Les Crises Les Crises
19.novembre.201819.11.2018 // Les Crises

Le grand gaspillage de la fusion des régions. Par France culture

Merci 223
J'envoie

Source : France culture, 02-11-2018

Mise en place en 2015, cette réforme était censée dégager des économies. Trois ans plus tard, on observe au contraire une hausse des dépenses. Location de salle pour les réunions, frais de déplacements qui explosent, primes des agents en hausse. Enquête en Occitanie, 2e plus grande région française.

L’Occitanie est la région française où le coût par habitant est le plus élevé.• Crédits : PASCAL PAVANI – AFP

Quand on regarde les comptes individuels des régions sur le site des collectivités locales, quelque chose saute aux yeux : les charges de fonctionnement des régions qui ont fusionné ont toutes augmenté entre 2016 et 2017. Et la région où le coût par habitant est le plus élevé, c’est l’Occitanie.

Née de la fusion entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, cette nouvelle région compte aujourd’hui près de 6 millions d’habitants, répartis dans 13 départements. Son siège est situé à Toulouse. Mais pour dédommager Montpellier, qui a perdu son statut de capitale régionale avec la fusion, il a été décidé que toutes les sessions plénières des élus auraient lieu là-bas, quatre fois par an. Et c’est là que les dépenses commencent à déraper.

L’ancien hôtel de région de Montpellier est trop petit pour accueillir tous les élus.• Crédits : Cécile Hautefeuille – Radio France

137 170 euros pour une journée de session plénière

L’hémicycle de l’ancien hôtel de région de Montpellier est trop petit pour accueillir tous les élus. Avant 2016, la région Languedoc-Roussillon comptait 67 conseillers régionaux, mais depuis la fusion avec leurs collègues de Midi-Pyrénées, ils sont 158. Du coup, ces sessions plénières ont lieu au Parc des expositions en périphérie de Montpellier. Moquette, cloisons, sièges, bureaux, climatisation : il faut tout monter puis démonter, et ça coûte très cher.

L’assemblée plénière du mois de juin 2017 a ainsi coûté 137 170 euros, sans compter les frais de restauration.

Document rendu public par les élus de l’opposition de la région Occitanie.

Sur une année, cette seule dépense se chiffre à 400 000 euros, selon Carole Delga, la présidente de la région Occitanie. Cette dernière assume cette dépense. D’abord, parce qu’elle veut respecter son engagement de campagne, celui de maintenir l’équilibre des territoires. Mais surtout, elle refuse d’engager des travaux d’agrandissement des hémicycles (estimés à 800 000 euros pour celui de Toulouse) parce qu’Emmanuel Macron a laissé entendre que le nombre d’élus pourrait baisser.

8 heures de trajet pour trois heures de réunion

Qui dit territoires plus grands dit plus de déplacements. Et l’Occitanie est immense ! C’est la 2e plus grande région de France métropolitaine. Conséquence, selon des chiffres que nous avons pu consulter, le nombre de kilomètres effectués par les agents ont augmenté de 78 % en 2016 par rapport à 2015.

L’Occitanie est la 2e plus grande région de France métropolitaine.• Crédits : Google Maps

Les élus aussi passent énormément de temps sur la route. « Pour se rendre aux commissions permanentes qui ont lieu à Montpellier, certains qui sont à l’autre bout de la région font huit heures de trajet aller-retour pour une réunion de travail de deux à trois heures » détaille l’élue aveyronnaise de la droite et du centre, Anne-Sophie Monestier-Charrié. En 2017, les frais de déplacements des élus ont atteint 646 000 euros.

► VIDÉO | Fusion des régions : le grand gâchis

Pour les limiter, la visioconférence a été développée. Aujourd’hui, 36 salles en sont équipées sur les sites de Toulouse et Montpellier. Mais cet investissement a un coût : 612 000 euros. Enfin, chaque jour, des agents de la région font les trajets entre les sites de Toulouse et Montpellier. Un système de navette a été mis en service : deux véhicules de huit places font, quatre jours par semaine, les allers-retours entre les deux hôtels de région.

5,4 millions d’euros pour aligner les primes des agents

Autre conséquence de la réforme : l’augmentation de la masse salariale.

Qui dit fusion, dit mise en commun de personnels qui, à compétence égale, n’avaient pas les mêmes primes. Il y avait des dizaines voire plusieurs centaines d’euros de différence sur la fiche de paie des agents de Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées. Il a donc fallu harmoniser ces primes, et cela s’est fait par le haut. Coût de l’opération : près de 5,5 millions d’euros par an avec, en contrepartie cependant, une augmentation du temps de travail.

Indemnités d’élus régionaux en augmentation

Ce qui se produit en Occitanie est loin d’être un cas isolé. Dans toutes les nouvelles régions, les dépenses de fonctionnement ont augmenté. Il faut préciser que c’est en partie lié à des compétences supplémentaires, et à la gestion de fonds européens.

Pour autant, les surcoûts liés à la fusion sont généralisés. La Cour des comptes est d’ailleurs assez sévère dans son premier bilan de la réforme publié l’année dernière. Elle pointe les « inévitables coûts de transition« . Outre les dépenses liées à l’harmonisation sociale et aux déplacements, on peut ainsi relever les onéreux changements de logos qui ont eu lieu dans les Hauts-de-France, où le nouvel habillage des trains a coûté 10 millions d’euros.

La Cour des comptes engage à la vigilance sur les risques de surcroîts de dépenses en cas de fusion dans son rapport sur la situation financière des collectivités territoriales, en octobre 2017.

Que dire également de l’hôtel de région flambant neuf construit à Clermont-Ferrand (pour 80 millions d’euros) pendant que la réforme territoriale se préparait ? Aujourd’hui sans réelle utilité puisque le siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes est à Lyon. Enfin, dans certaines régions, les indemnités des élus ont augmenté. Une hausse justifiée par le passage à un échelon démographique supérieur dans leur région. En Bourgogne-Franche-Comté, le montant de l’indemnité des conseillers régionaux a ainsi grimpé de 380 euros par mois.

Une réforme bricolée

Tout ceci a-t-il été bien anticipé par ceux qui ont voulu cette réforme ? Au tout début, on évoquait 12 à 25 milliards d’euros d’économies par an alors que les risques de surcoûts, eux, étaient rarement cités. « Cette réforme a été bricolée et faite dans la précipitation!  » peste Gérard Onesta, le président du bureau du conseil régional d’Occitanie. « Souvenez-vous, jusqu’au dernier moment, on ne savait pas qui serait marié avec qui !  »

Ce qui n’a pas non plus été anticipé, c’est le désengagement de l’Etat sur certaines dotations. En 2018 par exemple, le fond de soutien au développement économique a été supprimé, bien que les régions aient récupéré cette compétence depuis la réforme territoriale. Cette enveloppe leur permettait d’aider les entreprises à se développer et à investir. Manque à gagner pour elles : 450 millions d’euros.

Des régions qui ne font pas le poids

Alors verra-t-on des économies arriver ? Oui répond l’association Régions de France, mais seulement sur le long terme. Notamment sur des renégociations de gros contrats ou sur les achats de biens et services. « On est plus gros donc on peut négocier des tarifs moins élevés » souligne Carole Delga. La présidente de la région Occitanie précise que de son côté, elle va dégager 20 millions d’euros d’économies en renégociant des tarifs d’assurance et la convention des trains express régionaux (TER).

En attendant, le constat est cruel. Non seulement les régions sont plus coûteuses qu’avant la fusion, mais de surcroit, elles n’ont pas acquis la puissance qui pourrait leur permettre de peser dans le concert européen. A titre d’exemple, l’ensemble des budgets des régions françaises représente 30 milliards d’euros. Une goutte d’eau comparée à la seule Catalogne, en Espagne, qui pèse 23 milliards d’euros.

Source : France culture, 02-11-2018

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Alfred // 19.11.2018 à 10h10

Assez blablaté je voterai pour le parti qui aura dans son programme le rétablissement des prérogatives des communes (seul lieu de démocratie véritable) et le démontage des régions et super régions au profit des départements. Ces derniers ne sont pas seulement le fruit d’un héritage historique dont l’intelligence est trop subtile pour les « pensées complexes du printemps). Ils sont surtout l’échelon à la taille idéale pour les temps futurs de l’après pétrole dans un cadre démocratique..

44 réactions et commentaires

  • Nerouiev // 19.11.2018 à 07h18

    Tout ceci était prévisible, beaucoup l’ont avancé mais personne n’en a fait la présentation rigoureuse et pas besoin d’IA pour cela. Il y avait donc une autre volonté, laquelle ?

      +13

    Alerter
    • isary // 19.11.2018 à 07h33

      avoir une « granulométrie » administrative comparable à la taille des Länder allemands!

        +27

      Alerter
      • red2 // 19.11.2018 à 09h02

        Les landers Allemands comme les communautés autonomes d’Espagne il y en a des grands et des petits! Oui Midi Pyrénées était plus petit que la Catalogne ou la Lorraine que le Bade-wurtemberg. Mais en attendant ces régions étaient bien plus grandes que la Sarre ou la Rioja! Cette reforme, a été faites n’importe comment, sans réfléchir à rien et on n’a pas fini d’en payer le coût… cf le réveil des régionalistes alsaciens par exemple.

          +10

        Alerter
        • Patrick // 19.11.2018 à 10h28

          le découpage en Landers est lié à un état fédéral réduit, alors qu’en France on a un état obèse et des régions / super-régions / départements / communautés de commune / syndicats de communes …. eux aussi obèses.
          et des citoyens qui n’en peuvent plus

            +8

          Alerter
      • Sandrine // 19.11.2018 à 10h43

        Non, rien à voir avec les Lander allemands. On fait fausse route en s’imaginant cela. Les Lander allemands ont tous une identité culturelle propre et sont le fruit d’une continuité historique. En France, au contraire, on s’acharne à détruire tout lien entre les régions et une quelconque histoire culturelle régionale. C’est une sorte de réédition ubuesque de ce qui avait été fait avec les départements il y a deux siècles. Sauf qu’à l’époque, il y avait eu au final un véritable impact positif en terme de rationalisation de l’organisation administrative , ce qui est l’inverse avec la création de ces nouvelles régions

        https://www.youtube.com/watch?v=id89tgP1bos

          +18

        Alerter
      • Alain // 19.11.2018 à 13h59

        C’est le cas, en excluant les 3 villes état (Berlin, Hambourg et Brême), le länder le moins peuplé est la Sarre avec moins d’un million d’habitants et le plus peuplé la Rhénanie du Nord-Westphalie avec 17,5 Mio d’habitants. En France, la plus petite région est la Corse avec 337000 habitants (mais ce n’est pas plus représentatif que les villes état allemande), puis le Centre val de Loire avec 2,5 Mio habitants et la plus peuplée L’Ile de France avec 12,2 Mio suivie de l’Auvergne Rhône Alpes avec 8 Mio d’habitants.

        En superficie L’Allemagne (hors villes état) va de 2.568 km² (Sarre), 15.800 km² (Schelswig Holstein) à 70.500 km² (Bavière) et la France (hors Corse et Île de France) va de 30.000 km² (Normandie) à 84.000 km² (Nouvelle Aquitaine)

        Je n’y vois pas de différence fondamentale permettant d’y voir une Allemagne plus efficace

          +4

        Alerter
      • Fritz // 19.11.2018 à 21h00

        Fusionner les régions pour atteindre le niveau des Länder allemands ? L’argument est nul et non avenu. Avant la réforme Valls, les 22 régions métropolitaines avaient une superficie moyenne de 25 000 km², plus grande que celle des 16 Länder (22 300 km² en moyenne), et plus petite que celle des 17 régions espagnoles (moyenne de 29 800 km²).

        Je suis pour la suppression des régions, ou pour leur réduction à leur vocation initiale : un cadre de planification économique (les « régions de programme »), et non pas une collectivité territoriale. Mais tant qu’à faire, j’approuve la réunification de la Normandie (5 départements), je propose de rendre la Loire-Atlantique à la Bretagne (5 départements aussi), et la Vendée au Poitou… Quant aux « super-régions » Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, un gouvernement digne de ce nom devra les démanteler.

          +3

        Alerter
    • calal // 19.11.2018 à 13h15

      decoupage electoral destine a noyer le malvote des campagnes dans la « bienpensance » des metropoles regionales?

        +10

      Alerter
  • MDacier // 19.11.2018 à 08h24

    Le plus « drôle » (si j’ose dire) est la collectivité européenne d’Alsace qui veut constamment remporter le leadership dans les instances de la Région Grand Est …
    Témoignage d’un insider.

      +5

    Alerter
    • Calal // 19.11.2018 à 12h55

      Ptet qu’ils ont correctement évalué les compétences des dirigeants des autres collectivités ….

        +1

      Alerter
  • Rond // 19.11.2018 à 08h25

    Inévitablement !
    L’administration s’auto-alimente, siphonnant toutes nos énergies . Un exemple de la région d’à coté : « La région vous transporte » … Quelle générosité ! Mais qui finance ? Faisons confiance à la magie … Ailleurs, dans un autre monde : « L’état pense pour vous ! »
    Ce cancer qui nous ronge n’en finira donc pas ?

      +9

    Alerter
    • MDacier // 19.11.2018 à 08h31

      Oui … La Loi de Parkinson s’avère encore une fois parfaitement exacte!!!

        +4

      Alerter
    • Patrick // 19.11.2018 à 10h30

      Qui finance ? voilà une bonne question
      Mais l’état et les régions vous expliquent que c’est gratuit , ce sont eux qui paient !! enfin, c’est ce qu’ils prétendent et une partie des français continuent à croire qu’il y a des choses gratuites.

        +6

      Alerter
  • Albert Charles // 19.11.2018 à 08h33

    Mécanique infernale de l’extension sans fin de personnels affectés à des services présentés comme nécessairement …publics (la démagogie populiste servant, ici comme ailleurs, à justifier l’emploi des copains, sur fonds publics). Dans cette même nouvelle région (Occitanie), un exemple. L’émergence de maisons médicales où tout est pris en charge par les pouvoirs publics locaux, exemple donc de cette mécanique sans frein qui va laisser des traces: bâtiments financés par les contribuables, 3 médecins (salariés à 4500€), 2 secrétaires, dans une commune de 3000 habitants où il y avait déjà 2 médecins libéraux (sans secrétaire). Nécessaires ces dépenses publiques là ? N’était-il pas possible de se contenter d’offrir les bâtiments (simple suggestion) ? Les coût des actes est le même pour les malades, mais maintenant (avec cette nouvelle situation, ici) ce sont les contribuables malades qui paient les locaux des médecins + leurs salaires + leurs secrétaires (alors que ces contribuables malades financent déjà la Sécu qui paye les médecins… !) ! Quadruple peine pour les contribuables locaux. Bravo pour la Grande Région annoncée comme facteur de réduction des dépenses !

      +13

    Alerter
    • Kami74 // 19.11.2018 à 12h45

      Cette fusion des régions est une décision inutile, coûteuse, purement symbolique, sans aucun effet positif – sans parler de la perte de temps et d’énergie (coût d’opportunité bien réel mais impossible à chiffrer). Le projet ayant été piloté par Hollande, on aurait pu s’y attendre.

      J’apprécie les socialistes pour leur humanisme, leur vision à long terme, leur idéalisme. Mais autant ils sont forts sur les grandes idées, autant ce sont de piètres administrateurs, des gens qui n’ont absolument pas la rigueur nécessaire pour gérer un pays. En voici encore une fois la preuve.

      Malgré tous les reproches qu’on peut faire à Macron, reconnaissons que c’est un meilleur gestionnaire que Hollande. Ou peut-être est-il simplement mieux entouré et conseillé ?

        +3

      Alerter
      • Josephine // 19.11.2018 à 21h55

        En l’occurrence Hollande et la clique n’ont rien de socialistes, idéalistes et humanistes. Valls humaniste?! Et la mauvaise administration n’est le monopole d’aucun parti au pouvoir. Tous ceux qui se sont succédé ont gaspillé l’argent.

          +9

        Alerter
      • riton // 20.11.2018 à 09h51

        Dois-je vous rappeler que Macron en son temps conseillait Hollande …

          +3

        Alerter
      • Gilles // 20.11.2018 à 10h37

        « Malgré tous les reproches qu’on peut faire à Macron, reconnaissons que c’est un meilleur gestionnaire que Hollande. »

        Ah bon !!!!!! citez-nous, svp, un voir deux résultats concrets obtenus par Macron.

        Par contre, des conneries, on pourrait déjà en citer un nombre substantiel, que ce soit en tant que ministre de l’économie ou comme président.

          +3

        Alerter
        • Kami74 // 20.11.2018 à 12h36

          « citez-nous, svp, un voir deux résultats concrets obtenus par Macron. »

          Voici quelques exemples au hasard :
          – Suppression du RSI et passage des indépendants au régime général : tout le monde est d’accord sur le fait que le RSI est une usine à gaz coûteuse et inefficace, pourquoi a-t-il fallu attendre l’arrivée de Macron pour prendre la décision qui s’imposait ? Valls, qui était d’accord sur le constat, s’est contenté d’un plan bidon pour raccourcir les délais de paiement, bref il n’a rien fait.
          – Suppression de la réserve parlementaire : là encore on se demande pourquoi on n’a pas mis fin plus tôt à ce système de clientélisme légalisé.
          – Mise en place du PFU : on peut ne pas être d’accord sur le taux de prélèvement retenu, mais la simplification est bienvenue pour les contribuables comme pour l’administration.
          – Et surtout : réforme des retraites qui mettra fin à la prolifération d’organismes (35 caisses de retraite !) dont l’existence est injustifiable, sauf si l’on considère que la finalité de ce système monstrueux est d’assurer des emplois à vie à ceux qu’il emploie. On peut faire mieux, plus simplement et pour beaucopu moins cher. Souhaitons que cette réforme aboutisse.

          Bref, on peut critiquer Macron sur de nombreux points (je précise que je n’ai pas voté pour lui) mais ayons l’honnêteté de reconnaître qu’avec ces mesures de simplification de la complexité administrative qui paralyse et ruine notre pays, il se comporte en bon gestionnaire.

            +4

          Alerter
          • Alain // 20.11.2018 à 15h31

            Il faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, rien n’est encore fait pour les retraites et il n’y aucune garantie que le résultat final répondra aux ambitions

              +1

            Alerter
          • Le Minotaure // 21.11.2018 à 01h36

            La réforme des retraites vise à instzurer un système par points, avec pour unique objectif de baisser les pensions. Fillon l’avait exprimé très clairement pendant la campagne. Le fait que ce soit Macron qui le mette en oeuvre ne change rien sur le fond.

            En quoi est ce un problème qu’il y ait des systèmes différents, si ils correspondent à des formes de métiers et à des acquis spécifiques ? Je suis enseignant, mon système de retraites actuel est basé sur les 6 derniers mois de cotisation contre la moyenne des 25 meilleures années dans le régime général (c’étaient les 10 meilleurs années avant Balladur). La progression du salaire d’un enseignant est linéaire sur une carrière. Ce système nous est avantageux. Il ne le serait pas pour un cadre licencié en fin de parcours et obligé de faire un job alimentaire sur ses dernières années de vie professionnelle.

            L’intérêt de la réforme Macron, c’est d’instaurer un système qui permette de réduire rapidement les pensions, avec pour conséquence l’ouverture d’un marché gigantesque pour les fonds de pension. Vous pensez que ce sera vraiment plus simple pour les salariés de cotiser à une multitude de fonds privés cotés en bourse ?

              +2

            Alerter
          • Le Minotaure // 21.11.2018 à 01h41

            Quand aux RSI, pour l’instant rien n’a changé concrêtement (il y a deux ans de phase de transition) et les cotisations resteront les mêmes. On peut juste espérer que les erreurs et me chaos administratifs seront moins importants quand ce sera géré par l’URSAAF, ce qui reste à prouver.

              +2

            Alerter
      • Ceusette // 20.11.2018 à 11h00

        Le problème est que la droite est très « compétente » pour remplir ses pots de vin aussi. Cette réforme territoriale n’était pas non plus l’apanage de la gauche, et elle visait avant tout à répondre à des directives européennes. Et je n’ai pas trop vu l’opposition de droite s’offusquer de cette réforme, leur unique préoccupation était de savoir si elle n’était pas trop défavorable à leurs intérêts…

          +1

        Alerter
  • tchoo // 19.11.2018 à 09h45

    La volonté est là destruction de l’état central pour donner autonomie aux régions vis à vis de L’UE sans passer par Paris. Le reconstitution de féodalité de l’ancien régime.
    Pour le vivre dans mon entreprise, C’est un gâchis sans nom avec à terme la paralysie d’un fonctionnement incompatible avec les missions

      +8

    Alerter
  • Alfred // 19.11.2018 à 10h10

    Assez blablaté je voterai pour le parti qui aura dans son programme le rétablissement des prérogatives des communes (seul lieu de démocratie véritable) et le démontage des régions et super régions au profit des départements. Ces derniers ne sont pas seulement le fruit d’un héritage historique dont l’intelligence est trop subtile pour les « pensées complexes du printemps). Ils sont surtout l’échelon à la taille idéale pour les temps futurs de l’après pétrole dans un cadre démocratique..

      +48

    Alerter
    • gebe // 19.11.2018 à 14h38

      Alors, ne voter pas pour tout ce qui est « progressiste et compatible et multipolaire et mondialisé et en marche ». Arretez vous simplement au slogan du Crédit Agricole des années 90. « Le bon sens près de chez vous ».

        +5

      Alerter
    • Fritz // 19.11.2018 à 20h12

      Entièrement d’accord avec vous, @Alfred. Et ceux qui voient dans les départements une création « artificielle » de 1789 devraient songer à cette continuité : de nombreux départements continuent les comtés ou « pagi » du Moyen Age, eux-mêmes issus des cités gauloises. L’Aveyron perpétue le comté de Rouergue ou pagus Rutenicus, issu de la cité des Rutènes.

      Pour ceux qui s’inquiètent du « mille-feuilles administratif », je propose de le simplifier en supprimant trois échelons :
      – l’intercommunalité
      – les régions
      – l’échelon européen

        +18

      Alerter
      • Rond // 19.11.2018 à 20h47

        Auxquels, j’ajouterai les communautés de communes qui semblent être une couche différente de l’intercommunalité … Allez comprendre. En tout cas, l’intercommunalité, ça ne marche pas.
        On nous enfume grave, là.

          +10

        Alerter
        • Master8 // 20.11.2018 à 11h00

          D’accord sur les communes qui sont effectivement le seul échelon où une vraie démocratie est possible. D’accord pour simplifier le mille feuilles, même s’il faut bien quelques échelons pour aller de la commune à la nation voire dans certains cas au supra national. L’important c’est que les compétences de chaque échelon soient bien définies, pas partagées et que chacune de ces compétences soit dévolue à l’échelon le plus petit possible donc le plus démocratique.

            +2

          Alerter
    • oimde // 20.11.2018 à 08h04

      vous en avez un qui progresse et qui en a fait un de ses cheval de bataille depuis 11 ans tout en expliquant « le pourquoi du comment » et les mecanismes à l’oeuvre.Il s’agit de l’UPR.Vous trouverez les conferences qui en parle sur youtube ou UPR.FR.Cordialement

        +6

      Alerter
  • Patrick // 19.11.2018 à 10h21

    y’a bon pognon du contribuable !!
    et d’ailleurs , pourquoi se priver de toutes ces bonnes choses ? les citoyens n’arrivent plus à voir comment se sortir de ce mille feuille qui les étouffe.
    ça me fait penser au « choc de simplification  » … on a bien senti le choc mais en ce qui concerne la simplification on attend toujours.

      +16

    Alerter
  • chokk // 19.11.2018 à 10h27

    Explication officielle : avoir des régions plus grosses va permettre de négocier les prix vers le bas.
    Sauf que ce n’est pas parce que la région est plus grosse que le public devient un meilleur négociateur…

    Par ailleurs, les entreprises pouvaient espérer des marges plus sympa et se permettre d’autres commandes plus serrés pour remplir le carnet de commande, c’est une forme de subventions cachés finalement. Si les prix sont plus serrés, les entreprises vont pleurer et… l’Etat va subventionner (vous reprendrez bien un peu de CICE ?)
    Nos génies politiques peinent toujours à comprendre pourquoi quand ils appuient sur un bouton la variable d’à côté se met aussi à bouger. La pensée complexe a encore du chemin à faire…

      +10

    Alerter
    • Papagateau // 19.11.2018 à 19h18

      Si toutes les régions de France fusionnaient, il n’y aurait plus qu’une seule région, et là, mais quel pouvoir de négociation elle aurait !
      – pour les négociations avec les fournisseurs, les prix seraient tellement bas, qu’elle pourrait même demander qu’on lui livre à perte.
      – pour les négociations avec l’union européenne, pareil. Les commissaires lui mangeraient dans la main. Plus jamais de problème pour défendre ses administrés.

      Une seule région, comme avant 1980, mais quel progrès ce serait !

        +17

      Alerter
  • christiangedeon // 19.11.2018 à 10h28

    Mdr… Communhes,communautés de communes,communautés urbaines, départements,régions…et état. Chacun veut son chateau et ce qui va avec. Les présidents et les excellences pullulent. Mais à quoi diable servent les dénonciations de ces « gaspillages « ,puisque de toute façon,il n’y a ni responsables ni coupables? ben à rien en fait. Comme d’habitude ,les uns et les autres sont incrustés dans leurs fromages respectifs et ne sont pas près de lâcher le morceau,qui est juteux. sans qu’on y prenne bien garde les féodaux sont de retour,et bien de retour. Richelieu et Mazarin doivent se retourner dans leurs tombes.

      +7

    Alerter
  • Daniel // 19.11.2018 à 11h30

    Mine de rien, c’est un projet ancien que l’on retrouve dans le livre « La décomposition des Nations » écrit par Léopold Kohr vers 1945 et publié en 1957.
    Nous sommes dans un projet d’un fascisme universel qui consiste à éliminer les Etats Nations Souverains qui ont une constitution et des filets de protection pour le peuple.
    En effet, au niveau national, les prérogatives de l’Etat français sont cadenassées par les traités européens et Bruxelles,
    la réforme territoriale en éliminant par un processus d’étouffement graduel l’Etat, les départements et les communes, vise à supprimer les instruments historiques qui ont permis aux citoyens de constituer un contre pouvoir aux empires féodaux.
    Ceux qui resteront, c’est-à-dire les métropoles, les super-régions et les super-communes, seront mis en compétition les uns contre les autres dans une Europe supranationale
    la Métropolisation (à Bordeaux, Lille, Nantes …) va dans le même sens.
    Je vous invite à voir également La carte Heineken-Wesselink qui est éloquente de ce retour aux Duchés du Moyen Age !

      +30

    Alerter
    • isary // 19.11.2018 à 13h43

      merci pour le lien vers cette carte.Il y en a d’autres intéressantes dans l’ atlas du mondialisme.Lorsque l’on voit que le « slogan » de ces deux messieurs,c’est « small is beautiful »,ça donne vraiment envie!!

        +1

      Alerter
    • Michel B. // 19.11.2018 à 14h44

      Merci pour la référence à Kohr, à lire et à relire.

      Nous faire croire depuis des décennies que parce que l’union fait la force « big is beautiful », est l’une des plus grosses escroqueries intellectuelles de notre temps.

      A une époque où la connaissance humaine double quantitativement en moins de 10 ans, le bon sens devrait nous guider vers le « penser local » et les échanges non pas de marchandises, mais de savoirs.

      Avec une abnégation qui laisse pantois, on fait exactement l’inverse.

        +7

      Alerter
      • K // 19.11.2018 à 17h48

        Il suffit de voir le monde du 21e siècle pour comprendre que ce qui marche, c’est les petits états (Islande, Nouvelle Zélende, Singapour, cantons suisses).
        La soi-disante supériorité des Empires est une idée recue héritée de la société industrielle (économies d’échelles). A l’ère du numérique, ce paradigme n’a plus de raison d’être.

          +8

        Alerter
  • Alain // 19.11.2018 à 13h41

    Ce n’est pas pire que les sessions plénière du parlement européen à Strasbourg (12 par an à plus longue distance) et dans ce cas, les Français n’y voient aucun gaspillage

      +1

    Alerter
    • Fred79 // 19.11.2018 à 14h41

      Ce n’est pas que les Français n’y voient aucun gaspillage, c’est que les Français ne sont pas informés du gaspillage.

        +14

      Alerter
  • Sagette Unfroid // 19.11.2018 à 13h57

    Je propose qu’on fusionne toutes les régions et qu’on crée un truc…qu’on pourrait appeler ‘la France’…Peut-être que ça marcherait ?

      +27

    Alerter
  • naif // 19.11.2018 à 19h40

    De toute façon le but était-il de faire des économies ou de casser l’état français, une europe des régions où la concurrence est libre et on faussée … ça ça a de la gueule!
    Alors l’objectif sera peut-être atteint!

      +3

    Alerter
  • oimde // 20.11.2018 à 08h08

    L’UPR est le seul partit qui décortique les mecanismes a l’oeuvre et en informe les maires depuis 11 ans maintenant.UPR.FR ou youtube pour les conferences sur le sujet.Cordialement.

      +5

    Alerter
  • Kokoba // 20.11.2018 à 10h53

    Régions, Inter-communalité, Communautés de communes, Union Européenne…

    Toutes ces structures n’ont qu’un seul but : récuperer le pouvoir (et l’argent qui va avec) tout en contournant le controle démocratique.
    Depuis 20 ans, la classe dirigeante multiplie ce genre de structure intermédiaire. Ils adorent çà et c’est normal : cela permet de créer des lieux de pouvoir qu’ils peuvent s’attribuer sans controle. Il y a beaucoup d’argent mais personne ne sait qui fait quoi.
    Ceux qui s’installent à la tete n’ont de compte à rendre à personne. Les médias n’en parlent pas. Les postes font de trés beau cadeaux à distribuer aux fidèles ou comme corruption.

    Toutes ces structures intermèdiaires devraient être supprimés immédiatement.
    Et la création de nouvelles structures interdites dans la constitution Française.

      +8

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications