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14.juillet.201814.7.2018 // Les Crises

Exclusif : un ministre israélien dit que les États-Unis pourraient bientôt reconnaître la mainmise d’Israël sur le Golan. Par Dan Williams

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Source : Reuters, Dan Williams, 23-05-2018

JERUSALEM (Reuters) – Israël fait pression sur l’administration Trump pour qu’elle reconnaisse sa souveraineté sur le plateau du Golan occupé, a déclaré mercredi un ministre israélien, prédisant que l’assentiment des États-Unis pourrait intervenir d’ici quelques mois.

Interviewé par Reuters, le ministre du Renseignement Israël Katz a décrit l’approbation de la mainmise israélienne de 51 ans sur le Golan comme la proposition « en tête de l’ordre du jour » dans les pourparlers diplomatiques bilatéraux avec les États-Unis.

Toute mesure de ce genre serait considérée comme complémentaire à la sortie des États-Unis de l’accord nucléaire international avec l’Iran et à la reconnaissance par le président Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël et l’ouverture d’une nouvelle ambassade des États-Unis dans cette ville ce mois-ci.

Les actions de Trump ont été saluées par Israël et ont suscité de vives inquiétudes parmi les principaux alliés européens de Washington.

« Nous sommes en accord avec Israël sur un large éventail de sujets », a déclaré un responsable de la Maison-Blanche, tout en refusant de confirmer les détails fournis par Katz sur le Golan.

Les hauteurs du Golan forment un plateau stratégique entre Israël et la Syrie d’environ 1 200 kilomètres carrés (460 miles carrés).

Elle faisait partie de la Syrie jusqu’à ce qu’Israël le conquière lors de la guerre des Six Jours en 1967. Elle a déplacé des colons israéliens dans la zone qu’elle occupait et a annexé le territoire en 1981, ce qui n’est pas reconnu internationalement.

Jadis prêts à envisager la restitution du Golan pour la paix avec la Syrie, les Israéliens ont fait valoir ces dernières années que la guerre civile en Syrie et la présence d’une garnison iranienne soutenant Damas montrent qu’ils ont besoin de garder le plateau stratégique.

Katz, membre du cabinet de sécurité du Premier ministre Benjamin Netanyahou, a présenté la proposition sur le Golan comme une extension potentielle de l’approche conflictuelle de l’administration Trump contre l’expansion régionale perçue et l’agression de l’Iran, l’ennemi juré d’Israël.

« C’est le moment idéal pour faire un tel geste. La réponse la plus douloureuse que vous pouvez donner aux Iraniens est de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan – avec une déclaration américaine, une proclamation présidentielle, inscrite (dans la loi) », a-t-il dit.

Le message à Téhéran, a dit Katz, serait : « Vous voulez détruire (l’allié américain Israël), provoquer des attaques (contre lui) ? Regardez, vous avez exactement le contraire ».

La question, soulevée par Netanyahou lors de sa première rencontre à la Maison-Blanche avec le président Donald Trump en février 2017, fait actuellement l’objet de discussions à divers niveaux de l’administration et du Congrès des États-Unis, a dit M. Katz.

« Je pense qu’il y a une grande maturation et une forte probabilité que cela se produise », a-t-il dit. Lorsqu’on lui a demandé si une telle décision pourrait être prise cette année, il a ajouté : « Oui, à quelques mois près ».

Interrogé sur les commentaires de Katz, un fonctionnaire de l’ambassade des États-Unis en Israël a déclaré : « D’une manière générale, nous ne discutons pas de nos communications diplomatiques ».

La Russie, grande puissance alliée de Damas, a longtemps insisté pour que l’intégrité territoriale de la Syrie soit restaurée – une position qui exige implicitement la restitution éventuelle de la partie du Golan occupée par Israël.

Katz, cependant, a minimisé toute perspective d’un affrontement entre Moscou et Washington, en présentant la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne sur le Golan comme un élément d’une plus grande mosaïque syrienne.

UNE OPPORTUNITÉ

Alors que le président syrien Bachar al-Assad repousse l’insurrection contre lui, ce pourrait être l’occasion pour Assad et la Russie de diriger les Iraniens vers la sortie, a dit Katz.

Il a décrit la présence iranienne à proximité comme la principale préoccupation du gouvernement Netanyahou, en offrant implicitement à Assad une chance d’obtenir une immunité d’Israël.

Un soldat israélien se tient à côté de panneaux indiquant les distances des différentes villes, sur le mont Bental, un poste d’observation sur les hauteurs du Golan occupé par Israël qui surplombe le côté syrien du point de passage de Quneitra, en Israël, le 10 mai 2018. REUTERS/Ronen Zvulun

« C’est un moment de vérité pour Assad. Est-ce qu’il veut être un mandataire iranien, ou pas ? » Katz a dit. « S’il devient un mandataire iranien, alors tôt ou tard, il se condamne lui-même, parce qu’Israël agit contre l’Iran en Syrie… Si ce n’est pas le cas, nous avons toujours dit que nous n’avons aucun intérêt à nous y engager ».

La Russie, a dit M. Katz, répondrait à la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne sur le Golan en déclarant « qu’ils ne feront pas la même chose et qu’ils n’ont pas à soutenir cette idée ».

« Mais en réalité, de leur point de vue, si cela donne quelque chose à Israël dans le contexte syrien plus large, qu’est-ce que cela leur importe ? La survie d’Assad est plus importante pour eux, car la Syrie est si faible « , a-t-il dit. « Ils veulent un nouvel arrangement global. »

Katz a suggéré qu’une action américaine sur le Golan pourrait également inciter les Palestiniens – qui ont ignoré l’administration Trump depuis qu’elle a annoncé en décembre qu’elle transférerait l’ambassade de Tel-Aviv en Israël – à relancer les pourparlers de paix.

Les Palestiniens veulent que Jérusalem-Est soit la capitale de leur propre État, au même titre que la Cisjordanie, également occupée par Israël pendant la guerre de 1967 – parmi les conflits géographiques qui ont entravé leurs contacts diplomatiques avec Israël.

« Ils devraient se dépêcher de négocier avec Israël, parce que là où Israël dit qu’il est déterminé à être, il le sera, et il n’abandonnera pas, et l’histoire travaille en notre faveur », a-t-il dit.

La Syrie a essayé de récupérer le Golan occupé par Israël lors de la guerre au Moyen-Orient de 1973, mais l’assaut a été déjoué. Les deux parties ont signé un armistice en 1974 et la frontière terrestre est relativement calme depuis.

Des soldats israéliens se tiennent à côté de chars d’assaut sur le plateau du Golan occupé par Israël, en Israël, le 10 mai 2018. REUTERS/Ronen Zvulun

Depuis 1967, environ 20 000 colons israéliens se sont installés dans le Golan, qui est également à la frontière jordanienne. Quelque 20 000 musulmans druzes y vivent également. Israël a donné aux Druzes l’option de la citoyenneté, mais la plupart l’ont rejetée.

En 2000, Israël et la Syrie ont tenu leurs pourparlers au plus haut niveau sur une éventuelle restitution du Golan et un accord de paix. Mais les négociations ont échoué et les pourparlers qui ont suivi, sous la médiation de la Turquie, ont également échoué.

Reportage supplémentaire par Matt Spetalnick à Washington ; rédaction par Jeffrey Heller, Mark Heinrich et James Dalgleish.

Source : Reuters, Dan Williams, 23-05-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Grub // 14.07.2018 à 06h19

Trump flatte l’ubris israelien. En cela je ne suis pas sûr qu’il soit le meilleur ami d’Israël. La société israelienne se droitise et oublie peu à peu la subtilité nécessaire dans cet orient. Il y a deux erreurs d’analyse ou intox dans les propos de cet officiel israelien. Non l’histoire ne travaille pas pour Israël (quid des royaumes chrétiens d’orient par exemple).
Un pays qui sort victorieux d’une si longue guerre telle que la syrie est tout sauf faible militairement avec une armée aguerrie et un pays résilient.

27 réactions et commentaires

  • Pierre D // 14.07.2018 à 05h45

    Encore une histoire de chaudron percé:

    – Est-ce une reconnaissance d’Israël de son illégitimité sur le Golan (comme sur Jérusalem)?
    – Est-ce un aveu de défaite des USA contre Assad?
    – Est-ce une nouvelle étape de la destruction de l’autorité de l’ONU par la Pax America?

    En tout cas, sur le Golan, il ne restait plus qu’Israël et les USA à convaincre… voilà qui est en passe d’être fait.

      +6

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  • Grub // 14.07.2018 à 06h19

    Trump flatte l’ubris israelien. En cela je ne suis pas sûr qu’il soit le meilleur ami d’Israël. La société israelienne se droitise et oublie peu à peu la subtilité nécessaire dans cet orient. Il y a deux erreurs d’analyse ou intox dans les propos de cet officiel israelien. Non l’histoire ne travaille pas pour Israël (quid des royaumes chrétiens d’orient par exemple).
    Un pays qui sort victorieux d’une si longue guerre telle que la syrie est tout sauf faible militairement avec une armée aguerrie et un pays résilient.

      +31

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  • Max // 14.07.2018 à 07h39

    Les vols de terres qu’Israël pratique (surtout quand il y a de l’eau) sont les raisons principales des échecs successifs des différentes négociations de paix dans la région.
    Sans guerres Israël ne peut pas s’étendre et avoir son espace vital.
    Israël voulant le contrôle total de l’eau, Le Lac de Tibériade, fleuve Jourdain, Mer Morte et Mer Rouge sont les objectifs d’Israël.
    Ces états et en particulier la Jordanie et l’Arabie Saoudite qui collaborent avec Israël y comprit dans les plus basses besognes seront impactés malgré leurs servilités.
    Eux pensent pétrole, Israël pense eau.
    Les USA viennent d’approuver une aide militaire massive en faveur d’Israël.
    http://www.informationclearinghouse.info/49836.htm

      +15

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  • Eric83 // 14.07.2018 à 08h24

    La situation au 14 juillet a évolué depuis la fin mai et notamment avec la reprise par le gouvernement du contrôle de la région de Deraa.

    Netanyahu était le 12 juillet de nouveau en Russie pour la énième fois.

    Et manifestement, c’est la très grosse panique chez les néocons US qui craignent un accord de Trump sur le retrait des troupes US de Syrie lors du sommet Trump-Poutine.

    https://fr.timesofisrael.com/contrant-netanyahu-un-senateur-us-met-en-garde-israel-face-au-regime-syrien/
    https://www.zerohedge.com/news/2018-07-13/neocons-panic-trump-putin-meeting-could-mark-close-syrian-proxy-war

    En prime, un texto pacifiste de Mac Cain :

    @SenJohnMcCain
    #Putin is not our friend nor merely a competitor. Putin is our enemy—not b/c we wish it so, but b/c he has chosen to be. He chose to invade Ukraine & annex Crimea. He chose to help Assad slaughter Syrians. He chose to attack our election & undermine democracies around the world.
    5:37 PM – Jul 12, 2018

      +6

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  • RGT // 14.07.2018 à 09h39

    Finalement, rien de nouveau dans les « discussions diplomatiques pacifiques ».

    La stratégie US / israélienne consiste simplement à mettre le couteau sur la gorge de leurs « ennemis » et de leur proposer d’accepter sans rechigner les conditions humiliantes qu’ils proposent.

    Certes ça fonctionne… jusqu’à ce qu’un retournement de situation fasse que les rapports de force soient inversés.

    Ensuite, la vengeance des anciens vaincus est décuplée lorsqu’ils parviennent à prendre le dessus.

    L’histoire est un balancier perpétuel. Vouloir abuser de sa domination par la force ne peut mener qu’à une défaire écrasante dans le futur.
    Vous me rétorquerez que ceux qui décident de cette stratégie s’en foutent car leurs « victoires » de courtes durées leur ont permis de remonter au cric leur cote de popularité et qu’ils bénéficieront de cet avantage jusqu’à leur mort.

    Les problèmes qui surviendront ensuite seront assumés par ceux qui les remplaceront et qui passeront à la postérité pour des perdants, des nuls, des idiots qui ont perdu les avantages bénéfiques hérités de leurs ancêtres.

    Il faudrait déjà penser avant toute action que la roue tourne et qu’un jour elle ne sera plus favorable.
    Mais bon, une paix réellement juste est une calamité car elle ne permet pas aux « décideurs » de se faire mousser en public.

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  • Emm69 // 14.07.2018 à 10h42

    Et l’OTAN qui s’offusque et se cabre dans un communiqué officiel du sommet de Bruxelles que la Crimée est occupée illégalement par les Russes, moi ça me donne le sourire.

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    • Mr K. // 14.07.2018 à 12h13

      L’angle de vue géopolitique, c’est à dire par delà le bien et le mal, est sans doute le bon pour voir certaines motivations profondes aux évènements. Le reste est souvent là juste pour l’habillage médiatique.

      Comme le dit @Max plus haut, le contrôle de l’eau est sûrement une composante essentielle, avec bien entendu l’extension du territoire, composante obligée de tout état colonial.

      Avec le coup d’état américain en Ukraine de février 2014 l’OTAN pensait avoir mis la main sur l’énorme port militaire historiquement russe de Sébastopol.

      L’OTAN ne digèrera jamais de s’être fait coiffée au poteau par la Russie.
      En plus de manière aussi habile et tranquille, il en sont encore bouillant de rage.

      Un article du « monde » de février 2014 assez honnête, c’est à dire avant les évènements en Crimée :

      https://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/28/pourquoi-la-base-militaire-de-sebastopol-est-essentielle-pour-la-russie_4375318_3214.html

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  • Mike // 14.07.2018 à 11h06

    Je suis plus que dubitatif….je ne soutiens pas spécialement Israel mais presque chaque jour les crises.fr publie un ou deux articles à son sujet.
    Le message semble être toujours le même : crimes de guerre, état colonial, velléité avec ses voisins etc…

    Une dizaine d ‘article pour exprimer un même point de vu est elle nécessaire. Nous nous méfions quand les médias mainstream nous rabachent sans arrêt une même information….mais là ce site ne fait-il pas la même chose ?

    Un de ces articles de mémoire faisait référence à Chomsky concernant la façon dont les médias occidentaux relataient ce qui se passe actuellement à Gaza (cf états amis ou ennemis)…seulement il oublie une part importante de son analyse qui est le nombre d occurrence dans les médias par rapport au nombre de victimes !!

    Exemple : Israel 35 morts des dizaines de papiers en 1 mois; Congo des millions de morts rien ! Yemen des dizaines de milliers de mort probablement….toujours rien ou si peu.

    J aime bien lire ce blog et surtout les commentaires des lecteurs, mais j’ai parfois l impression de lire simplement une propagande « à l’envers ».

      +2

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  • some // 14.07.2018 à 11h33

    Et pourquoi pas nous ? On balance une bombe nucléaire pour faire le ménage (c’est un désert, donc y’a personne ?), on envoi deux trois porte avions, des chars des jeeps, des colonels de guerre qui font peur avec une machette, et on se le garde ce désert ? On sera content, pi les israéliens ça leur fera les pieds, hein.

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    • Mr K. // 14.07.2018 à 12h35

      Un désert, vous êtes sûr?

      Un article de »Libération », cela devrait aller comme source? A priori juste pour cette question, pour le reste et bien … c’est à voir.

      Extrait : « Pour Israël, cette zone de 1 154 km2 n’est pas seulement militairement stratégique : elle présente aussi un intérêt économique, puisqu’elle compte des terres agricoles fertiles et d’importantes ressources en eau. Et peut-être même du pétrole : des forages y sont en cours.  »

      http://www.liberation.fr/planete/2017/06/04/israel-on-evacuera-peut-etre-un-jour-la-cisjordanie-mais-le-golan-jamais_1574514

      On notera aussi l’information très intéressante dans cet article :
      « Sur les 130 000 druzes syriens qui résidaient sur le plateau avant le conflit, 6 000 à 7 000 sont restés. »

      A comparer à ce qui est écrit dans le billet de Dan Williams :
      « Depuis 1967, environ 20 000 colons israéliens se sont installés dans le Golan, qui est également à la frontière jordanienne. Quelque 20 000 musulmans druzes y vivent également. Israël a donné aux Druzes l’option de la citoyenneté, mais la plupart l’ont rejetée. »

      Alors coexistence pacifique à parité entre des colons israéliens avec les druzes (à qui on a même offert la citoyenneté israélienne), ou nettoyage ethnique et vol de riches terres arables?

        +8

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  • aleksandar // 14.07.2018 à 13h30

    Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre.
    Les Israéliens, ivres de puissance militaire, en viennent à oublier toutes les autres composantes du jeu au Moyen Orient.
    En particulier le temps qui de toute façon ne joue pas en leur faveur.
    Trop petit numériquement, trop dépendant des USA, incapable de soutenir un guerre longue et couteuse,le greffon israélien sera rejeté.
    De plus, la de-dollarisation en cours réduira l’aide américaine a une peau de chagrin
    Peu importe quand, tous les pays de la région le savent. Cela se passera soit de manière calme, dès que les israéliens comprendront qu’ils vont dans le mur, soit de manière violente.
    Sauf à retourner dans leurs frontières de 1967 et a dégonfler ainsi les tensions, Israël est perdu.

      +9

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  • Amora // 14.07.2018 à 13h42

    Les syriens ne reconnaîtront jamais le Golan comme une entité du Sionistan. Jamais. Ils rêvent.

      +8

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  • wesson // 14.07.2018 à 14h09

    Je voit très mal la Russie accepter la chose, même si Trump propose en « échange » la reconnaissance de la Crimée, qui sera dans tous les cas objet de comparaison. Quand à la Syrie n’en parlons même pas. Une fois le petit réduit de djihadiste qui faisait tampon avec Israël éliminé, les Syriens se feront un plaisir de rendre cette occupation aussi coûteuse et insupportable que possible à Israël.

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    • Christian Gedeon // 14.07.2018 à 18h32

      Les syriens ne feront rien. Rien du tout. Les russes ne veulent pas de guerre avec Israel. Les russes n’en ont pas fini en Syrie et veulent être tranquilles sur leur front sud. Tout le reste est de la roupie de sansonnet.

        +4

      Alerter
    • mohamed // 15.07.2018 à 00h02

      Israel occupe le Golan depuis plus de 50 ans maintenant et le cout est faible.
      Les Syriens n’ont pas les moyens de gêner l’expansionnisme israelien.

        +1

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      • Mr K. // 15.07.2018 à 01h40

        L’état syrien qui vient de résister à presque 7 années de guerre vient bien de démontrer qu’il a les moyens de gêner l’expansionniste état israélien.
        Et vers la Syrie et vers le Liban par contre-coup.

          +2

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        • Christian Gedeon // 15.07.2018 à 08h43

          Mais non,ce n’est pas une question de moyens,mais de volonté politique. Et l’état syrien ne l’a jamais eue depuis 1974.de surcroît reconstruire le pays va mobiliser toutes ses forces. Quant au Liban,on est instamment prie de lui foutre la paix,une bonne fois pour toutes. Il a largement assez donné comme ça,n’est ce pas? Je rappelle que le Liban (quatre millions de libanais) « accueille » deux millions de réfugiés divers et variés. Ça va bien comme ça,n’est ce pas?

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          • Mr K. // 15.07.2018 à 11h10

            @Christian Gedeon
            Je pense que j’ai dû mal m’exprimer.
            Voilà de manière plus détaillée mon point de vue.
            La destruction de la Syrie laïque au « profit » d’un état failli aurait présenté pour (entre autres pays intéressés au dépeçage) Israël les avantages suivants :

            – annexion définitive du Golan avec habillage « légal » américano-pouvoir fantoche à Damas.

            – nécessité d’une nouvelle zone de sécurité, c’est à dire annexion de territoires supplémentaires Syriens, pour se prémunir d’un chaos que l’on a soigneusement encouragé et soutenu.

            – l’état Syrien étant détruit, poursuite de l’offensive Al-Qaïda et affiliés vers le Liban et plus particulièrement affaiblissement/destruction du Hezbollah, composante entre-autre politique au Liban si je ne me trompe pas.

            – main-mise définitive d’Israël sur le Sud-Liban qu’elle convoite depuis longtemps, pour le contrôle de l’eau notamment. Main-mise empêchée par le Hezbollah, par exemple en 2006.

            Du grignotage de territoires avec un habillage d’auto-défense. Vous pensez que la Russie pourrait s’y opposer politiquement?

            Ainsi on voit que dans mon raisonnement ce sont bien des moyens, entre autres victoires militaires syriennes (+ ses alliés), qui empêchent l’extension d’Israël à court ou moyen terme.

            Avoir votre avis m’intéresserait beaucoup.
            J’écris de mon fauteuil et n’ai jamais mis les pieds dans la région.

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    • andrea naz // 15.07.2018 à 22h34

      D’autant pus que, honnêtement je ne vois pas ce que les États-Unis ont à voir et à dire à propos de cette violation de territoire; ce monsieur Katz délire totalement!

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  • Le Rouméliote // 15.07.2018 à 15h47

    M. Dan Williams semble s’étonner du fait qu’Israël ne rendra jamais le Golan et même veut l’annexer. Je suis assez vieux pour avoir connu la Guerre des 6 Jours en juin 1967. Le Golan est le château d’eau de la région, comme l’on rappelé plusieurs commentateurs. Donc, qui tient le Golan tient le Liban, la Jordanie et la Syrie par les gonades. Et, cerise sur le gâteau pour la Syrie, le Golan est un plateau qui ouvre sur la plaine de Damas. Pourquoi voulez-vous qu’Israël négocie quoi que ce soit là-dessus ? Ça a toujours été d’une évidence limpide depuis 41 ans. C’est de la géographie, pas de l’idéologie, à la différence de Jerusalem. Israël se souvient qu’entre 1948 et 1967, les juifs ne pouvaient pas mettre un pied au Mur des Lamentations et Israël devait surveiller le Golan comme le lait sur le feu de peur d’une attaque syrienne. Ces deux raisons expliquent l’intransigeance israélienne à l’encontre des Palestiniens et de ses voisins. C’est qu’on a de la mémoire dans ces belles régions, c’est pas comme chez nous…

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    • Mr K. // 15.07.2018 à 20h00

      Si on encense la mémoire comme qualité pourquoi s’arrêter en 1948 dans son rappel?

      Ne serait-ce pas faire de la mémoire son esclave dont on ballonnerais à l’envie la parole?

      La mémoire devrait-être libre, votre commentaire s’appuie sur une logique frelatée…

        +3

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      • Le Rouméliote // 16.07.2018 à 11h24

        Où encensai-je la mémoire ? Je décris. Point barre ! Pour penser, il faut regarder la réalité en face, pas comme on voudrait qu’elle soit.

          +0

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        • Mr K. // 17.07.2018 à 01h11

          Votre phrase de conclusion : « C’est qu’on a de la mémoire dans ces belles régions, c’est pas comme chez nous… ».

          1- Vous parlez bien de la mémoire comme un avantage.

          2- Le « on » que vous utilisez englobe de toute évidence des personnes qui pourraient avoir un choix autre de découpage temporel pour appuyer une logique différente de votre réalité à vous.

            +2

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  • Haricophile // 16.07.2018 à 12h51

    Heureusement qu’il y a la France, le pays des droits de l’Homme et les vraies valeurs…
    https://www.wsws.org/en/articles/2018/07/14/freg-j14.html
    https://madeinfrance.fidh.org/

    L’Humanité en tant qu’ensemble est a vomir, même s’il y a plein de gens pour remonter un peu le niveau.

      +0

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