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11.novembre.201811.11.2018 // Les Crises

Atatürk, père de la Turquie moderne, par Arte

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Source : Arte, Monika Czernin, 02-11-2018

Mustafa Kemal Atatürk, le « père des Turcs », a fondé sur les ruines de l’Empire ottoman la république de Turquie, un État laïque et moderne. 80 ans après sa mort, les réformes de ce premier président turc se répercutent aujourd’hui encore sur le pays…

Ancré dans la pensée européenne et l’esprit des Lumières, Atatürk a prôné l’égalité entre les hommes et les femmes, ce qui en fait un avant-gardiste du monde musulman. Mais il s’agissait aussi d’une personnalité autoritaire, à la tête d’un parti unique. Comment l’officier ottoman est-il devenu le héros de Gallipoli ? Comment la guerre d’indépendance a-t-elle fait de lui le charismatique fondateur de la Turquie telle que nous la connaissons désormais ? Comment a-t-il réussi à mettre en place un si grand nombre de réformes – abolition de la polygamie, adoption d’un code civil d’inspiration suisse, instauration de la laïcité, réformes de la langue et de l’alphabet – en seulement quinze ans ? À l’aide d’images d’archives, de reconstitutions historiques et d’analyses proposées par différents historiens, ce documentaire éclairant retrace la vie d’Atatürk, tout en se penchant sur les zones plus sombres de son règne : que savait-il par exemple du génocide arménien de 1915 ?

Source : Arte, Monika Czernin, 02-11-2018

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Commentaire recommandé

Duracuir // 11.11.2018 à 11h30

Penser que l’ Afghanistan, dans les années 80, était le pays où il y avait le plus de femmes médecins, ingénieurs, enseignants, de tous les pays musulmans. Penser qu’en Irak, il y, à peine 15 ans, les femmes se promenaient cheveux à l’air, en mini-jupe et wonderbra sous decolleté. Penser qu’il y 30 ans, en Russie, le christianisme était presque éradiqué et que l’habitude d’homme fort à la tête de l’état, de tsar, était passé à la trappe depuis la mort de Staline.
Penser qu’après des décennies de féminisme communisme le plus militant, en Chine, les interdictions de dot et autres antiquités, on assassine de millions de foetus féminins tous les ans. Penser qu’en France, malgré 3 révolutions, une Commune, un Front Popu et le CNR, on en pince encore pour la notion de monarque, républicain ou pas.

30 réactions et commentaires

  • Duracuir // 11.11.2018 à 09h40

    C’est assez passionnant de voir la vie et l’oeuvre de ce genre de révolutionnaire. Et ça permet d’étayer les propos de Todd. Je suis sur son « Où en sommes nous », lentement certes, car toutes les trois pages, une longue pause de reflexion-digestion s’impose pour l’autodidacte que je suis. Et Ataturk illustre bien ce qu’il dit sur ces sortes d’explosions historiques où toutes les échelles de valeurs sociétales sont bouleversées… mais ne durent pas plus de quelques décennies face à la puissante inertie de siècles et de millénaires d’usages. Un pavé dans l’eau, des éclaboussures, des ondes de plus en plus petites, puis le retour au niveau précédent.

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    • Duracuir // 11.11.2018 à 11h30

      Penser que l’ Afghanistan, dans les années 80, était le pays où il y avait le plus de femmes médecins, ingénieurs, enseignants, de tous les pays musulmans. Penser qu’en Irak, il y, à peine 15 ans, les femmes se promenaient cheveux à l’air, en mini-jupe et wonderbra sous decolleté. Penser qu’il y 30 ans, en Russie, le christianisme était presque éradiqué et que l’habitude d’homme fort à la tête de l’état, de tsar, était passé à la trappe depuis la mort de Staline.
      Penser qu’après des décennies de féminisme communisme le plus militant, en Chine, les interdictions de dot et autres antiquités, on assassine de millions de foetus féminins tous les ans. Penser qu’en France, malgré 3 révolutions, une Commune, un Front Popu et le CNR, on en pince encore pour la notion de monarque, républicain ou pas.

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      • Soizic // 11.11.2018 à 16h35

        Oui, mais de tout cela est fait le monde futur, de même que, dans chaque espèce un nouvel individu se construit à partir de ce qu’il prend des générations précédentes.
        Tout cela est archi-lent pour les gens pressés que nous sommes!
        2 pas en avant, 1 pas en arrière, ou l’inverse!

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      • Jaaz // 12.11.2018 à 16h43

        Si vous étiez en Irak il y a 15 ans, en pleine invasion US, ce serait bien de nous fournir vos photos souvenirs des femmes en mini-jupes et wonderbra, je suis preneur.
        Pour revenir a la Turquie, une telle « révolution » ataturkesque n’a pas eu lieu ex nihilo. Certes, l’empire ottoman était une terre d’islam officiellement. Mais l’empire était cosmopolite non seulement à sa tête, mais également à sa base, et plus particulièrement sur le territoire anatolien, qui est le creuset de très nombreuses ethnies et civilisation.
        Cette dimension (très souvent occultée car on a une sacrée tendance naturelle, en Europe, à la généralisation dès qu’on parle de culture musulmane) cosmopolite, avec des composantes européennes (nombreux sont les Turcs descendants de Grecs, de slaves du sud, d’Albanais) a favorisé une telle évolution en si peu de temps.
        Pas un hasard si cette évolution n’a pas eu lieu sur une autre terre d’islam, c’est donc dire la spécificité turque.
        Et puis, il vous faut aller en Turquie pour constater que, AKP ou pas, Erdogan ou pas, ce pays n’est pas prêt de changer, conscient qu’il est de sa spécificité.
        Il y a quelques jours, dans un discours devant les parlementaires de son parti, Erdogan a dit quelque chose d’important: en substance: « je suis Turc, mais je ne suis pas « turkiste » (du turc: Tükcü,. On peut faire une analogie avec « français » et « gaulois »), il n’y a pas de place dans ce pays pour le racisme ». Autrement dit, il sacrifie son alliance avec les nationalistes du MHP.
        Et plus d’un vont être choqués d’apprendre que les Eglises et synagogues n’ont jamais autant eu de libertés en ce moment, avec des financements de l’Etat turc, que sous les gouvernements passés.

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        • Alfred // 12.11.2018 à 21h21

          Je pense que votre plaidoyer légèrement « pro Domo » est partiellement incorect. Ainsi: « Pas un hasard si cette évolution n’a pas eu lieu sur une autre terre d’islam, c’est donc dire la spécificité turque « . S’il s’est effectivement inspiré d’Atatürk qu’il admirait Habib Bourguiba a largement réussi en Tunisie des réformes d’ampleur comparables. Certes c’est un petit pays mais c’est bien une terre d’Islam (quelques italiens et français restaient mais très peu, et il y a beaucoup moins de berbères revendiques en Tunisie qu’en Algérie ; bref la même réussite avec des gens qui se pensent arabes musulmans (en réalité un héritage bien plus riche ce qui rejoint votre thèse mais hors de chez vous)).
          Il est aussi assez culotté de parler d’un cosmopolitisme turc quand on sait les extrémités d’uniformisation par lesquelles est passé ce pays.
          Pour le reste la bête politique qu’est erdogan est plus islamiste que nationaliste identitaire. La belle affaire. Comme tous les grands politiciens peut on se fier à ses discours ?

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          • Alfred // 12.11.2018 à 22h39

            Sur les photos de ersdogan à Paris faisant le salut des frères musulmans, on voit autour de lui des gens faire salut des loups gris… Bien mince alors que ces gens sont bêtes! Ils ont cru qu’il était aussi des leurs..

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          • Jaaz // 13.11.2018 à 13h16

            Je préfère toujours le concret au théorique. J’ignore si vous avez été en Turquie (votre manière de relater démontre à mon sens que vous ne connaissez ce pays que de loin) et en Tunisie. Il se trouve que je vais régulièrement en Turquie et j’ai été invité une fois en Tunisie…Comment vous dire…? Juste allez-y et comparez. Mais faire un tel parallèle prouve que vous ne connaissez pas la réalité de ce pays très complexe.
            Vous opposez uniformisation à cosmopolitisme. Là encore c’est la preuve que vous ignorez la réalité du pays. Car, que vous ne le vouliez ou non, la réalité de la Turquie est bien un melting-pot extraordinaire, même si celui-ci est drapé d’un nationalisme d’Etat jacobin depuis Ataturk.
            Mais cet uniformisation d’apparence, effet du jacobinisme et réflexe de survie sur fond de chute de l’empire ottoman, ne permet pas de gommer les différences entre un citoyen turc descendant de grecs ou d’albanais, et un Turc ayant des racines aux confins de l’Asie centrale et ayant les yeux bridés. Je ne parle même pas des Kurdes (1ère minorité du pays) ou des Arméniens ou des Géorgiens (dont est issu le Président), ou des Macédoniens (dont Ataturk) ou des Arabes ou des Bosniens. Il y a donc cosmopolitisme, aussi culotté que cela puisse paraître pour vous.

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            • Alfred // 13.11.2018 à 20h10

              J’ai commencé par vous prendre au sérieux (après tout je connais effectivement beaucoup moins bien la Turquie que la Tunisie) et puis vous avez parlé d’Ataturk comme d’un Macédonien pour justifier d’un « cosmopolitisme  » turc… Comment vous dire… C’est un peu comme si vous me parliez du cosmopolitisme allemand en me citant pour exemple le nom d’Olga Tchekhova.

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  • Babar // 11.11.2018 à 11h11

    Datant du 2/11, le doc ne semble plus disponible en replay. Je crois cependant qu’il sera de nouveau diffusé le 22/11 à 11h30.

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    • citoyen du monde // 11.11.2018 à 15h19

      il est dispo sur YouTube.

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  • Alexandre // 11.11.2018 à 11h16

    Pour compléter, lire : « Atatürk dans l’imaginaire nazi » de Stefan Ihrig (2014)

    Traduction de la présentation de l’éditeur:

    Tôt dans sa carrière, Adolf Hitler s’est inspiré de Benito Mussolini, son collègue plus expérimenté dans le fascisme – ce fait est largement connu.

    Mais un modèle tout aussi important pour Hitler et les nazis est resté presque entièrement négligé: Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne. La convaincante présentation que fait Stefan Ihrig de cette histoire inédite promet de réévaluer notre compréhension des racines de l’idéologie et de la stratégie nazies.

    Hitler s’intéressa en profondeur aux affaires turques de l’après 1919.

    Il a non seulement admiré, mais aussi cherché à imiter la construction radicale d’une nouvelle nation sur les cendres de la défaite de la Première Guerre Mondiale.

    Hitler et les nazis ont observé avec attention la manière dont Atatürk a défié les puissances occidentales pour s’emparer du pouvoir et ont largement calqué leur putsch de Munich sur la rébellion d’Ataturk à Ankara.

    Plus tard, Hitler fit remarquer que dans la foulée de la Grande Guerre, Atatürk fut son maître, Mussolini et lui ses étudiants.

    Cette fascination a perduré. Tandis que les nazis luttaient pour la prise du pouvoir dans les années 1920, Atatürk restait pour Hitler une « étoile dans l’obscurité », son inspirateur pour reconstruire l’Allemagne selon une ligne nationaliste, laïque, totalitaire et ethniquement exclusive.

    La manière impitoyable avec laquelle les gouvernements turcs ont traité les minorités arménienne et grecque eut une influence directe sur le sort que les nazis firent subir aux Juifs allemands.

    La nouvelle Turquie, ou du moins ses aspects que les nazis ont choisi de voir, devint un modèle pour les plans et les rêves d’Hitler dans les années qui ont précédé l’invasion de la Pologne.

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    • Alfred // 11.11.2018 à 14h29

      « manière impitoyable avec laquelle les gouvernements turcs ont traité les minorités arménienne et grecque »
      On peut le dire comme cela (vous avez oublié les assyriens).
      https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_assyrien
      https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_grec_pontique
      https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_arm%C3%A9nien
      La conclusion qu’en on tiré les nazis (mais pas seulement eu hélas) c’est que « les génocides, ça marche ». Le nettoyage ethnique cela fonctionne c’est cela qui a été retenu pas nombre d’élites bien qu’il soit évidement interdit de le dire et qui est appliqué dans chaque conflit. Partout et au moment ou nous écrivons. En Afrique comme en irak et en syrie (par toutes les parties en présence, « gentils » kurdes compris).

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    • Atdahman // 11.11.2018 à 16h15

      Hitler n’avait pas besoin de s’inspirer de Ataturk pour perpétrer l’épuration ethnique et le genocide des juifs et des tziganes , il lui suffisait de prendre exemple sur le genocide perpétré par l’Allemagne des Ovambo en Namibie.Une sorte de répétition générale en quelque sorte.

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      • Sandrine // 11.11.2018 à 18h37

        Il faut arrêter avec cet exemple du massacre des Hereros comme preuve que la culture allemande de l’époque était structurellement et intrinsèquement génocidaire.
        Toutes les puissances coloniales impérialistes pratiquent et ont pratiqué des massacres à caractère genocidaire pour s’imposer quand elles l’on jugé nécessaire.

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        • At Dahman // 12.11.2018 à 09h28

          Merci pour la correction. Il s’agit en effet du massacre de masse des Heroros et des Namas, « considéré comme le premier génocide du XXème siècle ». Vous dites que de tels massacres étaient chose courante de toutes les agressions coloniales et vous avez raison. Ce que je voulais dire, c’est que les armées coloniales ont forgé leur théorie de la guerre totale sur les « indigènes » avant de l’importer chez eux, en Europe même. La répression violente et massive de la Commune de Paris a été perpétrée par des généraux et autres officiers qui ont fait leurs premières armes en Algérie!

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    • Spartel // 13.11.2018 à 13h18

      Ridicule. Ce monsieur finit par rendre Ataturk, donc les Turcs, et pourquoi pas les musulmans d’être responsables oû complices du génocide juif. Rappelons le, ce sont les Européens qui ont détruit les Juifs d’Europe.

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  • openmind // 11.11.2018 à 11h47

    Il a peut-être malgré lui beaucoup fait pour affaiblir définitivement l’empire ottoman et rendre compatible la Turquie avec les « valeurs » de la révolution mondiale marchande en tuant tout de la spécificité turque: son alphabet(tous ces ouvrages qui ne seront plus lus car en arabe par leur propre peuple), ses moeurs et coutumes. Le projet de détruire l’empire ottoman pour récupérer le moyen orient riche en pétrole s’il existe eut alors pour meilleur allié ce Mustapha Kemal. Mais son parcours reste extraordinaire, sa fiche wiki à défaut d’être parfaite ne peut permettre d’en douter.

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    • Alfred // 11.11.2018 à 14h18

      @ openmind: Mais que dites vous? Ce ce n’est pas Ataturk qui a détruit l’empire ottoman. Cet empire était éradiqué lors du traité de sèvres. C’est lui et personne d’autre qui a refusé le traité de sèvres (dont je regrette qu’il l’ait rendu caduc par la force des choses (grecs, arméniens et kurdes aussi je suppose)). Le pauvre Erdogan doit à Ataturk (dont il deconstuit l’heritage morceau par morceau) tous les moyens dont il dispose de sa « renaissance turque ».
      @ duracuir : Il est bien gentil Todd et vous aussi mais Smyrne ne renaitra pas grecque (jamais) ni Adana arménienne (jamais) même « face à la puissante inertie de siècles ». Vous selectionnez vos exemples (qui sont réels) pour servir votre lecture de l’histoire. Prenez d’autres exemples et cette lecture s’effondre.

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      • Demetrios // 11.11.2018 à 19h41

        « Smyrne ne renaitra pas grecque (jamais) ».

        Nous en reparlerons très prochainement, pompeuse créature !

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        • Alfred // 11.11.2018 à 21h22

          Pompeux si vous voulez. Sachez simplement que je préférerai que Smyrne soit resté grecque.
          Mais que voulez vous? Les arméniens rèvent du mont Ararat en Arménie c’est presque plus probable. Mais Smyrne, c’est une région densément peuplée. Pourquoi pas Constantinople tant que vous y êtes. Personne ne peut souhaiter les extrémités qui créeraient les conditons d’un retour en arrière aujourd’hui, sauf à se mettre au niveau des barbares d’en face (loup gris associés aux jihadistes). Laissez ces fantasmes aux fous et protégez correctement déjà ce qu’il nous reste, c’est tout ce qui reste à faire à chacun. C’est déjà difficile par les temps qui courent.

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  • La vérité // 11.11.2018 à 12h27

    Nous en avons assez de vos mensonges des événements de 1914-1915. Cela n’était pas un génocide car les séparatistes arméniens (les partis de tasnak et hinçak) ont assassinés les innocents turcs et kurde (donc mon grand père) à l’Est (Erzurum, Kars, Agri, Van, etc.) et le Sud (Adana, Gaziantep, Diyarbakir, etc.). L’État Français doit dire la vérité en ouvrant ses archives. Car l’ambassade et ses consules de la France étaient témoins des événements. Et pour finir, notre sujet est  » Gazi Mustafa Kemal ATATÜRK », ne pas les séparatistes et assasants arméniens. Basta, cela suffit !

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    • Alfred // 11.11.2018 à 14h44

      La vérité ne vous écorche pas la bouche. De quoi étaient coupables les arméniens lors des premiers grands massacres entre 1894 et 1896? Votre innocent grand père faisait il partie des hamidiés?
      [modéré] Les turcs ne sortent pas grandis de cette dénégation. Les français ont bien commis des massacres au Cameroun et à Madagascar ils ne peuvent et doivent le nier. De même pour les turcs et les kurdes (coéxecuteurs).

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    • Marie (Pan Pan) // 11.11.2018 à 15h41

      @La vérité,
      Bon alors STOP!
      moi ça me gonfle ces sempiternelles hiérarchies des massacres ou d’autres choses.
      Quelques soient les contextes il y a et aura toujours ceux qui sont de part et d’autre du fusil ou du sabre, « justes » justiciers ou pas, « vraies » ou « fausses » victimes…
      La Vérité, la Vérité vous en avez une de bonne vous!
      Ma famille aussi ( en avant la médaille victimaire) s’est retrouvée tour à tour massacrée par les nervis ottomans puis kémalistes, mais ce n’est pas pour autant que je vais minorer ou nier certaines ombres de mes aïeux ou de leur communauté en les revêtant d’une peau d’agneau immaculée ou encore revisiter l’Histoire selon les tribulations de ma famille!
      Innocents untels? comment savoir à présent, malgré tous les témoignages, tous les documents, les jeux de massacres intérieurs comme extérieurs n’épargnent personne et surtout pas la vérité.
      Atatürk a peut-être fait des trucs « biens » ( je fais un énoooorme effort pour ne pas penser à la Grande Catastrophe ), soit, mais je me désintéresse du bonhomme proprement dit. L’intérêt réside, selon moi, dans son héritage et ce qu’en fait ou pas Erdogan.

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      • Alexandre // 11.11.2018 à 22h20

        Les années 1920 : « Ça n’a jamais eu lieu » ; Les années 1960 : « Nous n’avons jamais détruit personne » ; Les années 1970-1980 : « Ils nous ont trahis » ; Les années 2000 : « Les conditions de la guerre », « Juste mémoire », « Peine commune».
        La négation correspond à la dernière étape du génocide. Tant qu’il y a négation du génocide, le génocide continue. Par conséquent, la Turquie moderne a beau jeu de se considérer comme non responsable de ce qui s’est passé dans l’Empire ottoman, le negationisme d’Erdogan perpétue, en réalité, le génocide qui y a été perpétré.

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        • Marie (Pan Pan) // 12.11.2018 à 13h04

          Oui,
          je suis bien d’accord avec votre commentaire, d’un bout à l’autre.
          C’est juste que j’évite d’instrumentaliser comme on dit , la tragédie personnelle dans mes commentaires.
          Il y a comme une certaine obscénité à agiter ses morts pour appuyer son propos (c’est mon point de vue).
          Excepté quand je lis une véritable grosse c******e ou un je-sais-tout-je-sais-rien négationniste (quoique la plupart du temps j’évite).
          Ce que vous écrivez est d’autant mieux formulé.

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  • Jean // 11.11.2018 à 20h19

    => Quelques soient les contextes il y a et aura toujours ceux qui sont de part et d’autre du fusil ou du sabre, “justes” justiciers ou pas, “vraies” ou “fausses” victimes…

    Les communautés ou les peuples ne sont jamais mauvais en soit, seuls les individus qui les composent peuvent l’être. Les problèmes commencent lorsque les peuples ne savent ou ne peuvent plus distinguer les meilleurs d’entre eux et les choisir pour guides. Nous en sommes là.

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    • Marie (Pan Pan) // 12.11.2018 à 17h13

      Malgré ma légitime aversion pour Atatürk,
      je me dis que l’Empire Ottoman vaincu, attisant nombres de convoitises parmi les Alliés qui avaient programmé depuis longtemps son dépeçage, je me dis que sans le fondateur de la Turquie Moderne le peuple turc seraient une minorité parmi d’autres, humiliée et manipulée au grès des enjeux géostratégiques de leurs nouveaux maitres.
      Donc là j’arrive tout à fait à me mettre dans la peau d’un kemaliste ou d’un quidam turcophone voire même d’un turc actuel pour qui Atatürk fut celui qui leur a évité l’anéantissement total et la contrition éternelle, tout ça en empruntant l’autoroute de la modernité quitte à faucher au passage grecs, arméniens, assyriens.
      Il n’y aura jamais de reconnaissance par la Turquie des génocides ni autre mea-culpa, c’est logique.
      Erdogan est dans la lignée du pouvoir personnel et de type « salutaire » d’un Atatürk.
      Et merci à quiconque de ne pas encore tout ramener ou comparer à l’hitlérisme.

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      • Alexandre // 12.11.2018 à 19h04

        « quitte à faucher au passage grecs, arméniens, assyriens. »
        Un dommage collatéral selon vous?
        « Il n’y aura jamais de reconnaissance par la Turquie des génocides ni autre mea-culpa, c’est logique. »
        Exact, toute reconnaissance ferait s’effondrer cette Turquie construite sur des mensonges.

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      • Jean // 12.11.2018 à 19h39

        Un bon leader aurait sans doute trouvé le moyen de sauver le peuple turc sans en sacrifier d’autres. La paix n’est pas toujours possible mais l’agression et les génocides peuvent toujours être évités.

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      • Marie (Pan Pan) // 13.11.2018 à 13h37

        Messieurs Alexandre et Jean,
        Vous vous doutez bien que je ne considère pas ce que j’ai écrit en toute conscience provocatrice
        comme un dommage collatéral ou une « nécessité » inévitable.
        J’essaie un tant soit peu en faisant fi de mon histoire et de mes convictions, de me mettre à la place d’un turc nationaliste voire revanchard,
        et que oui ces génocides et ces déportations semblent de son point de vue, « peu de choses » vu la considération pour les populations par exemple chrétiennes et autres minorités.
        Et que oui la préservation de la Turquie « vaut bien » ses mensonges et cette négation pour nombres de turcs.
        Bon je pense que nous sommes d’accord et qu’il n’y a pas lieu à une mauvaise compréhension.
        C’est juste que j’ai tendance à chercher, pour comprendre les tragédies, à me mettre « dans la tête » des bourreaux ou des vainqueurs quels qu’ils soient, et ce n’est certainement pas pour les excuser. Aucun pardon possible personnellement.

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