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6.décembre.20146.12.2014 // Les Crises

[Reprise] Fable médiatique : Finlande / USA, les écoliers n’apprendront plus à écrire à la main…

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Alphabet en lettres cursives


La Finlande va arrêter l’enseignement de l’écriture cursive

Source : Les clés de demain, par Les clés de demain le 25/10/2014.

L’information est passée relativement inaperçue mais mérite d’être soulignée. En Finlande, les cahiers et stylos pourraient bien déserter peu à peu les tables d’écoliers. La semaine dernière, le quotidien finlandais Savon Sanomat a révélé que l’écriture cursive (en attaché) ne ferait plus partie des enseignements obligatoires dans les écoles primaires du pays nordique. Au lieu de se plier à des exercices de calligraphie, les élèves apprendront à taper sur un clavier, explique un article de la BBC qui reprend cette information.

Ce changement devrait s’opérer dès l’automne 2016, a précisé Minna Harmanen, membre du conseil national de l’éducation. Minna Harmanen estime, en effet, que de bonnes compétences en dactylographie sont devenues indispensables. Elle reconnaît qu’il s’agit d’une évolution culturelle majeure, mais assure qu’une bonne maîtrise de la saisie sur clavier est devenue plus importante au quotidien que l’écriture liée.

L’information aurait été plutôt bien accueillie par les enseignants. Certaines associations rappellent toutefois à quel point les exercices d’écriture cursive sont importants pour le développement de la motricité de l’enfant et suggèrent ainsi la mise en place de cours de dessin et de créations manuelles.

Aux États-Unis, 45 États ont également exclu l’écriture cursive du tronc commun des connaissances requises dans l’enseignement scolaire.


Finlande : les écoliers n’apprendront plus à écrire à la main

Source : Direct Matin.fr, par Direct Matin le 26/10/2014.

Les petits Finlandais commenceront à écrire à l’école d’abord sur les claviers.

C’est une initiative qui sonne le glas de l’apprentissage de l’écriture tel qu’on le connaît. Les élèves Finlandais vont devoir ranger leurs stylos dans leurs trousses dès la rentrée 2016 et sortir les claviers.

Une première en Europe. Considérant que l’écriture cursive (c’est-à-dire manuelle) est devenue désuète, le gouvernement finlandais a annoncé hier avoir choisi d’abandonner son apprentissage en primaire, pour obliger les enfants à taper directement leurs cours sur des claviers d’ordinateurs.

« Ce changement sera un bouleversement culturel majeur mais il est plus pertinent pour la vie quotidienne », selon Minna Harmanen de l’Office national de l’Éducation.

Une telle décision fait déjà polémique dans le pays scandinave, mais elle a été accueillie favorablement par le corps enseignant. L’écriture manuelle sera désormais enseignée sur option.


Les enfants finlandais n’apprendront plus à écrire à la main

Source : Francetv info, par Francetv info le 27/10/2014.

En Finlande, les cahiers d’écriture feront bientôt partie du passé.

Dès 2016, les élèves apprendront à écrire sur un clavier. Cette compétence est en effet jugée plus utile par l’Office national de l’Éducation.

La fin d’une époque. En Finlande, à partir de 2016, les enfants vont abandonner leurs cahiers d’écriture et leurs stylos. Ils n’apprendront plus à écrire à la main, mais sur un clavier, selon un blog de la BBC qui reprend l’article d’un journal finlandais.

Une priorité nationale

Ainsi, la Finlande, constatant que l’écriture à la main est de moins en moins utilisée, décide de passer de la calligraphie à la dactylographie. Les enfants devront apprendre à taper rapidement.

« Des aptitudes pour taper de manière fluide sur un clavier sont une priorité nationale », explique Minna Harmanen, de l’Office national de l’éducation. Elle estime que ce basculement est un changement culturel majeur, mais savoir taper est devenu indispensable pour la vie quotidienne. Selon la BBC, certains Finlandais relèvent que les enfants qui n’ont pas d’ordinateur seront désavantagés. Mais par ailleurs, la nouvelle est plutôt accueillie positivement dans ce pays de 5,5 millions d’habitants, souvent cité en exemple pour ses bons résultats scolaires.


Le linguiste Alain Bentolila s’élève contre la fin de l’écriture manuelle

Source : Le Figaro, par Marie-Amélie Lombard le 26/10/2014.

Aux États-Unis, une majorité d’enfants n’apprend plus à écrire que sur un clavier. Ce sera bientôt le cas en Finlande. Une très mauvaise évolution pour le spécialiste de l’apprentissage de la lecture.

La fin de l’apprentissage de l’écriture manuelle est annoncée en Finlande. La maîtrise de la saisie sur clavier est plus importante, a récemment jugé un haut responsable de son système éducatif. La réforme devrait être appliquée à la rentrée 2016. Un virage déjà pris par 45 États américains qui ont exclu l’écriture cursive, dite aussi «en attaché», du socle commun des connaissances. Spécialiste de l’apprentissage de la lecture et du langage chez l’enfant, professeur à l’université Paris Descartes, le linguiste Alain Bentolila s’élève contre de telles réformes.

LE FIGARO. — En Finlande, les écoliers ne vont bientôt plus apprendre à écrire à la main mais utiliseront un clavier. Qu’en pensez-vous ?

Alain BENTOLILA. — C’est une très mauvaise décision. Non pas que je sois un nostalgique de la calligraphie. Cependant, quand on écrit à la main, on fait un acte singulier. Le fait de tracer sereinement des lettres et des mots permet à mon esprit de les porter. Ce qui n’est pas le cas avec des machines ou des tablettes.

Le pragmatisme ne doit-il pas l’emporter ? L’écriture sur ordinateur permet aux enfants d’être lisibles, de rendre des textes plus propres, voire d’utiliser le correcteur orthographique…

Ce sont de faux arguments auxquels il faut opposer l’effort, la gratification, la conscience de l’autre que seule permet l’écriture graphique.

Vous avez l’appui des neuroscientifiques qui sont plutôt favorables au maintien de l’écriture cursive. Elle permet, selon eux, de mieux mémoriser, elle développe la motricité fine chez l’enfant.

Bien sûr. La mémoire se construit grâce à l’écriture manuelle et non avec un écran

Les petits Américains ou Finlandais apprennent-ils tout de même à écrire manuellement, par exemple en lettres capitales, ou s’en remettent-ils au seul clavier ?

À mon sens, dans ces pays, on va vers une disparition totale de l’écriture manuelle. Mais envisage-t-on de rédiger des courriers importants sur un ordinateur ? Je ne m’imagine pas envoyer une lettre de condoléances autrement écrite que manuellement.

Quelle est la position des enseignants français sur cette question ?

Il existe un consensus, dans l’enseignement public comme privé, pour maintenir l’écriture cursive.


Les enfants finlandais continueront bien à écrire à la main…

Source : RTBF, le 2/12/2014.

Tordons le cou à un canard! Une bonne partie de la presse a annoncé la fin de l’apprentissage de l’écriture manuscrite dans les écoles finlandaises à partir de 2016. Les écoliers se contenteraient désormais d’utiliser les tablettes et l’ordinateur. C’est pourtant faux. En réalité c’est uniquement l’écriture cursive qui pourrait être rendue facultative. L’écriture scripte, qui est également manuscrite, continuera de toute façon à être enseignée à tous les petits Finlandais.

C’est une erreur de traduction dans un article de la BBC qui semble être à l’origine de la confusion dans la presse francophone. On peut notamment y lire que l’écriture manuscrite s’apprêterait à céder la place à des cours de dactylographie. Pourtant, si l’on se reporte au journal finlandais (article de Savon Sanomat) à l’origine de l’information, il n’est question que de rendre facultative l’écriture cursive, cette forme d’écriture où les lettres sont liées les unes aux autres. En fait, en Finlande, deux formes d’écriture manuscrite sont enseignées : la cursive et la scripte (ou « script »), aussi appelée imprimée car les lettres sont détachées les unes des autres à la manière de caractères d’imprimerie.

Étonnement en Finlande

Minna Harmanen du Conseil National de l’éducation finlandais, nous a expliqué que là-bas, l’écriture cursive a été modifiée dans les années nonante dans un style typographique proche de celui de l’écriture scripte. Selon elle, le gouvernement estime désormais qu’apprendre les deux types d’écriture n’a plus beaucoup d’intérêt vu leur proximité stylistique. Dans le projet qui pourrait être adopté, chaque école pourra décider si elle choisit d’enseigner à la fois la scripte et la cursive ou uniquement la scripte. Il va sans dire que Minna Harmanen a assisté avec surprise à l’apparition dans la presse étrangère d’articles affirmant que les enfants finlandais s’apprêtaient à abandonner leurs stylos et crayons pour l’usage exclusif des tablettes et autres claviers…

Ceci dit, le projet du gouvernement finlandais prévoit aussi de permettre de consacrer plus de temps à la maîtrise de la dactylographie et du traitement de texte, vu l’importance prise par l’ordinateur dans notre société. En Finlande, les écoles sont bien plus équipées qu’ici à ce niveau. Les compétences informatiques y sont considérées comme indispensables pour faciliter l’insertion future des écoliers finlandais sur le marché du travail. Les modalités précises de ces nouveaux cours, comme par exemple le volume d’heures qui y sera consacré, n’ont pas encore été décidées.

L’écriture manuscrite c’est bien, l’écriture cursive c’est encore mieux

En Belgique, pas de débat de ce type. L’écriture cursive a encore de beaux jours devant elle dans nos écoles. Pour Marie Van Reybroeck, professeur en sciences de l’éducation à l’UCL, il est cependant important de continuer à consacrer suffisamment de temps à la bonne maîtrise du geste graphique. Car si le geste n’est pas automatisé, l’enfant « gaspille » une partie de ses ressources mentales, qu’il ne peut donc pas consacrer à la réflexion et à la mémorisation de ses idées. Or l’automatisation du geste graphique n’intervient qu’en fin de sixième primaire… Il s’agit donc d’un processus de longue haleine. Par ailleurs, le fait de tracer les lettres à la main aide l’enfant dans son apprentissage de la lecture. « Dans le début de l’apprentissage de la lecture, les enfants ont beaucoup de difficultés à retenir l’association entre la lettre et le son (graphème et phonème), qui est une association abstraite », explique ainsi la chercheuse. « Des chercheurs français ont démontré que faire la forme de la lettre avec le doigt va aider les enfants à mieux mémoriser ces associations lettres-sons et donc à apprendre plus facilement à lire ».

Par rapport à l’écriture scripte, l’écriture cursive présente notamment l’avantage d’être plus fluide, plus rapide et de développer davantage la psychomotricité fine ajoute pour sa part la psychopédagogue Marie-Jeanne Petiniot de la Haute Ecole Albert Jacquard. De plus, une étude canadienne (M-F Morin, N. Lavoie, I. Montesinos Gelet) a démontré qu’elle donne également de meilleurs résultats en syntaxe et en orthographe que l’écriture scripte. Peut-être de quoi donner à réfléchir aux écoles finlandaises…

S. F.


La fin de l’écriture à la main – Morale d’une fable médiatique

Source : Lutte des Classes, le 30/11/2014.

En novembre 2012, s’est répandue dans les médias français, comme une traînée de poudre, une rumeur merveilleuse : quarante-cinq États américains s’apprêtaient à abandonner l’enseignement de l’écriture manuscrite au profit des claviers d’ordinateurs !

Une simple vérification des sources permettait pourtant de comprendre qu’il ne s’agissait, pour cesÉtats, que d’abandonner l’écriture cursive (en attachée) au profit de la seule écriture scripte, plus commune aux États-Unis. Traduction fautive et/ou connaissance approximative des différents types d’écriture, la rumeur est restée tenace et la fable s’est durablement installée dans la sphère médiatique française : au XXIe siècle l’écriture à la main se trouve menacée. En 2014, dans des journaux de référence1, des journalistes pressés continuent ainsi d’affirmer le plus sérieusement du monde que l’enseignement de l’écriture manuscrite est devenu « optionnel » ou que « une majorité d’enfants n’apprend plus à écrire que sur un clavier » aux États-Unis. Et tant pis si les petits Américains continuent d’apprendre à écrire à la main, comme partout dans le monde, du reste !

Plus amusant encore : deux ans plus tard exactement, en novembre 2014, la même rumeur, avec la même confusion entre écriture cursive et écriture manuscrite en général, s’est répandue à propos de la Finlande cette fois, cet eldorado moderne de la réussite pédagogique et de tous les possibles éducatifs2.

On le voit, la fable de l’abandon de l’écriture manuscrite concerne toujours des pays censément plus avancés et plus progressistes (dans les deux sens du terme) que nous ne sommes. Et comme toutes les fables elle est instructive. Sa persistance dans notre imaginaire dit quelque chose de nous : elle nous en apprend autant sur le sérieux journalistique de nos médias actuels que sur notre propension numériste, caractéristique d’une certaine idéologie contemporaine du progrès. C’est le fantasme de l’innovation appliquée à tous les domaines de notre vie, et par conséquent le nécessaire rejet audacieux – et délicieux – de toute tradition, avec tous les frissons jubilatoires que peut susciter ce saut dans le vide de la modernité.

A ce sujet, les réactions des promoteurs des nouvelles technologies à l’école depuis deux ans à cet abandon imaginaire sont plus encore instructives. Sur un site d’informations éducatives (et surtout de promotion des nouvelles technologies à l’école), un proviseur honoraire exhorte ainsi, avec beaucoup de responsabilité, à suivre courageusement la voie imaginairement tracée par ces pays avant-gardistes : « Et si nous cessions d’apprendre à écrire ? »3

Un techno-pédagogue démontre à quel point nous n’avons d’ailleurs plus besoin de savoir écrire dans la vie moderne4 :

Dans la vie de tous les jours ? Pour remplir votre déclaration d’impôts, payer une amende pour vitesse excessive, demander un extrait de l’acte de naissance… que sais-je ? Tout ça se fait en ligne maintenant, de manière complètement automatisée. Ne sortez pas vos lettres et vos timbres, vous n’en aurez pas besoin. C’est fini, vous dit-on !

Le docteur en psychologie Yann Leroux, disciple de Serge Tisseron et ardent défenseur des jeux vidéo qui rendent intelligent, a immédiatement consacré, sur son blog éclairé de « psychanalyste et geek »5, deux articles à la questions pour démontrer à quel point cet abandon tant attendu est une « bonne nouvelle » pour l’école et les élèves en difficulté. Elle ne peut en effet que libérer les « forçats de l’écriture manuscrite » (sic). Car curieusement, en effet, pour un Yann Leroux qui réfute l’antagonisme entre « écriture numérique » et « écriture papier-crayon », la frappe au clavier doit tout simplement… se substituer à l’écriture manuscrite !

Dans un monde où le mail a remplacé la carte postale et le smartphone le bout de papier, va-t-on demander encore longtemps aux enfants d’écrire à la main ? Va-t-on demander aux enfants d’être les conservateurs d’un musée que les adultes ont déserté ? Puisque la culture est devenue numérique, va-t-on encore longtemps éloigner les enfants du numérique ?

Pour Yann Leroux, esprit magnanime, les bons élèves pourront, eux, cependant continuer à apprendre à écrire à la main. Cet iconoclasme scolaire vaut évidemment à Yann Leroux d’être interrogé par les mêmes journalistes qui colportent ce magnifique hoax contemporain6 :

Il faut se décrisper autour de cette question d’écriture à la main. Bien sûr il faut que les enfants continuent de dessiner, de crayonner, de coller des gommettes, de déchirer des bouts de papier… Mais si on les laissait choisir entre les deux outils, crayon ou clavier ?

S’appuyant sur la fable finlandaise autant que sur la fable américaine, Yann Leroux, qui confond – très scientifiquement – écriture cursive et écriture manuscrite, souligne de manière amusante le« pragmatisme » de cet abandon imaginaire : ne faut-il pas, dans le droit fil de l’extraordinaire Avis de l’Académie des sciences, « prendre plus pleinement conscience de l’importance des premières manipulations avec les objets de la réalité concrète. Plus les mondes numériques se développent, plus une grande attention doit être portée aux tout-petits et à leur développement » ?

McLuhan disait que les noirs avaient été saisis par l’écriture parce qu’elle avait littéralement arraché la sensibilité de l’oralité de leurs corps. Aujourd’hui, nous sommes tous des noirs saisis par l’écriture électronique.

Peu importe, d’une certaine manière, que la dactylographie sur clavier soit déjà rendue obsolète par la saisie à un ou deux doigts sur les smartphones et tablettes des petites Poucettes, par le stylet redevenu à la mode, par les outils de saisie vocale et bientôt par les lunettes connectées…

Peu importe que la Californie, berceau des nouvelles technologies où l’on a renoncé l’an passé aux iPads pour tous les élèves, où l’on trouve des écoles déconnectées pour les enfants des cadres des grands groupes technologiques, ait également choisi de continuer, en plus de l’écriture scripte, à enseigner l’écriture cursive, contrairement aux autres États américains…

Peu importe enfin et surtout – comme le savent les professeurs des écoles – que nous ayons besoin d’apprendre à écrire pour apprendre à lire et réciproquement, parce que l’écriture procède de la nécessaire conjonction de trois sens (visuel, auditif et sensori-moteur) et que, par exemple, les enfants apprennent à distinguer le b et le d en les écrivant.

On le voit : l’abandon de l’écriture manuscrite est une dangereuse chimère qui, parmi bien d’autresmirabilia de la modernité, met à nu, de façon saisissante, le prisme déformant avec lequel les croyants du numérisme voient la réalité.

Comme dit le Christ dans l’évangile : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » !

@loysbonod


[1] « Litté-ratures » par Olivier Zilbertin dans « Le Monde » du 10 juin 2014 ou dans « Le Figaro » du 26 novembre 2014 : « Le linguiste Alain Bentolila s’élève contre la fin de l’écriture manuelle ».

[2] « En Finlande, fini les cahiers, vive les claviers ! » dans le « Nouvel Obs » du 28 novembre 2014.

[3] « Et si nous cessions d’apprendre à écrire ? » par Patrick Figeac dans « Educavox » du 18 mars 2013.

[4] « Bacheliers, c’était la dernière fois que vous avez écrit à la main ! » par Michel Guillou dans « EducaVox » du 4 juillet 2014.

[5] Yann Leroux sur le blog « Psychologik », « L’écriture avec des tablettes et des ordinateurs est nécessaire à l’école » (4 janvier 2014) repris bien sûr dans « Ludovia » et « C’est la fin de l’écriture cursive et c’est une bonne nouvelle » (27 novembre 2014).

[6] « Tous à vos claviers: faut-il en finir avec l’écriture à la main ? » dans « L’Express » du 27 novembre 2014.


Vous recopierez 100 fois la Charte d’éthique professionnelle des journalistes…

À la source de ces chef-d’œuvres :

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

dupontg // 06.12.2014 à 02h10

c’est plutot de taper sur un clavier qui risque de devenir obsolete…
les programmes de saisie vocale sont de plus en plus efficaces…

87 réactions et commentaires

  • dupontg // 06.12.2014 à 02h10

    c’est plutot de taper sur un clavier qui risque de devenir obsolete…
    les programmes de saisie vocale sont de plus en plus efficaces…

      +24

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    • Azol // 06.12.2014 à 02h31

      Et tout cela sans que l’on se sera jamais débarrassé de la disposition des lettres totalement anachronique des claviers QWERTY ou AZERTY…
      Aussi, il me semble nécessaire de citer aux journalistes cette phrase de Michel Serres (que certains d’entre eux incultes ne connaissent que par de sa prise de position en faveur de la défense de la langue française contre la présence envahissante de la langue anglaise) qui a déjà bien étudié les révolutions des supports du langage : « L’invention de l’écriture n’a pas entraîné la fin de la parole, et celle de l’imprimerie n’a pas entraîné la fin de l’écriture. » L’écriture a encore de beaux jours devant elle !

        +6

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      • Crapaud Rouge // 06.12.2014 à 04h50

        Votre citation de Michel Serres n’est vraiment pas intelligente. Dans les sociétés avec écriture, la parole a perdu son rôle de référent : elle ne vaut plus rien eu égard à l’écrit. Il est évident que l’écriture cursive survivra, mais comme pratique élitiste ou marginale, et, dans tous les cas, liée à d’autres pratiques culturelles. Le mouvement qui s’amorce la condamne en tant que valeur humaine universelle, et prédispose les humains à être encore plus dépendants des machines.

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        • casper // 06.12.2014 à 05h03

          Ca ne me parait pas évident du tout.

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          • Crapaud Rouge // 06.12.2014 à 05h46

            Qu’est-ce qui ne vous paraît pas évident, que l’écriture cursive survivra ? Si c’est ça, vous sous-estimez la diversité humaine. Sachez qu’il existe des communautés qui vivent sans électricité et sans machines : elles préservent des modes de production ancestraux afin de pourvoir à leurs besoins. Comme il y a toujours des passionnés pour conserver les traditions, il est peu probable qu’à l’avenir il ne s’en trouve aucun pour l’écriture cursive.

              +9

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            • casper // 06.12.2014 à 05h55

              au temps pour moi, j’avais lu « il est evident que l’ecriture cursive disparaitra ».

              C’est sa disparition qui me parait pas evidente. et du coup je suis d’accord avec vous sur la survie. Sur la marginalisation un peu moins tellement l’ecriture manuscrite est pratique pour laisser des notes et des post-its.

              Par contre je peux comprendre qu’il existe une pression pour supprimer cette compétence superflue au travail en usine du cursus scolaire. Comme pour l’histoire, il ne faut pas laisser faire.

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        • Lage // 06.12.2014 à 11h12

          Un contre exemple remarquable : la Chine. La technique la plus utilisée pour écrire le chinois sur les téléphones portables est celle qui consiste à dessiner les caractères sur l’écran tactile et laisser la machine les reconnaître. Et c’est bien la forme « cursive » de l’idéogramme que les chinois utilisent, et c’est donc la forme la plus « archaïque » qui l’a emporté !

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          • K // 06.12.2014 à 12h39

            En même temps, les Chinois ne peuvent pas utiliser un téléphone à 2000 touches !

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            • Lage // 06.12.2014 à 12h53

              Ce serait plutôt 6000 d’ailleurs… Il faut 3000 idéogrammes à peu près pour ne pas être illettré. Si on ajoute les mots rares, les mots techniques, les mots archaïques, les formes dialectales et la coexistence des écritures traditionnelles et simplifiées, on arrive à 6000 caractères à peu près.

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          • MagPie // 06.12.2014 à 13h32

            Il faut avoir un smart phone pour écrire les caractères et qu’ils soient reconnus par de tels softwares. Sur portable, tablette ou PC, les Chinois utilisent le pinyin, un système de transcription phonétique qui utilise l’alphabet. C’est bien plus rapide. Il suffit de cliquer sur le caractère correspondant à la syllabe demandée (comme il y a plein d’homophones, c’est parfois une très longue liste, et ils sont classés par fréquence d’occurrence).

            Du coup, un des grands débats en Chine est la perte de l’écriture manuscrite calligraphiée, en particuliers chez les jeunes évidemment, qui sont habitués à reconnaître les caractères mais plus à les écrire. Cela pose un véritable problème, parce que l’écriture chinoise requiert beaucoup de pratique et d’entrainement pour maîtriser le nombre des traits, leur ordre et leur « type ».

            Pour la petite histoire politique, une frange de « nationalistes » radicaux Taïwanais réclament l’abandon complet des sinogrammes et le passage à un système alphabétique, pour couper complètement les ponts avec la culture chinoise « continentale et communiste ».

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            • Lage // 06.12.2014 à 14h21

              Ces radicaux tiennent un site web, pinyininfo,… site qui est en anglais ! Comme quoi ils sont vraiment coupés de leur propre pays ! Cela étant, utiliser l’alphabet bopomofo pour noter certains mots rares de dialecte pour lequel l’équivalent en mandarin n’est pas évident est une idée qui se tient – et que les gens pratiquent en effet de temps à autre.

              Je connais des gens qui même sur ordinateur utilisent les logiciels de reconnaissance d’écriture manuelle… Ils disent que c’est plus efficace que le bopomofo (ou le pinyin, inconnu à Taïwan).

              Du reste, la question se pose pour les langues européennes aussi… Est-ce que le mieux ne serait pas d’écrire à la main sur un écran tactile ?

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        • Azol // 06.12.2014 à 18h19

          « Dans les sociétés avec écriture, la parole a perdu son rôle de référent ». Je ne suis absolument pas d’accord. Certes pendant longtemps, le meilleur moyen de faire pérenniser une idée fut de l’écrire. Mais comment expliquez-vous alors le succès de la radio, du cinéma ou des conférences mises en ligne sur Youtube ? Pourquoi attend-on impatiemment (ha…) l’allocution de la nouvelle année du Président de la République ou une déclaration du Président des Etats-Unis d’Amérique ? Pourquoi prenons-nous plaisir à réécouter les discours du Général De Gaulle ? Parce que la parole à souvent plus de force qu’un texte. Nous pouvons même constater que l’apparition de vidéo en ligne a remis au goût du jour la parole et amène tout le monde à reconsidérer l’argumentation orale, le débit de parole etc.

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      • Jacques F. // 06.12.2014 à 09h56

        @dupontg
        > c’est plutot de taper sur un clavier qui risque de devenir obsolete…
        > les programmes de saisie vocale sont de plus en plus efficaces…

        Pour les retranscriptions, oui, la saisie vocale est efficace.
        Mais pour faire par exemple du développement (qui nécessite de la mise en forme, l’utilisation de nombreuses ponctuations, symboles, …), c’est impossible à envisager.
        Avec les outils d’auto-complétion, on sera toujours bien plus efficace qu’en saisie vocale.

        Ce qui sera marrant avec la saisie vocale, c’est quand on voudra dicter un mot / une phrase en langue étrangère., on se rendra compte (en France en tout cas) qu’on a vraiment une prononciation de m…. 😀

        @Azol
        > Et tout cela sans que l’on se sera jamais débarrassé de la disposition des lettres totalement anachronique des claviers QWERTY ou AZERTY…

        Je ne suis pas vraiment d’accord avec votre commentaire.
        Certes, initialement la position était étudiée pour qu’on évite de taper 2 lettres qui sont souvent collées dans la langue française simultanément pour éviter que le marteaux s’emmellent.
        Mais au final, même si les marteaux ne sont plus d’actualité, la saisie reste bien pratique en AZERTY une fois qu’on a l’habitude.

        Si vous voulez, vous pouvez toujours installer un clavier « BÉPO » (ou « DVORAK » si vous tapez en anglais) qui est plus optimisé.

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        • gerard Colin // 08.12.2014 à 11h37

          La programmation avec saisie vocale se développe, au contraire. Un passionné a développé « dragonfly » par exemple pour le python.

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          • Jacques F. // 08.12.2014 à 15h00

            « La programmation avec saisie vocale se développe »

            Ca va être marrant les open-spaces 😀

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      • boduos // 06.12.2014 à 13h14

        @azol
        peut être une tempête dans un verre d’eau.L’écriture manuscrite n’exclut pas le clavier et vice versa.D’accord avec M. Serres ,la typographie est venue enrichir nos bibliothèques .
        Le traitement de texte ,la mise en page peuvent aider la mise en forme de nos idées grâce à la facilité de retour sur le texte sans être encombré des ratures.
        L’écriture « anglaise » se lit plus naturellement ,plus rapidement.
        Et puisque l’écriture sert à communiquer,pourquoi ne pas apprendre certaines lois de lecture élémentaires chez les publicitaires (nombres de syllabes appréhendées par coup d’œil ,rythme ,ponctuation idéale ).
        Enfin rien ne remplace la chaleur d’une lettre manuscrite ,lettre d’amour,de condoléance ou doléance ,testament ,poésie…C’est un peu de son ADN que l’on transmet dont la partie émergée est l’objet de la graphologie.

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  • dupontg // 06.12.2014 à 02h16

    en parlant de fable mediatique nordique,qu’en est il exactement de cette suppression totale de la monnaie scripturale en Suede?

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  • Archanonyme // 06.12.2014 à 02h46

    « pourquoi ne pourraient-ils pas faire les deux ? »
    Une avant vers une paupérisation du savoir …
    La décadence de l’Europe et des USA continue …

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  • Pinailleur // 06.12.2014 à 02h57

    Je me demande comment les chinois vont envisager la question…

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    • Sumbawa // 06.12.2014 à 08h52

      ils ne l’envisageront même pas.
      l’écriture a une importance fondamentale pour maintenir la cohésion des différentes langues ( En chine, plusieurs langue mais une écriture commune)

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      • sergeat // 06.12.2014 à 09h37

        Oui,regardez aussi au Japon c est l inverse plusieurs écritures pour une langue.

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    • Lage // 06.12.2014 à 11h30

      Les chinois l’envisagent très sereinement…

      En fait, il y a deux méthodes -en gros- pour écrire le chinois sur ordinateur.

      1) On peut taper le son du mot, en alphabet latin (en pinyin) ou dans un alphabet spécial (bopomofo). L’ordinateur donne alors une liste d’idéogrammes qui se prononcent ainsi et on choisit parmi ceux-ci. On peut aussi écrire la phrase entière et l’ordinateur est supposé comprendre lequel des nombreux homophones choisir grâce au contexte. A force d’écrire ainsi, les chinois avaient un peu tendance à oublier l’écriture manuelle et il était devenu classique de voir les gens ressortir leurs téléphones portables pour se souvenir d’un caractère…

      2) Ou bien on donne directement le caractère, soit en listant les radicaux présents aux quatre coins de celui-ci, méthode efficace mais compliquée, soit en écrivant le caractère sur un écran tactile et en laissant la machine le reconnaître. Notons qu’il suffit de donner la forme cursive du caractère – voire sa forme simplifiée, pour 個 il suffit d’écrire 个.

      J’ai l’impression que c’est cette toute dernière méthode qui l’emporte, du moins sur smartphone, du moins chez les jeunes. Ce qui fait que c’est finalement l’écriture… cursive qui l’emporte ! A rebours de tout ce que l’on peut raconter ici !

      PS : Un gros avantage du chinois est qu’il suffit souvent d’écrire un caractère pour que l’ordinateur devine le ou les suivants. Il suffit d’écrire 圖 et l’ordinateur propose 圖書館 (bibliothèque)… très pratique.

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      • MagPie // 06.12.2014 à 14h25

        Désolé Lage, je n’avais pas vu votre remarque et ai répondu plus haut.
        Vous trouvez que les gens utilisent plus l’écran tactile que le pinyin ? C’est bizarre, j’ai l’expérience inverse. Personnellement, je n’utilise la reconnaissance que pour vérifier un caractère ou quand celui-ci est trop peu fréquent pour être dans la liste. C’est quand même plus lent et il faut parfois s’y prendre à plusieurs reprises pour tomber sur le bon caractère. De toute façon tous les ordinateurs ne sont pas équipés de tablette graphique donc pour surfer ou faire ses achats en ligne, on est bien obligé de passer par le clavier, quel que soit l’amour qu’on peut avoir pour le grand art de la calligraphie 😉

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        • Lage // 06.12.2014 à 17h09

          Je viens de demander à un taïwanais : il me dit que pinyin et bopomofo sont plus rapides et de loin. Ecrire sur une tablette tactile est par contre plus pratique sur un téléphone et plus « reposant ». Vous aviez donc raison sur le fond.

          Mais je voulais juste dire, pour rester dans le sujet, que la forme cursive des caractères chinois est celle utilisée pour écrire sur son téléphone ! Et n’est donc pas condamnée par la modernité.

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          • MagPie // 07.12.2014 à 04h26

            Taiwan est surement un peu à part, avec HongKong, puisqu’ils utilisent les caractères traditionnels encore plus sophistiqués que le système de caractères simplifiés de Chine continentale conçu par le gouvernement communiste pour « faciliter l’accès à l’éducation des masses illettrées ». Au quotidien, j’observe en tout cas un fossé générationnel : les actifs de moins de 35 ans (je ne parle pas des étudiants ou des écoliers) utilisent les systèmes phonétiques sur téléphone et pc, et ont parfois du mal avec un stylo et du papier ; ceux de la génération précédente ont tendance à s’appuyer, eux, sur le caractère et ne sont de toute façon pas trop fans du pinyin.
            Je ne comprends pas bien votre remarque sur la modernité en fait : la plupart des caractères qu’on lit au quotidien ne sont pas du tout en style cursif, ils sont l’équivalent des polices d’imprimerie.
            Le système chinois est archaïque dans son principe, cela ne fait aucun doute, mais il est consubstantiel à la richesse de la culture chinoise et a été un moteur de l’intégration de tous les territoires périphériques, en découplant la lecture (possible dans tous les nombreuses langues de Chine) de l’écriture. Et puis il n’y a aucune alternative : contrairement à d’autres langues asiatiques (japonais, coréen) les langues chinoises sont tonales, et franchement, si le pinyin est pratique avec les claviers, personne n’imagine un roman ou un journal écrit en pinyin 😉 Vous remarquerez qu’il n’y a pas de langage informatique qui utilise les caractères chinois : pour entrer dans la modernité, les Chinois sont contraints d’apprendre et d’utiliser l’alphabet occidental.

            Enfin, ce sujet, pour passionnant qu’il soit, est comme celui qui est à l’origine de ce billet pour l’occident : un marronnier ! Vous êtes rédacteur en chef en Chine et vous avez une panne d’inspiration ? Demandez au premier stagiaire venu un papier, au prétexte d’un fait divers quelconque ou de la publication d’une étude universitaire obscure, sur l’écriture, les nouvelles technologies, l’avenir du système éducatif et la transmission des Classiques. Vous pouvez lancer à peu de frais un débat bien inoffensif sur la préservation de la culture dans la modernité et la globalisation. On y a droit tous les mois 😉

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  • David D // 06.12.2014 à 03h28

    J’ai bien rigolé avec l’argument qui consiste à dire qu’en apprenant à taper sur un clavier plutôt qu’à écrire avec un stylo ou un crayon dans la main les élèves seront plus soigneux et plus propres ! C’est avec la calligraphie qu’on apprend le soin et la propreté, car le résultat est assez vite compromis ! On ne va pas féliciter un enfant de bien former les lettres tapées sur un clavier.
    Comme je dis toujours, rien ne sert de se shooter, il suffit de vivre à notre époque pour smoker la moquette!
    L’écriture cursive oblige l’enfant à lier un paquet de lettres entre elles pour former des mots et son attention ne se relâche guère quand il laisse des blancs entre les mots, cela favorise plus que nettement deux choses : la sensibilité à la syllabation, naturelle à l’oral, peut mieux passer de la sorte à l’écrit et ensuite la liaison des lettres a une incidence sur la qualité des accords en genre et en nombre (noms, adjectifs, pronoms, déterminants), mais aussi au plan de la conjugaison, notamment quant à la distinction entre les participes passés et les infinitifs des verbes dits « du premier groupe » ou quant à l’accord des participes passés précédés d’un COD, ainsi qu’au plan de certaines formes d’attributs !
    L’écriture sur ordinateur relâche considérablement l’attention, sans doute parce que notre cerveau préfère alors se concentrer sur la composition mot par mot, il perd du coup le sens de la phrase, car ses doigts et sa pensée ne sont concernés que par le mot à écrire : l’adverbe « naturellement » ou le verbe « penser », tandis que l’écriture ici dite « cursive » ne rompt pas le raisonnement syntaxique.
    Il est à remarquer que dans une fenêtre fort étroite sur un écran les fautes tendent à proliférer, même dans le cas d’experts en orthographe ! La fenêtre de « commentaire » de ce blog reste encore assez allongée, mais on la réduit de la moitié de sa longueur, on fera plus facilement des fautes.
    Or, un enfant n’est pas un adulte ! Un adulte qui travaille sur un ordinateur a déjà une longue expérience de l’écriture et de la grammaire derrière lui, sauf s’il a moins de trente ans et qu’il est français ou belge, vu la nullité de l’enseignement actuel!
    Un enfant finlandais apprendrait désormais l’orthographe et la grammaire à l’aide d’un mode d’écriture moins exigeant, moins rigoureux, mais dont le principe fait chuter l’attention grammaticale.
    **
    Le seul point positif, c’est qu’appliqué en France ce mode « innovant » et « révolutionnaire » d’enseignement n’aggraverait rien à la situation.
    La discipline n’existe plus ou peu s’en faut, mais les enfants ne savent même pas lire et écrire, et pour ceux qui ont quarante ans ils savent pourtant que c’est un apprentissage rapide qui se fait entre cinq et sept ans, en trois ans on sait écrire, après on se perfectionne notamment au plan grammatical.
    L’enseignement a été détruit par le renoncement gravissime à la méthode syllabique, la méthode traditionnelle venue de loin. On oppose la méthode syllabique et la méthode globale, et on les rebaptise de manière assez inconséquente : la méthode syllabique serait synthétique et la méthode globale serait analytique, sans qu’on ne se demande si on use bien correctement des termes « synthétique » et « analytique », car cruellement j’observe dans une conférence gesticulée de Frank Lepage que lui appelle, en l’opposant à la méthode globale, la méthode syllabique la méthode analytique pure : il faudrait savoir est-elle analytique pure ou est-elle synthétique ?
    Mais surtout, ces deux méthodes ne s’opposent pas réellement, elles sont toutes les deux situées au plan du mot (pas au plan de la phrase) : on dit que la méthode syllabique part des lettres puis monte aux syllabes et arrive aux mots, tandis que la méthode globale se fonderait sur le fait qu’on a appris à reconnaître certains mots avant d’apprendre à lire comme notre prénom ou une boisson vue en publicité par exemple! Mais, en réalité, le prolongement de la méthode globale consiste à effectuer des observations empiriques décousues et bordéliques qui vont rencontrer la plupart du temps la syllabation!
    Dire que dans un cas on part du plus petit pour remonter au plus gros, et que dans l’autre méthode c’est l’inverse, ça ne veut rien dire ! En réalité, la méthode syllabique est une méthode systématique et exhaustive, et la méthode globale est une méthode pour ne pas se fatiguer et ne pas avoir à discipliner un élève!
    Evidemment, la syllabation qui est une opération mentale naturelle, alors même que les syllabes n’ont pas de sens en soi permet de transposer à l’écrit notre aisance orale et d’avoir le maillage intégral à partir duquel on va donner du sens aux observations grammaticales, étymologiques, etc., et donc au passage au petit lots d’observations empiriques sur lesquelles on prétend asseoir la légitimité, la singularité (imaginaire) et la pertinence (imaginaire également) de la méthode globale. C’est un secret de polichinelle qu’à sept ans et très largement au-delà les victimes de la méthode globale ne savent ni lire, ni écrire : voyez les moins de trente ans en France ! C’est éloquent ! Qui pis est, les nouveaux professeurs aux ordres ne connaissent plus la méthode syllabique et les vieux résistants qui ont sauvé des vies avec la méthode syllabique partent à la retraite, ça va une partie de plaisir que de remettre en place la méthode syllabique avec des formations conséquentes à proposer aux professeurs!
    Apprendre à écrire, ça ne se joue que de cinq à sept ans pourtant! Ce serait un petit effort en comparaison de ce qu’y gagneraient les enseignants, les professeurs de collège, de lycée, d’université se plaignant systématiquement de la livraison d’élèves analphabètes, mais sans que cela n’engage aucun processus pour y remédier et réviser le programme officiel du CP et du CE1, rien que ça, à un âge où les enfants sont quand même relativement dociles et faciles à prendre en charge par ailleurs !
    Une autre lacune atroce dont on ne parle pas : la disparition des exercices traditionnels de classement, alors qu’ils sont d’une immense efficacité auprès des enfants.
    On prétend que c’est acquis, qu’il y a d’autres méthodes d’apprentissage qui en dispensent !
    Ah oui c’est acquis, alors qu’on m’explique pourquoi l’écrasante majorité des collégiens actuels va se demander si « voiture » n’est pas un verbe, si « prenait » n’est pas un nom, va rester comme une poule devant une montre si on lui présente une forme d’infinitif, pourquoi un élève conjugue un verbe à l’imparfait, même quand on lui précise que cela situe l’action dans le passé, en récitant « j’avancerai, tu avanceras etc. », pourquoi un élève va mélanger du passé composé « nous avons mangé vous avez mangé » dans une conjugaison au présent de l’indicatif, un temps simple qu’il conjugue correctement aux autres personnes : « je mange, tu manges, etc. »?
    Cela est assez long, mais j’ai quelques autres idées sur les problèmes actuels ! Par exemple, on essaie d’alléger les formules de cours, on ne parle plus avec lourdeur de première personne du singulier, ni d’accord au pluriel d’un nom, on préfère dire paresseusement : le verbe est au pluriel, il faut un « s » car le nom est au pluriel, du coup l’enfant met des « s » aux verbes car il sait qu’après « ils » le mot est au pluriel!
    Un verbe, ça se conjugue en fonction d’une personne et d’un temps verbal, il faut être rigoureux avec les enfants qui découvrent tout cela!
    J’ai encore deux problèmes à décrire pour expliquer la situation dans laquelle nous nous trouvons, mais je crois que tout le monde aura compris qu’il y a un sérieux problème de laxisme et que les points précis que je développe, plus l’écriture cursive, cela peut sauver bien des vies!
    A bon entendeur !

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    • Serge // 06.12.2014 à 19h02

      @David D .Merci pour votre commentaire éclairant et pertinent .Je vais l’enregistrer.

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    • Lamonette // 06.12.2014 à 19h58

      Cher Monsieur,

      Sachez que lorsque des parents se battent pour les évidences que vous rappelez avec raison, quitte, à le soir, après le travail, après avoir payé pour une étude dirigée par un enseignant, en venir au drame de déchirer la page validée, la faire refaire, se heurter à la légitime fatigue du gniard…, en appeler alors, avec une infinie précaution, à l’aide des enseignants….il vous est répondu qu’il progresse et qu’il ne s’agit que d’une inquiétude parentale dont vous êtes, au surplus remercié ( là, je trépigne de rage de ces phrases toutes faites et répétées, en maternelle, en élémentaire, au collège ( mon expérience s’arrête là pour le moment)), les parents comprennent le scoop passé sous silence.
      En hypokhâgne, le pluriel des noms s’écrit très souvent en « ent »….Finalement, les miens auront entendu parler du s et du x…Qui vivra verra .. s’il en reste qqchose.

      Je ne suis pas sortie de la cuisse de Jupiter mais en élémentaire, j’avais des instits, des vraies, qui exigeaient de nous, pauvres mortels, tout ceci avec rigueur et sans état d’âme. Et je leur dois tout.

      Puis, vint le bac à 80% de réussite….

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      • Lamonette // 06.12.2014 à 23h40

        Je m’agace, je m’énerve…c’est effectivement dommage…

        Mais, flute, crotte et zut, l’abandon de l’écriture cursive, au profit .. de l’autre, n’est en rien neutre!

        Deux messages en attente de modération.

        Moi-même, je dois bien admettre que mon écriture cursive devient un magma informe car reporté sur une copie d’élémentaire, cela pourrait ressembler à un encéphalogramme plat , vitrifié, de temps à autres, par des pics aussi tonitruants que seulement lisibles par ma pomme.( Cela fait partie du charme de l’écriture cursive dégradée).

        Tout ceci n’a rien que de normal. C’est la triste évolution de ceux qui sont supposés écrire encore en pagaille….après de longues années de prises de notes.

        En revanche, dire que l’écriture scripte maintenue constitue une fausse info sur la disparition de la cursive, c’est minorer l’importance de la nouvelle.

        Non, écrire en script et surtout, commencer ainsi, n’est pas neutre.

        Où se trouve donc la césure des mots dans un monde où les gousses , sur sms, face de bouc,etc, écrivent sans séparation entre les mots et seulement à l’oreille?!L’écriture scripte les y autoriserait plus que jamais!

        A titre perso, la sauvegarde du finlandais, je m’en fiche un peu.

        Au même titre, …je souhaiterais ne pas illustrer le basculement du français ( et pourtant, j’en fais des bonnes) et me bats pour que mes gousses sachent, autant que faire ce peut, opérer un distinguo entre les messageries et…leur langue..

        Non à l’écriture scripte, oui à la cursive, expliquée, corrigée etc….

        Et donc l’information première est importante.

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      • David D // 07.12.2014 à 18h47

        Si vous demandez l’aide d’un enseignant, il faut qu’il ait connu l’ancien système et l’enseignement de la méthode traditionnelle (syllabique).
        Mais il faut aussi que l’élève fasse des exercices de classement avec des tableaux soit à remplir, soit à compléter!
        Il faut pratiquer un certain temps ces exercices : mélanger des infinitifs et demander à l’élève de les trier en fonction de leurs quatre terminaisons ! Puis, prendre des verbes dont l’infinitif se terminent en « ir », et lui faire distinguer les différents sous-groupes (finir : finis, finissons, mentir : mens, mentons et offrir : offre, offrons, par exemple)! A l’école, on leur donne brutalement une répartition en trois groupes sans qu’ils s’approprient réellement la chose!
        On aligne des listes de quarante formes conjuguées des trois temps simples présent, imparfait et futur simple de l’indicatif : Il faut les habituer à classer les formes conjuguées pour ces trois temps, les rendre sensibles à la construction « légo » des radicaux et des terminaisons! On ne voit les exceptions qu’après !
        Très important, un verbe se conjugue en personne et en temps verbal! Il ne faut jamais accepter de l’élève les raccourcis : deuxième personne ou pluriel! Il doit réciter la formule bien lourde première personne du singulier de l’indicatif présent, mais comme c’est ennuyeux, on ne fait plus ça aujourd’hui!
        Je n’aime pas trop les exercices où on leur demande de dire si l’action se situe dans le passé, le futur ou le présent, car ils confondent alors les trois dimensions du temps avec les temps verbaux, le passé n’est pas un temps!
        Il faut plutôt leur poser des questions « où es-tu maintenant? » « où étais-tu hier? » « As-tu fait ton travail? » Grâce à la concordance des temps, à une question au futur simple, il va répondre au futur simple et là vous lui faites se rendre compte que c’est un temps qui situe l’action au futur, car avec d’autres questions il risque d’employer ce qu’on appelle le futur proche ou le présent de l’indicatif!
        Grâce à ces questions, il apprend qu’il y a plusieurs temps du passé, au départ, vous ne pouvez pas aller trop vite, vous affinez ensuite : le passé composé c’est vrai tout le temps, l’imparfait c’était vrai dans le passé (certes, une action à l’imparfait peut encore être vraie au présent, mais on ne va pas l’embrouiller au démarrage avec des nuances trop précises d’action en cours).
        Pour la cédille, le « e » après « g », le « u » après « c » ou « g », là on fait un petit arrêt syllabique : co, ca, cu, ci, ce, on peut lui rappeler qu’une même syllabe orale peut s’écrire différemment « ci », « si », etc, la cédille demande qu’on soit dans la méthode syllabique, et dans le travail sur le radical et la terminaison, puisque la raison d’être de la cédille en dépend, pareil pour « mangeons », etc!

        Les autres anomalies de l’enseignement : il y a le fait qu’on les prend pour des petits savants qui vont faire des déductions, ce qui évidemment n’est pas le cas, alors qu’il faut qu’ils s’emparent d’un outil et sachent s’en servir !
        Il y a le tutoiement des maîtres à l’école qui est également très problématique!
        Il y a la volonté d’empêcher que les élèves aient du travail à la maison!
        Je dois oublier un truc, et enfin il y a au collège un enseignement abstrait et technique jargonnant extrêmement préjudiciable dans le cas de la compréhension de textes!
        Le schéma narratif, c’est grossier, ça ne marche pas, et le plus drôle c’est qu’en sixième rien que l’histoire du Petit chaperon rouge et celle des Fées de Charles Perrault la mettent à mal! En effet, le schéma narratif obligé l’élève à séparer l’action finale (dite élément de résolution) de la situation finale (autrement dit situation stable à laquelle aboutit l’histoire), mais la dernière phrase du Petit Chaperon rouge confond les deux me semble-t-il, et le texte est suivi d’une moralité ! Pour Les Fées, il y a un jeu de miroir de deux actions par deux personnages distincts, ce qui fait que le schéma s’y applique artificiellement seulement! Il y a aussi le schéma actanciel, quasi abandonné aujourd’hui! Outre sa grossièreté, le schéma ne fonctionne que pour les histoires centrées sur héros qui fait l’action! Dans une histoire de princesse sauvée par un chevalier, je trouve comique qu’on demande aux élèves : quelle est la mission de la princesse? Et pourtant on en est là, les réponses des enseignants s’adaptent à la difficulté : « sauver sa vie »!
        Bref!
        Après, il y a un ensemble de notions : narrateur, point de vue (externe, interne, omniscient), récit coupé de la situation d’énonciation, ou bien ancré dans la situation d’énonciation, à quoi joindre quatre notions sur le rythme du récit : pause, scène, sommaire, ellipse !
        Je ne conserverais que celle de « narrateur », c’est du grand n’importe quoi! Ce n’est jamais clair pour les élèves qui confondent la question du point de vue avec celle du narrateur, et les trois points de vue ou les rythmes du récit c’est inapplicable pratiquement quand vous lisez du Balzac par exemple! Et en plus, il n’y aucune méthode rigoureuse pour distinguer le point de vue interne du point de vue omniscient, car l’élève pourrait très bien penser que le narrateur passe plutôt d’un point de vue interne à un autre!
        Je me doute que je ne suis pas clair et je n’ai pas expliqué par le menu de quoi il retourne, mais au moins vous sentirez qu’il n’y aucune rigueur dans l’enseignement de ces notions qui par ailleurs ne sont pas si fiables que ça! Qui pis est, la plupart de ces notions ne sont pas étudiées à la fac! On peut très facilement passer à travers!
        On ferait mieux d’aiguiser une conscience rhétorique et de faire travailler leur style par les élèves au collège!

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    • Pinailleur // 06.12.2014 à 22h43

      « […] la méthode syllabique serait synthétique et la méthode globale serait analytique, […]»

      Ils ont osé ???
      C’est à se demander si cela vaut encore la peine d’enseigner la lecture quand les mots n’ont plus de sens…

      Merci beaucoup pour votre exposé.

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    • O FJ // 06.12.2014 à 23h41

      oui bien sûr, excellente analyse.
      Ne pas s’étonner que chaque année le nombre de création d’école augmente et que de plus en plus de familles choisissent l’école à la maison.

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  • Antoine S. // 06.12.2014 à 03h52

    Sujet connexe: avez-vous entendu parler du clavier bépo?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Disposition_b%C3%A9po

    Y en a qui pratique ici?

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    • mrt.dubreuil // 06.12.2014 à 04h02

      Moi je le pratique, et il est déconcertant de facilité une fois que c’est rentré. Mes mains ne bougent pas, ne tournent pas, ne glissent pas. Les index sont sur les touches F et J (azerty-ment parlant) et les autres doigts positionnés à la suite (qsdf et jklm).
      C’était tellement construit pour le français que cela dérange, vraiment à essayer. Gratos en plus.

        +2

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      • Nerouiev // 06.12.2014 à 09h10

        @mrt.dubreuil
        Et si c’était plutôt le goût de l’effort et du beau que l’on cherchait à développer ?

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        • mrt.dubreuil // 07.12.2014 à 02h58

          Je n’ai pas compris la question. C »est par rapport à quelle phrase ?

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  • Crapaud Rouge // 06.12.2014 à 04h20

    La progression dans le monde du renoncement à l’écriture cursive est le meilleur indicateur qui soit de la progression concomitante de la c*** humaine. Les justifications avancées n’ont rien pour surprendre : il s’agit toujours de pragmatisme, d’adaptation et d’efficacité. Inutile de dire d’où elles viennent. Personne n’ayant d’objections fortes et convaincantes, ce mouvement continuera son bonhomme de chemin, et finira par faire boule de neige. Ce sont des choses à savoir, mais il est déjà trop tard pour se scandaliser et résister.

      +9

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  • casper // 06.12.2014 à 05h11

    En tout cas ça fait froid dans le dos. Combien de fables analogues, dues a une erreur de la source unique reprise par tous nos médias, potentiellement sur des sujets bien plus graves, passent inaperçues ?

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    • Serge // 06.12.2014 à 06h16

      Oui ,c’est ça qui est intéressant dans le sujet .
      Car si le monde médiatique reprend en choeur une nouvelle,sans la vérifier,même si c’est une fable ,c’est pas seulement par paresse ou facilité ,mais surtout parce qu’elle correspond à leur attente idéologique .
      Là,en l’occurence,c’est l’appétence qu’ils ont pour tout ce qui fait « moderne », »innovant « ,voire « branchouille » .
      La peur de rater le coche,comme en art : de rater un nouveau Van Gogh .
      Faut pas être à la traîne ,faut pas être en retard ! Dame !
      « Cours,cours,camarade « ,la ringardise est derrière toi .

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  • arnold99 // 06.12.2014 à 07h36

    Je ne sais pas quelles implications l’arrêt d’un tel apprentissage aura sur le développement des fonctions psycho-motrices de l’enfant mais je me doute que cela sera néfaste.

    Les outils électroniques sont de formidables aides, mais restent des aides et peuvent devenir rapidement des machine à fabriquer des erreurs.

    Il y a quelques années, du temps de la règle à calculer, on demandait à l’élève d’estimer l’ordre de grandeur du résultat, puis d’utiliser l’outil pour affiner. Aujourd’hui, l’élève suite à une faute de frappe fait une erreur de deux ou trois zéro sans s’en rendre compte un peu comme le gouvernement actuel

      +3

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  • Judabrutus // 06.12.2014 à 09h03

    « Beaucoup de bruit pour rien » la cursive n’est qu’un mode d’écriture manuscrite, a priori plus rapide, mais qui au bout du compte s’ avère très vite illisible. Heureusement que la caroline et la gothique n’étaient pas cursives, sinon nos manuscrits médiévaux seraient plus corrompus encore qu’ils ne le sont. Tout étudiant en lettres classiques pratique le grec ancien avec des caractères détachés sans que cela pose le moindre problème, le latin privilégiait également l’écriture détachée et l’on n’imaginerait pas un instant que les inscriptions de nos monuments publics, dédiées à la postérité, fussent en cursive,
    En tout état de cause, le passage d’un registre alphabétique à un autre : de l’alphabet latin au cyrillique, ou au grec mais aussi à tous les systèmes de signes hybrides tels qu’on peut les trouver en Asie centrale et extrême suppose une pratique de la graphie détachée

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    • Crapaud Rouge // 06.12.2014 à 10h53

      Très bonne réponse, Judabrutus ! En montrant que l’écriture détachée rejoint des pratiques oubliées qui avaient jadis toute leur valeur, vous relativisez la « catastrophe » que serait l’abandon de l’écriture liée. L’on pourrait ajouter que, l’écriture détachée étant plus facile à apprendre, elle met l’écrit à la portée du plus grand nombre qui n’a pas les moyens de passer beaucoup de temps à l’école. Finalement, ce sera peut-être un progrès social, non une c*** comme je l’ai écrit.

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    • Papagateau // 06.12.2014 à 18h35

      J’utilise la cursive (l’anglaise) pour mes brouillons car elle est d’une rapidité stupéfiante comparée aux caractères détachés, que ce soit la petite caroline ou la grande romaine.
      Et tant pis si la boucle du « e » est presque fermée, ou si l’ensemble « cl » ressemble à un « d ».
      Tant pis, car en écrivant plus vite, je conserve le plan d’ensemble dans ma tête. Et j’ai malgré tout écrit des phrases complètes où il ne manque pas un seul mot. Et comme il ne manque pas un seul mot, je peux le donner à lire à un autre que moi.
      Ce que je ne pourrais pas faire en « style télégraphique ».

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    • Serge // 06.12.2014 à 19h22

      @Judabrutus .Vous parlez d’autre chose là .
      @David D plus haut ,parle de la formation de l’esprit de nos enfants au stade fondamental des premiers apprentissages .Premiers apprentissages qui s’avèrent fondateurs pour la suite ,qui sont difficilement récupérables ,passé un certain âge .
      C’est ça le sujet ! C’est l’école,la pédagogie .Pas les moines ou les monuments !
      Après ,évidemment toutes les formes d’écritures sont possibles .Nous en sommes la preuve en écrivant ici.
      Bien que comme le remarque très justement @David D,je commets parfois des fautes d’inattention dans le petit cadre sur cet écran ,que je ne fais pas avec l’écriture manuscrite .
      Mais en même temps,je suis de la génération porte-plume.Je tape avec un doigt .Alors …

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      • Judabrutus // 07.12.2014 à 00h29

        @ Serge : Non, rassurez-vous, je ne perds pas de vue le fond du billet, mais je répondais à certains commentaires qui se fourvoyaient dans la voie d’une comparaison à mes yeux inopportune entre un mode d’écriture manuscrite que l’on maîtrise depuis l’invention du papier et dont on connaît à peu prés tous les effets bénéfiques qu’elle peut avoir sur la structuration de l’intelligence et, par ailleurs, une écriture tapuscrite trop récente pour que les « experts » en pédagogie soient autorisés à déclarer qu’elle aura des effets ravageurs.Le langage est trop intimement lié à l’intelligence pour que l’on puisse seulement imaginer qu’un changement dans les pratiques linguistiques orales ou écrites n’entraîne pas immédiatement une réorganisation optimale de nos procédures intellectuelles d’appréhension et d’expression.

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  • Nerouiev // 06.12.2014 à 09h03

    J’ai devant mon bureau un dessin de ma fille quand elle était petite et elle a écrit de sa main « Plein de gros bisous pour mon papoun ». Je l’ai gardé car très esthétique et plein de sa présence.

    Ce qui est amusant c’est de comparer la cursive cyrillique et latine. Un m latin devient ainsi un t, un g devient un d, un p devient un r, un n devient un p, un u devient un i …. c’est rigolo.

    Le plus important dans ces classes là c’est avant tout d’apprendre à apprendre de façon la plus universelle possible (neurones et motricité + esthétique), et il me semblait que la cursive alliait les trois.

    Peut-être que plus tard on signera en dessinant un hiéroglyphe.

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    • sergeat // 06.12.2014 à 09h44

      Et un b devient un v,un 61 devient un i mou ,un m a l envers devient un CH….

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  • FifiBrind_acier // 06.12.2014 à 10h00

    Que choisissent donc les z’élites z’informatiques pour leurs rejetons?
    Surtout pas ce qu’ils conseillent aux enfants des autres…

    Leurs rejetons sont tenus loin des écrans et vont dans des écoles on ne peut plus traditionnelles, et sans écran!

     » Beaucoup de cadres de Google, Yahoo, Apple, et e.Bay semblent avoir inscrits leurs enfants à la Waldorf Scholl, aucune place à la technologie, qui selon la direction : REPRÉSENTE UNE MENACE POUR LA CRÉATIVITÉ, LE COMPORTEMENT SOCIAL ET LA CONCENTRATION DES ÉLÈVES »

    Le proverbe  » Faites ce que je vous dis, mais pas ce que je fais » est décidément celui qui colle le mieux à la période…

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    • Jared // 06.12.2014 à 10h59

      Ou bien, la règle number 1 du dealer : « Never get high on your own supply », « ne jamais se shooter avec son propre stock »…

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  • Jacques F. // 06.12.2014 à 10h06

    On m’a obligé à écrire « cursif » jusqu’au CM2.
    Mon écriture s’est dégradée au fil des années (quand il fallait augmenter la vitesse de saisie), à tel point que mes professeurs n’arrivaient plus à me relire.
    En 3em, je suis passé à une écriture « script » et la différence a été quasi immédiate. J’arrivais enfin à me relire !

    Depuis, je n’écris plus rien en « cursif », à part les noms sur étiquettes…

    Et généralement, quand on voit un adulte écrire comme un écolier de primaire, on a plus tendance à se moquer qu’à le féliciter d’avoir su conserver ce mode d’écriture…

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    • Vincent // 10.12.2014 à 10h03

      Idem ! Ecriture « cursif » jusqu’à la fin primaire … écriture illisible et finalement je suis passé à l’écriture script et plus de problème d’écriture rapide tout en restant lisible.

      et Idem quand je vois une belle écriture « cursif » ça me fait plus marrer qu’autre chose.
      Jacques F. j’aurais presque pu écrire le même message que toi 🙂

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  • Homère d’Allore // 06.12.2014 à 10h15

    Avez vous remarqué que les thuriféraires des tablettes à l’école sont les young leaders Pellerin, Macron, Vallaud Belkacem sans oublier le Grand Young Leader Hollande.
    L’intérêt de L’Empire est de détruire le monde du Livre. Or, si les élèves n’ont plus de livres à l’école, tout l’écrit migrera sur le numérique, contrôlable par les officines et les « bons textes » disparaîtront noyés par une censure par pléthore.
    Je ne suis pas contre le numérique. J’écris ce « post » sur une tablette. Mais je parle les deux langues. Et la disparition programmée du Livre et de son « écosystème » fait que les générations futures n’en parleront plus qu’une: celle de L’Empire.
    A lire sur le sujet :
    « L’emprise numérique » de Cedric Biagini paru à L’échappée et « Contre le colonialisme numérique » de Roberto Casati paru chez Albin Michel.
    Et ne les commandez pas chez Amazon mais chez un libraire. C’est ça, aussi, « l’écosystème »du Livre.

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  • Lyonnais // 06.12.2014 à 11h27

    Ce ne sont pas les mérites comparés des différentes écritures qui m’intéressent mais le fait qu’un tel bobard puisse circuler dans les médias !
    Pour un bobard démasqué combien d’autres nous intoxiquent dans indifférence générale ?

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  • Leopard Blanc // 06.12.2014 à 11h53

    Étrange que la majorité des commentaires débattent de l’utilité ou nom de telle ou telle forme d’écriture quand le fond de billet, si je ne m’abuse, est une fois de plus la déontologie journalistique.

    Le fait est que quiconque a essayé d’écrire un texte un peu long, sourcé (avec confrontation desdites sources), travaillé et inattaquable (donc mesuré et non lourdement partisan) tout en apportant à son lecteur une information nouvelle se rend compte que ça prend du temps ! temps que l’immense majorité des « journalistes » mainstream, par choix et par obligation, ne prennent pas, au mépris de leur déontologie supposée et bien évidemment de leurs lecteurs.

    Ce qui fait de ce que l’on appelle la presse dans nos sociétés, une immense entreprise de désinformation.

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    • MagPie // 06.12.2014 à 14h00

      En effet, c’est saisissant ! J’avais vu passer cette news moi-même et me souviens très bien de la « discussion de machine à café » qu’elle a alimenté il y a quelques jours.
      Ce serait un sujet d’étude en soi avec cas pratique. Même en sachant que cette information est erronée sur le fond, son énoncé produit un « bruit » ambiant : il y a des éléments véridiques, le lancement d’un débat avec consultation d’éminents spécialistes, chacun se remémore son expérience ou s’interroge sur la meilleure des chose à faire pour ses propres enfants… bref un bouillon de news dans lequel nous baignons malgré nous.
      En tout cas, c’est quand même comique que les soit-disant spécialistes interrogés connaissent si peu le sujet finalement qu’ils n’aient pas été capables de corriger les journalistes. On en viendrait à se dire que n’importe qui peut raconter n’importe quel bobard, et que de toute façon la presse a renoncé à produire de l’information pour se concentrer à la diffusion du bruit – petit buzz, gros buzz, du pareil au même.
      Question : est-ce qu’un erratum est paru, même en fin de journal ou en bas de page web, cela mériterait un petit mot d’excuse… manuscrit 😉

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    • Spipou // 06.12.2014 à 16h49

      Hallucinant quand même !

      La fausse nouvelle s’est propagée entre le 25 et le 27 octobre et n’a été corrigée (merci Radio-Télévision Belge) que le 2 décembre ! Une « information » qui met en cause la représentante du Conseil National de l’Education Finlandais, et la participation d’un linguiste, excusez du peu !

      Sait-on si au moins le Figaro, qui a convoqué le linguiste, et vu sa notoriété, a publié un démenti ?

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    • Serge // 06.12.2014 à 19h28

      « Étrange que la majorité des commentaires débattent de l’utilité ou nom de telle ou telle forme d’écriture quand le fond de billet, si je ne m’abuse, est une fois de plus la déontologie journalistique. »
      ———————————————————————————————————————
      C’est vrai ,et c’est pour cette raison que Olivier a certainement publié ce billet,mais nous sommes quelques uns à en avoir parlé (voir plus haut).

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    • FifiBrind_acier // 06.12.2014 à 19h39

      C’est une erreur de traduction, du même genre que celle des « camions citernes russes pour l’ Ukraine » confondus avec des chars…

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  • sadsam // 06.12.2014 à 12h10

    Olivier,

    Merci pour cet article très intéressant comme toujours.

    Il est effectivement assez grave de renoncer à l’écriture cursive (et que feront ces pauvres enfants en cas de panne d’énergie, il suffit de regarder les conseils donnés dans les journaux ukrainiens en ce moment pour faire face aux coupures d’électricité : dès qu’il y a de l’électricité au bureau ou à la maison, vite, vite rechargez vos gadgets. Il est dommage d’ailleurs que les machines à écrire classiques aient disparu.

    Cependant dans ces débats sur l’écriture ou sur l’utilisation de claviers à l’école, il est regrettable que ne soit pratiquement jamais rappelé le cas souvent dramatique des enfants dyspraxiques (on parle aussi de troubles de la coordination ou d’enfants atteints du « clumsy child syndrom »).
    Il leur est IMPOSSIBLE d’écrire à la main et des années de « rééducation » ne servent pratiquement à rien alors que l’utilisation d’un clavier leur permet de compenser ce handicap.

    Sont concernés aussi les dyslexiques (troubles de la lecture) qui ont souvent une dyspraxie associée, les hyper-actifs, les « surdoués » et encore les enfants atteints de « la crampe de l’écrivain ». L’un dans l’autre, cela concerne de 15 à 20 pc des enfants, concernés bien sûr à des degrés très divers (les graçons beaucoup plus souvent que les filles).

    Il y a une quinzaine d’années en France, il arrivait encore que certains de ces enfants soient orientés vers des institutions pour déficients mentaux. L’arrivée d’internet a tout changé : des parents concernés ont lu ce qui se faisait en Angleterre pour les dyslexiques et les dyspraxiques et qlq parents français de dyspraxiques ou dyslexiques médecins eux-mêmes sont parvenus à faire une révolution dans le système scolaire français : les PC sont autorisés maintenant pour ces enfants à l’école et pour les examens après présentation d’un dossier médical.

    L’énorme problème était que les médecins généralistes et les pédiâtres, les instits aussi, ignoraient très généralement ces troubles ; les enfants étaient envoyés pendant des années à de multiples séances de psychomotricité, orthophonistes, psys divers, totalement inutiles. Désastres pour les enfants et leurs familles.
    Il y avait eu des gros progrès en France sur ces questions il y a quinze ans (pas en Belgique francophone). Mais j’ai l’impression que la mobilisation alors intervenue s’est relâchée.

    En tous cas les enseignants doivent savoir qu’il y a un certain nombre de cas où il est pratiquement impossible pour l’enfant d’écrire, ou s’il le peut à peu près, l’acte d’écrire à la main mobilise toute son énergie au détriment du contenu.

    Depuis 15 ans, les sites internet ont dû bien changer mais celui créé à l’origine par deux mères anglaises de dyspraxiques « Dyspraxia Foundation » a sauvé des centaines, peut-être des milliers d’enfants, dans le monde, en tous cas ceux dont les parents parlaient anglais et avaient accès à internet. Il était émouvant de voir comment leur site était repris et adapté en France « Dyspraxique mais fantastique », en Allemagne, en Italie, au Japon, à Chypre, à Hong Kong.

    Pour la petite histoire, la dyslexie avait été découverte par un médecin anglais à la fin du XIXème siècle et la dyspraxie par un médecin américain dans les années 1930. Ces connaissances ont mis bien du temps pour arriver en France.

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    • Papagateau // 06.12.2014 à 19h00

       » cela concerne de 15 à 20 pc des enfants,  »

      Quoi ? 20% ?
      Ah ! ah! Ah! Je crois que tu confonds handicap, et intolérance à la contrainte.

      Mais c’est vrai qu’aujourd’hui tout est maladie, par exemple la « phobie administrative » de Thévénou (notre député fraudeur au ministère des finances).

      Pauvres victimes du destin.

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      • FifiBrind_acier // 06.12.2014 à 20h03

        Pas du tout, c’est malheureusement exact.
        Si on additionne les divers troubles de l’ apprentissage: les dyslexiques, les dyspraxiques, des dyscalculiques et les dysorthographiques…, on arrive fastoche à 15%.
        Sans parler des malheureux qui cumulent plusieurs de ces handicaps!

        Les Canadiens ont fait de vastes études sur des milliers de familles, il semble que cela soit génétique, et qu’on retrouve ces pathologies fréquemment dans certaines familles et pas dans d’autres. C’est très important à expliquer à ces enfants, parce qu’ils croient qu’ils sont idiots, ce que tous les ignorants s’emploient à leur faire comprendre, d’ailleurs.
        Il paraît de Vinci et Eistein étaient dyslexiques, mais j’ai pas vérifié.

        Il faut reconnaître aussi que la langue française telle qu’on l’a figée, fait tout ce qu’elle peut pour compliquer l’apprentissage. Des pays comme l’Italie ou l’ Espagne, ont rapproché l’orthographe de la phonétique. En français, on prononce un truc et on en écrit un autre.

        Tous ces troubles n’ont rien à voir avec les vrais fainéants, qui sont légion, je vous l’accorde, mais qui eux, n’ont aucun trouble de l’apprentissage…

        Ces élèves forment , avec les problèmes personnels & familiaux, le gros des bataillons des échecs scolaires. Ils nécessiteraient une formation massive des enseignants et des personnels, ainsi qu’un recrutement important de personnels qualifiés.
        Mais pour éviter des dépenses z’inutiles, on va supprimer… les notes…
        ça coûte rien, et ça fait croire qu’on s’intéresse aux échecs scolaires.

        Vous allez sans doute voir sur les réseaux sociaux, les gens s’empailler sur les notes, alors que les problèmes réels sont ailleurs.

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        • sadsam // 06.12.2014 à 21h23

          @MERCI!!!! Fifi Brin d’acier. Surtout pour tous ceux que mon petit billet pourra peut-être aider.
          Sans vous, Papagateau m’auratt ramené dans mes années cauchemar car vous avez compris que je parle en homme de terrain. Je n’en veux pas à Papagateau même s’il a fait accélérer mon rythme cardiaque ce soir.
          J’ai vu le billet de Jacques F après avoir écrit mon post. L’un de mes enfants dyspraxique ne peut écrire lui aussi qu’avec des lettres majuscules et cela fait peut faire très mauvais effet. Maintenant à 30 ans dans sa vie professionnelle, avec un PC et des tablettes, cela va très bien.
          Il reste les histoires de permis de conduire mais bon. Les pays scandinaves ont fait des stats et il semble qu’il y ait plus d’accidents avec les dyslexiques et les dyspraxiques que de cas d’accidents pour consommation d’alcool ou de drogues.
          Pour le permis, vis à vis des assurances, il faut même en principe des autorisations spéciales (très difficiles à obtenir en France).
          Comme le travail des journalistes est analysé de près sur ce site, je dois encore rendre hommage (je l’ai déjà fait souvent) aux journalistes de Science et Vie junior qui avaient fait un article sur la dyslexie dans un numéro spécial sur le cerveau. Mon fils qui avait 15 ans à l’époque et qui n’avait aucun problème pour lire (mais cela allait très mal au collège) me l’avait montré en me disant « regarde, papa, c’est un peu comme moi ».
          Qlq clics sur internet et j’avais trouvé qu’il était probablement dyspraxique. Je savais exactement ce qu’il fallait faire dans toutes les régions d’ Angleterre. Mais que faire en France ou en Belgique ?
          Et en juillet 1999, article providentiel de Marielle Court, la chargée de la rubrique éducation, dans le Figaro sur le scandale des « enfants dys » en France (non diagnostiqués et ne bénéficiant pas des rééducations ou des aménagements de scolarité nécessaires). Grâce au Docteur Castagnera et qlq autres médecins parents de dyspraxiques (qui n’avaient rien appris à la Faculté sur ces troubles), j’ai pu retrouver peu à peu les circulaires sur les PC à l’école et aux examens pour les handicapés moteur. Les établissements scolaires, même très coûteux à l’étranger, se gardaient bien d’informer les parents et voulaient surtout éliminer ces enfants et les envoyer dans des écoles spéciales (pour apprendre des métiers manuels, ah, ah, ah, alors que justement c’est là où le bât blesse).
          En ce qui concerne les causes, cela n’est pas encore très clair, même s’il semble y avoir souvent un facteur génétique. Pour la dyspraxie, les statistiques montrent une prédominance des prématurés, des jumeaux (l’un des deux) et d’enfants ayant souffert pendant l’accouchement.
          Leonard de Vinci, Walt Disney, Enstein étaient effectivement dyslexiques. Winston Churchill était à la fois dyslexique et dyspraxique. Je crois avoir lu aussi que l’acteur qui jouait Harry Potter était dyspraxique. Il parlait très bien du problème, pourtant beaucoup mieux connu et traité en Angleterre que sur le continent (octroi de PC et de temps supplémentaire pour les examens).
          La dyspraxie était parfois qualifiée de « handicap invisible ». En fait « handicap inconnu » car pour chaque tranche d’âge, le handicap crève les yeux : incapacité à faire des legos ou des puzzles, à faire du velo ou jouer au foot, à verser le coca dans le verre et pas à côté, bien sûr difficultés pour écrire, respecter les lignes et les marges des cahiers, aligner les chiffres pour les opérations, utiliser un compas et autres objets de ce genre, attacher les lacets ou mettre des boutons de chemises, se laver les dents même ou se brosser les cheveux, sans parler de l’incapacité à ranger son cartable ou sa chambre.
          Mais ce n’est pas parce que l’enfant est paresseux ou parce que ses parents ne s’en occupent pas bien (bad parenting, était le terme utilisé en Angleterre, première explication donnée par les instits et même par les pédiâtres, un comble).

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          • Lamonette // 06.12.2014 à 22h21

            Loin de moi l’idée de contester pour contester.. mais ayant tenté d’élever trois enfants en ZEP, en CSP plus, j’ai observé , avec le plus infini désarroi, qu’en se battant le soir pour leur faire refaire les pages, jamais ils n’ont été dirigés vers un qqconque spécialiste…contrairement à leurs petits camarades…..
            Les véritables troubles existent mais qu’ils touchent 15 à 20% des gousses, c’est inexact, c’est inaudible, les plus anciens le démontrent chaque jour….
            Tous ceux qui sortaient du système scolaire avant la sixième ( oui, c’était il y a longtemps) écrivaient en cursive, avec moins de fautes d’ortho que je peux en commettre , moi, âgée de 40 piges, une capacité au calcul que ceux de ma génération envie etc…

            A titre personnel, je me bats tous les jours pour qu’on cesse d’imputer ces nouveaux « syndromes » à autant de gousses .. tous les jours.

            Cela commence trop souvent par un signalement … en maternelle où, naturellement, on ne leur apprend plus ni à lire ni à écrire pour des raisons que je n’ai jamais comprises.Nos enfants seraient-ils devenus plus bêtes que ceux de l’avant-dernière génération?!

            Le gousse tremble en suivant le trait plus ou moins bien photocopié de la coquille d’escargot… taille 150%, réalisée… en évaluation… une fois, à l’époque des évaluations….

            Quand je pense au nombre de gousses qui perdent leur mercredi aprème pour ces folies, y plongent, les pauvres, aussi, le plus souvent, leur mère… je suis affolée.

            Un peu de sens commun,

            D’abord, 1/ avoir un réel modèle et pas ces torche-c… sur polycop
            2/ punaise, prendre le temps de s’entraîner et avoir qqu’un de bienveillant mais ferme pour corriger.
            3/ arrêter de zapper entre la biodiversité en maternelle, l’écologie en élémentaire et le tri du recyclable au collège.

            C’est comme les nouveaux cours de morale républicaine ( avec durée à respecter pour l’inspecteur d’académie), avant, c’était à chaque minute que ces minima étaient enseignés, c’était une partie de la colonne vertébrale du maître, pas une heure de cours à  » facturer »..

            Maintenant, l’archétype du maître dont il existe encore de glorieuses illustrations tremble de ne pas avoir détecté ces syndromes divers et .. avariés, dont on leur ressasse la pseudo existence aux travers de « formations »…

            Pitié pour les gousses. c’est affreusement stigmatisant dans les 90% des cas des 15% cités.

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          • Lamonette // 06.12.2014 à 23h02

            A SADSAM

            J’ignore si mon précédent message passera la modération.

            Sa finalité était finalement pourtant la même que la vôtre: lutter.

            A titre perso, tous ces nouveaux verbiages, ces « syndromes », terme pudique généralement utilisé par les médecins, pour dire à la fois que le truc n’existe pas et qu’il est au surplus imputable aux parents (làs, qu’on les laisse où ils sont, les parents, les grand-parents , le chat du voisin, son copain poisson rouge) et ce n’est d’ailleurs pas à eux qu’on enseigne l’existence de ces « troubles », me mettent plus que mal à l’aise.

            Néanmoins, je peux parfaitement comprendre votre parcours.

            Il est certainement terrible.

            Votre errance , en quête d’aide, je l’ai vécue au travers de personnes qui venaient me consulter et auxquelles … je n’avais rien à offrir.

            Il est vrai aussi qu’en France, on ne protège plus les plus vulnérables depuis très longtemps.

            Voici aussi un point qui me consterne et me révolte depuis 20 ans.

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            • sadsam // 07.12.2014 à 01h18

              @chère Lamonette

              Merci pour votre témoignage.

              Pour l’existence des troubles « dys », je peux vous confirmer qu’ils existent bien. Ayant à faire face quotidiennement au problème, j’ai beaucoup appris sur des sites britanniques, néozélandais, québecois, un peu américains et curieusement chypriotes et de Hong Kong (anciennes colonnies britanniques, où les enfants devaient en plus faire face au bilinguisme, ce qui est assez dur pour des dyslexiques mais où ils bénéficiaient de l’expérience britannique, modèle mondial dans le domaine).
              Après avoir plus ou moins surmonté le problème familial, j’ai été très engagé dans le travail d’associations de parents au niveau européen.
              Des parents allemands, italiens, espagnols, irlandais, français, belges flamands (les francophones étaient en retard) suivaient l’exemple britannique, tout cela grâce à internet.
              Du coup j’ai beaucoup appris aussi sur les problèmes voisins (autisme, syndrome d’Asperger, et même schizophrénie ou autres troubles du comportement, là encore très mal diagnostiqués en France). C’était la mode du « tout-psy », pour reprendre l’expression utilisée à l’époque.
              Une petite anecdote personnelle : lorsque j’ai enfin trouvé le nom du docteur français qui pourrait diagnostiquer officiellement mon fils (le Docteur Mazeau au Kremlin Bicêtre), je l’ai appelée de l’étranger pour prendre rendez vous en lui parlant du « handicap » de mon fils. Elle avait interrompu la conversation en me disant : « Monsieur, je vous arrête tout de suite, vous parlez du « handicap » de votre fils, alors vous allez vous en sortir. Ceux qui ne s’en sortent pas sont ceux qui nient le handicap ».
              Lorsque je bataillais dans son établissement scolaire à l’étranger pour qu’il ait un PC pour son bac (ce qui était prévu par les textes) en parlant de son « handicap », les profs qui avaient voulu le virer me regardaient de haut et me disaient : « il ne faut pas utiliser les grands mots ». De surcroît la psy du lycée affirmait aux profs que  » la dyslexie n’existe pas » (cela devait s’enseigner dans certaines enceintes).
              Or nier le handicap, qui est bien là, revient à supprimer toute chance de s’en sortir pour l’enfant. Il faut prendre conscience du handicap, dont on ne guérit pas, et trouver les moyens de le compenser.
              Vous pouvez deviner que j’appartenais à un milieu assez privilégié, pour l’accès à l’information tout au moins.
              J’ai eu connaissance de cas, dans des milieux beaucoup moins privilégiés, où des enfants, dyslexiques profonds et donc incapables d’apprendre à lire sans une assistance très personnalisée, avaient été retirés à leurs parents et mis à la DASS. De cas aussi d’enfants de milieux assez privilégiés mis dans des institutions spéciales et dont les parents avaient dû remuer ciel et terre pour les en sortir une fois qu’ils avaient compris que leur enfant était tout simplement dyspraxique.
              Toutes ces histoires remontent à une quinzaine d’années. Très peu de temps après, il y a eu des campagnes très bien faites par les autorités françaises, des associations de parents regroupées dans une association parapluie (dyslexiques, dysphasiques, dyspraxiques etc) et des médecins.
              Je me souviens qu’il y avait une journée de sensibilisation organisée chaque année le dix octobre « le 10 du 10 pour les dys ». Je ne sais pas si ces campagnes ont continué. Le quotidien « La Croix » relayait très bien cette campagne. Pas « Libération », il faut le dire. Je ne me souviens pas que Le Monde en parlait beaucoup non plus.
              De là à dire que la dyslexie ne frappait que les enfants des classes moyennes… Certains n’ont pas hésité.

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            • Lamonette // 07.12.2014 à 02h10

              A SADSAM

              Mille pardons:

              Manifestement, je souhaitais ne pas vous blesser et j’ai dû néanmoins le faire.

              Pour le fond, une fois encore, je ne dispose d’aucun élément et vous fais donc naturellement confiance.

              Il est parfaitement exact aussi que je puisse être perçue … comme d’un naturel scrutateur et donc pénible… ( j’ai 15 ans d’explications à ce sujet).

              A ce titre, je continue simplement à dire que les 15 à 20% de dys et dis en tout genre, sont faux.

              Je sais, je suis un peu isolée: ou les médecins reK n’importe quel syndrome ( cf message précédent) ou , et parfois, ce sont souvent les mêmes, ils ne reK rien.

              Et c’est ainsi que la détresse perso est la plus terrible.

              Je lis votre contribution; j’en saisis les plaintes et les délivrées ( mvs jeu de mots).

              Une fois encore , je n’ai pas les éléments techniques ( pardon, mais c’est ainsi) qui vous troublent.

              En tous les cas, je ne voulais en aucune manière vous blesser mais j’ai trop vu des gens qui donnaient à d’autres de si grands espoirs sans solution, que je vous proposerais une seule question: et si, éventuellement, ce n’était que la faute « à pracontaient n’importe quoi pour simplement donner l’espoir de qq soit.

              Malheureusement,

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            • Lamonette // 07.12.2014 à 02h25

              SADSAM,

              Ce soir, sur le blog, c’est le B.

              Les messages partent sans onction de leur auteur etc..

              Mais, vous allez recoller au peloton, comme j’essaie de le faire: :

              Et si jamais, votre terrible situation, dont personne ne semble réellement s’occuper ( et c’est ici que je trouve le pb dramatique) n’est que  » la faute à pas de chance », en version plus terrible, act of God ( en anglais, je promets, cela n’équivaut plus en rien à une malédiction)?

              Mais une fois encore , plus de 15 à 20% de dys ou dis, c’est agiter, peut-être pas dans votre cas, mais dans de trop nombreux, un bien gris spectre sur la tête de gosses…. et sans explications.

                +0

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            • Lamonette // 07.12.2014 à 02h56

              Une fois encore et la dernière pour SADSAM,

              moi aussi, j’ai été dépistée dys et dis…

              Comme je suis coupée dans mes réponses, j’aurais cette bravade de dire : ET ALORS?

              Bien sur que cette provoc à deux francs ne mène à rien. J’ai eu des parents qui, médecins, ont considéré la difficulté comme simple. Et , elle l’est.

              Demandez moi de dire gâteau ou cadeau, certes, je ne vais pas y arriver.

              Cela fait 42 ans que j’y échoue et y survis.

              Bref, sauf des exceptions , tout ceci me paraît verbiage et je souhaite infiniment, comme eux et comme bcp d’autres, qu’aucun gniard ne soit affublé d’un dys ou dis sans motif clinique réel , car c’est trop grave.

                +0

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    • Jacques F. // 06.12.2014 à 20h31

      « Il est effectivement assez grave de renoncer à l’écriture cursive (et que feront ces pauvres enfants en cas de panne d’énergie »

      Et bien ils prendront leur crayon et leur papier, et ils écriront en lettres « script », comme on leur aura appris à l’école.

        +2

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  • Isary // 06.12.2014 à 12h32

    L’ ecriture cursive me parait egalement plus » favorable » a l’ expression d’ une facette de la personnalite du  » scripteur ».

    L’ ecriture en script me parait plus  » uniformisante »

    Me trompe-je!!

    Un peu ras le bol de toutes ces tentatives de nous faire etre tous pareils…

    Je rentre des cet apres midi en  » resistance »:Je vais rediger une belle lettre a une amie,bien au chaud devant mon feu de cheminee!!!

    Mais ou va t-on???

      +1

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  • Casquette // 06.12.2014 à 12h55

    Depuis 10 ans la Finlande est présentée comme le pays de l’avant-garde éducative , les journalistes n’ont donc pas du aller chercher plus loin.
    Fénéantise ou préjugés on peut se poser la question mais le fait est qu’ils continueront d’enfiler les âneries comme des perles ,faute de sanctions.
    C’est quand même un des rares métiers ,avec politicien et directeur/pdg d’une multinationale , ou on peut enchainer les bourdes le plus tranquillement du monde à l’abri des sanctions.
    Tant par la direction que par les lecteurs (merci les subventions qui leur évitent toute remise en cause).
    Dans ces conditions il est pas étonnant que l’idée de la supréssion des notes à l’école fasse son chemin.

      +1

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  • RGT // 06.12.2014 à 16h06

    Sans vouloir offenser les afficionados du « progrès technique » je voudrais seulement poser une très simple question :
    Si on abandonne l’écriture manuscrite, que se passera-t-il en cas de coupure de courant ???
    On appuie sur le bouton [Reset] ?
    On peste contre cette « relique barbare » qu’on sera obligé d’utiliser, pour parodier Keynes ?

    Il est toujours possible d’écrire à la main sur une pierre (en cas de disparition du papier) à l’aide d’un bout de charbon de bois ou d’un matériau plus tendre qui offre un contraste suffisant.
    Encore faut-il encore savoir écrire. C’est la moindre des choses. Et là ça n’est pas (plus) gagné.

    L’écriture cursive est aussi le « reflet de notre âme ».
    Quand je contemple l’écriture cursive de certaines personnes je reste béat d’admiration.

    Et je peux vous certifier que cette beauté scripturale n’est aucunement liée au niveau éducatif mais qu’elle reflète réellement l’esprit des personnes qui en sont les auteurs…
    Sans pour autant sombrer dans les excès de la « graphologie », « science » inexacte, perverse et plus que sujette à caution. La graphologie ne sert que les intérêts de ceux qui en vivent, comme la psychanalise (je vais me faire insulter je le sens).

    Les plus belles écritures qu’il m’ait été donné d’observer ont toujours été réalisées par des personnes « simples » (selon des critères que je ne partage pas mais qui servent à les rabaisser) mais qui ont une grande bonté d’âme, une générosité sans limites.

    L’écriture de certaines personnes âgées qui n’avaient pour seul bagage qu’un « modeste » (pour ne pas citer la vulgarité du vrai qualificatif employé par certains) certificat d’études est une véritable oeuvre d’art.

    Une telle perfection devrait être encensée et montrée en exemple tant leur beauté est incommensurable quand on la compare à un « plug anal vert géant divin »…

    Ne pas avoir une belle écriture est sans doute mon plus grand regret.
    Même avant l’avènement de l’informatique, dans les années 70 (j’étais ado à l’époque) j’avais déjà une écriture exécrable qui ressemblait plus à du code morse qu’à une oeuvre humaine.
    Dans mon cas, l’informatisation a été « salvatrice » car elle m’a permis simplement de… me relire quand je prenais des notes à la volée.

    J’essaye de faire des efforts, de faire de beaux pleins et déliés, de positionner ésthétiquement la liaison entre les lettres mais c’est très difficile, long et fastidieux. Il semble que je ne sois pas « câblé » pour ça.
    Et pour peu qu’il faille accélérer la cadence je repasse d’un coup en mode « pattes de mouche » que je n’arrive pas à relire.
    Je n’ose même pas parler de la confusion des personnes qui reçoivent ces messages manuscrits (c’est quoi cette merde ? Du sanscrit ?).

    L’écriture scripte est certes « manuelle » mais elle n’est pas « artistiquement belle ».
    Elle n’est que l’avatar de l’écriture d’imprimerie, une écriture mécanique qui a précédé l’écriture numérique.
    Ce n’est pas une écriture humaine, c’est une écriture de machine.

    L’abandon de l’écriture cursive ne serait-il pas dicté par le souhait à peine voilé de supprimer encore un peu d’humanité qui nous reste pour terminer de nous transmuter en machines ?

    Une sorte de métamorphose Kafkaïenne néo-mécanique ?

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  • Spipou // 06.12.2014 à 17h56

    Je pense que les journalistes, avec internet, vivent sous le poids de deux contraintes accrues. Contrairement à de nombreux commentateurs de ce blog, sans les nier, je n’accorde pas une importance démesurée aux pouvoirs de l’argent, de la politique, etc., sur leur travail, et j’en accorde beaucoup plus à la psychologie. C’est un peu mon credo, je sais, j’ai peut-être tort, mais je sens les choses comme ça.

    La première contrainte me semble être la peur de rater le scoop, décuplée par l’immédiateté de la diffusion de l’information, et la difficulté de vérifier les sources, devenues innombrables. La fausse nouvelle ci-dessus me semble rentrer à l’évidence dans cette catégorie.

    La deuxième contrainte est la censure (autocensure) par peur du qu’en dira-t-on.

    C’est un phénomène qui s’est également développé dans la littérature. Pierre Jourde a donné une extraordinaire conférence sur le sujet :

    http://www.dailymotion.com/video/xhqrqe_conference-pierre-jourde-censure-et-litterature_news

    (Cette conférence réjouira, je pense, les nombreux « admirateurs » de BHL de ce blog ! 😉 )

    Pour donner une anecdote récente à ce sujet, il se trouve que je reçois les pétitions d’un site appelé Care2. Je signe très rarement leurs pétitions, en général tendance écolo : je compatis au sort des chauve-souris du Maine et des dauphins d’eau douce de Chine, menacés d’extinction, mais je pense que signer toutes les pétitions qui se présentent revient à n’en signer aucune. Je ne me suis pas désabonné, car il arrive parfois qu’une de leurs pétitions me paraisse d’une importance vitale pour l’être humain.

    (Rien à voir avec le sujet, mais publicité gratuite sur un sujet qui me paraît vraiment grave, voici pour ceux que ça intéresse une de leurs dernières pétitions, demandant la libération d’un militant contre l’esclavage en Mauritanie : http://www.thepetitionsite.com/takeaction/276/237/671/?cid=FB_TAF )

    Je reçois aujourd’hui un e-mail où ils se félicitent de leurs récentes « victoires ». Voici la première, qui fait le titre de l’e-mail :

    TIME Magazine Apologizes For Including « Feminist » On List of Words to Ban
    Every year, TIME Magazine asks readers to vote in a « words to ban » poll. Besides slang words like « obvi, » this year’s poll included « feminist. » More than 30,000 Care2 members signed a petition telling TIME to apologize and demanding the magazine publish an article about modern feminism. In just a few days, Nancy Gibbs, TIME’s managing editor, issued an apology and TIME published an essay entitled « Feminism is a 21st Century Word » by Robin Morgan, one of the founders of the Women’s Media Center.

    Que des gens s’indignent du sort fait au mot féministe dans ce sondage, et qu’ils organisent une pétition pour protester, c’est leur droit, et ça les regarde, je n’ai pas à en juger. Mais que TIME Magazine cède à une telle parodie de démocratie, pour un sujet qui n’a guère plus d’importance qu’un jeu ou une blague de potaches, je trouve ça vraiment effrayant !

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  • Andrea // 06.12.2014 à 20h52

    L’enseignement de l’écriture cursive, pour les systèmes types alphabétiques ou mixtes (plus syllabaires etc.) a été instaurée, partout ou elle existe, a existé, pour standardiser les procédures de liaison, pour que l’écriture soit lisible par le plus grand nombre, et que les liaisons ne soient pas ‘inventées’ ou ‘construites’ individuellement, rendant difficile / impossible la lecture.

    L’enseignement commence toujours, sous différentes formes (et cela est nécessaire) par le lettres basiques, A, B, C .., ou groupes comme aba, aka, api.., ou mots comme pomme, poire, melon (sans liaisons), pour que l’enfant distingue une lettre d’une autre.

    Tout l’écrit officiel, multiplié (imprimerie, etc.) et de loisirs, depuis longtemps, sépare les formes. Mais pour écrire, cela est peu commode, et des liaisons surgissent, la plume glisse sur le papier, les gens sont préssés, on passe d’une lettre à l’autre, on adore, c’est fluide, rapide, personnel, expressif.

    D’ou les efforts de standardisation dans le passé, pour couper la créativité, mettre un terme à l’ambiguité (texte légaux, prescription médicales, déclarations du maire, etc. et … commandes d’épicerie, factures, contrats, message pour des RVs, etc.)

    Du moment ou quasiment ‘tout’ s’écrit avec des procédures mécaniques – pas à la main avec stylo papier (1) – la standardisation des liaisons n’a plus lieu d’être.

    Cela implique que l’écriture manuelle devra, sauf usage ‘perso’ -lettre d’amour sur papier- être écrit en détaché. Ce qui n’est pas catastrophique. Surtout que dans bcp de pays la cursive traditionelle continue d’être enseignée, acceptée (comme p. ex.- cretains aux USA, France..) et bcp d’autres continuent à privilegier la facilité de l’écriture avec stylo, bic, etc., n’ayant pas pu passé au ‘tout ordi’ (Inde.) C’est un bon exemple, au fait, de la co-existence de plusieurs systèmes.

    1. D’autres écritures ‘à la main’ passent, ou ont passé, par la procédure ‘d’estampille’ (Sumer) ou les liaisons ne sont pas possibles ou pas admises; d’autres encore avaient des formes si fixes qu’aucune altération ne soit acceptée (Egypte, ancien.)

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    • Serge // 06.12.2014 à 23h35

      Si je puis me permettre …Encore une fois ,il me semble que vous mélangez deux choses différentes .
      A savoir :
      -Quelle est la meilleure manière pour un enfant,de s’initier d’abord à l’écriture ,en tant que celle-ci lui permet de d’optimiser l’apprentissage du vocabulaire ,de la grammaire et de la syntaxe ?
      J’aime bien le point de vue de @David D .
      -et les différentes pratiques d’écriture usitées par les adultes selon leurs activités .

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      • Andrea // 07.12.2014 à 17h40

        Les debats concernant la meilleure facon d’apprendre à écrire / et-ou à lire, car les deux sont en général traités ensemble (syst. alphabétique ou mixte) font rage depuis des siècles.

        De conséquentes études (p.ex. Frank Smith, a Language for life, années 70) ont montré que la méthode utilisée n’a pas d’impact particulier, si on analyse les ‘performances’ à 10 – 12 ans. …Les méthodes se valent.

        Evid. il y a d’autres questions: confort, agréabilité, enthousiasme des élèves, acceptation des parents, taux d’échec (souvent mal comptabilisé, etc.), créativité de l’écriture au delà de la technique, les règles, etc. etc. Ces points sont discutés car ils sont importants – simplement former des lettres avec un stylo (ou tapper sur un clavier) ne fait pas l’affaire. Clairement, ce sont là des facteurs de société … = école égalitaire ou non, parents d’accord avec l’école ou non, ambiance dans la classe, bcp de tests ou non, petites classes ou usine, support pour les faibles, etc. etc.

        Les méthodes (et elles sont différentes pour diffé. langues écrites, e.g. francais vs. italien) en gros, oscillent entre 2 poles:

        1) expliquer le système alpha (pour le francais il faut dire qu’il y a des multiples exceptions), et ‘faire rentrer’ le ‘code’ avec des exercises (qui peuvent être sympas.)

        La lettre A – son /a/ .. la lettre B son /b/ et quand on écrit BA cela donne “baaa”. Puis on passe aux syllables, puis à des vrais mots, etc. Cette méthode est hyper efficace pourvu qu’on attende que l’enfant ai au moins 6 ans. C’est ce qu’on ferait pour des adultes Chinois ou des créatures qui viennent de Mars. Ici, l’écriture se concentre sur la formation des lettres, bien écrites, bien lisibles, en détaché. (C’est un CODE à aquérir. La cursive peut être enseignée plus tard ou pas.)

        2) Laisser l’enfant écrire spontanément (tous le font), sans correction (G E 1 noVo je – j’ai eu un nouveau jeu), l’encourager à lire, à explorer, le TV guide, des histoires pour enfants, livres, pubs, le journal, etc. et voilà. L’écriture spont. est en détaché et plutôt en majuscules au départ. L’adoption de tout se fait progressivement sans prob. A 10 ans, lecture et écriture sont tout aussi ‘bonnes.’

        La plupart des systèmes aujourd’hui naviguent entre ces deux poles, qui marient ‘enseignement travaillé, programmé, concu par des experts’, et ‘sympas, laxistes, laissant la place à la créativité, le processus constructif dit inné de l’enfant.’

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  • Bernard // 06.12.2014 à 22h09

    Bonsoir. Avec la suppression de l’apprentissage de l’écriture cursive, comment vont faire les enfants dont les parents ne peuvent pas leur payer un ordinateur? Ils seront encore plus marginalisés par rapport aux possesseurs de tablettes à jeux dernier cri. Quand à prétendre que l’écriture scripte suffit, nous voici revenu au latin (que je n’ai pas perdu, puisque je ne l’ai jamais appris!!!) où il fallait que le lecteur se débrouille pour trouver les limites des mots, et par là même les limites des phrases; donc, en fait, loin d’être un progrès, nous régressons à l’antiquité (mais les égyptiens avaient eux une écriture cursive). Encore une fois il s’agit de réduire l’enseignement à néant pour éviter que nos chères têtes blondes (tant pis pour les bruns!) n’apprennent surtout pas à réfléchir, pour éviter qu’une fois devenus adultes, ils puissent se mettre à revendiquer, voire, comme pendant les années 40, à résister. Amicalement. Bernard

      +1

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    • Jacques F. // 06.12.2014 à 23h58

      @Bernard
      Avec la suppression de l’apprentissage de l’écriture cursive, comment vont faire les enfants dont les parents ne peuvent pas leur payer un ordinateur?

      Mais quel est le rapport avec les ordinateurs ?!?
      Si on vous disait que les enfants allaient apprendre à écrire avec un stylo vert, vous diriez « comment vont faire les enfants dont les parents ne peuvent pas leur payer une imprimante couleur ? » ?

      « Quand à prétendre que l’écriture scripte suffit, nous voici revenu au latin (que je n’ai pas perdu, puisque je ne l’ai jamais appris!!!) où il fallait que le lecteur se débrouille pour trouver les limites des mots, et par là même les limites des phrases;  »

      Je ne comprends pas du tout votre phrase.
      D’après vous, il est difficile de lire du texte qui est écrit en écriture scripte ? Alors pourquoi tous nos documents et livres sont-ils imprimés dans des polices « scripte » ?

      Ce n’est pas parce qu’on ne va plus apprendre à écrire avec des boucles sur les « l » qu’on va arrêter d’apprendre aux enfants à écrire.

      Quand je lis certains commentaire sur cette page, je me dis qu’il y a un gros malentendu sur ce qu’est l’écriture « scripte » par rapport à l’écriture « cursive ».

      L’écriture scripte, c’est ça :
      http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/Hamburger_Druckschrift_ab_2011.jpg

      L’écriture cursive, c’est ça :
      http://eppee.ouvaton.org/IMG/jpg/ecolier.jpg

      Je suis persuadé que plein de personnes qui se plaignent de la disparition de l’apprentissage de l’écriture « cursive », tel Monsieur Jourdain, l’utilisent sans le savoir.

      De plus, lorsqu’on écrit en écriture « scripte » à la main, on ajoute généralement un empattement qui permet de faire la liaison entre les lettres d’un même mot.

        +2

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      • Jacques F. // 07.12.2014 à 00h03

        Je voulais dire
        « Je suis persuadé que plein de personnes qui se plaignent de la disparition de l’apprentissage de l’écriture “cursive” au profit de l’écriture « scripte », tel Monsieur Jourdain, utilisent cette dernière sans le savoir. »

          +0

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  • Mireille Rilhac // 06.12.2014 à 23h04

    Ce que je trouve inquiétant dans la propagation de ce genre d’  « informations » par les journaux, c’est d’une part, qu’on a l’impression que les journalistes arrêtent de réfléchir quand ils transmettent une « nouvelle » : comme le dit un commentaire plus haut, apprentissage de l’écriture et apprentissage de la lecture sont liés, j’aurais pensé qu’en réfléchissant 2 minutes le journaliste aurait pu se demander comment les enfants apprendraient à lire.
    Ensuite, c’est la quasi religiosité qui se manifeste, dès qu’il s’agit d’un soi-disant « progrès technique ». Toutes les critiques formulées sont à ce sujet pertinentes : que faire si pas/plus d’électricité, que faire si pas d’accès à l’ordinateur, etc….
    Ça me fait penser à un collègue (physique et informaticien dans une vie antérieure) qui m’expliquait que l’enseignement des langues étrangères devenait inutile ( je suis prof. de langue) puisqu’il y avait des outils de traduction automatiques qui devenaient de plus en plus performants et qu’on ne pouvait donc en vouloir aux élèves s’ils ne voulaient pas apprendre: ils étaient pour ainsi dire l’avant-garde. Je lui ai demandé si, voulant acheter un croissant en France, il présenterait sa tablette au boulanger et je lui ai conseillé d’essayer de traduire un texte avec les outils à disposition. Il n’a pas eu l’air de comprendre et m’a visiblement prise pour une arriérée……
    Et on ne se pose jamais la question des facultés cognitives qui disparaissent et qui vont beaucoup plus loin que de savoir que table c’est Tisch en Allemand.

      +2

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    • Serge // 07.12.2014 à 00h16

      Je suis entièrement d’accord avec vous .
      Dans ce billet ,il ya plusieurs sujets dans le sujet (le principal étant la malhonnêteté paresseuse des journalistes).
      Il y a également l’imposture moderniste qui veut faire croire que l’utilisation d’une nouvelle technologie va permettre de résoudre les difficultés scolaires de certains élèves .
      C’est une manie chez la plupart des enseignants,les pédago-gogues ,les démagogues de tout poil ,surtout à gauche,mais aussi à droite(voir Luc Chatel) !
      Comme une fuite en avant dans cette démagogie pour ne pas voir les vrais problèmes et les résoudre avec des vraies solutions .
      Je connais bien ça ,moi aussi,j’ai été dans le « grand Machin » de l’EN .
      L’autre jour ,j’ai vu un reportage sur la « journée des maths » chaperonnée par Villani (c’est le bon client du système lui,pas comme son collègue Laurent Lafforgue).
      On voyait une classe de troisième répartie en groupes (c’est la mode!) devant l’ordinateur , en train de calculer la vitesse d’un véhicule et combien est égal à 3/4.Avec deux qui rêvassent ou s’amusent pendant que l’autre pianote ..
      Mon dieu,quelle perte de temps ,de brassage du vide !
      En plus ça,je savais le faire en CM1 en 56-57 .
      En CM2,je faisais des problèmes de croisement de trains ,de baignoires qui se vident en se remplissant ,cela requiérait du raisonnement et de l’astuce .ET tout ça sur une ardoise !
      Pas besoin d’ordi,c’est la tête qui travaille !
      En troisième on démontrait comment trouver les racines de l’équatiion du 2° degré .On étudiait la géométrie dans l’espace .
      Quelle chance j’ai eu de connaître cette époque,où je pouvais suivre les bras croisés (c’est à dire passif en apparence mais en réalité les méninges en pleine activité ,car CONCENTREES),les démonstrations magistrales et merveilleusement logiques écrites à la craie par le professeur sur le vieux tableau !
      Y’avait du contenu,tout simplement !
      Je suis allé jusqu’en Maths Elem comme ça sans jamais prendre une note .
      Avec comme compagons les merveilleux manuels de Lebossé et Hemery ,pour ceux qui connaissent .
      C’est simple ,si j’avais un enfant d’âge scolaire je ne l’enverrais pas à l’école ,cette institution dégradée ou on perd son temps …

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      • Lamonette // 07.12.2014 à 01h26

        Pardon….Je deviens lassante mais ne crois rien ignorer de ce que je dois à mes enseignants de primaire et pleure donc d’autant plus de ne pas retrouver leur pendant exact pour mes gosses, alors que je ne cesse de les y inciter( les profs; pour mes gousses, je continue à les coller dans du public… et à en déplorer les trop évidentes et terribles lacunes, tout en notant les merveilleuses exceptions, si tellement rares)).

        J’ai 42 piges et j’ai eu l’infini bonheur ( surtout pour la suite…) d’avoir un prof d’élémentaire qui nous faisait faire l’exercice du train, de la baignoire et quand tout allait bien, de la simple recette de confiture, avec masse des noyaux, perte en eau pendant la cuisson et masse du sucre ajouté…

        J’ai appris, ainsi, à savourer toute confiture à laquelle on rajoutait, mode oblige, de la vanille voire du piment d’Espelette…Mais, au milieu de ce premier dégout, j’ai appris bcp plus de choses que mes gosses.Et, à ce stade, c’est un réel problème.

        Ainsi, là où nombre de parents envoient leurs gosses, en 5ème, pour les maths en cours privés, y compris et surtout, des parents, eux-mêmes prof… , j’estime pouvoir encore tenir bon…

        Cette mini rébellion, car naturellement, là où même en banlieue cossue, pareille chose se produit, cela pourrait ressembler à de la folie de faire encore et tjs confiance, à l’Education Nationale, je vais tenir bon, cad, en attente d’un sign
        J’ai moins de difficultés que les autres, nous venons de ZEP.

        Je continue , comme je peux, à tenir à l’Education Nationale, bien qu’elle ne le mérite plus depuis 25 ans, comme importante..

        Naturellement, je finirai par envoyer mes gosses dans la même école privée que celle choisie par les enseignants d’école pub, et sur leurs conseils, mais cela pique aux yeux. En tous les cas, encore aux miens.

        C’est pesant… et surtout inaudible.

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  • Christophe Vieren // 07.12.2014 à 11h11

    Comme je me permettais de le faire remarqué dans un précédent commentaire d’un précédent article : il est dommage que ne soit pas fait un résumé en entête de l’article. comme je le soulignais, une recherche sur un moteur de recherche, dont souvent les premières phrases.

    Ainsi, sur celui-ci, les 2 résultats d’un célèbre moteur sont ;

    Il y a 1 jour – [Reprise] Fable médiatique : Finlande / USA, les écoliers n’apprendront plus à écrire à la main…

    et

    La fin de l’écriture à la main – Marianne
    http://www.marianne.net/luttedesclasses/La-fin-de-l-ecriture-a-la-main_a18.html
    Il y a 7 jours – Morale d’une fable médiatique En novembre 2012, s’est répandue dans les médias français, comme une traînée de poudre, une rumeur …

    Le 2e permet de savoir, direct, qu’il s’agit d’une fable. Le 1er ne permet même pas de savoir qu’il s’agit d’un article visant à montrer que les medias dominants ne sont que des merdias. Et il faut lire l’article – long- en entier pour comprendre son objet.

    Ce n’est que mon humble avis de chercheur de vérité(s) par moteur de recherche interposé. Et cette seconde fois sera bien évidemment la dernière fois où j’émettrais ce souhait de résumé en entête.

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    • Jacques F. // 07.12.2014 à 12h24

      Tout à fait d’accord.
      En lisant les commentaires, on se rend bien compte que beaucoup ont arrêté de lire l’article avant le sujet important : le fait que l’info est fausse.

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  • Ivan // 07.12.2014 à 23h02

    Fake ou pas c’est la direction que les choses sont appelées à prendre, pas besoin de se voiler la face: disparition totale de l’écriture manuscrite.

    Même si certains pays préfèrent toujours le nivellement par le haut (heureusement !) ils ne sont pas en reste; au Japon justement certains ne savent déjà plus tracer les kanji (« waapurobaka ») à la main. J’ai pourtant 20 ans mais je ne sais pas s’il faut rire ou pleurer en s’imaginant l’adulte de 2030, élevé à la pensée unique et à Starbucks, incapable d’écrire son nom quand le courant sautera.

    On a d’ailleurs le même problème avec la numérisation à outrance du savoir, que nser d’un monde où le patrimoine intellectuel humain deviendra inaccessible en cas de black-out ? Les maniaques du tout-technologique vont faire de cette civilisation un tigre de papier en plaçant son destin dans les mains de quelques micro-processeurs.

    Le grand fantasme géopolitique c’est la bombe nucléaire, mais une bombe à impulsion électro-magnétique serait bien plus propre et a mon avis tout aussi destructrice…

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    • Jacques F. // 08.12.2014 à 09h28

      @Ivan
      « disparition totale de l’écriture manuscrite.  »

      Je ne sais pas quel age vous avez, mais est-ce qu’à votre époque, on vous a enseigné la calligraphie à l’école ?
      Est-ce qu’au moment où en France on a arrêté d’enseigner la calligraphie pour une écriture cursive plus simple, vous vous êtes dit « c’est bientôt la disparition de l’écriture manuscrite » ?

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  • patrick // 08.12.2014 à 08h18

    Ce matin, au journal d’Europe 1, « abandon de l’écriture manuscriture … abandon du crayon…et patati et patata »

    Parions sur une reprise ensuite par des Morandini et autres support de mésinformations

    A suivre, en live, la construction d’une désinformation de masse

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