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25.mai.201325.5.2013 // Les Crises

[Reprise] Crise économique : la faute au libéralisme ou aux élites ?, par Marc Crapez

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Marc Crapez

N’en déplaise aux adeptes de la pensée binaire, libéraux et anti-libéraux partagent souvent une même réprobation des entraves affairistes, illicites ou monopolistiques au capitalisme. Hayek était révolté de voir « combien la vie traite injustement les diverses personnes, comment les méritants souffrent et les déméritants prospèrent ».

Les « requins » sont des opportunistes qui s’affichent aussi bien libéraux qu’anti-libéraux. Adam Michaelson, un des rois du subprime, devenu riche en surfant sur la crédulité et la détresse humaines, publia en 2009 The Foreclosure of America pour affirmer que « le vrai méchant dans l’histoire, ce sont les forces du marché ». Angelo Mozilo, autre roi du subprime, était parallèlement un champion de l’antiracisme, et s’est depuis reconverti dans un business « écolo ». De l’art de surfer sur des causes porteuses.

Certains de ceux qui étaient aux manettes lors de la crise de 2008 font allégeance à l’antilibéralisme. Adair Turner tape sur le libéralisme pour redorer son blason, après n’avoir rien vu en tant que président du régulateur britannique. Henry Kaufman dénigre le libéralisme après avoir cumulé des postes chez Freddie Mac et Lehman Brothers, et avoir souscrit du Madoff. Ces élites opportunistes entonnent le discours antilibéral pour se dédouaner de leur cupidité ou de leur cécité, perpétuer leurs privilèges et continuer à pratiquer leur credo libre-échangiste.

L’ESPRIT DE RÉSISTANCE AUX PUISSANCES DU MOMENT

Opposer le peuple à des élites monolithiques serait populiste. Inversement, définir le populisme comme la mise en cause des élites dans les malheurs du temps, comme le propose le politologue Gérard Grunberg, équivaudrait à qualifier de populiste La Réforme intellectuelle et morale d’Ernest Renan, ou L’Etrange défaite de Marc Bloch déplorant les « régimes qui, par rancune ou orgueil, prétendent dominer les foules, sans les instruire ni communier avec elles. Notre peuple mérite qu’on se fie à lui et qu’on le mette dans la confidence ».

Une révolution populaire est à l’œuvre en Syrie, où le peuple se saisit par la force des leviers de commande en expropriant les élites en place. Le gaullisme fut jadis un esprit de résistance aux puissances du moment et aux petitesses des élites sans être du populisme. Considérer comme tel la critique du comportement des élites serait sur-réagir, céder à une forme de corporatisme élitiste, voire imiter la réaction populiste qui impute la contradiction à de la scélératesse.

[…]

Marc Crapez – Chercheur associé à Sophiapol (Paris X)

Source : Marianne

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104 réactions et commentaires

  • Robert // 25.05.2013 à 03h16

    Bonjour,
    Voilà enfin un blogue citoyens qui en dit long sur l’absurdité du monde de la finance et sur la « megalofinance » de quelques uns, la spiritualité est déjà là en chacun de nous, le nouveau monde est déjà là !

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  • Patrick Luder // 25.05.2013 à 07h27

    Quand on ouvre une autoroute, il ne faut pas se plaindre du trafic …

    On cherche la cause de l’incendie dans celui qui tenait l’allumette,
    alors que c’était la conduite de gaz qui était ouverte !

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  • Toutatis // 25.05.2013 à 07h49

    Rien que le terme « populiste » est suspect, je l’ai vu tant de fois attribué à des gens dont le seul tort était de s’intéresser à ce qui les concerne, eux et leurs enfants. Quant à la remarque sur la Syrie, je pense que c’est un peu plus compliqué que cela.

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    • Jean35200 // 25.05.2013 à 09h10

      Je suis aussi d’avis que son affirmation sur la Syrie décrédibilise totalement son discours !

      Dans un monde en crises, où les ressources sont une convoitise croissante tant pour les spéculateurs financiers que pour les pays qui les abritent, c’est forcément plus géopolitique que son affirmation binaire !

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      • CHOOBAMAN // 27.05.2013 à 11h02

        En effet, j’ai arrêté de lire l’article à partir de l’évocation de la Syrie.Il commence a devenir incontournable de voir que les fameux rebelles sont du même bois que ceux de Libye.Une alliance douteuse de fanatiques financés par les US, des membres de l’Europe (entre autre GB, France…) Arabie Saoudite, sans oublier le Qatar .Et il semblerait même que le Qatar ne s’entende pas très bien avec les Saoudiens.Bref, une belle soupe qui risque bien d’être très piquante dans les semaines à venir.Alors, la version des gentils rebelles à tendance à sacrément m’énerver.Je suis un peu déçu de trouver cela sur ce site.

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  • Christophe Vieren // 25.05.2013 à 07h55

    Réponse : les trois mon capitaine ! La crise est due au libéralisme mis en place par les élites. Et le troisième ? Ben le peuple qui, engoncé devant sa télé, en s’empiffrant de calories bon marché, a compté sur « les autres » (cf.taux d’abstention aux élections, taux de syndicalisation, nombre d’adhérents aux partis politiques, nombre de manifestants, …) pour faire bouger les choses.
    Car jusqu’à présent, à part un « coup d’état populaire », je ne vois pas d’autre façon de changer les choses que de remplacer aux manettes les faiseurs du libéralisme (UMPS en France).

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    • Laurent // 25.05.2013 à 09h09

      > Ben le peuple qui, engoncé devant sa télé, en s’empiffrant de calories bon marché, a compté sur “les autres” (cf.taux d’abstention aux élections, taux de syndicalisation, nombre d’adhérents aux partis politiques, nombre de manifestants, …) pour faire bouger les choses.

      Ainsi le peuple aurait une part de responsabilité ? Mais pour que nous ayons une responsabilité encore faudrait-il que nous ayons une possibilité d’agir. Or que nous proposer vous ?

      Adhérer à un parti ? Ce ne sont plus que des machines à gagner des élections où tout débat un peu dérangeant pour l’élite est exclu.

      Participer aux élections ? C’est oublier que les présidents doivent obtenir 500 signatures et que leur passage à la télé – véritable faiseur de roi – est soumise au bon vouloir de l’oligarchie. Au bout du compte, les élections ne servent qu’à légitimer la domination de l’élite .

      Les manifestations ? Beaucoup d’efforts, beaucoup de sacrifices pour un gain quasi nul.

      Pour aller plus loin dans la critique de cette soi disante réponsabilité du peuple :
      http://www.les-crises.fr/asi-lordon-chypre/
      à partir de 6 minutes 30

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      • Christophe Vieren // 25.05.2013 à 10h00

        Je maintiens que le peuple a une part de responsabilité. Il y avait une dizaine de candidats horz UMPS, aux présidentielle et une moyenne de 13 candidats aux élections législatives.
        Il maintenant on pense « tous pourris » (les candidats) alors en effet il n’y a plus qu’à dire : « c’est notre destin » et pleurer. Alors pourquoi un BD Roosevelt a réussi à faire ses réformes ?

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      • Christophe Vieren // 26.05.2013 à 11h50

        Merci pour le lien. Je l’ai attentivement écouté. Les arguments d’Olivier comme ceux de Lordon (divers entraves à la pratique de la démocratie) sont recevables. Sauf que lorsqu’il dit que nous n’avons le choix au 2cd tour qu’entre UMP et PS, il oublie qu’au second tour ne sont présents que les deux candidats les mieux placés (ce qui est certes totalement antidémocratique). Pourquoi en 2002, au second tour nous avons eu JMLePen au 2cd tour ? Pourquoi ne pourrions-nous avoir un Mélenchon, un Cheminade, un Besancenot ? Si ce n’est pas le peuple qui a décidé que ce soit JMLePen, c’est qui ? Si ce n’est pas le peuple qui a décidé que ce ne soit pas JLMélenchon (par exemple), c’est qui ?

        En 1789, 1793, 1870, 1936, 1968, 1981, la « démocratie » n’était pas moins biaisée qu’aujourd’hui et pourtant ce fût de grandes victoires du peuple qui pour le coup à su se bouger ou faire le bons choix. Si aujourd’hui, il ne prend même plus la peine de « téléphoner à son député » ou signer la pétitition suggéré par Olivier (moins de 100.000 signature me sembel-t-il) au sujet de la séparation des activités bancaires, pourquoi ?

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      • baric // 27.05.2013 à 16h27

        Laurent,
        Les gens peuvent aussi influencer le monde en faisant attention à la façon dont ils dépensent leur argent.

        Par exemple, si demain les gens refusaient de manger de la viande (parce que entre autres bonnes raisons manger de la viande n’est pas une attitude solidaire: il faut en gros dix fois plus de surface agricole pour nourrir un homme avec de la viande qu’avec des végétaux), il est sur que de profonds changement en découleraient.

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        • Christophe Vieren // 28.05.2013 à 09h38

          En effet, en partie, la société de demain dépend de ce que l’on met dans son caddy, ou mieux, sur son porte-bagage dans un panier en fibre naturelle !

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    • yoananda // 25.05.2013 à 12h10

      Oui enfin le tort du libéralisme est surtout de n’être pas compréhensible par les masses qui se décervellent à grand coup de TV justement.
      Le problème du libéralisme, c’est que si tu restes le cul dans ton fauteuil a regarder Nagui, tu te fais distancer …
      Mais le libéralisme n’est pas mauvais en soi. Il est juste inadapté.
      Et peu importe le système qu’on mettra en place, ils seront tous inadaptés, il y aura toujours des gens qui se bougent et font avancer les choses et d’autres qui profitent et qui râlent dès qu’on les sort de leur confort hypnotique.

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    • astap66 // 25.05.2013 à 13h59

      Dans une cité bien conduite, chacun vole aux assemblées ; sous un mauvais gouvernement, nul n’aime à faire un pas pour s’y rendre, parce que nul ne prend intérêt à ce qui s’y fait, qu’on prévoit que la volonté générale n’y dominera pas, et qu’enfin les soins domestiques absorbent tout.
      (…)
      La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n’y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. Le peuple Anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement : sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde.

      Rousseau, Du contrat social

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      • Gbalou // 25.05.2013 à 19h11

        Manifestement, il y a aujourd’hui un problème avec la représentation nationale, au Parlement comme au Sénat ! Le président n’a jamais eu sur le plan de ses idées, qu’il n’a pas exprimé, la majorité en France. La faute à qui ? Au peuple ?

        Faut-il supprimer l’élection présidentielle ? Impossible aujourd’hui ! Il est toutefois clair que la population en France, les populations en Europe doivent apprendre à vivre ensemble et désigner des responsables capables de faire face aux enjeux économiques et sociaux du XXI siècle !…

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  • Chateau-Redon // 25.05.2013 à 08h38

     » Ceux qui détiennent le pouvoir de décision nous laissent le choix entre écouter des ignorants ou des trompeurs. »
    Maurice Allais.

    M. Luder et Toutatis disent bien.

    M. Crapez est un chercheur institutionnel, voire constitutionnel, et ne risque en aucun cas de chercher en dehors des clous. Le fait de beurrer sa tartine avec de la  » Syrie  » et du  » populisme  » rend son article, déjà très banal, absolument ridicule.

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  • François78 // 25.05.2013 à 08h53

    Discours outrageusement simpliste.

    Ce qui me fait penser que « Des chercheurs qui trouvent, on en cherche ».

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    • Christophe Vieren // 28.05.2013 à 17h46

      Comme quoi la recherche ce n’est pas facile !

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  • MichelD // 25.05.2013 à 08h56

    La réalité n’est que très rarement binaire, mais ce simplisme est partout.

    Par nature, une idéologie est une construction mentale, plus ou moins partagée par un nombre variables d’humains. Sa mise en pratique se heurte naturellement à la dure réalité, non binaire, et généralement constituée de rapports de force.

    Le « libéralisme » tel que pratiqué convient aux plus forts, puisqu’il les met sur un pied d’inégalité avec les plus faibles.

    C’est tout de même simple: Le marché: 1$ une voix. La démocracie: 1 humain, 1 voix.
    Les véritables bénéficaires de l’idéologie du Saint marché sont évidents. Pour les autres, il y a les nouveaux gadgets électroniques tous les six mois et le « travailler plus pour gagner plus. »

    Si vous ne limitez pas d’une maniere ou d’une autre la puissance des plus forts, ils prennent tout simplement le pouvoir, avec pour seul objectif de l’accroitre toujours plus, et collectionner encore plus de zéros sur leurs comptes en banques offshore.

    Or votre « libéralisme » leur fournit tous les outils, et FACILITE leur prise de pouvoir.
    Au point de se demander si ce n’est justement pas une idéologie précisément conçue pour cela… Enfin, je ne me le demande plus.

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    • Tikehau // 25.05.2013 à 10h22

      « C’est tout de même simple: Le marché: 1$ une voix. La démocratie: 1 humain, 1 voix. »

      Peut être même en fonction de la couverture médiatique des candidats : http://merome.net/blog/index.php?post/2013/01/22/Vu-%C3%A0-la-t%C3%A9l%C3%A9

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    • yoananda // 25.05.2013 à 12h44

      oui pas mal. Mais s’il faut limiter le pouvoir des plus fort, il faut aussi limiter le nombre des plus faibles (la masse est leur pouvoir a eux, quantité vs qualité).

      Sans quoi dans un cas, ça devient inhumain de cruauté, et dans l’autre cas, inhumain de vulgarité.

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  • Coligny // 25.05.2013 à 08h57

    Qui dénonce le populisme? Les fameuses élites (les Minc, BHL et consorts). On parle de populisme lors qu’une partie du peuple pense mal, qu’il ne gobe plus les racontars des élites docilement développés dans les media;
    Le libéralisme est un poison voilent que je ne confonds pas avec les libertés économiques, mais qui s’exercent sous la protection de l’État.

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  • Macarel // 25.05.2013 à 09h20

    J’ai pour ma part le sentiment, que notre société se délite aussi bien par le haut, que par le bas.

    Par le haut, car les plus riches font sécession en faisant feu de tout bois pour échapper à l’impôt, et à leur responsabilités envers le reste de la société.

    Par le bas, car l’explosion du chômage fait que se développe une économie « au noir » qui échappe aussi à l’impôt, et aux cotisations sociales.

    Quant au milieu, pour l’instant il fait le dos rond, mais jusqu’à quand ? Jusqu’à quand les fameuses « classes moyennes » vont supporter le poids de plus en plus lourd qui pèse sur elles ?

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    • BOURDEAUX // 25.05.2013 à 10h34

      Je partage votre propos, à ceci près que ce que fait se développer le chômage est davantage une désespérance qu’une économie parallèle. Ma femme galère de petits boulots en recherches actives depuis 2 ans avec un diplôme d’ingénieur, sans résultat : pas facile à vivre pour elle…

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      • Macarel // 25.05.2013 à 11h14

        Je n’ai sans doute pas été assez clair. Pour moi le chômage qui naît d’un « progrès technique » mis au service d’une minorité de capitalistes prédateurs, entraîne le développement d’une économie parallèle de survie, sans laquelle les politiques d’austérités seraient encore moins supportables pour les plus défavorisés.
        Mais ce dernier phénomène est à double tranchant, car il permet au système profondément inégalitaire dominant de perdurer et de déstructurer chaque jour un peu plus nos sociétés.
        C’est ce cercle vicieux qu’il faudrait rompre, mais c’est une autre histoire…

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  • BA // 25.05.2013 à 09h28

    En France, depuis 39 ans, nous avons ce que nous méritons.

    En France, depuis 39 ans, nous votons pour des ouistes : « oui » à l’Europe supranationale, « oui » à la monnaie unique, « oui » à la destruction des monnaies nationales, « oui » à la destruction des frontières nationales, etc, etc.

    Donc nous récoltons aujourd’hui ce que nous semons depuis 39 ans.

    Normal.

    Qui sème le vent récolte la tempête.

    Le 22 avril 2012, lors du premier tour de l’élection présidentielle, 24 129 801 électeurs ont voté pour les quatre candidats ouistes :
    François Hollande
    Nicolas Sarkozy
    François Bayrou
    Eva Joly.
    En pourcentage : 67,25 % des suffrages exprimés.

    11 753 408 électeurs ont voté pour les nonistes. En pourcentage : 32,75 % des suffrages exprimés.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_2012#R.C3.A9sultats

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    • Macarel // 25.05.2013 à 09h51

      Ironie de l’histoire, ce sont les classes moyennes de droite ou de gauche qui votent pour ces gens là.
      Sarkozy représentait bien les classes moyennes de droite, Hollande représente bien celles de gauche.

      Classes moyennes, ou classes médiocres ???

      Les élus ne faisant que refléter la médiocrité de leurs électeurs…

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      • crozier // 25.05.2013 à 11h03

        mediocre veut dire moyen

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        • Macarel // 25.05.2013 à 15h41

          Médiocre vient d’une racine latine « medius » qui veut dire moyen, en effet.

          Par contre en français, médiocre peut vouloir dire ordinaire! Cela ne vous fait penser à rien ? Un président ordinaire ? Non ?

          Mais je l’employais au sens de: « Qui est en dessous de la moyenne, qui est insuffisant en quantité ou en qualité. »
          Comme lorsque que l’on qualifie un devoir de médiocre.

          Nous vivons une période historique extraordinaire (« qui sort de l’ordre habituel »). Comment une majorité de gens ordinaires, s’étant choisi un chef ordinaire, peut-elle affronter avec quelques chances de réussite, une situation si singulière et par certains aspects: effrayante ?
          La médiocrité ambiante empêche de prendre conscience du caractère extraordinaire de notre époque, et donc empêche tout sursaut salvateur.
          C’est bien là, notre drame.

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          • wuwei // 25.05.2013 à 16h16

            Minc absorbé dans ses pensées ? La notion du vide intersidéral à l’échelle terrestre.

            Les classes « moyennes » sont une pure invention du blabla médiatico-libéral pour faire croire aux prolos qu’ils n’en sont plus. Cette « élite à cerveau disponible » s’imaginant ne plus faire parti des damnés de la terre, non seulement votent, mais en plus pour la droite : UMP, la Droite Complexée (ex PS), et autres pantins du grand guignol politique dont on veut nous faire croire que c’est là l’expression de la démocratie.

            « Citoyens,
            Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.
            Le Comité Central de la Garde Nationale durant la Commune de Paris en mars 1871. »

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          • Gbalou // 25.05.2013 à 17h12

            Effectivement la classe moyenne n’est pas la classe des « prolos » ! On pourrait en dire autant de la classe supérieure !…

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          • jducac // 25.05.2013 à 18h54

            @ Macarel Le 25 mai 2013 à 15h41 & wuwei Le 25 mai 2013 à 16h16

            La médiocrité ambiante empêche de prendre conscience du caractère extraordinaire de notre époque, et donc empêche tout sursaut salvateur.
            C’est bien là, notre drame.

            Nous sommes tous dépassés même si certains pressentent mieux que d’autres le plongeon que nous n’allons pas manquer de devoir faire.

            Ceux qui nous dirigent naviguent à vue dans un champ d’innombrables écueils. Ils défont ce que leurs prédécesseurs avaient décidé de faire, pour en final faire ce à quoi ils s’étaient opposés (exemple la réforme des retraites). Ils malmènent notre partenaire principal, l’Allemagne, pour louer ensuite les dispositions qu’elle a prises il y a une dizaine d’années etc…

            Alors qu’il y avait urgence à agir, ils ont déjà perdu un an en lançant des signaux contradictoires qu’ils sortent au hasard face aux grands acteurs économiques.
            Ils commencent par matraquer fiscalement et médiatiquement les dirigeants et propriétaires d’entreprises, puis ils tentent de les amadouer avec un crédit d’impôts lorsqu’ils découvrent subitement que le pays manque de compétitivité. Pourtant tout le monde savait que la balance commerciale ne cesse de se dégrader depuis 10 ans .etc….etc…

            Ils commencent par accroître les dépenses 60 000 enseignants alors qu’il faut réduire le déficit. Ils prévoient de réduire le train de vie de l’Etat, mais tardent à dire sur quoi ils vont faire porter l’effort.

            « Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel……… Le Comité Central de la Garde Nationale durant la Commune de Paris en mars 1871. »

            Cette consigne, 140 ans après avoir été émise est toujours d’actualité. Mais la conjoncture générale n’est plus du tout la même en Europe et notamment en France. Maintenant que nos mines sont vides, que nos ressources de bases, hormis en agriculture, sont épuisées et que notre industrie est à terre, il nous sera difficile de remonter la pente. Il nous faudra nous estimer heureux si nous réussissons à la dévaler jusqu’au bout sans trop de fracas.

            En 1871 nous étions à l’aube d’une grande envolée scientifique, industrielle, éducative et sociale parce qu’il y avait l’énergie fossile pour l’alimenter. Certains pays plus au Nord en Europe en disposent encore un peu. Cela n’est pas le cas au Sud, ce qui les conduit fort logiquement à en souffrir les premiers.

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    • Julian // 25.05.2013 à 15h43

      Et lorsque les électeurs votent à près de 55% des suffrages exprimés pour le non… devinez comment s’arrangent les élites ouistes ?

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      • Gbalou // 25.05.2013 à 17h16

        Le peuple n’a pas toujours raison !…

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        • Julian // 25.05.2013 à 17h53

          Et bien entendu c’est vous qui dites la déraison ou la raison !

          On progresse à grands pas…

          Vive l’autocratie !

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        • Christophe Vieren // 26.05.2013 à 11h56

          Si, si l’on est un DEMOcrate, le peuple a toujours raison. C’est a définition même de la démocratie. Il peut se tromper (1933 en Allemagne en particulier) mais il a toujours raison. Paradoxe de la démocratie.

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  • medomai // 25.05.2013 à 10h14

    You like bubbles ?

    You’ll love these ! Especially the japanese, irish, danish, and netherlandish (?) one. Take your seat and fasten your seat belt… (don’t forget to « play » the graphic)

    http://graphics.wsj.com/national-debts/#i%5B%5D=999

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    • fabien775 // 25.05.2013 à 11h55

      Ici, c’est le français la langue du pays.

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      • medomai // 25.05.2013 à 13h43

        Tout à fait juste, Fabien775, mes excuses. En français :

        Les bulles vous plaisent ?

        Vous allez adorer celles-ci ! Tout particulièrement la japonaise, l’irlandaise, la danoise, la néerlandaise (j’ajouterai mais il n’est même plus besoin de le dire la française, l’américaine, l’anglaise, l’espagnole, etc). Asseyez-vous et attachez votre ceinture (n’oubliez pas d’appuyer sous le graphique sur « lecture »).

        http://graphics.wsj.com/national-debts/#i=999

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      • Gbalou // 25.05.2013 à 21h24

        Ici et maintenant en anglais puisque nous sommes en Europe !

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        • Christophe Vieren // 26.05.2013 à 13h28

          ????????????

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    • yoananda // 25.05.2013 à 13h47

      Intéressant.
      Pour moi c’est une preuve de plus que la dette est simplement la monnaie des économies « dynamiques » … car plus souple a gérer et plus efficace qu’une banque centrale arbitraire ou qu’un stock d’or de référence.

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      • PhiliP // 25.05.2013 à 19h33

        Vous confondez souplesse et élasticité : Vous vous êtes déjà fait péter un élastique dans les doigts ?

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        • yoananda // 25.05.2013 à 23h16

          Ha oui intéressant …
          je ne sais pas trop, c’est élastique oui, mais c’est surtout censé refléter une anticipation de richesse.

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          • step // 27.05.2013 à 13h43

            oui, censé !

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    • Hajik // 25.05.2013 à 18h03

      Germany public debt 55% 2012

      France 65%

      USA 86%

      Hhhhmm ? Je loupe quelque chose ?

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      • Fab78 // 25.05.2013 à 18h44

        Bonne remarque,

        je tente une explication : ils n’ont considéré que la dette 100% gouvernementale en délaissant la dette « para-gouvernementale » , c’est à dire, les régimes sociaux, et pour les états fédéraux, les dettes des états fédérés (je pense en premier lieu aux USA mais également à la Bundersrepublik).

        Cette dette reste donc caché par ce qu’elle n’est ni privé, ni gouvernementale.
        Et ça arrange, les états que ça arrange. Et la presse anglo-saxonne aime bien aider certains Etats

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        • GUS // 27.05.2013 à 17h20

          Je ne sais pas pour les USA ou le Japon (en soi c’est un problème d’ailleurs quand on veut faire des comparaisons internationales), mais pour l’Europe les méthodes de calcul sont harmonisées, c’est la moindre des choses quand on sait que le 3% et le 60 sont l’alpha et l’oméga de la politique européenne. Donc oui, les dettes des collectivités locales, des systèmes publics de sécu sont dedans.

          Par contre, un des trou noir de la comptabilisation des dettes publiques est l’absence de prise en compte des partenariats publics privés qui financent des infras publiques par des capitaux privés, l’engagement financier de la collectivité publique prenant la forme d’une prestation de service payée à l’entreprise chargée de l’exploitation du bien. comptablement ce n’est pas de la dette, économiquement si, la dette est simplement portée par une structure privée que la personne publique s’engage à rembourser (en plus de la marge de cette structure privée). J’étais avocat en droit public quand le système s’est mis en place en France vers 2003. Les éléments de langage que nous étions chargés de diffuser auprès de la presse et des élus étaient clairs : les PPP c’est super, ça ne rentre pas dans les critères de Maastricht.
          le RU qui a inventé le système et l’a mis en œuvre à grande échelle à partir des années 90. Cohérent avec la financiarisation de l’économie, c’est un système merveilleux pour les banquiers : l’Etat, qui lève l’impôt, est quand même un créancier en or, même si ça a des limites. Les surcoûts pour les finances publiques sont souvent dénoncés au RU (il y eut même je crois un rapport assez sévère de la cour des comptes britanniques, mais je n’ai pas la référence), il y a en outre des problèmes de qualité. Si l’ensemble des engagements PPP des collectivités britanniques étaient pris en compte, la dette publique UK fera un bond (déjà que ce n’est pas mirobolant, malgré Thatcher et Blair…).
          En France, le système se développe depuis 10 ans, porté par les grandes majors du BTP. Je pense toutefois qu’on est loin de l’exemple anglais (mais c’est un sentiment, je n’ai pas de données récentes), mais bien entendu les partisans du PPP ne manquent pas de souligner à quel point ces contrats de partenariat (appellation officielle) sont la panacée en ces temps de disette…

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  • Frédéric // 25.05.2013 à 10h24

    Le vrai problème est aujourd’hui celui d’une démocratie non-directe et que l’on ne peut plus qualifier de représentative. Les moyens technologiques à notre disposition seraient autrement plus fiables que des sondages orientés pour nous consulter.
    Nous européens avons choisi notre Dieu, le modèle consummériste américain, les réseaux anglo-saxons ou de modèle anglo-saxon, et nos élites, tous anciens « young leaders », en appliquent les commandements.
    Malheureusement, ou heureusement, le monde n’est pas figé et la donne change.
    Le plus cocasse ou le plus ridicule, c’est de voir le ralliement des élites françaises au « leadership »
    américain au pire moment qui soit . . .
    « Les faits sont têtus » comme dirait quelqu’un que nous connaissons bien . . . et le mur se rapproche. Allez ! Soyons fous, au point où nous en sommes, appuyons sur le champignon !

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  • yoananda // 25.05.2013 à 10h34

    Et si la crise n’avait (presque) rien à voir avec les travers (marginaux) des hommes.
    S’il y a de moins en moins de redistributivité, c’est peut-être parce qu’il y a une raison « mécanique » derrière :
    aujourd’hui, un robot fait 80% du travail d’un humain en usine pour coût moindre qu’une petite main du Bangladesh : http://www.lesechos.fr/journal20130523/lec2_industrie_et_services/0202778192338-les-humanoides-a-la-rescousse-des-usines-japonaises-568583.php

    Si le capital rémunère de plus en plus par rapport au travail, c’est peut-être bien, non pas parce que le libéralisme et la dérégulation à détruit la redistribution mais parce que tout simplement, le « capital », les robots produisent de plus en plus sans avoir besoin d’humain. Poussé a l’extrême, les humains finiront par devenir inutile dans les usines. Ce sera le capital qui rapportera, les robots.

    Alors la on est face a un vrai problème, en simplifiant un peu ça nous donne : un jeune non qualifié qui arrive sur le marché du (futur) travail n’aura plus jamais de chance d’obtenir un emplois … on va faire quoi de lui ?

    Vous allez me dire, service à la personne ? mais même dans les hôpitaux tout se robotise. Fonctionnaire ? c’est bien le seul emploi avec un semblant de qualification qui pourrait servir de prétexte, mais y a déjà du monde qui fait la queue …

    Je regrette vraiment qu’avec ces histoire de stigmatisation de la finance on évite en fait de se poser les vraies questions qui fâchent et du coup … on va tout droit vers la catastrophe. Du moins en France, parce qu’il y a une chape de plomb et que même les élites intellectuelles ne font guerre plus que des syndicalistes du seafrance au final.

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    • Alain34 // 25.05.2013 à 11h31

      Et oui.
      Dans un monde fini aux ressources finies, où l’on est de plus en plus nombreux, où l’on vit de plus en plus longtemps, de plus en plus éduqué, où la productivité ne cesse d’augmenter et avec des « droits de l’Homme », il n’y a pas 50 solutions.
      Il va falloir :
      – apprendre a se répartir le travail, les ressources et les richesses.
      – trouver quoi faire de notre temps libre.
      Mais notre société n’est pas ‘cablée’ pour cela. Nos « élites » encore moins.

      ou alors s’assoir sur les droits de l’homme, et aller vers une société à deux vitesses : les exploiteurs (quelques millions) et les exploités (quelques milliards). En gros, continuer ce qui est en marche depuis déjà bien longtemps…

      Bref, c’est une vraie crise de civilisation au niveau de la planète, car aujourd’hui raisonner au niveau d’un pays ou même un continent n’a plus de sens.
      Tant qu’on permettra a un individu de pouvoir accumuler sans limite des richesses et de les transmettre a ses enfants, on ira vers la 2eme option.
      Tant qu’il y aura des différences sociales énormes d’un pays a l’autre, on ira vers la 2eme solution.
      Tant qu’on continuera a se reproduire comme des lapins, on ira vers la 2eme option.
      etc…

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      • yoananda // 25.05.2013 à 11h55

        Oui tout a fait. Sauf sur un sujet ou je nuancerais : on ne vas pas vers un monde « plus éduqué », mais vers un monde ou certains sont plus éduqués, et d’autres moins …
        Si tu prends par exemple la France, le niveau général baisse, voire est en chute libre. Mais ça c’est la moyenne. La réalité, c’est qu’une minorité augmente son niveau, alors que la masse s’enfonce.
        Ce qui rajoute un facteur de plus a la scission en 2 que tu décris et qui exacerbe les différences sociales.

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        • Alain34 // 25.05.2013 à 13h11

          Oui, j’ai hésité en écrivant cela, justement pour ce que tu soulignes.
          J’ai eu la flemme de développer 🙂
          Je vais donc le faire.
          Effectivement, le niveau baisse en France, et ce n’est pas anodin. Je pense justement que c’est du a l’incompatibilité qu’à la connaissance et le savoir pour tous avec le point 2. En gros, machine arrière toute, c’est trop ‘dangereux’.
          Un signe de changement de direction, le point 1 fait peur, c’est un changement radical de société, de civilisation, là où le point 2 est un domaine connu, c’est ce que l’Homme a toujours connu…

          Le savoir, la culture, l’éducation, est la base de la base. C’est pourquoi quand on me demande qu’elles serait mes solutions quand je critique a tout va, je répond : « l’éducation, l’éducation et encore l’éducation » attention hein, pas le bourrage de crane, mais la connaissance, l’ouverture d’esprit, la réflexion, etc…

          On ne fait pas avaler n’importe quoi, on ne fait pas faire n’importe quoi, on n’exploite pas des gens éclairés.

          La religion catholique dans nos pays occidentaux est une belle illustration de ce que peut avoir a perdre un pouvoir en place avec la diffusion de la connaissance dans le ‘bas peuple’

          La monté des religions et des extrémismes associés n’est pas anodine non plus…

          Bref, pour moi, clairement la planète met le cap sur le point 2, en fait, elle n’en a jamais vraiment déviée, même si il y a eu des tentatives locales et temporaires pour s’orienter vers le point 1. On peut voir le communisme comme un de ces tentatives, mais ca à été bien vite dévoyé… et n’a pas duré bien longtemps…

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          • yoananda // 25.05.2013 à 13h26

            oui mais je soupçonne qu’il y ai un facteur un peu différent …
            éduquer les masses ne fait pas monter le niveau, mais crée juste une nouvelle élite, car tous ne répondent pas pareil a l’éducation.
            Certains (peu) vont en tirer le meilleur. Les autres vont juste être la, parce qu’on les y oblige.
            Le danger n’est pas d’avoir des masses éduquées, mais une poignée qui viennent concurrencer … a mon avis.

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          • Brice Goe // 25.05.2013 à 13h51

            @Alain34 et Yoananda

            Messieurs, je vous arrête tout de suite :

            Concernant l’éducation (l’enseignement chez les jeunes notamment) il s’agit d’un investissement de moins en moins efficace.

            La génération Y est désespérante de ce point de vue : Le niveau s’est carrément écroulé en 20 ans (et pas seulement en orthographe, non, dans tous les domaines). Mais plus grave : l’attention et la motivation des jeunes est au plus bas.
            Et je ne limite pas mon propos aux ZEP des banlieues. C’est général, y compris en milieu rural et dans les écoles privées.

            C’est sans doute ce qui explique le défaut de conscience collective et politique chez les jeunes aujourd’hui. Et ça, c’est un vrai problème pour notre avenir. Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres pays mais si c’est différent, on va se faire bouffer tout cru.
            Du coup, même quand Hollande prétend investir dans l’éducation pour l’avenir de notre pays, je ne crois pas une seule seconde au retour sur investissement, hélas. Mille fois hélas.

            S’il y a parmi les lecteurs du blog des enseignants, je serais curieux de connaître leur point de vue.

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          • caroline porteu // 25.05.2013 à 14h00

            @Brice Goe

            Ma belle fille est enseignante en ZEP et elle constate comme vous venez de l’exprimer une chute dramatique des capacités d’analyse et d’esprit critique de ses élèves .. En moins de cinq ans !!!! ..

            L’image est devenue réalité .. Quand à l’écrit ……

            La télévision et ses programmes a sans doute une responsabilité écrasante dans cette détérioration . Les nouveaux psychologues infantiles ou les pédiatres recommandent une limitation réelle des temps passés devant la télé, en particulier pour les jeunes enfants . Pour les ados , c’est bien sûr derrière une question d’éducation et de prise de conscience des parents .

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          • yoananda // 25.05.2013 à 14h07

            @Brice Goe

            je me réfère aux statistiques, ce n’est pas une impression de ma part. Le niveau baisse, mais en même temps le nombre de haut diplômés augmente.
            Donc, on a fossé qui se creuse entre une « élite » (qui doit avoir ses filières) et le populo. Ce n’est pas tout le monde qui sombre.

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          • BIGGLOP // 25.05.2013 à 16h44

            A @Yonanda, Caroline et tous les autres,
            Sur le rôle de la télévision par rapport à l’éducation, un passionnant documentaire, TV Lobotomie :
            http://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY&feature=youtu.be

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          • Christophe Vieren // 26.05.2013 à 13h34

            C’est clair que l’usage qui est fait de la TV (3h30 h/jour), et pas beaucoup mieux de l’internet, n’aide pas à la réflexion au recul, à l’aprofondissement des choses. A part quelque docu après 22h30, je ne vois pas ce qui pourrait susciter cela. Et les journaux gratuits (pour les adeptes du métro, 70% des étudiants de Lille1 par exemple) pas plus. Ceci explique bie pourquoi les medias appartiennent aux complexe miltaro-industrialo-financier. Après l’argent, l’info est le nerf de la guerre (idéologique). Et comme le premier permet d’acheter la deuxième, la boucle est bouclée !

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      • bob // 25.05.2013 à 14h09

        notez que « les droits de l’homme » sont une notion qui concerne relativement peu de pays. ne prenons pas notre cas pour une généralité

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        • Alain34 // 25.05.2013 à 23h36

          @Bob : oui, et c’est bien le probleme dans la mondialisation actuelle.

          @Les autres : attention, l’education ce n’est que le job de notre ‘education nationnel’ dont il est d’ailleur urgent de changer le nom. C’est avant tout le boulot des parents !
          Quand je vois le nombre de mes amis qui collent leurs momes devans un dessin anime debile vu deja 50 fois par le gamin pour etre peinard, je me demande pourquoi ils ont fait des momes. Etc etc…

          Voir et revoir le film ‘Idiocratie’

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  • crozier // 25.05.2013 à 11h06

    et si le capitalisme entrait en crise par nature?

    cf minsky, kindleberger, schumpeter et bien d’autres

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    • yoananda // 25.05.2013 à 12h03

      La crise n’est pas la nature du capitalisme, mais de l’humain, voire même de la vie ! lol
      Le capitalisme a son mode propre de « crisification », avec la particularité d’intégrer (dans une certaine mesure) les crises a son fonctionnement.
      Mais il se pourrait (au conditionnel) que ce soit une crise hors norme dans le sens ou elle est une convergence de plusieurs cycles et macro-cycles.
      On serait dans une sorte de super cycle de Kondratiev.

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  • Léonard // 25.05.2013 à 11h24

    Le conflit entre populisme et élitisme ne date pas d’hier. Xénophon déjà se plaignait de la victoire de la vulgarité sur les esprits éduqués – bref du grand nombre sur les riches propriétaires. Quand on voit ce qu’a laissé le siècle de Périclès, on se dit qu’il était à côté de la plaque.

    Ceci dit, on doit reconnaître que le populisme a parfois fricoté avec l’esprit de la dictature. César assassiné aux pieds de la statue de Pompée tient un peu à cela. César n’était pas que populiste, il était un peu dictateur aussi. D’ailleurs la Vème République française, avec son président élu au suffrage universel, se rapproche pas mal du modèle. Il y a un fond de dictature et de populisme là-dedans (on comprend que les élites lui préfèrent l’Union européenne, modèle clairement oligarchique donc élitiste).

    Les conflits entre populisme et élitiste, démocratie et oligarchie, protectionnisme et libéralisme (concepts qui se recoupent en beaucoup de domaines) sont une tendance de l’histoire. L’idée selon laquelle l’élitisme serait seul porteur de vertu ne tient pas la route – il faut revoir le vieux « L’homme qui tua Liberty Valance » de John Ford pour en comprendre les arrière cours – dans ce domaine comme en d’autres, un peu d’équilibre n’est pas mauvais.

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    • yoananda // 25.05.2013 à 12h05

      Tu peux développer un peu sur le siècle de Périclès qui a donné tort a Xénophon sur la victoire des masses vulgaires contre les élites éduquées ?
      Je suis très curieux d’en savoir plus, car je pense que c’est plus ou moins le noeud gordien de la crise.
      Il s’est passé quoi ?

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    • Gbalou // 25.05.2013 à 17h28

      Qui a dit « Méfions-nous du peuple français de plus en plus ignare, de plus en plus barbare !  » ?

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  • yoyo6963 // 25.05.2013 à 11h43

    Du libéralisme ? où ça ?

    Bastiat devrait plus être lu…

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    • crozier // 25.05.2013 à 11h54

      bastiat à lire et à oublier!!

      allez demander aux millions de chômeurs leurs situations?

      le libéralisme ne se mesure pas uniquement au poids de l’etat dans l’economie.

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      • Gbalou // 25.05.2013 à 17h31

        Surtout quand cet Etat est omniprésent !…Plait-il ?

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        • crozier // 26.05.2013 à 16h11

          où?

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      • yoyo6963 // 27.05.2013 à 12h12

        Vous avez raison, le libéralisme est un tout qui ne se réduit pas au poids de l’état dans l’économie, loin de là.
        Je ne conteste pas la situation détestable de l’emploi en France, et les chômeurs sont effectivement en souffrance (je sais très bien ce que c’est, je l’ai été).
        Mais dire aux chômeurs que leur situation vient d’un excès de libéralisme, c’est simplement mensonger, c’est tout simplement le contraire, et il suffit de lire Bastiat pour le comprendre.
        D’ailleurs vous dîtes qu’il faut le jeter à la poubelle, ceci étant fait depuis 1850 nulle besoin de cela, et on voit le résultat.
        Maintenant continuez dans vos idéologies, plus vite le pays sera par terre, plus vite nous pourrons le reconstruire.

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  • cording // 25.05.2013 à 12h46

    La réalité syrienne est bien plus complexe que ne le dit l’auteur!
    Le populisme n’apparait que lorsque les élites n’ont plus le souci du peuple donc du Bien commun c’est-à-dire de la Res publica au sens de la philosophie politique classique, quand il méprise le peuple lorsqu’il vote mal comme un certain 29 mai 2005.
    Enfin je ne sais qui a dit qu’on ne pouvait attendre de solutions à des problèmes de la part de gens qui en sont les auteurs, acteurs et partisans (de ce système malfaisant). Il nous faudrait comme l’a dit E Todd un Mai 40 pacifique pour se débarrasser de ces élites-là et se doter d’autres susceptibles de mettre en oeuvre les alternatives économiques et financières.

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  • caroline porteu // 25.05.2013 à 13h55

    Bonjour
    Je tiens à signaler à l’aimable auditoire la sortie d’un compromis délirant , qui vient d’être entériné par la Commission Européenne :

    Curieusement , le site de Contre La Cour n’est plus accessible via une recherche Google .
    http://contrelacour.over-blog.fr/article-exclusif-marche-transatlantique-le-projet-de-mandat-de-negociation-de-la-commission-europeenne-tr-117928042.html

    Ce texte est une annexion pure et simple de l’Europe par des prédateurs , financiers pour la plupart.

    Il livre l’Europe pieds et poings liées aux financiers , à la fois ses services publics , ses futures exploitations énergétiques , en particulier celles susceptibles de concerner les gaz de schistes, et les gouvernements européens n’auront aucun mot à dire .

    Les ADM des financiers mafieux (que sont la dette et la soi-disant libéralisation des échanges) ont été beaucoup plus efficaces que les Chars Allemands en 39 ..

    Les clivages politiques et de soi-disant couleurs d’étiquette trompeuses, ont permis d’étendre un gigantesque rideau de fumée sur ce coup d’état qui vient de se finaliser à l’insu total de tous les peuples Européens .

    Pour information , les retraites Européennes sont également concernées , et la prochaine directive prévoit bien de laisser les fonds de pension s’emparer des liquidités présentes dans les caisses de retraites complémentaires Européennes .. ou les caisses par capitalisation .

    Ce partenariat inique va permettre aux financiers anglo saxons de déverser les dollars imprimés sans discontinuer par la FED pour acheter à prix d’autant plus bradés que les plans d’austérité auront contraint les gouvernements à les vendre , non seulement nos services publics, mais l’intégralité de nos ressources naturelles qui existent , contrairement à ce que prétendent certains.

    Olivier: à l’heure ou le niveau de manipulation des marchés , de l’or en particulier n’a jamais atteint un tel paroxysme , je pense que la première des priorités est bien de neutraliser les manipulateurs. Les lois existent , il suffit de les faire appliquer . Elles sont pour la plupart du ressort de la justice pénale . Ce n’est pas la peine de se battre pour une séparation d’activités si aucune de ces activités n’accepte de respecter nos lois .. Il faut commencer par rétablir la justice .

    Et ce n’est pas avec ce texte insensé et le fonctionnement actuel de la justice américaine que nous en prenons le chemin .

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    • knock // 26.05.2013 à 01h02

       » contrelacour » arrive en première occurence lors d’ une recherche google , ainsi que le nom du blog est orthographié , si l’ on peut dire …

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  • yoananda // 25.05.2013 à 14h22

    Un vieil escroc professionnel disait que fondamentalement on ne pouvait pas arnaquer quelqu’un de foncièrement honnête…
    Si les requins ont tant de succès, c’est bien parce qu’en face il y a du « potentiel » …

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    • caroline porteu // 25.05.2013 à 14h31

      yonanda …
      Quelques extraits :

      « 7. L’objectif de l’accord est de réaliser le potentiel inexploité d’une véritable marché transatlantique, générant de nouvelles opportunités économiques pour la création d’emplois et la croissance grâce à un accès accru aux marchés et une plus grande compatibilité de la réglementation. »

      Vous pouvez être sûre que les « réglementations » ne seront pas les nôtres

      « 9. Droits de douane sur les importations et les exportations

      Le but sera d’éliminer tous les droits sur le commerce bilatéral, avec l’objectif commun de parvenir à une élimination substantielle des droits de douane dès l’entrée en vigueur et une suppression progressive de tous les tarifs les plus sensibles dans un court laps de temps. Au cours des négociations, les deux parties examineront les options pour le traitement des produits les plus sensibles, notamment les contingents tarifaires. Tous les droits de douane, taxes, redevances ou taxes sur les exportations et les restrictions quantitatives à l’exportation vers l’autre partie qui ne sont pas justifiées par des exceptions découlant de l’Accord seront supprimées dès l’application de l’accord. »

      La commission Européenne qui n’est même pas capable d’organiser une cohérence fiscale sur la circulation des biens et services , et je ne parle même pas des capitaux , incohérence qui provoque des évasions fiscales monstrueuses au seul bénéfices des sociétés américaines comme Apple, Amazon , Google , Starbucks , laisse pénétrer sans aucun contrôle ni barrière ceux qui utilisent déjà nos marchés pour s’enrichir au détriment de toute morale et de toute éthique , et dont les profits se retrouvent dans les paradis fiscaux .. !!!! .. Insensé .

      « 15. L’objectif des négociations sur l’investissement sera de négocier la libéralisation des investissements et des dispositions de protection, y compris les investisseurs au règlement des différends de l’État, sur la base des niveaux les plus élevés de la libéralisation et les normes les plus élevées de protection que les deux parties ont négocié à ce jour. »

      Vous pouvez traduire par : vos services publics sont à nous .. et on imprime suffisamment de dollars pour s’en emparer quoique vous puissiez trouver à y redire .. Surtout si on arrive à faire baisser vos prix en vous forçant à les vendre pour respecter vos stupides objectifs de déficit .

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    • caroline porteu // 25.05.2013 à 15h01

      yoananda :
      un autre extrait … Je suis atterrée par l’absence totale de réactions .

      Ceci doit être diffusé et relayé le plus largement possible .

      « Application: l’accord devrait viser à inclure un mécanisme de règlement des différends investisseur-État efficace et state-of-the-art, assurant la transparence, l’indépendance des arbitres et la prévisibilité de l’accord, y compris à travers la possibilité d’interprétation contraignante de l’Accord par les Parties. Le règlement des différends d’État à État devrait être inclus, mais ne devrait pas interférer avec le droit des investisseurs d’avoir recours à des mécanismes de règlement des différends investisseur-État. Il devrait fournir aux investisseurs un large éventail d’arbitrage forums comme actuellement disponibles en vertu d’accords bilatéraux d’investissement des États membres. Il faudrait envisager la possibilité de créer un mécanisme d’appel applicable à l’investisseur de règlement des différends de l’Etat en vertu de l’Accord.

      Relations avec les autres parties de l’accord: les dispositions de protection des investissements ne doivent pas être liées aux engagements d’accès aux marchés prises ailleurs dans l’Accord. Ces engagements d’accès au marché peuvent inclure, si nécessaire, des règles interdisant les exigences de performance.

      Toutes les autorités infranationales et des entités (comme les États ou les municipalités) doivent effectivement se conformer aux dispositions du chapitre du présent accord de protection des investissements. »

      Traduction :
      vos lois nationales sont désormais sans effet .. Surtout si elles concernent des investisseurs américains sur le sol européen , elles ne sont plus applicables .
      Et vos politiques n’ont qu’à se mettre au garde à vous , y compris les régions et les communes ..
      NOUS DECIDONS et nous ferons ce qui nous arrange sans que vous puissiez vous y opposer en aucune manière ..

      Pensez à des choses comme l’énergie ou le traitement des eaux ou encore mieux aux gaz de schistes ..
      Aucune région , aucune commune n’aura plus le droit de s’opposer à une décision d’investissement issue de ce partenariat, même si cette décision transforme la région ou la commune en enfer environnemental ..

      On se réveille là !!!! …

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      • Julian // 25.05.2013 à 16h12

        Mme Porteu,
        Je le déplore : vous criez dans le désert.
        Même sur ce blog pourtant bien fréquenté.

        L’affaire du Marché Transatlantique est peut-être déjà largement jouée , au stade du mandat donné à la Commission pour négocier.

        Ce projet devrait faire l’objet de débats véhéments. Comme ce fut le cas du projet de Traité Constitutionnel.

        Sur cette question centrale, le silence des médias, des universitaires , des instances politiques, des syndicats, des « autorités » morales etc… est stupéfiant. Vraiment stupéfiant !

        Sommes-nous devenus une société incapable de penser son destin ?
        Ou qui ne s’en reconnait plus ?

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        • BIGGLOP // 25.05.2013 à 18h19

          Le silence assourdissant sur ce sujet n’est pas du tout stupéfiant, car l’information est contrôlée par les chiens de garde du système et la classe politique (à part quelques exceptions comme Mélenchon, Laurent, Asselineau (UPR)).

          Bizarrement, ce sont des sites (plutôt, très à droite, souverainistes) qui diffusent des informations.

          Un universitaire français, Pierre Hillard ( »gaulliste souverainiste ») a écrit plusieurs ouvrages très bien référencés, argumentés, que j’ai lus en conservant du recul et qui décrivent l’ascension, le contrôle oligarchique mondial.

          Concernant ce projet de Grand Marché Transatlantique, il s’agit aussi :
          – de créer une Gouvernance Transatlantique (mettant hors-jeu les citoyens et les représentations nationales) avec le Transatlantic Policy Network (TPN), le Conseil Economique Transatlantique (CET)
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_%C3%A9conomique_transatlantique
          – de créer un espace sécuritaire, de répression uniformisé.
          http://www.econospheres.be/spip.php?article133
          http://europe.jean-luc-melenchon.fr/sujet/grand-marche-transatlantique/

          Aujourd’hui, j’en ai plutôt marre de m’adresser à des  »gnous », n’ayant pas les moyens de m’opposer aux européistes comme  »Notre Europe, institut Jacques Delors », Cercle des Economistes, le Cercle Bruegel dont Mario Monti est le fondateur en 2005 et le président honoraire……..

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        • caroline porteu // 25.05.2013 à 18h44

          @Julian, Bigglop , erde et les autres : un sourire quand même .. qui va bientot devenir rictus , mais qui nous montre le niveau d’incohérence totale de la Commission Européenne .

          Mais bon ..

          Vendredi 24 Mai , la Commission Européenne vient de prononcer l’interdiction de trois pesticides mortels pour les abeilles .
          Bonne nouvelle devrait-on dire . A y regarder de plus près , c’est plutôt une histoire de fous .

          Ils ont simplement oublié que le fameux projet d’UNION transatlantique invalide cette interdiction dès qu’il sera ratifié ..

          Mise en place de l’interdiction : decembre 2013 ..

          Texte du compromis applicable immédiatement dès que les Ministres des Finances auront apposé leur signature .

          Et dans ce texte il est dit que :

          18. L’accord visera à éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l’investissement par le biais de mécanismes efficaces et efficients, par la promotion d’un niveau ambitieux de compatibilité de la réglementation des biens et services, notamment par la reconnaissance, l’harmonisation ou d’autres moyens de renforcer la coopération mutuelle entre les régulateurs. Compatibilité de la réglementation doit se faire sans préjudice du droit de réglementer en fonction du niveau de la santé, de la sécurité, du travail et protection de l’environnement et la diversité culturelle que chaque partie juge approprié, ou autrement la réalisation des objectifs légitimes de réglementation, et sera en conformité avec les objectifs fixés au paragraphe 8. À cette fin, l’accord doit comprendre des dispositions relatives aux questions suivantes:

          – Les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS)

          Sur les mesures sanitaires et phytosanitaires, les négociations doivent suivre les directives de négociation adoptées par le Conseil le 20 Février 1995 (doc. 4976/95). Les Parties mettent en place des dispositions qui s’appuient sur l’accord SPS de l’OMC et sur les dispositions de l’accord vétérinaire existante, introduire des disciplines en ce qui concerne la santé des végétaux et de mettre en place un forum bilatéral d’améliorer le dialogue et la coopération sur les questions SPS. Dans les zones couvertes par l’accord vétérinaire de l’UE-États-Unis en vigueur, les dispositions pertinentes doivent être considérées comme faisant partie des négociations. Les dispositions du chapitre SPS chercheront à s’appuyer sur les principes essentiels de l’Accord SPS de l’OMC, y compris l’exigence que les mesures SPS de chaque côté se fonder sur la science et sur les normes internationales ou des évaluations scientifiques des risques, appliqué que dans la mesure nécessaire pour protéger la santé humaine, des animaux ou des végétaux, et développé de manière transparente, sans retard injustifié. L’accord devrait également viser à établir des mécanismes de coopération sur la protection des animaux entre les parties.

          L’interdiction ne pourra donc être appliquée car elle n’est pas conforme à l’accord SPS de l’OMC .

          et que dit cet accord ?

          L’Accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (l’Accord SPS) s’inspire des anciennes règles du GATT pour limiter l’utilisation de mesures sanitaires et phytosanitaires injustifiées à des fins de protection du commerce. Son objectif fondamental est de préserver le droit souverain des gouvernements d’établir le niveau de protection qu’ils jugent approprié, mais aussi d’assurer que ce droit souverain ne soit pas exercé abusivement à des fins protectionnistes et n’entraîne pas des obstacles non nécessaires au commerce international.

          On est pile poil dedans ..
          L’interdiction sera invalidée dès que l’Union aura été mise en place

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        • G L // 26.05.2013 à 00h56

          Le GMT est un traité et comme (je suppose) Bruxelles ne peut peut pas ratifier un traité par lequel les États membres seraient liés, le traité devra être ratifié par chacun de ces États. On peut d’ailleurs imaginer que certains refuseront cette ratifications ou exigeront des clauses spécifiques.

          S’il entre en vigueur ça donnera un horrible merdier ou beaucoup des lois et règlements adoptés et marchés passé par un pays membre devront être compatibles non seulement avec les règles européenne mais aussi avec celles imposées par ce GMT. Les contestations diverses qui ont été portées devant les juridictions ad-hoc par des entreprises dans le cadre de l’accord ALÉNA (Canada, Mexique, USA) en donnent une bonne idée: http://en.wikipedia.org/wiki/North_American_Free_Trade_Agreement

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          • caroline porteu // 26.05.2013 à 02h34

            J’ai la sensation en relisant les textes que seule la ratification d’un Ministre reste nécessaire .. et que çà va se passer dans l’omerta la plus totale .

            Le Conseil de l’Union aura alors tous les pouvoirs … Le texte est déjà adopté .
            L’enfumage est donc total

            Vu la recommandation de la Commission européenne,

            Considérant que les négociations devraient être ouvertes en vue de la conclusion d’un accord commercial et d’investissement complet et, appelé le commerce transatlantique et le partenariat d’investissement avec les États-Unis d’Amérique,

            A ADOPTÉ LA PRÉSENTE DÉCISION:

            Article 1

            La Commission est autorisée à négocier au nom de l’Union un échange global et de l’accord d’investissement avec les États-Unis d’Amérique.

            Article 2

            La Commission négocie les dispositions de l’Accord sur la base des directives de négociation figurant en annexe.

            Article 3

            Les négociations seront menées en consultation avec le Comité de la politique commerciale conformément à l’article 207 (3) du traité.

            Article 4

            Est adressée à la Commission la présente décision.

            Fait à Strasbourg,

            Par le Conseil

            Le président

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      • erde // 25.05.2013 à 18h27

        Caroline,

        il est effectivement temps de se réveiller, bien que certains politiques sonnent du clairon depuis très longtemps.

        http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/05/24/vertige-du-moment-des-faits-et-des-mots/

        Il est vrai que concernant le grand traité transatlantique qui va signer la mort économique des Européens, on entends pas trop la presse généraliste inféodée au grand capital, préférant enfumer ses lecteurs avec le « mariage pour tous » et autres fadaises, adeptes qu’ils sont du fameux TINA !
        Seuls quelques articles dans les blogs « de gauche » et  » l’huma  » avertissent des dangers de cet accord transatlantique , bien que je pense que ce soit déjà plié , puisque la « troïka » gouverne déjà toute l’Europe.

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      • Hajik // 25.05.2013 à 18h28

        C’est « la marche irrésistible du nouvel ordre mondial »…

        « Toutes les époques ont leur idéologie. Ence début du XXIe siècle, le seul débris qui surnage après un siècle chaotique et tragique, c’est le mondialisme. Dans l’esprit de ses promoteurs, bien au-delà d’une coopération mondiale nécessaire et légitime, il s’agit d’abattre toutes les cloisons, et d’abord nationales, afin d’aboutir d’emblée à ce fameux village global décrit par le sociologue canadien Herbert Marshall Mcluhan. Comme le dit Guy Sorman : Le monde est ma tribu. Le but est de créer de grands blocs géoéconomiques standardisés européens, nord-américains, sud-américains, asiatiques, etc., au sein desquels les nations seront broyées et dont la réunion constituera l’armature d’une gouvernante mondiale. Comme le rappelle Jacques Attali dans son ouvrage Dictionnaire du XXe siècle : Après la mise en place d’institutions continentales européennes, apparaîtra peut-être l’urgente nécessité d’un gouvernement mondial. Ainsi, ces blocs corsetés par la même idéologie et dont les populations auront été au préalable alignées dans leur structure mentale sur les critères édictés au sommet, accoucheront d’une humanité unie, interchangeable et nomade. Cependant, l’aboutissement de ces ambitions longtemps prophétisées devra passer par des étapes bouleversant les structures politico-économiques des sociétés, qui ne seront pas sans conséquences militaires. Dans ces événements, la vie humaine comptera peu. D’ores et déjà, avec la mort probable de la Belgique, les réveils régionalistes en Espagne et en Italie, l’Europe de Bruxelles qui a programmé depuis longtemps la mise sous tutelle, sinon la destruction des nations, risque d’être exaucée dans ses entreprises au-delà de ses espérances. De leur côté, à travers le sanglant bourbier irakien, les Etats-Unis préparent activement la recomposition du Moyen-Orient… La tour de Babel tiendra-t-elle ? « 

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  • orgent // 25.05.2013 à 15h08

    « Une révolution populaire est à l’œuvre en Syrie, où le peuple se saisit par la force des leviers de commande en expropriant les élites en place. »
    C’est de l’humour ? Du second degré ? La guerre menée par l’incroyable coalition de l’occident et des frères musulmans, la même qui a été a l’œuvre en Libye, serait une révolution populaire ?
    J’ai arrêté la lecture de cet article à cette phrase là.

    Vivement votre prochaine intervention média, qui sont toujours brillantes, ainsi que vos analyses personnelles pour lesquelles je vous félicite !

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    • juni palacio // 25.05.2013 à 20h45

      La guerre menée par l’incroyable coalition de l’occident et des frères musulman

      Le sujet de l’article n’est pas la Syrie. Mais puisque vous semblez être au parfum, expliquez-nous comment l’Occident a déclenché cette guerre.
      Les vrais connaisseurs de la Région voient une guerre civile avec un camp rebelle fortement soutenu par les pays du golfe et l’autre par un axe Téhéran, Moscou, etc..
      Je note que votre remarque sans fondement décrédibilise vos autres interventions

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  • Amsterdammer // 25.05.2013 à 16h27

    Hallucinant de confusion, cet article.

    Je me demande ce que ça fout sur les-crises.fr

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    • Gbalou // 25.05.2013 à 18h56

      HAYEK fait partie de l’élite autrichienne !…

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  • Julian // 25.05.2013 à 17h03

    Hors sujet ? Sans doute pas !

    Il y a bien entendu, sous-jacente à cette histoire là, un tragique renoncement des élites, sur lequel Marc Bloch a écrit un livre de référence ! Renoncement ont nous payons peut-être encore le prix, d’ailleurs.

    Ce soir et demain dimanche, sur FR, à 20h 45, regardez « Alias Caracalla », dramatique tirée du récit ayant le même titre.

    L’étonnant destin de Daniel Cordier. Jeune militant de l’Action française enrôlé parmi les premiers dans la France Libre de de Gaulle. Et qui va devenir le secrétaire-homme de confiance
    du très républicain de gauche Jean Moulin.

    Cordier, Moulin, de Gaulle… Comment, dans un dénuement presque complet, mais par le levier de la force morale et spirituelle, des « quasi anonymes » peuvent peser sur le cours de l’Histoire.

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    • Gbalou // 25.05.2013 à 21h53

      Et Louis XIV ? Et Charlemagne ? ???

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  • Gbalou // 25.05.2013 à 17h09

    La question est mal posée ! Le capitalisme peut prendre différentes formes, le libéralisme par exemple. Et la crise économique est mondiale. Le modèle économique anglais n’est pas celui du chinois. Puis comparer l’économique à la politique ou la géopolitique d’un pays comme la Syrie ou un autre est douteux !

    Pour le cas particulier de la France, l’Etat providence et non l’Etat libéral joue un rôle encore majeur dans l’économie alors que le pays s’est engagé par traités vers une intégration européenne économique abandonnant par exemple son pouvoir de faire des déficits ou encore « battre monnaie »…et du politique, à ce point que la légitimité du sénat ou du parlement suscite la question de leur utilité!

    Cette intégration fait l’objet de débats et de référendum et prouve la vitalité de notre démocratie dans laquelle nos élites ont une responsabilité. Le débat sur notre intégration économique en Europe s’inscrit-il dans la libéralisation plus large de l’économie au niveau mondial ? Sans nul doute d’où le choix de l’Europe d’une économie sociale de marché ! Il ne s’agit pas de se payer de mots mais nos élites comme les peuples savent aujourd’hui que l’Europe sociale est à inventer malgré des valeurs d’équité ou d’égalité partagées. Les dernières mesures de l’Allemagne et de la France tentent d’améliorer les jeunes européens notamment du sud de l’Europe.

    Si les populations syriennes n’éprouvent aujourd’hui aucun intérêt en commun si ce n’est des formes démocratiques, il n’en reste pas moins que le courant pan arabique souhaite un Etat effaçant les frontières dessinées par les anciennes colonies…

    Peut-on reprocher aux élites en France de défendre le projet européen ? Non, ce dernier n’est pas responsable de la crise économique. La dette est le vecteur commun des pays en crise économique. Peut-on reprocher à nos élites de n’avoir pas fait preuve de pédagogie pour expliquer ce projet ? Oui tant la défiance est grande. Parmi nos élites, certains ont embrassé la théorie libérale de l’économie et plus particulièrement la financiarisation de l’économie mais combien étaient-ils à prévoir la crise des subprimes ? Les élites pouvaient-elles nous prévenir de la crise de la dette ? Si l’on considère Bayrou comme faisant partie de l’élite, en 2007, nous étions avertis, sans parler de Jospin ou de Rocard à son époque !!!

    Une chose est sûre, notre personnel politique doit être renouvelé plus fréquemment ou devenir un métier. Ce personnel peut être comparé à une caste qui défend ses intérêts de caste. Mais de grâce, ne confondons pas les élites et cette caste, Sarkozy et Debray ou encore Finkielkraut ! On peut toujours regretter que nos polytechniciens désormais fassent carrière dans la finance mais n’oublions pas leur patriotisme et espérons, pour le meilleur, celui du peuple! Il y a danger !!!

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  • dan // 25.05.2013 à 19h36

    Le libéralisme : affaire Tapie/Lagarde ?
    Barroso : le bolchevique européen

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    • Alain34 // 26.05.2013 à 09h52

      En quoi l’affaire tapie lagarde tient du liberalisme ?
      Tapie c’est fait avoir dans du bizness ? Tant pis pour sa gueule, c’est ca le liberalisme.
      L’affaire tapie lagarde est l’oppose du liberalisme.

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  • jacqueline // 25.05.2013 à 20h40

    @Caroline Porteu

    « Ma belle fille est enseignante en ZEP et elle constate comme vous venez de l’exprimer une chute dramatique des capacités d’analyse et d’esprit critique de ses élèves .. En moins de cinq ans !!!! ..

    L’image est devenue réalité .. Quand à l’écrit ……

    La télévision et ses programmes a sans doute une responsabilité écrasante dans cette détérioration . Les nouveaux psychologues infantiles ou les pédiatres recommandent une limitation réelle des temps passés devant la télé, en particulier pour les jeunes enfants . Pour les ados , c’est bien sûr derrière une question d’éducation et de prise de conscience des parents . »

    J ‘ajouterais Facebook.

    Ce qui m’a choquée sur une page consacrée à une série TV, c’est la pauvreté du vocabulaire. Or c’est essentiel pour s’exprimer, critiquer.

    C’est même souvent assez vulgaire.

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    • medomai // 25.05.2013 à 21h42

      Caroline,

      Ma fille de 7 ans revient tout juste d’un anniversaire. Sa petite copine vient de se faire offrir (je ne suis même pas sûr qu’elle ait assiégé ses parents pour cela…) une console de jeux. A 7 ans.

      Son petit frère a 4 ans. Il est très jaloux. Il fallait faire quelque chose. Les parents ont trouvé la solution sur Le bon coin.

      Une console spéciale pour maternelles.

      4 ans…

      Vous imaginez la discussion avec ma fille dans la voiture au retour…

      L’école peut certaines choses. Mais l’école a ses limites. Elle ne peut pas se substituer à la famille, sauf à tomber dans « 1984 » ou « le Meilleur des mondes »… Ajoutons que dans un groupe social donné les adultes qui enseignent (je sais j’en fait partie) ont tous d’abord été enfants, donc enseignés. Il faut relire « Qu’est-ce que les Lumières » (Kant, 1784) pour comprendre :

      « Paresse et lâcheté sont les causes qui font qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les eut affranchit depuis longtemps d’une conduite étrangère, restent cependant volontiers toute leur vie dans un état de tutelle ; et qui font qu’il est si facile à d’autres de se poser comme leurs tuteurs »…

      Sapere audemus !

      Un espace public de discussion est seul à même de provoquer la pensée à la liberté.

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  • Tarod // 25.05.2013 à 22h02

    Autant je souscris largement à l’analyse sur les élites autant le passage sur la Syrie décrédibilise largement le reste de l’article !

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  • fabien775 // 25.05.2013 à 22h10

    Nous avons une jeunesse de plus en plus acculturée. Le temps passé devant la télévision ou sur Facebook et Twiter ne laisse pas beaucoup de place à s’intéresser à des chose un peu plus essentielles. La futilité à pris le dessus sur la réflexion. On va bientôt se retrouver avec une génération sans idéaux ni perspectives. Une nouvelle forme de lobotomie qui rendra impossible toute volonté de changement. Le plus dramatique est de ne pouvoir compter sur une jeunesse devenue apathique.

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    • jducac // 26.05.2013 à 06h37

      @ fabien775 Le 25 mai 2013 à 22h10

      Hélas, je partage tout à fait votre avis.

      Même quand nous serons descendus encore plus bas, il n’est pas du tout certain que la jeunesse réagisse autrement que sous forme de violence, ce qu’elle montre déjà.

      La plupart des plus anciens ne comprennent pas ce qui nous arrive, parce que l’Etat providence et l’esprit 68ard ont fini par déresponsabiliser tout le monde, y compris ceux qui n’en bénéficiant pas directement, ont quand même vécu dans une période d’abondance.
      C’est bien pire pour les jeunes qui, en général, ont été de plus en plus maternés et très insuffisamment préparés à la dureté de la vie.

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    • Josephine // 26.05.2013 à 11h27

      Juste que le mot acculturation n’ a pas le sens que vous croyez. Je sais c’est trompeur.

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  • fabien775 // 26.05.2013 à 14h38

    @Josephine
    Vous avez raison, le mot déculturation est plus juste.

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  • Benjamin Franklin // 26.05.2013 à 21h50

    Ah, ça fait plaisir de voir ce genre d’articles sur le blog ! Merci Olivier pour l’ouverture d’esprit !

    Cela dit, nul n’est parfait, le passage sur la Syrie montre que Crapez fait aussi ses erreurs d’analyse… (je sais, je suis un éternel insatisfait)

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