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1.août.20171.8.2017 // Les Crises

Avoir du boulot et vivre pauvre, c’est le miracle Allemand

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Source : euronews, 26-07-2017

Berlin. Une longue file d’attente devant une agence pour l’emploi nous surprend. L‘économie allemande est florissante et le taux de chômage bas, alors pourquoi autant de monde ? La réponse est simple. La plupart de ces gens ont déjà un travail mais ce sont des travailleurs pauvres. Ils postulent donc aux aides sociales en complément de leurs modestes salaires. Leur vie professionnelle est faite d’emplois précaires et mal payés, de temps partiels, même s’ils ont souvent une bonne formation.

Et il n’y a pas que le nombre de travailleurs pauvres qui augmente en Allemagne. Le nombre de retraités pauvres, augmente lui aussi. C’est le cas de Monika. Qualifiée pour être directrice des ventes elle n’a jamais signé de contrat à temps plein. “Ils ne veulent pas payer. Je suis trop chère. Ils préfèrent embaucher du personnel qui n’est pas qualifié à 8.50 euros de l’heure. Pour m’embaucher, ils devraient payer davantage”, explique-t-elle.

Partons maintenant à Halle. Après la réunification, l’Allemagne a dû créer des emplois alors que les employeurs se plaignaient du coût élevé de la main d’oeuvre… Elle devait aussi rester compétitive.
Alors, en 2003, elle a lancé une réforme radicale du marché du travail avec comme mots d’ordre libéralisation et flexibilité. Cela signifiait moins d’argent pour les gens sans emploi, feu vert aux agences de travail temporaire. Conséquence : le secteur le moins bien payé s’est développé, le chômage a baissé mais la pauvreté relative a augmenté.

Notre journaliste a rencontré Rolf Maurer : un artisan, très qualifié qui sait tout faire. Il trouve ses clients sur internet. Son modèle économique : la flexibilité totale.
“Je dois vivre avec le risque de ne jamais savoir quand je travaille ni quelle sera ma mission le lendemain ou le jour d’après. En plus de ça, il y a le risque que les clients ne me paient pas. Ça m’est déjà arrivé”, explique-t-il.

Pour ce qui est des tarifs, la chambre des métiers lui recommande de se faire payer au moins 35 euros de l’heure. “Mais ces dernières années, je demande bien moins, habituellement autour de 15 ou 10 euros”, raconte-t-il.

Payer le loyer de son petit appartement est la première dépense de Rolf Maurer; acheter du matériel professionnel pour faire du bon travail, la deuxième. Impossible dans ce contexte de mettre de côté pour sa retraite.

Quand il était jeune il a eu un emploi fixe dans une fonderie puis l’usine a fermé. Ont alors suivi des années de chômage et des contrats à courte durée. Sans espoir de retrouver un temps plein Rolf Maurer s’est tourné vers l’agence pour l’emploi qui le considère trop âgé. Pour ne pas être au chômage, il a monté son affaire.

“A mon âge ce n’est pas drôle d‘être obligé de travailler à mon compte. Quand on atteint un certain âge, c’est mieux d’avoir un emploi normal, durable. A 60 ans vous n‘êtes plus vraiment disposé à partir de rien pour lancer un business”, ajoute Rolf Maurer.

Maurer n’‘envisage pas s’arrêter de travailler bientôt. Sa situation confirme une tendance actuelle : le nombre d’Allemands qui continuent à travailler tard a doublé ces dix dernières années. De 5 à 11% pour des actifs entre 65 et 74 ans. La plupart d’entre eux le font pour compléter de petites retraites et vivre décemment. C’est une nécessité. Pas un choix.

“En ce qui concerne les heures de travail, je m’adapte aux souhaits du client. S’il veut que je travaille le week-end, je le fais. S’il veut que je travaille le soir, je le fais. Je suis totalement flexible pour satisfaire mon client”.

A Berlin, certains syndicalistes surnomment la ville, “capitale de l’emploi précaire et des travailleurs pauvres”. C’est le cas de Dierk Hirschel, économiste en chef de l’un des plus importants syndicats des métiers du service, ver.di.

“En Allemagne le problème c’est qu’un travailleur sur 5 gagne moins de 10 euros par heure; il est donc considéré comme un travailleur pauvre. C’est le résultat de la destruction des règles du marché du travail. L’Allemagne est un pays riche, il n’y a pas de doute là-dessus. Mais l’Allemagne est aussi un pays divisé socialement. Dans ce pays riche, les travailleurs pauvres existent, des gens qui travaillent 40 ou 50 heure par semaine mais qui ne gagnent pas leur vie en travaillant”, explique-t-il.

Le problème concerne l’industrie du bâtiment, l’hôtellerie, la restauration, la vente au détail et le secteur du service en général, mais aussi des métiers qui nécéssitent des années de formations : Andriana et Jan enseignent dans des écoles publiques de musique à Berlin. Aujourd’hui, ils ont rendez-vous avec leur ami Tilman, vidéo-blogueur.

Jan est marié, il a deux enfants. Il lutte pour mettre de l’argent de côté pour sa retraite.
Adriana enseigne la musique depuis plus de 20 ans. Elle prendra sa retraite en 2033. Elle raconte le choc qu’elle a eu en recevant la lettre de son organisme de retraite.

“Personne ne me croit quand j’en parle. Donc je vous la montre. Je vais toucher une retraite mensuelle de 351 euros et 82 cents. Je paie déjà 400 euros pour mon appartement… ma retraite ne me permettra même pas de payer mon loyer”, raconte Adriana Balboa, professeure de musique à Berlin.

“351 euros? Ce n’est rien! C’est la conséquence des contrats freelance, du fait d‘être obligé de facturer chaque heure ou de ne pas être payé pendant les vacances, de ne pas avoir de revenu stable. Ce système nous pénalise. Mais que peut-on faire ?”, s’interroge son ami Tilman Shulze, professeur de musique également.

“Un accord de travail commun pour le personnel des écoles de musique est à l‘étude. Il est question de salaire décent, d’arrêter les contrats freelance pour chaque heure, de poursuivre le versement du salaire en cas de maladie. Aujourd’hui, si vous tombez malade, vous risquez vite de ne plus avoir d’argent et quand une femme accouche, elle ne devrait pas perdre son travail en même temps”, ajoute leur ami Jan Hoppenstedt.

“Ici à Berlin, un très petit nombre d’emplois sont stables : c’est la pire situation de toute l’Allemagne. 93% des travailleurs sont en freelance et seulement 7% ont un emploi fxe”, explique Adriana Balboa.

Berlin a décidé de placer 20% des professeurs de musique sous contrats permanents. Un chiffre insuffisant pour les trois amis. Tilman a écrit une chanson pour protester : “Notre paie est juste assez pour acheter un kebab” déplore-t-il.

Source : euronews, 26-07-2017

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Fritz // 01.08.2017 à 06h14

Comment il s’appelait, cet Allemand exilé qui a décrit les mécanismes de l’exploitation des travailleurs ?

Marx est mort. Tu parles ! Tout est fait depuis 1989 pour lui donner raison a posteriori. Il aurait fort à faire aujourd’hui avec les diverses « armées de réserves » du capital : les chômeurs comme au XIXe siècle, mais aussi les immigrés, mais aussi les salariés des pays où on délocalise les entreprises, mais aussi la réserve de main d’œuvre de l’Europe centre-orientale « libérée » de l’affreux joug soviétique pour nager dans la félicité capitaliste…

141 réactions et commentaires

  • Fritz // 01.08.2017 à 06h14

    Comment il s’appelait, cet Allemand exilé qui a décrit les mécanismes de l’exploitation des travailleurs ?

    Marx est mort. Tu parles ! Tout est fait depuis 1989 pour lui donner raison a posteriori. Il aurait fort à faire aujourd’hui avec les diverses « armées de réserves » du capital : les chômeurs comme au XIXe siècle, mais aussi les immigrés, mais aussi les salariés des pays où on délocalise les entreprises, mais aussi la réserve de main d’œuvre de l’Europe centre-orientale « libérée » de l’affreux joug soviétique pour nager dans la félicité capitaliste…

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    • Freddy // 01.08.2017 à 08h38

      Oui, enfin ce n’est pas comme si de nombreux pays n’avaient pas déjà essayé des politiques s’inspirant officiellement du marxisme.
      Ou en sont tous ces pays aujourd’hui?

      Question (sincère, je n’ai pas la réponse) : Est ce que Marx est réellement la seule option qui s’offre à tous ceux qui se questionnent sur le modèle capitaliste? Parce que si c’est le cas, on est mal barrés.

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      • Laurence // 01.08.2017 à 09h04

        Fritz a évoquer Marx et non le marxisme. Petit rappel, avant de mourir Marx à dit je ne suis pas marxiste. Marx a parcouru presque tout le 19eme Siècle, c’est évidemment à la fin de sa vie qu’il sera le plus intéressant puisqu’il peut tirer un bilan grâce au recul qu’il a su prendre à la fin de son siècle.
        Peu d’entre nous ont vraiment lu Marx. Personnellement, je n’étais pas fan de Marx pour les mêmes raisons que toi. J’ai découvert Francis Cousin qui depuis trente ans lit et décortique inlassablement l’œuvre de Marx, c’est celui qui en parle le mieux.
        Marx avait quasi tout compris, dommage que deux siècles plus tard nous n’ayons toujours pas, grâce à son travail, ouvert les yeux. Francis Cousin : Marx, critique du marxisme : https://www.youtube.com/watch?v=VUWJwLVp-E8

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        • Julien // 01.08.2017 à 11h37

          Tiens, intéressant, j’y jetterai un oeil.
          J’ai lu Marx et n’ai pas accroché, mais je veux bien regarder ça de plus près.

          (Note qu’en face on peut faire les mêmes reproches : beaucoup parlent de libéralisme, peu ont pourtant lu des auteurs comme Bastiat, Tocqueville, etc.).

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        • olivier // 01.08.2017 à 12h12

          Vous n’eviterez pas le trans-humanisme avec Marx et Cousin. Bien au contraire. Marx avais fait de Prométhée le 1er Saint dans son calendrier philosophique « Le credo de Prométhée est le credo de la philosophie. »

          Préférez leur Arendt et Weil qui ont lu et décortiqué Marx, elles font partie des rares à avoir pointé les insufissances. Par quel miracle (qui n’existe pas chez Marx) un processus quantitatif produit un saut qualitatif ? (Weil).

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          • Laurence // 01.08.2017 à 19h20

            Je n’ai jamais prétendu que nous éviterions le transhumanisme avec Marx et F.Cousin. Arendt, je ne connaissais pas. Il va falloir beaucoup pour me faire changer d’avis par rapport à la critique radicale du capitalisme faite par Marx.
            Ce que Marx a développé au 19eme nous le subissons plus que jamais au 21eme siècle. Difficile de critiquer un visionnaire même s’il y a quelques imperfections à son discours.

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            • olivier // 02.08.2017 à 00h03

              Je soulignais qu’on ne peut pas craindre une conséquence et en même temps louer la cause (votre com plus bas). Le but n’est pas de vous faire changez d’avis (que j’ignore), mais vous gagnerez un trésor avec Arendt et Weil (le rapport au travail est intéressant) et je ne défend pas le capitalisme, loin de la. De mon point de vue ce sont 2 poisons mortifères, je trouve qu’il a produit d’excellentes analyses, mais de mauvaises réponses. Mais je ne conteste pas votre avis, c’est votre droit 🙂 Je partage en revanche votre crainte du trans-humanisme.

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        • David D // 01.08.2017 à 16h11

          Certes, le marxisme et Marx sont à différencier, mais il y a quand même un mythe pesant de Karl Marx. Ce n’est pas un génie du tout, ses théories systématiques sur la plus-value, c’est lourd.
          Rappelons qu’au dix-neuvième siècle Marx n’était pas l’intellectuel « number one » pour les français républicains et communards malgré son rôle dans la création de l’Internationale. Proudhon, Blanqui, Fourier étaient plus importants. Autre problème, en 1872, à une époque où les réfugiés communards sont à Londres, il y avait des scissions dans l’Internationale. Karl Marx y apporte sa réponse dans « Les Prétendues scissions dans l’Internationale » en 1872 même. Or, il y avait un refus par certains de l’idée de dictature du prolétariat, une opposition plus libertaire de Bakounine, l’anarchisme et d’autres voies encore, parfois plus individuelles.

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          • Laurence // 01.08.2017 à 20h26

            A nouveau, je n’ai jamais prétendu que Marx était ce qu’il y avait de mieux comme réponse au capitalisme. Je dis seulement que les écrits de Marx ont été
            repris pour créer un courant de pensée le marxisme qui ouvre la voix au capitalisme d’État. J’apprécie également le fait que Marx soit un des rares à avoir fait une critique totale(de la cause des causes) du capitalisme. Contrairement à Proudhon notamment.

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        • Dissonance // 01.08.2017 à 16h44

          Cousin est surtout un gros lecteur de Debord, quoi qu’il ne semble pas en tirer la moindre conséquence pertinente puisque, dernier porte-parole autoproclamé du situationnisme en France, son « ouverture d’esprit » l’amène à diffuser la bonne parole jusque sur radio courtoisie, faisant de son discours un Spectacle (donc une marchandise) parmi d’autres. Manifestement cultivé, mais pour la cohérence, on repassera.

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          • RD // 01.08.2017 à 19h20

            Debord a publié la société du spectacle était-il en contradiction avec lui-même ?

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        • ledufakademy // 01.08.2017 à 22h38

          Et le Fabianisme cela vous dit quelque chose?

          Moi quand je lis :
          “En ce qui concerne les heures de travail, je m’adapte aux souhaits du client. S’il veut que je travaille le week-end, je le fais. S’il veut que je travaille le soir, je le fais. Je suis totalement flexible pour satisfaire mon client”.

          … on appelle cela un esclave : il y a 4 ans je pensais que l’on valait mieux que cela.

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        • Rederstorff // 05.08.2017 à 11h46

          Merci pour ce lien. Très intéressant lecture de Marx.i

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      • Sandrine // 01.08.2017 à 09h35

        Ben, vous avez une réponse dans l’autre post du du jour sur le Vénézuela (qui, bien que toujours capitaliste, s’inspire de l’idée Marxiste selon laquelle tous les bien produits dans un pays appartiennent à l’ensemble des citoyens qui participent à leur production – d’où la redistribution aux « défavorisés » via logement sociaux, instituts gratuit d’enseignement et de santé, etc.)

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        • charles-de // 01.08.2017 à 14h30

          En France, on REDISTRIBUE par exemple 56% de la richesse nationale ! Sommes-nous encore un pays capitaliste ?
          Le problème, c’est que pour DISTRIBUER des richesses, il faut d’abord les AVOIR PRODUITES. Et ça arrive de MOINS EN MOINS.

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          • Sandrine // 01.08.2017 à 15h14

            Parce que vous ne pouvez pas mener une politique d’inspiration socialiste et redistributive si tous les autres pays autour de vous n’agissent pas de la meme façon et qu’il n’y a aucune frontière qui vous sépare des dit pays.

            C’est précisément ce mur contre lequel les bolcheviques se sont heurtés, les acculant à transformer l’URSS en forteresse assiégée – avec les dérives totalitaires que l’on connait.
            Et ne venez pas me parler des morts provoqués par le régime soviétique. Le capitalisme et sa suite logique et naturelle, l’impérialisme, en a beaucoup plus à son actif.

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          • Dissonance // 01.08.2017 à 17h25

            Vous confondez des choses sans rapport, en l’occurrence la redistribution et les « dépenses publiques », expression qui porte en elle-même une orientation idéologique hostile à toute politique sociale. En effet, dire que « les dépenses publiques représentent 56% du PIB » n’a d’autre raison d’être que de montrer combien celles-ci sont excessives, manquant volontairement de préciser, chose pourtant indispensable, que ces « dépenses » sont tour à tour de l’investissement, des salaires ou encore des dispositifs de protection sociale.

            Viendrait-il d’ailleurs à l’idée de quiconque de prétendre que les 44% restant sont de la « dépense privée », et finirait-on par aboutir à la paradoxalement bonne conclusion (parce qu’obtenue sur la base d’un raisonnement totalement bancal) que 100% du PIB étant constitué de dépenses (privée + publique), une saine gestion supposerait que le PIB décroisse autant que faire se peut (ce qui se justifie par ailleurs totalement par des arguments écologiques, entre autres)?

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            • tepavac // 01.08.2017 à 21h23

              “les dépenses publiques représentent 56% du PIB”

              je ne connais aucun artisan, ayant un coef de rentabilité aussi élevé.

              Quand au « PIB », je préfère l’échelle de la « qualité de vie », qui bouscule souvent ce Dieu économique de l’embrouille, parfait pour les ventriloques de Wall street mais qui ne signifie rien dans le réel des populations.

              Amérique 1er PIB mondiale et pourtant 100 million de personnes en age de travailler sans emploi. 100 million d’adultes à la merci des aléas de la vie sur 300 millions d’habitants, enfants, vieillards y compris!

              Nul besoin de trop d’intelligence pour comprendre les conséquences qui en découlent et de leurs turbulences sur notre monde.

              Marx!, oui évidement, mais qui à réellement envie de vivre dans une ruche ou chaque individu est programmé pour une mission précise?

              Quoique l’on choisisse, nous en revenons toujours à cette question plurimillénaire, la liberté individuelle en opposition avec la construction collectiviste.
              Réduire ce couple irréductible avec les épiphénomènes qui en découlent, est de loin la plus imparfaite des opérations possibles. Il semble qu’en l’état actuel du niveau de notre conscience sociale, la réponse soit bien au delà de nos capacités générales.

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          • larmec // 01.08.2017 à 19h14

            Bonsoir, en France , 6 éme puissance économique mondiale, 5 éme fabriquant et exportateur d’armes au monde, on ne produirait pas de richesses??
            Je ne site que ces deux exemples mais bon avec 80 à 200 milliards de fraude fiscale, nous de sommes pas un pays pauvre.
            Enfin certains français ne sont pas pauvres.

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            • Clauzip12 // 03.08.2017 à 22h38

              le budget de l’état français comprend le sécurité sociale ce que n’a pas l’Allemagne où les retraites sont privées et par capitalisation.Contrairement à ce que on veut nous imposer de croire,le budget français est dans la moyenne des états européens
              le budget vraiment état comprend les nombreuses subventions au secteur privé :journaux,hyrocarbures,recherches,construction…
              mais à contrario n’exprime pas toutes les défiscalisations,les 400 niches fiscales,les dizaines de milliards d’évasion fiscale et toutes les réductions d’impôts et de charges dont le ministre des finances exononere opaquement « certaines très grosses entreprises !
              La finalité de la vindicte contre l’état français est la destruction de tout ce que nous avons en commun afin d’isoler le citoyen pour en faire un homoeconomicus total.
              À la fin
              l’état ne conserverait que police et armées pour la protection des propriétaires et le maintient de l’ordre.
              ce dernier est par ailleurs en cours de privatisation
              ce ne sera plus l’ordre republicain mais ordo libéral

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          • Meiyasou // 02.08.2017 à 16h09

            Le problème, en France, c’est qu’on ne veut plus que les français produisent. On veut qu’ils dépensent de l’argent que bientôt, à cause des multiples delocalisations et vente de nos entreprises aux étrangers européens, ils n’auront plus.
            Le président va saccager le droit du travail, on va museler les protestataires et puis, le français sera un petit esclave de la politique française. Et comme, il n’est pas bien malin, il accusera l’étranger de lui avoir volé son pain. En attendant, le pain c’est le politicien français qui le mange. Bon appétit, quand le prix du blé aura augmenté peut être que là, le français se réveillera comme a une certaine époque …

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          • okhayam // 02.08.2017 à 16h28

            Pardon mais le chiffre de 56% ne correspond pas à de la redistribution de richesse mais à de la dépense/investissement publique ce qui n’est pas du tout la même chose:
            Simple exemple: l’état lance un appel d’offre d’une valeur de 1 000 000 d’€. L’appel d’offre est remporté par un entrepreneur privé qui paye ses salariés au lance pierre ou au black. Ou est la redistribution la dedans?

            De plus, la notion de création de richesse est également un concept bien vague…
            De quelle richesse parle-t-on? financière? culturelle? sociale? environnementale?
            Tout n’est heureusement (ou malheureusement) quantifiable en monnaie contrairement à ce que nous disent nos « grands économistes ».
            Exemple pris d’une conférence de Bernard Friot :
            – Vous vous faites un café chez vous: est ce du travail et de la création de richesse? Réponse classique: non.
            – Vous êtes serveurs et vous préparez un café à votre client: vous travaillez et créez de la richesse.
            Voyez comme ces notions sont floues?

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      • Sébastien // 01.08.2017 à 11h14

        Le marxisme n’a jamais été un programme politique, donc bon, n’importe quel régime peut bien se dire marxiste ou capitalisme, ce sont toujours des mensonges.

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      • PierreH // 01.08.2017 à 12h46

        Prenez le marxisme avant tout comme une critique: sur le terrain de la critique, les marxistes ont développé des talents redoutables depuis un certain temps maintenant.
        A partir de là et pour le reste, cogitez avec ce que vous avez, même en supposant que « c’est la seule option » au jour d’aujourd’hui, ça ne la sera que jusqu’à qu’on en trouve une autre. Si je peux me permettre, c’est un peu une fausse question (sans vouloir vous offenser).

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      • Julio // 02.08.2017 à 00h22

        Bonjour non il existe d’autres voies parmi elle Proudhon je vous invite à vous renseigner sur ces travaux fondateur de l’anarchisme il préconise un modèle de société confédéral base sur le principe de subsidiarité il est l’initiateur des premières banques d’échange et de travail. Selon lui le prolétaire au sens du mot au XIXeme ne peut sortir de sa condition sociale qu’en devenant le capital de son travail. Si beaucoup de système alternatifs tel les amap les SCOP sont connus il faut voir le théoricien et l’initiateur du socialisme «  »utopique » » . Ajoutons d’ailleurs que bien que refusant la violence il a toujours pris des risques comme en juin 48 lors de la première répression de la seconde République où il est descendu derrière les barricades avec son écharpe de députés. Je survole de très haut le personnage mais cela vaut le coup de s’intéresser à ses travaux.

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        • RD // 02.08.2017 à 11h43

          L’histoire a donné tort à Proudhon, l’équilibre des contraires ne fonctionnent pas en ce bas monde.

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      • Nadji Khaoua // 02.08.2017 à 01h37

        Bonjour,
        Les alternatives socialement acceptables au libéralisme sauvage dominant existent et sont depuis longtemps pratiquées peu ou prou par essentiellement les pays scandinaves.
        Mais leurs préalables sont d’ordre politique: il faut que les parties progressistes avec les syndicats et des médias indépendants puissent être élus pour diriger l’État.
        Pr Nadji Khaoua.

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      • Stéphane // 02.08.2017 à 22h55

        « Question (sincère, je n’ai pas la réponse) : Est ce que Marx est réellement la seule option qui s’offre à tous ceux qui se questionnent sur le modèle capitaliste? Parce que si c’est le cas, on est mal barrés. »

        On célèbre en 2017 le centième anniversaire du « trimembrement de l’organisme social » parfois aussi appelé « triarticulation sociale ». Un modèle alternatif au modèle capitaliste qui a fait l’objet d’une tentative de développement entre 1917 et le début des années 20 en Allemagne principalement.
        Voir notamment : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tripartition_sociale ou http://www.tri-articulation.info

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    • Akaba // 01.08.2017 à 14h13

      L’ennemi à éradiquer sans aucun état d’âme est celui-là même dénoncé voilà plus de 70 ans par Ernst Jünger…

      « Le 22 septembre 1945, rappelle Schwilk, Ernst Jünger écrit dans son journal : « Ils ne connaissent ni les mythes grecs ni l’éthique chrétienne ni les moralistes français ni la métaphysique allemande ni la poésie de tous les poètes du monde. Devant la vraie vie, ils ne sont que des nains. Mais ce sont des Goliaths techniciens – donc des géants dans toute œuvre de destruction, où se dissimule finalement leur mission, qu’ils ignorent en tant que telle. Ils sont d’une clarté et d’une précision inhabituelles dans tout ce qui est mécanique. Ils sont déroutés, rabougris, noyés dans tout ce qui est beauté et amour. Ils sont titans et cyclopes, esprits de l’obscurité, négateurs et ennemis de toutes forces créatrices. Eux qui peuvent réduire à rien des millions d’années (de cristallisation organique, ndt) par quelques maigres efforts, sans laisser aucune œuvre derrière eux qui puisse égaler le moindre brin d’herbe, le moindre grain de blé, la plus modeste aile de moustique. Ils sont loin des poèmes, du vin, du rêve, des jeux, empêtrés sans espoir dans des doctrines fallacieuses, énoncées à la façon des instituteurs prétentieux. Néanmoins, ils ont leur mission à accomplir.  »

      https://philitt.fr/2016/03/03/robert-steuckers-la-demarche-spirituelle-de-junger-trouve-son-salut-dans-lecriture-et-dans-les-voyages/

        +11

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      • christian gedeon // 03.08.2017 à 10h43

        Tout est dit…Junger si injustement vilipendé,est un génie absolu… quoiqu’on en pense,il va au fond des choses avec cette merveilleuse approche « intuitive » (au sens vrai hein? pas au sens débile que le mot a aujourd’hui)…Un géant dans un monde de nains,encore aujourd’hui…

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  • tchoo // 01.08.2017 à 07h22

    Macronien, macronisme voilà ce qui nous attend parce que Jupiter veut aussi flexibiliser

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    • vlois // 01.08.2017 à 09h10

      Cette fois-ci les « collabos » ne peuvent plus dire qu’ils ne savaient pas et qu’ils ont été trompés parce que tout avait été dit et vu avant… ils sont donc complices. Mais s’ils croient que leurs sécurités matérielles leur sera assurées parce qu’ils ont vendu et trahi leurs concitoyens, ils se trompent.

        +18

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      • Narm // 01.08.2017 à 12h41

        mais ils n’en ont strictement rien à faire

        collabos, corrompus ou grands idiots, ils sont quand même légion dans tout le pays

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  • Toff de Aix // 01.08.2017 à 07h46

    Le problème, que très peu de monde voire personne ne veut regarder en face, se résume à ceci : la croissance est un modèle économique insoutenable. Ecologiquement, en premier lieu. Politiques, syndicats, TOUS refusent de voir cette évidence : le modèle basé sur une énergie abondante et peu chère, au regard des services qu’elle nous rend, est désormais mort et enterré. Depuis combien d’années courrons nous après ce lièvre de la croissance ?

    Alors que la planète se meurt, que nos ressources sont en déplétion alarmante (20 ans de réserves de cuivre, pas plus ! Et ce n’est qu’un exemple), on en est toujours à courir après des 30 glorieuses qui ne sont plus depuis 50 ans. Le chômage n’a jamais vraiment cessé d’augmenter depuis le premier choc pétrolier. Jamais.

    Cet exemple allemand est ce qui nous attend tous : la différence avec nos voisins teutons, c’est que notre pays a déjà fait 4 révolutions (1789, 1830, 1848, 1870 et je ne compte pas 1968). Je pense sincèrement que « le virage obligé du néo libéralisme » ne passera pas aussi facilement ici que là bas..

      +58

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    • Sylphe // 01.08.2017 à 08h46

      Le capitalisme a besoin de la croissance . Sans croissance, impossible de payer les taux d’intérêt, qui font partie du système capitaliste.
      Comme dit si bien l’anthropologue Paul Jorion, pour sauver non pas la planète, mais l’humanité, il faut sortir du capitalisme.
      La nature le fera pour nous, à notre dépend, si nous ne le faisons pas nous-même.

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      • Alberto // 01.08.2017 à 11h11

        Sylphe, merci d’avoir employé le mot « nature » au lieu de la novlangue « environnement » !

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      • sibtigr // 01.08.2017 à 13h29

        non, il faut sortir du taux d’intérêt, qui nous esclavagise.
        Chez les anciens – juifs, musulmans et chrétiens – le prêt à intérêt était interdit.

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    • vlois // 01.08.2017 à 09h29

      Dans la lutte contre la bourgeoisie, je rajoute 1945 et le programme des jours heureux.

      Les allemands ont aussi lutté comme nous quoiqu’ils aient fui leurs pays au Xixème pour les Etats-Unis. Et puis, il y a eu 1917 puis les Spartakistes et toute cette ambiance révolutionnaire en 1933 qui a débouché sur le nazisme et comme d’habitude l’accession aux pouvoirs d’un outils de répression et de discipline bourgeois (je nomme ici l’appui du Zentrum pour nommer Hitler chancelier…) qui abouti à la guerre.

      La grande bourgeoisie possèdent les techniques et outils de manipulation de foules (opinion publique), la connaissance de la gestion et celle des appareils politiques et administratifs, ce qui lui permet de faire que l’Etat et son appareil ne sont qu’à son service exclusif tout en maintenant la servitude du Nombre qu’elle soit volontaire ou par la violence.

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      • Laurence // 01.08.2017 à 14h08

        Je rappellerai l’excellent livre de Christophe Guilluy, Le crépuscule de la France d’en haut.
        Ce livre définit très bien cette nouvelle bourgeoisie des temps modernes. Bourgeoisie qui se revendique de gauche, ouverte, bienveillante et qui profite de la mondialisation pour s’enrichir au détriment d’une classe populaire moyenne à l’agonie.

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    • Laurence // 01.08.2017 à 09h37

      Les révolutions dont tu parles ont quasi toutes été reprises par le capitalisme libéral afin d’étendre et d’asseoir son pouvoir. Le siècle des Lumières qui voit la naissance du libéralisme, profite de 1789 pour transférer richesse et pouvoir des nobles, clergé vers les bourgeois(je schématise), le peuple est le dindon de cette farce.
      1968 et un must en la matière. La révolution des salariés reprise par des mouvements étudiants, et autres pour au final en faire une révolution sexuelle. Magnifique, les dernières valeurs, qui empêchaient le capitalisme de se lâcher complétement, furent piétinées. Aujourd’hui, nous profitons pleinement des effets de cette révolution et ce n’est pas du tout à l’avantage du peuple! Il n’y a plus de valeurs, tout se monétise, tout est marché.

        +22

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      • Laurence // 01.08.2017 à 09h45

        Et toutes ces révolutions attendent la suivante qui sera portée par le peuple en colère du 21eme Siècle et qui nous mènera tout droit dans les bras du transhumanisme. Après la révolution agricole, la révolution industrielle notre espèce va vivre une troisième révolution(la pire selon moi) la révolution trans-humaniste.

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        • calal // 01.08.2017 à 10h36

          pas sur.l’histoire est un mouvement de balancier. la periode historique de fin de l’alternative communiste et hegemonie du capitalisme neoliberal 1990-2017 semble toucher a sa fin avec l’election de trump.tous ces travailleurs pauvres vont redecouvrir les solidarites familliales qui permettent d’amortir les chocs,de faire des economies d’echelle sur des volumes pas trop grands (5-6 personnes genre parents enfants grands parents) ,d’eviter de trop dependre de l’etat et du grand capital. pas pour rien que ce dernier cherche a detruire les familles.
          ps: merci a ob et aux crises pour ces derniers articles qui eclairent d’une facon pertinente et a contre courant certains aspects de notre actualite contemporaine.

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          • tepavac // 01.08.2017 à 21h53

            Nous sommes en effet à une époque charnière ou tout doit être repensé entre les aspirations du siècle passé, leur expérience, et les résultats obtenus.

            Finalement nous en revenons à la conclusion déjà émise sur « les Crises », c’est une crise civilisationnelle, nos intellectuels sont à la ramasse et nos propensions en découlent.
            On peut en blâmer nos philosophes, mais les philosophes sont notre.
            C’est par conséquent « l’humanité » qui se trouve en échec devant les défis de l’évolution.

              +2

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          • Booster // 02.08.2017 à 02h32

            Et bien non, le travailleur pauvre allemand restera très isolé. De plus la sociétée est très cloisonnée, les ‘ »Akademiker » ne se mélangent qu’avec les « Akademiker » ou les friqués. Quelqu’un ayant fait des études interrompues n’est pas considéré. Je me souviens d’un cinquantenaire ayant interrompu ses études d’architecture pour ouvrir sa boite, qui fit faillite au bout de quinze ans, puis qui fit des décors de théâtre pdt 5 ans pour finir gardien d’un jardin d’enfant qui ferma. A 54 ans au Hartz IV sans possibilité de trouver un nouveau boulot car déconsidéré. Je n’ai pas vu la solidarité (entre allemands). Pourtant on a jamais vu autant de voitures de grand luxe dans les rues . C’est une société qui se meurt malgré les apparences de réussite.

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      • charles-de // 01.08.2017 à 14h37

        NON, vous écrivez « la révolution des salariés reprise par des mouvements étudiants ». C’EST LE CONTRAIRE.
        Les étudiants avaient commencé DéBUT MAI, et la grève générale n’a commencé que LE 13 MAI. Je m’en souviens, j’étais à la Sorbonne à l’époque, et l’image du train en marche faisait florès.

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        • Laurence // 02.08.2017 à 17h41

          Merci pour votre commentaire rectificatif. Comme je n’étais pas encore née je ne me permettrai pas de vous contredire.
          Quoiqu’il en soit sur le fond je pense que je n’ai pas tort. les revendications salariales sont passées à la trappe pour au final mettre l’accent sur la révolutions des mœurs. La révolution du prolétariat a servi au Capital.

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    • Bouddha Vert // 01.08.2017 à 10h43

      Merci de nous rappeler que pour tout préalable à ce qu’il existe une économie humaine, c’est de disposer avant tout d’une planète et d’un biotope compatible avec nos impératifs biologiques et économiques…
      Nous ne sommes plus en 1804, date à laquelle, JB SAY écrira:
      « Les richesses naturelles sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques »
      La messe est dite, nous étions à l’époque environ 1 milliard et les cartes du monde indiquaient partout « terra incognita »

      Ce devrait être le réflexe intellectuel à toute réflexion, la compatibilité de toute action à la préservation du véhicule qui nous porte, d’où, sans doute, une volonté idéologique émergente de voir le monde régit par une seule entité politique pour administrer le vaisseau.

        +4

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      • tepavac // 01.08.2017 à 22h22

        Cela n’a rien d’extravagant Bouddha vert, rappelez-vous, « un petit pas pour l’homme, un grand pour l’humanité »,
        C’est précisément à cette date que nous avons pris conscience, a la fois de notre isolement et de notre petitesse dans l’univers sidéral.
        Et effectivement, nous sommes les responsables du vaisseau qui nous abrite et de sa survie pour les générations suivantes.
        C’est précisément ce constat qui nous oblige à « réfléchir » en terme « collectiviste ». certains s’y refusent obstinément, pourtant nous ne pouvons y échapper. Que nous le voulions ou non, nous ne pouvons nous extraire de ces paramètres de l’existence. A moins de se prendre pour Dieu.

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    • Raoul // 01.08.2017 à 11h54

      L’épuisement des ressources condamne effectivement, non seulement le capitalisme qui est fondé sur le gaspillage, mais tout modèle économique qui n’intégrera pas une gestion raisonnée de ces ressources (en fait, de ce qui en restera).

      L’avenir – si nous réussissons à échapper à l’autodestruction – sera nécessairement frugal. Et, malheureusement, la transition sera extrêmement douloureuse. Sans oublier le risque d’émergence d’une nouvelle féodalité dans laquelle quelques privilégiés accapareront le peu de ressources disponibles.

      Pour l’instant le capitalisme, plus prédateur que jamais, continue ses ravages sur le plan social, culturel, écologique… Mais il est irrémédiablement condamné.

        +11

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    • Ladioss // 01.08.2017 à 13h16

      > Je pense sincèrement que “le virage obligé du néo libéralisme” ne passera pas aussi facilement ici que là bas..

      A petit pas depuis trente ans pourtant ça passe très bien, malgré quelques râleries de temps en temps… en général nos politiques comprennent alors qu’il faut freiner et retenter sa chance au bout de quelques années, si possible après avoir éduqué le bon peuple à coups de médias et d’endoctrinement scolaire allant dans le bon sens.

      Par la force choses les dominants ont appris à être patient, ils ont appris jusqu’où ne pas pousser le peuple, à neutraliser les mécanismes démocratiques pour qu’il n’en reste plus que la forme et sans que ça se voit, et à jouer avec des mécanismes de diversion (le FN et l’immigration, meilleurs outils de manipulation politique de ces dernières dizaines d’années).

      Dans trente ans, nous aurons probablement atteint le nirvana : un individu totalement libre – libre de travailler de son propre chef comme un esclave pour un salaire de misère, libre de voter pour le parti unique, et libre de choisir l’euthanasie une fois arrivé en fin de vie socialement « utile » et faute de retraite.

      Bien sûr que ça passera, comme tout le reste est déjà passé avant…

        +19

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    • Raoul // 01.08.2017 à 13h47

      D’autres sites pourront présenter des chiffres différents, mais, de toute façon, les réserves sont déjà bien entamées et ne sont pas inépuisables.

      https://www.encyclo-ecolo.com/Epuisement_des_ressources

      On voit que l’épuisement du cuivre est annoncé pour 2039, mais, à cette date, on aura déjà épuisé l’argent, le plomb, le zinc, le chrome, pour ne parler que de quelques métaux parmi les plus communs.

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  • Julien // 01.08.2017 à 08h05

    Il y a plusieurs problématiques : d’abord le contexte : les transformations technologiques vont vite, très vite; et des secteurs entiers se retrouvent obsolètes du jour au lendemain. La révolution internet en fait partie, mais c’est la pointe de l’iceberg tant les changements de fond sont énormes. Ca, toutes les sociétés devront apprendre à y faire face, sauf à faire le choix d’un modèle de décroissance (c’est un choix parmi d’autres qui a ses avantages mais aussi ses inconvénients).

    Ensuite, le rapport social/travail. L’Allemagne fait le choix d’avoir moins de social pour plus de travail, ce qui conduit des gens à travailler et à quand même avoir besoin d’aide sociale. La France a jusque là fait le choix d’avoir plus de social pour moins de travail, ce qui conduit à un chômage de masse et à un financement du social de plus en plus difficile. On ne peut pas simplement regarder le voisin et dire « c’est nul », car de ce point de vue notre situation n’est pas plus enviable.

      +20

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    • Julien // 01.08.2017 à 08h15

      M’est donc avis que les pays qui s’en sortiront à l’avenir seront ceux qui répondront le mieux à ces deux problématiques :
      – Comment s’adapter rapidement aux changements technologiques qui vont arriver? Et comment former les gens dans ce contexte qui évolue rapidement?
      – Quel juste équilibre trouver entre capital/travail/social?

      Je n’ai pas forcément la réponse; mais ce dont je suis sûr c’est qu’il va falloir sérieusement se creuser les méninges et accepter de regarder ailleurs ce qui marche et ce qui ne marche pas. Tant qu’on reste coincé dans notre paradigme « j’ai la bonne façon de faire, les autres font mal » on n’est pas près de s’en sortir, et ça ira de mal en pis.
      La révolution de la connaissance qui arrive va probablement nécessiter de revoir complètement nos paradigmes. Tant qu’on ne l’accepte pas on se condamne à terme (dette? fuite des cerveaux? chômage de masse? pauvreté généralisée?).

      Les temps à venir vont être passionnants.

        +12

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      • Bouddha Vert // 01.08.2017 à 11h02

        Pourquoi ne pas tenir compte du post de « Fritz »?
        « Les changements technologiques qui vont arriver » ne le seront, pour une consommation de masse, uniquement si vous trouvez les précieux minerais, si vous les raffinez, concassez, refondaient… bref, rien de dématérialisé, au contraire de la bonne grosse industrie minière, chimique, de fonderie, transports et j’en passe car dans un processus industriel, la chaîne est longue et pas d’un seul tenant.
        Avec quelle énergie allez vous nourrir la techno de nos bientôt 8 milliards d’humains?
        Le concept « capital/travail/social » appartient à un modèle économique du XXème et avant, aujourd’hui on regarde le capital comme une boucle interne au système (Le capital n’arrive pas de mars!), c’est à dire des ressources et du travail passé (Voit JM Jancovici).
        Quant à la fuite des cerveaux, vers où… aurait on découvert une autre planète?
        Lors même que l’Homme est incapable de vivre plus de 6 mois en antarctique sans ravitaillement (Y a quand même de l’oxygène!)

          +8

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      • charles-de // 01.08.2017 à 15h17

        « Les temps à venir vont être passionnants », mais aussi TRES DURS, surtout pour ceux, les plus jeunes, qui n’ont jamais connu la MOINDRE RESTRICTION à leurs désirs.

          +4

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        • patrick // 01.08.2017 à 22h15

          aussi pour tous les autres qui ont cru les promesses de l’état providence et n’ont rien préparé à côté.

            +2

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      • larmec // 01.08.2017 à 19h38

        Bonsoir, vous je ne sais pas, mais quand j’étai à l’école on m’apprenait que la science et la technologie finiraient par abolir le travail.
        La France est le pays ou la productivité est la plus élevée par travailleur, les entreprises avec qui je travaille créent et fabrique des produits de haute technologie, mais nous supprimons des emplois par la même occasion: robots qui travaillent plus vite et aussi bien que les humains, machine plus sécuritaires et j’en passe.
        Par contre la pauvreté avance à grands pas, il n’ y a pas un problème??

          +2

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        • patrick // 01.08.2017 à 22h17

          « La France est le pays ou la productivité est la plus élevée par travailleur  »
          c’est ce que tout le monde dit mais je n’ai jamais réussi à trouver un mode de calcul satisfaisant de cette fameuse productivité.

            +0

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      • Nico 13 // 01.08.2017 à 19h47

        A mon avis (peut être que certains vont me prendre pour un fou), ils vont nous mettre en place un revenu de base.
        Ça permettra de faire taire ceux qui doivent subir les contrats précaires où qui doivent effectuer un travail à la tâche (du genre les livreurs de DelIveroo).

        C’est ce que sous-entend certains milliardaires d’ailleurs (Mark Zuckerberg par exemple).
        Parce qu’il ne faut pas rêver. Quand tu regardes bien, la plupart des pays qui se vantent d’avoir le plein emploi sont ceux qui ont le plus développé les emplois à temps partiel et les emplois précaires.

        Puis, de toute façon, aujourd’hui, avec les nouvelles techno, on arrive à produire tout autant (voir plus) avec moins de personnels.
        Et de toute façon, même si ce n’était pas le cas, ce n’est pas tout le monde qui a la capacité de s’adapter à ces nouvelles techno.
        Donc de toute façon, faudra bien envisager autre chose pour les personnes qui ne pourront pas s’adapter à ces nouvelles contraintes.

          +3

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        • Booster // 02.08.2017 à 14h26

          Sur quoi vous basez vous pour dire que certains ne peuvent s’adapter ?

            +0

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    • Booster // 02.08.2017 à 12h28

      Désolé mais l’Allemagne n’a pas fait le choix de plus de travail pour moins de social. Elle paye les groupes de population les moins agressifs et moins sûrs d’eux bien en dessous de la valeur qu’ils créent, reverse une partie de la valeur ajoutée de ces groupes à un petit nombre choisi subjectivement qui s’efforcera de maintenir la croyance (car c’est bien ce que c’est) que la répartition des richesses est « justifiée ». Le problème du travailleur pauvre, surtout s’il est pourvu d’intelligence aiguisée, est que tout cela le démotive et qu’un jour il cessera de produire « bien » pour que les bénéfices aillent aux autres. Bien incapables qu’ils sont de réaliser ce qui se passe, car en général ceux qui sont bien payés ne font que du KPI. Et on peut souvent faire dire ce qu’on veut aux chiffres si on connait bien le proces. Le travailleur pauvre se gardera bien de communiquer l’origine des problèmes, car il sait très bien que cela n’améliorera pas vraiment son cas personnel et peut même booster la carrière d’un « profiteur » bien payé car le petit est  » volontairement inaudible » depuis les hauteurs hiérarchiques.

        +1

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  • Caliban // 01.08.2017 à 08h13

    Donc le modèle allemand c’est :
    • saigner à blanc ses partenaires de l’UE (concurrence déloyale, voire extorsion en Grèce)
    • saigner les populations européennes (exodes massifs dans les pays du sud du continent)
    • saigner sa propre population

    … le gouvernement allemand est composé de bouchers ?

      +56

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    • bof // 01.08.2017 à 09h52

      Et aussi probablement être déloyal envers ses partenaire européens : l’affaire du cartel du diesel n’en est qu’à ses débuts.

      Décider ensemble de règles pour ensuite s’entendre sur la manière de ne pas les respecter est loin d’un esprit européen idéal.

        +12

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      • Guillaume // 03.08.2017 à 08h58

        « esprit européen idéal » ces trois mots ont égayé mon petit déjeuner.
        Quelle bonne blague ?

          +2

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    • Caliban // 01.08.2017 à 10h43

      @bof

      Je pensais à cette affaire également. Qui est assez symptomatique de l’emprise court-termiste de la finance sur l’industrie allemande (mais pas que allemande).

      Au lieu de réellement investir dans la R&D, le fleuron de l’industrie teutonne a préféré distribuer des dividendes, et pour cela truquer les moteurs pour mieux assommer la concurrence.

      Tout comme elle a choisi de considérer les salaires comme la variable à comprimer pour gagner en « compétitivité » et satisfaire les actionnaires.

      S’il y a un qualificatif qui me vient s’agissant des dirigeants allemands, c’est celui d’escrocs.

        +10

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      • Narm // 01.08.2017 à 12h58

        ben ils font juste comme 90% des gens

        s’arranger ou contourner les règles à leur profit

          +2

        Alerter
        • Alfred // 01.08.2017 à 15h10

          Vous vous trompez de pourcentage. Si 90% des gens faisaient réellement comme vous vous vous seriez déjà fait massacré dans la grande jungle. C’est au contraire parce que les trois quarts des gens font tranquillement la queue à la boulangerie que le quart de neuneus qui pense avoir tout compris peut se permettre de tenter de ne pas le faire. À partir d’un certain stade de « coupe fille » la règle s’effondre et les faux malins sont dans la même foire d’empoigne qu’ils ont contribué à faire éclore.

            +16

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          • Booster // 02.08.2017 à 12h31

            Je fais toujours ds commentaires très désobligeants et à voix haute aux coupes files. Et bien c’est moi qu’on regarde de travers. Tant pis car je sais que cela met quand même le sans gêne dans un certain embarras.

              +1

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        • Caliban // 01.08.2017 à 17h45

          @Narm

          Il ne vous aura pas échappé que cette situation n’a pas prévalu de tout temps. Du coup votre approche « moralisante » (dans le sens où vous cherchez l’explication du comportement des grandes entreprises dans une approche morale) me laisse assez dubitatif.

          Lorsque les grandes sociétés avaient, d’une façon ou d’une autre, des comptes à rendre à l’Etat, elles n’agissaient pas avec ce court-termisme.

          C’est depuis qu’elles sont dans la main des banques et des fonds de pension que les bénéfices
          • partent dans la bulle financière sous forme de dividendes
          • et non plus dans l’investissement (ou beaucoup moins) ou dans les salaires (là c’est dramatiquement moins, notamment du fait des délocalisations, sauvages du fait de la libre circulation des capitaux)

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          • Narm // 02.08.2017 à 11h04

            le profit à court terme, pour les entreprises comme pour les « employés »

            regardez pourquoi alstom est tombé ? cupidité des gens (dirigeants)
            comment fonctionne les politiques ? clientélisme

            comment un escroc comme balkani ou dassault peut se faire ré élire ? il y a bien des gens qui profitent

            et oui, pour moi 90% , sont prêts à tout pour leur petit confort. volontairement ou involontairement

              +1

            Alerter
      • charles-de // 01.08.2017 à 15h20

        Comme je le dis depuis longtemps, nous ne serons « compétitifs » avec par exemple la Chine que quand nous aurons en Europe les SALAIRES CHINOIS, et encore.

          +2

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      • larmec // 01.08.2017 à 19h47

        Bonsoir, si il n’y avait que les allemands pour ça, enfin leurs politiques.
        On en revient toujours au même l’esprit à court terme des politique et des financiers.
        Tant que le capitalisme sera le mode de pensée prédominant, la course au bénéfice le but ultime au dépend du bien commun les escrocs régnerons.
        Quelle solutions ?? Comment réveiller les gens??

          +1

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    • colin claudine // 01.08.2017 à 10h48

      les allemands ne peuvent pas taper trop fort sur Angela Merkel ,ce n est pas comme en France,elle ne vit pas dans le luxe, au contraire elle est modeste dans sa façon de vivre .

        +3

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      • Caliban // 01.08.2017 à 22h03

        Drôle d’argument.

        Ce n’est pas une question de personnes, mais de politiques mises en oeuvre (depuis Schroder). Et s’il y a un blocage en Allemagne, ce n’est pas dû à la prétendue vie vertueuse que mène la Chancelière mais parce que des gouvernements de coalition dirigent le pays. Bloquant toute alternative par les urnes.

        En France, c’est le même modèle qui se met en place.

          +7

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    • patrick // 01.08.2017 à 22h19

      et aussi faire entrer un max de migrants et leur donner un job à 1 euro de l’heure , ça permet de calmer les salariés qui voudraient râler.
      sinon il y a moyen de faire bosser les Tchèques et les Polaks pour pas cher.

        +3

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  • Galvan // 01.08.2017 à 08h18

    Dans le cas présent, le problème n’est pas tant l’épuisement des ressources naturelles que l’adhésion sans limite des privilégiés au néolibéralisme qui est davantage un modèle sociologique de domination qu’un modèle économique.
    Toutes les analyses sérieuses économiques montrent que le néolibéralisme est basé sur des absurdités qui ne supportent pas l’épreuve des faits.
    L’oligarchie privilégiée est victime de psychopathie et ne supporte pas de devoir contribuer au fonctionnement de nos sociétés : ils ont donc inventé un modèle, le néolibéralisme, pour faire croire qu’il n’existait pas d’autres solutions. Naturellement c’est faux, ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux et que le peuple écoute les médias corrompus. Commençons par laver les esprits de cette nauséabonde pensée néolibérale qui s’est infiltrée partout. Les néolibéraux ont peur du peuple, et ils ont raison d’en avoir peur, car nous seront plus forts qu’eux lorsque nous serons tous réveillés.

      +31

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    • Kilsan Aïtous // 01.08.2017 à 11h05

      Le problème, c’est que nous aussi nous avons peur, et sans doute plus que les psychopathes avec leur idéologie néolibérale imposée comme seul modèle et qui les rend de plus en plus puissants.

      Tant que nous aurons peur, ils nous tiendront.

      (Ce n’est pour rien que la « justice » a condamné un sexagénaire à 6 mois de prison dont un ferme pour une simple gifle sans marque à une députée du Système, alors qu’une femme battue pendant plusieurs mois, voire années, avec des bleus bien visibles, verra son tortionnaire pervers ne prendre que du sursis.)

        +20

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      • Narm // 01.08.2017 à 13h00

        symbolique

        quand les caméra seront rangées et que passera son appel, combien prendra-t-il réellement ?

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      • Booster // 02.08.2017 à 12h35

        L’erreur c’est que nous ne nous sommes pas mobilisés avant le verdict en hurlant au mensonge de la députée.

          +0

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    • Bouddha Vert // 01.08.2017 à 12h31

      Un simple calcul vous permettra de comprendre que la fête est finie et que l’épuisement des ressources est déjà à l’oeuvre.
      1979, pic de la disponibilité en pétrole par personne dans le monde (Les stocks de découvertes baissent depuis 1963 et la population mondiale explose)

      Aujourd’hui production mondiale de pétrole égale 95 millions de barils jour (environ 15 milliards de litres par jour). Soit 2 litres par personne et par jour.
      Un Français moyen consomme 1400l par an, soit 3,8 litres.
      Donc un français a droit au double des autres terriens, sachant que nous n’en disposons pas sur notre territoire, ni même en UE, sachant que la production mondiale de ON SHORE est flatte depuis 2006, et que le reste correspond à nos dernières cartouches, une première historique qui devrait faire vaciller les dernières certitudes?

      Pour finir, une invitation à se pencher sur la notion de « Taux de Retours Energétique » qui finit d’achever le dogme de l’économie classique.
      On partagera ce qui reste!

        +8

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      • Redrogers // 01.08.2017 à 16h56

        La consommation par tête est une approche intéressante. Mais est-ce que cette valeur de 1400 L par an et par français prend en compte tous les dérivés du pétrole en plus de la consommation directe (chauffage, véhicules) ? Si ce n’est pas le cas, c’est encore plus accablant !

        Et concernant le taux de retour énergétique, je suis tout à fait d’accord avec vous. Le sujet devrait être prioritaire, même s’il se transforme parfois en bataille d’experts…
        https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/chronique-retour-energetique-39038/

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  • Nerouiev // 01.08.2017 à 08h34

    Si la tête de l’UE est malade, que dire des autres, de la France, de la Grèce, mais aussi des USA ! On vit encore dans la nostalgie d’un retour aux trente glorieuses, résultat d’un monde du commerce, de la consommation, un monde trop matérialiste où la science amenait chaque jour plus de bien-être. Le mal est beaucoup plus profond car rien ne remplace encore ce que nous prenons à la Terre, la base de notre commerce. Certains parlent même qu’on en arrivera à légaliser le commerce des organes et bien d’autres choses aujourd’hui prohibées.
    Mais surtout on a un peu oublié le second principe de la thermodynamique, à savoir que tout ce que nous faisons se dégradera inéluctablement et que la maintenance nécessite aussi de la consommation : impasse des USA.
    C’est notre mode de vie qui doit changer, ce qu’ignorent nos politiques.

      +17

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    • patrick // 01.08.2017 à 22h23

      Les politiques ne l’ignorent pas , ils évitent d’en parler pour conserver leur poste.
      Personne ne sera jamais élu en annonçant : » bon ben les gars , la fête est finie , il va falloir changer vos habitudes de vie et vous serrer un peu la ceinture « 

        +3

      Alerter
      • kilsan Aïtous // 02.08.2017 à 07h56

        C’est ce qu’on nous dit tout le temps « il va falloir changer vos habitudes et vous serrer la ceinture ». Et ça passe fort bien depuis la « crise ». Sauf qu’on demande ça aux pauvres et que les riches sont de plus en plus riches sans se culpabiliser.

        Je pense que la majorité des gens voudrait qu’on lui dise simplement pour une fois la vérité, pas tous ces discours tordus, ces manipulations, ces faux nez que sait si bien utiliser l’oligarchie invisible (non dite officiellement) de plus en plus puissante.

          +4

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        • Booster // 02.08.2017 à 13h00

          Un exemple de fonction mauvaise pour l’environnement et franchement inutile est tout ce qui a trait au prêt-à-porter et la mode. Avant on achetait un peu de tissus et on se faisait soit même (ou on allait voir la couturière) les vêtements dont on avait vraiment besoin. On se les filait entre génération -> beaucoup moins de gaspillage.

          Vous remarquerez que plus c’est nocif pour la planète plus cela rapporte aux délictueux. Entre les trucs inutiles que les marketeux et publicitaires vous incitent à acheter, souvent avec des packagings plein de plastiques ou autres substances polluantes et la pression sociale (créée de toute pièce) d’avoir cet objet, ce maquillage, … ont s’exécute sans réfléchir pour notre plus grand malheur.

          Déjà sans eux les humains et la planète se porteraient mieux, ils sont aussi nocifs que les producteurs d’armes, mais d’une façon plus discrète.

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  • Homère d’Allore // 01.08.2017 à 08h40

     »Le gouvernement allemand est (il) composé de bouchers ? »

    Non, il est composé de capitalistes rhénans ou de ses affidés. Ce qui est bien pire comme l’Histoire l’a prouvé.

    Et comme le disait Emmanuel Todd sur un plateau TV, il y a des gens bien en Allemagne, mais, politiquement, ils ont toujours perdu…

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    • Fritz // 01.08.2017 à 09h00

      … Oskar Lafontaine, par exemple. Celui qui avait démissionné en 1999, en disant à Schröder ses quatre vérités.

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      • Booster // 02.08.2017 à 13h07

        Cela n’a servit à rien, les allemands sont les rois des petites retraites. 1200 euros c’est une retraite de privilégié, de très bons salaires. L’avenir des jeunes européens qui viennent en Allemagne est très noir. Déjà ils appauvrissent leurs pays d’origine en ne côtisant pas pour leur « vieux » mais pour les actuels retraités allemands et leur future retraite est calculée ici à des taux misérables. Un salaire de 1200 euros ouvre une retraite de 280/300 euros. Elle est pas belle la vie ?

          +3

        Alerter
  • Macarel // 01.08.2017 à 09h22

    Conseil du FMI pour l’Allemagne

    Reforms to address aging costs by prolonging
    working life.

    Conseils du FMI pour le France

    Enhance productivity; increase
    competitiveness; labor market reforms and
    wage moderation

    IMF POLICY PAPER
    2017 EXTERNAL SECTOR REPORT

    L’économie dicte ce qu’il faut faire aux politiques, qui que ce soit que les populations élisent

    Allemagne –> faire travailler les allemands jusqu’à 70 ans et plus

    France –> En finir avec le droit du travail, et faire baisser le « coût du travail »

    lire aussi :

    http://russeurope.hypotheses.org/6180

    Les français doivent comprendre que s’ils veulent conserver l’euro comme monnaie unique avec les allemands, alors ils acceptent de voir leurs salaires et leurs couvertures sociales fondre comme neige au soleil. Les grecs pourtant bien matraqués depuis quelques années ne l’on pas encore compris, donc il est à prévoir que les français n’ont pas fini de manifester contre des lois comme la « Loi travail ».

      +23

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  • Macarel // 01.08.2017 à 09h54

    Lire aussi :

    L’échec de l’Euro au regard de la théorie économique (J.Sapir)

    http://russeurope.hypotheses.org/6184

    La conclusion :

    « La crise actuelle de l’Euro a été décrite dans de nombreux ouvrages, cités au début de cet article. L’Euro a été assimilé, et non sans raison, au « Bloc-Or » du début des années 1930, dont la nocivité, et le rôle dans la propagation de la Grande Dépression, sont bien connus. L’impossibilité pour les pays de l’Union Economique et Monétaire, de recourir à des dépréciations (ou des appréciations) de leur taux de change est aujourd’hui un problème majeur. De plus, la sous-évaluation de la monnaie allemande (si elle existait encore) du fait de l’Euro est une chose bien établie par les External Sector Report publiés par le FMI[81]. L’Euro est donc un problème, non seulement pour les pays de la zone Euro, mais aussi pour l’ensemble de l’économie mondiale, et ce depuis de nombreuses années[82]. »

    Ce sont les politiques déflationnistes menées par Laval dans les années 30 et qui menèrent au désastre économique, que nous nous imposons via notre fétichisme de la monnaie unique.

    Ceci que le président s’appelle Nicolas, François, Emmanuel, ou Tartempion. Cette cécité vis à vis des effets délétères de ce nouveau « bloc or », n’a pas fini de tourmenter la société française.

      +13

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    • Guillaume // 03.08.2017 à 09h12

      Macarel, mais alors, si ma mémoire est bonne, pourquoi soutenir JLM?
      C’est pas lui qui voulait sortir de l’Euro…

        +0

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  • Cyrène // 01.08.2017 à 10h10

    « Avoir du boulot et vivre pauvre, c’est le miracle Allemand »

    C’est surtout l’objectif des tenants de ce que l’on appelle fort pudiquement le « neo-libéralisme », appellation lénifiante et galvaudée d’une idéologie qui consiste en une mise sous coupe réglée de la planète par une oligarchie supra-nationaliste, animée par une cupidité qui semble devoir ne connaître aucune limite et qui a abouti à une concentration sans précédent de richesses fantastiques dans un nombre très réduit de mains (pas encore assez cependant pour satisfaire la cupidité et les ambitions des maîtres du système).

    Et si pour y parvenir il faut dépecer des états, causer des dommages irrémédiables à l’environnement, jeter dans la dénuement des milliards d’êtres humains, destituer des gouvernements légitimes ou manipuler l’opinion de façon criminelle, nos oligarques et leurs séides n’en concevront pas le moindre état d’âme pourvu que la ligne de bas du bilan poursuive son ascension continue.

      +21

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  • Macarel // 01.08.2017 à 10h10

    Cette cécité vis à vis des effets délétères de ce nouveau “bloc or”, n’a pas fini de tourmenter la société française. Et celles des pays du sud européen, mais les hauts fonctionnaires français qui ont porté ce fétiche sur les fonds baptismaux, préfèrent infliger des souffrances à leur peuple (et à ceux d’autres pays), plutôt de reconnaître qu’ils ont fait une erreur « kolossale » en croyant lier les mains à l’Allemagne via cet instrument monétaire. En fait c’est exactement l’inverse qui s’est produit ils ont mis en place les conditions de l’émergence d’une Europe allemande.
    Et donc ils s’enferrent dans des politiques d’austérité toujours plus grande pour sauver ce fétiche, au lieu de reconnaître que les conditions de viabilité de cette monnaie ne sont pas réunies. En effet il n’y a pas (et il n’est pas près d’y avoir de budget européen, digne de ce nom), donc pas d’union basée sur des transferts rééquilibrant les richesses entre zones riches et pauvres. Comme cela se fait à l’intérieur des pays. Appeler à la grève et à des manifestations contre la nouvelle « Loi travail » du roi Macron à la rentrée est bien, mais il serait encore mieux d’expliquer aux français que conserver l’euro dans une Europe d’Etats en concurrence économique débridée, c’est se condamner à ce genre de lois de compétitivité de la main d’œuvre, tendant toujours à privilégier le moins disant en terme de « coût ».

      +14

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  • nicolas // 01.08.2017 à 10h13

    Le problème est simple.
    Beaucoup de gens dont moi savent très bien sur quoi repose les fameuses  » reprises économiques depuis 2008  » de part le monde dans les pays dits avancés : sur la précarisation.
    En ne payant personne on peut en avoir de la reprise c’est sûr …
    Espagne , Italie , Allemagne ( qui a montré la voie en premier en Europe ) , Etats Unis , Japon etc …
    Tous ont le même modèle : la précarisation à outrance.
    Le problème est donc le suivant :
    Les gens se fichent des autres car ils vivent dans un individualisme toujours plus forcené à mesure que la crise , qui a ses racines dans les années 1990 , avance.

      +6

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    • nicolas // 01.08.2017 à 10h14

      Ça ne me concerne pas donc ça n’existe pas , ça n’arrive qu’aux autres , qu’aux perdants , je ne suis pas concerné donc je m’en fiche , je ne vois que mon petit intérêt , je veux sauver ce qui me reste bien qu’il ne me reste pas grand chose en fait objectivement …
      Oui mais voilà , le cortège des précarisés , des laissés pour compte , des petites gens , ne fait que augmenter avec le temps et lorsque une personne se retrouve dedans , elle se réveille enfin , mais trop tard …
      Personne n’est à blâmer , c’est un conditionnement de masse , on nous pousse à être comme cela et c’est dur de lutter contre cet endoctrinement de masse.

        +9

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      • nicolas // 01.08.2017 à 10h14

        Beaucoup disent que ça ne peut pas durer et pourtant tout le monde vote mal invariablement.
        Merkel est réélue depuis des lustres , en France nous votons systèmatiquement pour la même chose , seul le nom change en fait : la social démocratie qui n’a de social que le nom.
        Donc tout ceci va durer et suivre les lois implacables de la nature ; c’est à dire que cela durera jusqu’à ce que le contingent de précaires atteindra une taille critique.
        Et comme l’Homme n’est pas très futé pris en groupe , cela va continuer et s’accentuer jusqu’à ce que cela craque.
        La question est donc quand cela arrivera t il ?
        Quand est ce que le nombre de personnes précaires atteindra la majorité de la population au sein d’un pays dit avancé ?
        Je ne peux pas répondre à cette question , je vois juste que cela s’accélère plus le temps avance , c’est tout ce que je peux dire.

          +9

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        • nicolas // 01.08.2017 à 10h22

          La social démocratie est une dictature moderne qui n’a rien de social et rien de démocratique.
          Les dernières élections en France le prouvent une fois de plus.
          La minorité a gagné avec 18 % des électeurs inscrits et elle impose déjà des lois qui sont tout sauf sociales puisque c’est un programme ultra libéral qui ne sert que les gros détenteurs de capitaux.
          Je vous invite à regarder cette petite vidéo qui parle d’un sujet qui va occuper notre rentrée en Septembre en France.
          Là c’est les vacances , tout le monde s’en fiche bien entendu …
          Mais la réforme fiscale qui vient va faire parler :

          https://www.youtube.com/watch?v=Nl5eeqNBeyY

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          • Sébastien // 01.08.2017 à 11h17

            Excusez-moi mais combien de personnes ici présentes sont concernées? A mon avis, quasiment aucune. Pendant que vous glosez, la braderie continue.

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            • Jeanpaulmichel // 01.08.2017 à 11h33

              A mon humble avis, beaucoup de personnes qui lisent ce blog sont concernées… Via leur vote au second tour de l’élection présidentielle voire au premier tour.
              J’en connais autour de moi qui regrettent déjà d’avoir été enfumés… Et ce n’est pas faute de les avoir avisées
              Ma belle mère est « ravie » de devoir payer la csg avec 1300 euros de revenus tout en finançant les cadeaux fiscaux des 10% les plus riches sans compter les ultras riches.

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            • Sébastien // 01.08.2017 à 11h38

              Si je me permets de l’ouvrir, c’est que je vis la même situation depuis plusieurs années, et qu’en plus, on est en France, pays inefficace s’il en est à cause de son administration. Et que j’ai décidé de jeter l’éponge.
              Faites la même chose, et on en reparle. Respect à ceux qui arrivent à tenir.

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            • jeanpaulmichel // 01.08.2017 à 11h56

              La France est un pays terriblement efficace dans lequel le nombre de millionnaires et de milliardaires à augmenté quel que soit le gouvernement en place. Augmentation en nombre mais également en niveau de patrimoine.
              Situation globalement identique dans la majorité des pays occidentaux ou autres qui voient une concentration des richesses entre les mains des ultra riches comme jamais constatée auparavant.Voir le livre de Thomas Piketty « le Capitalisme du 21 ème siècle  » si je ne me trompe pas sur le titre.
              Les premieres mesures annoncées par ce gouvernement amplifieront cet écart sous l’autorité d’un président s’etant déclaré ni de droite ni de gauche, la bonne blague.
              Sinon, avez vous un pays d’immigration à nous proposer qui propose un meilleur équilibre et/ou répartition des richesses ?

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              Alerter
            • jeanpaulmichel // 01.08.2017 à 12h09

              Il ne s’agit pas de critiquer les riches en tant que riches mais de dénoncer les politiques fiscales, sociales, économiques, législatives favorisant une redistribution entre pauvres et préservant les véritables privilégiés via des boucliers fiscaux, etc…
              La France prend une direction « exemplaire » sur ces critères.

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              Alerter
        • Macarel // 01.08.2017 à 14h05

          Le suffrage universel ne date que des suites de la révolution de 1848, et encore il ne concernait pas les femmes. Avant 1848, seul 250.000 sujets du royaume avaient le droit de vote, sur 30 millions de sujets ( à peu près les 1% dont on parle aujourd’hui). Même après 1789, le vote est censitaire, il est fait une distinction entre citoyens actifs et citoyens passifs.
          Et aujourd’hui que le suffrage est universel, y compris pour les femmes, le niveau d’éducation civique et historique des citoyens est tellement faible, la télévision et d’autres outils abrutissent tellement les cerveaux, que les 1% peuvent manipuler à loisir les esprits de sorte que le suffrage est « dans les faits » toujours censitaire.
          Il n’est que voir la composition sociologique de la nouvelle assemblée issue du scrutin de juin ( il est vrai avec une forte abstention).
          Les « gens » ne font la révolution que lorsqu’ils n’ont plus rien à perdre, or aujourd’hui trop de « gens » ont encore trop à perdre. Donc, ils râlent, ils se plaignent, mais le gouvernement macronien peut dormir sur ces deux oreilles et continuer à détricoter l’Etat Providence. Lorsque les gens seront vraiment « en calbut », l’on en reparlera. Et encore il faut faire toujours attention à ne pas se « faire voler » une révolution qui viendrait de la base ou pour laquelle la base se serait mobilisée, par des opportunistes qui ne manquent pas en pareil cas.

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          Alerter
    • PierreH // 01.08.2017 à 13h12

      « En ne payant personne on peut en avoir de la reprise c’est sûr … »
      C’est pour celà que le modèle qui fait frétiller dans les slips et les culottes c’est le modèle super exportateur allemand: le consommateur est riche (ou disons au moins solvable) mais surtout il est « ailleurs » (avec Fox Mulder et la vérité je suppose). On peut se permettre de prendre des mesures déflationnistes sans avoir à en assumer les conséquences, il suffit d’exporter à tout va… C’est intenable et irréaliste à l’échelle globale mais on s’en fiche, l’économie de marché c’est la compétition, qui se préoccupe de la cohérence globale…?

        +4

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      • nicolas // 02.08.2017 à 11h26

         » le consommateur est riche  » …

        Il y a de moins en moins de consommateurs riches et même solvables mon cher …

        40% ne sont pas partis en vacances en 2016 faute … d’argent :

        http://www.latribune.fr/economie/france/faute-de-ressources-suffisantes-40-des-francais-ne-partent-pas-en-vacances-585839.html

        1 suicide d’agriculteur tous les 2 jours

        Combien de drames familiaux masqués sont dans les faits divers : suicides familiaux , divorces etc parce que criblés de dettes !

        Et bien entendu plus le temps avance , plus cela augmente et dans tous les pays dits développés.

        Allez donc parler du modèle allemand aux hartziens ou bien aux slovaques qui montent des mercedes à 40 000 euros pièce et qui sont payés 600 euros par mois !

        En ne payant personne on peut en avoir de la reprise c’est sûr , oui c’est même certain et l’Espagne , l’Angleterre avec contrats zero hour , la Grèce qui soit disant se refait oui mais sur le dos de qui .. ? , l’Allemagne , les Etats Unis avec leur soit disant reprise et leur 40 millions de pauvres et leur 100 millions de précaires …

        Bref oui si on ne paye plus personne en effet le système actuel tient mais combien de temps ?

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      • nicolas // 02.08.2017 à 11h30

        Ça ne vous interpelle pas les disparités de revenus de 1 à plus de 400 entre les plus riches et les plus pauvres ?
        Sans être un communiste forcené il faut que les revenus soient mieux repartis sous peine de voir un jour la cohésion sociale se déchirer dans nombre de pays.
        Cela a été théorisé par un économiste : Corrado Gini.
        Même Henry Ford qui n’était pas un enfant de coeur disait que les revenus dans son entreprise ne devaient pas sortir d’un écart de 1 à 20 entre les plus élevés et les plus faibles.
        Et pourtant il vivait dans une époque de capitalisme bien plus débridé qu’aujourd’hui.
        Quoique , quand on y regarde de plus près de nos jours et si on met de côté l’enfumage médiatique et des communicant , on peut se demander si notre époque n’est pas pire que dans les années 1920 !

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      • Booster // 02.08.2017 à 13h15

        Pour le moment ce qui fait frétiller les allemands c’est la bulle immobilière qui est entrain de se créer avec l’arrivée de tous ces européens bien formés qui aveuglés par le miracle allemand achètent appartements et pavillons à des prix prohibitifs dans les villes comme Munich ou Hambourg.

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  • visiteur // 01.08.2017 à 10h33

    Alors, en 2003, elle a lancé une réforme radicale du marché du travail avec comme mots d’ordre libéralisation et flexibilité.

    Le système allemand de compression salariale vient de beaucoup plus loin que 2003.

    En 1995, sur proposition des syndicats effrayés par le fait que les entreprises préféraient créer des emplois en Slovaquie ou en Pologne plutôt qu’en ex-RDA, fut mise en place la première « Bündnis für Arbeit und Standortsicherung » (pacte pour l’emploi et la sauvegarde des places de travail); principale mesure : augmentations de salaire au maximum compensant l’inflation.

    En 1996, cet accord global s’effondre, car le gouvernement a réduit sans consultation les allocations pour perte de gain en cas de maladie. Les syndicats signent alors des accords individuels d’entreprise pour éviter des délocalisations. Principale mesure : abandon des grilles tarifaires de branche (salaires payés en-dessous des niveaux officiels, « travailler plus pour gagner la même chose », etc).

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    • visiteur // 01.08.2017 à 10h34

      En 1998 une nouvelle « Bündnis für Arbeit, Ausbildung und Wettbewerbsfähigkeit » (pacte pour l’emploi, la formation et la compétitivité) introduit un paquet de mesures : démantèlement partiel des accords tarifaires de branche, réduction des charges sociales, flexibilisation des heures supplémentaires, contrats de travail « à l’essai » de longue durée.

      De 2001 à 2003, réformes dites « Hartz ». Principalement : libéralisation des contrats de travail à durée déterminée, officialisation des « minijobs » (à 400€/mois), externalisation des agences pour l’emploi, réduction du montant et de la durée des allocations sociales et de chômage.

      De 2003 à 2005 est lancé l' »Agenda 2010″. Flexibilisation des conditions de licenciement, report des charges sociales de l’employeur au salarié, nouvelles restrictions des allocations chômage, élargissement des conditions pour qu’une offre d’emploi soit considérée comme « acceptable », réduction des prestations et augmentation des contributions aux assurances maladies, investissements dans les crèches, les écoles et la formation, exemptions d’impôts pour l’engagement d’aides à domicile.

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    • nicolas // 01.08.2017 à 10h34

      Ce qui est en train d’être en ce moment même négocié en France au coeur de l’été …
      Merci pour votre commentaire très bien vu.

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  • christian gedeon // 01.08.2017 à 10h41

    Ah le lumpenproletariat…le grand retour,en fait.Mais ce grand retour ne s’est pas fait par hasard. Il arrange le « grand patronat  » ? Oui certes…oh combien. Mais s’arrêter là et rester dans une analyse « marxiste  » est une erreur fondamentale….il arrange 80% des allemands,en fait. Ce n’est pas beau toute cette main d’oeuvre à trois balles? dans un pays vieillissant? et en dénatalité constante? De « gauche  » comme de « droite  » l’allemand moyen profite à bloc de ce lumpenproletariat,dans un consensus quasi général. L’analyse marxiste ne trouve plus à s’appliquer puisqu’elle met en avant une majorité de prolétaires affrontés à une minorité de « patrons « …là c’est une large majorité « populaire  » qui approuve l’exploitation d’une minorité …Allô,Marx,tu n’avais pas prévu çà,hein?

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    • Sandrine // 01.08.2017 à 12h22

      Si, Marx avait prévu.
      Et ça a été ensuite souligné par de nombreux marxistes : ce que vous décrivez, c’est la tendance de la couche supérieure du prolétariat (les classes moyennes) à oublier ses intérêts « de classe » et à épouser ceux des patrons parce qu’elle croit qu’elle a plus à y gagner.
      C’est en partie l’analyse qui a été faite pour expliquer le vote des classes moyennes pour le fascisme/nazisme dans les années 30.

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      • Christian Gedeon // 02.08.2017 à 03h07

        Pardonnez,je fais partie de ces classes moyennes et je ne me sens en rien prolétaire…je vous renvoie à l’étymologie de ce mot. Souvent associé à masses,d’ailleurs. Par contre l’analyse de la concentration des richesses de Marx reste plus que jamais d’actualité. On connaît bien l’assassin du marxisme,il s’appelle Léninisme Trotskysme et Maoïsme,un monstre à trois têtes.

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        • Sandrine // 02.08.2017 à 08h46

          La définition que Marx donne du prolétariat n’est pas forcément celle que vous pouvez avoir de manière intuitive. Pour lui, un travailleur est prolétaire dès l’instant où il n’est plus maitre de son savoir-faire, c’est-à-dire que son savoir-faire se réduit au mode d’emploi de la machine qu’il utilise (ou au « process » qu’il applique).
          De nos jours, de nombreuses professions dites « libérales » (parce qu’ »intellectuelles ») sont en voie de prolétarisation. C’est le cas de beaucoup de médecins, par exemple.

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    • Fritz // 01.08.2017 à 12h39

      Non, christian, Marx n’avait pas prévu la dénatalité allemande, enfin pas que je sache.
      A son époque, la natalité restait très forte en Allemagne, pays d’émigration vers les Amériques.

      Et rassurez-vous : je ne suis pas « marxiste », mais je remarque que le délire capitaliste et libre-échangiste que nous connaissons depuis deux ou trois décennies donne raison à Karl Marx. Sa notion d’ « armée de réserve du capitalisme » me semble pertinente pour expliquer les situations décrites dans le reportage d’euronews.

      Si les partis « de gauche » étaient restés marxistes, au lieu de se vautrer dans la bien-pensance sociétale, ils feraient un tabac aujourd’hui (et vous le savez, je n’ai rien contre le tabac).

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    • nicolas // 01.08.2017 à 20h01

      Si la dénatalité est constante c’est que les gens sont mal payés.
      Comme ils sont mal payés , il ne peuvent pas se projeter dans la vie et penser à faire des enfants car cela coute trop cher.
      Donc ils reculent l’âge de faire un premier enfant , voire même n’en font pas du tout.
      Car ils sont conditionnés par la peur du lendemain et que leurs perspectives sont minces professionnellement.
      Donc le gouvernement plaide pour importer de la main d oeuvre d’ailleurs.
      Cette main d’oeuvre , comme par hasard , est moins chère que les locaux.
      Je ne délire pas puisque le gouvernement allemand a proposé des contrats pour les migrants à 80 cts d’euro de l’heure , c’est officiel …
      Cela induit une pression des salaires de tous encore plus vers le bas , et la population locale du coup fait encore moins d’enfants …
      Hé oui c’est logique vu comme ça n’est ce pas ?
      Je rappelle les hartziens en Allemagne c’est plus de 14% de la population active et ça augmente sans cesse.
      Sans cotisation retraite , sans sécurité sociale en plus !
      De là à dire que c’est voulu , je vous laisse seul juge , moi j’ai déjà mon avis mais je ne veux pas me faire taxer de complotiste ou de nazi mangeur d’enfant …

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  • Sébastien // 01.08.2017 à 11h18

    Etudiez donc la situation économique du Reich dans les années 30, sujet dont on ne parle jamais, on se demande bien pourquoi. Vous allez tomber de votre fauteuil.

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  • TC // 01.08.2017 à 11h52

    Oui, la précarisation du travailleur ou travailleur pauvre est le corollaire du libre-échange partout où il est pratiqué que ce soit dans les pays développés qui voient le pouvoir d’achat de leurs ressortissants fondre comme neige au soleil, ou les pays en voie de développement qui offrent une main d’oeuvre « pas chère » déjà pauvre.

    L’économie étant une suite de vases communicants surtout lorsqu’elle est globalisée, il est évident que ceux qui ont le plus à perdre de cette situation sont les travailleurs des pays développés tant que le niveau de vie de ceux des pays en voie de développement n’auront pas rejoint celui des premiers.

    Et dans tous ça, les grands gagnants sont les grands groupes qui voient leurs revenus de capitaux atteindre des sommets, les indices boursiers sont là pour en témoigner toujours à exploser les records années après années.

    Nous Français, ne sommes pas « assez compétitifs » dans cette jungle économique, nous sommes « trop payés », nous devons accepter « qu’il n’y a pas d’alternative au libre-échange », c’est un « phénomène mondial qu’on ne peut arrêter ». L’économie « est une science », c’est « l’économie qui doit dicter la politique et non l’inverse ». Répétez ces mantras (pensez printemps !) et vous aurez enfin une vision d’un monde fait de progrès et d’avenir radieux.

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  • Grégory // 01.08.2017 à 12h14

    Tout ça m’a motivé à chercher un indicateur utile: nombre moyenne d’heure travaillée par actif par pays. Ca devrait être évident que le chiffre du taux d’emploi est complètement invalide pour comparaison puisque le nombre d’heure dedans varie grandement d’un pays à l’autre. Mais évidemment j’ai du un peu fouiller… résultat des courses (source OCDE pour l’essentiel):

    Allemagne
    75% de la population active travaille 1363h/an
    La population active travaille donc 1022,25/an

    France
    64,2% de la population active travaille 1472h/an
    La population active travaille donc 945h/an

    Royaume-Uni
    73,7% pop active x 1676h/an
    Moyenne par actif 1235h/an

    USA
    69,5% pop active x 1783h/an
    Moyenne par actif 1239h/an

    Moyenne Pays OCDE
    67,2% pop active x 1763h/an
    Moyenne par actif 1185h/an

    Federation de Russie
    69% (est.) pop active x 1974h/an
    Moyenne par actif 1362h/an

    Corée
    66.3% pop active x 2069h/an
    Moyenne par actif 1371h/an

    Mexique
    61% pop active x 2255h/an
    Moyenne par actif 1375h/an

    On voit que le « modèle » Allemand est tout relatif, surtout si on superpose la question démographique. En tous cas ridicule de faire de ce pays un modèle de politique économique.

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    • Sébastien // 01.08.2017 à 12h24

      Je pense qu’il est plus facile de tenir moralement dans un pays dont on peut être fier malgré son passé que dans la chienlit française.
      Je suis incapable de vous citer une seule grande entreprise encore réellement française, par contre je peux vous en citer des dizaines, Allemandes celles-ci.
      C’est ce qui fait par exemple que les Russes sont très résilients et indifférents aux gesticulations atlantistes.
      L’Allemagne est un modèle sous certains angles. En tout cas, pour un pays qui a leur histoire, chapeau les gars. Pendant que les français pleurnichent pour 5 euros (Merci Mélenche pour ton one-man-show), les Allemands nous donnent pas mal de leçons. La France est devenu un pays invivable. Et je ne fais pas de propagande libérale.
      Bref, où en est-on? On va-t-on? Dans quel Etat gère?

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      • Sandrine // 01.08.2017 à 13h34

        « L’Allemagne est un modèle sous certains angles », pourriez-vous préciser ces « angles »?

        Ce qui est certain, c’est que depuis 150 ans au moins les classes capitalistes libérales françaises ont un complexe d’infériorité vis à vis de leurs cousines allemandes, ce qui les poussent à se mettre sous leur patronage « éclairé » comme on a pu l’observer de manière éclatante en 1940 – ou, dans une moindre mesure, en 1870.

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      • jeanpaulmichel // 01.08.2017 à 14h15

        Pleurnicher pour 5 euros mensuels alors que l APL est versée sous conditions de ressources draconiennes ? Beaucoup de ces étudiants sont à la limite de la pauvreté et doivent de plus travailler apres les cours pour financer leurs études qui sont souvent hypothequees pour ces mêmes raisons.
        Ne pensez vous pas que vos propos sont insultants pour ces personnes ?
        Tout le monde n ‘ est pas un fils à papa avec une carte gold plafonnée à 5000 euros mesuels pour les menues dépenses.

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      • Grégory // 02.08.2017 à 04h18

        « Je suis incapable de vous citer une seule grande entreprise encore réellement française, par contre je peux vous en citer des dizaines, Allemandes celles-ci. »

        Il y en a pourtant pas mal, peut être même plus que d’Allemande (voiture, pharma, armement, btp, etc.). Saviez vous que le deuxième éditeur de logiciel au monde, devant Adobe, est français ? Je ne vous dis pas son nom, mais je vous donne un indice: une large partie des fameuses « machines outils allemandes » sont vraisemblablement fabriquées via ce logiciel français. Mais ça on ne vous le dit pas à la télé 🙂

        Pour le reste de votre message vous avez oublié de présenter des arguments. Je ne sais pas trop quelle leçon il faut prendre de l’Allemagne. C’est un pays de gens pauvres (en terme de patrimoine comparés aux italiens et aux français, et ça inclue leurs grandes fortunes), avec des infrastructures en mauvais état, qui est en train de disparaître démographiquement. Ne parlons pas de CO2 ou de contribution dérisoire à l’OTAN. Ils mènent une politique d’export agressive pour « abuser » le système euro. S’ils en sortent les belles audi deviennent 20% plus cher à l’export et les alfa romeo 30% moins cher en une seule passe. Belles Audio largement moins fiables dans les classements internationaux que les Lexus américaines ou n’importe quelle marque asiatique.

        Ca fait beaucoup de trous dans la coque.

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        • Scytales // 02.08.2017 à 11h37

          Lexus n’est pas américaine : c’est la marque haut-de-gamme de Toyota.

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      • Booster // 02.08.2017 à 14h46

        Pas vraiment un modèle de nos jours. L’Allemagne n’a pas d’âme, elle l’a perdue lors des deux guerres et jamais retrouvée. Ce sont de braves fourmies, industrieuses et soumises, mais absolument pas heureuses et très peu créatives. C’est un pays profondément triste et ennuyeux caché sous de belles présentations power point. Prenez le métro et regardez les visages des allemands, des têtes de chiens batus. Non même au plus fort de la crise les espagnols avaient l’air plus heureux.

          +0

        Alerter
    • karine // 01.08.2017 à 21h06

      Et vous oubliez un aspect important : comment compte-t-on la population active?
      Au Royaume Uni, certains se sont rendus compte de l’escroquerie mise en place par Tony Blair : déclarer invalide du travail ceux que l’on ne pourrait pas caser. Ils ont trouvé curieux que le nombre d’invalides augmentait de façon très disparate dans le pays, et cela se corrélait avec le taux de chomage!
      Du coup, on pouvait annoncer presque la moitié du taux de chomage réel. Et nous le citer en exemple pour qu’on reste sage…

      Par ailleurs, nous, français, ne travaillons pas forcément le nombre d’heures annoncées; dans ma branche, les forfaits jours sont maintenant la règle, et personne ne sait combien on travaille réellement. Nos collègues anglais, et surtout les français qui sont partis là-bas, y restent surtout car les journées réelles sont bien plus courtes pour eux!

        +0

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      • Grégory // 02.08.2017 à 04h24

        Très intéressant, avez vous des liens là dessus (le calcul du taux d’actif) ?

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  • DUGUESCLIN // 01.08.2017 à 12h31

    Le problème c’est qu’il faut d’abord acheter de l’argent pour pouvoir payer le travail.
    Donc l’argent rapporte grâce au travail de ceux qui achètent de l’argent pour payer le travail..
    C’est un peu compliqué à priori, mais en y regardant de plus près……
    Le plus étonnant c’est qu’il faut de l’argent pour acheter de…….l’argent qui coûte cher….
    Ce qui revient à dire que l’argent rapporte à ceux qui en vendent puisqu’ils s’enrichissent grâce au travail des autres payés par ceux qui en achètent.
    Bon, ce n’était qu’une brève de comptoir à l’heure de l’apéro.

      +4

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  • Narm // 01.08.2017 à 12h48

    D’abord la Grèce
    l’espagne l’italie le Portugal, et bien d’autres

    l’Allemagne en catiminie

    et en France, ça ronge depuis longtemps, combien, 10 millions et plus de sans emploi

    et combien de précaires ? d’exploités…

    quelle belle europe.

    Le plus hypocrite, c’est que le capitalisme a besoin de consomateurs … Rahhhh, comme dirait les anciens, une bonne guerre, et on tout repart …

      +1

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  • Alfred // 01.08.2017 à 15h20

    La photo me glace. Je crois que je ferai tout et n’importe quoi plutôt que de devoir passer par un « job center ». (Je suis bien passé par l’ANPE à une epoque.).
    Job. Ça sent le projet de vie.
    Center. À mi chemin entre le centre de rééducation par le travail et le parc d’amusement.
    En globish en plus, même pas en allemand. À vomir.

      +6

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    • Fritz // 01.08.2017 à 16h18

      Bien d’accord avec vous. La frime du globish parachève cette horreur sociale et humaine.
      Tant qu’ils y sont, ils auraient pu écrire au-dessus de la porte : JOB MAKES FREE

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  • David D // 01.08.2017 à 16h03

    J’adore le titre. La partie vive du miracle, c’est « avoir du boulot » ou « vivre pauvre ».

      +0

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  • Vinnie Reb // 01.08.2017 à 20h53

    Le capitalisme est un system prédateur, en plus d’être un rapport social. La lutte des classes le démontre bien : nous avons là un clivage qui loin d’être nouveau, est en train de réapparaître au grand jour : les classes dominantes contre les classes dominées.

    Aucun autre system économique ne peut survivre tant que le capitalisme existe. A la fin, ce sera lui ou nous. Notre vie ou celle des capitalistes/oligarchie/bourgeoisie/élites. Voilà l’avenir que j’entrevois et ça n’a rien de joli-joli. Mais c’est une réalité démontrée tous les jours dans nos pays dits « riches » et dans les pays dits « pauvres » où, ce sont la guerre et la famine qui sont les outils de cette lutte des classes.

    Raison de plus pour éradiquer le capitalisme, d’autant plus qu’il est mondialisé de nos jours. D’où la nécessité de démondialiser.
    www . pardem . org

      +2

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  • Renaud // 01.08.2017 à 21h36

    C’est un peu Julien ci-dessus (@ le 1er août 2017 à 08h15) qui aura motivé mon présent message.
    « Miracle » allemand ou pas, ce n’est pas la question essentielle.
    Ci-dessous cette vidéo (numérisée) de Louis EVEN en 1962 (durée 13 minutes) sur les — dettes publiques — (TV canadienne, extrait d’une série d’émissions de télévision portant sur le sujet financier et social qui se déroula au Canada de 1959 à 1971)

    Louis Even (1885-1974) est celui qui s’inspira directement des investigations du Major Clifford Hugh Douglas (1879-1952) cet ingénieur britannique d’origine écossaise qui découvrit
    — expérimentalement — le principe du Crédit-Social, alias de : Démocratie Économique.
    Le Crédit-Social n’est pas issu d’une théorie, ainsi qu’on le lit assez souvent sur des sites internet, c’est une erreur. Le Crédit-Social est une — découverte expérimentale — faite par le Major Douglas durant la période 1917-1920 durant des enquêtes approfondies sur la formation des prix dans la production industrielle. Des investigations d’ailleurs confirmées quelques 75 ans après durant la décennie des années 1990 par Mme Margrit Kennedy (aucun rapport avec la célèbre famille américaine Kennedy) une architecte allemande très avancée en économie. Voir
    https://www.youtube.com/watch?v=MWGWmRONV9M

      +0

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  • Bonsensiste // 02.08.2017 à 12h49

    allez à Cologne, en fin de soirée vous y verrez des gens, plutôt âgés, faire les poubelles de Neumacht en costume cravate pour sauver la face !

      +1

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  • Phillipe // 02.08.2017 à 17h00

    Hier le gouvernement allemand a publié le chiffre de 928 Milliard d’euro comme dépense sociales. Dans ses dépenses il y a le complément des travailleurs mal payés. C’ êst une subvention des salaires ou simplement des employeurs. C’est une subvention normalement interdite en CE.

      +1

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  • pasenax // 02.08.2017 à 22h25

    Il n’y a qu’une réponse : le distributisme de Chesterton : le problème n’est pas la propriété des moyens de production, mais la distribution des richesses produites : distribuez plus équitablement la richesse produite, comme de Gaulle a tenté de le faire avec la participation, et vous résoudrez les problèmes. Mais de Gaulle a été violemment contré par le patronat sur ce projet.

    Le distributisme, c’est la distribution du capital engendré par le travail et la distribution des profits réalisés. Prendre aux riches ce qu’ils ont, c’est engendrer de la violence. Distribuer la richesse produite, c’est éduquer à la solidarité.

      +2

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  • Dario // 03.08.2017 à 17h04

    Il était tout à fait prévisible que cela serait le résultat des politiques mises en place par l’Allemagne à partir de la chancellerie de Schröder.
    Tout le monde serait capable de « régler » la question du chômage comme l’a fait l’Allemagne, i.e. en « libéralisant » le marché du travail, belle expression pour définir la précarisation et la perte de pouvoir de négociation, et d’achat, des travailleurs.
    La conséquente, et inévitable, faiblesse de la demande allemande a été compensée par les exportations, mais surtout, et c’est ça le facteur clé, car les exportations visent des marchés ciblés par tout le monde, par l’accès continue à la main d’œuvre à bas cout des pays de l’est Europe à la suite de leur intégration à l’UE, dont justement Berlin a été un des plus enthousiastes supporteur, et aussi bien, et pour les mêmes raisons, à celle des pays en voie de développement comme la Syrie, dont l’acceptation d’un nombre si élevé de réfugiés a été ridiculement camouflé avec des raisons humanitaires, alors qu’on sait même trop bien qu’elle répondait à une demande précise des industriels allemandes, désireux de garder à tous prix la modération salariale.
    L’échec de cette politique est bien visible à l’échelle européenne, où le taux de croissance demeure obstinément anémique.
    Mais la mauvaise nouvelle c’est que, avec Macron, la France semble bien empressée à suivre la même route que Berlin…

      +1

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  • JBB // 03.08.2017 à 22h56

    A votre avis, qu’est ce qui mieux? travailler pour 500€ ( par exemple dans une maison de retraite) ou toucher le RSA ( pendant que nos vieux sont mal traités dans des maisons de retraite hors de prix).

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  • LE BREBIS GALLEUX // 04.08.2017 à 07h01

    J’ai vécu en Allemagne -ce pays dominé par les Usa, politiquement et culturellement- j’ai été surpris par la pauvreté masquée. Un exemple : les maisons sont toutes propres et ravalées, à l’extérieur, mais dedans, c’est parfois le désastre, regardez le nom des maisons ou apparts en vente à bas prix c’est d’un vétuste ! Les gens de l’est sont plus pauvres qu’à l’ouest mais tellement plus sympathiques…

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  • LE BREBIS GALLEUX // 04.08.2017 à 07h02

    PS : énormément de prostitution à Berlin… et de locations touristiques au noir…à Berlin. où une ultra-minorité est propriétaire.

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