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21.août.201521.8.2015 // Les Crises

Carnet de juillet 2015, par Tariq Ali

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Source : London Review of Books, le 30/07/2015

Dans les premières heures du 16 juillet, le parlement grec a voté massivement le renoncement à sa souveraineté afin de devenir un appendice semi-colonial de l’UE. Une majorité du Comité central de Syriza avait déjà pris position contre la capitulation. Il y avait eu un début de grève générale. Tsipras avait menacé de démissionner si une cinquantaine de ses députés votaient contre lui. Six se sont abstenus et 32 ont voté contre lui, y compris Yanis Varoufakis, qui avait démissionné comme ministre des finances après le référendum, parce que, dit-il, « certains participants à l’Euro-groupe avaient exprimé le désir qu’il soit « absent» des réunions ». Maintenant, le parlement a effectivement déclaré le résultat du référendum nul et non avenu. Dehors, Place Syntagma, des milliers de jeunes militants de Syriza ont manifesté contre leur gouvernement. Ensuite, les anarchistes sont arrivés avec des cocktails Molotov et les policiers anti-émeute ont répondu avec des grenades lacrymogènes. Tout le monde a quitté la place et, vers minuit, le silence était de retour. Il est difficile de ne pas se sentir déprimé par tout cela. La Grèce a été trahie par un gouvernement qui, lorsqu’il a été élu il ya seulement six mois, offrait de l’espoir. Lorsque je suis parti de la place vide, le coup d’état de l’UE m’a ramené à d’autres souvenirs.

Je suis d’abord allé en Grèce à Pâques 1967. L’occasion était une conférence de paix à Athènes pour honorer le député de gauche Grigoris Lambrakis, assassiné par les fascistes à Salonique en 1963, tandis que la police assistait à la scène sans intervenir, fait plus tard immortalisé dans le film Z de Costa-Gavras. Un demi-million de personnes ont assisté à ses funérailles à Athènes. Lors de la conférence, de folles rumeurs ont commencé à se répandre autour de la salle. Sur le podium, un moine bouddhiste du Vietnam ne pouvait pas comprendre pourquoi les gens avaient cessé de l’écouter. Quelqu’un, dont la famille avait des accointances dans l’armée, avait signalé que l’armée grecque, soutenue par Washington, était sur le point de lancer un coup d’état pour éviter des élections qu’ils craignaient de voir remportées par la gauche. Les délégués étrangers ont été invités à quitter sur-le-champ le pays. Je pris un vol de retour pour Londres en début de matinée. L’après-midi même les tanks occupaient les rues. La Grèce est restée sous les colonels les sept années suivantes.

Je suis allé à Athènes ce mois-ci pour la même raison : parler à une conférence, laquelle était ironiquement intitulée « La montée de la démocratie ». En attente d’un ami dans un café à Exarchia, j’ai entendu des gens discuter du moment où le gouvernement tomberait. Tsipras a encore des partisans qui sont convaincus qu’il triomphera lors de la prochaine élection. Je n’en suis pas si sûr. Il a été peu glorieux depuis six mois. Les jeunes gens qui ont voté pour Syriza en grand nombre et qui sont sortis pour faire campagne avec enthousiasme pour le « non » au référendum tentent de saisir ce qui est arrivé. Dans le café bondé, ils débattaient furieusement. Au début du mois, ils fêtaient le « Non ». Ils étaient prêts à faire plus de sacrifices, à risquer la vie hors de la zone euro. Syriza leur a tourné le dos. La date du 12 juillet 2015, lorsque Tsipras a accepté les termes de l’UE, deviendra aussi infâme que le 21 avril 1967. Les tanks ont été remplacés par les banques, comme Varoufakis l’a dit après qu’il ait quitté le poste de ministre des finances.

La Grèce, en fait, a beaucoup de tanks, parce que les industries d’armement, allemandes et françaises, désireuses de se débarrasser du surplus de matériel dans un monde où les guerres sont menées par des bombardiers et des drones, corrompent les politiciens. Au cours de la première décennie de ce siècle la Grèce a été parmi les cinq principaux importateurs d’armes, principalement les entreprises allemandes Ferrostaal, Rheinmetall et Daimler-Benz. En 2009, un an après le crash, la Grèce a dépensé 8 milliards d’euros – 3,5 pour cent du PIB – pour la défense. Le ministre grec de la défense de l’époque, Akis Tsochatzopoulos, qui a accepté des pots de vin énormes de ces sociétés, a été reconnu coupable de corruption par un tribunal grec en 2013. Prison pour les Grecs, petites amendes pour les patrons allemands. Rien de tout cela n’a été mentionné par la presse financière ces dernières semaines. Nécessité de présenter la Grèce comme le seul transgresseur. Pourtant une preuve concluante a été produite à un tribunal comme quoi le plus grand fraudeur d’impôts du pays est Hochtief, l’entreprise allemande géante de construction, qui gère l’aéroport d’Athènes. Elle n’a pas payé la TVA depuis vingt ans, et doit 500 millions d’euros pour les seuls arriérés de TVA. Elle n’a pas non plus payé les cotisations dues à la sécurité sociale. Les estimations suggèrent que la dette totale de Hochtief pour le Trésor public pourrait dépasser le milliard d’euros.

C’est souvent en temps de crise que les politiciens radicaux découvrent combien ils sont inutiles. Paralysés par la découverte que ceux qu’ils pensaient être leurs amis ne l’étaient pas du tout, ils s’inquiètent de semer leurs électeurs et perdent leur sang-froid. Lorsque leurs ennemis, surpris qu’ils aient concédé plus que la livre de chair exigée, en demandent encore plus, les politiciens piégés se tournent finalement vers leurs partisans, pour découvrir que les gens sont très en avance sur eux : 61 pour cent des Grecs ont voté le rejet de l’offre de sauvetage.

Ce n’est plus un secret ici que Tsipras et le cercle de ses proches attendaient un « Oui » ou un « Non » étriqué. Pris par surprise, ils ont paniqué. Une réunion d’urgence du cabinet les a montrés en pleine retraite. Ils ont refusé de se débarrasser des placements de la BCE en charge de la Banque d’état grecque, et rejeté l’idée de nationaliser les banques. Au lieu de suivre les résultats du référendum, Tsipras a capitulé. Varoufakis a été sacrifié. Les ministres de l’UE le détestaient parce qu’il leur parlait comme un égal, et son ego était un défi pour Schäuble.

Pourquoi Tsipras tint-il un référendum, après tout ? « Il est si difficile et idéologique », se plaignit Angela Merkel à ses conseillers. Si seulement. C’était un risque calculé. Il pensait que le camp du oui gagnerait, prévoyait de démissionner et de laisser l’UE diriger le gouvernement. Les dirigeants de l’UE ont lancé une vive campagne de propagande et de pression sur les banques grecques, afin de restreindre l’accès aux dépôts, avertissant qu’un vote « non » signifiait le Grexit. L’acceptation de Tsipras de la démission de Varoufakis était un signal précocement envoyé à l’UE comme quoi il était sur le point de céder. Euclid Tsakalotos, son successeur aux manières douces, a bénéficié rapidement de l’approbation de Schäuble : c’était quelqu’un avec qui il pouvait faire affaire. Syriza a tout accepté, mais lorsque il a été demandé plus, il a été donné plus. Cela n’a rien à voir avec l’économie, et tout à voir avec la politique. Ils ont crucifié Tsipras, a dit un fonctionnaire de l’UE au FT (Financial Times). La Grèce avait vendu sa souveraineté pour un troisième plan de sauvetage du FMI, et une promesse d’aider à la réduction du fardeau de la dette – Syriza avait commencé à ressembler à un ver remontant du cadavre du Pasok discrédité.

Lui aussi fut autrefois un parti de gauche. En 1981, quand il est arrivé au pouvoir, son leader, Andreas Papandreou, était très populaire, et dans les six premiers mois au pouvoir, il entreprit de réelles réformes – et non les régressions que les néolibéraux appellent aujourd’hui « réformes ». Beaucoup d’étudiants radicalisés par la lutte contre la dictature, ainsi que de nombreux intellectuels marxistes qui avaient contesté l’hégémonie américaine, ont afflué pour le rejoindre. En quelques années, certains des plus connus d’entre eux avaient été intégrés moralement et politiquement dans les nouvelles structures de pouvoir du pays que Papandreou inséra dans l’UE. Les années passant, le Pasok dégénéra. Dans ce siècle, il devint pratiquement impossible de le distinguer de son vieux rival, la Nouvelle Démocratie.

Syriza est l’enfant de la crise actuelle et des mouvements qu’elle engendre. Un instrument politique était nécessaire afin de contester les partis existants, et Syriza était cela. Les objectifs que Tsipras a maintenant abandonnés furent inscrits dans le programme de Thessalonique, republié ci-dessous, programme que le parti a accepté à l’unanimité en septembre de l’année dernière.

Lors de leur premier voyage à Berlin, le 20 février de cette année, M. Schäuble a exposé clairement à Tsipras et Varoufakis que leur programme était incompatible avec l’appartenance à la zone euro. Tsipras a accepté de mettre ce programme de côté, et a offert quelques « concessions » : la troïka – les auditeurs représentant la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne, et le FMI – a été remplacée par une structure censée être plus responsable, dont les bureaucrates ne seraient pas autorisés à entrer dans les ministères grecs. Cela a été revendiqué par Tsipras et Varoufakis comme une victoire. La vérité est tout à l’opposé. Il est maintenant reconnu que Schäuble a offert un Grexit organisé, à l’amiable, et un chèque de 50 milliards d’euros. Cela a été refusé au motif que cela semblait être une capitulation. C’est une logique bizarre. Cela aurait préservé la souveraineté grecque, et si Syriza avait pris en charge le système bancaire grec, une reprise aurait pu être planifiée sur ces bases. L’offre a été répétée plus tard. « Combien voulez-vous pour quitter la zone euro ? » a demandé Schäuble à Varoufakis, juste avant le référendum. Encore une fois, Schäuble a été snobé. Bien sûr, les Allemands ont fait l’offre selon leur propre point de vue, mais un Grexit organisé aurait été beaucoup mieux pour la Grèce que ce qui est arrivé.

Quand le capitalisme est entré en crise en 2008, l’ampleur de la catastrophe fut telle que Joseph Stiglitz était convaincu que c’était la fin du néolibéralisme, que de nouvelles structures économiques seraient nécessaires. Erreur, hélas, sur ces deux points. L’UE a rejeté toute idée de relance, sauf pour les banques, dont l’insouciance, soutenue par les politiciens, avait en premier lieu été responsable de la crise. Les contribuables, en Europe et aux États-Unis, ont donné des milliards aux banques. La dette grecque, par comparaison, était peu de chose. Mais l’UE, ne voulant pas opérer de changement capable d’endommager le processus de financiarisation, avait insisté que c’était la seule manière d’avancer. La Grèce, le maillon faible de la chaîne de l’UE, s’en est allée en premier, suivi par l’Espagne, le Portugal, l’Irlande. L’Italie était au bord. La troïka a dicté les politiques à suivre dans tous ces pays. Les conditions en Grèce ont été horribles : un quart de million de Grecs dut recourir à l’aide humanitaire pour acheter de la nourriture, payer le loyer et l’électricité ; le pourcentage d’enfants vivant dans la pauvreté a bondi de 23 pour cent en 2008 à 40 pour cent en 2014 et, maintenant, est proche de 50 pour cent. En mars 2015 le chômage des jeunes s’élevait à plus de 49 pour cent, 300 000 personnes n’avaient pas accès à l’électricité et l’institut de médecine préventive Prolepsis a constaté que 54 pour cent des Grecs étaient sous-alimentés. Les pensions ont diminué de 27 pour cent entre 2011 et 2014. Syriza soutient que cela constituait une punition collective, et qu’un nouvel « accord », visant à apporter une certaine amélioration des conditions de vie quotidienne, était nécessaire.

L’UE a maintenant réussi à écraser l’alternative politique que Syriza représentait. L’attitude allemande envers la Grèce, bien avant la montée de Syriza, a été façonnée par la découverte qu’Athènes (aidée par Goldman Sachs) avait trafiqué ses livres afin d’entrer dans la zone euro. Ceci est incontestable. Mais cela n’est-il pas dangereux, et erroné, de punir le peuple grec – et continuer à le faire même après qu’il ait rejeté les partis politiques responsables de ces mensonges ? Selon Timothy Geithner, l’ancien secrétaire au Trésor des États-Unis, l’attitude des ministres européens des finances au début de la crise a été : « Nous allons donner une leçon aux Grecs. Ils nous ont menti, ils ont tout aspiré, ils étaient prodigues, ils ont profité de tout ça, et nous allons les écraser. » Geithner dit qu’en réponse il leur a dit, « Vous pouvez mettre votre pied sur le cou de ces gars si c’est ce que vous voulez faire », mais il a insisté pour que les investisseurs ne soient pas punis, ce qui signifiait que les Allemands devaient assumer une grande partie de la dette grecque. Comme les banques françaises et allemandes avaient le plus d’exposition à la dette grecque, leurs gouvernements ont agi pour les protéger. Renflouer les riches est devenu la politique de l’UE. La restructuration de la dette est en cours de discussion, maintenant, avec la fuite du rapport du FMI, mais les Allemands sont en tête de la résistance. « Aucune garantie sans contrôle », la réponse de Mme Merkel en 2012 demeure en vigueur.

La capitulation signifie davantage de souffrances, mais elle a aussi conduit plus largement à des questions sur l’UE, ses structures et ses politiques. Pour les Grecs de pratiquement toutes les sensibilités politiques, l’UE fut considérée comme une famille à laquelle il fallait appartenir. Elle s’est avérée être une famille très dysfonctionnelle. Je ne pensais pas voter au référendum sur l’UE en Grande-Bretagne quand il aura lieu. Maintenant, je le ferai. Je vais voter « non ».

17 Juillet

Le Programme de Thessalonique

Nous exigeons des élections législatives immédiates et un fort mandat de négociation dans le but de :

Rayer la plus grande partie de la valeur nominale de la dette publique de sorte qu’elle devienne supportable, dans le contexte d’une « Conférence européenne de la dette ». Cela s’est produit en Allemagne en 1953. Cela peut aussi advenir pour le Sud de l’Europe et la Grèce.

Inclure une « clause de croissance » pour le remboursement de la part restante, de sorte que cela soit financé par la croissance, et non par le budget.

Inclure une période significative de grâce (« moratoire ») dans le service de la dette afin d’épargner des fonds pour la croissance.

Exclure l’investissement public des restrictions du Pacte de Stabilité et de Croissance.

Un « New Deal européen » de l’investissement public, financé par la Banque européenne d’investissement.

L’assouplissement quantitatif par la Banque centrale européenne des achats directs d’obligations souveraines.

Enfin, nous déclarons, une fois encore, que la question de l’emprunt forcé sur la Banque de Grèce par l’occupation nazie est pour nous ouverte. Nos partenaires le savent. Cela deviendra la position officielle du pays dès nos premiers jours au pouvoir.

Sur la base de ce plan, nous allons nous battre pour une solution socialement viable au problème de la dette de la Grèce, afin que notre pays soit en mesure de rembourser la dette restante dès la création de nouvelles richesses, et non à partir des excédents primaires, ce qui prive la société de tout revenu.

Avec ce plan, nous mènerons avec sécurité le pays à la reprise et à la reconstruction productive par :

L’augmentation immédiate des investissements publics d’au moins 4 milliards d’euros.

L’inversion progressive des injustices du mémorandum.

La restauration progressive des salaires et des pensions, de manière à augmenter la consommation et la demande.

La stimulation des petites et moyennes entreprises, par des incitations à l’emploi, et la subvention de l’énergie pour l’industrie, en échange d’emplois et de clauses environnementales.

L’investissement dans la connaissance, la recherche, les nouvelles technologies, afin que les jeunes scientifiques, qui ont massivement émigré au cours des dernières années, reviennent chez eux.

La rénovation de l’état-providence, la restauration de la primauté du droit, la création d’un état méritocratique.

Nous sommes prêts à négocier et nous travaillons à la construction d’alliances les plus larges possibles en Europe.

Le présent gouvernement de Samaras est de nouveau prêt à accepter les décisions des créanciers. La seule alliance qu’il se soucie de construire est avec le gouvernement allemand.

Ceci est notre différence et cela est, à la fin, le dilemme :

La négociation européenne par un gouvernement Syriza, ou l’acceptation des termes des créanciers de la Grèce par le gouvernement Samaras.

Source : London Review of Books, le 30/07/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Crapaud Rouge // 21.08.2015 à 01h27

« Varoufakis a été sacrifié. Les ministres de l’UE le détestaient parce qu’il leur parlait comme un égal, et son ego était un défi pour Schäuble. » : évidemment, avoir un mec compétent en face de soi, un mec à qui on ne peut pas raconter de sornettes, qui vous détricote votre argumentation, c’est plus difficile à manipuler que des nuls sauce Tsipras, Hollande et Cie.

28 réactions et commentaires

  • Crapaud Rouge // 21.08.2015 à 01h27

    « Varoufakis a été sacrifié. Les ministres de l’UE le détestaient parce qu’il leur parlait comme un égal, et son ego était un défi pour Schäuble. » : évidemment, avoir un mec compétent en face de soi, un mec à qui on ne peut pas raconter de sornettes, qui vous détricote votre argumentation, c’est plus difficile à manipuler que des nuls sauce Tsipras, Hollande et Cie.

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  • Commander Blood // 21.08.2015 à 04h00

    (Je ne pensais pas voter au référendum sur l’UE en Grande-Bretagne quand il aura lieu. Maintenant, je le ferai. Je vais voter « non ».)

    Le referendum britannique est une vaste blague.

    Si le oui passe : l’UE pourra pavoiser en disant, « vous voyez, on est encore populaire et cher dans le cœur des peuples, les anglais brûlent de nous rejoindre et de tester nos réformes si efficaces. »

    Si le non passe : « … de toute façon la Grande-Bretagne n’est pas dans l’UE, qu’ils aillent se faire f… »

      +9

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    • Crapaud Rouge // 21.08.2015 à 08h55

      J’comprends pas. Nos amis british sont dans l’UE et s’en plaignent depuis longtemps du reste. Vous avez déjà oublié Tatcher et son célèbre : « I want my money back ! » ?

        +5

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    • Anne // 21.08.2015 à 09h46

      Les anglais « veulent rester », ce serait plus exact, et pas nous « rejoindre », comme il semblerait que Commander Blood, sujet de sa Majesté le pense…ce qui a de quoi rendre quand même perplexe.(mais il faut reconnaître qu’il parle et écrit bien le français 😉 , il a du quitter la pluvieuse île il y a quelque temps.

      Si en plus les anglais pensent qu’ils ne sont pas encore dans l’UE ;( c’est révélateur de leur mentalité « insulaire », (pour être gentil)…

      Car dans l’UE ils y sont, et depuis longtemps.

      Pas dans l’euro bien sûr (pas folle la City…ses paradis fiscaux et tout le toutim…la £ sterling…le Commonwealth)

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  • Renaud 2 // 21.08.2015 à 08h40

    « Les conditions en Grèce ont été horribles : un quart de million de Grecs dut recourir à l’aide humanitaire pour acheter de la nourriture, payer le loyer et l’électricité ; le pourcentage d’enfants vivant dans la pauvreté a bondi de 23 pour cent en 2008 à 40 pour cent en 2014 et, maintenant, est proche de 50 pour cent. En mars 2015 le chômage des jeunes s’élevait à plus de 49 pour cent, 300 000 personnes n’avaient pas accès à l’électricité et l’institut de médecine préventive Prolepsis a constaté que 54 pour cent des Grecs étaient sous-alimentés. Les pensions ont diminué de 27 pour cent entre 2011 et 2014. »
    Le tout, sans révolution. La troïka est satisfaite de ces très bons résultats et a hâte de l’exporter dans toute l’Europe, et plus particulièrement en France. Un monde sans classe moyenne, sans révolution, le rêve de nos élites.

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    • Anne // 21.08.2015 à 09h32

      C’est ça la vérité.
      Et c’est tragique que la plupart des gens ne s’en rendent pas compte.

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      • Macarel // 21.08.2015 à 22h42

        Les « gens » sont lobotomisés par les médias de masse.

        Shootés à la propagande officielle, alors ils baignent dans une douce euphorie, quand ils ne sont pas en état de sidération.

          +9

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  • georges glise // 21.08.2015 à 11h13

    merci pour ce témoignage et cette analyse si exacte.espérons que les élections de septembre clarifieront la situation dans le bon sens, si la plateforme de gauche présente des candidats partout.

      +1

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    • Chris // 21.08.2015 à 12h40

      Je crains que les élections grecques de septembre ne changent quoique ce soit. Tsipras est allé trop loin dans la trahison.
      Toute tête qui dépassera le sérail politique corrompu sera exécutée… Et si la jeunesse grecque proteste en masse dans les rues, nous verrons la Genfor a l’oeuvre aidée des gros bras des agences de renseignements US/UE pour les mater (au prix d’attentats « Gladio »), version soft et corrigée de Budapest et Prague, avec le « soutien » de la BCE pour déglinguer les échanges commerciaux en coupant les finances.
      NOUS SOMMES EN DICTATURE depuis 1945 et ne le savions même pas !
      Tout dépend si les politiques ELUS ont des couilles et ne craignent pas la mort.
      La tragédie grecque continue…

        +18

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  • Anne // 21.08.2015 à 11h20

    @ Renaud, compte tenu des coûts exhorbitants de la sortie d’un pays de la zone euro, coûts dont j’ai appris l’étendue par le lien de Pierre Baccara sur le billet d’hier à propos du témoignage de « d’Eric Toussaint sur la capitulation de Tsipras », la proposition de Schlaube proposant une issue beaucoup moins coûteuse pour le peuple grec, méritait d’être prise en compte, pour le salut du peuple grec.

    Varouflakis et Tsipras auraient dû démocratiquement exposer l’option proposée au peuple grec (par allocution télévisée), et aux élus du Parlement grec.
    Compte tenu des souffrances de la population, sous alimentée, sans soins médicaux et j’en passe… c’était une vraie option à examiner.

    Sur ce site, un certains nombre de gens sont encore à qualifier, comme au 19 ème siècle, de « bourgeois » les membres de la classe moyenne qui travaillent pour gagner leur vie dans toutes les domaines de l’activité salariée ou libérale, artisanale ou entrepreneuriale, et qui se référent à un modèle de pensée non seulement désuet mais faux et apparenté à un fantasme idéologique, sans aucune base réelle.

    Le monde à changé et les classes moyennes « bourgeoise » travailleuses ne sont pas le problème, ce ne sont pas elles qui se dérobent à l’impôt et à la solidarité, non, ce sont les hyper riches et les grosses entreprises, et le personnel politique qui en forment les satellites, les obligés, et les serviteurs de ces intérêts, et eux qui éludent l’impôt et la solidarité par évasion fiscale organisée, ou par la nature de leurs avantages et exonérations statutaires.

    Il est révoltant que des types comme Tsipras ou Varouflakis, soient des idéologues aveugles, immatures, leur « demande de pardon » au peuple grec ne va pas atténuer la souffrance du peuple…. Ce sont des gens comme eux qui bénéficient de l’euro et de l’UE.

    Je dis que Tsipras et Varouflakis, sont eux les vrais « bourgeois profiteurs » selon la terminologie désuette employée par certains (le remplaçant de Varouflakis, et ami, est également très très riche à ce j’ai pu entendre dire!).

    Ce sont des types « de gauche » des néo trotskistes, en fait des bobos privilégiés dans leur vie de tous les jours, des internationalistes par principe, qui négligent de secourir le peuple souffrant, au nom de leur internationalisme, de leur mondialisme, de leur européisme, et ils parlent depuis leur « tour d’ivoire », heu non….depuis leur « résidence secondaire sur une île grecque »…. Ils ne sont pas loin de l’idéologie totalitaire des néocons eux aussi issus des trostkistes, ni de la nomenklatura.

    Ce seraient des aristocrates du 18 ème siècle ou du 19 ème on serait scandalisé de leurs conduite de privilégiés et on en appèlerait au peuple affamé, pour les assiéger dans leurs résidences de vacances et leur demander des comptes.

      +17

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    • luc // 21.08.2015 à 13h44

      Anne, je dirais que c’est plutôt à toi de voir la réalité en face :

      ces personnes qui gagnent correctement leur vie sont une partie très importante du problème, ils sont endoctrinés au point que lorsqu’il y a à coté d’eux des gens qui n’ont pas assez d’argent pour payer leur loyer ou faire leurs courses, ils restent paralysés dans leur égoïsme et ne les aident pas

      dans cette société de consommation à outrance, il y a tout un tas de moyens pour dépenser l’argent qui reste après les courses et le loyer, et le sujet de la pauvreté reste relégué dans leur tête au niveau des décisions politiques, mais pas à la l’auto-critique de leur propre comportement

      bien sûr, la politique peut faire quelque chose, mais pour faire bouger les choses c’est malheureusement très long, la grece en est l’exemple type, la population a attendu très longtemps, jusqu’à ce que la pauvreté ait fait des ravages sérieux, avant de se dire qu’il fallait mettre des radicaux de gauche au pouvoir

      on peut dire que la population grecque est sur la bonne voie, celle du « désendoctrinement »

        +9

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  • Crapaud Rouge // 21.08.2015 à 11h26

    « L’UE a maintenant réussi à écraser l’alternative politique que Syriza représentait. » : il serait plus juste de dire : « que Syriza disait représenter », car, d’après Eric Toussaint qui rappelle les différents programmes de Syriza, (http://www.les-crises.fr/recommande-eric-toussaint-temoigne-sur-la-capitulation-du-gouvernement-tsipras/), l’alternative était un vaste trompe-l’œil. On a assisté à une énorme mise en scène avec :

    1) Tsipras et ses promesses alléchantes mais irréalistes (Cf. Eric Toussaint).
    2) Syriza qui donne l’impression d’être une « alternative » enfin « démocratique ».
    3) La Troïka qui cherche à « dézinguer » le gouvernement, mais qui ne fait que conforter sa réputation d’extrême-gauche.
    4) Le trop fameux « mandat » que « le peuple » aurait donné au dit gouvernement et qui a servi à justifier tous ses atermoiements.
    Et puis, les élections ayant rendu toute échappatoire impossible, (enfin ! après 6 mois de prétendues « négociations »), Tsipras fait aussitôt alliance avec son opposition honnie. Faut pas déconner quand même !

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  • Jean-Luc Mercier // 21.08.2015 à 11h34

    « Au lieu de suivre les résultats du référendum, Tsipras a capitulé. »

    Cette démission devant l’histoire, cette lâcheté, ce refus de saisir l’importance du moment, mène à une suite désolante. Au Québec, cela me rappelle un peu le cas du premier ministre Robert Bourassa dans les années 90. Après ça, on se demande combien de temps avant de revenir sur les rails d’un destin plus enviable ?

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  • TC // 21.08.2015 à 12h36

    L’auteur évoque un Grexit négocié par Schauble avec un chèque de 50 Milliards d’euros à la clé pour la Grèce. J’aimerais savoir d’où il tire ça sachant que c’est plutôt la Grèce qui doit payer une prime de sortie, indépendamment qui plus est, de sa dette libellée en droit anglo-saxon.

    A t-on une autre source pour corroborer ça ?

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    • 2Citoyen // 21.08.2015 à 14h02

      50milliards.. ce chiffre

      Est le même qui figure dans l’accord du 13 juillet (puisque le sommet entamé le DIMANCHE 12 juillet s’est terminé à 9H du MATIN le LENDEMAIN Lundi 13 juillet)
      Mais pour .. autre chose
      Garantie de 50milliards fournie par la Grèce en échange des rallonges de crédits perpétuels…
      Privatisations que par ailleurs Varoufakis l’atlantiste voulait absolument dans TOUTES ses propositions…

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  • Andrae // 21.08.2015 à 13h22

    Je n’entends pas argumenter pour Tsipras..

    Néanmoins. Le mandat de Tsipras / Syriza / haut cadres Syriza était: éliminer, renverser, adoucir l’austérité (tout leur progamme politique portait sur ce point ou y était étroitement lié) et rester dans la zone euro. La bonne majorité de gens qui réfléchissent à ces questions estimait que ces deux buts étaient incompatibles. C’était donc l’un ou l’autre (l’alternative sortir de l’euro et garder l’austerité étant vu comme une non-possibilité.) Tsipras a accompli donc la moitié du programme de Syriza. Et c’était la moitié qui impliquait la stabilité, le manque de changement, le connu vs. le radicalement neuf. Ce qui n’est pas du tout surprenant dans un système politique ‘démocratique’ (en l’occurence type république représentative.) Syriza, avant les éléctions et tout juste après a été presenté comme un bloc soudé (pour pouvoir gagner) mais comme on voit maintenant il s’agit d’un parti très mixte, avec une aile gauche, une aile centriste, etc. Et n’oublions pas non plus que c’était un Gouvernement de coalition (avec ANEL, droite souverainiste.)

    Bon…mais à quel cout… Faire pire que PASOK, il faut y aller…mais de nouveau… PASOK a chuté (quasi disparition) parcequ’il ne pouvait pas faire accepter les demandes Troika par ses élécteurs. Syriza a pris sa place… Tout ceci dit la gestion de Tsipras, même avec tous ces handicaps ou si on veut characteristiques de la politique / de l’économie de la Grèce…a été incompétente, voir catastrophique ou même pire.

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    • 2Citoyen // 21.08.2015 à 14h13

      Le role de Syriza était de faire passer le mémorandum 3.

      Parce que le pasok n’avait pas réussi, il s’est déguisé en Syriza. S’informer ça sert.
      Syriza a repris une majorité de membres du pasok. Adoubé par les zétatzuniens.aussi.

      Si le peuple est idiot, on n’y peut rien. Il suit tous les joueurs de flute…du moment que la rhétorique d’emballage a l’air… et séduit le petit-bourgeois qui craint….

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  • Alter // 21.08.2015 à 14h13

    Une information intéressante sur le blog de Mélenchon, sur la posture du PG (faisant parti du Front De Gauche), à propos du plan B, si lors de la négociation entre la France et l’Allemagne avec un gouvernement de (vrai) Gauche :

    « J’avais dit au précédent congrès « entre l’euro et la souveraineté, nous choisissons la souveraineté ». »

    Il est très clairement énoncé donc au Parti de Gauche (PG) quand cas d’échec de négociation avec l’Allemagne, la sortie de l’Euro est la seule option.

    A voir avec les autres composantes du FdG, PC notamment…

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  • CEVENNES 30 // 21.08.2015 à 16h17

    Bonjour à tous,
    Je vous invite à lire un excellent billet, très technique de Vincent BROUSSEAU sur le site UPR, sur la « prime de sortie » dont la banque centrale d’un pays quittant l’Euro se trouve redevable envers ses ex-consoeurs. Dans le cas spécifique de la Grèce, la « prime de sortie » de la banque centrale grecque est estimée à environ 160 Milliard d’euro, exigible immédiatement auquel s’ajoute l’endettement du gouvernement grec d’environ 300 Milliard d’euro avec des titres obligataires qui depuis 2012 sont libellés en droit étranger.
    On peut comprendre les hésitations de Mr TSIPRAS et les pressions qu’il a dû subir des autres pays européens qui en cas de Grexit payeront l’addition. Cordialement

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    • dupontel // 21.08.2015 à 23h15

      Prime de sortie? si la Grèce sort de l’euro, c’est aussi pour redevenir souveraine.Dans ce cas, je ne voit pas pourquoi sa B-C paierait une prime de sortie. L ECB devra s’asseoir dessus, point barre.

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  • olivier imbert // 21.08.2015 à 16h26

    il existe une opposition de classe à la politique centriste de syriza, celle des syndicat Pame et du KKE qui s’est fait aspirer des voix par la volonté de se débarrasser du pasok des électorats volatile, cette fois ils pourront retrouver un marxisme compréhensible et des solutions de ruptures avec l’euro et union mais aussi et ce sera plus dur l’otan pour des coopérations avec les brics, et « penser monde et non euro-humaniste ».

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  • Charlie Bermude // 21.08.2015 à 17h49

    Un sentiment comme çà que j’ai en parcourant les actualités , c’est que en Gréce comme en France , comme aux States , les peuples ont perdus quelque peu de leur innocence , et que du coup d’autres qui n’en sont pas ( du peuple ) , mis à nus , prépare la suite : le terrain à l’extréme droite . Le FN devient respectable avec l’exclusion de Le Pen ( le vieux ) , en Gréce , ben çà doit commencer à les énerver les Grecs les votes et manif sans suites , donc Aube dorée ( ?) et aux States , on se lasse de Obama , ‘évitons les conneries’ tout en soutenant les pires ( daesh , et maintenant çà se sait ) , prochaine étape (?) , Clinton ( plus néocon que moi tu meurs ) ou un vrai néocon qu’on va voir apparaitre in extrémis ?
    Mais aussi on prépare la suite , deux fers aux feu , le discrédit , de cette engeance infernale , on nous fabrique des martyrs , des prophétes incompris , Varoufakis , pour la Gréce (?) , en France et aux States , c’est moins pressé . Reste l’énigme , la piéce manquante , que cherche , au fond réellement l’Allemagne . Elle cache bien son jeu .

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    • Charlie Bermude // 21.08.2015 à 18h16

      Oui pour l’Allemagne , comme le Japon d’ailleurs son symétrique en Asie , piéces essentielles , le fascisme est exclu , çà leur a fait beaucoup de tord , et puis y a l’image internationale .
      Leur faut faut donc trouver une solution originale , novatrice , fascisme Vert (?) , une idée comme çà . Ou autre chose . Pour l’instant z on pas trouvé , et attendent à mon avis que çà se décante ailleurs , au centre , aux States , et là çà hésite grave , aussi , le Fed , toujours pas de hausse des tx , pourtant faudra bien . Mais bon , la Chine dévalue de 5% et déjà c’est l’apocalypse !

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    • Macarel // 21.08.2015 à 22h50

      L’Allemagne est vieillissante, ses retraités, ceux qui sont aisés ont leurs retraites qui dépendent de fonds de pensions, donc il faut que les dettes soient remboursées et les intérêts payés, sinon les retraites, tintin…
      Donc les grecs pauvres souffrent pour que les retraites des allemands aisés soient honorées, c’est tout.
      Et après l’on dit que les grecs sont des fainéants.

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  • levengeur // 21.08.2015 à 19h36

    Que cherche l’allemagne!comment peut on se poser encore cette question? L’allemagne s’est servi de l’europe pour revenir à son penchant naturel:l’empire ,et soit dit en passant beaucoup avec l’argent et la naïveté des gogos de gouvernements français successifs.Quand à Syrisa et Tsipras ,on ne peut pas prétendre vouloir se battre contre l’austérité et réduire ses dettes imposées par l’ue et les financiers mondiaux quand on est un parti europhile et altermondialiste,elle est là l’imposture.Je n’ai jamais cru à ce petit jeu lamentable que nous avons suivi pendant six mois.Ou on a des convictions sinçères et on arrête le cirque en faisant défaut ,on bloque les banques sans avoir à faire toutes sortes d’opérations ridicules informatique,et on reprend sa souveraineté en revenant à sa monnaie.Et ce n’est pas une opération économique,c’est une opération politique.Mais pour cela il faut du courage ,de la volonté et arrêter de pleurnicher et croire encore à toutes les théories fumeuses des prétendus révolutionnaires de pacotille de la gauche.Maintenant si les grecs continuent à jouer avec toutes les sirènes et tous les joueurs de fluteau et bien tant pis pour eux.Ceci est valable pour les rigolos francais aussi.
    Et puis j’en ai assez de tous ces propos alambiqués pour cacher l’incapacité des peuples européens à se prendre en charge

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    • Macarel // 21.08.2015 à 22h45

      La gauche est aujourd’hui une baudruche, or les baudruches par nature ça se dégonfle !

      Baudruche, ici, baudruche à Athènes, et partout ailleurs dans l’UE.

        +6

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  • Alain Hache // 22.08.2015 à 11h08

    L’expérience de Syriza au pouvoir est intéressante car c’est l’échec de la gauche radicale.Celle-ci se veut alter-mondialiste, donc mondialiste, c’est pourquoi Syriza n’a jamais proposé la sortie de l’Union(sic) européenne, car la soi-disant Union (sic) européenne est le premier pas vers le gouvernement mondial.Logique,n’est-ce pas?
    La gauche radicale ne prend pas en compte l’existence du Nouvel Ordre Mondiale et de l’hyper classe mondiale et le fait que les seuls obstacles au Nouvel Ordre Mondial sont les nations. Il n’y a jamais eu un discours nationaliste chez Syriza et si il y a eu des slogans anti-allemands ils n’ont jamais été proférés par les dirigeants de Syriza.On n’a jamais entendu dire que les nations du sud européen ont été prolétarisés par les banksters mondialistes, aussi bien états-uniens que bruxellois qui tiennent les rênes du pouvoir en Europe occidentale.

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  • Michel Ickx // 22.08.2015 à 18h09

    J’avoue avoir été naïf concernant Tsipras et Varoufakis. J’ai cru en leur sincérité et j’ai espéré qu’ils puissent montrer l’exemple pour la partie finale contre cette Europe totalitaire.

    Par contre, les critiques et les commentaires sur ce qu’ils auraient du ou pu faire me laisse perplexe.

    On ne connaît pas tous les arguments de l’Euro groupe (y compris les menaces insinuées ou directes)

    L’auteur du billet nous rappelle les sept années de la dictature des colonels. La violence du coup d’état des Euro intégristes cache peut être une alternative bien plus graves : guerre civile, coup militaire, attentats meurtriers etc.

    Sachant que, comme certains l’ont rappelé, la Grèce possède de très grandes richesses énergétiques et aurifères entre autres, et qu’elle ne peut en aucun cas graviter dans l’orbite russe, voit même dans une certaine indépendance du projet otanien, un Maidan grecque dans le meilleur des cas semblait inévitable.

    Son sort est également lié avec celui de l’Ukraine pour parachever l’isolement de la Russie en rendant l’alternative du Southstream impossible.

    Sachant cela, on peut critiquer Tsipras et consorts en les accusant, soit de naïveté, soit de mensonge ou même de trahison, mais peut-on vraiment leur dire ce qui aurait pu être la solution simple et viable ?

      +1

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