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31.août.201331.8.2013 // Les Crises

[Reprise] La CIA a aidé Saddam Hussein à gazer les troupes iraniennes…

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Notre Président a martialement déclaré avant-hier : « La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision effroyable de gazer des innocents. ».

J’imagine que ceci s’applique également aux complices ?

[Reprise d’un article de l’excellent Foreign Policy traduit par Slate]

Des documents déclassifiés inédits et des interviews exclusives prouvent que, pendant la guerre Iran-Irak, Washington a fermé les yeux sur des opérations menées par le régime de Bagdad, et lui a même ensuite fourni des renseignements stratégiques.

Un soldat iranien avec un masque à gaz pendant les attaques chimiques irakiennes.

Le gouvernement américain est peut-être en train d’envisager des actions militaires en réponse aux attaques chimiques qui se sont (sans doute) produites près de Damas. Mais nous sommes parvenus à mettre la main sur des documents qui démontrent qu’il y a 25 ans de cela, les autorités de l’armée et du renseignement américains étaient au courant et ne firent absolument rien pour empêcher une série d’attaques aux gaz neurotoxiques bien plus dévastatrices que celles qui se déroulent actuellement en Syrie.

En 1988, alors que la guerre entre l’Iran et l’Irak touche à sa fin, les Etats-Unis apprennent, grâce à des images satellites, que l’Iran est sur le point d’obtenir un avantage stratégique potentiellement décisif en exploitant une faille dans les défenses irakiennes. Les services de renseignement américains font connaître aux Irakiens la localisation des troupes iraniennes en sachant pertinemment que l’armée de Saddam Hussein va les attaquer avec des armes chimiques, dont du sarin, un gaz neurotoxique létal.

Parmi ces renseignements, des images et des cartes des mouvements des troupes iraniennes, la localisation des dépôts logistiques iraniens et des détails sur les défenses aériennes iraniennes. Les Irakiens ont utilisé du gaz moutarde et du sarin avant quatre de leurs grandes offensives au début de l’année 1988 en s’appuyant sur ces images satellites, ces cartes et autres renseignements fournis par les services de renseignements américains.

Ces attaques ont permis de faire pencher le cours de la guerre en leur faveur et poussé l’Iran à s’asseoir à la table des négociations, permettant à la politique de l’administration Reagan, qui visait à assurer la victoire de l’Irak, d’aboutir. Elles furent également les dernières d’une série d’attaques chimiques qui s’étaient produites au cours des années précédentes, dont l’administration Reagan était parfaitement informée et qu’elle n’avait pas jugé utile de mentionner.

« Nous étions déjà au courant »

Les représentants étasuniens ont longtemps nié avoir eu connaissance des attaques chimiques menées par les Irakiens, en insistant sur le fait que le gouvernement de Saddam Hussein n’avait jamais fait part de son intention d’utiliser de telles armes. Mais le colonel Rick Francona de l’US Air Force, aujourd’hui à la retraite et qui était l’attaché militaire étasunien à Bagdad lors de ces attaques de 1988, nous en donne une vision bien différente.

« Les Irakiens ne nous ont effectivement jamais informés qu’ils avaient l’intention d’utiliser des gaz neurotoxiques. Cela n’était pas nécessaire: nous étions déjà au courant », nous a-t-il déclaré.

A en croire des documents récemment déclassifiés de la CIA et des entretiens accordés par d’anciens responsables du renseignement américain comme Francona, les Etats-Unis disposaient de preuves tangibles de l’utilisation de gaz par les troupes irakiennes depuis 1983.

A cette époque, l’Iran affirmait publiquement que ses troupes avaient été plusieurs fois victimes d’attaques chimiques illégales et était en train de réunir un dossier pour évoquer cette question devant l’Onu. Mais ce dossier manquait de preuves démontrant l’implication de l’Irak, preuves que l’on pouvait trouver dans des rapports secrets et des mémorandums adressés au plus hauts responsables du renseignement au sein de l’administration américaine. La CIA se refusa pourtant à tout commentaire sur ce sujet.

Ainsi, alors que le débat fait aujourd’hui rage autour de la question d’une éventuelle intervention des Etats-Unis pour mettre un terme à des attaques chimiques qui auraient été effectuées par le gouvernement syrien, il y a trente ans, les Etats-Unis se montraient donc bien plus froidement pragmatiques face à l’utilisation massive des armes chimiques par Saddam Hussein, tant à l’égard de ses ennemis que de ses propres citoyens.

L’administration Reagan décida qu’il était préférable de laisser les attaques se poursuivre si elles permettaient d’inverser le cours de la guerre. Et quand ces attaques furent connues, la CIA s’assura que l’indignation et les condamnations de la communauté internationale soient étouffées.

Dans les documents révélés, la CIA affirme ainsi que l’Iran pourrait bien ne pas découvrir de preuves tangibles de l’utilisation de ces armes —alors que l’agence les possédait. L’agence remarque également que l’Union soviétique avait fait usage d’armes chimiques en Afghanistan sans beaucoup de répercussions sur le plan international.

Complices des pires attaques chimiques de l’histoire

On a déjà rapporté que les Etats-Unis avaient fournis des renseignements tactiques à l’Irak alors même que le plus haut sommet de l’Etat soupçonnait que Saddam ferait usage d’armes chimiques. Mais ces documents de la CIA, passés presque totalement inaperçus dans la masse de documents déclassifiés consultables aux Archives Nationales de College Park, dans le Maryland, combinés à des entretiens exclusifs menés avec d’anciens responsables américains du renseignement, révèlent de nouveaux détails sur l’étendue même de la connaissance de ce sujet par les Etats-Unis, les circonstances et les dates de l’utilisation de ces agents mortels.

Ils démontrent que les plus hauts responsables étasuniens étaient régulièrement informés de l’ampleur de ces attaques aux gaz neurotoxiques. Et témoignent sans conteste de la complicité des autorités américaines dans certaines des pires attaques chimiques jamais effectuées dans l’histoire.

Certains hauts responsables de la CIA, dont le Directeur de l’agence, William J. Casey, un ami proche du président Reagan, avaient été informés de la localisation des usines de fabrication des armes chimiques irakiennes; ils savaient que l’Irak entreprenait de grands efforts pour produire assez de gaz moutarde afin de satisfaire les exigences des troupes de première ligne. Ils savaient aussi que l’Irak était sur le point d’acheter du matériel à l’Italie afin d’accélérer la production d’obus et de bombes chimiques et qu’il était prêt à utiliser des gaz neurotoxiques contre les troupes iraniennes, mais peut-être aussi contre les populations civiles.

Ces dirigeants étaient également informés que l’Iran était susceptible d’opérer des représailles contre les intérêts américains au Proche-Orient, dont des attaques terroristes, si Téhéran venait à croire que les Etats-Unis étaient impliqués dans la campagne d’attaques chimiques de l’Irak.

« Au fur et à mesure que les attaques irakiennes se poursuivent et s’intensifient, les chances augmentent de voir les forces iraniennes mettre la main sur un obus au gaz moutarde non explosé et portant des marques de fabrication irakiennes, dit ainsi un rapport top secret de la CIA de novembre 1983. Téhéran présentera de telles preuves devant l’Onu et accusera les Etats-Unis de complicité de violation de lois internationales. »

Le rapport de la CIA de novembre 1983 sur la réaction probable de l’Iran à l’utilisation d’armes chimiques par l’Irak

>>> Cliquer ici pour lire l’ensemble des notes américaines sur les attaques chimiques irakiennes

« Ils en feront presque certainement usage »

A cette époque, déclare Francona à Foreign Policy, le bureau de l’attaché militaire américain suivait les préparatifs des offensives irakiennes par le biais d’images satellites. Selon un ancien représentant de la CIA, celles-ci témoignaient du transport de munitions chimiques à destination des batteries d’artillerie irakiennes face aux positions iraniennes, et ce avant chaque offensive.

Francona, fin connaisseur du Proche-Orient et linguiste spécialiste de l’arabe ayant servi au sein de la National Security Agency (NSA) et de la Defense Intelligence Agency (DIA), déclare qu’il fut pour la première fois informé de l’utilisation d’armes chimiques par l’Irak contre l’Iran en 1984, alors qu’il était attaché militaire à Amman, en Jordanie. Les informations auxquelles il eut alors accès démontraient sans l’ombre d’un doute que les Irakiens avaient fait usage du tabun, un gaz neurotoxique (également appelé «GA») contre les troupes iraniennes dans le sud de l’Irak.

Les documents déclassifiés de la CIA montrent que Casey et d’autres hauts responsables furent régulièrement informés des attaques chimiques effectuées par l’Irak et de ses plans de futures offensives chimiques. «Si les Irakiens produisent ou se procurent de nouvelles réserves de gaz moutarde, ils en feront presque certainement usage contre les troupes iraniennes et les villes frontalières», peut-on lire dans un des documents top secrets de la CIA.

Mais la politique de Reagan consistait à faire en sorte d’assurer la victoire de l’Irak, quel qu’en soit le coût.

La CIA fait remarquer, dans un autre document, que l’utilisation d’agents neurotoxiques « pourrait avoir un impact significatif sur la tactique iranienne des vagues humaines et contraindre l’Iran à réviser sa stratégie». Cette tactique, qui voyait en effet les troupes iraniennes attaquer les positions iraniennes par le biais de vagues d’assaut successives [une méthode d’inspiration soviétique, ndt] s’étaient avérées payantes dans certaines batailles. En mars 1984, la CIA rapporta que l’Irak «avait commencé à utiliser des agents neurotoxiques sur le front de Bassora et pourrait être en mesure d’en utiliser sur une bien plus vaste échelle à la fin de l’automne 1984 ».

CIA Confirms Iraq Used Nerve Agent

La note de la CIA du 23 mars 1984 confirmant l’utilisation d’agents innervants par l’Irak

Interdit depuis 1925

Le recours aux armes chimiques dans la guerre est interdit par le protocole de Genève de 1925, qui déclare que les parties «exerceront tous les efforts possibles pour amener d’autres États à accepter» l’accord. L’Irak n’a jamais ratifié ce protocole; les États-Unis l’ont fait en 1975. La convention sur les armes chimiques, qui interdit la production et l’utilisation de ce genre d’armes, n’a été votée qu’en 1997, des années après les événements dont il est question.

La première vague d’attaques irakiennes, en 1983, utilisa du gaz moutarde. S’il n’est généralement pas mortel, ce dernier provoque de graves ampoules sur la peau et les muqueuses susceptibles de provoquer des infections fatales, une cécité et des maladies des voies respiratoires supérieures, tout en augmentant le risque de cancer.

Mohammad Reza Bajelan, une victime iranienne des attaques chimiques, dans un hôpital de Téhéran en 2002. REUTERS/Raheb Homavandi.

Les États-Unis ne fournissaient pas encore de renseignements militaires à l’Irak à l’époque où le gaz moutarde fut utilisé, mais ils n’ont rien fait non plus pour aider l’Iran à tenter de mettre au jour les preuves du recours illégal de l’Irak aux armes chimiques, ni pour en informer les Nations Unies. La CIA décida que l’Iran était capable de bombarder les usines d’armement, du moment qu’il pouvait les trouver. Et elle jugea qu’il en connaissait l’emplacement.

Les preuves concrètes de l’attaque chimique par l’Irak sont apparues en 1984, ce qui n’a pas franchement contribué à dissuader Saddam Hussein d’utiliser ces agents mortels, notamment dans des frappes contre son propre peuple. Mais si la CIA avait connaissance de l’utilisation des armes chimiques par le dictateur irakien, ses responsables ne voulurent pas fournir de renseignements à l’Irak pendant la plus grande partie de la guerre. Le département de la Défense proposa un programme de partage des renseignements avec les Irakiens en 1986, qui, à en croire Francona, fut bloqué car la CIA et le département d’État considéraient que Saddam Hussein était «abject» et ses représentants des «brutes».

Saddam Hussein et le roi Hussein de Jordanie, en novembre 1987. REUTERS/Stringer.

Une victoire iranienne « inenvisageable »

La situation changea en 1987. Des satellites de renseignement de la CIA recueillirent des indications claires que les Iraniens rassemblaient un grand nombre de soldats et d’équipements à l’est de la ville de Bassora, explique le colonel Francona, qui travaillait à l’époque pour la DIA.

Les analystes de cet organisme étaient très inquiets car l’imagerie satellite montrait que les Iraniens avaient découvert une brèche béante dans les lignes irakiennes au sud-est de Bassora. La jointure s’était ouverte au carrefour entre le 3e corps d’armée irakien, déployé à l’est de la ville, et le 7e corps, au sud-est, déployé sur et autour de la très disputée péninsule de Fao.

Les satellites avaient détecté des mouvements secrets d’unités du génie et de construction de ponts vers des zones de déploiement en face de la brèche dans les lignes irakiennes, indiquant que c’était là que les principales forces de l’offensive printanière annuelle iranienne allaient se diriger, expliqua Francona.

Fin 1987, les analystes de la DIA du service du colonel Francona à Washington rédigèrent un rapport codé top secret partiellement intitulé «Aux portes de Bassora», prévenant que l’offensive iranienne du printemps 1988 serait de plus grande ampleur que toutes les précédentes et qu’elle avait de très bonnes chances de franchir les lignes irakiennes et de capturer Bassora. Le rapport prévenait que si Bassora tombait, l’armée irakienne s’effondrerait et que l’Iran gagnerait la guerre.

Le président Reagan lut ce rapport et, rapporte Francona, écrivit dans la marge une note adressée au secrétaire à la Défense Frank C. Carlucci:

«Une victoire iranienne est inenvisageable.»

Par conséquent, une décision fut prise au plus haut niveau du gouvernement américain, requérant certainement l’approbation du Conseil de sécurité nationale et de la CIA. La DIA fut autorisée à fournir aux services de renseignements irakiens toutes les informations détaillées disponibles sur les déploiements et les mouvements de toutes les unités de combat iraniennes, ce qui comprenait des images satellites et peut-être quelques renseignements électroniques préalablement caviardés.

Washington ravi du résultat

Une attention toute particulière fut accordée à la zone située à l’est de la ville de Bassora, d’où la DIA était convaincue que viendrait la prochaine grande offensive iranienne. L’agence fournit également des informations sur l’emplacement d’infrastructures logistiques iraniennes cruciales et sur la force et les capacités de la force aérienne iranienne et de son système de défense antiaérienne. Francona décrivit la plupart de ces informations comme des «cibles servies sur un plateau» utilisables par les forces aériennes irakiennes, qui n’avaient plus qu’à les détruire.

Les attaques au sarin vinrent ensuite.

Ce gaz innervant provoque des vertiges, une détresse respiratoire, des convulsions musculaires et peut s’avérer mortel. Les analystes de la CIA n’ont pas pu calculer précisément le nombre de victimes iraniennes, faute d’accès aux représentants et aux documents iraniens.

Mais l’agence américaine estima le nombre de morts quelque part entre «plusieurs centaines» et «plusieurs milliers» à chacune des quatre occasions où des armes chimiques furent utilisées avant une offensive militaire. À en croire la CIA, les deux tiers de toutes les armes chimiques utilisées par l’Irak pendant sa guerre contre l’Iran ont été envoyées ou larguées au cours des dix-huit derniers mois du conflit.

Des portraits des victimes iraniennes des attaques chimiques irakiennes. REUTERS/Morteza Nikoubazl.

En 1988, les renseignements américains circulaient librement vers l’armée de Saddam Hussein. Au mois de mars, l’Irak lança une attaque au gaz innervant sur le village kurde de Halabja, dans le nord de l’Irak.

Un mois plus tard, les Irakiens utilisèrent des bombes aériennes et des obus d’artillerie remplis de sarin contre des groupes de soldats iraniens sur la péninsule de Fao, au sud-est de Bassora, aidant ainsi les forces irakiennes à remporter une grande victoire et à reprendre la totalité de la péninsule. Le succès de cette offensive empêcha aussi les Iraniens de lancer leur offensive tant anticipée pour s’emparer de Bassora. Selon Francona, Washington fut ravi du résultat, car les Iraniens n’eurent jamais la moindre chance de lancer leur offensive.

Contraste cruel avec 2003

Ce niveau de connaissance du programme d’armes chimiques irakiennes contraste cruellement avec les évaluations erronées, fournies par la CIA et d’autres agences de renseignements, sur le programme de l’Irak avant l’invasion américaine de 2003. À l’époque, les renseignements américains bénéficiaient pourtant d’un meilleur accès à la région et pouvaient envoyer des représentants sur place pour évaluer les dégâts.

Francona se rendit sur la péninsule de Fao peu de temps après sa prise par les Irakiens. Il trouva un champ de bataille jonché de centaines d’injecteurs usagés ayant contenu de l’atropine, médicament communément utilisé pour contrer les effets mortels du sarin. Francona ramassa quelques injecteurs et les rapporta à Bagdad —la preuve que les Irakiens avaient utilisé du sarin sur la péninsule de Fao.

Des inspecteurs des Nations unies enquêtent en Iran sur l’usage d’armes chimiques par l’Irak.

Dans les mois qui suivirent, rapporta Francona, les Irakiens utilisèrent du sarin à grande échelle trois autres fois, associé à des feux d’artillerie massifs et à de la fumée pour masquer leur recours au gaz innervant. Chaque offensive fut couronnée de succès, en grande partie grâce à l’usage de plus en plus élaboré de quantités industrielles d’agents innervants.

Lors de la dernière de ces attaques, appelée l’Offensive du Ramadan béni, en avril 1988, les Irakiens envoyèrent la plus grande dose de sarin qu’ils aient jamais utilisée. Pendant un quart de siècle, aucune attaque chimique n’allait s’approcher de l’échelle des attaques non-conventionnelles lancées par Saddam Hussein. Jusqu’à, peut-être, les frappes de la semaine dernière aux portes de Damas.

Source : Shane Harris et Matthew M. Aid, pour Foreign Policy

Shane Harris est journaliste à Foreign Policy, magazine en ligne américain du Slate Group spécialisé dans les affaires étrangères et l’économie. Matthew M. Aid est l’auteur de Intel Wars: The Secret History of the Fight Against Terror et The Secret Sentry: The Untold History of the National Security Agency.

Traduit par Antoine Bourguilleau et Bérengère Viennot pour Slate


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36 réactions et commentaires

  • Julian // 31.08.2013 à 07h49

    Merci à Olivier de pointer la formidable imposture du système politique-militaire-industriel américain.

    Ce n’est pas parce que je m’incline, et que je m’inclinerai toujours, devant les milliers de tombes blanches de Colleville, et de tous les cimetières US en Europe, que j’accepte de renoncer à dire la tragique réalité des faits : le pouvoir, aux États-Unis, s’exerce selon des modalités totalitaires depuis la fin de la seconde Guerre.

    L’alignement des socialistes, après celui des centristes, des démocrates-chrétiens et de la droite, depuis la disparition de de Gaulle, me semble être un des facteurs a) du déclassement de notre pays dans le Monde b) de la perte de confiance de nos compatriotes dans leur destin collectif.

    La vassalisation aliène aussi les esprits.

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    • factsory // 01.09.2013 à 21h29

      Cet article est loin d’illustrer la totale imposture des étatsuniens (et des autres).

      Qui a entendu parlé de l’utilisation d’arme chimique et de napalm en Irak à partir de 2003 ?
      Qui les a utilisés ? L’armée étatsunienne, oui, oui.

      http://www.theguardian.com/politics/2005/nov/15/usa.iraq

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    • souria // 30.07.2014 à 21h59

      Voilà une vidéo de Jean-Luc Mélenchon dénonçant l’OTAN et « l’impérialisme américain belliqueux et paranoïaque » – 31 Août 2013. Cette vidéo est extraite de la conférence « Faut-il en finir avec l’OTAN ? » présentée par le Front de gauche lors des « Estivales 2013 ». « Jean-Luc Mélenchon fait une conférence remarquable à plus d’un titre, et beaucoup de gens vibreront avec tout ce qui y est dit.

      Même si l’on appartient pas au Front de gauche, on peut parvenir à la même analyse que celle qu’il formule sur les États-Unis : ce pays est le pire pays de la planète, et c’est lui qui apporte le plus de chaos au monde avec l’État d’Israël.

      Jean-Luc Mélenchon nous livre ici une critique acerbe et très argumentée de l’OTAN et de « la plus grande démocratie du monde » (quelle mauvaise blague !), cette dernière s’enfonçant de plus en plus dans le fascisme le plus outrancier et une volonté de dominer le monde par la force, l’intimidation et le chantage permanents, etc., des valeurs bien éloignées de celles de la majorité des citoyens du monde, une attitude inadmissible au XXIe siècle, qui se voit de mieux en mieux, et qui lasse de plus en plus de monde.

      Une vidéo passionnante où l’on ne s’ennuie pas.

      À voir !

      http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/jean-luc-melenchon-denonce-l-otan-40627

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  • Patrick Luder // 31.08.2013 à 08h06

    Les USA sont discrédités aux yeux du monde depuis longtemps … seuls les financiers et les politiques leur accordent encore du crédit par peur et par égoïsme. Peur du dieu-$ et égoïsme-profit.

    Ne nous faisons aucune illusion, la guerre contre le mur des ressources à déjà commencé, elle sera sans pitié et violente, ne respectera aucun engagement ni aucune éthique … L’accaparement des dernières ressources n’a pas de prix aux yeux du monde politico-financier.

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    • Patrick // 31.08.2013 à 09h06

      Totalement d’accord avec vous : la guerre pour les dernières ressources sera impitoyable !

      Gageons que la Chine ne restera pas inactive…

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      • Christophe Vieren // 31.08.2013 à 09h41

        Présentement la Chine, empêchera peut-être cette intervention. Mais soyons en sûre, la Chine fera bientôt partie du concert des prédateurs armés. La Chine est en effet constitué de Chinois (si, si !) qui sont des homo sapiens economicus comme les autres.

        Ce qui me fait « marrer » dans tout cela ce sont ces règles et conventions de guerre. En particulier celles qui réservent un sort particulier aux officiers, bien différentes de celles des soldats. Aller jeter un oeil sur Convention de Genève et les égards réservés aux officiers (exemple : si ils sont faits prisonniers, on ne peut les obliger à travailler !!!!! ). On dirait les règles d’un jeu de société, les soldats n’étant que les pions qui n’ont souvent pas demandé à jouer.

        Faut pas déconner, on peut bien faire la guerre pour résoudre notre incompétence diplomatique ou satisfaire nos exigences territoriales, mais faut tout de même pas que les gradés risquent leur peau. Pas déconner quand même !

        Toute réglementation de la guerre me semble stupide. C’est cette réglementation qui fait que les plus puissants et les bien à l’abris (comme Hollande par exemple) n’hésitent pas à montrer leur gros bras.

        « Quelle connerie la Guerre ! », J.Prévert

        « C’qu’elle en a bu du bon sang cette terre,
        Sang d’ouvriers et sang de paysans,
        Car les bandits qui sont cause des guerres
        N’en meurent jamais, on n’tue qu’les innocents ! »

        La butte rouge, Montéhus

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    • Macarel // 31.08.2013 à 13h34

      Certes, certes, mais nous mêmes, sommes nous prêts à utiliser davantage nos jambes, à pied, à bicyclette, en transports en commun, et à laisser davantage notre voiture au garage pour consommer moins de cette énergie qui amène ces méchants financiers et politiciens à engager guerres sur guerres. Sommes nous prêts à nous chauffer moins en hiver, à utiliser moins d’eau chaude, à prendre un peu moins l’avion, du moins pour ceux qui le peuvent. Il est un moment dans la vie des peuples où chacun doit faire son examen de conscience, quel que soit sa place dans la hiérarchie sociale.
      Certes ceux du haut de la pyramide sociale, sont souvent des prédateurs cyniques qui ne montre pas l’exemple, mais tout un chacun à son niveau y va de sa plus ou moins grande contribution à la prédation globale, et donc ne peut se dédouaner complètement de toute responsabilité dans le déclenchement des guerres qui permettent de maintenir un mode de vie particulièrement énergivore et gaspilleur.

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      • Christophe Vieren // 31.08.2013 à 16h33

        Exprimer son désaccord ce n’est pas se dédouaner de profiter de ces guerres prédatrices. Bien sûr que l’on en retire des intérêts économiques en tant que citoyen d’un pays belligérant. En tout cas j’espère que cela sert au moins à cela. Comment refuser ce gain ? en évaluant le gain obtenu (comment ?) et en faisant un don équivalent à une organisation humanitaire ? A la croix rouge ?

        Et si l’on faisait un référendum avant toute guerre ? Et a minima en cas d’urgence un vote de nos parlementaires ?

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  • Dan // 31.08.2013 à 09h50

    La CIA a aidé Saddam Hussein à gazer les iraniens et la firme Mausanto a fourni le gaz made in USA , comme elle livre aujourd’hui les belligérants en Syrie . A vrai dire les USA c’est une grande démocratie ……..le palmarès des guerres inutiles avec ces millions de morts ils auront la médaille d’or !

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  • Macarel // 31.08.2013 à 09h55

    Vous oubliez une chose braves gens, le point fondamental, c’est de savoir quelle cause l’on défend.
    L’Empire US et ses satellites caniches de l’UE, se battent toujours pour la bonne cause, la défense de la démocratie, et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes!
    Lorsque Saddam était objectivement notre allié dans la guerre contre le Satan islamiste iranien, nous fermions forcément les yeux sur les exactions qu’il pouvait commettre, puisqu’il oeuvrait dans le sens des intérêts de l’Empire.
    Les choses se sont gâtées lorsqu’il a voulu rouler pour lui, mettant en péril les intérêts de l’Empire: mettre la main sur le Koweit riche en « Huile essentielle de pierre » (huile essentielle au maintien de notre mode de vie énergivore), était un casus belli, gazer des ennemis iraniens, était donc plutôt à ce moment-là, une « bonne action ».
    Dans le domaine des relations internationales, la « morale » s’efface devant les intérêts défendus par les parties en présence. Il en va de même du respect du fameux droit international.
    Plus généralement, n’est-il pas écrit dans les dix commandements « Tu ne tueras point. », et pourtant combien d’hommes, de femmes, d’enfants ont été massacrés au nom du Dieu sensé avoir dicté à Moïse cette phrase.
    Non décidément, dès que les intérêts des Etats sont en jeux, dès que le Pouvoir est en jeux, la vie humaine, droit fondamental s’il en est, ne vaut plus grand chose.
    Les luttes d’intérêt, sont au delà du bien et du mal, mais au final elle produisent toujours beaucoup de malheur pour ceux qui se trouvent au milieu des chiens enragés qui se battent pour une proie.
    C’est malheureusement aujourd’hui le cas pour les populations de Syrie.

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  • BA // 31.08.2013 à 10h01

    Samedi 31 août 2013 :

    Syrie : 64% des Français sont contre une intervention française.

    C’est un non franc et massif. Selon un sondage réalisé par l’institut BVA pour i > télé – CQFD – « le Parisien » et « Aujourd’hui en France », les Français sont très majoritairement hostiles à une participation de notre pays à une intervention militaire (64 %) contre le régime de Bachar al-Assad.

    http://www.leparisien.fr/politique/syrie-64-des-francais-contre-une-intervention-francaise-30-08-2013-3093841.php

    Si la France était une démocratie, les dirigeants français consulteraient le peuple français.

    Ou alors, si la France était une démocratie, les dirigeants français consulteraient le parlement.

    Mais la France n’est pas une démocratie.

    Donc les dirigeants français vont suivre les Etats-Unis.

    François Hollande est le caniche de Barack Obama.

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    • Macarel // 31.08.2013 à 11h15

      Si la France était une démocratie, les dirigeants français consulteraient le peuple français.

      Que dites-vous? La France est constitutionnellement une démocratie. Mais dans la pratique elle est gérée par une noblesse d’Etat, et nous verrons par la suite que c’est une sorte de gouvernement d’experts, de sachants.

      Cette aristocratie est constituée par les membres des Grands Corps de L’Etat. Ces membres ont été sélectionnés par le système scolaire méritocratique « à la française ».

      Ils sont façonnés pour être l’élite de la Nation, et il est vrai que sur le plan intellectuel ce sont des gens brillants, sur le plan purement humain c’est une autre histoire.

      En effet, la compétition est sévère pour sortir dans la « botte » des grandes écoles, et les premiers sont en général les plus carnassiers. Mais bon, de prime abord, il est légitime de penser qu’il vaut mieux être dirigé par une noblesse du mérite, que par une noblesse de la naissance.
      Bien que… Je sais, il y a sur le plan sociologique, cette fameuse furieuse tendance à la reproduction des élites, même en République.

      Donc ces gens ont été sélectionnés pour gérer (j’emploie à dessein ce verbe plutôt que diriger) la France, et pour certains ils ont une pente naturelle à considérer le peuple comme vil, vu qu’on les a formaté pour avoir une conscience aigüe de leur appartenance à la crème, de la crème.

      Certes, nous sommes en démocratie et nous élisons nos représentants, mais ces représentants sont pour la plupart issus de cette noblesse d’ Etat.

      Après tout pourquoi pas, « les meilleurs » gouvernent au nom du peuple sensé être moins éclairé.

      Mais, là où les choses se gâtent, c’est qu’avec l’évolution de nos sociétés vers toujours plus de place aux intérêts privés, ces mêmes grands commis de l’ Etat, font des aller-retour entre les postes de haut fonctionnaires et de dirigeants de grandes entreprises. De sorte qu’il finit par y avoir parfois (en tout cas trop souvent) une grande confusion, entre leur intérêt propre et celui de la collectivité.
      C’est bien là le fond du problème, qui plombe notre démocratie.
      En contre-partie le peuple a tendance à se défier de plus en plus de ces élites, et devient toujours plus réceptif aux sirènes du populisme et de la démagogie.

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      • Hajik // 31.08.2013 à 14h58

        La France est constitutionnellement une démocratie représentative, donc très loin d’une démocratie

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        • Macarel // 31.08.2013 à 15h25

          A part quelques cantons suisses, ou sur l’agora de l’Athènes antique, et encore à Athènes seule une minorité de la population avait le statut de citoyen: étaient exclus les esclaves, les métèques et les femmes, soit la majeure partie de la population, la démocratie directe n’a jamais existé.
          La Démocraties directe est impossible dès que la taille de la population concernée dépasse un certain seuil. Mais le mythe a la vie dure chez certains utopistes…
          La démocratie représentative, telle qu’elle existe, avec des politiciens professionnels trop souvent vénaux est à ce jour ce que l’on « a fait de mieux », dans des pays de notre dimension.
          Bien sûr, c’est très, très imparfait, mais qu’est-ce qui est parfait en ce bas monde ?
          Pour corriger ces imperfections, pour éviter les dérives de ce type de modèle démocratique, il faudrait de vrais contrepouvoirs, indépendant des pouvoir politiques et économiques en place , malheureusement, ce n’est pas le cas. De ce fait, la porte est ouverte aux abus de pouvoir, et à toutes formes de corruption des esprits et des hommes.

          Beaucoup s’imaginent que la servitude est forcée, alors qu’elle est toute volontaire. En tout cas c’est ce que la Boétie veut prouver dans son « Discours ». En effet, la question qu’il se pose, touche à l’essence même de la politique : « pourquoi obéit-on ? ». On admet généralement comme allant de soi l’existence d’un pouvoir absolu et on omet de se demander d’où vient l’obéissance. Un homme ne peut asservir un peuple si ce peuple ne s’asservit pas d’abord lui-même.

          http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_de_La_Bo%C3%A9tie

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  • Crapaud Rouge // 31.08.2013 à 10h22

    Le Canard en a parlé. (Plus brièvement…) Quand on sait ça, voir les US parler de « ligne rouge » et de « crime contre l’humanité » à propos de la Syrie, ça fait tout drôle… Même s’il est vrai que Bachar a utilisé des armes chimiques, (ce qui reste à prouver), comment croire que le camp adverse n’en a pas fait autant pour faire basculer l’opinion publique en faveur d’une intervention ? En tout cas, ces récentes accusations contre la Syrie tombent à pic pour faire oublier l’affaire Snowden.

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  • John // 31.08.2013 à 11h01

    La France a continué de produire des armes chimiques jusqu’en 1987. La France applique des processus de fabrication qui intègrent la fabrication de gaz sarin pour une seule raison : garder le savoir faire de la fabrication de ce gaz. C’est le cas de la SNPE à Toulouse.

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    • Macarel // 31.08.2013 à 12h59

      C’est toujours le principe:

      « Si vis pacem, para bellum. »

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  • Macarel // 31.08.2013 à 13h17

    A propos de l’air du temps: au travail ces quinze derniers jours, j’ai rarement noté une présence globalement si faible. J’ai un bon indicateur pour cela, le mail: vraiment très peu d’activité à ce niveau.
    Il se trouve que sur BFM, l’autre matin, je ne sais plus qui, faisait la même observation dans son entreprise.
    J’ai comme l’impression que dans le climat anxiogène (entretenu par les médias), tant sur le plan intérieur, qu’extérieur, nos contemporains ont éprouvé le besoin irrépressible de faire un bon « break » – d’autant plus que pour une fois nous avons eu un été digne de ce nom. Sachant qu’à la rentrée le réel reviendrait en pleine figure…
    En fait le pouvoir et ses relais médiatiques, en pratiquant une communication basée sur le déni des problèmes vécus par les gens, loin de rassurer les gens les inquiète un peu plus. Ce déni renforce chez les gens, confrontés à ces problèmes dans leur vie quotidienne, le sentiment que le pouvoir les abandonne à un cours des choses contre lequel, l’on ne peut rien faire, si ce n’est se protéger du mieux que l’on peut.

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  • Lisztfr // 31.08.2013 à 14h37

    Dans l’armée française on a des petits buvards roses qui réagissent aux différents composés chimiques dans l’air en changeant de couleur. Notamment en cas d’attaque chimique, des petites gouttelettes peuvent être détectées et on est prié de crier « gouttelettes », sachant que s’il y en a beaucoup c’est déjà trop tard… Donc il fallait mettre sa combinaison NBC avant, un truc en plastique, qui protège comme son nom l’indique, d’attaques nucléaires, biologiques et chimiques. C’est 100% plastique avec un masque au charbon actif, qui tient… 1h. L’atropine c’est pareil, c’est mortel si on l’utilise mal.

    Rappelons que les grands spécialistes de la chimie, c’est IG xxx (farben ?) c’est à dire l’Allemagne…

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    • Macarel // 31.08.2013 à 15h48

      Ne me faites pas croire que nous découvrons l’horreur des armes chimiques, ou des mines antipersonnelles.
      Lorsque j’ai fait mon service militaire, à l’époque où cet « impôt révolutionnaire » existait encore, j’ai eu droit à des projections sur les armes chimiques, avec déjà des démonstrations sur des animaux, des chiens en l’occurrence et/ou des singes.
      On y voyait les effets des gaz neurotoxiques, sur ces pauvres bêtes.
      Mais à la fin de la projection, l’on nous montrait la même bête (?) « gambadant joyeusement » dans le parc du centre de « recherche », et il était dit qu’elle avait été bien soignée, l’armée ne tenait pas à se mettre la SPA sur le dos. L’une des projections montrant des simulations (?) sur le terrain de combat se terminait par écrit blanc sur noir à l’écran: (sous-entendu en cas de conflit) « seuls les négligents mourront. ». C’est à dire ceux qui n’auront pas appliqué les procédures de protection à la lettre.
      De même, j’ai eu droit à des « cours sur les mines antipersonnelles », et je peux vous dire que ce sont des armes proprement diaboliques, tant elles sont sournoises et faites pour blesser -si elle ne tue pas sur le champs- de manière horrible. Et surtout elles sont faites pour casser le moral de l’adversaire en lui faisant supporter dans ses rangs le poids de nombreux blessés et mutilés.
      Là on se dit que l’esprit de l’homme est capable du meilleurs, mais aussi du pire.
      Inutile d’aller chercher à l’extérieur de nous même, l’ange ou le démon, c’est selon, est en nous.

      Malheureusement pour nous:

      Il ne faut pas que l’homme croie qu’il est égal aux bêtes, ni aux anges, ni qu’il ignore l’un et l’autre, mais qu’il sache l’un et l’autre. L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête.

      Blaise Pascal

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  • ploi // 31.08.2013 à 15h45

    John Kerry a quand osé déclarer que « Le massacre aveugle de civils, la tuerie de femmes et d’enfants et de passants innocents par des armes chimiques est moralement indécent». (http://www.lefigaro.fr/international/2013/08/26/01003-20130826ARTFIG00495-syrie-john-kerry-denonce-le-massacre-aveugle-de-civils-par-des-armes-chimiques.php)

    Et si on se sert pas « d’armes chimiques », ça devient quoi? « Le massacre aveugle de civils, la tuerie de femmes et d’enfants et de passants innocents par des armes non-chimiques est super cool»??

    Quel bande d’ordures. Le mec est secrétaire d’état des USA. Un pays tellement bon qui a malencontreusement fait tomber deux petites bombes atomiques sur des villes remplies de civils?? Qui a gentiment voulu aider les agriculteurs vietnamiens mais s’est trompé de produit?

    Et l’autre gland de Hollande qui nous emmène dans ce délire… Quelqu’un aurait un petit classement des pires dirigeants de la France au cours de l’histoire? Parce que je crois bien qu’il va se poser très très haut à ce rythme là….

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    • Christophe Vieren // 31.08.2013 à 16h36

      Hollande espère peut-être redorer son blason tel Maggy avec les Malouines, Sarko avec la Lybie ?
      J’espère qu’il récoltera l’effet inverse. déjà qu’ils étaient plus socialistes, mais vla maintenant qu’ils deviennent bellicistes !!!! Jaures, réveille toi, ils sont devenus fous.

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  • BA // 31.08.2013 à 15h50

    Quand le député François Hollande réclamait un vote du parlement sur la position française sur l’Irak.

    26 février 2003 :

    Intervenant après le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lors d’un débat sur la guerre en Irak, le député de Corrèze François Hollande soutient ce jour-là la menace de veto à l’Onu brandie par le gouvernement, mais estime que le Parlement doit lui être associé :

    «Le recours éventuel au veto, comprenons-le tous, est la suite logique de la position de la France, dès lors qu’elle considère sincèrement que cette guerre est inutile et dangereuse. Certes, nous n’en sommes pas encore là. Mais le moment décisif approche, à mesure que la discussion de la résolution au Conseil de sécurité se précise. C’est pourquoi je demande, au nom des socialistes, qu’un autre débat, CETTE FOIS-CI AVEC VOTE, puisse être prévu au Parlement avant que la France n’ait à faire connaître sa décision.»

    http://www.slate.fr/france/77112/hollande-vote-irak-2003

    Et aujourd’hui ?

    Pourquoi François Hollande ne demande-t-il pas l’avis du parlement français ?

    Pourquoi François Hollande ne demande-t-il pas un vote du parlement français, pour ou contre l’intervention en Syrie ?

    Pourquoi François Hollande décide-t-il tout seul, sans demander son avis au peuple français, et sans demander son avis au parlement ?

    Parce que Barack Obama a donné l’ordre.

    Et François Hollande obéit à l’ordre.

    François Hollande est le caniche de Barack Obama.

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  • BA // 31.08.2013 à 16h28

    François Hollande l’Américain.

    Connaissez-vous les « Young Leaders » ?

    Créé en 1981, le programme « Young Leaders » est le programme phare de la French-American Foundation et continue de jouer un rôle clé dans l’approfondissement de la coopération entre la France et les Etats-Unis. Il rassemble aujourd’hui 400 dirigeants issus du monde de l’entreprise, de la haute fonction publique, de l’armée, des médias et de la recherche.

    Processus de sélection.

    Chaque année, vingt français et américains âgés de 30 à 40 ans et appelés à jouer un rôle important dans les relations franco-américaines, sont sélectionnés par un jury en France et aux Etats-Unis. Les candidats retenus participent à deux séminaires de cinq jours chacun, sur deux années consécutives – alternativement en France et aux États-Unis – afin d’échanger sur sujets d’intérêts communs aux deux pays et tisser des liens d’amitié durable.

    Les Young Leaders.

    Parmi les Young Leaders de précédentes sélections, nous pouvons citer François Hollande, …

    http://french-american.org/actions/echanges/young-leaders/

    Pourquoi François Hollande ne demande-t-il pas un vote du parlement français, pour ou contre l’intervention en Syrie ?

    Pourquoi François Hollande décide-t-il tout seul, sans demander son avis au peuple français, et sans demander son avis au parlement ?

    Parce que Barack Obama a donné l’ordre.

    Et François Hollande obéit à l’ordre.

    François Hollande est le caniche de Barack Obama.

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    • Macarel // 31.08.2013 à 23h14

      Arrêtez d’être méchant avec notre président, c’est nous qui l’avons élu, il est à notre image.

      Combien de français ont réellement activement participé à la libération de la France en 40-45 ? pas bézef me semble-t-il.

      Donc, nous occupons dans le concert des nations la place qui nous revient: celle de caniche du vainqueur Yankee.

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      • Tatare // 01.09.2013 à 08h57

        « Arrêtez d’être méchant avec notre président, c’est nous qui l’avons élu, il est à notre image »

        Faux.

        Vous ne pensez quand même pas que les deux guignols issus des machins politiques qui se présentaient à la présidence sont à notre image, quand même ?

        Les candidats honnêtes sont ridiculisés et n’ont aucune chance contre les appareils politiques.

        C’est un lieu commun de dire que le système est verrouillé, et ne nous laisse élire que des gens « sans vergogne »

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        • Macarel // 01.09.2013 à 09h36

          Très bien! mais alors qu’attend le peuple pour le déverrouiller ce système ?

          Sans se jeter dans las bras du FN, car le remède serait pire que le mal.

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  • Macarel // 31.08.2013 à 18h09

    Comment le Parti Socialiste a abandonné le peuple (21 mars 1983), et a créé objectivement le FN (élections européennes de 1984),
    ou comment les « révolutionnaires libertaires » de 1968, se sont reconvertis en prosélytes du libéralisme économique et de l’économie de marché la plus débridée.

    Conférence de Michel Onfray:

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4655828

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    • Macarel // 31.08.2013 à 18h18

      Dans l’exposé de Michel Onfray, il est fait mention de cette fameuse émission de 1984,
      intitulée « Vive la crise », et qui est emblématique de la conversion des « révolutionnaires maoïstes de 68 » à l’économie libérale, après le nom moins fameux tournant de la rigueur « pro-européen » de 1983:

      http://www.dailymotion.com/video/xmkvll_vive-la-crise-une-pedagogie-de-la-soumission_webcam

      Une pédagogie de la soumission.

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    • Lisztfr // 31.08.2013 à 21h02

      Onfray est un piètre philosophe.

      Juste, sa critique du structuralisme ne tient pas la route lorsqu’il déplore qu’on évacue l’individu au profit de la structure, et l’histoire également, il se trouve qu’il n’y a de science que de l’universel, ça prouve qu’il n’a aucune notion d’épistémologie. Une science du particulier ça n’existe pas.

      D’autre part son entreprise de sauvetage de Nietzsche (du nazisme), sous prétexte que Nietzsche c’est une pensée du cycle (éternel retour) alors que le nazisme est une pensée du progrès et que ça n’a rien à voir, en ce cas Nietzsche n’est pas un penseur du progrès alors à quoi bon penser ?, et puis c’est faux, parce que Zarathoustra, la mort de Dieu, etc; Il y a de la Aufklärung.

      Onfray, je préfère qu’on ne fray pas. On fray rien.

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  • Dan // 31.08.2013 à 20h07

    François Hollande l’Américain.

    Connaissez-vous les “Young Leaders” ?

    Créé en 1981, le programme “Young Leaders” est le programme phare de la French-American Foundation et continue de jouer un rôle clé dans l’approfondissement de la coopération entre la France et les Etats-Unis. Il rassemble aujourd’hui 400 dirigeants issus du monde de l’entreprise, de la haute fonction publique, de l’armée, des médias et de la recherche.

    Oui les States vont sauver la France en souvenir de Lafayette , ce sera bientôt le 51ème Etat !

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    • olivier69 // 31.08.2013 à 20h16

      Et ils sauveront la Suisse (ou le Luxembourg par exemple) en souvenir de qui ?

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  • Grégory // 31.08.2013 à 20h13

    Je ne sais pas pourquoi cette histoire de gaz en irak sort juste maintenant (je doute que ce soit un hasard) mais si on veut pointer l’immense hypocrisie des USA dans l’affaire, il y a infiniment plus fort. Joffrin dit qu’on n’a jamais utilisé d’arme chimiques depuis quasiment un siècle, hors justement, qui a de très loin le plus employé l’arme chimique sur des civils, faisant des centaines de milliers de morts, blessés, enfants mal formés à ce jour encore ? Devinez (indice: c’est comme d’hab).

    Réponse (je ne sais pas mettre le texte à l’envers, désolé):
    http://en.wikipedia.org/wiki/Agent_Orange

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  • Macarel // 31.08.2013 à 21h57

    Les principaux pays industrialisés sont aussi des États dépendants du pétrole. Sans l’énergie tirée du pétrole, leur vie politique et économique n’aurait jamais existé sous sa forme actuelle. Leurs habitants ont développé un mode de vie (alimentation, déplacement, logement, consommation d’autres biens et services) qui nécessite une immense quantité d’énergie tirée du pétrole et d’autres combustibles fossiles. Or ces populations sont aujourd’hui confrontées à une double crise qui mettra inéluctablement fin à leur mode de vie : d’une part, bien qu’il existe différentes méthodes pour évaluer les réserves d’énergie fossile, et que le choix de ces méthodes soit éminemment politique, il y a de solides raisons de penser que ces réserves sont en train de s’épuiser[5] ; d’autre part, en utilisant ces ressources, nous avons disséminé dans l’atmosphère le carbone auparavant stocké dans les sous-sols, et ce carbone entraîne des hausses de température susceptibles de déboucher à leur tour sur un changement climatique désastreux[6]. Mais le pétrole constitue une limite bien plus fondamentale pour la démocratie : en effet, comment la machine politique conçue pour gouverner à l’ère des combustibles fossiles pourrait-elle survivre à leur disparition ?

    Timothy Mitchell est historien, politiste et anthropologue. Il est titulaire de la chaire d’études du Moyen-Orient à Columbia University. Il est notamment l’auteur de Colonising Egypt et de Rule of Experts: Egypt, Techno-Politics, Modernity.

    http://www.revuedeslivres.fr/petrocracia-la-democratie-a-lage-du-carbone-par-thimothy-mitchell/

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  • Dan // 31.08.2013 à 22h01

    C’est la diplomatie à la méthode des gardiens de bovins , il ne faut pas oublier qu’ils ont tout d’abord liquidé les indiens c’était un génocide , ensuite ils se sont étripés entre Nord et Sud , ils ont fait la traite des noirs c’est à dire jusqu’en 1963 et assassiné Martin Luther King……. il n’y a pas de doute c’est un pays des droits de l’homme , l’humanité en est convaincue !!

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  • olivier69 // 31.08.2013 à 22h22

    Aujourd’hui, il faut aider impérativement mr Berruyer comme d’autres à diffuser le maximum d’informations. Nous devons par conséquent ne plus avoir peur de dialoguer avec notre entourage. La communication est une arme redoutable. Les faits peuvent enfin convaincre le maximum de personnes contrairement à il y a encore quelques années. Ceux qui n’étaient pas réceptifs le sont davantage actuellement. L’heure n’est plus au tergiversation par crainte notamment d’être marginalisé. Prenons nos responsabilités…..

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