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13.août.201113.8.2011
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« La révolte nécessaire », oui, mais la bonne…

"La crise dans laquelle nous sommes plongés est le prix à payer de la contre-révolution néolibérale qui, depuis trente ans, sur notre continent notamment, déboussole les peuples, défait les solidarités et accroît les inégalités. De deux choses l'une, soit nous réussissons à la renverser et à inventer un nouveau cours, européen et national, où les exigences démocratiques et sociales reprennent le dessus ; soit, dans sa fuite en avant provoquée par sa propre faillite, cette contre-révolution économique appellera une contre-révolution politique, génératrice de violences et de haines, de libertés perdues et de solidarités brisées."
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Je vous propose aujourd’hui une réaction à un long article d’Edwy Plenel, dont j’admire 80 % (que j’ai mis en gras), et dont 20 % m’horripile (souligné). J’en profite donc pour vous faire partager ma petite vision, à vous de voir ce que vous en pensez, le débat est ouvert (cordial le débat svp…).

Voici tout d’abord l’article – et je ne saurais trop vous suggérer de vous abonner à l’excellent Médiapart, dont l’équipe fait un travail non seulement remarquable, mais quasi unique… (offre spéciale été à 9€ pour 3 mois actuellement… je ne touche rien 😉 )


Contre la dictature financière, la révolte nécessaire

par Edwy Plenel, Mediapart, le 10 aout 2011

 

Face à la catastrophe annoncée et confirmée par la folle journée de ce mercredi, nous avons rendez-vous avec l’histoire. Car la crise actuelle ne résulte pas d’une inévitable fatalité économique ou d’une éphémère folie financière. Elle est la conséquence de politiques socialement criminelles, mensongères et amorales, qui, si elles ne sont pas défaites par les peuples, entraîneront nos sociétés dans une spirale de violences. Aussi est-il temps d’imposer des solutions s’attaquant à la racine du mal : réalistes parce que radicales.

Il y aura bientôt trois ans, le 25 septembre 2008, ces solutions étaient évoquées par un orateur, indigné devant ce que révélaient, avec le scandale des subprimes, les débuts de la crise qui, aujourd’hui, s’approfondit. Ce n’était alors que refrains sur ces spéculateurs impunis, ces banques avides, ces financiers rapaces, ces Etats impuissants, ces idéologues complices, cette misère sociale, ces injustices croissantes, ces escrocs mondains – l’affaire Madoff allait bientôt éclater –, bref, cet argent fou devenu tueur en série lâché sur le monde, détruisant ses richesses humaines et naturelles, premier ennemi du genre humain et de sa terre nourricière.

C’était en France, à Toulon, et l’orateur tenait à « dire la vérité aux Français », et notamment cette vérité première : « L’idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle. » Et il ne cessait de la marteler, en lisant son discours écrit par l’un de ses conseillers. Nos lecteurs nous pardonneront la longueur de la citation, justifiée par la gravité de l’heure tant ces mots bruyants d’hier résonnent aujourd’hui bizarrement, dans le silence feutré des conversations téléphoniques et des communiqués lénifiants qui, trois ans après, tiennent lieu de réactions officielles à une crise historique de nos économies. Informer, c’est aussi, sinon d’abord, se souvenir. Ne pas perdre la mémoire. Se rappeler les engagements pris. Ne jamais croire sur parole et, toujours, mettre en perspective. Voici donc…

« Au fond, c’est une certaine idée de la mondialisation qui s’achève avec la fin du capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l’économie et avait contribué à la pervertir. L’idée de la toute-puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, cette idée de la toute-puissance du marché était une idée folle. L’idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle. Pendant plusieurs décennies, on a donc créé les conditions dans lesquelles l’industrie se trouvait soumise à la logique de la rentabilité financière à court terme. On a caché les risques toujours plus grands qu’on était obligé de prendre pour obtenir des rendements de plus en plus exorbitants. On a mis en place des systèmes de rémunération qui poussaient les opérateurs à prendre de plus en plus de risques absolument inconsidérés.

« On a fait semblant de croire qu’en mutualisant les risques on les faisait disparaître. On a laissé les banques spéculer sur les marchés au lieu de faire leur métier qui est de mobiliser l’épargne au profit du développement économique et d’analyser le risque du crédit. On a financé le spéculateur plutôt que l’entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d’assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes aux prix du marché qui montent et qui descendent au gré de la spéculation. On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieu d’amortir le choc. C’était une folie dont le prix se paie aujourd’hui ! »

Si l’imposture volait, Nicolas Sarkozy serait chef d’escadrille. Car ce discours de 2008 est évidemment le sien . Oui, ce discours où « la moralisation du capitalisme financier » devenait « une priorité », où les « questions qui fâchent »allaient enfin être posées, et d’abord « celle des paradis fiscaux », où « aucune institution financière » ne devait désormais« échapper au contrôle d’une autorité de régulation », où c’en était fini des croyances obscurantistes dans l’invisible et miraculeuse main du marché – « Il arrive que l’autorégulation soit insuffisante. Il arrive que le marché se trompe. Il arrive que la concurrence soit inefficace ou déloyale » –, où même les tristement fameuses agences de notation qui défient les démocraties, leurs Etats et leurs peuples, allaient voir ce qu’elles allaient voir – « Il va falloir contrôler les agences de notation dont j’insiste sur le fait qu’elles ont été défaillantes ».

Trois ans ont passé, et le mystérieux « On » de l’ancienne diatribe présidentielle a continué sans entraves ses ravages, spéculations, prévarications et destructions. Ce n’était évidemment qu’un discours d’opportunité, le temps de conjurer la peur d’un peuple révolté et de sauver les intérêts de ce monde oligarchique en forme de société anonyme dont Nicolas Sarkozy est le fondé de pouvoir. Des mots de démagogue, privés de signification, cachant une politique, exactement contraire, de sauvetage sans conditions de cette finance dérégulée, depuis repartie de plus belle à l’assaut de nos conquêtes sociales, de nos équilibres économiques, de nos volontés populaires et de nos souverainetés nationales. Words, words, words… comme le dit le Hamlet de Shakespeare, et c’est bien une tragédie. Une farce tragique.

Ces imposteurs qui nous gouvernent

« Le monde est au bord du gouffre par la faute d’un système irresponsable », déclarait le 3 octobre 2008, dans la foulée du discours solennel de Toulon, l’invisible premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon. Trois ans après, nous basculons dans ce même gouffre par la faute de ces gouvernants irresponsables. Qui pourrait décemment faire encore confiance à des dirigeants qui n’ont même plus l’excuse d’avoir été pris par surprise ou de s’être trompés par conviction ? Ils savaient ce qu’il en était puisqu’ils le proclamaient eux-mêmes, dans une stratégie de diversion verbale où leurs discours cachaient la réalité de leurs actes, qui les démentaient.

Mediapart l’a d’emblée rappelé, c’est l’occasion ratée de 2008 qui, aujourd’hui, se paye. Et elle fut ratée en toute conscience par ces pompiers incendiaires qui nous tiennent lieu de gouvernants, venus au secours des banques avec notre argent public sans exiger de contrepartie, sans entrer à leur capital, sans les placer sous contrôle… Ainsi remis sur pied, le système financier est reparti sans rigoureuse régulation et sévères garde-fous, sans réforme du système bancaire, sans taxation des mouvements de capitaux, sans interdiction de spéculer sur les dettes des Etats, sans sanction des paradis fiscaux, sans transparence sur les mouvements spéculatifs, sans rien de tout ce qui était annoncé et promis. Bref, ils nous ont trompés, menti, trahis.

Soyons équitables. Dans l’instant, nos dirigeants ont peut-être cru à ce qu’ils disaient. Tout simplement parce qu’ils avaient peur, saisis de frayeur à la perspective d’une prise de conscience collective transformée en colère populaire. Puis, sans doute eux-mêmes surpris de ne pas rencontrer en 2008 et 2009 un front plus uni et plus déterminé, aussi bien politique que syndical, d’opposition, de résistance et d’exigence, ils sont revenus à leurs chères habitudes, abandonnant sans bruit l’impensable audace qui les avait saisis le temps d’un discours. L’intérêt, toujours l’intérêt, encore l’intérêt, tel est leur seul mot d’ordre. S’enrichir, accumuler, spéculer. L’argent privé plutôt que le bien commun. L’envers de tout idéal.

Mais ils avaient été avertis et n’étaient pas près d’oublier leurs craintes. Aussi leur fallait-il se prémunir de nouvelles déconvenues, en forçant l’avantage qu’une opposition trop divisée et trop frileuse leur avait offert. Affaiblir l’Etat social, protéger le capital financier, culpabiliser le monde du travail : le programme a depuis été suivi à la lettre, des privilèges fiscaux accordés aux très fortunés jusqu’aux coupes sombres dans la fonction publique, tandis que l’emploi restait sacrifié, miné par le chômage et la précarité. Sans oublier, bien sûr, cette bataille des retraites dont, en 2010, ils ont soigneusement choisi l’agenda – un calendrier impératif et des solutions non négociables – afin d’obtenir une victoire symbolique sur la grande masse des salariés, ouvriers et employés surtout, toutes celles et tous ceux dont les vies de travail sont la seule richesse.

Le stupéfiant discours de Toulon envisageait, excusez du peu, de « refonder le capitalisme sur une éthique, celle de l’effort et celle du travail ». Spectaculairement tenue sur Mediapart, la chronique des peu ragoûtantes coulisses du pouvoir n’a cessé de dévoiler ce qu’il en était réellement de ces intentions vertueuses. Affaires Bettencourt, Tapie/Lagarde, Takieddine : pour s’en tenir aux seuls grands feuilletons de l’année écoulée, ce n’est qu’une déclinaison de passe-droits, d’impunités fiscales, de justices sur mesure, de cadeaux financiers, d’arrangements entre amis, de commissions occultes et de financements parallèles. Avec en prime, notamment dans l’exceptionnelle moisson Takieddine, des paradis fiscaux toujours recommandables, des ventes d’armes toujours corruptibles et des dictatures toujours fréquentables.

Ici, comme dans les vieux romans bourgeois, les cuisines disent la vérité des salons. Nos supposés honnêtes dirigeants y font la soudaine fortune d’intermédiaires obscurs (Ziad Takieddine), promus diplomates occasionnels parce que généreux argentiers, ou d’entrepreneurs déchus (Bernard Tapie), passés par la case prison avant d’être gratifiés d’un juteux préjudice moral auquel ne saurait prétendre le plus innocent des détenus. Dans leur cruelle vérité, les enregistrements de l’affaire Bettencourt avaient brutalement mis à nu ce monde d’imposture dont l’argent est le seul moteur et la seule valeur. Un monde double, scindé entre son apparence jouée et sa réalité vraie. Un monde factice qui a cette particularité d’être l’envers de ce qu’il prétend. Et ce n’est certes pas ce monde-là qui nous sortira du gouffre où il nous a entraînés.

Le coup d’Etat des intégristes de la finance

En 2008, l’orateur de Toulon faisait l’éloge de la volonté politique et de son instrument privilégié, l’Etat. Oui, martelait-il, l’Etat ne saurait être passif face aux marchés et aux financiers. « Il me semble que la question de la légitimité des pouvoirs publics à intervenir dans le fonctionnement du système financier ne se pose plus ! », osait-il, ajoutant : « Il faut bien que l’Etat intervienne, qu’il impose des règles, qu’il investisse, qu’il prenne des participations… » Trois ans ont passé, et nous avons sous les yeux le spectacle d’une abdication politique face aux intégristes de la finance.

L’actuel emballement de la crise est politique avant d’être économique : son récent déclencheur est le putsch d’une agence de notation contre le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. Et ce coup d’Etat financier n’est que le prolongement des spéculations menées en Europe depuis des mois, de la Grèce au Portugal, en passant par l’Espagne et la France, contre des pays, contre leurs finances, contre leurs richesses et, donc, contre leurs peuples. Quel est donc ce monde où l’appréciation fantaisiste de mystérieux sorciers de la finance, incontrôlés et incontrôlables, qui plus est souvent financièrement intéressés à l’effet spéculatif de leurs recommandations, est jugée légitime pour sanctionner la politique d’un pouvoir élu ?

Les « clowns » de Standard & Poor’s, pour reprendre le qualificatif sans appel de l’économiste américain Paul Krugman, ne font pas de l’économie, mais de la politique, comme Mediapart l’a précisément raconté. Et pas n’importe quelle politique : celle du pire, aussi bien d’un point de vue démocratique que social. Ils l’ont reconnu sans embarras, et cet aveu n’a suscité aucune sursaut chez les opérateurs boursiers, preuve s’il en était besoin que la bataille en cours ne relève pas de la technique financière mais d’un affrontement idéologique.

Pris la main dans le sac par l’administration Obama pour une erreur de calcul portant sur pas moins de 2000 milliards de dollars, les illuminés de Standard & Poor’s n’ont rien changé à leur appréciation dépréciative, se contentant de modifier leurs additions et d’assumer le caractère partisan de leur jugement en évoquant des « risques politiques » qui « pèsent plus lourd que la partie budgétaire de l’équation ». Comme l’a encore souligné le nobélisé Paul Krugman, « ces gens ne sont certainement pas en position d’émettre un jugement », et néanmoins ne s’en privent pas. Ce sont les mêmes en effet qui, en 2008, accordaient les meilleures notes de confiance et de crédibilité à la banque Lehman Brothers jusqu’à sa faillite dans la tourmente des subprimes.

Cette spéculation sur la pauvreté, qui a ruiné des millions d’Américains, ne les gênait aucunement. De même qu’au temps du capitalisme sauvage, assumé comme tel, il y avait des agences de gros bras pour briser les piquets de grève, Standard & Poor’s n’est qu’une agence de mercenaires de la guerre sociale menée par les spéculateurs contre les travailleurs. A peine avait-elle dévalué la note des Etats-Unis, qu’elle s’empressait de dégrader les organismes américains de refinancement des prêts immobiliers nationalisés durant la crise, c’est-à-dire les instruments créés par la puissance publique pour en réparer les dégâts humains. De même soutient-elle aujourd’hui le triple A français comme la corde le pendu : à la condition explicite que l’offensive antisociale du gouvernement se poursuive.

En juin dernier, elle faisait savoir que « si les autorités françaises ne poursuivent pas la réforme des retraites, ne continuent pas de modifier la Sécurité sociale et ne consolident pas le budget face au risque d’accroissement des dépenses liées aux retraites et à la santé, alors il est incertain que l’Agence maintienne la note AAA ». Et, lundi 8 août, son président du comité de notation des Etats vantait non seulement la réforme des retraites française mais le retrait de la politique de relance budgétaire, ajoutant sans fioritures : « Le gouvernement est resté droit dans ses bottes. Il a connu beaucoup de contestation de la rue, mais il n’a pas cédé à cette pression, ce qui souligne la crédibilité de l’exécutif pour prendre des mesures difficiles. »

Nos démocraties sont aujourd’hui défiées par les mêmes idéologues supposément économistes qui, disciples de Milton Friedman (son histoire est ici sur Wikipédia), ont accompagné les dictatures latino-américaines dans les années 1970 et 1980 sans aucun état d’âme. Convaincus d’avoir raison contre les peuples, auxquels il faudrait d’abord savoir dire non et, surtout, ne pas avoir à rendre de comptes, ils s’accommodent volontiers de pouvoirs autoritaires, où l’exception devient la règle et la répression l’ordinaire.

Conseiller de Barack Obama et ancien journaliste, David Axelrod voit juste en lançant à propos de S&P : « C’est une dégradation Tea Party. » L’agence de notation n’est ici que le bras financier, comme l’on dirait le bras armé, de la droite extrême américaine, guerrière, impérialiste et raciste, xénophobe et homophobe. Là-bas comme ici, d’une élection présidentielle à l’autre en 2012, ce n’est donc pas une crise financière qu’il nous faut affronter, mais une bataille politique qui appelle un sursaut vital. On ne compose pas avec un adversaire déloyal, aveuglément idéologique et profondément amoral, comme l’a trop longtemps cru le président Obama. Non, on l’affronte, pied à pied, par la construction d’un rapport de force et d’une alternative déterminée.

Aujourd’hui, être réaliste, c’est être radical

Rencontre de la troisième crise du capitalisme, après celles de 1857 et de 1929, et de la troisième révolution industrielle, après celles de la machine à vapeur et de l’électricité, notre époque de bouleversement inattendus et d’événements imprévisibles ne cesse de mettre à l’épreuve nos volontés et nos lucidités. Mais, parallèlement aux révolutions arabes qui inaugurent un incertain réveil des peuples, elle vit cette année son moment de vérité.

La crise dans laquelle nous sommes plongés est le prix à payer de la contre-révolution néolibérale qui, depuis trente ans, sur notre continent notamment, déboussole les peuples, défait les solidarités et accroît les inégalités. De deux choses l’une, soit nous réussissons à la renverser et à inventer un nouveau cours, européen et national, où les exigences démocratiques et sociales reprennent le dessus ; soit, dans sa fuite en avant provoquée par sa propre faillite, cette contre-révolution économique appellera une contre-révolution politique, génératrice de violences et de haines, de libertés perdues et de solidarités brisées.

Car comment peuvent-ils s’en sortir, sinon en faisant taire les peuples ? A la différence des révolutions, improbables par essence, les catastrophes n’arrivent jamais par surprise, mais toujours par habitude – autrement dit, par renoncements successifs et capitulations cumulées. Loin d’être une exception, la morgue de Standard & Poor’s témoigne d’un état d’esprit banal dans ce monde où les politiques ont abdiqué devant les financiers. Ainsi, dans cette Europe qui marche sur la tête, la finance en haut et la politique en bas, la Banque centrale européenne peut-elle imposer ses diktats aux Etats alors même que ses dirigeants n’ont aucun compte à rendre aux peuples.

Dans la folie du week-end dernier où l’on trouvait normal que nos gouvernants « donnent des gages à la BCE » (lire par exemple ici), il a été trop peu remarqué que ladite banque centrale avait posé ses conditions draconiennes à l’Italie dans une lettre « secrète », révélée par le Corriere della Sera. Dans ce quasi « programme de gouvernement », selon nos confrères italiens, l’actuel gouverneur, le Français Jean-Claude Trichet, et son successeur, l’Italien Mario Draghi, appellent le gouvernement Berlusconi, dont la corruption avérée ne les inquiètent pas outre mesure, à accentuer la libéralisation de l’économie.

Outre l’exigence de « moins de rigidité sur les contrats à durée indéterminée », donc d’une dérégulation du marché du travail, cette missive en forme d’oukase recommande la privatisation des sociétés municipales qui, dans la péninsule, gèrent souvent les transports publics, la collecte des déchets ou la distribution d’électricité et de gaz. On comprend que ses auteurs aient voulu taire cette lettre : car, en juin dernier, les Italiens se sont prononcés par référendum, à une immense majorité, contre la privatisation de la distribution de l’eau, tout comme ils ont approuvé le refus d’autoriser l’Etat à construire de nouvelles centrales nucléaires ainsi que celui de faire obstacle au déferrement du président du conseil devant la justice (les résultats des référendums sont consultables ici).

Ce simple épisode de la lettre cachée, et heureusement révélée par la presse, illustre ce b.a.-ba démocratique qu’il nous faut, plus que jamais, défendre contre les fourriers de la dictature des marchés : que le sort des peuples dépend d’abord d’eux-mêmes et exige qu’on leur demande leur avis, ce qui suppose qu’ils soient librement informés grâce au recul des barrières d’opacité et de secret dressées contre l’exigence citoyenne de transparence. Quant aux médecins moliéresques qui prétendent parler en notre nom, imposant leurs remèdes de Diafoirus à des maladies imaginaires, ils doivent être urgemment congédiés tant ils sont les premiers fauteurs de crise. Ne sont-ce pas les agences de notation qui furent « les agents clés de l’effondrement financier », comme le soulignait en janvier dernier la commission gouvernementale américaine d’enquête sur la crise ?

Ne sont-ce pas les plans de sauvetage de la finance et la récession, provoquée par cette crise bancaire et financière commencée en 2008, qui sont à l’origine de l’explosion récente de la dette publique en Europe et dans le monde ? « Le déficit public moyen dans la zone euro n’était que de 0,6% du PIB en 2007, mais la crise l’a fait passer à 7% en 2010 », rappelait le Manifeste des économistes atterrés, ajoutant surtout que la montée de la dette publique en France et dans de nombreux pays européens« provient largement non pas d’une tendance à la hausse des dépenses publiques mais de l’effritement des recettes publiques », du fait notamment « de la contre-révolution fiscale menée par la plupart des gouvernements depuis vingt-cinq ans » – un coût minimum de 100 milliards d’euros pour la France.

Il faudrait citer toutes les fausses évidences que démonte ce Manifeste, soutenu par Mediapart depuis son lancement fin 2010. Il y en a dix, accompagnées de vingt-deux propositions de mesures « pour sortir de l’impasse » parmi lesquelles celle-ci, prophétique : « Les agences de notation financière ne doivent pas être autorisées à peser arbitrairement sur les taux d’intérêt des marchés obligataires en dégradant la note d’un Etat. » Ou celle-là, efficace : « Affranchir les Etats de la menace des marchés financiers en garantissant le rachat des titres publics par la BCE ». La lecture de ce texte aussi clair que concret, dont les propositions sont d’une évidente portée pratique, est revigorante car elle montre que, loin des résignations, il y a des solutions. Mais elles supposent des remises en cause radicales.

Ce Manifeste est né de ce constat atterré, aujourd’hui vérifié par l’expérience, que « la crise économique et financière qui a ébranlé le monde en 2007 et 2008 ne semble pas avoir affaibli la domination des schémas de pensée qui orientent les politiques économiques depuis trente ans » et que « le pouvoir de la finance n’est nullement remis en cause dans ses fondements ». La voie qu’il trace est celle d’une radicalité de bon sens : non pas celle qui se paye de mots ou d’illusions, mais celle qui, fidèle à l’étymologie du mot « radical », s’attaque à la racine du mal. Dans cette acception, être radical, c’est être réaliste : face aux bilans désastreux et aux catastrophes annoncées de politiques construites sur les fausses hypothèses d’une efficience des marchés financiers et d’un poids excessif des Etats, il faut une autre politique, aux présupposés et aux conclusions radicalement différents.

Rien n’est écrit, tout dépend des peuples

Sans doute faut-il se pincer pour y croire mais il est vrai qu’en 2008, à Toulon, Nicolas Sarkozy jurait nous devoir « la vérité : dans la situation où se trouve l’économie, je ne conduirai pas une politique d’austérité parce que l’austérité aggraverait la récession ». Trois ans après, Alain Minc, symbole de ce petit monde de conseilleurs et d’entremetteurs qui résume une politique réduite à l’agiotage, confie au Monde la vérité vraie de cette politique : « Nicolas Sarkozy est devenu Raymond Barre. Il ne peut plus changer de ligne, préserver la note AAA de la France coûte que coûte. Elle est devenue notre trésor collectif. »

Que Raymond Barre, premier ministre tenant d’une politique d’austérité à la fin du septennat de Valéry Giscard d’Estaing, ait quelque responsabilité dans son échec électoral à la présidentielle de 1981 ne doit pas nous rassurer pour 2012. Concierge utile de cette oligarchie, dont il fait circuler les messages et dit tout haut les basses pensées, Alain Minc est un pronostiqueur catastrophique, au risque parfois du ridicule – en 2008, la crise était selon lui « grotesquement psychologique » et, en prime, Mediapart une entreprise vouée à l’échec. L’essentiel est ailleurs, dans ce message idéologique : l’austérité comme seul horizon et les marchés comme seuls maîtres.

Nous savons donc ce qui nous attend, et cela se joue maintenant.Tout en étant concocté dans une opacité totale qui est, en elle-même, un déni de démocratie, l’agenda du pouvoir est transparent : jouer de la crise comme d’un levier pour rendre encore plus définitive la défaite du monde du travail. Terme religieux, où le fétichisme de la croyance détrône la politique comme volonté,« la règle d’or » sur le pourcentage de déficit, tendue comme un piège grossier à l’opposition de gauche, n’a d’autre but, outre de possibles cacophonies socialistes, que cette pédagogie de la fatalité et de la résignation. L’offensive est en route, et ce ne sont pas des communiqués, interviews, déclarations et petites phrases qui l’arrêteront. Mais une mobilisation, évidemment. Un rapport de force. Une lutte.

Le pouvoir le sait qui prend les devants, continuant, voire accélérant, son travail de division du corps social où la chasse aux boucs émissaires est chargée de faire diversion en semant son poison. Lundi 8 août, quand le yo-yo des Bourses donnait le tournis après le putsch américain de S&P, le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, s’empressait d’annoncer un « résultat historique » d’expulsions d’étrangers en 2011 et celui du travail, Xavier Bertrand, promettait d’ici la fin de l’année, et sur une idée de la toujours extrême Droite populaire, « un fichier unique des allocataires sociaux » afin de renforcer « la lutte contre les fraudes sociales ».

Les immigrés et les pauvres, sans oublier les jeunes : l’un des initiateurs du Manifeste des économises atterrés, Philippe Askenazy, a minutieusement démontré comment ces politiques qui stigmatisent des catégories entières de la population (dont, il le rappelle aussi, les femmes) « ont engendré bon nombre des obstacles auxquels font face l’économie et la société françaises ». Mais peu importe pour les imposteurs qui nous gouvernent : leur souci n’est pas l’intérêt général mais leur survie particulière. Leur force de dominants ne repose que sur la faiblesse des dominés, cette division qu’ils s’emploient à diffuser et à installer, au nom de l’origine, de l’âge, du statut, de la culture ou de la croyance.

Seul un front commun, rassembleur et fraternel, saura enrayer cette machine infernale : une union populaire de toutes celles et tous ceux qui ont pris conscience des enjeux véritables et des urgences essentielles. Avec certes des nuances, toutes les oppositions de gauche revendiquent cette lucidité mais elles restent éparpillées, divisées par leurs différences ou paralysées par leurs ambitions. A nous tous de leur dire, partis, syndicats, mouvements et associations, que ce n’est plus l’heure de jouer petit bras, en soupesant les urnes de demain, en évaluant les chances d’après-demain ou en ruminant les divergences d’hier. Nous n’avons cessé de le répéter à Mediapart, et l’époque appelle une clameur plus ample : jamais un combat n’a été gagné sans avoir été mené, sans avoir su s’opposer, sans avoir réussi à se rassembler, sans s’être donné collectivement le courage de l’engager.

Quant à l’échéance de 2012, celles et ceux qui s’y consacrent devraient savoir qu’une élection n’est jamais un placement spéculatif, mais qu’elle relève d’un travail de tous les jours. Aussi, quand la tragédie s’annonce, le sort des peuples ne saurait être suspendu à un calendrier électoral. Il se joue ici et maintenant. Et, de ce rendez-vous, dépend aussi l’issue électorale. C’est pourquoi nous avons besoin d’une révolte citoyenne, aussi pacifique que majoritaire, qui s’emploie à remettre notre monde sur ses bases. A briser ce cercle infernal où l’argent, devenu la mesure de toute chose, finit par détruire toute valeur.

Source : Mediapart


Retour à Olivier Berruyer 🙂

Bien. Tout d’abord, félicitations à Edwy pour sa plume ! Je n’ai pas grand chose à rajouter aux parties que j’apprécie. En effet, quoi de plus scandaleux que cette deuxième rechute venant après le cataclysme de 2008, sans la moindre reforme sérieuse dans l’intervalle…

Venons-en aux autres points – decryptage.

« le putsch d’une agence de notation contre le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique »

Oulà, la tentative d’assassinat même… Soyons sérieux, c’est une agence de notation, elle note. C’est désagréable, mais bon, les USA n’échapperont pas à la réalité…

Et rappelons un point, que personne ne souligne. L’infââââme crime de S&P a consisté à passer très exactement la note de la sécurité de la dette américaine de 20/20 à 18/20. Voilà de quoi on parle…

« Nous pouvons échapper à la réalité, mais nous ne pouvons échapper aux conséquences du fait de s’échapper de la réalité. » [Ayn Rand]

« Quel est donc ce monde où l’appréciation fantaisiste de mystérieux sorciers de la finance, incontrôlés et incontrôlables, qui plus est souvent financièrement intéressés à l’effet spéculatif de leurs recommandations, est jugée légitime pour sanctionner la politique d’un pouvoir élu ? »

1/ c’est vrai qu’ils sont fantaisistes chez S&P !! AA+ pour les USA, alors que Dagong leur donne à peine un A, et que je ne leur donnerais même pas un B pour ma part…

Je vous rappelle que nous avons longuement analysé dans cette série de billets la dette américaine. Et bien un enfant de 10 ans comprendrait que la dette n’est pas remboursable. D’autant que plusieurs siècles d’Histoire montrent qu’à ce niveau de dette, les Etats ne remboursent jamais : ils font défaut, soit directement, soit indirectement via l’inflation.

2/ rôôôôô « Quel est donc ce monde où l’appréciation fantaisiste de mystérieux sorciers de la finance » : simple, celui du traité de Maastricht, validé par référendum. Je veux bien que le peuple ait été manipulé dans l’affaire mais si on se dit démocrate, difficile de contester ce point.

Rappelons simplement ce qui s’est passé :

  • la monnaie unique est née en partie en compensation de la réunification allemande ;
  • abandonner le mark a été très douloureux pour ce pays ;
  • l’Allemagne a exigé, pour être sûre que les gouvernements ne feront pas n’importe quoi avec leurs finances publiques (elle reste traumatisée par l’hyperinflation de 1923, il faut bien le comprendre), de fixer des critères (le pacte de stabilité) et de placer les Etats sous la surveillance des marchés financiers, puisqu’ils doivent financer les dettes publiques.

Je suis en désaccord profond avec cette idée : les Etats n’ont pas à faire des dettes (puisqu’ils peuvent lever l’impot dont ils ont besoin !), et ne doivent pas emprunter auprès de marchés financiers privés, car en ce cas, ils abdiqueront à terme leur autonomie et leur indépendance, ces marchés devenant une sorte de « parlement virtuel » comme le dit joliment Noam Chomsky.

Toutefois, je comprends la logique allemande. Je pense juste que c’est une illusion, car le jeu politique fait que, en général, la démagogie et la facilité l’emportent sur le sérieux et la rigueur. Je ne vais pas épiloguer sur des considérations sociologiques, c’est pour moi un fait. C’est la nature du ssystème politique d’agir ainsi, comme dans la parabole du scorprion et de la grenouille.

« Un scorpion qui avait besoin de traverser une rivière, demanda à une grenouille de le mener jusqu’à l’autre rive, sur son dos.
– Il n’en est pas question, répondit la grenouille. Je te connais et je sais que si je te laisse monter sur mon dos, tu me piqueras pour me tuer.
– Mais alors, je vais mourir noyé, répondit le scorpion.
La grenouille finit par accepter, mais alors qu’ils étaient à la moitié du parcours, le scorpion la piqua, lui injectant son venin mortel.
– Mais qu’est-ce que tu as fait, malheureux, s’écria la grenouille. Maintenant, tu vas mourir, toi aussi !
– Je n’y peux rien, dit le scorpion. C’est ma nature ! »

Bref, ce qui devait arriver arriva. Les Etats ont fait n’importe quoi avec leurs finances publiques et n’ont pas respecté le pacte de stabilité. Là-encore, n’épiloguons pas sur le bien fondé ou non de ceci, c’est un fait. On a ainsi eu :

  1. validation par référendum d’une règle assortie d’une sanction ;
  2. non respect de cette règle ;
  3. la sanction commence à tomber.

Je suis désolé, mais une fois que vous avez validé le point 1 et le point 2, il ne faut pas se plaindre du point 3. Les marchés (que je blâme pour 1 000 raisons) font ici, en gros, leur travail : évaluer les risques, et se faire rémunérer pour ceux qu’ils prennent.

« est jugée légitime pour sanctionner la politique d’un pouvoir élu ? » J’aime bien ces références de plus ne plus marquées à la souveraineté du « pouvoir élu ». Mais si on veut être souverain et indépendant, il ne faut pas aller tendre la main toutes les semaines pour trouver de quoi boucler son budget, oh ! Napoléon le résumait très bien :

« Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. […] L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain. » [Napoléon Bonaparte]

Poursuivons :

Les « clowns » de Standard & Poor’s, pour reprendre le qualificatif sans appel de l’économiste américain Paul Krugman, ne font pas de l’économie, mais de la politique,

Les clowns, se sont pour moi ceux qui votent des budgets en déficit depuis près de 35 ans !!! Quel chef d’entreprise ou dirigeant d’association resterait en poste avec un tel palmarès ? Et ça s’offusque maintenant ?

C’est quand même extraordinaire cette « morgue », pour reprendre un terme du texte. Les Etats ne tiennent pas leurs budgets, et demandent à des investisseurs de leur prêter leur l’argent. Forcément, au bout d’un moment, les investisseurs s’inquiètent, de commencent à demander des comptes (ce qui semble normal, nous ferions tous pareil si un ami se comportait ainsi avec notre argent). Et là, paf, c’est le couplet sur « le pouvoir supérieur de la démocratie », etc. Je crains uste que prochainement les prêteurs finissent (à raison) par dire « Oh, y’a pas marqué la Poste », et cessent de prêter. C’est ce qui arrive des centaines de fois par jour quand une entreprise fait faillite…

les illuminés de Standard & Poor’s n’ont rien changé à leur appréciation dépréciative, se contentant de modifier leurs additions et d’assumer le caractère partisan de leur jugement en évoquant des « risques politiques »

Ils ont en effet reconnu une erreur dans les projections. Elle est énorme en valeur absolue, mais limitée en valeur relative. Et ce n’est pas ceci qui fait une différence de fond. J’ai présenté les chiffres du gouvernement, bien que batis sur des hypothèses fantaisistes, et ils sont déjà incroyablement moches et font conclure à un défaut à venir…

Je rappelle que S&P a simplement passé la note de 20/20 à 18, que l’agence chinoise la note 14, et que l’agence Olivier Berruyer la note entre 4 et 6/20.

Terminons par ce lien via Discotonio vers cette magnifique prévision réalisée par de grands « non clowns » donneurs de leçons : les députés américains qui prévoyaient dans le budget 2001 que la dette serait actuellement à 0, partant de 4 000 Md$ (elle est à 15 000 Md$…).

Enfin, dois-je rappeler le cirque qui a duré des semaines où les députés menaçaient de ne pas relever le plafond de la dette ? En jurant qu’il n’y aurait jamais plus d’impôt pour rembourser ? Ce qu’ils ont fait, sans arriver à prendre des mesures pour la réduire, demandant juste qu’on leur prête encore et encore de l’argent ? Et le prêteur devrait donc payer sans rien dire alors ?

Standard & Poor’s n’est qu’une agence de mercenaires de la guerre sociale menée par les spéculateurs contre les travailleurs. A peine avait-elle dévalué la note des Etats-Unis, qu’elle s’empressait de dégrader les organismes américains de refinancement des prêts immobiliers nationalisés

Oulà, ça chauffe sous la casquette là… Je ne supporte pas ces relents de théorie du complot. Non, il n’y a pas de complot, juste des personnes qui suivent leur intérêt individuel, sans limite, ce qui finit par produire très logiquement la situation que nous vivons, la gestion à court terme tuant le long terme. Nul besoin de complot pour expliquer ceci…

Je répète : LES ETATS UNIS SONT INSOLVABLES ET NE REMBOURSERONT JAMAIS LEUR DETTE. Il faut bien que les agences finissent par matérialiser cette réalité ! Bon, certaines personnes sont très à l’aise pour nier la réalité, moi j’ai du mal… Et comme ceci va rejaillir sur Fannie Mae & Co, c’est bien normal de les dégrader ! Flute, c’est leur travail à la fin. Après on peut discuter, et il yba d’autres agences (l’agence chinoise est bien plus sévère) mais le scandale c’est que les Etats occidentaux sombrant dans l’insolvabilité aient encore des AAA et des AA, là est le vrai scandale. C’est pour cela que l’agence chinoise note plus juste, et n’oublions pas que c’est l’agence du prêteur…

si les autorités françaises ne poursuivent pas la réforme des retraites, ne continuent pas de modifier la Sécurité sociale et ne consolident pas le budget face au risque d’accroissement des dépenses liées aux retraites et à la santé, alors il est incertain que l’Agence maintienne la note AAA

C’est vrai que cette remarque est éclairante. Pourquoi l’agence parle-t-elle d’un « risque d’accroissement des dépenses liées aux retraites et à la santé ». On nous chante du matin jusqu’au soir le besoin de croissance, et on veut combattre la croissance de ce secteur du PIB. Ce n’est pas rationnel.

Mais je dénonce le fait de laisser dériver par lâcheté nos régimes sociaux. Pourquoi y a t il un trou de la Sécu ? C’est évident : la Sécu, c’est des ressources basées sur les salaires (la CSG) et des dépenses liées à l’état de santé, qui, en raison du progrès technique, des habitudes de consommation médicale et SURTOUT du vieillissement de la population, augmentent plus vite que les salaires. Les dépenses augmentent donc plus vite que les recettes, ce qui génère automatiquement un déficit. La solution est triviale : il faut augmenter un peu le taux de CSG tous les ans pour garder l’équilibre – c’est ce que fait votre mutuelle tous les ans. C’est évidemment désagréable, mais c’est la seule solution pour conserver notre régime de protection sociale (ce qui n’empêche ne rien de la réformer pour une plus grande efficacité !).

Le scandale actuel est de faire croire aux gens qu’ils peuvent avoir :

  • une bonne couverture santé, une bonne retraite, une protection contre la dépendance…
  • ET consommer comme aujourd’hui des télés écrans plats, des voyages, des iPads…

Désolé ce n’est pas possible, c’est mathématique. En revanche, il n’y a aucune raison de stigmatiser les dépenses de santé, et de valoriser les dépenses d’automobiles ou d’avions… Il est possible (et nécessaire selon moi) de conserver notre modèle soical, mais cela implique des efforts pour se le payer. Après, c’est un choix de société pour arbitrer entre les dépenses…

S&P : « C’est une dégradation Tea Party. » L’agence de notation n’est ici que le bras financier, comme l’on dirait le bras armé, de la droite extrême américaine, guerrière, impérialiste et raciste, xénophobe et homophobe.

Je pense que c’est des nazis zoophiles aussi… Bon, je ne réponds même pas là…

la Banque centrale européenne peut-elle imposer ses diktats aux Etats alors même que ses dirigeants n’ont aucun compte à rendre aux peuples.

OUI, cf. référendum sur le traité de Maastricht…

Sur le fond, bien sûr qu’il faut du contrôle (mais pas forcément par les Etats), et un nouveau référendum sur ce sujet.

où l’on trouvait normal que nos gouvernants « donnent des gages à la BCE

Cf. citation de Napoléon. Oui, on donne souvent des gages à ses créanciers, that’s life… On ne peut faire n’importe quoi avec ses finances publiques pendant près de 40 ans sans en payer le prix un jour…

 » ils doivent être urgemment congédiés tant ils sont les premiers fauteurs de crise. »

Non, non, les fauteurs de crise ne sont pas les agences de notation, ce sont les gouvernants ayant créé cette dette non remboursable… Quand l’agence montre la dette, l’imbécile critique le doigt… (je ne parle pas de Plénel ici…)

« Les agences de notation financière ne doivent pas être autorisées à peser arbitrairement sur les taux d’intérêt des marchés obligataires en dégradant la note d’un Etat. »

Mais ce sont les marchés qui voient grandir la dette qui augmentent les taux, pas les agences ! Faut il ne pas comprendre le système… Bref, les agences de notation ne sont que le thermomètre de la crise des dettes publiques en développement. Ce thermomètre est imparfait, c’est réel. Mais ce n’est pas en blâmant ou en cassant le thermomètre qu’on va guérir de son cancer…

Il y a un point majeur dans ce mode de pensée assez répandu, qui m’étonne toujours.Il pose un très bon diagnostic : la dette auprès des marchés financiers c’est mal et dangereux. Et bien pourtant, au lieu de tirer comme conclusion (que je trouve personnellement logique) qu’il faille équilibrer les budgets (ce qui ne veut pas dire les réduire, l’Etat pouvant lever des impots, sur le capital en l’espèce pour ne pas tuer l’économie – cf.. les prochains billets sur les inégalités de patrimoine), il y a toujours un raisonnement visant à expliquer qu’il faut s’endetter plus, et si possible s’ans efforts, du genre utiliser la planche à billets. Étonnant, non ?

« La dette publique fut le germe de la liberté. Elle a détruit le roi et l’absolutisme. Prenons garde qu’en continuant à vivre, elle ne détruise la Nation et nous reprenne la liberté qu’elle nous a donnée ». [Mirabeau, 1789]

« Affranchir les Etats de la menace des marchés financiers en garantissant le rachat des titres publics par la BCE »

Au fou, le retour de la planche à billets, par laquelle sont arrivées les principales catastrophes économiques… Pour le coup, il faudra me passer sur le corps 🙂

L’Etat est trop endetté ? Et bien il fait défaut ou il taxe fortement les patrimoines, mais il n’a pas a jouer au faux monnayeur !

Un référendum sur le défaut, comme en Islande, vite !

« Avec certes des nuances, toutes les oppositions de gauche revendiquent cette lucidité « 

Moi, je pense que face aux dangers actuels, il faudrait que les personnes de bonne volonté se rassemblent pour combattre le statu quo. La lucidité n’est pas d’un seul bord, et je connais des personnes du centre, de la droite, des libéraux qui sont dégoûtés par la situation actuelle, par ce comportement vorace d’une poignée, dans le pays, ou dans une entreprise, compromettant le devenir des structures par leur avidité ; par cette impunité tapageuse ; par « ce communisme pour les riches et ce capitalisme pour les pauvres »…

A contrario, certains discours à gauche me font peur (mauvais dignostic sur la crise, refus de réformes radicales pour supprimer la spéculation financière, manque de courage face à la dette, soumission au modèle du financiarisme, auto-illusion sur un retour de la croissance, refus d’accepter l’atteinte des limites des ressources physiques de notre écosystème, …)

Bref, je suis un indécrottable utopiste pensant que les hommes et femmes de bien devraient reprendre les commandes et travailler ensemble, quel que soit leur bord…

P.S. je vous le remets 😉

Et comme en France, tout finit en chanson – j’avais envie de le mettre depuis longtemps, à méditer… 🙂

Le premier qui dit, se trouve toujours sacrifié.
D’abord on le tue, puis on s’habitue.
On lui coupe la langue, on le dit fou à lier.
Après sans problème, parle le deuxième.

Le premier qui dit la vérité,
Il doit être exécuté.
Le premier qui dit la vérité,
Il doit être exécuté.

59 réactions et commentaires

  • valuebreak // 13.08.2011 à 05h55

    ce mr Plénel, qui vomit les marchés, c’est à dire le secteur privé, a un présupposé très commun dans le monde de la gauche … à savoir, tous les investissements réalisés par un Etat ou une collectivité sont immanquablement bons pour chacun des membres de la collectivité. C’est une telle évidence pour lui et ses semblables qu’ils ne l’exprime même pas consciemment, mais relisez son texte à l’aune de cette remarque, elle en est le fil directeur. Or, les investissements collectifs peuvent être bons, mais profiter à une minorité d’entre nous (avez vous remarqué que le terme « oligarchie » est florissant ces temps ci ?) ou, le plus souvent, ils peuvent être mauvais, se révéler des malinvestissements qui plombent tout le monde, à commencer par les plus faibles (voir par Exemple la Corée du nord et le Zimbabwe qui a ma connaissance ne sont pas plombés par les agences et le marché vu qu’ils s’en sont exclus eux mêmes …).

    Rajoutons que dans cette belle organisation étatique, ce sont les seniors qui sont aux commandes, et que la priorité est pour cette tranche d’age de faire durer … au détriment des jeunes bien sûr (chômage massif des jeunes, salaires faibles des jeunes, endettement privé des jeunes, endettement public reposant sur les capacités futures des jeunes …).

    quel âge, ce mr Plenel ? ah oui, je vois …

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  • aurel // 13.08.2011 à 06h00

    Ah olivier, je me reconnais totalement dans votre discours.

    Il serait super que vous mettiez un bouton google + si vous en avez la possibilite. Je suis en teain de lacher facebook comme pas mal d autres et j’aimerai emmener votre blog ac moi 😉

    Cordialement

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    • pratclif // 13.08.2011 à 09h09

      Je partage votre avis sur facebook; j’y suis pour faire comme « tout le monde et être IN » mais je ne regarde pratiquement jamais; j’ai aussi twitter et je mets sur ces 2 sites tout ce qui m’intéresse, c’est à dire ma vision du monde à partager ou non; voir…
      http://facebook.com/pratclif
      et
      http://twitter.com/pratclif
      Pour moi, l’intérêt de twitter est de retrouver mes articles et ceux qui m’ont intéressé.

      Je pense que nous sommes inondés d’informations toutes plus ou moins pertinentes par rapport à nos intérêts mais qu’il faut constituer et suivre un fil directeur. Entre tous les journaux quotidiens et périodiques accessibles sur le web – français et internationaux, les milliers de vidéos daily motion et You tube, il faut choisir… et ce blog d’Olivier est excellent pour cela. Merci à lui.

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    • RonRon // 13.08.2011 à 12h04

      Personnellement, ni Facebook, ni Google +, j’utilise le lecteur RSS/PODCAST Ziepod. Ensuite, il suffit de souscrire à
      http://www.les-crises.fr/feed/
      et vous recevez les billets à la façon des mails, vous pouvez les garder, les marqué comme lu ou les supprimer. ça marche aussi pour les podcast audio ou vidéo.

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  • pratclif // 13.08.2011 à 08h49

    Je partage votre appréciation de l’article de Mediapart cad. le 80/20 de satisfaction et d’irritation. Votre analyse aussi … en précisant ce que je crois: l’état n’a pas besoin de rembourser sa dette; il peut emprunter indéfiniment pour rembourser du capital échu; sous réserve de respecter un équilibre entre déficit annuel en % du PIB, croissance du PIB et montant de la dette en % du PIB. Il y a une relation entre les 3 paramètres que le pacte de stabilité a fixée. En complément à ce billet je recommande d’écouter ce débat (anglais) au Guardian … http://tra.kz/qpy

    prélevé sur le fil rss du Guardian http://tinyurl.com/3cuul49

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  • Nihil // 13.08.2011 à 09h17

    E. Plénel relève fort bien les contradictions paroles/actes de celui que l’on ne peut même pas appeler dirigeant. Comme (presque) toujours, il en fait un peu trop, à propos de S&P et consorts, et je partage vos critiques à ce sujet.
    J’espère que de larges reprises du discours de Toulon seront rappelés dans la prochaine campagne électorale, et matraqués comme il se doit afin que le « bon peuple » (oxymore, pléonasme ou illusion ?) ouvre un peu plus les yeux (et les oreilles). Car il faudrait bien qu’un jour, le plus tôt possible, la « servitude volontaire » commence à prendre fin.
    Faisons un rêve….

    @ Valuebreak: je comprends mal (en fait, pas) cette opposition entre les seniors et les autres; je ne pense pas que l’âge soit LE facteur clivant de nos sociétés.

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    • Mobius // 13.08.2011 à 10h47

      @Nihil : Ce n’est certainement pas le facteur clivant de notre société, mais il faut avouer qu’en tant que « jeune » actif, certains comportements de seniors sont manifestement égoistes, comme cette femme qui me disait « Suite à la réforme des retraites je vais devoir travailler un an de plus, alors que j’ai travaillé toute ma vie, et puis il va y avoir une hausse des impôts et VOUS dans 40 ans vous devrez travailler jusqu’à 65 ans, et peut être même que vous n’aurez PAS de retraite. »
      Réponse en moi même : « Ben oui hélas, vous nous laisser des dettes … ». Alors ce n’est pas la faute de cette brave femme, mais des politiques irresponsbles, mais tout même représentant le peuple et les baby boomers.

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      • Nihil // 13.08.2011 à 11h29

        Je ne nierai certainement pas des comportements et opinions bizarres de la part de certains seniors, de même que de certains trentas, quadras et ados d’ailleurs. De même que ceux de certains salariés du privé envers ceux de la FP, des manuels envers « ceux des bureaux », des hommes envers les femmes, et réciproquement et etc….
        Mais je doute sincèrement que l’on puisse sérieusement assimiler un(e) retraité(e) à un(e) rentier(e) au sens commun du terme, voire à un(e) parasite ou un spéculateur, comme on le lit un peu trop souvent.
        De même, je ne vois pas en quoi l’âge d’E. Plenel devrait décrédibiliser son analyse.
        Par contre, que la démocratie représentative telle qu’elle existe encore (un peu) cherche à favoriser telle ou telle catégorie d’âge plus que telle autre, c’est possible, mais les seniors en recherche d’emploi ne me semblent pas actuellement mieux lotis que les jeunes. En fait, il me semble que c’est le p

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        • Nihil // 13.08.2011 à 11h34

          …fausse manip, désolé.

          En fait, il me semble que c’est le patrimoine qui est mieux protégé, et la plupart du temps, on en a plus (quand on en a un) à 60 ans qu’à 25; mais il n’est pas sûr que cela continue, d’ailleurs…

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          • Mobius // 13.08.2011 à 13h08

            Je vois que votre pseudo reflète bien votre philosophie, mais là n’est pas le sujet, tout comme l’âge n’est pas révelateur d’une pensée, etc …, évidemment. Pour ma part je ferai intervenir quelques chiffres (Insee, 2nd trimestre, 2010) en France, par rapport à votre sentiment sur le marché de l’emploi :
            15-24 ans : 23.3%
            25-49 ans : 8.4%
            50 ans et plus : 6.1%.

            Oui, sur la dette de l’état, la jeune génération hérite bien d’une dette qu’on veuille l’entendre ou non, les faits sont là.
            D’ailleurs ça me fait penser qu’en tant qu’individu on a le droit de refuser un héritage …

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    • valuebreak // 14.08.2011 à 06h10

      @ Nihil …
      vous avez partiellement raison. d’un point de vue social, il y a encore peu de clivage générationnel. tout bêtement parce que peu de gens réfléchissent à la façon dont nos sociétés fonctionnent aujourd’hui …
      définissons un peu les termes. j’entend par vieux toute personne à la retraite et donc tirant ses revenus de la générosité (obligatoire) des actifs. En France, donc, à partir de 57 ans. ne me faites pas rire avec le fait que les vieux paient des impôts, quand les actifs donnent 100 et que les vieux redonnent 20, ils ont reçu 80 …
      premier constat : un jeune vit à 100% des revenus de la collectivité jusqu’à son entrée ds le monde du travail à 27 ans, puis devenu actif redonne 40 à 45 % de ses revenus, cotisations patronales incluses, pendant 30 ans, soit de 27 à 57 ans puis demande 100% de ses revenus aux actifs jusqu’ à sa mort à 84 ans. retenons maintenant que les revenus des vieux sont en moyenne légèrement supérieurs à ceux des actifs, différence qui s’accroit régulièrement au bénéfice des vieux. donc, les vieux exigent CHAQUE MOIS pendant 37 ans plus du double de ce qu’ils ont épargné eux mêmes pendant seulement 30 ans … et ils l’exigent auprès des actifs qui doivent également supporter les jeunes jusqu’à 27 ans (mais au moins les jeunes ne réclament pas une retraite).

      Evidemment, les actifs calent … comprenez vous d’où vient la dette énorme contractée par les états occidentaux ? comprenez vous qui, entre les actifs-futurs actifs et les vieux est sommé de la rembourser, intérêts en sus ? comprenez vous que le rapport toujours moins d’actifs moins bien payés / toujours plus de vieux plus exigeants n’est rien de moins qu’un suicide ?

      deuxième constat : en dehors des prestations retraite, l’autre fardeau c’est la branche maladie .. est il besoin de souligner qui avale 80% des remboursements SS maladie ?

      c’est pas tout, évidemment … si les revenus bruts des vieux sont supérieurs, leur revenus nets sont eux infiniment supérieurs … pas d’enfant à élever, pas de loyer à payer, pas d’emprunt à rembourser …

      on parlera une autre fois de la répartition des patrimoines entre vieux et jeunes … en faveur de qui donc ?

      je terminerai en vous demandant d’ouvrir vos yeux. descendez dans la rue. Regardez les belles bagnoles, et notez l’age du conducteur. > à 57 ou pas .. Regardez la clientèle des agences de voyages. > à 57 ou pas ? regardez les restaus. > à 57 ou pas ? regardez les pharmacies. >à 57 ou pas … etc …

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      • Nihil // 14.08.2011 à 07h59

        @ Valuebreak
        Les « vieux réclament », « exigent », « somment », etc ? Si cela se passe comme ça, alors oui, il faut rassembler les + de 57 ans et leur ôter tout moyen de nuire encore, après avoir saisi leur maison, leur voiture, leur compte bancaire, leur assurance-vie. Précaution importante: ne laisser éventuellement en vie que ceux qui n’ont aucune maladie ou infirmité et peuvent encore servir.
        Pourquoi n’y avais-je pas plus tôt ?
        🙂

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        • valuebreak // 14.08.2011 à 10h13

          je vois que vous faites partie de ceux qui préfèrent s’offusquer des mots employés plutôt que de vérifier les faits incriminés. la forme plus que le fond, hein ?
          de même, ça ne vous dérange pas de me prêter des conclusions que je n’ai pas formulées …
          une bonne diminution des retraites versées me parait équitable vis à vis des jeunes actifs. de toute façon, elle viendra …

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          • Nihil // 14.08.2011 à 10h59

            Effectivement, la forme d’un débat et les mots employés me semblent importants: si, au lieu de faire passer les salariés retraités pour des parasites agressifs et prédateurs (c’est du moins ce que j’ai compris), vous aviez dit dès le départ que vous souhaitez une répartition des ressources plus équitable au profit des jeunes actifs (à commencer par un emploi), éventuellement au détriment des retraites, je vous aurai dit dès le départ que je peux être d’accord avec vous sur le principe. Il faudra penser à prévenir lesdits jeunes actifs actuels de ce qui les attendra le jour venu…
            Car comme le dit le titre du billet: “La révolte nécessaire”, oui, mais la bonne… », il ne semble pas que ce soit prioritairement contre les retraités (surtout modestes… si, on en voit aussi dans la rue :-)) qu’une « bonne » révolte soit nécessaire.
            Longue vie aux « vieux bouc » émissaires !
            🙂

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      • Christophe Vieren // 19.09.2012 à 10h54

        Montants des pensions moyennes brutes en 2010 : 1 216 € brut en 2010 (source : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF04571). Le Smic brut en 2010 : 1.343,77 €
        Où est le scandale !!!
        Une fois de plus, un dangereux amalgame est effectué par valuebreak : les « retraités » ne forment pas un corps uniforme pas pus que les jeunes ou les actifs/ gageons que parmi les jeunes « fils à papa », peu connaîtrons le chômage et la pauvreté (tout au moins parmi ceux qui auront fait un minimum d’études). En écrivant cela je ne nie pas que nombre de « jeunes » paieront pour nombre de « vieux ». Mais ne les mettons pas tous dans le même sac même si c’est bien pratique lorsque l’on discute au café du commerce entre deux demis !

        Après le clivage français de souche/étrangers, salariés du privé/ salariés du public, voici le clivage jeunes/retraités qui semble fonctionner à merveille. Pendant cela on oublie la cause de la crise survenue en 2007 (bonds des dettes publiques dû à une crise au départ purement FINANCIERE).
        Dormez en paix messieurs les financiers spéculateurs, nos politiques UMPS – et leur équivalents dans les autres pays – qui vous ont permis de transformer le Monde et ses habitants en un Monopoly depuis 35 ans, vous trouvent d’autres boucs émissaires, histoire de jouer les prolongations avant la révolte qui j’espère va se produire le plus rapidement possible avant l’effondrement et le retour de la barbarie !

        ________________
        ps : y a des erreurs dans vos calculs. La durée moyenne de retraite n’est pas de 37 ans car 57+37 = 94, Ce qui n’est pas l’espérance de vie moyenne d’un français.

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  • Nihil // 13.08.2011 à 10h19

    Extrait de depêche Reuters de ce jour:
    « Et aujourd’hui, le soutien de Berlin est plus nécessaire que jamais à la France. « Le rapport de force au sein de la relation a nettement tourné à l’avantage de l’Allemagne. Dans le passé, on parlait toujours de tandem, aujourd’hui c’est l’Allemagne qui conduit la moto et la France est dans le side-car », note Ulrike Guerot, responsable du Conseil européen des relations extérieures. »
    M’imaginer la photo du couple maudit en moto et side car a fait le bonheur de ma matinée. Je sais, c’est petit…

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  • bqlou // 13.08.2011 à 11h32

    Ce que j’aimerai pouvoir répondre aux attaquants des agences de notation, ça serait : « imaginez qu’il n’existait pas d’agences de notations ».
    Les investisseurs travailleraient donc avec leur bureau d’étude propre. Les résultats de leur travail ne serait pas publié (logique, question de concurrence).
    Mais les employés de ces bureaux d’étude sortent des mêmes écoles, avec la même analyse économique. Du coup, les résultats seraient globalement homogènes entres les différents bureaux d’études.
    Je pense comme vous que les agences américaines sont très au dessus de la qualité réelle des US. Donc pour moi, le taux d’intérêt et donc les économies réalisées sont totalement artificielles.
    Mais dans le cas de bureau d’études qui ne sont pas obligés de publier leurs résultats, je ne vois pas quelle genre de pression ils peuvent avoir puisqu’il n’y a plus d’intermédiaires : le risque est calculé en interne.
    Au final, je pense que sans agence, les taux se seraient déjà envolés depuis quelques temps…

    Les agences sont, selon moi et à l’heure actuelle, les bouc émissaires PARFAIT de la crise actuelle.

    PS : attention, je ne dis pas non plus qu’elles n’ont pas fait d’erreurs (cf, notation des subprime 2007, enron…).

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    • Nihil // 13.08.2011 à 11h55

      Je suis d’accord avec vous pour estimer que le problème est évidemment la gestion des finances publiques (et privées, lorsqu’il s’agit des institutions financières) et pas les agences de notation qui sont des entreprises commerciales d’un type particulier (et même nuisible). Si « les marchés » étaient conséquents avec eux-mêmes, ces boîtes auraient d’ailleurs dû perdre beaucoup de leurs clients, après les graves erreurs commises.
      Les politiques sont tellement décrédibilisés qu’ils sont bien contents de pointer les S&P, Moody’s et consorts. Bizarre qu’ils ne pointent pas la BCE de la même manière…

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  • Laurent Idlas // 13.08.2011 à 12h04

    Maastricht approuvé par référendum? Non, non, non. Ce fut un NON au référendum sur Maastricht, et ils nous l’ont mis gros comme ça en ne soumettant pas le traité de Lisbonne au référendum(un déni de démocratie, bon d’accord on n’a jamais su ce que c’était la démocracie, la preuve!) mais en le faisant voter par les godillots…c’est quand même différent.
    Organisons un référendum pour décider si nous devons rester ou sortir de ces s……. d’europe et d’euro; douteriez vous du résultat? Moi non.

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  • Un_passant // 13.08.2011 à 12h44

    Vous voulez des personnes de bonne volonté. Il ne manque qu’un catalyseur. Si vous le trouvez, je suis disponible.

    Pour en revenir à vos commentaires, je souscris à 100%.

    Maintenant, ce qui me semble plus inquiétant encore, c’est ceux qui souhaitent une sortie de l’Euro. Il n’y a pas pire pour aboutir à terme, à une division de l’UE… Joli cadeau aux Chinois, aux EU et au Royaume-Uni… Notre situation n’est pas brillante, on va braderait ce qui reste…

    Comme si le renchérissement de notre dette et l’explosion des intérêts consécutive à une sortie de l’Euro allaient aboutir à autre chose qu’une crise argentine. Le pire, c’est qu’une telle crise à le même effet que l’appel à l’austérité actuel : défaut, rigueur et hausses d’impôts. Sans compter le renchérissement des importations, en bref, dans tous les cas, on perd en pouvoir d’achat. La question est alors, préfère-t-on n’avoir d’autre choix que de la boucler face aux Chinois, aux EU ou à l’Inde, ou d’égal à égal via l’UE?

    Avec des Eurobonds et un défaut partiel, on sauve l’UE et à terme on en sort plus forts. Dans le cas contraire… Prions pour ne pas amorcer un cycle menant à une troisième guerre mondiale.

    Pessimisme? Non, historiquement, tous les mouvements similaires ont abouti à la planche à billet, ses conséquences économiques catastrophiques (inflation, déflation, le mélange des deux…) et pour finir les guerres (entre une fois par siècle et une fois tous les deux siècles).

    Si seulement les gens se rendaient compte : nous avons des politiciens décadents, nous sommes décadents.

    Qu’est-ce d’autre que la décadence sinon l’égoïsme, l’individualisme, le carriérisme, la lâcheté? Qu’est-ce d’autre que la décadence sinon des politiciens qui ne gouvernent plus, naviguent à vue et pensent plus à leur carrière qu’au bien du pays.

    Nos politiciens sont à l’image des décadents romains (les riches, les puissants… encore!).

    Je ne sais plus qui a dit :
    L’histoire ce répète, la première fois comme une tragédie, la deuxième comme une farce…

    Je rajouterais : Et toujours… est tragique pour les populations

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  • Nihil // 13.08.2011 à 13h30

    J’ai jeté un coup d’oeil sur le lien menant aux « Infos du Nain » (toujours riche en infos) et au rapport du Congress Budget Office pour la période 2001-2011. C’est effectivement sidérant. A voir le nombre de contributeurs à ce rapport (chacun a eu son sujet), il me semble que ces chacuns ont fait leurs petits calculs dans leur coin, que le tout a été compilé sauce comptable, on laisse mijoter 10 minutes à feu doux, et hop ! la « prévision » sort. Bon d’accord, 2001, il n’y a pas la guerre d’Irak, ni celle d’Afghanistan, ni les effets GW Bush à la présidence (baisses d’impôts, entre autres), ce qui donne peut-être des excuses à ces MM Dames. A contrario, cela pourrait démontrer les effets néfastes de la politique du cow-boy par rapport à ce qui était anticipable à l’époque.
    Il est vrai que c’est surtout l’avenir qui est dur à prévoir.

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  • Alex // 13.08.2011 à 14h28

    Ce qui est bizarre, c’est que ce « déclassement » de la dette américaine s’accompagne d’une chute des taux d’intérêt des obligations US.

    Les investisseurs ne sont apparemment pas du même avis que S&P, ils semblent en tout cas estimer que les obligations américaines sont plus sûres que celles de nombreux autres pays.

    Que la dette des USA soit abaissée, je trouve ça normal, mais pourquoi pas celles d’un tas d’autres pays occidentaux ?

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  • Nihil // 13.08.2011 à 15h29

    Il semble qu’effectivement le « déclassement » effectué par S&P n’a jamais eu, aux USA, qu’un but politique, après la première semonce d’ avril dernier à l’administration Obama et au Congrès.
    – avertissement aux US en réaction aux dépenses du programme de santé voté récemment et mise en garde après la pantalonnade asino-éléphantesque au Congrès
    – avertissement aussi aux autres économies fragiles occidentales (Italie, Espagne, France) : « Nous S&P sommes capables de dégrader la note des USA, donc la vôtre aussi, a fortiori, et donc prenez les mesures nécessaires à nos clients (notre associé pour l’Europe BCE Politics Consulting pourra vous donner toute information utile).

    Qu’après ce déclassement la dette US trouve encore preneur et pour moins cher peut s’expliquer par l’importance des sommes qui cherchent « refuge » si elles ne sont plus (ou moins) placées dans l’Europe à risque (l’Europe à moindre risque n’en a pas vraiment besoin en quantités importantes et ses taux d’intérêt sont donc encore plus faibles que ceux des USA).
    Enfin et c’est aussi un paradoxe, il n’est pas sûr que les investisseurs croient vraiment au AAA de la France, par exemple (voir d’ailleurs l’augmentation du coût des CDS sur sa dette).
    La non-dégradation de la note de la france permet donc pour l’instant la poursuite de profits substantiels, et se trouve être une appréciation financière, avant peut-être un « avertissement » plus politique si besoin.

    The sho…., sorry, business must go on.

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  • hema // 13.08.2011 à 15h58

    @Olivier,

    Faites pas un peu de « corporatisme » à défendre les agences de notation ? 🙂

    Non que je sois pas d’accord avec toi, sur le fait que c’est actuellement un bouc émissaire bien facile, mais il me semble que tu prêtes à ces agences un trop grand sérieux. Je te suis par contre à 100% sur l’irresponsabilité des gouvernants et on peut aussi attribuer un chouïa de responsabilité aux ve..( pardons)électeurs (dont je fais partie), qui les portent au pouvoir, et qui ont (eu) le grand tort de croire à leurs carabistouilles.

    Pour moi la question reste entière, comment les citoyens peuvent influer concrètement sur les priorités de dépenses et d’investissement public et comment contrôler avec efficacité le respect des budgets?

    J’avais écouté, il y a quelque mois cette vidéo qui parle de la démocratie directe où Yvan Blot rapporte que les collectivités locales « usant » de la démocratie directe ont des dépenses de 30 à 40% inférieures aux autres et avec un plus haut degré de satisfaction.(débat par ailleurs très intéressant entre un cynique lucide et un progressiste,de droite certes, mais visiblement progressiste)
    Si c’est effectivement le cas, il me semblerait pas mal de creuser cette voie.
    http://www.enquete-debat.fr/archives/echec-et-mat-la-democratie-directe-existe-t-elle

    Cordialement

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  • bruno frandemiche // 13.08.2011 à 16h04

    http://www.ecohumanismeradical.org/dotclear/index.php?post/2011/01/26/Accueil-EcoHumanismeRadical
    il me manquait une entrée en matière ,c’est fait ,lol !
    si vous aviez la gentillesse de faire remonter ce lien à mr Plenel,je vous en serai reconnaissant ,merci
    cordialement
    bruno frandemiche

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    • Arno // 13.08.2011 à 16h53

      Ce « V » me rappelle quelque chose! Peut être a cause du masque….

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      • bruno frandemiche // 13.08.2011 à 17h05

        je n’avais pas fait le lien mais il me va,lol

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        • Arno // 13.08.2011 à 18h51

          Après avoir lu sur votre blog:

          l’objectif du projet EHR EcoHumanismeRadical,du Système « V » et du Méta-Système « eVey » est de changer la direction de notre civilisation qui va à sa désintégration pour l’orienter vers son épanouissement durable.

          je pense comme vous que les extraterrestres ont raisons.

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          • bruno frandemiche // 13.08.2011 à 19h23

            mdr

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  • FrédéricLN // 13.08.2011 à 20h26

    C’est encore un billet merveilleux de bon sens, mais rassurez vous, vous ne serez pas exécuté. Le pire qu’on risque en France en disant la vérité, c’est de perdre son emploi (bon, si ce n’est pas une vérité qui met en cause personnellement un grand marchand de canons, ou ce genre de choses, bien sûr).

    Juste deux nuances sur votre défense et illustration de S&P’s (et collègues).

    Vous dites « ils notent » : mais justement, ils se sont discrédités en ne notant pas… en laissant du AAA à plein d’Etats qui ne le méritaient pas (en tout cas pas sur des crédits à long terme). Et en leur donnant maintenant du AA+. Difficile de défendre des analystes aux analyses aussi mauvaises !

    Et deuxio – Edwy Plenel le montre clairement – ils ne se contentent pas de noter, et d’indiquer que retrouver l’équilibre financier serait nécessaire pour conserver une bonne note (jusque là, je les défendrais), ils indiquent des choix politiques précis pour revenir à l’équilibre, et ces choix sont très clairement « de droite », ils consistent essentiellement à prendre aux pauvres et aux revenus médians,… en permettant aux riches de conserver leurs actifs.

    Que S&P’s félicite la France pour la réforme des retraites, je serais prêt à l’admettre… si, à côté, ils critiquaient la France pour les multiples réductions de l’imposition du patrimoine, ou pour l’inefficacité de la lutte contre l’évasion fiscale ! Ce type de « préconisations borgnes » me semble expliquer en très grande partie la fureur d’une partie de la gauche contre les agences de notation.

    Et, pire, ils partent dans des analyses politologiques à deux balles ! Ce qui sort vraiment du champ de compétence qu’on serait prêts à leur reconnaître. Cf. sur le blog de Georges Ugeux, qui n’est pas anticapitaliste : http://finance.blog.lemonde.fr/2011/08/06/la-notation-des-etats-unis-reduit-de-aaa-a-aa-par-standard-poor’s

    Par ailleurs je trouve un peu sec le jugement « les Etats n’ont pas à faire des dettes (puisqu’ils peuvent lever l’impot dont ils ont besoin !), et ne doivent pas emprunter auprès de marchés financiers privés, car en ce cas, ils abdiqueront à terme leur autonomie et leur indépendance »

    Il me semble y avoir au moins deux configurations dans lequel l’endettement est tout à fait légitime :

    * d’une part les crises ponctuelles – guerres, récessions brutales… : dans ce cas, mieux vaut emprunter les ressources de ceux qui en ont (dans le pays et ailleurs), que de pressurer les citoyens et les acteurs économiques ,

    * d’autre part l’investissement productif, dans la même logique qu’une entreprise privée s’endetterait : c’est le cas du financement de la construction des autoroutes, un investissement qui aurait été, sur le long terme, hyper-rentable pour l’Etat (s’il n’avait pas bradé cet investissement en 2005, pratiquement à prix coûtant…).

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  • Berruyer Georges // 14.08.2011 à 00h24

    Bonjour
    MERCI pour ce « TRAVAIL » d’analyse,et de REALISME.
    c’est du bonheur de vous lire!
    Cordialement.
    GB > a Nice

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  • Dubreuil // 14.08.2011 à 06h34

    1 la monnaie unique est née en partie en compensation de la réunification allemande ;
    abandonner le mark a été très douloureux pour ce pays ;
    l’Allemagne a exigé, pour être sûre que les gouvernements ne feront pas n’importe quoi avec leurs finances publiques (elle reste traumatisée par l’hyperinflation de 1923, il faut bien le comprendre), de fixer des critères (le pacte de stabilité) et de placer les Etats sous la surveillance des marchés financiers, puisqu’ils doivent financer les dettes publiques.

    C’est ta version de l’histoire.

    La mienne c’est que l’Euro est né pour sortir de la déflation compétitive, un jeu stupide que jouait les pays les uns contre les autres, et dans lequel l’Allemagne était la première à jouer et qui se traduisait par des taux d’intérêt élevé pour tous.
    Dans ce jeu, toutes les monnaies finissaient par être trop élevées à force de copier le mark. L’idée était qu’un euro commun serait un peu moins fort que le mark et plus fort que la lire. Pas qu’il serait plus cher que le mark !!!

    Le deal était les allemands acceptent un mark moins fort et les européens du sud font des efforts sur leurs finances publiques, tout le monde bénéficie d’une croissance économique. Et en plus maastricht devait etre un pas provisoire vers une intégration politique plus forte, au lieu de quoi on a fait l’europe à 25.

    Il se trouve que les européens du sud ont fait des efforts sur leurs finances publiques (l’espagne a été exemplaire en la matière)
    par contre il y a eu absence de politiqeu de change et en parallèle maintient de taux bas malgré l’envolée des prix immobiliers dans les pays périphériques (et eux avaient peu de controle la dessus, cela dépendaait quand meme beaucoup des bas taux d’intérêt et de la mobilité du capital au sein de l’europe).

    Résultat les pays du sud et de la périphérie sont dans la m.

    Donc dans l’histoire il est faux de dire que le deal de maastricht était clair, il était tout sauf clair c’était un compromis dans une europe a l’époque en marche.
    Trichet globalement a fait pire que greenspan, c’est dire. Mais qu’attendre de quelqu’un promu pour son silence en tant que directeur du trésor à l’époque de l’affaire du lyonnais …

    Et dans l’histoire le problème n’est pas la dette publique, mais bien la dette privée, ou plutot l’intermédiation bancaire dans l’émission de crédit qui autorise et encourage l’endettement permanent de tous les acteurs économiques.
    Arretons de tirer sur les emprunteurs, ils ne pourraient aps emprunter autant s’il n’y avait pas des acteurs qui pouvaient émettre de l’argent à volonté.

    Et le spectre de l’hyper inflation alors que nous sommes devant une crise aux effets déflationnistes massifs ça me fait doucement rigoler.
    L’hyper inflation n’a aucune chance d’arriver dans les 5 ans qui viennent, elle n’a aucune prise. Il suffit de regarder le japon pour voir que c’est une tache impossible.

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  • izarn // 14.08.2011 à 13h39

    Le rachat direct de la dette par une banque centrale à taux trés faible(Meme négatif en comptant l’inflation) , c’est évidement de la planche à billet.
    C’est ce que fait Bernanke de la Federal Reserve depuis qu’il est en poste…Remarquable pour un pays qui vends depuis les années 80 l’orthodoxie néoclassique…A qui se fier?
    La dette ne sera bien sur pas remboursée. Pourquoi? Mais parceque c’est de la planche à billet évidement!
    Elle est déja payée en monnaie de singe!
    Les autruches qui croient encore à l’économie néoclassique me font bien rigoler!
    Ca n’a jamais existé, cela a toujours été truqué, et la fameuse regle d’or du zéro déficit n’existe que dans les états qui renoncent à la libéralisation des échanges de capitaux et de marchandises. Bref ceux qui controlent tout avec en plus un peu de pétrole en cas de besoin (Venezuela, Libye, Bolivie etc…), ou çeux qui ne jouent pas le jeu en faisant semblant d’y participer. Bref les tricheurs. Et ils sont légions, l’Allemagne en tete.
    Sinon c’est totalement impossible! Un Etat qui se développe sans introduire de la monnaie, cela ne peut pas exister. Les banques le savent, c’est pour cela qu’elles ont voulu le controle total de la monnaie.
    La dette, donc la planche à billet stérile ne servant qu’a payer les interets d’autres dettes, est produite par le néolibéralisme et la globalisation de l’économie.
    Les BRICs dont la Chine et le Brésil, l’Argentine on déja tout compris.
    Le concept de dette d’état n’a aucun sens: Résoudrre la dette est inutile. je suis d’accord, il suffit de faire défaut. Celui qui a parié sur le remboursement, c’est le risque, il n’avait qu’a pas le prendre! C’est le B A BA du libéralisme non truqué.

    Ceux qui font de la planche à billet pour payer leurs dettes aux rentiers vont dans le mur: La Grece.
    Ceux qui font défaut et font de la planche à billet pour investir dans la reconstruction d’un pays réussissent: L’Argentine.
    C’est ultra simple.
    TINA comme disait Margaret…

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  • yoananda // 14.08.2011 à 14h41

    Soit ! je suis d’accord pour ne pas accuser a tort les agences de notations. La problème est ailleurs.
    MAIS
    je pense que ce que cherche à exprimer l’auteur (sans forcément l’avoir lui même bien identifié), c’est le coté « autoréalisateur » des agences.
    Si S&P dégrade la France, elle nous met immédiatement en situation délicate qui justifie a postériori la dégradation !

    C’est un pouvoir immense, et presque autoritaire, subjectif et pas du tout objectif … quand l’état est en situation limite 😉

    Donc, y a quand même un fond de vrai, même si je suis d’accord que le thermomètre est plutôt déréglé dans le sens ou il est laxiste plutôt qu’intrasigeant.

    Y a « Objectif eco » qui a pondu un article intéressant sur le AAA américain. Il explique que selon les propres règles des agences de notation, les USA devrait être CCC
    http://www.objectifeco.com/economie/anticipations-tendances/article/loic-abadie-rating-s-initie-la-notation-des-usa-a-ccc-et-de-la-france-a-b-perspective-negative

    je vous en conseille la lecture 😉

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  • François78 // 14.08.2011 à 21h20

    Merci pour votre article qui fait vraiment réfléchir, j’ai quelques remarques

    L’une concerne les agences de notation, et j’ai bien noté que vous ne les défendiez pas outre mesure.

    Il ne faut pas oublier que ces agences sont partie intégrante d’un système ; elles sont rationnelles dans le cadre de ce système. Ce dernier procède d’une logique dévoyée et d’une science économique erronée sinon inexistante, qui n’a pas été de tous temps et de tous lieux (on pourrait renvoyer à la Grèce par exemple – cruel hasard -, ou encore à la révolution Française) On peut même dire que cette logique et cette science économique ont très peu de fondements historiques, sont même assez récents et ont PROUVE une inefficience qui les disqualifie.
    Il peut probablement exister une réelle science économique intégrée, éthique, morale, et politique, ce qu’elle n’est en AUCUNE manière aujourd’hui. Il est presque évident qu’une refondation à partir des bases est plus que nécessaire.

    On peut légitiment s’interroger sur les moteurs profonds qui animent ces agences car il est évident que ce qu’elles imposent (pardon attendent, mais cela revient au même dans le contexte actuel) est un système IMPOSSIBLE, conduisant à des cercles vicieux (déficits, -> dette -> restrictions –> chute des recettes -> déficits …). Les agences ne peuvent pas ignorer ces effets délétères de leurs positions et les cercles vicieux dans lesquels elles enserrent des pays, sauf à fermer consciemment et consciencieusement les yeux. On est dans un système type « plan d’ajustement structurel » du FMI qui reconnait lui-même qu’il est générateur d’échecs (et promet de le réviser… plus tard). Je ne parlerai pas de complot, mais de convergence d’intérêts « très discutables ». Le résultat n’en est pas moins la réduction de peuples à une forme de semi-esclavage au nom de la « rationnalité ».
    Bien sûr les politiques complices et les peuples laxistes, en fait tout un système, sont co-responsables de leur anesthésie, mais y a-t-il réellement FAUTE des peuples Irlandais, Grec, Portugais, Espagnol, Italien, Chypriote, Belge (çà fait beaucoup) ? Ces pays ne présentent qu’un défaut d’exposition, rien d’intrinsèquement rédhibitoire, qui se trouve transformé véritable piège. Achille était t’il COUPABLE de son talon ?

    Mais Frédéric Lordon dit tout çà bien mieux

    http://blog.mondediplo.net/2011-08-11-Le-commencement-de-la-fin

    L’autre remarque concerne Plenel (vous pouvez modérer).

    L’article est juste, légitimement cruel, et rassemble en une unité beaucoup de vérités, Plenel joue là sur du velours.

    Il est un acteur extérieur, et c’est tant mieux, mais je n’en oublie pas pour autant que si vous donniez à Plenel des moyens, vous ne pèseriez rien, VOUS D’ABORD. Son utopie me semble peuplée de pavillons des cancéreux. Je me méfie par exemple d’une fraternité qui s’adresse d’abord et surtout à l’autre pour mieux m’exclure.

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    • HAYEK // 14.08.2011 à 23h26

      Etonnant comme la bien-pensance permet de ré-écrire l’histoire dans une démarche toute orwellienne.
      Ce qu’il faut lire je pense dans votre 3eme paragraphe n’est rien d’autre qu’une critique en règle du libéralisme en économie. Plus une petite référence nostalgique à l’Antiquité grecque (une économie fondée sur l’esclavage) et la Révolution (no comment…).
      Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi l’essentiel du développement économique de l’histoire humaine a eu lieu au cours des 250 dernières années, c-à-d précisément la période durant laquelle se sont développés le libre-échange et la rigueur sur les marchés de crédit? Malgré des progrès scientifiques importants, le ‘pauvre’ de 1750 ne vivait pas mieux que celui de la Haute Antiquité, c-à-d qu’il était au niveau de subsistance correspondant à la survie, pure et simple. Le ‘pauvre’ d’aujourd’hui, si l’on en exclut les 1% de plus démunis, a généralement accès à tout le confort qui n’était qu’un fantasme pour nos grand-parents, voire parents.

      Quant à vos remarques sur le semi-esclavage, elles relèvent d’un retournement dialectique digne des meilleurs obscurantistes marxistes… Depuis quand l’emprunteur est-il la victime quand il ne peut rembourser sa dette? Tout emprunt est un contrat, et ce que vous appelez semi-esclavage relève au contraire de la clémence (ré-échelonnement de la dette, et mesures d’austérité qui ne sont là que pour éviter l’effondrement total du pays (Allemagne années 20, ca vous dit quelque chose?)).
      Et ne me dites pas que c’est la faute des gouvernements et pas des peuples. En démocratie on est responsables, ou du moins censé l’être!

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  • akpoonne // 15.08.2011 à 05h06

    Article trop orienté, il devrait prendre des cours d’économie ailleurs qu’au parti communiste.
    En accord avec vous, les seuls responsables sont tous nos clowns que l’on a élu depuis 40 ans, et on va recommencer sous peu, dont le seul but est d’atteindre les places qui vont leur fournir tous les privilèges issus de la monarchie qui eux n’ont jamais été abolis par la bourgeoisie en place depuis la 1789.
    Tant que nos politicards n’auront pas réduits leurs propres budgets, le nombre de fonctionnaires et leurs privilèges de 30%, ils ne pourront jamais être crédibles, quels qu’ils soient.
    Un budget d’état qui consomme 56% du PIB ne peut perdurer, sans coupes sombres et douloureuses bien sûr, on ne peut que s’écraser contre le mur.
    Malheureusement TOUT politicard ne pensant qu’à son confort et celui des amis, aucun n’aura les balls pour s’attaquer à la réalité, (c.a.d affronter la rue), qui va bien au delà des niches fiscales qui semblent être LA solution actuellement, quelle bouffonerie!!!!, quant à la gauche c’est plus grave encore.
    Le triple AAA est inexorablement au cimetière, le trou est fait, il ne reste qu’à descendre le cercueil, et les responsables ne sont que nos clowns pas les spéculateurs qu’ils sont encore aujourd’hui si contents de trouver chaque jour pour assurer les salaires de nos très chers fonctionnaires et les leurs surtout.

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  • Buils // 15.08.2011 à 09h31

    pas d’accord avec les retraites et le déficit de la sécu
    déficit dela sécu : celui-ci n’est pas le fait que la france vieillie ni du fait des malades mais surtout des factures abusives de certains médecins et chirurgiens qui abusent ils sont devenus des commerçants actes inutiles, opérations inutiles, dépassements de leurs tarifs et j’en passe sans oublier ce qui se servent dans la caisse au passage ^parlons des retraitres de qui se moque il faudrait commencer par celle des ministres députés sénateurs ils sont là pour servir leurs concitoyens par pour s’enrichir la plupart des retraités touche moins que le smic surtout les femmes et je ne parle pas des professions libérales (commerçant, artisans qui ont une retraite de misère) arrètons de stigmatiser les plus pauvres (RSA) ils n’y a plus de toute façon du travail pour tous dans notre pays, il faut bien les aider. Demande t’on à un riche pourquoi il ne travaille pas tout le monde trouve cela normal !!!!!!!!!!!!!!!!

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  • François-Xavier D. // 15.08.2011 à 19h17

    Je pense qu’on apprendra de nos erreurs passées en finance avec le temps. Mais j’espère que l’euro ne mourra pas et que ça ne sonnera pas le glas de l’union européenne. Malgré tous ces défauts, l’europe reste le projet humain transnational le plus fabuleux qui soit, surtout au vu de l’histoire européenne. Nous faisons aujourd’hui l’apprentissage douloureux de la solidarité européenne mais je suis persuadé que ce que nous apprenons maintenant dans ce domaine nous aidera à forger un avenir meilleur.

    P.S. : Je continue à lire krugman et je n’arrive pas à compendre le pourquoi de vos divergences avec lui, olivier, surtout à la lecture de son dernier article qui critique la politique de déficit hors temps de crise :

    http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/08/15/mmt-again/

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  • Choupinet // 16.08.2011 à 01h31

    La citation d’Ayn Rand, c’est très bon. Prendre une des grandes inspiratrices du mouvement néocon US, pour indiquer les dérives fatales des mêmes néocons US.

    Quel pervers, ce blogueur

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  • Choupinet // 16.08.2011 à 02h15

    En fait, Tocqueville le disait déjà en 1805 : le risque des démocraties, pour les peuples, c’est de troquer leur liberté contre la sécurité et d’y perdre les deux, en hypotéquant leur souveraineté aux puissants et à leurs promesses.

    Je mettrais un bémol aux désillusionnés des peuples et de ce qu’ils font de leurs libertés, de 1805 ou d’aujourd’hui.

    La démocratie, ça s’apprend. Il y a seulement 250 ans que l’Occident s’y est mis vraiment. Depuis l’origine de l’homme, on suivait presque toujours un chef et une hiérarchie de caste, dont il était presque impossible de changer. Voilà que désormais, on a le droit de décider, tous égaux.

    Pas étonnant qu’on décide ce que des meneurs suggèrent plus ou moins lucidement. Suivre est tellement ancré en nous, depuis si longtemps. Et avec l’avènement de technologies de l’information, pas étonnant que ces meneurs s’accordent entre eux (et qu’apparaisse un meneur des meneurs) et que les peuples se fassent bananer : apprendre collectivement est long.

    Désapprendre collectivement des centaines de milliers d’années de structure sociale, c’est TRES long.
    Et 250 ans pour arriver à notre situation, c’est rapide, quand on compare aux 12000 ans qu’il a fallu pour aller de la première structure de village au Siècle des Lumières.

    On est en train de découvrir concrètement les limites de nos anciennes habitudes dans cette organisation nouvelle (ben oui, 250 ans d’âge, à l’échelle de l’histoire humaine, c’est encore neuf)

    Le temps de la consommation – ordonné et accéléré par les puissants avec notre bénédiction – nous fait oublier le temps humain, qui se vit sur une saison, une vie, une génération, puis plusieurs.

    On apprend, la leçon est rude, mais on apprend. Avoir le choix, c’est se trouver devant l’incertitude : quel est le bon choix ? alors on choisir celui qui a l’air le mieux sûr de lui. On aimerait être comme ça, savoir le bon choix.

    Et c’est du flan. La démocratie, c’est partager l’incertitude entre tous et l’accepter, plutôt que la laisser aux quelques uns qui décident. On n’avait pas compris, il n’y a pas de mode d’emploi, on l’écrit au fur et à mesure.

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  • Tonton JAck // 16.08.2011 à 07h21

    Bonjour,

    Merci pour cet article et vos commentaires – et au passage pour le formidable travail de vulgarisation que vous conduisez sur ce blog -.

    Je me permettrais deux remarques.

    D’une part, lorsque vous indiquez « Les dépenses augmentent donc plus vite que les recettes, ce qui génère automatiquement un déficit. La solution est triviale : il faut augmenter un peu le taux de CSG tous les ans pour garder l’équilibre – c’est ce que fait votre mutuelle tous les ans. C’est évidemment désagréable, mais c’est la seule solution pour conserver notre régime de protection sociale (ce qui n’empêche ne rien de la réformer pour une plus grande efficacité !).

    Le scandale actuel est de faire croire aux gens qu’ils peuvent avoir :

    * une bonne couverture santé, une bonne retraite, une protection contre la dépendance…
    * ET consommer comme aujourd’hui des télés écrans plats, des voyages, des iPads… » je souscris à une nuance près : dans le cas de la CSG et plus largement de l’organisation de la protection sociale française, je ne dispose d’aucun libre arbitre. Je ne peux pas faire un choix entre plusieurs opérateurs de protection, je suis obligé de cotisé, je suis obligé de me soumettre à un régime de remboursement.
    Pour connaître d’autres systèmes – Suisse pas mal, Singapour un peu -, il y a d’autres modes d’organisation qu’un monopole à la française qui est, à mon sens, très difficilement réformable.

    Dit autrement, on ne peut effectivement pas dire vous aurez les deux, mais il me semble aussi difficile de comparer les deux, dans l’organisation du système français qui m’oblige à acheter une couverture santé aux prestations définies.

    D’autre part, pour compléter sur les propos de FredericLN, la question fondamentale est s’endetter pour quoi ?
    Si l’endettement génère derrière un flux de revenus susceptible de payer la dette, pas de problème. S’il s’agit de financer les dépenses courantes, il y a un souci.
    En ce sens, la dette française depuis plusieurs décennies me semble poser problème au sens où elle a servi bien plus à payer des dépenses courantes qu’à financer des investissements.

    En ce sens, effectivement, pour suivre une partie du raisonnement de M. Plenel, les agences de notation indique par la dégradation de note de la dette une politique. Mais cette indication vient aussi mettre en lumière un choix politique, implicite ou explicite je ne sais pas, de ces dernières décennies de ne pas faire payer aux citoyens le prix des services offerts « gratuitement » par l’état et ses dépendances.

    Pour paraphraser Frédéric Bastiat, la direction politique montrée par les agences de notation est que la main douce de l’état, celle qui donne, doit être dimensionnée comme la main dure de l’état, celle qui prélève les impôts. Après que les mains soient grandes ou petites est affaire de choix politiques, mais elles doivent être de même proportion.

    Cordialement,

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  • BA // 16.08.2011 à 08h01

    Mardi 16 août 2011 :

    La croissance allemande a ralenti brutalement au 2ème trimestre.

    Le produit intérieur brut allemand (PIB) n’a augmenté que de 0,1 % au deuxième trimestre par rapport au premier, selon une statistique parue mardi, soit un coup de frein plus brutal que prévu.

    L’Allemagne a donc fait à peine mieux que la France, qui a connu une croissance nulle au deuxième trimestre.

    L’annonce de cette contre-performance allemande coïncide avec une rencontre très attendue entre la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy, devant se dérouler en fin d’après-midi à Paris. La réunion a pour thème la crise de la dette en zone euro.

    Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires attendaient certes un ralentissement après un début d’année tonitruant pour l’économie allemande, mais espéraient malgré tout une croissance plus élevée au deuxième trimestre, de 0,4 %.

    Au premier trimestre, la croissance s’affichait encore à 1,3 %, a indiqué l’Office fédéral des statistiques (Destatis) dans un communiqué.

    Ce chiffre a lui-même été corrigé en baisse : Destatis avait initialement annoncé une croissance de 1,5 % pour le début d’année.

    Chose inhabituelle pour un pays champion des exportations, le commerce extérieur a apporté une contribution négative au PIB allemand au printemps, c’est-à-dire que les importations ont dépassé les exportations, a relevé Destatis.

    « La consommation privée ainsi que les investissements dans le bâtiment ont aussi freiné l’économie allemande au deuxième trimestre », a encore indiqué l’Office des statistiques, sans donner plus de précisions.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=e91eefb8cfd696b3dc424aeb2fa923de

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  • JPS1927 // 16.08.2011 à 10h16

    Je suis tout à fait d’accord avec votre remarque selon laquelle on peut dépenser son argent à ce qu’on veut (1€ pour la santé, ce n’est pas plus « mal » que pour acheter autre chose), mais qu’on est obligé de choisir. On ne peut pas dépenser le même euro 100 fois !.

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  • step // 16.08.2011 à 13h01

    Alors là, tout à fait d’accord sur l’analyse et le fait que pour mr plenel, la largeur des épaules des agences de notations dépasse l’entendement alors que nos dirigeants politiques passent entre les gouttes. Autant les agences de notations doivent éviter les prophéties auto réalisatrices autant on ne peut pas leur reprocher de mener les analyses pour lesquelles elles sont payés (par les débiteurs rappelons le) (on doit être content de payer pour se prendre un EEE dans la tronche ^^).

    Ceci dit je suis très surpris dans la mise en souligné, non expliqué de ça :

    la montée de la dette publique en France et dans de nombreux pays européens« provient largement non pas d’une tendance à la hausse des dépenses publiques mais de l’effritement des recettes publiques », du fait notamment « de la contre-révolution fiscale menée par la plupart des gouvernements depuis vingt-cinq ans » – un coût minimum de 100 milliards d’euros pour la France.

    Pourtant c’est totalement vrai (cf vos graphiques sur les tranches d’impositions du top 1% aux US et dans les autres pays).

    Reagan sort du corps d’olivier berruyer, on t’as reconnu !!!

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    • Tonton JAck // 16.08.2011 à 13h56

      Bonjour,

      Contre-révolution fiscale ? Certes, avec une diminution de l’imposition marginale des hauts revenus, mais dans la masse, je ne vois pas en France de contre-révolution.
      Ou alors, le passage en 35 ans de la part des prélèvements obligatoires de 37 % à près de 45 % aujourd’hui est une erreur statistique…

      De même, dire que depuis 25 ans, en France, il n’y a pas eu une dynamique à la hausse des dépenses publiques me semble être un peu fort de café.
      Si j’en crois l’INSEE, nous avons « gagné » plus de 10 points de hausse de dépenses avec un passage de 44 % de dépenses publiques dans le PIB à plus de 56 % …

      Que derrière le terme de contre-révolution fiscale se dresse la question de qui paye quoi, à quel taux et sur quelle surface, est un bon début.
      Mais il faut alors aller, à mon sens, un peu plus loin et se poser la question de savoir à quoi doit servir l’impôt ? Assurer le fonctionnement d’un état réduit à sa plus simple expression (police, armée, justice) ou (beaucoup) plus large ? Permettre une redistribution des revenus au sein d’une population ? Assurer une croissance économique ? etc.

      Par exemple, d’un point de vue politique, la relecture des textes qui ont par exemple prévalu à la discussion sur la proposition 13 en Californie en 1978 montre un choix politique et économique, presque philosophique, assumé : limitation des prélèvements, liberté de choix, réduction de la surface de l’appareil étatique, etc.

      Ce choix est discutable, comme souvent en matière de politique.

      Ce qui me semble moins discutable est justement de ne pas assumer les conséquences de ses choix, comme je le crains nous l’avons fait en France : vouloir une couverture collective étendue et forte, sans en payer le prix autrement que par la dette.

      Cordialement

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      • step // 17.08.2011 à 10h20

        Citation complète (W Buffet): « Si vous gagnez de l’argent avec de l’argent, comme font la plupart de mes amis super-riches, votre taux d’imposition est peut-être un peu plus faible que le mien – en 2010, j’ai payé 7 milliards de dollars, soit l’équivalent de 17,4 % de mon revenu imposable. Mais si vous gagnez de l’argent par votre travail, vous êtes sans doute davantage imposé que moi, et de loin. »

        Le problème n’est pas les taux d’imposition sur le revenu mais que le revenu du travail tend à devenir marginal dans la génération de richesse de toute une partie de la population. Sans compter la partie exonération dont il parle un peu plus loin dans l’interview. Le problème est que l’impôt sur le revenu (du travail) est un impôt passoire qui ne concerne que les classes moyennes.

        http://www.courrierinternational.com/article/2011/08/16/taxons-vraiment-les-riches

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      • step // 17.08.2011 à 10h25

        Sur l’aspect contre révolution fiscale : il signale qu’il est bon d’avoir des amis au congrès pour s’exonérer d’impôt, et que c’est largement pratiqué. Reste que j’amende ma position sur l’augmentation des comptes sociaux, même si ce n’est pas une question de vie somptuaire de l’état, il y a augmentation liée à notre pyramide des ages et que la gestion de l’état depuis bien des années est effectivement d’une lâcheté sans nom. Vous avez bien raison sur ces deux, mais concédez moi que la contre-révolution fiscale existe bien, ce sont eux même qui le reconnaissent…. (à ce propos en france, la disparition du « bouclier fiscal » a largement été compensée par la baisse de l’impot sur la fortune ^^).

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  • step // 16.08.2011 à 14h08

    Globalement d’accord en particulier sur le fait de vouloir un état protecteur sans en assumer le cout économique. Je parlais en l’occurrence des US où les taux d’imposition des tops 5% c’est écroulé depuis reagan (d’où ma référence ^^)Olivier nous a fait un post sur le sujet. C’est l’enfumage de la théorie du ruissellement qui a permis cette arnaque organisée. Pour l’exemple Français, même si je pense que 45% est largement insuffisant (il était de 70% il me semble aux US jusqu’à reagan, c’est en effet le restant à vivre qui importe…) il ne concerne principalement que le revenu du travail (il me semble), ce qui permet à des grandes fortunes de se retrouver avec des taux d’imposition réels bien au dessous de ceux des classes moyennes (ne me demandez pas comment il font), ce qui donne les justifications pathétique qu’on a pu voir de feu le ministre du budget en retraite anticipée : « oui son taux est faible mais ça fait des millions quand même »… et des milliards pour sa poche….

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  • BA // 16.08.2011 à 17h08

    L’Eurosystème est une institution européenne, qui regroupe la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales (BCN) des États membres de l’Union européenne ayant adopté l’euro.

    Au vendredi 12 août 2011, le capital et les réserves sont de 81,481 miliards d’euros.

    Les « actifs » de l’Eurosystème sont de 2073,026 milliards d’euros.

    En clair : le capital et les réserves de l’Eurosystème constituent seulement 3,93 % des « actifs » de l’Eurosystème.

    Sur ces soi-disant 2073 milliards d’euros d’ « actifs », combien de dizaines de miliards sont en réalité des actifs pourris ?

    http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2011/html/fs110816.fr.html

    Aujourd’hui, l’Eurosystème est devenu une gigantesque fosse à merde.

    Déjà, le jeudi 16 décembre 2010, les dirigeants de l’Eurosystème avaient demandé aux chefs d’Etat de le recapitaliser : les contribuables européens avaient dû payer 5 milliards d’euros pour recapitaliser l’Eurosystème.

    Contribuables, préparez-vous à payer de nouveau.

    Contribuables, préparez-vous à payer pour recapitaliser l’Eurosystème.

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  • jean-luce morlie // 19.08.2011 à 12h21

    Bonjour Olivier

    aie, vous citez Ayn Rand, si vous la raison en est êtes tombé petit dans la bibliothèque de votre grand-mère (la source vive) je comprend,sans cette circonstance,je vous exprime mon incompréhension.

    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/210711/ayn-rand-l-egerie-du-tea-party

    Cordialement, et encore merci pour votre blog

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  • Bravecounass // 21.08.2011 à 10h45

    « une autre solution consisterait à dévaluer l’euro pour faciliter le rembourser de nos dettes »
    Gni ?
    Sans faire tourner la planche à billet ? Que faites vous du service de la dette, je vous rappelle que nous ne somme pas le japon.
    Assortie d’un défaut, cette solution se comprend, mais sinon ?

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