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25.septembre.201825.9.2018 // Les Crises

La prochaine crise économique en perspectives. Par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 10-09-2018

Mr. Fish / Truthdig

Pendant la crise financière de 2008, les banques centrales du monde entier, y compris la Réserve fédérale américaine, ont fait marcher la planche à billets pour injecter des milliers de milliards de dollars dans le système financier mondial. Cet argent, produit pour l’occasion, a créé une dette mondiale de 325 000 milliards de dollars, soit plus de trois fois le PIB mondial. Cet argent artificiel a été accumulé par les banques et les grandes entreprises, prêté par ces banques à des taux d’intérêt usuriers, utilisé pour le service de dettes insoutenables ou pour racheter des actions, pour le plus grand bénéfice des élites qui en ont tiré des millions. L’argent ainsi fabriqué n’a pas été investi dans l’économie réelle. Aucun produit n’a été fabriqué ni vendu. Les ouvriers n’ont pas accédé à la classe moyenne avec des revenus, une couverture sociale et des retraites pérennes. Aucun projet d’infrastructure n’a été lancé. L’argent ainsi produit a gonflé de nouvelles bulles financières colossales bâties sur la dette et couvertes par un système financier en ruine et voué à la faillite.

Qu’est-ce qui déclenchera le prochain crash ? Les 13 200 milliards de dollars de dettes insoutenables des ménages américains ? La dette insoutenable de 1 500 milliards de dollars des étudiants ? Les milliards que Wall Street a investis dans la fracturation hydraulique, secteur qui a dépensé 280 milliards de dollars de plus que ce qu’il a rapporté ? Qui sait. Ce qui est certain, c’est qu’un krach financier mondial, qui éclipsera l’effondrement de 2008, est inévitable. Et cette fois, avec des taux d’intérêt proches de zéro, les élites n’ont pas de plan de sauvetage. La structure financière se désintégrera. L’économie mondiale entrera dans une spirale mortifère. La fureur d’une population trahie et paupérisée renforcera, je le crains, les démagogues de droite qui promettent la vengeance contre les élites mondiales, le renouveau de la moralité, le retour aux racines d’une époque mythique où immigrants, femmes et personnes de couleur savaient où était leur place, et enfin un fascisme chrétien.

La crise financière de 2008, comme le souligne l’économiste et chroniqueuse de Truthdig Nomi Prins, a « transformé les banques centrales en une nouvelle classe de mandataires du pouvoir ». Ils ont pillé les richesses nationales et amassé des milliers de milliards pour devenir politiquement et économiquement incontournables. Dans son livre Collusion: How Central Bankers Rigged the World, [Collusion : Comment les banquiers centraux ont arnaqué le monde, NdT], écrit-elle, les banquiers centraux et les plus grandes institutions financières de la planète se livrent à des manipulations frauduleuses sur les marchés mondiaux et fabriquent ce qu’elle appelle de la « fausse monnaie », pour faire gonfler des bulles spéculatives et en retirer un profit à court terme tout en nous conduisant vers « un dangereux précipice financier ».

« Avant la crise, ils étaient ‘sous pilote automatique’, en particulier la Réserve fédérale, qui est censée être le principal régulateur des grandes banques aux États-Unis », a déclaré M. Prins lors de notre rencontre à New York. « En se comportant ainsi, elle porte la terrible responsabilité de la crise financière. Elle est devenue dérégulatrice au lieu de régulatrice. Dans le sillage de la crise financière, la solution qui a été proposée pour sauver l’économie d’une grande dépression ou d’une récession, quelle que soit la terminologie du moment, était de fabriquer des dollars virtuels par milliers de milliards. »

Selon des chercheurs de l’Université du Missouri, la Réserve fédérale a confié environ 29 000 milliards de dollars de cet argent fabriqué à des banques américaines. Vingt-neuf mille milliards de dollars ! Nous aurions pu offrir la gratuité des frais de scolarité à tous les étudiants ou la gratuité universelle des soins de santé, restaurer notre infrastructure en ruine, faire la transition vers une énergie propre, annuler la dette des étudiants, augmenter les salaires, sauver des propriétaires surendettés, créer des banques publiques pour investir à bas taux dans nos collectivités, garantir un revenu minimum pour tous, créer un vaste programme de création d’emplois pour les chômeurs et les personnes sous-employées. Seize millions d’enfants n’iraient pas au lit le ventre vide. Les malades mentaux et les sans-abri – on estime que 553 742 Américains sont sans abri chaque soir – ne seraient pas laissés à la rue ou enfermés dans nos prisons. L’économie reprendrait du poil de la bête. Au lieu de cela, 29 000 milliards de dollars d’argent fabriqué de toutes pièces ont été remis à des escrocs de la finance qui sont sur le point d’en faire disparaître la quasi-totalité et de nous plonger dans une dépression comparable à celle du crash mondial de 1929.

Kevin Zeese et Margaret Flowers écrivent sur le site Web Popular Resistance : « Un sixième de ce montant pourrait offrir un revenu de base de 1 000 dollars par mois, ce qui coûterait 3 800 milliards de dollars par an, doubler les prestations de sécurité sociale pour les porter à 22 000 dollars par an, ce qui coûterait 662 milliards, offrir 10 000 dollars de prime aux enseignants du public américain – 11 milliards – les établissements d’enseignement supérieur gratuits pour tous les diplômés du secondaire – 318 milliards – ainsi que les écoles maternelles pour tous – 28 milliards. L’amélioration de l’assurance-maladie et son ouverture à tous permettraient à la nation d’économiser des milliers de milliards de dollars sur une décennie ».

Une clause d’urgence de la Federal Reserve Act de 1913 permet à la Réserve fédérale (FED) de fournir des liquidités à un système bancaire en difficulté. Mais la Réserve fédérale ne s’en est pas tenue à la création de quelques centaines de milliards de dollars. Elle a inondé les marchés financiers par une création monétaire insensée. Cela a eu pour effet de donner l’impression que l’économie était relancée. Et pour les oligarques, qui eux, contrairement à nous, avaient accès à cet argent bidon, c’était le cas.

La FED a ramené les taux d’intérêt à presque zéro. Certaines banques centrales européennes ont instauré des taux d’intérêt négatifs, ce qui signifie qu’elles paieraient les emprunteurs pour que ceux-ci acceptent de s’endetter. La Réserve fédérale, par un habile jeu d’écritures, a même permis aux banques en difficulté d’emprunter à taux zéro pour acheter des bons du Trésor des États-Unis. Les banques restituaient ensuite ces bons à la FED et qui leur versait au passage un 0,25% d’intérêt. Bref, la FED a prêté de l’argent aux banques à un taux d’intérêt pratiquement nul, puis la FED leur a versé des intérêts sur l’argent qu’elles avaient emprunté. La FED a également racheté aux banques des actifs hypothécaires sans valeur et d’autres actifs toxiques. Comme les autorités de la FED pouvaient fabriquer autant d’argent qu’elles le voulaient, peu importait comment elles le dépensaient.

« C’est comme aller à un vide-grenier et dire : « Je veux ce vélo sans roues. Je te le paierai 100 000 $. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas mon argent » », a dit Prins.

« Ces gens ont truqué le système », a-t-elle dit au sujet des banquiers. « Il y a de l’argent fabriqué au sommet. Il est utilisé pour gonfler les actifs financiers, y compris les actions. Ça doit bien venir de quelque part. Parce que l’argent est bon marché, il y a plus d’emprunts par les entreprise et par le gouvernement. »

« Où allez-vous puiser pour rembourser ? » a-t-elle demandé. « Dans la nation, dans l’économie. Vous captez l’argent de l’économie réelle et des programmes sociaux. Vous imposez l’austérité. »

Étant donné le montant astronomique de la création monétaire qu’elles devront rembourser un jour, les banques n’ont d’autres solutions que de prêter à tout va [pour s’assurer de revenus futurs, NdT]. C’est pourquoi, lorsque vous êtes à découvert sur votre carte de crédit, le taux d’intérêt grimpe à 28 %. C’est pourquoi, si vous vous déclarez en faillite personnelle, vous restez redevables de votre prêt étudiant, et ce alors qu’un million de personnes par an font défaut sur leurs prêts étudiants, et le taux de défaut de ces emprunteurs devrait atteindre 40% d’ici 2023. C’est pourquoi les salaires stagnent, voire baissent, alors que les prix, qu’il s’agisse des soins de santé, des produits pharmaceutiques, des frais bancaires ou des services publics de base, montent en flèche. La dette imposée s’accroît pour nourrir la bête jusqu’à ce que, comme dans le cas de la crise des subprimes, le système prédateur succombe du fait de faillites de grande ampleur. Par exemple, comme pour toutes les bulles financières, un jour les prévisions extrêmement optimistes de bénéfices d’industries comme celle de la fracturation hydraulique ne seront plus une justification reconnue pour continuer à injecter des fonds dans des entreprises en difficulté, accablées de dettes qu’elles ne pourront jamais rembourser.

« Les 60 plus grandes sociétés de prospection et de production ne génèrent pas suffisamment de chiffre d’affaire pour couvrir leurs dépenses d’exploitation et d’investissement », écrit Bethany McLean dans un article intitulé The Next Financial Crisis Lurks Underground [La prochaine crise financière rôde sous terre, NdT] publié dans le New York Times, au sujet de cette industrie en déclin. « En moyenne, de mi-2012 à mi-2017, elles ont enregistré ensemble un déficit trimestriel de 9 milliards de dollars. »

Le système financier mondial est une bombe à retardement. La question n’est pas de savoir s’il va exploser, mais quand il va exploser. Et quand ce sera le cas, les spéculateurs mondiaux ne pourront plus utiliser la création monétaire pour faire face à la débâcle, ce qui entraînera un chômage massif, des prix élevés pour les produits importés et services les plus essentiels ainsi qu’une dévaluation qui fera que le dollar ne servira presque plus à rien, car il sera abandonné comme réserve monétaire mondiale. Ce tsunami financier fabriqué de toutes pièces transformera les États-Unis, qui sont déjà une démocratie en faillite, en un État policier autoritaire. La vie ne vaudra plus grand-chose, surtout celle des plus vulnérables – travailleurs sans papiers, musulmans, pauvres racisés, filles et femmes, anti-capitalistes et anti-impérialistes qui seront catalogués comme agents de puissances étrangères – qui vont être diabolisés et persécutés car rendus responsables de l’effondrement. Les élites, dans une tentative désespérée de s’accrocher à leur pouvoir débridé et à leur richesse obscène, démembreront ce qu’il restera des États-Unis.

Source : Truthdig, Chris Hedges, 10-09-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Toff de Aix // 25.09.2018 à 09h00

Dans son magnifique ouvrage « Or Noir », Mathieu Auzanneau précise que les compagnies pétrolières qui sm ont recours à la fracturation hydraulique dépensent en fait 1.5 baril de brut pour en extraire 1.

Oui,oui,il s’agit bien d’un rendement négatif, quand on pense qu’aux débuts de l’exploitation pétrolière une dépense de 1 permettait l’extraction de 100 barils…

Aujourd’hui nous sommes à une moyenne entre 2 et 5 barils extraits pour 1 investi.

Tout le système tourne par et pour l’énergie bon marché qu’est (qu’était ?) le pétrole, mais c’est en train de doucement changer. La falaise de sénèque approche, et sa particularité est qu’elle est très abrupte, on ne la voit que quand il est trop tard et on n’a d’autre choix que d’y tomber…

Nous avions le choix, en 2008,mais nous avons perdu notre pouvoir souverain, nous avons confié les rênes à des psychopathes qui ne pensent qu’à une seule chose : le rendement. Même si c’est envers et contre tout, y compris si ça hypothèque l’avenir de l’humanité toute entière. Après eux, le déluge. La financiarisation suit la même logique : on dépense ce que l’on n’a pas, dans l’espoir insensé de continuer à faire tourner un moteur ultra polluant, qui est en fait cassé depuis 2008…

Ça s’appelle « la croissance », et devinez quoi ? C’est ce par quoi jurent tous nos dirigeants. Une espèce de folie collective qui s’achèvera on ne sait comment, mais hélas certainement pas avec un happy end…

Préparez-vous, je crains qu’il n’y ait rien d’autre à faire. D’ailleurs eux se préparent : plusieurs dirigeants de la silicon valley font installer des bunkers ultra modernes et tout confort, loin loin la bas, en Nouvelle-Zélande… Un exemple parmi tant d’autres…

https://fr.express.live/2017/02/03/nouvelle-zelande-nouveau-refuge-milliardaires/

https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/pourquoi-les-millionnaires-de-la-silicon-valley-se-preparent-la-fin-du

Marrant de voir d’ailleurs comment les médias présentent cela : forcément ils ne sont pas complotistes, vu qu’ils sont « les élites ». Non, ils souffrent juste d’une « marotte »…

78 réactions et commentaires

  • fais-gafa-tes-donnees // 25.09.2018 à 07h45

    L’argent… n’est plus ce qu’il a été. L’évolution intense a commencé dans les années 2010, avec une évolution marquée en 2013, et là, en 2018, c’est la revolution-de-la-circulation, qui s’applique à l’argent.

    Pour une présentation complète de ce qu’est l’argent, en 2018, et pour les décennies à venir, ces quelques articles sont à votre disposition.

    https://www.les-cris.com/pages-010-quelques-articles-2018/cri-00-quelques-articles-2018.php#id-articles-gen-argent-monétaire-bancaire

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    • jean // 25.09.2018 à 11h47

      Très intéressant,
      merci !

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  • Le Marsouin // 25.09.2018 à 07h49

    La prochaine crise financière a plus de chances d’avoir comme foyer de déclenchement l’Europe que les États-Unis, mais ça ne devrait pas changer grand-chose au bilan à terme. Certains pays émergents n’ont pas non plus bonne mine.

    Une autre inconnue au sujet de la prochaine crise est l’impact qu’elle pourrait avoir en-dehors de l’Occident, car celle-ci est toujours au cœur d’une très grande partie des échanges mondiaux.Elle devrait notamment voir la Chine prendre définitivement la place de numéro 1, malgré l’impact sur ses exportations que ne manquera pas d’avoir la crise, en rendant définitivement crédible le Yuan par rapport aux dollars dans les échanges internationaux.

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    • Patrick // 25.09.2018 à 08h46

      Tous les pays sont interconnectés par le commerce mondial , donc ça faire comme un jeu de dominos. La question est juste de savoir quel sera le premier domino à tomber et à entraîner tout le monde , la Turquie ? , l’Argentine ? …
      Même les pays les moins développés dépendent du commerce pour au moins une partie de leurs approvisionnements ou de leurs rentrées de devises.

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  • Patrick // 25.09.2018 à 08h21

    Intéressant mais quelques biais idéologiques :

    – » musulmans, pauvres racisés, filles et femmes, anti-capitalistes  » … là on est dans la victimisation classique de la gauche américaine , le méchant mâle blanc qui oppresse les gentils.

    –  » Vingt-neuf mille milliards de dollars ! Nous aurions pu offrir la gratuité des frais de scolarité à tous les étudiants ou la gratuité universelle des soins de santé ….  » , ben non !! ce n’est pas en imprimant de la monnaie que l’on va financer tout ça , la monnaie n’est pas de la richesse si il n’y a pas de contrepartie en face, et on va vite le constater.

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    • vlois // 25.09.2018 à 09h12

      Les taux d’intérêts négatif des banques centrales européennes et suisses sont un signal faible que l’émission monétaire ne va pas dans l’économie réelle ?
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_d%27int%C3%A9r%C3%AAt_n%C3%A9gatifs

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      • Patrick // 25.09.2018 à 09h23

        ben non , sinon 29.000 milliards qui vont directement dans l’économie réelle , ça aurait déclenché un mouvement d’inflation assez net.
        Par chance ( ?? ) tout ce pognon ne circule pas.

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        • Alfred // 25.09.2018 à 12h29

          Pour une fois tout à fait d’accord avec vous. « Par chance (??) Tout ce pognon ne circule pas » c’est exactement ça.
          Le problème c’est que ça ne peut pas durer.

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        • lois-economiques // 25.09.2018 à 15h40

          « Par chance » … pour les riches….
          Les pauvres n’ayant rien ne sont pas concernées par l’inflation, c’est ce qui c’est passé dans la République de Weimar qui a subit une très grande diminution des inégalités suite à la période d’hyper inflation qui a « euthanasier les rentiers ».

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          • Patrick // 25.09.2018 à 15h53

            L’inflation c’est l’impôt sur les pauvres.
            Leurs maigres économies et les salaires ne suivent jamais l’inflation , et dans l’Allemagne des années 20 ça a été pire que tout. ça a fait le lit du nazisme.
            ça a euthanasié les petits rentiers mais les gros se sont protégés , l’inflation n’atteint pas le foncier et l’or.

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            • lois-economiques // 25.09.2018 à 16h52

              En l’occurrence et en vérité je vous le dit en cas d’hyper inflation les quelques Vingt-neuf mille milliards de dollars ne vaudront plus grand chose…
              Certes cela n’efface pas le foncier, ni l’or mais lisez les Pinçon-Charlot la plus grande partie, et de loin, des avoirs des riches est le financier, qui en cas d’hyper inflation, disparaît…

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            • lois-economiques // 25.09.2018 à 16h59

              Relisez cette période, les ouvriers ont beaucoup moins soufferts que les classes supérieurs, universitaires, ingénieurs, dirigent d’entreprises, etc…
              Et pour ces classes le traumatisme fut supérieur à la guerre.
              Et pour ce qui est conséquences, la montée du nazisme c’est un raccourci faux, lisez, Lordon ou Daniel Cohen, c’est la période d’austérité post crise de 29 qui favorise la montée du nazisme…

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            • step // 25.09.2018 à 18h30

              hop hop hop, alors ça c’est faux. Pour s’en convaincre regardez les performances des partis fachistes pendant la période d’hyperinflation (1921->1924) : Pour la même période : législatives en 1920 : environ 15%, en 1924, 23%, en 1928, 17%. Courbe en cloche avec effectivement une hausse au pic de l’hyperinflation, mais un retour à la normal ensuite.
              mars 1930 : Début de la politique déflationniste de brunïng … par ordonnances…
              à partir de ce moment là : 1930 (septembre) : 25%, 1932 : 42%, 1933 : 52% et après arrive ce qui arrive.
              Loin de moi de dire qu’une hyperinflation c’est cool…mais ce N’EST PAS le lit du nazisme. C’est démenti par les chiffres des élections et le recul de 1928. Par contre les politiques maintenues par un écrasement du législatif par l’exécutif (ordonnances) « d’austérité », eux, le sont.
              Ce mensonge, en général des possédants voulant faire de l’hyperinflation un point Godwin de la discussion économique, sert avant tout à protéger leurs intérêts. Mais c’est du même niveau que « l’europe protège » et consort.

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            • theuric // 25.09.2018 à 19h46

              Dès que le système aura explosé, nous sortirons de cette semblance d’avec l’avènement du nazisme.
              La raison en est simple: ce phénomène futur sera l’implosion de toutes les monnaies à cause de leur trop grande production, ceci lié à ce que chaque population ne sera plus livré de ce qu’elle ne produit pas.
              Ce qui veut dire en France de quasiment tout.
              Il n’y aura donc ni inflation, ni déflation, ni même stagflation mais quelque chose d’autre impossible à définir puisque cela n’est jamais arrivé.
              Il faut bien comprendre que les monnaies sont dore et déjà détruites par leur hyper-production, hormis peut-être le rouble, et que leur seule valeur repose désormais sur seulement des jeux spéculatifs les valorisant les unes, les autres.
              Si ces acteurs disparaissent en raison de leur faillite, les monnaies retrouveront la réalité de leur cours, soit rien ou presque.
              La chance, si je puis dire, des pays de la zone euro, c’est qu’en retrouvant leur monnaie nationale il sera possible de donner à son unité une validité égale à la richesse de ce pays émetteur, ce qui ne sera pas le cas des U.S.A..
              Ceci en se basant sur les réserves d’or de leur banque centrale et du reste d’industrie et d’agriculture qui y subsistera.
              Cela se fera certes au doigt mouillé mais de toute façon l’économie se fait toujours au pifomètre.
              Et vous savez le pire dans tout cela?
              C’est qu’à chaque fois que j’écris sur ce sujet, mon intuition me susurre que cela risque d’être pire que ce que j’en décris et que la France ne s’en tirera pas trop mal, par rapport aux autres pays, s’entend.

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            • Alfred // 25.09.2018 à 20h16

              Lorsque j’acquiesse au « par chance » ce n’est pas par ce que je crains l’hyperinflation que ce soit à titre personnel ou theorique. C’est parce que comme theuric je pense que nous avons devant nous une grande inconnue et non une rédition. Ce « pognon » ne circulera jamais car il ne peut pas circuler sans que tout s’écroule. Ce pognon n’est rien (le peu qu’il sert c’est aux 0,00001 pour augmenter leur accaparement des actifs tangibles). Le jour où ce « pognon » circulera à nouveau ce sera de manière très très brève et violente façon chaleur et lumière… Le temps pour la construction de se mettre par terre. Et alors nous ne seront pas dans la théorie mais dans le concret de la rupture (des ruptures..) et du chaos. pour un temps qui peut être court comme long.

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            • Patrick // 25.09.2018 à 20h27

              Weimar , impression de monnaie et hyperinflation –> ruine du pays , des épargnants, des citoyens ….
              Arrive la crise de 29 , le pays est parfaitement incapable de résister
              Plus de sous dans les caisses ( ou alors des sous sans valeur ), même plus de quoi payer les flics et l’armée ), le gouvernement n’a pas le choix il sert les boulons ( on appelle ça l’austérité ) mais ça suffit pas … le mécontentement gagne et Hitler prend le pouvoir.

              L’austérité c’est sain , mais il y a moment où ça ne peut plus suffire.

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            • theuric // 25.09.2018 à 23h33

              @ Alfred,
              Je fonctionne parfois comme vous, par image et analogie, et cette phrase m’intrigue:
              « Le jour où ce “pognon” circulera à nouveau ce sera de manière très très brève et violente façon chaleur et lumière…  »
              Elle m’intrigue parce que j’en perçois certes l’analogie mais pas d’une manière pleine et entière, voire plutôt nébuleuse.
              Bien que la relation avec une supernova, à laquelle j’avais songé, peut être possible, je suis curieux d’en savoir plus de votre approche, surtout celle d’un blocage et d’une recirculation amorçant ce « flache » auquel je n’avais pas pensé.

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            • step // 27.09.2018 à 15h17

              @patrick

              Le gouvernement n’a pas le choix …tina. c’est bien là ou l’on diverge, des monnaies locales à une gestion contrôlée des changes, de l’indexation au développement du troc, et à la priorité des choix (justement, moins d’armée) il y avait PLEIN de moyens de ne pas faire peser l’austérité sur les seuls « qui ne sont rien ». Mais ils ne se sont pas privé de le faire et ne nous mentons pas, l’austérité a toujours été pratiquée de manière sélective, et donc est toujours malsaine politiquement.
              En voulant être « pur » et « bon père de famille » sur le sujet, tout ce qu’on nourrit c’est le mépris des gens les uns pour les autres, car on est tous la cigale d’un autre.

              Ceci dit votre explication ne contredit pas ce que je dis, c’est bien les politiques suite à la crise de 29 qui sont en cause. Evidemment, la succession des crises économiques aggrave la suivante, mais la question originale était ce qui était le plus dur à supporter pour une population entre l’hyperinflation et la déflation austéritaire… et c’est bien cette dernière.

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    • theuric // 25.09.2018 à 11h46

      Permettez, Monsieur Patrick, que j’expose une définition toute personnelle de la monnaie:
      La valeur nominale d’une monnaie est proportionnelle à la richesse présente, potentiellement future et des réserves d’état faites de métaux précieux, or, argent, platine, du pays émetteur, au regard de la quantité qui en est conçue sous quelle que forme que ce soit.
      Vous avez donc raison, une monnaie infiniment trop produite, et quasiment toutes le sont, perd mécaniquement sa valeur intrinsèque.
      La monnaie n’étant ni n’ayant pas le naturel en elle-même d’une quelconque richesse mais est par essence la représentation d’une richesse potentielle.
      De plus, si les prêts ne sont pas ou peu appuyés sur un argent déjà détenu par le prêteur mais n’est juste qu’une opération comptable, il y a là aussi création monétaire, ce qui fait que nous devons rajouter, aux sommes qui nous sont notées, ne prenant en compte, de plus, que du seul dollar étasunien, celles dues aux-dits prêts, plus d’autres provenant de manigances spéculatives;
      Si, de plus, donc, nous considérons la masse monétaire produite totale, nous pouvons sans exagération considérer que les monnaies, en général, ne sont plus représentatives d’une quelconque valeur.

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    • lois-economiques // 25.09.2018 à 15h31

      « ” Vingt-neuf mille milliards de dollars ! Nous aurions pu offrir la gratuité des frais de scolarité à tous les étudiants ou la gratuité universelle des soins de santé …. ” ,
      ben non !! ce n’est pas en imprimant de la monnaie que l’on va financer tout ça , la monnaie n’est pas de la richesse si il n’y a pas de contrepartie en face, et on va vite le constater.»

      Oui tout à fait, cela porte un nom d’ailleurs, la « loi de la contrepartie ».

        +1

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    • Sam // 28.09.2018 à 09h54

      « – ” Vingt-neuf mille milliards de dollars ! Nous aurions pu offrir la gratuité des frais de scolarité à tous les étudiants ou la gratuité universelle des soins de santé …. ” , ben non !! ce n’est pas en imprimant de la monnaie que l’on va financer tout ça , la monnaie n’est pas de la richesse si il n’y a pas de contrepartie en face, et on va vite le constater. »

      Cette monnaie a pourtant bien été créée, et engloutie par l’élite, à charge de la collectivité de rembourser tout cela. Du coup, on aura quand même l’inflation, mais pas la santé ou l’éducation, et sans le dynamisme qu’aurait pu créer la circulation de cet argent, en terme de consommation et d’investissement.

        +1

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  • wuwei // 25.09.2018 à 08h26

    Je trouve Chris Hedges pas assez disruptif en prétendant, contre toute vraisemblance, que le capitalisme U.S n’aurait pas comme ambition le bien être de la population. Pourquoi stigmatiser la fracturation hydraulique pour de mesquins problèmes de trésorerie ? Il ne faut pas les contraindre avec des règlementations tatillonnes qui empêchent toute innovation, il faut bien au contraire leur facilité la vie.
    553742 sans-abris ? Qu’ils traversent la rue ils trouveront un logement et un job ou encore mieux qu’ils fondent une start-up.
    Un peu d’optimisme Chris aux States il y a des vides greniers dans lesquels on peu vendre un vélo sans roue pour 100 000 $. Si ce n’est pas la preuve d’une vitalité économique retrouvée ! Au fait est-ce que celui qui a acheté ce vélo sans roue serait intéressé par des roues sans cadres ? parce que j’en ai deux en excellent état je peu les laisser pour 50 000 $ (négociable).

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    • Patrick // 25.09.2018 à 09h02

      Moi je vous propose de créer un ETF composé de vélo sans roues et de vélos sans cadre . Je vous promets de vous acheter vos vélos dans un mois pour 100.000 €. En attendant je vais vendre l’ETF 200.000 et quand j’aurai l’argent je vous paie vos vélos, sinon j’annule l’achat.
      De toute façon celui qui va acheter l’ETF s’en fout des bouts de vélos, donc on peut créer des ETF pour 10.000 vélos ( sans roues ou sans cadre , on s’en fiche ) , ça permettra de mettre en vente pour 10.000 * 100.000€ de vélos virtuels que l’on n’aura pas besoin de livrer. On aura donc créer pour 1Md€ de richesse virtuelle à partir de deux vieux clous.
      Bon, on aura intérêt à se tirer vite fait avant que quelqu’un ait l’idée de vérifier la marchandise.
      Tout ça grâce au pognon imprimé par les banques centrales. Elle est pas belle la vie ?

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      • Kallas // 25.09.2018 à 09h05

        merci pour votre démonstration =)

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      • vlois // 25.09.2018 à 09h16

        Effectivement, on pourrait résumer aussi en disant que ces vélos ne sont pas fait pour être achetés mais être vendus….

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      • Le Rouméliote // 25.09.2018 à 11h46

        Et en tout cas, ça rapporte plus que de fabriquer des vrais vélos, avec cadres, roues, sonnettes par de vrais ouvriers qu’il faut, en plus, payer. Pourquoi j’irai investir là-dedans alors que les ETF rapportent 100.000 fois plus en 50.000 fois moins longtemps ? Donc, ça ne s’arrêtera effectivement, que quand on se rendra compte que c(est du vent qui ressemble diablement aux junk bonds des années 1920 et suivantes !

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    • zx8118 // 25.09.2018 à 16h38

      Atali te l’échange contre un lot de pantalon :
      https://www.youtube.com/watch?v=H-VXWX-_CuM

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  • Toff de Aix // 25.09.2018 à 09h00

    Dans son magnifique ouvrage « Or Noir », Mathieu Auzanneau précise que les compagnies pétrolières qui sm ont recours à la fracturation hydraulique dépensent en fait 1.5 baril de brut pour en extraire 1.

    Oui,oui,il s’agit bien d’un rendement négatif, quand on pense qu’aux débuts de l’exploitation pétrolière une dépense de 1 permettait l’extraction de 100 barils…

    Aujourd’hui nous sommes à une moyenne entre 2 et 5 barils extraits pour 1 investi.

    Tout le système tourne par et pour l’énergie bon marché qu’est (qu’était ?) le pétrole, mais c’est en train de doucement changer. La falaise de sénèque approche, et sa particularité est qu’elle est très abrupte, on ne la voit que quand il est trop tard et on n’a d’autre choix que d’y tomber…

    Nous avions le choix, en 2008,mais nous avons perdu notre pouvoir souverain, nous avons confié les rênes à des psychopathes qui ne pensent qu’à une seule chose : le rendement. Même si c’est envers et contre tout, y compris si ça hypothèque l’avenir de l’humanité toute entière. Après eux, le déluge. La financiarisation suit la même logique : on dépense ce que l’on n’a pas, dans l’espoir insensé de continuer à faire tourner un moteur ultra polluant, qui est en fait cassé depuis 2008…

    Ça s’appelle « la croissance », et devinez quoi ? C’est ce par quoi jurent tous nos dirigeants. Une espèce de folie collective qui s’achèvera on ne sait comment, mais hélas certainement pas avec un happy end…

    Préparez-vous, je crains qu’il n’y ait rien d’autre à faire. D’ailleurs eux se préparent : plusieurs dirigeants de la silicon valley font installer des bunkers ultra modernes et tout confort, loin loin la bas, en Nouvelle-Zélande… Un exemple parmi tant d’autres…

    https://fr.express.live/2017/02/03/nouvelle-zelande-nouveau-refuge-milliardaires/

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/pourquoi-les-millionnaires-de-la-silicon-valley-se-preparent-la-fin-du

    Marrant de voir d’ailleurs comment les médias présentent cela : forcément ils ne sont pas complotistes, vu qu’ils sont « les élites ». Non, ils souffrent juste d’une « marotte »…

      +38

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    • Patrick // 25.09.2018 à 09h04

      au début du boom de l’huile de schiste je m’étais dit : » si vous avez aimer la bulle internet , vous allez adorer l’huile de schiste  » , et ça se confirme.
      Une quantité énorme de pognon va disparaître en fumée.

        +7

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      • Le Rouméliote // 25.09.2018 à 11h49

        … Tout comme dans le solaire et l’éolien ultra-subventionnés avec nos impôts et qui coûtent plus chers que ce qu’ils ne rapportent !

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        • red2 // 25.09.2018 à 15h41

          Sauf que ce n’est plus vrai pour l’éolien qui est aujourd’hui mature et competitf et que le potentiel du solaire est juste incroyable. Question coût, c’est le systeme tarif de rachat qui est idiot, essayons de ne pas tout mélanger. Après reste le problème de l’intermittence bien sur qui devrait se régler grace à un mélange de vecteurs (hydrogene, méthane) de réseaux intelligents et d’économie d’énergie.

            +6

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          • theuric // 25.09.2018 à 16h15

            Saviez-vous que les éoliennes tuent oiseaux et chauves-souries?
            qu’en plus pour que ces engins fonctionnent avec efficacité il faut un vent pile-poil à bonne vitesse, un souffle de basse intensité faisant certes tourner les pales mais sans une production idoine, de plus, s’il est trop lent ils s’arrêtent, trop rapide ils se bloquent au risque, sinon, de les endommager.
            C’est marrant, celle d’éolienne devant laquelle je passe cinq à six fois par mois ne fonctionne qu’une fois sur trois à quatre.
            Quand aux cellule photovoltaïques, tout dépend de l’ensoleillement de l’endroit, à l’équateur, c’est génial, près du pôle, c’est une autre histoire.
            Cerise sur le gâteau, il faudrait pouvoir accumuler l’énergie électrique sans trop de perte, or nous ne savons pas le faire.
            L’hydrogène, mouai, encore faudrait pouvoir la produire sans trop en utiliser, d’énergie, justement, parait-il que grâce aux centrales-nucléaires ce serait réalisable…..
            Quand au méthane, ma foi, je ne suis pas contre, mais lui aussi dégage du CO2, et si tout le monde se met à l’utiliser, la quantité de gaz carbonique produit montera également, plus lentement, c’est tout.
            C’est rigolo, les médiats n’en parlent pas de ces quelques petits inconvénients, ce serait comme si le néolibéralisme voulait lutter contre le néolibéralisme par écolos interposés.
            Il y a quelque chose de bizarre là-dedans.
            Mais bon, ce que j’en dis, moi, hein…

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            • Patrick // 25.09.2018 à 20h32

              l’académie des sciences avaient publié un petit calcul.
              pour passer uniquement à l’énergie renouvelable ( intermittente ) il faudrait installer 12 millions de tonnes de batteries pour pallier l’intermittence.

              http://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/lpdv_190417.pdf

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              Alerter
            • Subotai // 26.09.2018 à 17h58

              @Patrick
              Oui, « un plus lourd que l’air ne peut pas voler » – Académie des Sciences dixit
              Calcul garanti sur le rendement de la machine à vapeur. 🙂
              Oubliez les batteries, sortez du cadre. 🙂

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              Alerter
    • Kiwixar // 25.09.2018 à 11h18

      Il est logique pour un milliardaire de diversifier ses actifs, y compris avec un très faible % (10 millions $ pour Thiel) pour la possibilité de cas extrêmes (épidemies ou troubles sociaux).
      En percentage, c’est pareil pour nous d’avoir 2 boîtes de haricots dans l’armoire, au cas où.

        +3

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      • Alfred // 25.09.2018 à 12h33

        Certes mais il y a quand même des diversifications plus cons que d’autres. On arrive petit à petit à la démonstration que le capitalisme ne favorise pas à ma dure l’émergence des meilleurs mais seulement d’une forme particulière de crétins.

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    • Genuflex // 25.09.2018 à 12h26

      Concernant les EROI, le retour de 1 pour 100 est un mythe.
      Les donnees a ce sujet, ainsi que la methodologie scientifique, sont tellement lacunaires qu’il est impossible de conclure quoi que ce soit.
      Cela n’empeche pas qu’il est possible, et meme probable que ce que vous enoncez s’avere exact.

        +4

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  • Ardéchoix // 25.09.2018 à 10h58

    Le bon prix du pétrole est à 100- 120 dollars le baril, alors pourquoi crier lorsqu’il est a 80. Ne pas oublier qu’en France le pétrole est taxé pour un litre d’essence à 1€53/Litre
    0.94€ taxes
    0.59€ produit hors taxes
    La TICPE est la 4e recette de l’État après la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés. Alors heureux ?
    Avec une dette de 100% du pib, la seule solution : C’est de se rendre compte qu’il n’y en a pas 😉

      +3

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    • Patrick // 25.09.2018 à 11h11

      TICPE et autres taxes sur tout ce qui roule … ça fait au moins 40 milliards d’euros par an payés pour se déplacer.
      Et ensuite le gouvernement vient pleurer et annonce une « vignette » pour l’entretien des routes.

        +3

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      • Alfred // 25.09.2018 à 12h38

        C’est vrai mais cela reste de mon point de vue trop peu cher payé pour une ressource d’une densité énergétique exceptionnelle. Le pétrole devrait être 10 fois plus cher et réservé à des applications ultra spécialisées dans lesquels il n’a aucun équivalent. L’usage des plastiques en général est une facilité d’une stupidité dans nom. L’organisation du commerce mondial permise par le coût trop bas du transport (qui ne couvre pas eco obliquement tous les coûts RÉELS) est un suicide idiot pour l’humanité. Pire que les jours sombres à venir c’est la bêtise évidente de tout cela qui est triste.

          +20

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        • theuric // 25.09.2018 à 12h58

          Bonjour Alfred (je ne pouvais pas l’éviter celle-là),
          Absolument d’accord avec vous, que dire de plus?
          Si, cette bêtise n’est pas triste, ni désespérante, elle est juste remarquable.
          Et ce serait ça qui nous gouvernerait.

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        • Patrick // 25.09.2018 à 13h01

          oui, c’est un raisonnement « raisonnable » mais …
          Les combustibles fossiles ( pétrole, charbon … ) représente 80% de notre énergie primaire et une bonne partie de nos matières premières .
          Si on veut réduire leur utilisation à quelques applications , cela signifie une limitation drastique de l’énergie disponible et donc des modes de vie complètement différents de ce que nous connaissons, ça va pas être facile à faire accepter sauf sous la contrainte ( comme une bonne grosse crise de l’énergie ).
          Le 1er choc pétrolier avait été un premier avertissement mais il a été compensé par des dettes, le bon peuple ne s’est pas aperçu de grand chose.

            +2

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          • Alfred // 25.09.2018 à 13h15

            Volens nolens c’est ce qui arrivera (le changement de mode de vie du à la limitation de l’utilisation de la ressource). Autant que ce soit un tant soit peu controlé et avec un niveau de violence minimal. Ce serait effectivement « raisonnable » mais il faudrait encore que la tévé « vende » un autre mode de vie (et sans pour autant faire la morale) au public. Au minimum du minimum. La populace y vient petit à petit mais les élites y sont le moins prêtes.

              +11

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      • RLG // 25.09.2018 à 15h07

        non la TICPE ce n’est que 10,4 Md €
        très loin derrière la TVA à 150,5 Md €
        pour un total de recettes nettes de l’état à 303,1 Md € (données 2017)

        Seulement 3,4% des recettes pour « tout ce qui roule » c’est pas cher payé par rapport à la possibilité de se déplacer « sans » contraintes … attendez d’en être privé pour pleurer

        il y a encore de la place pour « transférer » de la fiscalité vers l’usager de la route pour le bien de tous (principe pollueur payeur, entretien des infrastructures déclinantes …)

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        • jdautz // 25.09.2018 à 15h52

          … d’un autre côté, on va sacrément faire baisser tout un tas de maladies dues a la sédentarité…

            +3

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        • Patrick // 25.09.2018 à 15h58

          « D’après le Ministère de la Transition écologique et solidaire, la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE, hors taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel – TICGN) d’origine fossile (anciennement TIPP) représentait au total 26,3 Md€ de recettes en 2015, soit 70 % des taxes sur l’énergie. Ces recettes sont réparties entre l’Etat, les régions et les départements (au titre de compensation pour les transferts de compétences). »

          Donc 10 Md€ pour l’état mais 26Md€ en tout , ça va couiner si elle baisse.
          Le total des taxes est largement supérieur au coût des infrastructures donc elles financent des tas d’autres trucs.

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  • christian gedeon // 25.09.2018 à 10h59

    Ah…modéré. je m’y attendais un peu…mais bon,çà ne change rien à la chose,n’est ce pas? Pourquoi ne pas voir en face que « la crise  » est un élément inhérent à l’ultralibéralisme,conçu,voulu et prévu…la crise n’est pas un signe de la faiblesse du système ultralibéral,mais bien au contraire une manifestation de sa puissance…pauvres paléo marxistes, qui n’ont décidément rien compris à l’intense perversion de l’ultralibéralisme,virus en mutation constante…vous pouvez encore me modérer,çà ne changera rien à l’affaire.

      +14

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    • Alfred // 25.09.2018 à 12h41

      Pas faux. L’essence du capitalisme c’est qu’au royaume des aveugles les borgnes dont rois. Et toute crise est plus favorable aux oligarques que le statut quo qui affaibli toujours leur puissance à plus ou moins long terme.

        +1

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    • jdautz // 25.09.2018 à 15h55

      La crise telle qu’on nous la sert depuis le Roi Mimi en 83 est certes l’appellation commerciale d’une monumentale escroquerie et fabrique du consentement. Ça ne signifie aucunement qu’une vraie crise peut rendre tout ce système aussi obsolète que l’USSR. Rien n’est éternel…

        +3

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      • christian gedeon // 25.09.2018 à 17h35

        L’URSS était un système figé,quasiment mort-vivant…l’ultralibéralisme est protéiforme,effrayant par sa faculté d’adaptation à n’importe quel régime politique.Exemple frappant s’il en est,la Chine. L’ultralibéralisme n’est PAS un système politique. C’est bien pire ou bien mieux selon le point de vue…il me fait penser à ces créatures de science fiction qui se métamorphosent en permanence pour s’adapter à leur milieu…il ne faut pas se tromper d’analyse ou de combat.

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    • bhhell // 25.09.2018 à 16h14

      Que la capitalisme se soit toujours nourri de l’instabilité et de la peur, c’est une chose, mais on ne vit plus dans les mouvements cycliques du capitalisme (où les périodes de régulation/dérégulation se succèdent). La financiarisation cancéreuse de nos sociétés cherche aujourd’hui de façon désespérée à résoudre la contradiction désormais béante entre des ressources partout en déclin (biologiques et géologiques) et un besoin intrinsèque de croissance pour payer les intérêts (moteur du capitalisme). Mais nos sociétés continuent de feindre que la nature est un élément neutre dans le développement économique (les pudiques externalités)

        +4

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  • wuwei // 25.09.2018 à 11h14

    Un article amusant qui complète bien l’analyse de Chris Hedges :

    http://www.entelekheia.fr/2018/09/16/le-marche-boursier-est-au-sens-propre-une-pyramide-de-ponzi/

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    • Chris // 25.09.2018 à 14h31

      J’aurais plutôt traduit « au sens propre » par « par essence » : le marché boursier est par essence une pyramide de Ponzi…

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  • christian gedeon // 25.09.2018 à 11h17

    Ah,encore modéré…et pourtant elle tourne. j’avoue ne pas comprendre cette modération que je trouve franchement hors de propos… vous me lisez mal,je crois. dans le combat contre l’ultralibéralisme,il n’y a pas de place pour les naïfs ou les autruches. Dommage,j’espérais mieux des Crises,en l’occurrence.

      +4

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  • christian gedeon // 25.09.2018 à 11h30

    Pour en finir,on n’imagine pas le service extraordinaire que Marx,Engels et leurs sous produits léninistes et trotskystes ont rendu à l’ultralibéralisme…on ne pouvait rêver mieux,même en plein délire. En fermant la voie à toute évolution raisonnée de la société,en prêchant la violence et la dictature(du prolétariat,sans rire), ces gens ont détruit pour un bail l’évolution normale et permis à l’ultralibéralisme de se développer de façon exponentielle,jusqu’à conquérir la Chine…le marxisme n’ a jamais été que le fourrier du libéralisme le plus échevelé.

      +7

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    • Question // 26.09.2018 à 00h42

      Quelle est la différence entre capitalisme et libéralisme?

      Qu’est-ce qu’une évolution raisonnée de la société? Quelle(s) société(s)?

      Connaissez-vous la définition de la « dictature du prolétariat »?

      Avez-vous lu le Manifeste du Parti Communiste?

      Qu’est-ce qui vous fait dire que la Chine est ultra-libéraliste?

        +4

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      • christiangedeon // 26.09.2018 à 18h17

        M. le professeur,les trois premières questions entraineraient des développements sans fin. La quatrième a pour réponse oui,hélas,mille fois hélas. La cinquième m’ a bien fait rigoler. Qu’ y a t il de plus ultralibéral que la Chine,usine du monde et pouponnière de la moitié des milliardaires de la terre…

          +2

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    • ouvrierpcf // 26.09.2018 à 18h24

      c’st quoi l’évolution raisonnée de la société?
      pour la dictature du prolétariat elle arrive que vous le vouliez ou pas car la lutte des classes elle existe
      il y en a que 2 classes ( PARX avait raison eh oui !! )
      et est comprise par toutes celles et ceux qui n’ont que leurs bras ou leur tète pour se nourrir les prolétaires
      les autres sont les exploiteurs les multi nationales les groupes d’intérêts financiers les bourses les actionnaires les artistes du show bizz enfin celles et ceux qui ne produisent rien et parasitent les autres
      pour la Chine 3eme économie mondiale sortie du servage en 1949!!!! elle commerce avec 149 pays (dont le votre ) et sans avoir tiré un seul coup de fusil sans un coup de canon sans bombe A ou N donc ce n’est certainement pas du libéralisme encore moins du capitalisme qui eux ont besoin de guerres ou d’intégrisme ou de terrorisme ou de nazisme ou de réchauffement climatique

        +1

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  • Le Rouméliote // 25.09.2018 à 11h54

    Chris Hedges s’aperçoit enfin de ce que l’union européenne fait subir à la Grèce depuis 2010 : rembourser une dette fictive par l’argent réel produit par la nation ! On a vu où ça mène et on continue pour tous les pays de l’ue, à commencer par ceux de la zone euro. C’est pour ça que les nains qui sont censés nous gouverner nous accablent d’impôts afin de dégager les marges de manœuvre pour les banquiers qui peuvent justifier leur appétit de nouvelle création de billets de Monopoly remboursables par les pékins moyens.

      +4

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    • Kiwixar // 25.09.2018 à 20h49

      Les 0.001% n’ont pas un appétit pour s’enrichir (ils peuvent le faire directement en s’imprimant 1 trilliard de dollars entre la dessert et le fromage).

      Ils ont un appétit pour nous appauvrir pour nous mettre en esclavage. C’est bien différent.

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  • jackfruit // 25.09.2018 à 12h03

    la FED est privé, comme le système bancaire (FMI, BIS), ils font ce qu’ils veulent, ce n’est pas de l’argent mais de la dette donc normal qu’on parle que de dettes et jamais d’argent en faite…

      +2

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  • Enoch // 25.09.2018 à 12h13

    C’est amusant la réaction des très riches et cette folie Nouvelle-Zélande. Je m’interroge sur le niveau d’effondrement qu’ils postulent et surtout si leur stratégie est la bonne.
    Si on imagine l’ampleur de la prochaine crise avec un effondrement du système financier qui entraine de facto à un effondrement de nos systèmes politique, puisque leur imbrication devient tout simplement inacceptable à la plèbe des sociétés occidentales.
    La plèbe peut accepter un niveau de corruption élevé si son estomac est plein, en cas de monde en plein restriction, je ne pense pas que le niveau d’acceptation soit le même.
    Dans ces retournements historiques de conjoncture, la plèbe cherche toujours des coupables. D’ailleurs on peut s’interroger sur la légitimité d’une telle réaction. On peut en voir des débordements populistes excessifs (comme Chris Edge) mais on peut aussi s’interroger sur le rôle des élites. Etre au sommet n’implique pas que des privilèges mais aussi des devoirs.
    Cette hyperclasse déconnectée de tous les peuples n’a-t-elle pas créé son propre piège ? Qui va aller se faire tuer pour un milliardaire qui n’a passé que son temps à s’enrichir sur le dos des classes moyennes ? D’ailleurs les néo-zélandais qui sont pour moi assez proche des anglais des années 60, avec sens réel de la « common decency » orwellienne, que le thatchérisme a bien fracassé, au pays de Shakespeare, vont-ils accepter sur leur sol une bande de parasite mondialiste ?
    D’ailleurs les kiwis ont déjà commencé à réagir :
    http://www.lepoint.fr/monde/la-nouvelle-zelande-interdit-aux-etrangers-d-acheter-des-biens-immobiliers-15-08-2018-2243782_24.php
    Et puis les pays touché par la crise ne vont-ils pas demandé l’extradition des responsables de cette débâcle ?
    Pour moi, les très riches qui se pensent plus malin, vont comprendre que nous sommes tous sur le même bateau et qu’il n’y a pas de canot de sauvetage puisqu’ils ont construit un bateau monde non compartimenté.

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    • Patrick // 25.09.2018 à 20h43

      La Nouvelle-Zélande sortira -t-elle indemne de la prochaine crise ? pas évident.
      Certaines prévisions ne sont pas optimistes , la NZ est à l’écart mais totalement liée aux autres pays occidentaux pour l’économie.

      http://www.deagel.com/country/New-Zealand_c0148.aspx

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      • Kiwixar // 25.09.2018 à 21h12

        Personne ne sortira indemne, et de toute façon notre mode de vie (basé sur le pétrole pas cher) va changer. Les pays TRES auto-suffisants au niveau alimentaire et qui peuvent encaisser une baisse importante de production alimentaire (liée au pétrole) s’en sortiront mieux, surtout s’ils ont une population soudée et habituée à se retrousser les manches (exemple : la NZ).

        Dans les films, les zombis sont représentés avec les yeux cernés, noirs, pochés, signe de famine. C’est bien d’être à l’écart avec une frontière naturelle (la mer).

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        • douarn // 26.09.2018 à 14h12

          Ne perdons pas de vue que l’agriculture actuelle des pays très autonome sur le plan alimentaire n’est pas du tout autonome du point de vue de l’énergie et des matières premières : le phosphate dont le pic de production est en vue, l’ammonitrate dont 60% du coût de production est représenté par le gaz naturel nécessaire à sa synthèse, des alliages métalliques en définitive assez pointus (résistance à l’usure des éléments de labour par ex.)

          De mon point de vue, les pays qui seront très autosuffisants seront ceux qui ne subiront pas trop violemment les changements climatiques (sécheresse, montée des eaux, insectes ravageurs, pluies diluviennes). Pas qu’en NZ, partout il y aura assez d’humains, contraints et forcés par la faim, pour travailler aux champs. Il faudra beaucoup de connaissances pour maintenir les rendements en faisant l’impasse sur les facilités actuelles (engrais, pesticide, machinisme, …).

          D’accord avec toi Kiwixar, les zombies existent. C’était dans une Irlande très peuplée et en équilibre avec l’énergie alimentaire tirée des cultures de pommes de terre (culture avec un EROEI très élevé (unité d’énergie alimentaire récoltée par unité d’énergie humaine investi): environ 50 cette année dans mon jardin potager avec un rendement de 25t/ha (pas terrible)). Entre 1845 et 1849, avec l’effondrement des récoltes alimentaires de pommes de terre infestées par le mildiou, la population dépasse la capacité de charge de l’Irlande, elle est devenue surpeuplée… les zombies existent :
          https://duckduckgo.com/?q=irish+potato+famine&t=ffsb&iax=images&ia=images&iai=http%3A%2F%2F4.bp.blogspot.com%2F-fbQN6CC6saA%2FUSX9LCQDRsI%2FAAAAAAAABaU%2F8PVr6tAFyaw%2Fs1600%2FFamine_memorial_dublin.jpg

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  • Jm // 25.09.2018 à 13h05

    à Gédéon
    Ah bon, parce que le libéralisme effréné notamment en Angleterre du XIXème siècle n’aurait t-il pas précédé les idées sociales? Le marxisme et autres thèses de gauche en ont été la conséquence pas la source.

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    • christian gedeon // 25.09.2018 à 14h44

      Très intéressante réflexion,en effet. L’industrialisme serait un terme plus exact qu’ultralibéralisme,en l’occurence. ET cet industrialisme a au début été le terreau de trade unions particulièrement constructifs,qui ont mené des luttes homériques,mais pas sur une base marxiste,pas pour renverser la royauté. Si vous regardez bien l’histoire du syndicalisme anglais,mon moulin a beaucoup d’eau…puissant entre deux guerres,encore très influent après la seconde,sa marxisation échevelée va le mener à sa perte dès les années soixante,avec mise à mort définitive sous l’époque Thatcher. Incapable d’évoluer,incapable de sortir d’une doxa paléolithique,il va disparaître corps et biens en à peine vingt ans. cqfd.

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  • rolland // 25.09.2018 à 14h57

    Je dois dire que j’ai hâte que l’effondrement arrive.
    Si ça me fait peur ? Oui, c’est une évidence !
    La traversée du désert sera longue ? Au vu des souffrances à venir et même si elle ne dure que 3 ou 4 ans, elle le sera !
    Ce que je veux dire par là c’est que je préfère de loin une guerre qui dit son nom plutôt qu’une guerre incidieuse et non déclarée de manière officielle comme c’est le cas aujourd’hui dans cette guerre des 1 % contre les autres 99 %..

    Le plus grand nombre est tellement occupé dans sa vie quotidienne de « métro-boulot-dodo » et dans l’éducation des enfants, que très peu ont pris le temps pour réellement comprendre l’ampleur et la mesure du danger qui guette et qui de facto s’abbattra sur tous, nous tous.

    Maintenant si cette guerre des « 1 % » devient officielle alors une chance apparaitra de voir ce plus grand nombre oublier ses divergeances idéologiques et/ou politiques, pour agir concrètement et de concert à l’éviction des nuisibles aux pouvoirs….
    ..On peut encore rêver, c’est à peu prêt tout ce qu’il nous reste finalement !?
    Vivement donc le retour à cette réalité, qui verra ces rêves devenir l’évidence même !

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    • rolland // 25.09.2018 à 15h09

      Désolé pour « elle dure » puisque je parlais des souffrances…

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  • bhhell // 25.09.2018 à 15h49

    Hedges, toujours aussi percutant et pertinent dans sa critique, nous engage à nous orienter vers des économie propres, qui malheureusement n’existent pas. Une étude internationale a d’ailleurs révélé que les énergies alternatives étaient beaucoup plus gourmandes en métaux et matériaux rares, que les énergies fossiles, dont nous dépendons pour 92% (le nucléaire représente 4%), et ce pour une quantité d’énergie produite beaucoup plus faible. L’alternative n’est donc pas viable. Sachant d’autre part qu’un monde sans pétrole signifie la fin du capitalisme (la croissance), qui organiserait cette transition (non viable)? Enfin, troisième problème, si le pétrole réchauffe l’atmosphère, il la refroidit également en envoyant des particules dans la haute atmosphère agissant comme une ombrelle. James Hansen, la référence mondiale scientifique en terme d’analyse du climat, a calculé qu’une baisse drastique de la pollution entraînerait une hausse brutale (quelques semaines) de la température de l’ordre de 1.8 degrés. Il est d’ailleurs ahurissant qu’on n’informe pas mieux les sociétés de ce paramètre fondamental qu’est l’assombrissement général. C’est un tabou absolu.

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  • christian gedeon // 25.09.2018 à 17h37

    je suis très amusé par les apocalyptiques…ceux qui veulent voir le système (sic!) s’écrouler. Mes amis,il ne s’écroulera pas,parce qu’il n’y a pas de système fixe. Ce serait bien d’enfin comprendre çà…

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    • Patrick // 25.09.2018 à 21h19

      C’est pas qu’on ait vraiment envie de voir le système s’effondrer , parce que finalement on en vit bien.
      Mais il faut se rendre à l’évidence, ça va pas durer.
      Après , on peut aussi se dire :  » il faut que tout change pour que rien ne change !! « 

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      • christiangedeon // 26.09.2018 à 17h54

        C’est exactement çà…l’illusion du changement. On ne saurait mieux dire.

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  • Le Minotaure // 26.09.2018 à 00h46

    Compliqué, le taux de croissance chinois (officiel) reste élevé en comparaison de ceux des occidentaux mais la tendance est à la diminution d’année en année. Et surtout la dette chinoise est devenue abyssale, ce qui fait une autre différence avec 2008.

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  • Jm // 26.09.2018 à 13h14

    La crise de 2008 pouvait potentiellement provoquer l’effondrement du système bancaire. Déjà la précédente, la crise asiatique de 1998, qu’analyse Joseph Stiglitz dans son ouvrage « La grande désillusion » fut ravageuse notamment dans cette partie du monde, en Russie et jusqu’en Amérique du Sud. Le Japon, lui, se traîne depuis celle qui l’a frappée en 1990, donc trente ans déjà.
    Le corollaire de tout cela malgré des variantes locales reste toujours le même à savoir : surendettement des états, des particuliers, purge sociale plus ou moins graduée.
    Alors effondrement en cours ? Difficile à dire, mais voyants sérieusement au rouge, là pas de doute.

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  • Jm // 26.09.2018 à 13h43

    La crise de 2008 pouvait potentiellement provoquer l’effondrement du système bancaire. Déjà la précédente, la crise asiatique de 1998, qu’analyse Joseph Stiglitz dans son ouvrage « La grande désillusion » fut ravageuse notamment dans cette partie du monde, en Russie et jusqu’en Amérique du Sud. Le Japon, lui, se traîne depuis celle qui l’a frappée en 1990, donc trente ans déjà.
    Le corollaire de tout cela malgré des variantes locales reste toujours le même à savoir : surendettement des états, des particuliers, purge sociale plus ou moins graduée.
    Alors effondrement en cours ? Difficile à dire, mais tous les voyants sérieusement au rouge, là pas de doute.

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  • Emmanuel // 27.09.2018 à 07h22

    Pour moi, l’histoire (les hiistoriens) retiendrons un avant et après 2008, comme on a coutume aujourd’hui de parler d’un avant et après 1990. Le craquement du système a bien eu lieu, mais on cherche encore et encore à le prolonger. Au fond, je ne pense pas qu’il y ait des gens qui y croient encore vraiment. Les plus riches achètent des îles où pouvoir se refugier ou rêvent de transhumanisme, les plus pauvres essayent de survivre au jour le jour. Bizarrement on a un pouvoir politique qui s’applique à prolonger les mêmes recettes, probablement par impuissance ou incompétence profonde (en fait il ne sait pas faire autre chose) ; la masse de la société est dans l’expectative, sentant bien au fond que les choses ne tournent pas rond, un peu comme un vieux couple continuant à faire comme-ci, pris par la routine quotidienne et incapable d’imaginer ou d’entreprendre autre chose. Certains attendent secrètement la rupture, comme un choc qui les delivrera de ce clair-obscur. D’autres s’empressent d’accaparer le plus possible avant qu’une nouvelle catastrophe advienne. La majorité regarde ailleurs, pour ne pas y penser et essaye de s’en sortir comme elle peut, chacun à son poste qu’il sait dorénavant à titre précaire et provisoire. Ainsi va la condition humaine, mais pour combien de temps encore …?

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