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17.décembre.201417.12.2014 // Les Crises

[Insider] Moi, ancien directeur financier industriel…

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Aujourd’hui, un témoignage d’un insider, lecteur du blog…

Voici l’histoire d’un directeur financier qui a quitté son emploi après plus de dix ans de carrière au sein d’une entreprise industrielle multinationale.

Au cours de cette période, j’ai pu constater la dérive de la société qui m’employait vers une logique de plus en plus de court terme. La cause de ce phénomène est la financiarisation et en corollaire l’évolution de l’attitude des dirigeants. Par dirigeants, j’entends le comité de direction du groupe (CET : Corporate Executive Team) et le conseil d’administration (Board of Directors).

Avant de poursuivre, je souhaiterais évoquer brièvement mon parcours. Après des études de gestion et de finance, j’intègre un cabinet d’audit. Après quelques années d’expérience, l’absence de perspective me conduit à élaborer un nouveau projet professionnel. Il devra être en phase avec mes valeurs et me permettre d’avoir un travail au sein duquel je pourrais construire quelque chose. Mes critères sont stricts. De fait, plus d’une année se passe avant de trouver une entreprise dans laquelle je souhaite travailler et qui souhaite m’engager.

Une entreprise qui a des valeurs et une vision à long terme

Au début des années 2000, je rejoins donc une belle entreprise industrielle multinationale. Elle est présente sur les cinq continents. Elle a un actionnariat familial et une longue histoire puisque qu’elle fêta ces 150 ans en 2001. Ce groupe est à cette époque, le résultat d’acquisitions externes faites au cours des années 1990. Ces acquisitions ont été faites à des valorisations raisonnables permettant un retour sur investissement raisonnable entre sept et dix ans. Les sociétés rachetées sont aussi en parfaite cohérence avec la stratégie du groupe.

Ce groupe fait des profits qui lui permettent d’autofinancer ses investissements, de distribuer des dividendes réguliers à ses actionnaires et d’augmenter les salaires de ses employés chaque année.

J’intègre comme contrôleur de gestion une de leur usine. Le directeur financier qui m’a embauché est alors âgé de 55 ans. Il me présente un plan d’investissement de 10 ans ayant démarré en 1995 et courant jusqu’en 2005. Ce plan couvrait des augmentations de capacité de production mais aussi des dépenses sans retour sur investissement rapide comme une nouvelle chaudière à gaz, plus économe et moins polluante que celle au fuel, et une nouvelle station d’épuration biologique et non plus physico-chimique, ayant permis de réduire les rejets polluants. Le groupe vient aussi de terminer de lourds investissements informatiques.

Il est plaisant de travailler avec des gens de tous âges. Plusieurs jeunes cadres âgés entre 25 et 30 ans ont été embauchés récemment. En effet, les responsables quinquagénaires pensent à former une génération montante. Ils préparent tout simplement leur départ à la retraite qu’ils envisagent entre 60 et 65 ans.

Je réalise que je viens de rejoindre une entreprise avec beaucoup d’histoire et des hommes engagés, respectueux et respectables. Cette entreprise est gérée avec bon sens. Les investissements sont continus pour maintenir sa compétitivité et évoluer avec le monde qui l’entoure.

Au bout d’un an, une opportunité m’est présentée. La mission est de partir à l’étranger dans une usine qui perd de l’argent pour la redresser. Dans le même temps, je deviens aussi responsable du contrôle de gestion de deux autres sites. Mon nouveau patron est une nouvelle recrue du groupe. Il a 46 ans et possède une forte culture industrielle. Il possède une vision de long terme tout en étant respectueux et respectable.

Les choses basculent

En 2004, une vague de quinquagénaires se fait licencier dont le directeur financier qui m’avait embauché. L’idée est de réduire les coûts annuels récurrents. Tant pis pour l’expérience perdue. Certains jeunes loups arrivistes grimpent fortement dans la hiérarchie. Leur valeur est l’argent. Leur motivation est le bonus.

Les investissements sont gelés. La dernière phase du plan décennal d’investissement de l’usine dans laquelle j’ai démarré, est ajournée. Les trois usines pour lesquelles je travaille, en sont réduites au pain sec et à l’eau en ce qui concerne leurs investissements pour le plan stratégique 2005-2007 que nous élaborons au cours du printemps 2004.

Mais pourquoi tous ces changements si soudains me demanderez-vous. La réponse est simple : le groupe prépare son introduction en Bourse pour l’année 2006. La raison officielle est de lever des capitaux pour pouvoir faire plus d’investissements. La raison officieuse est de permettre à certains gros actionnaires familiaux de céder leurs actions plus facilement sur les marchés financiers.

De mon côté, je me suis bien intégré dans mon nouveau poste. L’ambiance de travail est géniale. L’équipe parvient à redresser les comptes du site. Cela est rendu possible grâce à une simplification de la gamme de produits, des gains de productivité provenant de meilleures méthodes de travail, des actions commerciales et aussi une forte motivation des troupes autour du projet qui consiste à sauver cette usine. Nous progressons sans investissement. Nous évitons aussi un plan social. Quelques licenciements sont faits à la marge liés à quelques cas individuels problématiques.

Le groupe change de PDG et de conseil d’administration en 2005. Il est introduit en Bourse l’année suivante. Une augmentation de capital est réalisée. Une grosse ligne de crédit est mise à disposition par les banques pour des investissements.

Après deux années sans investissement, il faut maintenant investir. Il faut le faire vite et bien. Il faut montrer aux marchés financiers ce dont le groupe est capable.

Plusieurs centaines de millions d’euros d’investissement sont programmés dans les deux ans. L’argent est réservé aux divisions et lignes de produits rentables. La logique est que ce qui est rentable aujourd’hui le sera forcément demain. Les autres doivent continuer à se serrer la ceinture.

La frénésie d’investissement démarre. Les ressources humaines sont augmentées à la marge. On fait place aux jeunes parce que les vieux sont lents. Les retours sur investissement doivent tous être inférieurs à cinq ans. On n’écoute ni les ouvriers, ni les ingénieurs, ni les commerciaux. Quelques directeurs généraux et de division sont la fleur au fusil pour dépenser tout cet argent pour le groupe. Miraculeusement, tous les investissements ont des retours sur investissement de cinq ans maximum…enfin sur le papier.

La dernière phase d’investissement de l’usine de mes débuts revient à l’ordre du jour. Dans les coulisses, je sais qu’un retour sur investissement est impossible en cinq ans. Pourtant on y va à fond en dépensant le minimum pour gagner le maximum sur le papier toujours.

De désastre en désastre

Les hausses des matières premières portées par le boom économique de la Chine et la spéculation érodent les marges du groupe dès 2006. Pourtant aucun investissement sérieux d’économie d’énergie ou de matières premières n’est programmé.

On se focalise sur les grands plans où on vendra toujours plus et toujours plus cher. Il est prévu que la croissance soit infinie. La prudence des anciens est mise au placard où se trouvent effectivement quelques quinquagénaires.

L’année 2007 est terrible. Les premiers investissements ont été réalisés. Ils ne génèrent pas les retours prévus. Des millions commencent à être perdus sur de nombreux sites qui étaient pourtant florissant auparavant. C’est le cas de l’usine de mes débuts dont le budget d’investissement initial est fortement dépassé et qui enregistre de lourdes pertes d’exploitation chaque mois.

La panique commence à s’emparer de nos dirigeants. Ils craignent pour leur bonus et leur poste. Leur responsabilité sociétale est le cadet de leur souci.

Il faut faire quelque chose pour rassurer les marchés. Une action rapide et un bon plan de communication suffiront. Il est décidé à la hâte la fermeture de plusieurs usines et des plans de licenciement.

Dans la liste des usines figurent celle où je travaille. Pourtant les comptes de cette-dernière ont été redressés. Elle ne gagne certes pas d’argent essentiellement à cause des contributions qu’elle verse au groupe, mais elle n’en perd pas non plus. Qu’importe, il faut agir. On ferme. La décision est prise début septembre. La production est arrêtée fin octobre. Tout le personnel est licencié courant janvier y compris le directeur général, mon patron, qui avait trop de bon sens aux yeux de certains dirigeants. Mon contrat de détachement m’évite le licenciement. Je suis rapatrié en France. Pourtant j’ai perdu mon travail et tous mes collègues. C’est un choc et une blessure. Je suis abasourdi d’une telle stupidité, d’un tel manque de logique économique et de l’absence totale de respect des personnes.

Bien évidemment, ces décisions ne résolvent en rien les pertes récurrentes du groupe. En effet, les problèmes de fond sont toujours là à savoir l’inefficience totale des nombreux investissements réalisés trop vites.

En revanche, les bonus et les plans de stock-options atteignent des niveaux record en cette année 2007 bien que le groupe ne réalise quasiment aucun profit pour la première fois depuis que j’ai commencé à travailler pour cette entreprise.

Devant une telle débâcle et autant d’erreurs, le PDG est débarqué au début de l’année suivante. Il est remplacé par un vieux loup en interne pour assurer l’intérim sans faire de vague. En revanche, le conseil d’administration qui a pourtant poussé et approuvé tous ces investissements désastreux, reste en place. Les rouages de la politique sont merveilleux et excluent toute logique.

Changement de cap … vraiment ?

Au cours de l’année 2008, une nouvelle division est créée à partir de la scission d’une division existante. Cette division regroupe un beau paquet hétérogène d’entreprises achetées à prix d’or et en toute hâte entre 2006 et 2007. C’est une partie des fameux investissements devant donnés un retour sur investissement de 5 ans maximum. Cette nouvelle division perd 1 million d’euros par mois. Son directeur est choisi parmi la vieille école à savoir bon sens et vision industrielle à long terme.

Il devient mon patron puisqu’il me choisit pour devenir le directeur financier de la division. Une nouvelle équipe se forme. Ce challenge fait revenir la motivation. Cependant la situation est très difficile. Des plans de restructuration sont nécessaires. L’effectif de la division est réduit de 700 à 550 personnes. Les lignes de production sont rationalisées. Les cadres incompétents sont remerciés. La division est redressée malgré la crise : 4 millions de profits en 2009 contre 12 millions de pertes en 2008.

Entre temps, un nouveau PDG est arrivé à la tête du groupe. Il nous accompagne et nous soutient dans le redressement de cette division. Il semble avoir une bonne attitude d’industriel.

Malheureusement, c’est bien un de ces PDG de la nouvelle génération, un peu beaucoup mégalo avec plein de théories dans la tête et aussi un salaire bien plus élevé que celui de son prédécesseur. Il est surprenant de voir combien les entreprises peuvent dépenser en communication et en honoraires de consultants, tout en réduisant les investissements et les charges de R&D au minimum. Le bon sens est définitivement une relique du passé. Cela en hypothèque d’autant plus le futur.

Une nouvelle stratégie est décidée. La division à laquelle j’appartiens est alors mis en vente. Je vous laisse apprécier. Quatre ans auparavant, environ une centaine de millions d’euros ont été investis pour racheter des entreprises. Le retour sur investissement doit être rapide. Au bout de quelques mois, c’est un désastre financier qui perd un million d’euros par mois. Une nouvelle équipe est mise en place. Elle redresse la division pour mieux la vendre un an plus tard. Pendant ce temps, il n’y a ni investissements productifs, ni développements de nouveaux produits. La concurrence se comporte, au mieux comme nous, à savoir qu’elle achète et revends à long terme sachant que le long terme signifie désormais plusieurs mois et non plus plusieurs années ; au pire, en investissant et se développant à notre détriment.

Au cours du processus de vente, nous rencontrons des fonds d’investissement. Un en particulier semble avoir une vraie approche industrielle de création de valeur en investissant dans des entreprises pour une durée minimum de 8 ans. Au final, nous sommes revendus à un autre groupe également côté en Bourse qui surpaye cette division. Nous comprenons que les jeux de pouvoirs au sein des conseils d’administration ont été plus forts que les logiques économiques et le respect des personnes, encore une fois.

En 2011, le groupe fait de lourdes pertes. Pourtant un dividende exceptionnel est distribué. C’est en fait juste un enfumage pour les actionnaires, comme nous le verrons en conclusion, qui sert à masquer les plus grosses rémunérations jamais versées aux dirigeants au cours des dix dernières années.

Conclusion : 10 ans plus tard … les chiffres sont têtus

Entre 2002 et 2012, comment les chiffres ont évolué grâce à l’introduction en Bourse, aux super investissements et aux nouvelles stratégies ?

  • Chiffre d’affaires : stable autour de 1,6 milliard d’euros … heureusement qu’on a investi et que la croissance est infinie ;
  • Résultat net après impôts : il est passé de 50 millions d’euros bon an mal an à zéro … où sont les retours sur investissement prévus initialement ? ;
  • Effectif moyen : grâce aux jeux de Monopoly (achat/revente), plus de 1600 emplois ont été perdus en 10 ans. On voit en revanche bien les gains de productivité, chiffres d’affaires stable mais effectif en baisse de 24% ;
  • Dividende : il passe de 1,5€ par an en moyenne à 0,8€ par an en moyenne soit -47%, caramba encore raté pour les actionnaires mais on les a enfumés en 2011 avec le dividende exceptionnel ;
  • Valeur de l’action : -46% entre le 31/12/2006 et le 31/12/2012, mais puisqu’on vous dit que c’est la CRISE bon sens de bois !!! ;
  • Capitaux propres par action : aurions-nous eu malgré tout une création de valeur non reflétée dans les cours de Bourse, caramba encore raté, moins 41% en 10 ans malgré des rachats d’action par l’entreprise depuis 2010 pour doper la valeur de l’action … vraiment ce sont des farceurs ces financiaristes laisser-fairistes.
  • Rémunération des dirigeants : +83% entre la moyenne 2002-2006 et la moyenne 2007-2012 : BINGO !!! Au diable les salariés (augmentation de salaire gelée depuis 2007), l’entreprise (plus d’investissement productif), les actionnaires (valeur de l’entreprise et dividende divisés par deux), les responsabilités sociétales (destruction d’emploi et absence d’investissement), vive mon bonus annuel et le court terme.
  • En fait la règle c’est plus je gagne, plus tu perds.

Commentaire recommandé

RGT // 17.12.2014 à 03h47

Ça fait bien longtemps que j’ai perdu toutes mes illusions sur les « bienfaits de la financiarisation ».

Comme l’auteur de cet article, j’ai constaté que les entreprises qui étaient dirigées par des « vieux » étaient plus humaines et plus … profitables pour TOUS.

Puis j’ai assisté à la captation des conseils d’administration et des rouages des directions par les financiers qui n’étaient en fait intéressés que par leurs propres finances.
Ce mouvement a commencé dans la seconde moitié des années 1980, puis a connu une croissance exponentielle dans les années 1990.
Les années Mitterrand dans toute leur splendeur (les bobos vont m’insulter).

Les dirigeants « financiers » se comportent comme des parasites et ne sont pas avares d’effets de manches pour enfumer les GROS actionnaires crédules en leur annoncant des profits mirifiques…

En fait, les actionnaires se font encore plus plumer que les simples salariés.
Que les GROS actionnaires se fassent plumer ne va surtout pas me faire pleurer, après tout, ils ne sont pas abonnés aux restos du coeur et il leur restera toujours largement de quoi vivre.

Par contre, tous les « petits » (salariés et petits actionnaires qui pensaient mettre leurs économies à l’abri) qui ont été MASSACRÉS par ces rapaces devraient réellement être protégés par la loi (si l’état faisait correctement son boulot) et les dirigeants devraient être responsables des désastres sociaux qu’ils ont causé.

Avez-vous déjà vu des dirigeants de grosses entreprises en prison vous ?
Moi jamais… Seul le petit gérant de la SARL du coin (souvent plumé par un rapace) ira au gnouf.
Les gros prédateurs passent TOUJOURS à travers les mailles du filet car la loi est écrite spécifiquement pour les protéger.

Nos dirigeants devraient regarder le passage du documentaire « Moi, Vladimir Poutine » durant lequel il convie les dirigeants d’une grosse cimenterie menacée de fermeture en Russie…

Il leur dit (à peu près, je n’ai pas les mots précis en tête) : « Cette débâcle est entièrement de votre faute et elle est la conséquence de votre incompétence et de votre cupidité. L »usine repartira avec ou sans vous. Si vous acceptez de signer cet accord tout ira bien (sinon, gare à vos fesses) ».

Les plus puissants oligarques russes baissent les yeux comme des gamins qui se font engueuler après avoir été pris les doigts dans le pot de confiture… Et signent l’accord dans lequel ils s’engagent à renflouer et à rénover sur leurs propres deniers cette usine pour qu’elle reparte et soit rentable…
Croyez-vous que nos dirigeants politiques soient assez courageux pour botter le cul des oligarques français ???
J’en doute.

Si les dirigeants rapaces n’encourent AUCUNE sanction en commettant leurs actes, pourquoi se gêneraient-ils ?
C’est humain (du moins à condition d’avoir la mentalité appropriée).
Pourquoi ne pas profiter de toutes les magouilles pour se goinfrer (au détriment des autres) quand aucune loi ne l’interdit ?

Après moi le déluge. Je m’en fous, j’ai accumulé suffisament de richesses pour parer à tout impondérable jusqu’à la fin de mes jours.
Le plus gros problème, c’est qu’ils ne s’arrêtent pas et recommencent ailleurs pour en avoir toujours plus.

D’un autre côté, je connais quelques entreprises familiales « à l’ancienne » avec un capital 100% détenu par la famille… et les salariés.
Et là, c’est une autre histoire, bien plus belle même si elle semble moins « glorieuse »…
0% de bourse = 0% de problèmes.

58 réactions et commentaires

  • Marianne // 17.12.2014 à 00h17

    Noël, les cadres se réveillent ? Ca fait plaisir de retrouver l’attrait du bien commun et de la construction d’activité, au lieu de polariser sur le pognon. Bienvenue au club. J’ai juste – personnellement – un petit bémol. Expliquez-moi en quoi gérer pour les actionnaires n’est pas porteur de la même logique contre ceux qui créent la valeur ajoutée ?
    Cordialement,

      +4

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    • grob // 18.12.2014 à 13h30

      Inversement, expliquez-moi comment gérer sans prendre en compte les actionnaires va leur permettre de revenir augmenter le capital si nécessaire. Comment l’entreprise existe sans ces actionnaires (principalement familiaux dans le cas présent) ? L’intérêt des actionnaires est logiquement en grande partie convergent avec celui des salariés. Ceci dit, je comprends qu’il existe aussi l’actionnariat type fonds investissements spécialistes du LBO dont les intérêts sont par contre très divergents. Je pense que l’intervenant parle des actionnaires historiques et que vous vous focalisez sur ces actionnaires instables…

        +2

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  • Chris // 17.12.2014 à 00h18

    Hélas, un schéma archi-connu. Ça fait mal au coeur de voir le nombre d’entreprises livrées à des buses, « léonines » dans leurs prétentions.
    Le leitmotiv : faire du fric et vite.

      +13

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    • V_Parlier // 17.12.2014 à 09h46

      Et vite, en effet! Même si c’est du suicide à long terme! Une situation que je connais de plus en plus, même si je ne m’occupe pas de finances. Là où je suis (une multinationale aussi) tout le monde l’a bien remarqué.

        +2

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  • Olivier MONOD // 17.12.2014 à 01h05

    Très belle description d’une situation que je viens de connaitre dans mes fonctions de directeur qualité. La prévalence du très court terme conduit à une compromission insupportable.

      +16

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  • K // 17.12.2014 à 01h23

    Il est temps que nous distinguions les investissements économiques des investissement financiers. Distinguons celui qui dépense pour améliorer l’outil de production de celui qui dépense pour acheter des actions (celles de sa propre entreprise pour faire monter le cours ou celles d’un concurrent pour gagner des parts de marché).
    Dans les 2 cas, c’est un investissement. Mais le 1er permet la création de valeur future alors que le second ne correspond qu’à un changement de propriétaire.

    Dans le cas de l’entreprise qui achète ses propres actions, cela revient à verser un dividende caché sous forme de plus value latente sur l’action. Or les plus values ne sont taxées (IR et prélèvements sociaux) que lors de la cession des titres alors qu’un dividende est taxé lors du versement.
    Or, les plus values sont souvent moins taxées que les dividendes (surtout si les titres ont été conservés plus de 2 – 4 ou 8 ans). Donc si les entreprises préfèrent acheter leurs propres actions plutôt que de verser un dividende, c’est surtout pour des raisons fiscales.

    Dans le cas de l’entreprise qui achète ses concurrents, le but est :
    – Soit de pouvoir augmenter ses prix en se retrouvant en situation de monopole (il n’y a donc pas création de richesse de manière générale, mais transfert de richesse vers l’entreprise au détriment du consommateur).
    – Soit de baisser ses coûts par des économies d’échelle (là, il y a carrément destruction de richesse d’un point de vue macro économique par la baisse des coûts fixes)
    – Soit faire main basse sur certains actifs stratégiques (brevets, laboratoire), en général en bazardant les autres actifs sans réelle valeurs (on pourrait citer des tas d’exemples de fusions de ce type)

    Tout ça pour dire qu’il faut distinguer les investissements qui créent de la richesse de ceux qui en détruisent. Le même mot désigne en fait 2 notions contraires.

    Il y a aussi quelque chose qui me chiffonne. Un prof de comptabilité m’a dit qu’il était interdit par la loi de distribuer un dividende qui dépasse le résultat net. Or, ceci semble être une pratique courante. Quelqu’un a une explication ?

      +8

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    • GG // 17.12.2014 à 02h26

      Je ne comprend pas comment on peut avoir des gains de productivités, un CA stable et une baisse de résultat de 50 m€

        +2

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      • Lesag // 17.12.2014 à 07h28

        avec des achats et charges en hausse.

          +1

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      • Resistance // 17.12.2014 à 08h47

        aussi avec une érosion des marges du fait d’une concurrence accrue

          +1

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        • Gibbus // 17.12.2014 à 09h04

          En langage marxien on appelle se phénomène: la baisse tendancielle du taux de profit… Mais tout les économistes vous diront que cela n’existe pas.

            +9

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      • Surya // 17.12.2014 à 10h11

        La productivité c’est CA/salariés ou VA/salariés

        donc à CA égal et avec moins de salariés c’est logique. Après pour un même CA vous pouvez avoir plus de frais généraux, plus de frais financiers qui vous font passer votre résultat d’exploitation dans le rouge.

          +5

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    • Resistance // 17.12.2014 à 08h45

      Il est tout à fait possible de distribuer un dividende qui excède le résultat net. Il suffit que l’entreprise dispose de réserves distribuables (résultats antérieurs accumulés et non distribués).
      Beaucoup d’entreprises, souvent cotées, procèdent de la sorte désormais.
      Ainsi est apparue la notion de « free cash flow » (trésorerie de l’année disponible) qui permet de justifier la distribution de dividendes même en cas de résultat net faible, inexistant voire négatif.
      Encore une fois, cela n’est possible que s’il existe des réserves distribuables.

        +2

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      • Nerouiev // 17.12.2014 à 10h30

        Je confirme vos propos.
        Il faut aussi savoir que certains groupes servent à distribuer de fortes rémunérations (je ne parle pas de primes mais de salaires) aux leaders et que l’avenir importe peu puisque même pour des industries lourdes ce sont des retours sur 3 ans qui sont exigés et non 5 ce qui est déjà une contrainte sévère. Alors, si ça tourne mal on déleste, on vend ou on paye à prix d’or des cabinets irresponsables qui encaissent l’argent sans obligation de résultat, des copains.

          +7

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    • visiteur // 17.12.2014 à 10h25

      « Il est temps que nous distinguions les investissements économiques des investissement financiers.  »

      De mon temps, un « investissement financier » s’appelait tout simplement un placement…

        +4

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      • Surya // 17.12.2014 à 15h43

        Dans les comptes consolidés des boites cotées en bourse la catégorie « titres de placement » n’existe pas 😉

          +2

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        • visiteur // 17.12.2014 à 15h56

          Curieux, j’ai toujours vu des « titres de participation et de placement »…

            +2

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          • Surya // 17.12.2014 à 17h21

            en normes françaises. Pour les boites cotées en bourse ce sont les IFRS qui sont en consolidés et les actions détenues dans les entreprises non consolidées et non détenues en trading sont classées en actifs financiers disponibles à la vente 😉 (IAS39 tout ça tout ça…)

              +3

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  • Pavu Papris // 17.12.2014 à 01h29

    Ah, le monde de l’entreprise, c’est chouette, quand même. T’y entres plein de promesses et d’illusions, t’en sors lessivé avec un furieux mal quelque part.
    Ben oui, petit Kleenex, pour qui t’es-tu pris ? Un équipier sincère, concerné et respecté ? pffff… à peine l’ombre d’un pion sur l’échiquier ! Ceux qui tirent les ficelles ne sont pas de ton monde, vas-tu finir par comprendre ce petit détail ?
    Un peu d’amertume ? oui, un peu.

    Merci l’auteur, belle description d’une histoire qui est en passe de devenir un stéréotype.
    La règle n°1 aujourd’hui au niveau des staffs, c’est « Prends l’oseille et tire-toi » !

      +17

    Alerter
  • boduos // 17.12.2014 à 02h23

    Ce collègue internaute directeur financier nous illustre la nocivité du court-termisme qui gagne nos sociétés.Et la tache d’un bon directeur financier a qui il est demandé de tordre les ratios afin de présenter une infographie flatteuse au Conseil d’administration ,infographie suggérant de bons dividendes au détriment souvent de la pérennité et du développement a moyen et long terme.
    La gestion de l’entreprise doit être au service d’un projet et d’une vision de l’entreprise a terme. on parle de stratégie car les moyens mis en œuvre sont divers (financiers ,recherche-développement,marketing ,formation,campagnes de prospection,prospective produit,management ,études de concurrence ,absorption …ces considérations se télescopent souvent avec l’actionnaire qui,souvent par simplisme,demande des coupes sombres pour son dividende.
    Il faut dire que l’actionnaire français est souvent un bon bourgeois plus sensible au brio du PDG et du DF qu’au bon sens des cadres expérimentés.On se retrouve entre soi.
    On assiste alors aux aller retour successifs entre brillantes directions et laborieux et dévoués promus internes pour redresser l’entreprise :exactement ce que dépeint notre directeur financier
    L’actionnariat français et dirigeants de grandes entreprises sont souvent à l’image de nos gouvernants ,interchangeables et consanguins .Alors,faut pas s’étonner de notre manque de compétitivité ,de la fuite en avant par la délocalisation , des martingales suicidaires de nos grandes entreprises.

      +9

    Alerter
  • RGT // 17.12.2014 à 03h47

    Ça fait bien longtemps que j’ai perdu toutes mes illusions sur les « bienfaits de la financiarisation ».

    Comme l’auteur de cet article, j’ai constaté que les entreprises qui étaient dirigées par des « vieux » étaient plus humaines et plus … profitables pour TOUS.

    Puis j’ai assisté à la captation des conseils d’administration et des rouages des directions par les financiers qui n’étaient en fait intéressés que par leurs propres finances.
    Ce mouvement a commencé dans la seconde moitié des années 1980, puis a connu une croissance exponentielle dans les années 1990.
    Les années Mitterrand dans toute leur splendeur (les bobos vont m’insulter).

    Les dirigeants « financiers » se comportent comme des parasites et ne sont pas avares d’effets de manches pour enfumer les GROS actionnaires crédules en leur annoncant des profits mirifiques…

    En fait, les actionnaires se font encore plus plumer que les simples salariés.
    Que les GROS actionnaires se fassent plumer ne va surtout pas me faire pleurer, après tout, ils ne sont pas abonnés aux restos du coeur et il leur restera toujours largement de quoi vivre.

    Par contre, tous les « petits » (salariés et petits actionnaires qui pensaient mettre leurs économies à l’abri) qui ont été MASSACRÉS par ces rapaces devraient réellement être protégés par la loi (si l’état faisait correctement son boulot) et les dirigeants devraient être responsables des désastres sociaux qu’ils ont causé.

    Avez-vous déjà vu des dirigeants de grosses entreprises en prison vous ?
    Moi jamais… Seul le petit gérant de la SARL du coin (souvent plumé par un rapace) ira au gnouf.
    Les gros prédateurs passent TOUJOURS à travers les mailles du filet car la loi est écrite spécifiquement pour les protéger.

    Nos dirigeants devraient regarder le passage du documentaire « Moi, Vladimir Poutine » durant lequel il convie les dirigeants d’une grosse cimenterie menacée de fermeture en Russie…

    Il leur dit (à peu près, je n’ai pas les mots précis en tête) : « Cette débâcle est entièrement de votre faute et elle est la conséquence de votre incompétence et de votre cupidité. L »usine repartira avec ou sans vous. Si vous acceptez de signer cet accord tout ira bien (sinon, gare à vos fesses) ».

    Les plus puissants oligarques russes baissent les yeux comme des gamins qui se font engueuler après avoir été pris les doigts dans le pot de confiture… Et signent l’accord dans lequel ils s’engagent à renflouer et à rénover sur leurs propres deniers cette usine pour qu’elle reparte et soit rentable…
    Croyez-vous que nos dirigeants politiques soient assez courageux pour botter le cul des oligarques français ???
    J’en doute.

    Si les dirigeants rapaces n’encourent AUCUNE sanction en commettant leurs actes, pourquoi se gêneraient-ils ?
    C’est humain (du moins à condition d’avoir la mentalité appropriée).
    Pourquoi ne pas profiter de toutes les magouilles pour se goinfrer (au détriment des autres) quand aucune loi ne l’interdit ?

    Après moi le déluge. Je m’en fous, j’ai accumulé suffisament de richesses pour parer à tout impondérable jusqu’à la fin de mes jours.
    Le plus gros problème, c’est qu’ils ne s’arrêtent pas et recommencent ailleurs pour en avoir toujours plus.

    D’un autre côté, je connais quelques entreprises familiales « à l’ancienne » avec un capital 100% détenu par la famille… et les salariés.
    Et là, c’est une autre histoire, bien plus belle même si elle semble moins « glorieuse »…
    0% de bourse = 0% de problèmes.

      +27

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    • social21eme // 17.12.2014 à 09h48

      la notion de haute trahison economique est totalement absente en france.

        +7

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    • dany 2 // 17.12.2014 à 09h57

      Moins glorieuse ? Le groupe Auchan détient la première fortune professionnelle de France…

        +1

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    • Anas // 17.12.2014 à 16h27

      « […] si l’état faisait correctement son boulot […] » ,

      La cause des causes réside là. L’Etat c’est nous qui revotons pour les mêmes politiciens dont 95% sont corrompus. Et je pèse mon chiffre (sur les 577 parlementaires seul 24 on voté pour une proposition contrôle des indemnités versé aux parlementaires …).

        +11

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    • ty89 // 18.12.2014 à 13h15

      Effectivement, malgré les énormes dommage sociaux aucune sanction n’est décidé. Les politiques ne peuvent pas sanctionner les financiers ou les dirigeants qui sabotent les entreprises pour leurs propre profits car ces même politiques font la même chose au niveau des marché public et des investissement nationaux. Ils s’exposeraient aux même sanction…

      Le peuple a sa part de responsabilités, la justice n’existe pas, le peuple doit faire justice soit même et ce avant l’exile des coupables à l’étranger. Personnellement je serai pour la prison a vie pour les politiques responsable des désastre que nous subissons, et des dizaines d’année de prison pour les même coupable du secteur privée. Bien sur il faut également saisir l’intégralité de leurs biens et leurs rajouter une dette de plusieurs milliards comme pour Kerviel, de façon a avoir la garantie de ne plus les voir détruire.

      Le dénouement le plus probable sera bien sur l’impunité total. Et la sanction tombera de façon mécanique sur les générations futures (ou actuel).

        +1

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  • vladimirK // 17.12.2014 à 04h00

    J’ai eu la chance de travailler pour une grande entreprise familiale française, fabriquant d’avion, qui malgré tous les coups qu’elle s’est prise a tenu bon, évité les licenciements, maintient sa production en France, et qui entretient une gestion à l’ancienne.

    Ces entreprises sont devenues rares, alors ce genre d’articles me donne envie d’écrire à mes anciens collègues et de leur souhaiter de tenir bon.

      +10

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  • FifiBrind_acier // 17.12.2014 à 06h09

    Bonjour,
    C’est sans doute ce que Naomi Klein appelle « le capitalisme du désastre »?

      +7

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    • Vincent // 17.12.2014 à 14h12

      Au fait, pas vraiment.
      Le capitalisme de désastre décrit par Naomi Klein dans « La stratégie du choc » parle plus de stratégies d’utilisation des désastres (politiques, environnementaux, monétaires) pour obliger les États à vendre leurs entreprises et administrations à des sociétés privées.
      Des désastres provoqués (coups d’États, agences de notations, spéculation financière) sont également les bienvenus pour les tenants de cette stratégie, au mépris de la population, parce que permettant des restructurations qui favorisent (malgré quelques ratés) l’augmentation du PIB et surtout un enrichissement maximum de quelques personnes/sociétés.
      Très sourcé ce livre est à lire (malgré une simplification excessive des enjeux politiques/géopolitiques, et un biais idéologique mignon, très innocent).

      Ici c’est plutôt un désastre capitaliste plus que le « capitalisme de désastre ».
      Sans doute parce que le salarié, même en haut de l’échelle, est de plus en plus un mercenaire, quelqu’un qui est là pour se servir de l’entreprise plutôt que pour la servir, quelqu’un qui change de poste (et/ou de boîte) au minimum tous les 3 à 5 ans. On ne s’attache plus à un métier ni à une entreprise. « Après moi, le déluge ». Le but : gagner plus immédiatement.

        +5

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      • Wilmotte Karim // 25.12.2014 à 00h04

        Cela dépend de quels salariés vous parlez.
        Selon Friot, la durée moyenne des salariés dans une entreprise augmente.

        La raison est simple, les employés « normaux » réfléchissent à deux fois à quitter une situation pour une autre : avec un chômage aussi haut, le risque est très grand.

        Les plus mobile (parmi les « normaux »), ce sont les fonctionnaires.
        Étonnamment, la sécurité permet la liberté…

          +1

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    • Benoît // 17.12.2014 à 18h14

      Je conseille la lecture du livre de N. KLEIN, la « Stratégie du Choc », qui se déroule en ce moment sous nos yeux en Ukraine. Pour comprendre que tout ceci est parfaitement pensé et prémédité, et que nous ne sommes donc pas au bout de nos peines, bien au contraire.

        +6

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  • Ded // 17.12.2014 à 07h45

    « La raison officieuse est de permettre à certains gros actionnaires familiaux de céder leurs actions plus facilement sur les marchés financiers. »

    La société ne pourra jamais être modifiée en profondeur sans une mesure radicale difficile à concevoir aujourd’hui : mettre une limitation drastique aux héritages
    Ce qui est vraiment essentiel, c’est de changer les mentalités.

    Si, il n’y a plus d’intérêt à amasser de l’argent et des biens pour ses descendants, l’Homme se contentera d’une richesse en capital modeste car il n’aura que sa propre vie pour en user, pour en profiter. Par contre on peut espérer qu’il cherche à augmenter sa richesse personnelle dans d’autres activités.

    Effets secondaire (mais primordial), de l’absence d’accumulation de capitaux : on peut imaginer ensuite une bien meilleure répartition de la richesse. Il est alors -par exemple -possible d’imaginer que les outils de production appartiennent à la communauté des Hommes.

    Après, certains humains voudront toujours accumuler pour pour exercer les pouvoirs que la possession permet, mais là, d’autres règles du jeu interviendrons

      +6

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    • Vincent // 17.12.2014 à 14h22

      Sans doute que l’héritage familial compte pour l’accumulation de capitaux.
      Mais ce n’est pas du tout le seul type d’héritage que souhaitent les puissants.
      De leur vivant ils veulent construire des empires bien plus larges que le clan familial restreint. Soit purement orienté pognon/revenu soit avec une orientation idéologique, religieuse ou politique.

      Ce qui fait que la limitation de l’héritage peut s’avérer rapidement inutile : il ne touchera que le gros capitaliste qui n’est pas mégalo et qui aime sa descendance. Je ne sais pas si ça existe toujours.

        +5

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    • Georges // 17.12.2014 à 20h18

      @Ded

      Silvio Gesell (pas celui qui sort lorsqu’on fait une recherche internet sans plus de précision) a été ministre des finances allemand pendant quelques mois après la première guerre mondiale.
      Il était promoteur d’une monnaie fondante et aussi pour l’abandon total de l’héritage et également de la propriété.

      Par contre, il aurait proposé des baux de 30 ans reconductibles pour que les personnes puissent jouir d’un bien pour vivre et le faire fructifier avec tout un système d’attribution un peu compliqué.

      Mais il a échappé à la peine de mort, ses idées n’allaient pas.

      Petite parenthèse. Ses idées de monnaie fondante ont été reprises localement entre les deux guerres en Autriche, dans une période de crise, et devant le succès rapide le gouvernement central est intervenu pour interdire, même chose en France après la deuxième guerre mondiale dans une petite ville dont je ne me rappelle plus le nom, ça commence par Li….l’interdiction de battre monnaie locale vient de cette expérience et nous a été offerte par des socialistes….déjà.

      Sinon, pour supprimer le stress de la société et la plupart des magouilles, B.Friot a écrit un livre sympa et c’est actuel. Ca changerait vraiment les mentalités, comme vous le souhaitez (moi aussi).

        +1

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  • papy // 17.12.2014 à 08h30

    Les responsables sont avant tout les financiers …
    Ce qui me gène dans ce témoignage, c’est qu’il ressemble à un bilan comptable !
    Le personnel est présenté comme une variable d’ajustement.
    Le drame humain n’est pas perceptible, on ne ressent tout au plus qu’un immense gâchis.
    Ce cas n’est pas isolé, j’ai vécu la même chose avec la financiarisation de tout ce qui bouge dans l’usine.
    La différence, c’est que je suis monté très tôt dans la charrette, contrairement à tous ces directeurs financiers et contrôleurs de gestion qui décident (selon leur médiocre point de vue) si vous êtes dans la case profit ou dans la case perte.
    Oui dans une usine, il y a des métiers qui rapportent (production) et des métiers qui coûtent (maintenance, R&D). Devinez où taille la courte vue du financier ?

      +5

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    • RGT // 18.12.2014 à 12h08

      @Papy:
      « Le personnel est présenté comme une variable d’ajustement. »

      Vous avez tout compris.

      Et le personnel n’est pas la seule varaible d’ajustement : Les fournisseurs, les clients, les actionnaires le sont aussi.

      « Tout est bon dans le cochon »…
      Ces « dirigeants avisés » pensent qu’ils sont les seuls à ne pas être des porcins.
      Leur objectif est toujours le même : « se payer sur la bête », quelqu’en soient les conséquences, ils ne les assumeront JAMAIS.

      Avec de telles mentalités, ne vous étonnez pas que tout parte « à veau l’eau ».

        +1

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  • social21eme // 17.12.2014 à 09h46

    on est plus tres loin de la fiction « LE LOUP DE WALL STREET »…

    film modele d’une génération d’etudiant en grande ecole de commerce et autre…

    Avec une éthique pareil, on est mal barré, pour sur !

      +4

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    • K // 17.12.2014 à 12h35

      La nouvelle génération n’est pas une génération spontanée, elle n’est que l’héritière politique, économique et culturelle de la génération précédente.
      – La privatisation de la dette publique (loi de 73 puis Maastricht), c’est le bilan de la génération passée.
      – La dérégulation financière des années 80, c’est le bilan de la génération passée.
      – La destruction des valeurs traditionnelles (familiales, nationales, religieuses), c’est le bilan de la génération passée.
      – La destruction de l’écosystème mondial, c’est le bilan de la génération passée.
      -La dette publique de 100% du PIB, c’est le bilan de la génération passée.

      C’est un peu facile d’accuser les jeunes générations de l’état du monde actuel. Elles sont plutôt les victimes de la génération précédente. Il faudrait plutôt parler de la génération qui a construit ce monde.

        +11

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      • Ded // 18.12.2014 à 09h32

        Vous n’avez pas tort mais….
        La nouvelle génération c’est aussi : indolence, soumission , consommation béate, attentisme…
        Elle a été très bien, trop bien formatée pas les merdias libéraux.
        Le jour où la nouvelle génération se battra comme la génération passée, je viendrai la défendre.

          +2

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        • ty89 // 18.12.2014 à 13h26

          La génération passé (les jeunes de mai 68) ne s’est pas battue… Elle a détruit au détriment des générations suivante. La génération précédente (les jeunes de l’après 2GM), elle, s’est réellement battu pour la génération d’après!

            +1

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  • Jam // 17.12.2014 à 10h06

    Malheureusement j’aurai pu écrire le même témoignage. J’entre tout début 2000 dans un groupe industriel constitué d’entreprises industrielles florissantes à la fin des années 90, rassemblées par constitution d’un groupe en mode…LBO. Ce groupe va vivre 10 grosses années au-dessus de ses moyens, et mettre fin à des entreprises centenaires pour la plus part. Sur cette vingtaine d’entreprises du groupe, il n’en reste désormais plus que 4 qui survivent péniblement. Les autres ont toutes fermées.
    Comme pour vous, les Business Plan ont toujours présentés des ROI chaque fois meilleurs pour des résultats jamais démontrés. Mais les actionnaires et « hauts » dirigeant ont eux touchés des revenus Gargantuesque quand dans le même temps on licenciait à tour de bras pour…préserver le résultat !
    Responsable du contrôle de gestion à l’époque j’avais beau démontrer chiffres à l’appui, à chaque fois les inepties des investissements voulus, jamais on a daigné m’écouter.
    Les Business Plan n’étaient que des plans de com destinés à enfumer les investisseurs et banquiers dont la destinée industrielle n’a/n’avait pour eux aucun sens.
    Le Capitalisme « à l’ancienne », prenait en compte la totalité de l’entreprise pour la valoriser: capital industriel mais aussi capital humain. La financiarisation du capitalisme a détruit ces valeurs les jetant en pâture à des banquiers sans foi ni loi pour qui seul l’appât du gain compte.
    Il est grand temps de revenir à un capitalisme humaniste.

      +18

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    • Benoît // 17.12.2014 à 18h06

      Bonjour, j’ai voté pour votre commentaire,toutefois je me demande si sa conclusion ne contient pas un oxymore, celui de « capitalisme humaniste ». Le capitalisme, et donc l’accumulation en tant que fin en soi, ne s’oppose t-il pas à l’humanisme en tout point ? N’est il pas synonyme « d’homme au service de l’économie » (puisque tout le monde ne peut accumuler, il faut bien des perdants qui lècheront les murs pour que le happy few puisse continuer à s’engraisser, ce qu’illustre à merveille cet article), alors qu’au contraire nous devrions viser « l’économie au service de l’homme » ?

        +8

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  • Nerouiev // 17.12.2014 à 12h30

    Vous connaissez sans doute la Société Job, papiers à cigarette et autres papiers spéciaux. Tout allait bien avec les actionnaires familiaux, mais lorsque les descendants avec un poil dans la main ont vendu pour vivre des rentes, c’est Bolloré qui s’est emparé du groupe et a restructuré. Depuis c’est la cata et c’est reparti dans d’autres mains, j’ai perdu le fil. Mais que veut dire restructurer ? C’est le plus souvent éliminer le gras soi-disant improductif pour épurer, améliorer momentanément les comptes et revendre avec profit personnel ou pour d’autres entreprises juteuses. Ce gras est pourtant bien souvent le ciment de la Société qui contribue à sa solidité à long terme. Ces gens là oublient souvent les interactions internes nécessaires à un groupe sain et, à regarder chaque structure individuellement, on démontre toujours qu’elle n’est pas utile et c’est là l’erreur.
    Un exemple : la SNCF a montré à une époque la non rentabilité des réseaux secondaires et les a condamnés. Pour s’apercevoir par la suite que c’étaient eux qui alimentaient les réseaux principaux et rentables. Elle a donc réinvesti dans des réseaux de cars.

      +12

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    • Ardéchoix // 17.12.2014 à 15h37

      Le grand père a créé la société, le fils l’a fait fructifiée, le petit fils l’a bouffe.
      De nos jours c’est plus simple le père crée la société, les actionnaires la vident.

        +10

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      • upwind // 19.12.2014 à 09h37

        Le grand père était un aigle, le père un faucon et le fils un vrai.

          +3

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  • theuric // 17.12.2014 à 14h32

    Ce seront des personnalités telles que certains des commentateurs et de l’auteur de ce texte qui devront redresser les pays européens et surtout français lors de la ruine universelle.
    Parce que, quand bien même n’en aurais-je jamais eu, jusqu’à maintenant, de preuve, une société à la direction de laquelle il n’y aurait plus, en place, que des incompétents ne pourrait que péricliter à courte échéance, quelle qu’elle soit, état, entreprise ou autre.
    Si, de plus, cette direction n’est dédiée qu’à son seul intérêt, alors cette société ne peut que disparaître, il en fut ainsi de l’U.R.S.S..
    En considérant vos expériences, imaginez ce qu’il doit se passer à l’échelle de l’Europe, de l’Occident et du monde, tant sur le plan économique que politique, et vous comprendrez que ce qui fait mon idée centrale: une ruine universelle!

      +7

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  • kenny // 17.12.2014 à 15h40

    Tres beau temoignage, ce genre de faits se verifie malheureusement dans de bien nombreuses boites a partir du moment ou elles sont cotees en bourse. Je suis plus jeune que notre Insider et donc a des postes moindres mais je le verifie quasiment tous les jours.

    Et ca n’est pas propre au capitalisme francais.

    Le court termisme et la cupidite tueront le capitalisme. C’est d’une tristesse…

    Si un jour, je montais une societe et que celle ci devenait grande, JAMAIS je ne rentrerais en bourse.

      +4

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  • Ghosties // 17.12.2014 à 16h09

    Marrant (enfin non, pas drôle, juste dans le sens de bizarre), j’ai presque eu l’impression de lire le destin d’Arcelor, qui fut une boite magnifique jusqu’à son rachat par Mittal.

    De toutes les boites c’est bien la seule pour laquelle je fus actionnaire plusieurs années (mouai j’ai quand même eu du bol sur le timing).

      +4

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    • FifiBrind_acier // 17.12.2014 à 19h56

      Ghosties,
      Si Mittal a pu acheter Arcelor, contre l’avis du gouvernement de l’époque, c’est que l’article 63 du TFUE a supprimé le contrôle des capitaux.

      Avant Maastritch, il n’était pas interdit de faire entrer ou sortir des capitaux, mais c’était régulé en fonction de stratégies nationales. Il fallait l’accord du Ministre des Finances et du Directeur du Trésor.

      Avant Maastritch, Mittal n’aurait pas pu acheter Arcelor, ni les entreprises sortir leur argent pour délocaliser leur entreprise. Les Gouvernements ne peuvent plus protéger ni les entreprises, ni les emplois, ni l’intérêt général.

        +4

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  • Stratix // 17.12.2014 à 16h22

    Ceci illustre le lien entre le système financier mondial ( qui tend à faire monter artificiellement la valeur des actions) et l’économie réelle. Les Dirigeants sont poussés à la faute: pour justifier d’une rentabilité correcte avec des actions sur évaluées il faut faire du cost cutting ( copier les budgets R et D, plans sociaux..) … ce qui pénalise à terme la croissance, donc les résultats. Pour compenser ces problèmes les Dirigeants inventent de belles histoires ( story telling) et font croire qu’ils ont une stratégie de conquête ( acquisitions à prix élevé …) : tout cela est une fuite en avant. ceux qui payent la note sont les clients ( ils ne sont plus prioritaires) et les salariés ( il faut bien dégraisser ) . Mais il y a aussi des gagnants : les Dirigeants eux mêmes qui se gavent de stock options, les consultants ( qui inventent les histoires à la mode),les communicants ( les menteurs de service) et les jeunes ambitieux qui sont de connivence .

      +4

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  • Chromakey // 17.12.2014 à 16h50

    Tout n’est pas à jeter mais je trouve cet article extrêmement simplet et réducteur. L’auteur manipule des chiffres qui ne veulent pas dire grand choses hors de leur contexte:
    – Il déplore un CA stable malgré des investissements. N’importe quel actif se déprécie dans le temps, la première partie des investissements c’est d’assurer le renouvellement de ces vieux actifs. Surtout dans un contexte industriel où il y a beaucoup d’actif d’énormes investissements peuvent uniquement couvrir le maintient à niveau des installations.
    – Idem pour des dividendes divisés par 2, ça peut signifier que l’entreprise génère moins de cash mais on a pu aussi augmenter le nombre d’actions. Où encore il évoque certaines activités non rentables abandonnées. On a donc une diminution de la taille du bilan, où si vous préférez l’entreprise a réduit son périmètre d’activité ce qui réduit mécaniquement l’argent généré au final.

    Il n’est également pas à une contradiction près. Durant les premières années il loue la prudence dans les investissements qui sont réalisés uniquement si ils sont rentables puis il déplore que l’on ferme une usine déficitaire, donc pas rentable ! Or c’est exactement la politique menée au début.

    Il y a un peu un mythe autour de l’investissement. Une boite peut investir en pure perte si elle le fait mal ! Imaginons un groupe qui rachète G7 le leader du taxi en France pour une fortune, 10 ans plus tard Google arrive avec sa Google Car 100% automatique G7 ne vaut plus un kopeck. C’est le même problème pour les particuliers qui ont construit leur maison en zone inondable.

    Surtout c’est typiquement l’exemple d’une entreprise mal gérée qui se laisse embarquer par le management dans une course aux acquisitions malheureusement classique. Empiriquement des universitaires comme Damodaran qui enseigne pourtant la finance d’entreprise relèvent que la majorité des opérations de fusion acquisition détruisent de la valeur car elles servent surtout l’égo des dirigeants.

    Sans mention du secteur d’activité de la boite difficile aussi d’émettre un jugement. Par exemple il aurait pu bosser chez Kodak nonobstant le management la boite était condamnée sauf révolution interne. Certains secteurs sont bouchés c’est un fait. Si la boite décrite évolue dans un tel secteur un chiffre d’affaires qui reste stable est déjà une performance. Si le secteur est en croissance alors cela veut dire que d’autres ont répondu au surplus de demande donc quelqu’un y a gagné.

      +1

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    • Vincent // 17.12.2014 à 17h13

      Ce n’est pas un article théorique sur l’investissement en entreprise, mais le témoignage d’un (ex ?) directeur financier. Du coup votre commentaire tape un peu à coté.
      Respirez, relisez et vous vous rendrez compte que les faits relatés sont contextualisés. Les chiffres ne sont pas « manipulés » par l’auteur, mais ne servent que d’illustration assez subtile au propos.

      Une petite question quand même sur votre développement : comment l’universitaire Damodaran mesure-t-il empiriquement l’égo des dirigeants ?

        +6

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    • Marc // 17.12.2014 à 17h25

      On oublie trop souvent la politique et la psychologie et leur importance surtout dans des grandes structure hiérarchiques
      Il faut oublier les notions de gestion telles qu’on les apprend dans les ecoles specialisées
      Les possibilités de captation au detriment des actionnaires/employes sont enormes etant donné les ressources de l’entreprise
      On oublie aussi trop souvent qu’une multinationale ou grande entreprise fonctionne comme un dictature, quelquefois le conseil d’administration n’a rien a dire et ce sont juste des courtisans du dirigeant principal. On l’a vu a de nombreuses reprises dans la crise bancaire et la megalo des dirigeants a joué un role.
      De plus ce milieu des hauts dirigeants fonctionne quasiment uniquement a la cooptation (plafond de verre pour ceux qui ne partagent pas totalement les valeurs pourries et triage sur le volet de gens qui acceptent les memes valeurs pour acceder aux niveaux superieurs) et quasiment pas au merite
      Je crois que ce n’est qu’un modification d’un rapport de force, les bonus et stock-options entrainent aussi le fait que la profit doit etre maximisé a CT et que le taux d’actualisation du dirigeant est tres élévé (il prefere recevoir 1 aujourd’hui que 10 dans quelques années)
      Plus globalement cela s’inscrit dans une logique de société a court terme, jouissance a court terme au detriment du futur de nos enfants . Beaucoup de retraités Français m’ont avoué s’en foutre comme de leur dernier chaussette de ce qui adviendra de la France d’ici quelques dizaines d’années.
      .

        +4

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    • Resistance // 17.12.2014 à 17h30

      Vous écrivez : « Durant les premières années il loue la prudence dans les investissements qui sont réalisés uniquement si ils sont rentables puis il déplore que l’on ferme une usine déficitaire, donc pas rentable !  »

      Or l’article indique « Dans la liste des usines figurent celle où je travaille. Pourtant les comptes de cette-dernière ont été redressés. Elle ne gagne certes pas d’argent essentiellement à cause des contributions qu’elle verse au groupe, mais elle n’en perd pas non plus. Qu’importe, il faut agir. On ferme. »

      Il ne me semble pas que l’usine perdait de l’argent (déficitaire) mais qu’elle était à l’équilibre après les contributions au groupe. Cette situation n’est pas satisfaisante mais permet d’attendre et d’investir (R&D) pour adapter l’outil au marché. Bien sûr cela n’est valable que s’il existe un marché auquel on puisse répondre.

        +4

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  • Benoît // 17.12.2014 à 17h57

    C’est tout le système économique occidental qui est dans la même logique absurde et prédatrice, et qui faute de remise en cause (notez comme ces gens à l’esprit prédateur ne se remettent jamais en cause) envisage comme « porte de sortie » la guerre pour se refaire une virginité et mettre la main sur de nouvelles ressources, afin de faire redémarrer la « machine ». Saurons nous leur faire comprendre que nous ne sommes pas d’accord ?

      +1

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  • Fred // 17.12.2014 à 22h30

    Comment baisser la masse salariale …

    Facile, il faut se séparer des plus anciens en évitant le licenciement et en « proposant » une « bonne » rupture conventionnelle (max 6 mois brut)
    Et là c’est BINGO.
    L’effet Noria a fond.

    A la place vous embaucher des petits jeunes, qui ont faim, bien malléables et bien « corporate ».
    Pendant 3 ans, pas d’augmentation. Il faut bien les former ces jeunes diplomés d’HEC et autres.
    Et en plus, ils vont trouver cela normale et vous seront reconnaissant.

    Bon d’accord, au bout de 2 ans, 25% se barrent.
    Par contre les autres, ils vont être pressés, boosté au management, de la bonne chaire.

    Et au final remercié.

      +2

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  • François // 17.12.2014 à 22h46

    Le vol sera toujours le mobile du pouvoir: les gens honnêtes ne se mêlent pas des affaires des autres.

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  • games // 18.12.2014 à 12h15

    C’est un mouvement de fond, voulu, organisé, géré par les décideurs mondiaux. ils seraient, On a dit: 0,02% de la population mondiale…
    Il consiste à torpiller, vider, expurger les capitaux périphériques en faveur d’une « accumulation primitive » du capital, vers leurs centre, afin de se donner les moyens, de faire émerger la prochaine révolution industrielle cybernétique et biomédicale. Une révolution bionique par l’ intelligence artificielle . Ces entreprises de demain seront complètement intégré dans un cycle de production mondial en vu d’éviter la sur abondance des biens et des services, Elle préparera ultérieurement la conquête spatiale à la recherche des matières premières. qui feront défauts Le Chaos humain est organisé depuis le début des années 70, il consiste à supprimer d’abord la « classe ouvrière », la paysannerie, par la mort de l’illusion communiste. Depuis peu, en Chine et en Occident la chasse est ouverte pour moderniser l’industrie par tous les moyens de l’intelligence numérique: Disparition programmée des clercs et les experts intermédiaires. l’armée, le service d’ordre seront robotisés gérés par des opérateurs décentralisés géographiquement,ils n’auront aucune notion de nations, de voisinages, de cultures tribales. La classe moyenne inutile va disparaître, par la fin de l’illusion socialiste. Ainsi les ressources planétaires seront préservées, l’emprunte écologique sera enfin tenable, et ILS sauveront les derniers tigres blancs, les baleines et pourront vivre dans une nature intacte, sauvage comme au premier temps…. 500 000 terriens serait l’objectif! Restera classe des seigneurs, des bateleurs et des courtisans courtisanes pour les services à la personne….. Oh Lord, my Lord pourquoi m’as tu abandonné?
    Rappelez vous notre planète est notre cercueil, nous ne pouvons pas la quitter dans l’état de nos connaissances. Avez vous pris conscience que cette année deux vols réguliers avec des passagers ont disparus dans l’indifférence mondiale, 200 000 jeunes gens se sont canardées au moyen-orient pour des intérêts qui ne sont pas les leurs? Ebola… Eh oui TINA c’est ainsi depuis un temps séculier

      +3

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  • red2 // 20.12.2014 à 12h31

    Dans le même genre d’histoire ou certain dirigeant coule une boite centenaire pour faire du fric:
    http://www.atlantico.fr/pepites/alstom-polemique-prime-4-millions-euros-pour-pdg-1914404.html

    « C’est en effet un sacré cadeau de Noël. Le patron d’Alstom Patrick Kron s’est vu octroyé 150 000 actions par le conseil d’administration. Cette prime, qui serait équivalente à 4 millions d’euros, est allouée en récompense de la controversée cession du pôle énergie du groupe à l’américain Général Electric. (…)

    La CGT a dénoncé une prime pour casser l’emploi industriel.

    « Les actionnaires vont sceller vendredi le sort de l’avenir de l’industrie de l’énergie et ferroviaire », a fustigé Christian Garnier, délégué central syndical. « Notre colère est grande contre le gouvernement qui ne joue pas son rôle et a validé ce démantèlement, et contre l’entreprise et son actionnariat qui s’apprêtent à liquider l’entreprise pour leur profit à court terme », a-t-il déclaré.

    « 2 000 hauts dirigeants vont également se partager 60 millions d’euros », offerts cette fois par General Electric Celle-ci sera appréciée au vu « du cours de Bourse au jour de la réalisation de la transaction avec General Electric. Ils n’ont que faire de l’avenir de nos emplois », a poursuivi le syndicaliste, en pointant le risque « de voir démantelé le savoir-faire français pour aller construire ailleurs ». »

    A ce niveau là, c’est même de la corruption au détriment de l’intérêt de l’entreprise et de la nation. Pourquoi nos gouvernement successifs laissent il faire de telles félonies?

      +2

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  • Thomas Yves // 20.12.2014 à 19h31

    Pour l’interdiction des Leverage Buy Out . LBO égal trop souvent à faillite à but lucratif .( cette expression est de William K Black dans son livre . Une fraude presque parfaite à lire également la grande fraude de Jean-François Gayraud .

    A propos quelle est la situation financière de Quick suite à la vente de cette entreprise dans des conditions très intéressantes pour les anciens actionnaires (Albert Frère ) membre de la bande du Fouquet’s. à la caisse des dépôts et consignations dont le rôle normalement est de servir l’intérêt généra.

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