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22.décembre.201622.12.2016 // Les Crises

Gorbatchev sur l’URSS et Poutine

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Pour les anglophones. Je rappelle que Gorbatchev n’a jamais été un proche de Poutine…

Source : Youtube, BBC News, 13-12-2016

Le Président Mikhail Gorbatchev dit que la dissolution de l’URSS en 1991 était « un crime et un coup ». Dans un entretien rare marquant 25 ans depuis la mort de l’Union soviétique, il a dit à Steve Rosenberg de la BBC qu’il a démissionné pour éviter une guerre civile sanglante. Mais aujourd’hui il dit que l’Ouest provoque la Russie » et tente de saper le Président Vladimir Poutine.

Source : Youtube, BBC News, 13-12-2016

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Encore un complotiste !!!

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(blague à part, il a connu ça toute sa vie dans son pays, mais en Occident, ça ne marche pas comme ça. On arrive au même résultat par un mix d’intérêts partagés et de recrutement endogame)

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24 réactions et commentaires

  • jef // 22.12.2016 à 01h34

    Gorbatchov était le syndic d’un Etat/Parti/Empire en faillite. Il en assura, sans en mesurer – et de loin – toutes les conséquences, la liquidation. Sans doute, est-il sincère en croyant avoir évité le pire ( la prise de pouvoir par un général cf Burke). En tout cas, force est de constater l’actuelle régénération de la Russie. Elle n’a pourtant rien de miraculeux et ne tient pas aux mérites d’un homme providentiel mais aux principes politiques adoptés. Gorbatchov en conviendrait-il? Pas plus et pas moins qu’un Kissinger, à mon avis!

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  • kesse // 22.12.2016 à 01h36

    As a result, l’hydre a deux tetes Neo-cons et Neo-lib se prend des coups de pieds au derche a chaque election. Gageons que Poutine est derriere, car comme l’esprit bourgeois pour les communistes radicaux, ou le sexe pour les psycologues freudiens neuneu, Poutine est derriere tout ce qui disconvient aux Neos.

    Les Neos, c’est un nom qui leur convient bien du reste … ca sonne sectaire et stupide, une bande de cretins croyant avoir acces a la matrix … Macron qui hurle comme si il etait exhalte de lui-meme, il fait un un bel exemple de Neo! Le depart de Hollande de la scene apres son discours debilisant pour renoncer a se porter candidats, toutes les interventions de BHL ou Glucksman, le discours de Fillon devant les patrons, les soubresauts de la presse pour se disculper … Aaaah, les Neos! « Il faut montrer ca … la vraie nature des cuistres! »

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  • Fritz // 22.12.2016 à 01h43

    Lorsque Gorbatchev a succédé à Tchernenko, le 11 mars 1985, personne ne pensait qu’il mettrait fin au colosse soviétique. Celui-ci paraissait gelé, massif et définitif (il fallait être fou comme Andreï Amalrik pour prédire la fin de l’URSS). La deuxième guerre froide avait succédé à la détente des années 1960 et 70.

    Mikhaïl Sergueïevitch a mis fin à la crise des euromissiles, avec le concours d’un Reagan qui ne se confond pas avec sa caricature de cowboy-vainqueur-de-l’axe-du-mal. Il a voulu restructurer (perestroïka) un système économique et social, mais cela a entraîné sa dislocation. On peut lui reprocher de s’être rallié en juillet 1990 au diktat de Kohl, en acceptant que l’Allemagne réunifiée ne soit pas neutralisée (comme l’Autriche en 1955). Cette concession a permis la survie puis l’extension de l’OTAN.

    Pour nous, sa glasnost (transparence) reste un combat d’actualité : si on la recherche sérieusement, le bloc occidental finira par s’effondrer. Vive la liberté d’expression, vive la glasnost, et mort aux blocs !

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    • moshedayan // 22.12.2016 à 19h03

      Merci Fritz pour votre analyse. Pour ma part, j’ai travaillé en Union Soviétique et en pleine décomposition « gorbatchevienne », je ne prétendrai sûrement pas avoir une ou toutes les réponses. Cette vidéo je la connaissais…
      Je suis étonné quand certains Français ont la « Réponse » à l’effondrement … Moi j’ai simplement vu un pays d’abord calme, surveillé (eh oui!), en léthargie sous la fin de Brejnev (j’y étais brièvement fin de Brejnev puis d’Andropov). Puis ce fut un pays s’épuisant avec la course aux armements (un blindé recyclé pour les champs entre Minsk et Moscou…aberration économique non ? C’est du vécu… -lors de la phase « réchauffement » avec Reagan -Reyjkavik… Et je vivais comme un Soviétique, voyant même la limousine de Reagan à Moscou dans une grande avenue !!
      Un système paralysé c’est vrai ! et aussi la « migration » de tous les oligarques sov… pardon russes et autres ex-Républiques intéressés à l’économie de marché pour maintenir et surtout augmenter leurs privilèges. Ils ont paralysé toute transition « intermédiaire » puis sont arrivés à leur fin avec Eltsine… Bravo ! Hélas la Russie reste la Russie et ce n’est pas suffisant pour les « Occidentalistes » néo-cons visiblement.

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      • Vladimir K // 23.12.2016 à 21h21

        Il y a un reportage très interessant qui avait été tourné fin années 80 – 1990 par le letton Juris Podnieks en coproduction avec Channel 4. Il s’intitulait « Мы » (Hello, do you hear us dans sa version anglaise).

        Il s’agissait d’un reportage extraordinaire, sans commentaire, de l’image brute, qui montrait l’URSS s’effondrer alors qu’on ne savait pas encore qu’elle vivait ses derniers mois.

        Si cela vous intéresse, j’ai l’épisode 1 disponible, et on verra avec les administrateurs du sites s’ils peuvent nous aider à entrer en contact de façon plus privée.

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      • Vladimir K // 23.12.2016 à 21h26

        L’URSS est un sujet de fascination pour moi ; nous le visitions régulièrement avec ma famille.

        En tant qu’étrangers, on nous le montrait sous son meilleur jour, une sorte de pays parallèle, presqu’un village Potemkine, quoi que tout ne semblait pas si noir non plus (je ne connais personne qui ait pu me dire qu’il ou elle avait passé une enfance malheureuse en URSS)

        Une des versions sur l’effondrement est que des agents (voir notamment le cas Vetrov / Farrewell) du KGB on largement aidé le processus.

        Mon sentiment personnel, et qu’un pays aussi grand, aussi varié (de la Finlande au Japon, du Pôle Nord à l’Iran), avec une multitude de cultures est un enfer à gérer, et il est même suprenant pour moi, qu’il ait tenu aussi longtemps

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  • jef // 22.12.2016 à 02h17

    « Lorsque Gorbatchev a succédé à Tchernenko, le 11 mars 1985, personne ne pensait qu’il mettrait fin au colosse soviétique »
    Exact. Mais la faillite (intérieure) ne pouvait plus être cachée aux Doges soviétiques. Ils désignèrent celui d’entre eux qui limiterait l’ampleur de la casse. Et Gorbatchov ASSURA la liquidation. Pour éviter le pire, comme il le raconte.
    Ce qui nous étonne – et ce n’est pas à notre honneur-, c’est que des hommes politiques suivent des principes et ne calculent pas. La chute de l’URSS ne fut pas calculée par les soviétiques.

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    • Fritz // 22.12.2016 à 02h35

      Dès 1984, Gorbatchev apparaissait comme le second du vieux Tchernenko. J’avais découvert le nom de Gorbatchev en 1981, dans un organigramme des instances dirigeantes de l’URSS, et j’avais noté sa jeunesse : 50 ans, ce qui en faisait une exception parmi les Brejnev, Souslov, Andropov, Pelše, Gromyko…

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      • jef // 22.12.2016 à 03h26

        Pour être précis, ce fut la séquence Andropov /Tchernenko. Des hommes du Conseil et de l’Etat profond (appareil d ‘Etat si l’on préfère), vieux et/ou malades. Donc sans ambitions personnelles. Ne menaçant personne de ces lieux. Gorbatchov avait pour être désigné à leur suite quatre avantages: paraître neuf, comme vous le soulignez, du point de vue de l’organigramme, rajeunir l’image médiatique – et elle en avait sacrément besoin -, être contrôlable/contrôlé par le parti, et surtout du Conseil. Et durer. Le point sur lequel je tiens à insister, c’est qu’il ne fut pas un fossoyeur mais un syndic de liquidation (ce qu’il n’imaginait sans doute pas lui-même au début).

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  • Pierre T // 22.12.2016 à 02h27

    Rendons également hommage à l’homme qui a su éviter un bain de sang lors de la chute du mur de Berlin. Les dirigeants est-allemands étaient prêt à faire tirer sur la foule, Mikhail Gorbtachev a su astucieusement éviter cela en étant « mystérieusement » injoignable…

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    • Globule rouge // 22.12.2016 à 03h44

      Qui peut citer un autre empire de cette ampleur qui a accepté la chute sans reel guerre civil ou exterieur ?
      Rendons surtout hommage a ces peuples qui ont eu une position de dominant et qui ont renoncé a cette domination sans le cortege de violence, de desordre intense qui accompagne habituellement ce genre de transition.
      Les differents peuples qui ont composé cette empire nous ont donné une lecon.

      J’ai bien peur qu’en « occident », nous soyons incapable d’en tirer un quelconque enseignement positif…

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      • fanfan // 22.12.2016 à 04h02

        « L’effondrement de l’URSS plongea la population concernée dans une crise économique plus ou moins longue suivant le pays. L’Estonie s’en est plutôt bien sorti, l’Ukraine pas du tout. En Russie, sous Boris Ieltsine, les ressources du pays furent pillées, les sociétés étrangères achetant des sociétés d’État pour une petite fraction de leur valeur réelle. Ce pillage s’appelle en novlangue otanien la “démocratie” et constitue un modèle à reproduire. Cette privatisation à marche force est menée par les brillants esprits du Harvard Institute for International Development. Sous Boris Ieltsine, l’économie s’est effondrée, ainsi que les conditions de vie. Cette crise eut de très lourdes répercutions.
        Face à la désinformation habituelle, qui nous inculque qu’il s’agissait d’une victoire de la démocratie…

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        • fanfan // 22.12.2016 à 04h04

          Les industries russes avaient passées des décennies dans une économie planifiée, totalement déconnectée de la concurrence mondiale, et passèrent directement à une économie de marché pour laquelle elles n’étaient pas du tout prêtes. Les chiffres de la production industrielle nous indiquent bien que la Russie n’est toujours pas remise de l’effondrement de 1991. De fait, l’index de la production industrielle, qui tient compte de l’inflation, est en 2012 de 90% seulement par rapport à 1991 (88,5% pour l’agriculture). L’année 2013 ayant été une année médiocre (~1% de croissance) et 2014 étant une année de récession grâce aux efforts de l’Empire du Bien, le retour de la production industrielle russe au niveau de 1991 ne se fera probablement qu’en 2016. C’est à dire que la Russie mettra en tout un quart de siècle avant simplement de revenir au niveau d’avant la crise. Cette crise a donc plus retardé l’économie russe qu’une guerre mondiale, une guerre civile, la grippe espagnole et une famine réunis, qui n’avaient réussi qu’à faire stagner l’économie russe que pendant 16 ans.

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          • fanfan // 22.12.2016 à 04h10

            Le total cumulé de la mortalité supplémentaire en Russie par rapport au taux de 1991 (1,14%) sur la période 1192-2012 est de 10 millions de morts.
            Si Anatoli Tchoubaïs, artisan de la privatisation, devient milliardaire, le système pyramidal MMM fait perdre de l’argent à au moins 40 millions de personnes, engloutissant au moins 10 milliards de dollars. Le miracle économique promis ne se produit pas. Le désastre culmine en 1998, année où (…) la Russie arrive au fond du gouffre, subit une inflation de 84% et fait partiellement défaut sur sa dette…
            Par Nicolas M. :https://www.les-crises.fr/lisolement-de-la-russie-1-4-leffondrement-de-1991/

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            • Nerouiev // 22.12.2016 à 11h30

              Croyez-vous que les Russes raisonnent en PIB ? Ils subissent actuellement les effets de sanctions illicites mais je peux vous assurer que leur moral n’est absolument pas affecté, c’est un peu ce qui les différencie des mentalités atlantistes. Par contre, alors que nous nous orientons vers moins de mutualisme, leur construction se bâtit avec, et ça représente aussi des sommes non prises en compte.

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          • jef // 22.12.2016 à 04h23

            « Effondrement de 1991 ». Oui.
            Mais dans la suite de votre propos, vous parlez d’une crise…. (qu’est-ce que cela veut dire d’ailleurs: « crise »? Hors celle de l’adolescence?
            Je plaisante, bien sûr, mais d’un autre côté les mots ont un sens).

            On pourrait aussi parler de la chute d’un Empire… Certains ont mis des siècles pour s’en remettre….

            La régénération russe est remarquable. Elle n’est pas miraculeuse mais préparée dès le début des années 2005. Par le recours à des principes politiques substantiels. Comme il n’y a de miracle, la Fédération de Russie a de nombreux défis devant elle à relever. Diriez-vous pour autant qu’elle est moins prête que l’Allemagne, la France ou l’Angleterre à les relever? Sans parler des USA?

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            • LS // 22.12.2016 à 11h14

              Le relèvement russe a commencé avec le point bas de 1998, y compris sur les aspects démographiques. Il y a d’ailleurs un parallèle dans les évolutions de la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine de ce point de vue.
              L’aspect remarquable de poutine est d’avoir fait durer cette dynamique en dépit de tous les travers encore existant dans la société Russe (inégalité, corruption, bureaucratie). Il faut noter, par exemple, que le nettoyage de « Russie Unie » de ses apparatchiks eltsinien n’a eu lieu que cette année en éjectant la moitié de ses vieux députés sortant.
              Je me pose la question, après poutine (ça s’approche), qu’aura-t-on ?

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  • 13Atg // 22.12.2016 à 06h04

    Pour joindre les deux bouts, il fait toujours des pubs capitalistes pour les pizzas, Gorby ?

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  • Dany 2 // 22.12.2016 à 11h02

    Mon voisin ( résidence secondaire familiale) vit avec son épouse russe à Moscou, à 50m de Poutine ! Ils ne sont pas pro-Poutine et parlent de bourrage d’urne. j’insiste et ils reconnaissent que sans manipulation,Poutine dépasserait quand même les 50%.

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  • Candy // 22.12.2016 à 18h55

    « Le Président Mikhail Gorbatchev dit que la dissolution de l’URSS en 1991 était “un crime et un coup”. Dans un entretien rare marquant 25 ans depuis la mort de l’Union soviétique, il a dit à Steve Rosenberg de la BBC qu’il a démissionné pour éviter une guerre civile sanglante. Mais aujourd’hui il dit que l’Ouest provoque la Russie” et tente de saper le Président Vladimir Poutine. »
    Aïe la traduction !

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  • Roman Garev // 22.12.2016 à 21h03

    Pour ceux qui n’habitent pas la Russie : Gorbatchov est le personnage méprisé profondément par la majorité écrasante du peuple. Sa « perestroïka » ne consistait qu’en discours incohérents. Il a rendu l’Allemagne de l’Est sans avoir avancé des conditions pour le moins humaines de l’évacuation de 550 000 de militaires, employés et membres de familles de l’armée soviétique qui y était présente (et qui ont dû de ce fait passer quelques années en rase campagne dans les conditions lamentables), tandis que la République Fédérale attendait déjà un dédit fabuleux (et y était prête). Il a rendu à l’Occident tout sans avoir reçu (et même insisté) quoi que ce fût. L’Occident en est resté bouche bée devant tant de stupidité. Il n’a jamais énoncé une seule idée saine. Une nullité absolue, aimée justement pour ça par l’Occident. Libre à lui d’ironiser sur les « 120 % » pour Poutine (il a dû oublier les 98-99 % pour son parti communiste en URSS pendant 70 ans), mais il est évident : ce qui est nul pour la Russie est bon pour l’Occident, et vice versa : ce qui est bon pour la Russie, l’Occident le haït.

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  • L’aieuil // 22.12.2016 à 23h35

    Admirez. Ceci est un bot. Autovotant pour apparaître sur l’article avec adresse IP tournante, post à heure fixe longtemps avant qu’aucun lecteur ne voit la vidéo et ne commente, etc…

    Un des très nombreux bots parcourant le net pour essayer de (nous) faire croire que l’opposition (interne) à Poutine existe et est très répandue (même si ce n’est pas vraiment le sujet ici). Une de ces nouvelles petites mains de la fabrique du consentement. Il s’est perdu en suivant le referer de youtube auquel il est ancré (et donc à écrit en anglais puisque la vidéo intégrée au site l’est).

    Mais c’est les russes qui hackent, payent les gens pour laisser des commentaires et répandent des « fake news », hein…

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  • stef1304 // 23.12.2016 à 15h17

    Trump pourrait-il finir en (futur) « american Gorbatchev » ?
    Philippe Grasset avance cette hypothèse intrigante.
    Voici ses arguments :
    http://www.dedefensa.org/article/the-donald-en-american-gorbatchev

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