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20.octobre.201420.10.2014 // Les Crises

[Reprise] Le Crédit Agricole aurait-il un problème avec les lanceurs d’alerte ? Par Delphine Dechaux

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Le Crédit Agricole aurait-il un problème avec les lanceurs d’alerte ?

Par Delphine Dechaux


Le siège du Crédit Agricole à Montrouge. (Jacques Demarthon/AFP)

Elle s’appelle Ida de Chavagnac. Calme et élégante, cette analyste financière raconte son histoire. Elle assure avoir été licenciée du Crédit Agricole pour avoir donné l’alerte sur des pressions commerciales n’ayant pas leur place dans le contrôle des risques d’une banque. Si l’utilité des lanceurs d’alerte n’est plus à prouver depuis l’affaire Snowden, leur protection est loin d’être assurée en France. Témoignage.

Ida de Chavagnac travaillait dans l’équipe « des analystes des risques de crédit de contreparties » du Crédit Agricole. Ce métier au nom compliqué consiste à étudier sous toutes les coutures les « contreparties », c’est à dire les sociétés financières (assureurs, banques, fonds) à qui la banque prête de l’argent. Ensuite, les analystes donnent à chaque « contrepartie » une note. Les rapports produits par ces moines bénédictins de la banque sont incompréhensibles pour les profanes mais essentiels : s’ils apprécient mal la solvabilité d’un gros emprunteur et que celui-ci fait faillite, le Crédit Agricole, première banque de détail française – un Français sur quatre y possède un compte- peut lui-même se trouver en péril.

Ce métier méconnu, Ida de Chavagnac l’a pratiqué pendant 22 ans, dont 15 chez CACIB, la banque d’investissement du Crédit Agricole. Sa carrière se déroulait sans encombres jusqu’en mars 2010. A cette date, un nouveau responsable prend la tête de son service. Très rapidement, elle constate que son supérieur n’a pas la même appréciation des risques que ses prédécesseurs. « Il n’hésitait pas à surévaluer la notation d’un client, et à me demander d’en faire de même, si cela pouvait favoriser les services commerciaux. Et il me demandait d’accorder systématiquement les limites de crédit demandées par nos clients », dit-elle (cf document à la fin de cet article).

Dossiers retirés, bonus supprimé

Parfois, elle constate même que son chef passe la ligne rouge : « Je l’ai vu octroyer des limites de crédit à des établissements qui ne publiaient pas de comptes ou qui étaient soupçonnés de blanchiment d’argent dans nos réunions », rapporte-t-elle.

C’est le début d’un bras de fer entre l’analyste et son supérieur : celui-ci exige qu’elle note de façon plus positive les clients de la banque. Elle s’y refuse, jugeant que son métier consiste à évaluer objectivement les risques, pas à développer le chiffre d’affaires de la banque. Ne parvenant pas à lui imposer ses vues, son supérieur lui retire peu à peu des dossiers.

Fin 2012, le conflit s’envenime. Le supérieur d’Ida de Chavagnac décide de la sanctionner : elle est privée de bonus, pour la première fois de sa carrière. Une punition justifiée par une appréciation très négative. La salariée est accusée « de ne pas favoriser suffisamment l’intérêt commercial de la banque ».

Quid de la nécessaire « muraille de Chine » ?

Le reproche a de quoi surprendre sous la plume d’un contrôleur des risques. Car l’intérêt commercial de la banque et l’appréciation des risques obéissent à des intérêts opposés: plus la note de crédit est faible, moins la banque gagne d’argent. A l’inverse, si les clients sont bien notés, la banque peut réaliser des marges importantes, ce qui l’incite à ouvrir les robinets du crédit. Dans une banque qui fonctionne correctement, les objectifs commerciaux doivent donc être séparés par une « muraille de Chine ».

Ida de Chavagnac considère la suppression de son bonus comme une mesure d’intimidation : on veut lui imposer une dérive commerciale qu’elle juge inacceptable. Elle décide alors de donner l’alerte. En octobre 2013, elle rencontre un premier manager, qui lui donne tort. Puis un deuxième, qui récuse à nouveau ses accusations. La direction des ressources humaines lance une enquête à laquelle elle refuse de participer. Pour elle, le Crédit Agricole s’écarte du sujet en plaçant le débat sur le terrain de la souffrance au travail. « Je ne voulais pas me plaindre de harcèlement et je n’avais rien de personnel contre mon chef. Je voulais simplement que la banque mette fin à ses manquements déontologiques ». En décembre 2013, l’enquête conclut à un non-lieu.

Licenciée pour faute après avoir alerté le DG

Le 6 janvier dernier, en désespoir de cause, Ida de Chavagnac s’adresse à un directeur général de la banque. La réponse tombe le 10 janvier 2014 : licenciement pour faute. Le motif invoqué par la banque est le suivant : la salariée est accusée « d’avoir proféré de graves accusations à l’encontre de son supérieur hiérarchique et de les avoir maintenues alors que l’enquête avait conclu que (celui-ci) n’était coupable d’aucun comportement répréhensible ».

« Jamais je n’aurais imaginé que cela irait si loin », explique l’ancienne salariée, mère de quatre enfants. « J’ai agi uniquement dans le but de défendre les intérêts à long terme de la banque ». Ni harcelée ni militante, elle découvre qu’elle appartient à la race désintéressée et isolée des « lanceurs d’alerte ». Estimant que la banque n’a jamais cherché à vérifier le bienfondé de ses accusations, elle a lancé deux procédures. Devant le tribunal des prud’hommes, elle demande la nullité de son licenciement et sa réintégration dans la banque. Point important, elle refuse de demander des indemnités : elle ne veut être soupçonnée en aucune manière de chantage à l’égard de son employeur. Elle a également porté plainte contre le Crédit Agricole pour « corruption et tentative de corruption ».

Difficile de dénoncer des faits en France

« Ida de Chavagnac est l’exemple même de la collaboratrice qui a agi dans le respect de la loi et n’a pas été écoutée », estime William Bourdon, son avocat. « Ce cas est emblématique du fait qu’en dépit des différentes lois votées en France depuis 2008 il reste très difficile de dénoncer des faits dans une entreprise et d’en attendre une réaction adéquate », poursuit-il.

En France, Stéphanie Gibaud, la whistleblower qui a révélé l’évasion fiscale chez UBS, a été licenciée et se trouve toujours sans emploi. Au Royaume-Uni, les personnes exerçant des représailles à l’encontre d’un lanceur d’alerte encourent jusqu’à deux années de prison. Au Canada, une autorité indépendante a été créée pour permettre aux lanceurs d’alerte de se confier anonymement.

Contacté par Challenges, le Crédit Agricole a indiqué qu’il ne pouvait commenter un contentieux en cours.


Ce document illustre la dérive que l’analyste du Crédit Agricole a souhaité dénoncer. En janvier 2010, Ida de Chavagnac rédige une note sur l’assureur Axa. Le premier assureur français est l’une des très importantes « contreparties » de la banque. Son supérieur occulte tous les commentaires soulignant les risques qui pèsent sur Axa, pour les remplacer par des appréciations plus positives. Ida de Chavagnac écrit par exemple : « le groupe Axa, de par sa stratégie de croissance externe et sa politique d’investissement, est un groupe plus exposé que les deux autres grandes compagnies d’assurance à la crise ». Son supérieur barre et corrige ainsi: « Le groupe Axa est un groupe solide qui montre sa capacité à intégrer les acquisitions effectuées dans le cadre d’une stratégie volontariste de croissance externe ».

Source : Challenges, 4/10/2014


Pour rappel, un article sur Stéphanie Gibaud, citée dans l’article de Delphine Dechaux

Evasion fiscale : le courage de Stéphanie Gibaud, « La femme qui en savait trop »

Par Edwige Coupez.

Harcèlement, mise à l’écart, menace, brimades. Les mots sont faibles pour décrire l’enfer qu’a vécu Stéphanie Gibaud durant six ans. Spécialiste du marketing et de la communication, elle a travaillé à l’ambassade des États-Unis à Paris et au Racing Club de Lens avant de rejoindre UBS.

« Depuis dix jours, les choses ont évolué de telle manière que ça va finalement beaucoup mieux, déclare l’ex-collaboratrice de la filiale française de la banque suisse UBS sur France Info. Parce que ce bébé qu’est le livre m’aide à comprendre que j’avais raison. Il fallait que je mène ce combat parce que ça a été tellement violent qu’il fallait
expurger toute cette souffrance et toute cette histoire. »

Son livre La femme qui en savait vraiment trop est sorti le 6 février dernier aux éditions du Cherche-Midi. Stéphanie Gibaud raconte son histoire chez UBS France, où elle a occupé le poste responsable du marketing de 1999 à 2008. Son travail était essentiellement d’organiser de grands événements et d’inviter des clients potentiels et des clients de la banque.

« Ma supérieure hiérarchique me demande un jour de juin 2008, en débarquant comme une furie dans mon bureau, de détruire ce qu’il y a sur mon disque dur »

Elle tarde à découvrir ce qui se passe en coulisses. « Je l’ai découvert uniquement parce que l’affaire Birkenfeld a explosé aux Etats-Unis en 2007-2008. Au même moment, c’est comme un mille-feuille. Il se passe mille choses en même temps. Vous êtes perdu… Trop d’informations tuent l’information. On ne comprenait plus rien. »

« Au même moment, on recrute une supérieure hiérarchique avec qui ça ne se passe pas très bien. A ma grande surprise, elle me demande un jour de juin 2008, en débarquant comme une furie dans mon bureau, de détruire tout ce qu’il y a sur mon disque dur, suite à une perquisition à la banque. On n’avait jamais entendu parler de cette perquisition. Il n’y a pas eu de réunion officielle. »

« On m’a demandé de détruire toutes les listes des clients invités sur les événements », poursuit Stéphanie Gibaud, « les noms et les prénoms des clients, ainsi que le nom de leurs chargés d’affaires. (…) En fait, les chargés d’affaires suisses étaient présents sur les événements que j’ai organisés pendant plus de huit ans et moi j’ignorais que c’était illégal… »

Source : France Info, 16/2/2014

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21 réactions et commentaires

  • Chris // 20.10.2014 à 01h01

    les événements que j’ai organisés pendant plus de huit ans et moi j’ignorais que c’était illégal…”
    Là, j’avoue être très surprise. Comment pouvait-elle ignorer que c’était illégal ?

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    • Surya // 20.10.2014 à 06h22

      Il n’y a rien de surprenant, son boulot c’était d’organiser des soirées cocktails à la salle Pleyel (c’est véridique hein), un truc ultra classique dans n’importe quelle entreprise, elle n’est pas sensée savoir que ce n’est pas dans un but de prospection commerciale pour attirer des fortunes hors de France.

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      • Chris // 20.10.2014 à 11h00

        Pendant 8 ans ? Un peu neuneu, non ? A sa décharge, avant la crise qui a dévalisé les nations au profit des banques, régnait un certain laxisme, mais quand même.
        Cette histoire me fait penser aux visiteurs médicaux et les pratiques marketing (« cadeaux ») des pharmas : en fait c’est de la pure corruption.

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        • Wilmotte Karim // 20.10.2014 à 12h00

          Même si cela lui a pris 8 ans, elle a réagit, elle.

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  • Davoust Pierre // 20.10.2014 à 01h03

    Les deux exemples décrits concernent des femmes dont la position hiérarchique dans leur entreprise était élevée… Elles ont quand même été cassées. S’il s’était agi d’hommes, il est probable qu’ils auraient pareillement été cassés…
    Mais imaginez un peu que cela concerne des employés subalternes et mesurez les dommages que subissent ces petites gens qui ne peuvent même pas avancer la moindre défense ?
    Des exemples, j’en ai à revendre, dans le privé, dans les services publics, à la poste, à l’hôpital, dans les facs, les établissements scolaires…
    J’ai travaillé près de trente huit ans dans le domaine de la santé sécurité au travail. Les conditions actuelles sont innommables et Gattaz n’en a pas encore assez ! Et Valls est bien décidé à lui donner satisfaction !

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  • Incognitototo // 20.10.2014 à 03h24

    Dommage pour Ida de Chavagnac, un ou deux échelons plus haut dans la hiérarchie et elle aurait peut-être (soyons prudent avec la diffamation 😉 ) pu devenir riche… et finir sa carrière dans un placard doré…

    On aurait peut-être même pu la nommer dans une autre grande entreprise ou dans un CA quelconque…

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    • casper // 20.10.2014 à 03h32

      Elle n’aurait pas pu monter ces 2 échelons de plus dans la hiérarchie: elle est intègre 😉

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      • Incognitototo // 20.10.2014 à 16h02

        Au-delà de la blague… c’est une vraie question… Puisque j’ai connu des gens a priori intègres qui occupaient de hautes fonctions… Cependant, vous avez probablement raison, parce que quand ils ont fait valoir leur intégrité, ils ont quand même fini par « monnayer » (c’est entre guillemets exprès, puisque ce n’est que ma perception) leur silence… 🙁

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  • ioniosis // 20.10.2014 à 05h19

    un statut juridique particulier devrait etre envisagé pour les lanceurs d’alertes .

    de plus dans certains cas , je pense que la légion d’honneur devrait leur être attribuée.

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  • Fabrice // 20.10.2014 à 09h12

    Quand on voit en France que la protection des témoins n’existe pas et qu’on les livres parfois à la vindicte des bandes organisées, on est pas près de voir une quelconque protection des lanceurs d’alertes qui dénoncent les déviances privées ou publiques.

    J’ai toujours l’histoire de l’avion du président Bolivien en mémoire, quand on arrive si bas pour chasser un lanceur d’alerte on est capable de tout :

    http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/prism-l-avion-du-president-bolivien-dans-la-tempete-snowden-265497

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  • arthur78 // 20.10.2014 à 10h42

    Corruption ca suffit, la soirée mediapart a fait le plein
    =
    http://www.youtube.com/watch?v=LLXpXNy7agc#t=174
    =
    Ce soir ou jamais : Alain Badiou, Marcel Gauchet décryptent l’actu
    =
    http://www.france2.fr/emissions/ce-soir-ou-jamais
    =

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  • tchoo // 20.10.2014 à 10h46

    Paul Jorion a raconté une histoire le concernant quasiment identique que celle d’Ida, hier soir à la soirée sur la corruption de médiapart
    ce n’est donc pas, on doutions-nous, un cas isolé

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  • TARDITI // 20.10.2014 à 12h39

    Il suffit d’une bonne infiltration à un endroit où elle peut agir pour sauvegarder des avantages douteux et éliminer les lanceurs d’alerte.

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  • de Fontgalland // 20.10.2014 à 14h00

    Que faire pour lutter contre la corruption ?

    La mise en œuvre d’une protection des lanceurs d’alerte conduit à établir, de façon connexe, une responsabilité des ‘sachants’.

    Cf. pièces à télécharger sur le site http://www.parlonsvrai.com

    Il serait hautement bénéfique à tous égards que le droit s’accorde avec le bon sens commun en reconnaissant enfin la valeur de l’adage ‘qui ne dit mot consent’.

    Le lanceur d’alerte, ou le plaignant qui s’expose – a priori crédible car sanctionnable (Emile Zola n’était pas un délateur) – serait au moins autant considéré que celui qui, détenant l’information mais ne voulant pas parler, est a priori non crédible car non sanctionnable.

    Il ne s’agit ni de violer les consciences ni de contraindre à l’auto accusation mais de rendre possible un renversement de la charge de la preuve, connexe à celui récemment mis en place pour protéger les lanceurs d’alerte, en admettant qu’il peut exister une ‘complicité par omission du sachant qui se tait’ ou s’abrite abusivement derrière un devoir de réserve, si celui-ci ne s’en explique pas au juge qui devrait alors donner les motifs de l’éventuel bien-fondé de son silence.

    On disposerait ainsi – à moindre coût : pas besoin d’instruction – de la meilleure arme pour aider à la recherche rapide d’une vérité qui n’est inatteignable que dans la mesure où l’on s’interdit d’y parvenir. Les corrupteurs seraient moins protégés qu’ils ne le sont aujourd’hui. Cette proposition soutient l’appel lancé le 19 juin par Transparency International au G20 pour démasquer les personnes corrompues.

    A votre disposition pour en parler …

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  • Franck // 20.10.2014 à 21h18

    Le Crédit Agricole à surtout un levier hallucinant. Ce sera certainement la première banque à tomber, en cas de problème financier, juste un peu grattouillant. Comme celui qui se passe en ce moment, avec des décaissement d’actifs massifs, et une chute de 600 points en deux semaines de la bourse… Ouch !

    Perso, j’ai déjà mon casque et mon masque à gaz, quelques pièces d’or et d’argent, on ne sait jamais…

    PS: Peut être est-ce l’heure du Bank Run Français ? Un ami banquier vient de m’appeler en panique. Il me dit qu’il y a un projet pour mettre la main sur l’épargne des Français, afin d’éviter une remontée des taux d’emprunts de la France, et rembourser une bonne partie de la dette 🙂

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  • Le Kaiser // 20.10.2014 à 22h23

    Elle a été licenciée. De ce panier de crabes. Peut être un mal pour un bien ?
    Concernant le crédit à bricoles, je n’ai plus de compte depuis 2002. A force de lire ce qu’il s’y passe.

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  • gnatos // 21.10.2014 à 01h22

    La faiblesse des salariés (en France) est due à leurs divisions ,leur manque de solidarité dès qu’il s’agit d’un collègue ou d’une catégorie de salariés juste au dessus .Les patrons usent et abusent de ces divisions en laissant s’installer de petites luttes des classes dans l’entreprise .
    Imaginons 5 minutes que ,pour plus d’efficacité et de cohésion des équipes , l ‘encadrement et les salariés s’accordent pour des règles d’équités,de solidarité et de considération réciproque, a votre avis qui serait gagnant ? A mon avis toute l’entreprise .
    Ce que l’on fait à l’un d’entre nous ,on le fait à tous.
    Les lanceurs d’alerte sont par ailleurs des initiés qui de concessions en concessions finissent en conscience par dire « basta » on ne va quand même pas les en blâmer,sachant qu’ils vont en faire les frais .

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  • D4nton // 21.10.2014 à 21h31

    je rapporterai cet article au CA quand j’irai solder tout mes comptes au mois de décembre…je sens que je vais bien me marrer

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    • baretous // 26.10.2014 à 08h34

      même chose. j’ai commencè doucement à dégager de cette banque. Mais pour aller ou ?

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      • D4nton // 29.10.2014 à 16h39

        Ah ah bonne question !
        c’est exactement ce que je me suis dit
        Je suis allé investiguer le soir même sur le net…banque en ligne notamment
        Certaine de ses banques sont filiales de ses « grandes banques »
        Du coup stand by dans les recherches pour l’instant
        pour m’y coller plus serieusement d’ici 2 mois environ : vente de maison + nouveau projet donc tout va « valser » (livret, compte epargne, compte courant….)
        Entre cette affaire et l’augmentation de salaire de 30% de son PDG l’année derniere j’ai hate de me pointer a la banque avec une belle lettre en tout cas :o)

        Faudrait demander conseil a Olivier lol

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  • Patrice // 28.10.2014 à 15h20

    Il n’y a pas que le C.A. qui a un problème avec les lanceurs d’alerte:
    Le Monde: « Protection des lanceurs d’alertes : gare aux dérives » http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/10/14/protection-des-lanceurs-d-alertes-gare-aux-derives_4506042_3232.html
    Ce papier nous explique que cela pourrait entraîner des délations (calomnieuses bien sûr) motivées par l’argent ou la recherche d’un quart d’heure médiatique, et ruiner ainsi la vie d’honnêtes gens.
    Signé par « …, avocat au barreau de Paris »

    Problème, le signataire du papier appartient à un gros cabinet international d avocats, spécialisé dans le droit PENAL des affaires et la gestion de crise/risque juriridique. CQFD.

    Dans le même temps, on a des papiers qui nous racontent que lanceur d’alerte c’est source d’ennuis => « faites attention les gens, fermez là sinon… »

    Un peu comme quand on nous dit que Wikileaks c’est la tentation du « fascisme numérique » de la transparence… idem pour les déclarations de patrimoine. Contre-feu de propagande.

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