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8.novembre.20148.11.2014 // Les Crises

[Reprise] L’action « inacceptable » de Vladimir Poutine en Ukraine était prévisible et provoquée

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Un billet du mois de septembre que j’avais sous le coude.

Intéressant, car c’est un grand journaliste anglais qui s’exprime dans un grand quotidien de gauche – essayez de trouver ça en France…

Les dirigeants de l’OTAN ne savent pas quoi faire avec M. Poutine et la guerre civile en Ukraine, et n’ont cessé de commettre des erreurs de lecture de cette crise depuis son début.

Comment pouvait-on imaginer que M. Poutine ou tous ces russophones de l’est de l’Ukraine et de la Crimée allaient voir d’un bon œil le fait que le pays qui a été le berceau de l’identité russe puisse devenir une partie du bloc de la puissance occidentale ?

Par Christopher Booker, 6 septembre 2014

C’est toujours révélateur lorsque des politiciens nous disent que quelque chose est « inacceptable ». Ce qu’ils veulent dire, c’est que même si l’on peut s’attendre à ce qu’ils fassent quelque chose, ils n’ont pas la moindre idée de ce qu’ils peuvent faire. C’est la raison pour laquelle, alors que les dirigeants occidentaux se réunissaient pour ce sommet de l’OTAN au Pays de Galles, plusieurs d’entre eux, dont David Cameron, nous ont dit que l’intervention du président Poutine en Ukraine était « inacceptable ».

Le vrai problème ici n’est pas simplement que nos dirigeants ne savent pas ce qu’ils peuvent faire au sujet de M. Poutine et de la terrible guerre civile en Ukraine, qui a déjà tué près de 3 000 personnes et que les Russes ont l’air d’être en train de remporter haut la main. C’est qu’eux-mêmes et beaucoup d’autres à l’Ouest n’ont pas su interpréter la crise depuis qu’elle a commencé au début de l’année.

On ne le répètera jamais assez : ce n’est pas le désir de M. Poutine de restaurer les frontières de l’URSS qui a déclenché la crise mais bien l’ambition ridiculement dévoyée qu’a eu l’Occident de voir l’Ukraine absorbée par l’Union Européenne et l’OTAN. M. Poutine et tous ces russophones de l’est de l’Ukraine et de la Crimée ne pouvaient pas apprécier de voir le pays qui a été le berceau de l’identité russe, devenir une partie du bloc de la puissance occidentale. La Russie serait encore plus mécontente de voir une alliance militaire créée au départ pour la contrer prendre le contrôle des seuls ports en eau chaude de sa marine.

Quand 96% des citoyens de Crimée ont voté démocratiquement en mars pour rejoindre la Russie, ce n’était pas parce que Poutine voulait « annexer » leur pays, comme les politiciens occidentaux nous le disent maintenant. C’était parce que les 82% d’entre eux qui parlent le russe comme langue principale voulaient rejoindre un pays dont la Crimée a fait partie pendant deux siècles.

Dans le même temps, le gouvernement ukrainien élu démocratiquement était renversé par des émeutiers dans les rues de Kiev, dont beaucoup étaient payés sur des fonds de Bruxelles pour crier « Europe ! Europe ! » devant la baronne Ashton, alors qu’elle les pressait de signer « l’accord d’association », qui était l’avant-dernière étape pour que l’Ukraine devienne un pays membre de l’Union Européenne.

C’est pourquoi l’UE, avec le soutien de l’Amérique, a été conduite par ses propres illusions vaniteuses dans le pétrin que nous voyons aujourd’hui. Les dirigeants de l’OTAN savent qu’ils ne peuvent pas faire grand chose d’utile. Pendant des mois ils ont parlé de ces « sanctions », tout en étant désagréablement conscients que l’UE dépendait de la Russie pour 30% du gaz dont elle a besoin pour continuer à faire fonctionner ses cuisinières et garder ses lumières allumées. Même lorsque le Président français Hollande exhortait David Cameron, il y a des mois, à fermer les portes de la City de Londres aux banquiers russes et aux oligarques – qui ont 27 milliards de livres sterling investis au Royaume-Uni – nous savions que la Grande-Bretagne avait 46 milliards de livres sterling investis en Russie.

Ainsi, nos dirigeants se sont assis autour de la table de cet épouvantable hôtel de béton du Pays de Galles, en jacassant à propos de toujours plus de sanctions. Ils ont envoyé leurs petits « groupes tactiques » tourner en rond en Pologne. Ils s’époumonent sur ce qui est « inacceptable » mais ils savent bien qu’ils n’oseront pas prendre le risque de faire s’écrouler la maison.

Au même moment, M. Poutine et les Russes du cœur industriel de l’Ukraine font exactement ce qui aurait pu être prédit, quand ils se battent pour établir un « Etat tampon » semi-autonome entre la Russie et l’Occident.

Nos dirigeants ont été pris en défaut, par une crise que toute personne intelligente aurait du voir venir, à partir du moment où ils se sont imprudemment et inutilement placés sur cette voie.

Source : The Telegraph, 6 septembre 2014

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Commentaire recommandé

Alae // 08.11.2014 à 10h11

Ue bonne blague qui se promène sur les forums américains : « les USA se battront contre la Russie jusqu’au dernier Européen ».

34 réactions et commentaires

  • MinL // 08.11.2014 à 03h37

    « Intéressant, car c’est un grand journaliste anglais qui s’exprime dans un grand quotidien de gauche […] »

    De gauche le « Telegraph » ? La ligne éditoriale est plutôt du côté de la droite conservatrice à vrai dire.

    D’après Wikipedia : « Les liens personnels entre l’équipe éditoriale du journal et la haute hiérarchie du parti conservateur (Tory), combinés à l’influence du quotidien auprès des militants conservateurs, font que le journal est souvent appelé le Torygraph. »

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    • LeDahu // 08.11.2014 à 13h37

      The Telegraph est plutôt conservateur depuis plus d’un siècle!

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  • Louis Joseph // 08.11.2014 à 06h35

    Bonjour,
    « La Russie serait encore plus mécontente de voir une alliance militaire créée au départ pour la contrer prendre le contrôle des seuls ports en eau chaude de sa marine ».

    L’on retrouve cette assertion dans de nombreux articles. Ici l’auteur parle de la marine mais dans certains articles l’on avance « seuls ports en eau chaude pour la Russie »…

    Pour ma part l’utilisation de cet argument pour expliquer le retour de la Crimée sous le drapeau russe, c’est induire le lecteur dans l’erreur.

    S’il est certain que le port de Sébastopol est unique de part sa configuration: nombreuses baies et installations souterraines.
    Sur la côte au Sud de la Crimée et sans parler de la mer d Azov l’on trouve les ports d’Anapa, Novorossiysk, Gelendzhik, Tuapsé et Sotchi.

    Le plus important est celui de Novorossiysk. Il y a plus de 10 ans avant même le début de la « révolution orange » l’on entendait deja parler de la volonté d’y transférer la base de Sébastopol.
    Il y a moins de 5 ans début des travaux et l’on peut voir la situation actuelle ici:
    http://www.skyscrapercity.com/showpost.php?p=115988693&postcount=1446
    Vue générale:
    http://www.skyscrapercity.com/showpost.php?p=117276814&postcount=1518

    En 2013 il y avait une « accélération notable » des travaux mais depuis mi-2014 léger ralentissement (…) toutefois ils continuent même si le ministre de la défense a confirmé qu’il fallait maintenant réévaluer le projet et faire quelques modifications.

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    • Gérard Couvert // 08.11.2014 à 15h26

      Bien sur que la Russie peut trouver un autre port (mais attention il faut aussi un accès sous-marin), en revanche les installations souterraines de Sebastopol seront difficilement reconstituables, principalement pour des raison de couts.
      Mais le principal est que si la Russie abandonnait Sebastopol la base serait récupérée, avec une Ukraine proche de l’OTAN cela veut dire que le contrôle de la marine russe est effectuée dés sa sortie des ports, pire que le Bosphore car en mer hors de toute zone habitée.,

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  • Patrice // 08.11.2014 à 08h14

    http://www.gcsp.ch/Leadership-Crisis-Conflict-Management/Programme-News/Web-editorial-Ukraine-Misunderstood-by-Dr-Pal-Dunay

    The real problem is not the Crimea. It is just a saddening moment of history. It is the Donbass area of Ukraine, the centres of mining and industry from Kharkiv to Donetsk. What will Moscow do when those parts of Ukraine also want to change hand? How will Russia prevent it? It should already start calming the hopes of the Russian population in those population centres.
    (Mars 2014)

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  • Kiwixar // 08.11.2014 à 09h43

    J’ai le même avis. Et je pense que le but n’était pas la Russie, mais l’EU : créer un chaos entre la Russie et le reste de l’Europe pour arrimer l’EU aux US (tafta) et remettre sur pieds les dépenses militaires et justifier l’existence de l’Otan. Et faire plonger l’économie européenne et sa consommation de pétrole, qu’il reste à un prix raisonnable pour les US.
    « L’ennemi, c’est l’Eurasia » a tout à voir avec la fascisation, et rien à voir avec l’Eurasia.

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    • boduos // 08.11.2014 à 16h12

      bien sur kiwixar,c’est l’Europe sous protectorat atlantique que l’on veut rendre inéluctable.
      Mais il ne faut pas dissocier cette vision du grand dessein d’Israël prenant en tenaille l’Europe avec l’Angleterre avec l’incontournable concours d’Ankara.
      Toutes les postures et pseudo chicayas de Londres ou d’Ankara entre eux et l’empire ne sont que des leurres pour les naïfs qui nous gouvernent.
      C’est au travers de cette feuille de route qu’il faut analyser (et parer) l’actualité .

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  • Alae // 08.11.2014 à 10h11

    Ue bonne blague qui se promène sur les forums américains : « les USA se battront contre la Russie jusqu’au dernier Européen ».

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  • cording // 08.11.2014 à 10h17

    Si les dirigeants de Kiev persistent il est à craindre une partition beaucoup ample de l’Ukraine que celle actuelle. D’après les cartes électorales publiées sur le blog de Jacques Sapir « russeurop@hypotheses.or » il est probable que tout l’est et le sud est de l’Ukraine fasse partie de la Fédération de Russie, le problème sera le choix « libre » de Kiev et de sa région, où va-t-elle pencher? En tout cela représenterait entre la 1/2 voire les 2/3 du pays actuel qui ferait sécession.

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    • lusofranc // 08.11.2014 à 14h07

      @cording
      Je suis tout a fait du meme avis que vous,j’ai posté les memes hypotheses sur sur divers forums,depuis le debut de cette crise.
      L’UE et l’OTAN,ne pourront rien faire au cas ou cela se produirait,V Poutine etant assé intelligent pour passer par le voix « democratique »,plutot que par la voix militaire..(Officiellement du moins)

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      • Perekop // 08.11.2014 à 18h03

        Mais la Russie n’a absolument AUCUNE envie, ni aucun besoin, d’agrandir encore son (déjà) immense territoire, comme l’a dit et répété V. Poutine. Pourquoi voulez-vous absolument relayer ce genre d’hypothèses inutiles, voire nocives… ?
        Ce qui est très clair en revanche, c’est que la Russie a vraiment besoin d’une Ukraine non russophobe (ou, à défaut, d’une Novorussie aussi étendue que possible) à ses frontières, pour ne pas se retrouver avec les soldats de l’Otan juste en face (je sais, ils sont déjà installés bien trop près du côté balte, mais justement, c’est déjà beaucoup trop).

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        • cording // 09.11.2014 à 08h13

          La Russie ne peut se désintéresser de populations russophones a fortiori si elles habitent un pays aux confins d’elle (ukraine veut dire confins) et qui a toujours été en grande partie ( 2/3 voire 3/4 ) russe et qui tôt ou tard souhaiteront redevenir russe et membre d’une façon ou d’une autre membre de la Fédération de Russie.

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    • David D // 09.11.2014 à 16h15

      Point préalable, c’est une guerre civile entre ukrainiens et russ(ophon)es, non une guerre entre la Russie et l’occident, car ce n’est pas Poutine qui décide de l’insurrection et de son action, il en va un peu autrement du côté de Kiev, mais cela reste avant tout une guerre civile, c’est dans ce cadre qu’il faut penser l’éclatement à venir du pays. Quand Poutine lui a conseillé de faire un cessez-le-feu avec les insurgés, Porochenko a essayé de jouer la confusion en disant qu’il avait obtenu un cessez-le-feu auprès de Poutine, mais en réalité cela confirmait que Poutine voulait un arrêt immédiat des combats, sa ligne constante d’un refus de cette guerre quelque peu fratricide, et en même temps ce qu’il fallait lire entre les lignes c’est que politiquement un cessez-le-feu bloquait l’Etat ukrainien dans ses projets et Poutine savait que les novorossiens n’allaient pas céder une virgule dans les négociations. Aussi, l’Otan n’était pas content et se trouvait dans une situation fausse mais assumée où on reprochait encore à Poutine de déstabiliser le pays, alors que c’était les ukrainiens eux-mêmes qui ne respectaient pas le cessez-le-feu, tout en en tirant parti pour refaire leur armée. Voilà pour l’influence de Poutine dans le conflit, voilà le profil que ça a eu.
      Ensuite, il faut partir de données démographiques. Dans le pays, il y aurait en gros un peu plus de 60% d’ukrainiens, 35% de russophones et quelques minorités. La répartition fait que l’est présente une écrasante majorité de russes comme c’était le cas de la Crimée, puis ça doit tomber très vite avec une poche à l’ouest : Odessa.
      La Crimée étant reprise par les russes, les régions prenables par les insurgés sont pour moi au nombre de trois (Donestsk, Lougansk et Kharkov).
      Les insurgés ne contrôlent qu’une moitié de Lougansk et Donetsk, ils n’ont pas les campagnes au nord de Lougansk, ni les villes de Marioupol et Slaviansk pour l’oblast de Donetsk. Cela demandera déjà du travail, mais ces régions-là leur sont acquises.
      Pour ce qui est du nord de l’oblast de Lougansk et la région de Kharkov, la proximité de la Russie et de sa frontière comme appui (aucun risque d’une ligne de front avec les ukrainiens veux-je dire), le fait qu’à Kharkov même il y a déjà eu un soulèvement, qu’il y a des violences, me laisse penser que cette région tombera aussi, mais je me pose déjà la question de la présence ukrainienne dans cet oblast, car ce ne sera pas sans heurts. La zone de réparation des chars est en plus à Kharkov, au mois d’août c’était un point chaud évident. Si les novorossiens s’en emparent, cela scelle peut-être le sort de la guerre.
      Maintenant, pour la progression vers l’ouest, on se doute qu’à Odessa ils attendent avec une montre (Mais qu’est-ce qu’ils foutent? Quand est-ce qu’ils arrivent?) mais les novorossiens ne soulèveront pas, ni ne contrôleront des régions où ils ne sont pas majoritaires, et après il y a le problème de la progression en fonction ou non des régions, car les nouvelles frontières pouvaient correspondre aux résultats des batailles, la frontière actuelle de la Novorossie illustre déjà ce fait.
      Je ne vois pas comment retourner tout Dnipopetrovk oblast allong au centre, mais une partie de cette région à l’est, pourquoi pas?
      Au sud, les trois régions qui séparent Marioupol d’Odessa, j’ai tendance à ne pas y croire car celle au centre Kherson malgré la vidéo de mai où on voit une femme avec son bébé arracher le micro d’un officiel exaltant l’invasion allemande, Kherson donc me paraît avoir des résultats lors des votes qui ne sont pas spécialement bons pour la Novorossie!
      Or, de Marioupol à Odessa, il faut retourner l’oblast Zaporogue (Zapojane de mémoire), Kheron et Mikolaiev.
      On parle beaucoup des minorités, mais surtout celles tout à l’ouest, or c’est sur ces trois régions-là qu’elles sont importantes à évaluer du point de vue de l’action novorossienne possible!
      Quand la contre-offensive a eu lieu au mois d’août, l’armée novorossienne a foncé en direction de la mer jusqu’à Marioupol! Dans ce schéma, on avait une situation de combat problématique en plaine qui allait se développer.
      A ce moment-là, on pouvait se dire qu’à chaque parcelle gagnée vers l’ouest la situation allait se compliquer, de moins en moins de populations accueillantes, de plus en plus de populations hostiles, et tout cela à contrôler.
      Au cours de la guerre, il vaut mieux contrôler le territoire des siens, les actions isolées et sabotages sont avec vous, on vous renseigne, pas l’ennemi, mais cela s’inverse inévitablement ensuite si on prend des terres au camp adverse!
      Maintenant, est-ce que la guerre reprendra ? Est-ce que l’éclatement de l’Ukraine n’est qu’une affaire de redistribution Ukraine-Novorossie, l’avenir nous le dira!
      L’Ukraine est en plein pourrissement, et un des facteurs c’est l’exaspération des ukrainiens eux-mêmes! Quant aux nazis ils sont lâchés désormais et plus rien ne les arrêtera ça va être de pire en pire! Mais donc pour l’éclatement du pays, il faut étudier calmement comment ça devrait se faire, je ne pense pas que ça s’improvise! Il y a plusieurs facteurs.

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  • erde // 08.11.2014 à 11h09

    Il semblerait que l’Europe, au travers de l’Allemagne et certainement une action pilotée par l’Otan fasse parvenir aux « rouges-bruns » de Kiev le matériel militaire qui lui font défaut.
    Un important convoi de chars allemands envoyés par chemin de fer vers l’Ukraine…..
    Info à vérifier dans les prochains jours et la confirmation lorsque les FAN auront détruit leur premier panzer….

    http://www.liveleak.com/view?i=664_1415397610

    Même si l’analyse de l’auteur de cet article comporte quelques lacunes, c’est toujours mieux que ce que l’on peut trouver dans les merdias français.

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  • Michel LONCIN // 08.11.2014 à 11h17

    Je lis assidument « Le Figaro », le quotidien réputé le plus … « modéré » … (?) Cet article de Christopher Booker … c’est autre chose que les éructations ULTRA russophobes de Mr Pierre Avril, de Mme Isabelle Lasserre ou de Mr Emanuel Grynszpan !!!

    Ne parlons (SURTOUT PAS) du « Monde », de « LIbération », du « Nouvel Observateur » ET … des diverses chaînes télévisuelles … « France 24 » EN TÊTE !!!

    Quant au « fond » de cet article … on peut se demander si Christopher Booker mesure qu’en fait, la politique d’intégration de l’Ukraine en Europe (donc dans l’OTAN) promue par l’UE (sous oinjonction étatsunienne), précédent « Maïdan » ET le Coup d’Etat du 22 février a été SCIEMMENT montée par … les Etats-Unis afin à provoquer la GUERRE entre la Russie et l’Ukraine de manière à « punir » la Russie pour sa politique de RESISTANCE et … l’affaiblir considérablement …

    La politique étatsunienne en Ukraine … ? Dans cinquante ans, dans un siècle, l’Histoire jugera qu’elle est de l’espèce du CRIME contre la Paix !!!

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    • Perekop // 08.11.2014 à 12h29

      Alors, comme moi, vous avez dû sentir l’écoeurement habituel monter ce matin, en découvrant cette délicate petite « brève » en page 6, intitulée sobrement : « Des chars russes sont entrés en Ukraine ».
      Le contenu émane, sans preuve aucune, bien entendu des meilleures sources : « Kiev a dénoncé vendredi l’entrée de dizaines de chars….etc  » et « un porte-parole militaire ukrainien a affirmé que…. etc ».
      Kiev ne saurait mentir, n’est-ce pas.
      Quand je pense que même miss Psaki a déclaré que les Etats-Unis n’avaient pas de preuve de ces affirmations, ça permet de mesurer l’admirable réseau de renseignement du Figaro. Figatrop.

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    • boduos // 08.11.2014 à 18h56

      l’ultime but états-unien est de couper l’Europe de la Russie dont la collaboration créerait un géant de l’économie .
      les usa ont cru coloniser les russes par l’entremise des eltsiniens,Poutine a repris les manettes et dispose de toutes les ressources utiles a l’Europe et d’un pouvoir d’achat non négligeable .on assiste au renouveau de l’industrie russe avec de grand projets .
      la manne pétrolière et gazière de l’arctique,de la Sibérie,(1eres réserves du monde)en font le nouvel eldorado et les GIs ne sont plus aux premières loges.
      toute l’opposition aux USA semble tenir au seul Poutine,il ne nous reste qu’à espérer que s’il choppe un cancer dans ses réunions au sommet ,il a prévu sa relève.

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  • adrien // 08.11.2014 à 12h13

    Et pis d’abord, les russes n’avaient pas qu’à rapprocher leur frontière des positions de l’Otan, c’est l’état major us qui le dit !

    https://www.youtube.com/watch?v=m-8RrPFFjcg

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    • Ignotus // 08.11.2014 à 12h40

      @adrien
      @Olivier
      Ce lien ne meriterait-il pas un sous-titre en francais?

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  • Charles BARA // 08.11.2014 à 13h07

    Après ses piteuses actions au Kosovo et ailleurs L’OTAN
    pense-t-elle intimider Poutine?. M. Poutine n’est pas homme à courir comme un lapin effrayé devant des chiens sans dent.

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  • coinfinger // 08.11.2014 à 14h01

    A propos de dents , qu’est ce qui dans la fable du ‘loup et l’agneau’ rend le Loup si insolent , genre ‘action inacceptable de Poutine’ : ce sont ses crocs .
    Peut étre le Loup , (c’est ce qui arrive fatalement au leader , question bio ) ,n’a plus qu’un dentier , et n’y voit plus clair , c’est pas un agneau qui vient troubler son breuvage mais un gros male de bélier .
    Bon , parce qu’au fond qu’est ce qui a fait tomber l’URSS , à part la question bio des dirigeants , si ce n’est la chute du pétrole , en pleine guerre Afghane . A y regarder de prés , la politique étrangére US depuis quelques temps souffre de cécité . On ne sait pas bien par ex si actuellement cette chute excessive du prix du pétrole ( au regard du prix du gaz de schiste son seuil de rentabilité , sa couverture dentier-dérivée par les banques ) est liée à un zéle Saoudien contre la Russie/Iran ou contre le gaz de schiste US . Mais qui gouverne ?
    Question bio le gaz de schiste , c’est beaucoup trop artificiel , çà fait fureur dans le Dakota , certes le Dakota , c’est plus pur et moins peuplé que la Pennsylvanie , c’est néamoins le lieu des derniéres reserves d’Américains . Comme on le sait , ou devrait le savoir , les derniers pionniers sont dans les Rocheuses , croyants s’y faire oublier . C’est dans le Montana et non à New York qu’on trouve la culture d’avant-garde , farouchement conservatrice . Donc maintenant non seulement New York est un corps étranger aux US mais Washington DC . Le Loup n’a plus qu’un dentier , çà veut dire .

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  • coinfinger // 08.11.2014 à 14h30

    Encore un mot de trop , une citation de Marx , en rapport avec le remake de la baisse du prix du pétrole . L’Histoire se répéte toujours deux fois , un fois comme tragédie , l’autre comme farce .
    Ben oui , en matiére humaine on a affaire à un adversaire intelligent . On se vautre dans son succés , se croyant invincible , alors que l’autre a concocté sa réplique . Un abus ne se commet pas deux fois .

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  • anne jordan // 08.11.2014 à 14h34

    dans le Télérama de cette semaine , un DOSSIER entier sur la GUERRE ; la quelle , me direz vous ?
    celle d’aujourd’hui : la guerre contre l’EEIL !
    pas un mot sur l’Ukraine ! ( si , pardon , dans la liste initiale des conflits en cours , le nom de Donetsk , noyé parmi d’autres) .
    Ecrivez à Télérama , ( comme je l’ai fait ) et demandez un  » complément d’enquête  » .
    A signaler un article d’Olivier Roy , en tête du numéro , intéressant , même s’il parle de Poutine en termes désobligeants (  » méthodes de voyou  » ) ; il justifie le rattachement de la Crimée à la Russie .
    ce midi , sur France Cul , Mme Ockrent interroge KHodorkovsky ; à vous de juger !

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  • madake // 08.11.2014 à 15h14

    Lorsque l’on considère le déséquilibre entre les enjeux économiques, géostratégiques, sociaux et politiques, de l’Ukraine et les pays européens, et la politique qui est menée, l’incohérence est flagrante.
    Elle ne se comprend qu’à travers la vision des Etats-Unis imposée via l’OTAN, à l’Europe.
    Il est vrai que dans les 28 pays membres de l’OTAN, on compte pas moins de 22 pays membres de l’Europe…
    Cette Europe qui compte aussi 28 pays membres, qui n’ont pas été capables de s’entendre sur une durée de travail commune, un salaire minimum communautaire, mais commercent via une monnaie commune. Elle est gouvernée par des élites technocratiques, coupées des intérêts et des préoccupations de ses populations.
    Si l’on parlait de l’Ukraine, le terme désignant une caste de dirigeants qui ne sont plus liés aux populations que par un semblant de démocratie, nous viendrait ( et avec un peu de suffisance!) naturellement aux lèvres.
    On parlerait librement d’oligarques.
    Et c’est, hélas, précisément ce dont il s’agit.
    Comme il est ironique et significatif, que l’Euro-Maidan, dont la revendication fédératrice était le rejet de la corruption oligarchique, soit canalisé vers une ambition de rattachement à l’Europe.
    Regardons le passé du président, ou du premier ministtre
    Et celà, au moment, où le sentiment, ou devrais-je dire, le ressentiment anti-européen est en plein essor.
    Croyant fuir une Russie trop envahissante, corsetée par des dirigeants pas moins oligarques, elle croit pouvoir se réfugier dans le séduisant giron européen, encore enluminé d’une prospérité déjà passée. Mais dans toutes ces lueurs racoleuses, beaucoup sont les reflets de crocs impatients.

    Pauvre Ukraine et pauvre Europe, si vous ne l’êtes pas encore, vous le serez demain, car les prédateurs dont vous attisez la convoitise, ont de solides mâchoires et un féroce appétit.

    A moins qu’il ne s’avère que la pousse des griffes et des crocs ne soit pas un privilêge de prédateur?

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  • arnold99 // 08.11.2014 à 15h40

    Beaucoup de personnes parlent de la Russie, c’est très bien. Elles parlent aussi de l’attirance pour l’occident ou pour l’orient de celle-ci. C’est très bien.

    Elles parlent de l’hégémonie des USA en Europe, c’est très bien.

    Il est temps de se rendre compte que la Russie du fait de sa géographie et de ses peuples n’est ni orientale, ni occidentale mais simplement elle même.

    Que l’Allemagne du fait de sa géographie et de ses peuples est au centre de l’Europe.

    Il s’agit là du seul point de convergence entre la Russie et l’Allemagne.

    De ceci, il découle deux conséquences. L’Allemagne doit vivre entre l’Europe et la Russie, que la France doit l’aider a assumer ce rôle face aux pays latins . La seconde est que la France se doit de s’interposer face aux USA, doit jouer son rôle d’interface avec les appétits de « l’ami américain » et l’Europe latino-slave.

    Pour cela, il suffit de s’extraire des marais diplomatiques. En clair affirmer cette volonté, clairement européenne et non européiste. Et surtout ne pas faire rimer diplomatie avec suivisme.
    La position de la France au sein du conseil de sécurité de l’ONU est suffisante pour peser significativement et c’est pour cela que les USA exercent une pression économique sur notre nation et que la Russie tente désespérément de la ramener dans son rôle de médiateur.

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  • Lt Anderson // 08.11.2014 à 16h56

    Je crois que le terme « grand quotidien de gauche » était un trait d’ironie.
    Vous ne connaissez pas assez bien M. Berruyer. 🙂

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  • Ray // 08.11.2014 à 20h17

    Un avis, ceux qui comprennent le russe, sur ceci ?
    http://www.novorosinform.org/news/id/14235
    Il y serait question de « Black sites » en Ukraine. (black site ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Prisons_secr%C3%A8tes_de_la_CIA)
    Quelle est la crédibilité de l’article ?

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  • Kochko // 08.11.2014 à 21h57

    en réponse à la question sur link to novorosinform.org. Il s’agit d’un accord éventuel entre Kiev et les USA qui moyennant une aide financière se propose d’installer des Guantanamo pour islamistes en Ukraine centrale et de l’ouest. Pour la crédibilité, c’est tout de même une agence d’un des bélligérants qui affirme ça et donc à prendre avec prudence. Rien ne peut être exclu en ce moment mais je ne crois pas que les USA aient très confiance aux gardiens ukrainiens qui seraient chargés de ces camps. Ils seront très vite achetés car l’argent censés assurer leur entretien et leurs salaires sera rapidement détourné. Les nord-américains le savent bien et donc s’ils le font; c’est qu’ils cherchent autre chose tout en se débarrassant du problème de la détention des islamistes, voire en se donnant la possibimlité de les utiliser contre la Russie; comme ils l’ont déjà fait dans le passé. Ainsi la guerre contre la Russie qu’ils souhaitent visiblement, sans vouloir y aller eux-mêmes, se réalise assez bien avec de la chair à canons ukrainienne, la moins chère d’Europe, et en perspective, la possibilité d’y adjoindre des islamistes. L’Europe est bien loin de ses intérêts et d’elle même dans tout ça et si tout ça dérape; comme on l’a vu en Irak, en Lybie, en Afghanistan, au Kosovo, en Syrie etc. ‘eh bien nous serons au premier rang pour ramasser les éclaboussures. DK

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  • vérité2014 // 08.11.2014 à 22h02

    Cela semble être devenu la nouvelle mode pour l’Empire et ses affiliés,on accepte plus carrément le résultats d’élections:

    Des milliers de Roumains dans la rue pour des élections « libres »

    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_des-milliers-de-roumains-dans-la-rue-pour-des-elections-libres?id=8397457

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  • vérité2014 // 09.11.2014 à 01h43

    Why Putin is winning the new Cold War
    November 8, 2014 Rakesh Krishnan Simha
    The Russian President is using asymmetrical strategies to stop – and ultimately bring down – the enemies of the Russian state.

    http://in.rbth.com/blogs/2014/11/08/why_putin_is_winning_the_new_cold_war_39589.html

    L’OTAN ridiculisée.Certains sénateurs US avaient demandé à l’OTAN de racheter les Mistral construits par la France et de payer les 3 milliards de pénalités(x 2) à la Russie,ce pour un total de 3.2+6 milliards,soit 9.2 milliards USD.Et bien ils n’ont ni l’argent ni l’usage pour les Mistral.On doit bien rire du coté de Moscou,qui à présent est en position de force vis à vis de Hollande(bon je sais ce n’est pas un exploit.. (rire)

    http://rt.com/news/203579-nato-us-mistral-france/

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    • RGT // 09.11.2014 à 09h28

      Si l’OTAN rachète les mistral et paye les indemnités ce sera une bénédiction pour Poutine.

      En premier lieu :
      Inutilité de ces navires : L’ancien ministre de la défense Russe s’était fait arnaquer par Sarkozy et la Russie s’était fait fourguer des bateaux qui ne pouvaient servir qu’à Sebastopol et dans les mers chaudes. Les Russes développeraient « en local » des bateaux similaires mais adaptés à toutes les mers, en moins cher, plus fiable et plus durable (quand on voit la durée de vie du matériel Russe si « rustique » on ne peut être qu’admiratif).

      En second lieu :
      La meilleure publicité pour le matériel Russe dont les clients seront certains d’être livrés sans risquer un embargo téléguidé par Washington. Adieu Rafales, bateaux, missiles, etc… L’industrie de l’armement Russe (je réprouve en bloc cette industrie mais il « faut bien faire avec ») va connaître une croissance importante de commandes au détriment de l’industrie occidentale (française en particulier)…
      Au final, il ne restera plus que trois « gros » producteurs de matériel militaire : Les USA, la Russie et la Chine.

      Adieu industrie Française : Il ne faut surtout pas compter sur les commandes de l’état Français (budgets de défense « vaporisés ») pour contiuner à la faire tourner (SAGEM DS « fait la gueule » actuellement : tous les projets sont annulés ou renvoyés aux calendes grecques) et nous serons contraints à acheter à prix d’or du matos US (fabriqué en Chine et « déconnectable » à volonté par Washington) pour assurer un semblant de défense.
      Sans parler du projet « Kiloutou » de notre gouvernement pour le matériel militaire http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/10/03/20002-20141003ARTFIG00038-les-armees-francaises-vont-recourir-a-la-location.php
      On comprend pourquoi cette info est sortie dans le Figaro : Dassault l’a publiée car il sent sa fin venir à grands pas…

      Pour résumer : Tout bénef pour les Russes : Ça doit être la fête à Moscou et Poutine doit prier en permanence pour que ces crétins d’occidentaux ne livrent pas ces bateaux…
      « Sainte Vierge, Fais que ce crétin de Hollande ne livre pas les Mistral… « …

      Et chez nous, Hollande nous tire une balle dans le pied. Il ne faut rien attendre de plus de la part d’un « Young Leader » et ceux qui soutiennent Juppé vont vite comprendre qu’il lui aussi une taupe de Washington.

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