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23.septembre.201723.9.2017 // Les Crises

La logique vouée à l’échec du Russie-gate, par Robert Parry

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Source : Robert Parry, Consortium News, 12-08-2017

Les Démocrates et le Congrès, en mettant sur le devant de la scène le « scandale » du Russie-gate et en empêchant le président Trump de diriger la diplomatie, ont encouragé ses soutiens à la guerre en Corée du Nord, écrit Robert Parry.

La logique de présenter le Russie-gate comme excuse à la défaite d’Hillary Clinton a toujours été biaisée — au-delà du fait que ce lien était fondé sur une « évaluation » douteuse réalisée par une petite équipe « triée sur le volet » d’analystes du renseignement américain. Le biais a amené à pousser un Donald Trump, dont le cuir n’est pas épais, vers un de ses rares penchants en matière de diplomatie.

Le Président Trump lors de son bref discours, expliquant à la nation sa décision de lancer une frappe de missiles contre la Syrie le 6 avril 2017 (capture d’écran de Whitehouse.gov)

Nous en voyons à présent les résultats, dans un jeu très dangereux, où Trump joue l’esbroufe face à la Corée du Nord, qui a fait l’objet de mesures de sanctions économiques agressives — au même titre que la Russie et l’Iran — que le Congrès a voté comme un seul homme, sans l’opposition d’un seul Démocrate.

Les Démocrates et les néoconservateurs dominant les cercles officiels de Washington ont traité la loi de sanctions comme s’il s’agissait d’un vote de défi envers la présidence de Trump, mais cela ne l’a gêné que pour la possibilité de négocier la paix, pas de faire la guerre.

La loi, signée par Trump contre sa volonté, fait monter les tensions avec ces trois pays, tout en limitant les possibilités pour Trump de lever les sanctions. Après avoir ratifié cette loi, Trump a dénoncé le texte comme « sérieusement bancal — principalement pour son entrave aux possibilités de négociation du pouvoir exécutif ».

Comme le montrent ses « déclarations de signature », Trump s’est senti diminué par cette action du Congrès. Sa réponse : monter d’un cran la rhétorique guerrière envers la Corée du Nord, une esbroufe qui semble être son positionnement par défaut quand il se trouve sous pression.

Souvenez-vous, au mois d’avril, quand l’hystérie du Russie-gate allait croissant, Trump avait changé de sujet, rapidement, en prenant une décision hâtive face à l’incident d’armes chimiques supposé de Khan Cheikhoun, en Syrie ; il avait alors lancé 59 missiles Tomahawk contre une base de l’armée syrienne.

Il avait immédiatement été approuvé par le cercle officiel de Washington, même si Hillary Clinton et d’autres faucons s’étaient mis à dire qu’il aurait dû aller plus loin et viser une invasion bien plus large de la Syrie par les USA, par exemple en mettant en place une « zone d’exclusion aérienne », même si cela amenait le risque d’une guerre nucléaire contre la Russie.

La leçon que Trump a retenue de cet épisode, c’est que même s’il s’arrête à mi-chemin, il est récompensé quand il choisit une option militaire. (Une analyse plus approfondie des éléments tangibles de Khan Cheikhoun mit plus tard au jour de sérieux doutes sur la thèse de la culpabilité de l’armée syrienne.)

Des provocations de cour d’école

Voici donc que le président Trump se retrouve dans un échange d’invectives dignes d’une cour d’école avec le dirigeant de la Corée du Nord, où la rhétorique de Trump de « feu et fureur comme le monde n’en a jamais vu » peut plonger les États-Unis dans une confrontation, avec à la clé des conséquences épouvantables pour la péninsule coréenne, le Japon, et de fait, le monde entier.

Le Caporal du corps des Marines Justin Morrall en préparation pour un exercice de traque d’une nuit du programme 17-6 près de Camp Mujuk, à Pohang, en Corée du Sud, le 30 mars 2017 (photo du corps des Marines par le Sergent Ally Beiswanger)

En partant du fait que le monde a déjà vu les États-Unis détruire par le feu nucléaire deux villes japonaises, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les mots choisis par Trump semblent indiquer que les États-Unis sont prêts à utiliser des armes nucléaires contre la Corée du Nord (même s’il est possible qu’il ne parle « que » de raser le pays avec des armes conventionnelles).

Si des armes nucléaires sont mises en œuvre, il est difficile de concevoir quelles pourraient être les conséquences à long terme. Il est peu probable que Trump — pas connu pour penser avec des coups d’avance — ait anticipé ce type de scénario.

Quoi qu’il en soit, même une guerre « limitée », sur base d’armes conventionnelles, et bornée à la péninsule de Corée, pourrait faire des centaines de milliers de victimes et secouer sévèrement l’économie mondiale. Si la Corée du Nord parvenait à envoyer des représailles sur le Japon, une catastrophe humaine et une panique financière pourraient suivre.

De nombreuses personnes réfléchies s’inquiètent à présent du comportement erratique de Trump, mais pour beaucoup, ce sont les mêmes qui ont accueilli les annonces de Russie-gate comme moyen d’isoler Trump politiquement. Ça n’a pas semblé leur poser problème que le « scandale » ait été construit sur des preuves fragiles ou fictives, ni qu’un point clé de l’argumentaire – que « l’ensemble des 17 agences de renseignement » ait approuvé le scénario du piratage russe — soit faux.

Après la disparition de ce faux « consensus » — ce qui est arrivé, quand le responsable du renseignement du président Obama a confirmé que les « conclusions » du 6 janvier étaient le travail d’analystes « triés sur le volet » de seulement trois agences — on aurait dû voir un recul sur cette pensée de meute autour du Russie-gate. On aurait dû voir les gens exiger que les hypothèses sous-jacentes soient réexaminées.

Mais voilà, à ce moment-là, trop de personnes importantes, parmi lesquelles des rédacteurs en chef et des directeurs des principales agences d’information, avaient pris pour argent comptant la culpabilité de la Russie, mettant ainsi leur réputation en danger. Alors, afin de protéger leur inestimable carrière, tout doute sur la culpabilité de la Russie devait être broyé et la sagesse populaire renforcée.

Ce mécanisme d’autodéfense égocentrique est devenu la toile de fond de l’ordonnance de sanctions anti Russie-Iran-Corée du Nord. Dès lors, on ne pouvait plus autoriser d’autre mode de pensée sur le Russie-gate, mais en plus la résistance de Trump à cette pensée de meute devait être cassée, abîmant au passage ses prérogatives présidentielles à conduire la diplomatie.

Tout heureux de plaire à la #Resistance démocrate, qui voit le Russie-gate comme voie ouverte pour la procédure de destitution de Trump, les démocrates — des néoconservateurs comme le sénateur Ben Cardin aux anti-interventionnistes comme le Républicain Tulsi Gabbard — ont rejoint la ruée vers l’ordonnance de sanctions.

Dans leur précipitation, les Démocrates ont même réussi à mettre la réussite diplomatique d’Obama en danger, à savoir l’accord international mettant un arrêt à l’arme nucléaire iranienne. Obama avait promis à l’Iran un allègement de sanctions, pas des sanctions en plus. A présent, les chances de voir l’accord s’effondrer sont en hausse, et les rêves néoconservateurs de bombarder, bombarder et bombarder l’Iran reviennent à la surface.

Au final, en ajoutant la Corée du Nord dans le mélange, les Démocrates n’ont pas laissé beaucoup d’autres choix à Trump que de libérer son côté belliqueux, et de plonger le monde vers un possible cataclysme.

Voilà, c’est tout ce que l’opportunisme autour du Russie-gate a forgé. La fausse logique derrière le Russie-gate pourrait bien se révéler fatale.

Le journaliste d’investigation Robert Parry a fait paraître de nombreux articles sur l’Iran et les Contra pour l’Associated Press et Newsweek dans les années 80.

Source : Robert Parry, Consortium News, 12-08-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Fritz // 23.09.2017 à 08h52

Tous ces gens me dégoûtent : les journalistes, les congressistes américains, Donald Trump. Coincés par leurs propres mensonges, ils suivent la pente de leur conformisme, et comme un troupeau, ils vont à l’abattoir. Sauf qu’ils nous entraînent avec eux vers l’abattoir.

Merci à M. Parry pour avoir analysé la psychologie de ces crétins criminels. J’avoue que si ce pays pourri-gâté, puéril et suffisant, se prenait une bonne rouste sur son territoire, j’en serais ravi. Et le monde pourrait respirer.

18 réactions et commentaires

  • Gordion // 23.09.2017 à 06h13

    Oui, la posture de faire monter la pression sur la Corée du Nord a plusieurs causes:

    1. Donner des gages au Congrès sur le dossier « impeachment » qui n’en est qu’à son début

    2. Faire oublier la défaite de l’Empire en Syrie, face aux Russes et la mise en place de l’arc chiite (même si les Forces américaines sont toujours à Al Tanaf, permettant d’influer sur le secteur sud avec ses alliés jordanien/israélien/saoudien et gardant ainsi le contrôle stratégique de la route Bagdad-Amman)

    3. Réaffirmer bien sûr la présence américaine en Asie du nord-est, la Corée du Nord nétant qu’un prétexte pour endiguer la Chine (neo-containment après la chute de l’URSS). Stratégie bien connue et appliquée en Europe de l’ouest

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  • basile // 23.09.2017 à 07h09

    le plus puissant, depuis toujours, dans tout conflit quel qu’il soit (y compris politique), n’a cure du moyen par lequel il parvient à ses fins, cure de ses erreurs, mensonges. Il s’en sort toujours. Un de leur but depuis toujours aux Américains étant atteint, relancer la peur du diable (pour l’ère moderne, la Russie). Pendant ce temps, les affaires continuent, c’est bon, et les adversaires se débattent pour prouver qu’ils sont innocent. C’est bon aussi, car pendant ce temps, ils ne font pas autre chose. (valable aussi en politique)

    au moyen âge, on ne tuait pas les hommes des armées adverses, (on pourrait avoir besoin de leurs bras plus tard) on les blessait. Pendant qu’ils sont sur une civière, ils ne sont plus sur le champ de bataille (pour l’époque), ou économique et diplomatique pour aujourd’hui

    Allez dire aux journalistes du « journal_de_référence »que tout cela est une manipulation. Ils n’aiment pas Poutine (en fait, la Russie depuis 1917) et cela les sert. Ils se taisent.

    ce genre d’article ne sert qu’à rassurer les convaincus (nous) d’être dans le vrai, mais n’affaiblit pas ceux en cause

      +6

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    • Madudu // 23.09.2017 à 09h58

      Ce genre d’article aide à convaincre ceux qui redécouvrent la géopolitique à travers les médias dits « alternatifs », que nous devrions appeler par leur véritable nom – indépendants -, par exemple sur Les-crises 🙂

      Les nouveaux venus sont moins nombreux que ceux qui se sont accumulés avant eux, c’est normal, pour autant ce sont eux les principales cibles de la presse indépendante (« réinformation »), qui a encore beaucoup à faire pour élargir son lectorat.

      Par ailleurs c’est dans l’ordre des choses pour la presse de revenir régulièrement sur les mêmes sujets au fil des actualités, simplement pour mettre à jour ou pour fixer l’attention des lecteurs sur les points chauds du moment. Cela aide le néophyte à pondérer les événements, à leur donner à chacun une importance relative.

      Et puis ça fait partie des moyens d’établir une ligne éditoriale, à laquelle la presse indépendante a droit au même titre que la presstituée 🙂

        +5

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    • Perekop // 24.09.2017 à 23h00

      « Ils n’aiment pas la Russie depuis 1917″… Vous rigolez ? Cela remonte bien plus loin… Pour faire vite, lisez Guy Mettan « Russie Occident, une guerre de mille ans » (éd. des Syrtes). Cela devrait vous enlever quelques oeillères (de gauche?)…

        +1

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  • Lysbeth Levy // 23.09.2017 à 08h44

    Quand il s’agit de la Russie ou un de ces pays de « l’Axe du mal » les médias mainstream, l’état profond, sont prêt a les accuser de « complots », « d’ingérence » dans le vote ou les affaires intérieures.
    Alors que là ce sont les Usa, il est donc « interdit de penser » qu’ils complotent contre d’autres pays ou s’ingèrent dans les élections de pays tiers.
    C’est quand même quelque chose de problématique car même dans nos mainstream, ils « font semblant » de croire que c’est normal et que oui la Russie, Poutine, ont bien manipulé le vote américain (comment ? ) pour mettre leur « marionnette » (Trump !) au pouvoir a la place de Mme Clinton, ce génie de la politique démocrate (je rigole hein) Alors vite l’impeachment pour mettre dehors Trump ce rustre entré comme un éléphant dans une fabrique de porcelaine.
    Comme si cette « fabrique » (état democratique) n’était pas déjà piétinée depuis des lustres par ces pseudo-démocrates va t’en guerre et dangereux pour la Planète entière.

      +13

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  • Fritz // 23.09.2017 à 08h52

    Tous ces gens me dégoûtent : les journalistes, les congressistes américains, Donald Trump. Coincés par leurs propres mensonges, ils suivent la pente de leur conformisme, et comme un troupeau, ils vont à l’abattoir. Sauf qu’ils nous entraînent avec eux vers l’abattoir.

    Merci à M. Parry pour avoir analysé la psychologie de ces crétins criminels. J’avoue que si ce pays pourri-gâté, puéril et suffisant, se prenait une bonne rouste sur son territoire, j’en serais ravi. Et le monde pourrait respirer.

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    • basile // 23.09.2017 à 09h29

      gâté, oui, car n’ayant pas connu de guerre sur son sol. Et de notre côté, bien qu’ayant connu les guerres, personne pour rompre les ponts avec ce dangereux « sauveur suprême ».

      Oui…mais…voyez l’Ukraine, voyez la Crimée…voyez les pays baltes, voyez la Pologne, voyez le Caucase

      toujours une bonne excuse pour ne pas se remettre en question, et retourner a nos petites affaires tranquilles de petits bourgeois, qui bien sûr ont voté pour qui vous savez.

        +10

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    • RGT // 23.09.2017 à 09h58

      « ces crétins criminels »…

      Ils ne sont pas du tout crétins, loin de là.

      En fait, l’ensemble de ces actions ne servent qu’à augmenter (ou maintenir) les profits de ceux qui manipulent les médias et la majorité des politiciens grâce aux profits bien mal obtenus.

      Comma ça fonctionne à la perfection, pourquoi se gêneraient-ils ?

      Nota : Dans TOUS les pays les ploutocrates font de même et ils se foutent royalement de l’intérêt général, tout ce qui compte c’est juste leurs profits sans limites.

      Il suffit de regarder ce qui se passe en France, avec la baisse des APL qui sert à financer la baisse de l’ISF, ou les suites de la « loi travail » qui permettent encore d’augmenter les profits des actionnaires sur le dos des « sans dents » avec la bénédiction des politiques et des médias.

      Une VRAI loi devrait être approuvée par l’ensemble de la population.

      Si c’était le cas, TOUTES les lois qui régissent nos états ne devaient PAS être respectées par les citoyens car elles n’émanent JAMAIS de la volonté polulaire.

      Il en va de mêm pour toutes les décisions de l’état.

        +7

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      • basile // 23.09.2017 à 12h40

        baisse de l’ISF, pas pour tout le monde : pour ceux qui brassent du pognon, peuvent se permettre d’investir dans le risque. Pour les autres, échaudés par la bourse en 2008, petits salaires qui passent leur vie au boulot, ou bons pères de famille qui investissent dans le dur (le durable) pour transmettre du concret à leur enfants et non pas du papier, ce sera au contraire une hausse, s’ils le payent déjà, ou entrer dedans s’ils sont proches du seuil

        a propos, a t-il des enfants ?

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    • bruno // 23.09.2017 à 14h02

      ah ça,ça fait belle lurette que je le dis,que tant que les USA ne se prendront pas deux/trois bombes sur la gueule en des endroits clés,mais des costauds et bien rien ne changera.

        +8

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  • fanfan // 23.09.2017 à 10h16

    F. William Engdahl : « Le système monétaire international de Bretton Woods de 1944 tel qu’il s’est développé jusqu’à ce jour est devenu, pour être honnête, le plus grand obstacle à la paix et à la prospérité mondiale.
    Maintenant, la Chine, de plus en plus soutenue par la Russie … prend des mesures décisives pour créer une alternative vraiment viable à la tyrannie du dollar américain sur le commerce et les finances mondiales.
    https://journal-neo.org/2017/09/13/gold-oil-dollars-russia-and-china/

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    • fanfan // 23.09.2017 à 10h19

      « Maintenant, la Chine achève la construction d’une installation permanente de bunkers pour stocker l’or, y compris un entrepôt douanier, un centre commercial et des bureaux connexes. La société chinoise d’échange d’or et d’argent basée à Hong Kong, vieille de 105 ans, s’est associée avec l’ICBC, la plus grande banque d’État chinoise et sa plus grande banque d’importation d’or, pour créer le Qianhai Storage Center. On commence à comprendre maintenant pourquoi les ONG trompeuses de Washington, telles que la National Endowment for Democracy, ont tenté, sans succès, de créer une révolution de couleur anti-Pékin, la révolution Umbrella, à Hong Kong à la fin de 2014. »

        +8

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    • fanfan // 23.09.2017 à 10h20

      « Maintenant, ajouter le nouveau contrat à terme de pétrole, négocié en Chine en yuan, avec le soutien de l’or conduira à un changement spectaculaire chez les principaux membres de l’OPEP, même au Moyen-Orient, qui préféreront le yuan, indexé à l’or, pour vendre leur pétrole, plutôt que des dollars américains surévalués portant un risque géopolitique comme celui que le Qatar a connu suite à la visite de Trump à Riyad il y a quelques mois. Notamment, le géant pétrolier russe Rosneft vient d’annoncer que la société pétrolière chinoise CEFC China Energy Company Ltd. vient d’acheter les 14% de part de Rosneft au Qatar. Tout commence à s’emboîter dans une stratégie très cohérente. »

        +8

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  • peyo // 23.09.2017 à 11h49

    C’est le chant du cygne impérial. Empêtré dans les erreurs de mégalomane, sûr de son emprise monétaire mondiale pour 1000 ans, prêt à dégainer contre ceux qui résistent. Nous sommes au 21ème siècle, il ne s’en est pas aperçu, ce qui précipitera sa chute. Trump en est l’image la plus crue.

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  • Laurent // 23.09.2017 à 13h51

    > « comme le Républicain Tulsi Gabbard »

    Tulsi Gabbard est une femme politique américaine, membre du parti démocrate.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Tulsi_Gabbard

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    • Zo // 27.09.2017 à 10h44

      Ca m’a sauté aux yeux aussi. En fait dans l’article original, ça dit « Rep. Tulsi Gabbard », mais le « Rep » voulait dire « Representative », de la « House of Representatives ».

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  • Christian Gedeon // 23.09.2017 à 16h34

    Bof…je ne pense pas que nous soyons,à part les agitations et les invectives,dans une situation géopolitiquement dramatique. Tout ce petit monde s’agite,râle,menace,roule des mécaniques,mais  » en vrai » il ne se passe rien de vraiment dangereux au niveau des grands équilibres. Et la Syrie en est une preuve remarquable ou des dizaines d’avions de combat se croisent et recroisent sans incident majeur. Et si Trump était plus futé qu’on ne pense? Et s’il laissait gonfler la vague anti russe pour mieux la laisser passer? Moi,je veux bien qu’il soit l’idiot qu’on nous décrit à longueur de pages… Je veux bien aussi etre aussi idiot que lui et devenir president des us.Et si c’était lui qui en dernière analyse enfumait tout ce petit monde?

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    • Pierre Tavernier // 23.09.2017 à 21h51

      « Bof…je ne pense pas que nous soyons,à part les agitations et les invectives,dans une situation géopolitiquement dramatique. »
      Tout à fait d’accord.
      Mais en attendant, le complexe militaro-industriel américain continue de s’en mettre plein les poches, les malheureux sous-éduqués qui ont la malchance de vivre dans une zone présentant un intérêt géostratégique quelconque se font massacrer et par conséquent facilement embrigader et fanatiser par des manipulateurs aussi cyniques que ceux contre lesquels ils prétendent lutter, et des gens déracinés en recherche d’identité se laissent entrainer dans lutte perdue d’avance contre les pays qui les ont accueillis (pas toujours cordialement ou dignement d’ailleurs).
      Trump intelligent ou idiot ? A vrai dire, il tweete, pas de doute, mais est-ce que ce type gouverne réellement quoi que ce soit ?

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