc qu’il y a 70 % de chances qu’on s’oriente vers un Grexit brutal, d’ici 2 ou 3 semaines – sauf si l’UE cède, mais ce qui aura aussi des conséquences politiques difficiles.

Comme Sapir l’explique, et comme le disait Romaric Godin (relire ce papier d’avant hier), le temps presse :

II. Que faire ?

Pas grand chose hélas… Pour le moment, croiser les doigts et attendre d’y voir plus clair :

  • l’un ou l’autre pourrait finalement céder ;
  • le Grexit pourrait être contrôlé ;
  • du temps pourrait être gagné.

 

Par ailleurs, et même si ce site n’a nullement pour but (c’est un métier) ni envie de donner des conseils financiers, je me bornerais à quelques conseils de prudence élémentaire en ces temps dangereux :

1. si vous avez moins de 50 000 € de placements financiers, ne vous inquiétez pas trop, ça devrait assez bien se passer même en cas de remous ;

2. ne laissez pas plus de 50 000 € dans une banque universelle systémique qui a de grosses expositions sur la finance de marché (bref, à défaut d’avoir une séparation légale des activités bancaires, séparez vous-même votre épargne 🙂 )

Le risque du pays est concentré sur les 4 premières banques ici (parties en rouge) :

Sont donc beaucoup moins risquées des structures comme par exemple, la banque postale, le crédit mutuel, le crédit coopératif, d’autres petites banques, les livrets d’épargne des crédits municipaux (monts de piété), etc.

3. sortez rapidement des marchés actions et obligations – surtout vu les niveaux stratosphériques atteints. ATTENTION, c’est un conseil pour une gestion « de bon père/mère de famille », pour préserver votre épargne. Dans une optique spéculative, rester investi pourrait générer encore plus de gains – ou de pertes !

4. n’achetez pas d’immobilier, sauf peut-être si vous êtes CERTAINS de garder le bien 20 ou 30 ans, et encore… En revanche, c’est le bon moment pour vendre à mon avis. ATTENTION, c’est un conseil pour une gestion « de bon père/mère de famille », pour préserver votre épargne. Dans une optique spéculative, acheter pourrait générer encore plus de gains – ou de pertes !

5. il n’est pas stupide de disposer de 5 % à 10 % de son patrimoine sous forme d’or physique, mais c’est à voir comme une assurance en cas de gros problème. En effet, ce marché est volatil et peut susciter des gains ou des pertes en capital. (perdre 10 % de 5 % de son capital reste acceptable dans ce domaine). Réfléchissez et soyez prudents, surtout si vous ne pouvez pas le stocker sans risque.

À suivre !

P.S. inutile de m’écrire, je ne donnerai pas de conseils personnalisés…

P.P.S. et ne vous moquez pas de moi si en juin la Grèce est toujours dans l’euro, je signale juste un risque important, je ne suis pas Madame Soleil… 🙂

219 réactions et commentaires

  • Caliban // 02.04.2015 à 02h24

    L’annonce d’un référendum en Grèce sur l’acceptation ou non des réformes exigées par la troïka permettrait de gagner du temps et au gouvernement grec de réaffirmer sa légitimité / souveraineté (si Siriza l’emporte).

    Y a bien un moment où il faut siffler la fin de la partie 🙂

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    • Marvelal // 02.04.2015 à 02h27

      Non ! La partie continue indéfiniment

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    • dissy // 02.04.2015 à 03h08

      Demandez à Papendreou ce que cet horrible mot ‘référendum’ déclenche chez ces gens la?Il ne reste rien du PASOK…et il n’y a jamais eu de référendum.Pire au cas ou,selon A Mercouris de RT,qui est Anglo Grec et très au courant de ce qu’il se passe réellement dans les cercles du pouvoir(grandes familles,armateurs,armée etc..) à Athènes,il pense que la peur l’emporterait(sans doute de justesse)mais que les gens ont peur de perdre le peu qu’il leurs reste.N’oublions pas aussi selon lui, que pour 40 pct des Grecs tout se passe bien depuis 2008,voire mieux pour les très riches qui voteraient forcément tous pour l’euro.28 pct de chômage c’est énorme pour nous,mais bon c’est triste à dire,mais ça fait encore les 2/3 qui travaillent sans compter ceux qui ne sont plus dans la population active(retraités souvent conservateurs dans leur vote),donc il y a en faisant le plein à tout casser grand maxi un petit 40 pct de gens qui voteraient contre l’euro.C’est idiot car c’est creuser leur tombe et surtout celle des générations futures,mais ‘la peur’ c’est terrible,ça marche et les politiciens le savent.

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      • wesson // 02.04.2015 à 12h23

        Certes un référendum n’est jamais gagne d’avance, mais c’est justement ce a quoi il sert: trancher sur les grandes questions qui réclament un consensus allant au delà de sa propre formation.

        Syriza c’est fait élire pour un programme donne, et les conséquences de l’application stricte de ce programme dépasse largement le mandat fourni. C’est a mon sens juste de l’honnêteté d’en appeler au peuple pour qu’il tranche en dernier ressort.

        C’est juste que nos propres politiques ont eux juste oublie ce que c’était d’être honnête. Sur eux, le mot référendum agit comme une brouette d’ail sur un congres de vampires

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        • Téji // 04.04.2015 à 22h42

          Wesson, vous dites « trancher sur les grandes questions qui réclament un consensus »
          ah bon, que 51% donnent une majorité, vous appelez ça un consensus ?
          Je cite Maurice Allais :
          « Le fondement véritable de la démocratie n’est pas la règle de la majorité. C’est essentiellement le respect des individualités et des minorités. »

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      • Chris // 02.04.2015 à 13h18

        Cette même peur existe aussi chez nous : politiques comme peuple sont tétanisés, d’où pourquoi, depuis 2008, personne ne bouge, sauf gesticulations et grignotages des nantis pour préserver, voire spéculer pour accroitre -encore- leurs fortunes.
        Quand Syriza a engagé ses pourparlers, m’est venu tout de suite à l’esprit la comptine de Marlborough « à Pâques ou à la Trinité »
        Ce sera donc à la Trinité : le weekend de la Pentecôte. Sauf si dès demain, on nous refait le coup à la chypriote !!!

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        • Jean // 02.04.2015 à 22h30

          Et oui comme toujours un régal sur de Defensa.
          Mais pas d’emballement pour autant , car De Defensa , c’est un peu comme O.B. ou O.Delamarche, il ont raisons, d’une raison implacable , qui est celle de la raison du réelle, seulement voilà , dans cette époque-épave, ou l’irréelle domine et ou la folie est dite « raison » les analyses censées ne sont malheureusement pas toujours capable d’advenir. (cf l’incroyable résilience de notre système depuis 2008)

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    • Tassin // 02.04.2015 à 10h34

      Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, tout simplement parce qu’un référendum montre qu’il serait envisageable que le gouvernement cède à la Troïka, ce qui n’est pas le cas. Ils leur tiennent tête à quelques concessions près pour le moment.
      Ce sera un aveu de faiblesse de la part du gouvernement qui vient d’être élu et est largement soutenu par la population pour mener sa politique.

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    • pougnaga // 02.04.2015 à 11h35

      <>

      Le problème n’est pas de savoir si mes dépôts sont garantis à 50 k€ ou 100 k€ dans ma banque préférée, mais bien de s’organiser pour se faire voler le moins possible. On ne peut pas espérer échapper au crash des monnaies papier toilette (dollar, yen, sterling, euro, etc.)

      Moyens :
      – conserver les euros allemands : marqués X devant les 11 chiffres au verso
      – transformer un pourcentage de ses avoirs en Nap (or) et en Hercule (10 et 50 frs argent, les deux parce que rattrapera son ratio or ridicule de 60 pour 1 !

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      • atomix // 02.04.2015 à 15h31

        « conserver les euros allemands : marqués X devant les 11 chiffres au verso »

        Je vois mal en quoi que ça protège de de la chute de l’euro et ce car ces euro X seraient soi-disant imprimés par les allemands.

        Au contraire, en répudiant légitimement ces euros, les allemands seraient libéré de la dette papier monnaie.

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        • pougnaga // 02.04.2015 à 18h39

          Lors de la fin de l’euro, les différents pays adopteront une nouvelle monnaie, que ce soit un euro-mark pour certains (pays du nord) ou un euro du sud, (euro-franc) ou une toute autre monnaie, il faudra bien convertir les euros actuels dans une nouvelle monnaie !

          Si vous changez 100 euros X (Allemagne) vous obtiendrez peut-être l’équivalent de 130 € de la nouvelle monnaie.

          A l’inverse si vous changez 100 € U (France) que 75 €, si c’est des G ( Chypre) ou des Y (Grèce) que 30 € ou 25 € !
          La contre valeur exacte ne sera connue qu’à l’époque

          <>

          Si les billets euros sont facilement identifiables par pays ,c’est bien pour que les Allemands, par exemple, puissent différencier un billet grec d’un billet allemand !
          Le SECOND BILLET A POUR VALEUR UNE DETTE IRRÉCUPÉRABLE !!!

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          • P. Peterovich // 02.04.2015 à 22h15

            Je ne comprends pas comment on peut sérieusement croire qu’un billet avec un X est un billet qui sera reconnu comme étant spécifiquement allemand et qui pourrait être échangé contre un éventuel futur Neu DM…

            Les codes d’émission ont un rôle purement technique et ne correspondent pas à une volonté d’émission nationale en fonction des besoins monétaires allemands.

            Or, seule cette circonstance pourrait légitimer une théorie de l’échange EuroX – Neu DM…

            Je signale au passage que, sur la nouvelle série de billets, il n’y a plus de code de pays émetteur…

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            • Sofiane // 02.04.2015 à 23h10

              Bonsoir Mr Peterovich, que signifie alors le U que j’ai vu sur le nouveau billet de 10 € que je possède si ce n’est le code de la France ?

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            • P. Peterovich // 03.04.2015 à 08h56

              Ce doit être le code de l’imprimeur : U pour l’imprimerie de la Banque de France à Chamaillères.

              Les anciens billets ont deux lettres : une pour identifier le pays émetteur et l’autre pour identifier l’imprimeur (qui est d’ailleurs parfois situé hors de l’eurozone, puisque certains billets sont imprimés en Angleterre ou en Suède).

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            • pougnaga // 03.04.2015 à 09h55

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Billets_de_banque_en_euros
              Codes nationaux d’identification des billets de la première série
              http://www.ctms.fr/content/16-d-ou-vient-votre-billet-euro-
              D’où vient votre billet euro ?
              En agrandissant tu peux lire X03748580703

              La lettre située avant le numéro de série indique sa provenance :
              L – Finlande 
              N – Autriche 
              R – Luxembourg 
              S – Italie 
              T – Irlande
              Y – Grèce 
              M – Portugal 
              P – Pays-Bas
              U – France
              V – Espagne 
              X – Allemagne
              Z – Belgique

              Et sur la nouvelle série il y a maintenant 2 lettres, seule la première identifie le pays

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          • Beatrix // 03.04.2015 à 01h56

            Tôt ou tard, il faudra revenir à une monnaie commune régionale, peu importe le nombre de membres, pourvu qu’ils y adhèrent librement. Il faut un instrument de quantification commune pour mesurer la puissance de chacun et lui éviter le sentiment d’avoir été trompé. L’euro a été une invention hors sol, hors peuple, hors économie. Il ne pouvait que générer des conflits à cause des disparités qu’il a contribué à amplifier.
            L’euro a caché des manipulations malsaines et malhonnêtes de la part de certaines économies dominantes, notamment celle de l’Allemagne. L’UE aura été le repère des maffias financières et de gangsters multinationaux. Rien à voir avec l’union des peuples.

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            • P. Peterovich // 03.04.2015 à 09h06

              @ Beatrix : non, l’euro n’a pas été une invention hors sol, hors peuple et hors économie. Au contraire, l’euro a été l’objet d’une adhésion massive de la population, comme symbole de l’unité en devenir du continent. C’est ce qui explique pourquoi, aujourd’hui, il est très difficile de l’abandonner. Non pas parce que certains, qui en tirent profit, s’y opposeraient, mais parce qu’il y a une dimension symbolique qui rend difficile sa déconstruction.

              A titre d’illustration de mon propos, je ne peux que vous renvoyez à l’entretient donné par le parlementaire Costas Lapavitsas, de l’aile gauche de Syriza, récemment interrogé par Jacobin, un magazine socialiste (comprenez : radical gauche) américain. Lapavitsas insistait dans l’interview sur le fait que l’Euro, pour la population grecque, avait symbolisé le rattachement et la reconnaissance de l’Occident dans un pays qui, historiquement, a été à la croisée des chemins. Cette dimension de reconnaissance comme pairs expliquerait l’attachement perdurant des Grecs à la monnaie unique, malgré les infamies qu’on leur a fait subir en son nom…

              voyez https://www.jacobinmag.com/2015/03/lapavitsas-varoufakis-grexit-syriza/

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      • blitzel // 02.04.2015 à 18h45

        Tout à fait d’accord avec vous, mais avez vous pensé au fait des répercussions si l’ Allemagne sort elle-même de l’ € ?…

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  • Marvelal // 02.04.2015 à 02h25

    Ce n’est pas d’aujourd’hui que les banquiers pretent aux insolvables avec du Q.E. gratis pour payer les intérêts d’un principal jamais remboursé. C’est un Ponzi monétaire global infini indéfiniment, pourquoi voulez-vous que ça s’ arrête ? Ça marche très bien comme ça.

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  • Kiwixar // 02.04.2015 à 03h05

    « l’Europe perd des sommes folles, la BCE saute »

    J’ai des doutes sur ça. La BCE est une banque centrale, elle peut créer du pognon de manière illimitée, en allourdissant son bilan de manière illimitée. Est-ce qu’elle sauterait, ou est-ce que ça ferait juste baisser l’euro (tant mieux, avec un brent bas à 57$)? Ce n’est l’intérêt d’aucune banque de faire sauter la BCE, car elle les sauve et permet de continuer le casino. Quel est le seuil de taille de bilan pour que la BCE saute? Qui définit ce seuil ? Ne lui suffit-il pas d’inventer un nouvel acronyme pour un « fond spécial » de sauvetage, et la fête du slip peut continuer?

    Appellons ça l’acronymothérapie : des acronymes pour soigner le mauvais bilan de la BCE (sans guérir, mais bon, la médecine occidentale moderne, c’est ça).

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    • dissy // 02.04.2015 à 03h17

      En effet vu le bilan supposé de la FED(certainement x fois bien pire que celui de la BCE vu les multiples QE,les bailout en tous genres et tout ce qu’on ne saura jamais)c’est juste un jeu d’écriture sur un xls.De toute façon tout le monde a compris que plus JAMAIS les taux ne vont remonter(enfin sérieusement),c’est tout simplement impossible car tout s’écroulerait si vite qu’il faudrait aussi vite à nouveau les baisser.En Europe,comme aux US(et leurs fausses stats de chômage et autres),au Japon,chez Cameron et sa fausse croissance méga bulles de 2.9 pct(en retirant les contrats zéro heure et les ‘invalides’ qui sont des chômeurs déguisés en UK,il n’y a pas plus de reprise la bas qu’ici).En résumé ils ont tous une seule solution continuer à mentir et tenir…

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    • Philippe // 02.04.2015 à 07h42

      La BCE ne crée pas d’argent ce n’est pas la FED :

      http://chevallier.biz/2015/03/la-valse-des-centaines-de-milliards-des-marioles-de-la-bce/

      C’est en effet bientôt Game Over !

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      • Surya // 02.04.2015 à 08h25

        Vous avez conscience que l’auteur de votre lien raconte n’importe quoi ? (et a d’ailleurs été condamné par l’AMF pour diffusion de fausses informations)

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        • pougnaga // 02.04.2015 à 08h56

          1- L’AMF n’est pas toujours une source fiable

          2 -Que dit-elle précisément ?

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        • Philippe // 02.04.2015 à 09h33

          n’importe quoi c’est ce qui ce passe en ce moment !

          Nous allons être fixés très bientôt.

          Vous devez surement croire aussi que les fonds de garantie bancaire vont vous protéger à hauteur de 100.000 euro ou 50.000 comme Olivier ….
          Allez faites une petit recherche pour voir de combien il disposent et faites une simple division.

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          • Surya // 02.04.2015 à 09h39

            Merci j’ai lu les textes et le rapport annuel du fonds de garantie.

            ps : ce qui garantit vos dépôts c’est la structure du passif de la banque et le privilège de votre créance.

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        • dardevil99 // 02.04.2015 à 10h48

          C’est vous qui dites n’importe quoi car vous ne connaissez pas les détails… si vous lisiez son blog depuis de nombreuses années, vous auriez compris ce qu’il explique pourtant clairement… quant à sa condamnation, c’est pour le punir d’avoir dit la vérité à propos du bilan de la banque concernée – et bien d’autres…

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          • Surya // 02.04.2015 à 13h29

            Merci je connais bien les détails, c’est moi qui ait coécrit la série de billets sur les banques publiée sur le présent site il y a 2 ans.

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        • Shal // 03.04.2015 à 21h39

          Je suis pas fan de votre commentaire.

          Vous signaler que JP Chevallier a été condamné par l’AMF. Certes car ces propres calculs était divergents avec ceux publier par la banque. Banque qui a du plus tard rectifier ces chiffrer est arriver à ceux présenter par JP Chevallier ( http://chevallier.biz/2013/12/leverage-l%E2%80%99amf-les-mecanos-de-la-generale-l%E2%80%99eba-et-moi/ )

          Mais c’est pas pour cela que je vous réponds , c’est plutôt sur la forme.
          Par rapport à vos commentaires « le 02 avril 2015 à 13h29 » et « 02 avril 2015 à 09h39 ».

          Vous utiliser ce que l’on appelle « l’argument d’autorité » . Qui normalement est le dernier a utiliser dans un débat….
          L’argument d’autorité pouvant être résumé par « moi je sais, pas vous »

          C’est bien dommage de l’utiliser sur un site comme les-crises.fr .
          Car ce genre de site doit justement lutter en permanence contre l’argument d’autorité (gouvernement, banques , économistes installés).

          C’est dommage car vous avez surement plein de connaissances a nous faire partager , faites un effort d’argumentation SVP

          Signé : un lecteur assidu des années mais souvent silencieux

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    • evodemocratie // 02.04.2015 à 09h55

      Faire la planche à billet peut aussi créer de l’inflation, non ?

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      • LA ROQUE // 02.04.2015 à 18h15

        oui, bulle sur le marché action et obligataire.

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        • nourredine // 02.04.2015 à 18h56

          non ca ne cree pas de l’inflation cela a ete prouve, cela cree de la deflation surtout sur un schema de Ponzi

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          • Wilmotte Karim // 05.04.2015 à 20h34

            Vous avez une source scientifique?

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            • nourredine // 05.04.2015 à 21h17

              Oui, Max keizer qui fait 3 videos par semaine mardi, jeudi et samedi, cela fait au moins 2 ans qu’il n’arrete pas de repeter que les QE ne creeent pas de l’inflation mais de la deflation.
              Si vous voulez le suivre voici le lien
              http://rt.com/shows/keiser-report/
              Il a fait 740 episodes et il est connut et reconnut mondialement, c’est un ancien broker de Wall Street donc il connait bien toutes les ficelles du trader et des banksters.
              Il fait ces emissions en compahie de sa femme Stacey qui est egalement super car elle le complemente bien et quelleque fois le remet sur les rails, tous ce qu’ils disent est tres souvent documente et elle montre d’ou les sources viennent, vraiment si vous comprennez l’anglais il est conseiller de le suivre, il a aussi lance la monnaie crypto depuis l’Angleterre ou il opere, c’est un americain d’origine, il a travaille sur Paris quelques annees et maintenant base a Londres car c’est la plus grande place financiere meme devant Wall Street, il y a beaucoup plus de banques a la City de Londres qu’a Wall Street, et c’est la plus grande lessiveuse d’argent au monde cette salete de City, j’ai aussi un bon documentaire en francais de ce qu’est cette lessiveuse de Londres, si vous etes interresse faite le moi savoir.

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            • nourredine // 07.04.2015 à 08h47

              Voila aujourd’hui je tombe sur un interview et discussion avec le professeur Antal Fekete qui explique xcientifiquement la deflation et de par quelle maniere elle est cree.
              Ceci repondra bien a votre question.
              Voila le lien, j’espere que vous comprendrez l’anglais ou que vous puissiez avoir une bonne traduction
              http://globaleconomicanalysis.blogspot.co.uk/2015/04/another-definition-of-deflation-antal.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed:+MishsGlobalEconomicTrendAnalysis+%28Mish%27s+Global+Economic+Trend+Analysis%29

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      • pierre // 02.04.2015 à 22h20

        Si l’argent créer est donnée a la population, oui ça crée de l’inflation, si cet argent est redirigé vers les 0.01% qui vont l’ajouter dans leur « super épargne » alors non ça ne créera pas d’inflation.
        Enfin… je pense…

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  • reneegate // 02.04.2015 à 03h06

    Il manque une donnée, c’est la prise de conscience des peuples. Plus la confrontation dure plus les langues se délient et le pot aux roses libéral se dévoile à tous. La cigale et la fourmi ça va plus suffire à les calmer. Donc se serra surement moins de 3 semaines et l’or a fait un petit saut aujourd’hui.

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  • reneegate // 02.04.2015 à 03h12

    courageux votre papier, merci et bravo

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  • Beatrix // 02.04.2015 à 03h13

    Je pense qu’il serait sage de sortir de l’Euro et de l’Union de manière calme et disciplinée comme une évacuation en cas d’incendie. L’exercice aurait dû être simulé et répété afin d’avoir de bons réflexes lorsque l’incendie éclatera.

    Ce ne sont pas seulement les pays de l’Union qui doivent être alertés, tous les autres, sur les cinq continents, devraient l’être. Je pense que nos dirigeants s’y attendent déjà. Ils taisent pour l’instant leur inquiétude pour ne pas provoquer un Bank-Run gigantesque.

    Merci Olivier pour votre alerte que je prends très au sérieux et aussi pour vos conseils indirects. J’ai déjà pris mes dispositions à la risée des miens qui pensent que je délire.
    N’attendons pas car le délire sera autrement plus douloureux lorsque cela se produira et cela se produira avant juillet, à mon avis.

    On a déjà reçu des grandes banques suisses un avis du taux négatif léger. En principe, le négatif lourd ne tardera plus. Nos collectivités et caisses de pension vont en pâtir encore plus.

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    • Kiwixar // 02.04.2015 à 04h15

      « Ce ne sont pas seulement les pays de l’Union qui doivent être alertés, tous les autres, sur les cinq continents, devraient l’être. »

      Nouvelle-Zélande : il y a une loi (« OBR ») depuis juillet 2013 permettant le « haircut » (type Chypre) des déposants en cas de difficulté sur leur banque. En cas de gros problème, la banque reste fermée quelques jours, le temps que les administrateurs déterminent la longueur des cheveux restants. Il me semble que c’est aussi le cas en UE depuis janvier 2015. Apparemment, la phase suivante de la « crise » organisée, c’est bien de continuer à tuer la classe moyenne et de commencer à s’attaquer à la classe du dessus (les riches hors « 0.1% », ceux qui ont de la brioche).

      http://www.stuff.co.nz/manawatu-standard/opinion/9988749/OBR-policy-a-scary-bank-secret

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  • Crapaud Rouge // 02.04.2015 à 03h25

    « Ils vont forcément gagner du temps » : pas ce coup ci, à cause des fameuses « réformes », car c’est sur elles que porte le blocage. Syriza tient aux siennes pour éviter une mort prématurée, et l’Eurogroupe tient aux siennes pour ne pas perdre la face, ne pas donner un mauvais exemple et ne pas tourner le dos à sa politique d’austérité.

      +3

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  • dissy // 02.04.2015 à 04h20

    Greek defiance mounts as Alexis Tsipras turns to Russia and China

    Alexis Tspiras is playing an escalating game of brinkmanship, trying to force Europe to give ground or risk a chain-reaction that could cripple the EU

    http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/ambroseevans_pritchard/11510384/Greek-defiance-mounts-as-Alexis-Tsipras-turns-to-Russia-and-China.html

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    • Lage // 03.04.2015 à 00h01

      D’où sans doute la décision de continuer la privatisation du Pirée : les acheteurs étant chinois, difficile pour la Grèce de les mécontenter…

        +0

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      • Beatrix // 03.04.2015 à 01h35

        La chine n’a pas une tradition de propriété privée éternelle, elle se contente d’un contrat type « droit de superficie » avec un terme et des activités négociés, ce qu’elle fait déjà avec certains pays d’Afrique. C’est une des formules qu’elle appelle « gagnant-gagnant » et qu’occidentaux n’aiment pas décrire en quoi consiste ce genre de contrat qui comporte des accords sectoriels, des modes de participation avec le pays concerné.

        Les collectivités publiques européennes traitent déjà ce type de contrat avec des entités privées mais ils répugnent à l’assortir d’une série de conditions pour se protéger de leur propre expropriation que font valoir les bénéficiaires pour les plus-values apportées dépassant la valeur de la superficie (transfert des droits de la propriété non quantifiés préalablement). En principe, elles pratiquent la cession totale d’une superficie donnée et ce pour une durée déterminée sans légiférer sur les conditions d’utilisation et de fructification, sans se réserver les droits de restitution avec des exigences au moins égales à la qualité du bien mis à disposition, ce qui les prive de presque tous les droits et vertus juridiques que confère une propriété privée au sens que l’on entend en Occident. Il arrive souvent que la récupération passe par des actions judiciaires interminables et coûteuses avec des indemnités faramineuses et des frais colossaux de remise en état. Il y a des exemples qui doivent forcer à réfléchir. Nos élus et autorités s’y attèlent-ils?

        Il est évident que l’Occident aura à achever l’étude des implications qu’occasionnent la propriété privée ainsi que le maniement de son exploitation pour que propriété privée soit synonyme de fonctions productrices et non pas seulement un bien figé qui fige l’humanité et qui l’afflige parfois.

        Si la Grèce connait les principes de la doctrine et de l’activité capitalistiques de la Chine, elle peut moduler ses cessions dans un accord judicieusement rédigé et ses terres ne seront jamais colonisées d’une quelconque manière. Sans doute Tsipras les a déjà étudiées.

        Il reste à connaître ce que Tsipras réserve à l’Union Européenne qui semble devenir une région fermée et repliée sur elle-même politiquement et économiquement. Tsipras doit bien penser qu’il n’y a rien à tirer de l’Union Européenne, ce qui lui permet de la tenir en haleine et de la pousser dans ses derniers retranchement. Si son regard est portée vers les BRICS, horizon, même modeste pour l’instant, vers la Russie et la Chine, représente pour lui, la perspective, l’ouverture et la marche inexorable vers plusieurs pôles de richesse et de puissance en cours de développement, des pôles qui doivent devenir des centres d’articulations de l’activité humaine… (multipolarité), mais surtout, et on ne le dit pas suffisamment, vers la conquête de la souveraineté des peuples et des nations pour chaque pays, du droit à la liberté de choix de partenariat qui peut être multiple mais loyalement négocié. C’est la recherche d’une plus grande stabilité économique, monétaire et sociale qui fait le centre des politiques des BRICS.

        Le chemin pour y parvenir est encore long et il y a encore de grands pays comme l’Inde et l’Iran qui doivent pouvoir jeter leur ancre quelque part entre ces deux types d’économie, et on ne sait pas encore quel genre d’obstacles peuvent surgir. Mais la Chine (en tout cas) s’y attend, elle y veille néanmoins.

          +4

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  • casper // 02.04.2015 à 06h02

    Mon patrimoine il est négatif, alors…

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    • P. Peterovich // 02.04.2015 à 09h29

      C’est pas grave, les taux d’intérêts aussi 😉

        +5

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      • Boum ! // 02.04.2015 à 12h30

        Moins par moins, cela fait « plus » ! La solution est trouvée !

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        • P. Peterovich // 02.04.2015 à 14h16

          Malheureusement, j’ai vérifié les conditions générales de mon emprunt : le taux ne peut jamais devenir négatif. Au mieux, il est nul…

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  • joel // 02.04.2015 à 06h36

    De toute façon,que l’on soit pour ou contre l’Euro,Européiste ou non,l’UE et l’Euro sont voués à disparaître à plus ou moins court terme.

      +3

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  • marianne // 02.04.2015 à 06h42

    Pour un non-spécialiste, il est très difficile d’imaginer les conséquences concrètes. Une banque s’écroule, ok. Elle ferme ? Ses clients se retrouvent sans compte en banque ? Que se passe-t-il du coté des virements automatiques de salaires ? Etc…

      +5

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    • P. Peterovich // 02.04.2015 à 09h27

      Les conséquences de la faillite d’une banque sont assez faciles à décrire :

      – la banque cesse ses opérations : plus de sortie d’argent (virements, chèques, retrait) et plus d’entrées;
      – un curateur est désigné qui va faire le bilan passifs (ce que la banque doit à ses clients/partenaires) et actifs (les avoirs de la banque qui vont être vendus pour dédommager les créanciers, clients ou partenaires);
      – on revend la banque ou la liquide: avec le prix de la vente/réalisation, les créanciers sont payés en fonction d’un certain ordre de priorité (privilégiés/senior, créanciers chirographaires, etc).

      En cas de revente de la banque, les clients sont transférés et récupère tout ou partie de leur avoirs en comptes. Sinon, le fonds de protection des dépôts intervient, à concurrence de maximum 100.000 euros, pour couvrir ce qui est perdu.

      Pour le client lambda, les problèmes pratiques sont les suivants :

      – indisponibilité des avoirs en compte pendant un certain laps de temps (le temps de faire l’état des lieux et de déterminer si la banque va être liquidée ou cédée à un concurrent)

      – impossibilité, pendant cette même période, de réaliser les opérations bancaires : plus de virements ni entrants ni sortants, plus de chèques, plus de cash, etc.

      – perte éventuelle de certains avoirs : en principe, le fonds de protection des dépôts interviendra, mais il faudra du temps pour cela. Pour un particulier, le problème est limité : il faut tenir un mois et puis le salaire du mois d’après est versé. Pour une entreprise, avec un fonds de trésorerie important, les difficultés sont beaucoup plus grandes. On a vu, notamment, lors de la faillite des banques islandaises, des problèmes de trésorerie de petites entreprises qui avaient placés tous leur fonds dans des banques paralysées…

      – problème des emprunts : dans la pureté des principes, un client qui est à la fois créancier (parce qu’il a déposé de l’argent) et débiteur (parce qu’il a contracté un emprunt) est, en cas de faillite, tenu de continuer à payer la totalité de l’emprunt sans pouvoir compenser avec les sommes qui lui sont dues au titre de ses dépôts. En d’autres termes, en cas de faillite de sa banque, le client peut perdre ses avoirs mais continuer à devoir payer son emprunt. Je crois me souvenir qu’à Chypre, les avoirs perdus sont finalement venus plus ou moins en déduction des dettes, mais je ne sais pas si cette solution a été reprise dans les règles européennes de faillite bancaire. De toute manière, compte tenu du foutoir que représente une faillite bancaire, la règle de prudence élémentaire veut qu’on limite les risque et qu’on évite de se retrouver à la fois créancier et débiteur de sommes importantes…

      Quelques conseils pratiques :

      – disposer en permanence d’une réserve de cash (par exemple suffisante pour faire face aux dépenses de quinze jours de consommation courante) en petites coupures ;

      – ne pas centraliser ses avoirs dans une seule banque;

      – si vous avez à la fois des avoirs financiers et un emprunt, pensez éventuellement à utiliser vos avoirs pour solder, ne fût-ce que partiellement, votre emprunt. Cela vous évitera le risque de vous retrouver obligé de payer vos dettes en ayant perdu votre actif…

      IMPORTANT :

      Ce que je décris plus haut sont les conséquences de la faillite d’une banque ordinaires. Si la banque concernée est une banque systémique, il faut reproduire ces conséquences à l’échelle du secteur bancaire dans son ensemble : c’est ce qui s’est passé à Chypre, où l’entièreté des banques étaient concernées…

        +28

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      • Jeanne L. // 02.04.2015 à 09h56

        C’est quoi une banque systémique? Toute les banques ne le sont -elles pas ?
        La Poste c’est une banque systémique?

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        • P. Peterovich // 02.04.2015 à 10h12

          Disons qu’une banque systémique, c’est une banque dont tout le monde connaît le nom…

          Mais attention, ce n’est pas parce qu’elle est systémique qu’elle a des problèmes

          (enfin, je veux dire, plus de problèmes que les autres, puisque aujourd’hui, n’est-ce pas, …)

            +0

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      • Michel // 02.04.2015 à 10h32

        Est-ce qu’une faillite de banque (ordinaire ou systémique) provoque une grosse inflation ?

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        • P. Peterovich // 02.04.2015 à 11h07

          est-ce que la faillite d’une grosse société provoque de l’inflation ?

            +1

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        • Kiwixar // 02.04.2015 à 11h12

          Si on met de côté l’exemple de Chypre, particulier, ça vaut le coup d’étudier l’Argentine de 2000 pour se donner une idée de ce qui peut arriver aux pays européens, et aux sans-dents. « Mémoire d’un saccage » :
          = http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9moire_d%27un_saccage =

          On est en train d’assister au pillage des 99.9% occidentaux par les 0.1%.

            +8

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      • Nerouiev // 02.04.2015 à 12h05

        Vous avez l’air de bien connaître tout ça. Souvent, un emprunt et accompagné d’une assurance. Peut-elle jouer dans ce cas qui n’est pas exactement une perte d’emploi ?

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        • P. Peterovich // 02.04.2015 à 13h47

          La réponse est dans la police d’assurance… et sans trop m’avancer, je crois pouvoir dire que ce n’est pas couvert.

          Mais bon, le problème des emprunts est très limité. Il ne se pose que pour ceux qui opèrent un arbitrage entre la rémunération de leur capital et le coût du crédit. Je doute qu’il y ait beaucoup de gens qui soient dans cette situation.

          Les exemples que j’ai connus sont ceux de gens qui héritent d’un montant donné et qui s’interrogent sur la destination à lui donner : placer ou rembourser ses dettes (généralement, un emprunt hypothécaire). La réponse du banquier est généralement : placer, car rembourser vous coûtera de l’argent et vous privera d’avantages fiscaux. C’est vrai et pareil calcul pouvait être justifié dans un environnement économique stable. Cependant, si l’on tient compte du risque de faillite bancaire, il présente une part d’incertitude qui justifie qu’on y réfléchisse à deux fois…

            +6

          Alerter
  • nulnestpropheteensonpays // 02.04.2015 à 06h52

    « que se passera t il quand ils vont comprendre? » ils ne sont pas près de comprendre…sinon nous serions des millions a lire ce blogue…

      +57

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  • DUGUESGLIN // 02.04.2015 à 07h20

    C’est comme un crédit revolving monstrueux. Quand vous avez remboursé une partie des intérêts et un petit peu de capital, vous pouvez à nouveau emprunter, ce qui permet de continuer à rembourser surtout des intérêts et un petit peu de capital. De sorte que les sommes empruntées atteignent des sommets complètement délirants. Une sorte de location à vie d’un capital qui ne cesse d’augmenter avec les emprunts qui vous servent à payer des intérêts et s’ajoutent au capital emprunté. Ce qui équivaut à payer des intérêts sur les intérêts sans vraiment rembourser le capital de départ.
    C’est une méthode pour transformer petit à petit les intérêts en capital.
    Les particuliers finissent par faire des « dossiers de surendettement », mais à l’échelle d’un état?
    Ce piège est devenu fou et incontrôlé. Prisonniers entre la surconsommation et le surendettement, nous sommes pris dans un piège diabolique, immoral et désastreux.
    Esclaves à vie voilà ce à quoi nous sommes réduits dans ce système américano-européiste de la finance qui existait déjà mais s’est aggravé avec la perte de souveraineté.
    Travailler plus pour rembourser plus, et gagner moins.

      +33

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    • Chris // 02.04.2015 à 13h35

      Vous décrivez aussi le processus des dettes souveraines qui, en France, sévit depuis la loi Rothschild de janvier 1973. C’est cette loi et apparentée qu’il fait absolument supprimer, sinon après la tonte générale, on recommence le même servage de la dette.

        +6

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      • dupontg // 02.04.2015 à 22h23

        Il semble que c’est faux…
        la loi de 73 ne fait que reprendre par l’article 25 les habitudes de 1936 sur l’interdiction de revente directe à la bdf des obligations du tresor…..
        par contre l’article 19 continue d’autoriser les prets gratuits de la bdf à l’etat jusqu’à une certaine somme et le reste au taux le plus bas du marché….
        c’est le TUE……de MAASTRICHT qui interdira les pratiques de l’article19. …………………………………….en 1991

          +4

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  • Roscanvel // 02.04.2015 à 07h50

    Les conseils d’Olivier peuvent paraître alarmistes, mais de divers horizons la catastrophe financière est annoncée.

      +8

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  • Cédric // 02.04.2015 à 08h10

    ah ben je reste au Crédit Mutuel alors …

    .. et puis je n’ai pas 10 000 € sur mes comptes en banque ….

      +5

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    • Rose du sud // 02.04.2015 à 08h43

      Alors vous n’avez jamais été un personnage intéressant!

        +5

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      • chris // 02.04.2015 à 09h46

        Si t’as pas ta Rollex à 40 ans effectivement t’es qu’un gros naze raté !!!

          +11

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        • Ardéchoix // 02.04.2015 à 11h35

          @ chris
          j’ai pas de Rollex et je ne suis pas un gros naze, mais souvent mes copains de comptoir me dissent que je donne pas l’heure, là par contre je leur donne pas tort. 🙂

            +6

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        • Cédric // 02.04.2015 à 18h33

          j’en ai que 38 il me reste deux ans … ah mais non j’ai une Casio que m’ont offerte mes anciens collègue et j’y tiens beaucoup … tant pis je fais une croix sur ma réussite :p

            +1

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  • Caleb Irri // 02.04.2015 à 08h10

    le problème de l’effondrement de la Grèce ou même de l’euro c’est ce qui suivra… une dictature ?

    http://calebirri.unblog.fr/2015/04/01/la-dictature-est-a-notre-porte/

      +2

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  • BA // 02.04.2015 à 08h14

    Les banques privées grecques sont en faillite.

    Jeudi 2 avril 2015 :

    Grèce : la BCE relève encore le plafond de l’ELA, à 71,8 milliards d’euros.

    La Banque centrale européenne (BCE) a encore relevé mercredi soir de 700 millions d’euros, à 71,8 milliards, le plafond de son financement d’urgence (ELA) des banques grecques, a-t-on appris de source bancaire grecque.

    La BCE aide par ce seul biais les banques grecques depuis début février.

    Auparavant, elles pouvaient obtenir de l’argent en apportant en garantie les obligations de l’Etat grec qu’elles détiennent. Ces obligations n’ayant pas la qualité de crédit minimum qu’accepte normalement la BCE, celle-ci faisait donc bénéficier les banques grecques d’une exception.

    Mais cette exception a pris fin peu après l’arrivée au pouvoir du gouvernement de gauche radicale Syriza d’Alexis Tsipras en raison de la volonté qu’il manifestait à l’époque de s’affranchir du programme de sauvetage européen en cours.

    http://www.romandie.com/news/Grece-la-BCE-releve-encore-le-plafond-de-lELA-a-718-mrd-EUR/580903.rom

      +3

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  • purefrancophone // 02.04.2015 à 08h36

    Dommage que Olivier ne soit pas Madame soleil ou autre voyant !!
    Y a t-il un lien avec cette possibilité que la France rejoigne l’AIIB ?
    http://www.brujitafr.fr/2015/04/44-etats-souhaitent-rejoindre-la-banque-asiatique-aiib.html

    Quel est le bon placement aujourd’hui en dehors des métaux , et encore ?
    N’ayant pas 50 000 € dans la même banque et n’ayant aucun compte , aucune économie dans les banques citées dans cet article , j’espère passer à côté du « vol » de mes précieux deniers difficilement mis de côté ; mais que va t-il se passer pour les autres ?
    En sortant de l’Euro la Grèce va se retrouver en grandes difficultés , surtout le peuple ;
    Les quelques politiques Français (ils sont 2 ) qui disent qu’il faut impérativement que sortions de l’Euro auraient donc raison ?
    Je n’étais pas d’accord avec une monnaie unique , mais plutôt avec une monnaie commune .Que n’ai-je entendu autour de moi !!! Que je n’y connaissais rien (pas faux) , que c’était LA solution pour que l’Europe soit encore plus forte !!
    AH oui? Et maintenant , on fait quoi?????

      +3

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    • mianne // 02.04.2015 à 19h12

      Apparemment personne ne croit à la garantie de l’Etat sur les dépôts jusqu’à 100 000 euros . Evidemment, comment un état en faillite pourrait-il rembourser quoi que ce soit quand les caisses sont vides ?
      Notre argent, une fois déposé dans une banque, ne nous appartient plus . Il appartient réellement à la banque qui reconnait qu’elle est notre débitrice et en conséquence, en cas de faillite bancaire, le débiteur-banquier ne rembourse pas ses créditeurs, tant pis pour ceux qui lui ont fait confiance .

      Sauf que …depuis une cinquantaine d’années, la loi nous oblige à recevoir nos salaires sur un compte en banque. En fait, la loi veut que notre employeur remette le paiement de notre travail à un banquier qui devient ainsi le propriétaire réel de notre argent ( pas nous qui avons pourtant travaillé pour le gagner) , banquier-propriétaire qui ne le mettra à notre disposition que s’il le veut bien . Bref, depuis cinquante ans c’est du vol organisé par la loi sur le dos des salariés , du vol légal en bande organisée employeurs-banquiers. En cas de faillite bancaire, le banquier-débiteur ne rembourse pas les salariés même s’ils étaient ses créditeurs contre leur gré.

      Si les salariés ont réussi malgré tout à faire des économies et à acheter des titres boursiers français ou européens (qui ne seraient pas atteints en cas de krach financier occidental) ou étrangers (de préférence de pays émergents sur la pente ascendante), titres qu’ils ont déposés sur un compte titres dans leur banque, le merveilleux « guide du rentier » ( votre bible, LOL) leur affirme qu’ils restent les vrais propriétaires de leurs titres, même si leur banque fait faillite car leurs titres seront alors entreposés dans une autre banque . Le guide du rentier conclut que la détention d’un compte titres est la meilleure protection de leur patrimoine .

      Je cite :
      « Concernant vos comptes titres, votre banque en est simplement dépositaire et intervient uniquement en tant que gardienne de vos titres, vous restez donc propriétaire de vos titres et ces derniers sont considérés hors bilan de la banque. Vos titres entrent au passif de l’émetteur des titres (capital ou dette). Vous êtes donc actionnaire ou créancier de cet émetteur.
      Si votre banque dépositaire fait faillite, vos titres seraient transférés temporairement chez un autre dépositaire. »

      Mais la petite phrase suivante de ce guide du rentier est plus qu’inquiétante :
      « En cas d’utilisation frauduleuse de vos titres par l’établissement, le fonds de garantie des dépôts « titres » vous indemnise jusqu’à €70, 000 par investisseur et par établissement.
      C’est pourquoi, en dehors du fait qu’une faillite bancaire peut avoir une influence indirecte sur les marchés et donc sur la valeur de vos titres, la détention de titres non bancaires vous arme bien contre une faillite bancaire. »

      Quoi ? Il est prévu comme tout à fait courant et normal QUE LA BANQUE PUISSE FAIRE UNE UTILISATION FRAUDULEUSE DE VOS TITRES et dans ce cas la victime de cette fraude, vous-même, peut s’asseoir sur ce qui dépassait les fameux €70 000. Et le banquier-décideur-auteur-responsable qui a utilisé frauduleusement vos titres sans vous en demander l’autorisation, alors, ne vous doit-il rien?

      Et pour les naïfs qui croient que la détention d’or physique est une garantie, qu’ils n’oublient pas que le gouvernement d’un pays menacé de faillite est capable de tout pour remplir les caisses de l’Etat et que nous avons le fameux article 49.3 .
      Ainsi, pour éviter la faillite de son pays avant que la Seconde Guerre Mondiale en Europe ne fasse remonter les finances américaines , Roosevelt a-t-il confisqué l’or physique détenu par les citoyens américains par le Citizens’ Gold Confiscation Act du 5 avril 1933 (toujours valable en cas de crise) qui rendait brutalement illégale la possession d’or physique . Après avoir été encouragés à acheter de l’or pendant des années, les citoyens américains ont dû remettre leur or à l’Etat en échange d’un splendide certificat en papier.

      C’est pourquoi, avec 4 puis 5 puis 6 familles de voisins-amis, nous avons investi nos économies (entre 1000 et 2000 euros par famille, à crédit pour certains, crédit vite amorti) dans l’achat d’un bout de terre inconstructible dans un joli coin boisé au bord d’une rivière à quelques kilomètres de la ville, pour y créer notre potager collectif. Nous y passons des vacances et de joyeux week-ends à camper gratuitement à plusieurs familles propriétaires plus les amis des uns et des autres, à jardiner pendant que les enfants se baignent dans la rivière, à festoyer tard les soirs, sans électricité ni télé, avec des lampes-camping-gaz pour l’éclairage et rien qu’un panneau solaire-valisette pour l’ordi ou pour recharger le portable quand on en a vraiment besoin .

      Ce n’est peut-être pas l’investissement préconisé par nos banquiers !

        +8

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      • Laurent K // 02.04.2015 à 23h09

        Vous avez raison sur la détention d’or physique: un état menacé de faillite est capable de tout. La version de Roosevelt était d’ailleurs beaucoup plus douce que la version française de Philippe Le bel: les créanciers ont été brulés vifs…

        Ceci dit, on peut considérablement réduire le risque de confiscation en achetant et en stockant cet or physique dans un pays moins menacé par la faillite (donc pas en Europe ou aux États-Unis). A Singapour par exemple, ce business est en plaine expansion et des sociétés proposent même une option tout en un: vous achetez de l’or physique et elle le stockent dans un coffre dédié.

        Ce n’est pas zéro risque vu le carnage en préparation dans le système financier mondial. Cela implique notamment que la société à qui vous achetez ce service survive et fasse effectivement la transaction… Ceci dit, avec un travail de vérification sur l’honnêteté de la société (assez facile dans un pays comme Singapour, plus difficile dans des pays comme Hong Kong), cela réduit le risque.

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      • yannick // 03.04.2015 à 11h53

        « Ainsi, pour éviter la faillite de son pays avant que la Seconde Guerre Mondiale en Europe ne fasse remonter les finances américaines , Roosevelt a-t-il confisqué l’or physique détenu par les citoyens américains par le Citizens’ Gold Confiscation Act du 5 avril 1933 (toujours valable en cas de crise) qui rendait brutalement illégale la possession d’or physique . Après avoir été encouragés à acheter de l’or pendant des années, les citoyens américains ont dû remettre leur or à l’Etat en échange d’un splendide certificat en papier. »
        Ceci est absolument faux.
        Il n’y a pas eu de confiscation mais une réquisition.
        L’or a été racheté au cours du jour par l’Etat et non en échange d’un certificat.
        Seule la FED a reçu des certificats et les affiche encore aujourd’hui dans son bilan.

          +2

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  • Germain // 02.04.2015 à 09h16

    Bonjour,

    l’assurance-vie ( type CNP, etc.) risque-t-elle d’être touchée ?

    Sinon, merci, Olivier, pour ces synthèses plus intéressantes de jour en jour.

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    • P. Peterovich // 02.04.2015 à 22h22

      Pour l’assurance-vie, le problème est double :

      1° l’exposition au risque de contrepartie des banques

      2° les taux zéros, et depuis peu négatifs, qui vont rendre difficile le service des taux garantis.

      Concernant ce dernier point, le réveil risque d’être difficile pour ceux qui pensent que la retraite par capitalisation offre une solution de remplacement à la retraite par répartition…

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    • Laurent K // 02.04.2015 à 22h37

      Oui il y a un risque. La société d’assurance vie investi votre argent pour générer les intérêts qu’elle vous reverse. Le niveau de risque dépend de comment elle a investi et de l’ampleur du krach potentiel.

      Par exemple si votre assurance vie est investie dans des obligations d’état (censées être le placement le plus sur) et que les états européens soient obligés de prendre les pertes de l’Europe (probable), elle va faire un plongeon voire disparaitre.

      Le problème est que tout est interconnecté et qu’il est très difficile voire impossible de savoir qui est exposé ou pas. Le plus probable est que tout le monde serait affecté: banques, sociétés d’assurance, états -et pas juste en Europe-, entreprises non financières, particuliers… C’est effrayant.

        +4

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  • RiFiFi // 02.04.2015 à 09h19

    Merci Olivier pour cette alerte
    Mais concrètement dans le cas où toutes ses économies seraient dans des comptes, que faire?
    Pas d’immobilier, pas beaucoup d’or physique, probablement pas d’argent sous le matelas..
    Y a t il des comptes plus surs? compte courant, PEL, fonds en euros ?
    Et sinon on fait quoi???

      +1

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    • P. Peterovich // 02.04.2015 à 22h25

      En fait, la réponse, c’est la diversification : un peu d’immobilier pour le long terme, sans s’endetter, de l’or physique, un peu aussi, du cash en coffre, pourquoi pas, avec éventuellement un éventail de devises, et le reste en compte…

        +0

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    • ffmad // 03.04.2015 à 14h11

      N’hésitez pas à prendre quelques billes en Bitcoin également.

      Ce réseau étant décentralisé et sécurisé, il pourrait devenir une des meilleures réserve de valeur en cas de crise … (et l’état ne pourra pas faire grand chose pour l’en empêcher)

        +0

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  • 123 // 02.04.2015 à 09h19

    que l’Allemagne rende à la Grèce les 11 milliards d’euros qu’elle lui doit suite à la conférence de Londres en 1953 où l’Allemagne s’était engagée à rendre aux 21 états signataires (la France en fait partie) les sommes dues suite aux emprunts et dommages de guerre ceci lorsqu’elle serait réunifiée…………………………………..

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  • arthur78 // 02.04.2015 à 09h47

    Il me semble que Sapir avait dit 2 choses :

    1) la Grêce peut tenir jusqu’au 14.04

    2) les compagnies d’extraction de gaz de schistes US ne sont plus couvertes pas les assurances a partir d’Avril

    Avec mon background footballistique, je dirais qu’il faut faire comme Domenech à Nicena , Attendre un miracle …ou une grève …

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  • Dizalc’h // 02.04.2015 à 09h50

    Merci Olivier pour ce bulletin d’alerte, j’en parlais à l’un de mes banquiers il y a 3 semaines, qui évidemment, tentait de me contre dire et de minimiser les risques… Sauf que, tout comme vous et vos relations, j’en étais arrivé aux mêmes conclusions, et sa « défense » était bien « faiblarde » devant les arguments « factuels »… et ses « discours communs » ont vite sonnés « creux », ce qui n’a visiblement pas ébranlé ses convictions quoiqu’il en soit (incroyable la capacité de certains à croire aux « miracles »…)
    Le problème restant entier, organisée une « sortie » sans trop de pertes, n’est pas chose si aisée…

    Comme vous dites, nous verrons bien, mais je gage également à 70/75% que la situation Grecque ne peut pas perdurer tellement plus longtemps sous cette forme dans l’UE.

    Quand à savoir ce que veut « vraiment » l’Allemagne en « arrière plan », j’avoue que plusieurs scénarios sont possibles, dont un qui est qu’elle a plus besoin de l’Europe et de l’Euro, que la somme des autres pays… Car après la Grèce, les peuples Espagnol et Portugais ne vont pas non plus accepter beaucoup plus longtemps ces « régimes draconiens »…

      +1

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    • Tassin // 02.04.2015 à 10h45

      A propos de l’Allemagne, elle a tellement adapté son économie pour être la grande gagnante de l’UE et de l’Euro (en sacrifiant quasiment 50% de sa population qui a vu ses revenus baisser) qu’elle ne peut pas se permettre une sortie de l’UE et de l’euro sans graves problèmes (récession, énorme hausse du chômage).

        +4

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      • Chris // 02.04.2015 à 14h07

        L’Allemagne peut se permettre une sortie de l’Euro. Elle exporte aujourd’hui 50 % de son produit intérieur brut (PIB), comparativement à seulement 24 % en 1990. Au cours des dix dernières années, la moitié de la croissance allemande repose sur les exportations. Une économie colossale qui compte énormément sur les marchés mondiaux pour continuer de prospérer, d’où ses nombreux contacts avec l’Asie.
        Les destinataires des exportations allemandes sont en train de changer. Seulement 40 % de ces exportations sont destinées à l’UE et la tendance est à la baisse. La véritable croissance se trouve en Asie. L’Allemagne s’éloigne donc en pratique de la zone euro.
        Une Union européenne (UE) exsangue ne répond plus à ses critères, car mutualiser les dettes revient à amputer son BIP de 8 à 12% selon les calculs : inacceptable ! Mais l’Allemagne ne veut en aucun cas passer pour le pays qui a flingué l’UE, d’où son intransigeance envers la Grèce pour lui faire porter le chapeau.

        Discours du ministre allemand Steinmeier, ministre social-démocrate des Affaires étrangères, le 27 novembre 2014 à Dusseldorf, devant les industriels allemands.
        « la prestation de Steinmeier a rappelé celle de Hitler devant le club de l’industrie de Dusseldorf le 26 janvier 1932. Comme celui qui deviendrait bientôt le Führer, Steinmeier a lancé un appel direct aux chefs d’entreprises allemands à soutenir l’accession de l’Allemagne au statut de grande puissance.
        Il a explicitement demandé au grand capital de le soutenir lui et le gouvernement dans l’adoption d’une politique étrangère militariste allant à l’encontre de la volonté du peuple.
        Le programme de Steinmeier évoque fortement la soif de pouvoir de l’Allemagne, alors qu’on la pensait appartenir au passé. « L’Allemagne devrait conduire l’Europe à mener le monde à «européaniser la Russie» et «multilatéraliser les États-Unis», a réclamé Steinmeier, en citant un essai qui figurait sur un site internet officiel du ministère des Affaires étrangères depuis des mois. Il a ajouté, «c’est une tâche de grande ampleur »
        Un discours qui fait écho à l' »exceptionnalisme » américain ! On est mal très barré…
        Extrait d’un article du Vinyardsacker qui, comme certains le savent, a collapsé en décembre.

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        • red2 // 02.04.2015 à 16h25

          « Elle exporte aujourd’hui 50 % de son produit intérieur brut (PIB), comparativement à seulement 24 % en 1990. »

          Oui et en grande parti grâce à l’euro justement qui lui permet d’avoir une monnaie sous-évaluée! et si l’Allemagne sort de l’euro le mark va monter, monter, monter… je vous laisse imaginer les conséquences sur les exportations de nos chers amis allemands!

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          • Des Croissants ? // 02.04.2015 à 19h03

            C’est le même problème pour la Suisse.

            Dès que le cours-plancher de la BNS a été supprimé, le Franc Suisse est monté de 20%.

            On est aujourd’hui à 15%, mais s’il y a un tangage sur l’Euro, je parie ma chemise que le Franc Suisse risque de monter encore de 20%.

            Et là Katastrofe ! Des projection de croissance de 3% pour 2015, on descend à 0.9% (bon moi vu mon pseudo, je ne suis pas contre), mais il s’avère que le patronat fait une pression énorme pour baisser les salaires, payer les frontaliers en euro… et prépare ses valises pour une valse de délocalisation.

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  • geocedille // 02.04.2015 à 09h55

    Je suis Grec et je voudrais faire une critique sur l’angle d’attaque de ces analyses : On part du fait que cette situation est subie, qu’il s’agit d’une somme de choix absurdes pris par des incompétents.

    Or cela fait 20 ans que certains Grecs connaissent en détail ce scénario :

    https://geocedille.wordpress.com/2013/01/15/globalisation-la-possibilite-dune-ile/

    L’analyse est donc faussée. L’echec en question n’existe pas, il est artificiellement généré. Et la BCE ne sautera pas car il existe désormain le MES, une banque privée au dessus des lois dont l’existence se résume à ceci : syphonner les trésors publics nationaux pour créer le trésor public de l’état fédéral européen futur.

    A Grèce n’est que l’alumette de la machine infernale. Car il faut que le vol ait l’air d’une fatalité. C’est que ses organisateurs savent qu’on en a pendu ou guillotiné pour moins que cela. C’est d’ailleurs pourquoi toutes les constitutions nationales d’Europe ont été modifiées pour supprimer le crime de haute trahison.

    Le scénario donc a donné le mauvais rôle à la Grèce. Pourquoi? Parcequ’elle et l’antithèse du projet européen : Pays orthodoxe, berceau de la démocratie (directe pas représentative), peuple de la mer et non empire terrestre, Citoyens locaux décentralisés eternel ennemis des grands empires, promoteurs de la connaissance du débat public et de l’instruction populaire et non à la propagande et la pensée doctrinaire. Bref. Comme disait Kissinger « peuple anarchique, pricipal obstacle à nos projets »

    IC XC NIKA

      +18

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    • Michel Ickx // 02.04.2015 à 13h03

      @Géocedille,

      J’avais déjà parlé du MES et si la modération n’y voit pas d’inconvénient, je me permet de remettre ces articles du MES qui donnent froid dans le dos et qui expliquent pourquoi le délit de trahison n’exsite plus:

      Voir le traité ESM  « Un coup d’état pour 17 pays »
      http://www.courtfool.info/fr_MES_un_coup_d_etat_dans_17_pays.htm

      Voici quelques perles parmi les clauses de sécurité de cet engin très peu démocratique, c’est le moins qu’on puisse dire, signé dans le plus grand silence de nos média presstitudes :

      Article 32.4
      4. Les biens, les financements et les avoirs du MES, où qu’ils soient situés et quel qu’en soit le détenteur, ne peuvent faire l’objet de perquisitions, de réquisitions, de confiscations, d’expropriations ou de toute autre forme de saisie ou de mainmise de la part du pouvoir exécutif, judiciaire, administratif ou législatif.

      5. Les archives du MES et tous les documents qui lui appartiennent ou qu’il détient sont inviolables.

      6. Les locaux du MES sont inviolables.

      7. Les communications officielles du MES sont traitées par chaque membre du MES et par chaque État qui a reconnu son statut juridique, ses privilèges et ses immunités de la même manière que les communications officielles d’un État qui est membre du MES.

      Et last but not least :

      ARTICLE 34
      Secret professionnel
      Les membres ou anciens membres du conseil des gouverneurs et du conseil d’administration, ainsi que toute autre personne travaillant ou ayant travaillé pour le MES ou en lien avec celui-ci sont tenus de ne pas divulguer les informations couvertes par le secret professionnel. Ils sont tenus, même après la cessation de leurs fonctions, de ne pas divulguer les informations qui, par leur nature, sont couvertes par le secret professionnel.

      ARTICLE 35
      Immunité des personnes
      Dans l’intérêt du MES, le président du conseil des gouverneurs, les gouverneurs, les gouverneurs suppléants, les administrateurs, les administrateurs suppléants ainsi que le directeur général et les autres agents du MES ne peuvent faire l’objet de poursuites à raison des actes accomplis dans l’exercice officiel de leurs fonctions et bénéficient de l’inviolabilité de leurs papiers et documents officiels. T/ESM 2012/fr

      https://www.youtube.com/watch?v=rFTbIGahzhU

        +13

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  • Paddy // 02.04.2015 à 10h08

    L’attitude des théologiens monétaristes ultra-libéraux qui inspirent Merkel est difficile à comprendre. L’orthodoxie est une chose, le réalisme en est une autre. Si la Grèce décide de sortir ou est obligée de sortir, elle fait défaut pour 270 milliards et l’euro, l’Europe et le reste de la finance mondiale vont ressembler à un chateau de cartes.
    Ces intégristes jouent avec le feu.
    Les solutions sont pourtant connues : une partie de la dette grecque devrait être gelée sous forme de dette perpétuelle, assortie d’un taux d’intérêt symbolique, et remboursable selon une clause de retour à meilleure fortune. Le reste redeviendrait la dette courante. Les « réformes » seraient calibrées selon la nouvelle situation et on tournerait le dos à l’aberration consistant à expliquer qu’on s’enrichit tous en baissant les salaires de 25%, les retraites de 50%, en fermant les hôpitaux et les écoles et en licenciant les fonctionnaires.

    Risque de contagion à toute l’Europe du sud ?
    Cela fait longtemps que ce type de mesure aurait dû être appliqué, avec une conférence européenne qui aurait décidé quel niveau de dette devait être gelé et porté par la BCE, et quel niveau de dette devait suivre la logique « normale ».

    Il est vraiment temps de se débarrasser de ces irresponsables.

      +17

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  • Joanna // 02.04.2015 à 10h16

    Problème dites-vous ?

    Dans des cas aussi extrêmes il faut toujours s’en remettre à la sagesse populaire.
    Je pense notamment aux Shadoks qui nous disent ceci :
    « S’il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème » … avec ça on n’est pas beaucoup avancé
    « Si la solution n’est pas adaptée à la situation, adaptez la situation à la solution » … ah ça c’est mieux déjà et puis
    « Quand on ne sait pas où l’on va, il faut y aller… Et le plus vite possible »

    ça c’est parfait … alors LE GREXIT ET VITE !

    C’est surement mieux que de ne rien faire car ce serait reculer … pour mieux sauter.

      +13

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  • P. Peterovich // 02.04.2015 à 10h22

    C’est faux !

    En France comme en Europe, le montant de l’indemnisation au titre de la garantie des dépôts est plafonné à 100 000 € par personne et par établissement.

    Donc :

    Mr et Mme ont un compte commun dans une banque : garantie à 200.000 euros

    Mr. et Mme ont chacun un compte dans une banque : garantie à 200.000 euros

    Mme a un compte chez A, M. a un compte chez B., M. et Mme ont un compte chez C. : 100.000 euros chez A, 100.000 euros chez B et 200.000 euros chez C.

    Mais bon, dans les faits, mieux vaut avoir 8 x 25.000 euros dans 8 banques que 200.000 sur un compte commun…

      +1

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    • nourredine // 02.04.2015 à 10h58

      @P. Peterovich, vous n’avez pas tout a fait raison, c’est vrai que le gouvernement garantie jusqu’a 100 000 euros mais il y a une condition, si la banque a plus de difficultes a se refinancer ces 100 000 euros descendront a 80 000 euros et ainsi de suite, c’est pour cela que l’on prend les devants et que 50 000 euros c’est plus sure pour la garantie.
      Votre deuxieme argument est completement faux, maintenant c’est la garantie par personne et non par banques, donc vous pouvez avoir 10 comptes en banques avec 100 000 euros de garantie vous ne serez garantie que sur un compte, le rest sera pris en consideration quand les banques viendront en difficultes, j’aimerais bien q’Olivier le precise car c’est une reforme recente

        +1

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      • nourredine // 02.04.2015 à 11h53

        Je fais mes recherches pour retrouver la ou je l’ai lu et en plus s’il y a des gens qui pensent diviser leur economies entre differentes banques il y a un travail a faire sur les succursalles des grosses banques car elles ont des milliers de succursalles sous differents noms mais ratachees a ces grosses banques.

          +2

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        • pougnaga // 02.04.2015 à 12h05

          Ce n’est pas avec les 2 milliards du fonds d’indemnisation que tu auras une sécurité quelconque ! Les dettes des banques, les hors bilan, le levier pour jouer au casino font au moins > 10 fois les fonds propres, il n’y a rien à espérer de ce côté !

            +5

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  • le_chtis // 02.04.2015 à 10h34

    Bonjour,

    Je suis un peu étonné par ce post, même si je ne dis pas que tout cela ne RISQUE pas d’arriver mais je ne pensais pas que le site pourrait servir dans ce sens ?! Mais bon passons sur ce point.

    J’ai tout de même une interrogation: J’ai un fort doute sur le lien sortie de l’euro de la Grèce et crise bancaire dans l’ensemble des autres pays de la zone euro. J’avoue avoir du mal à croire que 1) l’importance de la Grèce dans l’économie européen puisse conduire à des une forte crise bancaire ailleurs, 2) même si le 1) est vérifié, il semble difficile de croire que dans ce cas les autres pays de la zone euro laisseront la Grèce sortir de l’euro?!

    Un bon indicateur serait d’avoir les arrivées de capitaux des comptes des décideurs en Suisse, la valeur de la devise suisse pourrait nous donner une indication, le cours de l’or également pourrait être un bon indicateur.

    PS: comme je suis « rationnel », si tout le monde pense qu’il y aura une crise bancaire, cette crise bancaire aura donc lieu, je vais donc acheter de l’or, illico!

      +2

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    • Chris // 02.04.2015 à 14h09

      Vous pouvez retrouver toutes ces indications sur le site « Romandie News ».

        +1

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  • Joanna // 02.04.2015 à 10h40

    Certains d’entre vous connaissent sans doute la lettre d’informations stratégiques internationales (LIESI- Editions Delacroix)). Leur site s’est interrompu quelques mois et ils viennent de reprendre.

    Voici leur dernier billet sur la situation en Grèce :
    GRECE : COMPTE A REBOURS D’UN DÉPART PROGRAMMÉ

    http://liesidotorg.com/?p=224

    Ils ont souvent des avis « contrastés ». N’étant aucunement spécialiste des questions touchant aux finances, je les trouve intéressants à consulter, parmi d’autres, sans pouvoir de ce fait formuler un avis étayé sur leur pertinence.

      +3

    Alerter
  • chr // 02.04.2015 à 10h43

    Pour très bien connaitre une personne qui a connu un « problème de banque « dans son pays vers 2000, l’effet a été le suivant (du vécu, pas de la théorie) :

    1) Un matin le compte en banque et mis à zéro : RAZ
    2) On compte le cash dans son porte monnaie et la nourriture dans ses placards
    3) On survit jusqu’à la prochaine paye en fin de mois

    Moralité :
    Avoir du cash à la maison, des conserves

      +2

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    • P. Peterovich // 02.04.2015 à 13h50

      Et le cash, de préférence en petites coupures…

        +2

      Alerter
  • Kiwixar // 02.04.2015 à 10h49

    “C’est le malheur des temps quand les fous guident les aveugles”.
    (‘Tis the time’s plague when madmen lead the blind)
    – Shakespeare

      +7

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  • Omar // 02.04.2015 à 11h06

    Excellente analyse … Étayée et argumentée… Une remarque : divers pays depuis 2008 et les QE à répétition de la Fed se sont dé-dollarisés, Chine, Russie, Inde, pour ne citer que les plus importants…Et ils ont convertis une quantité substantielle de leur réserves de devises en or, mais aussi en euros… je crains qu’ils ne renâclent fort devant une éventuelle dissolution de l’Euro à cause de la Gréce qui constitue 2% du PIB de la zone… des centaines de milliards qui risquent de partir en fumée constituent un motif de guerre sérieux… Cf France/Mexique/Autriche au XIXème…

    Qu’en pensez-vous?

    Cordialement.

      +1

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    • Kiwixar // 02.04.2015 à 11h22

      « des centaines de milliards qui risquent de partir en fumée constituent un motif de guerre sérieux… »

      Je pense que les pays font la guerre pour (1) des territoires (2) des matières premières (3) pour se débarrasser des sans-dents qui commencent à avoir des idées gênantes comme en France en 1936. Pas pour du papier et des créances. Les USA peuvent payer toutes leurs dettes (coupons et maturité) avec des papiers marqués « ceci vaux 1 trilliard de dollars » pour honorer des papiers marqués « je vous dois 1 trilliard de dollars ». Rien n’empêche l’UE de faire pareil si les Chinois commencent à s’outrer. En plus, ce n’est pas trop dans la nature des Chinois de renâcler publiquement quand ils se font pigeonner. Par contre, ils sont patients, et la vengeance 20 ans ou 100 ans plus tard, l’UE la sentira passer. Attendez un peu voir quand ils présenteront la facture au Royaume-Uni pour les guerres de l’opium…

        +13

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  • lievin // 02.04.2015 à 11h16

    Je pense qu’il n’y aura aucun effondrement …cela représente 800 € environ par français d’une part et la BCE ne peut absolument pas faire faillite…impossible ! elle va émettre 11 00 000 000 000 € sur 2 ans environ à partir de rien (création d’argent) cela a commencé en mars 2015 …si les états ne remboursaient pas (où les banques plus exactement) bilan négatif oui et après ? rien…elle n’est qu’une planche à billets, elle ne peut faire faillite…par contre l’euro va dégringoler dans le change, (ce qui est par ailleurs voulu, à voir si cela va fonctionner) bref, on va perdre nous les particuliers dans une monnaie moins forte pour acheter à l’étranger ou voyager…le système va continuer dans ce sens, car il n’y a pas d’autres issues,pour l’instant…

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    • P. Peterovich // 02.04.2015 à 14h02

      Je suis d’accord avec vous sur la BCE. Dire que la BCE saute, c’est assumer implicitement le postulat d’une recapitalisation nécessaire de la BCE par les Etats membres de la zone euro et leur incapacité à l’assumer. Or, cette recapitalisation est un choix et non une nécessité naturelle.

      Ceci dit, même à supposer que la BCE ne doive pas être recapitalisée, il n’en reste pas moins que:

      1/ il faut gérer les conséquences du défaut sur les banques privées. L’EU pense, compte tenu de la manière dont la dette grecque se répartit, que le risque est gérable. C’est à vérifier.

      2/ le défaut et le Grexit vont mettre sous pression les prochains candidats à la sortie : Espagne, Portugal, Italie, France, etc… Et là, les conséquences sur les bilans bancaires risquent d’être plus lourdes que pour le grexit…

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      • Chris // 02.04.2015 à 14h16

        Vous avez raison, un Grexit est gérable à lui tout seul, mais pas le poids des pays qui suivront…

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  • Franck // 02.04.2015 à 11h28

    Ajoutez à cela le risque hautement systémique de défaut de paiement des assureurs américains, qui doivent maintenant, suite à la fin des contrats d’assurance des exploitations d’huile et de gaz de schiste, payer les factures de la différence entre 45 et 90$ le baril, seuil moyen de rentabilité de ces exploitations.

    Qu’avec une perte assurée sur les seules exploitations de 450 à 650 Milliards de dollars, à cumuler avec les pertes antérieures pour le moment et prétendument supportées par les assureurs dont les contrats sont arrivés à échéance hier, et le risque systémique lié aux leviers de près de 95% des investissements nécessaires aux exploitations, on a un cumulé, toujours transformé en produits dérivés comme pour les subprimes, de plus de 16.000 milliards d’Euros de dettes circulantes dans toutes nos banques et dans le monde. C’est a peu près le PIB des USA, pour vous donner une petite idée de la déferlante qui nous attend…
    .
    Ajoutez à cela que pour cacher le taux de chômage réel aux USA, on a renvoyé massivement à leurs chères études un nombre important de personnes, et que ces prêts étudiants ne pourront pas davantage être remboursés par de futurs emplois, il faudra alors ajouter pas moins de 4.000 milliards de pertes sèches.
    .
    Le rendement obligataire est devenu nul, voire négatif dans certains pays de la zone Euro et Européenne. Les marchés action ne sont plus que des bulles totalement déconnectées de toute performance réelle.
    .
    Le Japon est en train de sombrer totalement.
    .
    Le moyen orient est en train de prendre feu, et on entend déjà les bruits de bottes au Yémen, Soudan, Érythrée, bref, dans tout le golf d’Aden.
    .
    L’Egypte hésite entre la France et les USA pour son aviation.
    .
    Croyez moi si vous le voulez, mais les risques systémiques sont multiples et à tous les étages.
    .
    Perso, j’ai acheté quelques Roubles et quelques Yuann, on ne sait jamais… Ah oui, demandez les en physique ! Car la monnaie vanitique ne vaudra plus rien en cas d’effondrement de la monnaie US et EU…

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    • P. Peterovich // 02.04.2015 à 14h03

      de la monnaie vanitique ? kesaco ?

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  • Julie // 02.04.2015 à 12h11

    Pour info, la France est bien en train de faire subir à ses citoyens ce qu’on a fait subir aux classes moyennes et inférieures en Grèce. Il est de plus en plus difficile d’avoir des droits de sécurité sociale et même de se rattacher à son conjoint, comme la loi l’autorise. Les organismes traînent des pieds et vous demandent des papiers vous laissant en dehors de toute protection médicale pendant des mois.

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  • Paganhate // 02.04.2015 à 12h19

    Mr Berruyer bonjour, une question pour vous : est-il possible d’imaginer un système alternatif aux banques, à la bourse etc. et qui fonctionnerait quand-même dans le monde entier ? Je veux dire, je n’ai aucune connaissance en économie/finance etc. et du coup je suis perdu facilement et je me demande si tout ceci n’a pas été compliqué volontairement de manière à maintenir la main-mise des quelques grands groupes (et leurs familles propriétaires) sur le monde ?
    Peut-on envisager de vivre de manière plus juste un jour ?

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  • xma // 02.04.2015 à 12h33

    Si il y a le moindre problème j’imagine que les banques vont fermer leurs distributeurs. Pour ceux qui n’ont pas 50 000 euros qui dorment sur un compte, qu’est-ce que vaut le conseil de retirer de l’argent tant que c’est possible ? Je me rappelle d’une interview d’il y a 1 ou 2 ans avec Thinkerview je pense où Hervé de Carmoy qui a été directeur de plusieurs banques disait que ça faisait plusieurs années qu’il avait tout en liquide.

    Après la question c’est aussi si la Grèce sort de l’euro, d’autres pays vont suivre, peut-être la France même si je n’y crois pas vu la relation fusionnelle entre Hollande et Merkel. Donc est-ce que des billets en euros vaudront quelque chose après la sortie éventuelle de l’euro (par rapport à du numérique).

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    • P. Peterovich // 02.04.2015 à 14h10

      De manière générale, avoir une réserve limitée (j’insiste : limitée) de cash facilement accessible est une précaution élémentaire.

      Il n’y a pas que les problèmes bancaires : une catastrophe naturelle (tremblement de terre, tempête), un acte malveillant (attentat, piratage informatique), un accident industriel peuvent perturber le bon fonctionnement des systèmes de paiement.

      Il suffit de voir les effets (à petite échelle) d’une panne de courant, qui rend impossible les achats dans un supermarché. Seuls ceux qui ont du cash peuvent espérer acheter quelque chose…

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  • Michel Ickx // 02.04.2015 à 12h42

    Au cas où le pire arriverait il est utile de se prémunir en étudiant les expériences de pays qui ont connu, telle l’Argentine, des situations de désordre monétaire total. L’Amérique du Sud est particulièrement fertile (Brésil) en créations de monnaies complémentaires.

    Pour en savoir plus:

    En Français:
    Cet excellent petit livre de Jean Michel Cornu est un résumé simple et essentiel:
    «De l’innovation monétaire aux monnaies de l’innovation» Aux éditions fYP.
    Véritable parachute à la portée de groupes de citoyens en difficulté dans les quartiers, les petites aglomérations etc.

    Un site essentiel sur les expériences en France et une interview de Philippe Derudder
    http://monnaie-locale-complementaire.net/

    http://monnaie-locale-complementaire.net/phd-eric-larpin/

    Toujours sur les monnaies complémentaires, mais aussi sur les monnaie en général, le site de Bernard Lietaer: http://www.lietaer.com

    En Espagnol:

    Le forum le plus complet sur les monnaies solidaires et complémentaires dans le monde:
    http://monedascomplementarias.pbworks.com/w/page/55318129/ListaEmail

    En Anglais:

    Pour ceux qui s’intéressent aux solutions au niveau national
    Autre site très complet et propositions récentes pour un retour aux monnaies souveraines :

    http://www.positivemoney.org

    Beaucoup plus technique : Rapport tout récent du gouvernement Islandais sur une réforme monétaire
    http://www.forsaetisraduneyti.is/media/Skyrslur/monetary-reform.pdf

    Il ne faut pas désepérer, le grand effondrement correspondra avec le retour de la solidarité qui rendra les faibles les plus forts. Ceux qui ont toujours su résister à toutes les crises depuis l’apparition de l’homme.

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  • Yann // 02.04.2015 à 12h52

    @dissy
    Un faux parti de gauche ?… on n’a pas déjà ça à la maison ?…faussement radical ? style  » mon ennemi c’est la finance » ?
    Comme mon père disait :  » Quand la droite à des difficultés a faire passer des mesures qui provoqueraient des manifestations dangereuses de la population, elle appelle le parti socialiste »
    Mais je m’éloigne du sujet, je ne pense pas que Syriza soit de ce genre, mais je reste étonné que nos dirigeant n’aient pas plus pleurés de les voir arriver au pouvoir.

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  • nourredine // 02.04.2015 à 12h55

    Ca fait un moment que je l’ai lu, des que je retrouve l’article je mettrais le lien.

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  • lemoine001 // 02.04.2015 à 13h18

    Le QE n’était-il pas une mesure préventive permettant aux banques d’avoir une trésorerie suffisante pour faire face aux aléas ? Éventuellement même pour racheter la dette grecque s’il restait des banques qui en auraient détenu ?

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    • ricard’eau // 02.04.2015 à 14h01

      je pense un peu comme lemoine001, un des objectifs du QE était deja de se préparer a l’éventuel sortie de la Gréce

      sinon pour Syriza je pense qu’il tiendra ces promesses car a contraire ce sera la révolution civil assuré en moins de 1 voir 2 ans car les gens n’en pouvent plus

      c’est un peu pareille pour le Portugal, meme si en politique ça bouge moins que en Gréce, les gens la bas n’en peuvent plus, dans les grosses villes il y a encore un peu de travail mais des que on s’eloigne c’est MORT il ya plus rien

      vous avez dans nord du portugal des appartement 4pieces neufs semi meublés construits en 2012/2013 avec 120m2 et garage en vente a 55000€ et ça se vends pas car tout simplement les gens n’arrivent meme pas a payer ce qu’ils doivent et manger, avant la crise ça se vendait a 110 000€

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  • christophe servan // 02.04.2015 à 13h32

    Pourquoi des sommes folles si la Grèce cède????? La question revient a imaginer de combien la drachme dévaluerait par rapport a l Euro.

    30% 50% ou 70%?
    Je commence a 30% parce que en deçà la perte serait tout a fait supportable
    50% vous imaginez pour un investisseur étranger les prix grecs divises par deux?
    70% j achète les yeux fermes

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    • Lage // 03.04.2015 à 00h54

      Certes, mais le raisonnement n’est valable… que pour ce que pour la Grèce vend ! Autrement dit, la Grèce peut dévaluer de 90% sa monnaie, cela baissera peut-être un peu le prix des olives, mais pas beaucoup le prix unitaire des Airbus, des ordinateurs ou du Camembert ! Or, on ne trouve pas grand chose « made in Greece » au supermarché du coin.

      Certes, en théorie, Airbus ou Coeur de Lion pourrait être tenté d’investir en Grèce une fois la monnaie dévaluée, et cela ferait en effet baisser le prix des A380 ou des calendos, mais celaprend du temps.

        +1

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  • PH // 02.04.2015 à 13h55

    Beaucoup de sites donnent le même conseil sur l\’immobilier, vendre ou attendre pour acheter. Mais ils oublient toujours de préciser qu\’en cas de crises sévères, avoir un toit et un jardin/potager peut s\’avérer salutaire !

      +10

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    • ig // 02.04.2015 à 16h37

      Je pense que le conseil de vendre, c’est pour les gens qui ont un gros emprunt à rembourser, car ils risquent de se retrouver à devoir rembourser bien que leurs avoirs disparaissent ou soient gelés, ou qu’ils se retrouvent aussi au chômage, etc…tout çà avec une chute drastique du prix de l’immobilier.

      Pour les gens propriétaires sans prêt, la situation est différente , puisque même si ils ont besoin de vendre à un moment, pour changer de région par exemple, l’ensemble de la baisse des prix fera qu’ils pourront racheter ailleurs.

      Avoir un potager etc semble intéressant pour passer un cap difficile, quelques poules, etc, sans tomber dans le survivalisme, mais on peut le faire en étant locataire, s’il y a un jardin. Les poules n’ont besoin d’aucun aménagement, croyez moi, elles se débrouillent très bien toutes seules même sous la pluie et la neige, et le jardin, ma foi, que vous soyez propriétaire ou locataire, il faut toujours désherber,hein?
      Tout çà pour dire qu’il n’y a pas d’investissement important à faire pour avoir son potager et ses poules en étant locataire. ( j’ai même connu des élevages de poules dans les salles de bain d’immeubles d’une grande ville du sud de la France…elles adoraient les baignoires).

        +8

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    • Surya // 03.04.2015 à 07h40

      Tant que vous avez une dette vous êtes surtout locataire de votre banque 🙂

        +2

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  • ALBIN // 02.04.2015 à 14h04

    Cette question de Grexit a déjà été posée par P. Jorion il y a presque 6 ou 7 ans et j’ai à ce moment là écrit:
    – L’Union européenne est une mystique, c’est à dire une religion que l’adepte ne conteste pas, sauf à passer pour un hérétique.
    – L’Europe préférera ruiner ses nations pour conserver l’Union européenne, tout simplement parce que ceux qui vivent de l’Union ont le pouvoir de décision qui a été confisqué aux peuples
    – La Grèce possède des îles dont le sous-sol marin regorge d’hydrocarbure. Il y a matière à privatiser ces gisements d’hydrocarbure. On va vraisemblablement vers une cession de créances bancaires au profit de fonds d’investissements qui obtiendront en compensation les royalties suffisantes pour doubler en moins de 10 ans la mise sur ces gisements « grecs ».
    – La privatisation d’une partie plus ou moins grande des biens fonciers de l’église orthodoxe grecque ne sera que le hors d’oeuvre pour faire plaisir à certaines communautés bancaires.

    Bien naïf celui qui croît que c’est le peuple grec qui a profité le plus des prêts bancaires accordés par les banques d’Europe. L’élite grècque (1 %) qui a accaparé au moins 75% de cette distribution a eu le temps de faire circuler ces capitaux qui seront réinvestis dans l’exploitation ….

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  • blackhole // 02.04.2015 à 14h19

    En cas de faillite d’une banque la procédure de bail-in qui consiste à piller les comptes des épargnants vise-t-elle également les comptes vues en devises étrangères (des pays non-membres de l’espace économique européen). Si non, l’achat de devises est également une alternative même si c’est spéculatif.

      +0

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    • SEBLEB // 02.04.2015 à 14h34

      J’adore :
      Conjuguons le plan de rigueur
      je paye la dette
      tu payes la dette
      il paye la dette
      nous payons la dette
      vous payez la dette
      ils s’enrichissent

        +5

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  • Zasttava // 02.04.2015 à 14h57

    Ce mois d’avil s’annonce particulièrement chaud en crises potentielles.
    Voilà maintenant que le risque de faillites en cascade des producteurs de pétrole schiste semble iminent et irrésistible : http://www.zerohedge.com/news/2015-04-02/revolver-raid-arrives-wave-shale-bankruptcies-about-be-unleashed

      +6

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  • Cunz // 02.04.2015 à 16h01

    Bonjour,

    deux petites questions qui me taraudent (desole, elles ont surement deja ete posees0

    la BCE peut-elle techniquement faire defaut? si tout son passif est en euro, elle peut en « imprimer » a l’infini. Mais si une partie de son passif est dans une autres devise et que l’euro ne vaille plus rien?

    On parle de passer d’une monnaie unique a une monnaie commune, mais n’est-ce deja pas le cas? nous avons deja des euro-francs, euro-marks etc avec une parite fixe de 1 pour 1.

    merci

      +0

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    • Surya // 03.04.2015 à 07h41

      Non il n’y a pas de défaut d’une banque centrale dans le sens où son passif n’est pas exigible.

      Le problème c’est si les capitaux propres passent négatifs.

        +0

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  • Olivier Montulet // 02.04.2015 à 16h20

    La fin de l’Euro n’ a aucun sens en soit. C’est l’économie libérale (donc capitaliste) et l’idéologie libérale (donc capitaliste) qu’il faut renverser. Le franc le deutschemark, la lire, la livre le dollars sont aussi ignoble que l’Euro; Il faut aussi renverser l’UE cette institution, libérale donc antidémocratique car tous les penseur du libéralisme dont même Voltaire on toujours défendu le libéralisme comme un privilège d’une classe supérieure à l’instar très exactement de ce qu’était la pseudo-démocratie athénienne de l’antiquité. La perversité idéologique de l’abjecte culture occidentale existait déjà dans l’œuf dont elle a éclos. Pour atteindre la démocratie vraie il faut enfin dépasser le libéralisme. Cette révolution est la seule voie de notre salut et elle passe par le renoncement à la propriété privée, la spoliation, l’accumulation, la maximalisation du profit et la recherche de la performance. Bref tout l’opposé de la culture égocentrique et narcissique de l’occident dont le libéralisme-capitaliste est l’aboutissement actuel et le sport de compétition sont propagandiste de ses valeur anti-humaniste.

      +6

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  • Macarel // 02.04.2015 à 16h22

    Z’ont une peur bleue qu’une Grèce retrouvant sa souveraineté et sa monnaie, ne finisse par voir sa situation économique s’améliorer, comme cela a été le cas pour l’Islande.
    Ce serait le début de la fin de la zone euro, et peut-être de l’UE.
    Finalement, le « jeu » est moins déséquilibré, qu’il n’y paraît à première vue…

      +17

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    • Yves // 02.04.2015 à 23h52

      Ce schéma est tout à fait envisageable car si elle était contrainte de quitter
      l’euro pour défaut (orchestré), la Grèce pourrait conclure avec la Russie et avec la Chine des accords mutuellement avantageux et vertueux pour son économie. Un scénario aux antipodes de celui du « citron pressé jetable » dès lors qu’elle n’aurait aucune capacité à rebondir.
      Mais contradictoirement, la vielle recette du « plutôt Hitler que le front populaire » et sa transposition sous une forme comparable à l’ukrainienne n’est pas à exclure non plus.

        +2

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  • Merle // 02.04.2015 à 16h30

    Le gouvernement grec cèdera. Problème résolu.

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    • Louis Robert // 02.04.2015 à 16h49

      Quel problème?

        +2

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      • Merle // 02.04.2015 à 19h14

        La dette grecque sera étendue ad eternam, partiellement restructurée. La grèce fera appel a l’immigration massive pour booster son PIB, elle sera saignée jusqu’à ce que l’attention des « marchés » se porte sur un autre pays malade de l’UE (et c’est pas ça qui manque). Siriza fera tout ce que lui dira la BCE pour une raison simple : ils n’ont aucune marge de manoeuvre et aucune alternative.

        Bienvenue Aube dorée, on t’attendait, prend ta place on t’a préparé un café bien chaud. Oh bah merci les gars c’est sympa.

        Ils pourront mettre n’importe quel gouvernement, ils n’arriveront jamais à rembourser. Et ils ne peuvent pas vivre sans leur créancier non plus. Les solutions de la grèce ne sont ni dans l’UE, ni en dehors.

        C’est peut être triste mais c’est inéluctable et mécanique. Autant essayer d’arrêter la dérive des continents.

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