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9.janvier.20179.1.2017 // Les Crises

Lawrence Lessig : « La segmentation du monde que provoque Internet est dévastatrice pour la démocratie »

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Source : France culture, Lawrence Lessig, 22-12-2016

Pour le professeur de droit à Harvard et penseur du net, il y a urgence à reconstruire des espaces communs de discussion.

Lawrence Lessig, professeur de droit à Harvard, penseur d'Internet et initiateur de la licence Creative commons• Crédits : Chip Somodevilla - AFP

Lawrence Lessig, professeur de droit à Harvard, penseur d’Internet et initiateur de la licence Creative commons• Crédits : Chip Somodevilla – AFP

C’est avec une certaine inquiétude que Lawrence Lessig observe comment Internet est à la fois un outil fantastique et ce qui a renforcé la crise démocratique. Professeur de droit à Harvard, constitutionnaliste réputé, Lawrence Lessig est l’un des premiers penseurs du web. Dès les années 1990, il a réfléchi aux liens entre Internet et la démocratie. C’est à lui que l’on doit les licences « creative commons » (pour la mise à disposition d’oeuvres en ligne). Et la publication, en 2000, d’un texte devenu classique de la littérature numérique « Code is law » [“le code, c’est la loi »]. Il y expliquait qu’avec la numérisation de nos sociétés, le programme informatique était amené à faire loi. 16 ans, plus tard les algorithmes sont partout dans nos vies.

Lawrence Lessig, qui fut un temps candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine, regarde avec inquiétude la victoire de Trump et ce qui l’a rendue possible. Début décembre, nous l’avons rencontré, avec Libération, alors qu’il était invité par le Sénat à l’occasion du Sommet du partenariat pour un gouvernement ouvert.

Vous dites qu’il devient difficile de partager un récit commun qui permette de gouverner. Pourtant l’idéal initial d’Internet était précisément que les gens puissent davantage se parler et se comprendre. Que s’est-il passé ?

Nous ne réalisions pas qu’Internet allait aussi changer profondément la nature des communautés, la manière dont elles accèdent à l’information et la digèrent.
Nous sommes passés de plateformes communes pour avoir de l’information [comme la télévision], à des plateformes de plus en plus fragmentées. Et les algorithmes qui alimentent les gens en informations sur les plateformes comme Facebook, produisent de plus en plus un monde dans lequel chacun vit dans sa propre bulle d’information.
Or dans ce monde-là, l’idée même d’une action politique orientée vers l’intérêt général est presque impossible. Nous ne savons pas comment construire un espace dans lequel les gens pourraient discuter des mêmes questions politiques, à partir d’un cadre commun et d’une compréhension partagée des faits. Aujourd’hui, nous avons toutes les raisons de nous inquiéter de la manière dont Internet nourrit la polarisation et une moindre compréhension des problèmes communs, à cause des algorithmes et de l’architecture du réseau.

Quelles conséquences a cette polarisation ?

Nous vivions dans un monde physique où si on se promène dans la rue, on va être confronté à des gens différents, à des idées qu’on préférerait repousser. Mais dans le cyberespace, il est de plus en plus facile de segmenter les gens, de les cantonner à leur propre univers. Or se confronter à d’autres idées que les siennes, c’est l’essence de la démocratie. Laisser les gens vivre dans un monde où les seules idées et paroles qu’ils reçoivent sont celles qu’ils veulent, c’est détruire la base de l’engagement démocratique. C’est vraiment une évolution dévastatrice. Et nous ne savons pas comment surmonter cela. Comme c’est inédit, nous n’avons aucun principe légal ou précédent clair pour nous aider à comprendre comment faire .

Quelle est la responsabilité des réseaux sociaux ?

Facebook a déjà, par exemple, une politique qui interdit la propagation sur sa plateforme des messages de haine ou terroristes. Sur ce sujet comme sur la pédo-pornographie, il prend donc déjà la position d’un censeur. Et le vrai problème que cela pose, c’est que c’est un acteur privé. Quand Facebook ne veut pas que quelque chose soit publié, ils disent juste : « c’est notre plateforme, privée ». Mais l’idée d’une plateforme privée quand des millions de personnes sont dessus est assez folle. Nous devons réfléchir à cela : comment créer les standards et les valeurs qui devraient gouverner un monde possédé par des entreprises privées.

Face à cela, quels sont les moyens de la démocratie ? Quels chemins les gouvernements devraient-ils suivre ?

Nous sommes désormais soumis à de très nombreux souverains : non plus seulement à l’Etat et aux gouvernement fédéraux, mais aussi au règne de Facebook, Google, Twitter, Microsoft. Cela réclame de réfléchir sérieusement aux valeurs publiques que nous perdons quand nous abandonnons aux entreprises privées le contrôle du cyberespace. Face à cela, la démocratie a très peu d’outils.
La Cour suprême a dû étudier le cas des villes- entreprises. Par exemple, vous êtes propriétaire d’une mine et vous avez besoin que des mineurs travaillent dans votre ville. Vous en possédez toutes les maisons et tous les magasins, les rues, l’électricité… Du coup, vous faîtes venir les gens dans votre ville, vous leur louez un endroit où dormir, leur vendez à manger , contrôlez ce qu’ils peuvent faire : des règles précisent qu’ils ne peuvent pas critiquer la compagnie, ou s’unir dans un syndicat. Au sujet de ces villes-entreprises, la question que la Cour avait à juger était : y a-t-il des valeurs du premier amendement – sur la liberté d’expression- qui l’emportent sur celles de la propriété privée. Il s’est avéré qu’il y en a quelques unes mais pas beaucoup.
Et aujourd’hui, on n’a pas du tout le sentiment que les valeurs constitutionnelles vont s’imposer à la manière dont le cyberespace se développe.

Quel rôle joue le degré de culture numérique des politiques ?

Désormais aux Etats-Unis nous avons des avocats qui sont des développeurs, passés ensuite par la fac de droit . Quand vous discutez avec eux de la manière de protéger la vie privée et la sécurité, ils peuvent aussi parler des différentes architectures d’accès qui permettraient de le faire. C’est une conversation riche et informée. Mais le plus souvent, si vous avez la même conversation avec des gens de mon âge ou plus, ils ne savent même pas de quoi vous parlez. Pourtant, si vous êtes un décideur politique et que vous dites ‘je n’y connais rien à la Constitution’ ou ‘je ne comprends rien à son histoire ou ses règles’, on dira que vous n’êtes pas qualifié comme législateur. Le même type de réaction doit se développer à propos de la compréhension des choix que la technologie rend possibles. Les plus jeunes vont de plus en plus pousser cela, mais je crois que tout va trop vite pour que cela ait un effet significatif.

Depuis quelques mois vous êtes installé en Islande. Le pays a notamment expérimenté une nouvelle manière de réécrire sa Constitution. Qu’est-ce qui vous intéresse dans le processus politique à l’oeuvre là-bas ?

Les Islandais ont répondu à la crise financière de 2008 en lançant un projet incroyable de nouvelle Constitution «crowdsourcée»,[élaborée par les citoyens]. A la première étape, mille personnes sélectionnées par tirage au sort ont travaillé sur ce que devaient être les valeurs du texte. Ensuite, 25 personnes sélectionnées pour former une Assemblée ont passé quatre mois à écrire. C’est à peu près le temps qu’il a fallu aux Américains pour rédiger leur Constitution, mais la différence ici, c’est que chaque semaine ils ont posté leurs ébauches sur Facebook. Il y avait des retours et commentaires des personnes en Islande mais aussi à travers le monde entier. Cette dynamique a produit, au final, une très belle Constitution, approuvée par les deux tiers de la population.

De mon point de vue, on a là tous les éléments dont une démocratie citoyenne a besoin : un échantillon représentatif de la population qui donne des informations sur lesquelles délibérer ; des experts pour aider à mener un travail sérieux et qui n’étaient pas des “insiders”. Il y avait aussi une règle très intéressante : chaque décision devait être prise par consensus, sans vote. Il n’était donc pas possible de juste créer des camps : il fallait travailler avec les gens, obtenir de la compréhension, des compromis. Et le texte a été approuvé à une très large majorité – pas comme le Brexit où 52 % suffisent à ce que la Grande-Bretagne saute de la falaise.
Ce qui m’intéresse, c’est de réfléchir à la façon dont on pourrait reproduire ce type de processus dans d’autres démocraties à travers le monde.

De quelle manière ?

D’abord, il faut rester humble sur l’étendue que cela pourrait avoir. L’idée n’est pas que toutes les décisions gouvernementales soient prises de cette façon, mais seulement certaines : celles dont on estime qu’elles ne peuvent pas être prises par le gouvernement tout seul. Par exemple, le problème qui me préoccupe aux Etats-Unis, celui de la corruption profonde de la démocratie représentative, ce n’est pas le Congrès qui va le régler. Et je ne veux pas qu’il le fasse parce que je ne vois pas comment il pourrait proposer une solution qui ne reproduise pas le problème. Et si l’Islande arrive à faire adopter par son Parlement cette nouvelle Constitution crowdsourcée – ce qui n’est pas encore le cas- cette histoire deviendra un modèle, une inspiration pour d’autres. J’aimerais vraiment que ce qui s’est passé en Islande puisse se développer autour de cette question : comment rendre à nouveau la démocratie véritablement représentative ?

Vous gardez donc quand même des raisons d’espérer ? Parce que votre discours est aujourd’hui très pessimiste…

Nous sommes encore en train de passer par une phase de dépression profonde. Je ne vais pas abandonner, il y a un combat à mener. Mais c’est un moment effrayant, pour les Etats-Unis comme pour le reste du monde. Je pense vraiment qu’il y a des structures qui pourraient produire une démocratie plus effective; la question n’est pas de savoir si on peut les concevoir mais si on peut imaginer un chemin pour en faire un élément central de nos démocraties. La seule manière de combattre l’autoritarisme, c’est de construire et de pratiquer une démocratie véritablement représentative. C’est tout l’enjeu aujourd’hui, mais je ne suis pas certain que nous y parviendrons.

Catherine Petillon

Source : France culture, Lawrence Lessig, 22-12-2016

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Commentaire recommandé

Catalina // 09.01.2017 à 02h25

« Nous sommes désormais soumis à de très nombreux souverains : non plus seulement à l’Etat et aux gouvernement fédéraux, mais aussi au règne de Facebook, Google, Twitter, Microsoft. Cela réclame de réfléchir sérieusement aux valeurs publiques que nous perdons quand nous abandonnons aux entreprises privées le contrôle du cyberespace. Face à cela, la démocratie a très peu d’outils. »
Nous sommes depuis longtemps soumis à de très nombreux souverains : non plus seulement à un Etat et à l’ue mais aussi au règne du Monde, de Libération, de l’obs, et à leurs propriétaires, propriétaires de plus de 70% de la presse française. Cela réclame de réfléchir sérieusement aux valeurs publiques que nous perdons quand nous abandonnons aux entreprises privées le contrôle de l’information. Face à cela, la démocratie a très peu d’outils.

99 réactions et commentaires

  • Catalina // 09.01.2017 à 02h25

    « Nous sommes désormais soumis à de très nombreux souverains : non plus seulement à l’Etat et aux gouvernement fédéraux, mais aussi au règne de Facebook, Google, Twitter, Microsoft. Cela réclame de réfléchir sérieusement aux valeurs publiques que nous perdons quand nous abandonnons aux entreprises privées le contrôle du cyberespace. Face à cela, la démocratie a très peu d’outils. »
    Nous sommes depuis longtemps soumis à de très nombreux souverains : non plus seulement à un Etat et à l’ue mais aussi au règne du Monde, de Libération, de l’obs, et à leurs propriétaires, propriétaires de plus de 70% de la presse française. Cela réclame de réfléchir sérieusement aux valeurs publiques que nous perdons quand nous abandonnons aux entreprises privées le contrôle de l’information. Face à cela, la démocratie a très peu d’outils.

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    • Logic // 09.01.2017 à 03h45

      Comparaison n’est pas raison.
      Dans le second cas la solution est simple : Pluralité et indépendance de la presse face aux pouvoirs politique, financier, etc. Il suffit de le vouloir.
      Dans le premier cas la solution est à inventée. Un état ne peut pas légiférer sur un cyberespace qui ne connait pas de frontières. On peut alors imaginer une Organisation mondiale pour ce faire, agissant selon les droits humains et s’en donnant les moyens.

      On retombe alors sur ce qui empêche l’indépendance de l’information, à savoir une véritable volonté politique, éclairée et libre de toute corruption et collusion face au pouvoir de l’argent. C’est pas gagné.

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      • gokudo // 09.01.2017 à 08h56

        Et pourtant si une entreprise devient trop grosse un pays vraiment democratique se doit de la couper en morceaux car son existence meme est un poids contre elle
        De fait , il faut couper les géant du web en morceaux meme quand ce sont des internationales
        L amerique l a deja fait avec l empire rockfeler ou certaines banques
        Et ce n est pas une negociation à la miable ; l etat se doit de persecuter ce genre de corporation
        Ce sont des geants du virtuel mais je suis informaticien et je peux vous rassurer que tout ca a toujours un pied à terre que ce soient les serveurs, le nuage ou le siege ces mega corporations ont un visage et une adresse

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        • amemar // 09.01.2017 à 15h40

          A quelle échelle que ce soit, les Etats doivent intervenir pour éviter les « Etats dans l’Etat », l’histoire est parsemée d’exemples : la condamnation des Templiers par la France de Philippe le Bel en est un.
          Quand ils le veulent vraiment, les politiques ont les moyens de leurs actions.

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          • patrick // 09.01.2017 à 22h15

            bon exemple les Templiers , c’était pas plutôt parce que l’état était en faillite , comme d’habitude , et que tuer les créanciers reste une bonne façon d’effacer ses dettes ?

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          • Clauzip12 // 15.01.2017 à 18h01

            la démarche de l’ultra libéralisé donc de l’UE est de supprimer les états
            les états européens ont perdu l’essentiel de leur souveraineté
            en effet la monnaie,la déréglementation financière,les privatisations imposées par l’UE ainsi que toutes les règles visant à inverser la hiérarchie des normes juridiques réduisent les états à des coquilles 95% vides
            À cela nous rajoutonsl’Otan nous avons le chien domestique dépendant de son maître:l’empire USA

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      • greg // 09.01.2017 à 14h12

        C’est pour ça tout bêtement qu’il y a des lois anti monopole d’ailleurs. Si 2 société (FB et Google pour ne pas les nommer) détiennent presque la totalité des revenus de régie publicitaire sur internet, elles doivent être cassees.

        Cela devrait être évident à nos têtes pensantes libérales.

        Un peu plus taquin on demanderait à publication de l’algorithme de Google….

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    • Ovuef2r // 09.01.2017 à 07h10

      C’est bien pour ça que le CNR, qui avait eu du temps pour réfléchir à l’avenir du pays libéré, avait mis dans son projet d’interdire la possession d’organes de presse aux marchands de canons ainsi qu’à leurs amis financiers…

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    • Julien // 09.01.2017 à 08h57

      Oui et non.
      Vous posez un vrai problème : « le règne de médias et de leur propriétaire » mais y apportez une mauvaise solution « ne pas abandonner l’information aux entreprises privées ». C’est à dire que la presse totalement contrôlée par le public, type la pravda, c’est bien pour une presse censée être indépendante du pouvoir?
      Ce qui pose problème dans notre presse, c’est son financement. Trop de journaux sont financés par des subventions, et non par leurs lecteurs; et même les journalistes ont leur régime fiscal particulier. Supprimez les subventions, et vous verrez que nombreux seront les journaux qui devront se réinterroger. La pub, ou du vrai contenu et du journalisme de qualité? C’est un peu ce qu’internet a commencé à faire; pas mal d’intervenants de qualité arrivent à émerger, et ça rogne jour après jour sur l’influence de la presse à l’ancienne.

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      • TuYolPol // 09.01.2017 à 10h12

        Vous soutenez que la pub est un mode de financement moins toxique que les subventions ?
        Pour moi c’est l’inverse : le financement par la pub se soumet à des critères d’audience et non de qualité, et donc produit de moins bons résultats, n’est soumis à aucune délibération d’intérêt général, que ce soit en pratique ou en théorie, implique de multiples pollutions et productions parasites et inutiles, donc coûte finalement plus cher. Le financement public est soumis à délibération et négociation, ce qui reste une vertu théorique tant que la délibération est de mauvaise qualité. Mais le moteur de l’audimat et du marché est toujours de mauvaise qualité.

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        • Julien // 09.01.2017 à 11h05

          « Vous soutenez que la pub est un mode de financement moins toxique que les subventions ? »

          Non… Les deux sont toxiques; chacun à sa manière.
          Mais un journal bourré de pub rebutera à terme ses lecteurs.
          Un journal subventionné n’en a que faire des les rebuter puisqu’il trouve son financement ailleurs. La délibération d’intérêt général, n’est ce pas l’ensemble des lecteurs qui la fait en choisissant de plein gré d’acheter le journal ou non?

          « Le financement public est soumis à délibération et négociation »

          Ah bon? Aucune idéologie ni clientélisme là dedans??
          Regardez comment les politiciens osent sortir l’argument de la subvention dès qu’un journal tient un propos qui ne leur plait pas, vous voyez bien que c’est surtout un outil pour museler.

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          • TuYolPol // 09.01.2017 à 19h57

            « La délibération d’intérêt général, n’est ce pas l’ensemble des lecteurs qui la fait en choisissant de plein gré d’acheter le journal ou non ? »

            Eh bien, définitivement, non. On a bien assez de recul, depuis le temps, pour voir qu’en la matière, l’offre est bien plus puissante que la demande ; quel moyen y a-t’il d’améliorer techniquement la « délibération » pour que le conflit d’intérêt entre l’offre et la demande, en terme d’orientation, de clarté, de justesse, tourne à l’avantage de la communauté des acheteurs, en particulier dans une boucle causale comme le domaine des médias ?

            À l’opposé, le système de délibération du public est malléable. Il est plein de vices, mais pas plus finalement que le marché. Qui peut dire que le marché est plus exempt de tous les vices dont on accable le public, une fois la part faite du bourrage de crâne qui dénigre l’État depuis 40 ans ? Qui peut dire qu’un système de délibération et de négociation, toujours perfectible, est moins bon que le marché ? Celui-ci consolide toujours plus le pouvoir des riches.

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      • Wilmotte karim // 09.01.2017 à 11h11

        Vous pouvez avoir un système de payement public sans contrôle direct de l’état.
        L’état ne vous interdit pas d’avoir accès à la sécurité sociale parce que ce que vous dites ne lui plait pas.

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        • Julien // 09.01.2017 à 15h03

          C’est illusoire car ça reviendrait à dire que l’état dépense de l’argent public… sans contrôler ou il le dépense??

          En attendant, ce qu’il ne fait pas (et encore… quand on voit certains…) pour la sécu, il le fait pour la presse. Et quand vous voulez monter un journal indépendant mais que l’abonnement que vous proposez est plus cher que celui de votre concurrent subventionné, comment voulez vous tenir debout?

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      • Fabrice // 09.01.2017 à 11h59

        le problème de la presse c’est soit qu’elle est soit trop financée par l’état ou par le privé, la solution serait que les fonds publiques à destination de la presse soit géré par un organe indépendant de journalistes tirés au sort et de citoyens pris dans les listes électorales (sans que les deux organes puissent communiquer) lors de la distribution des fonds, afin d’assurer une indépendance par rapport aux pouvoirs publiques et privés.

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        • Alfred // 09.01.2017 à 12h39

          Ou bien de façon « mécanique » ou « arithmétique ». Toutes les feuilles de choux (L’immonde comme le « Journal à Dédé ») profitent de 5000 exemplaires imprimés, distribués et mis au pillons le cas échéant et c’est tout.
          Bref l’appui à la presse dans la diffusion et l’impression et au même niveau pour tous. Pour le reste (salaire des journalistes etc c’est financé par le prix de vente au numéro (donc le lectorat). Ensuite que le meilleur gagne. (et ce sera peut-etre bien « la feuille à toto », c’est bien ce qui défrise l’immonde).

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        • Subotai // 09.01.2017 à 18h12

          J’ai un peu l’impression que ce débat sur « la presse » est dépassé précisément par Internet.
          La technologie permet aujourd’hui à n’importe qui d’être « reporter »: de rapporter des faits, de raconter une histoire et façonner des opinions*.
          C’est bien pourquoi la campagne anti « fake news » est si importante pour les « Pouvoirs ».

          Il ne s’agit pas d’empêcher de diffuser des conneries, mais de contrôler les conneries qui sont diffusées, vu que celles de la masse des gens qui publient ont fini par dépasser et couvrir celles des « Dirigeants ».

          Ce qui permet de dire qu’effectivement Internet pose un problème à la démocratie, mais plutôt en terme d’inégalité à l’accès et à la maitrise de l’outil qu’en terme de clivage.

          * je ne parle pas d’efficacité, je parle de possibilité.

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    • R. P. I. // 09.01.2017 à 10h05

      Cest pour cela que tôt ou tard, qu’on le veuille ou non, il faudra bien recourir à la manière forte. Mais chuuuuut, les Charlie’s vont encore me rétorquer que cest anti-démocratique. Parce que ces benêts s’imaginent-ils vraiment vivre en démocratie ?! Ah… le désastre de l’enseignement depuis 50 ans (au moins), ma bonne dame…

        +7

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    • patrick // 09.01.2017 à 22h12

      quand le contrôle de l’information est laissé aux pouvoirs publics , la situation n’est pas brillante , c’est ce qui se passe dans tous les pays totalitaires.
      lEn France , les groupes de presse , propriétés de grandes fortunes, sont sous perfusion des pouvoirs publics , donc il y a connivence avec l’état.

      Si la presse était totalement privée , sa survie dépendrait de son lectorat don

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  • Incognitototo // 09.01.2017 à 02h27

    ??? À ma connaissance, le processus de nouvelle constitution en Islande n’a pas abouti. Il a même été enterré par le dernier gouvernement de droite.

    De la démocratie, oui, mais point trop n’en faut… et c’est pas Internet qui va changer ça.

      +12

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  • caliban // 09.01.2017 à 03h41

    Passage essentiel et qui explique le titre, assez surprenant :
    « Mais dans le cyberespace, il est de plus en plus facile de segmenter les gens, de les cantonner à leur propre univers. Or se confronter à d’autres idées que les siennes, c’est l’essence de la démocratie. »

    A lire tout en parcourant les citations de la colonne de droite. Car tout le monde est concerné.

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  • Milo // 09.01.2017 à 03h46

    Cette critique d’Internet me laisse dubitatif.

    Les generations precedentes vivaient elles aussi dans leur monde, lisaient le meme journal (l’Humanité, le Figaro…) avaient tendance à côtoyer des gens d’un même milieu social et donc de par leur praxis quotidienne n’étaient pas plus soumises à des opinions diverses.

    Internet nourrirait selon l’auteur la polarisation de la société. Moi j’ai plutôt l’impression que l’ancien clivage gauche/droite est entrain d’exploser. Apres c’est aux individus eux memes de choisir de diversifier leurs sources d’informations. Mais au moins, Internet donne la possibilité de faire ce choix.

    J’ai l’impression que cette critique d’Internet par les « intellectuels » et medias traditionnels illustre plutôt le fait qu’ils déplorent leur perte d’influence.

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    • Dizalch // 09.01.2017 à 08h12

      Je pense, à titre personnel, que ce monsieur, fin politique et qui baigne dedans depuis toujours, utilise sa « notoriété » sur un sujet qui fait consensus, le copyright, pour faire passer au contraire, un message demandant « plus de contrôle d’internet » au niveau des discours…
      On s’attend à ce qu’il réclame un « Ministère de la pensée » au détour d’une de ses phrases…
      Bref, après appelé à ne pas instituer Trump, après avoir voulu représenter le parti Démocrate en 2016, après avoir tenter de faire passer la modification de la constitution sur le vote du collège électorale… Il fait parti de la meute qui s’attaque à « l’information et aux lieux d’échange sur internet », mais à sa façon… Je n’adhère pas…
      cdt

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    • Josephine // 09.01.2017 à 08h57

      C’est parce que vous avez une certaine pratique-française et sûrement sans vouloir vous vexer pas « jeuns »- de l’Internet. Quand on parle de Facebook comme plateforme c’est pas un vain mot. Par exemple mon compagnon accède à des infos par un un agregateur, moi, pour les journaux « classiques  » j’utilise Facebook comme plateforme d’info. Facebook a un algorithme qui trie l’info. Comme google. Avez vous déjà remarqué que si vous faites des recherches sur Google par ex de chez vous sur un sujet et vous voulez faire les mêmes recherches disons de chez un ami ou cybercafé ou bibliothèque, vous n’aurez pas les mêmes occurrences. La question est donc est ce que le hasard la serendipite encore possible avec l’Internet actuel?

        +1

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      • Dizalch // 09.01.2017 à 09h58

        Une pratique Française?… j’ai passé la moitié de ma carrière à bosser à l’étranger… en utilisant l’informatique et « internet » pour mon travail, quand en France nous étions encore à croire au « minitel »…
        Ce que vous décrivez, c’est du Marketing Cognitif, tout un chacun « surfant », devrait être conscient de son « clone digital », ce qui n’est pas le cas…
        Mais cela n’a rien à voir avec la « liberté d’expression & d’information » dont il est question en sous-jacent dans l’article.

        Par ailleurs, l’enfer étant pavé de bonnes intentions, je vous laisse voir ce que la Commission Européenne entant faire des « droits » sur internet:
        https://juliareda.eu/2016/12/10-illegal-things/
        Bientôt, le site « Les Crises » ne pourra plus publier d’articles, ou d’extraits, et ce pendant 20 ans… etc.
        Bref, entre ce qu’ils disent, et ce qu’ils font, ces « défenseurs des libertés »… il y a un monde…

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        • Wilmotte karim // 09.01.2017 à 11h12

          C’est pourtant la base même de l’article.

            +1

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        • Josephine // 09.01.2017 à 11h34

          Je ne voulais pas vous vexer… je fais référence à des stat qui montraient que les français passaient plus par un moteur de recherche alors que par ex aux USA les jeunes usagers surtout passaient par Facebook pour accéder aux infos. Mais je crois qu’on y vient aussi.
          Le marketing cognitif comme vous dites… hélas je pense que ça va au delà de ça. Les algorithmes orientent l’utilisation de l’Internet dans tous les domaines et fagocitent progressivement notre lecture du monde. Voir les travaux de Stiegler, peut être de Caron aussi en socio.

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      • Julie // 09.01.2017 à 12h10

        algorithmes c’est joli mais c’est moins parlant que « historique »
        en gros, on vous nourrit de votre historique, après qu’on ait fait analyser celui-ci pour vous proposer la même chose

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      • Pierre Tavernier // 09.01.2017 à 13h46

        Bonjour Josephine
        Le problème que vous soulevez, à savoir que les algos de facebook ou de google vous trie l’info viennent du fait que justement vous utilisez un compte social et un navigateur qui est paramétré standard. Personnellement, je n’ai aucun compte social, et mon navigateur est paramétré pour vider mes cookies à la fermeture, l’historique est désactivé, et j’utilise un plug-in pour désactiver tous les mouchards. Moralité, à chaque fois que je me connecte sur n’importe quel moteur de recherche, je suis vierge comme l’enfant qui vient de naitre. Bon, du coup, j’ai une liste de marques-pages longue comme le bras, mais on a rien sans rien…

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        • Josephine // 09.01.2017 à 17h58

          Je vous conseille pinboard pour la question de vos marques pages. Et pour des flux RSS reeder ou Feedly.
          En ce qui me concerne c’est la paresse tout simplement qui fait que je mets pas en place les stratégies de blocage. Mais de toutes façons sans l’historique rien qu’avec l’adresse i p c’est facile de faire un portrait de notre usage d’Internet.

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        • patrick // 09.01.2017 à 22h40

          Je suis un vieux ex-informaticien parano . Donc vis à vis de « machins » style Google ou Facebook, il est indispensable de prendre un maximum de précautions :

          – utilisation de TOR ( attention Facebook vient encore de bloquer un compte , il aime pas les connexions via TOR).
          – utilisation de plusieurs emails bidons ou non
          – utilisation systématique de pseudo en ne donnant pas d’informations ou des informations fausses ( c’est amusant de voir ensuite les pubs ou les emails de pub reçus )
          – configuration des browsers pour effacer les données de connexion.

          etc …

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          • Pierre Tavernier // 10.01.2017 à 00h58

            Attention Patrick les nœuds de sortie Tor peuvent être également des pièges pour espionner le trafic :
            http://www.fredzone.org/tor-serait-truffe-de-noeuds-espions-554
            Bon la solution vous la connaissez comme moi c’est un encryptage de bout en bout. Mais ce n’est pas toujours réalisable, vous en conviendrez.
            Ma préconisation : ne pas chercher un total anonymat, noyer son trafic « anonyme » au milieu d’un trafic « regular », c’est à mon avis le meilleur moyen de passer inaperçu. Déjà ne pas passer par les serveurs DNS de son ISP est une étape de base, non ?
            quant aux emails bidons, c’est bien s^ur une excellente solution à bien des inquiétudes (j’ai même du me créer un fichier rien que pour ça 🙂 )

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        • grumly // 10.01.2017 à 02h01

          Attention tout de même, j’ai peur que bientôt on ne puisse plus éviter la bulle de filtrage. J’ai fait un test avec un navigateur que j’utilise très peu, je suis allé voir des vidéos sur youtube sans être loggé, ensuite j’ai supprimé l’historique et les cookies. Plus tard j’ai réouvert le navigateur pour aller sur youtube, et sur une vidéo, en descendant tout en bas de la page sur la droite il m’a suggéré des vidéos sans aucun rapport, de la musique que j’avais écoutée avant de supprimer les cookies. Donc youtube traque les utilisateurs avec leur IP.

          Il m’est aussi arrivé dans une utilisation normale avec 3 tonnes de cookies et tout, que youtube me suggère des vidéos qu’une autre personne avait regardée sur un autre ordinateur. Une fois il m’a suggéré en page d’accueil des catégories de vidéos qu’un autre membre de la famille avait regardées sur un autre ordinateur qui venait de se connecter pour la 1ere fois au wifi. Donc youtube utilise l’IP et a un moyen pas infaillible d’identifier chaque ordinateur (je suppose qu’il regarde la résolution, le navigateur, la taille de la fenêtre et le système d’exploitation). Jamais il ne me propose de vidéo que j’ai regardée sur un navigateur sur un autre.

          À l’avenir on aura beaucoup de mal à échapper à la bulle de filtre et à la personnalisation du contenu, et effacer les cookies et désactiver les mouchards ne marchera plus.

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          • patrick // 10.01.2017 à 18h07

            il va falloir utiliser Internet et les ordinateurs de deux façons différentes:
            – de façon classique pour des besoins purement professionels ( donc email professionnels , réseaux sociaux professionnels mais avec prudence … )
            – un usage purement personnel avec des systèmes de type Tail Linux , système amnésique avec maquillage de la mac adresse et maquillage des IP … surtout dans un monde qui devient de plus en plus fliqué.

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          • Pierre Tavernier // 10.01.2017 à 22h08

            Et oui l’@ip nous trahira toujours … à moins d’utiliser un VPN (pas un américain, évidemment). En Finlande, les ex de pirates bay en propose un qui a l’air bien…mais c’est 10 euros/mois…

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  • some // 09.01.2017 à 04h38

    En fait il essaie simplement de dire que l’on a perdu l’exercice de la démocratie au niveau local… IRL, In Real Life, dans la vraie vie.
    Je me trompe peut être, mais je ne le trouve pas très révolutionnaire.

    La CC a eu des précédents qui sont toujours bien vivants, http://opendata.stackexchange.com/questions/245/cc-by-vs-mit-or-bsd-licenses-regarding-re-use

    Pour ceux que cela intéressent, http://codev2.cc/download+remix/Lessig-Codev2.pdf
    Et encore une fois, j’ai l’impression d’un fourvoiement à lire ce texte, à mon sens, il confond l’outil et l’artisan. Mais bon, j’ai pas fait harvard hein (…)

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    • Balthazar // 09.01.2017 à 17h08

      Moi non plus, je n’ai pas fait Harvard.
      Essayer de faire croire que c’est Face de Bouc qui a fait la défaite de Clinton, cela me fait bien rire.
      Qu’ils continuent, ces gens des milieux autorisés à penser (comme disait Coluche), à croire (ou à faire croire) que ce n’est qu’un accident de parcours et que la mise en place d’une police du net réglera le problème pour la prochaine élection.
      D’un, c’est en pleine contradiction avec sa déclaration :
      « Or se confronter à d’autres idées que les siennes, c’est l’essence de la démocratie. »
      De deux : le rideau est déchiré, le roi est nu et les serfs n’ont rien à perdre et tout à gagner.

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      • patrick // 09.01.2017 à 22h42

        « se confronter à d’autres idées que les siennes, c’est l’essence de la démocratie »
        oui , mais à condition que ces idées ne gagnent pas les élections ,et que les électeurs votent bien.

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  • martin // 09.01.2017 à 05h14

    Rendre les « algorithmes » et la fréquentation d’internet responsables de l’enfermement de chacun dans ses certitudes et du renoncement à la confrontation d’idées est, à mon humble avis, un sérieux contresens.

    Ce n’est pas « parce qu’elles vont sur internet » que les jeunes générations refusent volontiers le dialogue avec celui qui pense différemment mais parce que ces générations ont été éduquées (et ce, avant l’irruption d’internet) à bannir tout scepticisme, à ne remettre en cause aucun dogme et à considérer comme hérétique tout raisonnement contraire à la pensée dominante. La pénalisation des « opinions divergentes », a d »ailleurs fait son entrée dans nos legislations avant même l’invention d’internet…

    En d’autres termes, internet n’est en aucune façon « responsable » de ce que l’auteur nomme gentiment « polarisation » mais qu’on pourrait tout aussi bien appeler « fanatisme » (fut il de la « pensée molle ») , mais n’est que la traduction d’une évolution sociale qui lui est bien antérieure.

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  • STOP // 09.01.2017 à 06h28

    Ce sujet n’est pas nouveau, il ressort à chaque fois que des lignes sont enfoncées, voir défoncés.

    C’est bien plus grave, hélas. La fracture numérique des années 2000 n’a plus rien à voir avec celle d’aujourd’hui.

    Les parlementaires sont retranchés dans leurs prés carrés pendant que la corruption, sous toutes ses formes, s’affiche au grand jour.

    Mais qui sème la zizanie sur le net ? Paf ! dans le mille !! les déconnectés qui voient leurs actions fondre au soleil.

    À j’oubliais, c’est la faute aux hackers russes, et pas aux contenus des mails de la Clinton, si le Trump a gagné selon 95% de la presse… 95% c’est un large succès démocratique, non ?

    Alors oui, ce n’est pas fini, parceque’internet, c’est la Démocratie par excellence. à condition qu’il n’y ait pas de modérateurs ou autres censeurs, l’anonymat total, le cryptage généralisé, la liberté totale, la transparence des institutions,… Si nous souhaitons que les idées devancent les intérêts particuliers.

    Sinon, continuons comme maintenant, nous avons un petit aperçu de ce qui nous attend, avec tous les Assanges et les Snowdens en prisons, il va bientôt falloir apprendre à parler le morse.

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  • Alain // 09.01.2017 à 06h40

    La démocratie représentative a deux problèmes:
    – le politiquement correct qui fait que certaines idées ne peuvent même pas être représentées
    – l’absence totale de sanctions contre le non-respect de son programme et de ses principes, le candidat promet ce qu’il croit que l’électeur veut entendre et ensuite fait ce qu’il veut si il est au sommet de la pyramide du parti ou ce que le parti lui dit de faire si il n’y est pas

    L’idée islandaise permet de by-passer ces deux problèmes sur quelques questions fondamentales mais qui peuvent n’avoir que peu d’influence. Regardons les violations des constitutions et les cours chargées de les faire respecter qui sont politisées et les violent elles-mêmes sans recours.

    C’est toute la question de la destitution qui doit être examinée, elle doit être proportionnée car on ne peut pas non plus y recourir pour oui ou un non,

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    • Fritz // 09.01.2017 à 06h57

      J’ai plussoyé votre commentaire, malgré l’affreux anglicisme que vous utilisez (« by-passer » au lieu d’éviter, contourner, court-circuiter). Le cas islandais est intéressant, mais deux caractéristiques au moins rapprochent l’île de glace de l’idéal démocratique :

      1) C’est un « petit pays » d’environ 300 000 habitants, où tout le monde se connaît : les habitants ne sont même pas appelés par des noms de famille.

      2) L’Islande vit dans le souvenir d’une assemblée générale des citoyens, l’Althing, mise en place au Xe siècle : bien avant les premières assemblées représentatives de l’Europe continentale.

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      • PierreH // 09.01.2017 à 11h29

        Bordeaux doit faire un peu plus de 300 000 habitants et je n’y ai jamais connu tout le monde, très loin de là… Je vois souvent revenir ce genre d’arguments sur la taille qui me laisse perplexe, au-delà d’environ 1000 personnes il y a des gens à qui on ne parle jamais, j’ai un peu du mal à voir la différence entre 100 000 et 1 000 000 ou 10 000 000 de ce point de vue là.

        L’argument suivant est intéressant, je l’ignorais et je suis à peu près sûr que ce genre de chose laisse des traces dans l’inconscient collectif.

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        • Sam // 09.01.2017 à 13h36

          Bordeaux n’est pas une île, est beaucoup plus cosmopolite, et c’est une grande ville qui favorise l’anonymat. Pour habiter une île, je me rends bien compte que je ne connais pas tout le monde, mais à 2 degré prêt oui. On est tous l’ami de l’ami, ou l’ennemi de l’ennemi, … Ce qui crée des situations sociales originales et très particulières, loin du modèle urbain continental…

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  • Xavier // 09.01.2017 à 06h41

    Ça a l’air intéressant l’histoire islandaise, mais que diable sont-ils allés poster sur Facebook au lieu de faire un site dédié !

    Ensuite on s’étonne de devoir rendre à César…

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  • Stella 2B // 09.01.2017 à 06h54

    D’accord avec M. Lessing quand il évoque l’expérience Islandaise et comment cette façon de donner le pouvoir aux citoyens pourrait se généraliser à d’autres pays. J’aimerais beaucoup que notre pays s’engage dans cette modernité et je suis même convaincue que c’est le seul moyen de limiter l’injustice sociale , la corruption et toutes les malversations de la classe politique.
    A lire absolument  » pilleurs d’état  » de Philippe Pascot, tout à fait édifiant à ce titre, on n’a même pas idée du nombre de privilèges que s’accordent ces  » élites » tout en nous saignant à blanc, que ce soit pour les salaires comme pour les retraites ou encore la santé.
    En revanche, je ne suis pas d’accord sur sa désapprobation concernant internet car il me semble que son usage correspond a un besoin d’information des citoyens qui n’est plus apporté par les médias classiques, devenus les porte paroles de la classe dirigeante.
    De nos jours, si on veut savoir autre chose que ce qui est déversé par la pensée unique dirigée par les milliardaires qui ont confisqué tous les médias, notre seul moyen est de fouiller sur internet, en prenant bien soin de recouper les informations. Je n’ai pas de télévision et pourtant, lorsque je discute avec d’autres personnes qui s’y informent, j’ai vraiment l’impression que leur vision est très étriquée, dirigée et le plus souvent tronquée.

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    • bats0 // 09.01.2017 à 11h06

      « notre seul moyen est de fouiller sur internet, en prenant bien soin de recouper les informations », ok, mais attention aux moteurs de recherche utilisé pour accéder à ce type d’information. Google, étant le MR le plus utilisé, est bourré de filtres qui influencent nos recherches, et notre crédulité.
      Vous avez la possibilité d’utiliser d’autres moteurs de recherche « indépendants » (n’en suis pas complètement sûr) (DuckDuckGo, Qwant Lite, par exemple), qui offrent d’autres solutions, surtout si nous les confrontons à celles proposées par Google.
      Pour plus d’information concernant les droits et libertés des citoyens sur Internet : Thinkerview – Interview de Jérémie Zimmermann : https://www.youtube.com/watch?v=-ND0YsCZga4

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  • charlie bermude // 09.01.2017 à 07h06

    Alors il se lamente devant la segmentation , quelle horreur ! Mais la corruption de la presse et des politiques , il la voit pas , çà le géne pas . C’est la démocratie çà .

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    • caliban // 09.01.2017 à 07h32

      @charlie bermude

      Puis-je me permettre d’indiquer que votre intervention confirme assez exactement ce que décrit M. Lessig ?

      Vous semblez reprocher à l’auteur de ne pas dénoncer la corruption alors que ce n’est pas son sujet. Il indique qu’un des effets d’internet est de créer des bulles communautaires (des « univers ») incapables d’échanger, de se comprendre.

      Vous ne prendriez pas Les Crises pour une de ces bulles j’espère ? Je vous invite à saisir le nom de cet auteur dans Google.

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      • Dizalch // 09.01.2017 à 08h07

        @Caliban, Et vous, vous avez regardez qui il était? « vraiment »?… (je parle sur les cites Anglo-saxons…).
        Ce monsieur, a fait campagne contre Trump, il est le créateur de la plate forme qui devait servir à « protéger juridiquement et dans l’anonymat » les grands élécteurs qui étaient « invités à voter contre l’investiture de Trump »… (vous remarquerez le cocasse de l’anonymat Vs Open source » dont il se proclame…
        http://www.msnbc.com/all-in/watch/gop-elector-says-he-won-t-vote-for-trump-826523715681
        (vers les 3’50)
        Et, pour que vous vous fassiez une opinion plus précise de lui:
        https://en.wikipedia.org/wiki/Lawrence_Lessig
        Il a toujours baigné dans la politique, il ne pense qu’à ça, il est passé de « Libertarien », à Rép. à Démocrate dernièrement… tout en faisant des meetings avec le Tea party pour ses bouquins…
        Bref, selon moi, ce type veut juste « Plus de contrôle d’internet » tout en prônant l’inverse…

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      • caliban // 09.01.2017 à 09h26

        @Dizalch

        Je sais qui est M. Lessig, il m’inspire énormément de modestie.

        Concernant son engagement politique, je ne vois pas en quoi nous pourrions lui en tenir rigueur. A moins que faire de la politique soit considéré comme une tare.

        Enfin, s’agissant du projet visant empêcher l’investiture de Trump par tous les moyens légaux à disposition, il fait ce que lui dicte sa conscience de citoyen américain, ce que ni vous ni moi ne sommes.

        Dans cette histoire de Grands électeurs, en tant que Français, je suis moins choqué par cette volonté d’anonymiser leurs votes que par l’anomalie constitutionnelle conduisant à faire élire un candidat qui a reçu moins de suffrages que son concurrent.

        Enfin, croire que l’inventeur des « brevets » CC souhaite accroître le contrôle du web … pffff … [Modéré]

          +2

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        • Loxosceles // 09.01.2017 à 12h02

          « Enfin, s’agissant du projet visant empêcher l’investiture de Trump par tous les moyens légaux à disposition, il fait ce que lui dicte sa conscience de citoyen américain, ce que ni vous ni moi ne sommes.  »

          Dire que vous lui donniez raison, concernant le problème de la segmentation…

            +3

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        • caliban // 09.01.2017 à 16h31

          @Loxosceles

          Nul part j’ai écrit me semble-t-il que M. Lessig avait raison. Et pour une raison très simple, c’est que je ne suis pas certain d’avoir bien saisi son propos, à peine esquissé dans une courte interview.

          En revanche, ce que je sais, c’est que M. Lessig est bien plus compétent que moi pauvre quidam qui n’ait sans doute pas consacré le millième de son temps à réfléchir aux effets d’internet.

          Quand je lis cette courte interview où il affirme qu’internet est un danger pour la démocratie ma première réaction c’est l’étonnement. Intuitivement je tique, moi qui aurait – avec pas mal de monde j’imagine – tendance à percevoir internet comme émancipateur.

          Mais bon, il faut se poser. Réfléchir. Et parfois contre soi-même. Il me semble que c’est d’ailleurs très précisément le danger que M. Lessig pointe (ainsi que certaines des citations bien à propos dans la colonne de droite de ce site) : internet crée des bulles de confort virtuelles, où l’hétéronomie est bannie et les à priori sont rois.

            +2

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    • caliban // 09.01.2017 à 09h45

      @Charlie Bermude

      Si vous avez du mal avec l’anglais, quelques éléments de biographie de M. Lessig :
      http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/08/17/lawrence-lessig-l-icone-geek-qui-veut-etre-candidat-a-la-presidentielle-americaine_4727991_4408996.html

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  • Les fleurs de vent s’envolent // 09.01.2017 à 07h17

    Bonjour et merci pour les idées exprimées dans cet article, Lessig s’exprime depuis plusieurs années à ce sujet qui me préoccupe comme très probablement plusieurs millions de citoyens à travers la planète. Effectivement, cette expérience politique inédite semble avoir été abandonnée en 2013 par le parlement islandais. Je vois toutefois, comme le commentaire précédent, une contradiction dans le fait poser le problème de la privatisation de l’espace public et de l’autre côté se réjouir d’un projet démocratique en utilisant ces mêmes réseaux privés virtuels. Mais comment faire autrement? Verra t’on demain une réappropriation de ces réseaux privés (abusivement appelés réseaux sociaux…) considérés alors comme des espaces publics ou l’extension continue de cette idée d’appropriation personnelle de tout ce qui fait le vivant (après les transports, la médecine, l’air???). Si toute la beauté, l’intelligence, l’inventivité, l’amour que je trouve dans certains sites et blogs que je fréquente, venait à naître en plein jour, quel monde merveilleux nous aurions.
    Encore merci, Olivier, belle journée à tous.

      +3

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  • Eboetie2099 // 09.01.2017 à 07h35

    Cela ressemble à une analyse maladroite qui consisterait à dire : Avec Internet, on arrive de moins en moins bien à manipuler l’opinion général… avant avec la télé c’était bien, le troupeau avançait en rang serré, et nos chiens de berger s’occupait des moutons « égarés ».

    Très inquiétante analyse de mon point de vue, mais heureusement, il n’y peut plus grand chose…

    Enfin, comment les politiques peuvent prendre le tournant ? Simplement en trouvant la bonne façon de séduire les gens. En produisant des plateformes de débats, d’échange, rendre la politique plus participative, plus de référendums et d’analyses d’Experts variés et reconnus dans leur domaine et choisis par le peuple sur analyse de CV, discussions etc etc etc…

      +23

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  • Nerouiev // 09.01.2017 à 07h52

    Internet n’est pas plus dangereux qu’autre chose mais le danger vient d’une utilisation sans éducation. Il a le défaut d’être facilement accessible sans aucune formation et nos sociétés ont toutes omis d’intégrer comme il faut ce nouvel outil dans le système éducatif. Il faut dire que ce dernier est lui-même en déconfiture. Les couteaux me servent avant tout à découper les aliments, y voir une autre utilisation est criminel. Heureusement que les sources d’informations utilisent d’autres circuits que la presse mean stream, celle possédée par ceux qui ne veulent pas de démocratie, ne veulent pas voir parler le peuple ; la preuve en est c’est qu’elle est immanquablement affublée de conspiration par les grands medias.

      +5

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  • Tchoo // 09.01.2017 à 08h22

    Confondre l’outil et l’utilisateur à un tel niveau de ne peut être qu’interrogatif. Parce se contenter de lire un journal(quoique chez c’est pas en lire 3 ou 4 qui changerait quelque chose) ou regarder 1ou 2chaines d’informations n’en fermerai pas dans une bulle de pensée ? Laissez moi rire. Internet contient presque tout et n’importe quoi quoi et suppose un degré de conscience du citoyen élevé mais au moins il existe un choix

      +7

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    • Josephine // 09.01.2017 à 18h11

      L’être humain se confond tj avec les outils dont ils se sert, outils qui le façonnent et détermineront son rapport au monde, sa présence au monde, son rapport aux autres. Il peut y avoir d’autres utilisations d’Internet, vertueuses, mais la tendance actuelle n’est pas vertueuse car entre les mains qui nous veulent pas du bien.

        +2

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  • Caroline Porteu // 09.01.2017 à 08h34

    Un très bon article de François Bernard Huyghe sur la post vérité qui risque bien d’entrainer la post démocratie pour protéger le peuple de lui même et le faire « bien voter »

    Interférences, post-vérité et post démocratie
    http://www.huyghe.fr/actu_1438.htm

      +6

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  • Térouinard // 09.01.2017 à 08h51

    Bonjour,
    La démocratie.
    Quelle démocratie ?
    La démocratie des politiciens nous mène au désastre, à la fin de l’humanité.
    Oui, la démocratie des citoyens, des citoyens du Monde connectés.
    Internet est la chance pour que l’humanité survive.
    Nous n’avons pas besoin de gouvernants, mais de fraternité.

      +11

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    • bats0 // 09.01.2017 à 10h38

      « Nous n’avons pas besoin de gouvernants, mais de fraternité » et de compassion; mais voilà que « Dieu argent », et cupidité ont pris le pouvoir par la soumission de l’autre, en lui faisant croire que chacun à ses chances de parvenir à un « paradis du Tout Brillant » et illusoire, où seul domine le compétiteur le plus aguerri à ce chalenge.
      Nous avons besoin de gouvernement, ne serait pour faire respecter la liberté de l’autre, mais un gouvernement sans maître, ni souverain; un gouvernement conçu pour être au service du peuple, et non son contraire; un gouvernement élu par son peuple, en toute connaissance de cause et effet, qui ne sera pas influencé par des organismes, soit disant indépendants (instituts de sondage, médias rattachés à des groupes financiers,…), mais qui dans les faits, influencent la réflexion, et par-delà, l’élection de ce gouvernement.
      Mais bon, faut pas rêver, c’est demander à des parlementaires en fonction, de voter un projet de loi reconnaissant le vote blanc en tant que suffrage exprimé, donc entièrement reconnu par la constitution en tant que vote pénalisant ceux qui ne correspondraient pas au souhait des votants.
      Sont pas fous, vont pas remettre en cause, ce pourquoi ils se sont toujours battus : leur carrière.

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  • scorpionbleu // 09.01.2017 à 08h55

    Il est vraiment très inquiet ce Monsieur !

    Catastrophe les gens sont libres de choisir, de penser !!!

    Twitter, les réseaux sociaux …Comment les arrêter Monsieur l’arroseur-arrosé ?

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  • François Lacoste // 09.01.2017 à 09h23

    Ce fût une belle expérience. https://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_de_l'Islande.

    Cependant, le principe démocratique est immédiatement confronté à la problématique de la représentation du tout par une partie du tout, dans l’élaboration des lois constitutionnelles.

    Admettons que le tirage au sort pur est absurde.
    En effet le tirage au sort pur peut désigner un déficient mental, un bébé de trois mois, un vieillard alzheimer, un criminel…

    Il est donc nécessaire d’établir à priori les critères de sélection de la population sur laquelle le tirage sera fait et bien malin celui qui prétend échapper à cette première sélection. Il s’ensuit que le tirage au sort est biaisé.

    On peut en conclure que dans tous les cas, l’établissement démocratique de la Constitution résulte de l’acceptation de règles tacites, par définition non démocratiques, qui précédent sa mise en oeuvre et qui expriment l’état des rapports de force, entre autre, au sein de la population concernée à cet instant.

    Le démocratie ne peut avoir de réalité, c’est un concept.
    Ce que nous nommons démocratie n’est que la possibilité d’exprimer pour chacun haut et fort ce qu’il souhaiterait qu’il en soit et de lutter pour qu’il en advienne.

      +2

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  • Sébastien // 09.01.2017 à 09h29

    Quel jargonage sans queue ni tête! Où veut exactement en venir ce monsieur? Toutes les trois lignes, il propose de « réfléchir ». Fort bien, qu’il le fasse et revienne avec des lignes et propositions claires, parce que là, je réfléchis surtout à ce qu’il peut bien avoir derrière la tête.

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  • Raoul // 09.01.2017 à 09h45

    Les espaces de discussion ont été privatisés ? Bien sûr, mais dès lors qu’internet a été livré aux puissances d’argent, c’était inévitable.

    Lutter contre cela ne sera pas une mince affaire, surtout si les internautes n’y mettent pas du leur. En effet, comment des espaces de discussion communautaires pourraient-t-il lutter contre un Facebook qui dispose de ressources financières énormes ? Seuls les États-Unis auraient la possibilité de légiférer, mais ils ne ne le feront pas. C’est le pays de la « libre entreprise » tout de même !

    Comme dans le choix d’utiliser des logiciels libres, c’est donc aux utilisateurs qu’il appartient de refuser le monopole de sociétés comme Google ou Facebook. Et il ne sert à rien d’espérer quoi que ce soit de la puissance publique. Lorsque celle-ci intervient, comme en France avec la dite « taxe Google », c’est pour donner de l’argent aux prétendus « ayants droits », y compris en taxant vos photos libres de droits. Désespérant !

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  • Outis // 09.01.2017 à 10h07

    La pensée chafouine de L. Lessig n’est pas récente. C’est un auteur qui promet la liberté tout en prônant son contrôle. Encore qu’un contrôle n’est pas systématiquement mal venu. Aux pages 314-315 de l’«Avenir des idées», il propose d’instaurer une taxe qui serait sous le contrôle de régulateurs «pour autant qu’on puisse trouver ces régulateurs quelque part». Sa pensée est aussi molle et flexible, en somme du Hollande, qu’elle peut s’adapter à tout, mais surtout qu’elle sert le plus cupide, le plus féroce.

    Le problème n’est pas que l’individu X obtienne des Droits d’auteur pharamineux: c’est la
    fiscalité appiquée à la différence entre recettes et dépenses qui doit rétablir l’équilibre (donc à inciter l’individu X à dépenser (à ne pas confondre avec «investir»).

    Etc. – il faut que j’aille bosser …

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  • TuYolPol // 09.01.2017 à 10h25

    La possibilité de segmentation est encore largement compensée par la fluidité sur internet, par contre dans le domaine matériel (la presse mainstream par exemple) ce n’est pas le cas. Nous devons donc préserver à tout prix cette fluidité et ne jamais céder aux pièges que nous tendent les corbeaux sécuritaires. Veiller sur la neutralité d’internet, écouter les veilleurs, privilégier le Libre toujours et partout, se dégoogliser.

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    • J // 09.01.2017 à 10h48

      C’est quoi les « corbeaux sécuritaires » ? Il y a certainement de bonnes et de mauvaises façons d’appréhender les problèmes de sécurité, mais ils n’en sont pas moins gravissimes. On n’a pas encore vu grand-chose.

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      • TuYolPol // 10.01.2017 à 08h57

        En réaction aux problèmes de sécurité, il y a 3 agents : le citoyen, l’industrie et le gouvernement. Le citoyen est celui qui a le plus de mal à se faire entendre malgré les énormes progrès qu’il engendre, la qualité et le volume des logiciels libres et open source, la rapidité des corrections, la transparence. J’y inclus les professionnels, car il existe une industrie éthique, mais ce n’est pas le cas des grands prédateurs. Soyons au courant des acteurs comme l’April, le premier qui me vient, les enjeux seront plus clairs entre la sécurité et l’emprise policière ou commerciale.

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  • J // 09.01.2017 à 10h45

    Le problème le plus fondamental, à mon sens, est que cette multiplication anarchique des « réseaux » favorise à outrance l’extraversion (le plus frappant et immédiatement efficace) au détriment de l’introversion (la profondeur, qui demande plus de temps et de patience). Comment corriger ça, vaste programme.

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  • christian gedeon // 09.01.2017 à 11h00

    Tempête sous un crâne ultralibéral ! Outre le caractère franchement nébuleux des circonlocutions du bonhomme,il y a à cet article un côté comique. Je rappelle qu’il est écrit APRES l’élection de Donald Trump…après l’intense panique qui s’est emparée des « élites  » face des internautes qui sur Facebook,Twitter et autres applications ont cessé de « bien  » penser…le reste de l’ article est vraiment du maquillage face à cette constatation terrible…que les gens peuvent penser,dis donc! Internet est juste un outil,et rien d’autre.Par contre,de ci de là,je lis et j’entends des gens plaider pour un organisme mondial(sic!) qui ferait ceci ou cela…c’est de la folie pure. A ces gens je dis,vous n’avez pas encore compris que tout organisme « mondial  » est un instrument de coercition? mais que vous faut il encore pour le comprendre? La crise d’hystérie de Merryl Streep aux Golden Globes est un autre exemple de cette panique dont je parle…dommage,cette actrice est exceptionnelle…mais les « élites  » sont décidement en panique devant ce constat épouvantable,le peuple existe…j’imagine que pour eux,c’est la populace!

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  • Xavier // 09.01.2017 à 11h22

    Allez une pensée « complototrope » :
    Pour manipuler les foules et contrôler les démocraties, après des siècles de contrôle de l’information on est passés à une hyperdiffusion pour la noyer, ce qui permet à certains de pouvoir la diffuser de manière restreinte en sachant qu’on nage face à un courant si fort que si on a l’impression d’avancer, en fait on continue de perdre du terrain…

    « Le cynisme c’est maintenant »

    Et en plus on a le grand avantage de ne pas inhiber (frustration, impression de ne rien pouvoir faire) les populations qui restent donc productives (…)

    Je ne suis pas loin de croire que certains ont bien lu et assimilé les travaux d’Henri Laborit, mais pas ceux qu’il fallait.
    Pas étonnant qu’on ignore son travail dans les la formation des enseignants.

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  • Gustin // 09.01.2017 à 11h43

    Ca me plaît cette future remise à niveau de ce que l’on appelle « démocratie » 🙂

    Le système nauséabond en place sera remplacé par autre chose; c’est ce que les gens disent au-travers du réseau mondial connecté. N’en déplaise aux sataniques et/ou sangsues qui végètent allègrement et au détriment des autres.

    Entre parenthèses, la démocratie actuelle n’est utile que pour celles et ceux qui en profitent; c-à-d. toujours les mêmes !

    Les gens l’ont enfin compris.

    Du changement, il y en aura, c’est plus que certain.

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    • Alfred // 09.01.2017 à 13h03

      pffff
      « pour acceder à la démocratie veuillez mettre à jour votre navigateur (de marque pipoparticipatif) ainsi que l’extension (de marque grosse boite transnationale et au dessus des loi) »

      et puis : une adresse IP = une voix?

      Franchement on lit des trucs qui font peur pour « améliorer le monde »…

      Par ailleurs étant donné que vous êtes autant que moi un petit bourgeois au sens marxien à l’échelle du monde (c’est à dire quelqu’un qui à quelque chose à perdre) vous profitez bien de notre « démocratie » actuelle et vous faites un partie de « toujours les même ».

      On est d’accord qu’il y a un problème mais il y a de quoi s’effrayer de votre radicalité à l’emporte pièce. (c’est « à l’emporte pièce » qui fait peur, pas « radicalité »…)

        +3

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      • Gustin // 09.01.2017 à 13h38

        Vous voyez, à la différence entre avoir peur et savoir qu’un grand basculement va s’opérer et ne pas en avoir peur, c’est la différence entre vos propos et les miens.

        Je vous suggère de ne pas rater le train de l’éveil des consciences afin d’éviter une chute qui fera plus de mal encore 😉

        Au-delà des mots, des croyances, ne voyez-vous pas ce côté satanique ?

        Veuillez notez au passage que :
        1) Je ne suis pas un bourgeois.
        2) Je déteste ce système pyramidal.
        3) Je n’aime pas que l’on me dise ce que j’ai à faire ou pas durant mon incarnation actuelle.
        4) Je crois plus à l’éveil des peuples et aux partages.
        5) Je reste convaincu (même s’il peut y a voir certaines exceptions) que l’avènement du www a du bon et a été nécessaire. Je conviens qu’on y trouve de tout mais j’approuve tous les lanceurs d’alertes par exemple, j’approuve les échanges positifs entre les gens et je déteste les criminels et sangsues qui veulent empêcher la libre expression.

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        • Alfred // 09.01.2017 à 18h03

          Je crois comme vous aux bienfaits d’Internet. Je dis juste que ce n’est pas suffisant.
          Que vous le vouliez ou non vous n’êtes probablement pas un bourgeois mais un petit bourgeois. Comme la majorité des Français. Ce n’est pas une critique bien. Au contraire. C’est simplement un constat qu’il faut prendre en compte au moment d’agir.
          Si vous n’avez pas peur ça viendra. Rassurez vous. Avec les vrais amis, les enfants l’amour etc. Et les ennuis. Pour l’instant nous n’avons pas rencontré de vrais ennuis. À la différence de nos voisins s ex yougoslaves, lybiens syriens , Congolais, etc… Vous le sentez bien l’éveil des peuples dans ces contrées ? J’ai l’impression que ça passe par l’activation de quelques zigotos un peu allumés qui en ont juste un peu mare de quelque chose….

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  • Julie // 09.01.2017 à 12h16

    A lire les commentaires on dirait que cela ne gêne personne que Twitter/FB favorise la diffusion accessible à tous de meurtres de masses, appels à la haine, pornographie en tout genre (quand vous cliquez sur un lien donné par quelqu’un qui ne contient aucun mot particulier mais des lettres et des chiffres comment savez-vous où vous aterrissez?)
    Il faut être naïf pour croire que cela n’aura pas de conséquences sur la démocratie, dont la base principale est le citoyen.

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    • Dizalch // 09.01.2017 à 17h52

      @Julie: Remplacer vos « Twitter/FB » dans votre phrase, par tous les MSM (mainstream médias) et relisez vous? A la différence prêt, que, contrairement à votre développement qui suppose un clic des gens, ces infos sont retransmises nuit et jour 7/7 en flot continu sur les MSM…
      Mais ça ne semble pas vous « gêner » pour autant… Vous doutez? regardez les news en période d’attentat, etc. ils vous servent ce que vous dites en boucle…
      Certains vont même jusqu’à instaurer l’état d’urgence jusqu’en juillet 2017 sans que cela ne « gêne personne »… tout ça « pour notre bien »… avec l’efficacité qu’on lui connaît… 😉
      Bref… ne confondez pas le(s) « support(s) » avec le(s) contenu(s) qui relèvent d’autres responsabilités (individuelles)… Car si l’on suit votre raisonnement, voyez-vous le risque? « Qui » va décider « de ce qui est bon pour, vous/nous »?… Orwell. Le ministère de la pensée/vérité?… Rien n’est simple, et encore moins le « contrôle pour notre bien » selon moi…
      cdt,

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  • Loxosceles // 09.01.2017 à 12h18

    Malgré toutes les critiques – justifiées à mon avis – Lessig soulèvent quelques vraies questions sur internet, qui n’est peut-être pas l’outil idéal auquel beaucoup croient. Et si j’y crois moi-même, j’ai aussi dans un coin de ma tête quelques objections. Le succès d’une plateforme comme facebook parle de lui-même pour tous ceux qui croient que la pluralité que permet internet en est l’aspect dominant. Le fait est que la majorité continue d’aller se laver le cerveau en troupeau sur un même site.

    Parallèlement, la segmentation existe, et peut constituer un problème, mais ce problème est superficiel à mon avis. Ceux qui expriment des avis non-conventionnels ou non politiquement corrects demeurent relativement minoritaires, et si cela n’a pas l’air d’être le cas, c’est justement parce que ce sont eux qui saisissent l’opportunité de s’exprimer sur le net. Les autres vont sur facebook…

    Je ne suis pas dupe devant le jargon de Lessig. Par contre j’estime qu’il est difficile de prédire quel aspect d’internet prendra le dessus sur les autres à l’avenir, surtout étant donné tous les enjeux d’intérêt qu’il suscite, en terme de manne d’opinion comme en terme de consumérisme (des produits, des idées, etc.).

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  • Crapaud Rouge // 09.01.2017 à 12h57

    Je suis d’accord sur le constat de fond, (celui d’une « segmentation » du Net), mais pas vraiment d’accord sur les causes. Ce sont plutôt l’usage qui est fait du Net, à savoir : 1) de la rediffusion par militantisme; 2) de la contre-propagande, bien évidemment nécessaire mais consommatrice d’énergie.

    La construction d’un espace commun est techniquement impossible à cause de l’énormité de la tâche de « régulation » que cela suppose. Certes, les Islandais y sont parvenus pour leur nouvelle Constitution, mais c’est l’exception qui confirme la règle. Les « merdias traditionnels » (avec leurs mensonges) ont le plus de visibilité, les sites alternatifs les plus merdiques font le « buzz », et les trolls s’abattent comme des sauterelles sur les rares sites sérieux qui restent. Comment constituer un « espace commun » dans de telles conditions ?

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  • Montabo // 09.01.2017 à 13h07

    Il me semble percer le regret du temps d’avant où Internet était la communauté friendly des gens de bonne compagnie . La liberté n’est pas comme le saucisson avec le choix des tranches. Prométhée a volé le feu et Pandore a ouvert la boite et c’est tant mieux.

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  • Olivier77 // 09.01.2017 à 13h33

    La segmentation intervient dans la strate sociale à laquelle vous appartenez et dans les choix éducatifs qui sont proposez. Internet a complexifié tout ça mais n’a rien révolutionné.
    Un reset et retour à la base de la pyramide de maslow et on verra si les strates sociales resteront identiques.

      +1

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  • Alain // 09.01.2017 à 13h48

    A force d’avoir peur de tout, de craindre pour nos libertés nous produisons ou plutôt engendrons une forme de terrorisme de la part de ceux qui ressentent qu’en définitivement nos fondements ne sont pas sur, que nous n’avons pas confiance en nous, que nous sommes incapables de faire confiance à autrui, que la méfiance, la suspicion est le premier état d’être car nous suspectons nos pensées, nos paroles et nos actions de ne pas être conforme à la déontologie humaniste et donc nous reportons ce même schéma sur tout ce qui est extérieur à nous. Les turpitudes humaines compliquent la vie alors qu’elle serait bien plus simple si nous utilisions et si nous appliquions à produire les véritables effets des mots; fraternité, échanges, partages, patience, confiance, bienveillance, bienfaisance, tolérance et une dose de sagesse dans tout cela… En toute sincère humilité

      +0

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  • Sam // 09.01.2017 à 13h50

    Cette idée de segmentation est étrange, et d’en accuser le net encore plus. Aujourd’hui, nous sommes tous casés dans des minorités quelconques, et opposées les unes aux autres. Si ca ce n’est pas de la segmentation pure ?
    Le refrain « c’est la faute à internet » est repris de plus en plus, ces temps ci, et malgré ses indéniables défauts, j’ose croire justement que c’est parce qu’internet permet de rassembler en dehors des plateformes officielles, et de développer des idées nouvelles, ou au moins plus indépendantes.
    « C’est la faute à internet » serait du coup l’expression de la terreur de cette caste de perdre la main, et je suis peiné de retrouver ce monsieur chanter avec le choeur.

      +5

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  • Montesquieu // 09.01.2017 à 13h53

    Ce monsieur est simplement un bourgeois de gauche , càd un déconstructiviste (rien à voir avec le socialisme) , qui enrage de ce que Internet a permis à la contestation « populiste » , comme ils disent en novlangue , de se faire entendre et de se propager . C’est aussi simpel que ça . Voilà pourquoi cet individu et ses copains « démocrates » ne rêvent que d’une chose , arriver à contrôler complètement la Toile , d’une façon totalitaire . « La démocratie , c’est le totalitarisme » (Big brother)

      +3

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  • LBSSO // 09.01.2017 à 14h50

    Impossiible de ne pas faire aussi référence,il me semble, aux travaux d’Antonio Casillii sur les questions d’internet :
    Je sélectionne arbitrairement ,je m’en excuse:

    -Qui a fait élire Trump ? Pas les algorithmes, mais des millions de “tâcherons du clic” sous-payés
    http://www.casilli.fr/2016/11/17/qui-a-fait-elire-trump-pas-les-algorithmes-mais-des-millions-de-tacherons-du-clic-sous-payes/
    – Le web reconfigure notre manière de faire société
    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2011/08/26/antonio-casilli-le-web-reconfigure-notre-maniere-de-faire-societe/
    -Plus difficile mais intéressant :
    http://www.casilli.fr/wp-content/uploads/2010/03/CasilliTubaro_Article_RT26.pdf
    -Débat sur le livre de Chomsky 😉 « Occupy » :
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/que-reste-t-il-du-mouvement-occupy-wall-street
    -Pour aller plus loin ,son blog et wiki :
    http://www.casilli.fr/
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Casilli

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  • svl // 09.01.2017 à 15h37

    Benjamin Bayart

    https://www.youtube.com/watch?v=5G4851GynJ0

    Professionnel des telecommunications

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    • LBSSO // 09.01.2017 à 15h59

      Oui vous avez raison svl de citer Benjamin Bayart;il a d’ailleurs participé à un “C dans l’Air” consacré à l’espionnage russe et américain où il cite l’article d’A Casilli, concernant l’élection de Trump, que j’ai indiqué plus haut.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Bayart

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    • LBSSO // 09.01.2017 à 16h32

      Benjamin Bayart à 5mn:

      « Ce n’est pas internet qui change nos sociétés » , « Internet est l’outil dont nos sociétés se sont dotées nos pour changer »
      https://www.youtube.com/watch?v=JvvGZxjNHiw

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  • abazut // 09.01.2017 à 18h27

    Pour leur démocratie…! Il me faut apparemment développer; Je redis; pour leur démocratie, puisqu’ils ont peur qu’elle ne tienne plus. Marre de voir les gens mourir pour la soutenir. Votre blog permet cette perversion de la démocratie qui est exprimée dans cet article, qui fera que les gens ne voteront plus l’échéance inévitable que leur propose cette démocratie,qui les rendra plus pauvres et plus désespérés pour l’avenir de leur enfant. Internet et vous permettez cela. Ils réfléchiront un peu plus avant de votez TF1 et tutti quanti. C’est leur seule échappatoire. Vive internet et la jeunesse qui se l’appropriera pour analyser les enjeu politiques et économiques qui les maltraitent. Merci à vous et à d’autres sites.

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  • Mario // 09.01.2017 à 18h55

    Les Islandais, après 2008 et avant l’essai de la ‘nouvelle’ démocratie, ont poursuivit en justice les banquiers, coupant ainsi la mamelle nourricière des médias, de certaines ONG et autres corporations dont les influences sur le peuple sont très efficaces, comme les réseaux sociaux en ce moment.

    La puissance du web qui relie les individus et les machines de la planète, et qui semble difficile à maitriser, peut-être utilisée – et elle l’est – comme un outil ‘adaptable’ à chaque individu ciblé. Entre des mains criminalisées, il n’y a qu’un pas pour tomber dans l’anarchie quasi planétaire.

    Pour le moment, un Africain qui dit être votre mère et qui vous soutire 1000$ est habituel, mais cela se transforme très très vite. Nous avons les drônes personnels, avec caméra HD, infrarouge, et autres, quand ce n’est pas tout simplement capable de tirer un projectile.

    La ‘vraie’ démocratie n’est probablement qu’une des clés pour sortir l’humanité du cul-de-sac apparent où nous arrivons.

    En espérant que l’Homme trouve enfin sa voie …

    C’est mon avis bien sûr !

      +1

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  • sauldetarse // 09.01.2017 à 19h17

    « La Démocratie, c’est le pouvoir pour les poux de manger les lions » Georges Clémenceau.

    Le mot « démocratie » n’a plus aucune valeur depuis longtemps.

      +3

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  • Anas Taud // 09.01.2017 à 20h48

    Un monde polarisé autour d’un grand nombre de ligne éditoriales qui se construisent librement vaudra toujours mieux qu’un monde polarité autour d’un petit nombre de ligne éditoriales détenues par un petit nombre de riche oligarques

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  • Catalina // 09.01.2017 à 22h56

    Un inversement accusatoire pour pouvoir priver les gueux d’internet.
    Le plus grand danger pour la grande caste sont les photos et vidéos retransmises en direct de ce qu’il se passe dans ce monde.
    Sans le net, pas de photo et vidéo ou juste celles que veulent bien nous montrer nos maitres.
    C’est ça le danger pour eux, cette expérience de vie en partage simultané, comment donc peuvent-ils se battre contre cela ?

    Je vois juste un texte qui est l’éclaireur du non-avenir du net.
    D’autre part, le net représente une montagne de fric dont ils ne peuvent pas se passer. Pris au piège ?

    J’en serai plus que ravie.

      +1

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  • caliban // 09.01.2017 à 23h59

    @Cédric

    Vous indiquez avec raison qu’internet fait office de contre-pouvoir, celui-là même que bien des médias « classiques » ont renoncé à exercer.

    Toutefois, ce qu’observe M. Lessig si j’ai bien compris, est que le rôle d’interne à terme est plus ambigu dans un système démocratique. Car « naturellement » le web crée des communautés, payantes ou non, qui enferment les internautes dans des bulles virtuelles.

    Cet enfermement les prive de leur capacité à discuter avec tout le monde, à se comprendre et se faire comprendre. Ce qui dans une démocratie serait effectivement assez problématique.

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    • BEOTIEN // 10.01.2017 à 00h26

      Il dit juste que ça éloigne d’autant du souci de l’intérêt général que ça rend vulnérable à la manipulation au sein des univers de pensée dans lesquels on s’enferme d’autant mieux que l’esprit humain nous porte plus à rechercher confirmation qu’infirmation de nos croyances. Ce qu’aucun de ceux qui y ont intérêt ne manque de savoir et exploiter à l’envie.

        +0

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  • BEOTIEN // 10.01.2017 à 00h17

    Je suis atterré de constater que lui, comme d’autres révélateurs de dangers tout aussi inquiétant ne se préoccupent pas une seconde de celui dont tous les autres découlent : 1 % de la population mondiale détient 99 % des richesses dont la moitié est dans les mains de 62 individus (et chaque année moins nombreux au partage de cette demi-part du gâteau planétaire.

    Cette réalité et son inéluctable conséquence est-elle à ce point impensable que personne ne trouve le courage de la regarder ?

      +2

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  • patrick // 16.01.2017 à 11h35

    Avant nous avions une source d’infos : les journaux. Et on croyais tout ce qui était écrit » puisque c’est écrit dans le journal ». Il n’y avait aucun contre pouvoir à la presse.
    depuis internet, on a la possibilité de recouper l’info, de vérifier et d’opposer une contestation aux « faits » décrits. Et là , d’un coup on a vu comment le mensonge était quasi quotidien. Un bel exemple est l’article de « elle » qui assurait la promotion des combattantes ukrainiennes.
    On s’est aperçut grâce à internet que la presse consanguine qui vote à 90% à gauche est un organe de propagande monstrueux qui choisit son camp . On l’a vu avec la promotion du candidat juppé dans la presse et maintenant pareil avec macron. ils « pondent » des « articles » à grand renfort de champ lexical  » nuancé » et d’ associations d’idées renvoyant dans la tête du lecteur systématiquement « auxheureslesplussombresdel’histoire » sans même avoir a y fait référence directement. ce procédé est quotidien.c’est la technique des mots piégés.
    En fait les médias vont réussir à rendre détestable la démocratie parce qu’on ne voit pas bien la différence entre ce genre de » démocratie » et une dictature.

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