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4.juin.20154.6.2015
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[Idée reçue] Les États ne font jamais défaut…

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Dans le mémorable débat d’Arrêts sur Images auquel j’ai participé, Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives Économiques, a déclaré :

« Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la relation créditeur-créancier, elle est à la base de toute l’activité économique et du développement économique qu’on a connu depuis trois siècles, simplement parce que créditeur, ça veut dire « que je crois », hein, donc si les créditeurs [créanciers] n’ont plus de raison de croire que leurs dettes seront remboursées dans le futur, il y a des raisons de penser qu’ils ne prêteront plus. Et ça c’est gentil, mais ça pose des très sérieux problèmes. C’est la raison pour laquelle je pense qu’il faut parfois qu’il y ait des défauts, hein, il y en a sur les entreprises, il y en a sur les ménages, on a des machins de surendettement, etc., il en faut certainement sur les États, mais [cela entraînera des difficultés]. » [Guillaume Duval, @SI, partie 4, 13′, 25/11/2011]

Je réponds :

« Des siècles d’Histoire montrent que les États ne tiennent pas leur engagements avec une régularité déconcertante. Laissez suffisamment de temps à un État, et il fera défaut d’une façon ou d’une autre.

Et comme à chaque fois, les prêteurs reviendront, leur mémoire semblant ne pas dépasser 5 ans… » [Olivier Berruyer 🙂 ]

C’est d’ailleurs la position des vrais experts :

« On nous rassure constamment sur le fait que les gouvernements ne manqueront pas à leurs engagements concernant la dette. Dans les faits, cependant, les gouvernements un peu partout dans le monde font défaut à leurs engagements avec une incroyable régularité soit directement soit par le biais de l’inflation ; ce qui fut le cas pour les États-Unis dans les années 70 mais aussi dans les années 30 lorsqu’ils ont procédé à la dévalorisation de l’or par rapport au dollar de 20 dollars à 34 dollars l’once. » [Kenneth Rogoff, Project Syndicate, 2009]

Analysons…

Les premiers défauts souverains, 1300-1799

Si on réalise une synthèse des défauts des États Modernes depuis 1300, on aboutit au tableau suivant :

On constate ainsi que le volume de défaut a été limité, et que notre pays a été le pays recordman des défauts.

Précisons bien qu’il s’agit ici de défauts « affichés », et non pas de défauts par inflation ou altération monétaire par le souverain, qui ont été bien plus nombreux…

Les défauts souverains au XIXe siècle

Pour le XIXe siècle, on a :

défauts Etats souverains

défauts Etats souverains

On constate ainsi une accélération des défauts avec le développement du crédit. L’Europe reste très touchée, mais l’Amérique Latine se joint à elle…

Les défauts souverains au XXe siècle

Pour le XXe siècle, on a :

défauts Etats souverains

défauts Etats souverains

défauts Etats souverains

Là encore, l’Amérique Latine a été très touchée, avec 79 défauts :

défauts Etats souverains

défauts Etats souverains

Si on pondère le nombre de défauts par le PIB du pays, on a ce graphe beaucoup plus visuel :

défauts Etats souverains

Les effets de la Crise de 1929 puis de la Seconde Guerre Mondiale sont patents… Mais on constate qu’il y a depuis 60 ans toujours au moins entre 5 et 10 % du PIB mondial en restructuration de dette…

Perspective

On peut étudier quelle était la situation de grands pays au moment du défaut ; on s’aperçoit qu’il n’y a pas de règle absolue :

défauts Etats souverains

en revanche, on note que nous sommes bien dans une situation financière préoccupante, parfois bien pire que celle de grands pays ayant déjà fait défaut…

Ainsi, la prochaine fois que vous entendrez un commentaire disant que le prêt aux États est « sans risque », vous pourrez recommander à votre interlocuteur de s’acheter un livre d’Histoire, ou de venir sur ce blog, et méditer ce tableau, en particulier sur les 70 défauts au cours de 35 dernières années, soit 2 défauts par an en moyenne :

défauts Etats souverains
P.S. : Merci à Alain pour son aide 😉

Commentaire recommandé

Renaud 2 // 04.06.2015 à 08h53

Effectivement, ce n’est pas le défaut de paiement qui est immoral mais l’usure. Notre système bancaire mondial étant basé sur l’usure, c’est le système entier qui est immoral. Redonner aux Etats le droit de rebattre monnaie (pas d’intérêts à payer donc) et de contrôler leur masse monétaire serait déjà un bon point, on s’affranchirait du pouvoir des banquiers privés (actionnaires des banques centrales faut-il le rappeler). Ensuite, il faudrait désintoxiquer la population des méfaits de la propagande, et expliquer que les ressources naturelles se tarissent, et qu’il vaudrait mieux utiliser ce qui reste à bâtir une société sans trop d’inégalités, respectueuse de l’environnement.
Bref, de beaux voeux pieux. Au final, on fera comme toute civilisation passée, on s’effondrera sous le poids de notre propre ego.

105 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 04.06.2015 à 06h05

    Hé oui! Il faut bien le dire cette machine infernale finit par s’enrayer.
    C’est le principe du « crédit revolving » on finit par emprunter pour rembourser les emprunts au point où à l’extrême on emprunte pour rembourser les intérêts des emprunts sans apurer la dette.
    Une sorte de taxation à vie que le travail ne peut même pas rattraper. C’est l’horreur.Tout ça pourquoi? Pour continuer à consommer même ce qu’on ne peut pas payer.
    Entre la production et la consommation, « l’intermédiaire crédit » s’en fout plein les poches sans même avoir besoin de produire. L’argent produit de l’argent.
    Jusqu’au moment où le « financier » ne peut plus récupérer sa créance, mais entre temps il a déjà calculé le coût du défaut de paiement et il reste gagnant, même si son capital n’a pas augmenté autant qu’il aurait souhaiter.
    Dans un tel système, que je caricature volontairement, on perd son âme.
    Le défaut de paiement est-il immoral?

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    • Renaud 2 // 04.06.2015 à 08h53

      Effectivement, ce n’est pas le défaut de paiement qui est immoral mais l’usure. Notre système bancaire mondial étant basé sur l’usure, c’est le système entier qui est immoral. Redonner aux Etats le droit de rebattre monnaie (pas d’intérêts à payer donc) et de contrôler leur masse monétaire serait déjà un bon point, on s’affranchirait du pouvoir des banquiers privés (actionnaires des banques centrales faut-il le rappeler). Ensuite, il faudrait désintoxiquer la population des méfaits de la propagande, et expliquer que les ressources naturelles se tarissent, et qu’il vaudrait mieux utiliser ce qui reste à bâtir une société sans trop d’inégalités, respectueuse de l’environnement.
      Bref, de beaux voeux pieux. Au final, on fera comme toute civilisation passée, on s’effondrera sous le poids de notre propre ego.

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      • Pierre // 04.06.2015 à 11h16

        L’usure correspond la rémunération (taux d’intérêt) acquis par celui qui prête de l’argent c’est tout à fait normal, cela est justifié pour :
        – prendre en compte le risque de défaut (car les Etats, entrprises et ménages peuvent être en situation de ne pas pouvoir rembourser !)
        – prendre en compte la perte de valeur de l’argent via l’inflation (si vous prêter de l’argent à quelqu’un sur 10 ans et qu’il vous rendait la même somme vous ne pourriez pas acheter la même quantité de choses qu’il y a dix ans)
        – prendre en compte le coût d’opportunité (si vous prêter de l’argent à quelqu’un sur 10 ans et que survient une très bonne affaire vous ne pouvez pas y participer car vous avez prêter votre argent).

        Si l’Etat reprend controle de la monnaie il y a des avantages et inconvénients.
        Avantage :

        – l’Etat n’a plus à payer de taux d’intérêt il peut donc investir dans tous les projets qu’ils souhaite même s’il ne sont pas rentables
        – L’Etat peut augmenter les salaires des fonctionnaires, baisser les impôts, augmenter les aides sociales

        Inconvénients :

        -l’Etat (donc les politiciens?!) peuvent gaspiller de l’argent inutilement pour des mesures électoralistes (baisser l’impôt des plus riches, distribuer des aides sans contrôles…)
        – Plus aucune incitation a la bonne gestion : pourquoi lever des impôts si on a de l’argent illimité ? Pourquoi se préocuper de l’intérêt général de grands travaux du moment qu’ils avantage la réelection du maire…etc
        – L’argent imprimé va créer de l’inflation par dévalorisation de la monnaie donc ruiner les épargnants.
        – Plus aucune rémunération sur l’assurance vie puisque c’est justement le taux d’usure qui permet la rémunération des épargnants or l’assurance vie représente la plus grande part de l’épargne des Francais.

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        • Chris // 04.06.2015 à 11h57

          « L’argent imprimé va créer de l’inflation par dévalorisation de la monnaie donc ruiner les épargnants »
          Mais permet aux petits épargnants de payer leur toit. Ce sont plutôt les grosses fortunes et usuriers qui s’accommodent fort mal de l’inflation.
          Je n’ai pas trouvé le défaut partiel de l’Allemagne en 1953, représentant l’abandon de 63% des créances. Tout de même pas rien !
          http://www.letemps.ch/Page/Uuid/8d9e8f32-d815-11e1-b6c7-87316167502b/1953_le_tournant_qui_a_permis_%C3%A0_lAllemagne_de_rebondir
          « Partant d’un montant total initial de près de 30 milliards de Deutsche Marks, les dettes d’avant et d’après-guerre de l’Allemagne sont ramenées à moins de 14 milliards.
          Comment la RFA a-t-elle pu obtenir des conditions aussi favorables? La réponse tient en partie à l’argumentation de Konrad Adenauer et de son conseiller économique: il ne faut pas mettre en péril le «miracle économique» naissant de la jeune République, un argument qui fait mouche auprès des Américains.
          De plus, les Etats-Unis veulent pouvoir compter sur la RFA, non seulement comme client mais aussi et surtout en tant que rempart contre le bloc communiste. »
          Article à lire en entier, car il donne d’autres détails et comparaisons.

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          • Pierre // 04.06.2015 à 19h24

            « Mais permet aux petits épargnants de payer leur toit. Ce sont plutôt les grosses fortunes et usuriers qui s’accommodent fort mal de l’inflation. »
            Pas vraiment !
            En environnement inflationniste les « petits epargnants » devront supporter des taux d’emprunt plus élevés (les banques répercutent évidemment l’inflation dans le taux en plus d’une rime de risque)
            Quand aux grosses fortunes et usuriers (de qui parlez -vous?encore une fois l’usure est justifiée) ils ne sont pas idiots et en général bien informés s’ils savent qu’ils y aura de l’impression monétaire donc de l’inflation soit :
            – Ils placeront leur argent dans une autre devise stable qui s’appréciera par rapport au franc français (franc suisse, dollar hong kong, couronne norvégienne…)
            – Ils placeront dans des actifs dont les rendements suivent l’inflation : immobilier locatif ou commercial, actions, obligations indexées sur l’inflation (OATi…)…

            Ils ne vont en aucun cas regarder leur capital se déprécier sans rien faire.Par contre les petits epargnants mal informés et qui ne savent pas placer leu épargne perdront en pouvoir d’achat au profit des rentiers immobiliers par exemple qui indexeront les loyers.

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        • Alinéa // 04.06.2015 à 13h04

          Excellente analyse
          Mais alors que penser des taux négatifs ?
          Et de la politique de la BCE qui veut baisser les taux de refi de la dette et relancer l’inflation par la création monétaire ( QE ) ?
          Enfin comment sortir d’une addiction au QE ?
          Merci

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        • Groussain Marc // 07.06.2015 à 11h13

          A vous lire, on voit combien il est difficile de sortir des acquis de toute une vie. Pensez-vous qu’il soit possible d’ examiner les problèmes posés par les techniques monétaires et les conventions financières actuelles en se servant des croyances, des postulats et des lois qui leurs sont intimement liées ?
          Il me semble qu’une gestion acceptable de l’ économie humaine passera par une appréciation des ressources et une organisation du travail et du partage des richesses totalement débarrassées de leur évaluation arbitraire en monnaie plus ou moins virtuelle. Comme le dit si bien JP Lambert sur son site  » La Désargence « , il est plus qu’ urgent de passer de l’ achat à l’ accès, ce que les moyens techniques présents nous permettent, pour peu que nous acceptions de nous sortir du formatage de nos cerveaux.

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      • FabriceM // 04.06.2015 à 11h20

        Il n’y a aucune définition de l’usure qui tienne la route.

        L’usure, c’est l’explosion des taux d’intérêts du à une absence d’offre, particulière ou généralisée, de crédit.

        Interdire l’usure n’implique en rien que le taux des offres proposé sera réduit pour toucher la clientèle. En pratique, ça veut dire que les clients qui ne pouvaient emprunter qu’au taux d’usure verront leur capacité à accéder au crédit encore plus restreinte. Ce qui n’arrangera en rien la situation des gens désespérés (ou optimistes) au point d’accepter des taux très élevés. Or, il n’est pas irrationnel d’accepter des taux élevés si on est en capacité de rembourser rapidement, s’il s’agit juste de faire la soudure entre deux revenus.

        Et interdire l’usure ne protégera jamais les personnes qui empruntent sans avoir aucune idée de la manière dont ils vont rembourser. Ce qui protége ces gens là de finir par mourir de faim ou en prison, c’est la loi sur les faillites.

        « expliquer que les ressources naturelles se tarissent, et qu’il vaudrait mieux utiliser ce qui reste à bâtir une société sans trop d’inégalités »

        Entretenir une société avec peu d’inégalités demande un apport continu de ressources, ne serait-ce que pour neutraliser les effets de la démographie. Votre phrase n’a malheureusment aucun sens.

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        • philippe // 04.06.2015 à 14h46

          Il y une définition parfaitement claire de l’usure: celle de l’encyclique « vix pervenit ».

          L’usure, c’est demander à l’emprunteur de rembourser plus que ce qu’on lui a prêté!

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          • FabriceM // 04.06.2015 à 15h59

            Et ça ne tient pas la route, puisque la valeur de l’argent aujourd’hui et la valeur de l’argent demain seront à tous les coups différentes, quel que soit le système. Bienvenue dans le monde merveilleux des calculs actuariels.

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            • jpcd // 04.06.2015 à 19h08

              On trouve aussi cette définition:

              USURE: Délit consistant à stipuler, dans un prêt d’argent, un intérêt dont le taux effectif dépasse de plus de moitié le taux moyen pratiqué dans les mêmes conditions pour des opérations de crédit comportant les mêmes risques. L’usure est un délit passible d’amende et au cas de récidive, d’emprisonnement (Cap.1936).

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      • AL2015 // 04.06.2015 à 11h52

        oui, dans un tout premier temps, à très court terme, les états se réapproprieront leur système monétaire comme vous le dites, mais nous resterons malgré tout dans des systèmes bancaires centralisés (les acteurs tels que les banques exerçant de nouveau leur suprématie sur le reste des acteurs du système monétaire, à l’exclusion bien sûr des banques centrales, qui elles, le domineront). Et donc nous retomberons inexorablement dans les mêmes éternels jeux de pouvoir dans nos sociétés, avec à l’échelle mondiale les mêmes conséquences fâcheuses : guerres et barbaries de toutes sortes. Car notre système monétaire n’est qu’un reflet parmi d’autres des rapports de domination, qui prévalent entre les humains.

        Le véritable changement de paradigmes viendra lorsque sera mis en place un système bancaire complètement décentralisé en P2P (peer to peer) ou point à point. Des essais sont en cours : on parle alors de crypto-monnaies (Bitcoin, OpenUDC etc.). Dans de tels systèmes il n’existe pas d’acteur privilégié au sein du système. Autant dire au passage que si l’humanité en arrive a un tel aboutissement, d’autres systèmes barbares auront probablement également disparu de la surface de la planète ! Les consciences humaines ne seront plus les mêmes.

        Bref, dans ce système monétaire décentralisé : chaque acteur représente une part de la totalité du système et dans le même temps possède l’intégralité, à chaque instant, de l’information définissant le système. En effet il ne peut en être autrement si l’on veut assurer une parfaite égalité au sein des acteurs. Par exemple, concrètement chaque transaction est connue de tous les acteurs et c’est l’ensemble de ces transactions qui définissent les soldes individuels.
        C’est un système par nature fractal (les fractales participant à l’ordre caché de l’Univers).
        Il faudra très certainement attendre une ou plusieurs ruptures technologiques (via les technologies quantiques) pour construire de tels systèmes ! Cependant il est sans doute possible de construire des systèmes intermédiaires viables.

        Tout ça pour dire, qu’il ne faut pas attendre de miracles d’un système centralisé classique.

        AL

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        • Kiwixar // 04.06.2015 à 12h17

          Je trouve les crypto-monnaies très intéressantes, notamment celle qui perd progressivement de la valeur au cours du temps (pour éviter la thésaurisation et l’effet ponzi). Au-delà des failles techniques (bitcoin et le seuil du 50%) ou de failles techniques pas encore trouvées, il y a quelque chose qui me chiffonne : le fait qu’il faille un réseau.

          Que faire en cas d’événement climatique (ouragan Katrina), de guerre civile (Ukraine, Yougoslavie), de Zuniens qui voudraient punir un pays qui ne lui cirerais pas assez vite les bottes (exemple des velléités de déconnecter la Russie de Swift), ou même de tempête solaire ou d’utilisation d’arme EMP qui perturberait le réseau juste au mauvais moment (loi de Murphy)?

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    • ARDUS // 04.06.2015 à 10h33

      « Tout ça pour quoi ? Pour continuer à consommer même ce qu’on ne peut plus payer. »

      Pas sûr que le carburant du système soit une telle sorte de consensus [autour de toujours plus de consommation] qui pousserait les acteurs publics et privés à s »endetter pour dépenser par anticipation de l’argent qu’ils n’ont pas encore. Historiquement d’ailleurs, le système financier que nous connaissons n’a pas été créé par ceux qui allaient devenir ses débiteurs, même si ceux-ci [Etats et particuliers] y ont adhéré de bonne grâce une fois mis en place.

      Cette approche d’une responsabilité partagée par la société toute entière relève de la mythologie du pêché originel, d’une faute commise par l’homme générique due à sa faiblesse foncière [ici sa veulerie matérialiste] dont l’humanité devrait payer le prix quoiqu’il lui en coûte à travers une sorte d’expiation méritée appelée austérité.

      Cette vision fait peu de cas de la responsabilité propre des détenteurs de capitaux [concrètement les riches au sens large] qui sont historiquement à l’origine de la création de cette « économie de la dette » par les institutions financières dont ils se sont dotés dans le seul but de valoriser leurs avoirs. Les banques prêteuses ne sont rien d’autre en effet que les riches qui leur confient leurs capitaux.

      Nul n’est besoin d’être économiste pour comprendre que le modèle vertueux du capitalisme classique selon lequel les profits trouvent leur débouché naturel dans l’investissement économique, lequel garantit le développement, la prospérité plus ou moins générale et l’emploi, ne peut correspondre qu’à une séquence historique donnée. A partir du moment où les progrès technologiques se heurtent à nouveau au mur des connaissances scientifiques et les nouvelles productions à la satisfaction acquise des besoins essentiels, l’immense masse des capitaux accumulés ne peut évidemment pas trouver à s’employer utilement dans l’économie réelle, beaucoup trop faible pour les absorber en totalité. D’où la stratégie des riches consistant à vendre leur argent directement, sans le faire transiter par la production profitable de marchandises. C’est à dire l’invention du crédit dans sa forme actuelle d’industrie financière en fait.

      D’une certaine manière, c’est de plus en plus compliqué d’être riche. On pleure souvent sur le sort des pauvres, mais les riches ont d’autres soucis : ils ne savent plus trop aujourd’hui quoi faire de leur argent. A tel point que leurs conseillers se demandent si ça va pouvoir durer encore longtemps. Baisser les impôts pour obliger les Etats à s’endetter a des limites, créer des marchés nouveaux en privatisant les services publics rencontre de grosses difficultés en France, les cadeaux faits aux actionnaires par les gouvernements ne sont pas à l’échelle du problème, valoriser le territoire russe connait des résistances en Ukraine etc.

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      • catherine Balogh // 05.06.2015 à 13h28

        Bonjour Ardus;

        « D’une certaine manière, c’est de plus en plus compliqué d’être riche. On pleure souvent sur le sort des pauvres, mais les riches ont d’autres soucis : ils ne savent plus trop aujourd’hui quoi faire de leur argent. »

        Vous savez pourquoi je pleure sur le sort des pauvres?
        Parce que les pauvres souffrent.Ils sont mal logés, mal nourris, mal soignés.Mal considérés.
        Savez-vous pourquoi je ne pleure pas sur les riches?
        Parce qu’à force de supercialité ils créent les pauvres.
        Moi, un homme qui a un fortune qui lui permet de vivre 20 siècles sans manquer de rien, je ne pleure pas dessus.
        Et je me fous totalement de ses »soucis »:il en a parce qu’il veut bien en avoir contrairement au pauvre, lui, qui juste est pas né où y fallait.
        Plus compliqué d’être riche???
        Vous savez c’est pas seulement compliqué d’être pauvre, c’est sordide.
        Cordialemment.

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        • ARDUS // 06.06.2015 à 10h20

          Entièrement d’accord avec vous bien sûr ! Mais je crois que les mauvais traitements que subissent les pauvres ne procèdent pas de la méchanceté des riches ou de leurs abus. Ils sont entièrement la conséquence des contradictions objectives auxquels les riches sont confrontés. Le système économique que nous connaissons est entièrement sur-déterminé [au sens où il n’a pas le choix] à fonctionner comme il le fait et les jérémiades consistant à pleurer sur le sort des pauvres ne visent objectivement qu’à les maintenir sous la domination des riches.

          Elles donnent à penser qu’il suffirait que les riches reviennent à la raison et fassent quelques concessions pour que les choses aillent mieux pour leurs victimes. C’est une vue de l’esprit qui égare malheureusement des millions de gens, notamment ceux qui votent pour le PS aux élections. Rien ne peut contrecarrer les conséquences funestes de cette surabondance de capitaux inutiles [qui sont la source de toutes les crises [et de tous les débats] qui ne passe par la domestication de ce capital parasitaire.

          Quelques soient les questions qu’on cherche à comprendre, réforme du collège, guerre en Ukraine, changement de nom de l’ump, situation au proche orient, loi Macron, crise de la justice, réforme du système de santé [etc. etc. etc.] on ne comprend rien au film si ont a pas à l’esprit la crise des débouchés du capital dont personne ne parle jamais en tant que telle alors qu’elle est la toile de fond qui sur détermine toute l’activité humaine.

          En regardant le problème avec les yeux des riches,c’est à dire en surplombant les questions posées, il me semble qu’on comprend mieux qu’en le regardant par en dessous. Dans un cas on voit les causes et dans l’autre les conséquences. Le conducteur voit toujours mieux les difficultés de la piste que le passager pour dire la même chose autrement. Mais les conducteurs de toutes petites voitures ne veulent pas que cela soit dit.

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          • Groussain Marc // 06.06.2015 à 13h49

            Tout-à-fait exact. Riches comme pauvres sont inclus dans un même système dont les premiers sont mieux placés pour entrevoir la globalité. Ne pas remettre en question le Système en place, en l’ occurrence l’Economie de Marché avec obligation de profit monétaire, c’ est se condamner en permanence à poser des pansements sur des jambes de bois, chaque réparation de blessure en occasionnant une nouvelle. Ce système est depuis bien longtemps à bout de développement et il ne
            survit que de la marchandisation des désordres qu’ il engendre, entraînant avec lui vers une fin prématurée l’ ensemble des humains et des espèces qui ont la malchance d’ en partager la triste destinée.

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    • Groussain Marc // 06.06.2015 à 13h29

      Vous avez absolument raison L’ introduction du terme « crédit » assorti de l’ intérêt entre production et consommation a transformé l’ économie physique en économie financière qui n’ a plus de rapport avec la réalité . Notre gros problème ainsi que celui des  » élites  » qui fabriquent la pensée dominante, c’ est que nous sommes tous gangrenés par les postulats et les lois qui fabriquent et entretiennent cette pensée sans rapport avec la  » vraie vie économique « , au point d’ être devenus incapables d’ imaginer un fonctionnement différent. Pourtant, les créateurs de l’ Economie Distributive et bien d’ autres propositions, telle que celle de la gestion par code-barre ( site  » La Désargence « ) nous ouvrent la voie.

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  • SPO // 04.06.2015 à 07h17

    Un autre défaut non répertorié et crucial pour l’Allemagne.
    Le défaut sur la dette Allemande signe à Londres par 21 pays le 27/02/1953.

    Son histoire dans un article du temps:

    http://www.letemps.ch/…/1953_le_tournant_qui_a_permis_a_l‘Allemagne_de_rebondir

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  • Alex Hanin // 04.06.2015 à 07h24

    Intéressant, mais vous oubliez un « detail ».

    Combien d’états possédant leur souveraineté monétaire et endettés dans leur propre monnaie réellement fiduciaire (càd non basée sur l’or, le dollar ou les biens du clergé, p. ex.) ont fait défaut ?

    La France peut être contrainte au défaut, pas les usa ou le Japon.

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    • Balthazar // 04.06.2015 à 11h02

      La France est endettée dans sa propre monnaie (lisez les articles de Jacques Sapir sur son blog).
      Donc elle imprime des billets pour réduire la valeur de sa dette (enfin ça c’était avant 1973 et la prise en main de notre monnaie par les astucieux banquiers) comme les autres grandes puissances de ce monde.

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      • Alexandre Hanin // 04.06.2015 à 11h16

        La France s’est volontairement privée de sa souveraineté monétaire. L’euro n’est pas « sa » monnaie.

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    • FabriceM // 04.06.2015 à 11h58

      « Combien d’états possédant leur souveraineté monétaire et endettés dans leur propre monnaie réellement fiduciaire (càd non basée sur l’or, le dollar ou les biens du clergé, p. ex.) ont fait défaut ?  »

      Charles II d’Angleterre en 1672 ( défaut de fait sur la dette qui, étrangement, ne figure pas dans l’article). Son impression monétaire à lui, c’était l’émission massive de crédit d’impôts sous forme de morceaux de bois (tally stick) pouvant servir de reçu de paiement de taxes.

      Un défaut qui a eu des impacts financiers et politiques considérables.

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      • Alexandre Hanin // 04.06.2015 à 12h53

        Les tally sticks n’était pas son « truc à lui », mais un système qui a fonctionné pendant 600 ans, si je ne me trompe pas.

        Contrairement à aujourd’hui, la totalité du système n’était pas fiduciaire. Les créditeurs de la couronne ne se contentaient évidemment pas de morceaux de bois. Dans le cas contraire, le défaut aurait été inutile.

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        • FabriceM // 04.06.2015 à 15h55

          Ce qui a fonctionné pendant 600 ans, c’est d’utiliser des morceaux de bois comme reçus de taxes. Leur émission « à vide » comme de financement public n’a même pas duré le temps d’un règne.

          Et j’ai bien précisé que les morceaux de bois étaient des provisions sur des taxes, taxes à verser normalement en monnaie métallique.

          Le système est arrivé à son terme quand le roi, surendetté, n’a plus trouvé d’acheteur (qui achetaient en or) pour ses bouts de bois, à n’importe quel taux.

          S’il avait forcé le bon peuple à accepter ses bouts de bois à valeur faciale, il aurait pu continuer à vivre à crédit jusqu’à détruire toute l’économie (et pas simplemnt les investisseurs) par l’hyperinflation.

          Si jamais vous avez la bonne idée d’à la fois forcer l’acceptation à valeur faciale de vos bouts de bois/papier ET de contrôler les prix, vous obtenez des pénuries à grande échelle, et bienvenue en URSS.

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    • taratata // 08.06.2015 à 02h04

      Lorsqu’on parle d’un budget d’un État, spontanément, on songe à des dépenses libellées en sa devise. Or, la quasi-totalité des défauts souverains se font sur une devise étrangère à cet État. C’est un point crucial. Lorsque le Mexique a décidé de s’endetter massivement en dollar avant 1982, ou l’Argentine aussi en dollar avant 2001, ces pays changent le fonctionnement de leurs monnaies. Il n’est plus possible de simplement présenter la dette publique nationale auprès de la banque centrale pour obtenir les devises, parce que la Banco de México ou la Banco Central de Republica Argentina ne peuvent créer des dollars, seule le Federal Reserve System le peut, mais la Fed ne le fait pas contre la dette publique mexicaine ou argentine. Donc, l’automaticité est perdue, le pays a gaspillé sa souveraineté, la capacité de ces pays à honorer leurs dettes en dollars dépend maintenant de leur capacité à les gagner sur le marché standard, typiquement en échange d’exportation. Si l’État latino-américain ne parvient pas à taxer1 suffisamment de dollars auprès de son économie, il ne lui reste plus qu’à emprunter, généralement à emprunter auprès de l’étranger. Avec ces emprunts, le problème des ressources en dollar de l’État n’est nullement définitivement réglé. Au contraire, temporairement soulagé, le problème réapparait avec l’échéancier, amplifié par les intérêts. De sorte que cette échappatoire se révèle souvent être illusoire. Si les financiers sont trop inquiets, ils peuvent purement et simplement refuser de prêter. Le pays fait alors défaut. Un défaut dit souverain, mais qui ne l’était plus beaucoup.
      https://frappermonnaie.wordpress.com/2013/02/10/vous-avez-dit-defaut-souverain/

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  • BA // 04.06.2015 à 07h31

    Concernant le tableau « Les premiers défauts souverains » :

    Rogoff et Reinhardt ont oublié un défaut de paiement de la France : Jean-Marc Daniel en parle dans « Huit leçons d’histoire économique », édition Odile Jacob poche, page 23.

    Je vous recommande le chapitre 1 de ce livre : le chapitre 1 est intitulé : « Au commencement était la banqueroute. »

    Une des premières banques de l’Histoire est une banque de Gênes, la banque Leccacorvo. A partir de 1244, la banque Leccacorvo se développe. Elle prête des sommes énormes au roi de France, Saint Louis. Grave erreur !

    Quand le roi Saint Louis rentre de croisade en 1254, il annonce à la banque Leccacorvo qu’il refuse de lui rembourser les sommes énormes qu’il lui doit : c’est le premier défaut de paiement de l’histoire de France.

    Conséquence : la banque Leccacorvo fait faillite en 1259.

    Un Etat qui se déclare en défaut de paiement, ça a pour conséquence de ruiner les créanciers.

    Les neuneus qui avaient prêté à cet Etat sont ruinés, … et ensuite de nouveaux neuneus recommencent à prêter à cet Etat !

    Depuis 800 ans, tous les Etats qui accumulent les défauts de paiement trouvent TOUJOURS de nouveaux neuneus pour les financer.

    Et ça fait 800 ans que ça dure.

    Et ça va continuer encore et encore.

    Il y aura toujours des neuneus.

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    • Esope // 04.06.2015 à 11h20

      Faut-il les qualifier de « neusneus » ?
      Tous ceux qui prennent des risques en échange de satisfactions espérées seraient-ils des neusneus ?
      Il y a évidemment les risques financiers qui commencent au loto ou au casino et peuvent prendre des formes beaucoup plus sophistiquées. Il existe aussi bien d’autres natures de prise de risque, avec la santé, le confort, les accidents, etc.
      Nous sommes en fait dans la contradiction entre principe de précaution et intérêt à donner à l’existence (intérêt, le mot n’est pas innocent). Reste à placer le curseur au bon endroit entre les deux et il n’y a que les réalités à venir pour permettre de juger de la qualité du choix.

        +3

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    • Kiwixar // 04.06.2015 à 11h57

      « Il y aura toujours des neuneus. »

      Il y a prêteur et prêteur :
      1) les pas-neuneus : ceux qui récupèrent de leurs potes du Cartel du pognon virtuel imprimé sur l’Epson, qu’on leur prête à 0%…. et ils le placent à 2% sur de la dette allemande, 10-20% sur la dette des PIIGS. Pile, ils gagnent les intérêts, face les contribuables épongent les dettes en endettant le pays encore plus. Primary « Dealers » : c’est de la bonne came, j’en veux.

      2) les neuneus : ceux qui prêtent leurs économies de toute une vie aux banques en ouvrant un compte chez elles, qui empruntent à 5% sur 30 ans de l’argent que ces banques n’ont pas, qui vont bientôt se faire tondre de toutes leurs économies… alors que leur emprunt à 5% sur 30 ans sera toujours là quand la banque sera « restructurée ». Primary « neuneu » : pas de la bonne came, j’en veux pas.

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  • Homère d’Allore // 04.06.2015 à 08h08

    On remarquera avec intérêt que Haïti ne fait pas partie de la liste des pays ayant fait défaut.

    Comme quoi payer ses dettes (injustes, de plus !) n’enrichit pas ! Et ne laisse pas plus de sécurité pour les futurs investissements !

    Notre impayable Président Normal n’a pas manqué de dire que la France avait une « dette morale » envers Haïti.

    http://www.lefigaro.fr/international/2015/05/12/01003-20150512ARTFIG00007-haiti-hollande-attendu-sur-l-epineuse-question-de-la-dette.php

    Bien sûr, seulement « morale »…

    Quand Aristide a voulu chiffrer cette dette morale, les USA et la France ont intenté un coup d’Etat.

    http://www1.rfi.fr/actufr/articles/046/article_25436.asp

    http://edition.cnn.com/2004/WORLD/americas/03/01/aristide.claim/

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  • Carabistouille // 04.06.2015 à 08h20

    Quel magnifique boulot.
    ça change des perroquets mediatiques avec leurs éléments de langage directement fournis par les cellules de com du medef et consorts.

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  • Babar // 04.06.2015 à 08h27

    Pourquoi le défaut allemand de 1953 ne figure t il pas dans les tableaux présentés dans cette page?
    Il s’agit chronologiquement du dernier défaut d’un acteur majeur de l’économie européenne. C’est de plus un interlocuteur particulièrement intransigeant de l’orthodoxie en matière de dette.
    Est ce le même phénomène paradoxal des victimes d’abus sexuels dans leur enfance, qui à leur tour, devenus adultes, se convertissent en prédateurs sexuels?

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  • H. Toin // 04.06.2015 à 08h48

    Une question rapide : dans tous vos tableaux il y a une Allemagne avant 1871…
    J’imagine donc que l’Allemagne en question est la Prusse? (et, pour ce qui concerne le défaut de 1683, le Margrave de Brandebourg?).
    Parce qu’un Etat qui n’existe pas mais qui fait défaut quand même… Et comme il n’y avait certainement pas de budget commun ou aucun mécanisme de ce genre dans le Saint Empire cela ne peut clairement pas être cette entitée (et d’ailleurs l’Autriche est représentée séparément).
    Bref?

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  • FL // 04.06.2015 à 09h03

    L’invention de la banque c’est l’invention du prêt.
    En y réfléchissant, c’est la façon la moins fatigante de gagner des sous, ce qui explique que malgré les pertes le goût de prêter revienne toujours et rapidement. C’est comme l’indigestion pour les gourmands, ça ne coupe pas définitivement l’envie de trop manger.

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    • Alexandre Hanin // 04.06.2015 à 11h24

      Le prêt est évidemment antérieur à la banque.

      Je dirais plutôt que la banque apparaît lorsque les prêts sont créés « out of thin air », à partir de rien.

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  • Max // 04.06.2015 à 09h53

    De plus aujourd’hui les créanciers savent très bien qu’ils ne retrouveront pas leurs frics (qui sont de l’argent virtuel.
    Pour se protéger, les Chinois imposent des transferts d’usines et de technologies.
    Quelques exemples chinois
    http://www.2000watts.org/index.php/home/edito/1128-areva–le-suicide-francais.html
    http://www.gaullistelibre.com/2013/06/la-derisoire-guerre-commerciale-ue.html
    http://www.slate.fr/story/81957/rapprocher-psa-et-renault-pcf-reve-chine-dongfeng
    http://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/021101365006-psa-et-renault-ouvrent-leurs-portes-aux-equipementiers-chinois-et-indiens-1123803.php
    Pour info cet article du Monde Diplomatique
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/03/CARROUE/47485

    Si demain on fait défaut, ils saisiront nos avoirs industriels implantés chez eux.

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  • boduos // 04.06.2015 à 09h59

    dans ce relevé des défauts de paiement,je n’y voit ni la France (mais l’Allemagne en 1932) ni l’Espagne,ni l’Italie.(et il n’est pas mentionné la remise de dette de guerre a la RFA en 1950)

    ce qui signifie que ces pays honorent leur dette mais que les taux d’intérêt qui leur sont parfois appliqués ne tiennent aucun compte de leur historique et de leur tradition de bons payeurs.

    c’est ici que se confrontent le court termisme de la finance et la force d’inertie de l’Histoire ?ce qu’oublient trop facilement nos politiques.

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  • Charlie Bermude // 04.06.2015 à 10h18

    Faut distinguer quand méme le vrai long terme du faux . Si l’on met en rapport les diverses accroissement quantitatifs de matiéres premiéres , y compris celle d’or et d’argent qui à un rapport étroit avec le sujet . On voit çà s’impose à l’oeil que çà suit une exponentielle trés réguliére sur plusieurs siécles de pente 1/2 en semi logarythme décimal .
    Ce sont les écarts par rapports à cette droite , relatuvement légers quand méme qui sont révélateurs . Ainsi au cours des années 60 70 il a existé une véritable envolée du pétrole ( je parle quantitativement et non des prix ) , qu’on a cherché à calmer .
    Autre anomalie , l’or et l’argent , leur production depuis la derniére guerre montre que loin d’étre devenues des reliques barbares a décollé de sa route vers le haut pour se reprendre depuis environ 1980 mais reste trés surlevée .
    Cette surabondance fait baisser leurs prix relatifs à la monnaie… les bons d’états et autres .
    C’est juste pour s’assurer le financement de sa surpuissance . Ce décollement n’est pas nouveau , ce fut le cas pour l’Espagne du 16 é siécle . Et on voit que çà s’approche de la fin la courbe de production se rapproche , trés vite du trend normal . Qui est celui de la population mondiale .
    Tout çà pour relativiser leurs rotomontades . Ils ne controlent plus , manoeuvrent en recul .
    Mais la conscience des choses ne suit pas , il y a inertie , donc grand krach , mais vraiment grand krach , un empire s’écroule avec de fortes violences qui eussent pu étre évitées .

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    • Cédric C // 09.06.2015 à 17h29

      Bonjour, pourriez-vous me transmettre des liens ou documents en rapport avec l’argumentation exposée. La thématique m’intéresse mais il est vraiment compliqué de trouver des courbes de plus de 10 ans !
      Merci d’avance

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  • Ardéchoix // 04.06.2015 à 10h20

    Le crédit est fondé sur l’espoir ( de remboursement) . Ah, l’espoir d’un futur qui tue le présent .

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    • Alexandre Hanin // 04.06.2015 à 11h21

      Sans les emprunteurs et les prêteurs d’hier, on vivrait dans un présent drôlement primitif. Bien utilisé, le crédit est un facteur essentiel du progrès.

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      • Carabistouille // 04.06.2015 à 11h45

        Le progrès, c’est les machins qui éclairent en cramant du charbon dans des centrales electrique ou en exposant la vie terrestre à 10 000 ans de radio activité mortelle en cas de pépin? Le progrès, c’est la religion voiture qui exige 500 000 sacrifices humains dans le monde chaque année? Les progrès c’est le béton? c’est le nylon? les sacs en plastique? le formica? Le pétrole qui a créé la plus sauvage, barbare et sanguinaire aristocratie de l’histoire de l’humanité? Le progrès c’est les bombes à sous-munitions, ou les intelligentes à uranium appauvri sur la gueule des damnés de la terre? Le progrès, c’est une médecine dont sont exclus 80% de l »humanité? Le progrès, c’est tous ces gadgets à la con dont la fabrication pourrit l’atmosphère, la terre, sous la terre, les océans et qui enchaine un dérèglement climatique qui pourrait amener la fin de l’espèce? Le progrès, c’est les robots qui remplaceront l’homme sous 50 ans dans quasiment tous les domaines? Le progrèsn c’est pouvoir acheter un ch’tit’ n’enfant à une pauvre loueuse de ventre? Le progrès c’est une bouffe remplie de pesticides et d’anti-bio?
        Vous savez quoi? Vous savez ce que j’en fais de votre progrès?
        Il faut être baby-boomer ou plus vieux pour avoir une telle foi dans le progrès. Nous, les suivants, on commence à payer l’addition de vos enthousiasmes…

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        • Un naïf // 04.06.2015 à 11h57

          Tiens, en parlant de progrès, combien de civilisations bien plus évoluées que la notre ont disparues ??
          A part du progrès pour enrichir une oligarchie mondiale, je vois pas trop…

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          • Carabistouille // 04.06.2015 à 14h18

            Encore une fois, une escroquerie intellectuelle qui a duré tout le XXe siècle consiste à confondre volontairement progrès technique et progrès pour l »humanité.
            Or le progrès technique n’a rien d’un mieux disant pour la condition humaine. Il répond seulement à trois faiblesses de la nature humaines: avidité, orgueil, lâcheté.
            En apprenant à faire du feu, l’homme est devenu un con. En devenant sédentaire, c’est devenu un monstre. En dominant la vapeur, c’est devenu un cancer.

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            • Ray // 04.06.2015 à 17h25

              Carabistouille bonsoir.
              – En apprenant à faire du feu, l’homme est devenu con.
              Un auteur sans prétention ; Cavanna, dans la préface de son livre,… Et le singe devint con. Il écrivait ; il y a 1 milliard d’années, la première molécule un peu vivante salissait un monde jusqu’à la bien tenu.
              Il y a 1 million d’années, un neutron perdu, errant par les espaces infinis, frappait le fœtus d’une guenon juste là où il fallait pour qu’il perdit sa queue et sa joyeuse humeur et commença à calculer sa retraite des cadres.
              Depuis les hommes ont grouillé dans cette vallée de larmes.
              Ils ont inventé le feu, la roue, le klaxon à quatre notes, l’âme
              et le désodorisant pour les cabinets.
              Ils ont construit des civilisations tellement immortelles qu’ils ont bien failli désespérer de pouvoir inventer des bombes capables de les anéantir.
              Ils sont haïs, aimer, rehaîs, réflexion faite, reaimés mais c’était trop tard.
              Ils se sont créés des dieux à l’image de ce qu’il y avait de plus moche en eux et des flics à l’image de leurs dieux.
              Ils ont laissé traîner partout des os à moelle bien sucés et des boîtes de conserve rouillées.
              Vraiment, ils se sont donnés du mal.
              Et tout ça, savez-vous pourquoi l’ont-ils fait ?
              Pour que je puisse écrire ce livre… Cavanna.

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            • Carabistouille // 04.06.2015 à 17h39

              J’adorais le grand François. Mais je ne connaissais pas ce trait, que Desproges aussi aurait pu écrire.

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        • FabriceM // 04.06.2015 à 12h00

          Aujourd’hui, près de 8 miliards d’hommes vivent sur Terre.
          C’est ça, le progrès, l’impossible rendu possible par les énergies fossiles.

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          • Un naïf // 04.06.2015 à 12h27

            Aujourd’hui 8 milliards d’humains vivent sur terre. Et demain (dans 100 ans) ?

            Après moi le déluge !!

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            Alerter
            • Laurent K // 04.06.2015 à 15h28

              En 1898 un scientifique avait calculé que la terre ne pouvait pas nourrir plus de 1,8 milliards d’êtres humains. L’humanité s’est affranchie de cette limite grâce à une percée dans l’armement…

              Vous avez l’histoire sur https://www.youtube.com/watch?v=PMhqLQRpjhw !) et c’est le meilleur résumé des faces opposées du progrès technologique. Il est ce qu’on en fait.

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            • cybernétique // 04.06.2015 à 22h05

              La situation est catastrophique… 1 milliard à la fin du siècle…

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          • Carabistouille // 04.06.2015 à 14h15

            non-argument fallacieux. En quoi le fait que 8 milliards d’humains surnagent en sursis est un progrès pour la condition humaine?

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            • FabriceM // 04.06.2015 à 15h43

              Sauf guerre nucléaire, il n’y a aucun sursis pour les 8 miliards de gens qui vivent sur terre.
              Ce sont les modes de vie délirants d’hyper consommation qui sont sur la selette.
              On peut continuer à produire énormément pendant encore très longtemps, tant qu’un minimum de capacité d’investissement est conservé, et tant que les politiciens ne viennent pas commettre des énormes conneries comme le contrôle des prix.

                +0

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        • Chris // 04.06.2015 à 12h06

          La foi dans le progrès n’a pas d’âge. Je connais des jeunes c..s qui prêchent encore que la Terre peut nourrir 12 milliards âmes et plus. Tous dépend à quelle hauteur on met le bandeau pour ignorer ce que le simple bon sens déconseille.

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          • Carabistouille // 04.06.2015 à 14h14

            Vous voyez, vous mêmes faites l’automatisme entre progrès technique et progrès pour l’humanité.
            Non, le progrès technique n’a pas été un progrès pour l’humanité. Seulement une course folle à l’échalote qui a fait couler des océans de sang et de larme pour satisfaire trois vices: la paresse, l’avidité, la lâcheté.

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            • cybernétique // 04.06.2015 à 22h11

              On peut nourrir 12 milliards d’être humains via l’agroforesterie, la permaculture. Faut juste retrousser nos manches et mettre les mains à la pâte, à l’ancienne…

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        • Alexandre Hanin // 04.06.2015 à 12h57

          Hors sujet. Le crédit permet et a permis le progrès, ce qui ne veut pas dire que le progrès est toujours positif. C’est un peu comme si vous vous lamentiez de l’invention du feu sous prétexte que les incendies sont meurtriers.

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          • Carabistouille // 04.06.2015 à 14h10

            Et moi je vous répond par une question: « c’est quoi le progrès? », puis par un autre  » les progrès c’est bien? » puis encore par une autre « le progrès est-il si progessiste? ».
            Parce qu’au cas où ça vous aurait échappé, dans le mot « progrès », il y a la notion de « mieux ».
            Or ce dont vous parlez, c’est le seul progrès technique. Et rien ne prouve que le progrès technique soit un progrès pour l »humanité. Et en tout cas, c’est une escroquerie intellectuelle du XXe siècle d’affirmer que le progrès technique soit LE Progrès.
            Merci de ne pas regarder mon doigt, mais la lune qu’il essaye de désigner.

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            Alerter
            • Alexandre Hanin // 04.06.2015 à 14h23

              Inutile de s’enfoncer dans ce genre de discussion inepte, je crois.

              Je me contenterai de vous souhaiter de retourner un jour à l’époque heureuse d’avant cet abominable « progrès » qui a ruiné le Paradis sur Terre.

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          • Ramon // 04.06.2015 à 22h10

            Desolee mais le feu, l’homme n’a pas inventé mais apprivoisé, car le feu se produisait déjà dans la nature…. On ne peut dire de même pour la lampe électrique etc…

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            • Ramon // 04.06.2015 à 22h23

              Par ailleurs la lampe électrique est un progrès ou pas!? Voilà un débat! Elle a permis d’allonger la durée de travail journalier ( pour les exploités aussi) et la durer de consommation également ( divertissements)… Mais sur le plan de la santé , est ce mieux d’avoir rompu le rythme biologique lié à la nature…. ? Tout ce qu’on peut dire que cela a permis d’avoir le choix dans un premier temps ( idéalement) et allongé la durée du travail ( dommage pour ceux qui n’arrivent plus à se concentrer après le coucher du soleil et gardent leurs postes alors qu’il ne sont plus productifs: d’où besoins d’une armée des élus qui pondent le code de travail qui n’a plus de sens si la lampe électrique n’existe pas!)

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      • Ardéchoix // 04.06.2015 à 14h34

        @Alexandre Hanin
        La main qui donne est toujours au dessus de la main qui reçoit, ça c’est primitif .
        Amicalement

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      • Grégoire // 04.06.2015 à 18h25

        Galejades, durant des siècles… il était interdit de percevoir des intérêts sur un prêt… D’ailleurs le BCE imprime des milliards qu’elle refile a la France par exemple avec 0% d’intérêts et cette dernière va préter à la Grèce à un certain taux… n’est ce pas la volonté affirmée d’arnaquer les plus fragiles pays ou individus ? D’ailleurs l’humanité n’a pas attendu les usuriers pour se développer… et les crises guerres etc viennent et sont toujours créer par des usuriers et autres parasites dorés.

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    • FabriceM // 04.06.2015 à 11h24

      Non. Chez les personnes normalement éduquées, il est fondé sur le calcul et sur des anticipations (qui se veulent) rationnelles. L’espoir et les anticipations rationnelles, ce sont des concepts clairement distincts.

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      • Ardéchoix // 04.06.2015 à 14h30

        @FabriceM
        Les anticipations rationnelles, exemple avec un Peak Oil effectué, le pétrole perd 50 % de sa valeur .
        La rationalité ne fait plus partie de notre monde .

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        • FabriceM // 04.06.2015 à 15h36

          Le peak oil, on pourra dire qu’il aura eu lieu si au prochain cycle de hausse, l’investissement ne vient pas soutenir l’offre.

          Aujourd’hui, le prix du pétrole est bas parce qu’une bulle d’investissement massive aux US a fait gonfler artificiellement l’offre, et que l’arabie saoudite est venu arroser encore plus le marché afin de tuer ces investissements et faire souffrir les finances de tous ses ennemis politiques.

          Par ailleurs, des centaines de milliards sont détournés d’ivnestissement utiles dans l’infrastructure énergétique afin de poser des panneaux PV et des éoliennes partout, en dépit là aussi de tout bon sens puisque ces équipements ne sont simplement pas rentable, et ne le seront pas plus demain.

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  • K_Robert // 04.06.2015 à 10h54

    Merci. Rappel d’autant plus utile qu’on ne peut pas soupçonner Reinhart et Rogoff d’être de dangereux excités trotskistes…

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  • Merle // 04.06.2015 à 10h55

    On constate que juste avant 1789, il y a eu un défaut de dette en France en 1788. Un moyen de contrôler la bourgeoisie pour la noblesse déjà vascillante ? Je remarque que seuls les gouvernements royalistes ont utilisés le défaut sur la dette. Le seul défaut post-1789 est en 1797, soit pendant la gouvernance du directoire.

      +2

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    • Laurent K // 04.06.2015 à 22h54

      Un « moyen de contrôler la bourgeoisie pour la noblesse déjà vacillante » ou l’une des causes de la révolution ?

        +0

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  • Alexandre Hanin // 04.06.2015 à 11h41

    Comme l’explique aujourd’hui même Bill Mitchell sur son blog :

    « Dans un système monétaire fiduciaire:

    – Un gouvernement souverain n’est pas limité par ses revenus, ce qui signifie que sa « latitude budgétaire » ne peut être définie en termes financiers.
    – La capacité du gouvernement souverain à mobiliser des ressources dépend uniquement des ressources RÉELLES disponibles au sein du pays.
    – Un gouvernement battant monnaie peut toujours satisfaire les dettes qu’il émet dans sa propre monnaie.
    – Les pays qui ont rejoint des zones monétaires (comme l’eurozone), dollarisé leur monnaie, établi une caisse d’émission, etc., ne sont plus souverains et font face aux mêmes contraintes que celles imposées à l’époque de l’étalon-or. »

      +6

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  • Pierre-Igor // 04.06.2015 à 11h46

    Bonjour,

    Une petite question : dans le premier tableau, qu’entendez-vous par Allemagne en 1683 ? Le Saint Empire, la Prusse, la Bavière ? L’Allemagne au sens politique n’existe pas avant au moins le Zollverein (1834) sinon la proclamation du Reich à Versailles en 1871.

    Merci d’avance.

      +2

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  • St3ph4n3 L. // 04.06.2015 à 11h52

    Il ne faudrait toutefois pas omettre que, hormis les défauts, il y a également des fins moins heureuses pour les créanciers. Je pense notamment, au niveau individuel, à la mise en place de la servitude pour dettes ou bien, au niveau des sociétés, de l’instauration de privilèges (c’est-à-dire, étymologiquement, de lois privées, en dehors des lois communes).

    Qui sait si la libéralisation à marche forcée à laquelle on assiste actuellement sous divers prétextes plus ou moins fallacieux (compétitivité, concurrence, innovation, que sais-je encore) ne sera pas, un jour prochain ou lointain, perçue comme ayant été autant d’opportunités de se refaire pour les débiteurs ? De même pour les tribunaux d’arbitrage que prévoient d’instaurer le TTIP.

    Vigilance reste de mise.

      +3

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    • St3ph4n3 L. // 04.06.2015 à 12h48

      Je voulais dire « des fins moins heureuses pour les DEBITEURS ».

        +1

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  • Galien // 04.06.2015 à 11h53

    Il me semble que vos listes ne sont pas complètes: il manque des pays comme l’Arabie Saoudite l’Albanie et d’autres pour la quote-part des dettes de l’empire ottoman alors que ces pays avaient signé des accords internationaux. Pourquoi le Chine seulement pour le 1921???? Depuis 1949 la Chine est en défaut de paiement sur tous ses emprunts extérieurs et intérieurs. La Norvège aussi (décision de 1927 de renier l’adossement à l’or sur certains de ses emprunts). Cuba est en défaut de paiement ainsi que (me semble t-il) les Etats-Unis d’Amérique (eh oui) sur les emprunts des états du sud après la guerre de sécession. Lorsque j’aurai un peu de temps j’essaierai de vous dresser une liste complémentaire plus précise.

      +1

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  • adrien // 04.06.2015 à 11h55

    Éternels mensonges sur la dette, propagés par les experts et médias à gages .
    La dette, formidable outil de domination des peuples, a surtout augmenté depuis la fin des accords de Bretton Woods en 1971, et la loi de janvier 1973 obligeant l’État à emprunter sur le marché privé .

    Exemple : en 2005 le ministre des Finances Thierry Breton commande au banquier (!) Michel Péberau un rapport sur la dette qui s’intitulera : Rompre avec la « facilité » de la dette –>solutions préconisées , tailler dans les budgets publics, reporter l’effort sur les collectivités territoriales (= nous). Exactement comme aujourd’hui, augmenté des discours sur la compétitivité …

    Mais les discours officiels, repris par les mêmes professionnels à gages, ne mettent pas en parallèle : PIB faible, inflation nulle, chômage en hausse constante, 59 % de la dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêts excessifs, ect …

    http://www.audit-citoyen.org/?p=6291

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    • Surya // 04.06.2015 à 12h19

      Encore le mythe de la Loi de 73, lisez au moins le texte de la dite Loi…

        +1

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  • Galien // 04.06.2015 à 12h08

    Je confirme pour les USA: 1ère répudiation des dettes en 1776 et ensuite les dettes des états du Sud
    http://cadtm.org/Les-annulations-de-dette-et

    Donc lors de sa création, cet état vertueux a commencé par ne pas rembourser ses dettes …

    vous pouvez aussi rajouter des pays comme les Pays-as. Liste complète un jours prochain.

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  • Kiwixar // 04.06.2015 à 12h29

    Avant la création de l’UE, tous ces pays se faisaient la guerre, faisaient faillite et faisaient défaut à intervalles réguliers. Depuis la création de l’UE, pas de guerre, pas de faillite, pas de défaut, des emplois pour tous, de la croissance exponentielle, de la démocratie à tous les coins de rue, des fontaines à chocolat dans les crèches toutes gratuites, la disparition de la pauvreté sauf chez les miséreux, la semaine de 24h quotidienne, le travail dominical le dimanche pour les volontaires qui auront un boulot et le vaccin contre le cancer.

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  • georges glise // 04.06.2015 à 12h54

    finalement il n’y a que l’amérique du nord et les monarchies pétrolières qui échappent au surendettement, parce qu’ils surendettent les autres.

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    • Léa // 04.06.2015 à 13h01

      « finalement il n’y a que l’amérique du nord et les monarchies pétrolières qui échappent au surendettement, parce qu’ils surendettent les autres. »

      l’amérique du nord ?
      la dette des USA est de combien ?

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  • Anas // 04.06.2015 à 13h18

    Concernant le Maroc, le « défaut de défaut souverain » a donné lieux au protectorat de 1912 … c’est à dire la colonisation. Un cas très util à connaître pour ne pas le reproduire. « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. » [Winston Churchill].

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  • Gribouille // 04.06.2015 à 13h56

    Je crois qu’il faut faire attention quand on fait ce genre d’analyse. Par exemple, lorsqu’on énumère les défauts sur longue période. Nous sommes passés d’emprunts en or, à de la monnaie papier, ce qui est moins contraignant pour les Etats, et leur donne plus de libertés pour éviter le défaut.
    Les économistes ont coutume de dire qu’un Etat ne peut pas faire faillite. C’est vrai, à condition qu’il conserve tous les attributs inhérents à sa souveraineté. L’exemple de la Grèce cumule un certain nombre de points faibles intéressants que l’on retrouve partout ailleurs avec une plus ou moins grande intensité.

    1) La monétisation de la dette :

    Dans la mesure où, a) l’Etat à la main sur la planche à billets de la banque centrale, et b) et que cette monnaie conserve sa crédibilité sur le plan intérieur et sur le marché des devises, toute dette empruntée en monnaie nationale est remboursable par définition de façon illimitée pas simple émission de monnaie. Le problème de la Grèce est qu’elle n’a plus de monnaie nationale, et que même si elle quittait l’Euro, une grande partie de sa dette a été émise en droit étranger, donc serait remboursable dans une devise étrangère.

    2) Le consentement à payer l’impôt :

    Un Etat absolu et autoritaire peut prélever autant d’impôts qu’il souhaite sur sa population pour boucler son budget ou rembourser une dette. Le premier problème est que les électeurs dans les démocraties ont leur mot à dire, et qu’il doit s’établir un certain consensus politique pour arriver à un accord, c’est ce qu’on peut appeler le consentement à payer l’impôt.
    Le second problème qui prend de l’ampleur est l’évasion fiscale. On pense évidemment aux armateurs grecs mais c’est aussi le cas des toutes les multinationales à travers le monde qui peuvent d’un trait de plume, transférer leurs bénéfices hors de portée des Etats soit légalement (délocalisation de leurs activités), soit illégalement.
    Force est de constater que l’ on assiste à une révolte des classes supérieures et des intérêts économiques qui peuvent s’appuyer sur les opportunités offertes par la mondialisation pour s’exempter du moindre pacte social que l’on tenterait de leur imposer. Ce dernier problème a pris une telle ampleur qu’on peut légitimement se demander si les Etats sont encore en position de financer le moindre état providence. N’oublions pas en ce qui concerne la Grèce que le refus de payer l’impôt remonte au temps où le pays était sous la tutelle de l’empire ottoman, et que cette tradition héritée du passé perdure encore aujourd’hui.

    3) Le mal investissement :

    Le niveau de la dette importe moins que la destination des déficits. Si l’Etat s’endette pour financer des investissements dont les retombées permettront in fine de dégager des rentrées fiscales ultérieures, ou développer un patrimoine que l’on pourra monnayer par la suite (il faudrait aussi ramener le niveau de la dette non seulement au PIB mais au patrimoine de l’Etat). La dette publique accumulée générée par ces investissements pourra être remboursée un jour sans difficultés.
    La situation se corse quand les enfants n’apprennent rien à l’école pour justifier les dépenses d’éducation ou quand on construit des autoroutes, des lignes de TGV, des EPR à la rentabilité douteuse. Le premier pire investissement est probablement celui consistant à déclarer la guerre à son voisin pour finalement investir dans la destruction des infrastructures de l’adversaire pendant que celui ci fait la même chose sur vous. La seconde pire calamité après la guerre serait quand l’Etat prend à sa charge les pertes des mauvais investissements du privé (banques espagnoles et Irlandaises engluées dans la bulle immobilière). La Grèce se distingue pour ses dépenses militaires ou pour avoir organisée les jeux olympiques 2002.

    4) l’option du défaut :

    En 1825, la France reconnaîtra l’indépendance d’Haïti contre le paiement d’une dette fondée sur l’indemnisation des anciens colons pour l’affranchissement des esclaves et la perte de leurs terres. La France expédiera 14 navires de guerre pour obliger Haïti a accepter cette reconnaissance de dette.
    Cette histoire souligne deux points importants qui entourent la question des dettes en général, 1) c’est leur légitimité (quand on décide unilatéralement que Haïti est redevable d’une dette envers les anciens colons), et 2) l’usage de la violence sous une forme ou sous une autre pour faire procéder au paiement.
    Un article de l’Expansion, il y a quelques années remarquait que les enfants dans l’histoire n’avaient jamais payé les dettes de leurs parents. Il est particulièrement frappant d’entendre sur les médias qu’on justifie la lutte contre les déficits au nom des futures générations comme si on enlevait le droit aux prochaines générations de refuser à leur tour de payer la dette contractée par leurs parents. Comme si un changement institutionnel s’était opéré aujourd’hui pour les contraindre à assumer les dettes de leurs parents.
    De la même manière, la Grèce, en devenant membre de la zone Euro s’est volontairement soumise à accepter que l’intérêt général de la zone Euro puisse prévaloir sur ses propres intérêts nationaux. Ce changement institutionnel qui s’assimile à la perte de pans entiers de sa souveraineté, rend le pays dépendant aux différentes formes de pression qui pourraient s’exercer sur elle. Bien entendu, il n’est pas ici question de faire intervenir les canonnières comme on le faisait dans le passé. Mais Jacques Sapir faisait remarqué que pour arriver à un accord sur Chypre, la BCE en décidant que les euros de Chypre ne seraient plus acceptés, menaçait de fait l’île de l’équivalent d’un embargo commercial puisque qu’aucune transaction avec un pays tiers n’était possible.
    Aujourd’hui, force est de constater, qu’au nom de la stabilité financière de la zone Euro, les créanciers de la Grèce par le biais des institutions européennes refusent le droit légitime de la Grèce de faire défaut tant qu’elle fait partie intégrante de la zone Euro. Les hésitations du gouvernement grec à sortir de l’Euro témoignent aussi des difficultés pour un pays membre de se libérer de la tutelle européenne, de la même manière qu’Haïti sous la contrainte d’une nouvelle guerre fut obligée de payer. Il ne va pas s’en dire que si la Grèce était équivalent à la France, elle aurait assurément plus de poids pour faire prévaloir ses intérêts.
    En réalité, l’option du défaut est moins une question technique qu’une question de rapport de force dans la relation entre son créancier et son débiteur. Ce qui renvoie inévitablement au problème de la souveraineté, et sur sa portée au delà des frontières quand il s’agit de faire accepter ses décisions à ses partenaires (voir aussi la dette argentine et les fonds vautours).

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  • ulule // 04.06.2015 à 14h20

    Important :
    « The TISA release today follows the WikiLeaks publication of the secret draft financial services annex of the TISA negotiations on 19 June 2014 showing the aim to further deregulate the financial sector, despite widespread consensus that lack of oversight and regulation was the main cause of the last global financial crisis of 2008.
    Today’s release confirms the ongoing determination to deregulate. Furthermore, standstill clauses will tie the hands of future governments to implement changes in response to changing environment.

    TiSA Financial Services Negotiating Text : https://wikileaks.org/tisa/financial/02-2015/

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  • Incognitototo // 04.06.2015 à 14h21

    Je cite : « on s’aperçoit qu’il n’y a pas de règle absolue… » ; à propos des ratios ayant conduit au défaut…

    Bé si, il y a un cumul de règles absolues… c’est :
    – quand il n’y a plus de prêteurs pour faire rouler la dette,
    – quand les remboursements doivent se faire dans une devise qui n’est pas celle du pays (avec un déficit constant de la balance commerciale), mais aussi qu’aucun actif à céder ne peut se substituer au remboursement,
    – et que l’État ne veut pas (ou ne peut pas) se vendre à ses créanciers,
    que le pays fait défaut…

    C’est à dire en réalité à peu près les mêmes règles qui déterminent qu’une entreprise soit solvable, ou pas, et en conséquence en cessation de paiement, ou pas.

    Comme toujours derrière les réalités chiffrées, ce sont les contraintes légales et contractuelles, la nature des dettes et des actifs qu’il y a en face, qui impliquent les interprétations et les dangers possibles.

    Merci cependant pour cet excellent rappel historique, qui – pour comprendre réellement comment le défaut fonctionne – devrait en plus donner les réalités contextuelles (notamment et entre autres, l’analyse bilancielle de l’État avant son défaut) qui y ont conduit pour chaque pays.
    Mais bon, ce n’est pas son objet d’expliquer comment interpréter des chiffres… 🙂

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  • Alexandre Hanin // 04.06.2015 à 14h40

    Dire qu' »on » affirme que les Etats ne font jamais défaut est un peu facile. Qui est « on » ? « On » n’est sûrement pas très informé : il ne faut pas être historien ou économiste pour avoir entendu parler de l’Argentine ou de la Grèce.

    Cela dit, mettre tous les Etats dans le même sac pour dire qu' »ils » font défaut à intervalles réguliers n’a aucun sens et n’est donc pas très constructif. Dans la majorité écrasante (pour rester prudent) des cas, les Etats qui s’endettent dans leur propre monnaie fiduciaire honorent leurs engagements, pour des raisons évidentes.

    Le fait que l’Angleterre du XVIIe ait suspendu ses paiements en or ou que l’Argentine n’ait pas honoré ses paiements en pesos ancrés sur le dollar ne nous dit absolument rien sur le risque de défaut des USA ou de la Norvège.

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  • Guillaume Besset // 04.06.2015 à 16h56

    D’où l’importance d’un secteur bancaire fonctionnant librement
    http://www.institutmolinari.org/islande-les-erreurs-conceptuelles,2135.html

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  • Deres // 04.06.2015 à 17h34

    Tout à fait vrai.
    D’ailleurs, contrairement au discours ambiant, la Grèce a déjà fait défaut récemment au sein de la zone euro car une partie de sa dette a été effacée. Chypre a également fait défaut. Le débat actuel est seulement que la Grèce a besoin d’une deuxième restructuration, la première ayant été insuffisante. Et toute restructuration se fait nécessairement sur le dos des prêteurs, c’est à dire actuellement els autres pays européens qui rechignent un chouilla …

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  • Zarathousthra // 04.06.2015 à 18h54

    Le problème n’est pas tant dans la croyance en l’infaillibilité des états qu’en l’infaillibilité des créanciers je pense.

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    • Carabistouille // 04.06.2015 à 19h06

      Les créanciers peuvent être faillibles, la dette, elle, reste.

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  • RGT // 04.06.2015 à 18h57

    Il existe aussi une technique imparable pour effacer totalement la dette.

    Elle est très efficace et a été inaugurée par Philippe Le Bel avec les templiers : Il suffit d’accuser les créanciers d’être des hérétiques sodomites et l’affaire est dans le sac.

    Une fois les créanciers passés par le bûcher la dette est effacée.

    Imaginez un seul instant Loyd Blankfein (« La Main de Dieu ») dans le rôle de Jacques de Morlay ainsi que Jamie Dimon, Frédéric Oudéa, Jean-Laurent Bonnafé et les autres dans le rôle des templiers « de base ».

    Pendant que nous y sommes nous pourrions AUSSI glisser Alain Minc, Michel Sapin, Pierre Moscovici et Emanuel Macron pour le même prix, sans oublier Giscard (il est vieux et bien sec, il pourrait être très utile pour allumer le bûcher)….

    Finalement, un défaut sur la dette n’est pas du tout un problème si l’on sait s’y prendre pour éviter les complications administratives.

    Décidément, les anciens faisaient preuve d’une grande sagacité et d’une grande sagesse.

    Suivons donc leur exemple !!!

      +6

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    • Ray // 05.06.2015 à 15h29

      RGT bonjour.
      Au sujet de tes problèmes lecture de vidéo….
      ils est possible que tu doives télécharger un plus récent pack de codecs .

      http://www.01net.com/telecharger/windows/Multimedia/codecs/fiches/26950.html

        +0

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      • RGT // 06.06.2015 à 09h09

        Bonjour Ray.

        Ce n’est PAS un problème de codecs…

        Je pense plutôt que c’est un problème de serveur car il arrive parfois que les vidéos passent sans problème (mais à 3 heures du matin, pas terrible).

        Comme je suis sous Linux, le lien que tu m’as transmis ne sert à rien car le K-Lite Codec Pack ne fonctionne que sous winbouze.
        Sous Linux les codecs sont natifs dans l’OS et sont régulièrement mis à jour en mettant à jour le système (comme toutes les applis installées si on utilise les dépôts de la distribution).

        Par contre, un conseil : Autant aller directement sur le site du pack pour récupérer la dernière version : http://www.codecguide.com/download_kl.htm

        Bonne journée.

          +0

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  • argos // 04.06.2015 à 20h41

    Il est plus que temps que Philippe Le Bel revienne pour nous débarrasser de la racaille de banksters qui ont mis l’humanité en esclavage pour leur propre profit.

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  • Patrick Luder // 04.06.2015 à 20h49

    LOGIQUE … la majorité des Etats vivent en dessus de leurs moyens, dépensent plus qu’ils n’arrivent à encaisser de recettes => cette attitude irresponsable ne peut que conduire à des mécanismes de rattrapage, quels qu’ils soient.

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    • RGT // 06.06.2015 à 20h03

      « la majorité des Etats vivent en dessus de leurs moyens, dépensent plus qu’ils n’arrivent à encaisser de recettes »

      Et d’après-vous, quelle est la cause principale de la carence de recette ?

      Simplement la conjugaison de deux facteurs qu’un enfant de 5 ans arrive à comprendre :
      – La baisse des recette des états suite à l’allègement de la fiscalité des plus nantis.
      – La « libre circulation financière » qui permet de payer encore moins d’impôts en allant planquer les bénéfices dans des paradis fiscaux (via des holdings obscures).

      Et qui prête aux états moyenant intérêt l’argent manquant nécessaire au bon fonctionnement du pays (ne serait-ce qu’au niveau des moyens de transports servant à écouler les matchandises) ?

      Ceux qui ont de la réserve financière, donc ceux qui sont allé planquer leur fric hors de portée du fisc.
      Les assurances-vies ne concernent qu’une part négligeable des emprunts d’état et profitent surtout aux banques et aux sociétés qui les gèrent.

      Donc un « haircut » sur la dette française au final serait surtout pour l’état un rattrapage d’impôts impayés depuis plus de 40 ans (Pompidou et surtout giscard, mais Mitterrand a aussi bien creusé avec des excuses « sociales »).

      Si l’état remboursait en direct les titulaires d’assurances vie et plombe tous les profiteurs de ce marché juteux ce ne serait que justice.

      Par contre, la Justice (avec un grand « J ») n’est plus une valeur qui a beaucoup la cote en ce moment… Ne vous étonnez pas si rien n’est fait pour changer la donne.

      La meilleur preuve : Total, qui engrange des bénéfices pharaoniques dans ses sociétés off-shore et qui est en déficit en France, donc qui ne paye pas d’impôts !!!

      Et pourtant, l’état lui a fait cadeau d’Elf, compagnie pétrolière créée par un vieux général dictateur qui en avait fait une société d’état… Trouvez l’erreur !!!

      A mon avis, il faudrait « Poutiniser » certains oligarques en France afin de restituer à la nation ses « bijoux de famille » bradés pour une bouchée de pain sur les conseils avisés de certains « Grands Énarques » entre deux « détachements » dans les entreprises privées.

      Je les verrais bien pendus par les testicules aux lampadaires de nos avenues… Ça donnerait un cachet festif à nos agglomérations.

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  • Jean // 04.06.2015 à 22h14

    Tien, je vois pas l’Italie dans la liste, vous vous trompez ou quoi?

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  • caroline Porteu // 04.06.2015 à 23h39

    N’ayant pas le temps de lire tous les commentaires , car un peu débordée en ce moment , je vous laisse apprécier cette analyse d’une limpidité totale sur les failles du système monétaire européen et la manière dont les grecs ont sû en tirer parti .
    Cet article est très technique mais il n’en est pas moins passionnant .

    Il lui manque de mon point de vue une dimension Européenne, car la faille mise en lumière par Hans Werner Sinn et judicieusement utilisée par la Grèce doit obligatoirement entrainer une réforme de structure qui permettrait à l’Euroe de s’affranchir du joug financier international , américain en particulier . La zone euro pourrait ainsi redevenir une zone indépendante , au lieu de n’être que la variable d’ajustement de la politique monétaire américaine ..

    Merci au blog à Lupus pour cet article exceptionnel , en espérant ne pas faire de redite .
    http://leblogalupus.com/2015/06/03/les-talents-de-joueur-du-ministre-varoufakis-par-hans-werner-sinn/

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  • KELLER // 05.06.2015 à 09h35

    et si l’état se réappropriait la création de sa monnaie ?
    et si la banque de France était, en tant que pouvoir indépendant et non contrôlé par les politiques, la seule banque capable de créer de la dette en décidant du taux des intérêts ?

    ne pourrait-on pas, dans ce cas, imaginer que…
    … l’état pourrait emprunter à taux zéro après tout… l’état emprunte pour le bien commun !)
    … que les intérêts produits serviraient à être réinjecter dans l’économie du pays
    … que l’ETAT regagnerait en autonomie et j’ose dire… en SOUVERAINETE… bien sûr… au détriment des 1% qui veulent maintenir la corde serrée autour du coup des 99% …

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  • BA // 05.06.2015 à 11h48

    Le 5 juin, la Grèce doit rembourser 302,833 millions d’euros au FMI.
    Le 12 juin, la Grèce doit rembourser 340,687 millions d’euros au FMI.
    Le 16 juin, 567,812 millions d’euros.
    Le 19 juin, 340,687 millions d’euros.
    Total : en juin, la Grèce doit rembourser 1,552 milliards d’euros au FMI.

    Mais il y a un petit problème : la Grèce est en faillite.

    Solution ( ? ) au problème :

    Jeudi 4 juin, c’est-à-dire la veille de l’échéance fatale du 5 juin, la Grèce annonce qu’elle remboursera au FMI les quatre échéances EN UNE SEULE FOIS, le mardi 30 juin.

    «Les autorités grecques ont informé jeudi le Fonds monétaire international (FMI) qu’elles allaient regrouper les quatre échéances de juin en une seule, qui est maintenant celle du 30 juin», a indiqué le porte-parole de l’institution, Gerry Rice, à Washington.

    Question :

    la Grèce sera-t-elle capable de rembourser 1,552 milliard d’euros au FMI le mardi 30 juin ?

    Et, si oui, avec quel argent ?

    Quel suspens !

    Mais quel suspens !

    (Rappel : au total, la Grèce doit rembourser 32,1 milliards d’euros au FMI.)

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  • Alain au bar // 05.06.2015 à 15h06

    Ce ne sont pas le crédit ou l’argent qui ruinent l’Humanité mais c’est le taux d’intérêt qui permet à ceux qui ont la chance de posséder (pour les rares possédants honnêtes) d’exploiter ceux qui ne possèdent pas.

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    • KELLER // 06.06.2015 à 07h59

      désolé… l’argent n’est pas créé avec les dépôts… mais avec les crédits !
      et ce sont les banques commerciales, et seulement elles depuis 1973 (merci Giscard) qui ont se privilège !
      il faut vraiment comprendre que les intérêts d’une dette rémunèrent très largement de l’argent fabriqué ex nihilo !!!

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