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23.avril.201823.4.2018 // Les Crises

Israël et territoires palestiniens occupés 2017/2018, par Amnesty International

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Source : Amnesty International, 2018

Le mois de juin a marqué les 50 ans d’occupation des territoires palestiniens par Israël et le début de la 11e année de son blocus illégal de la bande de Gaza, véritable sanction collective imposée aux quelque 2 millions d’habitants, qui vivent dans une situation d’urgence humanitaire croissante. Les autorités israéliennes ont intensifié l’extension des colonies et des infrastructures qui y sont liées dans toute la Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, et sévèrement restreint la liberté de circulation des Palestiniens. Les forces de sécurité israéliennes ont tué illégalement des civils palestiniens, dont des enfants, et placé illégalement en détention en Israël des milliers de Palestiniens des territoires occupés. Plusieurs centaines d’entre eux ont ainsi été maintenus en détention administrative sans inculpation ni jugement. La torture et les autres mauvais traitements restaient une pratique courante contre les détenus, y compris mineurs, et ce en toute impunité. Israël a continué de démolir des habitations palestiniennes en Cisjordanie et dans des villages palestiniens situés en Israël, et d’en expulser de force les habitants. Des objecteurs de conscience au service militaire ont été emprisonnés. Plusieurs milliers de demandeurs d’asile africains étaient menacés d’expulsion.

Contexte

Les autorités israéliennes ont donné un coup d’accélérateur à l’extension des colonies et à l’appropriation des terres dans les territoires palestiniens occupés. Les initiatives des États-Unis et de la communauté internationale en vue de relancer les négociations ont échoué, et les relations israélo-palestiniennes sont demeurées tendues. Les autorités israéliennes ont adopté en janvier la loi dite « de régularisation », qui a légalisé rétroactivement l’appropriation par les colons de milliers d’hectares de terres détenues par des particuliers palestiniens ainsi que quelque 4 500 maisons de colons. Les autorités israéliennes ont en outre lancé des appels d’offres pour des dizaines de milliers de nouvelles implantations à Jérusalem-Est et dans le reste de la Cisjordanie.

Des Palestiniens ont mené des attaques à l’arme blanche, à la voiture-bélier ou à l’arme à feu, entre autres, contre des Israéliens en Cisjordanie et en Israël. Ces attaques, pour la plupart conduites par des personnes qui n’étaient pas membres de groupes armés, ont coûté la vie à 14 Israéliens et un étranger. Les forces israéliennes ont tué 76 Palestiniens et un étranger. Certains ont été victimes d’homicides illégaux alors qu’ils ne représentaient pas une menace pour la vie d’autrui.

En mars, la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale [ONU] a publié, puis retiré, un rapport établissant qu’Israël était « coupable du crime d’apartheid » contre les Palestiniens. L’UNESCO a adopté en mai une résolution sur la situation de Jérusalem-Est réaffirmant son statut de ville occupée et critiquant la conduite d’Israël. À la suite du meurtre de deux policiers israéliens perpétré par des Palestiniens en juillet, Israël a installé des détecteurs de métaux afin de filtrer les fidèles musulmans voulant accéder au mont du Temple/Haram al Sharif. Ces nouvelles mesures de sécurité ont provoqué un regain de tension et déclenché un mouvement de protestation massif côté palestinien, avec notamment l’organisation de prières collectives, dans toute la Cisjordanie. Ces prières de protestation, qui dans bien des cas ont donné lieu à des interventions impliquant un usage excessif de la force, ont cessé après le retrait des détecteurs de métaux.

En septembre, l’administration de facto du Hamas à Gaza et le gouvernement de « consensus national » en Cisjordanie ont entamé un processus de réconciliation, qui a été rejeté par Israël.

En décembre, en violation du droit international, le président américain Donald Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, suscitant une vague de protestations dans les territoires palestiniens occupés et à travers le monde.

Droit de circuler librement –blocus de Gaza et restrictions en Cisjordanie

Le blocus aérien, terrestre et maritime imposé illégalement par Israël sur la bande de Gaza est entré dans sa 11eannée, marqué par la poursuite des restrictions à la liberté de circulation des personnes et des biens entrant dans le territoire et en sortant, ce qui constituait une sanction collective frappant toute la population de Gaza. Associé à la fermeture quasi totale par l’Égypte du point de passage de Rafah et aux mesures punitives imposées par les autorités de Cisjordanie, le blocus israélien a provoqué une crise humanitaire marquée par des coupures de courant – jusqu’alors disponible en moyenne huit heures par jour, l’électricité a été réduite pour n’être plus accessible que deux à quatre heures par jour, ce qui avait des conséquences sur l’approvisionnement en eau potable et sur les conditions sanitaires, réduisait l’accès aux services de santé et rendait Gaza de plus en plus « invivable » selon les Nations unies. La situation économique à Gaza n’a cessé de se détériorer et la reconstruction des infrastructures civiles détruites pendant le conflit restait très difficile à conduire ; quelque 23 500 Palestiniens contraints de quitter leur foyer lors du conflit de 2014 n’étaient toujours pas rentrés chez eux. Un grand nombre de patients atteints de maladies mettant leur vie en danger n’ont pas pu aller se faire soigner en dehors de Gaza du fait des restrictions imposées par Israël et de la lenteur avec laquelle les autorités de Cisjordanie traitaient les demandes de transfert. Les forces israéliennes ont continué d’imposer une « zone-tampon » à l’intérieur de la frontière de Gaza avec Israël ; elles ont tiré à balles réelles contre des Palestiniens qui y avaient pénétré ou s’en étaient approchés. Quatre fermiers qui travaillaient dans les environs ont ainsi été blessés. Les forces israéliennes ont également fait feu sur des pêcheurs palestiniens qui étaient entrés dans la « zone d’exclusion » le long de la côte de Gaza ou qui s’en étaient approchés ; au moins un pêcheur a été tué et plusieurs autres blessés.

En Cisjordanie, Israël maintenait tout un ensemble de postes de contrôle militaires, de routes de contournement, de zones militaires et de zones de tir, ce qui limitait l’accès et la circulation des Palestiniens. Israël a mis en place de nouveaux barrages et postes de contrôle, en particulier à Jérusalem-Est. En réponse aux attaques palestiniennes contre des Israéliens, les autorités militaires ont imposé des sanctions collectives : elles ont annulé les permis de travail en Israël de proches des agresseurs et ont bouclé des villages et des zones entières, dont Silwad, Deir Abu Mishal et Beit Surik.

À Hébron, les interdictions imposées de longue date – et renforcées en 2015 – limitant la présence des Palestiniens restaient en vigueur. Dans le quartier de Tel Rumeida, une « zone militaire fermée », les forces israéliennes soumettaient les habitants palestiniens à des fouilles oppressives et empêchaient l’entrée des autres Palestiniens, alors qu’elles autorisaient les Israéliens à circuler librement. En mai, Israël a mis en place un nouveau poste de contrôle et une nouvelle clôture dans la zone H2 de Hébron, isolant arbitrairement le quartier palestinien de Gheith et une rue longeant ce quartier.

Arrestations et détentions arbitraires

Des milliers de Palestiniens vivant dans les territoires occupés ont été arrêtés ou maintenus en détention, la plupart dans des prisons situées en territoire israélien, en violation du droit international. De nombreuses familles de détenus, tout particulièrement celles de Gaza, n’étaient pas autorisées à entrer en Israël pour rendre visite à leurs proches.

Les autorités continuaient d’avoir recours à la détention administrative en lieu et place de poursuites pénales, et des centaines de Palestiniens, dont des mineurs, des personnalités de la société civile et des employés d’ONG, étaient maintenus en détention sans inculpation ni jugement en vertu d’ordres de détention renouvelables émis sur la base d’informations qui n’étaient pas communiquées aux intéressés ni à leurs avocats. À la fin de l’année, plus de 6 100 Palestiniens se trouvaient derrière les barreaux en Israël, dont 441 faisaient l’objet d’une détention administrative. Les autorités israéliennes ont également placé en détention administrative six Palestiniens de nationalité israélienne.

En avril, quelque 1 500 prisonniers et détenus palestiniens ont lancé une grève de la faim, qui a duré 41 jours, pour réclamer une amélioration de leurs conditions de détention, la possibilité de recevoir des visites de leurs proches, la fin du placement à l’isolement et de la détention administrative, et l’accès à l’éducation. L’administration pénitentiaire israélienne a sanctionné les protestataires en leur imposant des mesures d’isolement cellulaire, des amendes et des interdictions de visites.

Des Palestiniens de Cisjordanie inculpés d’infractions liées à des mouvements de protestation, entre autres, ont comparu devant des tribunaux militaires appliquant une procédure inéquitable. Des tribunaux civils israéliens chargés de juger des Palestiniens de Jérusalem-Est ou de la bande de Gaza ont prononcé des peines sévères, même pour des délits mineurs.

En avril, la Haute Cour de justice israélienne a rendu une décision visant à réduire les condamnations excessives frappant les Palestiniens dans le cadre de la justice militaire, et a ordonné que la législation soit modifiée en vue de l’application d’un régime de peines moins longues à compter de mai 2018. Les peines resteront néanmoins plus dures que celles applicables dans le cadre de la justice civile israélienne.

Khalida Jarrar, membre du Conseil législatif palestinien et de l’exécutif de l’ONG Addameer, et Salah Hammouri, employé de cette ONG, se trouvaient toujours en détention administrative à la fin de l’année.

Le procès de Mohammed al Halabi, un travailleur humanitaire basé à Gaza, s’est ouvert devant le tribunal de district de Beer-Sheva sur la base d’accusations de détournement de fonds de l’ONG World Vision au profit du Hamas. Aucun élément à l’appui de ces accusations n’a été mis au jour par l’étude menée par le gouvernement australien sur World Vision Gaza, ni par l’audit interne conduit au sein de cette organisation. Mohammed al Halabi a déclaré devant le tribunal qu’il avait été torturé durant son interrogatoire et en détention.

Torture et autres mauvais traitements

Des membres de l’armée, de la police et de l’Agence israélienne de sécurité ont torturé et maltraité des détenus palestiniens, y compris des mineurs, particulièrement au moment de leur interpellation et pendant les interrogatoires, et ce en toute impunité. Parmi les méthodes signalées figuraient les coups, les gifles, le maintien sous entrave ou dans des positions douloureuses, la privation de sommeil et les menaces. Plus de 1 000 plaintes enregistrées depuis 2001 n’avaient fait l’objet d’aucune enquête pénale. Les plaintes faisant état d’actes de torture et d’autres mauvais traitements infligés par des policiers israéliens à des demandeurs d’asile et à des membres de la communauté éthiopienne en Israël restaient fréquentes.

En décembre, la Haute Cour de justice israélienne a validé la décision du procureur général de ne pas ouvrir d’instruction judiciaire sur les allégations de torture formulées par Asad Abu Ghosh, malgré l’existence de preuves crédibles. Ce faisant, elle a cautionné la poursuite de la pratique consistant à placer les détenus palestiniens dans des situations douloureuses et à les priver de sommeil durant les interrogatoires.

Homicides illégaux

Durant l’année, des soldats, des policiers et des agents de sécurité israéliens ont tué au moins 75 Palestiniens des territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est, et cinq Palestiniens de nationalité israélienne. Certains des Palestiniens tués ont été abattus alors qu’ils attaquaient des Israéliens ou qu’ils étaient soupçonnés de vouloir mener de telles attaques. Beaucoup d’entre eux, dont des mineurs, ont été la cible de tirs dans des circonstances où ils ne représentaient pas une menace imminente pour la vie d’autrui, et ont donc été victimes d’un homicide illégal. Certains homicides, tel celui de Yacoub Abu al Qian, abattu dans sa voiture par des policiers à Umm al Hiran en janvier, étaient selon toute apparence des exécutions extrajudiciaires.

Recours excessif à la force

Les forces israéliennes, y compris des commandos infiltrés, ont fait un usage excessif de la force, dans certains cas meurtrière, contre des manifestants palestiniens dans les territoires palestiniens occupés, tuant au moins 20 personnes et en blessant des milliers d’autres par des tirs à balles réelles et des tirs de balles métalliques recouvertes de caoutchouc. Dans de nombreux cas, les manifestants abattus jetaient des pierres ou d’autres projectiles, mais ne menaçaient pas la vie des soldats israéliens, qui étaient bien protégés. Dans le contexte des tensions liées aux événements du mont du Temple/Haram al Sharif en juillet, les autorités ont tué 10 Palestiniens et en ont blessé plus d’un millier lors de la dispersion des manifestations ; elles ont conduit au moins deux opérations violentes dans l’hôpital Al Makassed de Jérusalem-Est. En décembre, Ibrahim Abu Thuraya, handicapé se déplaçant en fauteuil roulant, a été tué d’une balle dans la tête par un soldat israélien alors qu’il était assis avec un groupe de manifestants près de la barrière séparant Gaza d’Israël.

Liberté d’expression, d’association et de réunion

Les autorités ont eu recours à toute une série de mesures, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, à l’encontre des défenseurs des droits humains qui dénonçaient la poursuite de l’occupation israélienne.

La Knesset a adopté en mars une modification de la Loi relative à l’entrée en Israël, qui interdisait l’entrée en Israël et dans les territoires palestiniens occupés à toute personne soutenant – ou travaillant pour – une organisation ayant appelé, ou encouragé, un appel au boycott d’Israël ou des entités israéliennes, y compris des colonies. Les autorités continuaient de faire obstacle aux tentatives des défenseurs des droits humains de recueillir des informations sur la situation en leur refusant l’autorisation de pénétrer dans les territoires palestiniens occupés ; cela a notamment été le cas du rapporteur spécial des Nations unies sur la situation dans les territoires palestiniens occupés. Un employé d’Amnesty International s’est vu opposer un refus d’entrée après avoir été interrogé sur le travail mené par l’organisation au sujet des colonies.

Les autorités ont invoqué la législation relative à l’ordre public à Jérusalem-Est, et des ordonnances militaires dans le reste de la Cisjordanie, pour interdire et réprimer des manifestations de Palestiniens, ainsi que pour arrêter et poursuivre pénalement des manifestants et des défenseurs des droits humains. Les procès devant la justice militaire d’Issa Amro et de Farid al Atrash se sont ouverts en juillet. Ces militants palestiniens des droits humains étaient jugés pour des chefs liés à leur rôle dans l’organisation de manifestations pacifiques contre la politique de colonisation israélienne. Les autorités israéliennes ont continué de harceler d’autres défenseurs des droits humains d’Hébron, notamment Badi Dweik et Imad Abu Shamsiya, et ne les protégeaient pas contre les attaques des colons.

L’écrivain Ahmad Qatamesh a été maintenu en détention entre mai et août en vertu d’un ordre de détention administrative de trois mois émis par les autorités israéliennes. Cet homme emprisonné uniquement en raison de ses écrits et de ses activités politiques non violentes était un prisonnier d’opinion.

Les ONG palestiniennes de défense des droits humains, notamment Al Haq, Al Mezan et Addameer, étaient en butte à un harcèlement de plus en plus important de la part des autorités israéliennes. Dans une démarche qui visait de toute évidence à le réduire au silence, celles-ci ont ouvert une enquête fiscale contre Omar Barghouti, une figure de la campagne en faveur du boycott, du désinvestissement et des sanctions.

Plusieurs organisations israéliennes de défense des droits humains, dont Breaking the Silence, B’Tselem et Amnesty International Israël, ont elles aussi été la cible de manœuvres du gouvernement visant à saper leur travail – propos diffamatoires, stigmatisation et menaces.

Droits en matière de logement – expulsions forcées et démolitions

En Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, les autorités israéliennes ont procédé à un grand nombre de démolitions de biens appartenant à des Palestiniens, dont 423 habitations et bâtiments construits sans permis israélien – celui-ci étant toujours pratiquement impossible à obtenir pour un Palestinien. Plus de 660 personnes ont ainsi été expulsées de force. Beaucoup de démolitions ont eu lieu dans des communautés bédouines et pastorales que les autorités israéliennes voulaient déplacer contre leur gré. Les familles de Palestiniens qui avaient mené des attaques contre des Israéliens ont subi des sanctions collectives : les autorités ont démoli ou rendu inhabitables leurs maisons, expulsant ainsi de force une cinquantaine de personnes.

À Sheikh Jarrah (Jérusalem-Est), les autorités israéliennes ont expulsé de leur maison huit membres de la famille Shamasneh, et ont autorisé des colons israéliens à s’y installer. Elles ont par ailleurs démoli des dizaines d’habitations palestiniennes en Israël, affirmant qu’elles avaient été construites sans permis, notamment dans des villes et villages palestiniens du Triangle, en Galilée et dans des villages bédouins « non reconnus » de la région du Néguev/Naqab. En janvier, la police israélienne a démoli contre le gré des habitants le village bédouin d’Umm al Hiran, afin d’édifier une ville juive sur les lieux. En avril, la Knesset a adopté une loi qui augmentait les amendes pour les constructions sans permis, imposait des frais de démolition très élevés aux personnes dont les maisons avaient été détruites, et limitait les possibilités de recours devant les tribunaux pour les personnes souhaitant contester un ordre de démolition ou d’expulsion. En août, les autorités ont démoli pour la 116e fois le village d’Al Araqib, dans le Néguev/Naqab. Les habitants ont reçu l’ordre de verser 362 000 nouveaux shekels (environ 100 000 dollars des États-Unis) à l’État en compensation du coût de la démolition et des frais d’avocat.

Impunité

Plus de trois ans après la fin du conflit de Gaza (2014), durant lequel quelque 1 460 civils palestiniens avaient été tués (bon nombre d’entre eux dans des attaques manifestement illégales dont certaines constituaient des crimes de guerre), les autorités n’avaient toujours mis en accusation que trois soldats, pour pillage et obstruction au bon déroulement d’une enquête.

En janvier, un tribunal militaire israélien a déclaré le soldat Elor Azaria coupable d’homicide involontaire sur la personne d’un Palestinien. Ce type de décision était rare et a concerné en l’espèce un militaire qui avait de toute évidence exécuté de manière extrajudiciaire un Palestinien blessé à Hébron, sous les yeux des caméras. Sa condamnation a été confirmée en appel, ainsi que sa peine de 18 mois d’emprisonnement. Peu conforme à la gravité du crime perpétré, celle-ci a en outre été réduite de quatre mois par le chef d’état-major de l’armée en septembre. Les autorités israéliennes n’ont pas mené d’investigations, ou ont classé des enquêtes, concernant des allégations d’homicides illégaux de Palestiniens par les forces israéliennes en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.

La procureure de la Cour pénale internationale a poursuivi son examen préliminaire des crimes présumés au regard du droit international perpétrés dans les territoires palestiniens occupés depuis le 13 juin 2014.

Violences faites aux femmes et aux filles

De nouvelles informations ont fait état de violences contre les femmes ; la population palestinienne d’Israël était particulièrement touchée. En juin, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes a publié des recommandations appelant les autorités israéliennes à mener des réformes juridiques et politiques afin d’intégrer les normes de la Convention sur les femmes, à prévenir et combattre la violence contre les femmes en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, et à enquêter sur les allégations de violences.

Déchéance de la nationalité

Le 6 août, le tribunal de district de Haïfa a confirmé la décision de déchéance de nationalité prononcée à l’encontre d’Alaa Zayoud, rendu apatride par le ministre de l’Intérieur après avoir été condamné pour une tentative de meurtre. Un recours contre cette décision était en instance devant la Cour suprême à la fin de l’année. Les autorités ont par ailleurs déchu de leur nationalité, sans procédure officielle ni possibilité de recours, des dizaines de Bédouins palestiniens habitant dans la région du Néguev/Naqab, les réduisant ainsi à la condition de résidents apatrides.

Personnes réfugiées ou demandeuses d’asile

Les demandeurs d’asile, dont plus de 90 % étaient originaires d’Érythrée et du Soudan, continuaient de se voir barrer l’accès dans un délai raisonnable à une procédure équitable de détermination du statut de réfugié. À la fin de l’année, plus de 1 200 demandeurs d’asile étaient maintenus en détention dans le centre de Holot et dans la prison de Saharonim, dans le désert du Néguev/Naqab. Selon des militants, Israël comptait sur son territoire plus de 35 000 demandeurs d’asile ; 8 588 demandes d’asile étaient toujours en attente d’examen. En décembre, la Knesset a adopté une modification de la Loi relative à la prévention de l’infiltration qui obligeait les demandeurs d’asile et les réfugiés à accepter une réinstallation dans un pays d’Afrique sous peine d’être emprisonnés. Plusieurs milliers d’entre eux étaient menacés d’expulsion.

Objecteurs et objectrices de conscience

Au moins six objecteurs de conscience israéliens – Tamar Zeevi, Atalia Ben-Abba, Noa Gur Golan, Hadas Tal, Mattan Helman et Ofir Averbukh – ont été emprisonnés pour avoir refusé d’effectuer leur service militaire. Les autorités israéliennes ont reconnu Tamar Zeevi comme objectrice de conscience et l’ont libérée de ses obligations militaires après 100 jours d’incarcération.

Source : Amnesty International, 2018

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Yannis // 23.04.2018 à 20h45

Effectivement, et c’est à se demander si Freud, le fondateur de la psychanalyse ne pensait pas principalement à sa communauté culturelle et religieuse lorsqu’il peaufinait sa théorie et sa thérapie. En tout cas, la victimisation excessive n’est pas une issue, on le constate bien quand les victimes d’hier se transforment en bourreaux d’aujourd’hui, perdent toute empathie envers d’autres cultures, envers l’autre, quand ils s’enferment dans leurs certitudes, quitte à se crever les yeux et les tympans, quitte à ne pas entendre les inquiétudes que Israël (et son soutien indéfectible les USA) fait peser pour la paix dans le monde. Le mépris des résolutions de l’ONU de la part des Israéliens, l’attitude des touristes israéliens dénoncée en Amérique latine, en Inde, illustre bien leur mépris « des autres ». Heureusement qu’être juif aujourd’hui ne se résume pas à être israélien.

64 réactions et commentaires

  • Gier 13. // 23.04.2018 à 07h09

    Les signataires du « manifeste des 300 contre l’antisémitisme » devraient jeter un coup d’œil à ce rapport. Ça leur permettrait de repenser sérieusement la notion d’épuration ethnique.
    Loin de moi l’idée de justifier les actes racistes et/ou antisémites, ou de les excuser, ils méritent (les actes et leurs auteurs) de sévères condamnations, mais on peut encourager les signataires à une mise en perspective et à une réflexion sur leurs indignations sélectives.
    Au Levant un peuple est en train d’être massacrés impunément. Les palestiniens. Disons à minima que ce gouvernement israélien n’y est pas totalement étranger.

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    • Christian Gedeon // 23.04.2018 à 12h59

      Monsieur. Vous parlez d’e purgation ethnique? Sans rire? Sur le territoire de l’ancienne Palestine sous mandat,donc y compris Gaza et les occupied territories( je le dis en anglais parce que cette formulation e et à la base d’un imbroglio d’interprétation), il y a aujourd’hui six millions et six millions et demi .de juifs et six millions et demi d’arabes,dont deux millions et demi d’arabes israéliens. On peut reprocher beaucoup de choses à Israel,beaucoup. Mais en aucun cas une épuration ethnique au sens où manifestement, vous l’entendez. Les arabes sont la moitié de la population totale. Rappellez moi combién de juifs il reste dans les pays arabes? Rappelez moi aussi combién de juifs,en France,ont été obligés de quitter leur ville parc equ’ils n’y étaient plus les bienvenus? Et pour ce que ça vaut’ rappelez moi combién de chrétiens ont été massacres ou contraints à l’exil d’Irak,de Syrie et d’Egyte,entre autres. Votre point de vue est,pour ce qui me concerne,sectaire,et votre utilisation du mot épuration ethnique hors de propos.

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      • Ludovic // 23.04.2018 à 18h33

        Ce qui s’est passé en 1948 a déjà été analysé par les « nouveaux historiens » israéliens… écoutez donc cette émission : https://www.youtube.com/watch?v=e1WPYSuk_bs

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      • Gier 13. // 24.04.2018 à 07h16

        Bonjour Christian,
        J’ai employé l’expression « épuration ethnique » en référence au manifeste des 300 qui l’emploie à propos de la France où, si on veut bien les croire, la chose serait pratiquée « à bas bruit ».
        Je ne nie pas l’existence de faits antisémites. Mais le rapport d’AI fait état de logements palestiniens détruits et de colons juifs implantés à leur place, occupant parfois les logements laissés vacants par les palestiniens chassés par l’armée ou la police… On peut refuser d’appeler cela de l’épuration ethnique, mais ça y ressemble fort.
        Je constate que cette « épuration » là laisse indifférent les signataires qui semblent avoir peu d’empathie pour ce peuple palestinien qu’Israël martyrise depuis l’origine de son état moderne.
        J’aime bien le commentaire de Yannis mis en tête dans lequel il parle d’une posture victimaire toujours revendiquée qui semble bien être instrumentalisée pour cacher ou justifier les pire politiques.

        J’ai contribué cette année (2017/18) à un projet qui m’a conduit au camps des Milles, au mémorial de la Shoah et à Auschwitz. Je suis revenu passablement écoeuré par cette position victimaire sans cesse revendiquée qui en filigrane semblait interdire tout esprit critique sur « les juifs » (formulation racialisée, ambiguë à souhait et très gênante si on veut parler de la politique de l’état d’Israël sans parler des gens qui sont juifs, autrement dit si on tient un discours politique et pas raciste)

        Mon propos n’est évidemment pas de justifier l’antisémitisme. Mais qu’il me soit permis de penser et de dire ici que la violence faite aux palestiniens par l’état d’Israël n’est pas moins grave, ni moins injustifiable, ni moins inacceptable que celle qui s’exerce sur les juifs. Et que l’on peut être contre cette politique sans être antisémite n’en déplaise au philosophe de plateau TV à chemise blanche.
        Pour en revenir au point de départ, je veux bien que le terme épuration ethnique ne soit pas valide pour la politique menée par Israël contre les palestiniens. Mais dans ce cas elle n’a pas plus de validité quand elle désigne le sort des juifs en France.

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        • TuYolPol // 25.04.2018 à 13h59

          Le volatile de plateau à plumage blanc qui caquète, c’est la poule qui fi lo zœf

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      • Juju // 24.04.2018 à 07h46

        Bonjour,

        Concernant les juifs qui ont quitté la France, également un des titres du figaro ce matin, désolé mais la majeure partie sont partis sous l’influence et la pression des représentants de leur communauté qui sans cesse depuis des années disent que les juifs sont en danger en France,
        Ce qui est totalement faux. Je ne parle pas de Nethanyaou qui ne mets les pieds en France que pour victimiser un peu plus ses compatriotes lorsque qu’un attentat a eu lieu en leur proposant de faire leur Alyah. La fuite des juifs de France est uniquement due à nos dirigeants et à leurs représentants. Je connais des juifs qui ne partiraient jamais et qui rigolent à la lecture de certains articles sur le sujet. C’est de la propagande rien d’autre. La France est la terre privilégiée pour les juifs ils ont toujours été défendus et soutenus ici et le seront toujours. Leurs représentants sont eux des demagos ultra communautaires qui feraient bien de balayer devant leur porte !! Car en terme de « haine de l’autre » certains sont des champions et ont les voit fréquemment se pavaner dans les médias.

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      • Brigitte // 24.04.2018 à 08h49

        @ C. Gédéon: Le terme d’apartheid est plus juste. il y a ségrégation mais pas purification ethnique en effet, les juifs israéliens faisant travailler les palestiniens comme esclaves et les confinant dans des ghettos.
        Quand ceux-ci se rebellent, il y a élimination.
        Comme Juillet l’a dit dans la vidéo récente avec un genre de cynisme bonhomme, les palestiniens ont cru pouvoir revenir sur leur terre et ils se sont trompés, ou plutôt ils ont été trompés. De là à les accuser d’avoir été naïfs, là encore, il n’y a qu’un pas.

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    • caliban // 23.04.2018 à 14h27

      @Christian Gedeon

      Epuration ethnique n’est effectivement pas le terme qui convient. En tout cas aujourd’hui ce n’est plus le cas.

      Le phénomène à l’oeuvre – et contre lequel certains dirigeants avaient mis en garde (de Ben Gourion à Isaac Rabin) – est celui d’une colonisation. Une colonisation assez banale dans les faits, sauf que nous ne sommes plus au XIXe siècle et que c’est sans doute le seul endroit de la planète où cela est encore « autorisé » (en fait condamné par l’ONU mais soutenu par les Etats-Unis et ses « larbins »).

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      • Le Minotaure // 23.04.2018 à 15h07

        Il y a eu et il y a tentative d’épuration ethnique qui s’est toujours trouvée confrontée à la résistance du peuple palestinien.

        Une fraction non négligeable des dirigeants israeliens sont pour le génocide pur et simole (voir les déclarations du ministre des affaires étrangères qui se passent de commentaire). Les responsables de l’armée et des services secrets sont pour l’instant contre, moins par humanisme que par crainte des conséquences d’une telle aventure pour l’avenir d’Israel. Mais personne ne peut garantir que ce point de vue dominera éternellement chez les dirigeants israeliens.

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      • caliban // 23.04.2018 à 15h17

        @Le Minotaure

        Précision importante à mes yeux (sans quoi on ne verra jamais la lumière au bout) : Israël est aux mains de l’extrême-droite qui n’a pas / plus d’opposition : ni à l’intérieur (Rip Arafat), ni à l’extérieur (Rip Onu).

        Impunité et arrogance de colons sûrs de leur bon droit qui continuellement attisent un processus de guerre pour s’autojustifier et se faire réélire advitam.

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        • Le Minotaure // 23.04.2018 à 17h11

          @Caliban

          Cette histoire « d’extrême droite » me semble problématique. D’une part la gauche gouvernementale israelienne (parti travailliste) a été tout aussi atroce dans la répression du peuple palestinien. Il existe toujours un fort courant juif israelien pacifiste qu’on voit s’exprimer régulièrement. Il faut beaucouo de courage pour être Israelien et manifester à Tel Aviv contre les bombardements. Il en faut encore plus pour être un refuznik, ces soldats israeliens qui refusent de servir dans les territoires occupés. Mais cette résistance au sein de la population juive ne s’est jamais traduite dans une représentation gouvernementale
          [modéré]

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          • Haricophile // 02.05.2018 à 11h10

            Peut-être que c’est comme le PS dégénéré et plus encore comme notre Président « ni de gauche ni de droite » : On peut se présenter comme de gauche et faire de la politique d’extrême droite…

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      • Emmanuel // 24.04.2018 à 07h16

        Epuration ethnique : certainement pas, et malheureusement toute conception politique qui se fonde sur une base éthnico-religieuse est une catastrophe. En France, en Europe, on en a fait l’amère expérience. Cela a donné lieu aux guerres de religion, aux pires massacres et à une très longue guerre civile. De là, on en a tiré la notion de laïcité. Désolé si je choque certains, mais, par exemple, appliquer un système de mariage à l’appartenance ou pas à une religion, moi, au XXIème siècle, ça me choque. Pur archaïsme (au mauvais sens du terme) ; et valable pour toute religion et pour tous les peuples. Effectivement, cette « colonisation » effectuée par un pays qui recouvre une identité religieuse exclusive, est forcément source de confusion, et en ce sens catastrophique…

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      • Les Mouches // 24.04.2018 à 20h15

        Des « colonisations » comme cela, il en existe en Europe dans ce cas…dans le sens inverse évidemment, donc moins vendeur pour une certaine idéologie déconnectée des réalités.
        Il existe des quartiers en France où le français n’est pas la langue, les lois ne sont pas appliquées, les codes sociaux ne sont pas les notre et où chaque tentative de remettre un peu de France dans le quartier est violemment combattu…et je le dis d’autant plus tranquillement que j’y suis tous les jours dans ces quartiers.

        Je ne suis pas fan de la politique d’Israël vis-à-vis des palestiniens, il y a une oppression certaine, mais je ne suis pas non plus fan des moralisateurs qui « dénoncent » tout en étant bien au chaud à des milliers de km des enjeux.

        Rare sont les occasions où l’on peut catégoriser les protagonistes en « méchant » et « gentil », ce conflit ne le permet pas.
        Si vous donnez les moyens militaires d’Israël à leurs adversaires il se passe quoi d’après vous?

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        • Le Minotaure // 25.04.2018 à 18h15

          En Europe il n’y a pas de colonisation organisée par un Etat, appuyé par une armée, avec meurtre de ceux qui résistent. Il y a plutôt un phénomêne de ghettoisation,avec des population immigrées précaires regroupées génération après génération dans les mêmes quartiers. Et oui cette tendance est source de communautarisme et de violences, mais il faut avoir de sacrées oeillères pour parler de « colonisation » et plus grandes encore pour oser la comparaison avec ce que fait l’Etat israelien.

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          • Les Mouches // 26.04.2018 à 19h18

            « Colonisation organisée par un Etat »…sûrement pas l’équivalent effectivement (je répondais à un message, vous semblez avoir extrait mes propos du contexte) mais ne croyez pas qu’aucun Etat n’agis dans les quartiers français.
            Ce que vous appelez communautarisme va bien plus loin, cf mon message plus haut, nous sommes bien dans une colonisation, comment appelez-vous ce que j’ai décris sinon?

            Sur les œillères je vous renvoie le compliment, beaucoup de personnes refusent de voir ce qui se passe chez nous, par idéologie très souvent. L’islam dans nos quartiers progresse à grande vitesse depuis 10 ans et tout est organisé par des Etats étrangers, au premier rang desquels la Turquie. Il ne faut pas connaître grand chose à ces quartiers pour ignorer l’influence de puissances étrangères au quotidien.

            Je prône la cohérence, vous dénoncez une colonisation quand elle se passe à l’étranger (et uniquement dans un sens) mais vous refusez même de nommer celle qui est en bas de chez vous…deux poids deux mesure.

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            • Le Minotaure // 27.04.2018 à 21h49

              Non ce qui est en bas de chez nous n’est PAS une colonisation, les mots ont un sens. Et le fait que des courants de l’Islam en France soient contrôlés depuis l’Etranger,voir par des Etats étrangers, n’y change rien. Au passage l’Eglise catholique, infiniment plus puissante en France que n’importe quelle obédience musulmane, est contrôlée par un Etat étranger.

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    • Les Mouches // 24.04.2018 à 20h25

      Vos propos sont maladroits…les pseudos intellectuels qui ont signé un « manifeste » ne représentent qu’eux-mêmes et ne servent pas la résolution du conflit, je ne crois pas qu’il faille les présenter en porte parole des juifs…tout comme vos propos sur Israël ne servent pas à une résolution.

      Vous critiquez plus bas une victimisation qui serait trop abondante sur les crimes nazis et dans le même temps vous n’hésitez pas à utiliser cette même victimisation pour parler d’un peuple en train « d’être massacré » lorsque quelques dizaines de palestiniens meurent chaque année (et cela est à dénoncer soyons d’accord là-dessus). Dans ce cas, des épurations bien plus violentes il y en a des dizaines dans le monde actuel.
      Aux 4 coins de l’Afrique des ethnies sont pourchassées, en Indochine pareil et que dire des massacres des chrétiens dont l’ampleur est sans comparaison possible (et de manière encore plus vive si on remonte depuis 60 ans…).

      Si nous étions vicieux, nous pourrions croire à une indignation sélective…

      Je ne souhaite pas défendre particulièrement Israël, mais vos propos obligent à rééquilibrer la balance.

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      • Le Minotaure // 25.04.2018 à 16h48

        Il y a eu 3148 Palestiniens tués par l’armée israelienne (plus quelques dizaines par des colons) entre le 19 janvier 2009, fin de l’opération plomb durci, et mars 2018, soit près de 350 par an.

        Durant l’opération plomb durci (27 décembre 2008-19 janvier 2009), 1398 Palestiniens ont été tués par l’armée en trois semaines, dont pmus de 300 enfants. L’armée israelienne a utilisé du phosphore blanc et d’autres armes non conventionnelles comme des bombes à fléchettes dans des environnements densément peuplés.

        De 2000 à 2008 , 4860 palestiniens ont été tués par l’armée israelienne, dont presque 1000 enfants et adolescents, soit 600 morts par an en moyenne.

        Et on pourrait remonter plus loin. Les 2000 à 3000 morts de la première intifada de la fin des années 1980, les massacres Sabra et Chatila en 1982 commis au Liban par les phalangistes chrétiens avec l’appui logistique de l’armée israelienne.

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        • Les Mouches // 26.04.2018 à 19h23

          Vos propos ne font que renforcer ce que je dis…les chiffres sont dérisoires au regard de ce qui peut se passer ailleurs.
          Avez-vous vu la courbe de la démographie palestinienne en Palestine et des palestiniens en Israël?
          Pour un peuple « massacré » à vous écoutez on aura vu pire…

          Les mots ont un poids et un sens, il est bon et juste de le respecter.

          Et comprenez, je ne prends aucun parti si ce n’est celui du recul, de la nuance et de la recherche d’une résolution…malheureusement comme vous votre parti-pris est plus que visible, je dois pencher pour « l’autre côté ».

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          • Le Minotaure // 27.04.2018 à 21h54

            Vous avez parlé de quelques dizaines de morts par an, j’ai montré qu’ils s’agissait plutôt de plusieurs centaines de morts. On est dans un facteur de 1 à 10. Donc ne dites pas que mes chiffres confirment vos propos.

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            • Les Mouches // 01.05.2018 à 13h49

              Si c’est le « quelques dizaines » qui vous dérange, remplacez-le par « centaines »…le fond reste exactement le même : il existe nombre de conflits ethniques de par le monde dont les chiffres sont plus effrayants sans que cela ne vous émeuve…d’où l’indignation sélective.

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  • LA ROQUE // 23.04.2018 à 07h52

    Arrestations et détentions arbitraires,homicides illégaux,expulsions forcées et démolitions,atteinte à la liberté d’expression,torture,etc…
    Étant donné que le défenseur de la morale Mr Macron n’a pris aucune mesure concernant Israël je présume que tous ces actes précités doivent correspondent à ses valeurs….
    De plus il faut savoir que le simple appel à boycotter des produits israéliens est totalement illégal en France. Et sévèrement puni.La France l’un des rares pays du monde, et la seule démocratie, où l’appel au boycott par un mouvement associatif ou citoyen pour critiquer la politique d’un Etat tiers est interdit.
    Concrètement, la Cour de cassation a confirmé en 2015 la condamnation par la cour d’appel de Colmar de 14 militants du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) à 28 000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles et chacun à une amende de 1 000 euros avec sursis.

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  • Tardieu Jean-Claude // 23.04.2018 à 07h58

    Sachant ce qu’est cette officine, qui la finance et pour qui elle travaille, jamais je ne publierai un seul de ses articles dans mon portail, et dans la mesure du possible j’éviterai de la citer en référence, je choisirai une autre source, je n’ai pas à faire la promotion d’une agence compromise avec l’impérialisme américain, encore moins à inciter quiconque à la rejoindre. D’autant plus que tout ce qui figure dans cet article a déjà été publié par d’autres sources.

    Cela s’appelle être cohérent avec ses idées et ses principes…

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  • caliban // 23.04.2018 à 08h03

    Et en guise de défense, la majorité des Israéliens affirment que leur pays est la seule démocratie de la région.

    Un démocratie qui prend le Droit (humain et international) pour un paillasson et l’Ancien Testament pour cadastre me paraît assez proche d’une « hypocratie ».

    Nous ne sommes pas en reste ici, puisque
    • même notre Justice criminalise la campagne B.D.S.
    • chaque critique de l’extrême-droite israélienne est suspectée de racisme (le fameux anti sionisme = anti sémitisme)

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  • François Lacoste // 23.04.2018 à 09h16

    Le découpage historique de la Palestine par l’ONU en 1947, https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d%27Isra%C3%ABl
    portait en germe ce que nous constatons aujourd’hui. Ce découpage était ainsi conçu qu’il devait à terme étendre Israël à toute la Palestine ( et à l’occasion au delà au Liban et en Syrie! …). Nous en somme à la dernière étape…
    Ce que les initiateurs de la création d’Israël n’avaient pas imaginé c’est la résistance des palestiniens et par conséquent la durée du processus « d’unification » de la Palestine à Israël, ni le caractère Juif « pur » dans lequel Israël tomberait, dont les derniers développements témoignent https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/163433-171223-les-usa-pourraient-reconnaitre-israel-comme-etat-juif-selon-le-chef-du-hamas, ni le résultat de la propagande indispensable (raciste) dans ce pays sur cette période pour rendre acceptable cette politique par sa propre population.
    Le résultat est un désastre.

    On peut légitimement se poser la question du soutient (hypocrite) de nos gouvernements respectif à cette politique israélienne, ce qui ne fût pas toujours le cas. https://www.youtube.com/watch?v=toKG_MFh7IU

      +18

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  • emmanueL // 23.04.2018 à 09h24

    Il semble illusoire de croire que les dirigeants israéliens visent à long terme autre chose que de coloniser l’intégralité des territoires palestiniens, en se débarrassant de leurs habitants actuels et originels d’une manière ou d’une autre. Ils ne considèrent clairement pas les palestiniens comme des êtres humains, ce qui nous rappelle sinistrement quelque chose.
    Il est grand temps que l’État d’Israël soit empêché de pouvoir se servir du génocide juif perpétré durant la seconde guerre mondiale comme d’un passe droit lui permettant de couvrir ses exactions, contre les palestiniens comme lors d’operations militaires extérieures.

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    • Christian Gedeon // 23.04.2018 à 13h11

      C’est le terme originel qui m’interroge…renseignez vous sur l’histoire de la « Palestine  » depuis les conquêtes sanglantes arabes,seldjoukides,mameloukes,puis ottomanes,puis revenez m e parler sans rire d’habitants originels.

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      • emmanueL // 23.04.2018 à 15h01

        Je suis là. Vers 1948 suffira, pas la peine de remonter à Mathusalem… et nous parlons des territoires occupés.

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        • Christian Gedeon // 23.04.2018 à 16h49

          Bien pratique votre position…ça permet de ne pas se poser de questions. Dans un camp les méchants juifs et dans l’autre les gentils,c’est ça? Les habitants originels qui en sont pas plus originels que moi je ne suis chinois. Et non les juifs ne massacreront pas les palestiniens,pas plus qu’ils ne les expulseront. Je désapprouver ouvre le mitage des occupied territories,mais franchement faire des juifs les descendants des nazis n’a aucun sens,n’est ce pas?

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          • Karim Wilmotte // 23.04.2018 à 20h24

            S’il y a des « originels », ce sont les Palestiniens.
            Mais soit, ne remontons pas à Mathusalem, ni à 1948: on fait quoi, maintenant?

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    • caliban // 23.04.2018 à 15h09

      « leurs habitants actuels et originels »

      Avec un minimum de bonne foi, on comprend assez vite et sans avoir à remonter au Déluge, qu’habitants originels signifie la population qui peuplait ce territoire avant la création de l’Etat d’Israël.

      Ce qui est souvent agaçant avec les « défenseurs à tout crin » de la politique coloniale israélienne (je ne dis pas que c’est votre cas), c’est qu’ils confondent sciemment hébreux et israéliens comme si l’Ancien Testament avait une quelconque valeur juridique.

      Les Israéliens ont le droit de vivre en Palestine par résolution de l’ONU, pas par volonté divine. Même pas celle de Gilgamesh à qui Yavhé a pratiquement tout pompé 😉

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      Alerter
      • Le Minotaure // 23.04.2018 à 16h45

        Le problème n’est pas que des Juifs vivent en Palestine. Le problème est qu’ils y créent un Etat juif pour les juifs, avec pour conséquences inévitables soit de chasser les Palestiniens des territoires de cet Etat, soit de les tuer, soit d’en faire une minorité dans leur propre pays.

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        • Emmanuel // 24.04.2018 à 07h34

          Ben oui, parce que en face, vous avez aussi des Etats musulman pour les musulman, etc….Je vous dit, associer la notion d’Etat avec celle de religion ou d' »ethnie » (cherchez dans un dictionnaire ce que veut dire « ethnie », si ce n’est pas un dérivatif politiquement correct de « race »), ça ne mènera pas loin, à part vers des catastrophes…l’histoire, ça peut aussi servir pour tirer des leçons pour le présent et l’avenir, et non le contraire.

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    • Les Mouches // 24.04.2018 à 20h32

      C’est une blague de lire des choses pareilles…les dirigeants ne considèrent pas les palestiniens comme des humains? Peut-on avoir le début d’une illustration de pareilles accusations?

      Vous exagérez la situation au mieux, faites dans l’anti-Israël primaire au pire. Vous dénoncez quelques chose en appelant à faire de même dans le sens inverse…jamais vous ne résoudrez un conflit géopolitique en diabolisant un des deux camps. Même si je pense que la résolution de ce conflit est le dernier de vos soucis…

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      • Le Minotaure // 25.04.2018 à 14h58

        Je rappelle quelques anciennes déclarations d’Avigdor Lieberman, actuel ministre de la défense d’Israel :

        En 2003, alors que Sharon envisage de libérer 350 prisonnier palestiniens, Lieberman annonce “qu’on ferait mieux de les noyer, dans la mer morte si possible puisque c’est le point le plus bas de la Terre” et se propose de fournir les bus en tant que ministre des transports.”

        En 2009, pendant l’opération plomb durci, il déclare qu’on devrait traiter le Hamas “comme les Etats-Unis ont traité le Japon pendant la seconde guerre mondiale” et que ça éviterait à l’armée israelienne les contraintes de l’occupation.

        En 2015 à propos des arabes israeliens : “Ceux qui sont avec nous doivent avoir toute notre aide. Ceux qui sont contre nous, il n’y a rien à faire. Nous devons les décapiter, sinon nous n’y survivrons pas.”

        D’autres déclarations. En 1988, lors de la première Intifada, le premier ministre israelien Yitzhak Shamir déclare à propos des émeutiers palestiniens : “Nous leur disons du haut de cette montagne et à partir de millénaires d’Histoire qu’ils ne sont que des sauterelles pour nous.” Et que “quiconque cherchera à endommager cette forteresse et mes autres forteresses que nous établissons [dans les territoires occupés] aura sa tête écrasée contre les murs.” https://www.nytimes.com/1988/04/01/world/shamir-promises-to-crush-rioters.html

        Dan Haloutz, ancien commandant de l’armée de l’air (2000-2005) puis chef d’Etat major de Tsahal (2005-2007). En 2002 il avait fait larguer une bombe d’une tonne sur un bâtiment de Gaza, qui avait “éliminé” un dirigeant du Hamas, Salah Shehadéh, mais aussi 16 autres occupants de l’immeuble, dont des enfants. Critiqué, il avait répondu : “Voulez-vous vraiment savoir ce que je ressens lorsque je largue une bombe ? Je vais vous le dire : je perçois une légère secousse dans l’avion, occasionnée par le largage. Une seconde après, elle a disparu. Voilà ce que je ressens.” http://lemonde.fr/la-crise-au-proche-orient/article/2006/08/16/dan-haloutz-un-general-israelien-conteste_803816_734511.html

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        • Les Mouches // 26.04.2018 à 19h28

          Encore vous…là encore vous rentrez exactement dans ce que je dénonce: diabolisation, généralisation, diabolisation, etc…

          Si vous vous amusez à sélectionner des bouts de phrases de leaders palestiniens ou du Hamas, vous pourrez aussi sélectionner des propos similaires…je ne vous parle pas de pays orientaux extérieurs qui seront encore plus clairs.

          Vous êtes complètement aveuglé par une partialité et une volonté de détruire Israël…vous n’aurez aucune avancée dans ce conflit de cette manière, je pense que vous le savez et je pense aussi que vous n’en n’avez rien à faire.

            +0

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          • Le Minotaure // 27.04.2018 à 21h58

            Vous dites : « les dirigeants ne considèrent pas les palestiniens comme des humains? Peut-on avoir le début d’une illustration de pareilles accusations? »

            J’apporte ce « début d’illustration » avec des citations extrêmement claires de dirigeants Israeliens. Ne venez pas me reprocher d’apporter les preuves que vous demandez.

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            • Les Mouches // 01.05.2018 à 13h53

              Du tout, vos bouts de phrases soigneusement choisis pour diaboliser ne montrent pas, malgré leurs violences, que les dirigeants israëliens ne considèrent pas les palestiniens comme humains…c’est le langage assez habituel de la guerre.

              Par ailleurs vous omettez de répondre sur les morceaux de phrases similaires que vous trouverez dans certains mouvements palestiniens et, comme je l’ais déjà précisé, dans les pays des alentours à l’égard d’Israël.

              Ce que vous faites a un nom: cela s’appelle de la propagande.

                +1

              Alerter
  • occitan // 23.04.2018 à 11h52

    Ne tournons pas autour du pot en invoquant je ne sais quel argument pseudo philosophico-politico-religieux. Il n’ y a qu’un fascisme : LE FASCISME. Il est à l’oeuvre en Palestine et pratiqué par une nation dont on espérait que la devise serait « plus jamais çà » ! C’est à vomir.

      +30

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  • max // 23.04.2018 à 12h50

    La découverte de cette réalité chronologique a été pour moi un choc, j’étais plutôt un inconditionnel pro-israélien avant de savoir.
    Même si je n’ai pas d’affectivité particulière pour les palestiniens, il n’empêche que les terres en question furent celles ou ils vivaient depuis des siècles et les palestiniens subissent une cruelle injustice.
    Sur l’antisémitisme d’en France, cet antisémitisme qui n’est plus spécifiquement que d’extrême droite mais issus de nouvelles populations est d’autant plus insupportable qu’il s’est banalisé et n’est souvent que l’extension de comportements sexistes et homophobes et que nous avons laissé se développé depuis des décennies.
    Je ne suis pas certain que la pétition des 300 servira à quelque chose.
    Etant syndicaliste, j’ai vu combien il était facile d’exclure des syndiqués du FN mais aveugle vis-à-vis du nouvel antisémitisme.
    Syndicaliste, j’ai vu des ouvriers juifs ainsi que des salariés ayant le sida être chassé de leurs postes de travail par certains jeunes issus de l’immigration, la Direction et les syndicats regardant ailleurs.

      +2

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  • Georges // 23.04.2018 à 13h09

    @Tardieu Jean-Claude,

    Effectivement vous êtes tout à fait libre de gérer VOTRE site ou votre portail comme vous l’entendez. Et vous aurez vos lecteurs.

    Ici c’est une autre façon de voir les choses et merci encore de tout coeur à l’équipe de « les-crises » pour la très bonne information qui est donnée.

    De plus, nous ne sommes pas des nigauds et nous savons, nous lecteurs, faire la part des choses et nous faire notre propre avis. Le contraire de la presse mainstream qui ne fait que piloter un troupeau, c’est ainsi qu’elle conçoit « sa mission », elle a perdu toute notion de valeur qui permettrait d’avoir une posture respectable.
    ———–
    Pour en revenir à l’article, c’est bien que ça soit « une officine » aussi sérieuse avec des références à des sources Onusienne qui fasse ce rapport impressionnant. Car en France il y a une omerta sur tout ce qui touche le pays qui grignote de plus en plus vite les territoires occupés pour les annexer de fait.

    Et donc, au contraire de ce qui est marqué, je pense que c’est à diffuser le plus largement possible.

    Certains veulent nous maintenir dans l’inconnu et ont peur de l’information réelle.

      +11

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  • Arcousan09 // 23.04.2018 à 13h50

    Une simple gifle administrée par une jeune fille à un militaire de Tsahal et la nation nucléaire la plus « démocratique » et la plus « pacifiste » de l’univers est …… en grand danger …..

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  • JLT // 23.04.2018 à 14h33

    Le 2 mai 2004 une mère de quatre petites filles circulait en voiture dans les territoires occupés. Deux palestiniens ont tiré sur elle. La voiture est sortie de la route et s’est arrêtée. Les assassins ont alors approché et ont tué les quatre petites à bout portant. Et le plus affreux, c’est qu’à Gaza on les a accueillis en héros et les gens dansaient dans la rue. Je n’ai jamais oublié cette information qui avait bien entendu échappé à nos médias. Je n’ai jamais vu que les israéliens dansent dans les rues en apprenant la mort de Palestiniens, surtout d’enfants.

      +1

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    • caliban // 23.04.2018 à 15h19

      Sources ?

      Merci.

        +6

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      • Le Minotaure // 23.04.2018 à 16h40

        Il faudrait déjà rappeler quelques vérités factuelles :

        De 2000 à 2018, ce sont plus de 2000 mineurs Palestiniens qui ont été tués par l’armée israelienne, dont 719 depuis la fin de l’opération plomb durci en 2009. Sur la même période, 135 mineurs Israeliens ont été tués par des Palestiniens, dont 12 depuis 2009. On est donc dans des rapports de 1/15 tués, et même 1/60 ces dix dernières années. Vous parlez d’un meurtre horrible commis sur une famille israelienne, mais des crimes atroces commis sur des Palestiniens par Tsahal sans que les médias en parlent, c’est tous les mois et même presque toutes les semaines qu’il s’en produit.

        Et quand des Israeliens manifestent en soutien à l’armée israelienne au moment même où celle ci massacre des centaines d’enfants à Gaza (345 pendant la seule opération plomb durçi) en quoi est ce différent ? Je me souviens d’une (ex)amie franco-israelienne qui affichait fièrement « PLOMB DURCI !!! » Sur son mur facebook alors même qu’on savait déjà que Tsahal utilisait du phosphore blanc à Gaza.

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      • JLT // 23.04.2018 à 19h30

        Il ne semble pas que ma réponse soit passée. Je la renvoie
        http://www.lphinfo.com/david-hatuel-acheve-un-nouveau-cycle-de-sa-vie/

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    • Paul // 23.04.2018 à 17h16
  • lon // 23.04.2018 à 18h53

    Il faut d’urgence entreprendre une psychanalyse de l’âme israëlienne , pour démonter les funestes mécanismes du Syndrome du Ghetto , accumulés au fil des siècles et trouvant leur expression moderne en la transformation d’un état en camp retranché surarmé , et la ghettoïsation de la population indigène http://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/ghettoisation/
    http://www.cicad.ch/fr/histoire-de-la-shoah/les-ghettos-enfermer-les-juifs.html

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    • Yannis // 23.04.2018 à 20h45

      Effectivement, et c’est à se demander si Freud, le fondateur de la psychanalyse ne pensait pas principalement à sa communauté culturelle et religieuse lorsqu’il peaufinait sa théorie et sa thérapie. En tout cas, la victimisation excessive n’est pas une issue, on le constate bien quand les victimes d’hier se transforment en bourreaux d’aujourd’hui, perdent toute empathie envers d’autres cultures, envers l’autre, quand ils s’enferment dans leurs certitudes, quitte à se crever les yeux et les tympans, quitte à ne pas entendre les inquiétudes que Israël (et son soutien indéfectible les USA) fait peser pour la paix dans le monde. Le mépris des résolutions de l’ONU de la part des Israéliens, l’attitude des touristes israéliens dénoncée en Amérique latine, en Inde, illustre bien leur mépris « des autres ». Heureusement qu’être juif aujourd’hui ne se résume pas à être israélien.

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    • Emmanuel // 24.04.2018 à 07h56

      Sans doute, il y aurait une histoire à faire sur ce sujet, sensible, car la similitude est frappante avec cette notion de ghetto. A noter qu’il s’agit d’une configuration qui s’est développée pas seulement en occident, mais plus généralement, dans les « cités » un peu partout dans le monde. Quant à la psychanalyse, un de ses buts est précisément de se libérer de l’histoire (personnelle et familiale), tout le contraire du déni.

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  • frederic // 24.04.2018 à 16h44

    israel est grand comme la moitie de la suisse .80% du territoire est le desert du negev ou aucun palestinien ne vivait
    donc le ltitge israelo arabe porte sur 20% de la moitie de la suisse donc sur 10% de la suisse.
    donc le conflit nest pas territorial au sens strict
    parler du droit des palestiens et de leurs droits c est ok
    mais pourquoi les defenseurs des palestiniens n ont jamais manifeste contre l expulsion des juifs des pays arabes lors de toutes les guerres d independance?
    pourquoi les palestinens n ont ils jamais demande un etat quand la cisjordanie avait ete conquise et annexee par la jordanie?
    tout cela est bien louche

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    • Le Minotaure // 24.04.2018 à 23h24

      Les Palestiniens ne demandent pas seulement « un état ». La Chzrte de l’OLP prévoyait un Etat Palestinien unique intégrant ma composante juive.

      Quand à ma plupart des Etats arabes de la région, ils ont toujours suivis leurs propres intérêts, sur le dos du peuple Palestinien. Les généraux sanguinaires d’Egypte et les barbares saoudiens, bien qu’antisémites, sont aujourd’hui les meilleurs alliés d’Israel.

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  • Les Mouches // 24.04.2018 à 20h43

    Les commentaires de certains (et malheureusement certains largement suivis) sont assez hallucinants…
    Il n’y a aucun effort de recul, aucune volonté d’élever le débat, simplement diaboliser et caricaturer la situation.

    On est en droit de se demander, au regard du traitement des minorités juives voir chrétiennes dans certains pays musulmans, ce qu’il adviendrait des israéliens si le rapport de force était inversé.

    Certaines causes valent plus que d’autres, des conflits de violence ethniques plus violents actuellement dans le monde, il y en a un paquet sans que les multinationales comme Amnesty ne s’y intéressent trop, sans que l’opinion publique occidentale n’y attache d’importance…posons les questions qui fâchent: y-a-t-il des morts qui valent plus que d’autres?
    Quand les victimes sont africaines, juives ou chrétiennes (même yézidis et de multiples autres), l’indignation est moins vive, l’envie de vengeance moins prononcée, la volonté de s’informer moins ardente…attention à ne pas tomber dans l’exact système que vous dénoncez.

    Sans compter qu’il serait bon de chercher à résoudre ce conflit, or la diabolisation n’a toujours amené que la haine.

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    • Le Minotaure // 24.04.2018 à 23h20

      « y-a-t-il des morts qui valent plus que d’autres? »

      C’est cette question que je me pose quand je vois des médias renvoyer les Palestiniens et les Israeliens dos à dos, comme si il ne s’agissait d’un massacre à sens unique. Par ailleurs je pense que la politique d’Israel contribue à faire courir aux Juifs de la région un très grand danger pour les décennies futures. Abattre des manifestants désarmés (ou armés de pierres et de cocktails molotov) comme au tir aux pigeons, c’est le meilleur moyen pour pousser des générations entières de Palestiniens dans les bras du Hamas, voir de mouvements encore plus extrémistes.

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      • Haricophile // 25.04.2018 à 09h00

        Mais c’est ce qui est cherché par les intégriste barbu Israéliens, des gens qui n’ont pas hésité à assassiner jusque dans leur propre camp pour le même objectifs :

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_d'Yitzhak_Rabin

        Ce sont des gens qui vivent pour la haine. Je ne vais pas dire qu’il n’y en a pas eu non plus quelques uns dans le camp palestinien, mais en torpillant systématiquement tout ce qui pouvait ressembler a un gouvernement modéré ou a une structure gouvernementale, et quand je dis torpiller les structure c’est plutôt bombarder ; En détruisant les maisons, les champs, les arbres, en réquisitionnant des zones, des maisons et des ressources, en se comportant sur ce plan comme les milices sous les Nazi, en transformant « les territoires » en confettis-ghetto, les intégristes Israéliens on créé des situations de misère, d’injustice et de haine qui ne pourront se résoudre qu’en décennies quand bien même on voudrait réellement pacifier la zone.

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      • Les Mouches // 26.04.2018 à 19h35

        Et moi je constate à vous lire que vous êtes la parfaite illustration de ce que je dénonce: les morts palestiniens ont pour vous une importance particulière…la question est de savoir pourquoi…

        Donc l’ensemble de mon message plus haut est largement valable pour vous, particulièrement la dernière phrase.

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  • CHAÏB-DRAA // 26.04.2018 à 21h22

    Et j’espère que celle là ne sera pas sensurée, elle a été diffusée par le journal Harretz C’est une vidéo qui a été vraisemblablement filmée avec la caméra d’une paire de jumelles ou du viseur de fusil d’un soldat israélien et qui montre un jeune Palestinien au moment où il est ciblé par un sniper.

    On a donc un point de vue unique: celui du tueur.

    On voit les Palestiniens avec les yeux du sniper, à travers le viseur de son arme, on entend sa voix et celle d’autres soldats israéliens à ses côtés.

    C’est une vidéo très difficile à regarder. Pas seulement à cause des images, parce qu’elle montre un jeune homme au moment où il se fait abattre, mais aussi à cause des voix des tueurs.

    La jubilation dans la voix des snipers israéliens est odieuse, elle est insupportable.

    C’est le quotidien israélien Haaretz qui a mis en ligne cette vidéo le 11 avril dernier obligeant l’armée israélienne à réagir.

    Un communiqué a donc été publié le 13 avril par l’armée israélienne confirmant l’authenticité de la vidéo et affirmant que les images filmées ne sont pas des images des récentes manifestations pour le droit au retour mais de manifestations qui ont eu lieu à Gaza plus tôt, le 22 décembre 2017, pour protester contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem capitale d’Israël.

    Les Palestiniens ne sont pas très loin, ils semblent à peine à quelques mètres, par delà une cloture en métal. Ils sont trois, l’un d’entre eux s’accroupit et un autre s’éloigne.

    Le jeune Palestinien débout ne fait rien de menaçant. On entend le souffle de la respiration du sniper et soudain la déflagration. Le Palestinien tombe à terre et les “wow” des Israéliens fusent. Ils hurlent de joie. Ils crient: “fils de pute”.

    De l’autre côté, on voit des dizaines d’hommes accourir de tous les côtés vers celui qui est à terre, très vite montent les hululements des sirènes, parmi les Palestiniens on entend les cris et les sanglots de ceux qui volent au secours de celui est tombé.

    Les Palestiniens ne sont pas si loin mais ils semblent appartenir à un autre univers. Par-delà un brouillard immoral et inhumain, les soldats israéliens les regardent au départ dans la jubilation et les wows (“superbe video” est complimenté le tueur). On les entend rire. Ils pensent l’avoir touché à la tête. Petit à petit ils plongent dans le silence. Puis ils ne crient plus, ils se mettent à chuchoter pour se parler, comme des enfants qui ont peur d’être réprimandés.

    Et puis, la conclusion est dite dans une voix claire et haineuse:

    “Take that you son of bitches” (Prenez-ça, fils de putes).

    Le ministre de la Défense israélien, Avigdor Lieberman a commenté la vidéo sur Twitter: “Le sniper de Gaza mérite une décoration, c’est le caméraman qui mérite un blâme”.

    Voir l’image sur Twitter
    Voir l’image sur Twitter

    אביגדור ליברמן

    @AvigdorLiberman
    הצלף צריך לקבל צל״ש. הצלם טר״ש.

    22:44 – 10 avr. 2018
    Vidéo: Les snipers israéliens filment les Palestiniens qu’ils abattent
    Une vidéo très difficile à regarder. Pas seulement parce qu’elle montre un homme au moment où il se fait abattre, mais aussi à cause de la voix des tueurs.
    240
    Par Daikha Dridi

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