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12.janvier.201612.1.2016 // Les Crises

Catalogne : les indépendantistes finalement en ordre de bataille

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Ca mijote tranquillement…

Pour mémoire, la République catalane a été proclamée à quatre occasions : au xviie siècle, par Pau Claris, au xixe siècle par Baldomer Lostau et au xxe siècle par Francesc Macià, en 1931, puis par Lluís Companys, en 1934.

Source : Romaric Godin, pour La Tribune, le 11 janvier 2016.

Le nouveau président catalan, Carles Puigdemont, est un indépendantiste convaincu.

Le nouveau président catalan, Carles Puigdemont, est un indépendantiste convaincu. (Crédits : Reuters)

L’élection d’un nouveau président catalan après trois mois de discussions permet de relancer le processus de sécession. Cette issue inattendue est le fruit d’un choix qui fait de l’indépendance une priorité absolue pour la majorité issue du 27 septembre.

La politique catalane est une des rares en Europe à pouvoir produire de tels coups de théâtre. Voici une semaine, ceux qui croyaient que les deux partis de la majorité indépendantiste catalane – composée de la liste d’union Junts Pel Sí et du parti de la gauche radicale CUP – finiraient par trouver un accord étaient très minoritaires. La CUP venait de refuser d’investir Artur Mas comme président de la Generalitat – le gouvernement autonome catalan – et ce dernier annonçait fièrement qu’il tenait prêt le décret de convocation de nouvelles élections. Et pourtant, ce lundi 11 janvier, un accord a bel et bien été trouvé et, dimanche, un nouveau président de la Generalitat – Carles Puigdemont, maire de Girone – a été élu avec 70 voix sur 135, dont huit de la CUP.

L’attachement au « processus »

Comment un tel retournement de situation a-t-elle été possible ? Par deux voies, fortement complémentaires. La première, qui est saluée ce matin par la presse indépendantiste catalane, c’est la force du processus de sécession avec l’Espagne. Les partis ont refusé de laisser passer une chance historique pour l’indépendance. Le 9 novembre dernier, les deux groupes avaient voté ensemble une déclaration qui ouvrait ce processus en plaçant la décision du parlement catalan au-dessus de celui des institutions espagnoles. Cette déclaration a été « annulée » par le tribunal constitutionnel espagnol. Le dépassement de cette annulation constituera le premier acte « souverain » de la Catalogne. Mais pour cela, il fallait un gouvernement investi. Et ceci valait bien sans doute quelques sacrifices, tant du côté d’Artur Mas que de la CUP.

De nouvelles élections à haut risque

D’autant – et c’est la deuxième raison de cet accord – que la perspective de nouvelles élections avaient toutes les raisons d’inquiéter les deux groupes indépendantistes. Au regard de trois mois de querelles internes portant non sur le fond, mais sur le nom du président catalan, le camp de la sécession avait évidemment perdu en crédibilité. Il donnait l’impression d’un désintérêt pour la cause de l’indépendance et de son sacrifice à des querelles personnelles. Il risquait de sortir d’un nouveau scrutin un parlement ingouvernable qui aurait repoussé sine die le processus. Artur Mas pouvait jouer les fiers-à-bras, son parti vient de subir un désastre électoral inédit lors des élections générales espagnoles du 20 décembre et la gauche républicaine d’ERC ne semblait guère prête à renouveler l’expérience de Junts Pel Sí dans ces conditions. Bref, un nouveau scrutin ne garantissait pas son retour à la tête de la Catalogne. Quant à la CUP, elle sortait de ces trois mois divisée et certains évoquaient même sa fusion avec la liste de Podemos. Bref, les élections étaient à éviter tant pour des raisons idéologiques que pour des raisons politiques pour les deux groupes.

La CUP matée

L’accord trouvé (dont on trouvera ici une traduction) laissera cependant des traces. Artur Mas a fait payer cher son retrait à la CUP qui a accepté des conditions humiliantes, à plus d’un titre. D’abord, le parti « anticapitaliste » devra « donner » deux députés à Junts Pel Sí. Deux députés qui participeront aux réunions des 62 élus du groupe, mais qui devront accepter la discipline parlementaire dudit groupe. Un « transfert » étonnant et franchement humiliant pour un parti qui a toujours défendu sa responsabilité devant les militants et les électeurs. C’est d’ailleurs parce que la CUP a demandé maintes fois l’avis de ses sympathisants au cours du mois de décembre que la situation s’est retrouvée bloquée. Et c’est pour cela que Junts Pel Sí a cherché à « neutraliser » la CUP en l’engageant, par ailleurs, à ne pas mêler ses voix aux partis hostiles au processus. Bref, la CUP est désormais placée sous une certaine forme de tutelle. Et Junts Pel Sí dispose désormais avec ce phénomène de 64 sièges, soit la majorité relative puisque l’ensemble des partis non-indépendantistes ne disposent que de 63 sièges.

Maigre consolation pour la CUP

Artur Mas n’est donc pas parti sans offrir à son camp une victoire qu’il n’avait pu obtenir dans les urnes. C’est un coup politique remarquable. La CUP, de son côté, a peu de lots de consolation. Certes, elle a prouvé, comme l’a souligné sa députée Anna Gabriel, que « le processus peut vivre sans Artur Mas. » Certes, le nouveau président a insisté sur la formation d’un « pays plus juste », mais tout ceci est une maigre consolation car la CUP a perdu l’essentiel de son influence sur le futur gouvernement catalan. Et elle n’a pas réglé ses problèmes internes pour autant. Nul ne sait comment les électeurs et militants réagiront à cette décision, mais deux députés de la CUP se sont déjà abstenus lors du vote d’investiture de Carles Puigdemont, preuve qu’une partie de la gauche radicale est peu à l’aise avec cette décision.

Qui est Carles Puigdemont ?

La question est désormais de savoir ce que Carles Puigdemont, devenu 130ème président de la Generalitat, fera de cette nouvelle majorité renforcée. L’homme n’a pas été mis en avant par Artur Mas par hasard. Ancien journaliste, il est membre du parti de centre-droit CDC, celui de son prédécesseur, ce qui tend à confirmer la suprématie de ce parti sur le mouvement indépendantiste. Mais il semble épargné par les affaires de corruption qui touchent ce parti et Artur Mas. Sa caractéristique première est un indépendantisme jugé radical par beaucoup. A la différence d’Artur Mas, converti au sécessionnisme au début des années 2010, Carles Puigdemont est un indépendantiste de toujours. Il est clairement homme à pousser l’agenda voté par le parlement catalan le 9 novembre.

Choix de paradigmes

Sa nomination traduit un choix fait par les élus du parlement catalan : les divergences sur l’axe gauche-droite doivent se taire au profit du paradigme indépendantisme-unionisme. La soumission de la CUP permet de mettre à jour que cette ligne de fracture est celle qui organise aujourd’hui la vie politique catalane. Il aura fallu trois mois de palabres et d’hésitation pour y parvenir. Logiquement, le nouveau parlement catalan va donc devoir tirer la leçon de cette situation dont il est issu en refusant la décision du tribunal constitutionnel espagnol du 2 décembre qui annulait la motion du 9 novembre. Ceci devrait engager concrètement ce qui, faute de gouvernement à Barcelone, n’était qu’une bataille larvée et théorique avec Madrid. L’alternative de Carles Puigdemont, comme le souligne un chroniqueur du journal catalan en ligne El Mon, sera d’être le dernier président de la Generalitat ou… d’échouer. La clarification des priorités vers l’indépendance conduit le nouveau gouvernement à créer une république catalane ou à déclarer l’échec des partis indépendantistes. Il n’y aura donc pas de « voie moyenne. »

La question du gouvernement espagnol

Carles Puigdemont bénéficie, de plus, d’une situation favorable : à Madrid siège un gouvernement intérimaire. La situation politique issue du 20 décembre a débouché sur un blocage qui pourrait conduire à de nouvelles élections. Avec la formation de ce gouvernement, l’option d’une alliance à gauche, qui a besoin du soutien des indépendantistes catalans, semble impossible désormais : une grande partie du PSOE socialiste s’y opposerait. Pour autant, tout acte du gouvernement catalan pour briser avec la légalité espagnole, comme la formation de « structures d’Etat » ou la mise en place d’une commission officielle pour rédiger la constitution d’une « république catalane » pourrait avoir des conséquences en Espagne. Notamment, la formation d’un gouvernement espagnol centré sur la « défense de l’unité de l’Espagne »,comme le souhaite la présidente andalouse socialiste Susana Díaz, et qui regrouperait le Parti populaire de Mariano Rajoy et le parti centriste mais très unioniste Ciudadanos, avec l’appui plus ou moins direct du PSOE. Le roi Philippe VI, qui a refusé de recevoir la présidente du parlement catalan ce lundi, semble traduire l’état d’esprit « d’urgence » à Madrid.

Utiliser le choc entre les gouvernements catalan et espagnol

Les indépendantistes catalans ont, en réalité, stratégiquement, tout à gagner à ce face-à-face avec les unionistes espagnols afin de convaincre les indécis à rejoindre leur camp en Catalogne. Car un des principaux problèmes de Carles Puigdemont reste que, lors des élections catalanes du 27 septembre, les partis sécessionnistes ont obtenu 47,8 % des suffrages seulement. Et si cela est certes plus que les 39,5 % des trois partis unionistes, c’est insuffisant pour gagner un référendum sur l’indépendance. Il faut donc convaincre les 11 % qui ont voté pour Podemos et l’union chrétienne démocrate que la coexistence avec l’Espagne est impossible. Or, un gouvernement unioniste à Madrid ayant pour ambition de « mater » les indépendantistes pourrait provoquer cet effet. Ce serait la certitude de l’utilisation de l’article 155 de la Constitution qui permet la suspension de l’autonomie catalane.

Convaincre la gauche

Le gouvernement de Carles Puigdemont va donc sans doute avancer vite dans son agenda sécessionniste en l’agrémentant de mesures sociales. Car, en Catalogne, l’indépendance se joue à gauche. La liste En Comú Podem, portée par Podemos avec l’appui de la gauche unie et de la maire de Barcelone Ada Colau, a obtenu 24,74 % des voix aux élections du 20 décembre. C’est au sein de leurs électeurs que se trouveront ceux qui, en cas de référendum, feront pencher la balance vers le oui ou le non. Le nouveau gouvernement devrait donc chercher à prouver qu’une république catalane est plus juste socialement, moins corrompue et moins austéritaire que le Royaume d’Espagne. Carles Puigdemont ne devra donc pas oublier la logique droite-gauche dans sa course à l’indépendance, malgré l’abaissement de la CUP. Une chose est, en tout cas, certaine : le vrai bras de fer entre Madrid et Barcelone a vraiment commencé ce dimanche 10 janvier.

Source : Romaric Godin, pour La Tribune, le 11 janvier 2016.

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Commentaire recommandé

TuYolPol // 12.01.2016 à 08h15

« les divergences sur l’axe gauche-droite doivent se taire au profit du paradigme indépendantisme-unionisme »
Donc, l’indépendance avant tout, on gèrera l’essentiel, les vrais choix de société, après.
De quoi se plaignent encore les catalans, c’est ce que je ne m’explique pas. On parle le catalan partout, on gère son budget, on a son parlement, sa police. Ah oui, on est « sous » le pouvoir de Madrid. Mais après ça, la petite Catalogne sera sous le pouvoir de Bruxelles, et pèsera bien peu.
C’est peut-être un vieux problème de testostérone ?
Aux Baléares on parle catalan, mais le castillan y est beaucoup moins villipendé que sur la péninsule, on y ressent beaucoup moins de crispation qu’à Barcelone. C’est juste relax.
Les gens qui n’ont rien à prouver, c’est tellement reposant.

25 réactions et commentaires

  • Henri Tanson // 12.01.2016 à 08h10

    Comment le gouvernement d’un pays pourrait-il ne pas être « unioniste » ?
    Certains aspects du problème espagnol, et non des moindres, ne sont absolument pas évoqués dans cet article…
    Il n’est pas question de l’appartenance de l’Espagne à l’Union européenne…
    Les « potentiels » indépendantistes catalans ne recherchent leur indépendance que vis à vis de l’Espagne… Mais pas de « l’Union »…!
    Va comprendre.
    Je dis ça…

      +18

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    • Laurence // 12.01.2016 à 11h03

      Problème très complexe. Les Catalans veulent se libérer de l’Espagne mais ce faisant ils restent aliénés à l’Union Européenne responsable d’une grande partie de leurs problèmes. De plus, ils font le jeu de cette UE à l’agonie qui comme tout bon prédateur sait qu’il faut diviser pour mieux régner!
      A terme,il pourrait n’y avoir que des euros-régions soumises à la ploutocratie européiste.
      N’est-ce pas la France qui vient de sortir une réforme territoriale, fusionnant des régions…

        +17

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  • TuYolPol // 12.01.2016 à 08h15

    « les divergences sur l’axe gauche-droite doivent se taire au profit du paradigme indépendantisme-unionisme »
    Donc, l’indépendance avant tout, on gèrera l’essentiel, les vrais choix de société, après.
    De quoi se plaignent encore les catalans, c’est ce que je ne m’explique pas. On parle le catalan partout, on gère son budget, on a son parlement, sa police. Ah oui, on est « sous » le pouvoir de Madrid. Mais après ça, la petite Catalogne sera sous le pouvoir de Bruxelles, et pèsera bien peu.
    C’est peut-être un vieux problème de testostérone ?
    Aux Baléares on parle catalan, mais le castillan y est beaucoup moins villipendé que sur la péninsule, on y ressent beaucoup moins de crispation qu’à Barcelone. C’est juste relax.
    Les gens qui n’ont rien à prouver, c’est tellement reposant.

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  • Boubanka46 // 12.01.2016 à 09h52

    Après tant de siècles de révoltes, de luttes, de souffrances et de malchances, il aurait été regrettable que le processus d’indépendance échoue à cause de l’ambition d’une personne ou de la position dogmatique d’un groupuscule d’extrême gauche. Heureusement et encore une fois la Catalogne s’est montrée à la hauteur de l’événement.
    Maintenant, c’est à la démocratie espagnole de se réveiller. Pour donner une issue heureuse à ce conflit, elle doit autoriser un référendum sur l’indépendance. Celui ci permettra, enfin, aux Catalans d’exprimer soit leur attachement à ce beau pays qu’est l’Espagne, soit de choisir le retour à la liberté auxquelles aspirent depuis des siècles de nombreux nationalistes catalans.
    Ces nationalistes catalans sont des souverainistes dont la mentalité est fort proche de nombreux intervenants de ce forum qui ne s’en rendent pas comptent. Pour eux, à tort ou à raison, la « domination castillane » est bien plus présente et dangereuse que celle de l’Union Européenne qui leur parait un refuge pour les petits pays.

      +4

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  • L. A. // 12.01.2016 à 12h15

    Pour ceux que ça intéresse, et puisque comme souvent ce n’est indiqué nulle part, C.U.P. est le sigle de :
    Candidatura d’Unitat Popular (en catalan),
    Candidatura de Unidad Popular (en espagnol),
    soit, en français, « Candidature d’unité populaire ».
    Il s’agit d’un parti républicain ayant pour tête de liste le journaliste Antonio Baños.
    Cette mode flemmarde qui consiste à ne pas développer (au moins une fois) les sigles est détestable, je trouve que c’est une forme d’incorrection vis-à-vis des lecteurs (ou des auditeurs, car il en va de même pour cette impolitesse chez tous les branchouillés de la radio ou de la télé).

    @ Boubanka46
    C’est quoi la domination castillane ? L’Union européenne un refuge ? Vous rêvez, elle ne peut, contre toute évidence et en dépit de la réalité, être présentée comme telle que par des européistes, c’est-à-dire des atlantistes. Mais la domination étatsunienne, ça c’est pas un problème : courons-y… (et en étant le plus morcelés possible !)
    L. A.

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    • Boubanka46 // 12.01.2016 à 14h51

      [Modéré]

      Dans quelle région de l’Espagne se situe la capitale Espagnole?
      De quelle région de l’Espagne est originaire l’Espagnol?
      Est ce que l’espace linguistique catalan a augmenté ou diminué depuis son intégration dans l’espagne?
      Est ce que le catalan a un statut équivalent au castillan en Espagne?
      Est ce que les catalans n’ont jamais soufferts de discriminations en Espagne?

      Quant à la catalogne futur » « esclave de l’eu et de l’otan ». Là c’est vous qui rêvez.
      Elle l’est déjà puisque elle fait partie de l’Espagne.
      Après guerre, l’Espagne, dernière dictature fasciste européenne, bannie de l’ONU est revenue en grâce après son allégeance aux USA..
      Des bases américaines se sont établis sur son territoire, elle a accueilli en grande pompe le président Eisenhower.
      C’est l’Espagne moderne qui a fait adhérer, démocratiquement, la catalogne à l’UE et à L’OTAN.

      Pour preuves,
      Qu’a dit le présidents des Etats Unis Obama au Roi d’Espagne sur l’indépendance de la catalogne? (Paroles reprises en boucle une semaine sur tout les media espagnols)
      Qu’a dit; et c’est une honte; le secrétaire général de l’ONU, très lié aux USA, sur l’indépendances de la catalogne? Quel soutien apporte l’UE aux indépendantistes? Quel soutien apporte l’UE aux unionistes?
      Ce qui s’est passé en Ecosse, vous a donné l’impression que l’UE et les états unis ont favorisé? Ils n’ont aucun intérêt à le faire car la plupart des états européens, pour ne pas dire tous, sont déjà trop faibles pour s’opposer à leur autorité.

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      • L. A. // 12.01.2016 à 16h11

        @ Boubanka46
        C’est bien vous qui avez écrit que « l’Union Européenne […] leur parait un refuge ». Alors ? De même que « la plupart des états européens, pour ne pas dire tous, sont déjà trop faibles pour s’opposer à leur autorité ». Mais ça, c’est vous qui le dites, c’est gratuit et ça vous dédouane de penser que vous cherchez à les affaiblir vraiment pour le coup.
        Et qui vous empêche de parler la langue de votre choix (je parle d’aujourd’hui, pas de l’Inquisition) ?

        Alors parce que les édiles parisiens parlent la langue du seizième arrondissement, le quatorzième devrait faire sécession, et plus particulièrement le peuple du quartier de Plaisance ? Mais les braves habitants du côté pair de la rue arriveront-ils à s’unir avec les infâmes riverains du côté impair pour mettre à bas la domination de l’Hôtel de Ville ? Vous verrez qu’il y en a qui oseront ça un jour.
        Chimères et fanfreluches (hélas, ça plaît beaucoup).
        L. A.

          +6

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        • Boubanka46 // 12.01.2016 à 17h38

          Je ne partage pas leur point vu mais ils voient les choses de cette manière
          L’europe est un refuge pour le commerce et l’otan une protection armée pour des petits pays qui préfèrent faire allégeance à un lointain pays très puissant plutot que d’etre sous la menace de leur gros voisin. C’est le cas de nombreux petits pays en Europe.

          Je suis d’accord avec vous la division peut amener loin. Mais ne sommes nous pas déjà dans ce processus?
          Si vous regarder une carte de l’Europe, il y avait une vingtaine de pays à la fin du 19ieme siècle et une cinquantaine maintenant. Cela reflète l’affaiblissement de l’Europe. Nos guerres et nos divisions en sont les premiers responsables avant les USA et l’UE.

          Je me permet de vous poser la question: qui a droit à l’indépendance?
          Faut il abolir la notion de droit des peuples à disposer d’eux même? Nos « amis » américains n’étaient pas les plus enthousiastes. Ils avaient vite compris que cela favoriserait la division car nos pays sont pas souvent le fruit l’adhésion populaire des peuples des différentes régions.
          Néanmoins Je ne pense pas que les Finlandais ait envie de revenir en Russie ou en Suede, ni les Tchèques en Autriche… Même l’Irlande est devenue indépendante alors que le Royaume Uni était une démocratie depuis longtemps,

          Votre exemple très parisien me semble trop simpliste, il ne prend pas en compte l’histoire et les différences culturelles et linguistiques.
          A propos, l’inquisition ne s’occupait des problèmes linguistiques mais des hérésies. Mais il est vrai que pour beaucoup en France, parler et défendre une langue, dite régionale, s’apparente à de l’hérésie.

          Je vais vous donner un exemple, lui aussi ridicule mais qui montre que le castillan domine:
          Prenez un castillan qui déménage à Barcelone. Ses enfants apprendront le castillan à l’école et, nous (français), trouveront normal qu’il s’indigne que ses enfants doivent aussi apprendre le catalan. Biensûr Il pourra faire toute ses démarches administrative en castillan.
          Prenez un catalan qui déménage à Salamanque pour des raisons professionnelles , il ne pourra plus scolariser ses enfants en catalans, ni faire des démarches administratives en catalans.
          Et bien ceci est intolérable pour certain catalans. Comme certains souverainistes Québécois , que nous aimons bien, les souverainistes catalans se trouvent parfois étrangers dans leur propre pays.

            +3

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          • L. A. // 13.01.2016 à 10h28

            @Boubanka46
            Si l’on suit votre façon de voir (j’allais écrire « de raisonner »), et au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, un Breton qui viendrait s’installer à Barcelone, à Irun ou à Xérès devrait pouvoir y scolariser ses enfants en breton et y faire ses démarches administratives dans sa langue ? Idem pour un Ouïgour, un Cheyenne, un Mandingue ou un Tyrolien ? Vous êtes sûr que vous allez bien ?

            N. B. : dire qu’un exemple où l’on cite Paris est « très parisien » est aussi pertinent que de dire qu’un exemple où l’on cite Salamanque est « très salamanquais ». Cela dit, une partie de la commune de Montrouge, une partie de la commune de Vaugirard et une partie de la commune de Vanves ont effectivement été annexées à Paris en 1860 pour former le quartier de Plaisance, et je ne suis pas certain qu’on ait demandé leur avis aux habitants. Vous voyez qu’il y a du pain sur la planche pour les nostalgico-chimériques qui revendiquent un retour au statu quo ante.
            Quant à l’Inquisition, renseignez-vous mieux : destruction systématique de tous les écrits en langue arabe ou en hébreu, persécution de populations parlant ces langues, peuples consubstantiels depuis des siècles à l’histoire de l’Espagne (y compris la Catalogne, que les descendant des Omeyyades pourraient bien revendiquer un jour…), mais qui ont dû fuir vers l’Afrique du Nord ou vers la Grèce, où leurs descendants ont conservé jusqu’à aujourd’hui une langue issue du castillan ancien, le ladino.
            L. A.

              +2

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            • L. A. // 14.01.2016 à 14h19

              @Boubanka46
              J’ai bien compris que par un subtil glissement de sens appliqué à mon exemple (qui n’est qu’un exemple) vous vouliez rapporter les Ouïgours à leur établissement en Chine et les Bretons aux multiples allégeances de leur contrée avec la monarchie françoise, mais ce à quoi vous ne répondez pas et qui était induit par votre propre commentaire précédent sur la « domination » de la langue castillane en Espagne, c’est : « Que direz-vous lorsqu’un Ouïgour (ou un Breton…) venu s’installer à Barcelone avec sa famille exigera de pouvoir scolariser ses enfants et rédiger tous ses documents administratifs y compris contrats de travail, baux, devis et factures, etc. dans sa propre langue sous peine de vous traiter de tyran dominateur ? » Quelle différence entre cet exemple et le fait pour un Catalan de s’installer à Salamanque avec les mêmes exigences, puisque à vos yeux la même séparation existe entre Catalans et Castillans qu’entre Ouïgours et Catalans (ce sont « des peuples » distincts avec chacun sa langue et ses chiffons) ?
              Quant à la phrase « il est difficile pour beaucoup de catalans d’accepter que leur langue ne soit plus rien au bénéfice du castillan », elle est pour partie fausse : le catalan n’est pas du tout réduit à « rien », on le constate quotidiennement ; et pour partie absurde : de quel obscur « bénéfice » peut-il bien s’agir ?
              La langue ou l’origine régionale servent souvent à masquer les problèmes essentiels, ce qui n’est pas le cas dans l’exemple unique (donc extraordinaire) de la commune andalouse de Marinaleda, où est parlée semble-t-il la même langue qu’à Séville ou Madrid, sans que ça les empêche de résister au centralisme et de bouleverser en profondeur l’ordre établi.

              Cela dit, il est vrai, et tous les juges le savent, qu’être impliqué par des liens affectifs dans une affaire empêche d’avoir à son sujet une opinion sereine et peuvent perturber le raisonnement voire faire perdre toute sagesse.
              Vous écrivez : « D’abord, les catalans ne sont pas des étrangers (confer votre allusions aux ouigours). La catalogne espagnole n’est pas le fruit de l’union d’un grand et d’un petit pays (confer l’union entre la Bretagne et la France) ».
              Comme on le voit il ne faut jamais longtemps pour que surgisse la notion d’« étrangers » chez les séparatistes. Ainsi, seuls les autochtones, autrement dit les habitants « de souche », auraient droit à cette fameuse liberté des peuples, et encore faudrait-il qu’il ne soient pas issus d’un « petit pays » (quel est le critère ?).
              Il n’est pas encore trop tard pour vous dessiller : les « Nous voulons vivre au pays », « Vive notre province libre », « Fiers d’être de ce coin », sont toujours suivis de près, on l’a vu, par des « On est chez nous », « Les étrangers dehors » et tout ce qui s’ensuit.
              De ces pauvres types avaient même écrit sur la maison qu’avait achetée Georges Brassens en Bretagne (à Lézardrieux) « Souviens-toi que tu es un Occitan » (tagué en langue occitane évidemment, pour faire leurs puérils intéressants chez les bretonnants). Comme quoi ils avaient dû mal digéré la chanson « la Ballade des gens qui sont nés quelquepart », laquelle reste ma référence en la matière et que je vous invite à méditer.
              L. A.

                +0

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      • Ailleret // 12.01.2016 à 22h02

        Boubanka46,

        Concernant l’Ecosse, vous marquez un point. Je me rappelle que l’UE et l’OTAN se sont réjouies de la victoire du non au référendum sur l’indépendance, en 2014. Et les rumeurs (infondées ?) sur le trucage du dépouillement ont été promptement ridiculisées par nos médias. En fait, si le vote avait été limité aux électeurs de moins de 65 ans, l’Ecosse serait aujourd’hui indépendante : un cauchemar pour le bloc occidental.

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  • Ashwolf // 12.01.2016 à 13h46

    Comme rappelé dans l’article, le processus d’indépendance de la Catalogne est de très loin antérieur au processus de construction européenne, et est très fort au début du XXe siècle. De là, c’est un contre-sens historique que de dire que l’UE cherche à « diviser pour mieux régner ». Il s’agit là de la recherche de l’autodétermination du peuple catalan.

    Pour moi, c’est bien d’avantage l’expression d’une séquelle du Franquisme que d’une manipulation de l’UE.

    Que les catalans soient malgré tout européistes, c’est regrettable, mais c’est aussi pour contraindre l’UE à ne pas prendre parti pour l’unité de l’Espagne.

    Quant à moi je pense qu’il est malavisé de juger un problème qui ne me concerne pas, n’étant ni catalan ni espagnol.

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    • Laurence // 12.01.2016 à 14h34

      Dire que l’UE cherche à « diviser pour mieux régner » c’est un raccourci, c’est sûr. Et je ne crois pas non plus qu’il s’agisse d’une manipulation européenne, je voulais simplement dire que la politique européenne pousse les pays au désordre et au final cela profite à l’UE.
      (suite un peu plus bas)

        +2

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    • L. A. // 12.01.2016 à 16h57

      @ Ashwolf
      Qu’il soit « malavisé de juger un problème qui ne [nous] concerne pas », j’en suis pleinement d’accord avec vous, mais l’erreur est de croire, comme vous le prétendez, que ce problème ne concerne que les Catalans et les Espagnols. L’enfant qui se fait renverser au carrefour prochain, ça me concerne, même si ce n’est pas mon enfant, même si je n’ai pas d’enfant, même si je n’ai pas d’auto et même si je ne passe jamais par là.
      Détrompez-vous, par un détour qui vous échappe peut-être et qui passe par les instances européo-otaniennes, nous sommes concernés par ce morcellement. Chez nous, en Corse déjà, avez-vous entendu les monstrueuses déclarations de leurs nouveaux élus qui se voient bien traiter avec l’Union européenne sans passer par la France, considérée comme un échelon voué à disparaître ? Avez-vous noté comme l’interlocuteur pro-catalan Boubanka46 s’empresse de citer « ce qui s’est passé en Ecosse » ? Ces séparatistes ne se sentent pas malavisés eux de se référer les uns aux autres. Vous sentiriez-vous pas concerné si l’on voyait demain une éventuelle Catalogne indépendante citée en modèle par la Bretagne, le Pays basque, la Flandre, l’Ardenne, l’Alsace, les Savoisiens, quoi encore ? les Perpignanais catalans ?

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      • Boubanka46 // 14.01.2016 à 06h17

        Petit erratum, votre fort engagement sur le sujet vous a fait mal comprendre mes propos. Je n’ai pas parlé du referendum en Ecosse pour justifier l’indépendance de la Catalogne mais pour vous montrer par un exemple concret que les américains et l’UE s’opposent à l’indépendance des régions contrairement ce que vous affirmez.

        Je connais la théorie souverainiste sur le sujet. Elle n’est pas dénuée de sens, je le reconnais car l’eu est favorable aux cultures régionales et parce que les eu et les usa ont favorisés l’indépendance des états de l’ex Yougoslavie et de l’ex Urss et ceci parfois sans discernement et par pur intérêt.

        En revanche, dés qu’il s’agit d’indépendance de région d’états membres, l’UE s’y oppose. Les flamands, les écossais, les catalans peuvent en témoigner.

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        • L. A. // 15.01.2016 à 08h11

          @ Boubanka46
          Je persiste à douter fortement que les États-Unis, qui, avec l’aide de quelques valets et en plusieurs décennies, ont mis sur pied l’UE, lui ont permis de croître et d’engraisser (en nombre, s’entend) et qui s’apprêtent enfin grâce aux Traités transatlantiques à saigner le goret, s’opposent au morcellement et à l’affaiblissement des États qui la compose. Malgré leurs déclarations, ils nous ont habitués à leurs coups tordus, et leur parole n’a guère de poids, ce sont des experts en parties de billard à trois bandes.

          En tout cas, ce qui est sûr, c’est que ce nouveau président de la Catalogne, lui, ne s’oppose pas à l’UE dans ce qu »elle a de pire, puisque ce journaliste de profession (« étonnant, non ? » aurait dit Monsieur Cyclopède) qui se déclare passionné par la com’ et s’affiche comme indépendantiste est en fait issu d’un parti ouvertement européiste, libéral et catholique, Convergència democràtica de catalunya (CDC) dont les références vaseuses vont de l’Action française et Ordre nouveau à une prétendue social-démocratie (c’est fou ce que ce terme peut servir dans les mascarades), et qu’un de ses principaux titres de gloire est d’avoir été directeur général de la publication Catalonia Today, qui comme on le voit (c’est entièrement en anglo-américain) promeut la vraie langue des séparatistes.
          Mais ouvrez les yeux !
          L. A.

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          • Boubanka46 // 15.01.2016 à 17h56

            Si Puigdemont est président de la generalitat c’est parce que le parti d’extreme gauche CUP a exigé tout sauf Mas.
            Mais je suis d’accord qu’ avec l’aveuglement du parti pris peut voir le oui derrière le non et monter en épingle un détail quand il appuie sa foi dans une théorie

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            • L. A. // 15.01.2016 à 19h48

              @ Boubanka46
              Puigdemont ou Mas, même parti, mêmes références, même milieu, bonnet blanc et blanc bonnet, c’est vive l’europe libérale, on ne sort pas de là.
              J’ai de plus en plus de mal à comprendre ce que vous écrivez, cependant, avant que votre dernier message soit modéré (pour la seconde fois) j’ai eu le temps de lire vos accusations gratuites et vos invectives à mon endroit. Aussi je pense qu’il est vain de poursuivre ce non-échange et ces tergiversations.
              L. A.

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    • Henri Tanson // 12.01.2016 à 17h15

      La fusion des Régions françaises, la loi NOTRe en France n’est que l’application d’une volonté de l’UE de créer une Europe des régions de formats économiques proches.
      Si cette UE ne cherche pas à diviser pour mieux reigner, elle cherche à traiter directement avec les Régions en évitant de passer par les États…
      Le site http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/approfondissements/europe-regions-nations-federale.html
      évoque ceci, au sujet de Maastricht et du Comité des Régions:
      « La création du Comité des régions par le traité de Maastricht a confirmé cette tendance à dépasser le cadre étatique et à créer un lien direct entre régions et Union européenne. »
      De là à penser que l’UE se réjouit que des régions européennes cherchent à prendre leurs distances vis à vis des États, il n’y a qu’un pas…. La Catalogne, la Corse, la Bretagne, le Pays Basque….
      Je dis ça…

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  • Axel // 12.01.2016 à 13h48

    Il ne faut pas oublier que la situation de la Catalogne n’est pas comparable à celle de l’Ex Urss, de la Yougoslavie ni même du Kosovo, cité en exemple par les indépendantistes catalans, qui était sous mandat de l’Onu, et dont les frontières étaient protégées par l’Otan. Ici, nous avons affaire à un Etat en paix au sein de l’Union Européenne.
    Une Catalogne indépendante se retrouverait en marge de l’Union Européenne, et ne pourrait pas y adhérer à court termes. Peut être une bonne chose pour eux, en fonction du point de vue, mais en contradiction avec ce qu’affirment les indépendantistes.

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  • Laurence // 12.01.2016 à 14h12

    on assiste à la montée des extrêmes, que ce soit en Pologne, en France,…. Et je pense que cela arrange bien les affaires de l’UE qui peut concentrer son pouvoir en mettant en avant ces sbires dont plus personnes ne veut(pour la France, PS et UMP). Il suffit de voir le cirque de ces dernières élections pour le comprendre. Que ce soit par une déclaration d’indépendance ou par la montée du nationalisme, l’UE est gagnante.

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  • Yohav // 12.01.2016 à 16h39

    Les Catalans indépendantistes oublient une donnée fondamentale: advenant l’indépendance de la Catalogne, leur appartenance à l’UE ne sera pas automatique. Il faut l’unanimité des états-membres pour qu’un nouveau pays puisse y entrer. L’Espagne refusera de donner son accord, pour des raisons compréhensibles. Tous les pays qui font face à des mouvements indépendantistes ou nationalistes qui remettent en question leur unité feront de même (Royaume-Uni, Belgique, France, Italie,…). Les Catalans se bercent d’illusions s’ils pensent que l’UE les protégera. Ils en seront exclus de facto pendant très longtemps.

      +4

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  • Francesc Pougault // 12.01.2016 à 19h11

    Il est reproché aux Catalans de vouloir rester dans l’UE et autant on les menace d’être exclus de cette UE.
    Les états unitaristes et centralistes européens ne sont-ils pas ceux qui ont déclenché deux guerres mondiales en moins d’une moitié de siècle? Ne sont-ils pas ceux qui, par leur colonialisme et ses conséquences ont provoqué les conflits dans tout le tiers monde et les pays emergents?
    Les Catalans, par leur parlement ont promu des lois contre la pauvreté énergétique, contre les expulsions des locataires, pour la taxation des grands dépôts bancaires; l’état espagnol a systématiquement annulé ces décisions.

      +7

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  • nobody // 12.01.2016 à 19h20

    Deux points de vue intéressants sur le sujet :
    http://www.dreuz.info/2014/10/02/les-independantistes-catalans-aux-musulmans-soutenez-nous-et-vous-aurez-une-mega-mosquee/

    http://www.euractiv.fr/sections/politique/une-catalogne-independante-serait-en-dehors-de-lue-mais-pas-de-leuro-317131

    Les indépendantistes sont pro Euro, pro UE, pro immigration mais contre l’Etat central espagnol….ils sont donc politiquement ultra corrects, plus qu’exemplaires même…

    Last but not least, ce petit monde indépendantiste bénéficie d’une excellente couverture médiatique dans les médias occidentaux: https://fr.wikipedia.org/wiki/Voie_catalane

    Cette affaire valide totalement les travaux de Pierre Hillard, et pour ce qui nous concerne, il ne serait d’ailleurs pas étonnant que le dossier corse refasse bruyamment surface sous peu.

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  • christian gedeon // 15.01.2016 à 11h39

    J’ai tout lu,l’article et les commentaires. Et je suis triste.Triste de voir et de lire qu’àpriori,ersonne ne veut voir ce qui se joue vraiment en Catalogne. je présente par avance mes excuses aux indépendantistes sincères et idéalistes de Catalogne.Les lignes qui vont suivre ne s’adressent pas à eux. Pardon,donc.Mais disons le tout net,si indépendance il ya la Catalogne sera le Kosovo à visage « européen  » de cette Région. C’est à dire qu’elle deviendra nolens volens,un état mafieux ,qu’elle est déjà en partie,et pardon encore une fois. Beaucoup parmi les indépendantistes idéalistes le savent et pensent pouvoir dominer la situation. Ils seront balayés,emportés par le vent comme fétus de paille. L’indépendace,si indépendance il ya se jouera à peu de choses,un ou deux pour cent peut-être…et ces un à deux pour cent seront tout,sauf catalans! Il n’aura peut- être échappé à personne que gaudi et autres monuments et musées mis à part,la côté catalane(sic!) en général et Barcelone et son port en particulier,sont devenus la plaque tournante des trafics les plus innommables et dont il serait bien fastidieux de dresser la liste…il n’uara non plus échappé à personne que des centaines de milliers de ressortissants d’Europe du Nord,d’Europe de l’Est et d’Amérqiue centrale et du sud se sont installés et ont le droit de vote en Catalogne. Oh tous ne sont pas des voyous,mais comme disait le général de Gaulle tous les voyous y sont… et ces voyous là ne rêvent que d’une chose,l’indépendance catalane.,qui livrerait le « pays  » ,pieds et poings liés aux mafias transnationales,encore plus qu’aujourd’hui.(Si c’est possible). les indépendantistes « honnêtes  » ont l’illusion qu’ils pourront contrôler la situation,comme la maire de Barcelone,par exemple…il n’en sera rien…l’indépendance catalane sera votée,si elle doit l’être,à la marge et par des non catalans,et fera de la Catalogne un Kosovo à visage « européen »..;qu’on se le dise,dominé définitivement par des mafias tout sauf catalanes…

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