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5.juillet.20135.7.2013 // Les Crises

[Clap de fin] Loi bancaire, dernière…

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Ainsi, le combat a été perdu, la loi bancaire, sur son cœur, n’a pas évolué. elle a été promulguée le juillet 2013.

Nous avons simplement fait passer un amendement visant à introduire un juge de la Cour de Cassation dans le collège de Résolution de l’ACP, histoire que ce ne soit pas seulement un cénacle d’Inspecteurs des Finances – bien peu au final. Cependant, ce combat nous aura donné visibilité et contacts, et nous aura permis de bien mieux percevoir les jeux de pouvoir et d’influence à l’oeuvre dans le financiarisme français.

Je laisse le mot de la fin au député socialiste Jean Launay, qui nous a courageusement soutenu, seul contre tout le groupe PS – voici son discours à l’Assemblée :

 

M. Jean Launay. Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, lors de la première lecture de ce texte, j’avais, de manière très isolée, déposé des amendements afin que le dispositif de séparation des banques d’affaires et des banques de dépôt soit renforcé. Minoritaire sur cette ligne, je remercie mes collègues de me permettre néanmoins de m’exprimer ce soir lors de cette deuxième lecture. Je ne déposerai cette fois aucun amendement ; j’évoquerai seulement un certain nombre de faits qui, en se croisant, laissent mes interrogations, voire mes inquiétudes, intactes.

Monsieur le ministre, madame la rapporteure, permettez-moi tout d’abord de rappeler une conviction – largement partagée, me semble-t-il – sur la question initiale de la séparation. En décembre 2012, Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE, organisation qui n’est pas réputée pour son gauchisme déviant (Sourires), a déclaré, s’agissant des banques : « Le modèle préféré de l’OCDE est la séparation juridique et le cantonnement sous la forme d’une holding non opérationnelle ». Il a affirmé qu’une banque scindée pouvait parfaitement survivre et il a rappelé qu’un niveau de fonds propres non pondéré de 5 % des actifs était « recommandé par l’OCDE ». Or, je rappelle que nos grandes banques systémiques ont un niveau moyen de fonds propres inférieur à 3 % et que l’OCDE a également chiffré le besoin de recapitalisation minimal à 150 milliards d’euros, soit 7,4 fois le PIB français, ce qui fait de notre pays est celui qui a les plus grands besoins de recapitalisation après la Grèce.

Mes chers collègues, nous avons encore en mémoire les déclarations du directeur général de Crédit agricole SA, que nous avons auditionné en commission des finances. Il avait alors déclaré : « Les grandes banques françaises ont cependant mieux traversé les crises que leurs homologues internationales », ajoutant un peu plus tard : « Les banques ont d’ores et déjà réduit leurs activités de marché ». Moins de quarante-huit heures plus tard, cette banque annonçait une perte de 6 milliards d’euros pour 2012. Nous avons appris par la suite que la taille au bilan des activités de marché de cet établissement avait augmenté de 130 milliards d’euros pendant que les prêts accordés à ses clients baissaient de 70 milliards d’euros ; à l’évidence, nous n’avons pas la même notion de ce qu’est une réduction. Le fait que cet établissement est désormais la banque systémique la moins capitalisée du monde, après avoir été la plus capitalisée dans les années quatre-vingt, devrait pourtant inciter ses dirigeants à faire preuve de plus d’humilité et à opérer une sévère analyse critique du modèle suivi.

Bien au contraire, les activités spéculatives à très haut risque ne cessent de croître. Ainsi, en une vingtaine d’années, le montant brut des engagements de toutes les banques françaises sur les produits dérivés a progressé, pour passer d’un montant à peu près nul – nous nous en passions alors fort bien – à plus de 100 000 milliards d’euros, selon le bilan des banques et l’Autorité de contrôle prudentiel, ce qui correspond à cinq siècles de recettes de l’État !

Le 22 mai dernier, en commission, les représentants de la société Dexia SA nous ont confié que cette dernière avait une perte économique latente de 29 milliards d’euros sur ces produits, alors que leur exposition n’était « que » de 450 milliards d’engagements ; eh oui, 450 milliards d’euros, pour la finance, c’est désormais peu ! Comment ne pas être inquiets face à ce déluge de montants et de pertes qui semblent sortis d’un jeu de Monopoly, à cette différence près que les contribuables et les banques centrales doivent remettre au pot quand les joueurs perdent gros ?

Enfin, nous avons vu en mars que désormais, quand les banques perdent très gros, ce sont les déposants qui renflouent, en particulier les entreprises, quitte à déchaîner des dépressions dantesques : on parle désormais d’une décroissance à deux chiffres pour Chypre, et ce n’est que le début… J’imagine que cet épisode final a probablement changé le regard de la population sur le choix stratégique d’une prolifération sans limite du secteur bancaire. Certaines leçons d’évidence sont, hélas ! bien cruelles.

Sombre tableau que la situation de notre paysage bancaire ! Notre projet de loi apporte les premières solutions, mais nous sommes encore loin des préconisations de l’OCDE, du FMI, de nombreux anciens banquiers, de prix Nobel, et même des libéraux.

Hélas ! en France, monsieur le ministre, « ce que banquier veut, banquier a », plusieurs membres influents de l’inspection des finances veillant à ne surtout pas égratigner la fabuleuse poule aux œufs d’or pour dirigeants que sont nos méga-banques. N’oublions pas que c’est l’équivalent d’une promotion de l’ENA – près de quatre-vingts personnes – qui dirige désormais les quatre banques françaises soumises au risque systémique, allant y faire fortune après ne les avoir surtout pas réformées…

Alea jacta est pour la séparation. Puissions-nous au moins, au cours de cette deuxième lecture, poursuivre l’amélioration du mécanisme de résolution pour lui donner plus de transparence, afin de garantir en pratique l’intégralité des dépôts des Français ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR.)

44 réactions et commentaires

  • Frank // 05.07.2013 à 03h06

    Un beau discours. Je suis sur que je trouverai l’equivalent dans les debats des dernieres annees du Soviet Supreme.

    Malgre tous les arguments de bon sens, l’evidence ne s’est pas imposee: l’oligarchie a impose sa loi.

    La democratie francaise n’existe pas, mais au moins de plus en plus de gens s’en rendent compte.

    Dernier element: Si Launay etait consequent, il demissionnerait de cette s*loperie qu’est le PS. Quand on est un patriote lucide, on ne bosse pas pour un parti qui a fait de sa raison d’etre la destruction de la France.

    Chapeau a Olivier et Diacrisis, pour autant que je puisse en juger, vous vous etes battus comme des lions.

    Malheureusement, quand les des sont pipes, on ne peut pas gagner a la loyale.

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    • yvan // 05.07.2013 à 13h28

      Citez-moi, alors, les deux seuls pays au monde qui ne soient pas capitalistes…
      (et encore, pour un des deux, il semble que des doutes soient permis.)

      Warrren bufet : « …, et c’est notre classe qui est en train de gagner. »

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      • raloul // 07.07.2013 à 16h13

        Bonjour!

        « Citez-moi les deux seuls pays au monde qui ne soient pas capitalistes »

        Il n’y en a que deux selon vous? Vous parlez de la Russie et de la Chine? Non?

        Citez-les vous-mêmes, je vous en prie, c’est plus simple pour la compréhension de votre message, car je sèche…
        Vous vouliez peut-être parler de la Corée du Nord, pays sous embargo états-unien? (les U.S.A, modèle de « pays capitaliste » qui par exemple gèle des avoirs d’entreprises suisso-nord coréennes pour des prétextes tout à fait indéfendables autrement que pour des buts purement politiques…)

        Personnellement, je comprends la référence au Soviet supreme de Frank comme une analogie, et non pas comme une comparaison directe de l’URSS avec la France… Juste une façon de souligner le déni de réalité des élites françaises, et pas une apologie crypto-léniniste…

        L’anticommunisme primaire doit être un réflexe de type pavlovien, et j’ai dû louper les scéances de renforcement; je sens qu’il me faut un rattrapage d’urgence, au vu des bienfaits incommensurables du capitalisme dérégulé.

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    • Crapaud Rouge // 06.07.2013 à 07h16

      Si Launay etait consequent, il demissionnerait de cette s*loperie qu’est le PS.

      Certes, mais en faisant partie du PS, il augmente notablement ses chances de se faire élire, et donc de se faire entendre à l’Assemblée…

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      • Téji // 06.07.2013 à 19h44

        effectivement 😉
        mais d’où l’utilité de voter pour un homme (ou une femme 😉 ) qui porte des valeurs personnellement, et non plus pour un parti…

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  • Christophe Vieren // 05.07.2013 à 07h19

    Y a plus qu’à croiser les doigts pour espérer qu’un Mandéla, homme qui aura été fidèle à ses idées jusqu’à sa mort, surgisse à gauche. Quoique ne croyant pas trop à l’homme providentiel, je crains que mon ami Méluche, seul membre du FdG médiatisé, et ses excès contreproductifs, son égo surdimensionné mais surtout son looonggg passé dans le système (que n’a-t-il quitté le PS plus tôt en 2005, voire en 1983 ?) ne puisse rivaliser avec la tentation mortifère de l’extrême droite. Notre pays, qui, à la différence de 3 de nos voisins, y a échappé jusqu’à présent, ne pourra-t-il faire l’économie d’un épisode fasciste ? Il semble que nous en prenions le chemin avec l’isolement du PS, et l’effondrement de l’UMP dont une partie s’est extrémedroitisée !

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    • gégé52 // 05.07.2013 à 08h09

      Oui, effectivement tout cela sent quand même la République de Weimar. Et il n’y a rien à attendre du système et de ceux qui le défendent, car ils en profitent ou espère en profiter.

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    • jules // 06.07.2013 à 01h10

      M*** a quitté le PS ?… Ho !… Quand ?

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    • Bruno L // 07.07.2013 à 11h11

      Un épisode fasciste… N’importe quoi. Comme si être contre le système actuel signifiait que l’on était extrémiste. A moins, bien sûr, que vouloir changer réellement était extrême. Dites alors que vous ne voulez rien changer, et ce sera plus honnête. Le député PS qui s’est exprimé contre celle loi a raison sur de nombreux points, mais comme il veut rester dans le système, cela n’aura aucun impact, sinon de lui donner bonne conscience.

      Bruno L, club Idées Nation, conseiller économique de Marine Le Pen.

      PS1. Comme le rappelle judicieusement Marine, le FN/RBM n’est ni de droite, ni de gauche, il est pour le « le peuple d’abord », cela ne peut que déplaire aux énarques qui nous gouvernent avec la complicité d’une myriade d’experts.
      PS2. Vous devriez essayer de vous rappeler de ce qu’était le fascisme et le nazisme, dont les principaux éléments ont été très souvent issus des rangs de de la gauche ou de l’extrême gauche. Et citez moi une seule phrase de Marine disant qu’elle a la moindre sympathie pour le nazisme, ou le fascisme, pas plus d’ailleurs que pour le bolchevisme ou le trotskisme.

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      • Christophe Vieren // 08.07.2013 à 22h25

        Ben non pas folle la guêpe !
        Au delà de sa transmission du parti de père en fille, il y aurait tant à dire sur sa conception de l’humanisme et de ses affinités pour l’extrême droite qu’il serait vain d’entamer ici le débat.

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  • François78 // 05.07.2013 à 09h10

    Le président égyptien élu démocratiquement il y a un an a été destitué par l’armée pour incompétence, actions partisanes et nuisibles à l’intérêt du peuple.

    J’appelle au secours l’armée Egyptienne !

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  • cording // 05.07.2013 à 09h25

    Aucune surprise, les socialistes n’osent surtout pas déplaire aux puissants pas seulement en économie mais en général comme le refus d’accorder l’asile politique à Snowden et même le refus de voir l’avion du Président bolivien Evo Moralès survoler notre territoire au soupçon que Snowden serait à bord.

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  • Flury // 05.07.2013 à 09h39

    Bravo M.Launay, en étant le seul et dernier élu PS, vous êtes devenu l’honneur de la gauche. Tant qu’il en reste un, il reste un fond d’espoir. Que dire des autres, les banquiers et les ministres vassaux, Pascal Canfin co fondateur de Finance Watch,, rien, pitoyables, affligeants. Je me refuse à parler de KB et ses copines, le déshonneur de la gauche, parmi tant d’autres. Bravo Olivier pour cet inlassable travail de décryptage de l’idéologie libérale servie par les banquiers et relayée par nos élus et ministres. Il faut maintenant passer à l’Europe où un rapport, très prometteur vient d’être adopté par le Parlement européen. Qu’en fera la Commission Européenne et le commissaire en charge Michel Barnier, si social démocrate parfois en France, si ultra libéral hors de nos frontières. Le combat continue.

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  • Jacques Coeur // 05.07.2013 à 09h50

    « le besoin de recapitalisation minimal à 150 milliards d’euros, soit 7,4 fois le PIB français » ???

    Le PIB national est à 2 000 Md €, à peu près ; il ne manquerait pas 2 zéros pour faire 15 000 Md € ?

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    • Fabolo // 05.07.2013 à 15h04

      150 Mds, c’est 7,4 % du PIB.

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      • Jacques Coeur // 06.07.2013 à 10h59

        Nous sommes d’accord, et cela signifie bien que la phrase “le besoin de recapitalisation minimal à 150 milliards d’euros, soit 7,4 fois le PIB français” est une erreur. Sinon cela signifierait que le PIB est à 20Md€.

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  • SnoiD // 05.07.2013 à 09h57

    Et pendant ce temps là encore un excellent documentaire montrant les manipulations :

    http://www.arte.tv/guide/fr/048116-000/quand-l-europe-sauve-ses-banques-qui-paye

    Arte +7 à voir pendant 7 jours gratuitement

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    • Baptiste // 05.07.2013 à 10h26
      • dadone // 06.07.2013 à 22h17

        C’est incroyable les erreurs que donne cette vidéo.
        Si l’Etat Irlandais ne rembourse il n’y pas de conséquences !.
        C’est fou de dire cela.
        C’est vraiment ne rien comprendre au système monétaire…
        L’argent que la BCE à fournit à l’Irlande n’est une création monétaire ex nihilo ce sont des emprunts fait à des instituions.
        Par conséquent si l’Irlande ne rembourse pas ce sont ces institutions qui sont en faillites.
        Il faut bien comprendre que l’argent est actuellement stérilisé. Cette stérilisation implique nécessairement que l’argent a été pris quelque part.
        C’est vraiment étonnant que ce type d’erreur « passe »…comme si de rien n’était….

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        • Narejos // 07.07.2013 à 02h12

          La vérité est la sanction de la comunauté Européenne qui est sponsorisé et dirigé par les maitres du monde (Goldman,Rotchild and co) qui ont délibérément sanctionné les Irlandais pour avoir dit NON au traité Européen. Rien n’est innocent, tout est manigancé ! Et je précise que ne pas rembourser la dette n implique aucune incidence dans l économie réelle mais cela est certes très dommageable dans l’économie FICTIVE de la finance mondiale. Pour preuve l’Islande qui a refusé de payer et qui 3 ans après à – de 5% de chaumage. Surtout faisons du chantage au petit épargnant et de la désinformation au Grand Public. Le réveil est pour bientôt. Maniac !!!!

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      • dadone // 06.07.2013 à 22h26

        Seconde erreur énorme.
        L’argent a été prêté il n’y a pas eut d’inflation !
        Ah bon et il où en 2008 l’immobilier le plus chère d’europe ?
        En Irlande et il n’y a pas eut d’inflation ?
        Et les revenus des irlandais qui étaient les plus élevés d’Europe et il n’y a pas eut d’inflation ?
        Du grand n’importe quoi cette vidéo !

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    • Delphin // 06.07.2013 à 15h26

      Merci pour ce lien, dont j’extrais ceci (qui contredit ce qui avait été récemment affirmé sur ce blog, comme quoi ce sont les caisses d’épargne espagnoles qui sont à l’origine de l’épidémie de prêts qui a abouti à la folie construction) :

      « Qui a prêté aux espagnols pour la folie construction ?
      (Arte : « Quand l’Europe sauve ses banques, qui paye ? Emission en rediffusion du 5 juillet 2013).

      En 3 ans et jusqu’à début 2008, les emprunteurs espagnols ont contacté 322 milliards d’euros de dettes auprès des banques allemandes et françaises. Le plus gros a été placé dans l’immobilier. Simplement parce que les investisseurs étaient convaincus que les prix monteraient sans cesse.
      Résultat, on a construit bien plus qu’il ne fallait. Et pour finir, des milliers d’emprunteurs n’ont plus été en mesure de payer.
      C’est pour cela que les banques espagnoles et irlandaises sont au bord de la faillite. Et qu’elle ne peuvent plus honorer leurs propres dettes.

      Les prêteurs allemands et français et ceux des autres pays n’avaient jamais imaginé un scénario de cette nature.

      « En tant que président de la « Caja Granada », je me suis rendu en Allemagne pour trouver des financements. Les banque allemandes roulaient sur l’or »
      (Juan Rodriguez, ancien président de la banque espagnole « Caja Granada »)

      (9mn26 à 10mn 35s)
      ——————————————————————————————–

      En résumé, les caisses d’éparne espagnoles n’ont été que des vecteurs de banques allemandes et françaises.

      Delphin

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  • campaspe // 05.07.2013 à 10h05

    Une étude scientifique de l’interdépendance et des réseaux bancaires ici :
    qui est à la tête de l’économie mondiale ?

    http://arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1107/1107.5728v1.pdf

    Compte tenu de la grande proportion de la population qui pense que les banques doivent être scindées et qui ne font plus confiance à la leur, ne serait-il pas souhaitable de lancer une pétition pour constater que les promesses faites n’ont pas été tenue par le projet de loi et demander une réécriture de ce dernier ?
    Ne laissons pas tomber maintenant !

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    • Fund_touch // 05.07.2013 à 18h13

      Via Avaaz par ex.? Parfois je me demande si le sujet de séparation des banques pourrait devenir populaire via ce média.

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      • Campaspe // 05.07.2013 à 19h35

        via avaaz éventuellement ou plutôt à mon avis via change.org

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  • luci2/29 // 05.07.2013 à 10h21

    alea jacta es

    la structure s’effondre (cf blog de Jorion le 3 juillet 2013)

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  • CHRISTIAN PIRE // 05.07.2013 à 10h43

    Bonjour,

    A mon avis, le fait d’avoir un juge de la Cour de Cassation, malheureusement, ne change rien..sauf à donner une certaine image de crédibilité pour les personnes qui ne connaissent pas à quel point est dévoyé et défroqué le système juridique Français. Sur ce point d’anciens Présidents de Cours ont été, on ne peut plus, explicites.

    Très bonnes journée

    Christian PIRE

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  • CHRISTIAN PIRE // 05.07.2013 à 10h43

    Bonjour,

    A mon avis, le fait d’avoir un juge de la Cour de Cassation, malheureusement, ne change rien..sauf à donner une certaine image de crédibilité pour les personnes qui ne connaissent pas à quel point est dévoyé et défroqué le système juridique Français. Sur ce point d’anciens Présidents de Cours ont été, on ne peut plus, explicites.

    Très bonne journée

    Christian PIRE

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  • toll // 05.07.2013 à 12h34

    Carthago delenda est.

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  • BA // 05.07.2013 à 13h52

    Jean Launay déclare :

    « Hélas ! en France, monsieur le ministre, « ce que banquier veut, banquier a ». Plusieurs membres influents de l’inspection des finances veillant à ne surtout pas égratigner la fabuleuse poule aux œufs d’or pour dirigeants que sont nos méga-banques. N’oublions pas que c’est l’équivalent d’une promotion de l’ENA – près de quatre-vingts personnes – qui dirige désormais les quatre banques françaises soumises au risque systémique, allant y faire fortune après ne les avoir surtout pas réformées… »

    Ah, l’ENA …

    Ah, l’Inspection des Finances …

    Le poisson pourrit par la tête.

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  • dan // 05.07.2013 à 20h00

    Mr Berruyer , j’ai sincèrement du respect pour votre juste combat pour cette loi bancaire, par expérience il ne faut pas surtout compter sur un magistrat de la cour de cassation , leurs objectifs sont effectivement de protéger le système en place par obéissance au pouvoir politique !
    Il faut savoir que le président de la cour de cassation est nommé par le Président de la République
    En conclusion votre combat ‘est une cause perdue d’avance !

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  • Fabrice // 05.07.2013 à 20h42

    j’espère que nous ne devrons pas que compter sur une remise à plat après que la catastrophe annoncée nous frappe pour changer ce système vicié et que dans un éclair de lucidité ainsi que de courage, un dirigeant sache nous éviter les récifs qui se profilent à l’horizon.

    Olivier, je suis désolé que les efforts que vous avez déployé soient aussi mal récompensés, mais je crois que nous avons encore là la démonstration du proverbe que nul n’est prophète en son pays. 🙁

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    • Fabrice // 05.07.2013 à 20h47

      allez pour finir sur une bonne note je vois que vous avez retrouvé la première place des sites économiques c’est toujours ça de gagné 😉

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  • dan // 05.07.2013 à 21h11

    Pour résumer la situation politico-financière de l’Europe actuelle, sur la base des événements de ces dernières semaines , nous assistons à un début de bouleversement de l’équilibre mondial et à une redistribution des cartes , la politique d’hier c’est du passé , Aujourd’hui l’Europe dans son immobilisme,son aveuglement ,voir sa stupidité ,n’a pas encore que l’Europe c’est le radeau de la Méduse . Par contre c’est à la jeunesse européenne de prendre son destin en main !

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  • Oudrer // 05.07.2013 à 22h35

    sachez qu’actuellement l’Union Européenne, dans sa magnanimité, lance une CONSULTATION PUBLIQUE sur la réforme des structures bancaires. (cf. Finance Watch.fr)
    Il est officiellement réputé possible aux particuliers, associations et partis politiques d’y répondre.
    A ma façon de Don Quichotte qui est déjà aller s’entretenir avec sa députée, vice-présidente de la commission des finances de l’assemblée -Eva SAS-, et après avoir manifester, informer, signer des pétitions, envoyer des courriers aux parlementaires j’entreprends de répondre à cette consultation qui doit se clore le 11/07/2013 et qui, en théorie s’adresse à tous les Européens.
    Petit couac: tous les documents attenant à cette consultation (les questions, les annexes, les commentaires) sont en anglais. J’ai tenté de faire valoir à la Commission que ceci me paraît directement un vice de forme pour une consultation publique. Je vous mets à la suite nos échanges de mails pour votre information. Je répondrai néanmoins à cette consultation car le document de Finance Watch me semble permettre de le faire, et que je lis et parle à l’occasion anglais. Mais sur le fond comme sur la forme il y a Là matière à réflexion. bonne lecture:

    1. To: MARKT SR CONSULTATION
    >> Subject: problème
    >>
    >> Bonjour,
    >> je suis française et je souhaiterais répondre à la consultation sur la réforme de la structure bancaire.
    >> Malheureusement, tous les documents à consulter sont en anglais. Ceci ne me semble pas correct vis à vis des citoyens européens non-anglophones, l’anglais n’étant pas, jusqu’à présent la langue officielle de l’Union Européenne.
    >> Envisagez-vous de mettre à disposition les documents en français (et autres langues de l’UE)?
    >> Dans le cas contraire, peut-on considérer cette consultation comme un miroir aux alouettes, « a lark’s mirror », funny isn’t it? like the democraty?
    >>
    >> Dans l’attente de votre réponse, best wishes.
    >> Mme Oudrer

    2. Le 5 juil. 2013 à 11:50, a écrit :
    >
    >> Chère madame,
    >>
    >> Les documents se rapportant aux consultations ouvertes à un public spécialisé ne sont pas nécessairement publiés dans toutes les langues. Dans le cas de cette consultation, seule la version anglaise est disponible. Les réponses étant toutefois acceptées dans toutes les langues officielles, vous pouvez y répondre en français sans aucun problème.
    >>
    >> Espérant avoir répondu à votre question, je vous prie de croire, chère madame, à l’expression de nos sentiments distingués
    >>
    >>
    >> Emmanuel Sokal
    >>
    >> EUROPEAN COMMISSION
    >> DG Internal Market and Services
    >> Banks and Financial Conglomerates II Unit
    >> 1049 Brussels, Belgium
    >> Tel.: (32-2) 295.73.65
    >> Email: emmanuel.sokal@ec.europa.eu

    3. Bonjour,
    > Je voudrais savoir qui en décide. Il n’est pas mentionné autre chose que le fait d’être un particulier, qu’est-ce qui accrédite le fait d’être un public spécialisé?
    > Dans l’attente de votre réponse,

    Pas de réponse. Etes-vous « un public spécialisé »? sommes-nous un « public spécialisé »?
    en quoi dois-je être spécialisée: en éthique? en compte bancaire? dans l’art de se faire faire les poches par un système pourri?

    Ma question: n’y a-t-il pas matière à attaquer? (au plan juridique, j’entends! on ne sait jamais, on est sur écoute!)

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  • JF // 05.07.2013 à 23h09

    En toute honnêteté, je pense qu’aucun combat contre le système se gagne, c’est le système qui finit par s’écrouler comme un fruit trop mûr.

    Historiquement aucune volonté populaire et encore moins dirigeante n’a fait émergé autre choses, hormis quand il y avait une contrainte extérieure forte (changement climatique, épidémie, crise économique et/ou innovation technologique, souvent due à un des paramètres précédents, etc.)

    La seule chose à faire, c’est de se renseigner au mieux, partager les informations pertinentes avec ceux qui sont à même de les comprendre et attendre la petite brèche qui arrive entre chaque ère.

    Et là…

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  • Macarel // 06.07.2013 à 00h08

    L’UE organise une consultation citoyenne sur la réforme du secteur bancaire, du 16/05/13 au 11/07/13.

    Vous étiez au courant ? Voilà une consultation fort discrète, tout comme le « débat citoyen » français sur la transition énergétique.

    http://ec.europa.eu/internal_market/consultations/2013/banking-structural-reform/index_fr.htm

    Consultation by the Commission on the Structural Reform of the Banking Sector
    Domaine

    Marché intérieur, banques

    Publics concernés

    Tous les citoyens et toutes les organisations peuvent participer à cette consultation.
    Période de consultation: du 16.05.2013 au 11.07.2013.

    Objectif

    La réforme vise essentiellement à instaurer un système bancaire stable et efficace qui réponde aux besoins des citoyens et de l’économie, stimule la croissance en réduisant l’instabilité et en allouant mieux les ressources, et améliore le fonctionnement du marché intérieur grâce à des mesures coordonnées au niveau de l’UE. La consultation porte sur les principaux aspects de la réforme structurelle, à savoir les activités bancaires devant être séparées, le degré de séparation et le champ d’application institutionnel éventuel. Elle est ouverte à toutes les parties concernées.

    Que voilà de bonnes intentions, mais « Moi président » a déjà tranché pour les français, pas de remise en cause du modèle de banque universelle à la française.
    Séparer les activités de dépôt, des activités d’investissement ? Mais vous n’y pensez pas, faut pas faire de peine à ses amis banquiers !

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  • caroline porteu // 06.07.2013 à 00h28

    Bravo quand même Olivier pour ce gigantesque boulot que tu as fourni , même si les multiples protestations n’ont pas été entendues .
    J’ai envie de dire même si la raison n’a pas été entendue .

    Les marchés sont dans un état démentiel de manipulation , la journée d’aujourd’hui en fut un exemple assez exceptionnel , et les banques qui manipulent le font de surcroit avec de l’argent qui ne leur appartient pas ..

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  • Macarel // 06.07.2013 à 09h21

    Hélas ! en France, monsieur le ministre, « ce que banquier veut, banquier a », plusieurs membres influents de l’inspection des finances veillant à ne surtout pas égratigner la fabuleuse poule aux œufs d’or pour dirigeants que sont nos méga-banques. N’oublions pas que c’est l’équivalent d’une promotion de l’ENA – près de quatre-vingts personnes – qui dirige désormais les quatre banques françaises soumises au risque systémique, allant y faire fortune après ne les avoir surtout pas réformées…

    Tout est dit, l’Enarchie, le corps des inspecteurs des finances imposent leur loi. Tout comme dans le nucléaire, le corps des Mines impose la sienne.
    Nous allons donc, nous pékins de base, continuer à vivre dangereusement par la volonté d’une oligarchie corporatiste qui défend ses intérêts propres, avant l’intérêt général.
    1789 est bien loin, et le Tiers-Etat n’aura bientôt d’autre alternative que de se soulever à nouveau, pour mettre fin aux abus de pouvoir des nouveaux avatars de la noblesse et du clergé.

    Extrait de la Déclaration d’Indépendance des colonies britanniques écrite par Jefferson en 1776:

    Nous tenons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes sont créés égaux, qu’ils sont dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables, parmi lesquels la vie, la liberté et la poursuite du bonheur. C’est pour garantir ces droits,que les gouvernements sont institués parmi les hommes, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu’une forme de gouvernement devient destructive de ce but, c’est le droit du peuple de la changer ou de l’abolir et d’établir un nouveau gouvernement.

    Quant à nous français qui avons fait notre révolution quelque temps après, nous avions inscrit dans la Constitution du 24 Juin 1793:

    Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

    http://fr.wikisource.org/wiki/La_Marseillaise

    Marseillaise dont je reprends le dernier couplet:

    Enfants, que l’Honneur, la Patrie
    Fassent l’objet de tous nos vœux !
    Ayons toujours l’âme nourrie
    Des feux qu’ils inspirent tous deux. (bis)
    Soyons unis ! Tout est possible ;
    Nos vils ennemis tomberont,
    Alors les Français cesseront
    De chanter ce refrain terrible.

    Refrain
    Aux armes, citoyens,
    Formez vos bataillons,
    Marchons, marchons !
    Qu’un sang impur
    Abreuve nos sillons !

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    • BOZZO // 17.07.2013 à 11h09

      Un couplet oublié que l’on enseigne pas dans nos écoles

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  • JEP // 10.07.2013 à 23h43

    Ma réponse à la consultation européenne

    Bonjour,

    De nombreux chiffres montrent que le secteur financier dans son ensemble a grossi démesurément depuis trente ans. La part utile de l’activité des banques diminue en proportion. Les grands groupes bancaires, par leur place centrale dans l’économie, font porter à toute la société les risques démesurés qu’ils prennent sur les marchés financiers régulés ou non. L’économie réelle, et par là même le fonctionnement de nos sociétés démocratiques, souffre fortement de ces excès depuis 2007, et aucune solution efficace ne semble en vue.
    Il est aujourd’hui indispensable d’imposer une stricte séparation entre les activités contribuant réellement au financement des entreprises et des particuliers et celles qui relèvent de la spéculation, cela implique :
    > la séparation des banques
    > des règlementations sévères pour limiter les activités nocives, de type spéculation sur les matières premières : la déconnexion entre les produits dérivés et leurs sous-jacents est très exactement du jeu d’argent. Elle devrait donc être soumise aux mêmes règlementations et aux mêmes contrôles que les jeux d’argent (casinos, paris sportifs, etc.)
    > une fiscalité liée au temps de détention d’un actif financier. Je propose que les plus-values soient taxées en proportion inverse de leur temps de détention : de 100 % pour une durée inférieure à la minute à 0 % pour une durée supérieure à dix ans. Ainsi les masses d’argent considérables qui circulent en permanence et déstabilisent l’économie réelle seraient réorientées vers des usages réellement utiles.

    cdt,

    J.E.P.

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  • BOZZO // 17.07.2013 à 11h06

    Il ne fallait pas s’attendre à autre chose au sujet des banques, comme disait le Père Jaouen ( du bel espoir) les politiques sont les balayeurs du capitalisme.

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