Les Crises Les Crises
2.novembre.20112.11.2011 // Les Crises

J'adoooooooore Le Figaro !

Merci 43
J'envoie

Comment dire…

Le Figaro de ce jour s’est lâché… :

Le figaro Papandreou

L’édito de Gaëtan de Capèle est dans le même ton :

Le figaro Papandreou

Comme cela pose un certain nombre de questions, je me permets de commenter (en gras)… Décryptage :

« La dangereux poker grec » :en effet, dans la démocratie on ne gagne pas à tous les coups, d’où le poker… Du coup, c’est sûr que c’est dangereux – mais il va être difficile de supprimer le droit de vote des grecs…

« L’Europe en finira-t-elle un jour avec le poison grec ? » Poison, n’est-ce pas encore un peu léger ? Notez, c’est normal quand on les traite de PIGS en 2010, de vouloir les abattre en 2011… Ceci étant, comme aurait dit Molière « Mais qu’est-ce que l’Europe est allé faire dans cette galère »? Je rappelle depuis longtemps l’article 125 du traité de Lisbonne (difficile de faire plus clair !!!) que nous avons bafoué :

« La Communauté ne répond pas des engagements des administrations centrales, des autorités régionales ou locales, des autres autorités publiques ou d’autres organismes ou entreprises publics d’un État membre, ni ne les prend à sa charge, sans préjudice des garanties financières mutuelles pour la réalisation en commun d’un projet spécifique. Un État membre ne répond pas des engagements des administrations centrales, des autorités régionales ou locales, des autres autorités publiques ou d’autres organismes ou entreprises publics d’un autre État membre, ni ne les prend à sa charge, sans préjudice des garanties financières mutuelles pour la réalisation en commun d’un projet spécifique. » [Article 125 du Traité de Lisbonne. Clause ayant même été appelée « No Bail-out » = pas de sauvetage pour rassurer les peuples durant la campagne de Maastricht]

alors qu’il protégeait l’Europe de ce danger… Amusez-vous à garantir en commun les dettes d’un insolvable, et vous allez voir ce qu’il va advenir de votre communauté. Bon, je dis ça, je ne dis rien…

« Peut-être, mais ce sera sans Georges Papandréou » Hmmmm, des infos particulières sur son devenir ?

« , qui, avec une incompréhensible désinvolture, » … fait valider un accord essentiel par le peuple ?

« a décidé de jouer l’avenir de son pays et de la zone euro sur un coup de poker » Heu, on parle de la Démocratie là ?

« le plan d’aide européen en faveur d’Athènes doit être soumis à référendum » Ah oui, ça confirme : un referendum sur l’avenir du pays, c’est dinnnnngue…

« , a-t-il décrété sans en référer à quiconque. » NB. Papandréou a dit le contraire aujourd’hui…

« L’austérité imposée aux Grecs laisse planer peu de doutes sur le résultat d’une telle consultation. » alors je valide : on est sûr que le peuple grec ne veut pas de l’accord (pour de bêtes raisons de douleur infinie). Bon. Et on pense par ailleurs que l’accord devrait s’appliquer aux grecs – selon la bonne veille méthode du « Il n’y a pas le choix ». Juste n’y a t il pas un souci avec le concept de « Démocratie » ? Attention à la réponse, je crois me rappeler que c’est les grecs qui ont inventé le concept…

« Et envisager le pire pour l’Europe. » Flute, le chars russes arrivent ?????

« Quelle que soit la suite des événements à Athènes, les manœuvres du premier ministre grec, » : « manoeuvre », c’est bien les élections ?

« plus absorbé par ses calculs de politique intérieure que par ses responsabilités de dirigeant européen » Alors que je comprenne : « Responsabilités de dirigeant européen », ça veut donc dire qu’il faut supprimer les élections ?

« , laisseront des traces indélébiles. » : je me permet de rappeler que j’ai écrit un livre pour expliquer pourquoi la Grèce ferait défaut. Si vous vous obstinez à lui prêter de l’argent (et le mien) alors que c’est interdit par les Traités européens, il ne faut pas trop venir se plaindre si vous le perdez. Alors je rappelle plus clairement : NE RIEN PRÊTER à la Grèce, NE RIEN PRÊTER à l’Italie. Et surtout, que les autres NE NOUS PRÊTENT RIEN , que chacun se débrouille avec ses préteurs : si on peut les rembourser, tant mieux, si on ne peut pas, tant pis pour eux, il ne fallait nous prêter de l’argent. A ce niveau là, cela s’appelle en jurisprudence du soutien abusif. Le corollaire de la dette publique étant par définition la création d’une épargne fictive, je suis logiquement contre toute dette publique.

Le « plan de la dernière chance européen » : excuse moi, tu parles duquel ? De celui de mai 2010, de novembre 2010, de mars 2011, de juillet 2011, d’octobre 2011 ?

« signé in extremis au prix d’arrangements douloureux et de lourds sacrifices financiers » Je répète : je refuse de me sacrifier pour sauver l’épargne des rentiers qui ne savent pas quoi faire de mieux de leur épargne que la prêter à la Grèce… Ces épargnants ont perçu des primes de risque (= les intérêts), et bien voilà, le risque est là, c’est le jeu…

« , en sort gravement affaibli. » : pas du tout, il était affaibli 10 minutes après sa signature, cf mon billet de, pfiou, jeudi déjà : Enfumage (s). Je concède mon erreur : je pensais qu’il faudrait quelques semaines de plus pour que ça apparaisse clairement. Bon 1000 Md€ pour deux jours de calme, c’était déjà pas mal, non ? Avec 10 000 Md€ ont doit tenir la semaine je pense…

« En espérant qu’il n’a pas été définitivement dynamité. » Ha ha ha 🙂

« On mesure d’ores et déjà les conséquences de la volte-face grecque. La panique s’est emparée des marchés financiers et la contagion aux autres maillons faibles européens s’accélère. » Purée, c’est vraiment du solide cette construction…

« Car, à ce stade, rien ne dit que les « pare-feu » censés éviter l’embrasement de la zone euro » : Conseil : ne soutien pas les constructions de pare-feu à base de paille, c’est pas terrible… Comme l’a dit Jacques Rueff « Ce qui doit arriver arrive », et la zone s’embrasera – ou plus exactement la bulle des dettes publiques va s’enflammer. Cela ne met pas en tant que tel l’euro en jeu, ne mélangeons pas…

« – effacement de la moitié de dette privée grecque » : mensonge / poudre aux yeux, j’y reviendrai

« , renforcement du fonds de soutien aux pays en difficulté » : www.le-roi-du-pipeau.fr

« création d’un second fonds financé par les pays émergents… «  : 1/ les pays émergents vont garder leur argent pour leur population dans la misère et non pas nous les prêter pour qu’on les claque en écrans plats ou TVA réduite dans la restauration, tu rêves en technicolor si tu penses le contraire… 2/ J’aimerais si c’était possible que mon avenir ne dépende pas d’une dictature communiste stp.

« puissent être mis en place, malgré les assurances de Paris et Berlin. » : c’est du solide ces assurances – au moins du niveau d’AIG !!!! Au fait, il n’y a que 2 pays dans la zone euro ?

« Quant à la Grèce, elle se place elle-même au ban de l’Europe. » : on la rejoindra sous peu sur le ban public…

« Entrée par effraction dans la monnaie unique » : c’est pas la France qui l’a soutenue à l’époque ? On est donc complice, et on encourt la même peine, non ?

« avec des comptes publics falsifiés » : tous des voleurs ces grecs, c’est sûr, d’ailleurs ils sont voisins des roumains, c’est dire…

« , réputée pour son laxisme fiscal et son inefficacité administrative, » C’est sûr qu’avec 300 Md€ de dépenses pour 200 Md€ de recettes et notre dette de pays africain en faillite, on peut se permettre de donner des leçons d’efficacité au monde entier… ET OUI, MAIS QUI AURAIT PU PENSER QUE L’ECONOMIE GRECQUE ET L’ECONOMIE ALLEMANDE, CE N’ETAIT PAS LA MEME CHOSE ???

« elle a déjà été secourue deux fois par ses partenaires. » Note, comme c’était justement clairement interdit par les Traités, on peut donc en conclure que les partenaires sont masochistes. Et donc que plus on leur fait mal, plus ils aiment ça, non ?

« Lesquels, au nom des intérêts supérieurs de l’Europe » Purée, c’est beau comme un communiqué militaire français de juin 1940… C’est quand même surtout au nom des intérêts supérieurs de l’épargne de Liliane Bettencourt, non… ?

« , ont pris sur eux de braver leur opinion publique  » : = piétiner la volonté populaire ?

« pour signer des chèques à l’ordre d’Athènes, malgré leurs caisses vides. » E-N-O-R-M-E. Merci de la lucidité. Donc on fait des chèques (en bois, note) à quelqu’un qui n’a pas d’argent. Et qui ne pourra jamais nous rembourser – mais on refuse d’appeler ça « don ». Tu sais, tout le monde a le droit de preter son argent à une entreprise en faillite, mais il ne faut juste pas revenir en pleurant dans les jupes de sa mère si l’entreprise ne rembourse pas… Second point : ces chèques, on est bien d’accord que dès que la Grèce les a touchés, elle les a redonnés aux banques occidentales qui lui avaient prêté de l’argent ? Ce qui revient à dire que nos chèques sont allés directement aux banques… Pas aux grecs…

Cartoon Grece

« Désormais, la coupe est pleine. » Voilà des paroles d’homme !

« La dernière facétie athénienne achève de discréditer la Grèce, » : c’est vrai qu’un référendum, c’est une sacrée facétie – qui était juste réclamée par le peuple grec, par millions. Il y a des rumeurs importante en Grèce disant que Papandréou a échappé à un coup d’Etat militaire – l’ensemble de l’Etat Major a été remplacé lundi. Peut-être est-ce simplement un petit rappel de ce point : un gouvernement est censé agir dans l’intérêt de la vaste majorité de sa population, et non pas dans celui des créanciers étrangers…

« qui se rapproche à grands pas de la sortie de l’euro. » : mais quel rapport entre un défaut de l’Etat grec et l’euro ???? Qui dirait que la faillite de la Californie entraînerait l’explosion du dollar enfin ? C’est du DELIRE.

« Avec la complicité coupable de M. Papandréou. » Je rappelle qu’à ce stade, le fautif n’est plus l’emprunteur surendetté, mais le prêteur qui soutien abusivement dans le fol espoir de ne pas perdre sa mise initiale, mais qui augmentera sa perte future…

Merci en tous cas pour ce bel exemple de fraternité, oeuvrant à la paix et l’harmonie entre les peuples. Quelle belle Europe que voilà – cela fera d’ailleurs l’objet d’un billet vendredi…

===================

« Sans liberté de blâmer, il n’est point d’éloge filateur. » [Beaumarchais – Devise du journal Le Figaro]

Bon, tu penses que c’est mort la critique sympa de Stop ! Tirons les leçons de la Crise dans le Figaro maintenant… ? 🙁

PS. Allez, je vous mets le dernier Delamarche pour rire encore un peu :

Cartoon Grece
(c) Le Monde

26 réactions et commentaires

  • Thierry // 02.11.2011 à 22h30

    Bonsoir Olivier,

    Excellente analyse de votre part, qui plus est « tordante » !! 
    Vous qui avez accès aux média (BFM Business et ?) n’hésitez surtout pas à les éduquer … un défaut grec ne signifie absolument pas une sortie de l’euro … ce n’est pas parce qu’un individu est déclaré en faillite personnelle qu’il cesse de faire partie de la société; pourquoi pas une privation des droits civiques ?

    Je sollicite votre avis sur la réflexion suivante qui m’habite depuis quelque temps … ne pourrions nous pas organiser au niveau européen un arrêt du versement des intérêts des dettes contractées à ce jour tout en s’engageant à continuer à rembourser le capital restant dû + contracter nos nouvelles dettes exclusivement auprès des citoyens européens (l’épargne privée européenne est abondante)? Cette solution devrait apporter une bouffée d’oxygène aux budgets des différents états (45M€ pour la France) tout en ne pénalisant que légèrement les créanciers.

    Cdt,

    Thierry 

      +0

    Alerter
  • Thierry // 02.11.2011 à 23h16

    Vous avez raison cependant n’est-ce pas ce qui est mis en oeuvre par le Japon depuis 25 ans, en s’appuyant sur son épargne nationale ?

    Sans parler d’obligation ne pourrions-nous pas plutôt parler d’incitation fiscale par exemple (intérêts nets d’imposition comme sur les livrets réglementés) ? 

      +0

    Alerter
  • Michel // 02.11.2011 à 23h16

    Bonjour, bonne analyse de la prose du Fig…

    Petite remarque : ne comparez le PIB de la Grèce à celui de la Californie. La Grèce se situe bien en dessous, plus probablement entre le Maryland et l’état de Washington. Cela ne fait que renforcer la remarque sur le fait qu’un défaut de la Grèce ne menace pas l’euro, de même que le Maryland ne tient pas le dollar en otage.

      +0

    Alerter
  • MBO-CH // 02.11.2011 à 23h24

    Pour ma part j’en reste à ce qu’Olivier a indiqué déjà à plusieurs reprises : « le défaut d’un pays se produit lorsque les sacrifices nécessaires au paiement de la dette sont supérieurs à ceux induits par le défaut lui-même ».

    Lorsqu’on a compris ça tout le reste devient évident !

    Je remercie Mr Papandréou d’avoir eu les « couilles » d’annoncer ce référendum. Au moins cela permet de replacer le débat à son juste niveau.
    Je pense, pour ma part, qu’il n’y a pas d’autre solution qu’un défaut ou qu’une monétisation des dettes souveraines (ce qui revient au même me direz-vous et vous aurez raison).
    Le défaut (ou la monétisation) ne concerne pas que la Grèce mais l’ensemble des pays européens, France et Allemagne compris (si si l’Allemagne aussi n’y échappera pas … et je ne parle pas des USA !).

    Bref c’est la merde mais puisqu’on est dedans autant que les choses soient claires le plus tôt possible. Dans ce sens la décision de Papandréou est très clairement bienvenue. Accessoirement c’est juste une question de … démocratie ! 

      +0

    Alerter
  • Nicolas Guillaume // 02.11.2011 à 23h52

    Il y a un impératif démocratique et il est tout à fait positif que le peuple puisse se prononcer par référendum.
    Après, ceux qui parlent de la réinvention de la démocratie en Grèce devraient descendre de leur piédestal. Le processus grec actuel est démocratique. Papandreou a été élu démocratiquement et il a un mandat démocratique à négocier et conclure au nom de la Grèce. Nicolas Sarkozy a pourtant lourdement insisté sur la pédagogie du mandat qui lui avait été confié lors de son interview télévisée et aucune voix n’a dit que cela était antidémocratique.
    Il fait tout à fait partie des attributions légitimes de Papandreou de proposer un référendum.
    La vraie question c’est quelle question ? Parce que, sorti des grandes envolées lyriques, c’est là que se situe le vrai point de démocratie.
    Plusieurs problème se posent :

    Un problème de timing : l’accord entre en action dès maintenant alors qu’un référendum ne peut être organisé qu’à partir de janvier. Est-ce qu’on le suspend ? Est-ce qu’on l’applique pour le suspendre ensuite ? Si la question est « voulez-vous toujours payer les fonctionnaires ? » (c’est réellement la question qui est posée) est-ce que l’on cesse de payer les fonctionnaires grecs jusqu’en janvier pour attendre la réponse ?
    Un problème d’incertitude : Si la signature de la Grèce devient conditionnelle, est-ce que cet accord a encore de la valeur (indépendamment qu’il y ait ou pas référendum) ? Il est probable que dans ces conditions aucun des acteurs (et ils sont nombreux) ne voudront l’appliquer avec une telle incertitude (ce n’est plus un accord).
    Un problème de contenu : l’accord signé est d’une complexité rare (mais on commence à avoir l’habitude avec la construction européenne). Les spécialistes discutent encore de la nature exacte du FESF (un rehausseur de crédit ?), des mécanismes d’implication des banques et des modalités d’application. Donc finalement cet accord n’offre aucune question intelligible. La seule vraie question est : voulez-vous que nous bénéficions de l’aide financière de l’Europe selon les modalités imposées par l’Europe ou préférez-vous vous passer de cette aide financière et gérer les conséquences par nous-même ? Cette question n’est pas du tout conditionnelle à l’accord du 27 octobre et aurait pu être posée avant (elle pourra l’être aussi après).

    Un problème de périmètre : L’accord implique les autres pays européens, le FMI et des acteurs privés, les banques dont les banques grecques. En écartant la mécanique institutionnelle européenne (sans fond) et en ne considérant uniquement que la partie avec les banques, les citoyens grecs n’ont pas légitimité à se prononcer sur ce point puisqu’il s’agit d’un règlement entre acteurs privés. Comment gérer cela si le référendum porte sur l’intégralité de l’accord (puisqu’il sera légalement possible d’appliquer cette partie de l’accord – y compris par les banques grecques – même si l’accord est rejeté par référendum).

    La question posée est donc particulièrement importante. Et cela ne pourra pas être « approuvez-vous les accords du 27 octobre » puisque dans ce cas là, cela voudra dire que la démocratie aura déjà perdu en Grèce.

      +0

    Alerter
  • Marcus // 02.11.2011 à 23h59

    Ne pas oublier que nous sommes déjà en pleine campagne électorale et que le référendum de Papandréou perturbe complètement le sommet du G20 à Cannes que Sarkozy pensait exploiter tout à sa gloire.
    Le Figaro a donc ciblé Belzébuth en la personne de Papandréou, empêcheur de tourner le G20 comme Sarkozy le voulait.

      +0

    Alerter
  • Michael // 03.11.2011 à 06h41

    Bonne lecture « entre les lignes ». Avec ce type d’éclairage l’on réalise à quel point la lecture d’un journal de ce type vous permet de rester « informé ».

      +0

    Alerter
  • Fabrice // 03.11.2011 à 08h06

    Bonjour,

    je rêve d’un édito d’olivier Delamarche dans votre site ou un échange libre entre les deux olivier, voir d’une rencontre sur BFM, mais qui sait c’est peut être déjà prévu non ? 😉

      +0

    Alerter
  • seb1207 // 03.11.2011 à 08h31

    Les commentaires d’Olivier sont tout a fait juste et pertinent, Par contre ce que je ne comprend pas c’est pourquoi le fait que la Grèce refuse (par referendum) le plan de « sauvetage » de l’Europe (le fameux plan d’enfumage ) les oblige à sortir de la zone Euro et de la monnaie unique ?.
    Et ce que je trouve abérant c’est que le coupla  (sauveur) franco-allemand décide de la question a poser au peuple Grec

      +0

    Alerter
    • MBO-CH // 03.11.2011 à 08h57

      Simplement parce que si la Grèce refuse le « plan de sauvetage » (ou plan d’enfumage) le défaut total est inéluctable et de façon quasi immédiat.
      Par ailleurs la Grèce ne pourra espérer retrouver un semblant d’économie viable en restant dans la zone Euro telle qu’elle est actuellement.

      Ce qui ramène à la question posée par le référendum qui, de mon point de vue devrait être : « souhaitez-vous rester ou pas dans la zone Euro ».  

                                                                                                                                   

        +0

      Alerter
  • Lutopick // 03.11.2011 à 10h10

    Merci, pour cette explication de texte de premier plan. 

      +0

    Alerter
  • Patrick-Louis Vincent // 03.11.2011 à 10h40

    Alors que les medias et l’oligarchie européenne fustigent Papandréou d’irresponsabilité et la Grèce de mauvaise gestion, JP Chevalier nous apprend, ce matin, que l’écart de bons à 10 ans, entre la France et l’Allemagne était à présent de 135 points de base, record absolu, soit un écart de 75,1%. Il faut voir la courbe, c’est tout simplement ahurissant.
    Cela signifie que la France décroche, en termes de compétitivité, et que la récession n’est plus évitable en l’état. Sur le plan intérieur, cela veut dire plus de chômage et plus de déficit dans notre balance commerciale. Sur le plan des marchés, cela veut dire baisse à venir de la bourse, et perte du AAA avant les élections présidentiellles.

    http://www.jpchevallier.com/article-papa-andr-ou-m-a-tuer-87877207.html

      +0

    Alerter
  • Nihil // 03.11.2011 à 11h50

    Olivier: « il n’y aura pas le défaut d’un pays, mais probablement le défaut simultané de presque tous les pays occidentaux  »
    C’est également mon avis. Nous nous obnubilons nous-mêmes avec le problème de la seule zone Euro, et particulièrement de la Grèce (en ce moment). Mais la GB et les USA sont dans une situation tout à fait similaire, voire encore pire, avec cependant un léger avantage (ou manque d’inconvénient supplémentaire): leur monnaie n’est pas bridée par traité.
    Sur le plan économique, qui est quand même la base de tout l’échafaudage, leur situation est déplorable et celle de leurs citoyens sans atteindre les abysses grecques n’est guère enviable. 
    Le problème étant global, la solution ne peut être que globale, on peut donc avec raison ne pas être très optimiste.
    « T’as voulu d’la globalisation ? Ben, t’en as ! » 

      +0

    Alerter
  • bourdeaux // 04.11.2011 à 07h55

    Question à OLIVIER: pourquoi nous dit-on souvent que les banques ont été « forcées » à acheter des obligqtions d’état ? Merci et bravo.

      +0

    Alerter
  • valuebreak // 04.11.2011 à 11h11

    bjr …

    super article, Olivier, bravo ….

    je voudrais voir la tronche du rédac chef si/quand il lira ça … 

      +0

    Alerter
  • Spontex // 04.11.2011 à 14h07

    Et aujourd’hui, il n’y a même plus besoin de fiche de lecture !
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/11/04/04016-20111104ARTFIG00369-apres-la-grece-l-italie-focalise-l-attention-du-g20.php
    « Nicolas Sarkozy, maître des cérémonies, aura fort à faire entre préparatifs du communiqué final et mise sous tutelle internationale de l’Italie. »
     

      +0

    Alerter
  • Nihil // 04.11.2011 à 14h36

    Ils auaient du titrer « L’homme qui boute le feu à l’euro »: comme il y a Jeanne d’Arc dans le bandeau jaune au-dessus, ça présentait mieux.
    🙂

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications