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10.juillet.201410.7.2014 // Les Crises

[Scandale BNP] Le festival des déclarations ridicules ou odieuses

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Je vous recommande de lire d’abord ce billet sur l’affaire avant celui-ci…

L’Élysée

Dans un article du Monde intitulé « Pourquoi BNP Paribas a été prise au piège soudanais » (02/07/2014 Par Christophe Ayad), on peut lire :

« Même l’Elysée en convient : « La BNP ne méritait probablement pas une telle sanction, ni un tel montant d’amende, mais il est clair qu’elle a fait des bêtises, notamment au Soudan. » Ce commentaire, lâché par l’entourage du président François Hollande, illustre un aspect relativement méconnu du contentieux entre BNP Paribas et l’Etat américain. »

OK : donc financer des islamistes génocidaires (lire ce billet), c’est seulement une « bêtise »…

Le Monde, 5 juin :

« François Hollande a écrit au président américain, Barack Obama, dès le 7 avril pour l’alerter sur le « caractère disproportionné des sanctions envisagées ». »

C’est quoi la bonne proportion pour financer des islamistes génocidaires – puisque 1 an de profits, c’est disproportionné ?

Il a remis ça le 5 juin. Et évidemment Obama a expliqué un principe méconnu dit « séparation des pouvoirs ».

Vous imaginez : la Justice française s’en prend à Goldman Sachs, mets 15 personnes en prison, et Obama appellerait Hollande pour lui demander d’intervenir ? Bref, encore du grand Hollande…

D’ailleurs, ça l’est tellement que le PDG de BNP a indiqué (accrochez-vous bien) le « maintien d’un dividende de 1,50 € au titre de l’exercice 2014, soit un niveau équivalent à celui de 2013 ». C’est nouveau, ça vient de sortir : tout le profit disparait, mais on distribue le même dividende – bienvenu dans le financiarise !

Bercy

Michel Sapin, le Monde, 5 juin :

« Si le montant avancé par la presse américaine est exact, à un tel niveau d’amende, il y aurait disproportion manifeste. »

La seconde guerre mondiale fit environ 350 000 morts (civils et militaires) en France, soit environ 1,35 % de la population (41,7 millions d’habitants).

Faute de recensements précis, on ne connaît pas précisément le nombre de victimes au Darfour de 2003 à fin 2007. Les chiffres les plus fiables évoquent 400 000 morts, soit, pour une population de 6 millions d’habitants, plus de 6 % de la population. Quand bien même il n’y aurait eu que 200 000 victimes, cela représente encore plus de 3 % de la population.

Manifestement disproportionné ?

Le Quai d’Orsay

Laurent Fabius, Le Figaro, 3 juin :

« S’il y a eu une faute ou une infraction, il est normal qu’il y ait une sanction. La sanction doit être proportionné et raisonnable. Ces chiffres-là ne sont pas raisonnables. »

La moitié de la sanction maximale légale, avec une appréciation très raisonnable, pour des récidivistes : ce n’est pas raisonnable ?

Oups, ah oui, j’oublie toujours – si c’est pour aider un ami pas dans le besoin…

Le contrôle (sic.)

Christian Noyer, Le Monde, 23 mai :

« Nous avons vérifié que toutes les transactions incriminées étaient conformes aux règles, lois, réglementations, aux niveaux européen et français », a déclaré Christian Noyer, vendredi, lors d’une conférence de presse. Il n’y avait « aucune contravention à ces règles ni d’ailleurs aux règles édictées par les Nations unies », a-t-il ajouté.

Ah, petit souci…

La réglementation française n’imposait pas de sanctions financières généralisées au Soudan.

MAIS elle imposait de respecter la réglementation des pays des filiales (comme le rappelle fort justement Emmanuel Levy dans Marianne) !

Or l’article 11-5 du Règlement n° 97-02 du 21 février 1997 relatif au contrôle interne des établissements de crédit et des entreprises d’investissement, règlement que Christian Noyer est précisément chargé de faire appliquer, explique clairement que « les entreprises assujetties s’assurent que leurs filiales et succursales à l’étranger mettent en place des dispositifs de contrôle de la conformité de leurs opérations. Les dispositifs contrôlent le respect des règles locales applicables à l’activité de leurs filiales et succursales ainsi que l’application du présent règlement. Lorsque les dispositions locales sont plus contraignantes que les dispositions du présent règlement, leur respect est réputé satisfaire aux obligations prévues par le présent règlement au niveau des implantations locales. »

Le DG de BNP

Il a décidé de cramer quelques millions d’euros de plus en écrivant à chaque client – la lettre est ici. Extraits :

« Des dysfonctionnements et des pratiques contraires à l’éthique de la banque ont été constatés au sein de cette activité spécifique de financement du négoce international de pétrole et de gaz (qui représente moins de 1% de l’activité totale de la banque).

Des défaillances individuelles ont en effet été mises en évidence dans cette activité. Certains collaborateurs ont notamment contourné délibérément les règles américaines et n’ont pas respecté les décisions de la Direction Générale qui interdisaient, des 2007, la poursuite de ces activités dans les pays concernés. Au-delà de ces défaillances individuelles, il y a eu également certains défauts de vigilance et de réactivité.

Ces problèmes n’auraient pas dû se produire. Au nom de BNP Paribas, je voudrais exprimer nos regrets à votre égard.

Nous avons bien sûr tiré les enseignements de ces dysfonctionnements contraires à nos valeurs et à notre politique de banque responsable. Nous avons renforcé très significativement nos dispositifs de contrôle et de sécurité et avons pris les sanctions disciplinaires qui s’imposaient.

Ces décisions ont été mises en œuvre pour que ces problèmes ne se reproduisent plus. Vous pouvez compter sur moi pour y veiller personnellement. »

Le résumé est simple : ou je suis un escroc complice, ou je ne maitrise rien et on ne m’obéit pas.

Je rappelle qu’on parle ici de SIMPLES opérations de paiements en dollars avec de sales personnes. C’est simple à comprendre, c’est simple à contrôler… Et donc, la direction n’y est pas arrivée…

Mais pas de souci : « ayez confiance : je reste en place ! » (en route vers « d’autres victoires » comme dirait l’autre)

Et il faut donc les croire, lui et ses DGA, quand ils nous expliquent qu’ils maitrisent tous les produits dérivés, compréhensibles seulement pas des groupes de 15 polytechniciens ? Que tout ceci est géré prudemment ? Vaste blague…

Il conclut :

« BNP Paribas fait partie des banques les plus solides au monde. Notre raison d’être demeure intacte : être une banque responsable et innovante, déterminée à vous servir, pour vous accompagner dans un monde qui change. »

Ben non, elle innove quand même plus pour accompagner les pires crapules à l’évidence…

Michel Rocard

Bon diagnostic général (rôle du dollar, SMI, etc), mais erroné sur l’affaire BNP :

Affaire BNP : les Etats-Unis coupables d’abus de pouvoir, par Michel Rocard

Dans un monde où la nouvelle économie américaine s’est construite sur le pillage, par les Etats-Unis, des droits incorporels et des données personnelles en Europe et où l’antienne n’était pas ennemie de pratiques corruptives, les Etats-Unis de la manifest destiny (« destinée manifeste » qui prête une mission civilisatrice à l’Amérique) et du puritanisme (cette version anglo-saxonne du protestantisme revu par les hommes de loi), prodiguent les sanctions aux entreprises européennes d’une façon de plus en plus effrénée.

Sur le mode du « moi aussi moi aussi », les politiciens locaux jouent des coudes pour montrer à leurs électeurs qu’ils ont leur part du gâteau et qu’on ne plaisante pas avec les nouveaux cives romani. A cet assaut de démagogie BNP Paribas doit payer 2 milliards de dollarsde plus [que ce que l’on escomptait] pour des infractions, qui, essentiellement fédérales, ont été tordues en tout sens pour en faire émerger un délit de droit commun permettant de satisfaire un Benjamin Lawsky [à la tête du Département des services financiers de l’Etat de New York, qui à lancé la charge contre BNP], jusqu’alors inconnu.

Pour extraire l’impôt des victimes, deux armes de poing sont utilisées : le Foreign Corrupt Practices Act (« loi anti-corruption »), l’International Emergency Economic Powers Act et le Trading with the Enemy Act (« législations sur l’embargo »), toutes deux avec la même dose de mauvaise foi.

Nul n’osera s’opposer à la lutte contre la corruption. Il faut donc du courage, dans ce concert de tartufferie, pour dire ce qui relève néanmoins de l’évidence : dans un système asymétrique où les Etats-Unis disposent de tous les moyens politico-militaires (le « parapluie américain ») pour faire prévaloir leurs entreprises, l’idée qu’il fallait un traité anticorruption pour restaurer une égalité (leveling the playing field) qui aurait disparu au détriment de celles-ci relevait de la farce. Lorsque, sous les prétextes les plus futiles (ainsi un e-mail passé entre le Monténégro et l’Allemagne par un réseau de fibres américaines), Washington prétend déférer à sa justice des affaires de corruption internationale sans le moindre rapport avec les Etats-Unis, les bornes sont dépassées.

LE DOLLAR, COURROIE DE TRANSMISSION AMÉRICAINE

Il en va de même en matière d’embargos. Les Etats-Unis financent leurs déficits aux frais de la planète et utilisent de surcroît la prétendue « monnaie universelle » comme la courroie de transmission de toutes leurs politiques, voire de leurs aversions (Cuba, etc.), qu’ils imposent au reste de la planète. Un embargo est fait pour interdire les contacts entre deux économies : Washington, par ce qui relève d’un véritable détournement de pouvoir international, utilise l’embargo pour empêcher les contacts entre les économies des tiers et celles de ses ennemis. C’est ce qu’ils reprochaient à l’Angleterre de leur faire subir durant la guerre de 1812.

Jour funèbre parce que, quelle que soit la dette de 1944, c’est une autre forme d’occupation que nous voyons se développer. Les moyens de la puissance sont plus subtils à Washington qu’à Moscou (l’économie et non les territoires), mais la finalité n’est pas la défense d’un backyard(« arrière-cour »), somme toute pluriséculaire (l’Ukraine), mais une sorte d’empire universel façon Habsbourg : Americae est imperare orbi universo (« la destinée de l’Amérique est de diriger le monde »).

Funèbre aussi parce que l’Europe n’a pas de Richelieu. Depuis une décennie que ce terrorisme a commencé, pas un homme politique européen n’a élevé la voix. L’Union européenne et la France, sous ses ministres successifs des affaires étrangères, en ont au contraire rajouté sur Washington. Là où la législation américaine laisse au président la flexibilité requise pour accorder des exemptions à tous les entrepreneurs américains qui veulent exporter à Cuba ou en Iran, l’Europe, tombée dans le piège, durcit les embargos à qui mieux mieux, et n’a pas jugé utile d’incorporer cette indispensable soupape de sécurité à son dispositif. Les exportations américaines vers l’Iran n’ont donc cessé de croître tandis que Washington obligeait les Européens à couper les relations économiques et financières avec ce grand pays.

DANS L’AFFAIRE BNP PARIBAS, PARIS TEND L’AUTRE JOUE

Ce qui vient de se passer sonne à terme le glas de l’universalité du dollar. Nous en sommes cependant encore loin et l’urgence du moment est de rappeler les Etats-Unis, au besoin fermement, à la raison. A cet égard, le traitement politique de l’affaire BNP Paribas a donné le spectacle de tout ce qu’il ne fallait pas faire.

Se réveillant au dernier moment (c’était il y a des années qu’il fallait agir), les autorités françaises ont enfourché le mauvais cheval, appelant à la modération, là où c’est pour le principe qu’il fallait se battre. Comment un président des Etats-Unis aussi indifférent à l’Europe que Barack Obama aurait-il senti une contrainte là où le président François Hollande a pu l’entendre, à Washington, menacer les entreprises françaises prospectant l’Iran sans élever la moindre protestation ?

Pis, la France, tendant l’autre joue, a dans l’affaire BNP Paribas mis ses moyens judiciaires à la disposition des Etats-Unis, là où la nature politique des poursuites lui aurait permis de ne pas le faire. Bruxelles, où les Etats-Unis ont compris que le droit est un instrument de pouvoir, a négocié des traités d’entraide empreints d’angélisme et dont les Américains ne conçoivent du reste le fonctionnement qu’à sens unique. Il faut remettre en question ces traités. Il faut se mettre en situation de rendre coup pour coup.

Mais au-delà de la riposte que Washington rend hélas inévitable, c’est aussi notre droit international qu’il faut revoir. Un droit, celui des années 1920 (c’est l’arrêt Lotus), qui laisse chaque Etat libre de définir comme il l’entend sa compétence pénale internationale et de l’asseoir sur le rattachement le plus infime, n’est plus adapté à un monde globalisé où, par les circuits swift ou par Internet, tout transite en permanence à travers les frontières.

Mais, de toute façon, l’essentiel est acquis. Les Etats-Unis viennent de choisir la voie juridique pour annoncer au monde que, dans leur gestion du dollar, ils renonçaient à la priorité « monnaie de transaction internationale assurant la sécurité des opérations de tous ceux qui l’utilisent » au profit de la priorité « monnaie américaine au service des intérêts géopolitiques des Etats-Unis ». Plus de cent nations ont là de quoi s’inquiéter.

Il est donc de toute première urgence de trouver un substitut, une monnaie internationale de transaction garantissant la sécurité absolue de tous les opérateurs qui l’utilisent. Le franc suisse est trop petit, le yen est disqualifié par la crise japonaise. Le yuan chinois n’est manifestement pas prêt. Il n’en est qu’une de possible, l’euro. Il peut jouer ce rôle. Il doit le jouer, c’est une urgence et une nécessité absolues. Il ne le peut que s’il est couvert et garanti par les autorités de l’Union. Ce sera la première tâche de Jean-Claude Juncker et d’Herman Van Rompuy que d’ouvrir ce chantier.

Mais la City est tellement l’alliée de Wall Street dans ces affaires que ce ne sera possible que si la Grande-Bretagne est partie…

Source : Le Monde

Mark Roe

C’est un professeur de droit financier et de gouvernance d’entreprise d’Harvard – qui donne le fin mot de l’histoire avec Brio :

Pourquoi s’en prend-on à BNP Paribas ?

CAMBRIDGE – Aux yeux des Européens avec qui je parle, l’amende de 8,9 milliards de dollars imposée à la société de services financiers française BNP Paribas pour avoir violé les sanctions américaines contre Cuba, l’Iran et le Soudan semble excessive. Certes, BNP a fait quelque chose de grave. Mais 8,9 milliards de dollar ? N’est-ce pas extrêmement disproportionné pour une banque par ailleurs très responsable ? Le président français François Hollande a demandé au président américain Barack Obama d’intervenir en vue d’une réduction de l’amende, tout comme le commissaire de l’Union européenne pour le marché intérieur et les services, Michel Barnier.

L’amende est en effet beaucoup plus élevée que celles imposées précédemment. Il n’est pas neuf que de lourdes amendes existent pour des violations de commerce de devises (HSBC, par exemple, a été frappée d’une amende de 1,9 milliards de dollars en 2012); mais une amende de près de 10 milliards de dollars est du jamais vu.

Trois facteurs, qui ne sont pas tous présents dans les discussions actuelles, semblent expliquer la taille de la peine. Tout d’abord, l’infraction de BNP faisait partie d’un modèle de comportement délibéré et répété. Deuxièmement, le règlement est intervenu à un moment où les autorités américaines faisaient face à de vives critiques pour avoir été trop mou face aux grandes banques pendant et après la crise financière de 2008. Enfin, et de manière plus spéculative, l’effort des États-Unis pour faire de la finance un outil de politique étrangère plus efficace aurait pu influencer le traitement réservé à la BNP.

Concernant le premier point, les hommes et femmes d’affaires européens ainsi que les médias doivent apprécier pleinement la manière de penser des procureurs américains en charge des crimes financiers. Une fois que l’enquête montre clairement que des actes répréhensibles ont eu lieu, les autorités s’attendent à ce que les auteurs avouent leurs méfaits, coopèrent et restructurent l’entreprise pour s’assurer que les infractions ne se reproduisent pas. Or, BNP a poursuivi les opérations interdites et sciemment cherché à brouiller les pistes. La documentation des transferts était régulièrement dépouillée de détails clés tels que la destination des transferts électroniques, de sorte que l’opération soit plus difficile à enquêter et moins susceptible de fournir des preuves de malversation.

Dans les procédures pénales contre des entreprises américaines, la firme américaine ciblée demande souvent à un personnage important – un ancien procureur ou juge – d’étudier le comportement et les personnes impliqués et de faire rapport au conseil d’administration de l’entreprise. Le dernier exemple de cette pratique dans l’actualité récente est General Motors, qui a embauché Anton Valukas, un ancien procureur de premier plan qui a examiné et fait rapport sur les agissements de l’ex-banque d’investissement Lehman Brothers à la cour des faillites. La tâche de Valukas pour GM était d’enquêter et de faire rapport sur les commutateurs d’allumage défectueux de la société, qui ont été liés à 13 décès.

En général, l’entreprise ciblée licencie ensuite les malfaiteurs les plus flagrants et met en place une gestion des systèmes de contrôle pour réduire le risque que des problèmes similaires se reproduisent à l’avenir. Certes, il est possible que l’enquête interprète les aspects ambigus de la manière la plus favorable à l’organisation et sa direction, mais il est entendu que l’enquête permettra effectivement de mettre à jour les problèmes principaux et de conduire à des réformes efficaces.

Certains pourraient voir cette façon de procéder comme du moralisme, bien qu’elle résulte en partie d’une politique d’économie des procureurs face au manque d’effectifs et de financement. L’entreprise incriminée paie pour sa propre enquête. BNP ne semblait pas mettre en œuvre tout cela avec brio ; son enquête n’a pas été à la hauteur des efforts faits, par exemple, par GM. Elle n’a pas empêché les infractions ultérieures grâce à la mise en œuvre de contrôles efficaces pour détecter les problèmes.

Le deuxième facteur est que le cas de BNP a culminé à un moment où les procureurs américains étaient accusés de traiter les banques comme « trop importantes pour mettre en prison », de peur que pousser des accusations à leur encontre les affaiblirait trop et porterait donc atteinte à l’économie réelle. BNP est simplement l’une des prochaines banques en lice pour faire face à des poursuites et s’est donc retrouvée dans le collimateur des procureurs.

BNP a bien tenté de faire pression sur les autorités européennes pour plaider un argument de type « trop importante pour être mise en prison » face aux autorités américaines. Et les autorités européennes se sont effectivement lancées dans un plaidoyer, faisant valoir que l’énorme amende paralyserait BNP ; cela n’a pas fonctionné.

Enfin, gardez à l’esprit que l’affaire a coïncidé avec la crise en Ukraine et ailleurs, où la plus grande mesure coercitive menée par les États-Unis a été des sanctions financières et économiques sur la Russie, dont les plus importantes sont encore l’objet de menaces. Rappelons les transgressions de la BNP : les Etats-Unis interdisent toute transaction financière avec le Soudan, l’Iran et Cuba pour les banques qui ont touché le sol américain (ou le dollar américain) dans leurs relations. La plupart des banques ont respecté cet interdit. Ce n’est pas le cas de BNP, qui a réalisé des opérations secrètes impliquant les trois pays.

À une époque où les États-Unis sont réticents ou incapables d’utiliser la puissance militaire pour soutenir ses objectifs de politique étrangère, le pays cherche à utiliser la puissance financière comme substitut. L’effort pourrait induire une contre-réaction financière à l’avenir, mais les problèmes de BNP ont émergé lorsque l’imposition de sanctions efficaces était ce préoccupait le plus les décideurs – et, on s’en doute, était également présent à l’esprit des procureurs.

Si les États-Unis entendent faire de leur arsenal financier un outil efficace de politique étrangère, les grandes banques ne peuvent allègrement continuer à faire ce que les autorités américaines ont interdit. Il suffirait de seulement quelques banques non conformes pour rendre les sanctions financières inefficaces. Et il est difficile de détecter quelles sont les banques qui ne respectent pas les règles et dans quelle mesure.

Par conséquent, quand un mécréant est découvert, les autorités de contrôle frappent dur, pour signaler aux autres que, même si elles pourraient ne pas se faire prendre, les sanctions financières dépassent largement les avantages limités de désobéir aux édits de politique étrangère du gouvernement. Ce mouvement général pour l’application des peines – des peines plus sévères pour tenir compte des difficultés de détection – est un changement dans les pratiques de poursuites judiciaires qui est en train de devenir la norme aux États-Unis et dans le monde.

Ainsi, les critiques européens de l’amende infligée à BNP Paribas ont raison de souligner son caractère disproportionné. Ce qu’ils oublient, c’est que c’est précisément l’objectif.

68 réactions et commentaires

  • Olivier // 10.07.2014 à 06h27

    Merci pour ce superbe bêtisier.
    Une question maintenant : les dirigeants de la Bnp qui ont sciemment maquillé ou laisser maquiller les documents de transaction et qui ont donc fait perdre à leur institution 8,9 milliards de $ risquent-ils d’être condamnés comme Jerome Kerviel par la justice française à une peine de plusieurs années de prison ferme?

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    • Kiwixar // 10.07.2014 à 09h45

      Très bonne question.
      Je pense qu’ils doivent répondre à titre individuel :
      – à la justice française pour leurs magouilles bancaires ayant entraîné une perte énorme à leur banque (5 ans pour 5 milliards d’euros pour Kerviel, donc 8 ans pour eux?)
      – à la justice internationale (TPI La Haye?) pour leur soutien à un génocide

      L’autre option est qu’il y a une « justice de classe », et que seulement les lampistes (Kerviel) paient pour leurs magouilles.

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      • ty89 // 10.07.2014 à 19h18

        “justice de classe”… C’est un terme trop jolie pour décrire cela.
        “injustice pour les masses”?

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  • Laurent // 10.07.2014 à 06h29

    Recification : le nombre de perte française (civil et militaire) durant la seconde guerre mondiale s’élève à 600 000. 350 000, c’est le nombre de perte civil uniquement.

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  • aspitoyendefrance // 10.07.2014 à 07h58

    Olivier: ils trouveront un ou deux fusibles comme des cadres dirigeants inter changeables .

    Ce n’est pas dans les habitudes de changer les mauvaises tetes .

    Par contre j’ai recu un courrier de la BNP ou ils s’excusent aupres de leur clients.

    Trois semaines apres avoir fait fermer mon livret jeune.

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  • Julian // 10.07.2014 à 08h33

    Rocard de plus en plus délirant.

    L’Euro monnaie internationale de transaction en remplacement du dollar ?

    Si l’on comprend bien : substituer à une monnaie dictatoriale, impériale, une monnaie destructrice des économies d’au moins une dizaine de pays .

    Rocard se garde de nous dire au prix combien de millions de chômeurs, de pauvres , de désespérés et de montée des extrémismes supplémentaires se ferait cette substitution ?

    Le rêve fou des europathes fous est ici dévoilé par l’incurable Rocard.

    Pathétique.

    Quand on songe que ce personnage a, depuis 35 ans, voté et fait voter en faveur de TOUTES les lois nationales et de TOUTES les directives européennes, de TOUS les Traités détruisant la régulation bancaire par les États, privant ces mêmes États de toute force face à la financiarisation, les désarmant face au dumping social et fiscal, sans compter l’alignement pur et simple sur la politique de l’OTAN, c’est à dire, en clair, celle des intérêts américains…

    Rocard, ou l’imposture d’un faux sage.

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    • Leterrible // 10.07.2014 à 11h15

      Bjr , vous écrivez (08h33) :

       »  » « L’Euro monnaie internationale de transaction en remplacement du dollar ?
      Si l’on comprend bien : substituer à une monnaie dictatoriale, impériale, une monnaie destructrice des économies d’au moins une dizaine de pays .[OK…(^!^).. ]
      Rocard se garde de nous dire au prix combien de millions de chômeurs, de pauvres , de désespérés et de montée des extrémismes supplémentaires se ferait cette substitution
      ? »  »  »

      Voudriez-vous expliciter de manière argumentée la partie mise en « grasses »…et Olivier pourrait-il ensuite donner son avis sur cet important sujet que vous soulevez…?
      Un grand merci.

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      • red2 // 10.07.2014 à 12h25

        Le problème majeur c’est que la zone Euro n’est pas une zone monétaire optimale et que par conséquent la monnaie unique ne fonctionne pas et creuse les divergences plutôt que d’aider à une éventuelle convergence des économies de la zone…

        France 2013 déficit commercial 61,2 milliard d’euro => Monnaie sur évaluée
        Allemagne 2013 excédent commercial 198,9 milliards => Monnaie plus que sous évaluée…

        On fait comment du coup si on a la même monnaie pour rééquilibrer tout ça ? (sans même parler des cas désespérés que constituent la Grèce ou le Portugal…)

        Contrairement à ce que dis Montebourg par exemple avec ses œillères franco-francaises, la balance commerciale de la zone Euro étant en excédent (153,8 milliards d’euros quand même en 2013 !), l’euro n’est pas surévalué! Il devrait même continuer à monter au vu de cet excédent record… Cette monnaie n’est surévaluée que pour la France et les pays du Sud!

        Dans ce cadre, il ne faut pas faire baisser l’euro, il faut faire baisser le franc la pesetas, la lire, l’escudo et la drachme et augmenter radicalement le Mark ! Je répète, l’euro n’est pas surévalué car la balance commerciale globale de la zone est très excédentaire.

        Au contraire, grâce l’euro, l’Allemagne à une monnaie très sous-évaluée en comparaison de sa productivité ce qui constitue un avantage compétitif complètement inéquitable et lui permet d’accumuler les excédents commerciaux de dingue (198,9 milliards d’euros en 2013 quand même!).

        On peut même par conséquent dire que du fait de ce grand trucage des changes de monnaies de la zone Euro, l’Allemagne est avec la Chine un des plus grand parasite du commerce international et une des causes majeures de la crise et de la déflation mondiale que s’annonce. Ce qui est triste c’est que cela est principalement causé par la naïveté de ses partenaires Français, Italien et Espagnol en premier chef qui ne sont pas fichu de faire exploser l’euro pour rééquilibrer les valeurs respective des différentes monnaies et sauver leurs économies…

        Donc voila pourquoi cette monnaie qui déséquilibre tout un continent et une bonne part de l’économie mondiale ne doit a mes yeux surtout pas devenir une monnaie de remplacement du dollar, il faut au contraire détruire cette monnaie qui n’amène que des catastrophe en Europe!

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        • Julian // 10.07.2014 à 14h47

          Je partage votre réponse à @leterrible.

          Mais ce que vous appelez -s’agissant de l’Allemagne- « la naïveté de ses partenaires français, italiens et espagnols », je prétends qu’il s’agit avant tout de lâcheté…

          Ce fameux principe politique de lâcheté qui prétend qu’un mauvais accommodement vaut mieux qu’un conflit ouvert, principe qui inspira pratiquement toutes les politiques françaises et anglaises dans les années 20 et 30…avec la conclusion dramatique, terrible, désastreuse que l’on sait.

          Je ne dis pas que l’histoire se répète. Je dis qu’il y a des constantes chez les peuples qui produisent les mêmes effets en temps de crise.

          La propension des élites françaises à la servilité et aux politiques de vains accommodements en est une.

          Pour notre malheur collectif.

          Dans la seconde partie du 20ème seuls deux grands dirigeants français ont vigoureusement combattu cette propension à la servilité : Pierre Mendès-France et Charles de Gaulle.

          Tous les deux étaient favorables à la meilleure coopération possible des nations d’Europe… et opposées à la chimère de leur prétendue intégration. Comme c’est étrange…

          Et tous les deux ont été (politiquement) abattus par les puissances d’argent avec la complicité des éternels petits Rocard du moment.

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    • Nerouiev // 10.07.2014 à 13h43

      « Rocard, ou l’imposture d’un faux sage » , l’idole de Valls.

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  • josephine // 10.07.2014 à 08h34

    Sur le fond, je suis entièrement d’accord avec vous. Mais financer un Etat responsable de 400000 morts devrait relever de la justice internationale et non uniquement américaine. Justice internationale qui hélas ne passera pas…Car, en ce qui concerne l’amende infligée à BNP, le Soudan a été mis sous embargo parce que le gouvernement soudanais était accusé d’avoir accueilli Ben Laden; les morts du Darfour n’ont pas eu le même impact sur la conscience américaine (ou toute autre conscience) que le terroriste milliardaire.

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    • Leens // 10.07.2014 à 10h03

      C’est ONU qui doit introduire des règles de ce type pour la finance et pas un Etat qui s’en sert pour sa politique extérieure, contre la France en l’occurrence. Dans ce cas, l’amende est une punition à cause de la vente des bateaux militaires de classe Mistral à la Russie. Obama a bien fait comprendre à Hollande le 5 juin qu’il n’y aurait pas d’amende ou une amende moindre si les bateaux n’étaient pas vendus à la Russie. Cela s’appelle du chantage et pas le respect du droit. Pour une fois le capitaine de pédalo n’a pas cédé. Quel coup de bâton pire que l’amende BNP craignait-il? Mystère. (Source:http://www.dedefensa.org/article-notes_sur_la_transversale_bnp-mistral-ukraine-dollar_07_07_2014.html)

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      • nono // 10.07.2014 à 11h24

        « Obama a bien fait comprendre à Hollande le 5 juin qu’il n’y aurait pas d’amende ou une amende moindre si les bateaux n’étaient pas vendus à la Russie. »
        Vous en savez des choses! Vous disposez sans doute d’une source fiable?
        Je ne parle pas des « on dit que » de Grasset et du Saqr.
        Imaginer qu’Obama et Hollande pourraient s’arranger comme ça, entre « hommes », d’une affaire pareille, c’est vraiment la preuve que du repos s’impose.

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        • Alae // 10.07.2014 à 13h36

          nono dit, « Vous en savez des choses! Vous disposez sans doute d’une source fiable? Je ne parle pas des “on dit que” de Grasset et du Saqr. »

          La source s’appelle Vladimir Poutine lui-même. Il n’aurait pas déclaré ça publiquement s’il n’avait pas été sûr de son fait, et il n’a d’ailleurs été démenti ni par Obama, ni par Hollande.

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        • V_Parlier // 10.07.2014 à 15h56

          Nono, plus qu’on ne le croit, les affaires de ce genre qui impactent significativement les économies nationales s’arrangent comme çà, « entre hommes ». Le reste n’est que formalisation pour donner un cadre sérieux à la décision. L’indépendance des agences de régulation, de surveillance et de tout ce qu’on veut (même de notations) n’est qu’illusion. Sinon, pourquoi la punition arrive-t-elle avec tant de retard? Bizarre, non?

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      • V_Parlier // 10.07.2014 à 14h32

        Leens, en effet je suis totalement d’accord avec votre interprétation. Pourquoi cette affaire ressort si TARDIVEMENT et maintenant? Parce-que les USA gardent des cartouches en réserve en cas de besoin, pour faire plier leurs alli… euh leurs vassaux qui se montreraient trop indépendants. Donc d’accord, il ne faut pas plaindre BNP mais il ne fait pas non plus faire passer les USA pour des justiciers humanistes.

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        • V_Parlier // 10.07.2014 à 20h09

          Bon, il est vrai qu’avant 2013 seuls les cabinets juridiques américains étaient sensés savoir, et non les autorités. Mais même si mai 2013 ce n’est pas si loin, çà fait quand même plus d’un an de silence, à moins que ce ne soit encore la presse française qui nous ait caché une sale affaire, en cours d’investigation depuis plus d’un an.

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          • Surya // 10.07.2014 à 20h19

            Ce litige était mentionné dans les rapports annuels depuis 2011 je crois

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    • JC // 10.07.2014 à 13h33

      Quand même, après avoir analysé et sorti un peu le fond de l’affaire tel qu’il ne ressort pas dans les médias, c’est bien de prendre du recul à nouveau :

      – Les états-uniens n’ont quand même pas à s’en mêler, et même si la justice internationale est une vaste blague (justice des vainqueurs, des occidentaux…), dans le principe je suis évidemment d’accord, c’est vis-à-vis d’un droit international qu’il faut sanctionner. Et qui va récupérer l’argent de l’amende ? Les victimes du génocide ?

      – Quand est-ce qu’on sanctionne les États-Unis, leurs banques, leurs industries, que sais-je, pour les dizaines de Darfour qu’ils ont provoqué dans le monde ? 1 million d’Irakiens, soutien des dictatures d’Amérique du Sud ou d’Afrique (Rwanda…), ou d’Orient, enfin bref un impérialisme global et meurtrier, une prédation sur les ressources et une exploitation des territoires et des peuples plongeant des millions de personnes dans la misère et la faim, idem pour les pays riches qui ingurgitent les poisons sortant de leurs usines, à combien vous chiffrez l’amende juste ?

      En gros je n’aurais accepté une telle condamnation qu’à l’initiative d’un nouveau gouvernement soudanais demandant réparation au nom des victimes du génocide. Et il y aurait tellement de quoi faire en Libye/Syrie/Irak/Ukraine/et j’en passe. Au final malgré les nouveaux détails, je reste sur ma position, c’est de l’abus de pouvoir, du foutage de gueule, s’il n’y a pas d’autres jugements du même genre.

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  • atanguy // 10.07.2014 à 08h40

    Les Américains sont très attachés a leur constitution, qui inclue notamment le principe de la séparation des pouvoirs: Législatif,Exécutif et Judiciaire. Demander au président Obama d’intervenir sur le pouvoir judiciaire de son pays, comme l’a fait Hollande, montre qu’ils, lui et ses conseillers, n’ont pas compris ce principe et probablement ne l’applique pas sur eux mêmes.
    Concernant le montant de l’amende: En 2013 La banque JP.Morgan a payé 20 milliards de dollars d’amende,il ne s’agit pas donc de cibler uniquement des banques non américaines.
    Après cette amende record, le conseil d’administration de JP Morgan, s’est empressé d’ augmenter le bonus de son président pour la même année,ne croyez pas que la BNP soit si seule dans son désir de protéger ses dirigeants et actionnaires, même,et surtout,quand ces dirigeants sont des incapables. http://www.motherjones.com/mojo/2014/01/jpmorgan-jamie-dimon-raise-regulators
    Sur le même sujet lire l’article de Frédéric Lordon: http://blog.mondediplo.net/2014-07-08-BNP-Paribas-une-affaire-de-geometries-variables

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    • Kiwixar // 10.07.2014 à 09h53

      Avec ses QE, « Helicopter Ben » a permis à JP Morgan de récuperer amplement ses 20 milliards d’amende. L’amende judiciaire permet de faire passer en douce du pognon de l’imprimante de la FED au Trésor américain pour qu’il l’utilise à bon escient (généralement pour dégommer un gouvernement démocratique élu, ou un idiot qui aurait des vélléités de remettre en place le Glass-Steagall Act).

      La BNP récupérera sans doute ses 8 milliards d’euros par une décision de Draghi, qui inondera les banques européennes d’un « prêt » à 0.15% de 1000 milliards. C’est peut-être même une magouille interne FED/BCE pour convaincre les gouvernements qu’il est nécessaire que la BCE prenne le relai des QE de la FED qui sont en train d’être mis à 0.

      Il s’agit d’un jeu de la haute classe : faire semblant d’être justiciable avec des « grosses » amendes qui vont d’une poche à l’autre. Mais personne ne va en prison… A part les lampistes (Kerviel) ou ceux qui ont fait perdre du pognon à cette haute classe (Madoff).

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    • perceval78 // 10.07.2014 à 10h14
    • ty89 // 10.07.2014 à 19h34

      « Les Américains sont très attachés a leur constitution, qui inclue notamment le principe de la séparation des pouvoirs: Législatif,Exécutif et Judiciaire. »

      Très très drôle merci 🙂
      Pour être honnête il aurai fallu rajouté que la « séparation des pouvoirs » (entre guillemet car il n’y a pas des pouvoirs, mais Un pouvoir, celui de l’argent) est appliqué uniquement quand ça arrange les puissants US. Car la privatisation des prisons (Exécutif) des tribunaux (Judiciaire) et du Congrès des États-Unis (Législatif) (certes, dans le cas du congres c’est indirect, via les pot de vin) montre clairement qui détient les manettes.

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      • atanguy // 10.07.2014 à 23h06

        C’est un principe important dans une constitution,je n’ai pas dis qu’il était toujours respecté malheureusement, et je suis d’accord que l’argent a le pouvoir,mais pas tout le temps, comme cette affaire BNP le montre dans une certaine mesure.Voyons,sur le même sujet en France, ce qu’il adviendra des affaires Sarkozy…

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    • Kiwixar // 10.07.2014 à 22h52

      « Les Américains sont très attachés a leur constitution, qui inclue notamment le principe de la séparation des pouvoirs: Législatif,Exécutif et Judiciaire. »

      Oui, c’est la théorie. En pratique, les 0.1% et quelques familles contrôlent en coulisse : c’est le Deep Government. Pour expliciter le pouvoir de l’argent, jetons un oeil sur le 1645e des 1645 milliardaires en dollars, qui aurait donc 1 millard $ de capital. Imaginons que ce soit un abruti et qu’il ne gagne que 2% de revenus par an au-dessus de l’inflation : ça lui fait 20 millions de revenus, soit 54794 dollars par jour.

      Vous ne pensez pas qu’il peut se payer ce qu’il veut? A la fois un juge ou un « contrat » sur un juge honnête? Qu’il peut coucher avec qui il veut, en faisant une moyenne entre l’étudiante à 100 $ et la « récalcitrante » à 100,000 $ ? Il a donc en mains quasiment tous les pouvoirs et privilèges des esclavagistes d’antan… et on ne parle que du 1645e qui n’a « que » 1 milliard !

      Bienvenu dans le monde réel, Néo.
      Pillule rouge ou pillule bleue ?

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  • caroline Porteu // 10.07.2014 à 09h16

    Je crois me souvenir que Poutine a fait une déclaration tout à fait officielle sur les motifs de cette condamnation et sur le chantage opéré .
    Par ailleurs la Commerzbank et la Deutsche Bank sont en discussion avec l’Etat US pour les mêmes causes et les mêmes raisons , les amendes potentielles étant beaucoup plus faibles que celle qui a été infligée à la BNP .

    Et hier au lieu de faire un discours pour suggérer une gouvernance Européenne, Draghi aurait été mieux inspiré d’aborder ce sujet si vraiment l’UE a encore un sens .

    Mais rassurons -nous , les Chinois sont en train de nous aider indirectement à nous affranchir d’une tutelle odieuse , grâce aux accords qu’ils signent pays par pays avec les pays de la zone Euro . Et visiblement , la visite de Mme Merkel à Pekin , essayant de remettre Francfort au centre des décisions monétaires entre la Chine et les pays de l’UE a été un échec total

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  • caroline Porteu // 10.07.2014 à 09h55

    Les USA se trouvent confrontés à un problème crucial de liquidités . Ils ont même été jusqu’à imaginer une taxation sur les fonds qui revendaient des T bonds .
    Il n’y a plus d’acheteurs pour les T bonds par contre les ventes continuent d’accélérer .

    La russie a procédé à une vente record dans les dernières semaines :
    http://www.zerohedge.com/news/2014-05-21/russia-dumps-record-amount-us-treasurys-here-what-it-buying

    Le différentiel de taux entre Europe et USA n’a pas produit les effets escomptés pour rapatrier des capitaux sur le territoire Nord Américain .
    La condamnation BNP rentre aussi dans cette logique d’essayer de rapatrier des capitaux par effet de peur . Mais elle risque fort d’avoir produit l’effet inverse

    Tout ceci s’inscrit dans une logique de « sauve qui peut » de la part des actionnaires de la FED qui montre qu’il n’y a plus de stratégie , que les décisions sont prises n’importe comment , ce qui est logique quand le financier dicte sa conduite au politique .

    Pour qu’il puisse y avoir une stratégie , il faut que le politique ait les pouvoirs de dicter une stratégie au financier , même si cette stratégie vient à l’encontre des intérêts des financiers en question .

    Les USA ne sont simplement plus gouvernés .

    Et les Chinois sont en train de profiter de cette faiblesse .. En traitant pays par pays comme ils le font , ils sont en train de rétablir un équilibre monétaire au sein même de la zone euro car il y a de fortes chances que les parités monétaires décidées pays par pays entre le Yuan et l’euro du pays ne soient pas toutes identiques … (exigence de Merkel sur laquelle elle s’est fait renvoyer dans ses buts) .

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  • Mat // 10.07.2014 à 09h58

    Ils sont forts ces ricains quand meme. Ils tappent forts sur une banque etrangere pour demontrer leur intention d’utiliser la finance comme outil de domination. Et pour cela ils utilisent des faits audieux et bien reels de financement d’un regime qui perpetue un genocide. En bref, on punit des gros mechants et au passage ca permet d’envoyer un signal clair a toutes les banques. Pas mal…

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    • Nicodème // 10.07.2014 à 10h23

      Je n’ai pas pu m’empêcher de corriger votre message , cher ami .Ce qui saute d’abord aux yeux , c’est qu’il n’y a aucun accent .Faites attention à l’avenir . Sur le fond , je suis assez d’accord .Cordialement .

       » Ils sont forts ces ricains quand même. Ils tapent forts sur une banque étrangère pour démontrer leur intention d’utiliser la finance comme outil de domination. Et pour cela ils utilisent des faits odieux et bien réels de financement d’un régime qui perpétue un génocide. En bref, on punit des gros méchants et au passage ça permet d’envoyer un signal clair à toutes les banques. Pas mal… »

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      • moderato si cantabile // 10.07.2014 à 10h27

        peut être qu’il écrit de l’étranger, avec un clavier QWERTY qui ne possède pas d’accent. Il m’arrive ça à moi aussi, de temps à autre.

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  • moderato si cantabile // 10.07.2014 à 10h01

    On peut considérer la condamnation de BNP juste, mais uniquement si on oublie ce que font les banques américaines, ce qu’à fait Goldmansahcs à la Grèce, par exemple. A t-elle été condamnée ?
    Mais au delà de ça, il se pose deux questions :
    1 – qui a encaissé les 8.9 milliards de $ ? De quelle manière ces milliards iront en aide aux victimes au nom desquelles ils ont été encaissés ?
    2 – quelle sera la banque ou le « fond » qui va remplacer BNP pour faire des affaires avec le Soudan, car je ne pense pas que BNP ne trouvera pas une « remplaçante », américaine peut être….

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    • josephine // 10.07.2014 à 18h11

      « De quelle manière ces milliards iront en aide aux victimes au nom desquelles ils ont été encaissés ? »: ce n’est pas au nom des victimes du Darfour que BNP est condamnée, mais au nom de la violation d’un embargo, or cet embargo a été décidé pour punir le Soudan d’accueillir Ben Laden. Je crois qu’il date de Clinton.

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      • moderato si cantabile // 10.07.2014 à 18h26

        Bien bonjour, Joséphine ! Vous dites : « ce n’est pas au nom des victimes du Darfour que BNP est condamnée, mais au nom de la violation d’un embargo »…oui mais, sur quoi il portait ce « embargo », dans le « texte » ? – il n’y avait pas question de « terrorisme », de « non-démocratie » ? – ou alors il ne s’agissait que d’asseoir le « Pouvoir FED » à travers….les affaires ?

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  • Mat // 10.07.2014 à 10h03

    Dans quelle mesure ce financement d’un gouvernement soudanais qui fait regner la terreur au Darfour ne permets pas a l’industrie petroliere europeenne, d’avoir du petrole soudanais a bon prix ?
    Autrement dit, je ne suis pas sur que la punition aurait ete si severe si les compagnies petrolieres US etaient fortement implantees au Soudan… Mais j’en ai aucune idee…

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  • Kiwixar // 10.07.2014 à 10h15

    A propos de la justice zunienne :

    Enlèvement aux Maldives du fils d’un député russe par les services spéciaux américains :
    http://www.russiepolitics.blogspot.ru/2014/07/etats-unis-enlevement-aux-maldives-du.html

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  • moderato si cantabile // 10.07.2014 à 10h16

    Et puis vous dites : « le PDG de BNP a indiqué (accrochez-vous bien) le “maintien d’un dividende de 1,50 € au titre de l’exercice 2014, soit un niveau équivalent à celui de 2013″. »

    Ça veut dire que les boss de BNP avaient bien pris en compte le risque d’être sanctionnés et que pour eux le jeu valait la chandelle. Donc, s’ils ne comprennent pas les produits dérivés dont les risques, un jour ou un autre, tomberont à la charge de l’Etat ou des déposants, il savent bien placer dans leurs « paradis » les bénéfices destinés à leurs dividendes.

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  • perceval78 // 10.07.2014 à 10h25

    Un parlementaire belge invite la belgique a quitter BNP
    =
    http://www.neurope.eu/article/belgian-politicians-urge-govt-sell-shares-bnp-paribas
    =

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    • Chris // 10.07.2014 à 14h05

      Probablement le même qui facilite l’achat de la dette américaine via la Belgique ? LOL.

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  • ThomBilabong // 10.07.2014 à 10h51

    Olivier,
    J’avais tort quand j’ai dit que Sapin faisait sans doute de l’humour en parlant de son amie la Finance, lors de votre article http://www.les-crises.fr/no-comment-sapin-finance/. Mon post n’a d’ailleurs pas été publié, repéré à raison par la modération du blog.

    J’ai cru en effet qu’à travers cette sortie, Sapin voulait vraiment pointer par contraste les abus auxquels il souhaitait mettre fin. Il n’en est rien, hélas. De l’humour, il est donc passé au cynisme, ce que les mous appellent du réalisme politique.

    Triste fin d’une compromission généralisée PS-UMP qui creuse un boulevard pour Marine la bleue (je vais finir par haïr cette couleur).

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  • perceval78 // 10.07.2014 à 10h56

    A noter que Carl Bildt a été inquiété à l’époque car il faisait partie du Board de la Lundin Petroleum
    accusée d’avoir été responsable des exactions au Soudan.Wikileaks en a beaucoup parlé à l’époque.
    Il se trouve que Julian Assange a été arrêté en Suède , il se trouve qu’ Eric Holder le gentil juge qui condamne la BNP faisait partie des méchants juges qui ont poursuivis wikileaks .
    =
    http://en.wikipedia.org/wiki/Lundin_Petroleum
    =
    Courrier inter ?@courrierinter 23 Jun 2010 View translation
    SUÈDE – Carl Bildt sur la sellette: Un procureur va examiner les liens entre des crimes commis au Soudan et la com… http://bit.ly/caG55Y
    =
    David Isaksson ?@davidglobal 22 May 2013
    More on @carlbildt #lundin oil #sudan and two Swedish journalist that spent a year in #ethiopian jail. #cif13
    http://www.thelocal.se/38102/20111222/#.UZzWK6UlehZ
    =
    WikiLeaks ?@wikileaks 25 Feb 2013
    Swedish FM @CarlBildt investigated by Swedish police in connection with crimes against humanity in #Sudan
    http://translate.google.com/translate?hl=sv&sl=auto&tl=en&prev=_dd&u=http%3A%2F%2Fwww.expressen.se%2Fnyheter%2Frikskrim-till-sudan—lundin-oil-ska-utredas%2F … #auspol
    =
    Followed by US Mission to NATO and 2 others
    Carl Fridh Kleberg ?@CFKlebergTT 31 Jan 2013
    Yesterday Sweden FM @carlbildt told me he’d address crackdown on dissent in Sudan (#SudanRevolts) in meeting w Sudan presidential aide Nafie
    =
    WikiLeaks ?@wikileaks 11 Mar 2012
    Sweden’s dirty oil war in the Sudan overseen by current Foreign Minister, Carl Bildt (full report, PDF) http://www.ecosonline.org/reports/2010/UNPAID_DEBT_fullreportweb.pdf … #svpol #lundin
    =
    Lor Daiteke ?@Amets4 Mar 17
    Carl Bildt’s involvement in alleged crimes under international law takes a crucial step in South Sudan #Assange http://pastebin.com/A9mAHTtA
    =
    http://www.salon.com/2012/01/31/holder_on_assange_prosecution_we_will_see/
    =
    Tout va bien maintenant , Eric Holder va en suède louer le Pays champion des droits de l’Homme
    =
    http://www.thelocal.se/20140204/eric-holder-praises-sweden-as-a-human-rights-champion
    =
    Et Carl Bildt veut remplacer Lady Ashton

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  • Alae // 10.07.2014 à 10h58

    Le problème n’est pas que la BNP soit sanctionnée, mais que les USA usent de sanctions pour servir leurs seuls intérêts à travers des chantages mafieux.

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  • Alae // 10.07.2014 à 11h07

    Au fait, Le yuan chinois est prêt. C’est Rocard qui n’est pas prêt à l’admettre, une question d’idéologie eurolâtre.

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  • perceval78 // 10.07.2014 à 11h29

    Pour ceux qui aiment la serie Millenium , un reportage passionnant sur les sombres histoires entre Carl Bildt , la lundin Oil , Gazprom, etc …

    Introduction
    http://rixstep.com/1/20120214,00.shtml
    =
    Lundin Oil
    http://rixstep.com/1/20120214,01.shtml
    =
    Block 5A
    http://rixstep.com/1/20120214,02.shtml
    =
    Oersson & Schibbye
    http://rixstep.com/1/20120214,03.shtml
    =
    media videos
    http://rixstep.com/1/20120214,04.shtml
    =
    siw questions
    http://rixstep.com/1/20120214,05.shtml
    =
    Biographie
    http://rixstep.com/1/20120214,06.shtml
    =

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  • cording // 10.07.2014 à 11h54

    Seules les banques US are too big too fail !

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  • Veuve noire // 10.07.2014 à 12h16

    Je crois me souvenir que lorsque AIG a bu la tasse, il y a 4 ou 5 ans, et qu’il s’est donc trouvé dans l’incapacité de tenir ses engagements sur les CDS, les contribuables américains ont été mis a contribution pour « assurer » à sa place, et que parmi les principaux bénéficiaires se trouvaient notamment la Société Générale et BNP Paribas pour quelques milliards de $ chacune, leur évitant ainsi de prendre un bouillon fatal.
    Loin de moi l’idée de suggérer que les sanctions prises par la justices américaines ne sont pas justifiées, mais l’idée d’une sorte de « remboursement » ne trotte-t-elle pas dans quelques têtes ?

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  • Macarel // 10.07.2014 à 12h32

    Lu sur le site de Paul Jorion

    « À signaler : deux excellentes analyses de l’affaire BNP-Paribas.

    La première, Juste sanction d’un scandale] Comment la BNP est devenue la banque centrale du régime génocidaire du Soudan… se trouve sur le site Les Crises.fr dont on pouvait craindre ces derniers mois qu’il ne s’agissait plus que d’une annexe de l’agence de presse RIA – Novosti.

    La seconde excellente analyse, eh bien c’est la nôtre bien entendu, depuis qu’il est question de l’affaire ! Ça se trouve ici, et d’autres billets sont en préparation. »

    Il est vrai que l’affaire Ukrainienne a nettement moins occupé la une du site de Paul Jorion…

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  • Baobab // 10.07.2014 à 12h33

    @OB
    « OK : donc financer des islamistes génocidaires (lire ce billet), c’est seulement une “bêtise”… »

    ok, mais avant de jeter la pierre, vous-êtes vous posé la question de savoir qui finance la guerre en… Syrie par exemple (je parle bien évidemment des mercenaires qui ont attaqué – pour quelle raison ? – le régime en place)

    merci donc d’assumer vos propos et de nous répondre clairement sur le sujet:)

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  • perceval78 // 10.07.2014 à 12h34

    Olivier, 2 nouvelles ,

    1 bonne ) on dit du bien des crises.fr sur le site de Paul Jorion

    1 mauvaise) on dit du mal des crises.fr sur le site de Paul Jorion
    =
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=66748&utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
    =
    les crises : annexe de Ria-Novosti … Sic …

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    • Suzanne // 10.07.2014 à 17h10

      Lu ça, qui me fiche en rogne. Bien en sécurité derrière ses commentaires fermés, le (génial quand même, hein) blog de Paul Jorion ne risque pas grand-chose. Il ne risque pas de dériver, n’est-ce pas, puisqu’il ne montre aucune volonté de chercher la vérité dans la crise ukrainienne, de quelque manière que ce soit.

      Ne rien dire, jamais, c’est confortable. Pendant ce temps, Olivier se met en danger, se met hors de sa zone de confort pour tenter de dénicher de vraies infos.

      Olivier, je vous recommande de postuler pour une charge de cours à la Sorbonne, vous serez alors si émerveillé par votre propre importance que vous ne tenterez jamais plus rien pour qu’on dise du mal de vous.

      En attendant, c’est vous qui faites l’information, pas Paul Jorion.

      déçue, très déçue…

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    • Surya // 10.07.2014 à 17h41

      la calomnie est l’argument des faibles. Il doit préférer lire lemonde.fr, à moins qu’il ne s’agisse d’un problème d’égo lié aux nombre de lecteurs.

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    • moderato si cantabile // 10.07.2014 à 18h46

      Paul jorion dit bien du « bien » depuis longtemps sur…Attali, mais bon, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas des choses dignes à être médités sur le blog de Paul Jorion…chacun fait comme il le peut avec…son « employeur ». Et, en plus, il y en a aussi des « invités » sur le blog de Jorion qui méritent bien d’être lus.

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  • David R // 10.07.2014 à 13h09

    La sévérité contre BNP est certainement juste d’un certain point de vue c’est à dire du point de vue US. Le problème c’est que c’est leur point de vue, ils établissent unilatéralement des sanctions contre des régimes ignobles et pas de sanctions contre d’autres régimes ignobles. Nous, les Européens, somme prié de respecter leur catégorisations et n’avons pas voix au chapitre pour déterminer qui sont les parias et qui ne le sont pas. Quand on voie l’ignominie de l’Arabie Saoudite avec ces lois liberticide et son soutient du bordel total Jihadiste, on pourrait suggérer que ce pays subisse des sanctions, idem pour Israël. Et bien la non, ! Ce sont des salauds respectables et BNP peut faire autant d’affaire qu’elle veux avec eux.
    Donc ce billet et fort juste dans l’absolu mais devrait insister sur le caractère relatif des agissements de BNP, au regard des agissements de la CIA par exemple, la BNP peut être vue comme une entreprise humaniste de bienfaisance.

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  • rototo // 10.07.2014 à 15h23

    il faut le voir pour le croire: Valls et Sapin à l’assemblée en train d’humilier un député…communiste, il faut dire qu’il tien un discours certes nettement moins lyrique qu’il se voudrait et écrit avec les pieds mais surtout…de gauche, ça leur provoque des crises de fou rire à ces hontes de la république…

    youtube.com/watch?v=WBWTdLO1UCc

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    • perceval78 // 10.07.2014 à 16h28

      @rototo : ça fait tellement du bien de se moquer de quelqu’un moins intelligent , moins beau , plus pauvre , moins brillant que soi. Malheureusement pour le coup c’est de l’humain, qui ne s’est pas moqué un jour de quelqu’un plus faible que soi ? certains s’en veulent après … pas tous …

      Par exemple , l’autre jour j’ai été choqué par le tweet de Olli Rehn sur le Brésil , c’est pareil ça sentait le mépris .

      Olli Rehn @ollirehn · Jul 8
      #Brazil always opposed #eurozone rescue operarions in the #IMF. See what happens? #nocatenaccio #nogrexit #eurotoostrong

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      • perceval78 // 10.07.2014 à 17h51

        Un joyeux drille ce commissaire , le tweet pour France Allemagne

        Olli Rehn @ollirehn · Jul 4
        #GermanyvsFrance No #austerity of chances. Some DE #Imbalance in the box. #France needs #reform to score; #Germany more #investment.

        Evidemment il a retweeté la demande de titrisation de Sylvie Goulard

        Retweeted by Olli Rehn
        Sylvie Goulard @GoulardSylvie · Jul 8
        #ALDEasksJuncker Comment améliorer le financement des PME? Quelle importance apporter à la solution de titrisation pour certaines #PME

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  • Débris infecte // 10.07.2014 à 21h01

    Cher Olivier Berruyer,

    D’abord merci pour votre excellent blog, c’est une source d’information très intéressante.

    Au sujet de l’affaire BNP je vous trouve peu logique dans votre soutient sans faille pour la justice américaine.

    Vous dites qu’il est écœurant le fait que la BNP ait financé des islamistes au Soudan.
    Mais que font les occidentaux en Syrie, sinon financer des islamistes ?
    Et qui soutient l’Arabie Saoudite ? L’Arabie Saoudite qui finance une bonne partie du terrorisme islamiste international.
    Et j’en passe, la liste doit être longue.

    Vous dites aussi que les islamistes soudanais commettent un génocide au Darfour.
    Le mot génocide est utilisé sans cesse, comme le mot fascisme ou je ne sais quoi d’autre.
    Voyez les palestiniens accusant les israéliens de commettre un génocide, les bosniaques accusant les serbes d’avoir commis un génocide à Srebrenica, les ukrainiens accusant les russes de commettre un génocide au Donbass…etc.

    Mais en Israel, à Srebrenica ou dans le Donbass il y a des sources journalistiques différentes qui donnent la possibilité d’analyser les accusations génocidaires.
    Par exemple à Srebrenica on sait que les serbes ont massacré plusieurs milliers d’hommes âgés entre 16 et 60 ans qu’ils avaient préalablement envoyés dans une forêt. Ils avaient envoyé les
    femmes, les enfants et les vieux dans d’autres endroits et les ont épargnés.
    Hors, un génocide implique que l’on massacre tout un peuple afin de l’éradique de l’histoire.
    Mais l’union européenne a reconnu cela comme étant un génocide.

    Bref, on analyse et comprend qui peut.

    Mais au Darfour, qui nous informe de ce qui s’y passe ?
    Qui se déplace dans cette région ?
    Qui a intérêt à utiliser l’accusation de génocide ?
    Les chinois sont les grands amis du Soudan, que disent leurs journaux ?
    Que disait Khadaffi ?

    Je ne crois pas en l’honnêteté désintéressée des américains.
    La déontologie de leurs journalistes est une plaisanterie.

    Vous me surprenez sur ce ce coup là Olivier

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    • Vincent // 12.07.2014 à 20h21

      Le problème Olivier est justement la loi américaine. Dans les faits, les USA ont décidé que le dollar, sa monnaie relevait de sa juridiction dans le temps. C’est un gravissime retour en arrière, car si un pays peut émettre une devise, il n’en détient pas la propriété une fois émis.
      omme le dit Charles Gave : « c’est l’affirmation que des dollars qui sont la propriété d’un ressortissant d’un pays étranger et qui sont versés à un autre ressortissant d’un pays étranger restent sous le contrôle juridique des USA, puisque c’est la que se trouve le système de compensation des dollars et qu’il ne peut pas être ailleurs.

      C’est donner un droit de regard au gouvernement Américain sur TOUTES les transactions en dollars qui se font dans le monde pour savoir qui est le bénéficiaire FINAL, ce qui est proprement insensé . »

      Je vous invite d’ailleurs à lire son billets sur l’affaire :

      http://institutdeslibertes.org/a-propos-de-l-affaire-bnp-et-de-mes-certitudes/

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  • theuric // 10.07.2014 à 21h42

    Bon, c’est vrai, Monsieur Rocard ne tape peut-être pas précisément là où il faudrait, mais ne serait-il pas possible que ce serait tout simplement parce que plus personne n’a l’habitude de réagir là où le véritable homme d’état verrait le réel problème?
    Cela ne serait-il pas le signe d’un frémissement de quelque chose?
    Monsieur Hollande parle, il parle trop, encore beaucoup trop, qu’il se taise pour l’instant et qu’il laisse le gouvernement s’éreinter, qu’ils se cassent eux-mêmes les reins!
    Monsieur Berruyer, à votre avis, combien de temps encore peut tenir le système économique actuel, une semaine, un mois, une année à tout casser?
    Et les désordres économiques mondiaux allant en s’amplifiant, combien de temps faudra-t-il à ce système pour s’effondrer une fois que le processus s’enclenchera, une semaine, trois semaines?
    Les communications maritimes et aériennes internationales au long cours tiendront-elles?
    Les banques elles-mêmes tiendront-elles le choc?
    Comment les monnaies pourront-elles s’évaluer les unes, les autres si elles ont toutes été produites sans fin?
    Pourrons-nous avoir des pièces détachées de machines à laver ou d’automobiles, aurons-nous du papier ou du plastique en quantité suffisante…?
    Et si de graves désordres sévissent aux U.S.A., quid des ordinateurs centraux gérant internet (ils y sont largement majoritaires)?
    Quel sera le choc psychologique des européens et des français si les États-Unis-d’Amérique montraient définitivement leur défaillance?
    Quelles réactions aurait notre gouvernement et celui de l’U.E.?
    Quel sera la situation économique et politique réelle de notre pays et celle de ses voisins?
    Hormis la question des massacres, quelle importance véritable a l’affaire B.N.P.Paribas et ne nous auriez-nous pas montré qu’elle est bien plus complexe, à tous points de vu, que le rapide regard que nous y portions précédemment?
    Quels luttes d’influences se livre-t-il à la tête de l’état U.S.?
    Où se trouvent les tensions géostratégiques mondiaux?
    Quelle importance a ce gouvernement?
    Le nombre des questions est immense et vous êtes l’une des rares voix à nous apporter quelques informations mais comment voulez-vous que nous nous fassions une idée de notre proche futur avec si peu en main?
    Certes, je devine, avec des outils encore trop immatures, mais deviner ce n’est pas percevoir la dynamique en cours, ainsi ce qu’il se passe en Israël actuellement est bien plus complexe que l’on nous le dit ou les réactions de l’Allemagne face aux U.S.A. le signe de quelque chose…
    Enfin voilà, j’ai vidé ce sac là!

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  • moderato si cantabile // 10.07.2014 à 22h17

    Enfin…bof, j’ai lu tout et son contraire sur ce post.
    C’est pourquoi je reviens avec un « sujet » issu du sang de ceux qui ne lisent pas …les blogs. Comme les ukrainiens qui meurent sous les bombes au phosphore, sans avoir appris qu’ils sont des « terroristes »…selon McCain, Nuland, Kerry, Soros, Sikorski, BHL…et les autres, dont ils n’ont jamais connu les noms.
    Tous comme les rouandais, les libyens, les irakiens, les palestiniens…la liste est bien plus longue que ma réserve de larmes.
    Ce que je veux dire, ce que je veux vous montrer, c’est des gens qui ne connaissent rien aux guerres qu’on leur prépare, il ne connaissent rien à la finance, il n’ont pas la haine…avant qu’on les oblige de survivre en haïssant.
    Voilà, ce pourrait être en Ukraine, en Géorgie, en Moldavie, au Texas, en Bretagne, en Alsace ou la Lorraine…c’est juste des fêtes de quartier, un mariage qui déborde dans la rue. Les « riches » et les « pauvres »…les jeunes et les vieux, la boulangère et le cuisiniste…bref, tout le monde y va, au son de la musique et parce que tout le monde sait danser les mêmes pas…ils ont ça dans le sang. Comme les « nègres » avaient le jazz dans leurs oreilles et leurs voix….pas moyens (à mon avis) pour Goldman Sachs de tuer tout ça…peut emporte les alliances à faire.

    https://www.youtube.com/watch?v=ZSML0JuBgyM

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  • Perceval78 // 10.07.2014 à 22h46

    Un équivalent américain BOB HORMATS : un Homme bien sous tout rapport

    Son CV
    =
    http://french.tunisia.usembassy.gov/robert-d.-hormats-biography.html
    =
    Polémique lié au Soudan
    =
    http://www.businessinsider.com/bob-hormats-defends-his-record-2009-9diaryId=14280
    =
    Ministre gouvernement Obama
    =
    http://live.wsj.com/video/the-big-interview-with-robert-hormats/7A9DDC72-9EB1-4D16-916E-5D3CBB46AB7E.html#!7A9DDC72-9EB1-4D16-916E-5D3CBB46AB7E
    =
    Conférence chez Credit Suisse
    =
    https://www.credit-suisse.com/sites/conferences/aic/en/agenda/panelists/robert-hormats.html
    =
    Donc pour résumé : il a travaillé avec des très méchants : kissinger , brezinski, …
    il a vendu des produits pourris liés au Soudan chez GS
    il a sermonné les chinois pour leurs méthodes : sans doute au Soudan
    il donne des conférences chez Credit-Suisse qui est poursuivi comme BNP
    =
    http://www.bloomberg.com/news/2014-04-30/credit-suisse-bnp-paribas-charges-said-to-be-considered.html
    =

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  • Perceval78 // 10.07.2014 à 22h48

    JP Morgan serait impliqué avec BNP

    jp morgan & Cleary Gottlieb impliqué aussi
    SAFEin SEATTLE.org ?@SAFESeattleorg Jul 5
    JP Morgan gets a light slap on the wrist for money laundering for Sudan, Cuba and Iran…. http://fb.me/2tT86u5yW
    http://mobile.bloomberg.com/news/2014-07-03/jpmorgan-said-to-have-unwittingly-helped-bnp-s-transfers.html

    des infos sur les investissements Genocide Free
    http://www.investorsagainstgenocide.org/news/
    twitter : @iagenocide

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  • raloul // 10.07.2014 à 23h28

    Bonjour!

    Le fond de l’affaire est d’une sordidité abyssale. Mais ce qui m’écoeure en particulier, outre le soutien aux génocidaires de la part de banquiers pourris, est la déclaration de M. Christian Noyer.

    Je ne sais pas s’il est incompétent ou criminel, mais en tous cas, c’est hallucinant de constater que sa déclaration est partiellement mensongère. Vu le poste qu’il occupe, il me semble qu’il est censé être très au courant de la réglementation internationale et nationale du secteur. Comment est-ce possible qu’un si haut responsable, capable d’une telle déclaration dans un tel contexte, ne soit pas viré sur-le-champ?

    Ok il peut ne faire que de la com’ pour sauver ses petits copains (qu’il est censé réguler et contrôler en passant). Mais s’il se fait prendre la main dans le sac en flagrant délit de défense d’intérêts particuliers au prix de mensonges publics éhontés, il doit assumer sa responsabilité et dégager illico presto! Vu son poste, il n’y a pas photo!

    La France est devenue une république bananière (et encore c’est indélicat pour les pays où poussent des bananes…), et cela me consterne. Puisse ce système pourri disparaître au plus vite, il est bien trop malade pour être réformé, à mon avis. Ce système corporatiste, de copinage, de corruption morale à tous les étages est fondamentalement malsain; l’éthique est passée aux oubliettes, plus personne n’assume malgré l’immensité des préjudices et des enjeux (qui finira en prison dans cette affaire, sérieusement?); oui, c’est grave docteur, il va falloir amputer 🙂

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  • theuric // 11.07.2014 à 01h19

    En chaque chose et événement se confronte l’important et l’apparence.
    Le premier est ce qui fait signe du futur, le second représente les informations n’ayant juste que l’utilité de l’immédiat, voire simplement l’interprétation erronée d’une situation.
    Nous vivons une période d’accélération constante, non pas tant des péripéties et circonstances en elles-mêmes, mais de l’évolution conjointe des états d’âmes collectifs et des déséquilibres économiques.
    Là se cache le soubassement véritable du dynamisme du monde, là se trouve la réalité humaine d’aujourd’hui.
    De fait, notre développement mental a subit un coup d’arrêt depuis environ soixante-dix ans, ce coup d’arrêt fut général à l’ensemble de l’humanité.
    Ce qui ne nous a pas empêché de déployer une technologie hors commune mesure avec ce qui avait pu se créer aux temps anciens.
    Ce qui n’a pas empêché, non plus, que des peuples prennent leur indépendance, ce qui n’a pas empêché bien des passions, des cris, des larmes et des souffrances, mais quoi qu’il en soit l’humanité est resté tout ce temps figé en lui-même.
    Mais les faits sont têtus: les immenses découvertes que nos aïeux firent avec des moyens dérisoires bien plus grandes avec celles qui se sont faites depuis les années quarante.
    Ce frein historique aux causes multiples, dont la principale vient de la confrontation d’un Janus de deux frères ennemis, deux unions, deux démocraties, populaire et libérale (dont nous étions le centre), l’U.R.S.S. et les U.S.A. qui avait envahi le monde.
    Janus en un rêve édénique du bonheur éternel d’une économie commune pour l’un, une économie libérale pour l’autre: la communauté et le particulier, le collectif et l’individuel, deux des traits les plus profonds de la psychologie humaine.
    C’est cette scission psychotique qui prend fin, scission qui, en vrai, avait déjà pris fin depuis 1991 avec la disparition de l’U.R.S.S., les U.S.A. ne survivant que grâce aux crédits dont ils s’étaient pourvu par un dollar devenu valeur de réserve mondiale.
    Nous n’avons eu deux décennies de répit qu’en raison de ce florilège de crédits.
    Et cela s’achève, se termine.
    Demain.
    Demain sera de deux périodes:
    D’abord cette fantastique entrave, en rompant, déversera sa formidable énergie psychique au cœur même de l’esprit des hommes, là sera la résurgence des passions anciennes qui nous entrainèrent, nous, européens, aussi que des japonais se voulant plus Occident qu’Orient, dans deux conflagrations dont le monde ne put que suivre.
    C’est là, en son centre, qu’en trente ans c’est scindé l’humanité.
    Et ce sera, dès lors, d’avant cette double explosion guerrières que nous retrouverons, que nous retrouvons déjà une unité mentale n’empêchant en rien toutes les folies et les affres de la violence.
    C’est ce d’abord là qui me fait craindre le pire du premier temps.
    Et combien ailleurs rêvent tant d’Europe qu’ils en viendraient à copier les pires de nos défauts passés?
    Nous pouvons en percevoir les débuts en persistantes tensions dans ce si haut Himalaya, rochers vertigineux aux dédales de vallées dont l’intérêt n’est là que des frustrations passés pour des bouts de roches aux valeurs succinctes.
    En vrai, ce seront les ressources que chacun cherchera pour lui-même, le manque fut de toujours l’énergie de l’action.
    Ensuite.
    Ensuite le génie humain reprendra ses droits et nous nous émanciperons enfin du berceau de l’humanité: la Terre.
    Notre humanité commencera son existence d’adulte.
    l’Éden existe mais seulement pour neuf mois, après commence, non pas l’enfer, mais la vie, tout bonnement la vie.

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