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29.novembre.201629.11.2016 // par Olivier Berruyer

Chomsky à Paris : Honte au journalisme français

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Petit billet d’humeur…

On ne présente plus Noam Chomsky .

En 1979, le New York Times le qualifiait de « sans doute le plus important intellectuel vivant de nos jours. » (Noam Chomsky is arguably the most important intellectual alive today »)

Noam Chomsky is arguably the most important intellectual alive today

25 ans plus tard, un vote mondial l’élisait « Intellectuel le plus influent au monde » :

chomsky-most

Eh bien quand Chomsky, qui va sur ses 88 ans, est de passage à Paris, il ne se trouve AUCUN média mainstream pour me contacter pour venir assister à sa conférence « politique » et en faire un compte-rendu aux Français – nos « journalistes » ont j’imagine le Savoir révélé, comme ils le montrent souvent…

Je précise que la presse Internet sera là, elle. RIP Presse Mainstream, peut-être trop occupée par d’autres sujets 🙂 (Source – mais ils en avaient aussi parlé en 2013…) :

poney-ours

Et ils se plaignent après que les lecteurs les fuient…

Je termine donc par ce propos de Chomsky de 1998 (Dans Deux heures de lucidité) :

« À bien des égards, la France est restée repliée sur elle-même depuis la fin de la guerre. Les Français devraient s’en inquiéter. […]

Prenez les camps soviétiques. En 1950, tout le monde, du moins en Occident, connaissait l’existence du goulag. Lorsque les livres de Soljenitsyne sont arrivés, ce fut important, mais on n’a pas appris grand-chose qu’on ne savait déjà. En France, au contraire, ce fut une révélation dont les intellectuels parisiens se sont aussitôt attribués le mérite. Ils n’avaient que trente ans de retard ! […]

La France est le seul pays où Eric Hobsbawn a eu autant de difficultés à être traduit. [NdT : pour L’âge des extrêmes] La France est restée relativement isolée en philosophie, en littérature et dans certains domaines scientifiques. C’est un pays très replié sur lui-même, où un certain nombre d’intellectuels se préoccupent peu de ce qui se passe dans le reste du monde. Je ne parle bien entendu que d’une poignée d’intellectuels parisiens. Mais ce groupe est très influent. Ils créent leur propres mythes sur tout et sur rien, le tiers-monde, le maoïsme, etc. En tous cas, c’est dogmatisme, sans prise sur le monde réel. » [Noam Chomsky]

Parions qu’avec un tel accueil, il ne change guère d’avis sur notre pays…

On lira donc avec intérêt la critique de la presse par Lordon publiée ce jour.

Commentaire recommandé

Georges Clounaud // 29.11.2016 à 07h24

Ne feignons plus d’être surpris par ce silence des medias mainstream. Ceux-ci ne cherchent pas à attirer les lecteurs ou à informer. Ils ont pour mission d’aider les populations à bien penser, de les éduquer. Dans l’émission sur France-cul d’Ockrent après l’élection de Trump citée par Lordon au début de son article n’étaient invités que des fidèles et zélés serviteurs otanistes comme elle au CV particulièrement éloquent. Et on sait qu’à la tête de ce groupe d’intellectuels parisiens « mytheux » toujours en place trône l’inamovible et pathétique BHL qui a toujours détesté Chomsky.
Ne gaspillons plus notre énergie à déplorer ce fait qui est maintenant bien établi. Essayons plutôt de fédérer les initiatives d’informations crédibles lancées sur le net avant que nos dominants ne cherchent à les discréditer totalement et à les censurer.

27 réactions et commentaires

  • Homère d’Allore // 29.11.2016 à 07h01

    Gageons qu’Olivier soit encore plus tricard que Noam Chomsky ! Et que la presse mainstream tient à établir un cordon sanitaire autour du blog les-crises.fr

    Le succès du blog les menace directement.

      +63

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  • Georges Clounaud // 29.11.2016 à 07h24

    Ne feignons plus d’être surpris par ce silence des medias mainstream. Ceux-ci ne cherchent pas à attirer les lecteurs ou à informer. Ils ont pour mission d’aider les populations à bien penser, de les éduquer. Dans l’émission sur France-cul d’Ockrent après l’élection de Trump citée par Lordon au début de son article n’étaient invités que des fidèles et zélés serviteurs otanistes comme elle au CV particulièrement éloquent. Et on sait qu’à la tête de ce groupe d’intellectuels parisiens « mytheux » toujours en place trône l’inamovible et pathétique BHL qui a toujours détesté Chomsky.
    Ne gaspillons plus notre énergie à déplorer ce fait qui est maintenant bien établi. Essayons plutôt de fédérer les initiatives d’informations crédibles lancées sur le net avant que nos dominants ne cherchent à les discréditer totalement et à les censurer.

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  • Davy // 29.11.2016 à 08h03

    Que les journalistes boudent Chomsky ne m’étonne pas, ils devraient se remettre en question s’ils vont à une de ces conférence et ça ils ne le feront jamais certain de leur excellence. En revanche l’article sur le poney montre une chose qu’ils ne font jamais également pour d’autres sujets… Un suivi sur plusieurs années comme quoi lorsqu’ils veulent !!!

      +18

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    • V_Parlier // 29.11.2016 à 20h43

      Moi je suis étonné qu’ils n’aient pas simplement commencé à cracher sur Chomsky en l’accusant de fréquenter la « complosphère », car devenu trop vieux sans discernement etc… Ils crachent bien aujourd’hui sur Soljénitsine…

        +2

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  • Harry // 29.11.2016 à 08h12

    En 1998, il parlait assez clairement de la pensée POST MODERNISTE.

    Presque 20 ans plus tard, cela ne veut plus s’appeler de la sorte, mais « relativisme culturel »,  » Ethnocentrisme »… tout cela reprend les mêmes grilles de lecture du structuralisme, deconstruivisme, essentialisme, et donc Post modernisme. et je suis désolé mais ces influences viennent principalement des USA et du Royaume Uni. les « philosophes » Francais en bons epiciers ont flairé le coup, comme un « claude Francois » important une influence Ricaine, eux aussi ont cru tirer le bon lot.
    Mais 40 ans plus tard nous payons l’addition salé de ce relativisme a toutes les sauces, faisant continuellement le proces du PROGRES et de tout jugement matérialiste/cartésien, comme le fait notre BHL national en particulier.

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    • el topo // 29.11.2016 à 14h10

      Ces influences viennent effectivement des USA comme vous dîtes mais leur origine est française (Foucault, Deleuze, Derrida). D’ailleurs on les appelle là-bas « French theory ». Mais du coup le sectarisme que Chomsky reproche au milieu intellectuel parisien est très partagé outre-atlantique dans de nombreuses universités (en prenant la forme des « cultural studies » pour aboutir au politiquement correct), d’où il nous revient avec davantage de force.

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    • LS // 29.11.2016 à 17h09

      Je ne suis pas sûr de comprendre qui et quoi vous critiquez.
      Le contentieux est entre Chomsky et les philosophes français ayant inventé le post-modernisme, qu’il critique. J’imagine que Chomsky impute à ce courant le fait que livre d’Eric Hobsbawn a eu du mal a être traduit en France. C’est un fait mais sa généralisation à « la France » est abusive.
      De même vous avez raison de souligner que le post-modernisme nous revient dans la figure depuis les USA, culture d’origine de Chomsky, sous forme d’un grand n’importe quoi, vite adopté par la gauche progressiste, mais Chomsky n’y est pour rien.
      Ceci dit, appelez ce n’importe quoi « relativisme culturel », c’est un peu comme nommer notre régime politique « démocratie », abusif.
      Enfin, on peut avoir un regard critique sur le progrès, le matérialisme radical et le rationalisme cartésien sans sans tomber dans le travers de ce n’importe quoi mais c’est un autre débat.

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  • pratclif // 29.11.2016 à 10h35

    Voir mon billet inspiré par le votre http://bit.ly/2gRczyC

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  • Gabriel // 29.11.2016 à 11h17

    Chomsky oublie le procès Kravchenko et la publication en 1947 de son témoignage « J’ai choisi la liberté », qui suscita en France un grand débat. Il oublie aussi David Rousset, déporté à Buchenwald qui dès 1950 dénonce le « goulag » (Il me semble que c’est lui, le premier à utiliser ce terme en France). Il publie, avec Bernard et Rosenthal, en 1951, « Pour la vérité sur les camps concentrationnaires. Un procès antistalinien à Paris ». L’influence, parmi les intellectuels français du parti communiste, est indéniable sans doute et, comme disait Sartre, « il ne faut pas désespérer Billancourt ». Mais de là à dire qu’il faut attendre Soljenitsyne pour que les français prennent connaissance du goulag, il y a une marge. On peut aussi signaler que dès les année 30, les opposants communistes comme Victor Serge ou Boris Souvarine et les surréalistes dénoncent le système. La question est donc bien documentée. Et il faudrait aussi se méfier de l’utilisation polémique et généralisante du terme « Intellectuel ».

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  • Grégory // 29.11.2016 à 11h23

    Attention tout de même, la charge très violente de Chomsky contre les « intellectuels » français ne vient pas de nulle part. Si Chomsky est adulé comme linguiste dans le monde anglo saxon, il est certes considéré mais pas à ce point dans des milieux scientifiques d’autres langue. Quand il fait sa citation, la « guerre linguistique » bat son plein et on pourrait dire peu charitablement qu’il « bully » un pays qui fait de la resistance du haut de sa notoriété internationale (et ce même si ses critiques sont bien tapée »s) à des fins personnelles. De ce que j’entendais chez des universitaires français entre 2000 et 2010, Chomsky avait des apports et des erreurs importantes à son actif et s’il était évident que ces travaux étaient à connaitre absolument, on n’en faisait aucun culte – il me semble même que c’était plutôt son camp qui avait pour ces gens perdu cette fameuse guerre.

    Sans rien enlever à l’article (pertinent à tacler notre presse), et sans me prononcer sur l’aspect linguistique, je trouve quand même Chomsky souvent décevant. La Fabrique du Consentement est certes important, mais aurait pu dire mieux la même chose en un tiers de la pagination. Pour le reste, il y a toujours sur tout sujet politique eu quelqu’un disant la même chose que lui, mais plus tôt, plus fort et mieux. Difficile de le trouver important dans ces conditions pour moi.

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    • Olivier Berruyer // 29.11.2016 à 12h27

      Science & Vie novembre 2016

      « Cognition – Structure du langage : Chomsky avait raison ! »

      http://www.science-et-vie.com/video/au-sommaire-de-science-vie-n1190-7238

      (ils relatent une publication scientifique importante)

      Et s’il vient à Paris, c’est pour recevoir l’équivalent du Nobel de linguistique…

      Bon, après, tout est criticable, et si vous n’aimez pas Chomsky ne le lisez pas.

      Fin du débat linguistique, ce n’est pas le sujet du billet.

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      • Grégory // 29.11.2016 à 12h43

        Il ne s’agissait pas de dire que qui que ce soit disait Chomsky avait tort en tout. J’ai même dit précisément l’inverse. Par contre le sujet de billet est la froideur particulière de la France vis à vis de Chomsky et à mon sens si on ne prend pas en compte le fait qu’il y a bien, en France, des universitaires qui sont sur une « autre branche » de la linguistique, qu’il y a guerre entre ces branches et que tout ces universitaires ont leurs réseaux, leurs ouailles journalistiques, comme dans d’autres sciences (économie, climatologie – attention de ne pas appliquer à un domaine des pratiques qu’on combattrait dans un autre, et ce d’où qu’on parle), on manque à mon sens de contexte pour comprendre.

        On n’est pas forcé de me croire, mais si un ami m’avait dit devant une pizza « je vais organiser une conf de Chomsky à Paris », j’aurais surement dit « ouh, en France, casse gueule, et pas seulement à cause des aspects politiques / liberté d’expression, mais aussi à cause de la plus ancienne querelle scientifique ».

        De ce que j’ai vu il n’y a pas le lit de révérence scientifique pour Chomsky en France pour que les journalistes se sentent une raison forte de couvrir sa venue – peut être par « vengeance » pour le fait que Chomsky a lui déboité des vaches sacrées françaises du domaine. En tant que non linguiste, je n’en pense rien, je constate simplement. Et Science et Vie n’a réellement pas plus de poids pour les universitaires que télé 7 jours, en tout cas le peu que j’ai fréquentés (sciences sociales).

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  • georges glise // 29.11.2016 à 14h25

    pas tout à fait d’accord, en france, il y a eu, en 1947 je crois, le procès intenté à kravtchenko pour son livre « j’ai choisi la liberté qui décrivait très bien le fonctionnement du guépéou (police politique, avec ses geôles et ses camps. le tribunal avait débouté le pcf, et la presse avait largement rendu compte de ce procès; la plus grande partie des français avait conscience de ce qu’était l’enfer soviétique, c’est sans doute pourquoi l’électorat du pcf s’est dégonflé aux élections de 1951 avant de se refaire dans une union des gauches en 1956. j’ai lu le livre de kravtchenko à 14 ans, en 1955.
    bien sûr l’appel de stockholm en 1951 a connu un grand succès en france, c’était un appel pour la paix et la suppression des armes nucléaires, inspiré par les soviétiques qui n’avaient pas encore tout-à-fait mis au point leur bombe h, mais ça n’avait rien à voir avec le goulag!

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  • millesime // 29.11.2016 à 14h28

    Noam hosky : « Le profit avant l’homme »
    Le dogme néo-libéral est le pavillon sous lequel les Etats-Unis, imités par la majorité des pays occidentaux, ont décidé de défendre leurs intérêts stratégiques. « mins d’Etat- et liberté des marchés- sont les armes privilégiées pour assurer leur domination sur le reste du monde….
    à lire bien évidemment

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  • georges glise // 29.11.2016 à 14h42

    pour ce qui est de la linguistique, , on peut dire qu’à un moment la linguistique universitaire française était coupée en deux, entre les structuralistes saussuriens (martinet, mounin, etc…, et d’autre part les chomskystes qui ne juraient que par la grammaire générative. mais dans les centres de formation qu’étaient les écoles normales d’instituteurs, les chomskyens ont largement pris le dessus, notamment en produisant des manuels scolaires new look (peytard et genouvrier par exemple. retraité depuis 14 ans, je ne sais pas où en sont les uns et les autres aujourd’hui.

      +3

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    • Raoul // 29.11.2016 à 15h15

      Surtout, faut-il le rappeler, la linguistique générative a eu l’immense avantage d’être opérationnelle. Quasi immédiatement, le formalisme chomskyen a été mis en œuvre pour la production de langages synthétiques en infomartique, puis il a permis les premières tentatives d’analyse des langages naturelles. Les progrès ont alors été considérables et ne doivent rien à l’approche structuraliste qui est restée stérile quant à cet aspect.

      Sur le plan théorique, donc, on peut discuter et on en discute encore, mais sur le plan pratique, c’est la linguistique générative qui l’a emporté.

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  • Lydia // 29.11.2016 à 14h58

    Et oui, Le Dogme,toujours le dogme :un des freins importants à l’ouverture de l’esprit et de la pensée…!

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  • Fritz // 29.11.2016 à 15h31

    Il y a plusieurs années, Perry Anderson avait déjà souligné le provincialisme intellectuel qui sévit en France, et d’abord à Paris – un provincialisme qui porte BHL au pinacle de la pensée française.
    Pour beaucoup de Français, c’est lui qui incarne la figure de l’ « intellectuel » ! Comme intellectuel, Chomsky est autrement plus sérieux…

    Alors, forcément, les médias… Acheter un journal est devenu une perte de temps et d’argent. Le contraste avec les journaux d’il y a trente, quarante ou cinquante ans est effarant.

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  • René Fabri // 29.11.2016 à 16h41

    La liste complète se trouve sur le site de Wikipedia en anglais, sous le titre « Top 100 Public Intellectuals Poll ». Précisons que Noam Chomsky est en tête de la liste de 2005. Il y eut une autre liste établie en 2008 où il figure à la onzième place. Il ne semble pas y avoir eu de sondage équivalent pour les autres années. Je crois reconnaitre parmi les Français présents sur ces listes, des personnes de la « poignée d’intellectuels parisiens » vilipendés par Chomsky, mais il manque tout de même BHL.

      +1

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  • JARGOT // 29.11.2016 à 19h11

    Euh, à propos de media, il y a un journal, un vrai, peut-être pas « mainstream », mais tout de même certainement traditionnel – fondé par Jean Jaurès – à défaut d’être aussi grand-public que d’autres (c’est des mots français, mais on va les oublier, à force). Ce « media » a invité Chomski à être son rédacteur en chef le 30 novembre, et lui donnera donc largement la parole. Je vous laisse deviner de quel quotidien il s’agit (Olivier en a parlé,quand même). Comme c’est un vrai journal d’opinion et quand cette opinion ne serait pas la vôtre vous pouvez l’acheter, le lire… et même le soutenir, il en a bien besoin! Et si je puis me permettre un léger mouvement d’humeur : j’en ai marre de l’ostracisme!

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  • Ovni de Mars // 29.11.2016 à 19h33

    La critique des intellectuels français de la part de Chomsky m’apparait étrange. J’y verrais même un certain ressentiment. Facile de réduire le milieu intellectuel français à une poignée de personnes isolées dans leur petit cercle intellectuel et influentes médiatiquement, puis de dire que l’ensemble du milieu est provincial ! Tout en précisant de manière incohérente que ces personnes ne représentent qu’une petite partie du milieu. Faudrait savoir !

    A propos de provincialisme et de « pays replié sur lui-même », quel est le pays le plus provincial :

    Les États-Unis d’Amérique où par exemple, beaucoup d’articles scientifiques, sociologiques ne font référence qu’à d’autres articles anglo-saxons, autrement dit l’entre-soi anglo-saxon

    ou la France beaucoup plus ouverte intellectuellement sur le monde extérieur ? Je n’ai pas vu aux États-Unis d’Amérique, de librairie, de cinéma, de théâtre proposant autant qu’en France, de livres, films, pièces d’origine étrangère

      +4

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  • Sébastien // 29.11.2016 à 19h58

    De la part d’un américain, se plaindre d’une France repliée sur elle-même (ce qui est le cas d’environ 100% des nations du monde, exceptés les paradis fiscaux, quelle ironie…) est un des plus beaux sommets du foutage de gueule et de l’enfilage de perles.
    Deuxio, si monsieur Chomsky essaie de parler d’une certaine communauté repliée sur elle-même, sur d’elle et dominatrice, qu’il le dise donc ouvertement. Au moins, en effet, il fera réagir les merdias « Français » (on en parle ou pas monsieur Chomsky des propriétaires des merdias « Français » repliés sur eux-mêmes?).
    Merci pour ce moment (clownesque).

      +5

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  • jp // 30.11.2016 à 05h48

    je ne sais pas si vous considérez le journal l’Humanié comme mainstream mais il consacre un article à Chomsky
     » mercredi 30 novembre 2016
    exclusif
    Noam Chomsky, l’Anthropocène, le libéralisme et autres fléaux…
    Entretien réalisé par Jérôme Skalski et Marc de Miramon Traduction de Charlotte Collard, Audrey Loussouarn et Dominique Widemann reportage photosMagali Bragard pour l’humanité.

    De passage en France pour recevoir la médaille d’or de la Société internationale de philologie, l’intellectuel américain a souhaité s’exprimer dans les colonnes du journal fondé par Jean Jaurès sur les menaces qui pèsent sur notre humanité. Une situation qui nous engage à une mobilisation collective.
    Linguiste, logicien et philosophe, professeur émérite au Massachusetts Institute of Technologie de Boston, Noam Chomsky, fondateur de la grammaire générative et militant anarcho-syndicaliste, est une des voix critiques les plus influentes du monde contemporain. Invité au pays de René Descartes par la Société internationale de philologie pour recevoir la médaille d’or délivrée par l’institution, cette année, exceptionnellement à l’occasion de son cinquantième anniversaire – l’équivalent du prix Nobel dans le domaine de la linguistique… »
    suite sur le site du journal

      +1

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  • mollo // 30.11.2016 à 08h50

    Pour signaler sur le site de là bas si j’y suis :

    À Boston, après les élections américaines, un entretien exclusif avec NOAM CHOMSKY [VIDÉO : 25’28]
    NOAM CHOMSKY : TRUMP EST UNE MENACE POUR LE MONDE Abonnés

    Le mercredi 30 novembre 2016
    Pour Noam CHOMSKY, depuis plusieurs années, les États-Unis sont mûrs pour l’avènement d’une figure autoritaire. Celui que MICHAEL MOORE décrit comme « lamentable, ignorant, clown à m-temps et sociopathe à plein-temps » est élu président des États-Unis. Voici Ubu Roi à la Maison Blanche.
    Sauf que ce n’est pas une farce. Dans le pays le plus puissant du monde, l’imprévisible TRUMP est à la tête de « l’organisation la plus dangereuse de l’histoire mondiale ». Comment comprendre ce retournement de l’histoire ? De toutes nos rencontres depuis plus de dix ans avec Noam CHOMSKY, celle-ci est un appel urgent à la mobilisation et au « militantisme populaire ».

    http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/noam-chomsky-trump-est-une-menace-pour-le-monde

      +1

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  • Nanker // 30.11.2016 à 12h12

    Olivier s’il n’est pas trop tard je crois que qqun de l’équipe du « Monde Diplo » serait ravi(e) d’assister à cette conférence…

    http://www.monde-diplomatique.fr/diplo/contact?var_id=21

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  • mollo // 30.11.2016 à 14h13
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