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13.avril.201813.4.2018 // Les Crises

ONU : « La Russie est menacée de façon éhontée, et le ton adopté dépasse les limites du permissible ! »

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Etant donné que vous ne le verrez dans aucun grand médias, nous vous le proposons ici.

À prendre, comme d’habitude, avec recul et esprit critique, cela fait partie des guerres de propagande…

Transcription des débats entre les ambassadeurs à l’ONU sur la Syrie, le 9 avril 2018 :

M. Nebenzia (Fédération de Russie) : Si vous imaginez, Monsieur le Président, que le sujet de ma présente déclaration me procure du plaisir, ou qu’il me plaît de prononcer de longs discours, vous vous trompez. Malheureusement, la situation est telle que j’ai beaucoup de choses à dire aujourd’hui. Et vous allez devoir m’écouter. Nous remercions M. De Mistura [Envoyé spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour la Syrie] et M. Markram [Directeur et adjoint du Haut Représentant aux affaires de désarmement] de leurs exposés. La Fédération de Russie a demandé la convocation de la présente séance au titre du point de l’ordre du jour intitulé « Menaces contre la paix et la sécurité internationales » parce qu’elle est profondément alarmée par le fait qu’un certain nombre de capitales – à commencer par Washington, que Londres et Paris suivent aveuglément – prennent volontairement une direction visant à exacerber les tensions internationales. Les dirigeants américains, britanniques et français, sans fondement et sans se préoccuper des conséquences, ont opté pour la confrontation avec la Russie et la Syrie et poussent d’autres pays à suivre leur exemple. Ils ont un grand nombre de cordes à leur arc – diffamation, insultes, rhétorique belliqueuse, chantage, sanctions et menace du recours à la force contre un État souverain. Ils profèrent des menaces éhontées contre la Russie, et le ton qu’ils ont adopté a dépassé les limites du permissible. Même durant la guerre froide, leurs prédécesseurs ne s’étaient pas exprimés de manière aussi grossière à propos de mon pays. Et puis quoi encore ?

Je me rappelle la question rhétorique que le Président Poutine, de la Russie, a posée à nos partenaires occidentaux, en particulier les États-Unis, depuis la tribune de l’Assemblée générale en 2015 (voir A/70/PV.13), à propos de leurs expérimentations géopolitiques imprudentes au Moyen-Orient. Il leur a demandé s’ils avaient au moins conscience de ce qu’ils avaient fait. À l’époque, cette question est restée sans réponse. Il existe cependant une réponse, et cette réponse est non, ils n’ont pas conscience de ce qu’ils ont fait. Ils ne réalisent pas non plus ce qu’ils sont en train de faire. Nous ne sommes pas les seuls à être déconcertés par le fait qu’ils n’ont de stratégie cohérente sur aucune question. La plupart des personnes présentes dans cette salle sont perplexes. Elles ne veulent simplement pas poser la question ouvertement. Où qu’ils aillent, quoi qu’ils touchent, ils sèment le chaos dans leur sillage dans les eaux troubles où ils sont partis pêcher quelque poisson, mais les seuls poissons qu’ils attrapent sont des mutants. Je vais leur poser une autre question rhétorique. Comprennent-ils le danger dans lequel ils entraînent le monde ?

Une des régions où l’hostilité est la plus manifeste est la Syrie. Les terroristes et les extrémistes soutenus par des acteurs extérieurs sont en train de perdre du terrain. Je rappelle aux responsables que ce sont les terroristes et les extrémistes qu’ils ont équipés, financés et largués dans le pays pour renverser le Gouvernement légitime. Nous comprenons maintenant pourquoi cela provoque l’hystérie des acteurs qui ont investi leur capital politique et matériel dans des forces aussi sinistres.

Ces dernières semaines, grâce aux efforts déployés par la Russie pour appliquer les résolutions du Conseil de sécurité, une opération de grande envergure a été menée pour débloquer la Ghouta orientale, dont les résidents sont contraints de subir l’humiliation que leur infligent les milices rebelles depuis plusieurs années. Plus de 150 000 civils ont été évacués de cette banlieue de Damas, sur une base pleinement volontaire et dans les conditions de sécurité requises. Des dizaines de milliers de ces personnes ont déjà pu rentrer dans les zones libérées et un grand nombre d’entre elles ont été accueillies par des membres de leur famille. L’altération de leur composition démographique décriée par les défenseurs de l’opposition syrienne ne s’est pas produite. C’est un mensonge. Des négociations extrêmement complexes ont eu lieu avec les chefs des groupes armés, suite à quoi ils ont quitté les quartiers qu’ils occupaient, et leur sécurité a été pleinement garantie. D’ailleurs, plusieurs actes de terrorisme ont été déjoués pendant les opérations de transport lorsque des milices qui avaient tenté d’emporter des ceintures d’explosifs dans les bus en ont été empêchées. D’autres ont préféré régulariser leur situation avec les autorités syriennes. Grâce à l’amnistie présidentielle, ils vont pouvoir reprendre une vie civile, et ils pourraient même avoir la possibilité de rejoindre les forces de sécurité syriennes. Cela correspond à la mise en œuvre du principe de démobilisation, désarmement et réintégration de l’ONU.

Cependant, tout le monde n’est pas enthousiasmé par ces dynamiques positives. Les soutiens extérieurs, à savoir les principaux pays occidentaux, étaient prêts à s’agripper à n’importe quelle branche afin de maintenir en place un petit foyer de résistance terroriste, aussi minime soit-il, afin que Damas reste à portée de tir et que les milices puissent continuer de terroriser les citoyens ordinaires, de s’emparer de leur nourriture et de supplier la communauté internationale de leur fournir une aide. Soit dit en passant, ces milices n’étaient pas prêtes à partager les médicaments avec ces citoyens ordinaires, comme l’a révélé une inspection des bastions abandonnés par les combattants. Comme cela a été le cas à Alep, les installations médicales improvisées dans les caves étaient remplies de médicaments qui, du fait des sanctions de l’Occident, étaient introuvables à Damas et dans d’autres régions contrôlées par le Gouvernement, même au prix fort. Les tunnels que les djihadistes utilisaient sont de taille impressionnante. Certains d’entre eux pouvaient facilement permettre que des petits camions y circulent dans les deux sens. Ces installations souterraines impressionnantes reliaient les positions des groupes que certains considèrent comme modérés aux bastions de Jabhat el-Nosra.

Le 6 avril, sur instructions de leurs parrains, les nouveaux meneurs de Jeïch el-Islam ont empêché le quatrième groupe de miliciens combattants d’évacuer à Douma, et ont recommencé à tirer au mortier sur des zones résidentielles de Damas, ciblant Mezzeh, Mezzeh 86, Ish el-Warwar, Abou Rommaneh et la place des Omeyyades. Selon les chiffres officiels, huit civils ont été tués et 37 autres ont été blessés. Il est regrettable que n’ayons entendu aucune capitale occidentale condamner le bombardement d’une partie historique de Damas.

Le lendemain, 7 avril, les milices ont accusé les autorités syriennes d’avoir largué des barils explosifs contenant une substance toxique. Mais ils ont présenté plusieurs versions, parlant une fois de chlore, une fois de gaz sarin, et une autre fois de mélange de gaz toxiques. Comme c’est désormais la tendance, les organisations non gouvernementales financées par les capitales occidentales et les Casques blancs opérant sous l’apparence de secouristes se sont immédiatement emparés de la rumeur. Ces allégations ont été aussi rapidement diffusées par les médias. Je voudrais signaler une fois de plus que ces entités suspectes de l’opposition possèdent la liste exacte des adresses électroniques des représentants des membres du Conseil de sécurité. Ce qui permet de conclure que certains de nos collègues, sans égard pour leur poste et de façon irresponsable, font fuiter des informations sensibles à ceux qu’ils parrainent. D’ailleurs, nous nous rappelons tous de l’incident lors duquel les Casques blancs ont, par mégarde, posté sur Internet une vidéo montrant les préparatifs du tournage d’un film sur la prochaine victime d’une attaque prétendument perpétrée par l’armée syrienne. La diffusion de la « série» sur les armes chimiques qui a commencé en 2013 se poursuit, chaque épisode étant conçu de façon à ce que l’effet qu’il produit soit plus profond que le précédent.

À Washington, Londres et Paris, des conclusions ont été vite tirées et la culpabilité des autorités syriennes, ou du régime syrien, comme ils les appellent, a été établie. Quelqu’un s’est-il demandé pourquoi Damas aurait besoin de tout ceci ? Après avoir fini d’insulter les dirigeants syriens, on s’est, et personne n’en est surpris je crois, tourné vers la Russie et l’Iran, pour leur faire porter le gros des responsabilités. Comme à l’accoutumée, cela s’est fait à la vitesse de la lumière et sans aucune enquête. Le 8 avril, les troupes syriennes menant des fouilles dans le village d’el-Chifuniyah, près de Douma, ont découvert un petit atelier de fabrication de munitions chimiques appartenant à Jeïch el-Islam, ainsi que des réactifs au chlore de fabrication allemande et des équipements spécialisés.

Assad Hanna, journaliste de l’opposition basé à Istanbul, a diffusé sur Twitter une vidéo provenant prétendument de la zone où a eu lieu l’incident. On y voyait un individu non identifié portant un masque à gaz, vraisemblablement un Casque blanc, avec en arrière-plan une bombe chimique artisanale qui aurait atterri dans une chambre à coucher dans un immeuble à Douma. La vidéo était accompagnée d’un commentaire sur ce qui était considérée comme une énième attaque du régime contre les civils. Il ne fait aucun doute que cette vidéo est un montage. La trajectoire de la prétendue bombe est totalement anormale. La bombe aurait traversé le toit pour atterrir en douceur sur un lit en bois, sans causer de dégâts. Il est clair qu’elle a été placée là avant le tournage de la scène.

Coïncidence intéressante, l’acte de provocation chimique du samedi 7 avril a eu lieu immédiatement après que la délégation des États-Unis au Conseil ait été instruite de demander la tenue aujourd’hui, lundi 9 avril, de consultations au niveau des experts sur son projet de résolution portant sur un mécanisme d’enquête sur les incidents impliquant des armes chimiques. Des modifications considérables ont été apportées aujourd’hui au texte initial. Même dans ces circonstances floues, il est bien entendu nécessaire de faire la lumière sur ce qui s’est passé. Sauf qu’il faut le faire honnêtement, de façon objective et impartiale, sans sacrifier les principes de présomption d’innocence, et certainement pas en préjugeant de l’enquête.

Malgré cette provocation, les spécialistes russes ont continué de s’efforcer de régler la situation dans la Ghouta orientale. Dimanche 8 avril dans l’après-midi, conformément aux nouveaux accords, l’évacuation des combattants de Jeïch el-Islam a repris. Après que Douma ait été reprise aux rebelles, des spécialistes russes en protection radiologique, chimique et biologique y ont été dépêchés pour recueillir des preuves. Ils ont prélevé des échantillons de terre qui n’ont montré aucune présence d’agents innervant ou de substances contenant du chlore. Les résidents locaux et les combattants qui ont déposé les armes ont été interrogés. Aucun résident n’a confirmé l’attaque chimique. À l’hôpital local, aucune personne présentant de symptômes d’un empoisonnement au sarin ou au chlore n’a été admise. Il n’y a pas d’autre établissement de santé à Douma. Aucun cadavre de personnes décédées d’empoisonnement n’a été trouvé, et le personnel médical et les résidents n’avaient aucune information sur l’endroit où ces personnes auraient été enterrées. Aucune utilisation de gaz sarin ou de chlore n’est donc confirmée. À propos, les représentants du Croissant-Rouge arabe syrien ont réfuté les déclarations qui auraient été faites en leur nom selon lesquelles ils auraient fourni de l’assistance à des victimes de gaz toxiques. Je demande à ceux qui ont l’intention de dénoncer le régime dans les déclarations qu’ils vont faire après moi d’accepter le fait qu’il n’y a pas eu d’attaque à l’aide d’arme chimique.

La Suède a rédigé un projet de résolution demandant que l’incident fasse l’objet d’une enquête. L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) n’a pas besoin de résolution pour ouvrir une enquête sur l’incident, mais nous sommes disposés à envisager cela. Aujourd’hui, nous proposons de faire ce qui est envisagé dans le projet de résolution, à savoir permettre à l’OIAC de se rendre immédiatement à Damas, si possible dès demain, puisque le Directeur général de son Secrétariat technique annoncé qu’ils étaient prêts à examiner la situation. Sur place, les autorités syriennes et les militaires russes prendront les dispositions nécessaires pour que les experts de l’OIAC puissent se rendre sur le site de l’incident présumé et se familiariser avec la situation. C’est d’ailleurs ce que le Président Trump et d’autres dirigeants occidentaux nous ont demandé de faire!

Les Syriens nous ont avertis à plusieurs reprises qu’il pourrait y avoir des provocations à l’arme chimique. Le Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes sur le territoire de la République arabe syrienne a indiqué que le matériel nécessaire pour filmer la prochaine prétendue attaque chimique se trouvait déjà sur place. Nous avons également fait des déclarations en ce sens au Conseil de sécurité. Tout le monde a entendu ces mises en garde, mais les a délibérément ignorées, parce qu’elles ne correspondent pas aux positions doctrinales défendues par ceux qui rêvent de la destruction du Gouvernement légitime d’un autre pays arabe.

Aucune attention n’a encore été accordée à la découverte, en novembre et en décembre 2017, d’une quantité importante de munitions chimiques dans les zones du territoire syrien qui avaient été libérées des milices. Dans les entrepôts des terroristes à Az-Zahiriya et Al-Hafiya, dans la province de Hama, on a découvert 20 conteneurs d’une tonne et plus de 50 unités de munitions d’artillerie contenant des substances chimiques toxiques. À Tal Adel, dans la province d’Edleb, 24 tonnes de produits chimiques toxiques, qui sont présumés être du chlore, ont été découvertes. Sur un site de stockage à Mouaddamiyé, à 30 kilomètres au nord-est de Damas, on a trouvé des munitions de calibre 240 et 160 millimètres et des bidons en plastique contenant des composés organophosphorés. Dans la région de Soueïda, dans la province d’Edleb, on a trouvé un laboratoire de synthèse de diverses substances toxiques, ainsi que 54 unités de munitions d’artillerie chimiques et 44 conteneurs de produits chimiques pouvant servir à la fabrication de substances chimiques.

Rien que depuis le début de cette année, on a recensé quatre cas d’emploi de produits chimiques toxiques par les milices à l’encontre des positions gouvernementales dans les districts de Srouj et de Mushairfeh, et plus de 100 soldats syriens ont dû être hospitalisés. Le 3 mars, lors de la libération de Khazram et d’Aftris dans la Ghouta orientale, des soldats d’une sous-unité des troupes gouvernementales ont découvert un atelier auxiliaire de fabrication artisanale de munitions chimiques. Cette liste, qui est loin d’être exhaustive, est indicative des méfaits commis par l’opposition, qui demeure divisée. Et pourtant, nous n’avons constaté aucun empressement à envoyer sur place des groupes d’experts de l’OIAC pour recueillir des éléments de preuve sur ces faits. Nous demandons que l’OIAC vérifie toutes ces zones. Elles sont accessibles. Nous recevons également des informations d’après lesquelles des instructeurs américains au camp d’Al-Tanf ont formé plusieurs groupes de combattants pour commettre des actes de provocation en utilisant des armes chimiques en vue de créer un prétexte à des tirs de roquettes et des bombardements.

Il était clair pour nous que, tôt ou tard, il y aurait une tentative de protéger les djihadistes et de punir le régime que certaines capitales occidentales haïssent. Les commentateurs à la télévision ont commencé à appeler avec ferveur à une répétition de l’attaque militaire lancée l’année dernière contre la Syrie. Ce matin, il y a eu des tirs de missiles contre la base aérienne de T-4, dans la province de Homs. Nous sommes profondément troublés par ces actions.

Les provocations à Douma rappellent l’incident qui s’est produit l’an dernier à Khan Cheïkhoun, l’élément commun étant la nature planifiée de ces attaques. L’analyse des activités menées par les États-Unis en avril 2017 à la veille de l’incident de Khan Cheïkhoun et après montre que Washington avait préparé cette opération à l’avance. Du 4 au 7 avril 2017 – en d’autres termes, depuis le jour où une substance toxique a été utilisée à Khan Cheïkhoun jusqu’à l’attaque contre la base aérienne de Chaaeïrat – les destroyers navals USS Porter et Ross se trouvaient déjà en Méditerranée où ils participaient à des manœuvres qui avaient été prévues. Ils n’ont pas jeté l’ancre dans un port où un échange

de munitions aurait pu être effectué pour accroître le nombre de missiles de croisière qu’ils transportaient.

Plus précisément, du 4 au 5 avril, le USS Porter se trouvait au sud-est de la Sicile et le USS Ross était en route depuis la base navale de Rota vers une zone au sud de la Sardaigne. Par la suite, le 6 avril, on a observé que les deux navires se dirigeaient à une vitesse accélérée vers la zone de positions de tir au sud-ouest de Chypre, d’où ils ont lancé une attaque massive contre Chaaeïrat, le 7 avril. Toutefois, les 59 missiles Tomahawk qui ont été tirés étaient supérieurs au nombre total de munitions dont les deux destroyers auraient eu besoin s’ils avaient effectivement été engagés dans les opérations de défense antimissiles auxquelles ils avaient été assignés et qui ne requéraient que 48 missiles. Cela signifie donc qu’avant même l’attaque à l’arme chimique à Khan Cheïkhoun, ces navires de la marine des États-Unis avaient entrepris une opération militaire d’une capacité de frappe supérieure au nombre de missiles de croisière nécessaires à leurs opérations de défense antimissile, ce qui pourrait constituer la preuve d’une opération prévue au préalable par Washington contre Damas.

Les fausses nouvelles en provenance de Douma samedi visaient, entre autres choses, à détourner l’attention du public du cirque qu’est devenue l’affaire Skripal, dans lequel Londres s’est embourbé, proférant des accusations totalement infondées contre la Russie et atteignant l’objectif qu’il poursuivait depuis le début, à savoir obtenir la solidarité de ses alliés pour créer un front antirusse. Les Britanniques s’éloignent maintenant d’une enquête transparente et de réponses précises aux questions qu’ils ont posées, tout en brouillant les pistes.

À la séance que le Conseil de sécurité a consacrée le 5 avril à l’affaire Skripal (voir S/PV.8224), nous avons averti le Conseil que les tentatives visant à nous accuser sans preuve d’une implication dans l’incident de Salisbury étaient liées au dossier chimique syrien. Hier, il y a eu de nouveaux développements intéressants concernant cette affaire. Alors que le Ministre britannique des affaires étrangères, M. Boris Johnson, continue d’afficher son penchant pour les traits d’esprit en « dénonçant » la Russie, une autre perle est apparue. The Times nous a informés que les spécialistes de la Royal Air Force dans le sud de Chypre avaient intercepté un message envoyé de la banlieue de Damas à Moscou le jour de l’empoisonnement des Skripal, message qui contenait la phrase « le colis a été livré » et qui disait que deux personnes étaient « bien parties ». Apparemment, cela fait partie des renseignements fournis par Londres à ses alliés avant d’expulser les diplomates russes. N’est-il pas évident pour tout le monde qu’il y a un lien irréfutable entre la Syrie, la Russie et Salisbury ? Je vais donner aux services de renseignement britanniques un autre indice très important, et qui plus est, gratuitement. Pourquoi ne pas présumer que le Novichok qu’ils aiment tellement est arrivé à Salisbury directement depuis la Syrie? Dans un colis. Pour brouiller les pistes.

C’est pitoyable.

L’Ambassadrice Hayley a récemment déclaré que la Russie ne serait jamais une amie des États-Unis. À cela, j’aimerais répondre que l’amitié est quelque chose de mutuel et de volontaire. On ne peut pas imposer une amitié, et nous ne supplions pas les États-Unis d’être nos amis. Ce que nous voulons d’eux, c’est très peu : nous voulons tout simplement des relations normales et civilisées, ce qu’ils nous refusent avec arrogance en piétinant les règles élémentaires de la courtoisie. Toutefois, les États-Unis se fourvoient s’ils pensent qu’ils ont des amis. Leurs prétendus amis sont uniquement ceux qui ne peuvent leur dire non. C’est le seul critère d’amitié qu’ils comprennent.

La Russie a des amis. Et contrairement aux États-Unis, nous n’avons pas d’adversaires. Ce n’est pas le prisme à travers lequel nous voyons le monde. Notre ennemi, c’est le terrorisme international. Nous continuons malgré tout de proposer aux États-Unis de coopérer. Cette coopération doit être respectueuse et mutuelle, destinée à régler des problèmes réels et non des problèmes imaginaires, ce qui devrait être tout autant dans l’intérêt des États-Unis. En fin de compte, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité, nous avons une responsabilité particulière à l’égard du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Par les canaux pertinents, nous avons déjà fait savoir aux États-Unis qu’une action militaire menée sous de faux prétextes contre la Syrie, où les contingents russes sont déployés à la demande du Gouvernement légitime de ce pays, pourrait avoir des répercussions extrêmement graves. Nous invitons instamment les responsables politiques occidentaux à tempérer leurs discours bellicistes, à réfléchir sérieusement aux possibles répercussions de leurs actes et à cesser leurs manigances pitoyables et imprudentes, qui ne font que mettre en danger la sécurité mondiale. Nous savons très bien où les mésaventures militaires de l’Occident en Yougoslavie, en Iraq et en Libye ont mené. Personne n’a conféré aux dirigeants occidentaux le pouvoir d’assumer le rôle de gendarmes du monde, pas plus que celui d’enquêteurs, de procureurs, de juges et de bourreaux. Nous les exhortons à revenir à la légalité, à respecter la Charte des Nations Unies et à œuvrer collectivement à régler les problèmes qui surviennent, plutôt que de tenter à chaque pas de réaliser leurs rêves géopolitiques égoïstes. Toute notre énergie doit se concentrer sur l’appui au processus politique en Syrie, et à cette fin, toutes les parties prenantes qui ont de l’influence doivent se rassembler dans un effort constructif. La Russie est toujours ouverte à une coopération de ce genre.

Pour terminer, je saisis cette occasion pour demander une séance du Conseil de sécurité sur les résultats de la mission d’évaluation des Nations Unies à Raqqa et sur la situation dans le camp de Roukban. Nous voyons bien comment les membres de la coalition tentent de compliquer le règlement des problèmes entraînés par leurs agissements en Syrie, notamment les tapis de bombes qu’ils ont déversés pour anéantir la ville de Raqqa. Aucune provocation chimique ne détournera notre attention de cette question. […]

Mme Haley (États-Unis d’Amérique) : Il y a presqu’un an exactement, je présentais au Conseil de sécurité des photos d’enfants syriens morts (voir S/PV.7915). Après ce jour-là, j’ai prié pour ne plus jamais avoir à le faire, mais je le pourrais car les images véritablement horribles ne manquent pas. Nous sommes nombreux à avoir travaillé dur pour faire en sorte de ne pas être obligés, un jour, de voir des images de bébés gazés à mort en Syrie. Et alors que nous avions prié pour que ce jour n’arrive jamais, il est de nouveau arrivé. Des armes chimiques ont une fois de plus été utilisées sur des hommes, des femmes et des enfants syriens. Et une fois de plus, le Conseil de sécurité se réunit à cause de cela.

Je ne montrerai pas, cette fois-ci, d’images des victimes. Je le pourrais; elles sont nombreuses, et elles sont horribles. Pires encore sont les vidéos qui sont gravées dans nos esprits et que personne ne devrait jamais avoir à regarder. Je pourrais montrer des photos de petits enfants gisant, morts, à côté de leurs mères ou de leurs frères et soeurs – ou même de bébés et de nourrissons encore en couches, gisant tous ensemble, morts. Leur peau est de cette teinte gris-bleu qui nous est tragiquement familière, désormais, du fait de photos d’attaques à l’arme chimique. Leurs yeux sont ouverts et sans vie, et une mousse blanche sort de leurs bouches et de leurs nez. Ces morts sont des Syriens sans armes, pas des soldats, et ils correspondent à la définition même de personnes innocentes et inoffensives. De fait, ce sont des femmes et des enfants qui se cachaient dans des sous-sols pour échapper à une nouvelle agression de Bashar Al‑Assad. Ce sont des familles qui se cachaient sous terre pour fuir les bombes classiques et l’artillerie utilisées par Bashar Al‑Assad, mais les sous-sols dont ces familles syriennes pensaient qu’ils les protégeraient des bombes classiques étaient le pire endroit possible où se trouver lorsque des armes chimiques sont tombées du ciel. Samedi soir, les sous-sols de Douma sont devenus leurs tombeaux.

Il est impossible de savoir avec certitude combien de personnes sont mortes, parce que l’accès à Douma est coupé par les forces d’Assad. À ce que l’on sait, il y a des dizaines de morts et des centaines de blessés. Je pourrais montrer des photos de survivants – des enfants aux yeux qui brûlent et le souffle coupé. Je pourrais montrer des photos de secouristes en train de laver les victimes pour éliminer les produits chimiques, et de poser des respirateurs sur les enfants, ou des photos de secouristes passant dans des pièces où des familles entières gisent sans bouger, les bébés toujours serrés dans les bras de leurs parents. Je pourrais montrer des photos d’une attaque à l’arme chimique sur un hôpital. Je pourrais montrer des photos d’hôpitaux frappés par des barils d’explosifs dans le sillage d’une attaque chimique. Des ambulances et des véhicules de secours ont été attaqués à maintes reprises, pour faire le plus grand nombre de morts parmi les civils. Les centres de protection civile ont été attaqués pour paralyser les interventions médicales afin d’intensifier les souffrances des survivants. Qui peut bien faire ce genre de chose? Il n’y a qu’un monstre pour cela. Il n’y a qu’un monstre pour prendre des civils pour cible, avant de s’assurer qu’il n’y a pas d’ambulances pour transférer les blessés, pas d’hôpitaux pour leur sauver la vie et pas de médecins ni de médicaments pour soulager leurs douleurs.

Je pourrais montrer au Conseil des photos de tous ces meurtres et de toutes ces souffrances, mais à quoi bon? Le monstre qui est responsable de ces attaques n’a aucune conscience, et il ne serait même pas choqué par des images d’enfants morts. Il est impossible de faire honte au régime russe, dont les mains sont couvertes du sang des enfants syriens, en lui montrant des photos de ses victimes. Nous avons déjà essayé. Nous ne devons pas oublier le rôle de la Russie et de l’Iran, qui ont épaulé le régime d’Assad tandis qu’il se livre à cette destruction meurtrière. La Russie et l’Iran ont des conseillers militaires sur les bases aériennes et dans les centres d’opérations d’Assad. Des responsables russes sont sur le terrain pour aider à mener la campagne du régime visant à affamer la population afin qu’elle se rende, et les forces alliées iraniennes se chargent d’une grande partie des basses oeuvres.

Lorsque l’armée syrienne s’acharne sur les civils, elle utilise le matériel militaire que lui a donné la Russie. La Russie pourrait mettre un terme à cette tuerie aveugle si elle le voulait, mais elle se tient aux côtés du régime d’Assad, qu’elle appuie sans hésitation. À quoi bon essayer de faire honte à ces gens? Après tout, aucun gouvernement civilisé ne voudrait avoir quoi que ce soit à voir avec le régime meurtrier d’Assad. Des photos d’enfants morts ne veulent pas dire grand-chose pour des gouvernements, comme celui de la Russie, qui consacrent leurs propres ressources à soutenir Al‑Assad.

Le Conseil, qui avait vu les images l’an dernier, n’a pas pu agir parce que la Russie l’en a empêché à chaque fois. Depuis un an, nous laissons les vies de Syriens innocents être l’otage de la Russie et de son alliance avec le régime d’Assad. Cela a également permis à la Russie d’éroder la crédibilité de l’ONU. Même si le Conseil de sécurité est prompt à condamner l’emploi d’armes chimiques, la Russie empêche ensuite toute action. Elle a opposé son veto à cinq projets de résolution sur cette seule question et a utilisé, au total, 11 veto pour sauver Al‑Assad. Et nous continuons de vivre comme si de rien n’était. […]

Et aujourd’hui, voilà où nous en sommes : aux prises avec ce qu’il nous en coûte d’avoir cédé à la Russie pour préserver l’unité – une unité dont la Russie nous a montré à maintes reprises qu’elle ne la voulait pas. Voilà où nous en sommes, dans un monde où l’utilisation d’armes chimiques se banalise – depuis un aéroport indonésien jusqu’à un village anglais, en passant par les maisons et les hôpitaux de Syrie. Depuis que le régime d’Assad a utilisé des armes chimiques à Khan Cheïkhoun il y a un an, des armes chimiques auraient été utilisées des dizaines de fois, et le Conseil ne fait rien. […]

L’obstructionnisme de la Russie ne doit pas faire de nous des otages lorsque nous sommes confrontés à une attaque de ce genre. Les États-Unis sont déterminés à voir le monstre qui a largué des armes chimiques sur le peuple syrien répondre de ses actes. Les personnes ici présentes ont entendu ce que le Président des États-Unis a dit sur ce point. Les réunions se poursuivent. Des décisions importantes sont examinées en ce moment-même. Nous sommes au bord d’un dangereux précipice. Ce fléau qu’est l’utilisation d’armes chimiques, contre lequel le monde était autrefois uni, est sur le point de devenir la norme. La communauté internationale ne doit pas laisser faire. Nous n’en sommes plus à montrer des photos de bébés morts. Nous n’en sommes plus à en appeler à la conscience humaine. Nous avons atteint le stade où le monde doit pouvoir voir que justice est faite. L’histoire se rappellera cette date comme étant le moment où le Conseil de sécurité a honoré ses obligations, ou bien celui où il a prouvé son incapacité totale à protéger le peuple syrien. Quoi qu’il en soit, les États-Unis réagiront. […]

M. Delattre (France) : Il est des moments dans la vie des nations où l’essentiel est en jeu : la vie ou la mort, la paix ou la guerre, la civilisation ou la barbarie, l’ordre international ou le chaos. C’est le cas aujourd’hui après le terrible carnage chimique qui a de nouveau repoussé les limites de l’horreur samedi à Douma. Nous savons en effet que deux nouvelles attaques chimiques particulièrement graves ont été perpétrées à Douma en ce 7 avril, dont le bilan humain, provisoire mais déjà effroyable, s’élève à près de 50 morts, parmi lesquels de nombreux enfants, et un millier de blessés. Ce bilan pourrait être plus lourd encore, certaines zones restant inaccessibles aux secours. Une nouvelle fois, des substances toxiques ont été larguées pour asphyxier, tuer et terroriser des populations civiles, en les atteignant jusque dans des sous-sols où elles se réfugient. Le gaz de chlore a cette particularité d’être un gaz lourd, capable de descendre dans les caves, et c’est pour cela qu’il est utilisé. Voilà le niveau de cynisme meurtrier auquel on en est arrivé en Syrie.

Il n’y a pas de mots pour qualifier l’horreur des images qui nous sont parvenues ce 7 avril, quasiment un an après l’attaque de Khan Cheïkhoun, qui avait tué plus de 80 personnes. Ce que l’on voit sur les milliers de photos et de vidéos qui ont émergé en quelques heures depuis les attaques du 7 avril nous rappelle les images que nous avons trop souvent vues, d’enfants et d’adultes suffoquant du fait d’une exposition à du gaz de chlore concentré. Mais ce que l’on voit aussi, ce sont des personnes souffrant de fortes convulsions, de phénomènes de salivation excessive, dont les yeux sont brûlés; autant de symptômes typiques d’une exposition à un agent neurotoxique puissant, combiné au chlore pour en augmenter l’effet létal. Au total, je l’ai dit, plus de 1 000 personnes auraient été exposées à cette composition chimique meurtrière.L’expérience et les rapports successifs du Mécanisme d’enquête conjoint font qu’il n’existe aucun doute sur les auteurs de cette nouvelle attaque. Seuls les forces armées syriennes et leurs services ont le savoir-faire nécessaire pour développer des substances toxiques aussi sophistiquées, et avec ce niveau de létalité. Et seuls les forces armées syriennes et leurs services ont un intérêt militaire à leur utilisation. Cette attaque est intervenue à Douma, une zone qui fait l’objet d’un pilonnage incessant de l’armée et de l’aviation syriennes depuis plusieurs semaines. Le recours à de telles armes permet, hélas, des avancées tactiques bien plus rapides qu’une arme conventionnelle.

Nul d’entre nous n’ignore que le régime syrien a déjà été désigné responsable de l’usage de chlore et de gaz sarin comme armes chimiques par le Mécanisme d’enquête conjoint de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, à quatre reprises au moins. Nul n’a d’illusions sur la sincérité de la déclaration qu’a fait la Syrie sur l’état de ses stocks chimiques en 2013. Nous en avons malheureusement, une nouvelle fois, la preuve par les faits. C’est conforme à la stratégie de terreur du régime à l’égard des civils. Nous avons déjà vécu cela. Nier l’évidence aux yeux du monde serait au mieux de la mauvaise foi, au pire de la complicité. Le régime de Damas espère sans doute aussi, en semant la terreur, accélérer la conquête des autres zones et centres urbains dont il veut prendre le contrôle. Quoi de plus efficace, pour faire fuir ceux qui lui résistent, que ces sièges dignes du Moyen Âge, l’horreur chimique en plus? Ne nous y trompons pas, ces enfants figés dans une mort atroce ne sont pas des victimes dites «collatérales». Ce sont des cibles délibérées de ces attaques chimiques conçues et planifiées pour cela – pour terroriser. En cela c’est bien à un terrorisme d’État que se livre le régime de Damas, avec son cortège de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité.

L’offensive et les bombardements menés par le régime, ainsi que ses alliés russes et iraniens, au cours des dernières 48 heures prouvent combien ceux-ci sont engagés dans une fuite en avant militaire, sans égard pour son coût humain. Cette nouvelle escalade de violence, ponctuée par un nouvel usage d’armes chimiques, nous confronte à la folie destructrice d’un régime jusqu’au-boutiste, qui s’emploie à anéantir sa population, sans que ses soutiens russes et iraniens ne puissent ou ne veuillent l’arrêter. Nous savons, et les autorités russes l’ont confirmé elles-mêmes à plusieurs reprises, que des forces militaires russes sont présentes en Ghouta orientale, au sol et dans les airs. En ce 7 avril, au moment même où avait lieu la seconde attaque chimique sur Douma, des avions russes participaient également à des opérations aériennes en région de Damas. L’appui militaire russe et iranien est présent sur le terrain et à tous les échelons de l’appareil de guerre syrien, et aucun avion syrien ne décolle sans que l’allié russe en soit informé. Ces attaques sont donc intervenues soit avec l’accord tacite ou explicite de la Russie, soit malgré elle et en dépit de sa présence militaire. Je ne sais laquelle de ces deux dérives est la plus alarmante pour notre sécurité collective.

Les enjeux de cette nouvelle attaque sont d’une extrême gravité. Elle est une nouvelle preuve de la banalisation du recours aux armes chimiques, que l’on doit imputer non seulement à un régime devenu incontrôlable, qui continue en toute impunité de gazer des civils, mais aussi à ses soutiens, parmi lesquels un membre permanent du Conseil de sécurité, qui a failli à son engagement de mettre en oeuvre la résolution 2118 (2013) qu’il avait lui-même coprésentée, et dont la responsabilité dans cette tragédie interminable qu’est la guerre en Syrie est accablante. […]

Avec cette attaque, le régime d’Assad vient une nouvelle fois tester la détermination de la communauté internationale à faire respecter l’interdiction de l’usage d’armes chimiques. Il doit trouver de notre part une réponse unie, forte et implacable. Il doit entendre que l’usage d’armes chimiques contre des populations civiles ne sera plus toléré et que ceux qui contreviennent à cette règle fondamentale de notre sécurité collective devront en répondre et en assumer les conséquences. C’est une réponse internationale que le régime d’Assad a besoin d’entendre, et la France est prête à y prendre toute sa part, aux côtés de ses partenaires.

In fine, nous savons que seule une solution politique inclusive permettra de mettre un terme à sept années d’un conflit qui a coûté la vie à 500 000 personnes et en a poussé des millions sur les routes de l’exil. C’est pourquoi la France restera pleinement engagée en soutien de l’Envoyé spécial de l’ONU et du processus de Genève. Mais face à ce nouveau carnage, nous ne pouvons plus nous contenter de répéter des mots, qui, à force de ne pas être suivis des faits, risquent fort d’être dépourvus de tout sens. Et je veux redire ici, comme l’a souligné le Président Macron à plusieurs reprises, que la France assumera toutes ses responsabilités au titre de la lutte contre la prolifération chimique. La France sera claire. Elle tiendra ses engagements et sa parole.

Mme Pierce (Royaume-Uni) : […] Dans son intervention, l’Ambassadeur russe s’en est pris tout particulièrement au Royaume-Uni, aux États-Unis et à la France. Je voudrais, à mon tour, répondre à ces critiques. C’est la Syrie et ses soutiens – la Russie et l’Iran – qui sont responsables de la barbarie en cours en Syrie. L’emploi d’armes chimiques est une escalade diabolique. Il me semble que la Russie est en train d’essayer de transformer le débat au Conseil sur l’emploi d’armes chimiques en une querelle entre l’Est et l’Ouest, en se présentant comme la victime. Quand il s’agit d’armes chimiques, l’enjeu est bien trop grave pour se servir de la politique entre l’Est et l’Ouest. Il est facile de sécher les larmes de crocodile que la Russie verse sur les victimes dans la Ghouta orientale. Elle n’a qu’à se joindre à nous dans nos efforts apolitiques pour que les agents humanitaires et de protection des Nations Unies puissent faire leur travail, c’est-à-dire venir en aide aux civils et atténuer les risques qu’ils encourent. […]

Je n’avais pas l’intention de parler de l’affaire Skripal et de l’incident de Salisbury, mais puisque mon collègue russe l’a fait, je l’évoquerai moi aussi aujourd’hui. Il a demandé quels étaient les points communs entre Salisbury et la Syrie. Je crois qu’il est important que je signale que les deux affaires diffèrent sur les aspects suivants. Premièrement, une enquête approfondie est en cours à Salisbury. Comme nous avons pu l’entendre, il n’y a pas d’enquête en cours en Syrie. Le Gouvernement britannique s’emploie, à Salisbury, à protéger sa population, comme c’est là son devoir. Le Gouvernement syrien, au contraire, comme nous l’avons entendu aujourd’hui, attaque et gaze sa population. Je suis désolée d’avoir à dire que ce que les deux affaires ont en commun, c’est le refus de la Russie d’assumer ses responsabilités de membre permanent du Conseil de sécurité s’agissant d’empêcher l’utilisation d’armes de destruction massive et le fait qu’elle appuie irresponsable l’emploi de telles armes par ses agents et ses alliés.

Ce n’est pas nous qui cherchons à isoler la Russie. Elle s’isole d’elle-même en refusant de se joindre à la vaste majorité des membres Conseil qui veut trouver un moyen non polémique de sortir de cette impasse et de s’attaquer au problème de l’emploi d’armes chimiques contre les civils en Syrie. L’Ambassadeur russe a parlé des « amis » des États-Unis. Le Gouvernement et le peuple britanniques sont fiers d’être les amis des États-Unis. Nous nous tenons aux côtés de tous les membres du Conseil qui veulent trouver une solution au problème des armes chimiques et dépêcher une mission d’établissement des faits et une enquête dignes de ce nom, en guise de premier pas vers la fin de ce conflit épouvantable. […]

M. Nebenzia (Fédération de Russie) : Je prie tout d’abord ma collègue Nikki Haley, Représentante permanente des États-Unis, de s’abstenir dorénavant de qualifier de « régimes » des gouvernements légitimes. En l’occurrence, je fais référence ici à la Russie. J’avais déjà formulé cette demande, mais l’Ambassadrice Haley n’était pas présente, et j’avais demandé à ses collègues de lui transmettre le message. Aujourd’hui, je le lui demande en personne. Si cela se reproduit, j’interromprai la séance pour présenter une motion d’ordre.

Transcription des débats entre les ambassadeurs à l’ONU sur la Syrie, le 9 avril 2018

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Fritz // 13.04.2018 à 07h07

Je suis désespéré. Il est minuit moins une, et personne dans mon entourage ne s’en aperçoit.

Nebenzia met les choses au point, calmement et fermement. Haley réplique en faisant pleurer sur les petits nenfants (du Vietnam ? du Yémen ? d’Afghanistan ?). Et le pontifiant Delattre de pérorer : « La France sera claire. Elle tiendra ses engagements et sa parole. »

La France est devenue un pays de m…. grâce à des gens comme vous, M. Delattre. Elle sera peut-être vitrifiée, et vous l’aurez bien cherché.

Mme Haley, Mme Pierce, M. Delattre, je vous assigne devant le tribunal de l’histoire pour crimes contre la paix.

155 réactions et commentaires

  • caliban // 13.04.2018 à 06h50

    C’est extrêmement tendu. L’accusation du diplomate russe contre les Etats-Unis est en toutes lettres : derrière les attaques chimiques, ce sont les Yankees qui sont à la manœuvre.

    Certains passages du premier extrait auraient pu être mis en gras :
    « Nous recevons également des informations d’après lesquelles des instructeurs américains au camp d’Al-Tanf ont formé plusieurs groupes de combattants pour commettre des actes de provocation en utilisant des armes chimiques en vue de créer un prétexte à des tirs de roquettes et des bombardements. »

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    • sempervivens // 13.04.2018 à 07h40

      D’après un article de Finian Cuningham, c’est Macron qui a affirmé à Trump avoir « des preuves » des l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne. Après quoi Trump aurait menacé d’envoyer ses missiles intelligents.
      Il ne faut pas oublier que sur le dossier syrien, la France a depuis le début pris une position extrêmement belliciste et interventionniste.
      Alors, c’est peut-être à Macron que le peuple français devrait demander des comptes.

        +102

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      • CROCE // 13.04.2018 à 18h24

        Il ne faut pas oublier qu’Emmanuel Macron a une vue très perçante !
        Depuis la fenêtre de son bureau à l’Elysée, il est parfaitement capable de vous dire qu’il y a eu une attaque au gaz neurotoxique sur Douma, dans la Ghouta orientale, à des milliers de kilomètres de Paris, alors que les habitants de cette localité ne s’en étaient pas rendus compte !
        A côté de lui, le télescope Hubble n’est qu’une vulgaire loupe de bureau !

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      • Tardieu // 14.04.2018 à 09h35

        Vous tenez tant que cela à le légitimer ?

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    • Macarel // 13.04.2018 à 08h14
      • V_Parlier // 13.04.2018 à 11h04

        Je me demande d’ailleurs pourquoi Sputnik a publié un tel article (la « bise »). J’ai l’impression qu’ils se forcent parfois à faire du people-chaton-mignon pour plaire aux lecteurs occidentaux, alors que ce n’est vraiment plus le moment. Le presse russe pour les russes n’a pas ce style.

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        • Dominique // 13.04.2018 à 16h07

          « Je me demande d’ailleurs pourquoi Sputnik a publié un tel article »
          Peut-être parce qu’un journaliste s’apercevant que l’ONU est un cirque se doit, par respect de la charte de Munich, de ne pas le cacher.

            +8

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          • Learch // 14.04.2018 à 01h07

            Et si au lieu de parler de ce cirque, si au lieu de croire que les « grands » de ce monde seront assez stupides pour s’entre-vitrifier, on parlait des problèmes réels, actuels, de la France ? (et des Etats-Unis et de Mme May, mais bon…)

            Ne tombez pas dans le piège de la future probable guerre hypothétique, posé là par qui vous savez, qui cache la forêt en feu (les flammes gagnent les universités de Paris, la fumée commence à piquer les yeux de certains Jupitériens).

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        • tepavac // 14.04.2018 à 01h57

          C’est simplement pour rappeler qu’il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre.
          Il faut tenir le public en haleine….et ne pas oublier la nature des adversaires en opposition.
          En tant que spectateur je reste pantois devant le manque de discernement général, entre le principal et le superflu. Cela fait depuis exactement, le 20 mars 2003, que les populations du M.O. sont les premières victimes de mort de toutes sortes, par lapidation, par décapitation, affamées, écrasées et broyées sous les décombres de leur habitation, brulées, torturées…. 350 à 450.000 morts en Syrie selon les estimations.

          Pourtant de tous ces crimes, on ne s’offusque que du crime par l’empoisonnement !
          Qui tout crime qu’il soit, il représente une fraction dans ce drame, il n’est pas plus barbare qu’un autre crime, et ironie de la situation, c’est le pays qui condamne chez lui par empoisonnement qui accuse le plus autrui d’en faire de même.

            +3

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      • Yanka // 14.04.2018 à 02h47

        Photo datant de la prise en fonction de l’ambassadeur russe, suite au décès soudain de son prédécesseur ! Rien à voir avec la situation actuelle.

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    • caliban // 13.04.2018 à 08h15

      @sempervivens

      « c’est Macron qui a affirmé à Trump »

      Vous pensez réellement que les services de renseignements yankees considèrent leurs homologues français plus compétents ? Et donc que Trump attend les informations de bébé Macron pour agir ?

      Ce qu’attend Trump c’est que Macron accepte de se joindre à sa coalition militaire et abandonne la ligne onusienne de la diplomatie française. Bref, qu’il baisse son pantalon.

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    • francois Marquet // 13.04.2018 à 09h31

      Oui, le 13 mars dernier (il y a un mois!) , les militaires russes voyaient la provocation se mettre en place. Le scenario était écrit.
      https://www.youtube.com/watch?v=a1tf1gN2ToI
      Les média occidentaux ont relaté la deuxième partie du discours de Gerasimov (si des personnels ou militaires russes sont blessés ou tués par une attaque occidentale nous viserons les missiles et les vecteurs) mais pas la première partie, qui concerne l’observation par les russes de la mise en place d’une future provocation, avec femmes et enfants amenés sur place à la Goutha comme futures victimes d’une attaque chimique et casques blancs sur place équipés pour filmer et diffuser les images de l’événement et imputer cette attaque au gouvernement Syrien.

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      • fanfan // 13.04.2018 à 16h12

        April 11, 2018. Briefing by First Deputy Chief of the Main Operational Directorate of the Russian General Staff Lieutenant General Viktor Poznikhir on current situation in Syria. :
        https://www.youtube.com/watch?v=bm-wScQWVGw

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        • tepavac // 14.04.2018 à 02h10

          traduction.
          « 11 avril 2018. Exposé du Premier Vice-chef de la Direction opérationnelle principale de l’état-major général russe, le général Viktor Poznikhir sur la situation actuelle en Syrie.

          autre info par le ministere il y a 5 heures.
          En gros il dit qu’ils ont des preuves que les attaques au chlore sont sous le contrôle total des services Anglais par le biais des casques blancs

          https://fr.sputniknews.com/international/201804131035935022-moscou-attaque-presumee-douma/

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    • Eric83 // 13.04.2018 à 13h01

      C’est extrêmement tendu mais le trio d’arroseurs occidental va vraisemblablement se retrouver douché par la Russie.

      D’après un article de RT, la Russie dit détenir des preuves de la mise en scène de la fausse attaque chimique dans la Ghouta…avec la complicité des services d’un Etat étranger.

      https://francais.rt.com/international/49727-moscou-detient-preuves-irrefutables-que-attaque-chimique-ghouta-mise-en-scene

      Il y a deux jours PressTv indiquait que des militaires anglais avaient été capturés dans la Ghouta et
      ce ne serait pas la première fois que des militaires anglais sont capturés en Syrie.

      http://www.presstv.com/DetailFr/2018/04/11/558162/Ghouta–militaires-britanniques-arrts

      Il est à noter que les Casques Blancs ont été dénoncés depuis 3 ans déjà par certains observateurs et journalistes comme liés à des groupes terroristes.

      https://fr.sputniknews.com/international/201702281030267383-casques-blancs-oscard/

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  • Subotai // 13.04.2018 à 06h51

    Factuel contre émotionnel.
    La preuve de la manipulation est la non réponse factuelle aux demandes d’enquête et au respect (au moins ) des procédures basiques.
    On se demande ce que la France fait dans cette galère.

      +74

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    • jean // 13.04.2018 à 07h32

      la france ( en minuscules ) défends le mal, est le mal, un supplétif de l’empire du mal.
      Courage aux russes et mille mercis pour leurs actions .
      A 64 ans , j’ai un grand regret , ne pas être né RUSSE ( en majuscules ) .

        +50

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      • vlois // 13.04.2018 à 08h53

        La France est un pays sur lequel prospère un régime au service d’une oligarchie, que ce régime soit Républicain ou Monarchique, aristocratique et bourgeoise, ces 2 modalités n’ont pas rendu service au peuple. Et si elle l’ont fait c’est par intérêt… Ex : Le travail des enfants avait été interdit car à 20 ans il se trouvait trop peu d’homme capable d’aller se battre à la guerre, usés qu’ils étaient.

        Moi j’attends qu’EM pense Printemps plutôt que penser guerre même si je ne pense pas que ce soit au temps des Cerises qu’il pensait ?

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      • jose // 13.04.2018 à 13h27

        Tiens c’est curieux moi aussi ……66ans
        la france a une grande gueule et le cul bien merd…elle est devenu le kappo de l’empire du mal anglosaxons helas!

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    • Eric83 // 13.04.2018 à 08h49

      Factuel contre émotionnel et raison contre communication.

      Si l’attaque chimique a bien eu lieu, ce qui reste à démontrer, c’est une action déplorable, dramatique et condamnable, quel qu’en soit l’auteur.

      Cependant, il faut raison garder quand cette « attaque » aurait fait une cinquantaine de morts alors que depuis 2011, au moins 350 000 personnes en Syrie sont mortes du fait de la guerre.

      Les cris d’orfraie des politicards US-GB-France et leur communication sur la même ligne suite à cette « attaque chimique » démontrent à l’évidence qu’il s’agit d’un prétexte – fabriqué ou non – pour des frappes militaires de ce trio en Syrie.

        +40

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  • WASTERLAIN Serge // 13.04.2018 à 06h57

    Syrie, pas en mon nom, pas avec mes garçons !

    Il aurait été intéressant de pouvoir examiner les trois résolutions (1 US et 2 russes) relatives à l’organisation d’une enquête sur la présumée attaque au chlore dans Douma et connaître les raisons pour lesquelles les USA ont refusé celles de la Russie et la Russie refusé celle des USA. Si quelqu’un pouvait mettre le lien URL…

    Syrie, pas en mon nom, pas avec mes garçons !

      +38

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    • step // 13.04.2018 à 10h58

      je plussoie, ce serait très intéressant de faire un travail comparatif pour examiner en quoi ces demandes d’enquêtes différaient. On est probablement dans les détails de qui,quand,comment, là ou se cache le diable.

        +5

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    • fanfan // 13.04.2018 à 13h46

      Selon RT, « le chef de file des députés Les Républicains, Christian Jacob, a demandé vendredi «un débat sans vote» à l’Assemblée nationale sur d’éventuelles frappes de représailles en Syrie, exhortant l’exécutif à agir sur ce sujet «avec beaucoup de sang-froid».
      «On est sur un sujet extrêmement grave où il y a un vrai risque d’embrasement mondial», a souligné Christian Jacob sur Europe 1 qui a ajouté : «Moi ce que je souhaite c’est que, si une décision doit être prise, elle doit être prise avec beaucoup de sang-froid et je pense que ça justifierait qu’il y ait un débat à l’Assemblée nationale.»

        +5

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  • Fritz // 13.04.2018 à 07h07

    Je suis désespéré. Il est minuit moins une, et personne dans mon entourage ne s’en aperçoit.

    Nebenzia met les choses au point, calmement et fermement. Haley réplique en faisant pleurer sur les petits nenfants (du Vietnam ? du Yémen ? d’Afghanistan ?). Et le pontifiant Delattre de pérorer : « La France sera claire. Elle tiendra ses engagements et sa parole. »

    La France est devenue un pays de m…. grâce à des gens comme vous, M. Delattre. Elle sera peut-être vitrifiée, et vous l’aurez bien cherché.

    Mme Haley, Mme Pierce, M. Delattre, je vous assigne devant le tribunal de l’histoire pour crimes contre la paix.

      +143

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    • Owen // 13.04.2018 à 08h15

      ( Lien URL d’OB sous cet article), Mme Pierce, ambassadrice GB, appuie la demande de M Nebenzia d’une mission OAIC sur place à Douma (prévue samedi). T May a besoin de garder le parlement avec elle si elle veut refaire sa popularité dans son pays.

      C’est A Merkel qui prend le rôle de la modératrice en UE. L’Allemagne a au moins cette constance, elle avait déjà refusé de rejoindre la coalition US en Irak en 2003.

      Sans préjuger des jours qui viennent, on cherche au moins à délimiter une intervention évitant les dérapages vers un conflit USA/Russie et sans doute veiller mettre les états de la région en dehors du coup (Erdogan préoccupé par le « bras de fer »).
      Ce qui ne diminue pas le risque de quelques bombardements en Syrie, pour le fun et ne pas perdre la face. Ce sont les moeurs actuelles entre les gens convenables: on tue pour se garder ta face de mmm…..

      Macron a déjà les preuves et veut tenir parole. Même chose que Hollande en 2013. Même mécanisme: d’ou ça vient ? Le parti médiatique français est belliqueux, on le sait. Mais encore, d’où ça vient ? La question impossible à poser ? Alors que faut-il faire ?

        +35

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      • Scorpion bleu // 13.04.2018 à 11h06

        La France est entre les mains des forces et capitaux américains et
        ce depuis plusieurs décennies. Rappelez vous les propos de Mitterand.
        J’ai peu d’estime pour les deux dirigeants actuels français et américains. Mais comment ne pas noter que Macron a essayé d’ouvrir un rapport avec la Chine, la Russie, les US.
        Trump a essayé de retirer les troupes américaines de Syrie.
        Les néo-cons américains et Nethanayou les ont vite rattrapé.
        Ils ne sont pas ni un ni l’autre suffisamment stratèges pour faire bouger les lignes. Des gros égos inexpérimentés et mal entourés et sans ligne.
        Quant à la « ligne rouge » d’Obama évoquée dans un autre article, ne pas oublier qu’elle est l’outil de se qui se passe aujourd’hui !

          +15

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    • JC // 13.04.2018 à 09h21

      A mon humble avis, on peut chasser ces pensées noires de l’esprit. Les Russes ont assez de réseau en France pour savoir quel est l’état du pays, du régime en place complètement déconnecté de la population (dans les deux sens), des médias délirants… Ils ont des amis ici et savent que la grande majorité de la population est abrutie et trompée, et ne cautionnerait pas tout ça si seulement on lui exposait.
      Un peu comme Orban en Hongrie qui aurait rassemblé les immigrés au centre de la capitale afin que la population voit de ses propres yeux ce qu’il en est, afin de sortir des belles idées et de se confronter à la réalité.
      Bref que le problème ce n’est pas la France, mais son régime. Et comme a priori ce ne sont pas des anglo-saxons, on va éviter la guerre « civile » décimant des millions d’entre nous.

        +19

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    • Tonton Poupou // 13.04.2018 à 10h14

      Comparés aux responsables politiques russes, les occidentaux (vous remarquez que je n’emploie pas le mot « responsables » pour les occidentaux) américains et anglais en tête mais les français ne sont pas en reste, sont non seulement – avec la morgue et l’arrogance qui les caractérisent depuis longtemps – des pervers manipulateurs, des hypocrites, des menteurs, des affabulateurs obsessionels narcissiques (voire mytho : à force de mentir ils finissent par croire à leurs mensonges) et pour finir : des hystériques. Mais le plus grave, c’est qu’en matière de responsabilité politique les occidentaux comparés aux responsables russes sont des … amateurs. Et les mass médias occidentaux dans une grande majorité ne font que suivre la même ligne.

        +33

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      • Scorpion bleu // 13.04.2018 à 11h07

        C’est bien pourquoi ils se regroupent contre les russes !

          +2

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    • Christian Gedeon // 13.04.2018 à 13h23

      Cher Fritz,vous avez raison,mais il y déjà bien longtemps qu’il est plus que minuit dans l’esprit obscurci des « peuples » (sic!) occidentaux,abrutis par de. Pseudo discours sur les droits de l’homme,servis en prête à penser…la social démocratie européenne n’en a littéralement décérèbre le site citoyens transformés en béni oui oui,aveugles par les réformes sociétal es et la bien pensance. Aujourd’hui,nous sommes au pied d’un mur que nous avons nous meme bâti,celui de l’aveuglement politique et du toujours plus de rien. Il ne s’agit pas de M.Delattre,qui est et qui n’est qu’un porte parole du quai d’Orsay et de la Présidence. Il s’agit globalement de ceux qui ont installé aux rênes du pouvoir ceux qui y sont. Et qui a installé ces gens,sinon le « peuple « ?

        +5

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  • astap66 // 13.04.2018 à 07h29

    Parfaitement d’accord !
    C’est terrible, on va vers la guerre, et les gens font comme si de rien n’était.
    Et nos journalistes mainstream ! A pleurer ! Ils prennent pour argent comptant les accusations des casques blancs ! L’histoire de l’Irak aurait pourtant du leur apprendre à se méfier !
    A ce niveau là, ce n’est plus de l’ignorance mais une franche incompétence (voire une manipulation délibérée).
    Aucune rationalité, rien.
    Et quelle mauvaise foi dans la présentation des évènements !!!…
    Il a raison l’ambassadeur russe. La manière dont les « diplomates » occidentaux s’adressent à la Russie est inacceptable.
    J’ai d’ailleurs l’impression que la Russie est le seul pays qui soit resté rationnel.
    Mais peut-être est ce simplement l’effet du capitalisme en crise, qui a désormais besoin de la guerre…

      +66

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    • riton // 13.04.2018 à 11h14

      « Mais peut-être est ce simplement l’effet du capitalisme en crise, qui a désormais besoin de la guerre… »

      Et oui …

        +15

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      • Alfred // 13.04.2018 à 15h14

        À cela certains acteurs peuvent ajouter des motivations conjoncturelles supplémentaires (grèves, manifestation massives devant des soldats à la gâchette légère ou autres)…

          +1

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    • Scorpion bleu // 13.04.2018 à 11h18

      Si la guerre est heureusement pas certaine, toute cette mise en en scène (mensonges, propagandes, fausses attaques etc) a eu pour « objectif réussi » que tous les pays occidentaux ou presque se regroupent à nouveau autour des USA et Israèl et derrière l’OTAN.
      Des choses étaient en train de bouger, les Russes commençaient à prendre leur place, les US perdaient la guerre en Syrie, Israel s’affolait et hop tout rentre dans l’ordre. Un nouveau partage du monde se confirme dans l’immédiat impossible et pire.
      Sous la loi internationale néo-libérale, la démocratie s’évanouit au profit de régimes autoritaires y compris en France et dans certains pays de l’UE. Certains résistent mais …

        +12

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  • Aladin0248 // 13.04.2018 à 07h39

    Rappel a Mme Haley : Madeleine Albright assumant la mort de 500000 enfants irakiens : https://www.youtube.com/watch?v=lbLCY4iHDRE
    Bel exemple de pensée schizophrène … ces gens sont réellement fous.

      +54

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  • DUGUESCLIN // 13.04.2018 à 07h41

    Suite aux différents attentats terroristes en France, notre précédent président et son premier ministre ont déclaré « nous sommes en guerre », en guerre contre le terrorisme. Ce qui justifiait l’état d’urgence.
    Les gouvernements syriens et russes n’ont pas envoyé des terroristes kamikazes chez nous. Nous ne sommes pas en guerre contre eux.
    Au contraire ces deux gouvernements luttent au prix de la vie de leurs soldats contre ce même terrorisme. Si nous sommes en guerre contre les terroristes, la Syrie et la Russie sont nos alliés objectifs, nous avons le même ennemi.
    Comment expliquer notre menace de guerre contre des alliés objectifs?
    Nous allons déclarer la guerre à ceux qui combattent avec succès notre ennemi commun?
    Nous allons attaquer un pays qui ne nous a rien fait? Notre armée à pour but premier de défendre la France en cas d’agression. Cette armée appartient à la France et à personne d’autre, et un pouvoir occasionnel n’a aucun droit moral pour utiliser et faire tuer nos soldats au service de puissances qui ne défendent pas nos intérêts. C’est une trahison vis à vis de la France et des français.

      +110

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    • Fritz // 13.04.2018 à 07h54

      Exactement. Si le pire se produit, il faudra inculper Macron, Le Drian et Parly pour « haute trahison » comme pour « crime contre la paix ».

        +71

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      • DUGUESCLIN // 13.04.2018 à 08h05

        Au moment des commémorations, pourra-t-on inscrire sur les monuments, « Mort pour la France »? Nos soldats tués seront morts pour qui? Malheureusement, très malheureusement,
        pas pour la France puisqu’elle en paiera le prix fort et n’en tirera aucun profit.

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      • Kiwixar // 13.04.2018 à 08h08

        Si le pire se produit (vitrification militaire de l’hémisphère nord + tous les réacteurs civils de l’hémisphère nord partant en vrille), il n’y aura plus de Macron, ni beaucoup de personnes pour l’inculper. Dans l’hémipshère sud, on aura sans doute d’autre chats à fouetter. Les vivants envieront les morts.

        C’est étonnant de penser qu’on est passé à 1 doigt de la destruction en 1962 et 1983, et que la situation actuelle est pire encore : il n’y a plus 1 seul dirigeant occidental sain d’esprit, plus un seul journaliste contre la guerre, et les populations sont complèment zombifiées. Des agneaux qu’on envoit à l’abbatoir.

          +60

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      • WASTERLAIN Serge // 13.04.2018 à 08h10

        Syrie, pas en mon nom, pas avec mes garçons !

        Et inculper tous les boutefeux qui auront poussés à la guerre, que ce soient les intellectuels, journalistes et autres associations.

        Syrie, pas en mon nom, pas avec mes garçons !

          +22

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      • Marvelal // 13.04.2018 à 09h09

        Pourquoi attendre le pire ? Il y en a assez…

          +2

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      • Nikopol // 13.04.2018 à 09h17

        Si le pire se produit restera t’il quelqu’un pour inculper qui que ce soit?

          +3

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      • valerie // 13.04.2018 à 13h27

        Sauf que Sarkozy a fait retirer (par un tour de passe passe qui laisse songeur ) l’article de la constitution sur la possible condamnation pour haute trahison du chef de l’Etat..

        des incompétents inconscients???…

          +12

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        • Leïla // 13.04.2018 à 16h11

          Ok avec vous…c’est de la haute trahison !
          Si au moins nous avions des arguments…aucun, none.
          Je n’arrive pas à croire que nos politiques ne le sache pas.
          Les russes sont depuis le début dans la modération quand nous nous comportons comme des gamins psychotiques. Insupportable !

            +7

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      • Vincent P. // 13.04.2018 à 15h03

        Sauf que :

        « Depuis la loi constitutionnelle n° 2007-238 du 23 février 2007, la notion de haute trahison est purement et simplement supprimée du texte constitutionnel pour être remplacée par : « Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat » (article 68 nouveau ). La raison donnée pour la suppression était le manque de précision du terme « haute trahison » – précision qui aurait été très bien pu être donnée par le Conseil constitutionnel – et le risque de retoquage par la Cour européenne des droits de l’homme. Il est vrai que le terme « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice du mandat » constitue une dénomination nettement plus claire que la mention « haute trahison ». »

          +3

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        • Haricophile // 13.04.2018 à 18h53

          En général quand on change ce genre de loi, c’est pas pour faire plaisir aux juristes tatillons, c’est qu’on commence a sentir le roussi et qu’on en est conscient…

          C’est totalement cohérent avec les lois d’exceptions, et compatible avec toutes les dictatures en général, je ne vais pas faire la liste.

            +7

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        • gracques // 13.04.2018 à 19h43

          Ben oui c’est à la’fois plus clair et plus large comme incrimination!

            +0

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        • tepavac // 14.04.2018 à 03h43

          manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice du mandat »

          Le fait d’avoir associer la France avec une faction dans un pays tiers et qui plus tard s’est avérée être criminelle, n’est sans doute pas assez « manifeste ».

          Mais soyons juste, « notre » Président n’a fait qu’hériter, il n’a rien créé de tout ceci, je penses même, en cette période particulière, que seul un esprit orgueilleux ou une nature aventurière accepterait une telle responsabilité.

          Par contre la « pression » sur la Syrie semble diminuer depuis que le Gvt Syrien à autorisé les mercenaires étrangers à quitter en sécurité la Ghouta, « sécurisé » par l’armée Russe et confié aux troupes Turques.
          Magnifique obole pour Erdogan qui détient à présent une précieuse marchandise.
          Marchandise convoitée par certains pays et dont les troupes militaires sont déjà stationnées à coté au nord de la Syrie.
          la suite au prochain épisode….

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      • vinel // 13.04.2018 à 22h21

        Il n’est pas possible de poursuivre les membres du gouvernement et le chef de l’État des lors qu’ils ont agi dans le cadre de leurs fonctions.
        la constitution actuelle de la France le prévoit,ils sont irresponsables!

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        • Haricophile // 13.04.2018 à 23h07

          C’est même une généralité, que ce soit dans la politique, la finance, l’industrie, les sociétés anonymes, les firmes, toussa…

          Plus ils sont « responsables » plus ils sont irresponsables. Ils peuvent couler leur société, mettre les gens a la rue, jouer avec les gens comme avec des Barbies, et même faire des milliers de morts sciemment comme Servier chez nous, ou les fabricants d’amiante, et dans 20 ans ceux qui bourrent les biscuits des enfants et tous les produits de nanoparticules (oublions les fabricants d’arme) : ils ne seront jamais poursuivi, ou de manière complètement marginale même pris la main dans le sac, et les sanctions seront tellement symboliques qu’il n’y a rien de dissuasif. Notre société est le paradis des sociopathe totalement dénudé d’empathie, elle les fabrique même.

          Il justifient leurs revenus indécent par la «charge de leur responsabilité» et «le risque» ! En fait le risque qu’il font prendre aux autres. Eux ne craigne rien, même quand ils ont tout foiré, ils partent avec des primes en or. Le risque pour eux c’est pile tu perds, face je gagne.

          La Novlang a du bon pour eux. Et pas la peine de se demander pourquoi ça se termine de manière aussi délirante dans des guerres ignobles.

            +3

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  • max // 13.04.2018 à 07h55

    Le problème est que l’OTAN n’a pas peur de la Russie.
    La Russie a un puissant arsenal militaire capable d’effacer les pays de l’OTAN alors pourquoi la Russie fait moins peur que hum……. La Corée du Nord ?
    La Russie depuis des 10enes d’années fait de son intégration a l’Occident une priorité.
    Je me souviens de l’éviction de la Russie du G8 (a chaque fois elle téléphonait pour être sur qu’elle recevrait son carton d’invitation).
    Son adhésion à différentes instances internationales notamment européennes qui ont permit à l’UE de mettre le grappin sur les ex-républiques soviétiques.
    L’éviction de la Russie de l’Eurovision en Ukraine alors qu’elle avait payé le droit de participer.
    L’arrestation de nombre de ses ressortissants de par le monde qui ont été remis aux USA.
    L’Affaire Skripal a Londres.
    Nombre d’oligarques préfèrent vivre dans cette ville pourrie de Londres alors qu’ils ont des palais en Russie.
    La saisie d’avoirs financiers de citoyens russes a Chypre.
    J’arrête la sinon ca continue.
    Donc oui malgré son arsenal la Russie ne fait plus peur.
    A qui la faute ?
    J’attends avec impatience la réaction russe, si l’OTAN bombarde la Syrie.

      +31

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    • Kiwixar // 13.04.2018 à 08h22

      Je ne crois pas trop à une réaction russe ouverte en Syrie : les intérêts russes et le territoire russe ne sont pas directement menacés. Il y a quelques années, Poutine avait indiqué que la force de la Russie était qu’elle ne faisait pas partie d’une alliance militaire (la forçant à défendre un pays tiers). Le discours a un peu changé récemment mais personnellement je n’y crois pas trop. Il n’y a aucun traité ou accord forçant la Russie à intervenir militairement pour aider la Syrie ou l’Iran.

      La priorité russe est d’éviter la guerre, car le temps joue pour eux : renforcement militaire russe en cours (missiles hypersoniques, Kalibr et autres joyeusetés), et affaiblissement de l’Occident (F-35, dette, économie de papier, disparition de la classe moyenne, problèmes énergétiques). D’ici quelques années, le pétrole de schiste US sera en fort déclin, et l’Otanie sera à cours d’hydrocarbures (c’est déjà le cas pour le gaz britannique, ils ont importé leur premier méthanier en 2012).

      Si des soldats russes sont tués en Syrie, je pense que les Russes le dissimuleront et se vengeront sans l’étaler publiquement, en bombardant ou faisant tuer des « conseillers » occidentaux.

        +23

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      • DUGUESCLIN // 13.04.2018 à 09h03

        Les russes ne répondront pas directement tant qu’il s’agira de missiles inutiles et perdus de ci de là. Mais en cas d’attaque sérieuse, il ne fait aucun doute que la Russie répliquera.
        Les russes n’auront pas d’autre choix. Ils ne répondent pas aux provocations, mais répondront en cas de guerre réelle.
        Si les atlantistes visent Damas tuant des civils ils risquent de se discréditer. S’ils attaquent des bases russes il y aura une riposte. S’ils font semblant il ne se passera rien ou presque rien.

          +28

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        • Alexei Zaysen // 13.04.2018 à 18h58

          Oui, mais ils peuvent aussi répliquer de manière « limitée ». Ils ont clairement indiqué qu’ils viseraient les vecteurs d’attaques s’ils sont ciblés. Ils peuvent par exemple s’en prendre à un navire français ou britannique, un moyen pour eux de réduire d’un cran le risque de la l’escalade avec les US. Ils est d’ailleurs hallucinant de constater le silence complet sur cette éventualité dans les prises de parole des « experts » et des responsables politiques.

            +3

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  • celton // 13.04.2018 à 08h13

    J’ai entendu ce matin sur France Info le sieur François Heisbourg donner une réponse à la question que tout le monde se pose : pourquoi donc les Syriens ont-ils utilisé des armes chimiques alors qu’ils avaient partie gagnée ??? (à noter que ce n’est pas « auraient utilisé » mais « ont utilisé », quitte à mentir, autant aller jusqu’au bout).
    Et donc, selon Heisbourg, ce petit gugus ridicule qui en 2002 affirmaient que les armes de destruction massive existaient bel et bien en Irak, c’est pour envoyer un message aux « rebelles » tenant encore ça et la quelques poches de résistance : voyez ce qui va vous arrivez !
    Et ce machin est qualifié d’expert en relations internationales ! Y a de quoi se la mordre, non ??!!

      +54

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    • SanKuKai // 13.04.2018 à 10h06

      un journaliste honnête aurait pu lui rétorquer que les forces gouvernementales ont connu cette situation á Alep et y ont éliminé les terroristes. Et qu’avant cette pseudo attaque chimique les forces gouvernementales ont repris 95% de la Zone et que de nombreux “rebelles” y ont laissé leur peau.
      Si l’idée c’est de faire du marketing et de faire passer des messages, c’était déjá fait non?

        +11

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  • Guadet // 13.04.2018 à 08h23

    Dialogue de sourd terrifiant, qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de l’humanité.

      +10

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    • Haricophile // 13.04.2018 à 10h33

      La surdité est unilatérale. Ce n’est pas possible d’appeler dialogue le fait de parler à un mur.

      Et là on sait où est placé « l’axe du mal » et le gouvernement Français est clairement du mauvais côté de l’axe alors qu’on aurais historiquement, culturellement, économiquement tout intérêt à changer de côté, ou plutôt a détruire l’axe. Malheureusement « on » n’inclue pas 1% de la population…

        +13

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  • DUGUESCLIN // 13.04.2018 à 08h26

    Si la Syrie tombe, puis l’Iran, la Russie sera directement menacée, ouvrant la porte à la menace de la 2eme, voire 1ere puissance économique, rivale des Etats-Unis, la Chine.
    La perte de la Syrie peut être considérée comme une grande menace pour les chinois. La Chine ne peut laisser tomber la Syrie et l’Iran; En cas de guerre ouverte menaçant la Russie, elle n’aura pas d’autre choix que celui d’entrer, elle aussi, en guerre au côté de la Russie. Ce qui représentera la plus forte armée du monde.
    Il est temps que les atlantistes se calment. La Russie souhaite le partenariat dans le respect mutuel et la Chine préfère le commerce à la guerre.
    C’est la seule porte de sortie possible. Choisir un partenariat équilibré profitable à toute la planète, ou…. l’apocalypse.

      +26

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    • Le Minotaure // 13.04.2018 à 09h45

      Faut quand même se calmer. La Russie reste un nain militaire en comparaison des Etats Unis. C’est un me puissance militaire comparable à la France ou la GB. Sans doute un peu au dessus ces dernières années, et encore ça reste à démontrer. La Chine est une très grande puissance militaire en expansion rapide,mais elle est encore loin des Etats Unis. On est sur des budgets deux fois moins importants.

      On peut rire du F-35 et il s’agit effectivement d’un fiasco industriel majeur qui aura des conséquences majeures à long terme. Mais les avions russes ou cjinois de génération 5 ou 4++ sont encore très peu nombreux, et eux mêmes extrêmement chers. Les Etats Unis resteront de moins la première puissance militaire au moins pour les quinze prochaines années.

        +5

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      • DUGUESCLIN // 13.04.2018 à 10h00

        Il faut néanmoins se souvenir de la dernière guerre. L’URSS dont la Russie était membre, avait certes pris du retard, mais elle développait des armes redoutables qui n’ont pu entrer en action que tardivement. Et le résultat, c’est que l’invincible armée allemande a été vaincue. Les alliés en ont profité pour débarquer.
        Le cas de figure aujourd’hui est différent les armes russes sont très efficaces et prêtent à entrer en action. Le coût est moindre, car il n’y a pas de financiers qui s’enrichissent outrageusement sur l’industrie de l’armement. Tout est basé sur la défense avec la recherche de la plus grande efficacité possible. Les soldats sont bien préparés, patriotes et conscients de la nécessité de défendre leur pays face à la menace atlantiste.
        L’histoire ne se répète pas, les russes ne se laisseront pas surprendre.

          +35

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        • martin // 13.04.2018 à 10h58

          Petite erreur concernant la rareté des matériels avançés russes. La réforme des matériels se termine en 2020, l’essentiel est fait.

          Les otaniens ont trois options:

          1> L’option gentillel: ils cassent une base syrienne secondaire. C’est insuffisant, ça ferait petit bras.

          2> L’option furieuse: ils détruisent massivement l’infrastructure militaire syrienne, mais il faut affronter les russes et les iraniens.

          3> L’option méchante mais pas trop: ils cassent plusieurs bases syriennes vidées des russes et des iraniens. C’est la meilleure option, mais les russes n’ont pas l’air d’accord.

          Washington joue son va tout dans cette terrible semaine.

            +10

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        • Le Minotaure // 13.04.2018 à 12h25

          Au début de la seconde guerre mondiale l’armée soviétique avait au contraire un matériel prolifique, équivalent ou supérieur en qualité à celui de l’Allemagne dans pratiquement tous les domaines. Les défaites apocalyptiques du début sont dues pour l’essentiel : 1. Au manque d’entrainement de ma troupe, de l’encadrement, des spécialistes en tout genre 2. Au décisions stratégiques désastreuses de Staline et du commandement en début de conflit 3. À la désorganisation de l’armée rouge consécutives aux grandes purges.

          Et l’écart économique entre la Russie et les Etats Unis aujourd’hui est infiniment supérieur à ce qu’il était entre l’Allemagne et l’URSS. Surtout qu’à partir de 1943 l’Allemagne se prenait les bombardementd stratégiques et l’URSS le bail out.

            +2

          Alerter
          • Pierre // 13.04.2018 à 18h58

            Bonjour,
            vos remarques concernant le materiel russe en début de guerre sont justes fausses. En passant par les KV1, le T26, les T28, le materiel russe etait strictement un cran sous les P38, PII, PIII etc. Il n’y a qu’au niveau artillerie ou ils surpassaient les allemands. Sans compter els transports de troupes allemands blindés devant les camions russes. Pour l’infanterie, le support en mitrailleuse russe etait innefficient (materiel depasse) Votre démonstration est donc sans objet. Comme d’ailleurs d’imaginer l’armée russe actuelle au niveau de la France quelle blague… Et je n’entre meme pas sur le terrain du moral ou les troupes occidentales sont HS d’netrée, sans compter les US dont les troupes sont totalement demoralisées et ne tiennent le coup que grace au ‘luxe’ offert (climatisation, fast food etc) et guerre asymétrique, sans veritable adversaire depuis le viet nam

              +6

            Alerter
            • Le Minotaure // 14.04.2018 à 00h40

              Bonjour, je ne répondrai que sur les tanks dans la limite des commentaires.

              Le principal char de bataille de l’armée rouge en 1941 était le BT-7. C’était un char tout à fait valable face au Pz. III : canon équivalent, blindage moindre du BT 7 (22mm contre 30mm) mais beaucoup plus véloce (72 km/h sur route et 53 km/h en tout terrain contre 40 km/h sur route pour le pz. III) et autonome (500/300 km route/tout terrain contre 170/100 km pour le pz.III). Il va sans dire que le BT 7 était très supérieurs aux autres chars allemands antérieurs au Pz III.

              L’armée rouge disposait alors de plus de 5000 BT 7 contre 1 440 Pz III !

              Certes, les Allemands avaient un char meilleur que le Pz III, le Pz IV, aligné à 572 exemplaires. Mais les soviétiques avaient en juin 1941 ce qui était alors le meilleur char du monde, et de loin : le T 34. Et les soviétiques alignaient presque 900 T 34.

                +1

              Alerter
            • Le Minotaure // 14.04.2018 à 00h44

              Un mot sur les transports blindés Sd. Kfz 250 et 251. Ils étaient très bons mais la production n’a jamais été suffisantes. Les divisions d’infanteries étaient le plus souvent hippomobiles et se déplaçaient en camions dans les autres cas. Tous les transports de troupes blindés étaient concentrés dans les panzer divisions et même là elles n’équipaient qu’un bataillon sur quatre.

                +1

              Alerter
          • Subotai // 13.04.2018 à 19h27

            J’inviterai tous les « géostratèges » à observer la géographie de belligérants envisagé.
            Taille du territoire
            Position sur la mappemonde
            Taille de la population
            Espace de liberté – càd les portes de sortie
            Espace de contrainte – Càd les voies d’accès indéfendables
            Une fois que vous avez ça, la stratégie concrète globalement coule de source.

              +3

            Alerter
      • Gil // 13.04.2018 à 10h40

        Bonjour,

        « Faut quand même se calmer. La Russie reste un nain militaire en comparaison des Etats Unis. » Ça n’empêche qui si une seule de leur bombe nous tombe dessus on risque de voir le chômage se réduire subitement de 80%.

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        • V_Parlier // 13.04.2018 à 11h18

          Et même en dehors de ça, question guerre « conventionnelle », se lancer contre quelqu’un de juste un peu moins « fort » que soi présente tout de même beaucoup plus de risques que d’écraser les tout petits au sol comme les USA ont pris l’habitude de le faire.

          PS: A propos du taux de chômage, c’est peut-être ça le secret du miracle Macron 😀

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          • Le Minotaure // 13.04.2018 à 12h29

            Je répète la Chine n’est aujourd’hui pas « un peu » moins forte que les Etats Unis mais beaucoup. Ce ne sera peut-être plus le cas dans 15-20 ans. Et pour la Russie on en est dans des rapports de 1:8, 1:10 en terme de quantités de matériels modernes.

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            • Herr Hesser // 13.04.2018 à 13h24

              Attention à ne pas confondre moyens et capacité opérationnelle.

              Certes, le budget militaire US est largement supérieur à celui de toute autre armée, mais s’il suffisait d’être Crésus pour gagner des guerres, cela se saurait.

              L’Oncle Sam excelle à gagner des batailles — son arsenal
              pléthorique faisant merveille face à des Etats faillis — mais se révèle incapable de sortir victorieux des conflits qui les englobent.

              Par ailleurs, les Russes ont misé sur les armes hypersoniques tandis que les USA les jugeaient superflues et les délaissaient. Le retard technologique est ici du côté occidental.

              Les technologies de brouillage et interception représentent une inconnue totale, tant chacune des parties cultive le secret sur ses avancées en la matière. Il est toutefois à noter que des navires US ont eu droit, il y a quelques semaines, à la destruction totale et à distance de leur électronique embarquée.

              Les chiffres bruts n’ont donc forcément pas raison.

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            • V_Parlier // 13.04.2018 à 14h16

              Les dépenses militaires et le nombre d’équipements couteux se dénombrent et se comparent bien. L’efficacité d’une armée, ainsi que ses effectifs et sa motivation, c’est un peu différent quand même.

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            • martin // 13.04.2018 à 15h45

              Il faut faire attention, tout de même:

              1> les évaluations des potentiels militaires s’appuient le plus souvent sur le « comptage de haricots » genre IISS Military Balance . Or, ce comptage néglige beaucoup de facteurs (Qualité des matériels, doctrine, réalités opérationnelles etc.) et n’a donc aucun sens.

              2> Si on parle des PIB comparés USA/Russie, et que l’on compte en PPA, comme le FMI, par exemple, alors les USA pèsent 20000Mds et la Russie 4000Mds, ce qui la met au niveau de l’Allemagne. Ca fait 5 fois moins et pas 10 fois moins.

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            • Dago Bert // 13.04.2018 à 17h22

              Comparer les forces militaires respectives en terme de budget brut n’a absolument aucun sens.
              Par exemple, si le fantassin de base américain coûte 20 fois le prix d’un fantassin de base russe, ou si un chercheur en technologie hypersonique américain coûte 50 fois
              le prix de son équivalent russe, on comprend bien que même 10 fois mieux dotées en terme de budget les forces armées américaines peuvent parfaitement in fine être moins bien loties que
              les russes (Et si on garde les mêmes rapports (hypothétiques) avec l’armée chinoise…pffff). Et tout ça sans compter la puissance de la motivation patriotique ou même idéologique
              dont il me semble que les Russes – même si ce fût contraints et forcés – ont déjà fait largement la démonstration dans l’histoire pas si ancienne que ça.

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            • Le Minotaure // 13.04.2018 à 17h22

              Rapidement sur les différents arguments :
              * Quand on parle des nouvelles armes « miraculeuses » de la Russie, on est toujours sur des rumeurs ou sur des affirmations que ne reposent que sur la com du Kremlin (exemple des missiles supersoniques).
              * Bien sur que les dépenses militaires ne suffisent pas à évaluer la valeur des armées. Peut-on pour autant balayer d’un revers de mains des différences de dépenses d’armement de pratiquement 1 pour 8,6 (606 mds pour les EU 70 Mds pour la Russie) ??
              * Le PPA est un bon indicateur pour comparer des niveaux de vie et éliminer les variations des taux de change, mais que nous dit-il sur la puissance économique et industrielle d’une économie en vue d’une guerre ?
              * La Russie a sorti ces dernières années de nombreux matériels de pointes, mais la plupart d’entre eux ne sont pas entrés en série, ou alors sur des quantités miniscules. Dans l’aviation, aucune production d’avion de 5eme génération en série avant 2019 (12 Su T-50 !), une centaine d’avions génération 4++ (mig 35 et Su 33 ou 35). Quand les Etats-Unis alignent 310 avions de génération 5 (f 22 et f 35) et plus de 500 de génération 4++ (f 18 E/F).

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            • Le Minotaure // 13.04.2018 à 18h27

              Un fantassin russe n’est pas « 20 fois » moins bien loti qu’un soldat américain, en termes de salaire en tout cas.

              Et il suffit de voir à la fois les quantités de matériels et la part de matériels modernes (en proportion) pour voir que la Russie est TRES loin derrière dans pratiquement tous les domaines. La Russie présente depuis 10-15 ans de nombreux matériels de pointe, mais quand on regarde, ils sont en général produit dans des quantités faibles ou très faibles ensuite. Aujourd’hui il y a deux armées russes. Une armée de pointe avec du très bon matériel et des d’excellentes troupes, en petite quantité. Et une énorme masse de matériel obsolètes ou dépassés. Remarquez que c’est assez vrai pour la France aussi, qui a un budget comparable à celui de la Russie.

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            • Subotai // 13.04.2018 à 19h45

              La question est de savoir pourquoi faire est ce « plus fort ».
              Pour aller attaquer l’autre sur son territoire, on a intérêt à être TRÈS fort et d’avoir BEAUCOUP de réserve. Quand il s’agit de défendre son territoire, on n’a pas besoin d’être « plus fort ».
              Les USA sont en train de perdre leur hégémonie par attrition. Et chaque guerre ouverte qu’ils lancent augmente cette attrition.
              Le résultat est connu d’avance. A moins d’une vitrification totale et généralisée de la planète, les USA se retrouveront désunis à régler entre eux les problèmes locaux sur leur continent. C’est l’ordre des choses, le sens de l’Histoire, le fonctionnement normal des Groupes Sociaux, etc… 🙂
              Ce n’est qu’une question de temps. Temps que les peuples ont, si les individus ne l’ont pas… 🙂

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      • Catalina // 13.04.2018 à 17h12

        Quand les USA ont perdu au Vietnam contre des agriculteurs, n’étaient-ils pas déjà la première puissance militaire mondiale ? ça ne veut plus rien dire USA = première puissance militaire, ayant perdu contre le Vietnam, ils perdront aussi devant la Russie surtut avec sa technologie qui a une décennie d’avance.

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        • Le Minotaure // 13.04.2018 à 18h13

          Vous savez ce qu’est une guerre asymétrique ? Quel rapport entre la guerre du Vietnam et une guerre avec la Russie ? Les Américains ont perdu la guerre du Vietnam mais ils ont perdu moins de 60 000 hommes contre 1,3 millions en face (plus 2 millions de civils et un pays en ruine), ils n’y ont laissé aucune perte civile, aucune infrastructure, et jamais plus de 2% de leur PIB. Des défaites en guerre contre-insurrectionnelle, la Russie en a connu aussi une palanquée (première guerre de Tchétchénie, guerre d’Afghanistan…), comme la plupart des puissances impérialistes. Bref on mélange des endives et des carottes.

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          • martin // 13.04.2018 à 18h54

            Minotaure

            Votre raisonnement ne marche pas. Vous négligez complètement l’inefficacité budgétatire Us d’une part (des milliards dans des trous) et la réforme militaire russe d’autre part. –> Conception biaisée. Connaissez-vous la proportion des avions opérationnels dans les forces US? Il est inférieur à 50/100. On fait du F15 avec des bouts de F15. C’est très bien documenté. Quant aux forces russes avancées, elles ne forment certes qu’une partie de l’ensemble, mais cette partie n’est pas petite, loin de là. Sur un million et demi d’hommes, à peu près (suite à la réduction des personnels) elle n’en comptent pas moins de 400 000.

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            • Le Minotaure // 14.04.2018 à 00h52

              Bonjour, quelles sont vos sources concernant les 50% ?
              Même en ne prenant que les f 22 et les f 35, les américains en ont 2 à 3 fois plus que les avions modernes russes (T 50 SU 35 et MIG 35). Je n’inclue même pas les versions E/F du F 18 qui est un excellent avion embarqué aux performances comparable aux SU 35. Et le reste de l’aviation russe est composée de chasseurs de la guerre froide, même avec une avionique modernisée. Et ils ont exactement le même type de problèmes que les avions US.

              Le T 50 est aussi un gouffre financier. Je vous conseille de lire les articles relatifs aux déboires du projet de développement conjoint d’une version de cet avion avec l’Inde, cet édifiant.

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        • Le Minotaure // 14.04.2018 à 01h26

          La Russie a perdu en Afghanistan en 1989 et en Tchétchénie en 1996. La Chine a perdu face au Vietnam en 1979. Qu’en déduire si on suit votre raisonnement ??

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          • martin // 14.04.2018 à 02h32

            Pour répondre à plus haut.

            Sur les chiffres, faites votre enquête.

            Ne prenez pas s’il vous plaît le F35. Tout le monde sait qu’il n’est pas réellement opérationnel.

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            • Le Minotaure // 14.04.2018 à 13h00

              Le F 35 a des défauts et est surtout l’un des pires gouffres financiers de l’histoire mals il n’y a pas de raisons de le rayer des effectif. De toutes façons les f 22 à eux seuls sont plus nombreux que tous les appareils modernes de la flotte russe.

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      • Pierre // 13.04.2018 à 19h01

        Franchement pardonnez moi mais c’est n’importe quoi, vous croyez vraiment que c’est seulement au niveau du budget que se joue une guerre? un soldat US vaut 10 fois le cout d’entretien d’un soldat russe. le materiel russe vaut autant de fois moins que le materiel US equivalent. Alors pourquoi ne pas diviser le budget US par 10 pour comparer ce qui est comparable? le budget militaire du viet nam il etait de combien pendant que l’armée US se faisait défoncer?

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      • Alexei Zaysen // 13.04.2018 à 19h15

        Vous avez raison sur la balance des budgets, de là à parler de nain militaire, faut pas déconner. Déjà, sa seule puissance de nucléaire reste considérable. Ensuite, sur le plan conventionnel, la puissance plus modeste de la Russie est aussi considérablement moins dispersée que les US. Ses chaines logistiques sont également moins étalées et moins vulnérables. En cas de conflit majeur, il faudra voir comment fonctionne la complexe et très sophistiquée logistique US dès lors qu’elle sera dans une situation degradée. Les Russes ont développés des armes d’attaques des infrastructures electriques et electroniques (y compris contre les satellites) très efficaces, et nul doute qu’ils s’en prendront aux vulnérabilités US, qui sont bien identifiées.

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        • martin // 13.04.2018 à 20h20

          Parfaitement exact

          Les remarques faites par Pierre et Subotai (plus haut) sont également très justes, à mon sens

          Dans tous les cas, on n’en est pas à une (laborieuse) attaque Us dans la baltique ni même en Syrie à ce qu’il semble. La question Us est: « comment taper sans ressembler à Winy l’ourson ».

          Quant à se manger le « nain » russe, ils préfèrent éviter à ce qu’il semble.

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          • Le Minotaure // 14.04.2018 à 01h03

            Quand j’ai comparé la Russie à un « nain militaire » (relativement aux Etats-Unis), je réagissais à un commentaire de DUGUESCLIN qui affirmait tranquillement que l’alliance de la Russie et de la Chine « représentera la plus forte armée du monde » (commentaire liké par 25 personnes).

            Or une comparaison sérieuse des matériels des principales puissances militaires montre que cette affirmation est ABSURDE. Elle sera peut-être vraie dans 15 ou 20 ans mais aujourd’hui elle ne correspond pas une seconde à la réalité. La Chine est une très grande puissance militaire mais l’écart avec les Etats-Unis reste très important. Quand à la Russie, elle est une puissance militaire comparable à la France ou à la Grande-Bretagne. Peut-être un peu au dessus, mais pas beaucoup. Ca en fait rire certains mais c’est pourtant la vérité, si on veut bien prendre un peu de recul sur les coups de com’ du Kremlin sur leurs missiles hypersoniques aux performances invérifiables.

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            • Alexei Zaysen // 14.04.2018 à 01h51

              Comparable à la France? comment vous dire 😉 ………..

              http://armedforces.eu/compare/country_France_vs_Russia

              C’est évidemment une comparaison rapide et très frustre, mais vu le différentiel des ordres de grandeur il n’y a pas besoin d’aller voir dans le détail pour réaliser le ridicule de votre affirmation.

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            • Le Minotaure // 14.04.2018 à 03h39

              Oui,

              C’est effectivement très fruste. Dans quasiment tous les domaines, la plus grosse partie du matériel russe est complètement dépassé. Si on prend mes chards, l’écrasante majorité de ce matériel pléthorique sont des T 72, datant du tout début des années 1970 (et ils étaient déjà à l’époque en dessous des principaux chars de l’OTAN). Les seuls chars modernes de la Russie sont les 700 et quelques T 90 modernisés, à comparer avec les 876 chars Leclercs très supérieurs. On peut dire la même chose pour l’aviation. Une grosse centaine de chasseurs générations 4.5, contre 149 rafales en France.

              La Russie dispose d’énormes stocks de matériels issus de l’URSS mais ils sont dépassés. Elle est en voie de modernisation rapide mais il faut comparer les matériels modernes.

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            • Le Minotaure // 14.04.2018 à 03h54

              Sur les dépenses militaires, regardez leur évolution sur le site du SIPRI : https://www.sipri.org/databases/milex

              La France était devant jusqu’en 2012, et l’écart ne s’est vraiment creusé qu’après 2014. Si on compare les budgets militaires en 2016 :
              Etat-Unis : 606,2 mds dol.
              Chine : 225,7 mds dol.
              Russie : 70,3 mds dol.
              France : 55,7 mds dol.
              Inde : 55,6 mds dol.
              GB : 53,9 mds dol.
              Japon : 41,6 mds dol.

              Bref il saute aux yeux qu’il est plus pertinent de comparer la Russie avec mes grandes puissances mimitaires d’Europe de l’Ouest qu’avec les Etats Unis.

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  • Nerouiev // 13.04.2018 à 08h56

    Ce n’est pas si vieux que ça, en 2016 quelques parlementaires français se sont déplacés en Crimée, contre l’avis du gouvernement et sans aucune publicité médiatique. Ils voulaient démontrer à leur façon l’erreur des sanctions.
    Aujourd’hui les tensions sont poussées à l’extrême par les USA et leurs premiers soutiens (GB et France) vers le risque de la plus mortelle des guerres et pas une seule voix audible par TOUS pour faire entendre qu’il s’agit d’une confrontation sans fondement ; mais c’est quoi ces politiques qui nous représentent ?

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    • V_Parlier // 13.04.2018 à 14h19

      D’ailleurs si quelqu’un a des nouvelles des représentants de l’UE, je ne les ai pas encore entendus. Auraient-ils finalement peur? La seule chose qui me rassurerait serait que nous ne soyons pas suivis par les autres membres, voire même par les technocrates de Bruxelles. Pour une fois ils auraient fait quelque chose de bien dans leur vie. 😉

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  • SPO // 13.04.2018 à 09h11

    Pour répondre à la question sur la bataille des résolutions américaine (1) et russes (2). Toutes trois rejetées mutuellement. Les désaccords semblaient centrés sur l’organisme de contrôle (unimi pour USA et OIAC pour à Russie) + problème de décisions suite aux conclusion de l’enquête.
    C’est insuffisant, mais j’ai trouvé ceci:

    http://www.europe1.fr/international/attaques-chimiques-presumees-en-syrie-les-deux-resolutions-rejettees-a-lonu-3623426

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    • WASTERLAIN Serge // 13.04.2018 à 09h26

      Syrie, pas en mon nom, pas avec mes garçons !

      Merci pour le lien. Ce n’est pas le texte des résolutions, mais c’est mieux que rien.
      Toutefois, je préférerais me faire une opinion sur les deux textes. Le troisième ayant été refusé car l’enquête de l’OIAC ne nécessite pas une résolution de l’ONU.
      Enfin, j’ai entendu que l’OIAC n’avait pas dans ses missions la recherche de l’utilisateur des armes chimiques, mais uniquement d’établir s’il y a bien eu usage ou non. Cette précision était destinée à souligner la fourberie de la Russie et sa crainte de la confirmation de la responsabilité du « régime » syrien dans l’incident de Douma. D’où son refus de la résolution US…

      Syrie, pas en mon nom, pas avec mes garçons !

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    • fanfan // 13.04.2018 à 14h31

      Paradoxalement, les USA n’ont toujours pas détruits, tout comme la France, la Grande Bretagne et Israël, leurs stocks d’armes chimiques alors que ce sont eux qui ont supervisé la destruction de celle de la Syrie et de la Russie, information que bien entendu les médias oublient de nous préciser …

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      • Alfred // 14.04.2018 à 00h02

        C’est sans doute le fait d’être exceptionnels (mais pas racistes ?).

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  • Gilles // 13.04.2018 à 09h14

    Voici Un document edifiant qui permet de comprendre exactement ce qui s’est passe le samedi 7 Avril dernier:
    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1946190782362453&id=1611872779127590&_rdr
    Bonne ecoute, et rester bien assis.
    A ce point, nous devons tous nous mobiliser, toutes affaires cessantes pour participer a la plus grande marche pour la paix qui n’aura jamais existe avant.
    A nous, le peuple de jouer pour reprendre en main les affaires de notre pays.
    Nous ne pouvons que compter sur nous memes, et persone d’autre. Si nous ne mettons pas Un terme a ces agissements, nous en sommes d’abord les premiers responsables, car laisser faire, c’est deja etre complice.
    Devenons tous ensembles les auteurs de notre histoire et ne laissent pas les usurpateurs Detruire notre patrie pour des interets exterieurs a la nation.
    A quoi bon le monde sans la France?
    A ce stade, nous avons tout a perdre si nous restons immobile.
    Merci Olivier de nous Fournier cette platforme d’expression, oh combien precieuse!
    Soyez en remercie dix mille fois, on ne le repetera jamais assez!

      +31

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    • Sandrine // 13.04.2018 à 09h55

      « Nous devons tous nous mobiliser, toutes affaires cessantes pour participer a la plus grande marche pour la paix »
      Et j’ajouterai que pour bien montrer notre opposition à l’action de Macron, nous devons participer et soutenir les différents mouvements de grèves qui s’organisent actuellement à travers les pays.
      Dans mon secteur, le patronat veut renégocier les conventions collectives suite aux lois Macron et passer à une journée de travail de 10h et parallèlement baisser la rémunération des heures sup. Dans un pays gangrène par le chômage de masse, c’est un comble… Et pour tout dire ça sent à plein nez la préparation de l’économie de guerre.
      Pour mémoire, pendant la seconde guerre mondiale certains secteurs étaient passés de 28h de travail hebdomadaire dans les années 30 à 60h/s pendant l’occupation.
      N’oublions pas que cette guerre en Syrie est menée pour le compte des multinationales. ne l’oublions jamais.

        +23

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    • Perekop // 13.04.2018 à 11h23

      Je me répète, tant pis : DONNEZ-NOUS UNE PETITION à signer et à faire circuler. MERCI d’avance !

      C’est tout de même nettement plus simple que d’organiser une quelconque « marche pour la paix », voyons !!! Tout le monde n’est pas obsédé par la mode du défilé (inutile dans la plupart des cas).
      Sans compter qu’une pétition sur internet ne présente pas les mêmes risques de provocations – étant donné le niveau d’implication de nos dirigeants dans cette monstrueuse folie, tout serait à craindre.

        +5

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    • fanfan // 13.04.2018 à 15h26

      Rappel : Syrieleaks (Suites, propagande et dividendes…) – L’’envers des cartes par Richard Labévière
      https://www.les-crises.fr/syrieleaks-suites-propagande-et-dividendes-par-richard-labeviere/

      Richard Labévière : «On ne voit pas pourquoi l’armée syrienne aurait pris un tel risque»
      https://francais.rt.com/entretiens/49705-richard-labeviere-on-ne-voit-pas-pourquoi-l-armee-syrienne-aurait-pris-un-tel-risque

        +3

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  • Kiwixar // 13.04.2018 à 09h32

    Si Hillary avait été élue, la Russie et l’Otanie serait déjà en guerre. Comme quoi, à quoi ça tient, quelques voix de différence…

      +16

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  • t2lt // 13.04.2018 à 09h41

    Macron n’a pas été plaçé là par hasard, il fait le job et renvoie l’ascenseur à ses mentors. Dommage mais ça ne lui greffera pas une paire de c…
    « J’ai les preuves » qu’attend t il pour les mettre sur la table ? c’est la nouvelle méthode européenne on crie haut et fort que c’est « hautement probable » et puis circulez y a rien à voir !! chercher l’erreur…

      +18

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  • captp // 13.04.2018 à 09h44

    Le discours de la représentante des états-unis est incroyable.
    A chaque fois que je crois qu’on touche le fond de la nullité, je suis encore surpris de voir que ça descend encore. Au fait, je crois qu’il y a eu des nourissons morts, au cas où vous ne l’auriez pas compris, des nourissons ET des bébés morts! sérieusement….

      +13

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  • nulnestpropheteensonpays // 13.04.2018 à 09h45

    Delattre dit que l’emploi du gaz a été fait malgré la présence de soldat russe dans la goutha, au risque de les intoxiquer….Pour simplifier les russes auraient fait comme au chemin des dames …tuer ses propres soldats volontairement (quelle est la forme la plus horrible?)une est sure l’autre a prouver , en tout cas dégeulasse toutes les deux.A qui échappe le marché russe pour déclencher tant de remus ménage ? quelle autre voie offre la russie pour que nos gouvernements en aient si peur ? Est ce que le gouvernement. Russe est plus respectueux de ces partenaires ce qui provoque une hémorragies de nos aires d’exploitations vers la russie ? Ou puis je trouver des infos pareilles ? au feeling poutine m’apparait tellement plus respectueux , intelligent , cultivé, poli , que les clowns qui gouvernent l' »occident »…

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  • Kiwixar // 13.04.2018 à 09h57

    Ambiance guerre froide : la chaîne rossiya24 indique ce qu’il faut emmener dans son abri anti-atomique :

    http://www.nzherald.co.nz/world/news/article.cfm?c_id=2&objectid=12032116

      +7

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  • Endaré // 13.04.2018 à 09h57

    Ce que la triade occidentale nous explique, c’est que Assad, malgres les effets dramatiques pour son pays des « frappes chimiques de 2013 » remet le couvert pour déloger une poignée de « civil » avec une forte présence d’enfant ? Serieusement ? c’e n’est plus se tirer une balle dans le pied la, c’est plutôt se tirer une balle à quelques centimètres du coeur … Meme un ado pré-pubère peut comprendre que ça ne tient pas la route …
    ce qui veut dire que les objectifs diplomatiques occidentaux sont clairement en faveurs d’une guerre froide, de mettre autant que possible de bâton dans les roues des russes, en faveurs des factions sectaires islamiques qui veulent le pouvoir en Syrie .. bref domination par le chaos !
    Heureusement qu’il n’y a plus de service militaire .. j’aurai honte de me battre pour la France !

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  • Haricophile // 13.04.2018 à 10h06

    Il semblerait que nous soyons dirigés par les descendants spirituels de Goebbels ou quelque chose de proche. Les affinités du libéralisme dur avec des doctrines comme les doctrines nazies ne se fait pas démentir. Avoir laissé en place les capitaines d’industrie au nom de la reconstruction aura été notre perte en fin de compte, le vers a rongé le fruit petit a petit, et aujourd’hui notre fruit est pourri jusqu’au cœur.

    J’ai beau être lecteur régulier de ce site et d’autre, ce que dit ce diplomate devant l’ONU me donnes des frissons glacés le long de l’échine. Surtout en se souvenant du discours de Trump a cette même tribune. Français, Grands-Bretons, Étatsuniens, nous somme dirigé par des fous dangereux, autant que les Nazi et Staline malgré que la manière soit très différente et se situe a un échelon beaucoup complètement mondialisé.

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    • Sandrine // 13.04.2018 à 10h30

      Quand on lit les courriers privés que les Allemands s’échangeaient à la veille du déclenchement de la guerre en 39, on s’aperçoit que dans leur grande majorité, ils ne voulaient pas de la guerre… Mais que par contre ils croyaient à la propagande du régime… qui leur disait que les Polonais étaient en train de perpétuer un génocide d’Allemands en Prusse occidentale, qu’il fallait d’urgence intervenir pour sauver les pauvres civils allemands attaqués par ces slaves sanguinaire… Et que la France et l’Angleterre ayant ignoblement déclaré la guerre à la pauvre Allemagne pour l’empêcher de se redresser économiquement sous prétexte de défendre les affreux Polonais, il fallait enfin montrer à ces deux impudents qui pouvait et devait diriger l’Europe…
      70 ans plus tard, on retrouve les mêmes mécanismes et le même type de propagande… Les US ayant remplacé l’Allemagne (sans grande surprise, au fond, d’ailleurs)

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  • Bordron Georges // 13.04.2018 à 10h11

    Depuis toujours, le plus répugnant, le plus odieux c’est d’entendre tous ces représentants occidentaux manipuler la sensibilité humaine à coup de citations d’enfants, de bébés ou de héros, alors qu’ils ne cessent de provoquer des massacres comme en Irak et se préparent à écraser sous leurs superbombes des milliers de gens innocents et impuissants. Et tout ça en cachant leurs buts et leurs motivations profondes bassement matérielles et financières.
    Jamais je n’arriverais à écouter un Macron et son oraison funèbre sur un gendarme Beltrame, quelle que soit la qualité du discours.

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  • R.C. // 13.04.2018 à 10h44

    Les trois discours – US, Fr, GB – sont répugnants d’hypocrisie larmoyante et mensongère au service d’une cause belliciste et criminelle.

    C’est à vomir d’entendre autant de faussetés et de calomnies abjectes proférées la bouche en coeur.
    A côté de ces textes, les inscriptions obscènes gravées sur les parois de latrines malodorantes paraissent être de la poésie délicieuse, courtoise et raffinée…

    Pauvres de nous qui sommes affligés de tels présidents (successifs) qui se prennent pour de grands capitaines mata-mores et qui ne sont que les minables et pitoyables grouillots en livrée de la multinationale US !

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  • MASTER T // 13.04.2018 à 10h55

    Il ne manquait plus que Madame « va t’en guerre » agite une fiolle avec du chlore et que l’on nous dise que le vilain Assad, épaulé par l’ogre russe, assassine les bébés dans leur couveuse à la Ghouta.

      +11

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  • moshedayan // 13.04.2018 à 10h56

    Que signifie la « vitrification » nucléaire ? Soyons clairs, si votre Président Macron est associé à l’enchaînement de la 3e Guerre mondiale. Etat de guerre déclaré ou pas, dans les 20 à 60 minutes maximum, des bases militaires françaises seront détruites et leurs villes à côté. Les flash des explosions seront visibles à des centaines de kilomètres. Le Président Macron sera à l’abri et pourra faire le point et il ripostera ou il aura attaqué aux côtés des Américains à partir des sous-marins. Et alors ! Il apprendra aussi qu’au moins une dizaine de zones de centaines de km sont contaminées, qu’après les centaines de milliers de victimes, d’autres centaines de milliers fuient en catastrophe les zones irradiées. La France redeviendra une terre peuplée d’individus (maudits d’avoir survécu, survivants de mille souffrances), c’est une nation avec d’autres qui aura disparu. I vaut mieux ça que d’être « munichois » dit Le Monde !

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    • Haricophile // 13.04.2018 à 23h16

      Ils ne survivront pas bien longtemps non plus. Radioactivité, hivers nucléair, 98% de la vie qui disparait, et petit détail : Toute cette technologie pour survivre sur Mars ou dans les grottes ne peut perdurer qu’avec beaucoup de monde et d’usines pour les faire marcher. Penser survivre longtemps dans des abris ou sur Mars sans la société technologique qui va avec est une illusion complète.

      Mais le libéralisme a 2 dictons :
      « Tout pour moi tout de suite»
      « NO FUTURE ! »

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  • Gilles // 13.04.2018 à 11h16

    la course à l’apocalypse de l’Empire américain devenu fou

    interview de slobodan despot.

    https://soundcloud.com/despotica/le-saker-la-course-a-lapocalypse-de-lempire-americain-devenu-fou

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  • hageta // 13.04.2018 à 11h21

    Les chancelleries occidentales jouent les pleureuses horrifiées par les crimes supposés de l’armée de Bachar El Assad en insistant lourdement sur les morts d’enfants et de femmes , mais ne trouvent rien à redire sur le nettoyage ethnique opéré par leurs amis turcs au nord de la Syrie sur les populations kurdes.
    Alors que ces mêmes kurdes ont été en première ligne au sol face à l’Etat Islamique pendant que le gouvernement turc lui achetait du pétrole .

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  • lecrabe // 13.04.2018 à 11h30

    Hier soir au jt de france 2 on a pu voir les images incriminées ici par l’ambassadeur de Russie de la bombe couchée bien proprement dans un lit avec un gentil rebelle interviewé à côté portant son masque à gaz. Il est vrai que même pour un néophyte ça pue l’arnaque à plein nez: une bombe qui défonce le toit mais pas le lit, l’utilité plus que douteuse d’un masque à gaz auprès d’une bombe a priori vide, mais on imagine que le prochain coup on verra du gaz sortir de la bombe en direct pendant l’interview pour des images encore plus saisissantes (mais encore moins crédibles).
    Bref, j’espère qu’on aura le fin mot de cette histoire parce qu’on a là une probable énorme fake news diffusées à des millions de spectateurs sur le service public… Macron va-t-il faire fermer France2?

      +10

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    • lecrabe // 13.04.2018 à 11h50

      le reportage de France 2, service national public d’information, à21m59:
      https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-jeudi-12-avril-2018_2691620.html
      Question d’Anne-Sophie Lapix: « mais pourquoi le méchant régime syrien utilise des armes chimiques pour clore une bataille gagnée? »
      Réponse par François Heisbourg: « Pour montrer aux gentils rebelles de la province d’idlib ce qui les attend ».

      François Heisbourg? https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Heisbourg
      Président de l’IISS basé à Londres, il est critiqué pour avoir affirmé dans Le Monde du 10 septembre 2002, au sujet de l’Irak: que « les armes biologiques et chimiques existent bel et bien ». Le rapport de l’IISS, largement diffusé et présenté par François Heisbourg lui-même, notamment à Bruxelles où l’IISS a une forte audience, et à une période particulièrement critique dans le débat international, sera utilisé par Tony Blair, mais aussi par l’administration américaine pour justifier la guerre d’Irak, même si en parallèle et uniquement dans des médias français, François Heisbourg s’est élevé contre la guerre d’Irak.

      On a donc ici des images fournies par la rébellion syrienne, analysées par un fauteur de guerre au centre de la machine de propagande euro-atlantiste. Bravo France2.

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  • Maurice // 13.04.2018 à 11h31

    Quand les peuples laissent, très imprudemment, la potentialité éventuelle à leurs dirigeants d’être en capacité technique et décisionnelle de pouvoir commettre des très grosses bêtises, toute l’histoire passée sur la planète entière prouve, hélas, à qui veut bien s’en souvenir que ces imbéciles font tout ce qu’ils peuvent pour plonger le monde entier dans l’horreur la plus totale et le plus vite qu’ils le peuvent !
    La loi du plus fort est la plus ignoble mais c’est, hélas, la seule qui s’est toujours appliquée !
    Aucun peuple n’est jamais mauvais mais l’expérience prouve que quasiment toujours, tous les dirigeants, ou presque, sont toujours les pires malfaiteurs qui se puissent imaginer !
    Seule exception notable pour le moment, Monsieur Poutine qui semble bien, en plus d’être un judoka aguerri, être également un très grand joueur d’échecs, puisqu’il mène simultanément plusieurs parties internationales contre des adversaires qui ne savent même pas jouer au jeu de dame !

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  • Kiwixar // 13.04.2018 à 12h03

    La FED est foutue : l’inflation US officielle est déjà à 2.4%, donc la FED est obligée de monter les taux d’intérêt pour (soit-disant) contenir l’inflation. Donc le gouvernement US (Trésor) va devoir monter les taux de ses obligations pour financer le déficit budgétaire.

    http://www.zerohedge.com/news/2018-04-12/fed-officially-screwed-inflations-over-2-despite-6-rate-hikes

    Comme disent les Brésiliens, « c’est la fin de la jetée ». Une guerre de diversion n’est peut-être pas une si mauvaise idée.

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  • Lusituationniste // 13.04.2018 à 12h03

    https://mobile.francetvinfo.fr/monde/russie/comment-la-russie-tente-d-eviter-une-intervention-des-etats-unis-en-syrie_2702182.amp extrait : « La Russie a intérêt à jouer la carte du droit international, afin d’essayer de jouer la montre et de montrer qu’elle n’est pas tout le temps un acteur irrationnel. Mathieu Boulègue à franceinfo.
    Tout la propagande est là. Dans cette phrase qui avec ce procédé d’inversion utilisé par les Novicons en dit long sur leur folie bien installée. Ça me choque…!
    Qui est ce Mathieu Boulegue ?

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  • François78 // 13.04.2018 à 12h41

    Ont donc été visés, les enfants (dont des nourrissons) , les vieillards, les femmes (de préférence enceintes), Il y a aussi les hôpitaux, les maternités, les écoles (primaires), les maisons de retraite, les centres pour jeunes handicapés. Ah ! J’allais oublier les chats affamés (de préférence les chatons trop mignons).

    Heureusement, les adultes en age de combattre ont été épargnés. Ouf !

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  • Louis Robert // 13.04.2018 à 13h22

    C’est déjà la guerre: financière, économique, politique, médiatique, juridique, civilisationnelle, etc., et par les armes, jusqu’aux frontières.

    Nous avons maintenant dépassé le point de non-retour au-delà duquel la Russie déclare très calmement et répète: « Assez, c’est ASSEZ! », suivie en cela par la Chine. Tromperie, mensonges et hostilité, jusque dans le discours, ne permettent plus aux nations visées de se respecter sans faire face et résister jusqu’au bout, Ce sera nécessairement l’affrontement.

    Ce sera donc la guerre totale quémandée sans cesse, de l’Empire contre la Russie et la Chine. Dans l’indifférence générale… Certains s’éveilleront, un matin, et on leur annoncera l’état de guerre qui existera déjà… sans raisons valables, de fait sans rime ni raison. Victoire du nihilisme.

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  • Arcousan09 // 13.04.2018 à 13h51

    « M. Delattre (France) : Il est des moments dans la vie des nations où l’essentiel est en jeu : la vie ou la mort, la paix ou la guerre, la civilisation ou la barbarie, l’ordre international ou le chaos. C’est le cas aujourd’hui après le terrible carnage chimique qui a de nouveau repoussé les limites de l’horreur samedi à Douma. »

    Il est très affirmatif ce politique génial et inspiré …
    Quelles sont les preuves de ses allégations ???
    Cela pue à plein nez la fake news si chère à nos politiques
    Il est curieux de constater que chaque « attaque au chlore » correspond à des moments où les USA (nation pacifique et démocratisante) sont en perte de vitesse, en difficulté
    Un problème en Syrie ? Les Russes et syriens maintiennent leurs positions
    Vite, vite une petite attaque au chlore
    Vous voyez bien que les USA (pacifistes) sont …. obligés …. d’intervenir
    Et de mobiliser tous ses fidèles affidés entre autres France et Grande Bretagn
    Et le tour est joué.
    C’est la deuxième ou troisième édition …. ça commence à devenir éculé … Non ?

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  • max // 13.04.2018 à 14h38

    “La Russie est menacée de façon éhontée, et le ton adopté a dépassé les limites du permissible !”, par l’ambassadeur russe à l’ONU

    Rien qu’en faisant ce constat, le représentant de la Russie admet des années d’accommodements avec les USA.
    Aujourd’hui le titre pourrait être : Le Cave se rebiffe.
    Quand, il y a quelques semaines en Syrie, la Russie a laissé se faire massacrer des 10enes de combattants russes, par des soldats américains, sans réagir, la limite avait été dépassée à ce moment.
    C’est pour cela que l’OTAN est persuadée d’une mini réaction de la Russie, reste à en persuader à nouveau la Russie
    A la Russie de démontrer qu’ils se trompent, ce qui risque de signifier la séparation de la Russie du système financier made in USA.
    La saisie des actifs financiers de la Russie et l’expulsion de l’OMC (la Russie a son tour pourra saisir leurs actifs industriels).
    Pour protéger leurs propres actifs financiers, les chinois ont beaucoup d’usines made in USA sur leur sol.
    Je dis simplement a la Russie : OSEZ.

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  • rosecestlamort // 13.04.2018 à 14h57

    un petit dessin valant mieux qu’un long discours :
    https://i.imgur.com/HkQSX2N.jpg

    (pas vu de pixels antisemites planqués dedans, mais je vous laisse scruter, sait-on jamais 😀 )

      +6

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  • fanfan // 13.04.2018 à 15h44

    L’article de Dedefensa, « Sur pied de guerre », répond à l’inéluctabilité de la situation qui ne dépend plus de la maîtrise d’une stratégie graduée dont Poutine est orfèvre mais qui dépasse la volonté des acteurs comme le mentionne l’article. Face à la surdité du bloc BAO, la question pour les Russes est de n’avoir le choix qu’entre la guerre ou la soumission (la mort).
    http://www.dedefensa.org/article/sur-pied-de-guerre

      +6

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  • fanfan // 13.04.2018 à 15h54

    D’après Reuters Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont évoqué au téléphone ce 13 avril les vives tensions entre la Russie et certaines puissances occidentales au sujet de la Syrie, et de l’attaque chimique présumée à Douma (est de Damas) le 7 avril dernier.
    Prônant le maintien du dialogue avec la Russie, le président français a donné pour instructions aux ministres des Armées et des Affaires étrangères, respectivement Florence Parly et Jean-Yves Le Drian, de rester en contact étroit, d’après l’agence Interfax, avec leurs homologues russes.
    De son côté, au cours de cette même conversation, Vladimir Poutine a mis en garde son homologue contre tout «acte irréfléchi et dangereux», d’après le service de presse du Kremlin.
    https://francais.rt.com/international/49736-crise-syrie-macron-poutine-dialogue-ramener-paix

      +3

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  • Dominique // 13.04.2018 à 16h12

    Nikki Haley :
    « Je pourrais montrer des photos […] où des familles entières gisent sans bouger… »

    Super, le fait que des gens ne bougent pas sur une photo est une preuve maintenant !
    Moi, ce que j’attends de voir, c’est une photo sur laquelle quelqu’un bouge !
    D’ailleurs, on ne parle que de photos, dans ce cirque. Pas de vidéo ?

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    • hageta // 13.04.2018 à 19h53

      Déjà « elle pourrait montrer  » mais elle ne le fait pas , ,au moins en 2003, ils avaient pris la peine de fabriquer des fausses preuves , maintenant faudrait les croire sur parole .

        +4

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  • vanka zukov // 13.04.2018 à 16h48

    Marcon prétend détenir des preuves de l’implication des l’armée syrienne dans la prétendue attaque chimique. Il va entrainer ce pays dans un conflit qui va probablement dégénérer en guerre nucléaire.

    Le peuple doit exiger de lui qu’il expose à la connaissance de tous ces preuves.

    Monsieur Macron, montrez vos preuves ! Car moi je n’ai pas envie que mon fils de 15 ans qui rêve de sa future carrière voie sa vie anéantie sur un coup de tête de nos élites bellicistes.

    Monsieur Macron, vos preuves !

      +7

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  • fanfan // 13.04.2018 à 17h18

    (17:13) Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a fait savoir qu’on a retrouvé les participants au tournage de la vidéo de l’attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma et qu’on les a interrogés.
    https://fr.sputniknews.com/international/201804131035935022-moscou-attaque-presumee-douma/

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    • fanfan // 13.04.2018 à 17h54

      (16:49) Au cours d’un briefing, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir des preuves de l’implication du Royaume-Uni dans l’attaque chimique présumée en Syrie du 7 avril 2018, évoquant une «provocation mise en scène»… La Défense russe a présenté plusieurs témoignages de Syriens, des médecins travaillant à l’hôpital de Douma, contredisant la version occidentale… «Ces Syriens ont montré qu’ils figuraient eux-mêmes sur ces vidéos»
      …/…

        +7

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    • fanfan // 13.04.2018 à 17h55

      «[Ces témoins] ont vu des personnes absolument inconnues équipées de caméras entrer dans l’hôpital, arroser tout le monde et semer la panique», a souligné Igor Konachenkov, précisant que ces individus ordonnaient aux gens de dire qu’ils avaient été victimes d’une attaque chimique. «Et donc, évidemment, les gens ont commencé à s’arroser d’eau», a-t-il noté, ajoutant : «Ces inconnus, après avoir filmé cette scène-là, ont disparu.»

      https://francais.rt.com/international/49749-attaque-chimique-syrie-royaume-uni-implique
      Vidéo traduite : https://www.youtube.com/watch?v=5R6vDrDDbhM

        +6

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      • fanfan // 13.04.2018 à 18h33
      • fanfan // 13.04.2018 à 19h37

        Londres réfute les déclarations du ministère russe de la Défense sur l’implication du Royaume-Uni dans la provocation de Douma, en Syrie, a annoncé le représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’Onu, Karen Pierce.

        Selon le porte-parole de la Défense, Igor Konachenkov, Londres a exercé des pressions sur les représentants des «Casques blancs» pour mener à bien une provocation en Syrie.
        D’après lui, on a dit aux «Casques blancs» que c’était notamment du 3 au 6 avril que les radicaux du groupe Jaych al-Islam allaient mener une série de puissants tirs d’artillerie ce qui provoquerait une riposte de la part des troupes gouvernementales. Alors, les «Casques blancs» devraient exploiter la situation pour organiser la provocation avec des armes chimiques.
        https://fr.sputniknews.com/international/201804131035937315-londres-implication/

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  • Catalina // 13.04.2018 à 17h31

    « Répugnants » est le mot qui me vient à l’esprit quand je vois ces nullards agiter l’émotion manipulée !
    Pour les US, ça fait plus que très longtemps que ce pays m’inspire ce terme, la France d’en haut (sick) les a rejoint, quand au RU, s’il était jugé sur ses crimes ….dont l’extension s’appelle USA-Israel…
    Les anglo-saxons ont l’air d’avoir un cerveau en moins que les autres.

      +7

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  • Catalina // 13.04.2018 à 17h43

    https://gaideclin.blogspot.fr/2018/04/attaque-chimique-presumee-des-employes.html

    Attaque chimique présumée : Le témoignage des sauveteurs de l’hôpital local confirme la mise en scène [VIDEO]

    «  »On était filmé et il y a eu un homme qui est venu et qui s’est mis à crier que c’était une attaque chimique. Cet homme, étranger au service, disait que les gens avaient été victimes d’armes chimiques. Les gens ont eu peur et ont commencé à se verser de l’eau les uns sur les autres, à se faire des inhalations. Des médecins de l’hôpital nous disaient que ce n’était pas une intoxication par des substances chimiques. »

      +10

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  • fanfan // 13.04.2018 à 18h25

    Conseil de sécurité sur l’attaque chimique présumée en Syrie ce jour 13 avril 2018 :
    M. Nebenzia (Fédération de Russie)
    Mme Haley (États-Unis d’Amérique), inversion des faits, cynisme sans limite !

    https://news.un.org/fr/story/2018/04/1011071
    Le débat : https://www.youtube.com/watch?v=1XvI8WK8bf8

      +3

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  • Mike // 13.04.2018 à 23h13

    Les USA veulent diriger « l’occident » vers la guerre contre la Russie…Cela me parait malheureusement logique !
    Ils savent qu’à long terme il perdront leur leadership face à la montée en puissance de la Chine, Russie etc… (Yuan convertible entre autre) et ce sera leur effondrement.

    Leur seule solution est la guerre avant qu’il ne soit trop tard pour eux ! Et le créneau ne restera pas ouvert éternellement.

      +2

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  • ledufakademy // 14.04.2018 à 00h51

    On voit la propagande des deux camps.
    Celle des usa et de la France et RU joue à fonds sur l’émotionnel.

    Personne ne sortira grand cette escalade : une pensée pour ceux qui crèvent sur le terrain de la préhistorique nature humaine

      +0

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  • Fritz // 14.04.2018 à 04h06

    Et voilà, ils ont commencé leurs « frappes »…
    Avec le bloc occidental, le pire est toujours sûr.

      +2

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  • Jean Luc 33 // 15.04.2018 à 22h52

    Madame Haley,

    je pourrai vous montrer ce que vous avez fait à Hiroshima, Nagasaki au Vietnam et ailleurs……

    Seul un monstre pourrait faire cela………..selon vos dires mais à quoi bon

    Vous le savez déjà

      +1

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