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27.novembre.201527.11.2015 // Les Crises

La guerre ne nous rend pas plus forts, elle nous rend vulnérables, par Dominique de Villepin

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Source : Libération, 25-11-2015

Un Rafale sur une base militaire du Golfe, le 17 novembre. Photo Karim Sahib. AFP

Pour Dominique de Villepin, accepter la guerre, en France comme au Moyen-Orient, c’est accepter la fuite en avant. Alors que Daech cherche méthodiquement à créer les conditions d’un conflit généralisé, répondre par les armes équivaut à éteindre un incendie au lance-flammes.

Je refuse de vivre dans le monde que veulent nous imposer les terroristes. C’est pourquoi je veux que nous nous donnions les moyens de décider nous-mêmes de notre avenir, forts du courage et de l’exemple de tant de nos compatriotes à l’occasion des attentats de Paris et Saint-Denis.

La guerre ne nous rend pas plus forts, elle nous rend vulnérables. Quelle est, en effet, la stratégie de Daech ? Elle est double et il faut savoir la prendre au sérieux pour la combattre.

Premièrement, les hommes de Daech cherchent à susciter la guerre civile en France et en Europe, à monter les populations contre les musulmans, français, immigrés ou réfugiés. C’est ce qu’ils visaient en attaquant Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher. C’est ce qu’ils confirment par la violence aveugle et sauvage du 13 novembre. En nous lançant à corps perdu dans la restriction des libertés individuelles ou dans la suspicion généralisée envers l’islam à travers une laïcité de combat traquant barbes et voiles, nous leur donnerions le choix des armes.

Notre force, c’est notre Etat de droit et c’est la fidélité à nos principes, c’est l’équilibre et la mesure, en utilisant avec fermeté tous les moyens d’enquête et de poursuite de notre Etat, en mobilisant ses forces de sécurité et de défense. Qu’il faille des mesures exceptionnelles pour faire face à l’urgence, je le crois. Mais méfions-nous de l’état d’urgence permanent et de la surenchère sécuritaire qui, je le crains, va dominer notre vie politique pour plusieurs années. On voudra toujours plus de fermeté vis-à-vis des étrangers et on n’obtiendra que le ressentiment. On voudra, de façon préventive, une lutte de plus en plus dure contre la délinquance, notamment dans les banlieues, et on obtiendra la criminalisation d’une frange de la société et l’incitation à la radicalisation. On voudra le contrôle accru de l’expression des religions et on n’obtiendra que la radicalisation de l’islam des caves. Bref, nous serons un pas plus proche de la guerre civile. Et nous aurons renié les libertés mêmes que les terroristes ont voulu attaquer.

Deuxièmement, Daech cherche méthodiquement à créer les conditions de la guerre généralisée au Moyen Orient. Regardons les mois écoulés. L’organisation cessait de progresser en Irak et en Syrie. En quête d’un appel d’air, elle a multiplié les attentats hors de sa zone de contrôle. En Tunisie, pour fragiliser la transition démocratique, entraîner la répression et la récession, marginaliser un islam politique qui n’est pas son allié ; en Egypte, pour durcir la persécution de tous les opposants au régime et les pousser davantage vers le jihadisme et pour entraîner la Russie plus avant dans l’engagement au sol avec les forces de Bachar al-Assad ; au Liban, pour déstabiliser un pays fragilisé par plus d’un million de réfugiés syriens ; en France, enfin, pour susciter une alliance militaire tout-sauf-Daech qui unirait les forces du régime syrien, de l’Iran, des Occidentaux dans une lutte qui nourrirait le sentiment victimaire des populations sunnites. Dans quel but ? La chute des régimes politiquement fragilisés, comme l’Arabie Saoudite, avec en ligne de mire la conquête symbolique des lieux saints. Daech place ses pions méthodiquement et les meilleurs ne sont pas dans le territoire qu’il s’est taillé, ils se trouvent dans l’expansion du conflit vers l’Afrique sahélienne où l’organisation noue des liens avec les islamistes locaux, vers le Caucase et l’Asie centrale et vers l’Asie du Sud-Est, notamment au Bangladesh. Regardons aussi la stratégie de Daech au Proche-Orient, où il se prépare peu à peu à agir à Gaza et en Cisjordanie, pour usurper la cause palestinienne, l’un des plus puissants vecteurs de ressentiment parmi les populations musulmanes.

Dans ce contexte, répondre à l’attaque par la guerre, c’est éteindre un incendie au lance-flammes. Après vingt ans d’échec des opérations de paix des Nations unies, après dix ans d’interventions militaires occidentales désastreuses, la clé, c’est d’inventer une nouvelle forme d’intervention de paix, articulant d’une façon inédite outils militaires et instruments diplomatiques, au service d’objectifs précis avec des moyens de coordination efficaces. Rien de tout cela n’existe aujourd’hui.

Soyons lucides aussi sur la solitude de la France en dépit des protestations de solidarité. Les Européens ne s’engagent que du bout des lèvres de peur d’être ciblés à leur tour, les Américains ne rêvent que de désengagement ; la Russie a ses propres objectifs, parmi lesquels Daech n’est pas forcément la priorité ; la Turquie joue sur plusieurs tableaux, comme les Etats du Golfe et l’Iran. Sabre au clair et seuls sur le champ de bataille, quelles seront nos marges de manœuvre ?

Dire que la solution est politique, cela ne signifie pas que la lutte ne doive pas être sans merci. Cela veut dire qu’elle doit être efficace. Les militaires sont les premiers à le dire : une guerre sans stratégie politique, c’est au mieux un coup d’épée dans l’eau. Il faut au contraire une lutte chirurgicale, appuyée par des frappes aériennes ciblées et avant toute éventualité d’un engagement de troupes régionales au sol, pour couper les canaux alimentant les trois flux qui maintiennent en vie l’Etat islamique : l’argent, les idées et les hommes.

L’argent en s’attaquant en priorité aux transferts financiers par la coopération bancaire et fiscale, aux ressources propres en frappant les puits de pétrole à leurs mains et les intermédiaires qui vivent, dans la région, du trafic d’armes, d’antiquités, d’êtres humains. Pour tout cela, les frappes militaires peuvent être utiles, mais ne seront pas suffisantes.

Couper les canaux diffusant l’idéologie jihadiste, c’est agir sur la propagande en mettant tous les moyens nécessaires pour agir contre le cyberjihad, contre la circulation de vidéos qui donnent à certains jeunes en mal d’autorité, d’idéal et d’aventure l’image d’un héros certes négatif, mais total, à la fois bourreau et martyr, victime absolue et terreur de ceux qui l’avaient méprisé.

Couper l’alimentation en hommes, en sécurisant la frontière syrienne, pour étouffer les territoires de Daech notamment aux abords de la Turquie, où s’est créé un grand no man’s land, et y créer une zone humanitaire internationale permettrait à la fois de réguler les flux de réfugiés, d’y améliorer les conditions de vie et de surveiller entrées et sorties sérieusement. S’attaquer au recrutement, cela signifie, dans notre propre pays, prévenir la contagion en identifiant les parcours menant à la dérive islamiste, en luttant contre les prêcheurs de haine, mais aussi en assainissant le terreau de rejet, de discrimination et de pauvreté que constituent certaines de nos banlieues. Et cela passe par un grand travail de justice et d’unité nationale, recoudre ensemble les territoires et rapprocher les hommes, d’abord par l’école. Dans les prisons également, le travail de prévention, d’identification et de déradicalisation est immense.

Cela signifie également empêcher la contagion dans les opinions sunnites en ne donnant pas le spectacle d’une alliance antisunnite et en appuyant les Etats du Golfe quelles que soient nos réserves légitimes. Le vide du pouvoir y serait aujourd’hui pire que tout. Imaginons, avec les fortunes qui y sont accumulées, ce que serait une Arabie transformée en nouvelle Libye au nom du changement de régime.

Tout cela suppose une coordination des politiques de renseignement et judiciaires. Cela nécessite une diplomatie qui n’a pas pour but de négocier avec l’Etat islamique – qui le souhaiterait ? – mais de créer une légitimité internationale et une action collective. Aujourd’hui, les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies sont des victimes directes du terrorisme islamiste. Souvenons-nous du 11 Septembre et de Londres, mais aussi de Beslan et de Kunming. Aujourd’hui, plus des deux tiers de l’humanité sont des cibles avérées du terrorisme islamiste, en Inde, en Amérique du Nord, en Asie, en Asie du Sud-Est. Pourtant, où est la stratégie mondiale ? Où est la communauté internationale ? Une résolution aux Nations unies ne suffira pas. Il faut parler à Moscou, mais aussi à Pékin. L’Occident seul n’aura pas les moyens de dire non au terrorisme.

Il faut forcer la main aux Etats de la région pour qu’ils dépassent rancœurs et arrière-pensées et qu’ils organisent un équilibre régional et une architecture de sécurité permanente, comme l’a fait la conférence d’Helsinki en 1975 dans l’Europe de la guerre froide. C’est vrai avant tout pour l’Iran et l’Arabie Saoudite, qui s’affrontent par satellites interposés dans toutes les guerres de la région, en Syrie comme au Yémen. C’est vrai aussi pour la Turquie, rétive à se ranger dans le même camp que les combattants kurdes.

Accepter la guerre, c’est accepter la fuite en avant. Il faut bien tirer les leçons de l’expérience. Le 11 septembre 2001, nous étions tous derrière une Amérique frappée au cœur. L’administration Bush a alors choisi dans les premières heures le mot d’ordre de la guerre au terrorisme parce qu’elle donnait l’illusion de la riposte. Ils se sont ainsi enlisés en Afghanistan puis jetés dans l’aventure de l’Irak en 2003. Ils ont largement affaibli Al-Qaeda, mais au prix de la naissance de Daech, qui unit d’anciens combattants d’Al-Qaeda à d’anciens officiers baasistes, sur fond d’humiliation des populations sunnites d’Irak. Ce n’est pas seulement une page d’histoire, mais aussi un avertissement pour la France. Ayons la force de ne pas commettre les erreurs qui élargiront encore davantage le cercle de l’horreur.

Dominique de Villepin Ancien ministre des Affaires étrangères et ex-Premier ministre

Source : Libération, 25-11-2015

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Bobforrester // 27.11.2015 à 04h25

Bjr
Ou il fait l idiot ou il l est
J opte pour la 1ere hypothèse
Il ne connaît pas la politique des neocons israeloyankee ?

65 réactions et commentaires

  • Bobforrester // 27.11.2015 à 04h25

    Bjr
    Ou il fait l idiot ou il l est
    J opte pour la 1ere hypothèse
    Il ne connaît pas la politique des neocons israeloyankee ?

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    • Charles Michael // 27.11.2015 à 10h36

      Villepin « le preux » a passer sa date de consommation.

      Lui comme le colonel, autre billet d’aujourd’hui, préconisent des rapprochements avec les sunnites, très bien, tout en induisant que ces sunnites sont tous des intégristes voir djihadistes complétement et tous excités ant-shiites; ce qui est évidement faux. Pour mémoire une grande part des sunnites Syriens, (70 % de la population), soutiennent Bachar Al-Assad.

      Villepin comme le colonel dans la foulée recommandent de s’allier plus étroitement avec les Saouds Quatar et GCC. Là, on atteind la grande incohérence, ces régimes monarchiques étant depuis la lutte contre Nasser les propagateurs et financiers de l’Islam radical, et de plus en plus radical des Frères Musulmans à Al Quaïda et maintenant Daesh.

      Un radicalisme que les USA avaient élevé en mur idéologique contre l’abominable tentation matérialiste marxisme.

      Hors c’est bien les conditions sociales qui ont suscité ce printemps arabes et le désir de modernité.

        +9

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      • Merle // 27.11.2015 à 11h24

        Les sunnites représentent à peu près 75% des syriens. Êtes vous en train de nous dire que Bachar El Assad dispose de 52,5% d’opinion favorable au minimum dans son pays?

        Auquel il faut ajouter les 25% de minorités qui le soutiennent très majoritairement pour ne pas se faire massacrer dès son départ. J’en déduis donc à partir de votre chiffre de 70% de sunnites soutenant Assad, qu’il est soutenu à 77,5% par la population.

        Vos sources ?

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        • Charles Michael // 27.11.2015 à 14h09

          Merle,

          non je n’affirme pas que Bachar Al-Hassad a le support de 70 % des sunnites mais que les sunnites qui représentent environ 70 % de la population ne sont pas tous anti Bachar.
          En fait compte tenu des déplacements de population principalement dans les zones tenues par la SAA pro gouvernement, Bachar Al Assad a probablement bien plus que 52 % de partisans.
          C’est bien pour ça que la proposition russe, la paix + des élections (avec Bachar) déplait tellement aux MSM et les guignols Fabius et Obama.

          les sources sont entre autres ici sur les crises, si vous avez suivi le papier sur un sondage en Syrie.

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      • anne jordan // 27.11.2015 à 23h25

        je vous trouve bien sévère @charles michael !
        cet article est en effet ,  » faiblard  » ; cependant , regardez et écoutez ceci :
        https://www.youtube.com/watch?v=nLjDfz9T0to
        c’était il y a deux ans ! si on avait écouté alors … combien de milliers de morts en moins ?

          +3

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        • Charles Michael // 28.11.2015 à 05h12

          Bonjour @anne jordan,

          un peu sévère, je l’accorde, mais j’éprouve un certain agacement comme pour l’article du Colonel Goya devant cette tendance à assimiler les sunnites aux wahabistes Saoudiens, Quataris et du GCC. Ces pays poussant à l’application de la sharia la plus réactionnaire et brutale. Ces pays sources et soutiens d’une vision d’un islamisme intégriste, glissant facilement vers le soutien aux djihadistes.

          PS: ma réponse à l’article du Col. Goya a disparu.

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  • JaySWD // 27.11.2015 à 04h30

    Quel De Villepin parle ici?:
    -le Chevaleresque de l’ONU 2003?
    -Ou bien celui copain comme cochon avec les milliards des Quataris??!!

      +20

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  • BEYER Michel // 27.11.2015 à 06h12

    Ce qui est important, ce n’est pas que Villepin soit ceci ou cela. Je me moque des motivations cachées ou non. Ce qui est important c’est que tout ce qui peut renforcer le camp de la Paix est à prendre en compte. Je ne me souviens pas des vers d’Aragon: « Fou qui sous la grêle fait le difficile ».
    Ce ne sont peut-être pas les paroles, mais c’est le sens.

      +24

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    • reneegate // 27.11.2015 à 08h08

      Des politiques respectant les valeurs républicaines (souveraineté populaire, ventes d’armes avec parcimonie, indépendance de la république, …) peuvent ils être élus en France? Je n’y crois plus.
      DAESH n’est que le revers de la médaille.
      La première des violences est la précarité imposée au plus grand nombre.
      Plus de Nasser, plus de Sankara, plus de Chavez, plus de Kadhafi, DAESH comme notre gouvernement ne fait pas de politique.

        +6

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    • LBSSO // 27.11.2015 à 09h36

      Aragon : »Il n’y a pas d’amour heureux »:

      « Et quand il croit
      Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix »

      Et quand de Villepin croit ouvrir ses bras pacifiques ,son ombre nous demande le pardon aux commanditaires de Daesh de la péninsule arabique.

      Je vous invite à bien relire son texte .
      (cf le post plus bas)

        +8

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  • Pascalcs // 27.11.2015 à 06h28

    Il manque simplement dans son analyse, par ailleurs bien argumentée, la question de fond: d’ou vient Daech et qui les soutient nommément? Pourquoi cette gène et peur de nommer les choses et les gens responsables? Pourquoi s’en tenir a des allusions voilées qui laissent seulement entendre et deviner? On soigne une maladie grave en en diagnostiquant et combattant l’origine et le foyer de départ.
    Daech n’a pas d’autre stratégie que celle que les tireurs de ficelles, cachés derrière leurs faux-nez, leur ordonne. Au bal des hypocrites bienvenue!

      +13

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    • Patrick-Louis Vincent // 27.11.2015 à 15h26

      De Villepin est un diplomate, pas un procureur. Il sait très bien d’où vient Daesh, il l’a plusieurs fois dit sur les ondes. Il ne cherche pas à dénoncer les coupables, mais à trouver des solutions de sortie de façon à ce que personne ne perde la face.

      Il a raison, n’essayons pas d’éteindre un incendie avec un lance-flamme.

      Les B52 américains ont déversé des centaines de milliers de tonnes de bombes sur le Vietnam, et ils ont perdu la guerre. Ils en ont perdu d’autres depuis. Hitler a voulu raser Stalingrad et il a perdu. Dans les deux cas, ce sont les peuples opprimés qui sont sortis vainqueurs, au prix de millions de morts certes, mais vainqueurs. L’oppression réveille la conscience des peuples.

      N’oubliez pas les paroles de De Gaulle : « Paris outragé, Paris blessé, Paris martyrisé, mais Paris libéré ».

      C’est valable aussi pour les musulmans que les occidentaux écrasent de leurs bombes depuis 15 ans.

      La question n’est pas de savoir si les musulmans ont raison ou tord, mais de reconnaître que la voie militaire, choisie par l’occident depuis tant d’année, ne fait que renforcer l’esprit de résistance, et donc le terrorisme qui est l’arme du pauvre.

        +12

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      • Vareniky // 27.11.2015 à 19h11

        Depuis quelques jours, depuis le tir sur le SU-24, il me semble que trouver des solutions de sortie de façon à ce que personne ne perde la face, ne soit pas l’horizon vers lequel s’oriente les pays de l’Otanie.
        Est ce que c’est par bêtise, par orgueil, par objectif inavouable, par dissension à l’intérieur des équipes de chaque gouvernement, par ignorance du comportement humain, un peu de tout sans doute, mais on assiste à une absence de clairvoyance de la catastrophe qui va arriver.
        Depuis quelques années quel est le pays qui a été le plus cohérent, n’a pas eu de comportement erratique, a répété les mêmes arguments, est à l’origine de nombreuses propositions, dont la plupart ont été jetées aux orties, mais ne s’est quand même pas découragé? Et a le plus été le plus décrié, le plus maltraité ?
        Et quels sont les pays, et groupes qui ont enchéri provocations sur provocations, transgressions et crimes, agressivité par action, par parole et par omission de l’engagement donné. Ces derniers sont clairement des pays ou des groupes de troisième ordre, compensant leurs frustrations de nains par des hurlements dignes de comportements hystériques.
        Et que fait on généralement dans la vie réelle face à de tels comportements plutôt que lancer une guerre? Dit on vous avez raison, vous brandissez votre liberté et nous vous admirons, tenez voici même un hachoir ?
        Dominique de Villepin est un poète, et comme tout poète à un sixième sens, une vision de ce qui est invisible.
        Il sait ce que l’on ne sort pas facilement d’une guerre, d’autant plus que nous Français auront du mal à mettre un mouchoir sur notre pseudo liberté droit de l’hommiste, et auront nous un chef de guerre capable de garder les yeux sur l’horizon? Car il s’agit de cela aussi.
        D’ailleurs le discours de ce matin dans la cour des Invalides ne me semble pas être au niveau de la situation.

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  • vesso // 27.11.2015 à 06h49

    Et si justement la stratégie du pouvoir était le contrôle de la population par la terreur et les émotions ?

      +21

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  • LBSSO // 27.11.2015 à 07h17

    D’autres passages , me semble t il, auraient mérité d’être surlignés pour alimenter notre réflexion.Extraits:

    « Cela signifie également empêcher la contagion dans les opinions sunnites en ne donnant pas le spectacle d’une alliance antisunnite et en appuyant les Etats du Golfe quelles que soient nos réserves légitimes »

    « Dans quel but ? La chute des régimes politiquement fragilisés, comme l’Arabie Saoudite, avec en ligne de mire la conquête symbolique des lieux saints. »

    « (…)ce que serait une Arabie transformée en nouvelle Libye au nom du changement de régime ».

    Dominique de Villeppin nous met en garde contre une déstabilisation des états du Golf.
    Ce serait donc, comme certains disent plutôt Baschar que Daesh, plutôt les monarchies du Golf que Daesh.

    Voilà l’autre message de de Villepin que je souhaitais faire ressortir de son intervention.

      +20

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    • Homère d’Allore // 27.11.2015 à 08h05

      Sans objet. Je vois que LBSSO vient juste d’exprimer la même idée.

        +2

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    • francois19 // 27.11.2015 à 08h18

      C’est une blague? « (…) en ne donnant pas le spectacle d’une alliance antisunnite et en appuyant les Etats du Golfe quelles que soient nos réserves légitimes »…

      Alors en résumé, on risque de nous reprocher de prendre le contre-pied des pays du Golfe pour des raisons religieuses. Donc pour éviter tout risque d’être accusé d’intolérance, voire même d’obscurantisme, allons faire amis-amis… Mais c’est du grand n’importe quoi: on se jetterait dans les bras de n’importe qui pour préserver notre réputation de pays ouvert, tolérant et « éclairé »?

      A ce compte, on gère bien mal l’héritage des Lumières! (ou plutôt, on se fait ficeler avec les grands principes qui étaient censés nous libérer).

        +9

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      • LBSSO // 27.11.2015 à 09h13

        On retrouve l’ambivalence de de Villepin.

        « La guerre ne rend pas (la France) plus fort(e), elle nous rend vulnérables » ET elle peut fragiliser les monarchies du Golf en créant un arc « anti sunnites ».

        La seconde partie est au moins aussi importante que la première.Elle pose une question sous un angle peu abordé et débattu.Elle n’a pas été soulignée dans le texte.J’ai souhaité le faire pour alimenter éventuellement un échange intéressant .

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    • interlibre // 27.11.2015 à 08h56

      Oui c’est intéressant. Malgrés le ressentiment et l’incompréhension de la population par rapport au Qatar et l’AS ce qu’explique De Villepin serait catastrophique. Sans forcement couper les ponts avec ces pays, clarifier et assainir la situation diplomatique et commerciale est le minimum.

        +4

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      • Bitonio // 27.11.2015 à 10h59

        Les relations de De Villepin avec le Qatar sont excellentes. Il y puise un paquet d’oseilles pour du « consulting ». Du coup, on comprend mieux pourquoi il défend l’arc sunnite et les pétromonarchies, il ne va quand même pas critiquer les gens qui le paient (… et plutôt bien).

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        • Patrick-Louis Vincent // 27.11.2015 à 15h33

          c’est voir les choses par le petit bout de la lorgnette. Le Qatar est riche, mais n’est rien. Ce sont les EU qui dirigent le Qatar. Quand la politique de l’émir n’a plus convenu aux EU, celui-ci a été débarqué aussitôt et remplacé par son fils bien plus docile.

            +4

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          • Vanklaus // 27.11.2015 à 16h45

            tout a fait d’accord , le Qatar n’est qu’un confetti avec au dessus seulement la plus grosse base militaire des usa dans le golf persique , il est claire que les qataris ne sont qu’un bouquet missaire derrière leur influence planétaire et qu’ils jouent un rôle qu’on veux bien leur attribue et endocera toute les erreurs aussi . ce pays disparaitra de la géographie dés qu’il perdra son intérêt dans le contexte présent .

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            • Vincent // 27.11.2015 à 17h20

              Il ne faudrait tout même pas minimiser la puissance de l’argent. Le Qatar est une grande puissance financière et a également beaucoup d’influence via ses médias.

                +0

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        • Philippe // 27.11.2015 à 17h22

          C’est l’analyse et les chiffres qui m’ont attiré sur le site.
          L’émotionnel n’était pas à la mode ce qui m’allait très bien.

          Le site est victime de son succès, on passe de l’analyse à l’avis.

          Avec des chiffres c’est parfois difficile d’exprimer des avis souvent dus à une croyance ou des concepts.
          Ici c’est un écrit, pour celui qui a un avis même s’il ne concerne pas le texte, emploiera ce texte comme tremplin pour ses idées.

          Olivier, vous c’est l’analyse de chiffres, du factuel, de preuves qui fait que vous avez un avis en fonction d’une probabilité importante.

          Pour d’autres, c’est d’abord l’avis qui sort en premier, ensuite c’est trouver des éléments, des phases sorties de leur contexte pour étayer leur avis. Si les éléments manquent, on passe à l’émotionnel ou la rhétorique.

          La voie du milieu loin des extrêmes est parfois difficile, c’est humain.

          On est ici pour analyser un texte, non pas une personne.

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      • Cyri // 27.11.2015 à 13h29

        En même temps, si j’ai bien suivi, ces fameux sunnites avec en tête l’Arabie Saoudite ce sont ces musulmans qui ont une conception politique de l’Islam(charria), contre lesquels les dictateurs militaires qu’on a décapité (Saddam, Kadhafi, Ben Ali et autres Bachar…) exerçaient une répression sanglante.
        Alors, moi ce que je ne comprends pas c’est que si on voulait vraiment éradiquer les terroristes, c’est les dictateurs qu’il aurait fallu aider et les Saoud qui auraient dû tomber.

        Ce que l’on a du mal à accepter aussi vu d’ici, c’est que depuis la décolonisation le niveau de tension sociale dans ces régions du monde n’est jamais vraiment descendu. Les disparités et la misère sont immenses. Difficile dans ces conditions d’imaginer un maintien de la stabilité sans régime autoritaire.
        La démocratie demande un minimum de paix sociale.
        On est entrain d’en faire l’expérience en France et en Europe en ce moment même.

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        • Patrick-Louis Vincent // 27.11.2015 à 15h48

          Les EU se contrefichent de la démocratie au Moyen-Orient. Les dictatures, bien que laïques, avaient des politiques contraires aux intérêts économiques et financiers des Américains. Le but des printemps arabes n’était pas d’instaurer la démocratie mais de renverser ses dictateurs indisciplinés et les remplacer par les Frères Musulmans, confrérie très organisée qui n’est d’ailleurs que la branche islamique de la franc-maçonnerie, déjà au pouvoir en Turquie, membre de l’OTAN,

          Cela n’a pas fonctionné comme ils l’espéraient, notamment après le coup d’état du général Al Sissi, renversant le Frère Morsi. Le fait que Bachar ne soit pas tombé aussi rapidement que prévu contrarie leur plan. L’intervention russe le complique encore davantage. De même que les déboires militaires de l’Arabie Saoudite au Yemen.

          Les révolutions « démocratiques », c’est pour la propagande destinée aux occidentaux afin de justifier les interventions militaires.

            +11

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        • Deres // 27.11.2015 à 16h07

          Le fond du message de Villepin est qu’il faut une vision nuancée des choses avec des objectifs à long terme … Ce n’est pas en mettant les pays ou les organisations des jolis CASES marqués Sunnites, musulman, chiites, méchants, gentils que l’on va progresser dans cette histoire.

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        • Vincent // 27.11.2015 à 17h08

          Les sunnites c’est 80% des musulmans.
          Parmi les sunnites, il y a une minorité de réformateurs qui ont une conception idéaliste et revancharde de l’islam, conception plus ou moins moderne (frères musulmans) ou plus ou moins fantasmatique (salafisme et wahhabisme).
          Ces mouvements très politiques ne négligent pas la violence comme outil pour rétablir une communauté politique des croyants, là où c’est possible ou nécessaire (frères musulmans), ou bien partout où des musulmans sont opprimés, via des actions chocs (salafistes de style al Qaïda) ou le jihad déclaré (salafistes de style Daech).
          Tous les frères musulmans, salafistes ou wahhabites ne sont pas impliqués dans des actions violentes, loin s’en faut. Ce sont surtout des courant intellectuels minoritaires parmi les sunnites, qui existent en réaction à l’inertie des peuples musulmans face à la main mise des « occidentaux » sur le monde et face à des dictateurs qui ne correspondent pas aux chefs fantasmés d’une communauté de croyants fantasmée.
          C’est en tant que ferment révolutionnaire que les différents « dictateurs » que vous citez les ont opprimé, plus que pour leurs croyances ou leurs alliances à des puissances étrangères.
          L’Arabie Saoudite est la grande puissance salafiste. Le Wahhabisme vient également d’Arabie. Les frères musulmans, eux, sont beaucoup plus variés et moins typés culturellement : il s’agit d’un mouvement de type « société discrète », voir complètement clandestin suivant les pays dans lesquels il est implanté, ce mouvement est né en Égypte au début du XXème, mais a agit dans tout le monde musulman de manière variée. Ses grands soutiens et sponsors sont la Turquie et le Qatar, mais ils ont une grande base militante en Égypte (où ils sont interdits), en Tunisie, en Syrie (où ils se sont fait mâter violemment par Assad père), et de plus en plus en Europe.

          Du coup, s’attaquer aux Saoud ne solutionnera en rien le problème du terrorisme islamiste : la puissance de ces mouvement vient avant tout d’un certain déracinement des populations musulmanes, du rejet de leurs sociétés « traditionnelles », d’une réaction identitaire. Tout cela décuplé par un très fort taux de natalité, doublé de situations économiques assez désastreuses.

          Mais comme vous le sous entendez, la « guerre contre le terrorisme » est une fumisterie qui a été lancée en profitant du choc du 11 septembre pour foutre la pagaille dans le Moyen Orient. Cette pagaille profite à certains (lobbys des armes et pétroliers), mais est avant tout à visée géopolitique beaucoup plus large bien résumées ici : http://www.revueconflits.com/le-nouveau-grand-jeu-bonus/

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          • LBSSO // 27.11.2015 à 18h39

            Merci Vincent pour votre lien traitant de géopolitique.

            Christian Greiling est très intéressant à lire.En particulier sur l’axe euro-asiatique et l’Asie centrale.
            Je ne partage pas toutes ses analyses ,mais elles incitent à la réflexion,C’est pour cette raison que je me permets de souligner l’intérêt de votre lien pour ceux qui s’intéressent à ces sujets ou le souhaitent.

              +3

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          • Michel Ickx // 27.11.2015 à 19h42

            Merci Vincent pour ce lien.

            Cette synthèse de Greiling est indispensable, tout comme la lecture du Grand Echiquier, si l’on veut dépasser les analyses, certes utiles, mais demeurant au niveau du « doigt du sage qui montre la lune ».

            On pourrait y ajouter une troisième lecture pour faire le bon diagnostique de la cause de cette souffrance planétaire tout en offrant une possibilité de guérison:

            « La Ponérologie Politique » de Lobacewski ».

            Car nous sommes le 95% et ils ne sont que le 5%.

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    • A. Rimmer // 27.11.2015 à 11h12

      Donc en gros LBSSO, vous êtes sur la même ligne que BHL à propos de la Lybie?

      Villepin ici affirme une évidence: la diplomatie française (et internationale), ne peut pas se permettre de rejeter/renverser les pays du Golfe, sous peine d’y mettre le chaos, et au vu de leur capacité financière, créer un terreau du terrorisme 100 fois plus important que Daesh.

      La façon dont il faut comprendre son texte, est qu’il faut négocier avec eux pour voir quelle stratégies adopter pour les déradicaliser en profondeur. Vous croyez vraiment que les princes Saoudiens sont des salafistes acharnés ennemis de l’occident? Renseignez-vous. Ils sont plus occidentaux que vous et moi.

      Par contre, ils ont commis des erreurs gigantesques en laissant leur politique intérieure gérée par les imams depuis 50 ans. Le peuple est lui en effet sous le contrôle salafiste, et c’est tout une génération qu’il va falloir ré-éduquer (car je considère que l’école coranique n’est pas une éducation correcte et suffisante pour le peuple, mais qui ne convient qu’aux guides spirituels). On a donc des pays entier à réformer. Ce n’est pas en les bombardant ou en les ostracisant qu’on va y parvenir. Voilà, je pense où se situe la pensée de Villepin. Il n’est pas dans la complaisance, mais dans la réalité…

      Ca n’empêche pas de lutter d’ors et déjà contre les flux financiers qui alimentent Daesh, mais ce n’est pas en renversant ces régimes demain qu’on apportera la paix dans la région.

        +7

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      • LBSSO // 27.11.2015 à 12h51

        Bonjour A.Rimmer et merci d’engager le débat:

        -je laisse de côté le « Renseignez-vous. Ils sont plus occidentaux que vous et moi. ». Les bras m’en tombent et j’en perds la tête….

        -De Villepin attire notre attention sur les dangers que comporteraient une déstabilisation (directement ou non provoquée) des monarchies.Je mets de côté également l’intérêt personnel qu’il peut avoir à tenir cette position.Sur le fond:

        Il y a quand même une marge entre déstabiliser des pays et en faire un allié stratégique dans la région comme le fait le gouvernement .

        Je veux bien sûr évoquer par exemple ,le rôle joué par l’Arabie Saoudite et d’autres dans le financement de certaines de nos exportations d’armes,l’achat d’armes de haute technologie,le financement de mosquées en France,ses prises de participations à venir dans le cadre de privatisation,etc….

        Pour info:
        « Toutes les études le confirment. L’Arabie saoudite est devenue le premier importateur de matériels militaires dans le monde en 2014. Ryad a dépassé New Delhi en augmentant ses achats pour la sixième année consécutive, souligne un rapport du cabinet londonien IHS Janes qui couvre 65 pays. Il confirme une autre étude récente de l’International institute for strategic studies (IISS) montrant que les Saoudiens étaient en tête des pays ayant renforcé leur effort de défense ces dernières années, devant la Chine, la Russie et l’Inde. »

        Vendre, vendre et se faire réélire.

          +5

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  • Eric83 // 27.11.2015 à 08h45

    J’avais admiré l’intervention et le discours de De Villepin à l’ONU, je pensais que c’était vraiment un homme d’Etat intelligent et lucide.

    Le texte que je viens de lire me conduit à penser que je me suis, à priori fourvoyé.

    Je rejoins LBSSO dans son commentaire. Les propos de De Villepin  » en appuyant les Etats du Golfe quelles que soient nos réserves légitimes” sont inacceptables.

    Il est avéré que ce sont ces mêmes Etats du Golfe qui ont et continuent à financer et à armer Al Qaïda puis Daech. Maintenant que leurs créations leur échappent et se retournent contre elles et se retournent également contre nous, nous devrions soutenir – encore plus que nous le faisons déjà – les Etats barbares du Golfe ???

    De Villepin aurait dû s’abstenir de sortir de tels arguments pour défendre – dans quel intérêt – des régimes aussi barbares qui ont eux-mêmes voulu déstabiliser la région et d’autres Etats.

    De Villepin œuvre là malheureusement à accréditer le sentiment de nombreux concitoyens :
    le « tous pourris ».

      +16

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  • TienTien // 27.11.2015 à 08h55

    A lire les 8 premiers commentaires, je constate (sans surprise) que les attitudes guerrières et très martiales du couple Hollande-Valls rencontre un large consensus chez les Français.
    Les déclarations de guerre ont toujours eu -historiquement- de beaux succès populaires « la fleur au fusil », la Madelon, etc…
    Parallèlement, l’état d’urgence rencontre un indéniable assentiment parmi les esprits peu formés aux profondes réflexions et, surtout, aux arcanes de la diplomatie. Au diable les fameux « droits de l’homme et du citoyen » ! Aux chiottes les libertés fondamentales si péniblement acquises au cours de notre histoire ! Amen…

      +5

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    • Vincent // 27.11.2015 à 14h51

      Être en désaccord sur les arguments déployés par De Villepin ne peut pas dire être d’accord avec ceux de Valls-Hollande, ni même être pour une intervention armée en Syrie.

      Pour ma part il ne peut y avoir d’intervention de notre armée que :
      – si le Président Assad, en tant que seule autorité politique légitime en Syrie, nous en fait la demande.
      – si ce n’est pas trop risqué sur le plan intérieur
      – si ça sert à quelque chose sur le terrain (pas d’engagement si notre armée n’est pas adaptée à ce type de guerre)
      – si on en a les moyens financiers (c’est beau de jouer au chevalier blanc, mais on ne va pas se priver de tous nos services publics pour ça)

        +4

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  • Bozi la mouche // 27.11.2015 à 09h55

    Le discours de 2003 est le résultat d’une mauvaise tractation…rien d’idéologique dans la position française de l’époque….et puis Villepin c’est quand même celui qui nous a bradé les autoroutes….tout en bluff….il nous fait du Morano : faut bien exister !!!

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  • crapounet // 27.11.2015 à 10h01
  • Vincent // 27.11.2015 à 11h02

    Comme beaucoup de commentateurs, je trouve assez bizarre les raisons qu’il invoque pour qu’on ne s’engage pas dans une guerre précipitée.
    Je ne vais mettre en avant qu’une phrase : « en France, enfin, pour susciter une alliance militaire tout-sauf-Daech qui unirait les forces du régime syrien, de l’Iran, des Occidentaux dans une lutte qui nourrirait le sentiment victimaire des populations sunnites »
    Comme nous l’avions vu dans l’excellent article http://www.les-crises.fr/sondage-ce-que-pensent-les-syriens/ que 80% des syriens considère EI comme étant une créature américaine (fin de l’article). Donc identifier la lutte contre Deach à la lutte contre le sunnisme est faux du point de vue « occidental » comme du point de vue des belligérants.
    En finir avec Daech, c’est casser la plus puissante organisation islamiste qui se veut globale en faveur de plusieurs acteurs locaux : le régime « laïc » (pluriconfessionnel), les séparatistes Kurdes (sunnites), les islamistes locaux (sunnites). Ce n’est pas (malheureusement) mettre fin à la guerre civile, ni à l’influence nocive des Frères Musulmans en Syrie.

      +3

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    • Vanklaus // 27.11.2015 à 13h22

      tout a fait d’accord amalgamer une organisation terroriste avec un groupe religieux (qui justement fustige ce terrorisme plus que les autre ) fait tout simplement le jeu de daish et de ce fait voudrai lui confère un réservoir humain qui n’existe pas sur le terrain mais qui reste a conquérir par le crime . villepin par ces propos voudrai poussai les sunnites dans les bras de ce terrorisme mais cela n’étonne plus personne puisque ce le leitmotiv caractérise les politiciens depuis des lustre  » diviser pour régner  » .

        +2

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    • Vincent // 27.11.2015 à 14h38

      En plus clair : attaquer Daech pour l’anéantir ne devrait pas, en soi, provoquer plus de ressentiment que ça aux sunnites en général :
      1) Daech est sunnite, mais tous les sunnites ne sont pas Daech
      2) D’autres belligérants de la guerre civile sont également intégralement sunnites (kurdes, « rebelles modérés », Frères Musulmans, etc.)
      3) Il y a également des sunnites pro gouvernementaux
      4) Éradiquer Daech (si c’est faisable) ce n’est pas forcément faire gagner Bachar el Assad
      5) Daech semble étranger aux Syriens de quelque bord qu’ils soient

      Et malheureusement pour la Syrie et le Moyen Orient en général, faire disparaître Daech ne veut pas dire que la guerre civile et l’islamisme prendront fin.

        +4

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  • Zahir // 27.11.2015 à 11h27

    Ce qui nous rend vulnérable ce n’est pas tant la guerre mais la guerre contre un ennemi de « l’nterrieur' » qui finance ces monstres pour quoi à chaque fois que les Usa quitte un théatre d opération ces barbares font le SAV?? L’ennemi est connu de tous et ce n’est pas Darch en tant que telle parce que ce califat du desert disparaitra aussi vite qu ‘il est créé j’ai lu aussi que les Us actionne les ukrainiens pour un nouveau front qui se prépare, en juin c1 sera quelques 15000 soldats….ils sont fous ces ricains ils poussenr à la guerre c’est tres clair….

      +4

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  • Furax // 27.11.2015 à 12h08

    Le problème de « Néron », comme Bernadette Chirac avait cruellement mais hélas assez justement surnommé Dominique de Villepin, c’est qu’il se laisse mener par ses émotions poétiques. ALors certes, il a des principes et des connaissances diplomatiques, mais la poésie le conduit à penser parfois à tort et à travers.

    Parmi les magnifiques contradictions et absurdités que comporte sa tribune, je relève notamment les suivantes.

    « On voudra, de façon préventive, une lutte de plus en plus dure contre la délinquance, notamment dans les banlieues, et on obtiendra la criminalisation d’une frange de la société et l’incitation à la radicalisation. »
    Ah bon ? Donc faut laisser la délinquence raisonnablement prospérer parce que sinon les délinquents vont devenir encore plus méchant ? La réalité déjà décrite par les criminologues et par ceux qui suivent le processus de radicalisation, c’est qu’il n’y a plus de frontière entre les 2. Au contraire, la radicalisation est l’aboutissement logique du trafic, de la délinquence et de la criminalité. Elle en constitue la légitimation et la rédemption.

    « On voudra le contrôle accru de l’expression des religions et on n’obtiendra que la radicalisation de l’islam des caves. »
    Ah oui ? Donc, pour le reformuler, il faut laisser l’Islam radical se répandre et faire son travail de sape, sinon … l’Islam radical va se répandre et faire son travail de sape.

    Trop fort !

      +2

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  • Fox 23 // 27.11.2015 à 12h21

    Juste une petite réflexion passée semble-t-il inaperçue.
    Il a réussi à pondre ce long texte sans une seule fois parler de la Syrie en tant qu’Etat indépendant, avec un président élu et sans se positionner par rapport à la fixette de notre livreur de pizzas scootérisé: faire partir El-Assad.
    Il est très fort !

      +8

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  • Crapaud Rouge // 27.11.2015 à 12h22

    Tant qu’il parle de la stratégie de Daesh, il me semble qu’il a tout à fait raison, mais quand il aborde les solutions, il tombe dans les vœux pieux. A-t-on besoin de solutions illusoires (à court terme) pour réfuter des motifs de guerre ? Je ne pense pas, cela affaiblit l’idée centrale en donnant l’impression que la guerre est finalement la seule perspective réaliste.

      +1

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  • Henrietta // 27.11.2015 à 12h54

    Je n’ai pas pu aller plus loin que ses préconisations vis à vis de la société française… Si ses opinions sur le monde sont du même acabit, on n’est pas sorti de l’auberge.

    Villepin et sa caste dansent sur une corde raide.
    Leur société ne tiendra jamais. La racaille ne sera jamais apaisée par le laxisme, bien au contraire, et les vaches à lait dociles ne se contenteront pas à l’infini d’une herbe qui devient de moins en moins grasse.

    Drôle de jeu de nos politiques, que de prendre le parti de la racaille contre celui des honnêtes gens. Ils ont peur de quelques pertes ? Elles sont quotidiennes pourtant. Etouffées certes, mais pour combien de temps encore ?

      +4

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  • Ced // 27.11.2015 à 13h55

    Bonjour

    Je remarque un débat sunnite/chiite. Mais on constate une fois de plus que c’est un problème d’extrémisme violent. Comme en politique, comme en société, en religion…
    J’imagine que la grande majorité des sunnites/chiites ne sont pas extrémistes violents. Ni tous les musulmans des terroristes potentiels.
    On en revient toujours au même problème, à savoir un petit groupetto de psychopathes qui a un pouvoir qu’il ne devrait pas avoir.

    Nous savons tout des rouages du terrorisme international. Nous détenons les banques qui les soutiennent. Nous avons la CIA, quI sait tout, tout le temps, ou que ce soit. Nous avons les usines qui fabriquent les armes. Nous avons l’avantage du ciel, du sol, numérique, technologique. Nous connaissons les complices. Nous sommes le monde, ils sont 30 000…
    Franchement !!!??? Plus c’est gros plus ça passe. Ne nous trompons pas de cible.

      +3

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  • pinaute // 27.11.2015 à 14h42

    S’allier aux États du golfe….?????? lesquels ?

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  • Louis Robert // 27.11.2015 à 15h16

    Dominique de Villepin demeure « Son Excellence », discourant si exceptionnellement, si judicieusement, à l’ONU, le 14 février 2003, peu avant le fatidique « Shock and Awe » impérial, en Irak, qui nous a traînés là où désormais nous rampons. Un homme d’État d’une envergure peu commune, possédant la trempe d’un véritable chef politique… donc militaire.

    http://www.dailymotion.com/video/xcrizh_dominique-de-villepin-a-l-onu-le-14_news

    Ceci n’est dès lors qu’un rappel on ne peut plus opportun: « Accepter la guerre, c’est accepter la fuite en avant. Il faut bien tirer les leçons de l’expérience. 11 septembre 2001… l’administration Bush a alors choisi dans les premières heures le mot d’ordre de la guerre au terrorisme parce qu’elle donnait l’illusion de la riposte. Ils se sont ainsi enlisés en Afghanistan puis jetés dans l’aventure de l’Irak en 2003. Ils ont largement affaibli Al-Qaeda, mais au prix de la naissance de Daech, qui unit d’anciens combattants d’Al-Qaeda à d’anciens officiers baasistes, sur fond d’humiliation des populations sunnites d’Irak. Ce n’est pas seulement une page d’histoire, mais aussi un avertissement pour la France. Ayons la force de ne pas commettre les erreurs qui élargiront encore davantage le cercle de l’horreur. »

    Il manque cruellement à la France des de Villepin au pouvoir.

      +2

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    • Lysbeth Lévy // 27.11.2015 à 18h55

      Allez un bon petit chantage pour ne pas avoir voulu participer aux frappes sur l’Irak :

      http://rue89.nouvelobs.com/2010/10/11/son-non-a-la-guerre-en-irak-a-coute-4-milliards-a-la-france-170466 de Vincent Nouzilles.. » »Le « non » à la guerre en Irak a coûté 4 milliards à la France

      Le journaliste Vincent Nouzille raconte comment l’administration Bush a fait payer à Chirac le prix de sa « trahison ».. »La Maison Blanche demeure, en cette fin de 2003, très rancunière. George Bush souhaite même mettre la France à l’amende de manière sonnante et trébuchante. Car l’Irak coûte 70 milliards de dollars [50 milliards d’euros, ndlr] par an au budget américain.

      Washington ne veut pas être seul à supporter le coût des opérations militaires et de la reconstruction. Paris devrait partager le fardeau, ne serait-ce que pour compenser son refus d’envoyer des troupes aux côtés des GI’s.

      Durant quelques mois, la Maison Blanche va mener une intense campagne de pression sur l’Elysée afin d’obtenir un chèque de Paris. Le plus surprenant, c’est que Jacques Chirac finira par y céder, piétinant ses propres principes, mais sans le crier sur les toits de peur d’être critiqué pour un geste qui coûtera plusieurs milliards d’euros à la France…

      Les coulisses de cette victoire de Bush, passée inaperçue, révèlent la force du rouleau compresseur américain. Le président des Etats-Unis commence son harcèlement à l’automne 2003. […] » » la suite sur rue89 !

      Comme disait notre ami Barak Obama, « on peut vous tordre le bras si besoin est, » et là en l’occurrence, il a fallu payer le prix de la trahison selon Washington ! ….

        +0

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      • amer // 27.11.2015 à 20h40

        Y avoir été nous aurait coûté bien plus je pense (financièrement et en pertes humaines) ; parfois il vaut mieux payer et ne pas se mêler de ce qui nous regarde pas pour être tranquille; et d’ailleurs on aurait dû continuer dans cette voie mais c’était sans compter sur le « petit nerveux » qui nous a remis dans l’Otan.

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      • Astatruc // 28.11.2015 à 03h11

        C’est purement du racket!

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      • Louis Robert // 28.11.2015 à 04h55

        Pressions, chantage, amende, rien de cela ne me surprend… non plus que le fait que Chirac ait cédé. Cela donne la mesure de ce qu’est devenue la France. En effet, il arrive que le courage de résister à l’Empire soit couronné de succès, même pour un pays de moindre influence que la France, sur la scène internationale.

        Ainsi, opposé à la guerre en Irak, le Premier Ministre canadien Jean Chrétien a résisté à l’Empire et le Canada n’a pas participé au conflit…

        Avant lui, le Premier Ministre canadien Lester B. Pearson (prix Nobel de la paix) s’était opposé à la guerre au Vietnam et avait, lui aussi, résisté à l’Empire avec succès. De nombreux journalistes américains ignorent aujourd’hui encore que le Canada n’a pas participé à cette guerre, allant même jusqu’à accueillir un nombre très considérable de déserteurs et d’objecteurs de conscience américains. Nombreux parmi eux furent ceux qui devinrent, plus tard, citoyens canadiens.

        « Période : 1966 – 1977, Draft-dodgers : insoumis, déserteurs et réfractaires »

        http://archives.radio-canada.ca/guerres_conflits/guerre_vietnam/dossiers/332/

        Il va sans dire que dans l’un et l’autre cas, l’Empire n’apprécia pas, tempêta, menaça même… mais, très ferme, le Canada ne céda pas… et, que je sache, il ne paya rien non plus pour ne pas s’être soumis aux volontés et exigences de l’Empire.

        Il est à noter qu’il en fut de même pour ce qui est du blocus de Cuba, suite au triomphe de la révolution cubaine. Le Premier Ministre canadien Pierre Elliott Trudeau et le peuple canadien agirent toujours en amis fidèles et indéfectibles du peuple cubain et de ses dirigeants. Des liens étroits les unissent et nombreux ont été les citoyens canadiens qui ont séjourné à Cuba comme touristes. Certains ont même choisi de vivre à Cuba, voire de s’y établir à demeure.

          +0

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  • Deres // 27.11.2015 à 16h14

    Tout n’est pas parfait en France. Et bien j’ai une mauvaise nouvelle : tout n’est pas parfait dans les autres pays. Tout comme nous abreuvons en notre sein des terroristes, les autres pays ne sont aps non plus monolithiques. Leur action globale ne correspond donc pas au final complètement avec leur attitude diplomatique affiché. Les attentats en France ont de forets racines belges mais personne n’a jamais mis en doute l’amitié et le soutien de l’Etat et du peuple belge … Certains pays peuvent donc à la fois être nos amis à haut niveau tout en ayant des actions contraire à nos intérêts ne serait ce que parce qu’une partie de leur population à des objectifs différents de ceux de son gouvernement. Et cela ne se résout généralement aps par la guerre mais en faisant pression via la diplomatie sur ces pays amis pour qu’ils agissent intérieurement chez eux.

      +0

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  • Astatruc // 27.11.2015 à 17h26

    le nerf de la guerre est l’argent.
    Il manque juste la volonté de couper le robinet.
    Je pense que c’est la première solution a envisager avant d’aller bombarder, mais sérieusement, hein, pas sans avoir l’air d’y toucher.
    Le reste suivra.

      +2

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    • Vincent // 27.11.2015 à 18h28

      J’aime bien l’image de coupure du robinet. Quand bien même le robinet ne nous appartiendrait pas, je crois qu’avec beaucoup de volonté politique on peu techniquement couper le robinet.

        +1

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      • Astatruc // 27.11.2015 à 20h12

        et savez-vous pourquoi ça ne se fait pas et ça ne se fera pas?
        Parce que le boxon organisé à tous les étages fera s’écrouler une énorme part de la corruption mondiale et que nous pourrions(malencontreusement) le voir.
        Donc, on va discuter, enterrer les morts, faire son deuil.et nous terroriser.
        La France d’en haut passera à l’étape suivante.
        On y est presque de toute façon puisqu’aucun vote ne peut changer les traités:le parti unique de l’ue.
        Alors, quelque soit le parti qui sortira des urnes, celui qui décide est une loge non-élue, auto-proclamée, et déjà américaine.

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  • Pierre Ratcliffe // 27.11.2015 à 17h33

    J’avais justement couvert ce sujet dans ce petit billet publié sur mon twitter et FB http://jpst.it/DuXR Hollande ne peut pas ne pas répondre et agir! Mais quelle réponse et quelle action.

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  • Lysbeth Lévy // 27.11.2015 à 18h38

    Ce n’est pas hors sujet mais je remet en ligne le fait que la >F<rance peut officiellement égratigner les droits de l'homme sans problème : http://www.bastamag.net/La-France-previent-qu-elle-risque-d-enfreindre-les-droits-de-l-Homme-Le-France

    ""La France vient d’informer le Conseil de l’Europe qu’elle pourra, à cause de l’état d’urgence, déroger à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Tout pays signataire de cette convention peut demander une dérogation à l’application de celle-ci, pour une durée limitée, en cas de guerre mais aussi de « danger public menaçant la vie de la nation ». Et cela dans la « stricte mesure où la situation l’exige », précise l’article 15 de la convention. Situation ironique : la France annonce qu’elle va enfreindre des droits et libertés fondamentales – et l’officialise – pour combattre ceux qui menacent les droits et libertés…

    En vertu de cet article 15 de la convention, les autorités françaises ont donc envoyé un courrier le 24 novembre pour avertir le Secrétariat général du Conseil de l’Europe que, dans le cadre de l’état d’urgence instauré suite aux attentats terroristes, certaines mesures appliquées « sont susceptibles d’impliquer une dérogation » à des droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme. Signée par les 47 membres du Conseil de l’Europe et basée sur la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, cette convention protège les libertés fondamentales : la liberté de pensée, de conscience et de religion, la liberté d’expression, le respect de la vie privée, la liberté de réunion et d’association, le droit à un procès équitable… Certains droits ne peuvent pas faire l’objet de dérogations, comme le droit à la vie, l’interdiction de la torture et de l’esclavage [1]. Mais les autres, donc, peuvent être exceptionnellement mis entre parenthèses.""

    Je signale que l'état d'urgence vient de faire de multiples atteintes aux droits de l'homme, lu dans les journaux et de nombreux "musulmans" français d'apparence, sont victimes des bavures de la nouvelle loi Patriot-Act à la sauce française qui ne dit pas son nom…On copie les Usa, mais c'est fou …

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  • Vincent // 27.11.2015 à 18h38

    Dans cet article de De Villepin, comme dans celui du colonel Goya, une question de « réalisme » impliquerait d’intégrer avant tout les « acteurs régionaux » dans la coalition anti Daech, tout en éloignant les « occidentaux » pour éviter de donner l’impression qu’on fait une guerre anti-sunnite.
    C’est amusant, mais j’ai comme dans l’idée que ça créerait deux coalitions antinomiques : une coalition « Iran/Hezbollah/Gouvernement » au coté d’une autre « Turquie/Arabie Saoudite/rebelles ». Une fois que Daech aura disparu que restera-t-il ? Une vrai grande guerre impliquant les pays les plus puissants du Moyen Orient (hors Israël) avec des conséquences bien plus graves que l’existence même de Daech… C’est sûr que la disparition de l’Iran arrangerait bien certains…

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  • Subotai // 27.11.2015 à 18h52

    Et ceci pour se conformer tout bêtement à un précepte de base de l’islam.
    Je dirais qu’ils mettent en pratique au premier degré les fondements de leur religion.
    J’aimerai pouvoir dire la même chose de nos fameux chrétiens 🙂

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  • LBSSO // 27.11.2015 à 19h27

    Pour rappel et illustrer votre remarque Olivier :

    l’attitude de l’armée irakienne en 2014 vis à vis des habitants de Mossoul avant sa prise de contrôle par Daesh:

    « Dans la ville irakienne de Mossoul, tombée aux mains des islamistes de l’Eiil, de nombreux sunnites excédés par le comportement de l’armée et par la corruption qui sévit dans le pays ont réservé un bon accueil aux djihadistes »

    « .“Les habitants de Mossoul n’aiment pas l’Eiil, ni [le Premier ministre chiite irakien] Nouri Al-Maliki, mais maintenant ils se sentent mieux désormais, et l’eau et l’électricité ont été rétablies.”

    « Avant, il fallait deux heures pour aller où que ce soit. Maintenant, les civils sont libres de se déplacer. Tout le monde est ravi que l’armée irakienne soit partie.”

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/06/12/mossoul-les-djihadistes-accueillis-en-liberateurs
    (j’avais à l’époque écouté un reportage radiophonique que je n’ai pas retrouvé)

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  • tchoo // 27.11.2015 à 19h48

    J’ai du mal à comprendre que Daesh menacerait l’Arabie Saoudite,
    le raisonnement de D2V semble entaché d’un pari pris troublant

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  • bluerider // 28.11.2015 à 07h13

    tant qu’en France aucun leader d’opinion ne dénoncera notre politique suicidaire avec le QATAR et non avec l’Arabie Saiudite, les français ne comprendront RIEN à notre diplomatie qui veut assassiner Assad. Alors je le répête ici : la seule raison qui vaille aux yeux cupides de nos dominants c’est le COULOIR GAZIER syrien vers la Mediteranée que Assad a accordé à l’IRAN en 2011 et non au QATAR. Pour cet enjeu stratégique, 2 pays qui veulent se faire plus gros que le boeuf sont prêts à entrainer leurs peuples et peut être le monde dans le chaos le plus atroce… chaque jour j’ai un peu plus HONTE de ceux qui dirigent MON pays.

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