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23.juillet.201823.7.2018 // Les Crises

Des études le démontrent : à Mossoul, les forces de la Coalition ont tué plus de civils que l’État islamique

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Source : The Telegraph, Anne Gulland, 15-05-2018

Près d’un an après sa libération, une grande partie de Mossoul demeure en ruines.
Crédit : Sam Tarling/Sam Tarling

Par Anne Gulland, correspondante en sécurité sanitaire mondiale.

15 mai 2018

Plus de personnes ont été tuées durant la bataille de neuf mois pour libérer la ville irakienne de Mossoul que pendant les 3 ans d’occupation par l’État islamique de l’Irak et du Levant (ISIL), affirme une étude.

La bataille de l’année dernière pour chasser l’EI de Mossoul a laissé d’énormes pans de la ville en ruines et déplacé jusqu’à un million de personnes.

Une coalition dirigée par les États-Unis a bombardé des cibles clés dans ce que Michael Fallon, qui était alors secrétaire à la défense du Royaume-Uni, a qualifié de « frappes aériennes ciblées » lorsque la ville a finalement été libérée en juillet dernier.

La RAF [Royal Air Force] a atteint plus de 750 cibles pendant la campagne de libération de la ville, deuxième après les États-Unis, selon le ministère de la Défense.

Mais une enquête menée auprès d’environ 1 200 ménages de la ville montre que les taux de mortalité parmi les civils ont augmenté de près de 13 fois pendant la bataille de libération de Mossoul.

L’étude, publiée dans la revue PLOS Medicine, a montré que 505 civils sont morts de ce que les chercheurs ont appelé la violence volontaire. La principale cause de décès violents au cours de la période étudiée ont été les frappes aériennes, qui ont causé 201 décès de civils, suivis par 172 décès dus à des explosions.

L’enquête a révélé qu’il y a eu sept décapitations, une méthode d’exécution privilégiée par l’EI.

Une quinzaine de personnes sont mortes des suites de blessures par balle, avec des chiffres plus élevés dans l’ouest de la ville – ce qui correspondrait à des rapports faisant état de tireurs d’élite, selon l’étude.

Les auteurs du document ont déclaré qu’il était impossible d’extrapoler le nombre total de civils tués pendant l’occupation et la libération à partir de leur étude parce que l’ouest de la ville était plus fortement bombardé que l’est.

« Cela rendrait plus incertaines les estimations plus générales de la mortalité à Mossoul », a signalé l’étude.

Les entretiens – menés par quatre médecins irakiens – ont eu lieu après que de nombreux civils ont fui la ville, ce qui ajoute à l’incertitude quant aux chiffres, selon l’étude.

Toutefois, Gilbert Burnham, auteur principal de l’étude et codirecteur du Center for Refugee and Disaster Response de l’Université Johns Hopkins, a déclaré que la recherche a montré que le ciblage des djihadistes par voie aérienne n’était pas aussi précis que les forces de la coalition le prétendaient.

« Les armes explosives à grande vitesse ont une très grande portée et l’utilisation de ces armes dans des zones urbaines très compactes constitue un risque majeur. Vous pouvez cibler des tireurs d’élite ou un groupe de combattants [EI], mais s’ils sont entourés d’un grand nombre de civils, vous pouvez vous attendre à des pertes importantes », a-t-il dit.

Il a ajouté : « Il y a toujours des dommages collatéraux et cela est reconnu dans la Convention de Genève et dans la guerre. Mais plus les armes deviennent puissantes, plus l’étendue des dommages collatéraux potentiels est grande. Cela soulève toute une question de proportionnalité ».

Le général de division Rupert Jones, commandant adjoint de la Combined Joint Taskforce pour libérer la ville, a appelé la bataille « le combat urbain le plus dur qui a probablement été mené depuis la Seconde Guerre mondiale ».

On a conseillé aux civils de rester chez eux, bien que près d’un million d’entre eux aient fui la ville pendant la bataille.

Un rapport sur le bilan de la libération des civils par l’organisation de défense des droits humains Amnesty International a mis en lumière les violations commises par l’EI, y compris l’utilisation de milliers de civils comme boucliers humains.

Il a déclaré que le groupe « a tué sommairement des centaines – sinon des milliers – d’hommes, de femmes et d’enfants alors qu’ils tentaient de fuir et pendu leur corps dans des lieux publics ».

« La plupart des civils meurent dans les sous-sols et le simple fait que vous ne pouvez pas les voir ne signifie pas que nous ne leur faisons aucun mal. »

Chris Woods, directeur d’Airwars

Les civils se sont également vu refuser l’accès aux soins médicaux et à la nourriture et leur seule option était de s’échapper à travers les lignes de front des combats, selon le rapport.

Mais l’étude met également en lumière le nombre de civils qui sont morts lors de frappes aériennes dirigées par la coalition. Elle a enquêté sur 45 attaques à Mossoul Ouest qui, selon elle, ont tué au moins 426 civils.

Chris Woods, directeur d’Airwars, un groupe de recherche indépendant qui surveille les pertes infligées par la coalition et les forces russes en Syrie et en Irak, a déclaré « qu’un nombre important de civils ont été tués » par l’EI à Mossoul.

Mais il a ajouté que les frappes aériennes ont également coûté la vie à de nombreuses personnes.

« La Grande-Bretagne bombarde l’Irak et la Syrie depuis quatre ans et a concédé un décès sur 1 600 frappes aériennes. C’est de la guerre de science-fiction.

« La plupart des civils meurent dans les sous-sols et le simple fait que vous ne pouvez pas les voir ne signifie pas que nous ne leur faisons pas de mal », a-t-il dit.

Une déclaration de la Combined Joint Taskforce, la coalition qui a dirigé les frappes aériennes, a déclaré qu’elle cherchait à minimiser les risques pour les non-combattants.

« La coalition cherche toujours à utiliser des armes proportionnelles à la cible pour minimiser les dommages collatéraux et les risques pour les civils. Nous sommes allés jusqu’à annuler des missions en cours quand il y avait un niveau de risque inacceptable de pertes civiles.

« La coalition a fait et continue de faire tout ce qui est en son pouvoir pour limiter les dommages aux non-combattants et à l’infrastructure civile. »

Source : The Telegraph, Anne Gulland, 15-05-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Pepin Lecourt // 23.07.2018 à 08h56

Quand l’ennemi se mélange aux civils, il est impossible de le chasser sans pertes civiles en effet !

Vu les réactions médiatiques ce qui paraît évident à Mossoul curieusement ne le fut pas pour Alep comment expliquer cela ?

Ensuite, plutôt que de libérer une ville occupée au prix d’un massacre de civil eut-il mieux valu ne pas faciliter sa prise par l’ennemi car curieusement, avant l’intervention Russe malgré l’intervention de la coalition occidentale depuis plusieurs années, l’EI connaissait une propagation fulgurante dans toute la région, en Syrie nuit et jours des milliers de camions citernes en colonnes ininterrompues visibles depuis satellite acheminaient le pétrole exploité par l’EI en Turquie pour le vendre, à qui au fait, et retirer des millions de Dollars pour acheter de l’armement, puis vinrent les Russes et en quelques jours les camions furent détruits !
Bizarre, vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre !

39 réactions et commentaires

  • Arthur // 23.07.2018 à 06h13

    Bonjour, les liens du rapport dans le corps de l’article ne menent nul par, pouvez vous les corriger ?

    Bonne journée !

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  • DUGUESCLIN // 23.07.2018 à 07h06

    Pour sauver les populations de leur joug, pour qu’elles puissent démocratiquement bénéficier des droits de l’homme et vivre libérées, leurs sauveurs leur envoient des bombes. Puis ces mêmes sauveurs, afin que ce qui reste de ces populations vive libre et heureux, viennent exploiter à sa place ses ressources pour lui reverser une petite récompense et assurer sa sécurité en le préservant d’un chef populiste qui risquerait de l’exploiter honteusement au mépris des droits de l’homme.

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  • Weilan // 23.07.2018 à 07h23

    Apporter la « démocratie » de la Lybie à l’Afghanistan (en passant par le Yemen) est très coûteux en vies humaines. Ne doutons pas un seul instant que les gentils humanistes oxydentaux s’en désolent en triturant leurs mouchoirs humides de larmes compassionnelles.
    Ah mais peut on faire des omelettes sans casser des œufs ?

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    • Riboul // 24.07.2018 à 02h39

      Je ne sais pas bien ou vous avez vu quelque part une démocratie mise en place la bas?
      La communication politique n’a que peu de rapport avec la volonté politique, la démocratie est une excuse que les gens se donnent pour ne rien faire tout en sachant qu’ils sont la avant tout pour tuer un maximum en leur volant leur richesse si possible.
      Bref un bonne politique conservatrice et colonialiste classique qui ne veut mettre en place que des régimes à sa botte pour piller au maximum.

        +0

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  • J // 23.07.2018 à 07h24

    Et alors ? La coalition ne cherche pas à tuer pour tuer, elle fait la guerre pour la gagner, à l’économie, en ayant le moins de pertes possibles dans ses rangs, entre autres raisons parce que les opinions publiques qui sont derrière les leur reprocheraient bien plus. L’alternative serait d’envoyer massivement des fantassins au casse-pipe sur des défenses (imbriquées dans le tissu urbain) intactes. Si on préfère, qu’on le dise.

    La Deuxième Guerre Mondiale n’a pas été gagnée autrement (à Caen aussi, les Allemands avaient bien moins tué de civils que les bombardements de 44, sans parler de Dresde, etc.). Peut-être qu’on n’aurait pas dû la faire ?

    Donc cette indignation ne rime à rien si on ne se demande pas pourquoi il y a cette guerre, et s’il y avait d’autres possibilités. A moins qu’il s’agisse, là comme ailleurs, de dézinguer moralement l’Occident, donc la civilisation occidentale, avec tout ce que ça implique.

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    • Pepin Lecourt // 23.07.2018 à 08h56

      Quand l’ennemi se mélange aux civils, il est impossible de le chasser sans pertes civiles en effet !

      Vu les réactions médiatiques ce qui paraît évident à Mossoul curieusement ne le fut pas pour Alep comment expliquer cela ?

      Ensuite, plutôt que de libérer une ville occupée au prix d’un massacre de civil eut-il mieux valu ne pas faciliter sa prise par l’ennemi car curieusement, avant l’intervention Russe malgré l’intervention de la coalition occidentale depuis plusieurs années, l’EI connaissait une propagation fulgurante dans toute la région, en Syrie nuit et jours des milliers de camions citernes en colonnes ininterrompues visibles depuis satellite acheminaient le pétrole exploité par l’EI en Turquie pour le vendre, à qui au fait, et retirer des millions de Dollars pour acheter de l’armement, puis vinrent les Russes et en quelques jours les camions furent détruits !
      Bizarre, vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre !

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      • Subotai // 23.07.2018 à 19h34

        Attends, attends !
        Déjà le « quand l’ennemi se mélange aux civils » pose problème. Parce que « la propagation fulgurante » de Daesh n’a pas été le résultat d’une invasion étrangère dans une guerre de mouvement exceptionnelle, mais l’adhésion de ces civils (enthousiaste, opportuniste ou forcée) au mouvement.
        Aussi quand des étrangers prétendent chasser les méchants en les séparant des gentils, tout le monde sait que c’est du flanc.
        1) ils sont dans l’incapacité de dire qui est qui.
        2) ils n’ont aucun lien familial, culturel ou autre avec les gens qu’ils sont sensés distinguer.
        3) les conséquences de leurs actes les résultats politiques et sociaux de leurs actes ne le concernera pas.
        Ainsi il est classique de taper dans le tas, les divinités respectives se démerdant pour s’y retrouver…
        Ceci non pour défendre les « guerriers » (ceux qui font la guerre) mais pour dire que tout le chalala autour de « l’humanité » dans la guerre c’est de la connerie.
        La guerre, ça tue TOUT le monde, plus ceux qui sont devant l’arme que derrière. C’est pour ça que quand on détruit l’Etat, que la violence légitime et légale n’est plus contrôlée et que ça s’embrase, tout le monde cherche à s’armer.
        Ne surtout pas croire que ça ne peut arriver que dans les « Bougnoulistans »…

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        • tepavac // 23.07.2018 à 22h53

          « Ne surtout pas croire que ça ne peut arriver que dans les “Bougnoulistans”…

          C’est déjà arrivé, mais nous sommes tous trop jeunes pour en avoir un souvenir quelconque;
          https://www.youtube.com/watch?v=yofZiK_kV1Y

          toutes similitudes avec les événements actuels de la scène internationale sont purement fortuit

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          Alerter
    • Fabrice // 23.07.2018 à 12h27

      Il faut je pense mettre effectivement cet article en comparaison des articles sur le « massacre » perpétré par les Russes et gouvernement syrien à Alep. Deux poids deux mesures du traitement médiatique.

      Tiens intéressant les casques blancs évacués par Israël…

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    • MrJoe // 23.07.2018 à 23h41

      « La coalition ne cherche pas à tuer pour tuer, elle fait la guerre pour la gagner, à l’économie, en ayant le moins de pertes possibles dans ses rangs »

      Ca ne s’appelle pas faire la guerre, mais tirer dans le tas. Et ça, c’est un crime de guerre.

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    • V_Parlier // 25.07.2018 à 11h51

      Si, cette indignation rime à quelque chose: Mettre le nez des propagandistes anti-russes obsessionnels dans leur propre caca: Ce qui a valu des envolées lyriques et des indignations de spectacle pour Alep et la Ghouta devrait donc être caché pour Mossoul? (Réponse à « J » du 23.07.2018 à 07h24)

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  • Kallas // 23.07.2018 à 07h37

    -Comment reconnaissez vous les ennemis des civiles ?
    -Les ennemis sont dans la zone de tire.
    -Comment définissez vous une zone de tire ?
    -On pose une zone de tir ou il y à des ennemis.
    -Mais comment être sur que se sont des ennemis ?
    -Je vous l’ai dis, ils sont dans la zone de tir, c’est donc forcement des ennemis.

    « Auto justification en boucle du Pentagon »

      +5

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  • Pierre D // 23.07.2018 à 07h55

    C’est un peu une lapalissade, « terroriser les civils », c’est bien l’objectif des bombardements stratégiques.

    La France a été bien (mal) placée pour l’apprendre.

    Faut croire que l’aviation islamique n’a toujours pas décollé.

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  • Aladin0248 // 23.07.2018 à 08h13

    Ceci n’est pas nouveau. Pendant la dernière guerre mondiale, les USA ont fait beaucoup plus de victimes civiles françaises que les allemands. Les « dégâts collatéraux » n’ont jamais été leur problèmes. Ils changeront peut-être d’avis le jour où la guerre se déroulera chez eux.

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    • TuYolPol // 23.07.2018 à 12h00

      Ce que je trouve en 2 minutes sur la toile c’est le chiffre global des victimes civiles Françaises 350 000 dont 60 000 sous les bombardements alliés. Ce que vous affirmez demande à être mieux sourcé.

        +1

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      • Pierre D // 23.07.2018 à 16h01

        Les Allemands ne possédaient pas de bombardiers stratégiques, uniquement des tactiques.

        Un des rares exemples de bombardement stratégique allemand est celui de Guernica pas la légion Condor.

        Certains avancent le chiffre de 75000 morts sous les bombardements stratégiques alliés. Donc sur cette seule question des bombardements l’équilibre se tient à 0 pour l’Allemagne et 75000 pour les alliés.

        Beaucoup des 350000 morts civils français furent des victimes de la collaboration à la politique génocidaire allemande (dont 75000 juifs, en tout 141000 déportés) donc le fait de Français, même si les Allemands n’étaient pas de reste… en tout cas en dehors des opérations contre le maquis, ce n’étaient pas des actes de guerre.

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        • weilan // 23.07.2018 à 22h12

          Les bombardements stratégiques allemands furent nombreux. Parmi les plus tristement célèbres, on peut citer: Rotterdam, Belgrade, Coventry (si effroyable qu’un verbe « coventryser » a été longtemps utilisé comme synonyme de réduire une ville en cendre), Manchester, Liverpool, etc…juste pour l’ouest de l’Europe.

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          • Pierre D // 24.07.2018 à 07h30

            «En raison de l’infériorité numérique et qualitative des bombardiers allemands et de l’incapacité de la Luftwaffe à escorter efficacement les bombardiers, le seul moyen restant à la stratégie d’attaque de l’Allemagne se trouvait dans des bombardements visant à terroriser les populations par l’utilisation d’armes de représailles (V1 bombe volante et V2, missile balistique). Du 13 juin au 8 septembre 1944, ils sont utilisés pour bombarder, principalement, Londres et des villes du sud de l’Angleterre. Ces armes de représailles seront aussi utilisées contre Paris, Liège, Lille et Anvers.»
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardements_strat%C3%A9giques_durant_la_Seconde_Guerre_mondiale#L'Allemagne_plus_tard_dans_la_guerre

            … et ce n’étaient pas des drones.

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            Alerter
  • Duracuir // 23.07.2018 à 08h33

    En même temps, les trois mois de campagne de France juin, juillet, aout 44 ont fait plus de morts civils français que toute l’occupation.
    Et je suppose qu’il en va de même à Alep.
    Les batailles de villes sont toujours monstrueusement couteuses en vies humaines.
    Boucliers humains pour les tenants de la ville, hachés par les bombardements de l’attaquant, les civils, s’ils ne sont pas évacués payent un prix effroyable dans le combat urbain.
    Ce qui me gène et m »horripile par contre, ce sont ceux qui ont passé Mossoul sous silence en conspuant Alep. Et les autres en face qui se montrent d’autant plus scandalisés sur Mossoul qu’ils furent compréhensifs pour Alep.

    Personnellement, je ne vois pas, dans un cas comme dans l’autre, d’autre solution à ce qui a été fait.

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    • Subotai // 23.07.2018 à 19h46

      Le truc du bouclier humain c’est souvent beaucoup de propagande.
      Monte Cassino est un bel exemple. Les Allemands établissent leur défenses en dehors du monastère auquel ils ne touchent pas (une forteresse pourtant), les Alliés arrivent et bombardent le monastère. Les Allemands s’installent alors dans les ruines et la rendent inexpugnable.
      Résultat? Cinq mois pour arriver enfin à prendre le Mont Cassin – Grace à qui? Aux français…marocains.

        +2

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  • Pepin Lecourt // 23.07.2018 à 08h47

    Par contre quel silence médiatique comparé à Alep !

    Comme quoi les bombes occidentales sont infiniment plus silencieuses que les Russes !

      +19

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    • scc // 23.07.2018 à 19h05

      Mais non, c’est pas ça.
      A Mossoul c’étaient les bons chasseurs, à Alep c’étaient les mauvais.
      C’est pas comparable.

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      Alerter
  • Wally // 23.07.2018 à 09h08

    Dites vous la même chose pour l’occupation allemande en 39. Combien de personne sont mortent lors de la libération.

      +0

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  • bm607 // 23.07.2018 à 10h58

    Tiens, sur RT World News, aujourd’hui :
    « Over 1,200 corpses unearthed in Raqqa mass graves, US still in denial about massive casualties
    The bodies of more than 1,200 civilians, mostly women and children, were discovered in mass graves in Raqqa, Syria. The total number of corpses still rotting there is unknown, as relatives continue searching for their loved ones. »
    https://www.rt.com/news/433948-corpses-mass-graves-raqqa/
    Plus de 1200 cadavres déterrés dans des charniers à Raqqa, les États-Unis toujours dans le déni de pertes humaines massives
    On a découvert les corps de plus de 1200 civils, surtout des femmes et des enfants, dans des charniers à Raqqa, en Syrie. Le nombre total de cadavres pourrissant là est toujours inconnu, alors que des parents continuent à chercher leurs personnes aimées

    Les frappes chirurgicales ne semblent plus être ce qu’elles étaient, les u$A seraient-ils tombés dans le travers Russe à qui nos merdias reprochaient à chaque bombardement de ne viser que les civils et de ne tuer les terroristes qu’accessoirement ?
    Plus sérieusement : que des combats fassent des victimes civiles c’est incontournable. Que ça fasse des tueries de masse desdits civils c’est autre chose, et que ça ne soit même pas reconnus ensuite c’est l’étape finale de la morgue des grands « démocrates » du Monde.
    Mais c’est le quotidien de la désinformation « de guerre » ambiante.

      +4

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  • Christian Gedeon // 23.07.2018 à 12h18

    Oui,et alors? Ce que je dis est cynique,mais j’assume. Et revenons sur le fait avéré que ce qui restait d’habitants a Mossoul au moment des frappes était pour l’essentiel favorable à l’EI…c’ést degueulasse? Ben Oui,c’est degueulasse. Mais je ne pleurerais pas plus sur leur sort que sur celui des allemands tués au moment des bombardements qui ont écrasé le troisième reich…krieg ist krieg,n’est ce pas? Ces pauvres citoyens de Mossoul ont amplement participé au massacre des chretiens ,des yezidis…et de leurs congeneres musulmans chiites…alors,ça suffit ce genre d’article mielleux . Ils l’ont voulu,ils l’ont eu…

      +4

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    • kasper // 23.07.2018 à 13h20

      la question est surtout la diference de traitement mediatique entre les reprises d’Alep et Mossoul alors qu’il s’y produisait strictement la meme chose.

      C’est un beau cas d’ecole pour l’education aux medias.

        +4

      Alerter
      • christiangedeon // 23.07.2018 à 15h03

        Ce n’est pas la question principale de l’article. Et franchement,au plan général,je commence à en avoir ras la casquette de tous ceux qui peuvent qu’on peut faire la guerre » propre « . La guerre,c’est dégueulasse, ça tue, ça blesse et ça pue… au sens « propre  » du terme. Tous les articles,de quelque bord qu’ils soient qui essayent de nous faire croire qu’on peut faire une guerre en dentelles me font chier. Et pour ce qui me concerne, ne valent pas la peine d’être publiés.

          +3

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        • Cogep // 23.07.2018 à 16h28

          Ni même d’être commenté

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          Alerter
        • Christian Gedeon // 23.07.2018 à 18h56

          Mdr…excellent. Mais si il faut commenter,et amplement. Pour enlever de la tête des gens définitivement l’idee Stupides de guerre propre ou des frappes chirurgicales…parce qu’il y en a qui y croient encore dis donc aux bisounours en F 18 ou Que sais je encore!

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  • RGT // 23.07.2018 à 20h28

    Jusqu’à présent, les « Coalitions Internationales Libératrices des Peuples Opprimés » n’ont JAMAIS fait de victimes civiles !!!

    ….

    Je plaisantais (humour noir de très mauvais goût d’ailleurs – pardon les victimes).

    il suffit simplement de se contenter de calculer le ratio « victimes des libérateurs » / « victimes du vilain dictateur » pour comprendre que les populations sont elles aussi invitées à participer à leur libération, qu’elles le veuillent ou pas.

    Après tout, selon nos « guides suprêmes » il faut bien que les populations locales afghanes, irakiennes, libyennes, syriennes (bientôt iraniennes, vénézuéliennes, brésiliennes et les autres) mettent la « main dans le cambouis » pour profiter des bienfaits de la « liberté ».

    Dans le cas de l’Irak, c’est la technique du rasoir à trois lames qui a été utilisée :
    – Une première lame rase une partie de la population lors de la libération,
    – Une seconde lame rase de plus le reste de la population avec l’expansion de l’E.I.
    . . . (favorisée par qui : Poutine, Kim Jong Hun, Maduro ?)
    – Puis vient ensuite la troisième lame qui supprime les derniers vestiges de « poils disgracieux » en libérant les rares survivants de la « bête immonde ».

    Au moins, les irakiens sont glabres et ne risquent plus la surpopulation…

    Merci qui ?

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  • l’aieul // 23.07.2018 à 22h49

    Un grand merci à l’équipe de François Hollande et son gouvernement socialiste d’avoir déployé plusieurs batteries du 11e RAMa (Régiment d’artillerie de Marine) et qui ont pu donc participer joyeusement au massacre en rasant toute une partie la ville en tirant des CENTAINES si ce n’est des MILLIERS d’obus de 155mm en violation la plus totale de toutes les conventions (on ne tire PAS à l’arme lourde sur des villes non-évacuées. Point FINAL. On a bombardé un certain M. Khaddafi pour moins).

    La RAF c’est des petits joueurs.

      +6

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  • Bertrand // 23.07.2018 à 23h52

    Si les Casques Blancs sont bien une innocente organisation de secouristes comme on le prétend, pourquoi s’enfuir de Syrie ? Qu’ont-ils donc à craindre des autorités et de l’armée syrienne si ce sont de simples sauveteurs sans armes et pacifiques ?
    CASQUES BLANCS : 800 terroristes déguisés en humanitaires vont être accueillis en Europe et au Canada https://gaideclin.blogspot.com/2018/07/casques-blancs-800-terroristes-deguises.html
    … Et pourquoi les casques blancs doivent-ils fuir la Syrie au moment même où la France y envoie de l’aide humanitaire. C’est apparemment absurde (à moins qu’ils ne soient pas vraiment des humanitaires…)
    https://gaideclin.blogspot.com/2018/07/hasard-ou-coincidence-au-moment-ou-la.html

      +4

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    • Christian Gedeon // 24.07.2018 à 05h20

      Ah ça ,on en a bouffé du casque blanc,matin,midi et soir. Curieusement,ils ne font pas la campagne d’Idlib,dis donc. Le masque est tombé,malgré la campagne médiatique en cours sur les casques blancs « bloqués » en Syrie,un beau chiffre rond de 400, qui parle bien à l’inconscient,n’importe quel con- mmunicateur vous le dira. Comme disait le regretté Couderc,la cabane est tombée sur le chien et le chien est mort…et la France revient en Syrie,avec les russes abord d’un Antonov et avec… pour 400 000 euros d’aide humanitaire…encore ce quatre,décidément. Mdr.

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  • kasper // 24.07.2018 à 02h22

    du coup je comprends mieux l’importance de tout le tointoin sur les armes chimiques syriennes. difficile de continuer a parler du « boucher de Damas » et de son sinistre mentor l’empereur Palpoutine si ca commence a se voir qu’on applique exactement les memes methodes.

    alors que la, si par aventure un journaliste stagiaire fou lui fait la remarque, le Drian peut toujours retorquer: « ah non non, l’horrible Bachar il a du sarin et du chlore, alors que nous on ne fait qu’eparpiller les gens facon puzzle. c’est pas du tout pareil, graine de complotiste! »

    au passage ja rappelle que si les gens sont ignorants au point de croire a la guerre propre et aux frappes chirurgicales, c’est avant tout parceque medias et politiques les indoctrinent avec ca depuis au bas mot 40 ans.

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  • Seraphim // 24.07.2018 à 06h32

    Il ne s’agit pas de croire ou ne pas croire à la guerre propre ou chirurgicale. Mais au fond à l’acceptabilité du principe du « dommage collatéral ». Comme le dit le grand prêtre Caïphe de Jérusalem « il vaut mieux qu’un seul homme meurt pour que le peuple soit sauvé » (évangile de Jean ch. 11); voilà l’essence du mal déguisé en bien. Le collatéral c’est le central! Comme le massacre de juifs pendant la 2nde guerre mondiale avec Hiroshima/Nagasaki, qui n’étaient sur le moment que « collatéraux » pour les deux belligérants concernés, se sont révélés par la suite porter, être l’essence et là nature même de la guerre, avec des ramifications destructrices jusqu’à aujourd’hui (voir Gunther Anders « de la bombe » et toute l’incommensurable littérature sur la « schoah »), de même maintenant les victimes civiles, loin d’être « collatérales », sont le coeur et le sens de la guerre. Elles sont les vraies news contre les fake news des « libérations » de Mossoul ou d’ailleurs. D’autant plus de nos jours ou l’individu est l’unité de référence des valeurs. A tel point en effet que c’est chaque soldat américain particulier qui est, au prix de milliers de ‘sorties aériennes’ (comme on sort le chien), préservé de toute menace. Mais pas du tout chaque civil d’en face…puisqu’en face il n’y a que des masses et des numéros

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  • salim // 24.07.2018 à 07h48

    Pour camoufler ces assassinats, ils disent  » des bavures » – Alors que l’intention de tuer des civils y est- donc c’est un crime de guerre. L’hypocrisie occidentale jusqu’où elle peut aller.

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  • Brigitte // 26.07.2018 à 07h44

    Les guerres du Moyen-Orient, au delà de leur horreur, ont un intérêt didactique pour mieux comprendre comment s’est déroulée la dernière guerre mondiale. Les profs d’histoire-géo dignes de leur fonction éducative devraient s’en inspirer.
    Sans aller jusqu’à la bataille des chiffres, il est clair que les « alliés » appelés aujourd’hui la « coalition » ont agit avec des intérêts similaires. On pactise d’abord avec le diable et ensuite on l’élimine quand on voit qu’il nous échappe et qu’il devient trop dangereux.
    La rencontre entre Roosevelt et Staline ou entre Trump et Poutine, finalement c’est la même pièce qui se joue en changeant juste le décors. Attention, je ne dis pas que Poutine et Staline sont semblables, je compare les chefs d’états et non les personnes ni les régimes.

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