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4.décembre.20124.12.2012 // Les Crises

[Reprise] Couper les banques en deux, d’accord, mais comment ?, par ASI

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Suite de notre série sur le torpillage par les mégabanques de la réforme bancaire qui nous a été promise…

Aujourd’hui, un excellent article d’Anne-Sophie Jacques pour Arrêt sur Images – honneur du journalisme à mon sens…

Regardez bien la vidéo de Stiglitz suivi de la réaction de Moscovici (et le script). C’est incroyable de pure bêtise…

Et l’aveu est cinglant : « La réforme, je la prépare avec les banquiers (sic. – tout est dit), avec les autorités de marché, avec les autorités de contrôle prudentiel, avec les syndicats… ». Voici pourquoi la réforme sera loupée…

Parmi les promesses de campagne sur lesquelles le gouvernement semble aujourd’hui (pour le moins) hésitant, ne pas oublier la séparation des activités bancaires voulue par le candidat Hollande. Elle est apparemment dans les tuyaux : un comité planche sur le sujet. Comment le gouvernement va-t-il séparer les activités d’investissement de spéculation ? Va-t-il trancher à la hache pour effrayer « l’adversaire finance » ou proposer un « on se quitte sans se quitter » ? A voir la composition du comité, autant vous le dire, le suspense est à son comble.

Parfois, on se dit qu’une campagne présidentielle c’est comme un repas de noce. Les préparatifs sont longs, ça coûte beaucoup d’argent, on galère sur la liste des invités, on galère pour le plan de table – ah non si tu mets Pierre à côté de Marie ils vont s’étriper – on stresse des mois, mais quand on y est c’est l’euphorie, l’allégresse. L’alcool aidant on fait gling-gling sur la coupe de champagne et viennent alors les déclarations émouvantes et les promesses enchanteresses. Mais le lendemain, devant la soupe à l’oignon, gérant comme on peut les bisons qui courent dans la tête, on déchante. J’ai vraiment dit « nous avons un adversaire, dans cette campagne : ce n’est pas la droite, c’est le capitalisme financier, ce sont les marchés sans limite, c’est la recherche du profit jusqu’à l’indécence » ? Oui. Et même que tu as promis« la séparation des activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives« .

Plan de table

L’heure de la promesse est venue. Mi-juillet, le ministre de l’économie Pierre Moscovici a « réuni le Conseil de régulation financière et du risque systémique (Corefris) afin de débattre des modalités de la réforme bancaire qui doit mettre en œuvre l’engagement du Président de la République de séparer les activités des banques utiles à l’investissement et à l’emploi de leurs opérations spéculatives« . Cette grande réforme bancaire sera prête à la fin de l’année. Comme vous êtes aussi naïf que moi, vous vous dites qu’une séparation, c’est pas bien compliqué, d’autant plus que la séparation des banques n’est pas chose nouvelle et qu’il suffit de reprendre le modèle appelé autrefoisGlass-Steagall act.

LES TORCHONS ET LES SERVIETTES

Mise en place sous Franklin Roosevelt, qui revient drôlement à la mode ces temps-ci, cette séparation fait partie d’un lot d’outils régulateurs décidés en 1933 pour permettre une sortie de la crise qui gangrenait les économies mondiales depuis le krach boursier de 29. Le principe était simple : les banques pouvaient utiliser les dépôts des épargnants pour les prêter aux ménages, aux entreprises ou aux autres banques mais elles ne pouvaient pas s’en servir pour acheter des titres. Pendant près de soixante-dix ans donc, les activités des banques US étaient strictement hermétiques. Pas question de mélanger les serviettes (les dépôts des clients) et les torchons (les activités d’investissement sur les marchés financiers). Ce principe a été remis en question dès les années 70 avec le développement de nouveaux produits financiers. Les banques de dépôt commencent à contourner le système. Laissez-nous jouer, suppliaient les banquiers aux abois. Promis on fera gaffe à l’argent de nos épargnants. Finalement, avec la création de Citigroup en 1998 (qui de fait mêlait les deux activités au mépris de la loi) les Etats-Unis décidèrent un an plus tard d’abroger le Glass-Steagall Act.

Depuis la crise de 2008 et la chute de Lehman Brothers, de nombreuses voix exigent un retour à des activités distinctes, et pas seulement des voix attendues comme celle de Joseph Stiglitz. En juillet, Sandy Weill, l’ex-patron de Citigroup à l’origine de l’abrogation du Glass-Steagall Act, s’est prononcé pour une séparation des activités de dépôts et d’investissement. Un comble ! Mais certains, comme le Figaro, y ont vu un peu de malice : « l’annonce est aussi une pique lancée par le vénérable Weill à son ancien adjoint et protégé, Jamie Dimon. Évincé et humilié par Sandy Weill en 1998, Dimon a fini par créer, en 2004, JPMorgan Chase. Et le nouveau roi de Wall Street, bien que fragilisé par une perte de trading géante – près de 6 milliards de dollars -, continue, lui, de défendre les vertus du modèle de la banque universelle ». Un vieux banquier repenti sinon rancunier.

Figaro Sandy Weill

 

QUATRE RAPPORTS ET UN ENTERREMENT

Le modèle existe, donc reprenons-le. Ben non, ce serait trop simple. Du coup, plusieurs règles ont éclos chacune dans son coin. Aux Etats-Unis, la règlementation Volcker (du nom de l’ancien président de la FED, la banque centrale américaine) interdit aux banques de spéculer sur les marchés pour leur propre compte et s’oppose également à ce que les activités spéculatives des banques bénéficient de la protection de l’Etat en cas de difficultés. Au Royaume-Uni, la Commission bancaire indépendante présidée par John Vickers a pondu un rapport qui préconise la filialisation des activités de dépôts et leur interdiction de spéculer sur les marchés financiers. Troisième rapport : celui du gouverneur de la Banque de Finlande Erkki Liikanen présenté à la Commission européenne le 02 octobre dernier. Encore un nouveau cas de figure : la banque universelle est laissée intacte et les activités de trading sont filialisées à l’intérieur des grands groupes bancaires. Ces trois modèles proposent des séparations pas tout à fait séparées. On se quitte sans vraiment se quitter. On se quitte mais on continuera de partir en vacances ensemble et à se voir le week-end. Voyez ? Seul le retour Glass-Steagall Act est de fait une séparation consommée. On reprend nos billes et c’est chacun chez soi.

Résumons : si on souhaite séparer les activités des banques, on a le choix entre Volcker, Vickers, Liikanen ou le Glass-Steagall Act II (que des noms à coucher dehors, entre nous). Laquelle de ces solutions choisira le gouvernement français ? Peut-être planche-t-il sur une cinquième voie ? Personne ne le sait. Mais il y a fort à parier que la séparation choisie sera molle. Je ne lance pas les paris au hasard, j’ai deux indices. Le premier est la composition même du comité chargé de la réforme bancaire. Ils sont huit, dont sept énarques : le ministre de l’économie Pierre Moscovici, Christian Noyer, gouverneur de la banque de France, Jean-Philippe Thierry, vice-président de l’Autorité de contrôle prudentiel, Gérard Rameix, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), Jérôme Haas, président de l’Autorité des normes comptables et trois autres personnalités qualifiées choisies « en raison de leurs compétences dans les domaines monétaire, financier ou économique ». Qui sont ces trois autres personnalités qualifiées (manqueraient plus qu’elles ne le soient pas) ? Il suffit de fouiller un peu, de recouper les infos, et leurs noms ne sont plus un secret : nous avons Florence Lustman, inspecteur général des finances, Jacques de la Rosière, ex-directeur général du FMI et ancien conseiller de Michel Pébereau quand il était patron de BNP Baribas, et un autre ancien conseiller de Pébereau, Jean-François Lepetit. Selon le site , ce dernier est d’ailleurs l’auteur d’un rapport sur le risque systémique publié en avril 2010 (pdf) qui considère toute forme de séparation bancaire comme « contreproductive« . De son côté, selon La Lettre A citée par Olivier Berruyer, de la Rosière a déclaré au Financial time du 26 septembre qu’une réforme interdisant ou bannissant certaines activités était une « erreur« . Ça promet.

Deuxième indice : le premier ministre en personne. Invité le 8 octobre à l’émission de France 3 Le monde d’aprèsanimée par Franz-Olivier Giesbert qui tenait ce soir-là le rôle de pourfendeur de banquiers, Pierre Moscovici a pris ses distances par rapport à la promesse de campagne de Hollande : « je pense que si on sépare, on risque de fragiliser les deux activités » a-t-il déclaré. « Le modèle français de banque universelle a été plutôt plus résistant pendant la crise que d’autres. (…) Il y a autre chose que j’ai en tête, c’est que la banque, c’est une industrie ; une industrie qui emploie, en France, 400.000 personnes » et de rappeler que le total des crédits en cours accordés aux entreprises atteignait 800 milliards d’euros. Pour le ministre, donc, « il faut réguler, pas affaiblir« . Ça ressemble étrangement à un enterrement de promesse sous nos yeux ébahis.

Voyez plutôt :

 

« IL EST REGRETTABLE QU’EN FRANCE, ON SACHE DÉJÀ CE QU’ON VEUT FAIRE »

Soucieux d’équilibrer le débat, FOG avait également invité à cette émission Thierry Philipponnat, secrétaire général de Finance watch, une ONG portée en son temps par le député européen Pascal Canfin devenu ministre depuis. Si si.Du développement. Entendons-nous : cet ancien professionnel de la finance ne peut être taxé de dangereux gauchiste. Il a travaillé pour UBS Londres et BNP Paribas avant de s’engager au Parlement européen dans le contre-lobbying sur la régulation financière. De corvée de télé ce soir-là, j’avais le sentiment que Philipponnat était copieusement coupé au montage. Du coup je lui ai posé la question, et en effet, les deux tiers de ses interventions sont passées à la trappe. « Le jeu du montage » me dit-il, fair-play. Il regrette seulement la disparation d’une toute petite information qui venait tempérer la conversation sur ce fabuleux marché des changes, marché qui permet la transaction de nos tout autant fabuleux Airbus : « j’ai juste précisé que la vente de produits à l’international qui suppose en effet de passer par ce marché représente seulement 4% des transactions. Le reste n’est que de la spéculation. Et on parle d’un marché qui brasse 4000 milliards de dollars par jour. »

Tant que je le tenais au bout du fil, je l’ai interrogé sur la grande réforme bancaire à la française. L’homme est poli, il ne me dira donc pas que ce comité c’est du flan mais il compare la méthodologie utilisée par les commissions Vickers ou Liikanen et celle du comité français. Selon lui, il n’y a pas photo. D’ailleurs, il n’a même pas été – et visiblement ne sera pas – auditionné. Il regrette qu’en France « on sache déjà ce qu’on veut faire« . Comprendre : tout est déjà décidé. « C’est dommage, car les enjeux sont considérables, l’impact de ces choix sur la société est énorme. » Pour lui, la première chose à faire c’est de « protéger le contribuable. On ne doit pas se leurrer : étant donné la taille de nos banques, il est évident qu’on ne pourra pas les laisser tomber. »

Elles sont si grosses que ça, nos banques à nous ? « Oui. La totalité des banques françaises représentent quatre fois notre économie. BNP Paribas, à elle seule, représente une fois notre PIB. Cette taille hors norme pose également un autre problème : plus une banque a une taille importante, plus elle bénéficie du soutien de l’Etat car on ne la laissera pas tomber, plus elle a un avantage de financement sur son activité, plus ça crée une distorsion de concurrence vis-à-vis des autres banques. Il s’en suit une distorsion de l’activité bancaire : l’Etat soutenant les banques, elles peuvent se financer moins cher, on assiste donc un gonflement de l’activité bancaire qui est faite au détriment de l’activité traditionnelle et au profit de l’activité de banques de marchés dont certaines ont une utilité mais dont beaucoup sont totalement inutiles. »

Philipponnat

Thierry Philipponnat

 

A QUI PROFITENT LES BANQUES UNIVERSELLES ?

Un chiffre, un seul, mais il est très parlant : 10% de l’activité bancaire en France consistent à financer les entreprises. Si on ajoute les 12% qui servent à financer les particuliers, on arrive à 22%. Conclusion : moins d’un quart de l’activité des banques en France servent à l’économie réelle (la moyenne est de 28% pour l’ensemble des banques européennes). Vous aviez entendu ce chiffre vous ? Moi non. J’ai entendu Pierre Moscovici vanter les 800 milliards d’euros de crédits en cours accordés aux entreprises. 800 milliards sur les 8 000 milliards brassés, ça fait bien 10%, mais le chiffre ne fait pas le même effet. De la même manière, Moscovici insiste sur cette industrie qui emploie 400 000 personnes. « A son niveau de ministre, personne ne lui a dit que si on avait des banques plus petites et mieux diversifiées ce ne sont pas 400 000 emplois qu’on aurait mais 600 000 » regrette Philipponnat. « Présenté comme ça, c’est mieux non ? Non. Dans le doute, surtout on ne touche à rien. Pourtant, un jour ou l’autre il faudra se poser la question : à qui ce système profite-t-il ? Aux actionnaires ? Même pas, les actions des banques sont en chute libre. A la société ? Non plus. Aux clients ? Aux employés ? Pas plus. Restent les patrons des grosses banques. Eux ont gagné beaucoup d’argent. » Combien ? Si vous avez regardé le documentaire Le bal des vautours diffusé sur Arte, vous savez que les principaux dirigeants financiers mondiaux totalisent 95 milliards de dollars de salaire alors qu’ils ont accumulé 1 000 milliards de perte.

Philipponnat insiste sur le terme grosse banque – il parlera même de supermarché bancaire puis se reprendra. Car le secteur – et notamment en France – est très concentré. Pourtant il existe plus de 8 000 banques en Europe, 6 000 dans la seule zone euro. Quand on parle de la séparation des activités bancaires aux dirigeants de banques de taille disons raisonnable, qui ont une activité comprise entre 100 et 200 millions d’euros, ils sont tous pour. Oui, mais quel genre de séparation préconise-t-il ? Vickers ? Volcker ? Liikanen ? Aucun des trois. Philipponnat prône une séparation pure et simple, une séparation hermétique car c’est la seule efficace. « A partir du moment où les deux entités, celle qui fait du trading et le reste sont dans le même groupe, comment peut-on s’assurer qu’il n’y aura pas de fuites d’un côté ou de l’autre? Certes il y a des règles sur le thème vous n’avez pas le droit de dépasser vos ratios de solvabilité mais en cas de crise, ça ne tiendra jamais. »

Cela dit, même une solution tranchée n’est pas à l’abri d’un détricotage en règle. Voyez un énoncé simplissime comme celui de la réglementation Volcker : interdiction aux banques de spéculer sur les marchés pour leur propre compte. Il a été tellement interprété puis modifié par une batterie de juristes qu’aujourd’hui cette règle ressemble à une usine à gaz dont on dit qu’on ne peut plus l’appliquer. Y a un côté parabole du parapluie, vous ne trouvez pas ? Ce sac de nœud fait sourire Volcker en personne, comme me le raconte Philipponnat : « il y a un débat intéressant aux Etats-Unis en ce moment. On essaie de savoir si JPMorgan aurait perdu autant si la réglementation Volcker avait été en place. Eh bien on trouve une dizaine d’experts qui, dans des articles très fournis, répondent non à cette question, et une autre dizaine d’experts qui, dans des articles tout aussi sérieux, répondent que oui. Savez-vous pourquoi ? C’est Volcker qui me l’a dit. J’ai eu la chance de le rencontrer en avril 2012 et je lui ai posé cette même question sur JPMorgan. Il a hésité deux secondes et m’a répondu dans un grand sourire : «oh vous savez, avec les juristes, tout est possible». Ce qui signifiait que sa règle avait été vidée de sa substance par les raffinements juridiques à l’infini. »

Pour se préserver des raffinements, une seule solution : sortir la hache. Non ?

Shining

 

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98 réactions et commentaires

  • Letaulier // 04.12.2012 à 06h03

    « Un chiffre, un seul, mais il est très parlant : 10% de l’activité bancaire en France consistent à financer les entreprises. Si on ajoute les 12% qui servent à financer les particuliers, on arrive à 22%. »

    Plutôt qu’une avalanche de chiffre, Thierry Philipponnat devrait donner des sources et ses méthode de calcul. Sortir des chiffres de son chapeau dans le seul but d’impressionner mais sans donner d’explication sur le comment on le trouve c’est un peu facile.

    Par ailleurs les activités de marché sur le long terme sont profitable et surement plus profitable que la banque classique. C’est d’ailleurs pour cela que depuis que les banques subissent des restrictions les frais bancaires classiques (rejet de chèque, moyens de paiement etc.) montent en flèche.

    Enfin faut arrêter de confondre spéculation avec activité de marché. Quand Airbus achète un dérivé pour se couvrir contre une évolution défavorable du cours du dollar cela lui sert à sécuriser son activité donc à garantir l’emploi. C’est donc une activité de marché mais pas de la spéculation. Que celui qui se porte contrepartie fasse de la spéculation c’est possible mais c’est surtout utile car sinon beaucoup de demande ne trouverait pas preneur ou alors à des prix exorbitants.

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    • celimen // 04.12.2012 à 08h17

      Tout à fait d’accord, pour plus de clarté j’attends au moins un vrai bilan et compte de résultat moyen des banques françaises, un écart type, au moins 5 lignes pour le passif, 5 lignes pour l’actif, et pareil pour le CR.
      Après on pourra discuter avec des vrais chiffres…

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    • Surya // 04.12.2012 à 08h33

      Toute anticipation d’un cours est de la spéculation. Le producteur de blé qui achète un future ou uine option est un spéculateur.

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      • celimen // 04.12.2012 à 10h30

        En l’occurrence le producteur de blé cherche à réduire son risque en achetant un dérivé, c’est à dire à réduire le risque d’une évolution défavorable des cours du blé ou des devises,
        donc à réduire les fluctuations…
        donc à réduire l’incertain…
        donc à réduire la spéculation
        L’utilisation des dérivés sert donc à réduire la spéculation
        hé hé hé…c’est plus compliqué que tu ne le pensais

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    • Saint-Maurice // 04.12.2012 à 11h58

      Connait-on la répartition des prêts bancaires ? Où vont-ils si ce n’est pas dans l’économie réelle ? Ces chiffres sont officiels?

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  • Patrick Luder // 04.12.2012 à 06h41

    Ce sont les marchés qui ont permis aux banques de s’agrandir démesurément et de devenir si puissantes => Du coup on comprend mieux pourquoi les marchés continuent leurs course contre toute logique, les marchés ont non seulement épuisé et racketté le monde, mais ils ont hypothéqué l’avenir, et malgré les mauvaises nouvelles croissantes, rien ne les arrêtes !!! Et si un Etat en faillite devient trop dangereux, dans leurs folies communes, ils se débrouillent pour faire passer la facture au privé.

    Et si notre monde tout entier est devenu aussi dénaturé ou tout est seulement conduit par le fric … ne serait-ce pas le monde tout entier qu’il faudrait blâmer ???

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    • Gauthier78 // 04.12.2012 à 07h10

      Je pense que c’est surtout la dette (publique + privée) qui a permis aux banques d’être devenues si grosses et si puissantes. Non ?

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      • celimen // 04.12.2012 à 08h26

        ne t’inquiète pas pour lui, il fait son prêche du matin, il n’est pas là pour réfléchir…

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        • Stéphane Grimier // 04.12.2012 à 17h00

          Oui voila, vous réfléchissez vous, ça se voit.
          Certains figurez vous, on abouti à quelque chose d’autre que continuer la réflexion.
          Certains c’est pas arriver quelque part qui les intéresse, c’est balader tout le monde.

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          • celimen // 04.12.2012 à 18h17

            Vous avez raison, mieux vaut interrompre une reflexion lorsque cela devient trop complexe; c’est plus confortable, le mieux c’est d’aboutir à un point de vue bien tranché (les subtilités on les laisse) et de prendre parti, puis de tous se mettre sur la gueule… peu importe qu’on passe à coté des vrais problèmes, prenons des coupables, quelques épouvantails pour exciter les foules et voilà!
            L’essentiel c’est que çà se répète à l’envie

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          • Stéphane Grimier // 04.12.2012 à 20h32

            L’intérêt est d’aboutir, quoi que vous puissiez agiter comme leurre.

            Et comme par magie, toutes ces réflexions n’aboutissent à rien qu’à continuer de se faire manger sur la tête. Que dire ! Continuez de réfléchir ?…. Ca donne l’apparence condescendante de l’intelligence.

            Moi je vous regarde couper les cheveux en 4, entamer des réflexions avec des gens qui ont intérêt a ne jamais aboutir. C’est sans aucun doute la voie royale pour l’échafaud. Bonne chance.

            Coupons les cheveux en 4, puis en 8, puis… c’est sans fin.

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          • celimen // 05.12.2012 à 12h31

            c’est un procès d’intention mais si vous voulez être rassuré, non, cela n’est pas mon objectif. Vous vous fourrez le doigt dans l’oeil…
            Si la masturbation intellectuelle vous gêne vous avez le droit d’aller sur le forum du Figaro 🙂

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      • Patrick Luder // 04.12.2012 à 18h05

        @Gauthier78
        Ce sont surtout les gestions de fortunes, les fonds de placements et les produits dérivés qui ont augmenté exagérément. Chacun croit qu’il n’est pas touché mais tout le monde participe, ne serait-ce que via son capital retraite ou ses diverses assurances => toute transaction passe par une banque et non seulement tout argent travail, mais ont fait désormais travailler les éventuelles futurs gains ou pertes …

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  • Fabrice // 04.12.2012 à 06h47

    Le problème comme vous le souligniez Olivier c’est qu’une banque comme la BNP tient le gouvernement par au moins deux arguments le nombre d’obligations émises par l’état qu’elle possède et qu’elle peut prendre ainsi que le montant des emprunts qu’elle a effectué auprès de la BCE (arrivé à un certain montant ce n’est plus le problème de l’emprunteur mais du prêteur).

    Nous assistons au petit jeu je tiens par la barbichette le premier qui tirera se prendra la riposte, avec un avantage aux banque vu la situation des finances ainsi que les sommes en jeu.

    Quand Pascal Canfin partira du gouvernement j’espère qu’il pourra vous donner une partie de son ressenti et nous expliquer réellement ce qu’il a vu de son poste.

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    • Fabrice // 04.12.2012 à 07h03

      pardon pas la BCE mais la banque de France

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    • Sylvie // 04.12.2012 à 08h50

      Tout à fait d’accord sur ce jeu pervers et dangereux. Giraud appelle ça la double noyade dans le sens où sauveteur et sauvé sont condamnés à se sauver ensemble ou à couler ensemble. dans le cordon qui les relie et qui peut les entrainer vers le fond, il y a aussi les CDS que vous ne mentionnez pas ici. BNP par exemple a vendu des milliards de CDS sur la dette publique française, donc ça renforce l’intérêt commun à ne pas se laisser tomber, et donc pour les banques un moyen de pression pour éviter toute régulation.
      D’ailleurs, au passage, un ami qui bosse au cabinet de Mosco m’a indiqué que Oudéa avait « dicté » une grande partie du projet de loi…Le principal ennemi de Hollande était la finance pourtant non ?
      http://www.youtube.com/watch?v=GW_FgZ7ie6Q

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      • Jaggy // 05.12.2012 à 01h20

        Là où vous faites preuve de naïveté, c’est lorsque vous prétendez que les hauts fonctionnaires français mettraient en place des politiques pro bancaires par leur propre volonté indépendante, simplement parce qu’ils souhaiteraient assurer leurs vieux jours !
        En réalité, la situation est bien pire que celle que vous nous présentez.

        En effet, aujourd’hui, les banques contrôlent complètement la France, ses institutions et ses partis politiques.

        Elles le font via un lobbying beaucoup plus agressif que vous l’imaginez :
        – elles contrôlent tous les lieux secrets du pouvoir (là où se prennent toutes les décisions importantes, franc maçonnerie, groupe Bildenberg, Trilatérale, le Siècle, etc.), et forment avec tous les vrais dirigeants de ce pays (pas toujours ceux que l’on croit) une caste liée par de multiples liens économiques (conseils d’administration, participations croisées, etc.) et familiaux
        – les banques choisissent les élus, puisque ceux-ci ont besoin de leurs financements pour accéder au pouvoir, et donc aussi les hauts fonctionnaires, tous choisis et placés là parce qu’ils étaient acquis à leur cause.
        – elles ont des moyens financiers colossaux qui leur permettent des leviers d’influence énormes, et leur assurent le contrôle total des débats publics (rachats de tous les médias traditionnels, pots de vin, etc.)

        Je peux vous l’affirmer : en France, JAMAIS AUCUNE législation ne verra le jour pour réellement freiner la spéculation sans limite des banques (ainsi que le dumping social qui détruit nos emplois, etc.). Aucune. Tous les cercles du pouvoirs sont déjà sous leur contrôle. Il n’y a pas le moindre espoir. UMPS même combat, même obéissance aux banquiers.

        Les manifestations ne réussiront pas mieux. Regardez ce qui s’est passé avec les 99% américains, malgré des mois d’occupation de la rue : rien.

        Honnêtement, aujourd’hui, la seule solution c’est une révolution.
        Il faut attendre que les mesures de nos partis politiques, qui sont toujours les mêmes (augmentation des impots par tous les moyens, en inventant toutes les excuses possibles), ainsi que la crise bancaire, les délocalisations, finissent par nous jeter tous à la rue. Lorsqu’on aura vraiment plus rien à perdre, lorsqu’on commencera à mourir de faim, alors nous marcherons sur Paris, et trancherons la tête de tous ces incompétents qui ont vendu leur âme aux banques.

        En attendant, ben y a qu’à attendre… 😀
        Tous ces débats sont intéressants, ils permettent de préparer l’avenir… mais soyons clairs : ni vous, ni nous ne pourrons JAMAIS influencer ceux qui sont en capacité de prendre des décisions. Simplement parce qu’ils se fichent de nous, de l’économie, de la vérité, du bien et du mal, de l’intérêt de la nation et du Peuple de France. Ils bossent pour les banques et pour leur carrière, point barre.

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        • bizbee // 05.12.2012 à 10h35

          @Jaggy

          J’aurai tendance à abonder dans votre sens, mais je ne crois pas à un tableau aussi noir en fait. C’est là que je vais passer pour un bisounours, mais tant pis, ce n’est que mon avis…

          Sans nier ces relations, cercles d’influence et lobby très puissants; pour connaître personnellement qq politiques, je pense que la plupart de ces personnes qui s’engage en politique le font certes pour la carrière, pour la reconnaissance personnelle (mais qui ne le fait pas?) mais ils ont aussi une morale et des valeures qui les guident, au moins au début de leur carrière… Et même en haut du pouvoir, ils ont encore une petite marge de manoeuvre, celle de taper dans la fourmillière, avec il est vrai le risque malheureux d’être écarté (mm si je ne suis pas forcément d’accord sur la forme, j’admire le courage qu’a eu montebourg sur florange, nettement moins la lacheté de duflot par contre)…

          Par ailleurs, tout ne se passe pas exclusivement tout en haut en politique, et heureusement… Les élus locaux qui s’engagent pour leur commune, c’est la première et la plus efficace des actions politiques, pour leur concitoyens. Vous pouvez vous même participer aux conseil de votre commune, sans être acheter par la BNP… 😉

          Mais pour en revenir à notre sujet, et aux pratiques au sommet de l’état, à mon avis il existe toujours un lobby encore aussi puissant que la finance, c’est celui de la voix du peuple, parce que c’est avec elle qu’ils sont réélus. Depuis 2008, le rapport de force finance/peuple est clairement entrain d’évoluer (notamment parce que les voix du peuple convergent progressivement sur ce pb), et je ne parierais pas qu’il faille nécessairement une révolution pour voir les choses évoluer (évidemment, c’est jamais assez rapide): bref, j’ai encore un peu d’espoir.

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  • A-J Holbecq // 04.12.2012 à 07h43

    Couper les banques en deux n’empêchera pas le système de banques de crédit/dépôts de créer toute la monnaie qu’il veut, de la prêter à la « banque spéculative », d’amplifier les mouvements des booms et des kracks, d’interdire à l’Etat de bénéficier d’au moins 50 Md€ par an et de se libérer de 2/3 de sa dette publique: seul le 100% monnaie (ou « SMART ») permet celà : http://ecosocietal.wordpress.com/2012/10/02/smart/ ; pour ne pas apparaître mono-maniaque, promis je n’en reparle plus de quelques jours 😉

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    • Fabrice // 04.12.2012 à 09h16

      A-J Holbecq, non c’est sûr mais cela limiterait le risque de faillite des banques qui entraîneraient ceux qui placent leur salaire (peu importe la nature) dans leur établissement pour pouvoir payer leur frais au quotidien (surtout qu’ils sont obligés de passer par une banque pour encaisser leur salaire), car comme vous le savez le fond de garantie n’est pas capable d’assumer les pertes des clients si de grandes banques comme la BNP ou la Société Générale faisaient faillite (http://www.cbanque.com/placement/garantie-depots.php#).

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    • Porteu caroline // 04.12.2012 à 10h17

      @André Jacques : SMART

      Passionnant , mais malheureusement , à mon avis encore plus difficile que la séparation des activités.

      Soit on fait une révolution totale , et çà ne peut se passer que dans la rue avec tout ce que cela implique, soit on essaie d’obliger les politiques à faire les transformations progressivement, conformément aux promesses faites , mais à regarder ce qui se passe en ce moment , cela n’en prend pas le chemin .

      Cela dit de manière lucide , la première nomination faite par un François Hollande avec Emmanuel Macron nous avait déjà donné une grosse indication sur ce qui allait se passer .

      Personnellement j’ai peur que ce soit la première solution la plus probable avec de plus une fragmentation Européenne qui commence à voir le jour .. et dans le contexte actuel je reste persuadée que nous avons besoin de l’Europe , sinon nous serons totalement « colonisés » en moins d’une génération.

      Si cela vous intéresse , je viens de faire un billet sur la Compétitivité et la Cour des Comptes , et je viens de découvrir avec stupeur qu’un cas comme Florange n’aurait jamais pu avoir lieu en Allemagne .

      La France est d’une fragilité totale par manque de cohérence politique dans sa fiscalité .
      http://fipcarolinep.xooit.fr/t122-A-quoi-sert-la-Cour-des-Comptes-Comp-titivit-co-t-du-travail.htm

      Et comme la BCE n’est plus tenue de rendre des comptes à qui que ce soit sur la conduite monétaire de l’Europe , nous avons des jours plus que noirs devant nous en termes d’incohérence financière et de non respect des engagements pris

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  • Jean-Luc Mercier // 04.12.2012 à 09h30

    Je sens que la différence entre 1929 et aujourd’hui, c’est qu’aujourd’hui le monde financier « a appris du passé » et a su se protéger contre les règles. Cela nous promet donc un effondrement massif et rapide…

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  • Porteu caroline // 04.12.2012 à 10h01

    La séparation des activités c’est la fin de la tutelle financière?

    Les banquiers et en particulier les banques d’investissement qui tirent ou plus exactement tiraient 80% de leur revenu du trading ont besoin des leviers des dépôts pour leur activité . Les ratios de Bale III que les USA ont déjà repoussé sine die la rendent impossible dans l’état actuel des choses .

    Leur retirer ce levier , c’est leur retirer tout pouvoir d’influence sur les Etats, sur les prix des matières premières , sur les prix des matières premières agricoles .

    D’ailleurs on remarquera avec un sourire (jaune pour ma part) que Turner , bien placé pour prendre le poste de Gouverneur de la Boe , et qui prônait une séparation d’activité de toute urgence , vient de se faire distancer au poteau par Carney, Canadien , ex directeur de la banque centrale du Canada , non Britannique et ex Goldman Sachs .. !!!! qui bien sûr estime qu’il n’y a aucune urgence .

    La CITY a gagné .. une fois de plus

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    • LeTaulier // 04.12.2012 à 10h08

      Pour ton info l’objectif de Bâle III n’est pas de supprimer l’effet de levier comme tu le dit mais de le limiter. Avec 10 de fonds propres les banque ne pourrons plus faire 50 de crédit mais 20 ou 30 ce qui est déjà pas mal. Par contre la différence se traduira par une raréfaction de la capacité d’offre de crédits. C’est pour cela d’ailleurs que les USA repoussent la mise en place de cette nouvelle réglementation. Entre le risque de faillite et celui de la récession ils ont choisis.

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      • Porteu caroline // 04.12.2012 à 10h26

        Le Taulier
        Le steagall glass act n’a pas raréfié l’offre de crédit , il a au contraire remis les banques au service de l’économie (au cas ou tu l’aurais oublié) .

        La vraie raison du refus des USA de respecter Bale III , c’est le niveau de capitalisation que cela entrainerait pour les banques d’investissement , niveau de capitalisation qu’elles sont incapables de faire dans l’état actuel de l’économie américaine .

        Sauf à faire marcher la planche à billets de la FED dans ce but exclusif … mais certains pays gros détenteurs de réserves en dollars commencent à se lasser des impressions illimitées de la FED .
        D’ailleurs c’est la raison pour laquelle ils ont refusé la présence américaine à la conférence de Phnom Pen , le 20 Novembre dernier , conférence qui abordait l’avenir économique de plus de la moitié des habitants de la planète .

        Comme d’habitude , l’indigence médiatique française n’a pas fait état de cette surprenante exclusion.Peut être ne sont-ils même pas au courant , comme ils n’étaient pas au courant du rapport de la Cour des Comptes sorti en 2011 , sur les origines du manque de compétitivité française.

        Tu trouveras toutes les informations relatives à ces annonces sur mon forum , avec les sources .

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        • LeTaulier // 04.12.2012 à 10h31

          Toute mesure qui limite la création de monnaie limite aussi la création de crédit.
          On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
          Si tu baisses la vitesse maximum autorisée sur autoroute les gens qui l’empruntent arriveront plus tard à leur destination.

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  • BA // 04.12.2012 à 10h04

    Lundi 3 décembre 2012 :

    Le FMI écorne son dogme sur la libre circulation des capitaux.

    Après en avoir été l’ardent promoteur, le FMI a admis lundi que la libre circulation des capitaux présentait des « risques » pour les pays émergents et jugé que des mesures de contrôle pouvaient s’avérer « utiles » pour enrayer une surchauffe de leur économie et de leur monnaie.

    « Il n’est pas acquis qu’une libéralisation totale (des flux de capitaux, ndlr) soit un objectif approprié pour tous les pays et à toutes les périodes », écrit le FMI dans un rapport, fruit de deux années de concertation sur un sujet de discorde récurrent entre ses 188 Etats-membres.

    Dans son rapport, le FMI souligne ainsi que la libre circulation des capitaux « a souvent » été suivie de tempêtes financières (Mexique en 1994-95, Turquie en 1994…) et note que les économies « moins ouvertes » ont mieux résisté aux crises récentes.

    Dans ce contexte, l’institution ne voit désormais plus d’un si mauvais oeil les mesures que certains pays (Brésil, Corée du Sud…) ont prises pour restreindre les mouvements de capitaux et atténuer leurs effets néfastes.

    « Quand un pays fait face un brusque afflux ou une fuite de capitaux, l’introduction de mesures de contrôle peut être appropriée en fonction des circonstances », indique le FMI.

    Cette question ravive des souvenirs douloureux au Fonds. Pendant la crise asiatique (1997-1998), l’institution avait déconseillé tout contrôle de capitaux à des pays (Thaïlande, Indonésie…) qui s’étaient enfoncés dans la récession alors que la Malaisie, qui avait délibérément pris le parti inverse, s’était rétablie plus vite.

    Plus récemment, l’Islande s’est relevée de la violente crise de 2008 en restreignant arbitrairement la fuite de capitaux hors de son économie.

    http://www.boursorama.com/actualites/le-fmi-ecorne-son-dogme-sur-la-libre-circulation-des-capitaux-00d3f90cf21922e8b210058c50bbdf99

    Le consensus de Washington est un corpus de mesures standard appliquées aux économies en difficulté face à leur dette (notamment en Amérique latine) par les institutions financières internationales siégeant à Washington (Banque mondiale et Fonds monétaire international) et soutenues par le département du Trésor américain. Il reprend les idées présentées en 1989, sous la forme d’un article par l’économiste John Williamson soutenant dix propositions fortement inspirées de l’idéologie de l’école de Chicago. (Source : article « Consensus de Washington » sur Wikipedia)

    Depuis 1989, depuis 23 ans, le FMI a dit, a répété, a répété encore, a répété toujours qu’il fallait instaurer la libre-circulation des capitaux.

    Et aujourd’hui, 23 ans plus tard, le FMI vient nous expliquer que non, en fait, non, la libre-circulation des capitaux n’est pas un objectif approprié pour tous les pays et à toutes les périodes.

    Des neuneus.

    Les dirigeants du FMI sont des neuneus.

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    • LeTaulier // 04.12.2012 à 10h10

      Les mecs du FMI sont des clowns!

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    • Dadone // 04.12.2012 à 11h23

      Pas plus que tous ceux qui pensent (et ils sont nombreux) que la croissance est la solution.
      Pas plus que tous ceux qui pensent (et ils sont nombreux) que la concurrence tous contre tous est une bonne chose car elles imposent en permanence une « adaptation » (dans le sens Darwinien) des individus.
      Pas plus que tous ceux qui pensent (et ils sont nombreux) que le privé gère mieux que les Etats et qu’il faut par conséquent tout privatiser.
      Pas plus que tous ceux qui pensent (et ils sont nombreux) que le privé est le véritable « créateur de richesse », comme si l’éducation, la santé n’était « créateur de richesse »
      Pas plus que tous ceux qui pensent (et ils sont nombreux) qu’il convient de toujours sauver les banques car ce sont elles qui financent l’économie.
      Pas plus que tous ceux qui pensent (et ils sont nombreux) que le recours au crédit qui n’a pas nécessité auparavant une accumulation de capital pour être octroyé est un mode de fonctionnement normal de l’économie.
      Pas plus que tous ceux qui pensent que l’économie (et ils TRES sont nombreux) est un processus complexe, confondant pas la économie et compétition économique
      Bref tous ceux qui sont un schéma de pensée style « pensée unique » (et ils sont nombreux).

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      • LeTaulier // 04.12.2012 à 11h42

        Le problème c’est que le FMI suit les modes.

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        • Vénus-Etoile du Berger // 04.12.2012 à 16h02

          quelle mode?
          nous ne sommes pas dans « le prêt à porter »

          nous sommes dans « le prêt à accorder »
          nous sommes dans « le prêt à octroyer »
          nous sommes dans « le prêt à solder »
          nous sommes dans « le prêt à stopper »

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    • NiFuNiFa // 04.12.2012 à 11h50

      Les BRICS l »ont compris et sont en train de faire leur banque mondiale.
      240 milliards de dollars de réserves et ouverture des portes en mars 2013.
      Pas de crédits ‘presque’ gratuits, pas de conditions :
      « In contrast, the BRICS development bank is expected to offer non-conditional loans at a higher interest rate. At the same time, it has been suggested that the BRICS bank could augment the World Bank by funding projects in industries that the World Bank does not, such as biofuels, large dams and nuclear power plants, which don’t meet the World Bank’s environmental standards. »

      http://auxinfosdunain.blogspot.fr/2012/12/les-brics-vont-creer-leur-propre-banque.html

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      • LeTaulier // 04.12.2012 à 12h00

        Pipotage de première! C’est juste un moyen de demander plus de pouvoir au sein du FMI

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      • Porteu caroline // 04.12.2012 à 13h52

        Merci NiFuniFa
        Je savais que c’était en cours mais l’annonce de la date est une très bonne nouvelle
        Cela rejoint totalement l’exclusion américaine de la conférence de Phnom Pen .

        Désormais l’Asie s’organise sans les anglo saxons .

        Les Européens devraient bien réfléchir avant d’emboiter le pas des banksters .. Ils ont tout à y perdre.
        Par contre en s’affirmant comme puissance autonome et indépendante , ils ont tout à y gagner .

        Pour l’instant ils jouent le rôle de Villeret dans le « dîner de cons » . Espérons qu’ils sauront s’en sortir avec autant de dignité que lui .

        Il nous faudrait un De Gaulle à la tête de l’Europe , mais une chose est déjà sûre , ce n’est pas FH qui risque d’endosser l’habit !!!

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  • Ardéchoix // 04.12.2012 à 10h19

    Pourquoi faire une différence entre banque et état , c’est la même chose , les deux vivent à crédit .Et comme dans le meilleur des monde l’état se sert d’un argent qui n’est pas le sien , alors soyons fou .Aéroport de Nantes 4 Milliards , +8.5 tunnel de Turin ,+8.5 EPR = 21 milliards, par contre en ce qui concerne l’aide aux plus défavorisés , y faut réfléchir . Quelqu’un sait où sont les toilettes Merci !

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  • Benjamin Franklin // 04.12.2012 à 13h04

    On va quand même revenir un moment sur ce fameux Glass-Steagall Act.

    http://en.wikipedia.org/wiki/Glass%E2%80%93Steagall_Act

    En 1933, le Banking Act met en place trois séries de mesure :
    -la création d’un fonds de garantie fédéral sur les dépôts bancaires, la FDIC
    -la séparation des banques commerciales (« de dépôt ») et des banques d’investissement, le GS proprement dit
    -le plafonnement des taux d’intérêts versés sur les dépôts (Regulation Q)
    -diverses mesures anecdotiques contre la « spéculation »

    Eléments importants à savoir, aux Etats-Unis existent les banques nationales, qui peuvent ouvrir des filiales dans tous les états, et qui sont fortement surveillées par l’administration fédérale (elles l’étaient déjà par le Comptroller of the Currency avant la création de la Fed), et les banques à charte d’état, moins contrôlées, mais ne pouvant pas ouvrir de filiales à l’échelle nationale.
    Depuis 1913, les banques peuvent choisir de s’affilier ou non au système de la Réserve Fédérale (si elles veulent ouvrir des filiales partout, c’est obligatoire).
    Depuis 1933, elles peuvent aussi s’afilier à la FDIC.

    En pratique, les plus grosses banques qui gèrent la majorité des dépôts et crédits sont affiliées aux deux.

    Il faut encore savoir que le GS comportait des « trous », qui permettaient à des banques à charte d’état et à des structures « non bancaires » de faire de l’investissement tout en tenant des « quasi-dépôts ».
    Mais ces structures ne pouvaient pas bénéficier de la FDIC (qui n’est rien d’autre qu’une subvention cachée aux banques), et étaient peu fiables.

    Enfin, la dette publique ne faisait évidemment pas partie des placements interdits aux banques commerciales…

    Et les USA furent quasiment le seul pays industrialisé à avoir adopté la séparation des banques.

    La Regulation Q a commencé à poser problème dans les années 60. Du fait de l’inflation de l’époque, la rémunération des dépôts, plafonnée, est passée sous les taux d’inflation, et sous le rendement des marchés d’actions. Les épargnants se sont progressivement détournés des banques commerciales et se sont rabattus sur le système de « quasi-banques » qui échappait à cette régulation. La régulation bancaire a donc largement contribué à l’émergence du « shadow banking ».

    Tous les assouplissements du GS depuis les années 60 ont essentiellement consisté à permettre au shadow banking d’assurer les fonctions bancaires que les banques commerciales ne pouvaient pas tenir précisément à cause de lui, au prix d’une opacité et d’un risque accru.

    En 1999, le Gramm-Leach-Bliley Act n’abroge pas le GS. Il n’autorise pas les banques à mélanger les deux activités, il autorise simplement une banque commerciale à détenir des filiales d’investissement (ce que proposent donc déjà les substitus au GS). En pratique, ça revient évidemment à la même chose.

    Mais en fait, la suppression de la séparation des activités n’a quasiment pas eu d’impact financier. Les grosses banques d’investissement américaines n’ont quasiment pas ouvert d’activité de dépôt, et les banques commerciales ont eu un mal fou à pénétrer le marché de l’investissement. Il a paradoxalement fallu attendre après la crise de 2008 pour que des concentrations aient lieu par absorption de banques faillies.

    Bilan : le GS n’a jamais empêché les crises financières. L’absence de GS n’a pas empêché les Trente Glorieuses dans le reste de l’Occident. Par contre la Regulation Q a grandement facilité l’émergence du shadow banking.

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    • JoeChip // 04.12.2012 à 14h19

      « la dette publique ne faisait évidemment pas partie des placements interdits aux banques commerciales »

      En effet, la dette publique était considérée comme peu risquée, par nature. Mais il y a eu confusion sémantique : « peu risqué » a fini par prendre le sens de « sans aucun risque » ; les prêteurs, ces gros malins, ont cru qu’ils touchaient une prime de risque indue… Et quand ils se sont rendu compte qu’en fait non, il y avait effectivement un risque et qu’ils allaient perdre, on leur a compensé la perte. Donc on leur a payé une prime de risque, et là on leur repaie le capital, plus une nouvelle prime de risque, plus élevée, puisqu’ils se sont rendu compte que le risque était réel.

      Si la « crise » commencée en 2007 est effectivement due à des inégalités exagérées, elle n’est qu’un avant-goût… « Ils » peuvent faire un choc de compétitivité s’ils veulent, forcer tout le monde à payer, saisir tout ce qui est saisissable : c’est mort, ils sont trop bêtes, ils vont tout perdre, capital, intérêts et prime de risque. Maintenant, quand et comment, bien malin ou chanceux qui peut le dire…

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  • Benjamin Franklin // 04.12.2012 à 13h06

    Si l’intention louable du Glass-Steagall est d’empêcher les banques de faire des bêtises, une séparation des activités de dépôt et d’investissement ne sert à rien, pour une raison très simple : un dépôt, ça n’existe pas.

    Précisons : soit vous possédez un coffre physique dans lequel vous stockez du cash ou des billets, et ça oui, c’est un dépôt.
    Soit vous avez un compte courant, et dans ce cas, en réalité la banque réinvestit une partie (généralement très importante) de votre argent et ne garde en caisse qu’un peu de liquidités pour faire face aux retraits épisodiques.

    Il n’y a pas de « compte de dépôt », il y a des coffres (très peu) qui ne rapportent rien, et des comptes d’investissement à long, moyen ou court terme.

    Ca veut dire que quand on veut séparer « banque de dépôt » et « banque d’investissement », en réalité on veut séparer « investissements sûrs, peu risqués, à court terme (et peu rentables) » et « investissements risqués/tout le reste ». Et en pratique, il est impossible de fixer la limite, pour aucune administration.

    La vraie méthode pour arriver à l’intention du GS, ce serait d’obliger les banques à fournir de « vrais » contrats, c’est à dire des contrats explicitants clairement le taux de couverture des « dépôts » par des fonds propres liquides, les conditions de récupération de ces dépôts dans les cas extrêmes, la vraie maturité de ces dépôts. A charge aux clients de prendre leurs responsabilités ensuite.

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    • LeTaulier // 04.12.2012 à 13h19

      « un dépôt, ça n’existe pas », On aura tout entendu.
      Un dépôt c’est une somme (quelque soit sa forme, pièces, billets ou scriptural) qu’un client confie à sa banque.
      Peut-être que toi t’es toujours à découvert, c’est pour cela que tu penses que cela n’existe pas mais d’autres ont la chance d’en avoir.

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      • Benjamin Franklin // 04.12.2012 à 13h28

        Intéressant. Donc toi tu as un coffre avec de l’or, c’est ça ?

        Ou bien tu t’imagines que si tous les clients de la BNP viennent réclamer leurs 800 milliards et quelques de dépôts en même temps, ils les auront tous ?

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        • LeTaulier // 04.12.2012 à 13h42

          Ben oui ils les auront.

          La BNP paiera ce qu’elle a en disponibilité avec un plafond pour chaque client puis le gouvernement fera voter une loi qui dit que les dépôts seront remboursés dans le temps. C’est comme cela que cela s’est passé en Russie.

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          • Benjamin Franklin // 04.12.2012 à 13h54

            De mémoire les fonds propres de BNP c’est dans les 50 milliards. Par rapport aux dépôts, leurs encaisses c’est peanuts.

            Donc en fait non, vu comme tu le décris ils ne les auront pas, c’est le gouvernement qui fera tourner la planche à billets pour rembourser les déposants (ou prélèvera une taxe, c’est pareil). En espérant que le gouvernement arrivera à se renflouer dans les actifs réquisitionnés de la banque.

            Au passage, ça s’appelle une faillite ou une nationalisation, selon les modalités.

            Les banques N’ONT PAS en caisse le montant des « dépôts », elles ont presque tout réinvesti.

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          • LeTaulier // 04.12.2012 à 14h35

            Ils ont les 800 milliards une grande partie de la somme n’est pas disponible à vue. C’est le principe de la transformation, des dépôts à court terme deviennent des emplois à long terme.

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          • Surya // 04.12.2012 à 14h37

            Je vous invite tous les 2 à lire attentivement les articles L312-4 à 18 et L612-33 du code monétaire et financier.

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          • Benjamin Franklin // 04.12.2012 à 15h35

            Si ça n’est pas disponible à vue, c’est que ça n’est pas un dépôt, mais un investissement.

            Appelons un chat un chat.
            Soit les banques couvrent à 100% leurs dépôts, ce qui est économiquement inefficace vu que ça immobilise plein d’actifs pour rien.
            Soit les banques ont l’honnêteté d’avouer noir sur blanc que 95% du montant des soit-disants dépôts à vue est en réalité investi, et n’est donc PAS disponible à tout moment. Et elles le mentionnent dans leurs contrats, avec le degré de couverture réel et le niveau de risque.
            Et les clients choisissent leur banque en conséquence.

            Le degré de couverture étant fixé par contrat, on peut attaquer la banque en justice AVANT qu’elle fasse de la m… (i.e. jouer les dépôts sur des placements risqués). Et surtout retirer ses billes avant aussi.

            Avec un GS, rien n’empêche les banques commerciales de faire de la m… quand même. C’est d’ailleurs ce qu’elles ont fait.

            La garantie publique des dépôts évoquée dans le code monétaire et financier est une énorme arnaque, et surtout un gros aléa moral, parce qu’elle dispense les banques de devoir montrer à leurs clients des fonds propres solides pour convaincre de leur solvabilité. Une fois de plus, on fait porter le risque au contribuable.

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          • Surya // 04.12.2012 à 16h20

            Le fonds de garantie des dépôts n’est pas public et ce n’est donc pas le contribuable 😉

            C’est l’article L312-9.

            De toute manière c’est un détail; quand bien même il n’y aurait pas de fonds de garanti; quelle est la part de la population capable de s’assurer de la solvabilité de sa banque ? De lire un bilan aux normes IFRS ? De faire la différence entre fonds propres et liquidité ?

            Il faut rendre la compta et le droit bancaire obligatoires au collège ?

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          • Benjamin Franklin // 04.12.2012 à 17h00

            @Olivier
            Oui, et c’est d’ailleurs comme ça que la Serbie et l’Islande ont fait pour liquider leurs banques en faillite.

            « Normalement sans fuite donc sans inflation » : oui, en priant quand même pour que les actifs réquisitionnés (et à leur prix réel) plus les fonds propres, couvrent le passif de la banque. Si ce n’est pas le cas, il y a soit inflation, soit on taille dans les dépôts des clients senior (plus raisonnable).

            Il n’empêche que ça ne devrait pas être le fonctionnement normal du système bancaire. Si les contrats sont rigoureux, les clients sont responsabilisés, et alors si la banque manque de trésorerie, et bien elle gèle les retraits.

            @Surya
            Il n’est pas public, mais il est obligatoire. Et il ne suffira clairement pas. Son existence déresponsabilise les banques, qui devront être renflouée par la banque centrale ou le contribuable (ce qui revient au même) au-delà.

            Il y a une façon très simple de rendre la solvabilité lisible. Ecrire dans le contrat : votre dépôt est couvert en permanence à X % par de l’or qu’on a en caisse.

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          • totor // 04.12.2012 à 17h42

            « En fait, la banque centrale va créer les liquidités nécessaires, la banque remboursera les déposants, qui iront bien, FORCEMENT, redéposer les fonds dans les autres banques, qui iront redéposer lesdites liquidités à la banque centrale, normalement sans fuite donc sans inflation… Le temps de régler le sort de la banque en crise de liquidités… »

            Ok, mais du coup, je suis (encore) paumé: Quels sont les risques liés à la création monétaire en ce cas? Les banques ni personne ne fait jamais faillite, la BCE devient le détenteur de tout un paquet d’actifs dépréciés dont il n’a pas à justifier la valeur et tout va au mieux dans le meilleur des mondes possibles…
            Bon, je sais bien qu’il y a une faille là dedans, mais où se cache-t-elle?

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          • Surya // 04.12.2012 à 17h43

            Je ne suis pas d’accord sur le fait qu’il ne suffise pas. Dans le cas d’une banque universelle, les dépôts représentent moins de 30% du passif; et vu son rang de créancier privilégié on peut même ne pas mettre de limite sur le montant garanti.

            -> Totor : il n’y a pas de planche à billet. On fournit de la liquidité temporairement le temps de réaliser l’actif de la banque liquidée, avec les dépôts en tant que créances privilégiées.

            Qui perd ? Tous les créanciers qui ne sont pas servis sur la liquidation.

            Dans ce cas la banque centrale n’est propriétaire de rien, elle joue le rôle de liquidateur ou de « tampon ».

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          • Benjamin Franklin // 04.12.2012 à 21h34

            @Surya
            Malheureusement, le fonds de garantie des dépôts en France n’est que de 2 milliards d’euros. Les dépôts de la seule BNP sont déjà de 800 milliards environ. Ca fait juste comme garantie. Pareil aux USA, la FDIC a un peu plus (49 milliards de $), mais ce n’est toujours pas assez.

            Pour l’histoire de la liquidation, c’est exact que la banque centrale ne fait que le tampon, mais si après dépeçage de l’actif de la banque et de ses fonds propres, on ne trouve pas de quoi couvrir le passif, il y aura quand même inflation…

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          • Surya // 04.12.2012 à 21h56

            Le niveau de disponibilités du fonds de garantie est peu important (l’ACP se chargera de juguler le bank run comme l’autorise le code monétaire et financier), ce qui compte c’est le rang du fonds de garantie des dépôts; et celui-ci passe juste derrière les salariés et les frais de justice de la procédure collective.

            C’est l’article L312-5 du code monétaire et financier qui renvoie au L611-11 du code de commerce qui est appliqué lors d’une procédure de liquidation (L641-13).

            Le niveau de liquidité du fonds de garantie des dépôts est hors sujet puisque cela ne définit pas le niveau de protection (comme pour l’AGS et la garantie des salaires)

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          • Surya // 04.12.2012 à 22h02

            Dépôts à la BNP : 546 milliards
            Taille du bilan : 1965 milliards

            les dépôts représentent 28% du passif; de quoi être couvert par un processus de liquidation.

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  • BA // 04.12.2012 à 14h49

    Mardi 4 décembre 2012 :

    Zone euro : pas d’accord sur la supervision bancaire, nouvelle réunion le 12 décembre.

    Les ministres des Finances de l’Union européenne n’ont pas réussi à se mettre d’accord mardi sur un mécanisme unique de supervision bancaire pour la zone euro, et se retrouveront le 12 décembre pour tenter d’aboutir.

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    • Vénus-Etoile du Berger // 04.12.2012 à 16h18

      « Les ministres des Finances de l’Union européenne n’ont pas réussi à se mettre d’accord mardi sur un mécanisme unique de supervision bancaire pour la zone euro, et se retrouveront le 12 décembre pour tenter d’aboutir. »

      Tu m’étonnes, ils sont en plein arrêté des comptes 2012.

      Pour passer une régularisation en janvier 2013, ce ne sera pas une mince affaire!

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  • laville françoise // 04.12.2012 à 16h39

    Et le comportement des usagers??? La microéconomie est absente de vos discussions.
    On les oublie un peu trop et ils sont pourtant la clé de voute du système. D’ailleurs on voit
    le résultat. Les consommateurs freinent des quatre fers, ils achètent de moins en moins, demandent donc
    moins de crédit, les usines, les détaillants vendent moins et la spirale infernale se met en marche.
    Pas besoin de rationner le crédit, le peuple se rationne tout seul car il a perdu ce qui vaut le plus en
    économie LA CONFIANCE dans le système financier et politique. Et ça c’est la REVOLUTION.

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  • cording // 04.12.2012 à 18h34

    Une des façons de sortir de la crise financière que les banquiers font payer aux peuples, le prix de leurs errements, c’est comme le suggère l’économiste Jean-Luc Gréau d’organiser la faillite des banques pour mieux repartir sur des bases saines en séparant les activités de dépôt et de marché qui doivent drastiquement réglementées. Cela implique une nationalisation temporaire d’une large voire totale du secteur bancaire pour le réorganiser, il va de soi que ce sera une nationalisation-sanction qui ne coûtera pratiquement rien au citoyen.
    Au niveau européen la BCE est en passe de devenir la détentrice de tous les actifs douteux des banques grecques entre autres de telle façon que lorsque le défaut grec interviendra de façon inévitable elle sera obligée de se recapitaliser soit auprès des états ou de faire comme la Grande Bretagne et les US du quantitative easing!
    Madame Merkel a laissé entendre qu’après les élections de septembre d’autres mesures seront envisagées en cas d’échec très probable des mesures récemment décidées parce qu’elles sont comme d’habitude trop peu et trop tard.

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  • BA // 04.12.2012 à 21h27

    Les capitaux fuient de plus en plus hors de l’Espagne, hors de l’Italie, hors de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal.

    Ces cinq pays vont se déclarer en défaut de paiement, les uns après les autres : ce sera l’explosion de ces cinq bombes atomiques.

    Pour mettre à l’abri leurs capitaux, les investisseurs internationaux ont choisi cinq abris antiatomiques. Aujourd’hui, les investisseurs internationaux placent leurs capitaux dans cinq Etats considérés comme résistants et solides : l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Finlande et le Luxembourg.

    http://a407.idata.over-blog.com/1/68/76/76/Dettes/20121021-Target-2-balances.jpg

    Nous, Français, sommes surpris de cet afflux de capitaux vers la France. Pourtant, c’est un fait : les investisseurs internationaux considèrent que la France sera un abri antiatomique solide, qui résistera à l’explosion de la zone euro. Ils se précipitent pour acheter les obligations de l’Etat français.

    Lundi 3 décembre 2012, la France a lancé trois emprunts. La France a payé des taux historiquement bas.

    Emprunt à 3 mois : le taux a été négatif : – 0,022 %. Ce taux est en baisse par rapport à la dernière émission à 3 mois : c’était – 0,020 % le 26 novembre.

    Emprunt à 6 mois : le taux a été négatif : – 0,008 %.

    Emprunt à 12 mois : le taux a été de 0,016 %. Ce taux est en baisse par rapport à la dernière émission à 12 mois : c’était 0,019 % le 26 novembre.

    La dégradation de la France par les agences de notation n’a pas modifié la tendance : les investisseurs internationaux ont continué à se ruer vers les obligations de l’Etat français.

    Mardi 4 décembre 2012 : taux des obligations à 10 ans : 2,033 %.

    Je dis bien : 2,033 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

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    • NiFuNiFa // 05.12.2012 à 00h30

      « Aujourd’hui, les investisseurs internationaux placent leurs capitaux dans cinq Etats considérés comme résistants et solides : l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Finlande et le Luxembourg. »
      Hummm … cherchez le ou les intrus ?

      En ce qui concerne les soldes ça ne s’arrange pas, pour l’Allemagne, entre 2011 et 2012 le solde est passé de 300 à 475, et pour janv. 2012 – octobre 2012 alors que l’on est pas à la fin, on est passé de 475 à 760 soit :
      + 175 pour 2011-2012
      + 285 pour janv 2012-octobre 2012
      -> ça accélère !

      Pour les soldes TARGET 2, je mets les liens de deux billets d’Olivier à se sujet :
      http://www.les-crises.fr/soldes-target2/
      http://www.les-crises.fr/synthese-des-mouvements-bce/

      et la conclusion de fin mai 2012 :
      « En conclusion, toute la question est donc : mais avec quoi les banques du Sud vont-elles bien pouvoir rembourser la BCE d’ici 3 ans, pour qu’elle rembourse les banques du Nord ?

      Car le gros problème, c’est que les déséquilibres sont énormes, et toujours dans le même sens. Si demain l’Allemagne était en déficit commercial par rapport à l’Espagne, tout renterait dans l’ordre. Mais cela n’arrivera pas de sitôt…

      La résolution “douce” passe par un retour de la confiance et le redémarrage du marché interbancaire : il faut que la monnaie centrale soit re-prêtée par les banques des pays du Nord aux banques des pays du Sud. Mais en prend-on sérieusement le chemin ? À défaut, cela sera une résolution “violente”…

      Comme d’habitude, on a donc gagné un peu de temps, mais en élargissant le problème : désormais la BCE est en fort risque, avec des prêts titanesques à des banques peu solvables, gagés par des actifs de qualité douteuse…

      Jusqu’à quand ces petits jeux de bonneteau vont-ils pouvoir durer, telle est la question ? »

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