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30.janvier.201730.1.2017
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7. Arrêtons avec les « centrales à charbon allemandes »…

Index de la série « Pollution de l’air » La pollution de l’air cause 48 000 morts par an en France (+ présentation des polluants) La pollution aux particules fines Les graves effets des particules sur la santé La pollution de l’air dans le monde La pollution de l’air en Europe I (+ les morts du charbon) […]
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Index de la série « Pollution de l’air »

  1. La pollution de l’air cause 48 000 morts par an en France (+ présentation des polluants)
  2. La pollution aux particules fines
  3. Les graves effets des particules sur la santé
  4. La pollution de l’air dans le monde
  5. La pollution de l’air en Europe I (+ les morts du charbon)
  6. La pollution de l’air en Europe II
  7. Arrêtons avec les “centrales à charbon allemandes »
  8. La pollution de l’air en France
  9. Le très polluant chauffage au bois
  10. Le choix erroné de la France pour le diesel
  11. La pollution de l’air en Île-de-France (hors particules)
  12. La pollution aux particules en Île-de-France
  13. L’origine des particules en Île-de-France
  14. La circulation des particules en Europe
  15. Les épisodes de pollution aux particules en Île-de-France
  16. Qualité de l’air en Île-de-France et épisodes de pollution récents
  17. La pollution dans le métro
  18. La pollution de l’air à la maison
  19. Synthèse de la série Pollution de l’air
  20. Suivi en direct de la pollution

 

J’insère un bref billet, tant j’ai été surpris, après tant de billets, par de nombreux commentaires de ce style :

c’est à se demander pourquoi je me fatigue autant…

EDIT : le hasard fait bien les choses, le buzz du jour… :

venant d’un type super sérieux, comme le montre ce qu’il publie sur son site :

(amigo, creuse aussi pour voir si la vague de froid qu’on a connue ne serait pas aussi un complot du gouvernement…)

Alors on va préciser les choses clairement et brièvement.

1. OUI L’Allemagne essaye de sortir du nucléaire : elle avance bien

La chute de la production nucléaire d’électricité en Allemagne – elle en est déjà à – 50 % (-80 TWh) (Source) :

2. NON, l’Allemagne n’a pas remplacé le nucléaire par des centrales à Charbon !

Production par le charbon (-25 TWh) :

et aussi par la lignite (stable) :

3. Ce sont les énergies renouvelables qui ont compensé la baisse du nucléaire

Ces baisses ont été compensées par les énergies renouvelables (+ 130 TWh) :

Voici l’évolution totale de la production d’électricité en Allemagne :

On comparera à la France (Source) :

4. En Allemagne, la pollution aux particules par les centrales électriques est très faible

Les centrales à charbon et à lignite représentent environ 10 % de toutes les émissions allemandes :

Le problème existe, mais il n’est donc pas central – on peut le comparer à celui du chauffage, du transport et de l’industrie.

6. L’Allemagne pollue en particules bien moins que la France…

Voici la synthèse de la situation en 2014 en Europe, au niveau de la pollution totale par pays :

pollution air metro rer

La France pollue donc, au global, 60 % de plus que l’Allemagne.

Et voici la pollution par habitant des pays avancés :

Ainsi, la France fait partie des pays avancés les plus polluants aux particules : un Français pollue deux fois plus qu’un Allemand.

Cela s’explique par le fait que l’Allemagne se chauffe avec peu de foyers ouverts, a moins de diesel et plus de GPL…

Bref, l’Allemagne est (relativement) exemplaire dans ses émissions de particules, et a su nous montrer qu’on pouvait très bien décider de se passer du nucléaire, et limiter son utilisation du charbon (ce dernier étant en plus un énorme émetteur de CO2, mais c’est un autre problème)…

7. L’Allemagne nous pollue peu…

Il faut savoir que les particules sont tellement fines qu’elles se comportent en réalité comme des gaz. Elles sont donc très volatiles, et peuvent facilement voyager entre pays.

Par vent d’Est, des particules émises en Allemagne peuvent donc se retrouver en France (dont une faible minorité vient des centrales à charbon). Mais ce phénomène restera limité, puisque, rappelons-le, il y a bien moins de particules émises en Allemagne qu’en France…

L’Allemagne est donc responsable, grossièrement, de moins de 5 % des particules que nous respirons à Paris, en moyenne annuelle (soit moins de 0,5 µg/m3).

Comme les émissions des centrales à charbon allemandes ne représentent que 10 % du total des émissions allemandes, on arrive donc à quelque chose comme ceci pour ce mythe :

On voit donc l’écart entre la réalité et le fantasme…

Bien sûr, les manipulateurs peur auront beau jeu de crier au « scandale des centrales à charbon allemandes » un des rares jours où cette pollution allemande sera hors norme. Par exemple, le record horaire de pollution venu d’Allemagne en 2017 est survenu le 25 septembre à 6 heures du matin, par grand vent d’Est :

Ce chiffre de 17,5 µg est en effet colossal – mais ne représentait encore qu’environ la moitié la pollution (avec par exemple 7 µg d’émissions locales et 16, 12µg venant du reste de la France)/ sur l’ensemble de la journée, on voit que les sources allemandes ne représentent que 25 % des émissions de la journée (et donc les centrales au charbon ne pèsent que 2 % de la pollution du jour…).

Mais on conclura en rappelant que ce qui compte n’est pas tellement ce qui se passe lors d’un pic, mais bien ce qui se passe en moyenne annuelle : nos poumons « filtrent l’air » à chaque inspiration, ce qui compte surtout est donc la quantité totale de particules ingérées par an – ne vous laissez donc pas manipuler…

8. … et la France pollue l’Allemagne

Logiquement, quand l’Europe de l’Ouest subit le flux habituel de vents d’Ouest, c’est donc la France qui pollue l’Allemagne…

Comme l’indique Matthias Beekmann, directeur de recherches au Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (CNRS), la France pollue même plus l’Allemagne que le contraire (source) :

Plus précisément, il se pourrait qu’en fait nous polluions encore plus l’Allemagne suivant cette autre étude (exactement 2 fois plus ici, mais il faut surtout ne retenir que l’ordre de grandeur – ces résultats doivent être pris avec prudence) :

Voici le comparatif :

On constate principalement trois choses :

  • la pollution est plus faible à Berlin qu’à Paris ;
  • Berlin, vu sa place centrale, est apparemment plus polluée par ses voisins que Paris ;
  • la totalité de l’écart s’explique en fait par une pollution locale bien supérieure à Paris : conséquence de notre préférence mortifère pour le diesel.

9. Mais il est vrai que le charbon tue en Europe

Tout ceci étant dit, oui, répétons-le, il y a bien des particules qui viennent des centrales au charbon allemandes.

Le WWF estime qu’environ 1 400 Français sont tués tous les ans par les émissions du charbon en provenance des pays voisins, dont 500 en provenance d’Allemagne. C’est évidemment bien trop, mais on parle ici de 1 à 3 % des 50 000 morts annuels dus aux particules. (Source – cependant, ces chiffres semblent quand même excessifs par rapport aux autres données disponibles – il faut donc prendre ceci avec prudence)

pollution air particules

Le problème est plus important pour les centrales polonaises – mais ce n’est pas non plus la majorité des émissions de la Pologne…

pollution-04

Bref, le problème des centrales à Charbon existe, et doit être traité (moins il y en aura, mieux ce sera – mais on a vu que, bonne nouvelle, l’Allemagne s’y emploie) mais ce n’est qu’une petite fraction du problème. Le plus grave problème en Europe est constitué par les centrales au charbon polonaises – mais elles nous touchent peu en France.

L’Allemagne est exemplaire dans ses émissions de particules, et a su nous montrer qu’on pouvait très bien ne choisir ni le nucléaire, ni le charbon (ce dernier étant en plus un énorme émetteur de CO2, mais c’est un autre problème)…

Bref, ce sujet, réel, est marginal et ne doit surtout pas être une excuse pour ne pas agir en France, où il y a tant à faire face à nos deux grands ennemis : le chauffage au bois d’ancienne génération, et, surtout, le diesel !

Commentaire recommandé

L’aieuil // 03.02.2017 à 03h18

Moi tout ce que je vois c’est que l’Allemagne est à + de 70% dépendante pour son énergie d’énergies fossiles importés et que du nucléaire ils en ont jamais eu beaucoup… et ça sans même rentrer dans la question de l’électricité importée (c’est facile de faire du pas polluant quand vous achetez aux voisins hein, j’ai de sérieux soupçons que les centrales à charbon bien polluantes polonaises qui tournent à plein rendement elles alimentent pas que la Pologne…).

Quand on voit l’état de notre économie comparé aux allemands, de notre totale soumission aux pays du golfe alors qu’on est pas dépendant d’eux pour l’électricité (juste les transports), etc… Enlever le nucléaire et voyez notre balance commerciale, déjà toute pourrie, s’effondrer, le prix de l’électricité s’envoler, les revenus réels des ménage s’écrouler (quasiment tout le chauffage en France est électrique), etc…

Sortir du nucléaire la phrase est jolie, l’idée de fond parfaitement raisonnable mais le fait est qu’on a absolument pas les moyens d’en sortir.

98 réactions et commentaires

  • L’aieuil // 03.02.2017 à 03h18

    Moi tout ce que je vois c’est que l’Allemagne est à + de 70% dépendante pour son énergie d’énergies fossiles importés et que du nucléaire ils en ont jamais eu beaucoup… et ça sans même rentrer dans la question de l’électricité importée (c’est facile de faire du pas polluant quand vous achetez aux voisins hein, j’ai de sérieux soupçons que les centrales à charbon bien polluantes polonaises qui tournent à plein rendement elles alimentent pas que la Pologne…).

    Quand on voit l’état de notre économie comparé aux allemands, de notre totale soumission aux pays du golfe alors qu’on est pas dépendant d’eux pour l’électricité (juste les transports), etc… Enlever le nucléaire et voyez notre balance commerciale, déjà toute pourrie, s’effondrer, le prix de l’électricité s’envoler, les revenus réels des ménage s’écrouler (quasiment tout le chauffage en France est électrique), etc…

    Sortir du nucléaire la phrase est jolie, l’idée de fond parfaitement raisonnable mais le fait est qu’on a absolument pas les moyens d’en sortir.

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    • Pierre Tavernier // 03.02.2017 à 03h43

      Nous n’avons pas ou nous ne nous donnons pas les moyens de sortir du nucléaire ? Quand on voit sur les graphiques ci-dessus la progression du renouvelable en Allemagne depuis 2000, et en notant que :
      1. La France bénéficie d’un meilleur ensoleillement que l’Allemagne
      2. La France a un littoral (zones qui sont les plus régulièrement venteuses il me semble, merci de me détromper le cas échéant),
      on peut tout de même se poser des questions sur l’affirmation « nous n’avons pas les moyens de sortir du nucléaire ».

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      • Pierre Tavernier // 03.02.2017 à 04h03

        PS: il faut cependant bien être conscient que « renouvelable » ne signifie pas pour autant « non-polluants ». On peut par exemple citer l’exemple de la fabrication des panneaux photo-voltaïques, extrêmement polluante. Les éoliennes ne poussent pas toutes seules. Même la sciure qui est compactée pour faire des granulés doit être chauffée pour être débarrassée de son humidité. Cela dit, le sujet de cette série de billets est la pollution mortelle générée par la combustion de combustibles fossiles ou de biomasse suivant des techniques archaïques (relativement parlant, bien sûr).
        Après cela, il y a également des soucis économiques et techniques qui se posent avec le renouvelable. Voir par exemple les articles de Gail Tverberg, https://ourfiniteworld.com/2016/12/21/eroei-calculations-for-solar-pv-are-misleading/
        https://ourfiniteworld.com/2016/08/31/intermittent-renewables-cant-favorably-transform-grid-electricity/

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        • red2 // 03.02.2017 à 09h07

          « On peut par exemple citer l’exemple de la fabrication des panneaux photo-voltaïques, extrêmement polluante »

          Une source SVP ? La purification du silicium peut se faire de manière raisonnablement propre, mais il faudrait pour cela arrêter le libre échange et ses dumpings écologiques pour rapatrier les usines d’Asie. Pour le reste rien de sale, il faut arrêter le delire et la silice c’est du sable alors pour recycler…

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          • patrick // 03.02.2017 à 10h13

            le marché des « terres rares » est contrôlé presque à 100% par la Chine qui a commencé à mettre des quotas à l’exportation , donc on va avoir du mal à relocaliser la fabrication des composants.

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            • red2 // 03.02.2017 à 10h56

              Il n’y a pas de « terres rares » dans un panneau solaire standard…

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            • patrick // 03.02.2017 à 11h27

              les éoliennes ont besoin d’aimants puissants à base de terre rare et certains panneaux photovoltaïques contiennent aussi des terres rares
              Il existe des techniques pour s’en passer complètement mais je ne sais pas où en est l’industrialisation.
              De même pour les rendements des panneaux pur silicium

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            • Alfred // 03.02.2017 à 11h52

              la chine est la seule à « accepter » de polluer énormément pour extraire les terres rares nuance. Certains autres s’abstiennent de le faire tant que la chine s’y colle. ça ne veut pas dire qu’on en trouve qu »en chine.

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            • Spadice // 08.02.2017 à 16h57

              patrick, les éoliennes comme les panneaux PV ne requière pas de terres rare, les aimants peuvent être remplacé par des rotors induit, et les panneaux en silicium représente la très grande majorité du PV en circulation… En fait le recours au terre rare n’a qu’une justification économique. Donc ce n’est pas un verrou technique, mais bien un manque de volonté politique le problème.

              Source : http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/les-terres-rares-sont-elles-indispensables-pour-les-moteurs-electriques-les-eoliennes-et-les-panneaux-solaires-1300/

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          • Pierre Tavernier // 03.02.2017 à 13h24

            @ Red2
            Pollution lié à la fabrication du photo-voltaïque :
            http://www.lavie.fr/hebdo/2010/3374/le-cote-sombre-du-solaire-27-04-2010-5796_122.php
            Effectivement vous avez raison de constater que c’est lié aux normes peu scrupuleuses chinoises…mais si on change les normes, ça coûtera plus cher !
            « la silice c’est du sable ». Oui, et le sable est la matière première la plus exploitée au monde après l’air et l’eau, et ça a un impact écologique plus que majeur:
            http://www.planetoscope.com/matieres-premieres/1710-extraction-de-sable-marin-dans-le-monde.html

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            • red2 // 03.02.2017 à 13h50

               » “la silice c’est du sable”. Oui, et le sable est la matière première la plus exploitée au monde après l’air et l’eau, et ça a un impact écologique plus que majeur »

              On ne parle pas de faire du béton pour faire des tours de 600 m de haut et par ailleurs ce n’est pas le même sable que pour le bâtiment… il faut raison garder SVP!

              Sinon le différentiel de prix entre des cellules fabriquées en Chine ou en France, ne serait pas si important à effet d’échelle égal (actuellement et sans effet d’échelle photowatt ne serait que 30% plus cher que les chinois). C’est essentiellement l’euro démentiellemment fort des années 2007-2008 qui a laminé l’industrie européenne du PV

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        • Gordon // 03.02.2017 à 17h22

          (Post 1/2)
          On peut comparer les couts de transformation des energies, mais il faut hiérarchiser les priorités.

          On commence seulement à comprendre les boucles de retro-actions du réchauffement et leurs conséquences catastrophiques (climat,stress hydrique,acidification + dilatation des océans,végétations etc..)

          Le GIEC dit que pour respecter une limite de +2°C d’ici 2100 nous devons ne pas dépasser 3000MrdsT de CO² d’émis. Nous sommes à 2000MrdsT émis depuis 1850, ce qui donner déjà +1,2/1,3°C en 2100 (moyenne déjà observer sur 2016 uniquement).

          Par conséquent il nous reste 1000MrdsT de « crédit » dans le siècle qui vient pour une humanité en moyenne 3 fois plus nombreuse que celle qui a émis les 2000MrdT le siècle et démi dernier.

          (Sachant que +2°C est déja une catastrophe dans le dernier rapport du GIEC)

          Cela voudrait dire diviser par 5 dès maintenant puis 6 , 7 etc… pour arrivier à 0 émission mondiale en 2080.

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        • Gordon // 03.02.2017 à 17h23

          Post 2/2)

          Pour rappel la quantité de CO² émise sur la planète est STRICTEMENT cumulative (les cycles d’absorption étant de l’ordre de milliers d’années).

          Donc tout ce qui est ajouté, que cela soit pour du béton, éoliens, du solaires, des filières d’extractions de minerais, le stoquage, la distribution, accélèrera le franchissement de cette limite.

          Dans ce contexte il n’y pas AUCUNE energie propre : La seule énergie propre est celle qu’on n’utilise pas.

          Le débat sur le cout en terme de KwH devrait passer après celui sur le cout en terme de CO².

          Croire que la problématique ne se résume à la transition d’un type d’énergie transformée à un autre sans que nous ne changions radicalement notre nos de vie et donc nos sociétés est une chimère.

          On peut parler de sobriété, mais sans oublier que ce qui la différencie de la pauvreté, c’est que cette première est choisie, ce qui est un luxe qu’on risque de ne plus avoir.

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      • bats0 // 03.02.2017 à 07h41

        Effectivement, l’Allemagne écologiste s’est positionné sur l’énergie renouvelable, et a fait des efforts incroyable dans la recherche afin de mettre au point des système solaires les plus performants, mais, qu’elle est la motivation principale de ces efforts : uniquement pour une production locale de cette énergie, ou bien, pour ne pas dire principalement, pour améliorer les chiffres de leurs exportations ?
        Les demandes énergétiques sont considérables en France comme dans tous les pays industrialisés, avec une population non négligeable (66 millions d’habitant n’est pas un nombre négligeable). En ce qui concerne l’énergie électrique, en 2015, la France en a consommé 476,3 TWh. L’ensemble et la moyenne de la production éolienne du parc européen disposé sur le littoral Atlantique, en majorité, du Danemark, au Sud du Portugal, a une rentabilité dans le meilleur cas (périodes de vent soutenu), de 21%. Un panneau solaire d’excellent fabrication, atteint une rentabilité maximum de 18, 19%. On fait comment pour répondre à cette demande de 475 TWh annuelle, en sachant que les vents soutenus ne sont pas réguliers, et que la moyenne d’ensoleillement annuelle en France doit se situer autour de 2100 heures ?
        La seule solution intelligente que j’ai trouvée, concernant le renouvelable, est la centrale hydro-éolienne d’El Hierro en Espagne, rendant l’ile complètement autonome en énergie électrique. Cette installation est prévue pour une population de 8.000 habitants, plus les touristes, et cette île est particulièrement ventée (désolé je ne retrouve plus les chiffres exacts).

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        • Lebougre // 03.02.2017 à 20h02

          > Effectivement, l’Allemagne … a fait des efforts incroyable dans la recherche … qu’elle est la motivation principale… : …une production locale de cette énergie, ou… pour améliorer les chiffres de leurs exportations ?

          Quel serait la motivation la moins louable ? Ils ont eu raison non ? Et les Français pendant ce temps, s’enfoncent dans le tonneau des DanaÎdes nucléaire. L’heure venue, les allemands auront aussi les compétences pour les démantèlements …. vanité quand tu nous tiens ….

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        • pam // 05.02.2017 à 07h54

          voir les données précises sur cette « autonomie » d’El hierro…

          http://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/etudes/160129_GDV_SixMois_VF.pdf

          conclusion, au mieux 55% sur une année en ENR…

          voila un écart ente le discours médiatique et les faits qui devrait intéresser ce site…

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      • Nlrow // 03.02.2017 à 12h47

        Nous n’en avons pas les moyens. L’éolien et le PV sont intermintents par essence, donc soit on stocke (donc on augmente considérablement le coût, en plus que ce qu’un réseau type éolien ou PV coûte déjà), soit on compense l’intermittence par une énergie pilotable rapidement, et y’en a pas 1000, c’est le charbon ou le gaz. Le charbon n’est plus vraiment à la mode, donc gaz (avec les mêmes problèmes de stockage et de dépendance que cela implique). C’est exactement ce qui s’est passé en Espagne, 20GW d’éolien installé, 15GW de gaz dans le même temps.

        À vérifier, mais je pense que l’Allemagne recourt aujourd’hui massivement au charbon de ses frontaliers, et que contrairement à ce que dit l’article, elle n’a pas pu remplacer du nucléaire par uniquement de l’éolien, c’est impossible à grande échelle.

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        • RGT // 04.02.2017 à 11h13

          Il est possible de renouveller l’expérience « non rentable » du barrage de Grand’Maison qui stocke l’énergie dans un lac artificiel quand il y a trop d’énergie disponible (qui serait alors perdue), puis qui la restitue quand on en a besoin.

          Ce site n’est « pas rentable » si on se place strictement du point de vue financier pur, mais il est très utile car il permet de stocker de l’énergie et de l’utiliser quand on en a besoin…

          À l’origine, ce projet avait été pensé par EDF pour pouvoir répondre aux pics de consommation instantanés qui ne peuvent pas être absorbés par les centrales nucléaires (temps de mise en route trop importants).
          Ça nous a évité aussi de mettre en route des centrales à charbon ou au fuel, et surtout avec un temps de mise en route très rapide : On ouvre les vannes, on synchronise le courant (sinon boum) et « envoyez la purée »…

          Donc, l’énergie « aléatoire » éolienne et solaire peut tout à fait être stockée dans des barrages en quantité importante. C’est juste une question de volonté politique.

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          • RGT // 04.02.2017 à 11h21

            De plus, ces barrages peuvent tout à fait être réalisés dans des site d’altitude inhabités et peu colonisés par la faune et la flore, ce qui est un avantage écologique monumental. en effet, plus la hauteur du barrage est importante, plus l’énergie stockée l’est aussi…

            Par contre, « c’est pas bien » car ça ne fait pas tourner l’industrie nucléaire et ne rapporte rien à nos « grands amis » du golfe Persique…

            Et ce barrage peut être réalisé en terre, donc sans béton, ce qui n’est pas mal non plus au niveau écologique.

            Il est tout à fait possible de dénicher quelques sites d’altitude dans les Alpes ou les Pyrénées qui seraient propices à leur installation.

            Lien de recherche pour que vous puissiez approfondir cette idée qui est aujourd’hui d’actualité : https://duckduckgo.com/?q=barrage+de+grand+maison&t=lm&ia=web

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            • Jhon davies // 10.02.2017 à 23h19

              Le stockage sur barrage est exploité au maximum en France. Faire de nouveaux barrages est utopique. Les ecolos s’y opposent systematiquement. Oui il faut imposer la voiture a air comprimé MDI, defiscaliser lisolation, rendre obligatoire le feroutage, l eolien n’est pas une vrai solution mais plutot une gabegie financière qui aura un coût de deconstruction de 900000 euros par pylône dont on ne parle jamais…

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      • Subotai // 04.02.2017 à 03h46

        Sans oublier l’énergie des mers.
        Et pour L’aieuil, c’est sûr: quand on dit au départ qu’on ne peut pas, on est sûr de ne pas y arriver.
        C’est drôle mais ça me fait penser à TINA….

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      • fanfan // 04.02.2017 à 10h33

        Le scénario négaWatt 2017-2050 a été rendu public mercredi 25 janvier 2017 devant près de 700 auditeurs.
        https://negawatt.org/Scenario-negaWatt-2017

        Synthèse du scénario négaWatt 2017-2050 (48 pages – pdf 2.6 Mo)
        https://negawatt.org/IMG/pdf/synthese_scenario-negawatt_2017-2050.pdf

        3 minutes pour découvrir le scénario négaWatt : https://www.youtube.com/watch?v=jXIaQLCVB2M

        Les 12 points-clés du scénario 2017-2050 : https://negawatt.org/Points-cles-scenario-negaWatt-2017-2050
        Graphiques dynamiques : https://negawatt.org/scenario/

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        • pam // 05.02.2017 à 08h02

          j’y étais, et il est dommage que ces assises de l’énergie n’ait pas organisé un vrai débat contradictoire entre les scénarios énergétiques… Car, sans être un spécialiste, on peut faire une première lecture critique de negawatt…: http://pierrealainmillet.fr/Scenarios-energetiques-et-debat

          En gros, negawatt ne s’en sort qu’en imposant une « sobriété » très forte, en économie, on dirait rigueur ou austérité, donc pas seulement une efficacité énergétique supérieure, mais en demandant de moins se déplacer, de moins construire, de moins manger de viande… et surtout de ne pas réindustrialiser la France.. ce qui est un choix politique qu’il faut assumer…

          De ce point de vue, negawatt est un compromis entre l’urgence climatique et la volonté de sortir du nucléaire. Le scénario negatep lui, qui n’impose pas la sortie du nucléaire, est beaucoup plus efficace et réaliste pour l’urgence climatique…

          http://www.sauvonsleclimat.org/negatep2014/35-fparticles/1659-negatep2014.html

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    • red2 // 03.02.2017 à 09h29

      Les courbes présentent la production électrique d’énergie. Sinon il n’est pas juste de dire que « l’Allemagne est à + de 70% dépendante pour son énergie d’énergies fossiles importés  »
      La lignite vient d’Allemagne comme beaucoup des fabricants d’ENR, on a donc (lignite + ENR) = 341 TWh et l’Allemagne importe moins de 50% du nécessaire.

      Quand au nucléaire ni l’Allemagne ni la France ne produit de l’uranium alors c’est aussi des importations. Sinon si vous avez lu l’article, vous verrez que ce n’est pas le charbon qui augmente en Allemagne c’est le renouvelable. Pour finir le pétrole et le gaz que nous importons du golfe de Russie et du Magreb c’est essentiellement pour les voitures et le chauffage pas pour la production électrique…

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      • Papagateau // 04.02.2017 à 17h18

        Oui, l’uranium est importé aussi …
        Sauf qu’on a 30 jours de réserve pour le pétrole.
        Tandis qu’on a 30 ans de réserve pour l’uranium : 10 dans les centrales, plus 20 dans les « déchets ».
        Voyez-vous la différence en terme d’indépendance entre 30 jours et 30 ans ?

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    • UnKnown // 03.02.2017 à 10h12

      Une sortie complète du nucléaire est insensée eut égard aux dépenses et au savoir faire développé, comme l’est le fait de dépendre presque intégralement de cette technologie. Et il n’y a pas que le renouvelable en alternative, on peut aussi réfléchir à l’hydroélectrique (la France est sillonnée de fleuves et de montagnes, mais cela a un impact environnemental lors de la création des lacs de rétention) les centrales à gaz (qui ont un ratio émission de Co2/production électrique plus qu’intéressant)… Bref, ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, en attendant que le nucléaire Français ne mute (car il est clair qu’on ne peut plus foncer bêtement, tout l’avenir de la filière semble désormais dépendre des résultats de l’EPR de Flamanville… Si ce dernier est un échec, sacré coup de bambou. Et c’est plutôt mal barré)

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      • patrick // 03.02.2017 à 10h26

        pour ce qui est de l’hydroélectrique , il semblerait qu’il n’y ait plus vraiment de place pour des barrages supplémentaires , alors peut-être avec des installations plus petites comme de turbines isolées.
        Près de chez moi, un gars produit de l’électricité avec un vieux moulin à eau, mais ça reste limité.

        De toute façon, il faudra trouver le moyen d’équilibrer la production et la consommation , pour l’instant ça paraît totalement impossible au niveau du pays tout entier avec des renouvelables hautement intermittents.

        Les courbes de production sont visibles ici
        http://clients.rte-france.com/lang/fr/visiteurs/vie/prod/realisation_production.jsp

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      • Subotai // 04.02.2017 à 03h52

        Il faut arrêter de penser suivant le même paradigme.
        C’est une multitude de solutions locales adaptées à la géographie l’avenir – comme la production alimentaire. Gigantisme et centralisation pour tout, c’est fini.
        N’oubliez pas l’alternative à TINA c’est le retour forcé à l’age de pierre 🙂

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    • Macarel // 03.02.2017 à 14h11

      Nous devons sortir du nucléaire (si nous voulons du bien à nos descendants), mais aussi des énergies fossiles. C’est bien là l’immense défi qui est devant nous.
      Cela implique c’est sûr une modification drastique de nos mode de vie, mais si l’on attend que ce soit l’accès de plus en plus difficile à ces ressources qui nous y contraigne, où les désastres environnementaux causés par ces modes de production d’énergie, alors ce sera encore plus douloureux.
      Mais je ne me fais pas d’illusion, rien ne sera fait, car ni la majorité des consommateurs, ni les grands intérêts financiers, ni la plupart des politiciens (y compris peints en vert) ne veulent dévier de la trajectoire actuelle.
      Ce qui revient à dire que nous nous fichons pas mal des générations à venir : après nous le déluge !
      Ces générations risquent fort de maudire leurs aïeux !
      Nous souffrons de plus en plus de dissonance cognitive.

        +10

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  • Incognitototo // 03.02.2017 à 04h41

    Voilà qui remet les pendules à l’heure, y inclus les miennes… bizarre cette intox qui a probablement perduré à cause du fait que l’Allemagne est le plus gros pollueur en CO2 d’Europe.
    C’est possible d’avoir les sources des calculs d’émission de PM2,5 ? Et pour les PM10, le rapport est identique ? C’est tellement étonnant qu’il n’y ait pas de corrélation entre PIB/habitant et pollution aux PM…

    À noter, le Canard nous informe régulièrement des déboires de la filière nucléaire française, mais le dernier « Science & Vie » (n° 1193) en fait un bilan désastreux… désastreux et si terrifiant qu’on se demande même par quelle incroyable chance, on n’a pas encore eu un Tchernobyl ou un Fukushima en France.
    À tout bien considéré (probablement comme les Allemands), je préfère mourir d’un problème pulmonaire que d’irradiation ; et surtout laisser des problèmes quasiment insolubles (sécurité, démantèlement, déchets, coûts, …) aux générations qui viennent, ça ne serait vraiment pas bien…

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    • patrick // 03.02.2017 à 08h33
      • Incognitototo // 03.02.2017 à 12h41

        « Préoccupante », quel bel euphémisme pour ne pas dire : flippante, affolante, alarmante, paniquante, …

        Depuis 30 ans, on recense 6 « incidents » majeurs consécutifs à la production nucléaire pour la seule France. En 2015, le parc de réacteurs français a connu pas moins de 38 arrêts d’urgence et 18 départs d’incendie. Une douzaine de réacteurs étaient à l’arrêt fin 2016 (20 en tout, avec ceux en maintenance), suite à la découverte (fortuite ?) de problèmes de résistance mécanique, due à de mauvais aciers utilisés pour les cuves de confinement (ce sont ceux-là les problèmes susceptibles de devenir des Tchernobyl ou des Fukushima). Tandis que :
        – les démantèlements programmés sont repoussés aux calendes grecques, parce qu’on ne sait pas traiter les problèmes qu’ils posent,
        – l’EPR est un gouffre financier, dont on n’a pas encore résolu tous les problèmes techniques (et de sécurité) qu’il implique,
        – le stockage des déchets et leur confinement dans le temps reste un problème majeur non résolu…
        Et tout ça, c’est entre autres…

        Pour des gens qui se vantent depuis des décennies de tout maîtriser, ça fait beaucoup… trop…

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    • P. Peterovich // 03.02.2017 à 11h51

      Ce n’est pas une intox, c’est juste une question de périmètre de l’analyse.

      En termes de production d’électricité, l’Allemagne émet toujours plus de CO2eq et de particules fines que la France. Par contre, si on prend toutes les sources de particules fines, la France pollue plus grâce à son goût immodéré pour le bois de chauffage… Par ailleurs, en substituant du renouvelable au nucléaire, l’Allemagne laisse intacte sa dépendance aux combustibles carbonés et donc ne diminue que marginalement ses émissions de CO2équ liées à la production électrique (en substituant du gaz au charbon). Quant à la France, elle émet moins de CO2eq dans sa production d’électricité, mais elle génère du déchet nucléaire…

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  • PatrickLuder // 03.02.2017 à 05h03

    Il est à relever que les éoliennes offshore n’en sont qu’à leurs début avec un énorme potentiel et que d’autres technologies prometteuses ne sont pas encore appliquées (par exemple hydroliennes ).

    Il est aussi à relever que l’Allemagne n’est pas le seul pays « avancé » en matière d’énergies renouvelables, d’autres pays sont déjà proches des 100%.

    Autre remarque : peut-on avoir des nouvelles du démantellement des centrales nucléaires en cours dans le monde ? Est-ce qu’au moins une centrale c’est déjà occupé du coeur du réacteur ? Quelles solutuions sont envisagées pour les déchets ? Ces questions ne sont pas du domaine privé car le démantellement et gestion des déches sera une question publique sur des générations. Les Entreprise ne perdureront pas lorsqu’il n’a aura plus que des frais et des problèmes à résoudre, il est inutile de compter dessus !!!

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    • Seraphim // 03.02.2017 à 06h46

      Loin d’être du domaine privé ces questions sont parfaitement publiques et référencées. Faut-il encore que la question relève de la curiosité honnête et de l’envie de savoir plutôt que de la critique a priori et de la conclusion déjà tirée. A ce jour 110 réacteurs commerciaux (110!!), 46 réacteurs expérimentaux et de nombreuses installations nucléaires diverses ont été démantelées. Dont certaines retournées au gazon à usage public, par ex. aux USA: Big Rock Point, Connecticut Yankee, Elk River etc..pour un coût maîtrisé, évalué par l’OCDE à 200$-500$/kWe et provisionné pour presque rien: 0,1 centime/kWh

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      • Guihom // 03.02.2017 à 10h57

        Mais oui mais oui…

        Sauf que d’une part les centrales nucléaires US qui ont été « démantelées » (certaines à l’explosif pour partie!!!) n’ont rien de comparable à celles françaises .
        Elk river c’était 22MW(e?t?) et elle a été reconvertie pas démantelée, Bigrock c’était 67MW (e?t?), Connecticut Yankee c’était 900MWe (cuve détruite à l’explosif!!), en comparaison celle de fessenheim c’est 920MWe et c’est plutôt le bas du panier des centrales françaises en activité !
        D’autre part la technologie est différente et visiblement les américains ont prit le parti de penser le démontage (parce qu’il faudrait aussi voir ce que l’on entends par là exactement!) lors de la conception . Malgré cela on constate que l’on ne trouve que très peu d’informations sur ces fameux démantèlements, alors même que pour la filière nucléaire cela en serait une vitrine démontrant que le nucléaire c’est sûr, facile, et pas cher . Étrange non ?

        Bref, personne n’est dupe, le démantèlement va couter cher et même très cher, la cour des comptes l’a bien pointé dans son rapport . Les coûts du nucléaires sont exponentiels à la hausse contrairement à d’autres . Nous allons le payer sur plusieurs générations c’est une certitude .

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        • Seraphim // 03.02.2017 à 12h39

          Ben voyons, une autre technologie! La technologie française EST la technologie américaine choisie par le gouvernement en 1974. Framatome (qui deviendra Areva) est la société d’ingénierie créée pour implémenter la technologie Westinghouse en France! A tel point que Framatome tient pour « Franco-Américaine de Constructions Atomiques », dont Westinghouse était actionnaire!

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          • Incognitototo // 03.02.2017 à 13h32

            C’est sûr ? Alors, pourquoi on n’y arrive pas en France et que les démantèlements sont sans cesse repoussés (à des décennies aux dernières nouvelles) ? D’après ce que dit Science & Vie, le problème vient du confinement effectué par des briques graphites sur les vieilles centrales graphite-gaz… Un truc impossible à manipuler sans précautions extrêmes…

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            • Papagateau // 04.02.2017 à 17h41

              Précisément : La filière graphite-gaz avait été mise au point pour contourner les brevets Westinghouse (modérateur eau légère).
              Quand les américains ont vu qu’on pouvait se passer d’eux, ils nous ont vendu leur brevet à un prix raisonnable, et avec une clause « tout usage », c’est à dire même l’export.

              Donc nos centrales au graphite sont différentes des américaines (type Westinghouse, différentes elle-même des General Atomic à eau bouillante) , mais nos centrales à eau légère leur ressemblent.

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    • Icilombre // 03.02.2017 à 09h56

      Bonne question .
      Quoi de neuf depuis le documentaire terrifiant ,
      « Centrales nucléaires, le démantèlement impossible … » ?

      https://youtu.be/th8SIpknVHM

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  • Seraphim // 03.02.2017 à 06h19

    Ben, c’est bien ça le problème: la croissance du renouvelable n’a fait que mordre sur le nucléaire, donc a contribué pour zéro à la diminution de CO2 qui reste quasiment deux fois plus important par allemand que par français…

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  • Bernard Grapperon // 03.02.2017 à 06h49

    Ce dont on ne parle pas, en Allemagne, c’et l’alimentation des centrales thermiques zvec de lignite. Un matériau beaucoup plus polluant que le charbon, maus d’un faible rendement thermique : souvenez-vous, après la chute du mur les visiteurs occidentaux ont amplement daubé sur la noiceur des façades est-allemendes (c’était beaucour exagéré … mais la propagande !!). Il y a d’importants gisements dans ka région de Rieza maus d’autres plus grands entre Aix-la-chapelle et Dortmund. Ce sont des gisements dont l’exploitation se faut à ciel ouvert à l’aide de gigantesques machines. C’est vraiment impressionnant de voir ces installation à l’oeuvre.

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  • DocteurGrosDois // 03.02.2017 à 07h47

    Le commentaire cité qui a déclenché la fureur d’Olivier était le mien. Je note que le fruit de sa colère est une belle synthèse 🙂

    Donc je précise ce que voulait dire ma petite phrase:

    Je faisais référence à l’apparition de smogs en France, en Belgique, et dans le sud de l’Angleterre depuis 2011 qui semblent correspondre à des pics de production des centrales au charbon en Allemagne, depuis son abandon du nucléaire à cette même époque.

    Donc je ne prétends pas que l’Allemagne a remplacé le nucléaire par le charbon, mais que les centrales à charbon compensent les pics de demande, et un pic de production d’une centrale à charbon va nécessairement polluer l’atmosphère plus qu’une centrale nucléaire, et que cette pollution vient se cumuler aux nôtres.

    Je ne suis pas de ceux qui accusent l’Allemagne de tous les maux pour occulter nos propres mauvais choix et notre inertie.

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    • P. Peterovich // 03.02.2017 à 11h56

      C’est une remarque tout à fait pertinente…

      Les graphiques communiqués plus haut donnent les chiffres d’une production lissée sur base annuelle, mais il est clair que si les centrales à charbon sont mises en route, de manière systématique, durant l’hiver, pour assurer la pointe de production, et si ces mises en route correspondent aux pics de pollution, il y a comme qui dirait un problème…

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      • Mifrl // 03.02.2017 à 18h08

        Sauf que le pic de consommation hivernal en Allemagne est beaucoup plus faible que le pic Français (70GW contre plus de 100 en France) dans un pays plus peuplé et plus froid que la France tout simplement parce que les Allemands ont moins de chauffage électrique qu’en France:
        France : 32% des logements
        Allemagne : 5%

        Donc le pic hivernal Allemand sert à alimenter le chauffage électrique … français et c’est l’Allemagne qui exporte de l’électricité charbonnée en France contrairement à ce que l’on pense souvent…

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        • DocteurGrosDois // 04.02.2017 à 03h12

          @Mifrl
          Ça serait l’ironie ultime.

          La France réexportait les déchets nucleaires Allemands vers l’Allemagne après traitement, les vents d’Est nous feraient donc la même faveur…

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  • Seraphim // 03.02.2017 à 07h50

    Et surtout, ce qu’on évoque rarement, ce sont les coûts faramineux, pharaonique même, des « renouvelables ». Pour l’Allemagne 520 milliards € d’ici 2025, année où il faudra commencer à remplacer les éoliennes, et c’est reparti!
    Parfois cependant, un média grand public en rend compte:
    http://www.lepoint.fr/environnement/l-allemagne-doit-ralentir-la-construction-de-fermes-eoliennes-12-10-2016-2075288_1927.php#xtmc=cout-energies-renouvelables-allemagne&xtnp=1&xtcr=2

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    • red2 // 03.02.2017 à 10h02

      Il y a eu une bulle spéculative sur le solaire notamment, le prix du Wh a vraiment baissé de manière hallucinante et il maintenant moins cher que le nucléaire dans certaines configurations (cf centrale de Cestas par exemple). On pourrait aussi discuter de cette politique débile des tarifs de rachat qui coute un bras à tout le monde au profit trop souvent de riches investisseurs privés… Pour l’éolien, les investissement et les tarifs ont été pensé sur 20 ans, ils couvrent largement les investissement initiaux. Le remplacement sera moins cher car les socles et les lignes électriques sont déjà posées, je vous laisse faire le calcul. Le seul problème sérieux des renouvelables c’est la gestion de intermittence, le reste n’est que propagande des puissants lobbies du nucléaire et du fossile…

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      • Spiridon // 03.02.2017 à 10h49

        En un mot, le seul problème c’est le problème. .. Si les coûts de réseau sont si exorbitants (520 Mds€ pour 20% de la production électrique, cela ferait 2080 Mds€ pour 80% soit plus de 5 fois le prix du nucléaire français, valable, lui, pour 60 ans) c’est précisément pour tenter de compenser cette intermittence. Valable jusqu’a 20% du total, ingérable au-delà, et à condition expresse que les voisins justement ne fassent pas la même chose.

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        • red2 // 03.02.2017 à 11h06

          Je viens de vous dire que les tarifs ont largement baissé dans les renouvelables…

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          • Seraphim // 03.02.2017 à 13h19

            Apparemment, si je peux me permettre, la projection à 520Mds€ en 2025 tient compte de l’évolution des coûts, y compris à la baisse…

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            • red2 // 03.02.2017 à 14h11

              Oui car les tarifs de rachat du Wh négociés dans les années 2000 pour 20 ans courent jusqu’en 2025 ! Les tarif de rachat actuels quand ils existent toujours sont beaucoup plus bas.

              Pour ceux que ça intéresse Les « PV status report » de l’UE (en Anglais) donnent un bon aperçu de la situation du photovoltaïque à l’échelle de la planète. L’adresse du dernier :

              http://publications.jrc.ec.europa.eu/repository/bitstream/JRC103426/ldna28159enn.pdf

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        • Houyo // 04.02.2017 à 19h26

          Vous avez raison, l’intermitence est un problème qu’il va falloir adresser pour augmenter la part du renouvelable dans le mix energétique, mais il n’est pas insoluble. Les solutions se trouvent dans les smart grids (reseaux intelligents) et dans les systèmes de stockage. Ces technologies ne sont pas encore matures, mais on s’en rapproche à grand pas.

          Enfin, contrairement à ce que l’on croit, on sait stocker efficacement l’énergie. C’est l’électricité qui est difficile à stocker. Par exemple, de nombreuses centrales solaires thermodynamiques ont un système de stockage qui leur permet de produire de l’electricité pendant plusieurs heures alors qu’il n’y a plus de soleil… C’est très très interessant pour le gestionnaire du reseau car ces centrales, de nature intermitente, se comportent comme une centrale éléctrique traditionnelle.

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      • Pierre Tavernier // 03.02.2017 à 13h52
        • red2 // 03.02.2017 à 14h23

          C’est normal car cela intègre les prix exorbitants des années 2000, ou l’idée était de créer un marché pour lancer l’industrie. Ce lancement a d’ailleurs très bien marché sauf que l’industrie et toute partie en Asie à partir des année 2007-2008… C’est la naïveté des élites européenne et leur apologie débile du libre échange qui est ici a mettre en cause pas les politiques sur les énergies renouvelables! Car l’industrie créé et la croissance générée auraient largement remboursé les investissements si elles étaient restées en Europe.

          PS: Je connais bien le sujet je fais parti des nombreux spécialistes du PV, au chômage ou en reconversion…

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          • Pierre Tavernier // 03.02.2017 à 18h02

            Bien d’accord avec vous sur votre constat sur les élites européennes…et je pense qu’en France le « poids » du lobby EDF a du certainement peser dans la balance (conjecture de ma part). D’ailleurs si vous relisez ma première réponse à l’aieul, vous constaterez que je déplore le retard de développement en France du renouvelable considérant notre ensoleillement et l’étendue de notre littoral côtier (éolien off-shore). Je veux juste souligner qu’il existe certains problèmes avec le renouvelable qui, il me semble, ne doivent pas être négligés, sans pour autant tomber dans la démagogie des lobbies pétroliers et nucléaires. Mais vous avez raison de souligner l’incurie du traitement du développement du renouvelable en France par des politiques ignorants et sans vision à long terme.

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      • olympi // 03.02.2017 à 14h20

        La seule manière de discerner une énergie d’une autre ce n’est pas le coût en dollars, mais son ROEI, retour sur énergie investi, car calculer en argent ne prend pas en compte qu’aujourd’hui on utilise du pétrole ou du charbon pour faire le fer, le béton, etc, pour créer l’installation énergétique et la faire fonctionner. Pétrole et charbon qui doit disparaitre.

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      • Gordon // 04.02.2017 à 07h48

        « Le seul problème sérieux des renouvelables c’est la gestion de intermittence, le reste n’est que propagande des puissants lobbies du nucléaire et du fossile… »

        Le seul problème serieux?
        Visiblement , l’émission de CO2 est un details pour vous. Des champs de béton.
        Le ciment est un gouffre à CO2.

        Les cimenteries representent 5% des émissions de CO2. C’est plus que l’automobile (4%).
        Et puis pour « griller du calcaire » et produire du ciment c’est pas avec un four solaire…idem pour le fer.

        Et on ne parle pas de tout les metaux rares qui vont atteindre leurs pics d’extraction dans les 20 à 40 ans qui viennent.

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  • bats0 // 03.02.2017 à 08h11

    Merci Olivier pour cette excellent article concernant la production électrique en Allemagne; enfin des chiffres qui permettent de faire ressortir la réalité dans les faits.
    Par contre je suis surpris des chiffres concernants les émissions de particules fines PM2,5 entre la France et l’Allemagne. Nous consommons tant de bois de chauffage, ou bien les installations sont mal réalisées ?
    Pour ma part, 4 m3 de bois me suffisent pour me chauffer tout la partie hivernale, mais c’est vrai que je suis obligé de rallumer mon feu tous les jours où j’ai besoin de chauffer ma maison.

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  • LBSSO // 03.02.2017 à 08h26

    La synthèse d’OB concerne la Production d’énergie en Allemagne.Il tord le coup à l’idée reçue selon laquelle ce pays a substitué sa Production d’énergie nucléaire par des centrales à charbon.
    OB montre donc l’importance prise par les énergies renouvelables dans la Production (électrique) de 1990 à aujourd’hui.

    Je voudrais souligner,juste pour ne pas l’oublier ( et non pour contredire OB), que pour les ménages ,donc en termes de Consommation finale,si la part des énergies renouvelables a progressé,elle est également caractérisée par une forte proportion du Gaz (40%). Depuis 1990 ,les importations allemandes de gaz naturel ont augmenté de 75%.
    Sous l’angle de la consommation finale des ménages la solution allemande a donc consisté ,jusqu’à présent, en un mix entre énergies renouvelables ET gaz.
    Nous retrouvons ainsi les questions géopolitiques.

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    • sissa // 03.02.2017 à 17h40

      Sauf que sa synthèse est trompeuse(voir les analyses de J.m. Jancovici sur la question)

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  • calal // 03.02.2017 à 08h37

    frontalier avec l’allemagne,je m’interroge sur mes voisins.habitant donc au nord est,le solaire ne me semblait pas trop pertinent.pourtant chez les allemands je constate beaucoup de panneaux solaires sur les toits,une foret de panneau solaire qui a pousse dans un champ.ce que j’apprecie: un supermarche a mis des panneaux solaires sur son toit et un compteur geant a l’entree du magasin.je peux donc suivre leur production: 2000w de pointe un jour gris comme on en a souvent en lorraine ( jai pas encore trop fait les comptes sur le reste desole).
    Bref l’allemagne agit et comme cet article semble le montrer,rencontre des succes.Ce qui parfois me fait me demander si le fait que l’allemagne dirige en europe et nous donne des directives ne serait pas une bonne chose pour le pays…

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    • patrick // 03.02.2017 à 10h57

      ça peut aussi dépendre des politiques de rachat du courant et surtout des subventions à la clef, même si ça fausse complètement le marché de l’énergie avec les problèmes que ça va forcément engendrer.
      Par exemple , les éleveurs Allemands sont largement subventionnés par l’électricité générée à partir de la « biomasse » ( les bouses de vache !! ) et les panneaux installés sur les toits des étables.
      Donc le lait n’est plus qu’un sous-produit de la production de bouses et il peut être vendu à bas prix

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    • Jmk011 // 03.02.2017 à 15h46

      Ben voyons !! Et pourquoi pas redonner l’Alsace-Lorraine (Elsass-Lothringen en langue germanique) à l’Allemagne ?? Ach z’était le pon temps jawohl !!pas de doute, Merkel a aussi des supporters en France !!Je précise que c’est une réponse « humoristique » à Calal.

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  • Spiridon // 03.02.2017 à 08h50

    Il aurait aussi été plus simple de dire :
    La France génère 50 décès annuels par pollution charbon.
    L’Allemagne en génère 3640 (2490 hors frontières + 1140 à domicile),
    La situation polonaise, différente et en pleine restructuration (dont du nucléaire) ne peut oblitérer ces simples chiffres hautement parlants!

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  • obermeyer // 03.02.2017 à 09h10

    Sur l’impérative transition énergétique , certains pensent qu’on peut la faire :
    http://melenchon.fr/2017/01/30/100-renouvelable-370-milliards-deconomie/
    voir aussi le scénario négawatt . Bien sûr, il faudra commencer par moins consommer d’énergies , mais a t-on le choix ?

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    • Ermisse // 03.02.2017 à 10h08

      Le scénario Négawatt est en fait un scénario Négawattheure : il y a sur l’année la quantité d’énergie voulue, mais les pointes de consommation ne sont pas correctement traitées : un bon Moscou-Paris en hiver, vous avez peu de vent et du brouillard, et l’éolien et le photovoltaïque tombent à pas grand chose, et c’et parti pour les délestages, ou les importations si les voisins ne sont pas dans la même situation.

      Je soupçonne que l’Allemagne a déjà besoin de gros imports pour passer les pointes. Id pour le Danemark, qui doit pouvoir compter sur l’hydroélectricité de ses voisins scandinaves. Quelqu’un a-t-il le temps de vérifier tout ça ? Il doit y avoir des pistes sur le site http://sauvonsleclimat.org, mais il faut vérifier leurs données puisqu’ils sont pronucléaires.

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      • patrick // 03.02.2017 à 11h36

        oui , et on a déjà vu le prix de gros de l’électricité allemande passer en négatif , une nuit de grand vent , ça veut dire « débarrassez moi de ça avant que mon réseau ne pète « .

        il faudra des lois ( directives UE ? ) pour réguler le vent et l’ensoleillement, sinon on n’y arrivera pas 🙂

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      • Lebougre // 03.02.2017 à 20h21

        On peut aussi accepter certaines contraintes en heure de pointe … cumulus qui chauffe avec un peu de retard ou diminution de l’éclairage public ou réduction de la consommation industrielle (je pense à « l’enrichissement » en U235 qui consommerait 7% de l’électricité produite … au moins une centrale pour l’unité d’enrichissement) …

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        • Ermisse // 04.02.2017 à 09h15

          Les 7%, c’était Eurodif; depuis le passage à la centrifugation (Georges Besse 2) le plus gros de la centrale de Tricastin produit pour les consommateurs ordinaires.

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  • Fox 23 // 03.02.2017 à 09h13

    Pour renforcer ce qui fut dit plus haut, OUI, l’Allemagne, un peu faux-cul sur le coup, ferme (lentement) ses centrales nucléaires, arrête (encore plus lentement) ses centrales à charbon… et importe massivement de l’électricité nucléaire, principalement française !
    Pour ce qui est du rendement des énergies renouvelables, si Olivier le souhaite il peut-être envisagé sur le plan technique, pas politico-écolo-enfumage, mais c’est, je crois, un autre débat.
    Vive le choix du nucléaire, de très loin le moins polluant !

    Par contre, je suis un peu inquiet sur le programme des prochains articles, par ailleurs toujours intéressants, la France et sa pollution se limiterait donc à la région parisienne ?
    Ce nombrilisme datant de la nuit des temps est toujours d’actualité ? Simple rappel, vous n’êtes que 10 millions sur 66, une p’tite pensée pour les autres !

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    • Outis // 03.02.2017 à 09h43

      Est-il vrai que les pays fournissant de l’électricité nucléaire investissent fortement dans la recherche de sources d’énergies renouvelables non polluantes ?

      Est-il vrai que le démontage d’une centrale nucléaire est aussi propre que le démontage d’une éolienne ?

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    • Bourdeaux // 03.02.2017 à 09h49

       » la France et sa pollution se limiterait donc à la région parisienne ? »
      Soyons clément avec Olivier : j’imagine qu’il a sélectionné l’IDF parce qu’elle est un territoire représentatif du phénomène national sur ce point, avec des zones très urbaines, d’autres très industrialisées et d’autres plus « vertes »…
      Un habitant de la région lyonnaise (et sa vallée de la chimie…)

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    • red2 // 03.02.2017 à 10h13

      « OUI, l’Allemagne, un peu faux-cul sur le coup, ferme (lentement) ses centrales nucléaires, arrête (encore plus lentement) ses centrales à charbon… et importe massivement de l’électricité nucléaire, principalement française ! »

      Ce n’est pas vrai… Depuis le début de la transition énergétique allemande les exportations ont largement augmentées (logique puisque la production électrique augmente). Par contre il est vrai que ce pays se sert parfois de ces voisins pour équilibrer son réseau.

      https://jancovici.com/transition-energetique/choix-de-societe/vers-quoi-lallemagne-transitionne-t-elle-exactement/

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    • Mifrl // 03.02.2017 à 18h12

      Ben non, c’est l’Allemagne qui exporte vers la France, allez consulter le site de rte…

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  • Gonzo // 03.02.2017 à 10h38

    Comme les graphes ne sont pas identique il faut une base, et donc l’Allemagne c’est 648 Twh = 55,7 MTep, et la France c’est 140MTep, il là un GROS delta.

    D’autant que je me rappel plutot du 317 MTep en Allemagne et 250 Mtep pour la france. Allemagne avec un mix charbon, lignite, pétrole, gaz, couvrant 79,4 % de la consommation du pays, l’énergie nucléaire représente 7,5 % et les énergies renouvelables 12,6 %.

    Encore une fois je note que les crises n’est pas toujours précis. En revanche il est vrai que les allemand force le renouvelable, mais c’est pour d’autre raison.

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    • Fox 23 // 03.02.2017 à 13h49

      C’est bien les calculs à l’emporte-pièce, vous avez remarqué, je pense qu’il sont 22 millions de plus que nous et que sauf à vivre façon moyenâgeuse, ce qui n’est pas le cas, le delta, pour faire novlangue il est surement quelque part, entre autres dans les importations que votre prédécesseur refuse de prendre en compte.

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  • Arc Angelsk // 03.02.2017 à 10h52

    De toute façon, on ne peut pas séparer le nucléaire civil du militaire, tant que la France aura des armes nucléaires elle aura besoin de matière fissile … disponible en grande quantité dans les centrales nucléaires. De plus un des aspects importants liés au nucléaire est que l’on peut produire plus de matière fissile que l’on en consomme. Centrale du Tricastin (Centrale type Superphénix)(Par exemple c’est un peu comme si une auto essence produisait 1,2 litres d’essence à chaque fois qu’elle en consomme 1 – Principe du « Surgénérateur »). Autre chose qu’il est bon de savoir c’est que les sites de production d’électricité nucléaire sont condamnés à le rester ou bien à devenir un « no man’s land ». On ne déconstruit pas, on éparpille, on disperse, on enrobe… Le mieux reste encore de conserver les sites et de rénover ces centrales pour améliorer leur rendement…mais ne surtout pas en ouvrir de nouvelles !

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  • Charlus // 03.02.2017 à 12h31

    Merci pour cet article à Olivier Berruyer. La décision d’abandon du nucléaire par l’Allemagne de Merkel est historique. Merci d’avoir montré que c’est possible sans augmenter la production de charbon.

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    • ThierryC // 03.02.2017 à 23h01

      « sans augmenter la production de charbon », certes, mais sans la baisser significativement non plus !
      En conséquence, les émissions de CO2 en Allemagne soient augmentent soit baisse très légèrement selon les années, alors que ce sont parmi les plus gros émetteur européens et qu’ils devraient les faire baisser rapidement pour tenir leurs objectifs climatiques.

      Les Allemands auraient pu, avec leur investissement massif dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, sortir du charbon et du gaz, et d’être exemplaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Aux lieu de ça, ils ont préféré de continuer la destruction du climat.

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  • Alain Trépide // 03.02.2017 à 13h21

    Ces articles sont éclairants sur des sujets spécifiques, et je remercie ceux qui prennent du temps pour les compiler.
    Cependant, une analyse environnementale pertinente est forcément multi-critères.
    Par exemple: si un procédé de production rejette des particules fines, qu’on le remplace par un autre procédé qui n’en produit aucune, mais qui empoisonne au plomb les rivières et nappes fréatiques locales, on s’est contenté de déplacer le problème.

    On peut voir qu’ici, l’article montre que le charbon n’a que peu d’impact sur la pollution aux particules fines, lui donnant une image innofensive, alors que le principal problème du charbon est l’émission massive de CO2. Bien sûr, c’est précisé à la fin, mais l’idée que l’on se fait du problème avec l’article est très restreinte.

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    • Incognitototo // 03.02.2017 à 13h56

      Oui, ces problèmes sont vraiment toujours des choix complexes et à multiples contraintes… En gros, c’est mieux de mourir d’un problème pulmonaire, d’irradiation ou d’une famine consécutive au réchauffement climatique ?…
      Quand toutes les solutions vous mettent devant des choix perdants, c’est que le cadre n’est pas bon. Et le cadre, ce sont nos choix de société et de consommation exponentielle…

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      • Fox 23 // 03.02.2017 à 14h12

        Content de savoir que pour préserver la planète, vous vivez à la bougie et que votre épouse fait vaisselle et lessive à la main !
        Merci pour tous ces sacrifices !

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        • Incognitototo // 03.02.2017 à 14h40

          Ha non, la bougie ça émet de la suie… pas bon… Je vis le jour et je dors ou je b… la nuit ; pas de vaisselle on mange avec les doigts à même les victuailles, et on ne change jamais de vêtements, tandis qu’on a développé la télépathie connectée pour se brancher sur le réseau Internet, c’est plus écologique…
          Pour info : http://partage-le.com/2017/02/lappel-des-eco-charlatans-et-la-promotion-du-capitalisme-%CC%B6v%CC%B6e%CC%B6r%CC%B6t%CC%B6/

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        • Jeanne L // 03.02.2017 à 15h47

          D’ailleurs « si vous êtes un homme » vous devriez faire vous même votre vaisselle et lessive ….!

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          • patrick // 03.02.2017 à 18h18

            marié avec une féministe écolo , je fais la vaisselle à l’eau froide …. double peine 🙂

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    • apero // 03.02.2017 à 16h48

      Les lecteurs du site sont tout à fait conscients que la pollution de l’air est UN sujet environnemental parmi d’autres (protection de la faune et de la flore, pollution de l’eau, érosion des côtes, montée des températures moyennes, incendies…) Merci de ne pas les prendre pour des attardés.

      Une analyse multi-critères demande déjà à être expert dans tous les domaines que je viens de citer, vous ne vous rendez pas compte du boulot…

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  • CQFD // 03.02.2017 à 14h20

    Olivier, tu ne donnes pas de lien pour les +130 TWh renouvelables, seulement les graphes; est-ce qu’il s’agit d’une puissance installée ou effective? Il faudrait aussi préciser le type de renouvelables. Jean-Marc Jancovici analyse plus précisément la production électrique allemande: https://jancovici.com/transition-energetique/choix-de-societe/vers-quoi-lallemagne-transitionne-t-elle-exactement/

    L’Allemagne utiliserait donc sensiblement plus la biomasse (vive la déforestation, et quid de la production de particules au fait?) et l’hydroélectricité que le solaire et l’éolien. Malgré tout, ils ont déjà des problèmes dûs à l’intermittence.

    Par ailleurs, à défaut d’avoir augmenté la production d’électricité au charbon, les renouvelables n’ont fait que remplacer du nucléaire, donc ne l’ont pas diminuée non plus. Ce serait plutôt le gaz qui remplace, très partiellement, le charbon. Je rappelle que les centrales nucléaires ne produisent ni particules fines ni CO_2 ni NOx ni COV… Bref. Au moins le gaz, même s’il reste un hydrocarbure, est une amélioration par rapport au charbon.

    Tout ça n’enlève rien au fait qu’il faut surtout s’occuper de nos propres sources d’émission, bien sûr, à commencer par le chauffage au bois et les émissions routières.

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  • Gonzo // 03.02.2017 à 18h44

    Tout à fait. C’est la confusion classique entre puissance et énergie

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  • Elec // 03.02.2017 à 22h21

    Si l’Allemagne exporte de plus en plus d’électricité vers la France, c’est parce qu’elle produit beaucoup avec du solaire et de l’éolien à des moments … ou personne n’a forcement besoin d’électricité car c’est non pilotable. Elle brade brade alors sur le marché cette grosse sur-production subventionné. Seul l’arrêt immédiat de sources pilotables rapides (de l’ordre d’une dizaine de minutes max) permet au réseau européen de ne pas sauter en sous ou sur-charge lors des fluctuations non contrôlées des ENR ! ! ! ( Car en électricité c’est la charge qui commande, pas la source, qui elle doit s’adapter au besoin de la charge)

    Ces sources pilotables suffisamment rapides sont au nombre de deux :

    – Les barrages hydroélectrique DE HAUTE CHUTE uniquement.
    – Les centrales à turbine à gaz.

    Les autres sources ont des inerties telles, qu’elles ne peuvent participer aux effacements de pointes ou au variation de production des moyens fatals comme le solaire ou l’éolien.

    Les exploitants Suisses, Français et Autrichiens (possesseur des principales capacités en barrages de haute chute en Europe) protestent régulièrement contre ce dumping électrique et cette prise d’otage de leurs moyens de production. Sans la bonne volonté de ces trois exploitants, il y aurait régulièrement des black-out électrique en Europe dus au solaire et à l’éolien allemand ou batave surdimensionné par rapport au capacité de leurs propres grilles.

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    • Seraphim // 04.02.2017 à 03h19

      Parfaitement juste! Les graphiques qui intègrent la production sur l’année ne sont pas pertinents car ils laissent sous-entendre que globalement une énergie (éolienne) peut en remplacer une autre (nucléaire). Il faut voir les courbes journalières, hebdomadaires et mensuelles. Là on comprend que le volume produit est une intégrale de pics. L’éolien comme le solaire produisent l’après-midi, en Allemagne comme en France. Tant que la production globale de ces intermittents reste inférieure à 20% du tout (max de différentiel pics/base)on peut imaginer les intégrer au ‘système’, quoique cela demande des contreparties coûteuses: gaz, batteries dont l’inertie et les pertes limitent l’utilisation à quelques % du tout, et surtout nouveau réseau, qui double le prix à lui tout seul. Au-delà de 20%, une seule chose à faire :débrancher. Ce que font les Chinois à grande échelle. ..

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  • fanfan // 04.02.2017 à 11h08

    Fusion froide, les espoirs du nucléaire « vert ». Après avoir été décriée pendant un quart de siècle, la fusion nucléaire à basse température gagne en crédibilité. Outre qu’elle promet une énergie abondante pas chère et décentralisée, elle n’émet aucun rayonnement radioactif dangereux. Industriels, universités, centres de recherche et startups se mobilisent rapporte e-presse.
    http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/fusion-froide-les-espoirs-du-nucleaire-vert-a125034570
    Fleischmann et Pons ont été traités d’incompétents et même de fraudeurs. La recherche en fusion froide a été bannie par la hiérarchie scientifique officielle.

    Benjamin Dessus et Bernard Laponche : Vers un nucléogate français ?
    http://www.global-chance.org/Vers-un-nucleogate-francais

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  • fanfan // 04.02.2017 à 11h18

    Frédéric Henry-Couannier à Jean-Pierre Petit au sujet du livre de Biberian sur la fusion froide (22 avril 2013)
    https://www.jp-petit.org/NOTES_DE_LECTURE/Biberian.htm

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  • patrick // 04.02.2017 à 21h05

    même la COP21 n’est pas d’accord sur ce sujet :

    http://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/cop21/cop-21-l-allemagne-mauvaise-eleve-de-l-ue-avec-le-charbon_1198951.html

    bon d’accord on a vu plus sérieux que cette vaste fumisterie , mais quand même

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  • PYZ // 06.02.2017 à 23h10

    Pour la pollution en Allemangne (chapitre 4), ce sont des chiffres VW approved, dieselgate certified.
    Parce qu’affirmer que la pollution Auto en Allemagne est égale à celle de la France, alors que ce sont globalement les mêmes véhicules qui circulent (la motorisation moyenne allemande est même sans doute supérieure à celle de la France), en nombre beaucoup plus élevés sur une territoire beaucoup plus petit. Y-a-pas à dire, y sont forts les Boches.

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  • ceyal // 07.02.2017 à 16h50

    Sic « environ 1 400 Français sont tués tous les ans par les émissions du charbon en provenance des pays voisins – ce qui est bien trop, mais une fraction des 50 000 morts annuels »
    Attention ce sont des décès PREMATURES, donc perte de 6 mois de vie cf. les documents de l’Agence Européenne de l’Environnement.
    Ceci est très important pour que le lecteur lambda ne les mette pas en perspective immédiate avec les 3500 décès brutaux dus aux accidents de la route (perte de 40 ans de vie).

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