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3.juin.20123.6.2012 // Les Crises

[Crasse intellectuelle] Jacques Delpla aux grecs : « Si vous faites défaut sauvagement, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »

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Je suis tombé de ma chaise vendredi, en lisant dans un grand journal national une tribune de Jacques Delpla.

Économiste français, de tendance libérale, il a été conseiller économique auprès de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie et des Finances. Il a été chef économiste chez Barclays puis conseiller chez BNP Paribas. Et surtout, il est membre du Conseil d’Analyse Économique, qui conseille le Premier Ministre.

J’avais déjà été étonné par Christine Lagarde la semaine dernière, mais alors là, dans la série « on vit une époque formidable », je suis de plus en plus épaté chaque jour qui passe…

Je n’aime pas trop polémiquer, mais il y a des propos ignobles et intolérables, et « intolérable », ce n’est pas simplement s’indigner 5 secondes…

Je vous livre comme d’habitude la chronique telle quelle, puis la commenterai – n’hésitez pas à la diffuser…

dessin humour cartoon

Sauver le soldat grec… contre les Folamours

 Gardons les Grecs dans l’euro ! C’est l’intérêt bien compris de tous. Ceux qui conjecturent sur les bienfaits d’un « Grexit » parlent bien légèrement. Ils sont prêts à appuyer sur un bouton aux conséquences inconnues et probablement extrêmement graves, comme des docteurs Folamour prêts à jeter l’Europe dans l’apocalypse nucléaire.

L’intérêt des Grecs est clair : hors de l’euro, ils perdraient tous les financements internationaux, leurs banques seraient en faillite. Hors de l’euro, l’ajustement serait bien pire que dans l’euro. Les Grecs, à cause de leur mauvaise gestion passée, de leur perte massive de compétitivité, ont aujourd’hui le choix entre toboggan avec airbags (programme de réformes et austérité actuels) et saut en parachute sans parachute (sortie de l’euro).

Plus grave, une sortie de l’euro et une faillite générale impliqueraient probablement un effondrement de la société grecque. La Grèce, où les divisions historiques de la Guerre civile de 1946-1949 demeurent, risque fort de sombrer dans le chaos social et politique. Qui ira alors faire du tourisme dans un pays anarchique, sans loi et sans ordre ? Personne !

Cela signifie que, s’ils sortent de la zone euro, les Grecs risquent de subir une dévaluation plus proche de 90 % que de 50 %. Que deviendrait un pays, déjà mal géré, avec une police et une armée non payées ?

C’est ici que les Grecs doivent arrêter leur politique à courte vue. Hors de l’euro, en faillite, incapable de payer son armée et ses fournitures militaires, la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ?

Ce jour-là, ce sera une promenade de santé militaire pour les Turcs, face à un état en faillite et à une armée en débandade. Le gouvernement grec appellera alors à l’aide. En vain. Pourquoi les gouvernements de l’Union européenne interviendraient- ils en faveur d’un pays qui leur aurait fait massivement défaut, qui a menacé l’euro d’explosion, et qui a renié toutes ses promesses envers l’UE ? Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la Grèce sur l’argent prêté par les contribuables allemands ou français, ceux-ci décident de se porter au secours de la Grèce.

Malheureusement, les Allemands sont aujourd’hui hostiles aux Grecs.Mais pas les Français qui, depuis 1974, ont été les grands alliés européens de la Grèce. Si les Grecs mettaient en oeuvre la politique de défaut unilatéral du Syriza, ils seraient alors tout seuls, sans allié, en faillite, face à une Turquie qui saura tout des faiblesses et de l’isolement de la Grèce…

Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »

L’intérêt de la France, de l’Allemagne et de l’UE est aussi d’éviter à tout prix une sortie de la Grèce de la zone euro. Premièrement, l’Europe que nous avons bâtie depuis 1945 est l’Europe de la paix et de la prospérité. Que deviendrait notre projet européen si, à la première crise importante, nous rejetions le membre le plus faible de la famille et le laissions s’enfoncer dans le chaos économique et politique, voire dans la guerre ? Voulons-nous d’une Somalie dans les Balkans ?

Deuxièmement, il est temps que les partisans du « Grexit » regardent une carte de la région. La Grèce est proche de crises géopolitiques actuelles ou probables : Syrie, Liban, Israël-Palestine, Égypte, Libye, sans parler de l’ex-Yougoslavie…

Nous – Europe et États-Unis – avons besoin d’une Grèce stable et solide comme havre de stabilité dans la région et comme notre porte-avions politique, civil et militaire pour assurer la paix, la pacification maritime et aérienne de la Méditerranée orientale, sans parler du contrôle de l’immigration illégale.

La crise de Libye en 2011 a montré que pour cela nous ne pouvions pas compter sur l’Allemagne ; nous ne devons pas perdre la Grèce.

Tout le monde va devoir faire des efforts et des concessions.

Jacques Delpla – 01/06/2012

Imaginons…

Noyés par les médias sous une masse permanente d’images, l’esprit finit par se soumettre insidieusement à un formatage mental. Il est souvent important de rebattre les cartes, en changeant les protagonistes, pour bien analyser une situation.

Imaginons donc que Jack Delflat, économiste américain membre du Conseil économique du président Obama vienne de déclarer :

Plus grave, une destruction de l’euro et une faillite générale impliqueraient probablement un effondrement de la société française. La France, où des divisions sociales marquées demeurent (souvenons-nous des émeutes de 2005), risque fort de sombrer dans le chaos social et politique. […]

C’est ici que les Français doivent arrêter leur politique à courte vue. Hors de l’euro, en faillite, incapable de payer son armée et ses fournitures militaires, la France deviendrait une proie tentante pour son grand voisin allemand. Qui peut assurer qu’un gouvernement allemand autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’Alsace et la Lorraine ? Et de rebâtir des camps d’extermination ?

Ce jour-là, ce sera de nouveau une promenade de santé militaire pour les Allemands, face à un État en faillite et à une armée en débandade. Le gouvernement français appellera alors à l’aide. En vain. Pourquoi les gouvernements occidentaux interviendraient- ils en faveur d’un pays qui leur aurait fait massivement défaut, qui aura fait exploser l’euro, et qui a renié toutes ses promesses envers le FMI ? Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la France sur l’argent prêté par les contribuables américains, ceux-ci décident de se porter au secours de la France.

Malheureusement, les Anglais sont aujourd’hui hostiles aux Français. Mais pas les Américains qui, depuis 1944, ont été les grands alliés de la France. Si les Français mettaient en oeuvre la politique de défaut unilatéral, ils seraient alors tout seuls, sans allié, en faillite, face à une Allemagne qui saura tout des faiblesses et de l’isolement de la France…

Comme je le dis à mes amis français : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances des États-Unis, nous vous abandonnerons aux Allemands ; à vous de choisir. »

Bien évidemment, si j’avais été encore plus cruel, j’aurais pu écrire :

Comme je le dis à mes amis juifs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Allemands ; à vous de choisir. »

Décryptage

Gardons les Grecs dans l’euro !

Dormez tranquille, ils n’ont aucune intention de partir – juste de cesser de payer… Et comme on ne peut légalement les en exclure…

C’est l’intérêt bien compris de tous.

Je reste sans voix devant la force d’une telle argumentation, de nature à faire pâlir Keynes dans sa tombe…

Ceux qui conjecturent sur les bienfaits d’un « Grexit » parlent bien légèrement. Ils sont prêts à appuyer sur un bouton aux conséquences inconnues et probablement extrêmement graves,

C’est sans doute vrai.

Mais juste, j’estime que ceux qui « conjecturent sur les bienfaits d’un maintien de la Grèce parlent bien légèrement. Ils sont prêts à appuyer sur un bouton aux conséquences inconnues et probablement extrêmement graves » de la même façon.

« comme des docteurs Folamour prêts à jeter l’Europe dans l’apocalypse nucléaire. »

Ouaouh, l’apocalypse nucléaire – chapeau bas. Petit joueur que je suis, j’aurais pour ma part plutôt employé une expression plus mesurée du genre peste bubonique, cancer des testicules, 24 heures de concert non stop de Mireille Mathieu…

Mais, puisqu’il parle des docteurs Folamour, j’aimerais qu’on interroge tous les docteurs Folamour qui ont soutenu une folie telle qu’une monnaie unique sans pays unique – surtout les économistes. Où ont été les alertes sur les risques majeurs liés à unir des zones économiques profondément divergentes sans aucune volonté de transferts inter-nationaux.

J’imagine que M. Delpla ne voit aucune gène à ce qu’un parti, non pas d’extrême droite, mais nazi, sans aucune exagération, ait fait son entrée au Parlement grec, et que celui-ci comprenne une vingtaine de députés SS. J’imagine que c’est pour lui un épiphénomène, tout comme 25 % de chômage dans la population et 50 % chez les jeunes.

Bref, que tout ceci n’est en rien « une explosion nucléaire » pour les grecs…

L’intérêt des Grecs est clair : hors de l’euro, ils perdraient tous les financements internationaux, leurs banques seraient en faillite.

Mooui, c’est vrai.

Mais s’ils perdent 300 Md€ de dette, ça se regarde… Après une banque centrale peut recapitaliser les banques, et mon Dieu, il y a encore beaucoup de patrimoines à taxer en Grèce…

Hors de l’euro, l’ajustement serait bien pire que dans l’euro.

Purééééeee mais quelle finesse d’argumentation – je ne sais que répondre devant tant d’intelligence analytique…

Amis Grecs, soyez heureux dans votre misère, puisqu’on vous dit que cela pourrait être pire (hmmm, pensez aux enfants du Niger….)

Les Grecs, à cause de leur mauvaise gestion passée, de leur perte massive de compétitivité, ont aujourd’hui le choix entre toboggan avec airbags (programme de réformes et austérité actuels) et saut en parachute sans parachute (sortie de l’euro).

Ah, la petite touche d’humour bienvenue.

Je pense ici à Alexandros, 60 ans, électricien grec, qui a perdu son magasin dans la Crise. Il a essayé de travailler comme électricien dans un navire, mais il a de nouveau perdu son emploi.

Il s’est pendu mercredi dernier dans un jardin public dans la banlieue d’Athènes de Nikaia.

J’imagine que cela rentre dans les accidents de toboggan.

« Plus grave, »

Oui, jusqu’à présent c’était de la grosse poillade…

« , une sortie de l’euro et une faillite générale impliqueraient probablement un effondrement de la société grecque. »

C’est tout ?

Le raisonnement est toujours tiré d’une étude approfondie des entrailles de poulets ?

« La Grèce, où les divisions historiques de la Guerre civile de 1946-1949 demeurent, risque fort de sombrer dans le chaos social et politique.

Ah, une brève de comptoir, là… « Ginette, une suze pour msieur depla steplé ! »

Qui ira alors faire du tourisme dans un pays anarchique, sans loi et sans ordre ? Personne ! »

Rôôô, c’est mignon, on dirait du Sarkozy dans le texte. Manque néanmoins l’inénarrable « je vais vous le dire mâme Chabot »

« Cela signifie que, s’ils sortent de la zone euro, les Grecs risquent de subir une dévaluation plus proche de 90 % que de 50 %. »

Hmmm, intéressant. J’étais justement en Grèce en septembre dernier (magnifique pays au demeurant, je recommande). Cela m’a couté dans les 500 € pour une semaine. Vous m’indiquez donc que je pourrai y retourner pour 50 à 100 € ? Et pour vous (au delà du délire total de l’anarchie), cela ne boosterait pas le tourisme grec et n’apporterait pas une forte croissance du coup ?

Mais rassurez-moi, vous êtes bien « économiste » ?

En fait, comme la plupart, vous n’avez au fond q’une peur, immense. Que la Grèce quitte l’euro, qu’elle souffre pendant 1 an (c’est inévitable), et qu’ensuite son économie se redresse rapidement, ce qui est probable – ils se sont remis du 3e Reich, ils se remettront bien de l’euro…

Cela ferait alors apparaître au grand jour l’erreur manifeste que représente pour ces pays l’euro, et pousserait donc beaucoup de pays à sortir. D’où ce genre de tribune.

« Que deviendrait un pays, déjà mal géré, avec une police et une armée non payées ? »

Bon, faut arrêter avec le côté « mal géré », ça fait deux fois. Mal gérée, la Grèce ? Evidemment. Mais quand on fait partie du Conseil d’analyse économique d’un pays avec 1 800 Md€ de dette publique qui fonce droit vers une restructuration de ses dettes, je pense qu’on se doit d’avoir la morgue modeste…

Et sinon, c’est quoi ce délire de police non payée ? Avec une banque centrale à sa main, vous avez déjà vu un Etat ne pas payer sa police svp ?

« C’est ici que les Grecs doivent arrêter leur politique à courte vue.

Bah oui, ils sont cons ces Grecs ! 5 ans qu’ils souffrent le martyre, et ils veulent déjà arrêter, petits joueurs va !

Hors de l’euro, en faillite, incapable de payer son armée et ses fournitures militaires,

1/ Un État n’est jamais « en faillite », cela n’existe pas. Il cesse de payer ses créanciers au pire. Cf Russie 1998 et Argentine 2001

2/ pour l’incapacité à payer ses fonctionnaires, je répète, avec une banque centrale qui émet des drachmes, où est le problème, à part un peu ou moyennement d’inflation (puisque sans les intérêts de la dette, la Grèce est déjà proche de l’équilibre). A ce niveau, faites attention, on pourrait vous accuser de pure manipulation.

la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ? »

Une minute, je relis.

la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ? »

Une dernière fois

la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ? »

Ah oui.

Non, franchement, là, faut aller consulter d’urgence – ne manquent plus que l’invasion par les martiens…

Et puis aller chercher l’ogre Turc, il faut avoir un rare niveau d’indécence la plus élémentaire. Et ceci tombe pour moi sous le coup de l’incitation à la haine entre les peuples.

« Ce jour-là, ce sera une promenade de santé militaire pour les Turcs, face à un état en faillite et à une armée en débandade. »

Cela me laisse sans voix.

Mais c’est sûr qu’un Français est bien placé pour donner ce genre d’analyse : 4 guerres face à l’Allemagne, 3 de perdues avec occupation de la capitale et la 4e c’est passé très près.

Le gouvernement grec appellera alors à l’aide.

Bien fait les Grecs, niark niark !

En vain.

Niquééééééééés les Grecs, niark niark !

Pourquoi les gouvernements de l’Union européenne interviendraient- ils en faveur d’un pays qui leur aurait fait massivement défaut, qui a menacé l’euro d’explosion,

Purée, c’est vachement solide l’euro alors, si un petit machin comme la Grèce le fait exploser…

D’ailleurs, on devrait remplacer nos sous-marins nucléaires par des Grecs, ça semble plus puissant…

« et qui a renié toutes ses promesses envers l’UE ? »

Ce que vous appelez « promesse », c’est le papelard signé par un gouvernement fantoche à notre botte, que nous avons imposé en remplacement du précédent qui voulait consulter le peuple par référendum, c’est bien ça ?

Si au lieu de délirer avec je ne sais quoi (et je ne veux pas savoir), vous ouvriez un livre de Droit, vous y découvririez la notion jurisprudentielle de « soutien abusif », survenant lorsqu’un prêteur prête à un emprunteur en sachant que celui-ci est insolvable. Les juges condamnent alors le prêteur à subir toutes les pertes en cas de défaut, l’emprunteur est délié. On est en général dans une forme « d’abus de faiblesse ».

En l’espèce, non, les Grecs ne nous doivent rien, car ils sont insolvables. Nous avons été simplement trahis par nos gouvernements qui ont déversé sur la Grèce des dizaines de milliards pour sauver le secteur privé, au détriment de notre intérêt général. C’est à eux qu’il faut demander des comptes, pas aux Grecs.

« Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la Grèce sur l’argent prêté par les contribuables allemands ou français, ceux-ci décident de se porter au secours de la Grèce. »

Je suis très triste de lire ça en 2012.

« L’Europe c’est la paix », qu’ils disaient…

Sinon, vous aurez souligné le MENSONGE absolu :  » l’argent prêté par les contribuables ». L’argent prêté aux grecs n’est évidemment venu d’aucun contribuable, mais des prêteurs obligataires, bref les riches épargnants. Quelqu’un a t il payé un « impôt pour la Grèce » ? Quelle magnifique manipulation, pour faire croire au contribuable de base qu’il a les mêmes intérêts que les plus riches épargnants, chapeau bas !

Malheureusement, les Allemands sont aujourd’hui hostiles aux Grecs. Mais pas les Français qui, depuis 1974, ont été les grands alliés européens de la Grèce. Si les Grecs mettaient en oeuvre la politique de défaut unilatéral du Syriza, ils seraient alors tout seuls, sans allié, en faillite, face à une Turquie qui saura tout des faiblesses et de l’isolement de la Grèce…

Voici le numéro des Urgences psychiatrie : 01 40 47 04 XX

Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »

Je la remets :

Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »

1/ vous dites quoi à vos ennemis grecs ?

2/ il vous reste des amis grecs après ça ?

3/ « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » [Voltaire]

4/ par chance, après ce papier, nous ne serons pas amis.

L’intérêt de la France, de l’Allemagne et de l’UE est aussi d’éviter à tout prix une sortie de la Grèce de la zone euro.

Toujours ces pseudo-affirmations d’autorité, c’est usant.

« Premièrement, l’Europe que nous avons bâtie depuis 1945 est l’Europe de la paix et de la prospérité. « 

LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL

Si vous n’étiez pas aveuglé, vous reliriez votre papier, et effaceriez cette phrase honteuse.

La paix ? Mais les politiques ahurissantes et inconséquentes depuis 25 ans sont en train de la détruire sous nos yeux !

JAMAIS la HAINE n’a été aussi forte sur notre continent, et nous n’avons rien vu, avec les Docteurs Folamour qui jour après jour contractent des dettes qui ne pourront être remboursées et vont semer les pires germes.

JAMAIS la coopération n’a été aussi misérable, la fraternité aussi insignifiante, l’humanisme aussi absent.

Les politiques d’austérité actuelles entraînent la misère et la montée des extrémismes sur notre continent – et ce n’est qu’un début…

Et les fauteurs de guerre viennent encore nous seriner avec la Paix ?

« Que deviendrait notre projet européen si, à la première crise importante, nous rejetions le membre le plus faible de la famille et le laissions s’enfoncer dans le chaos économique et politique, voire dans la guerre ? Voulons-nous d’une Somalie dans les Balkans ? »

Heu j’ai révé ou cela fait 3 ans que la Grèce s’enfonce dans le chaos, et que nous n’avons pas levé le moindre doigt ?

Mais si c’est si important, si un départ de la Grèce c’est 1 000 Md€ de coût, mais qu’attendez vous pour crier au monde, à la place de tels misérables textes, qu’il faut d’urgence abandonner nos créances sur la Grèce et prendre nos 200 Md€ de pertes partagées pour résoudre le problème ? Qu’attendez vous par parler le langage de la Vérité et pas celui des formules creuses – puisque c’est si important ?

Deuxièmement, il est temps que les partisans du « Grexit » regardent une carte de la région. La Grèce est proche de crises géopolitiques actuelles ou probables : Syrie, Liban, Israël-Palestine, Égypte, Libye, sans parler de l’ex-Yougoslavie…

Nous – Europe et États-Unis – avons besoin d’une Grèce stable et solide comme havre de stabilité dans la région et comme notre porte-avions politique, civil et militaire pour assurer la paix, la pacification maritime et aérienne de la Méditerranée orientale, sans parler du contrôle de l’immigration illégale.

Havre de stabilité ????

La crise de Libye en 2011 a montré que pour cela nous ne pouvions pas compter sur l’Allemagne ; nous ne devons pas perdre la Grèce.

Purée, il va nous fâcher avec l’Allemagne maintenant !!!!!!!!!! Heeeeeeeeeeeeelp….

De quoi, car l’Allemagne n’a pas envie de jouer à bombarder tous les pays ? Et la Syrie, il faut aussi la bombarder ? Et L’Iran ? Et la Corée du Nord ? Et La Chine ? La Russie ?

Tout le monde va devoir faire des efforts et des concessions.

Jacques, vous n’êtes peut-être pas un mauvais bougre.

Mais de grâce, il y a tant à faire avec l’économie.

Laissez donc la géopolitique et la diplomatie aux grandes personnes…

Épilogue

Bien évidemment, j’imagine que comme pour Mme Lagarde, rien ne se passera – les sanctions en cas de faute grave, c’est seulement bon pour le petit peuple – néoféodalisme oblige…

Mais bon, j’ai tenté en écrivant à notre nouveau Premier Ministre : Site du Premier Ministre



150 réactions et commentaires

  • aliena // 03.06.2012 à 02h45

    Merci de remettre a leur place ces types détestable. Ce que l’Europe inflige a la Grèce (et a d’autre, comme la Latvia) est un crime contre l’humanité. Pas d’inquiétude, l’euro n’a pas besoin de la Grèce pour exploser, la « troïka » s’en charge elle-même. Le système bancaire européen est en train d’exploser.

    http://krugman.blogs.nytimes.com/2012/06/01/the-breakeven-point-wonkish-but-terrifying/

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  • Patrick Luder // 03.06.2012 à 04h18

    Il y en a encore beaucoup des comme ça (J.Delpla) qui se dandinent dans votre gouvernement ??? Finalement je révise mon jugement, la France est plus solide que je le pensais, avec de tels navets (je devrais plutôt dire pomme de terre pourrie) dans vos dirigeants, vous devriez déjà avoir dépassé (par le bas) des pays comme le Mozambique, la Mali ou le Sénégal …

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    • step // 04.06.2012 à 20h16

      hé t’as vu comment on est résilients quand même ?

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  • Casquette // 03.06.2012 à 04h29

    Voilà ils commencent à péter les plombs ,se font des films avec menace d’invasion ,guerre termo nucléaire il manque plus que les aliens dans son délire !
    C’est un joli apperçu de l’état d’esprit qui règne dans le milieu, je comprends mieux le bankrun de la semaine dernière maintenant.
     

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  • Helios // 03.06.2012 à 04h41

    Il me semble que si la Grèce sombre dans le chaos nous assisterons au retour de la Russie dans la région. Les autres pays des Balkans ont aussi de mauvais souvenirs de l’occupation turque et se retourneront vers la seule puissance capable de les protéger. Cela sera d’ailleurs cohérent avec la présence russe en Syrie.

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  • Galuel // 03.06.2012 à 05h09

    Halalala la Grèce…
    Mais si dans une zone monétaire B a trop dépensé relativement à A et C qui se sentent « floués », et que bien A et C demandent à B de rembourser l’écart, il n’y a PAS QU’UNE SEULE PERSPECTIVE à savoir réfléchir au défaut de B pour savoir s’il reste dans la monnaie ou s’il en sort !
    Non ! Il y a aussi la perspective pour A et C de dire : bon Ok B tu ne peux pas rembourser, alors avec C nous allons rééquilibrer nos écarts monétaires, et nous allons le faire en 15 ans, de façon progressive et différentielle.
    (1) A 110; B 20; C 110 Masse Monétaire 240. B est à 20/240 = 8,33% loin de l’équilibre de 33%
    Sur un taux de 5% / an, soit x2, 15 ans plus tard l’écart différentiel relatif est réduit
    (2) A 150 B 60 C 150 Masse Monétaire 360 B est à 16,67% et se rapproche de 33% sans pour autant laisser A et B devant un défaut brutal et unilatéral !
    Alors quoi on serait capable de laisser monter M3 en zone € de 5000 à 10 000 milliards d’euros en 10 ans, de façon totalement opaque et contrairement à tout principe d’équité économique, et on serait incapable dans un même laps de temps de compenser un écart dû à cette même iniquité ???
    Je cherche un Homme !
    http://www.creationmonetaire.info/2010/10/dividende-universel-john-locke-et.html

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  • Seneq // 03.06.2012 à 05h22

    Alors là : « Purée, c’est vachement solide l’euro alors, si un petit machin comme la Grèce le fait exploser…
    D’ailleurs, on devrait remplacer nos sous-marins nucléaires par des Grecs, ça semble plus puissant… » 

    PTDR, franchement elle est excellente ! 
    Peut etre qu’en fait ça coute plus cher sinon on l’aurait deja fait 😉
    Je propose de lever une armée grecque pour aller raisonner Téhéran Pekin ou Moscou. Costume traditionnel tournée d’ouzo et sirtaki contre missiles  stratégiques… ou dit autrement : la moussaka comme arme de destruction massive ! Pertes humaines minimales !

    L’analogie avec la virologie est tentante : la Grèce comme arme obligataire de contagion… Et si Olivier n’était pas loin de la vérité ?

    J’entends beaucoup autour de moi que nous français sommes coupables de nombreuses erreurs dans notre aveuglément à  : 
    -partager des richesses que nous n’avions pas avec notre état providence depuis les années 50 (la faute aux syndicats et à la menace communiste) ce que n’a pas fait l’Allemagne ou le Japon.
    -contracté des dettes que nous n’avons jamais payé en vivant au dessus de nos moyens avec les vacances, la sécu, les retraites et les assedic.
    -consommé à crédit, déliré dans le désir de grands appartements ou de pavillons, de 2 bagnoles par famille pour toute la classe moyenne, profité de trop de séjours en vacances payés par la dette de l’etat. Mon banquier me répète que les gens vivent à crédit et que c’est le problème…
    -ne prendre aucun risque, à ne pas etre créateur de richesses en créant son entreprise, en étant porteur de projets pour investir dans l’avenir.
    -former trop de gens qui dissertent et pas assez qui produisent. Délaisser les métiers manuels et former des littéraires ou des maitrises d’anglais de géologie, ou de sociologie, qui ne servent à rien.

    Ceux qui me disent cela sont-ils culpabilisants, ou ont-ils raison ?
    J’ai toujours respecté les consignes, travaillé sérieusement sans abuser des avantages, écouté les politiques qui incitaient à la responsabilité, aux devoirs et à la frugalité (RPR je dois le reconnaitre) et j’essaie de trouver à quel moment j’ai dérapé vers l’irresponsabilité envers mon pays, envers l’Europe, pour l’expliquer à mes futurs petits enfants.

    J’ai énormément de mal à savoir qui a raison, si par ma faute, j’ai condamné à la souffrance et à la pauvreté des enfants au Niger. Comme dans le Père Goriot si par ma faute, un chinois devait succomber par mon irresponsabilité de privilégié occidental et que maintenant c’est à moi de souffrir pour réduire la pauvreté dans le monde ?

    Quelqu’un peut il m’expliquer ? 
    Parce que finalement si on peut condamner ce genre de propos  à l’emporte pièce comme ceux de Mme Lagarde ou M. Delpla, il y a aussi une part de vrai qui humainement me gene. 
    Ai-je été complice involontairement ? Volontairement ?
    Ai-je été abusé ?
    Qui est l’adversaire ? Les politiques passés, ma façon de vivre sans souffrance, de voter, tous les grecs, les riches grecs, les assistés, l’immigration, Bruxelles, la bourse, les fonds de pension, Goldman Sachs, la surpopulation, la société de consommation, l’URSS, la tentation de l’égalitarisme ?
    J’aimerai bien savoir. 

    Le présupposé d’Olivier c’est que la richesse s’est trop concentrée, qu’en conséquence l’économie ne permet plus de consommer suffisamment ou d’employer tout le monde, qu’on a trop baissé les impots pour favoriser  les rentiers, et aussi que l’on a vécu au dessus de nos moyens sans se proccuper de la dette.
    Mais les discours actuels c’est plutot qu’on consomme encore trop, qu’on gagne trop et qu’on ne travaille pas assez, bref que la richesse était finalement indument répartie sur trop de personnes.

    Merci de m’éclairer.

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    • Claude // 03.06.2012 à 07h51

      La seule chose qui est trop consommée, c’est les ressources naturelles non renouvelables. Pour le reste, on a affaire essentiellement à un problème de partage. Le progrès s’essouffle en occident, le monde redevient Malthusien, point barre.
      Dans l’histoire des idées, il y a un biais fréquent qui consiste à trouver des explications à la mesure de sa propre intelligence. En fait, dans l’immense majorité des cas, le rapport de force et la course à la dominance suffit amplement comme boite à idée.

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      • Seneq // 03.06.2012 à 08h15

        Merci Claude,
        D’après vous la richesse ne serait pas assez partagée, c’est bien ça ?
        Malthusien, donc vous dites que d’apres les idées occidentales BCE FMI etc , nous serions trop nombreux, et nous devrions nous restreindre puisque la croissance se fait pauvre et rare, c’est bien ça ? 

        Le rapport de force, vous indiquez une volonté de prise de controle par les marchés anglo saxons et cela vous semble etre funeste ?

        Au final, sommes nous trop payés, avons-nous trop d’avantages, ai-je profité induement au détriment de mes enfants et petits enfants ?
         

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    • SnoiD // 03.06.2012 à 08h29

      Pour un début d’explication je citerai Olivier :

      « Rappelons schématiquement le déroulé de la crise financière :

      Le système économique de croissance à outrance se grippe avec la crise des années 70, clôturant les Trentes Glorieuses;
      le néo-conservatisme développe un modèle d’inégalités croissantes, de mondialisation et de dérégulation ;
      la financiarisation de l’économie permet une forte hausse de l’endettement privé (compensant la stagnation du pouvoir d’achat) et public (permettant baisse d’impôt à crédit);
      fatalement, les bulles générées (bourse, immobilier, matières premières…) finissent par exploser, précipitant les banques privées vers la faillite;
      les gouvernements volent à leur secours (logiquement à ce stade – il fallait réguler avant…) en injectant des milliers de milliards dans le système économique;
      les banques sont (temporairement) sauvées, mais les États se retrouvent en grande difficulté, et leur endettement explose…

       » 

      Et pour comprendre le tableau plus vaste rien ne vaut la lecture complète du livre d’Olivier 😉 

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      • Seneq // 03.06.2012 à 09h24

        Merci c’est très clair. J’avoue que je n’ai pas acheté son livre.
        Que pensez-vous de celui de Touati sur « quand l’euro explosera ? »

        2 questions comme vous etes calés :
        -à la fin des années 80, on pensait que tout allait s’arranger et puis la crise revient avec l’Irak et le japon, et nous on fait des sacrifices pour se qualifier pour l’euro et permettre la reunification allemande. Donc pensez-vous qu’on a gaché la moitié de la decennie 90 a faire l’euro ?
        -début 2000 jusqu’au 11 septembre, on voyait la dette diminuer, les perspectives demographiques jouer pour nous, on s’inquietait du plein emploi et de comment former les gens.  Les fondamentaux économiques (je ne sais pas bien ce que c’est) étaient tous bons qu’on nous disait (je me suis fait enfler avec les actions france telecom à l’epoque). Et puis la bourse qui coule après le 11 septembre, perte de confiance en l’avenir, le cout de l’experience irakienne (qui doit bien couter qqch au budget americain quand meme non ?), après ça l’economie ne repart pas franchement.
        Pensez-vous qu’une partie de cette fuite dans la dette de la décennie 2000 a travers la finance ou l’immobilier n’a servi qu’à payer des opérations militaires et essayer de relancer un systeme qui était deja grippé ?

        Une autre question : si l’argent quitte l’Europe actuellement, elle va quelque part.
        Quels sont les marchés, les pays qui en profitent le plus ?
         

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        • Patrick Luder // 03.06.2012 à 09h43

          Je crois qu’un solde target 2 Europe-Asie-Afrique-Amérique serait amusant …
          La Chine nous innonde de ses produits industriels  et nous achète de la dette,
          ce qui rend son économie encore plus attractive.

          Dans une économie en panne, la monnaie se détruit simplement,
          par thésaurisation et par rétention de circulation.  

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          • Seneq // 03.06.2012 à 09h48

            Si le solde target arrive, il se passe quoi ?

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          • Patrick Luder // 03.06.2012 à 09h54

            Un solde « Target 2 » ne définis que les échanges BCE, donc entre pays Européens, voir ce billet d’Olivier. Une telle étude n’existe encore pas pour les échanges transcontinentaux. Je vous conseille la table des matières pour vous familiariser avec ce blog. Bon dimanche à vous.

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        • SnoiD // 03.06.2012 à 10h12

          Je suis très très loin d’être un spécialiste je suis simplement en train de finir de lire le livre d’Olivier 😉 (et découvre le sujet économique depuis seulement quelques mois encore une fois merci Olivier pour la banalisation 😀 )

          La dégradation n’est pas apparue en 2000 avec le 11 septembre cette partie est évoqué dans le livre. La guerre a ajouté un peu plus de dette mais la montagne était déjà énorme par l’endettement privé encouragé pour soutenir la croissance américaine (achat à pur crédit de maison/biens etc… ).

          Je ne pourrais donner d’avis sur le livre de Touati ne l’ayant pas lu 😀 

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          • Seneq // 03.06.2012 à 10h35

            Merci SnoiD. Donc le problème remonte à la crise des 70s. Il aurait fallu accepter les inégalités croissantes et éviter la dette OU choisir un modèle encore plus égalitaire et sans la dette à cette époque si je résume ce que vous me dites.

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          • step // 04.06.2012 à 20h36

            sauf que accepter les inégalités croissant nous l’avons plus ou moins fait, mais personne ne s’est dit chouette allons nous endetter. L’endettement s’est fait sans le vouloir par incompressibilité de certaines choses (se nourrir, se loger..) (pour l’endettement privé) et par perte de capacité de perception d’impôts pour les états (cf le billet d’olivier qui montre le caractère décroissant du taux d’imposition / richesse) et par clientélisme politique (vous voulez on vous donne et on paiera plus tard) (c’est pratique pour gagner une élection).
            Pour répondre à la question de votre culpabilité : On vit au dessus des moyens de la planète (nous, occidentaux), notre classe aisée vis au dessus de nos moyens (de payer les dettes qu’on contracte auprès d’eux) ET en tant que citoyens nous avons accepté de nous laisser enfermer dans une non-alternance politique (en tout cas du point de vue économique). C’est un peu la question de l’accro à la came (ici l’endettement). Quelle est sa responsabilité par rapport au dealer ou au système permissif qui permet (encourage?) l’usage de drogue.

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    • Un_passant // 03.06.2012 à 15h15

      Je dirais que le problème à démarré sous Giscard et son choix de s’inspirer des américains (marquant ainsi une rupture avec  De Gaulle et Pompidou) ainsi que sa volonté de refuser de sacrifier une partie du pouvoir d’achat des ménages pour maintenir la compétitivité des entreprises françaises (ce qui ne l’empêchera pas de ne pas être réélu). Mitterrand a amplifié le phénomène et après la chute du mur de Berlin, la financiarisation et la dérégulation tous azimuts, le laisser faire de Chirac ont permit à la tendance de se maintenir.

      Ajoutons à cela un syndicalisme qui ne jure que par la référence au CAC40 et une vision de fonctionnaire de l’économie, on a augmenté plus que de raison le nombre de fonctionnaires dans les collectivités territoriales sans bénéfices pour la qualité du service : népotisme et dilution des responsabilités à tous les étages, redondances diverses et inefficacité croissante.

      On va dire que je suis anti-fonctionnaire, c’est faux. J’ai juste UNE exigence : un euro dépensé pour le fonctionnariat doit être dépensé en TOUTE TRANSPARENCE et son efficacité et ses effets MESURES. On en est à des années lumières. De plus, de quoi se mêlent les fonctionnaires? Quelle légitimité ont-ils à s’occuper de ce qui serait bon pour les entreprises, eux qui n’ont à 99% pas la moindre idée de ce que l’on ressent lorsque l’on apprend que l’on perd un marché ou un client. Que connait-on de la concurrence lorsque l’on n’y a JAMAIS été confronté? C’est cela le mal dont souffre la France. On confie des tâches à des gens qui non seulement n’y connaissent rien mais EN PLUS n’ont AUCUNE légitimité (il suffit de lire Zoe Shepard ou Natasha Polony pour se faire une idée, ce ne sont pourtant pas des libérales fanatiques).

      Combien de personnes issues du privé dans le gouvernement ou les syndicats, je veux dire, aux niveaux qui s’occupent des négociations?  Que légitimité syndicales lorsqu’ils sont financés de la manière la plus obscure qui soit? Depuis combien d’années la cour des compte tire-t-elle la sonnette d’alarme? 

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      • Guillaume // 04.06.2012 à 08h52

        Bonjour Sénèque et bravo pour l’humour; ça fait du bien.
        Je trouve vos propos intéressants mais je ne vois pas bien à quoi vous faites références par « la part de vraie qui humainement me gêne » a priori dans les propos de Delpla ou de Lagarde ?
        in extenso : « Parce que finalement si on peut condamner ce genre de propos  à l’emporte pièce comme ceux de Mme Lagarde ou M. Delpla, il y a aussi une part de vrai qui humainement me gene. »
         
         

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        • Seneq // 05.06.2012 à 08h06

          Le gateau ne grossit plus sans croissance, et on est plus nombreux dans ce pays et sur terre.
          Donc peut etre pour éviter que des situations tristes deviennent dramatiques on doit accepter des sacrifices personnels plus nombreux.

          Si je ne pars pas en vacances ça ne changera pas ma vie. Ma femme fera la tronche, mes amis se poseront des questions, mais si ça permet à des gens qui n’en ont plus les moyens de se soigner, ou à des enfants africains d’aller à l’ecole, je suis plutot pour. A condition bien sur que l’effort soit justement réparti et toute la subtilité est dans ce « justement ».

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      • step // 04.06.2012 à 21h28

        rhoo faut arrêter les mauvaises drogues un passant, la majorité des fonctionnaires de ma génération ont entre 5 et 10 ans de privé derrière eux donc savent très tout ce que tu dis. Ce n’est peut être pas vrai pour la génération au dessus, mais ca tombe bien il partent à la retraite.  Quand a l’investissement vérifiable et rentable, on fait ça dans le privé ? (en particulier en tenant compte des effets à rebours et des conséquences indirectes des décisions). euh oups ^^. Toutes les décisions publiques ne sont pas forcément bonnes, mais je pense qu’ils ne sont pas les premiers responsables de la crise actuelle. Quand au fait de retourner dans le privé, ben faut demander au privé, il semblerait que notre « passif » de fonctionnaire nous rende inemployable, c’est dommage de créer les conditions de fonctionnaires qui n’ont aucune expérience du privé… quoique ça permet de râler sur ces fonctionnaires qui ‘ont aucune expérience du privé… tiens j’ai l’impression de tourner en rond….
        Enfin pour ce qui est de la transparence : les comptes de la ville ou j’exerce sont sur internet: Tout le budget, les recettes, les dépenses fonctionnement et investissement, le montant des marchés passés etc… Tout ceci a été fourni il y a quelques mois de cela avec communication sur le sujet: 19 visites en un mois (d’autres villes qui regardaient ce que nous avons fait). Moralité : la transparence c’est bien, à condition qu’il y ait un citoyen au bout du fil… aalooooooooo? 
        Zoe shepard, Natasha polony le problème de tes exemples c’est que ce sont des fonctionnaires sans sens du service public, effectivement ils nuisent à notre image. Pas représentatifs et heureusement. Notre vocation n’est pas de passer chez ruquier, enfin presque tous…

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  • Patrick-Louis Vincent // 03.06.2012 à 07h17

    Cet article est très révélateur dela pannique qui règne à bord du navire « euro ». C’est un article de propagande où tous les arguments, les plus gros, ceux qui font peur, sont utilisés. Il y en aura bien d’autres comme cela. Ce n’est pas nouveau ; réécoutez la vidéo de Bernard Asselineau sur les moyens qui ont été mis en oeuvre, en Suède, pour pousser les Suédois à prendre la monnaie unique. C’est de la même veine ; mais là, Delpla va plus loin, puisqu’il agite le spectre de la guerre. Plus c’est gros, mieux ça passe. Qu’importe que la Grèce et la Turquie soient tous deux membres de l’OTAN, et qu’à ce titre, ces deux pays n’aient qu’un seul patron, les USA !

    Cet article s’inscrit dans une logique d’affolement avant la défaite. Un peu comme les collaborateurs entre 1943 et 1945. Plus la défaite allemande se rapprochait et semblait inéluctable, plus la propagande se faisait monstrueuse, et plus la milice se faisait meurtrière. Aujourd’hui, nous n’avons pas la milice, mais il reste la propagande. Celle-ci va se développer et se radicaliser de plus en plus à l’approche du dénouement fatal. 

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    • Marcus // 03.06.2012 à 21h29

      Hélas … je suis entièrement d’accord …

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  • Okeanos // 03.06.2012 à 07h25

    La stratégie de la peur (et de la haine) se poursuit dans des proportions hallucinantes. Seul hic, il semble bien que cela ne provoque pas du tout l’effet escompté en Grèce

    Petite étude sociologique faite par une amie en Grèce, adepte du taxi et des questions politiques. Les chauffeurs de taxi, elle a pu le vérifier de manière empirique, sont généralement une sorte de thermomètre politique. Il semble que depuis que tout le monde s’acharne sur le Syriza (même si on peut se poser des questions sur le programme, mais c’est un autre débat, voir en fin de commentaire) les chauffeurs de taxi semblent être de plus en plus nombreux à vouloir voter Tsipras.

    Entendu dans un café : « Ils s’acharnent tellement sur le jeune Tsipras que je vais voter pour lui. »

    Lu sur twitter : « Mr Tsipras, vous avez la BCE, le FMI, l’UE, le PASOK, la ND et l’extrême droite contre vous : il semble que vous allez dans la bonne direction. Continuez ! ».

    L’analyse de Delpla va dans le sens de cette stratégie de la peur qui montre a quel point tout le monde panique d’un renouveau démocratique en Grèce et de choix qui remettraient en cause le traitement de choc que subit la Grèce depuis 5 ans. Les interventions récentes de D. Cohn Bendit vont également dans ce sens (résumé : « il faut aider les grecs … tant qu’il votent pour le PASOK ou la ND. Sinon, on risque un coup d’Etat militaire »).

    Merci pour ce billet Olivier, je vais le partager chez OkeaNews.

    Pour info, le manifeste économique du Syriza pour les prochaines élections est traduit en français sur OkeaNews 🙂  

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    • Maria A. // 03.06.2012 à 11h09

      Il ne faut pas trop se rejouir du vote des chauffeurs de taxi car ils sont reactionnaires et conservateurs.
      Je suis d’accord pour les declarations de Daniel Cohn-Bendit, ca demontre que les ecologistes jouent le jeu des multinationales.

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      • step // 04.06.2012 à 21h31

        les idiots utiles, ce n’est pas que dans un sens 🙂

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  • Christophe Vieren // 03.06.2012 à 07h35

    @Olivier  : ca fait du bien de rire un dimanche matin de printemps … pluvieux !
    @Seneq : « la richesse était indument répartie sur trop de personne ». Je ne sais si tu évoques la Grèce car ces « discours actuels » sont les mêmes en France et probablement en Allemagne (depuis 2003 et Hartz peut-être), en eurozone, en UE et partout dans le monde.
    Ce que je sais c’est que depuis les années 1980, qui coïncide à peu près à la montée de la dette, la part des revenus du capital dans le PIB s’est accru de 10 points au détriment de la part des revenus du . . . TRAVAIL (le vrai et le prétendu faux !!!!!!). Cet écart suffit à lui seul à explique le montant de la dette si je ne m’abuse.
    Alors si ceux qui ont bénéficié de cela sont « trop », alors la réponse à ta question est OUI, la richesse s’est répartie sur trop de personne. Mais comme tout au plus 1% de la population (on peut aller jusqu’à 10% en tirant très très fort) en ont bénéficié pour moi la réponse est NON. 

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    • Seneq // 03.06.2012 à 09h32

      Merci Christophe,
      Je parlais plus précisément de la France, mais ça s’applique aussi au discours sur la Grece, ou l’epoque Hartz.
      Vous dites 1% mais dans nos entreprises, les organisations professionnelles on entend que les gens en France ont trop d’avantages, d’acquis, et que les entreprises ne peuvent plus se le permettre, donc en gros les 99% ou 90% ou moins encore auraient encore trop de sous, de privileges, des contrats trop protecteurs, et qu’il faudrait partager la flexibilité,et payer plus d’impots, ou recevoir moins de prestations sociales.

      Je vois les salaires qui n’ont pas beaucoup évolué en 20 ans dans mon secteur à experience et niveau hiérarchique égal on a juste translaté la pyramide de 7à 10k€ annuels environ (embauché à 160 kf en 88, à diplome egal aujourd’hui c’est 33 k€ dans la boite) quand l’inflation a du faire plus de 100 %.
      Et si on les augmente, les actionnaires nous lachent, les couts fixes sont trop élevés, donc rogner encore les prix chez les fournisseurs, et les boites se barrent.

      Je note quand meme que NS+FB ça fait 36% à la présidentielle et que ces 2 partis qui nous disent qu’on est trop endetté, qu’on doit réduire notre train de vie, c’est 100% de l’environnement économique. Quand j’allume BFMBusiness, c’est 90% des gens qui parlent.

      J’aime beaucoup ce site, je trouve Olivier très pro, très pertinent et tjs avec le bon mot et de supers graphiques, mais sauf à ce que l’environnement économique s’écroule, et là tout le monde y perdra, je crois qu’on est condamné à réduire tous notre train de vie. Le système le demande et on n’y peut rien, non ?

      Je ne suis pas dans les 5%, peut etre les 10 (je viens de voir sur l’insee les répartitions de revenus) et je n’ai pas de revenus de mon capital car je ne boursicote plus.

      J’aimerai juste savoir, si j’ai mal voté, si j’ai trop profité ou si 90% de ce systeme économique nous raconte du pipo ?
      Et dans ce cas, quel systeme faudrait-il mettre en place :
      -si on sauve l’euro ?
      -si l’euro s’arrete ?

      Olivier, j’aimerai bien que qqn nous dise aussi ce qu’on peut espérer comme société parce que l’impression c’est qu’on a évité les sacrifices les plus durs et la fin de l’humanisme avec la défaite de NS, mais qu’on est toujours dans l’incertitude, et qu’on va tous devoir payer bientot tout ce bazar économique actuel.

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      • José // 04.06.2012 à 11h57

        « on a évité les sacrifices les plus durs et la fin de l’humanisme avec la défaite de NS ».
        Considérant ses prémisses douteuses (et au vu des résultats), la fin de l’humanisme, je ne serais pas trop contre (et tout à fait d’accord avec les arguments de Lévi-Strauss).

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        • Seneq // 05.06.2012 à 08h11

          José, je n’ai pas compris, et je ne connais pas bien ce que pense Levi Strauss.

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      • step // 04.06.2012 à 21h36

        la concurrence est rude quand on est mis face à des esclaves.. le contrat de travail tend vers son néant originel si il n’y a pas une volonté ferme que ce ne soit pas le cas.

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    • Un_passant // 03.06.2012 à 15h24

      C’est à la fois vrai et faux. En fait, on a à la fois trop dépensé et mal dépensé l’argent public sans AUCUNE exigence, aucune mesure d’efficacité, en bref aucun contrôle, la cour des compte parlant dans le vent ET trop lâché la bride au financiarisme.

      La faute, à mon sens objective, c’est que l’argent public a été dépensé en abusant de clientélisme et du népotisme SANS AUCUNE orthodoxie budgétaire. Et les dérégulateurs (dont paradoxalement Rocard ne fût pas l’un des moindre) n’ont pas du tout fait preuve de l’exigence morale, d’équité et d’éthique vis-à-vis de la finance qui s’est alors goinfrée.

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  • MORVAN // 03.06.2012 à 07h36

    Merci olivier pour votre analyse. Je crois que chacun pourrait en rajouter des pages puisque chaque mot est de ce monsieur cache un mensonge.
    En résumé global je dirais que ce monsieur est à classer chez les fanatiques, ou alors il a peur, mais dans tous les cas c’est surtout de la haine que je ressent chez cette personne.
    Triste. Parions qu’à l’inverse, nous saurons construire  pour nous et nos enfants, un monde plein d’amour et de paix.
    Espérons une chose : que chaque pays, après la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la G.B., les US et tous les autres par effet domino, refuse de payer la dette inventée de toute pièce et qu’on remette tous les compteurs à zéro. (comme l’Islande).
    Cela signifierait que les milliards de nos élites partiraient en fumée. Que vaudra un dollar, un euros, un yen  ensuite ?
    Qui a le plus à perdre ?
    Les 95 % ou plus des populations qui ne possèdent quasiment rien ?
    C’est peut-être de cela que ce monsieur a peur. Il a raison d’avoir peur.

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  • BA // 03.06.2012 à 07h42

    Jacques Delpla est comme les aristocrates de 1789.

    Jacques Delpla ne comprend plus rien au monde qui est en train d’agoniser.

    Jacques Delpla ne comprend plus rien au monde qui est en train de naître.

    Quand Jacques Delpla verra son monde mourir, il sera surpris. Il ne comprendra pas ce qui se passe. Il sera complètement dépassé par l’accélération de l’Histoire.

    Jacques Delpla me fait penser aux aristocrates  de 1789, comme par exemple la marquise de La Rochejaquelein.

    Le récit suivant est de la marquise de La Rochejaquelein :
     
     
    Le 13 juillet 1789, les régiments de Bouillon et de Nassau arrivèrent à Versailles. On les logea dans l’Orangerie ; nous fumes les voir. Le lendemain, 14 juillet, une foule brillante et nombreuse se promenait dans le parterre du midi, au-dessus de l’Orangerie. Les officiers avaient rassemblé la musique, qui jouait des airs charmants ; la joie brillait sur tous les visages : c’était un tableau ravissant.
     
    Mais jamais je n’oublierai le changement subit qui s’opéra. Nous entendîmes d’abord des chuchotements. M. de Bonsol, officiers des gardes du corps, vint à nous, et dit tout bas : « Rentrez, rentrez, le peuple de Paris est soulevé ; il a pris la Bastille ; on dit qu’il marche sur Versailles. » Nous nous dirigeâmes aussitôt vers notre appartement. Partout la crainte succédait à la gaieté, et en un instant les terrasses furent désertes.
     
    Constance de Caumont d’Ade, marquise de La Rochejaquelein. 

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    • Max // 04.06.2012 à 11h41

      Oui, mais avec du style à l’époque. Ce pauvre Dépla, on s’explique difficilement une telle médiocrité

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  • Caleb Irri // 03.06.2012 à 07h50

    La Grèce ne sortira pas de l’euro, il faut se mettre ça dans la tête ! Les marchés veulent juste les/nous faire payer, mais la Grèce ne sortira pas !
     
    http://calebirri.unblog.fr/2012/05/31/crise-de-leurope-et-si-la-sedition-cetait-la-solution/

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    • Terry31 // 03.06.2012 à 09h24

      Pour ma part, je crois le contraire. Tôt ou tard, la Grèce n’aura pas d’autre choix que de sortir de l’Euro en l’état actuel de la politique économique et monétaire européenne (euro fort et libre-échange). Même si elle faisait défaut sur la totalité de sa dette, non seulement, elle perdrait définitivement la confiance des investisseurs et autres créanciers mais cela ne résoudrait pas le problème de compétitivité qui a mis l’économie du pays à plat. Et la dévaluation interne est comme un électrochoc administré au patient, qui loin de le guérir, le fait agoniser lentement mais sûrement d’autant plus dans une économie européenne (voire mondiale) atone.
      La France et les autres pays qui souffrent de cette politique non adaptée à leur économie, seront confrontés tôt ou tard aux mêmes aboutissants. Tout n’est qu’une question de temps, si cette politique n’est pas infléchie. Malheureusement, on ne peut que constater que les dirigeants européens et les institutions financières sont loin de vouloir l’infléchir.

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  • cécankonvaoù // 03.06.2012 à 07h59

    Wikipedia nous apprends que ce monsieur Delpla est économiste et conseiller sur le marché des capitaux chez BNP Paribas. De là à penser que cet article participerai à une orientation de l’information, dans un sens qui convient  à la banque, il n’y a qu’un pas. Que je franchi.
    Mais bon, je vois le mal partout. 

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    • Okeanos // 03.06.2012 à 08h19

      En Grèce, EuroBank a mis la pression à ses employés : « Si vous votez Syriza, vous êtes viré ». Je me demande encore comment les managers peuvent savoir pour qui les employés vont voter, mais passons.
      +1 donc.

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  • Patrick Luder // 03.06.2012 à 08h06

     
    Bien sûr que ce texte de Jacques Delpla est tendancieux.
     
    Et ce n’est pas un texte personnel, c’est un texte dirigé !
     
    JD est idéal, ni trop proche du gouvernement, ni trop loin.
     
    Alors pour quel motif, quels sont les enjeux ?
     
    ° Pour protéger les Grecs ?  => Non, manifestement pas.
     
    ° Pour se donner un avantage ? => Non, la France n’en retire rien.
     
    ° Pour cacher quelque chose ? => Oui, c’est le seul mobile …
     
    Ce texte tendancieux de Jacques Delpla transpire la peur,
     
    Mais l’apocalypse prophétisé pour le Grexit est risible,
     
    Pour quelle raison les Turcs envahirait la Grèce ?
     
    Il n’y a rien là bas, ni pétrole, ni matière première
     
    Et l’Otan ne laisserait jamais une invasion, c’est risible.
     
    Je cerne bien quelques problèmes qui peuvent donner …
     
    des sueurs froides aux pays forts et à ce qui les dirige :
     
    +++++
     
    Un défaut sauvage des Grècs sur leur dette,
     
    les conduiraient hors de l’Euro (voir de l’Europe ?).
     
    Les Grecs ainsi libérer pourraient prouver au monde,
     
    l’asservissement d’un peuple par les dettes,
     
    le vol autorisé des biens publics,
     
    les magouilles par milliards des armateurs,
     
    et le trou béant laissé par le paramilitaire !
     
    +++++
     
    Le risque systémique de faillites d’Etats surendettés est bien réel. Trop d’Etats  surendettés vivent en dessus de leurs moyens depuis trop longtemps et par des moyens qui se retourneront contre eux. Trop d’Etats se sont laissés avoir par une fausse facilité, mise trop facilement à leur disposition, avec pour conséquence de se laisser asservir par la Finance. Sarkozy en était conscient, il l’a dit à plusieurs reprises dans ses derniers discours. La dette n’est pas raisonnable, elle asservit un pays entier au service de la dette.
     
    XXXXX
     
    Voilà bien la peur qui transpire par le texte de Jacques Depla.
     
    Cet immense jeux de Ponzi est allé beaucoup trop loin,
     
    Il n’y a plus de gagnants, il n’y a que des perdants,
     
    Son épilogue n’est plus loin, mais il fait TROP peur !!!!!
     
    ZZZZZ
     
    Il est marrant de voir sous le jeu de Ponzi (page Wikipedia)
     

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     => Alors quand on est allé TROP loin, on fait quoi ?
     
     => on continue !!!!!
     

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    Alerter
  • christo // 03.06.2012 à 08h18

    C’est en effet tellement prévisible. Il a cependant oublier d’évoquer le risque d’une invasion de martiens. Après les Turcs, ça pourrait le faire, non ?<BR><BR>
    La ficelle est donc grosse.
    Mais redevenons sérieux. Cette « panique » illustre bien le fait que les crapules… iront jusqu’au bout, seront prêtes à tout… pour faire perdurer leur système, leur fantasme collectif (l’euro, l’UE etc.), monstre soviéto-bruxellois qui est en train d’agoniser.
    Une bête qui agonise peut être très dangeureuse.
    Voilà pourquoi je n’ai de cesse de répéter à des gens comme BA qu’ils se leurrent en attendant un échec et mat technique du système (un défaut, une faillite, des taux de refinancements trop élevés, etc.)
    Les enjeux sont beaucoup trop important, et même ontologiques pour les crapules (ils jouent leur pouvoir, leur existence même).
    Trop facile.
    Le système doit imploser sous son propre poid, une fois qu’il aura utilisé tous les mécanismes possible et imaginables de défense.
    Et là, vous pouvez leur faire confiance : ils sont très créatifs.
    Corollaire : ça va prendre du temps… beaucoup plus de temps que vous pouvez le croire.
    A très court terme : la Grèce ne sortira pas de l’Euro. Ca c’est une certitude.
    Autre certitude : aucune banque ne fera faillite.
    Il ne se passera rien de « définitif » lors des élections mi juin en Grèce. Comme il ne s’est rien passé lors du référendum en… Irlande.
    Les veaux votent pour leurs fesses, et il faut reconnaître que l’intérêt immédiats des fesses grecques (et irlandaises) c’est de s’accrocher aux basques européennes.
    Les délires autour de l’ultra gauche grecque qui pourraient gagner les élections, sont… juste des délires. Les mecs ont très clairement dit qu’ils veulent rester dans l’Euro.
    CQFD.

      +0

    Alerter
    • Patrick Luder // 03.06.2012 à 08h41

      Je rejoins partiellement l’analyse de Christo.
       
      Les Etats-Unis nous auront encore une fois précédés!
      Leur plafond s’est détaché durs murs, il est libre,
      Porté en continue vers le haut par la masse,
      C’est un plafond sans limite …
       
      Nous continuerons donc sur le chemin de la dette illimitée,
      Tant qu’il n’y aura pas de prise de conscience de peuple,
      Tant qu’il y aura encore des avantages à en tirer,
      Tant qu’un autre système plus avantageux ne sera si évident
      Que le passage à autre chose sera alors naturel …
       
      Mais des voix se fond déjà entendre,
      Des voix montrant une autre voie possible,
      Plus respectueuse de la nature humaine,
      Des voix qui nous rapprochent avec nos liens terrestres.
      Si ces voix deviennent assez fortes,
      Alors le changement pourrait avoir lieux rapidement.
       
      J’ose espérer encore voir de mon vivant (j’ai 44 ans),
      Une Europe à la pointe du progrès responsable …

        +0

      Alerter
      • Minelli Valérie // 03.06.2012 à 09h32

        Bonjour à Olivier et à tous les lecteurs de cet excellent blog.
        Moi aussi, j’ai 44 ans et mes pensées rejoignent les vôtres, Patrick;
        Puissions-nous avancer tous ensemble,sans individualisme ni haine de l’autre(mais là, je rêve),dans un monde de partage des ressources en toute intelligence et bon sens.
        Puissions-nous penser très fort à nos générations futures et leur laisser une Terre belle, nourrissant les siens sans se sacrifier:Notre Terre est malade des maux de l’Homme et plus vite, il s’en rendra compte et mieux nous nous porterons;
        Je suis indignée de voir ces soi-disant experts se targer de commentaires haineux,fallacieux et indignes d’un être humain du 21ème Siècle.
        Ce blog me fait du bien,il me rappelle que chacun d’entre nous peut encore,s’il fait un minimum d’effort, réfléchir à son sort, à sa vie et à notre »bien-vivre ENSEMBLE ».
        Puissions-nous continuer à oeuvrer, chacun d’entre nous , avec nos propres moyens, pour que notre monde en mutation traverse cette période dans la plus grande intelligence possible!
        Tout comme je pense qu’il faut d’abord DONNER avant de recevoir, il faut aussi PERDRE pour AVANCER…
        « Je pense donc je suis »…j’essaie.
        Merci à Olivier et à vous tous pour ces enrichissants échanges.
        Valérie
         

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        • José // 04.06.2012 à 12h09

          commentaires haineux,fallacieux et indignes d’un être humain du 21ème Siècle.

          Nous n’en sommes qu’au début; comment pouvez-vous savoir ce que sera l’homme moyen du 21e siècle?
          Les crises de plus en plus sévères aidant, et les conditions matérielles ayant dans l’histoire, à de très rares exceptions près, modelé les consciences (et non l’inverse comme nous pouvons benoitement le croire), il est au contraire probable que vous vous soyez fourvoyée, et qu’il eut fallu écrire:

          commentaires haineux,fallacieux et dignes d’un être humain du 21ème Siècle.

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  • GLOCK // 03.06.2012 à 08h24

    La Grèce devrait sortir et d’autres suivre l’€uro n’étant pas ajustable. Mais ce premier maillon sera l’exemple et pour dissuader les éventuels suivants la punition risque d’être à la hauteur de ce qui a été mis en œuvre pour le dissuader de sortir.

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  • Colin-Simard // 03.06.2012 à 08h45

    Merci pour  votre discernement et votre humour ! 

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  • Manuel // 03.06.2012 à 09h05

    « 4 guerres face à l’Allemagne, 3 de perdues »
    En lisant cette phrase sur un grand blog national, je suis tombé de ma chaise.
    Je n’aime pas trop polémiquer mais là mon sang de nationaliste enragé n’a fait qu’un tour !

    Car pour la 3ème, je ne vois que 1815. Et c’était des prussiens. Et ils n’ont joué qu’un rôle d’appoint. Et Napoléon les avait vaincu à plusieurs reprises.
    C’est un peu comme de prétendre que les français ont gagné la seconde guerre mondiale puisqu’ils ont participé à l’invasion de l’Allemagne en 1945 avant d’occuper une partie de Berlin.

    Bref. Les polémistes exagèrent toujours. Même de bonne fois. C’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît…

    Attention Olivier : le coté obscur n’est pas le plus fort, c’est juste le plus facile !

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    Alerter
  • petitemaison // 03.06.2012 à 09h11

    en fait , la faillite de la Grèce  , ben c’est seulement un moyen de faire entrer la Turquie dans l’Europe !!!
    cet article est pathétique …

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    • Un_passant // 03.06.2012 à 15h31

      C’est un peu la remarque que je me suis faite en lisant un article sur Atlantico qui plaidait pour l’entrée de la Turquie sous des prétextes sinon fallacieux, au moins tendancieux. « Les Européens ne semblent pas spécialement favorables à l’entrée de la Turquie? Pas grave, on va profiter de la crise grecque pour leur forcer la main. »

      J’ai l’impression que l’oligarchie est en train de jouer son va-tout et fait dans le chantage à tous les niveaux contre les peuples. 

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      • step // 04.06.2012 à 21h53

        mais est ce que la turquie va vouloir de l’europe… c’est  bien dans ce sens là que la question va se poser, prochainement.

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        Alerter
  • Vincent // 03.06.2012 à 09h15

    Cet article ferait un excellent sujet pour le site Cortecs.org qui étudie l’analyse critique. 

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  • Patrick Luder // 03.06.2012 à 09h18

    Merci Olivier pour le lien … j’ai envoyé le message suivant, préférant donner l’avantage au positif que de se concentrer sur le négatif …
    Les crises actuelles n’en sont qu’au stade préliminaire : équités sociales, déplétion des ressources, insolvabilité des Etats et du système financier, marchés locaux détruits et marchés mondiaux en panne. La vieille Europe n’a aucune ressource primaire d’importance, mais elle peut avoir un rôle de premier ordre dans l’évolution de l’humanité. La vieille Europe peut devenir pionnière du développement durable : Transformer son urbanisme en quelque chose de plus efficient, de plus responsable et de plus agréable ; Renforcer l’économie locale en laissant une ouverture responsable aux échanges internationaux ; Viser la croissance de l’équilibre entre les peuples, la croissance des liens sociaux, la croissance du respect mutuel, au lieu de viser une croissance vide de sens ; Protéger et revaloriser notre patrimoine terrestre qui permettras à nos descendants de perdurer. Ces évolutions de notre société peuvent avoir lieu par l’accroissement de l’information et des débats publics, par une prise de conscience collective et par la ferme volonté d’orienter notre mode de vie vers quelque chose de durable.    => « Penser global & Agir Local. »   => « Prendre soin de soi & Prendre soin des autres ». Le changement c’est maintenant ???

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  • Macha // 03.06.2012 à 09h21

    on rentre dans une logique de menace par chantage des deux cotés, hélas,
    mais un divorce est rarement une promenade de santé.
    les deux parties Europe et Grèce ont maintenant la nécessité de vivre une cure de réalisme intransigeant.
    Quoi d’autre?
     

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    Alerter
  • Pierre C. // 03.06.2012 à 09h43

    Merci de ce beau billet qui montre de manière magistrale qu’on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui … et comme les lecteurs de ce blog rentrent je crois dans cette dernière catégorie …
     

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    Alerter
  • Arnould // 03.06.2012 à 09h44

    J’ai été voir le CV de ce Jacques Delpla sur Wikipedia. Une explication à son article de comptoir de café serait que ce personnage a profondément besoin de reconnaissance publique pour exister, et qu’il est prêt à prendre tous les risques pour cela (ex. 2 ans en Russie de 92 à 94 dans le nouveau « far east » pour faire fortune rapidement, mais départ précipité lorsque ça a trop chauffé?). Ses déclarations honteuses sur les Grecs, mais aussi les Turcs, les Allemands, et les Francais (*) viendraient de ce besoin. Donc vrai problème psychologique, effectivement.
     
    * Car il y a aussi des Français qui pensent qu’il vaudrait mieux pour les Grecs et tous les autres qu’ils prononcent enfin ce défaut financier tant attendu.

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  • Pikpuss // 03.06.2012 à 09h48

    C’est du n’importe quoi ! On dirait même qu’il s’agit de voeux pieux déguisés. On appelle cela  » foutre la merde « … Heureusement que les Européens de maintenant sont bien mieux informés de la réalité exacte concernant la nature du pouvoir à savoir que les médias sont au pouvoir d’une petite caste religieuse qui distille la division et la haine selon le vieil adage  » diviser pour mieux régner « …. On sait bien qui sont au commande de tout le système financier mondial et que leur façon de progresser dans leur volonté de domination c’est de créer le chaos, la violence et la peur… Alors ce genre d’article c’est de l’infecte propagande qui n’a rien à voir avec la réalité… On peut cependant, à force de harceler l’opinion…autoréaliser ce genre de prophétie en créant la panique ( c’est le but même de cet article infâme )… N’oublions pas que l’on a vendu à la Grèce pour plus de 5 milliards d’Euros à la Grèce… Et le commerce des armes est aussi le monopole d’un tout petit groupe de personnes faisant partie de cette même caste religieuse. On en a bavé deux fois en 14-18 et 39-45… On n’a pas du tout envie de retomber dans le même piège !

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    Alerter
  • Laetitia // 03.06.2012 à 09h50

    J’espère un signe fort du gouvernement français pour condamner les propos de Jacques Delpla. C’est grave de laisser diffuser cette vision. Y a t’il une volonté délibérée de monter les peuples entre eux ?

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    • step // 04.06.2012 à 22h00

      délibérée, bonne question, historiquement les guerres, ça permet souvent de résoudre les problèmes de solvabilité entre états. Visiblement Mr Depla n’échappe pas au déterminisme historique.

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  • Pikpuss // 03.06.2012 à 09h53

    PS : on a donc vendu pour plus de 5 milliards d’EUROS d’armements à la Grèce ( 32 Milliards de Francs lourds ! ) On peut aussi se demander qui a financé l’armée allemande de 1933 à 1939 et au-delà… On sait bien que les financements sont venus des pays Anglo-Saxons…
    dont les puissances financières occultes avaient besoin de créer le chaos en Europe…exactement comme aujourd’hui en 2012…

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    Alerter
  • Pikpuss // 03.06.2012 à 09h57

    Une fiche des renseignements généraux de la fin des années vingt concernant Adolph Hitler  » agitateur public au service de puissances supérieures « …. Puissances qui n’ont pas comparu à Nuremberg…

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  • maxbos // 03.06.2012 à 09h58

    merci Olivier,
    effectivement les propos de Depla sont lamentables,
    j’ai bien ri à la lecture de vos commentaires,

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  • Laetitia // 03.06.2012 à 09h58

    Pour Pierre C. : si les lecteurs de ce blog entrent selon vous dans la catégorie « n’importe qui », j’aimerais connaitre dans quelle catégorie entre Jacques Delpla pour vous ? Idem pour Mme Lagarde?

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    • Pierre C. // 03.06.2012 à 10h15

      @Laetitia : mal compris par vous / mal expliqué par moi … les lecteurs de ce blogs sont au contraire pour moi des « pas n’importe qui » … c’est à dire, d’après ce que je lis régulièrement, des être humains qui sont capables de dérision et d’auto-dérision, même dans les cas les plus désespérés !
      … et donc qui peuvent rire ou sourire des commentaires aussi futés qu’affutés d’Olivier B.
      L’humour comme arme d’un excellent rapport prix/efficacité… se trouve sur ce blog en quantité abondante … et j’aime ça !
       

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      Alerter
    • Gus // 04.06.2012 à 12h47

      La catégorie du « n’importe quoi »

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  • Maria A. // 03.06.2012 à 10h06

    Bravo Olivier!! J’aime bien la notion du « soutien abusif ».

     
    M. Delpla est le porte parole de ces qui sont en train de perdre leurs privilèges, comme la BNP Paribas qui est un des actionnaires de la Banque Centrale de la Grèce ou les autres multinationales dont les plans vont être annulés (Veolia etc.).
    Ça me rappelle un peu le referendum pour la constitution européenne. Le front pour le  « Oui » car c’était pour notre bien sans trop d’arguments, seulement maintenant on a compris pourquoi.

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    Alerter
  • bourdeaux // 03.06.2012 à 10h09

    Y-aurait-il meilleur moyen que ce genre d’ »avertissement » pour persuader les grecs de quitter l’union ? Si tu fais pas ce que je te demande (manger des cailloux pendant 15 ans pour rembourser tes créanciers), j’envisage clairement d’inviter tes ennemis à te bouffer tout cru : aurait-on envie de faire une union avec d’aussi bienveillants conseillers ? Cela me rappelle les arguments des partisans de l’entrée de la Turquie il y a 10 ans : « si vous refusez la Turquie, elle va basculer dans le fondamentalisme islamique », qu’ils disaient…Ben si elle est si proche d’y tomber, qu’elle reste dehors alors, m’étais-je dis à l’époque. De la même façon, un grec répondra à DELPLA : « si vous êtes si bien disposés à nous voir crever, allez donc vous faire voir ailleurs que chez nous ».
    J’ignore avec quelle casquette DELPLA tient ces propos, mais à bien les lire, je les trouve extrêmement graves : pour ce type de personnes, l’Europe n’a pas de sens au-delà de l’économie et du fric (sans vouloir faire dans le cliché).

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  • @geoffroy_BLK // 03.06.2012 à 10h14

    Ce type est consternant
    Bien vu le lien vers le site du PM… Hop on fait suivre
     

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  • bourdeaux // 03.06.2012 à 10h43

    oui d’ailleurs je note que l’on peut y formuler une « demande à caractère personnel »! Etonnant. Je me demande jusqu’où …

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  • picaut // 03.06.2012 à 10h51

    alors la c’est splendide, en même temps l’aveuglement est souvent une mesure salutaire pour les personnes qui n’ont pas de mobilité d’esprit. Qui avons nous pour prononcer ce genres de propos irresponsables, quelqu’un qui est établi au sein d’un sérail fortement politisé et qui va se raccrocher aus derniers lambeaux de pseudo-raissonnements qui lui restent parce que sinon c’est tout son mode de pensée qui s’écroule, en autre chose admettre que tout ce que l’on a fait durant son existence et que tout ce qu’on fait les personnes avant nous était une grosse bourde. Auncun politique ne voudrat jamais admettre ça! D’ou cette perpetuelle fuite en avant ! (AU fait quelq’un a prévenu ce monsieur que le président n’est plus le même ? Parce qu’au vu de sa prose on pourrait en douter !) En attendant ce sont lels mêmes qui nous disent qui disent que nous avons trop dépensés qui ont mis en place ce systéme economique scyzophrénique ce me semble, comment comptent-ils faire pour nous sortir de là ? Une bonne guerre sans doute ? En tous cas, le ton de l’article est trés sérieux, voire grave! Ca me rapelle la phrase de montesquieu, « la gravité est le bonheur des imbéciles. »Et je ne crois qu’il mentionnait la loi de l’attraction universelle !

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  • Okeanos // 03.06.2012 à 11h00

    Juste comme ca, Jacques Delpla avait dit le 22 juin 2011 dans les echos : 
    « Tout le monde connaît la fable de la cigale et la fourmi. Mais l’histoire se poursuit car : c’est la fourmi qui a financé la cigale dans le passé et qui porte donc ses dettes; les grands parents de la fourmi ont exterminé les grands parents de la cigale et ils portent donc une lourde responsabilité politique et financière. Selon mes calculs, les Allemands doivent aux Grecs au moins 575 milliards d’euros au titre de la seconde guerre mondiale. Les Allemands doivent beaucoup plus à la Grèce que les Grecs ne doivent à l’Allemagne. Et enfin, ils habitent tous les deux dans le même building, et si l’on fait imploser l’appartement de la cigale, tout le monde s’effondre. La morale de l’histoire c’est que deux choses doivent à mon avis être respectées : le contrat de la Grèce avec l’Europe et le contrat de l’Allemagne avec l’Europe. »

    La logique parfois… 

      +0

    Alerter
    • Pikpuss // 03.06.2012 à 11h13

      Cela voudrait dire que les Allemands on exterminé les Grecs…. Ils vont être contents les Allemands de lire cela… Si cela avait été, les Allemands n’auraient pas pu venir passer leurs vacances en masse en Grèce… Faut arrêter de délirer !
      Pendant qu’on y est, tous les peuples européens devraient demander des dédommagements à la France à cause de Napoléon qui a ravagé l’Europe pendant 25 ans… On n’en finira plus… Mais les Libyens peuvent désormais nous demander des comptes à juste titre…puisque nos avions en ont massacré du monde sous le couvert des droits de l’homme !
      Pour ceux qui l’auraient oublié : la guerre est finie depuis près de 70 ans… Faut passer à autre chose !

        +0

      Alerter
      • Okeanos // 03.06.2012 à 11h48

        Les nazis ont effectivement exterminé des villages entiers de grecs pendant la seconde guerre mondiale. Et il semble bien que le seul pays n’ayant pas reçu les dommages de guerre soit la Grèce.

        Manolis Glezos (actuel député du Syriza à 90 ans) est d’ailleurs le premier résistant de la grande guerre (selon le général de Gaule) : son premier acte de résistant ayant été de décrocher le drapeau nazi de l’acropole une nuit de mai 1941 : 

        « Le 30 mai 1941, il monta au sommet de l’Acropole en compagnie d’Apóstolos Sántas et déroba le drapeau nazi qui flottait sur la ville depuis le 27 avril 1941, date de l’entrée des troupes allemandes dans Athènes1. Ce geste fut le premier acte de résistance en Grèce, et probablement un des tout premiers en Europe1. Manolis Glezos et Apostolos Santas furent condamnés à mort par contumace par les nazis. Le 24 mars 1942, il fut arrêté par les Allemands et torturé. Il fut de nouveau arrêté par les Italiens le 21 avril 1943 et emprisonné pendant trois mois. Le 7 février 1944, il fut de nouveau arrêté par des Grecs collaborateurs et passa sept mois et demi en prison avant de s’évader le 21 septembre de la même année. « 

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        • Pikpuss // 03.06.2012 à 12h51

          Merci pour ces précisions. Ce sont des événements très tristes et des crimes inexcusables mais ils ne signifient pas que le peuple Grec dans son ensemble fut exterminé. ( ce que suggère ce texte ) N’oublions pas que les guerres sont programmées et orchestrées par des oligarchies financières dont les membres viennent de tous les camps qui s’affrontent et dont les victimes sont les peuples qu’ils soient grec, allemand ou français…

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          • Marcus // 03.06.2012 à 21h26

            Très juste et c’est le vice de notre démocratie c’est de faire croire qu’on peut changer les choses par un bulletin de vote.
            Alors qu’en réalité l’oligarchie financière dirige notre vieil occident.
            Soit les peuples se révoltent, et je ne vois pas pourquoi d’un seul coup alors qu’ils sont déjà largement crétinisés, soit cette ploutocratie s’imposera de plus en plus pour assoir leur domination mondiale en écrasant les peuples.
            Je ne vous cacherais pas que je suis plutôt pessimiste …

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          • Patrick Luder // 04.06.2012 à 19h59

            Je compléterais par ceci … Le système financier est devenu tellement compliqué, pour tirer profit de la moindre taupinière, que plus personne n’y comprend rien, ni politique, ni financier … et que tout le monde plongé dans les chiffres et guettant le moindre levier (qui ne réagis jamais comme on le souhaite, quand il réagit), plus personne ne voit plus les choses simples, basiques, logique et évidentes !

              +0

            Alerter
  • Pikpuss // 03.06.2012 à 11h05

    Franchement ça n’en vaut vraiment pas la peine. C’est de la propagande à jeter à la poubelle.

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  • Laetitia // 03.06.2012 à 11h40

    @ Pierre C. Au temps pour moi 🙂

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  • Téji // 03.06.2012 à 13h03

    Merci pour ce billet plein d’humour, même s’il est parfois noir, en écho à ces sombres propos !
    je reprends pour ma part ce digne représentant de notre (auto-proclamée) élite :
    “Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la Grèce sur l’argent prêté par les contribuables allemands ou français, ceux-ci décident de se porter au secours de la Grèce.”
    heuuu…
    prêté, peut-être, mais dire que c’est le contribuable, je ne crois pas. Il va payer, certes, le contribuable, bonne vache à lait qu’il est (pour autant qu’il accepte de le rester, vache à lait) mais ce sont les politiciens qui ont prêté sans le lui demander…

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  • Christian // 03.06.2012 à 15h29

    Merci pour ce billet et surtout aussi pour votre courrier à M. le Ministre.
    J’espère que nous aurons des nouvelles de la suite que vous recevrez de ce courrier…. vraiment ! 

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  • Michel // 03.06.2012 à 15h43

    Personne ne vous interdit, honorable visiteur/teuse, de contacter aussi le Premier Ministre, voire le Conseil d’Analyses Economiques … ce que je viens d’ailleurs de faire…
     

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  • khodjet el khil // 03.06.2012 à 16h13

    Stratégie de la peur oui, je fait plus le lien avec la stratégie du chaos de noemie klein qui explique clairement comment l’oligarchie souhaite et procéder pour soumettre les peuples et imposer des reformes structurelles qui leur permettent d’asservir et d’esclavagiser l’humain contre sa volonté mais avec son approbation inconsciente.

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  • khodjet el khil // 03.06.2012 à 16h17

    cher olivier,
    Que le peuple grecque ne veuille pas payer et faire défaut, je suis d’accords.
    Qu’il ne veuille pas sortir de la zone euro (et non de l’europe) j’en suis moins certain. nous verrons l’épilogue dans 15 jours à la suite des prochaines élections.
    Par contre dire que la Grèce ne sortira pas de l’euro car c’est illégale, je vous pose la question: que faite vous des multiples démonstrations des politiques européens qui se sont allégrement assis sur les traités? Le traité a t-il une valeur exécutoire dans certain cas et pas dans d’autres?
    amitié
    mehdi

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    • Pikpuss // 04.06.2012 à 17h05

      Il faut une justice devant l’impôt qui unit les riches comme les pauvres. Or en Grèce les riches ont triché et détourné, les églises n’ont rien payé et bon nombre de citoyens ont bénéficié d’un laxisme extraordinaire qui a permis justement aux élites de se gaver puis d’aller mettre leur magot en Suisse ou ailleurs… Hélas ce sont les citoyens qui vont payer entre autre les 5 milliards d’Euros d’armement contractés auprès de la France et de l’Allemagne. Et nos médias sont complices…

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  • Scipion // 03.06.2012 à 17h16

    @ OLIVIER BERRUYER

    Vous parlez d’un grand journal national au début de votre billet, mais quel est donc ce torchon qui ose publier ces élucubrations? 

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    • MORVAN // 04.06.2012 à 07h19

      Mon moteur de recherche me dit qu’il travaille pour les Echos

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    • bourdeaux // 04.06.2012 à 08h54

      C’est dans la tribune de cette semaine

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  • Leboutte // 03.06.2012 à 18h49

    Je dirais que la violence du propos est à la mesure de la peur de ce monsieur et des intérêts dont il est le défenseur !
    Si un avenir pour la Grèce semble impossible avec la raideur idéologique de la troïka, une sortie de l’euro permettrait un rattrapage déjà observé en Argentine ou d’une certaine manière en Islande. Non sans mal, mais le mal est là, déjà insupportable pour la population grecque.
    Allez voir ce que Costas Lapavitsas, prof d’économie à la School of oriental and african studies (SOAS) de l’Université de Londres, dit des possibilités de la Grèce de gérer une sortie de l’euro, dans le Diplo de juin: http://www.monde-diplomatique.fr/2012/06/LAPAVITSAS/47794#nh8 .

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    • Leboutte // 03.06.2012 à 18h51

      (…Et en ce sens, l’info est plutôt une bonne nouvelle !)

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  • taurisson // 03.06.2012 à 19h28

    Bonsoir et merci pour les infos même si elles font mal …
    Pourriez vous nous tenir au courant de la suite de votre courrier au premier ministre?
    merci

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  • Guillaume81 // 04.06.2012 à 00h06

    Excellent ! Marrant, bien tourné et très juste.

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  • Praesidentin_de // 04.06.2012 à 03h26

    Les Turcs que l’ on refuse dans l’ Union Européenne seraient ils interessés par un tel Deal ? 

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  • tchoo // 04.06.2012 à 06h38

    Personne ne pète les plombs!
    C’est la perspective de la victoire de Syriza et le « risque » de réussite de sa politique qui leur fait peur.
    Alors, ils ne reculent devant rien pour affoler les peuples et les retourner à leur avantage.
    Eux qui ont souvent la mauvaise habitude de mal voter!
    Ah si on pouvait s’en passer (cf Fabius, Rocard…….)

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  • ahgnn // 04.06.2012 à 06h40

    la question que je me pose, souvent, en ce moment, c’est : à qui cela profite-t-il… ?

    dans ce genre d’article, le message ne dit jamais au profit de qui il faut faire ceci ou cela.

    c’est soit disant « pour tous ».

    mais est ce bien à tout le monde que cela profitera ?

    visiblement, certains ne voient pas la chose comme si évidente. Ils voient et expriment meme le contraire.

    Le probleme de « ces gens là », dont fait parti M. Delpla, c’est d’essayer de convaincre les populations de produire pour leur profits (à eux), … alors que leur système de pouvoir et de rente de situation s’écroule de toutes parts.

    Une autre chose : les moyens ignobles qu’ils utilisent sont un signe de leur effondrement, et typique de la panique de fin de regne.

    Ce constat et cette analyse n’enlève rien aux aspects ignobles de ces pratiques. Ils essaient seulement de les discerner et de les dénoncer.

    Antoine

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