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28.octobre.201328.10.2013 // Les Crises

[Vidéo] Documentaire sur le lobby bancaire

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Je vous propose aujourd’hui un reportage d’Arte sur le lobbying bancaire – dont la conclusion est hélas erronée, rien n’ayant véritablement été séparé :

Le documentaire se présente comme une analyse des jeux de pouvoir entre Paris, Berlin, l’Europe et le monde de la finance. L’eurodéputé belge Philippe Lamberts, écolo, énonce d’emblée l’enjeu : « Soit ce sont les banques qui asservissent l’État, soit on les met sous contrôle. C’est un combat. » Mais le combat auquel nous donnent d’assister les réalisateurs est fortement édulcoré. Apparaissent clairement la force du lobby bancaire, omniprésent à toutes les étapes de préparation des lois, le conditionnement de certains fonctionnaires de Bercy pour lesquels « ce qui est bon pour la BNP Paribas est bon pour la France », ou encore le rôle clé joué par les parlementaires français et européens sur les paradis fiscaux.

Mais le parti pris laisse pour le moins perplexe. François Hollande, qui a accordé une interview exclusive pour ce film, est présenté comme celui qui aurait fait bifurquer l’Europe loin des chemins de l’austérité… Surtout, le lecteur de la Revue Projet sera stupéfié d’entendre un tel panégyrique de la loi bancaire française. La parole est laissée sans contradiction à Pierre Moscovici, ministre des Finances, et surtout à Karine Berger, rapporteur du projet de loi à l’Assemblée nationale. On regrettera par exemple que Thierry Philipponnat, directeur de Finance Watch (le contre-lobby de la finance), mis à contribution tout au long du film pour décrypter les enjeux de la loi, n’ait pas pu donner son appréciation sur le texte finalement voté.

On aurait échapper à l’optimisme béat qui conclut le film en faisant croire au téléspectateur que les activités de crédit et de marché sont bel et bien séparées, ou que les contribuables ne seront pas mis à contribution en cas de faillite d’une grande banque française. Rappelons que Crédit agricole, Société générale et BNP-Paribas figurent parmi les cinq banques européennes les plus fragiles, à en croire une étude américaine de référence.

Par Jean Merckaert

Source : Revue Projet

38 réactions et commentaires

  • Marcus // 28.10.2013 à 05h17

    Pour le cartel bancaire on pourrait parler plus directement des « maîtres qui nous gouvernent ».

    Bonne journée !
    Marc

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  • Achille Tendon // 28.10.2013 à 05h48

    Et, à voir, depuis plus d’une année, au plan mondial, pratiquement rien n’a changé sur cette question de séparation des types de banque, et surtout des « too big to fail » et c’est bien là tout le problème:

    http://tinyurl.com/dxxu88c

    Bonne lecture !

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  • Patrick Luder // 28.10.2013 à 06h37

    « en faisant croire au téléspectateur que les activités de crédit et de marché sont bel et bien séparées, ou que les contribuables ne seront pas mis à contribution en cas de faillite d’une grande banque française. »

    Tous les ingrédients sont préparés par soulever le peuple … tromperie et fausses assurances.
    Le peuple n’acceptera pas de payer à la place des autres,
    alors qu’il croyait que les lois le protégeait de cela !

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  • Campaspe // 28.10.2013 à 07h04

    Y a-t-il une chance que les nouveaux stress tests sur les banques européennes prévus par la BCE pour 2014 prévoient des normes plus réalistes cette fois-ci ?

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  • BA // 28.10.2013 à 07h43

    Fin 2008, au moment de la crise financière, les banques occidentales étaient en faillite.

    Fin 2008, les gouvernements occidentaux ont choisi de payer des centaines de milliards pour sauver les banques de la faillite.

    Un exemple : en novembre 2008, au Royaume-Uni, le gouvernement a nationalisé la banque en faillite Royal Bank of Scotland. Le gouvernement a acheté pour 15 milliards d’euros d’actions ordinaires et pour 5 milliards d’euros d’actions préférentielles.

    Comme l’Etat n’avait pas cet argent, l’Etat a été obligé d’emprunter l’équivalent de 20 milliards d’euros sur les marchés internationaux, et ensuite il a pu nationaliser la banque en faillite Royal Bank of Scotland.

    Résultat : aujourd’hui, l’Etat britannique est hyper-endetté, les Etats occidentaux sont hyper-endettés, et les banques occidentales sont des banques-zombies.

    Les banques occidentales ont dans leur bilan des centaines de milliards d’actifs pourris, les banques sont toujours en faillite, et les gouvernements ne savent plus quoi faire de tous ces morts-vivants.

    Samedi 26 octobre 2013 :

    Une « bad bank » proposée pour RBS, pas un démantèlement (Sky News).

    Une étude demandée par le gouvernement britannique sur l’avenir de la banque publique Royal Bank of Scotland propose la création d’une structure de défaisance pour y loger les prêts à problèmes de l’établissement et non une vente de la banque par appartements, rapporte samedi la chaîne de télévision Sky News.

    Cette « bad bank » recueillerait environ 40 milliards de livres d’actifs défectueux.

    Les résultats de cette étude demandée en juin par le ministre des Finances George Osborne à la banque d’affaires Rothschild devraient être publiés vendredi prochain, a précisé Sky News.

    L’Etat britannique contrôle 81% de RBS, qu’il a nationalisée en 2008 pendant la crise financière.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00559616-une-bad-bank-proposee-pour-rbs-pas-un-demantelement-sky-news-622651.php

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  • Alex // 28.10.2013 à 08h08

    Bonjour,

    J’écoutai à l’instant la grande copine d’Olivier Burruyer interwievée sur France Inter de 7h50 à 8h, à savoir la député Karine Berger.

    Elle n’a pas s’empêcher de décrire le ministre du budget comme une sommité, souligner la cohérence fiscale du gouvernement, pilonner les lois fiscales rectificatives du précédent gouvernement en 2011 (c’est pas moi, c’est les autres…), et nous annoncer des lendemains qui chantent…

    Toujours aussi autiste comme sur la loi bancaire qui ne sépare rien!

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    • Dami1 // 28.10.2013 à 09h51

      En même temps que peut on attendre de qqn qui a coécrit « les 30 Glorieuses sont devant nous » en 2011 😀

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      • Aikos // 28.10.2013 à 15h27

        C’est tellement absurde.

        Heureusement que O. Berruyer réhabilite un peu l’économie empirique, les abstractions théorico-débilo-imbroglio ont décidément le don de mener à dire connerie sur connerie.

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    • Julian // 28.10.2013 à 09h57

      Les jours ministériels de Ayrault semblant être comptés, un nouveau gouvernement pouvant être réuni très prochainement, on comprend l’empressement laudateur de Dame Berger.

      Encore quelques coups de brosses à reluire Karine ! Courage !

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    • Vincent // 28.10.2013 à 15h16

      J’avais vu ce doc au moment de sa diffusion. J’ai personnellement une opinion exécrable sur tout ce qui touche de près ou de loin à Bercy qui n’est peuplé que de personnes dont le mot « conflit d’intérêt » est inconnu. Ce documentaire, si on le regarde avec un œil critique, en est encore la démonstration. Mon seul bémol est à propos de Karine Berger qui apparaît plus comme victime du système et du faible poids de l’Assemblée face à Bercy que comme une farouche défenseur des banques dont elle est issue, telle que je la percevais avant. Elle n’aurait cependant jamais dû lâcher…

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  • FL // 28.10.2013 à 08h45

    Les politiques, Hollandes, Moscovoci…et leurs prédécesseurs depuis trente ans, sont dans le déni de réalité, c’est un fait.
    Lorsque la réalité commence d’émerger malgré tous leurs efforts à s’aveugler et nous par la même occasion, ils la cachent sous le tapis à la façon du traité de Lisbonne ou de la vision extatique de tous les bout du tunnel divers et variés imaginables ou en mentant sur leur actes.
    Les premiers à convaincre que tout va bien étant bien entendu eux mêmes, le reste suivra…

    Ce faisant, ils laissent à d’autres le soin de dire la réalité que la majorité des citoyens voient.
    Ces autres, il est leur est nécessaire de les faire taire, de les rendre inaudibles ou de les stigmatiser.

    Cependant la réalité n’a que faire de leur manœuvres.
    Liée au temps, un jour la réalité éclate et s’impose.
    Ce jour venu, ceux qui emportent les suffrages sont ceux qui ont toujours dit la réalité.
    Cela est juste.

    Mais malheureusement ceux qui gagnent alors la majorité des suffrages sont les démagogues qui ont les solutions les plus agréables à entendre par le plus grand nombre…

    Qui donc porte au pouvoir les dictateurs?
    Les démagogues ou les « démocrates » grand teint qui les ont précédé?

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  • jducac // 28.10.2013 à 11h08

    Merci Olivier et bravo d’inviter une nouvelle fois vos lecteurs à réfléchir et à débattre sur l’économie, la vraie, celle qui s’intéresse à l’énergie qui fait vivre, et l’autre, celle qui a tendance à usurper la première en s’intéressant surtout à l’argent, aux monnaies et à la finance, lesquelles ne sont que des vues de l’esprit, qu’il faudra bien finir par juguler.

    Après avoir visionné seulement 43’ de la vidéo d’ARTE qui met très souvent en scène notre président Hollande, ses ministres et les parlementaires favorables à son gouvernement, je ne résiste pas à l’envie de poster l’intervention à l’assemblée nationale, d’un parlementaire de l’opposition qui, faute de dire des choses pertinentes sur le sujet proposé, ne manque pas d’humour et d’esprit dans l’art de présenter les choses.

    https://www.youtube.com/watch?v=HITjlPZe_Dk

    Je vais tout de suite voir ce que les 44 minutes restantes de la vidéo présentent sur la suite du sujet. Je ne manquerai pas de faire part de ce que j’en pense, sur le fond.

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  • obermeyer // 28.10.2013 à 11h41

    J’avais vu ce reportage quand il est passé à la télé. D’après mes souvenirs, j’avais trouvé que l’on posait les bons diagnostiques dés le début. Mais les différents intervenants ( Barnier, Karine Berger ) qui sont des valets du système, se font passer pour des défenseurs des droits des citoyens contre l’oligarchie. Puis à la fin les masques tombent ( pour ceux qui comprennent la réalité des lois et la soumission aux lobbys ).Tout ce travail pour rien, la montagne accouchant d’une souris, mais la propagande elle aura parfaitement fonctionné. La chute n’en sera que plus dure!

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  • logique // 28.10.2013 à 12h10

    Sacré propagande de déresposabilisation de la classe politique européenne face au fiasco de cette loi de séparation des activités banquaires. Les contribuables ne paieront pas les faillite mais les clients de ses banques en feront les frais. Il y a transparence des fonds mais pas des placements, comment vérifier la santé des banques sur leurs placements ?

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    • jducac // 28.10.2013 à 14h03

      @ obermeyer Le 28 octobre 2013 à 11h41 et logique Le 28 octobre 2013 à 12h10

      Après visionnage complet de la vidéo, je rejoins vos avis.

      Ceux des élus qui sont intervenus dans cette vidéo, cherchent avant tout à s’exonérer de toute responsabilité maintenant qu’à compter du début 2014, cette loi pourra être mise en application. Elle ne nous protège de rien du tout, comme nous l’a déjà démontré Olivier dans les billets qu’il a émis sur le sujet « Crise bancaire » et pour lesquels il s’est donné beaucoup de mal.

      http://www.les-crises.fr/table-des-matieres/?type=Billets

      D’autres, tel que Gaël Giraud, ont également apporté beaucoup d’arguments contre cette non séparation bancaire. Ils n’ont, hélas, pas été entendus.
      Souhaitons qu’un jour, lorsque les faits leur auront malheureusement donné raison, si la liberté d’expression existe encore, ils puissent se faire entendre aux côtés d’Olivier. Ils pourront alors enclencher un réel renouveau démocratique qui mettra au chômage tous les courants politiques ayant favorisé l’installation dans les lieux de pouvoir des diverses institutions françaises et européennes, tous ces élus qui se montrent sur ARTE et qui se sont dores et déjà révélés de piètres défenseurs des peuples.

      http://www.lavie.fr/actualite/economie/gael-giraud-le-projet-de-loi-sur-la-regulation-bancaire-met-le-contribuable-en-danger-05-02-2013-35957_6.php

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      • Sapirperade // 28.10.2013 à 14h56

        Jducac, relisez la réponse de Bercy à la note de Gaël Giraud; je ne suis du tout certain que les arguments qu’on y trouve ne soient pas à prendre en considération.
        Il est vrai que je suis depuis longtemps persuadé qu’un régime de type Glass-Steagall Act n’aurait, par exemple, rien changé de façon substantielle à la crise que nous vivons depuis plus de sept ans…
        Les caixa espagnoles, des banques universelles ? Lehman Bros, Bear Sterns, Merryl Linch, idem ?

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        • Surya // 28.10.2013 à 17h18

          Comment les CDOs subprime surévalués se sont-ils retrouvés chez Lehman ? C’est bien parce qu’on a supprimé tous les cloisonnements entre banques de détail, banques d’investissements, monolines, on a vanté le modèle originate-to-distribute, et à fourguer le risque chez tout le monde on a vu le résultat…

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          • Sapirperade // 28.10.2013 à 17h42

            Ah oui Surya ? Et pour les Caixa espagnoles ? Sans compter que la séparation à la GSA n’interdit pas de facto par elle-même la titrisation, qui doit, elle, être limitée, encadrée ou interdite par une réglementation had hoc.

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        • Sapirperade // 28.10.2013 à 19h07

          [Modéré : merci de reformuler sans agressivité svp – et sans reprendre l’argumentaire de la FBF.]

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        • Sapirperade // 28.10.2013 à 19h48

          Ah oui, « la loi bancaire française en vigueur en pratique entre 1945 et 1995″… je vois, celle qui a offert à la France sa plus retentissante faillite bancaire grâce au Crédit Lyonnais…
          Et que je sache, la séparation n’interdit pas le recours au marchés pour refinancer les banques et donc les Caixa auraient tout aussi bien alimenté la bulle immobilière dans un autre modèle bancaire international.
          Cette histoire de GSA se limite à du « c’était mieux avant », du « petit bout de lorgnette », du caprice superstitieux de midinette nostalgique dans le meilleur des cas; comme si l’on ne savait pas que l’ancien modèle bancaire était obsolète dans le cadre capitaliste arrivé au niveau de dégradation où il était déjà il y a 20 ans, comme si un Glass Steagall Act new look nous rouvrirait les portes automatiques vers une définiançarisation menant le monde vers un capitalisme « à nouveau vertueux » – type trente glorioleuses…
          Comme si on ne voyait pas que le problème n’est pas la dette, et encore moins les banques, mais bel et bien l’excès d’épargne des ménages et son poids sur les marchés, marchés financiers comme marchés politiques (voir l’extrême-droite au gvt en Norvège…).

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        • Vénus-Etoile du Berger // 28.10.2013 à 20h45

          @sapirade vous exprimez « Comme si on ne voyait pas que le problème n’est pas la dette, et encore moins les banques, mais bel et bien l’excès d’épargne des ménages et son poids sur les marchés »

          vous démontrez comment votre affirmation s’il vous plaît?

          Les comportements des ménages en matière de placements financiers conduisent à identifier les risques suivants :

          – La faible diversification du portefeuille des ménages, renforce l’insuffisance de produits d’épargne de long terme dans le patrimoine financier des ménages. Les arbitrages en faveur de la liquidité se sont en effet intensifiés, affaiblissant d’autant les flux financiers dédiés à l’épargne longue, pourtant garante de la croissance économique et des investissements de demain. Dès lors, il s’avère d’autant plus nécessaire d’accompagner les investisseurs en les aidant à orienter leur allocation d’épargne vers une prise de risque mesurée tout en s’inscrivant dans une perspective de moyen ou long terme. Au regard de tels enjeux, des décisions des pouvoirs publics appropriées sont attendues. À ce titre, la désaffection croissante des épargnants pour des placements de long terme invite à la réflexion. En particulier, les mesures fiscales affectant l’épargne des ménages doivent, dans toute la mesure du possible, viser à leur lisibilité, et donc à leur stabilité, pour l’investisseur, tout en favorisant tant l’entrée sur des placements de long terme que la durée de détention de ces placements.

          – En parallèle, le maintien d’une vigilance est crucial face aux produits financiers structurés, porteurs de risques potentiels, facilement accessibles et dont l’attrait pourrait être renforcé dans un contexte international de bas niveau des taux d’intérêt. En effet, l’endettement qui peut s’en trouver facilité est aussi porteur de risque de formation de bulles, par exemple sur le marché obligataire, puis de forte correction, voire de crash.

          – Enfin, le suivi précis des risques portés par les épargnants nécessite d’améliorer la finesse des données mises à disposition par les institutions qui en ont la charge. En effet, les analyses menées sont étroitement dépendantes des données statistiques disponibles, données à un fin niveau de désagrégation permettrait un meilleur suivi de l’évolution structurelle de l’épargné tant au regard des risques encourus qu’au regard de la contribution des ménages au financement des investissements de long terme.

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        • DerGrosseBöseWolf // 29.10.2013 à 10h17

          [ Modérateur – Tâchez d’éviter les arguments à l’emporte-pièce et veuillez rester courtois. ]

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          • bizbee // 29.10.2013 à 12h19

            attention à la modération qui pourrait en faire passer pour des martyrs…

            Maintenant, on aimerait toujours que le Loup s’explique (et sans condescendance pour éviter la modération).

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        • bizbee // 29.10.2013 à 10h27

          « Comme si on ne voyait pas que le problème n’est pas la dette, et encore moins les banques, mais bel et bien l’excès d’épargne des ménages et son poids sur les marchés, marchés financiers comme marchés politiques (voir l’extrême-droite au gvt en Norvège…). »

          tout à fait.
          Un excès d’épargne d’ailleurs répartit avec un indice de Gini tel, qu’il ne peut qu’en découler un contrôle d’une partie de la population sur l’autre.

          A qd la prochaine chypriperade ??…

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  • Lisztfr // 28.10.2013 à 12h18

    Ce reportage se veut tranquillisant, soit.

    Étrange argument au début (12 mn), de Martin Schulz (pdt du parlement européen) selon lequel la solidarité avec les générations futures justifie en fin de compte que l’on applique une politique d’austérité au présent et donc, l’absence de solidarité dans le temps présent en tout cas une réduction de cette solidarité faute de moyens.

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    • jave // 28.10.2013 à 15h09

      C’est à 24 mn en fait.
      Assez clairement, il s’agit de deux solidarités différentes. L’une avec les prochaines générations d’Allemands et l’autre avec les Européens du sud.
      La motivation de l’Allemagne pour arrêter de faire de la dette est assez compréhensible. Ils ont assuré la richesse du pays et veulent la pérenniser pour le futur. Bizarrement ce soucis de pérenniser est moins présent dans les pays ayant un taux de chômage de 50 % chez les jeunes. La solidarité générationnelle en Allemagne consiste à faire moins de dette. En Espagne elle serait peut-être de faire de la dette pour donner des emplois aux jeunes – sans jeunes employés, pas de bébé – et se doter d’infrastructures.

      Attendez : moins de dette en Allemagne et plus en Espagne, c’est ça ma solution ? Mais, c’est le film des années 2000 : les Allemands qui se serrent la ceinture pour gagner en compétitivité et les Espagnols qui empruntent aux Allemands pour construire des bâtiments.
      Alors pourquoi cet échec ? De plus, c’était l’Europe et l’euro… l’Allemagne et l’Espagne devaient pouvoir bien travailler, faire des échanges mutuellement profitables. Mais non, l’histoire a merdé au milieu de la route.
      Pourquoi ? Et si ce plantage était simplement dû à bêtise avec laquelle ont été fait les investissements dans la construction – bétonnage plus que systématique des côtes avec des milliers de jolis pavillons blanc identiques (ambiances…) ? Avec des investissements plus intelligents, on n’aurait pas évité la tempête de 2008, mais peut-être la crise de l’euro en 2011… Et si nos soucis venaient surtout d’un investissement privé adepte de l’aléa morale et poussé à la folie par une régulation dotée d’un seul des cinq sens : le toucher, celui de la main invisible.

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    • Opps’ // 30.10.2013 à 00h54

      La solidarité avec les générations futures est une notion bidon.
      C’est la même escroquerie que l’idée qu’ en nous endettant excessivement nous endettons les générations futures.

      C’est bidon parce que la richesse se transmet très peu dans le temps. La richesse se détruit et s’érode. De plus les valeurs changent avec les représentations collectives.
      La richesse est le fruit du travail présent essentiellement . (C’est d’ailleurs sur cette axiome là que la France a choisit , au sortir de la guerre, le système des retraites par répartition)

      La solidarité entre les générations c’est beaucoup plus simple : c’est transmettre des comptes financiers relativement équilibrés, sains , et tenables.

      La crise monétaro-financière actuelle est avant tout celle d’ un désordre indescriptible dans les comptes dans la mesure où ils ne sont pas tenables. C’est surtout ça le manque de solidarité avec les générations futures.

      Censure ? « Non conforme à la ligne éditoriale »

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    • Opps’ // 30.10.2013 à 01h06

      Tranquilisant ?

      Passons sur la mollesse générale du début de la vidéo avec son cortège de banalités , passons sur l’exercice de glorification de François Hollande … mais que cette réformette soit présentée comme une grande victoire ou le début d’une reconquête , à la suite d’un combat acharné de l’avant garde socialiste inflexible allié aux crypto-verts , est vraiment risible.

      C’est tellement risible que l’on peut se demander si ce n’est pas le ‘système’ lui-même qui dans sa grande magnificence et dans une diabolique habileté , laisse les nabots s’enivrer d’auto-suffisance en croyant qu’ils ont bientôt gagné la guerre avec une minuscule réformette vide de sens et complètement isolée.

      Vidéo ridicule mais édifiante

      Censure ? « Mauvais esprit »

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  • Blackisto // 28.10.2013 à 13h58

    On parle beaucoup de Karine Berger, mais on oublie son bras droit plus discret qui a façonnée cette superbe loi de séparation, la député PS Valérie Rabault (d’ailleurs co-auteur avec K.B. de « les 30 glorieuses sont devant nous »).
    Mme Rabault, juste avant d’être député PS travaillais pour la banque d’investissement de BNP Paribas (i.e. « BNP Paribas Arbitrage ») dans la salle de marché de la « maison dorée », Bd des Italiens, à coté des traders.

    Lobby, vous avez dis lobby ?

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    • jducac // 28.10.2013 à 14h17

      Tout se tient, la protection des intérêts des banques dans les paradis fiscaux et même jusqu’au mariage pour tous……

      http://www.lefigaro.fr/impots/2013/04/04/05003-20130404ARTFIG00391-le-tresorier-de-campagne-de-hollande-a-investi-dans-les-les-caiman.php

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      • obermeyer // 28.10.2013 à 19h05

        @jducac: Drôle d’amalgame, en effet. Mais derrière les manifestants contre le mariage pour tous n’y avait t-il pas la vieille bourgeoisie chrétienne, quelques généraux d’état major, et autres éminences grises de l’extrême droite ? Ceux là ne sont ils pas des cibles pour les rabatteurs des sociétés de conseils patrimoniaux qui pratiquent l’évasion fiscale ?

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        • Opps’ // 30.10.2013 à 00h35

          C’est vrai qu’il devait y avoir « la vieille bourgeoisie chrétienne, quelques généraux d’état major, et autres éminences grises de l’extrême droite » , … mais à ma connaissance , n’ayant que très peu de surface médiatique , ne disposant pas des manettes de la finance globalisé , on se demande comment ils auraient pu jeter ces millions de personnes dans la rue , qui vu le nombre devaient bien appartenir à d’autres couches sociales .

          Sans compter les nombreux ceux qui -sans se joindre à eux- pensent qu’il aurait été bien plus prudent en sain de créer une Union Civile calqué sur les droits des mariés l’un par rapport à l’autre, mais en excluant les questions de filiations .

          Car le but des Bergé, Augier et autres têtus , est bien de pouvoir « marchandiser » la procréation. Et pour cela il fallait passer par l’investissement du mariage hétéro.
          La GPA se met en place hors de France et se pratique déjà sous le manteau. Lorsque se sera un peu banalisé , il ne restera plus qu’à demander une loi pour légiférer sur le fait d’ une « réalité incontournable ».

          Et oui , Jducac n’a pas tort , la finance globalisée libre, et la liberté d’acheter et de marchandiser tout ce qui peut être objet de désir (c’est à dire de tout mesurer et soumettre au travers de la valeur financière) , se rejoignent bien

          Mais au fond le « meilleur des mondes » , celui de A.H. , est-il si mauvais que cela ?

          Ps/ Pour me censurer je propose « Hors sujet » cette fois !

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  • bertrand // 28.10.2013 à 14h20

    En Suisse les banquiers n’osent plus sortir du pays ni voyager de peur d’être arrétés par les USA. (la tribune) à quand BP en prison avec JCT et L et R etc…..

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  • yvan // 28.10.2013 à 21h21

    Je vais encore être désagréable, mais les banques et les plus riches ont le pouvoir, là, tout de suite.

    [ Modérateur – Veuillez éviter les formules dépréciatives vis à vis de vos interlocuteurs. ]

    http://vimeo.com/54225605

    Sinon, tout va bien selon Attali :
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/10/28/le-peuple-grec-ne-peut-plus-rien-donner-previent-le-president-grec_3504440_3214.html
    Cela va peut-être déranger, ici.

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  • bizbee // 29.10.2013 à 13h10

    @DerGrosseBöseWolf

    « car si tel étaient le cas de manière trop prolongé cela conduirait immanquablement à des “cloaques totalitaires” »
    « doit être impitoyablement questionné sur ces fins autant le modèle précédent issu du Glass-Steagall doit l’être aussi »
    “Otes ton Oligarchie que j’y mette ma Nomenklatura!”

    Donc votre argument contre la loi de séparation bancaire ici, c’est qu’in fine elle ne va que remplacer une élite par une autre, la Nomenklatura…?

    aller, osez le raccourcis; séparation bancaire –> goulag

    vous n’avez pas plus convainquant?

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    • Opps' // 30.10.2013 à 01h25

      Non Bizbee , c’est plus simple : une vraie séparation bancaire ne pourra pas se faire pendant la crise , pour la simple raison qu’à court terme elle aurait des conséquences négatives qui l’ aggraverait.

      Que les banques se réfugient derrière cela pour garder leur rang et leur avantages , je veux bien l’admettre , mais la force de leur position est que cela correspond à la réalité actuelle.

      Nous sommes en régime dit démocratique, avec des exigences collectives de retour à la croissance au plus vite , avec une mentalité ‘keynésienne’ (le crédit comme panacée universelle) ==> quel gouvernement proposerait des mesures qui prendrait le risque d’altérer un retour à quelques % de croissance ? … et de tarir peut-être notre dépendance au crédit facile ?

      Au fait le goulag ? il est peut-être déjà là , sans barreaux ! et un peu dans nos têtes … L’ autre était pire ? Bien d’accord !

      Censure ? « Anti-Lordonnien patenté ! »

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  • cording // 30.10.2013 à 09h59

    Le calme avant la tempête comme le pense Nouriel Roubini? En effet rien n’est résolu, le système bancaire reste d’une extrême fragilité. Quand il pétera il sera à ramasser à la petite cuillère pour 1€ symbolique et le remettre sur pied grâce à cet état que maudissent les libéraux mais qu’ils sont bien contents de trouver pour les sauver de leurs errements. Mais alors il faut espérer que l’argent public ne servira qu’à remettre sur les banques et non les actuels banquiers.

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    • Opps’ // 30.10.2013 à 12h08

      Cording

      Tous les libéraux ne maudissent pas les Etats : il maudissent un Etat un peu obèse dont la régulation est parfois assez paralysante.
      D’ailleurs lorsque l’Etat est à sa place , c’est à dire lorsqu’il s’occupe du cadre général et non pas d’enfermer dans des tonnes de textes , l’initiative privé , alors la collaboration Etat/société civile/marché fonctionne correctement.

      Mais je peux recevoir ce que tu dis à condition de ne pas oublier que les étatistes sont bien contents de retrouver … , après les errements et les calamités qui naissent de leurs expériences qui se résume en général à une étatisation de toutes les ‘valeurs’ de la société (cette étatisation n’ayant plus forcément besoin , à présent, de passer par le ‘communisme’ qui consistait à la brutale et inefficace technique de l’appropriation des moyens de production par l’Etat) … -je termine ma phrase- … ils sont donc bien content de retrouver les joies d’un certain libéralisme.

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