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5.mai.20125.5.2012 // Les Crises

[Article] Demain, on vote… en Grèce !

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Demain aura lieu pour notre avenir un scrutin électoral majeur. Mais il aura lieu en Grèce, qui va désigner son nouveau Parlement. Rien ne dit qu’il pourra sortir une majorité favorable aux accords signés par les gouvernements précédents – et dans ce cas, tout sera possible… S’il n’y a pas de majorité stable le 6 mai, la Constitution grecque, dans son article 37-3 précise que le Président de la République doit successivement demander aux chefs des trois premiers partis représentés au Parlement de former une équipe gouvernementale majoritaire. Si ces « mandats exploratoires » de trois jours au plus échouent, alors il doit convoquer de nouvelles élections…

Pour la fondation Schuman, Corinne Deloy fait le point sur la situation de ce pays et les enjeux de ce scrutin crucial pour son avenir. Petits rappels indispensables.

Le 31 octobre dernier, le Premier ministre George Papandreou (Mouvement socialiste panhellénique, PASOK) annonçait l’organisation d’un référendum sur le plan de sauvetage de la Grèce voté par l’Union européenne le 27 octobre à Bruxelles pour sortir la Grèce de son surendettement en imposant au pays une tutelle économique et une cure d’austérité renforcées. L’annonce avait provoqué stupeur et indignation en Grèce et dans toute l’Europe, fait dévisser les bourses européennes, américaines et asiatiques et surpris les marchés financiers.

« La chose est suicidaire » avait déclaré Michalis Matsourakis, chef économiste de la banque grecque Alpha Bank, qui voyait dans l’annonce du référendum une tentative de George Papandreou de sortir de sa solitude et de la crise politique qui minait le pays en acculant les partis de l’opposition qui, jusqu’alors, refusaient catégoriquement d’appuyer les mesures d’extrême rigueur prises par le gouvernement, à se positionner sur le plan européen de façon à calmer la contestation sociale liée à la brutale dégradation des conditions de vie. Le Premier ministre, qui avait de plus en plus de mal à obtenir le soutien des membres du PASOK ou des ministres de son gouvernement, avait dès juin 2011 proposé à l’opposition de s’unir au PASOK pour former un gouvernement de coalition. La droite avait opposé une fin de non recevoir à cette proposition.

Les autorités européennes ont vu dans l’annonce de George Papandréou un coup de poker qui menaçait le plan de sauvetage sur lequel les partenaires européens d’Athènes s’étaient difficilement mis d’accord. « George Papandreou a mal calculé les réactions internationales, ce qui montre qu’il était en panique » avait déclaré le politologue Georges Sefertzis.

Le 9 novembre, George Papandréou est finalement contraint à la démission. Il est remplacé deux jours plus tard par Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne et ancien président de la Banque centrale grecque. Il forme un gouvernement d’union nationale résultant d’un accord entre 3 partis politiques : le PASOK, Nouvelle démocratie (ND) et le parti d’extrême droite de l’Alarme orthodoxe populaire (LAOS). Le nouveau Premier ministre est un expert reconnu qui rassure les créanciers et les partenaires de la Grèce, ainsi qu’un fin connaisseur des institutions européennes. Il a pour mission de sauver le pays de la faillite et d’éviter sa sortie de l’euro et en appelle à « l’unité et la coopération de l’ensemble des partis » pour mener sa tâche à bien. Deux vice-présidents de Nouvelle démocratie, l’ancien commissaire européen à l’Environnement (2004-2010) Stavros Dimas et l’ancien maire d’Athènes, Dimitris Avramopoulos, font leur entrée au gouvernement. ND détient désormais 6 postes dans la nouvelle équipe. Le LAOS compte 4 ministres, une première dans l’histoire du pays. Le ministre sortant des Finances, Evangelos Venizelos (PASOK), est maintenu à son poste.

« J’assume la responsabilité au moment le plus difficile de l’histoire moderne du pays. Tout seul, je ne peux pas y arriver. Malgré les sacrifices du peuple, l’évolution de la crise est toujours incertaine » souligne Lucas Papademos devant la Vouli (Parlement) le 14 novembre. Le nouveau Premier ministre, qui a renoncé à son salaire, recueille une majorité de 255 voix, contre 38 et 7 abstentions. Le Parti communiste (KKE) et la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) qualifient le gouvernement d’anticonstitutionnel et d’illégitime et demandent l’organisation d’élections législatives anticipées.

Le gouvernement de Lucas Papademos avait pour mission d’achever l’opération d’effacement d’une partie de la dette du pays et d’assurer la mise en place du 2e plan de sauvetage de la zone euro. « Son mandat doit se terminer le 12 avril (date à laquelle l’échange des obligations de l’accord sur la restructuration de la dette grecque sera achevé) » a annoncé le porte-parole du gouvernement, Pantelis Kapsis. Le Premier ministre a toujours indiqué qu’il ne souhaitait pas servir les deux ans restants de la mandature. « Les objectifs fixés pour ces 5 derniers mois (à savoir l’échange d’une partie de la dette avec les créanciers privés destiné à effacer plus de 100 milliards € de dette du pays et empêcher la faillite) ont été atteints » a déclaré Antonis Samaras, leader de Nouvelle démocratie.

Le 11 avril dernier, le Premier ministre Lucas Papademos a annoncé que les prochaines élections législatives auraient lieu le 6 mai. Les partenaires européens de la Grèce craignent que ce scrutin ne bénéficie aux partis extrémistes (de droite et de gauche) ou radicaux qui sont hostiles au plan de sauvetage et auraient préféré que les élections soient repoussées. Une enquête d’opinion montre que la « punition » des responsables de la crise constitue la motivation principale de la majorité des Grecs (41,9%) pour se rendre aux urnes le 6 mai. Un peu plus d’un quart des électeurs (29,5%) déclarent qu’ils donneront leur suffrage au parti qui leur semblera le plus compétent pour sortir le pays de la crise et 21,7% qu’ils voteront en faveur de celui le plus à même de former un gouvernement stable et de mener à bien les réformes nécessaires.

Une crise économique d’ampleur historique

Quelques semaines après la victoire du PASOK aux élections législatives du 4 octobre 2009 avec le slogan « De l’argent, il y en a ! » (Lefta uparxoun!), le nouveau Premier ministre George Papandreou révèle que le déficit de la Grèce s’élève à 12,7% du PIB – au lieu de 6% annoncés par le précédent gouvernement conduit par Costas Caramanlis (ND). La falsification des comptes publics par les précédents gouvernements est mise à jour et remet en question la transparence de la Grèce vis-à-vis de ses partenaires européens. La confiance des marchés est mise à mal et les agences de notation dégradent la note de la Grèce, contribuant à augmenter les taux d’intérêt auxquels Athènes peut emprunter de l’argent. George Papandreou présente alors son premier plan de rigueur destiné à faire baisser le déficit du pays sous la barre de 3% du PIB. Début 2010, la Commission européenne place la Grèce sous surveillance et les chefs d’Etat et de gouvernements européens assurent Athènes de leur soutien. En avril 2010, le pays se retrouve néanmoins en cessation de paiement et incapable de régler le service de sa dette. George Papandreou est contraint de demander officiellement l’aide de Bruxelles.

En mai 2010, la Grèce reçoit du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne 110 milliards € (prêt sur 3 ans). En échange, le gouvernement doit mettre en œuvre des mesures de grande austérité destinées à réaliser 30 milliards € d’économies en 2012 (notamment par la privatisation de plusieurs entreprises publiques, l’objectif final est fixé à 50 milliards € d’ici à 2015). Les salaires de la fonction publique chutent de 25% et les pensions de retraites de 10% ; les impôts augmentent (hausse de la TVA à 23%). Le nombre de trimestres de cotisation pour le droit à la retraite croît et de nombreuses primes sont supprimées. Enfin, 30 000 fonctionnaires sont licenciés (l’objectif étant d’arriver à 100 000 sur 3 ans) et le gouvernement décide de cesser de remplacer neuf départs à la retraite sur dix dans la fonction publique.

Ce plan ne permet cependant pas à l’économie grecque de renouer avec la croissance et ne parvient pas à dissiper les craintes concernant ses finances publiques. En 2011, le déficit budgétaire est supérieur au montant escompté, la croissance plus faible qu’attendue et beaucoup des réformes structurelles prévues ne sont toujours pas mises en place. Les 26 et 27 octobre 2011, le Conseil européen décide de la mise en place d’un 2e plan d’aide de 130 milliards € en faveur d’Athènes.

Ce 2e plan a été mis en place en février 2012 dans l’urgence, la Grèce devant absolument rembourser 14,4 milliards € de bons du trésor arrivant à maturité avant le 20 mars sous peine de se retrouver en cessation de paiement. Il efface par la décote de 53,5% de la valeur nominale des obligations de l’Etat grec une partie de la dette privée (celle détenue par les banques et les fonds d’investissement) à hauteur d’au moins 107 milliards €, soit la moitié des 206 milliards € d’emprunts souscrits par les banques, les assureurs et autres fonds financiers (la dette publique totale du pays s’établit à plus de 350 milliards €, un montant revu à la hausse et un record dans histoire). Il s’agit de la plus grosse restructuration de tous les temps. Le ministre grec des Finances Evangelos Venizelos remercie alors les créanciers privés « d’avoir partagé les sacrifices du peuple grec dans un effort historique« .

En contrepartie de leur perte, les banques internationales et grecques ont obtenu une garantie de 30 milliards € sur les nouveaux titres qui seront émis. Le plan de sauvetage financier s’accompagne également d’un nouveau train de mesures d’austérité : baisse de 22% du salaire minimum (586 € bruts sur 14 mois), réduction de 10% des retraites complémentaires (le déficit des caisses de retraite dépasse 4,5 milliards €). Athènes s’engage à économiser 3,3 milliards €. Les taux d’intérêt des prêts consentis à la Grèce sont diminués et les plus-values réalisées sur les créances grecques seront reversées à Athènes, de façon à faire diminuer les besoins de financement du pays (1,8 milliard € au total). Plusieurs réformes structurelles doivent être mises en place parmi lesquelles celle de l’administration publique dont les effectifs doivent être considérablement réduits et celle de la collecte des impôts pour lutter contre l’évasion fiscale (chasse aux mauvais payeurs, suppression de nombreux avantages fiscaux et création de nouveaux impôts). Le gouvernement doit également effectuer de nouvelles coupes dans les dépenses publiques. Les tarifs des services publics ont été augmentés (+ 50% pour l’électricité par exemple) et les privatisations doivent se poursuivre à un rythme plus soutenu. « En 2012, les investissements privés atteindront au moins 9 milliards € » a déclaré Lucas Papademos.

Selon les analystes financiers, si la Grèce met en œuvre les réformes prévues pour réduire son train de vie, elle devrait enregistrer en 2012, pour la première fois depuis des années, un excédent primaire (c’est-à-dire hors service de la dette) de 1,1%. L’objectif est toutefois ambitieux compte tenu de la situation actuelle de l’économie (PIB en recul de 5,5% en 2011 et prévision de baisse de 2,8% en 2012). Le gouvernement a publié ses objectifs en matière de déficit public : – 6,1% en 2013, – 5,1% en 2014 et – 4,2% en 2015. A cette date, la dette publique devra être tombée à 286 milliards €, soit 126% du PIB. « L’économie grecque va passer une année très difficile, que ce soit au niveau économique, social ou même politique. Elle s’apprête à affronter dix ans de sacrifices énormes » a indiqué Savvas Robolis, professeur d’économie à l’université Panteion d’Athènes.

L’enjeu principal de l’aide à Athènes est de ramener le taux d’endettement du pays, qui représente actuellement 160% du PIB, à 120,5% en 2020, soit un niveau jugé soutenable à long terme de façon à permettre au pays de revenir sur les marchés à moyen terme. Le budget 2012, qui comprend de nouvelles hausses d’impôts, la baisse des salaires des fonctionnaires et une réduction du nombre des salariés du secteur public, a été voté par 258 voix, contre 41.

« Pour que l’Union européenne et le FMI soutiennent la Grèce, ils doivent être certains que l’effort sera maintenu dans la durée, qu’il ne concerne pas seulement l’avenir immédiat et ce gouvernement, mais aussi les gouvernements futurs » a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ajoutant « Ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. C’est pourquoi il est important d’avoir une confiance absolue. En fin de compte, tout est une question de confiance« . « Notre position en Europe est non négociable. La Grèce est et restera une partie de l’Europe unie et de l’euro » a indiqué le Premier ministre Lucas Papademos qui s’est dit conscient que cette « participation impliquait des obligations« . La grande majorité des Grecs (environ 80% selon les derniers sondages) soutiennent l’adhésion de leur pays à la zone euro. Selon une enquête d’opinion réalisée mi-février, 82% des personnes interrogées imputaient la responsabilité de la crise économique à leur gouvernement. Seules 9,3% d’entre elles désignaient les marchés et les spéculateurs comme coupables et 6% le FMI et l’Union européenne. « La crise est à 90% un problème d’ordre politique » a déclaré Panagiotis Korliras, président du Centre de planification et de recherche économique (Kepe).

Le pays a connu quatre années de récession économique depuis 2008. Tous les Grecs font face actuellement à une dégradation de leur niveau de vie. Chaque citoyen a dans son entourage proche (famille ou amis) quelqu’un qui a perdu son emploi ; 150 000 postes ont été supprimés dans la fonction publique au cours des trois dernières années ; de nombreux commerçants ont dû fermer leur boutique et ne peuvent bénéficier des allocations chômage. Ce dernier fléau affecte 21% de la population active en décembre 2011 (10,2% en décembre 2009). La moitié des jeunes de moins de 24 ans sont sans emploi, une augmentation de 41,2% en un an selon les chiffres de l’Autorité des statistiques grecques (ESA). Entre 2000 et 2010, alors que la productivité stagnait, les salaires ont augmenté en Grèce de 54% (28,7% au Portugal et 18,6% en Allemagne). L’économie informelle représente environ un tiers de l’économie officielle du pays et le coût de l’évasion fiscale est estimé à 13 milliards € par an. L’économie grecque devrait se contracter en 2012 de 4,5% et le déficit du pays devrait atteindre 10,6% du PIB.

« Le gouvernement issu des prochaines élections législatives devra poursuivre la politique d’assainissement des comptes publics et réduire les dépenses de 12 milliards € en 2013 et 2014 » a mis en garde Lucas Papademos, ajoutant « Le but est de limiter le gaspillage et de ne pas réduire encore davantage les salaires. Cette année et le début de l’année prochaine ne seront pas faciles mais il faut poursuivre l’effort pour que les sacrifices du peuple grec ne soient pas perdus« .

Les raisons du naufrage

 

« A l’origine de la dette grecque, il y a le fait que les dirigeants du pays ont toujours confondu la notion de crédit avec celle de revenu » indique Nicolas Bloudanis, historien, ajoutant « l’appartenance à la monnaie unique a permis à la Grèce d’emprunter à bas coût et donc à la classe politique de renforcer sa base électorale en recrutant des fonctionnaires à tour de bras« .

Depuis le retour de la démocratie en 1974, les deux grands partis qui dominent la vie politique et se succèdent aux affaires – le PASOK et la Nouvelle démocratie (ND) –ont en effet consolidé le système clientéliste, marque de fabrique de l’Etat grec né au XIXe siècle, en embauchant de nombreux fonctionnaires.

L’économie grecque est contrôlée par l’Etat et, de ce fait, peu fonctionnelle. Le secteur public est atrophié (l’Etat emploie 45% de la population active) et le secteur privé est constitué de très petites entreprises ou de gigantesques entreprises d’armement maritime. La situation catastrophique de l’économie grecque s’explique en partie par la prodigalité des dépenses mais elle est aussi le résultat des importantes faiblesses structurelles de l’économie nationale.

L’assèchement des finances publiques et des fonds européens, qui ont été largement accordés à Athènes depuis son entrée dans l’Union européenne en 1981 (mais que le pays n’a pas utilisé pour développer son système productif et améliorer la productivité de son industrie), ont mis à mal l’économie. En outre, l’adhésion du pays à l’euro, qui a permis à Athènes d’emprunter sur les marchés aux mêmes conditions que l’Allemagne, a contribué à creuser le déficit. Selon l’écrivain Nikos Dimou, « le problème est avant tout culturel. Pendant des années, les gens ont vu l’Etat gonfler et employer la moitié du pays. Ils se sont habitués à recevoir de l’argent de l’Etat et de l’Europe. L’évasion fiscale n’était pas considérée comme un délit mais comme un droit« . En Grèce, l’Etat a toujours été perçu comme un lieu de distribution d’argent et de privilèges plutôt que comme une instance régulatrice capable de prélever et de redistribuer l’impôt.

Les structures politiques, juridiques et économiques de la Grèce ont peu à voir avec celles des autres pays d’Europe. Elles ont découragé l’entrepreneuriat et les investissements étrangers et montré leur inefficacité face à la corruption. Le pays a toujours favorisé les exonérations d’impôts plutôt que l’octroi de prestations financées par l’impôt. Cette politique a entraîné des phénomènes de corruption (plusieurs scandales financiers ont été mis à jour ces derniers mois) et l’impunité dont ont bénéficié de nombreuses personnalités politiques ou administratives a entraîné un fort ressentiment des Grecs vis-à-vis de leurs institutions politiques et judicaires. « En Grèce, l’Etat est un Etat autoritaire dont il faut se méfier » affirme Nicolas Bloudanis. « Face à l’incapacité de l’Etat à relever les défis du pays, les Grecs ont inventé au XIXe siècle l’évergétisme, mécanisme d’apaisement des inégalités sociales » souligne l’historien Anastassios Anastassiadis. L’évergétisme est le nom donné à une politique sociale menée par des voies privées.

Les enjeux des élections législatives

La classe politique grecque est désormais largement discréditée. Au cours des derniers mois, de nombreux hommes politiques, y compris le président de la République Carolos Papoulias, ont dû faire face aux huées de la population et ont subi à plusieurs reprises des jets de projectiles lors de manifestations publiques. Les élections législatives du 6 mai devraient fragmenter l’échiquier politique. Les deux principaux partis– PASOK et ND – recueillent leur plus faible taux d’approbation depuis 1974, année du retour du pays à la démocratie (environ 35% à eux deux). Selon un sondage réalisé par l’institut de l’opinion publique, GPO, au début du mois d’avril, le pourcentage de citoyens ne s’estimant pas représenté par les forces politiques en présence s’établit à 25% ; 50,4% des Grecs considèrent qu’aucun des leaders des deux principaux partis -Antonis Samaras ou Evangelos Venizelos- n’est qualifié pour devenir le prochain Premier ministre.

En tête dans les enquêtes d’opinion, Nouvelle démocratie (ND) espère capitaliser sur le mécontentement des Grecs après deux années de forte austérité. Antonis Samaras demande aux électeurs de lui accorder la majorité absolue afin « d’avoir la force nécessaire pour négocier à l’étranger« . De nombreux analystes considèrent que l’établissement d’un gouvernement d’union nationale (coalition ND-PASOK) serait bénéfique à la Grèce mais Antonis Samaras ne veut pas en entendre parler. Les deux principaux partis grecs entretiennent des relations hostiles depuis des décennies. « Je veux avoir les mains libres. Une majorité claire est nécessaire pour gouverner correctement le pays » a déclaré le leader de ND qui veut rassurer ses partenaires européens et répète qu’il respectera à la lettre les engagements de son pays, c’est-à-dire le cadre et les objectifs du 2e programme d’aide. Il espère cependant être en mesure, après les élections législatives, de renégocier les conditions de sa réalisation. Antonis Samaras souhaite ancrer son parti à droite, affichant des positions très fermes sur l’immigration et la sécurité afin de réduire les potentielles défections d’électeurs, notamment ceux qui reprochent à ND d’avoir entériné le transfert de la souveraineté nationale, vers le parti LAOS. Ce parti d’extrême droite avait, dès 2009, suggéré le nom de Lucas Papademos pour diriger le gouvernement et sortir la Grèce de la crise. Il a gagné ses galons de partenaire politique responsable en approuvant, seul, avec le PASOK, le plan de sauvetage international de mai 2010. Le parti s’est cependant opposé au 2e plan d’octobre 2011.

Deux nouveaux partis se sont récemment créés à droite. L’Alliance démocratique (DS) a été fondée par l’ancienne ministre des Affaires étrangères (2006-2009) et ancienne maire d’Athènes (2003-2006), Dora Bakoyannis. Le Parti des Grecs indépendants (AE) a été créé le 24 février par l’ancien ministre de la Politique maritime et insulaire, Panos Kammenos. Ces deux leaders sont d’anciens membres de ND. Dora Bakoyannis en a été exclue le 6 mai 2010 après avoir voté en faveur du premier plan de sauvetage (le parti d’Antonis Samaras y était opposé) et Panos Kammenos l’a quitté après avoir refusé de voter la confiance au gouvernement de Lucas Papademos.

« J’ai pris des décisions difficiles. Elles ont pu me coûter cher politiquement mais elles en valaient la peine » a déclaré George Papandreou. Son successeur à la tête du PASOK, Evangelos Venizelos, a abonné son mandat de ministre des Finances pour faire campagne. Le PASOK est en effet au plus bas dans les enquêtes d’opinion. Lors de son élection le 18 mars, Evangelos Venizelos (remplacé par Filippos Sachinidis (PASOK) au gouvernement) a admis que le PASOK devait aux Grecs « de larges et honnêtes excuses pour nos erreurs et nos omissions« . Il devrait être le grand perdant du scrutin du 6 mai même s’il faudra sans doute compter avec lui pour former le prochain gouvernement.

A gauche, deux nouveaux partis ont également vu le jour : la Gauche démocratique, dirigée par Fotis-Fanourios Kouvelis, qui soutient l’accord de décote de la dette détenue par les créanciers privés mais s’oppose au nouveau plan d’austérité qu’elle veut renégocier, et le Parti du nouveau contrat social, co-dirigé par Louka Katseli, ancienne ministre de l’Economie (2009-2010), du Travail et de la Sécurité sociale (2010-2011) (exclue du PASOK après avoir refusé de voter la baisse du salaire minimum), et par Haris Kastanidis ancien ministre de la Justice, de la Transparence et des Droits humains (2009-2011), de l’Intérieur (février-novembre 2011), qui promet d’alléger la politique d’austérité du gouvernement actuel.

Du côté de l’extrême gauche, la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) s’est divisée sur la question de la participation au gouvernement d’union nationale. Le parti demande une augmentation des taxes des armateurs (la Grèce possède la plus grande flotte commerciale du monde) et souhaite que la Banque centrale européenne puisse imprimer de la monnaie. « La question est de savoir s’il y a une alternative en Europe, pas seulement en Grèce » a souligné Alexis Tsipras, leader du groupe SYRIZA au Parlement et président de l’une de ses composantes, Synapsimos. « La richesse existe mais on ne peut la taxer ; les banques suisses recèlent 600 milliards € détenus par des Grecs, soit une somme supérieure à la dette du pays » a-t-il ajouté.
Enfin, la secrétaire générale du Parti communiste (KKE), Aleka Papariga, a déclaré : « Nous n’avons pas l’intention de coopérer avec SYRIZA car nous avons des objectifs différents. Ce parti est membre du système, nous ne le sommes pas« . Les communistes sont opposés à l’appartenance de la Grèce à la zone euro et au plan de sauvetage.

Le système politique grec

Le parlement grec (Vouli), monocaméral, compte 300 membres, élus pour 4 ans au sein de 56 circonscriptions au scrutin proportionnel appelé proportionnelle renforcée. Les électeurs votent pour une liste au sein de laquelle ils peuvent exprimer leurs préférences. 51 circonscriptions désignent 288 députés, les 12 parlementaires restants, appelés députés nationaux car ils représentent l’ensemble de la Grèce – une position honorifique –, sont désignés à partir des résultats de chacun des partis politiques à l’échelon national. Ce système électoral garantit un niveau de représentativité de 70% aux partis politiques en droit d’être représentés au Parlement (c’est-à-dire ayant recueilli un minimum de 3% des suffrages exprimés). Tout parti obtenant au moins 41% des suffrages est assuré d’obtenir la majorité absolue à la Vouli.

Le vote est obligatoire en Grèce jusqu’à l’âge de 70 ans. L’abstention peut être punie d’une peine d’emprisonnement allant d’un mois à un an.

5 partis politiques sont actuellement représentés au Parlement :
– Le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK), arrivé en tête des élections législatives du 4 octobre 2009. Fondé en septembre 1974 par l’ancien Premier ministre (1981-1989 et 1993-1996) Andreas Papandreou, le parti est dirigé depuis le 18 mars dernier par l’ancien ministre de la Défense (2009-2011) et ancien ministre des Finances (2011-2012) Evangelos Venizelos. Il possède 160 députés ;
– La Nouvelle démocratie (ND), centre-droit, fondée en octobre 1974 par l’ancien Président de la République (1980-1995) et ancien Premier ministre (1955-1963 et 1974-1980), Constantin Caramanlis, est dirigée par Antonis Samaras. Elle compte 91 sièges ;
– Le Parti communiste (KKE), fondé en 1918, issu du Mouvement socialiste et ouvrier, communiste et anti-européen et dirigé par Aleka Papariga, possède 21 députés ;
– L’Alarme orthodoxe populaire (LAOS, qui signifie peuple), parti d’extrême droite fondé en 2000 par le journaliste Georgios Karatzaferis, ancien membre de la Nouvelle démocratie, compte 15 sièges ;
– La Coalition de la gauche radicale (SYRIZA), parti d’extrême gauche, né en 2004 du rassemblement de l’ancien parti Synaspismos et de plusieurs organisations de gauche (dont l’ancienne aile gauche du PASOK), de militants communistes et d’écologistes. Dirigé par Alexis Tsipras, elle possède 13 députés.

Les dernières enquêtes d’opinion révèlent un éclatement du paysage politique grec dominé durant 1974 par l’alternance entre le PASOK et ND. Dans le dernier sondage réalisé par l’institut de l’opinion publique GPO pour la chaîne de télévision Mega le 11 avril dernier, le parti d’Antonis Samaras (ND) recueillerait 18,2% des suffrages devant le PASOK qui obtiendraient 14,2% des voix. Le Parti communiste est crédité de 8%, le Parti des Grecs indépendants de 7%, la Coalition de la gauche radicale de 6,2%, la Gauche démocratique de 5,9%, l’Alarme orthodoxe populaire de 4% et, enfin, le parti néo-nazi Chryssi avghi (Aube dorée) dirigé par Nikolaos Michaloliakos, un peu plus de 3%, indispensable pour être représenté au parlement.

Aucun des deux « grands » partis ne serait donc en mesure de former seul un gouvernement, les « petits » partis devraient donc se retrouver en position d’arbitre. « Ces élections législatives sont difficiles et cruciales pour l’avenir et inaugurent une nouvelle période, la plus importante depuis 1974 » a souligné Thomas Gerakis, directeur de l’institut d’opinion Marc.

parlement grec 2009

parlement grec sondage

56 réactions et commentaires

  • Helios // 05.05.2012 à 06h01

    « George Papandreou … annonçait l’organisation d’un référendum sur le plan de sauvetage de la Grèce…. L’annonce avait provoqué stupeur et indignation en Grèce et dans toute l’Europe »
    Elle est belle l’Europe. On n’aime pas les référendums !
    Et s’il y en a et que les gens votent mal, on les fait revoter jusqu’à ce qu’ils votent bien (mais on ne les fait jamais revoter pour aller en arrière).
    Ou bien on s’arrange pour contourner et trahir les résultats du référendum en passant par une autre voie (n’est pas Messieurs Sarkozy et Hollande ?)
     

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  • AlexHanin // 05.05.2012 à 06h59

    Merci pour cet excellent résumé. Je suis toutefois étonné par « Le secteur public est atrophié (l’Etat emploie 45% de la population active) ». Qu’est-ce que ce serait s’il était hypertrophié 🙂 !

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    • Patrick Juignet // 05.05.2012 à 10h28

      Je pense qu’il s’agit d’une petite inversion de terme.

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  • Vénus-Etoile du Berger // 05.05.2012 à 07h40

    En résumé, objectif : resserrement budgétaire de l’ordre de 12% du PIB d’ici 2015
    Zoom : déficit courant : en 2008,18% du PIB , en 2011,10% du PIB
    Quelques mesures pour atteindre l’objectif cible :
    Secteur public :
    -réduction du salaire des fonctionnaires de 35%
    -baisse des effectifs d’un quart par des suppressions de postes
    Protection sociale :
    -allongement de la durée de cotisation retraite de 37 à 40 annuités
    -recul de l’âge légal de départ à 65 ans
    -division par deux des indemnités de licenciement
    Recettes :
    -hausse de 4 points de la TVA soit 23%
    -hausse de diverses taxes dont la taxe sur les carburants
    -en parallèle, le seuil d’imposition sur le revenu tombe de 12000 à 5000 euros
    Secteur privé :
    -baisse du salaire minimum de 750 à 586 euros (baisse de 22%) dont -35% pour les jeunes pour tenter de restaurer la compétitivité affaiblie.   
    Intervention du FMI : en mai 2010 : 110 milliards, d’ici 2014 ils projettent de débloquer 130 milliards dont 73 milliards ont déjà été déboursés.

    Et dire que cet argent aurait pu servir à des causes plus nobles…si on avait anticipé…  

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    • Patrick Luder // 05.05.2012 à 07h59

      Le but est atteint, la Grèce vend à bas prix, toutes ses infrastrutures et entreprises au privé.
      voir la vidéo

      http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/#/video/info/journal-19h30/3968090-grece-la-privatisation-de-l-economie-est-au-centre-du-debat-des-elections-generales.html  

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      • Patrick Luder // 05.05.2012 à 08h03

        Costas Mitropoulos le dit « pour moi c’est comme faire mon service militaire une 2e fois … »
        Traduction : j’exécute une tâche imposée par le gouvernement = un pantin de plus … 

        Costas Mitropoulos dit aussi « c’est un chemin sans retour … »

          

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        • step // 05.05.2012 à 09h38

          ça s’appelle un dépiotage, j’en avais déjà parlé… mais bien sur tous ces pantins veulent notre bien…

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      • christo // 05.05.2012 à 17h00

        Ah oui ?
        Mais vous oubliez que ces « infrastructures » ne sont ni tombées du ciel, et ne datent certainement pas de la Grèce antique.
        En d’autres termes, il n’y aucune conspiration, aucune amoralité à fourguer… ce qui a été volé au départ.
        Privatiser le Parthénon serait criminel.
        Privatiser le métro à Athène qui a été volé, c’est à dire construit avec de l’argent « public », de la dette… me semble être un juste retour des choses.
        Le misérabilisme ambiant qui consiste à plaindre sans arrêt les gentils grecs et accabler les méchants marchés « ultra-libéraux » est insupportable.
        Pour parler vulgairement, les Grecs (tous les Grecs) ont croqué.
        Ils en profité un max, grâce à l’euro, poussés par la veulerie de leurs propres politiciens et des nôtres . A un moment la Grèce était le premier client pour les voitures de luxe allemandes.
        Ils ont pu embaucher des fonctionnaires, augmenter massivement les salaires, se créer une bulle immobilière, organiser des Jo, se faire plaisir, générer du PIB et donc des emplois, voyager en Europe etc.
        Tout ça pour un pays qui a du soleil, et produit… des olives et du fromage de chèvre, et qui était une dictature militaire du tiers monde il y a à peine 30 ans.
        Revenez un peu sur terre bon sang !
        Ils ont croqué. A crédit. De manière obscène.
        Maintenant, ils doivent payer.
        Et tant qu’ils seront assez veaux pour continuer de voter pour des Papandréou, et tous les gangsters locaux, dont la seule obsession et de rester dans l’euro coûte que coûte, source de leur pouvoir, ils continueront de payer.
        Bref, aucune pitié.
        Si demain, comme les Islandais, ils font un doigt d’honneur à toute leurs crapules, en les boutant hors du parlement, et qu’ils se décident enfin à prendre leur destin en main, et à sortir de l’Euro, alors je dirais « respect ».
        Mais en attendant : aucune pitié.

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        • Patrick Luder // 05.05.2012 à 18h47

          @christo tu n’as aucune conscience collective. « un juste retour des choses. » & « Maintenant, ils doivent payer » & « aucune pitié » Tes mots sont là pour choquer ou pour jouer les avocats du diable ? Si tu penses ce que tu dis, tu mérites l’échafaud public …
           
          Un pays qui à été contrait de vendre toutes ses infrastructures et tous ses biens publics à des privés devient esclave et à la merci des mains qui le tienne. C’est ainsi que les puissances financières s’approprient un pays et son peuple. Mais comme je le disais dans mon post 15636 ne tourne pas trop le dos à un grec …

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  • jaicruvoir // 05.05.2012 à 07h57

    C’est malheureux à dire mais la Grèce doit sortir de l’euro.
    Comme cela ceux qui veulent rester réfléchiront à 2 fois avant de faire des tours de passe passe avec les comptes publiques.

    Comme à la guerre faut sacrifier des soldats sur le champs de bataille pour la gagner.

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    • chris06 // 05.05.2012 à 08h39

      @jaicruvoir,

      d’après l’auteur de cet article (à vérifier):

      « La grande majorité des Grecs (environ 80% selon les derniers sondages) soutiennent l’adhésion de leur pays à la zone euro. » 

      De quel droit la Grèce devrait elle sortir de l’euro si le peuple Grec ne le veut pas? 

      Ah, si seulement la Grèce était un pays ayant d’importantes capacités exportatrices (genre Islande ou Argentine) un retour au Drachme et une dévaluation compétitive pourrait être dans leur intérêt, mais les grecs sont sans doute plus lucides que vous sur leurs chances réelles de succès vu la situation actuelle de leurs capacités de production… 

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  • Vénus-Etoile du Berger // 05.05.2012 à 08h05

    la sécheresse en Afrique de l’Est, nous pouvions l’anticiper également.C’est malheureusement un continent peu connu dans le monde et pourtant…

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  • Patrick Luder // 05.05.2012 à 08h10

      
    Prenez leçon de ce qui se passe en Grèce, c’est bientôt votre tour !
      
    Ni le peuple ni le gouvernement ne maîtrisent la situation.
       
    Il n’y a personne d’assez fort et libre pour se lever et dire : 
       
    « Cela suffit, reprenons notre destin en main et agissons de telle sorte … »
       
    C’est que les Grecques espèrent toujours voir tomber les deniers de L’Europe, 
       
    C’est tellement plus facile (et illusoire) d’être assistés !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
        

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  • Patrick Luder // 05.05.2012 à 08h17

    Attention aux grecques … si tu fais pas gaffe t’aura mal au trou !

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  • Maria A. // 05.05.2012 à 08h36

    « De nombreux analystes considèrent que l’établissement d’un gouvernement d’union nationale (coalition ND-PASOK) serait bénéfique à la Grèce mais Antonis Samaras ne veut pas en entendre parler. »
     
    Comment se fait-il que deux partis qui ont gouverné la Grèce depuis 1974 et sont responsables de la mauvaise gestion des finances publiques et de leur appropriation indue (voir le scandale de M. Tzoxatzopoulos sur les commissions reçues en étant Ministre de la Défense et plusieurs autres scandales qui ont été étouffés) , de l’écroulement du système éducatif et sanitaire  peuvent-ils être bénéfiques?
     
    Je vous prie de regarder le documentaire catastroika, avec sous-titres francais, concernant les privatisations en Grece.
     
    http://www.catastroika.gr
     

     

     

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  • BA // 05.05.2012 à 08h57

    Samedi 5 mai 2012 :
     
    Le glas sonne pour l’Espagne.
     
    Philippe Dessertine, économiste.
     
    http://www.sudouest.fr/2012/05/05/le-glas-sonne-pour-l-espagne-706439-4668.php

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    • step // 05.05.2012 à 09h41

      si le glas sonne pour l’espagne, pour le portugal aussi alors.

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      • chris06 // 05.05.2012 à 11h20

        oui mais après la crise grecque, la zone euro peut sans doute absorber une crise portugaise… une crise espagnole, c’est une autre paire de manches!

        si le glas sonne pour l’Espagne, il sonnera pour une bonne partie … du monde. 

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  • Patrick Luder // 05.05.2012 à 09h30

     
      
     
    @ BA => pour changer un peu,
     
    ne pourrais-tu pas nous annoncer une fois
     
    une bonne nouvelle pour dimanche ?
     
     
     
    Réactions typiques pour le feu d’artifice :
     
    ° on l’attend avec impatience.
     
    ° quand ça pète, on ne voit plus rien d’autre.
     
    ° quand c’est fini et que la fumée se dissipe …
     
    …  » Ah ben alors, c’était rien que ça ? »
      

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    • step // 05.05.2012 à 09h42

      oula méfie toi patrick, bientôt tu vas faire de l’humour de désespéré toi aussi…

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      • Patrick Luder // 05.05.2012 à 10h00

        Sais-tu pourquoi on parle de planter des patates ? Parce que c’est à peu près la seule chose qui pousse rapidement dans un champ sans préparation et tu connais la chanson : lundi des patates, mardi des patates, mercredi des patates aussi, jeudi des patates, vendredi  des patates, samedi des patates aussi, et le dimanche jour du Seigneur, changement de menus : patates au beurre.

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    • BA // 05.05.2012 à 09h59

      Patrick, j’ai une bonne nouvelle : la France a rejoint le Club des Cinq.

      Samedi 5 mai 2012 :
       
      L’hémorragie s’accélère : les capitaux sont en train de quitter six Etats membres de la zone euro.
       
      1- Le pire : l’Italie. Les capitaux quittent de plus en plus massivement l’Italie : c’est la couleur rouge sur le graphique.
       
      2- Le deuxième Etat le plus touché par cette fuite des capitaux est l’Espagne : en violet sur le graphique.
       
      3- Troisième Etat le plus touché : la Grèce. C’est en bleu clair.
       
      4- Quatrième Etat : l’Irlande. C’est en vert clair.
       
      5- Cinquième Etat : le Portugal. C’est en gris.
       
      6- Sixième Etat : la France. C’est en orange. 
       
      Nous pouvons remarquer que la fuite des capitaux hors de France a commencé en été 2011. Depuis l’été 2011, les capitaux fuient de plus en plus hors de France. 
       
      En février 2012, les dettes de la Banque de France vis-à-vis d’autres banques centrales dans la zone euro s’élevaient à environ 96,3 milliards d’euros.
       
      La France a rejoint le Club des Cinq.
       
      La France a rejoint le Club des cinq Etats européens en qui les investisseurs n’ont plus confiance.
       
      http://www.bloomberg.com/news/2012-04-17/could-france-leave-the-euro-some-depositors-think-so.html

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      • Patrick Luder // 05.05.2012 à 10h04

        P’tain je commence à comprendre Sarko et Hollande, j’ai dit une VRAIE BONNE NOUVELLE !!!

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        • BA // 05.05.2012 à 11h06

          Bon, bon, d’accord, une vraie bonne nouvelle : les investisseurs internationaux ont confiance en la France.

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          • Patrick Luder // 05.05.2012 à 11h36

            Ah enfin et bravo ! du pure Sarko ;o)

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      • chris06 // 05.05.2012 à 10h57

        @BA,

        « Depuis l’été 2011, les capitaux fuient de plus en plus hors de France.  »

        ben non, savez pas lire un graphique? Ce sont des données cumulatives. En Février 2012 la partie orange était inférieure à ce qu’elle était en Septembre dernier. Les capitaux ont fui entre le mois d’août/Sept dernier (et c’est vraiment une quantité « peanuts » de l’ordre de 20 milliards, quand on compare au volume des dépôts des résidents français qui sont de 1800 milliards, à peine plus d’un pourcent!) mais depuis cette date cette fuite n’augmente pas de plus en plus, contrairement à ce que vous écrivez.

        « La France a rejoint le Club des cinq Etats européens en qui les investisseurs n’ont plus confiance. »

        vous confondez deux choses différentes: la confiance dans les banques françaises et la confiance en la France.

        Quand un déposant ayant un compte résident français dans une banque française transfère une partie de ses dépôts dans une banque allemande, cela reste un compte résident français (ou un compte « non résident » allemand).

        Ce n’est pas ce graphique de Bloomberg qui permet de mesurer la perte de confiance des investisseurs en la France, mais celui de l’évolution des taux d’intérêts de la dette publique de la France. Et pour le moment du moins, avec 2,85% on peut vraiment pas dire que le taux des OAT 10 soit à un niveau comparable à celui des cinq pays que vous mentionnez. 

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        • BA // 05.05.2012 à 11h30

          La France pourrait abandonner l’euro ? Certains déposants le pensent.
           
          88,9. La fuite des capitaux de la France depuis juillet 2001, en ​​milliards d’euros.
           
          Aussi tirée par les cheveux que soit l’idée que la France quitte la zone euro, le mouvement de l’argent à travers la frontière du pays suggère que certaines personnes se préparent à ce résultat.
           
          En février 2012, les dettes de la Banque de France vis-à-vis d’autres banques centrales dans la zone euro s’élevaient à environ 96,3 milliards d’euros, elles étaient de 7,4 milliards d’euros en juillet 2011 – un changement de 88,9 milliards d’euros. Ces passifs ont lieu lorsque les gens transfèrent leurs dépôts des banques françaises vers les banques d’autres pays de la zone euro comme l’Allemagne et les Pays-Bas. Ces mouvements, qui peuvent être globalement décrits comme une fuite de capitaux, indiquent que les Européens sont de plus en plus préoccupés par le fait que l’union monétaire pourrait se briser.
           
          La semaine dernière, Bloomberg a publié un éditorial consacré à l’augmentation de la fuite des capitaux dans la zone euro. Nous n’avions pas mentionné la France dans le tableau qui accompagnait l’éditorial, parce que la banque centrale française n’avait pas encore communiqué ses données pour Février. Maintenant, elle l’a fait, de sorte que nous publions ici un tableau mis à jour, comprenant la France ainsi que la Finlande.
           
          Il est intéressant de remarquer que la France était une destination pour la fuite des capitaux jusqu’à Juillet de l’année dernière, lors des difficultés financières en Grèce et au Portugal qui ont alimenté les craintes que les grands pays de la zone euro pourraient subir un sort semblable. Maintenant, dans les yeux des déposants et des investisseurs européens, la France est devenue un maillon faible.
           
          http://www.bloomberg.com/news/2012-04-17/could-france-leave-the-euro-some-depositors-think-so.html
           

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          • chris06 // 05.05.2012 à 11h56

            « 88,9. La fuite des capitaux de la France depuis juillet 2001, en ​​milliards d’euros. »

            NON! Il s’agit de l’augmentation de la dette de la banque de France vis-à-vis des autres banques centrales nationales. Nulle part cet article fait il état d’une fuite de capitaux hors de France de 88,9 milliards d’euros depuis Juillet 2001.

            Pour mesurer la fuite des capitaux d’après les données de target 2, il faut prendre aussi la variation des avoirs de la banque de France vis-à-vis des autres banques centrales nationales.

            La « fuite des capitaux » correspond à une évolution négative de la position nette de la banque de France vis à vis des autres banques centrales nationales.

            C’est ce qui est donné par  le graphique qui accompagne le texte (en données cumulatives):

            http://www.bloomberg.com/image/iJe0V0BdNhcw.jpg

            je répète que vous ne savez pas interpréter un graphique ni comprendre l’article que vous mentionnez en lien. Comme on le voit, la fuite des capitaux hors de France était en tout et pour tout de l’ordre de 20 milliards en Février 2012, en données cumulées : à peine 1% des dépôts! Vraiment pas de quoi en faire un plat.

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          • BA // 05.05.2012 à 12h05

            Ah ouais d’accord, c’est donc une évolution rassurante pour la France.

            C’est une évolution très rassurante :

            http://www.bloomberg.com/image/iJe0V0BdNhcw.jpg

             

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          • chris06 // 05.05.2012 à 12h14

            c’est ni « rassurant » ni son contraire. Qu’à peine 1% des dépôts aient quitté la France au mois d’août dernier, et que cette fuite n’augmente pas depuis, est une nouvelle tout simplement INSIGNIFIANTE.

            Mais bon, si vous voulez paniquer pour ça et continuer de propager de la désinformation, ça vous regarde. 

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          • BA // 05.05.2012 à 12h22

            La désinformation, c’est de dire, de répéter, de répéter encore, de répéter toujours que la contagion n’atteindra pas la France.

            La France n’est pas protégée par la contagion de la crise financière.

            En ce moment, sous nos yeux, la contagion atteint la France.

            C’est comme en 1986 : en 1986, la France n’était pas protégée de la contagion du nuage de Tchernobyl. 

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          • chris06 // 05.05.2012 à 12h40

            et où ai je dit que la contagion n’atteindra pas la France? Primo, ce n’est pas du tout mon opinion (à mon avis, la situation en France risque fort de s’empirer énormément dans la deuxième moitié de l’année), secundo, la « désinformation », c’est prendre un article comme celui de Bloomberg et écrire comme vous l’avez fait plus haut:

            « Depuis l’été 2011, les capitaux fuient de plus en plus hors de France ».   
            ce qui est manifestement faux au vu du graphique qui accompagne l’article

             » La France a rejoint le Club des cinq Etats européens en qui les investisseurs n’ont plus confiance.  »
            ce qui n’a rien à voir avec le sujet de l’article et émane d’un esprit qui confond  des pommes et des poires.Comparez donc l’évolution des taux d’intérêts de la dette publique de la France avec ceux de ces cinq Etats européens, si vous voulez en avoir le coeur net:

             http://www.les-crises.fr/taux-en-direct/ 
            France 2,82%

            Italie 5,5%
            Espagne 5,9%
            Irlande 8,2% 
            Portugal 11%
            Grèce 21% 

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          • BA // 05.05.2012 à 14h06

            En février 2012, les dettes de la Banque de France vis-à-vis d’autres banques centrales dans la zone euro s’élevaient à environ 96,3 milliards d’euros, elles étaient de 7,4 milliards d’euros en juillet 2011 – un changement de 88,9 milliards d’euros. Ces passifs ont lieu lorsque les gens transfèrent leurs dépôts des banques françaises vers les banques d’autres pays de la zone euro comme l’Allemagne et les Pays-Bas. 

            http://www.bloomberg.com/news/2012-04-17/could-france-leave-the-euro-some-depositors-think-so.html 

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          • chris06 // 05.05.2012 à 15h02

            oui, mais ce n’est que l’évolution du passif, il faut aussi regarder l’évolution des créances de la banque de France vis-à-vis des autres banques centrales nationales de l’eurosystem, ainsi on peut voir quelle est l’évolution de la position nette de la banque de France vis-à-vis des autres banques centrales nationales : à tout moment il y a des capitaux qui sortent et des capitaux qui entrent, c’est la différence entre les deux qui indique si’l y a plus de capitaux qui sortent que de capitaux qui entrent : c’est ce qui est donné par le graphique attaché à l’article:

            Capital flight in euro area (cumulative since Feb.2010)
            [fuite de capitaux à l’intérieur de la zone euro (en données cumulées depuis Fév.2010]

            Vous voyez bien que sur ce graphique, la position nette de la banque de France vis-à-vis des autres banques centrales nationales, en orange, n’est pas de -89 milliards mais de l’ordre de -20 milliards et que cette somme n’a pratiquement pas bougé depuis Septembre dernier

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            Alerter
          • BA // 05.05.2012 à 15h22

            Capital flight in the euro area  (millions of euros, selected countries, cumulative since Feb. 2010) :
             
            Banque centrale française vis-à-vis des autres banques centrales de la zone euro :
             
            Juillet 2011 : + 56,184 milliards d’euros.
             
            Août 2011 : + 30,101 milliards d’euros.
             
            Septembre 2011 : – 34,140 milliards d’euros.
             
            Octobre 2011 : – 34,940 milliards d’euros.
             
            Novembre 2011 : – 26,833 milliards d’euros.
             
            Décembre 2011 : – 16,039 milliards d’euros.
             
            Janvier 2012 : – 50,076 milliards d’euros.
             
            Février 2012 : – 32,726 milliards d’euros.
             
            http://media.bloomberg.com/bb/avfile/rJQKLEysi_LU
             
            Depuis juillet 2011, cette évolution est inquiétante.
             
            Depuis juillet 2011, les mouvements de capitaux qui quittent la France sont inquiétants.
             
            C’est une hémorragie.

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          • chris06 // 05.05.2012 à 15h51

            ce sont des données cumulées, pas mensuelles :il y a eu une évolution inquiétante en Septembre dernier quand on est passé de +30 à -34 et depuis cela n’a pratiquement pas bougé (on est en Février à -32), donc il n’y a pas, contrairement à ce que vous affirmiez plus haut de « plus en plus de fuite des capitaux hors de France ».

            franchement, si -32 milliards de fuite des capitaux hors de France en données cumulées depuis février 2010 c’est ce que vous appelez une « hémorragie » (à peine plus d’un pourcent des montants des dépôts sur les comptes en banque français), qu’est ce que ça va être quand « l’hémorragie » va vraiment commencer?

            Par exemple pour l’Espagne, c’est d’une véritable hémorragie dont il s’agit, mais ce n’est pas un maigre 1% des dépôts qui a fui ce pays depuis un an, mais plus de 15%!

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          • BA // 05.05.2012 à 16h02

            C’est le basculement historique de l’été 2011 qui m’intéresse.

            C’est ce basculement historique qui est essentiel.

            Avant l’été 2011, les capitaux se dirigeaient depuis les autres Etats européens vers la France.

            Je compare les capitaux au sang qui transporte l’oxygène.

            Avant l’été 2011, les autres Etats européens fournissaient du sang transportant de l’oxygène vers la France.

            Mais depuis l’été 2011, il y a eu un basculement historique.

            En septembre 2011, il y a eu davantage de capitaux qui sont sortis de France vers les autres Etats de la zone euro.

            En octobre 2011, pareil. En novembre 2011, pareil. En décembre 2011, pareil. Etc, etc.

            En ce sens, l’hémorragie a commencé en été 2011.

            Et ça fait huit mois que l’hémorragie dure.  

            On est mal. 

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          • chris06 // 05.05.2012 à 16h27

            ben non « l’hémorragie » ne dure pas depuis 8 mois puisqu’entre Septembre 2011 et Février 2012 il y a en fait 2 milliards d’euros qui sont revenus en France : ce sont des données cumulées, donc des stocks, si vous voulez comparer à un flux sanguin, il faut regarder la variation du stock. 

             

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          • BA // 05.05.2012 à 17h10

            Et le stock depuis 1 an ?

            Comment a évolué le stock de février 2011 a février 2012 ? 

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  • Vénus-Etoile du Berger // 05.05.2012 à 10h11

    Le bas niveau de productivité du Portugal est même inférieur à la Grèce lié en partie à la faible qualification. 31% des moins de 25 ans sont au chômage. La dette publique portugaise reste toutefois inférieure à la grecque. Le Portugal possède moins de levier que l’Espagne à mon sens… 

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  • Helios // 05.05.2012 à 13h42

    La Grèce est riche : l’argent déposé par les Grecs dans les banques Suisses et dans le reste de l’Europe se monte à des centaines de milliards d’euros. Mais à ceux là on ne demande rien.
    Comme c’est pratique l’Europe instaurant la libre circulation des capitaux !
     
     

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    • Salva // 05.05.2012 à 21h07

      La Grèce devrait quitter l’euro, et vous verrez que la tension baissera. La sortie de la Grèce tant redoutée sera au final un non-évènement . Il suffira que BMW et Mercedes implantent quelques usines là-bas pour aider ce pays et, dans 2 ans, la croissance sera de retour. La France pourra ainsi se spécialiser sur les sacs Louis Vuitton adaptés aux malles des Mercedes et BMW.

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  • grumz // 05.05.2012 à 15h50

    La responsable est l’union européene qui a vendu les pays d’Europe aux marchés financiers par l’article 123 du traité de Lisbonne. Il faut dire stop d’urgence comme l’Islande ou l’Argentine avant que tous les pays ressemblent à la Grèce, à savoir un pays mis en esclavage!

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  • Yves Couvreur // 05.05.2012 à 17h35

    Bonjour. Comme citoyen d’un pays aussi ridicule qu’insignifiant (la Belgique), je ne peux que sourire au spectacle électoral français. Blanc Sakho et Hollande blanc. Avec le boulet de leur Dette et de leurs engagements de retraite, une Sécu payée à crédit, un fatras de lois, un régime de prébendes et une Fonction Publique démonaitisée, la France est faillite!. Vouloir payer cette Dette est une folie ou un crime, ou les deux. De plus, Elle massacre ses jeunes générations. La réalité dans quelques mois va s’imposer, car l’arithmétique simple ne se décide pas par des élections. La France n’est pas un pays sérieux vu de l’étranger, mais un pays étrange qui semble vivre dans un autre monde. J’ai l’impression de vivre la Fin de l’ Ancien régime : la du Barry, l’affaire du colier-Rolex, le renvoi de Necker, …. A moins que ce ne soit 1935? Pas mal non plus. Dois-je ajouter que je ressens avec une infinie tristesse la France comme mon pays,dans ce déni, ce suicide collectif enthousiaste, ces lendemains qui chanteront, …. J’ai dû vivre trop longtemps.  Comme croyant, je conserve l’Espérance. Bon courage à tous.

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    • J P L // 05.05.2012 à 21h06

      Notre plaie commune (France, Belgique) est le socialisme qui fait réver les gens sur le fait qu’ils puissent vivre sans travailler grace aux aides payées à crédit. Cela assure la ré-élection des socialistes marchands de promesses mais créé les conditions d’une faillite brutale et du chaos qui s’en suit. La wallonnie est particulièrement touchée, et cela risque d’être brutal. Amitiés, transfrontalières …

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  • J P L // 05.05.2012 à 21h02

    Le plan secret des allemands :
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110928trib000652367/le-plan-secret-allemand-pour-sauver-la-grece-.html
     
    Il ne faudra pas s’étonner si dans 10 ans les grecs nationalisme bon nombre d’entreprises que certains leur auront volé en profitant de leur faiblesse actuelle pour se les approprier à vil prix … comme en Argentine, Bolivie …

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  • J P L // 05.05.2012 à 21h09

    Le plan secret des allemands :
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110928trib000652367/le-plan-secret-allemand-pour-sauver-la-grece-.html
     
    Il ne faudra pas s’étonner si dans 10 ans les grecs nationalisent (erreur de typo) bon nombre d’entreprises que certains leur auront volé en profitant de leur faiblesse actuelle pour se les approprier à vil prix … comme en Argentine, Bolivie …

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    • Patrick Luder // 06.05.2012 à 06h34

      Remettre sur la voie de la croissance …

      Ah mais ils s’y accrochent à cette idée !?!? 

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  • Marcus // 05.05.2012 à 23h19

    Les partis institutionnels vont se faire laminer, si l’on en croit les observateurs.
    Ecoutez ça, ça n’a pas perdu une ride :
    http://www.dailymotion.com/video/x970st_europe-gabin-visionnaire_news?start=1
    Bon vote !
    Amicalement.

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    • Joanna // 06.05.2012 à 05h26

      La video est intéressante mais il n’y a que des hommes dans cette assemblée. Un vrai cauchemar …
      Ça a existé ?  

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    • Patrick Luder // 06.05.2012 à 06h28

      Trop excellent … et désolé Joanna, un tel parlé franc (et viril) n’est toujours pas possible avec des femmes, ni avec les mauviettes effacées qui nous servent d’homme actuellement.

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  • Damien // 06.05.2012 à 21h56

    6 à 8% pour les néo-nazis…

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