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15.janvier.201415.1.2014 // Les Crises

[Reprise] GEAB N°80 : Monnaies, géopolitique, immobilier, finance… 2014 : la « grande retraite » américaine

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Je partage avec vous aujourd’hui la vision du “GlobalEurope Anticipation Bulletin”, qui est pour moi de loin une des meilleures sources d’information sur la Crise.

Toujours une tonalité très “europtimiste” – je pense pour ma part qu’on va sacrément attendre les avancées sur le projet politique… Mais bon, il est indispensable en ces temps troublés de lire des visions très différentes pour s’aiguiser l’esprit…

GEAB N°80 est disponible ! Monnaies, géopolitique, immobilier, finance… 2014 : la « grande retraite » américaine
2013 s’achève sur un monde-d’avant totalement fissuré ; 2014 sera impitoyable pour ce monde-là dont seules des ruines subsisteront. Mais « on peut aussi construire quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin » (1) et, dans ce chaos, le monde-d’après a déjà fait ses premiers pas comme nous l’anticipions au GEAB n°70 de décembre 2012 (2). Que ce soient les déboires économiques ou politiques des États-Unis, du Japon et de l’Union Européenne, les victoires diplomatiques russes sur la Syrie, l’Arménie ou l’Ukraine, ou encore les velléités chinoises en mer de Chine orientale, les puissances de demain remplissent rapidement le vide géopolitique laissé par les puissances d’hier.Or 2014 va connaître une accélération dramatique de cette tendance profonde grâce à la convergence de nombreux facteurs : perte de contrôle du monde par les États-Unis, fin de l’efficacité des méthodes désespérées de sauvegarde (quantitative easing principalement), nouvelle implosion du marché immobilier… sans oublier la lame de fond qu’est la réforme forcée du système monétaire international. Pour prendre l’image de la roulette, jusque récemment il y a eu la phase « faites vos jeux » lors de laquelle les joueurs ont pu préparer et déployer leurs stratégies ; nous en sommes maintenant plutôt à la phase « rien ne va plus » où les joueurs vont bientôt pouvoir constater leurs gains – ou leurs pertes.Plan de l’article complet :

1. LE NOUVEAU SYSTÈME MONÉTAIRE INTERNATIONAL ATTEND L’EURO

2. LA TENTATION SOLITAIRE DE LA CHINE

3. VIDE GÉOPOLITIQUE US

4. LA RÉALITÉ SIFFLE LA FIN DES PROLONGATIONS

Nous présentons dans ce communiqué public la partie 1.


LE NOUVEAU SYSTÈME MONÉTAIRE INTERNATIONAL ATTEND L’EURO

Les choses bougent incroyablement vite sur le front monétaire et tous les efforts entrepris jusqu’à présent vont tenter de se concrétiser en 2014. Les cinq exemples suivants sont révélateurs des évolutions en cours.

  • Le Koweït, le Qatar, Bahreïn et l’Arabie saoudite lancent fin décembre leur monnaie commune (3). Celle-ci va être pour l’instant « peggée » sur le dollar ; or le commerce de ces pays est de moins en moins important avec les États-Unis. Dans ce cas, pourquoi la pegger au dollar ? Simplement pour éviter que les États-Unis ne leur mettent des bâtons dans les roues, sachant qu’une simple décision politique permettra dans un proche avenir de basculer vers la solution plus robuste du panier de monnaies détaché de la monnaie américaine (4). Notons par ailleurs que cinq pays africains (Kenya, Uganda, Tanzanie, Rwanda et Burundi) se sont eux aussi accordés sur une monnaie commune (5)…
  • Le bitcoin attire les convoitises (6), affole les marchés et les banques centrales qui essaient de le réguler (7). Si ses mouvements récents sont largement dus à la spéculation comme nous l’avons analysé au GEAB n°79, il n’en reste pas moins que son succès est très révélateur des évolutions en cours : défiance envers les monnaies fiduciaires (au premier rang desquelles le dollar), besoin d’une monnaie « non manipulable » par les banques centrales, décentralisée, non dominée par un pays ou une entité, dématérialisée… Cette expérience est une première tentative, imparfaite, à forte volatilité (due aux faibles volumes et à la création monétaire fixe), qui se heurte aux réticences des différents législateurs et qui risque donc de disparaître ou d’être marginalisée dans un futur proche. Néanmoins, les caractéristiques de cette monnaie virtuelle sont à prendre en compte dans les réflexions sur l’invention d’une nouvelle monnaie d’échange internationale.
  • L’or, on l’a déjà vu maintes fois, passe d’Ouest en l’Est à un rythme effréné (8), venant peu à peu appuyer la légitimité internationale du yuan. Même s’il ne fait aucun doute que l’étalon or ne reverra pas le jour, guère approprié aux besoins de notre époque, même si le nouveau système monétaire international quel qu’il soit ne comportera probablement aucune attache à l’or (9), la possession de ce métal reste une marque importante de confiance dans le chaos monétaire actuel.
  • Des agences de notations réellement internationales (ou « multipolaires ») voient le jour (10) avec l’objectif de briser le monopole des agences anglo-saxonnes. C’est tout sauf une évolution anodine tant les agences influencent les marchés, notamment sur l’évaluation des économies nationales… Certes ce facteur n’est pas directement monétaire mais il contribue aussi à remettre en cause l’hégémonie du dollar. (11)
  • L’utilisation du yuan dans les paiements à crédit d’importations vient de doubler celle de l’euro et figure maintenant à la deuxième place mondiale… tout un symbole (12). Des accords de swap qui permettent de commercer en monnaies locales ont été conclus avec à peu près toutes les régions du monde. En conséquence, la proportion du commerce avec la Chine payé en yuan est passée en moins d’un an de 12% à 20% (13) et le total du commerce international libellé en yuan devrait augmenter de 50% en 2014 (14)… Cette course fulgurante est d’autant plus impressionnante que la monnaie chinoise n’est pas encore librement convertible, et est le signe de l’irrésistible attrait de l’économie du pays.
Dépôts en yuan à Hong-Kong (en bleu, échelle de gauche), commerce international libellé en yuan (orange, droite). Source : Reuters.

Dépôts en yuan à Hong-Kong (en bleu, échelle de gauche), commerce international libellé en yuan (orange, droite). Source : Reuters.

Néanmoins, si l’on exclut les États-Unis arc-boutés sur un statu quo qui leur est favorable (15), un véritable système international ne peut se faire sans la zone euro, dont la monnaie représente de l’ordre de 30% des échanges commerciaux et des réserves mondiales (16), deuxième monnaie internationale loin devant ses poursuivants. Or, et on l’a déjà longuement analysé dans le dernier numéro du GEAB, l’euro est plus resté un soutien du dollar qu’une alternative, en particulier par son incapacité à s’imposer dans ses propres échanges internationaux au lieu du dollar, ce qui aboutit à ce paradoxe : l’énorme dynamique commerciale européenne sert directement la pérennité du dollar (17). Le basculement vers un système monétaire multipolaire dépend donc encore pour le moment de la décision de l’Euroland d’abandonner le dollar et de prendre le train en marche de la transformation monétaire actuelle inéluctable, menée en premier lieu par la Chine.L’union bancaire qui progresse peu à peu (18) est l’occasion de renforcer la monnaie unique et de lui faire jouer le vrai rôle auquel elle prétendait lorsque les décideurs européens d’un autre temps (19) l’ont inventée ; de même que le choc salutaire des élections européennes de 2014 qui découplera encore un peu plus la zone euro de l’UE. Fin 2014 ou au plus tard 2015 est donc la date où l’euro jouera enfin sa partition dans le projet de faire sortir le système monétaire international de l’ornière dollar.[…]

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Notes :

1 Citation de Goethe.

2 Nous titrions à l’époque : 2013, les premiers pas dans un « monde d’après » en plein chaos.

3 Source : Gulf News, 01/12/2013.

4 L’article précédent explique en effet que les économistes souhaitent déjà arrêter le peg avec le dollar…

5 Source : Business Day, 01/12/2013.

6 En Chine notamment : CNBC, 29/11/2013.

7 Source : Caixin, 10/12/2013. Voir aussi Le Monde, 13/12/2013.

8 Certains pensent même que l’Occident ne pourra plus manipuler longtemps les cours de l’or… faute de disposer de suffisamment d’or. Source : Peak Prosperity, 06/12/2013.

9 L’or peut servir à étayer une monnaie en cours de (re)-légitimation internationale mais dès lors que celle-ci accède à ce statut international, elle recrée de facto de la confiance dans les monnaies. L’or est alors relégué à son rang de « relique barbare », laissant les monnaies s’appuyer sur les vraies richesses des temps modernes : énergies, production quantifiée de richesses, etc… L’effondrement de la productivité effective de l’économie (US) sur laquelle la monnaie internationale (dollar) était fondée explique l’énorme crise monétaire que traverse le monde et à laquelle l’émergence du yuan répond largement, fournissant la base à un ré-arrimage des monnaies aux économies. Le problème, c’est qu’en accédant au statut international, le yuan va précipiter l’effondrement du dollar et de l’économie virtuelle américaine, ce qui ne manquera pas d’avoir des effets sur le reste de la planète. C’est pourquoi, à ce stade encore, LEAP continue à conseiller à ses lecteurs de diversifier une partie de leurs avoirs en or physique pour amortir les chocs en vue en 2014, mais il faudra aussi savoir le vendre à temps.

10 Nous le notions dans le GEAB n°79. Sources : The BRICS Post (29/06/2013), The BRICS Post (12/11/2013).

11 Sur ce dossier, suite aux attaques des agences de notation américaines sur les notes européennes, l’Europe avait été parmi les premiers à proposer la création d’une agence alternative. Malheureusement, en avril 2013, elle a conclu à l’impossibilité de financer une agence de notation européenne : trop cher, trop compliqué ! Depuis, les Chinois, les Russes, les Africains (avec WARA, etc., ont tous créé leurs agences de notation qui se structurent en réseaux mondiaux (par exemple dans le cadre de UCRG pour constituer un système de notation adapté au monde multipolaire… sans que l’Europe puisse y participer : l’Europe ne fait pas partie du système de notation multipolaire qui voit le jour depuis quelques temps. C’est affligeant et cela pose encore et toujours cette question : qui a empêché la création d’une telle agence en Europe ? Probablement les mêmes qui essaient de nous faire passer en douce le Traité Transatlantique, les zones de libre-échange antirusses avec l’Ukraine, la Moldavie, l’Arménie, l’intégration de la Turquie à l’UE, etc., et qui espèrent bien voir l’Europe prendre définitivement la porte de sortie des affaires du monde. En direction des dirigeants européens, nous réitérons notre recommandation de créer au plus vite une telle agence ! Et qu’on ne nous dise pas que l’Europe n’a pas les moyens et les compétences pour mener à bien ce genre de projet…

12 Source : Reuters, 03/12/2013. Attention, contrairement à ce qui est généralement sous-entendu, le yuan n’est pas (encore) la deuxième devise pour le commerce international, et de très loin : il s’agit seulement ici d’un certain type particulier d’opérations et non de tous les échanges commerciaux (source : Le Monde, 03/12/2013). Il n’en reste pas moins que l’ascension du yuan est très impressionnante.

13 Source : Reuters, 03/12/2013.

14 Source : CNBC, 11/12/2013.

15 En réalité ils n’ont pas vraiment le choix tant leur puissance repose sur leur capacité à maintenir la suprématie du dollar.

16 Cf. GEAB n°62 (février 2012).

17 Il est certain que cette aberration a pour avantage notable d’éviter à la monnaie commune européenne de prendre trop de valeur. Mais c’est vraiment le seul avantage… dont on peut se demander s’il compense bien ceux qu’il y aurait à rendre l’euro indépendant.

18 Et qui met de plus en plus l’UE à l’écart… Source : EUObserver, 11/12/2013. Nous approfondissons ce sujet dans la partie Télescope.

19 Les Mitterrand, Kohl et autres à la fin des années 80, début 90.

Source leap2020.eu


Abonnement : pour ceux qui en ont les moyens, en particulier en entreprise, je ne peux que vous recommander l’abonnement à cette excellente revue de prospective sur la Crise, qui avait annoncé dès 2006 la crise actuelle.

Je rappelle que LEAP ne reçoit aucune subvention ni publique, ni privée, ni européenne, ni nationale et que ses ressources proviennent uniquement des abonnements au GEAB.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

39 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 15.01.2014 à 04h40

    Les crypto-monnaies sont une révolution aussi grande que l’internet (!!!), et Bitcoin est le Napster des crypto-monnaies : il a des faiblesses (les transactions peuvent être tracées), peut-être des failles pas encore découvertes, et finira peut-être comme Napster remplacé par Kazaa puis Bittorrent. Mais il ouvre la voie aux prochaines crypto-monnaies améliorées qui vont révolutionner notre mode de vie… et notamment notre servitude envers des « banques centrales » occidentales dans les mains d’intérêts privés et (très) puissants. Un bon résumé (en anglais) :
    http://www.youtube.com/watch?v=JP9-lAYngi4

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    • Patrick Luder // 15.01.2014 à 08h05

      Ne vous réjouissez pas trop vite des monnaies électroniques, elles sont le début de l’asservissement au monde totalitaire qui se prépare, une monnaie électronique ouvre la porte à bien plus de dérives que les actuelles monnaies fiduciaires … Les pays en détresse (Grèce Espagne) voient plutôt renaître les carnets d’échange et les équivalents/heures de travail, c’est la voie « démocratique » du nouveau monde comme de l’ancien.
      Bonne journée à tous, et que ceux qui ont encore des masses d’argent économisé, commencent à le dépenser ou le distribuer sans compter 😉

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      • michel lambotte // 16.01.2014 à 20h42

        Je n’en ai pas des masses, mais je compte bien les investir dans la sobriété énergétique pour mes besoins personnels.

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    • fab // 15.01.2014 à 08h19

      Non, les crypto monnaies sont juste une mode. Il n’y a rien derriere, c’est du vent. Que quelques geek fassent mumussent et décoller le cours de ce crypto machin, pourquoi pas. Cela reste entre eux. Les derniers ayant la crypto patate chaude en main sera le crypto dindon.

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    • emile // 15.01.2014 à 10h30

      Difficile de savoir, mais il est vrai que dans ma petite vie, Bittorrent à révolutionner mon accès à la culture cinématographique, avoir accès à tous les film en VO, change complètement la donne. Et si je suis venu à Bittorrent ce n’est pas par volonté de « pirater » mais bien parce que sous Linux il n’y a pas d’offre des grandes compagnies. Par contre je vais parfois au ciné ou aux concert et suis content de payer pour ses moments privilégiés.
      En sera-t-il de même pour la monnaie, à voir

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      • ploi // 15.01.2014 à 16h05

        Ça n’a rien à voir.
        Tu compares un truc qui n’existait pas avant à savoir regarder tous les films que tu veux, quand tu veux, depuis chez toi gratuitement (chose qui n’était pas possible avant) avec une monnaie qui n’offre pas de « nouvelle » possibilité (à l’heure actuelle y en a même moins) hormis celle d’être prétendument « non manipulable ». Non manipulable par Mme Michu, sans doute, mais par des États ou des grands organismes financiers, je demande à voir. 😉

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    • WhereIsMyMind // 15.01.2014 à 11h47

      comme monnaie internationnal… peu être, mais en soit, la monnaie c’est un pouvoir, et elle a un rôle politique/économique: elle permet (ou devrait) un équilibre des flux de richesse entre les ensemble (pays/région) du monde. La valeur des monnaies entre elles permet (devrait permettre) à des populations très différentes (études/%de jeune et de vieux,….) ayant des atouts et inconvénients (topographie, densité de population, température moyenne, richesse des sols,…) de commercer de manière seine.

      Evidemment, ce n’est pas le cas à l’heure actuelle. On a une guerre des monnaies qui engendre des déficit et donc des glissement industriel d’un bloc à l’autre…. le tout bien évidement toujours au profit d’une minorité.

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  • Tycer // 15.01.2014 à 08h13

    Le GEAB devrait faire un bilan de leur bulletin car je trouve qu’avec le temps ils sont plutôt dans les choux.
    Ils annoncent chaque fois la fin de l’hégémonie américaine et l’importance que prendre l’Europe.

    Or il me semble que la crise a + fragilisé l’Europe que les US.

    Sans oublier que l’UE est pro-US (voire +).

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    • Surya // 15.01.2014 à 09h47

      Le simple fait qu’ils trouvent que le Bitcoin est une expérience intéressante en dit long sur le niveau d’escroquerie de cette « expérience » (cet espèce de pseudo ponzi dans lequel les premiers mineurs s’accaparent la richesse et les derniers rentrés dans le système sont évidement les dindons de la farce)

      Sans parler du fait que sans reconnaissance légale et sans offre de services de financement associés c’est inutlisable en B-2-B.

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  • BA // 15.01.2014 à 08h47

    Le GEAB n’a toujours pas compris la différence entre « commune » et « unique »

    Premier exemple :

    – les quatre monnaies nationales vont rester : le dinar koweitien, le riyal qatari, le dinar bahreini, le riyal saoudien vont continuer à vivre, MAIS, EN PLUS, il va y avoir une nouvelle monnaie commune (commune, et non pas une monnaie unique comme en Europe)

    Autre exemple :

    – les cinq monnaies nationales vont rester : le shilling kényan, le shilling ougandais, le shilling tanzanien, le franc rwandais, le franc burundais vont continuer à vivre, MAIS, EN PLUS, il va y avoir une nouvelle monnaie commune (commune, et non pas une monnaie unique comme en Europe)

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    • Steve.C // 15.01.2014 à 10h21

      Sauf votre respect, nous somme déja dans un système de monnaie commune, avec un systeme qui s’apelle TARGET2. Aux USA, le dollars est une monnaie unique et c’est tres different.
      L’argent que vous avez sur votre compte est de l’euro-franc qui a une parité de 1 pour 1 avec les euro-mark, euro-grec etc…
      Prennons l’exemple de l’espagnol (X) d’achetant une BMW produite en Allemagne par Y.
      Avant la banque de X allait sur le FOREX marché des changes et achetait des mark sur le marché pour les donner à la banque Y. Aucune intervention des banques centrales.
      Dans un systeme de monnaie unique, la banque X donne directement les euros à la banque Y.
      Dans un systeme de monnaie commune (le notre), la banque centrale espagnole fournie des créance en Euro-espagnol à la banque centrale Allemande et cette derniere crédite le compte de la banque Y en euro-mark. Problème, le Bund Allemand n’arrête pas d’accumuler les créance des banques centrales des états européens déficitaire via à vis de l’allemagne.
      Arrêtons, les usines à gaz et laissons la monnaie fluctuer et etre le reflet de notre compétitivité!!
      Donc sortons de l’euro calmement sans se traiter de nationaliste et autres joyeusetés, tout le monde s’en portera bien mieux.

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      • ploi // 15.01.2014 à 16h23

        Toi t’écoutes Asselineau. 😉

        Qui cherche à tout prix à employer le terme de « monnaie commune » au lieu de « monnaie unique » pour parler de l’euro.

        Après tout pourquoi pas. Tu peux aussi l’appeler la monnaie « chômage au Sud ». C’est un simple problème de définition.
        Si quelqu’un parle d' »unique » pour ce que tu appelles « commune », ça revient au même.

        Mais si t’emploies « monnaie commune », faut alors trouver un nouveau terme pour décrire la transformation de l’euro de la situation actuelle en une monnaie où chaque pays de la zone monétaire aurait sa propre monnaie pour commercer à l’intérieur de cette zone mais aurait une monnaie qui serait un panier des devises de la zone pour commercer avec les pays extérieurs à cette zone.

        Parce que sinon c’est tourner en rond sur une question de mot et ça fait pas vraiment avancer le truc.
        D’autant que même en comprenant l’idée, la quasi totalité des gens emploient « monnaie unique » pour évoquer la situation actuelle. Ça va être dur à changer hein, pour pas grand chose en plus…

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        • Steve.C // 16.01.2014 à 09h43

          Ce que tu proposes c’est un retour aux monnaies nationales tout en conservant une monnaie commune. La question est à quoi va t-elle servir ? Pourquoi passer par une monnaie intermédiaire pour échanger avec les Russe et les Chinois ? Le franc Suisse ou la couronne suedoise sont de bon exemples pour montrer que cela n’est pas nécessaire.
          Si je comprend la finalité de ce que tu me dis, il y aurait un autre marché des changes, interne à l’UE ou ont fixerait nos parité en fonction de nos balances commerciales respective et on laisserait l’euro flotter sur le Forex ?
          Si t’as des arguments pour me convaincre de l’utilité de conserver l’Euro en plus des monnaies nationales, je suis preneur ?

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          • ploi // 16.01.2014 à 15h53

            Sans même parler de son utilité, c’est une construction monétaire possible, il faut donc pouvoir la nommer. Surtout que Lordon, Sapir ou Chevènement font notamment cette proposition.

            Sinon sur le plan purement économique, je suis pas sûr d’avoir parfaitement compris les avantages ou les désavantages qu’il y aurait par rapport à un retour aux monnaies nationales. Donc je préfère rien en dire plutôt que te raconter n’importe quoi. 😉

            Je pense plutôt aux considérations politiques que cette construction monétaire commune auraient comme avantages par rapport à un simple retour aux monnaies nationales.
            1) La responsabilité de la France : c’est à notre initiative qu’on a construit ce délire monétaire qu’est l’euro. Je pense qu’il est donc nécessaire qu’on propose une voie concertée pour en sortir. Et pas juste dire « merde » et se barrer en provoquant une crise énorme.

            2) Conserver de bonnes relations avec les pays frontaliers : donc pas tout laisser tomber du jour au lendemain sans avoir proposé d’alternative.

            3) Avoir une chance d’imposer politiquement cette idée en France : ça me parait plus probable de réussir à convaincre très largement sur une proposition qui ménage l’idée européenne. D’autant plus qu’elle est moins facilement caricaturable que le retour au franc par les « oints du seigneur ».

            4) Une Europe des nations (celle qu’avait De Gaulle à l’esprit) pourrait se construire sur cette base. Et on pourrait ainsi se rapprocher de la Russie et pourquoi pas de l’Afrique du Nord.


            Après si c’est pas possible de parvenir à un accord avec les autres pays, le retour aux monnaies nationales est préférable à la situation actuelle.

            Ou si l’euro explose de lui-même et qu’on assiste à une sorte de « sauve qui peut », là le retour au franc sans négociation s’imposerait.

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      • Opps’ // 16.01.2014 à 19h11

        Une monnaie « commune » dans laquelle les pays sont enfermés dans la parité initiale sans pouvoir dévaluer … n’est pas commune , mais unique.

        Mais tu as raison , elle (la monnaie euro) est d’un type « unique » un peu particulier puisque les ajustements qui devraient avoir lieu , s’engrangent en fait dans des créances envers l’Allemagne, sur laquelle tout repose.

        L’Allemagne est la clé de voute de l’Euro : c’est le 10 ans allemand qui tient tout , c’est pourquoi on peut comprendre leur résistance à financer ou garantir encore plus .

        On peut aussi comprendre leur doute lorsqu’on leurs demande de ralentir leur machine pour donner des bouffées d’oxygènes aux autres …. lorsqu’on se rappelle que durant la faste période de 1999 à 2008 les autres pays ont fait du mal-investissement dans des secteurs balayés par la crise , ou bien de la distribution à crédit au lieu d’oeuvrer pour des finances et des comptes sains .

        C’est vrai que la « rentabilité » solide et saine était en France un vilain mot car supposé exploitant forcément un pauvre travailleur!
        Tandis que l’argent facile des bobos et intellos parisiens ou des petits requins de droite , comme tombés du ciel des variations des prix sans cesse à la hausse , avait, lui, bien moins  » d’odeur  » … (la critique de la « spéculation » n’était encore à la mode)

        Ah la belle époque du crédit facile et de la spéculation comme on respire , sans y penser !

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  • fabien775 // 15.01.2014 à 08h51

    L’ europe est juste la marionnette des USA. Politiquement, elle est devenue un nain avec une Allemagne qui fait la pluie ou le beau temps selon le côté ou l’on se place.

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  • Merome // 15.01.2014 à 09h17

    Le bitcoin a surtout l’inconvénient d’être pyramidal, comme l’euro. Vaut mieux être dans les premiers entrants.

    Si ça vous intéresse, je mène une expérimentation de monnaie libre avec revenu de base, basée sur une plateforme d’échange type « Le bon coin » : http://merome.net/monnaiem

    C’est une initiative citoyenne. On est près de 350 utilisateurs en France.

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  • Caroline Porteu // 15.01.2014 à 10h34

    Revenir aux fondements ..
    Pourquoi l’or a-t-il sû conserver ce statut , pour une raison très logique : il survit au temps sans oxydation . Donc le moyen d’échange qu’était la monnaie métallique était d’autant plus crédible qu’il survivait au temps .
    Les bijoux se transmettaient aussi ..

    En plus nos sociétés en ont désormais besoin dans de nombreuses fabrications pour la même raison .

    Cet attachement à l’or est d’autant plus compréhensible que la monnaie reste un moyen d’échange.
    Si la monnaie devient une fin en soi , comme les monnaies électroniques dont nous parlons (bitcoin ou autre) et génèrent elles même leur propre rentabilité (rentabilité financière ou spéculation) , l’or devient une gêne .. Nous y sommes très exactement .

    Le bitcoin n’est quelque part qu’une version nouvelle de cette logique intégralement tournée vers la rentabilité destructrice d’un actif financier qui ne produit aucune richesse , aucun emploi , aucune valeur .

    La crise monétaire actuelle vient de mon point de vue, du fait que nous avons laissé la monnaie prendre ce rôle de fin en soi et non plus de moyen d’échanges . Elle est devenue elle même nouvelle religion avec ses dogmes auxquels il est interdit de s’attaquer , ses modes de fonctionnement, ses autels qui sont exactement les agences de notation .
    La surprenante note de Stratfor sur la nécessité de ne plus suivre le calendrier grégorien , qui restreint les jours d’intérêts financiers , n’en est qu’une preuve de plus .

    La réponse à la question de Geab sur le pourquoi de l’absence d’une agence de notation au niveau européen se trouve très exactement dans le texte de Bzrezinski de 1997 que je ne vais pas citer une fois de plus .. L’Euro n’a jamais été rien d’autre que la variable d’ajustement de la politique monétaire américaine .. géré par l’allemagne . En quoi une agence indépendante serait-elle nécessaire ??

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    • Steve.C // 15.01.2014 à 11h04

      Merci, je ne connaissais pas cette citation de Zbig, elle à le mérite d’etre tres claire.
      Pour moi, on a failli se libérer vers 71 avec l’abandon de l’etalon OR, mais à ce moment il n’aurait pas fallu laisser la création dans la main de la FED et du cartel de banques commerciales qui la tiennent. J’ai un problème avec l’or, c’est qu’il est extremement polluant à produire, il offre un avantage à ceux qui ont les mines, personne ne sait vraiment combien il y en a etc. Bref on est capable de faire des simulations numériques d’avion et de bombe nucléaire, d’utiliser nos meilleurs cerveaux du moment pour faire des algo de trading haute fréquence (qui ne servent à rien) et on serait incapable de penser un système monétaire qui serait un compromis entre la liberté et un minimum d’égalité (pas trop inégalitaire).

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    • Opps' // 15.01.2014 à 21h52

      Non Caroline , l’or , qui n’est pas une monnaie mais pour l’instant le roi des métaux précieux, n’a pas du tout conservé son statut grâce à son inoxydation.
      Sa non oxydation n’est qu’une des conditions pour être une valeur refuge, à elle seule très largement insuffisante.

      Non plus : même si une monnaie devient une fin en soi, elle ne génère pas mécaniquement sa propre rentabilité . La rentabilité , en coulisse, est un phénomène social et économique d’aspiration de la richesse et du travail des uns par les autres, dont la monnaie est le vecteur.

      L’or non plus, ne gêne personne de précis et pas spécialement le ‘système’ : son cours fluctue c’est tout. Il n’a joué aucun rôle causal dans la crise.

      Non plus : le bitcoin ne peut en aucun cas être accusé de ne produire à priori aucune richesse de façon native . Ou du moins pas plus que le dollars ou le Yen ou même l’euro.
      Le bitcoin n’est pas une fabrique de fausse monnaie , comme les monnaies locales ne le sont pas non plus , par contre ce reproche peut largement être fait au dollar.

      Reste qu’il (le bitcoin) est entré dans le jeu et la guerre des monnaies et que de ce fait son succès l’ atransformé en une monnaie au cours erratique et donc spéculatif : succès qui n’est que l’envers des maladies de notre système monétaire , et qui devrait , à terme, le ruiner à un moment donné : les banques centrales l’achèveront alors à coup de pieds.

      Je te rappelle que toute monnaie actuelle n’est créée que par le mécanisme du crédit , c’est à dire que sa vérité n’éclate qu’au moment où elle est remboursée , c’est à dire détruite.
      Toute monnaie n’étant qu’un crédit qui circule , c’est lorsque la dette devient irremboursable que la fausse monnaie , celle qui n’a générée aucune richesse , au bout du compte , apparaît.

      Dire que la monnaie en tant que fin en elle-même est à l’origine de la crise n’explique rien du tout , tout au plus cela décrit tautologiquement ce qui se passe.
      Ce genre d’explication mène souvent à des conclusions très platement moralistes pour aboutir à l’avidité des banquiers comme principe explicatifs .
      On sait où les discours binaires et paresseux du type « mon ennemi la finance » mènent …

      Quant aux agences de notations , elles ne sont qu’un petit rouage de complaisance , qui cependant , au travers de nombreuses contorsions , approche de façon sporadique une certaine réalité . La « vraie » réalité est ailleurs.
      Imaginons toutefois ce que seraient des agences de notation intégralement dans la mains des Etats, comme cela existait dans les pays totalitaires Et sans aller si loin voyons le cas concret d’un régime qui tente de nous faire croire que la courbe du chômage s’est inversée fin 2013.

      Et quant à Bzrezinski , malgré l’intérêt de ses spéculations , je ne pense pas qu’elles fondent , comme un complot initial, une grille d’explication à tout ce qui se passe en Europe.
      J’ai souvenir d’une réunion Obama/Merkel/Hollande où notre champion national était bien plus proche des positions monétaires laxistes d’Obama que du rigorisme d’Angéla. Je ne pense pas non plus que les écoutes américaine du portable de Merkel accrédite complètement la thèse d’une Allemagne comme bastion avancée , manipulée et consentant de l’hégémonie américaine.

      Bonne suite 😉

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      • Steve.C // 16.01.2014 à 10h20

        Pour les gens qui savent, ce n’est pas un complot mais une stratégie, pour ceux qui viennent de la découvrir je comprend que la pillule soit un peu dure à avaler.
        Petit extrait traduit du Telegraph: http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html
        L’European Youth Campaign, une branche du Mouvement européen, était entièrement financée et contrôlée par Washington. Son directeur belge, le Baron Boel, recevait des versements mensuels sur un compte spécial. Lorsqu’il était à la tête du Mouvement européen, Joseph Retinger, d’origine polonaise, avait essayé de mettre un frein à une telle mainmise et de lever des fonds en Europe ; il fut rapidement réprimandé.

        Les dirigeants du Mouvement européen – Retinger, le visionnaire Robert Schuman et l’ancien premier ministre belge, Paul-Henri Spaak – étaient tous traités comme des employés par leurs parrains américains. Le rôle des États-Unis fut tenu secret. L’argent de l’ACUE provenait des fondations Ford et Rockefeller, ainsi que de milieux d’affaires ayant des liens étroits avec le gouvernement américain.

        Paul Hoffman, directeur de la Fondation Ford et ex-officier de l’OSS, fut également à la tête de l’ACUE à la fin des années 1950. Le Département d’État y jouait aussi un rôle. Une note émanant de la Direction Europe, datée du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté Économique Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l’objectif d’une union monétaire.
        Elle recommande d’empêcher tout débat jusqu’au moment où « l’adoption de telles propositions serait devenue pratiquement inévitable ».

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        • Opps’ // 16.01.2014 à 18h38

          Bonjour Steve

          Le problème est qu’on ne peut pas ressasser un « complot » éternellement … surtout quand il date de 50 à 60 ans en arrière !
          Sans parler du fait qu’il est fort possible que l’évolution vers une Europe intégré aurait très certainement eu lieu de toute façon.

          Et si c’est pour arriver à la conclusion qu’une Europe intégré dans le bloc occidental, mais pas trop puissante pour ne pas gêner , est ce qui est souhaité par les USA … ma foi pas besoin de toutes ces révélation pour s’en douter !

          Quant au fait que souvent les USA s’appuient sur l’Allemagne , certes ! … , comme parfois ils s’appuient sur la France par en dessous, car enfin , mis à part De Gaulle et Chirac … l’alignement (surtout actuellement) -malgré le profond anti-américanisme mondain des foules – , est la règle. (Sans parler de l’américanisation par le biais culturel musical ou cinématographique , des esprits!)

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    • chris06 // 16.01.2014 à 13h19

      @Caroline,

      La crise monétaire actuelle vient de mon point de vue, du fait que nous avons laissé la monnaie prendre ce rôle de fin en soi et non plus de moyen d’échanges . Elle est devenue elle même nouvelle religion avec ses dogmes auxquels il est interdit de s’attaquer , ses modes de fonctionnement, ses autels qui sont exactement les agences de notation .

      pardon Caroline, mais c’est du blabla. Du temps où la monnaie était basée sur l’or ou l’argent, les riches accumulaient de l’or ou de l’argent et c’était aussi « une fin en soi » en plus de moyen d’échange.

      La crise monétaire actuelle provient du fait qu’on a basé la monnaie sur la dette des Etats emetteurs des monnaies de réserve (dollar, euro…) et qu’on a permit a ces Etats de s’endetter à un rythme trois plus accéléré que la production de richesse pendant plus de trente ans. Evidemment cela ne pouvait continuer encore trente ans et maintenant ces mêmes Etats sont obligés de réduire drastiquement leurs déficits au risque de créer une crise de confiance irrémédiable dans ces monnaies.

      Cela n’a rien de nouveau non plus, c’était vrai par exemple en France au XVIIIeme, laisser le souverain s’endetter à un rythme efreiné pendant trop longtemps finit toujours mal quand il faut revenir à la réalité et arrêter les dépenses fastueuses…

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  • Lionel // 15.01.2014 à 11h13

    « Cet attachement à l’or est d’autant plus compréhensible que la monnaie reste un moyen d’échange.
    Si la monnaie devient une fin en soi , comme les monnaies électroniques dont nous parlons (bitcoin ou autre) et génèrent elles même leur propre rentabilité (rentabilité financière ou spéculation) , l’or devient une gêne .. Nous y sommes très exactement  »

    Exact! D’où sa manipulation féroce par les banquiers à coups de certificats bidons cad d’or papier.
    L’ironie c’est que pendant que les Américains font dégringoler le cours du métal jaune les Chinois (et les Indiens) en profitent pour en acheter des tonnes… et renforcer leur puissance.

    Cela ne finira pas bien! 🙂

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  • Ivan // 15.01.2014 à 13h24

    Le bitcoin est une monnaie entièrement spéculative et a atteint des niveaux stratosphériques, ce qui était le but recherché, semble t-il…Si la monnaie est un marché comme un autre, bitcoin est une startup sur le modèle des Twitter et autres Facebook dont la valeur est complètement déconnectée de toute réalité économique, il s’agit d’une perma bulle, comme toute bubulle, tant que ça monte, tout le monde est content, et quand ça va exploser…

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    • Caroline Porteu // 15.01.2014 à 13h59

      On commence à évoquer une décorrélation officielle entre le prix de l’or papier et le prix de l’or physique à cause des pénuries sur le marché du Comex .
      Je n’y crois pas un instant pour une raison très simple .

      L’or continuera d’être coté ailleurs .. par les chinois , les Russes , qui viennent d’ailleurs de créer un nouveau marché Russe . Le Shangai Gold exchange étant désormais supérieur en volumes de physique traité au Comex .
      Et les investisseurs qui sont des gens sensés par définition se tourneront vers les cotations qui présentent une garantie en abandonnant les cotations virtuelles comme c’est le cas actuellement .

      Et là on ne parle de rien d’autre que de la suprématie des financiers américains qui fixent les prix des matières premières en fonction de leur propre intéret . Il semble bien que cette époque soit révolue ou presque .

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  • BA // 15.01.2014 à 14h37

    Aujourd’hui, en Europe, il n’y a plus aucune locomotive.

    Aujourd’hui, même la soi-disant « locomotive » allemande est en train de s’arrêter.

    Mercredi 15 janvier 2014 :

    Allemagne : tirée par la consommation, la croissance a été de 0,4 % en 2013.

    Selon les premières estimations de Destatis, le PIB allemand a cru de 0,4 % l’an dernier. Son plus faible niveau depuis 2009.

    L’Allemagne a connu l’an dernier une croissance très faible de 0,4 %. C’est ce qu’a annoncé ce matin Destatis, l’office fédéral des statistiques, qui communiquait ce mercredi matin ses premières estimations pour le PIB 2013. Si l’on exclut la forte récession de 2009 (-5,9 %), c’est le plus faible taux de croissance du pays depuis 2003. En 2012, la croissance allemande avait atteint 0,7 %.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140115trib000809600/allemagne-tiree-par-la-consommation-la-croissance-a-ete-de-04-en-2013.html

    Evolution du PIB de l’Allemagne :

    2009 : le PIB baisse de 5,9 %.
    2010 : le PIB augmente de 4,2 %.
    2011 : le PIB augmente de 3 %.
    2012 : le PIB augmente de 0,7 %.
    2013 : le PIB augmente de 0,4 %.

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    • Lutfalla // 15.01.2014 à 21h56

      Quelle a été la baisse en 2008? Et le chiffre pour 2007 SVP.

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  • bertrand // 15.01.2014 à 15h42

    ce soir le n°81 , m’ont l’air trop européens la chute ou plutôt déclin US et EU peut durer des décennies.

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  • Kiwixar // 15.01.2014 à 20h42

    Oui Bitcoin a des inconvénients (favorise les premiers entrants, déflationiste, risques de failles, transactions irréversibles, problème des passerelles vers les monnaies actuelles, volatilité) mais a des avantages :
    – pas de frais bancaires pour les paiements, pour les virements (frais Western Union prohibitifs entre certains pays) : rien que ça c’est un marché énorme
    – mondial (contrairement aux tickets locaux style Grèce)
    – mode de paiement pour les milliards d’humains qui n’ont pas de compte en banque mais ont un téléphone portable
    – indépendant de la création monétaire pharaonique que l’on voit en ce moment (FED, BOJ, BOE) et qui ne profite qu’aux richissimes (120% de la création monétaire actuelle est captée par les 0.1%)
    – on peut passer la douane avec (contrairement aux métaux précieux)
    – on le possède (contrairement à votre argent en banque qui ne vous appartient pas, c’est une créance)
    – les autorités ne peuvent pas vous le bloquer, piocher dedans ou chyprioter (contrairement à un compte en banque)
    Bitcoin est une 1ere ébauche de crypto-monnaie, et il y en a d’autres, dont certaines dont la valeur unitaire diminue lentement au cours du temps, donc évitant le côté ponzi et favorisant son utilisation dans les échanges, et non la thésaurisation. Ces crypto-monnaies vont s’améliorer, naître et croître à la périphérie, et subiront des tentatives de régulation qui auront le même effet que celles contre Bittorrent. Elles seront une bonne liberté subversive contre le totalitarisme dont une étape sera la disparition de l’argent liquide.

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    • fabrice // 15.01.2014 à 21h43

      Comme déjà évoqué par de plus experts que moi, la monnaie sert aux échanges et pour déterminer sa valeur elle doit reposer sur l’économie réelle, à quoi sert une monnaie qui ne repose pas sur celle-ci ? Si ce n’est à reproduire ce qu’on obtient petit à petit avec le dollar, le yen, l’euro soit ne valoir que le coût du support soit rien car uniquement sur la croyance en sa valeur de ceux qui l’achètent/l’acceptent.

      En cas d’effondrement généralisée de l’économie si on me propose une montagne virtuelle de bitcoin ou de boîtes de conserves je sais sur quoi se portera mon choix 😉 et vous ?

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      • Kiwixar // 16.01.2014 à 10h41

        En cas d’effondrement généralisé de l’économie, on ne vous proposera rien, et personne ne viendra vous apporter les plateaux-repas à domicile.
        Le rideau de fer de votre banque sera fermé (bank Holiday), et votre compte en banque aura été déjà chyprioté en grande partie de toute façon (minimum 10% selon les dernières lois européennes).
        Vous pourrez sans doute vous procurer des boîtes de conserve ou acheter un poulet au fermier du coin en payant en bitcoin en ou pièces en argent ou en cash ou en usant de vos charmes (auxquels vous aurez toujours accès, contrairement à votre compte).

        Sans aller jusqu’aux scenarios apocalyptiques, les crypto-monnaies comportent des risques, mais les comptes bancaires aussi (faillite, chypriotisation, blocage), et surtout ils ne rapportent absolument rien par rapport à l’inflation réelle (ce qui est aberrant car le rendement devrait être proportionnel au risque).
        Et aux risques bancaires s’ajoutent les risques pays (Grèce, Espagne, Italie) et les risques de création monétaire illimitée style FED/BOJ. Ca commence à faire lourd pour du 0% de rendement, sans compter les frais bancaires.

        Des bitcoins, il y en aura en tout et pour tout 21 millions, et c’est déjà un attrait important.

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  • step // 15.01.2014 à 22h29

    j’aime beaucoup la théorie du complot anti européen façon 6 eme colonne, ça resservira je pense pour justifier que l’europe aurait pu avoir un magnifique avenir à la GEAB si elle n’avait pas…. L’europe est ce qu’elle est soit une courroie de transmission géopolitiquement des US et économiquement des milieux d’affaires financiers, malgré certaines réticences locales (politique pour la France et économique pour l’Allemagne) qui se neutralisent les unes les autres, comme souhaité d’ailleurs.

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    • step // 15.01.2014 à 22h43

      5eme colonne, ce serait suffisant d’après wikipedia 🙂

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  • Lionel // 16.01.2014 à 10h49

    « Et là on ne parle de rien d’autre que de la suprématie des financiers américains qui fixent les prix des matières premières en fonction de leur propre intéret . Il semble bien que cette époque soit révolue ou presque »

    Encore une fois exact!
    « Les grandes banques ont déjà commencé à déserter les matières premières, qui rapportent beaucoup moins désormais.

    Le supertanker de pétrole brut qu’une banque laissait volontairement flotter en mer, parce qu’elle était sûre que quelques mois plus tard, la cargaison vaudrait plus cher, c’est terminé. Pour les banques, les revenus du trading de matières premières se sont réduits de 12 milliards de dollars en 2010 à 4 milliards de dollars en 2013 !

    Si l’on ajoute les condamnations ruineuses déjà prononcées pour manipulation des marchés de l’énergie ou qui s’annoncent pour manipulation des prix dans les entrepôts des métaux… C’est sauve-qui-peut. Goldman Sachs, banque pionnière et reine des matières premières, se débarrasse de ses entrepôts.

    Sa concurrente Morgan Stanley abandonne au géant russe du pétrole Rosneft le transport et le stockage de produits pétroliers, six mois après l’alerte donnée par JP Morgan, le challenger, qui vend toute sa division matières premières »
    http://www.rfi.fr/emission/20140116-banques-matieres-premieres-reserve-federale-americaine-degaine-peu-tard

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    • step // 16.01.2014 à 12h15

      si c’est le cas, il semblerait que sur ce point on puisse se réjouir.

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  • cording // 16.01.2014 à 12h51

    Les monnaies virtuelles comme Bitcoin ne sont que des fausses monnaies pour gogos qui se feront duper tôt ou tard.
    Le catastrophisme anti US du LEAP et son eurolâtrie lui fait perdre une grande part de sa crédibilité. Je parie qu’en cas d’effondrement du système financier les US auront une réactivité bien plus grande que le « machin » européen qu’ils prendront les mesures pour sauver leur situation parce que c’est un vrai pays fédéral.

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    • Kiwixar // 16.01.2014 à 19h47

      La fausse monnaie, c’est la création illégale de monnaie imitant une monnaie existante à cours légale. Bitcoin et les crypto-monnaies n’imitent pas des monnaies à cours légal, elles existent à côté, en tâchant de pallier les inconvénients de ces monnaies (notamment la création monétaire illimité au bénéfice des 0.1% du haut, mais aussi les frais bancaires et les délais sur les paiements).
      Si on prend l’exemple de l’Argentine, les déposants se sont fait plumer suite à une erreur cruciale : la fixation du taux de change peso-dollar. L’Europe a fait une erreur cruciale : la fixation des taux de change intra-européens.
      Calculez vos risques de vous faire plumer sur votre compte en euro, entre la chypriotisation par les autorités, ou la faillite bancaire pure et simple.
      Diversifiez.
      Les crypto-monnaies permettent de payer un café et vous pouvez les transporter avec vous si vous quittez le pays (ce que les jeunes grecs font en masse en ce moment).

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  • BA // 17.01.2014 à 08h38

    Italie : défaut de paiement à l’horizon.

    En novembre 2013, la dette publique de l’Italie a pulvérisé son record.

    La dette publique de l’Italie est de 2104 milliards d’euros.

    2007 : dette publique de 1605,1 milliards d’euros, soit 103,3 % du PIB.
    2008 : dette publique de 1671 milliards d’euros, soit 106,1 % du PIB.
    2009 : 116,4 % du PIB.
    2010 : 119,3 % du PIB.
    2011 : 120,8 % du PIB.
    2012 : 127 % du PIB.
    Juin 2013 : dette publique de 2076,182 milliards d’euros, soit 133,3 % du PIB.
    Novembre 2013 : dette publique de 2104 milliards d’euros.

    http://www.corriere.it/economia/14_gennaio_14/debito-pubblico-record-2104-miliardi-euro-0725a0e2-7d02-11e3-851f-140d47c8eb74.shtml

    Mercredi 8 janvier 2014 :

    Italie : le chômage au plus haut depuis 1977.

    Le taux de chômage en Italie a atteint en novembre un nouveau plus haut de 37 ans, montrent les statistiques officielles publiées mercredi, qui témoignent également d’une détérioration accrue de l’emploi des jeunes.

    Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières a atteint 12,7% de la population active, contre 12,5% en octobre, un niveau sans précédent depuis 1977, point de départ de la série statistique de l’institut national ISTAT.

    La timide amélioration de l’économie entrevue ces derniers temps n’a pas d’effet sur le marché du travail et le chômage des 15-24 ans a atteint 41,6%, contre 41,4% (chiffre révisé) en octobre.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/01/08/97002-20140108FILWWW00300-italie-le-chomage-au-plus-haut-depuis-1977.php

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