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21.mars.201621.3.2016 // Les Crises

Le Hezbollah classé « organisation terroriste » : qui veut la peau du Liban ? Par Pierre Haski

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Source : Le Nouvel Obs, Pierre Haski, 11-03-2016

Des soldats du Hezbollah lors des funérailles de l’un des hauts commandants du groupe, Ali Fayyad, le 2 mars 2016. (Mohammed Zaatari/AP/SIPA)

Des soldats du Hezbollah lors des funérailles de l’un des hauts commandants du groupe, Ali Fayyad, le 2 mars 2016. (Mohammed Zaatari/AP/SIPA)

Le Liban a l’habitude de vivre au-dessus du volcan. Lors de mon dernier voyage à Beyrouth, j’avais été surpris par l’atmosphère festive qui y régnait, alors que le pays semblait progressivement happé par le conflit dans la Syrie voisine. Un ami m’avait expliqué : « C’est justement parce que nous savons que tout peut s’arrêter d’un jour à l’autre que nous faisons la fête… » Philosophie imparable, surtout quand l’ampleur des problèmes vous échappe.

Une nouvelle fois, donc, le Liban risque de devenir le théâtre d’une crise par procuration, alors que le fragile et parfois étrange équilibre confessionnel et politique issu de la guerre civile tient vaille que vaille depuis plus d’un quart de siècle. Le coup est parti de l’Arabie saoudite, qui a choisi le Liban pour viser son grand rival régional, l’Iran, au risque de plonger le pays dans les affres de la division et peut-être de la guerre. Riyad, qui n’a toujours pas digéré l’accord sur le nucléaire ayant permis à Téhéran de retrouver une place centrale dans le jeu moyen-oriental, a lancé une offensive dans le monde arabe pour désigner le Hezbollah, le mouvement politico-militaire chiite libanais lié à l’Iran, comme « organisation terroriste ».

Le Liban a toutefois souhaité rester neutre au nom de son nécessaire équilibre avec un parti représenté au Parlement et littéralement intouchable, provoquant la colère de Riyad. L’Arabie saoudite a annulé le financement de près de 2,3 milliards d’euros d’armes françaises destinées à l’armée libanaise, et déconseillé à ses ressortissants de se rendre au Liban. Beyrouth redoute l’étape suivante que serait l’expulsion de plusieurs centaines de milliers de Libanais vivant et travaillant dans le Golfe.

La situation délicate de la France

L’Arabie saoudite conteste le poids du Hezbollah dans la vie politique libanaise, qu’elle juge incompatible avec son rôle dans la guerre de Syrie, au côté de l’armée de Bachar al-Assad et de conseillers iraniens. Riyad a pourtant des amis (ou des « clients ») au Liban, comme Saad Hariri, chef de file du Courant du Futur et fils de l’ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri qui avait fait sa fortune en Arabie saoudite. Mais Saad Hariri est engagé dans des tractations pour permettre de désigner – enfin ! – un président, et cela nécessite une entente avec le Hezbollah. Riyad lui a coupé les vivres, fragilisant fortement ses entreprises.

Le roi Salmane peut-il prendre le risque de précipiter le Liban dans la crise, accentuant la déstabilisation d’une région qui n’en a guère besoin (quelque deux millions de réfugiés syriens se trouvent au Liban) ? La haine de l’Iran peut-elle valoir ce prix ? Il ne faut pas sous-estimer la capacité des acteurs régionaux, sur lesquels les « parrains » traditionnels n’ont plus guère de prise, à s’engager dans de telles fuites en avant.

Cette situation met la France dans une position délicate : « protecteur » traditionnel du Liban, elle s’est progressivement alignée sur l’Arabie saoudite ces dernières années. Vendredi 4 mars, en pleine pression de Riyad sur le Liban, le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Nayef, était reçu par François Hollande qui lui remettait la Légion d’honneur « pour ses efforts dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme » (oubliant le poids de l’idéologie wahhabite dans la montée de l’islam radical). Mais, surtout, Riyad annonçait que le contrat de 2,3 milliards d’euros avec l’industrie d’armement française serait bien honoré, non plus au profit de Beyrouth mais à celui de l’armée saoudienne… Il serait tragique que le Liban soit passé par pertes et profits.

Pierre Haski

Source : Le Nouvel Obs, Pierre Haski, 11-03-2016

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Ailleret // 21.03.2016 à 00h34

Le 14 février 2005, le corps de Rafic Hariri n’était pas encore refroidi que déjà nos médias accusaient la Syrie d’avoir organisé son assassinat. En réalité, un tel acte eût été suicidaire de la part de Damas ; et si Hariri père était proche de l’Arabie saoudite, il n’était nullement antisyrien.

A qui le crime profite ? L’attentat contre Hariri était sans doute destiné à dresser Chirac contre Bachar al-Assad, objectif pleinement atteint dans un contexte de réalignement diplomatique et militaire de la France. Le « printemps libanais » vit une lune de miel franco-américano-saoudienne pour bouter le Syrien hors du Liban, en attendant mieux… En 2006, la guerre des 33 jours aurait dû donner le signal de la grande guerre occidentale et israélienne contre Damas et Téhéran, mais voilà, la résistance du Hezbollah bloqua cette belle mécanique.

Il est troublant de voir aujourd’hui les mêmes diables montrer leur museau : vu la position délirante de la France dans le conflit syrien, et sa dépendance à l’égard de Riyad et de Washington, elle semble bien partie pour collaborer à une déstabilisation saoudienne ou wahhabite du Liban.

27 réactions et commentaires

  • Ailleret // 21.03.2016 à 00h34

    Le 14 février 2005, le corps de Rafic Hariri n’était pas encore refroidi que déjà nos médias accusaient la Syrie d’avoir organisé son assassinat. En réalité, un tel acte eût été suicidaire de la part de Damas ; et si Hariri père était proche de l’Arabie saoudite, il n’était nullement antisyrien.

    A qui le crime profite ? L’attentat contre Hariri était sans doute destiné à dresser Chirac contre Bachar al-Assad, objectif pleinement atteint dans un contexte de réalignement diplomatique et militaire de la France. Le « printemps libanais » vit une lune de miel franco-américano-saoudienne pour bouter le Syrien hors du Liban, en attendant mieux… En 2006, la guerre des 33 jours aurait dû donner le signal de la grande guerre occidentale et israélienne contre Damas et Téhéran, mais voilà, la résistance du Hezbollah bloqua cette belle mécanique.

    Il est troublant de voir aujourd’hui les mêmes diables montrer leur museau : vu la position délirante de la France dans le conflit syrien, et sa dépendance à l’égard de Riyad et de Washington, elle semble bien partie pour collaborer à une déstabilisation saoudienne ou wahhabite du Liban.

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  • silk // 21.03.2016 à 01h35

    Une breve dans le figaro : « les ministres arabes des Affaires étrangères réunis vendredi au siège de la Ligue arabe au Caire ont classé groupe « terroriste » le mouvement libanais chiite Hezbollah, a annoncé un diplomate du Bahreïn lisant à la presse une résolution de l’organisation.

    Le Liban et l’Irak ont émis « des réserves » sur la décision des ministres a précisé le diplomate bahreïni Wahid Moubarak Sayar. Début mars, les monarchies du Golfe avaient pris une décision similaire. »

    Pour le reste personne pour analyser les conséquences que cela aura sur le conflit en Syrie ou la stabilité du Liban ?

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  • vincent // 21.03.2016 à 01h42

    Ah zut, dans une composition sur le moyen orient en devoir surveillé, j’ai désigné le Hezbollah comme un groupe terroriste soutenu par l’Iran. Me suis je tromper?

    Je croyais que c’était des milices qui participaient à la guerre en Syrie.

    Si quelqu’un peut m’éclairer.

    L’iran et l’Arabie Saoudite devrait vraiment discuter, je ne comprend pas cette dissension si puissante, je sais que les chiite et sunnite ne se supporte pas toujours, mais l’histoire du moyen orient montre qu’ils ont été en mesure de cohabité.

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    • Homère d’Allore // 21.03.2016 à 07h10

      Un ancien papier de Pierre Haski démontre que le PS français a, depuis longtemps, voulu définir le Hezbollah comme terroriste.

      http://rue89.nouvelobs.com/2013/05/23/quand-lionel-jospin-qualifiait-hezbollah-terroriste-242581

      Terroriste, résistant… Ça dépend souvent de quel côté on se place.
      Bien sûr, choisir la dénomination, c’est reprendre l’argumentaire de l’un des camps en présence.

      Et s’interdire ainsi de pouvoir jouer les intermédiaires ou le rôle du négociateur.

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    • J // 21.03.2016 à 08h46

      Pour le différend sunnites chiites, quasiment aussi vieux que l’Islam, http://bouquinsblog.blog4ever.com/sunnites-chiites-pourquoi-ils-s-entretuent-martine-gozlan
      Et qu’on ne réponde pas qu’il y a peu de différences doctrinales entre eux. Il y en a beaucoup plus entre les différentes branches du Bouddhisme, au point qu’on se demande ce qu’elles ont en commun, mais elles s’entre-déchirent beaucoup moins.

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      • vincent // 21.03.2016 à 10h07

        Pas forcément au niveau des bouddhiste, pour le cas du Tibet où on a recenser beaucoup de temple détruit que l’on a imputé aux chinois, en fait la plupart de ces temples ont été détruit par les rivalité entre les différentes écoles du bouddhisme tibétain, cela pouvait vraiment se traduire en conflit ouvert. Il faut voir cette rivalité comme la rivalité des clans en sicile. La différence c’est que le bouddhisme n’a jamais eu une dimension étatique comme le fut l’islam ou le christiannisme, ce qui fait qu’il n y a jamais eu de guerre à proprement parler au nom de la religions, bien que les bouddhiste aient tenté d’avoir cette influence comme le pape, cela n’a pas marché. Pour moi ceci explique plus l’absence de conflits majeur sur la religion, mais ces conflit existent à un autre niveau avec leur propre caractéristiques.

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      • vincent // 21.03.2016 à 10h12

        Pour autant, pour en revenir à la dissension dans l’Islam, même si elle est ancienne, elle n’est pas l’unique dissension, il y eu beaucoup de différentes écoles de pensée durant l’histoire de l’Islam du haut moyen âge aux Turcs. Ces écoles ne sont pas toujours misent sur la tête.

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      • J // 21.03.2016 à 14h05

        Si c’est à moi que ça répond je n’ai fait que rappeler l’histoire, sans même porter de jugement ni préconiser quoi que ce fût.
        Quant à Israël, jusqu’à nouvel ordre (pas impossible avec la montée des intégristes, rien n’est définitif en ce triste monde), la liberté de conscience y est respectée, on peut y choisir sa religion ou n’en avoir aucune. On peut même y trouver, pas sous le manteau, des publications qui expliquent par exemple que, dans la version d’origine, Abraham devait égorger son gamin jusqu’au bout.

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    • Odile // 21.03.2016 à 18h00

      Bonsoir Vincent. Le Hezbollah est né lors de l’agression israélienne de 1982 qui s’est continuée par une occupation de tout le sud du pays pendant vingt ans. C’est donc un mouvement de résistance qui s’est organisé avec le temps jusqu’à devenir puissant. J’ai vécu douze ans dans ce pays extraordinaire et je vous certifie que sans cette force, Israel n’aurait jamais évacué le sud.

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      • vincent // 21.03.2016 à 22h53

        D’accord, merci pour cette éclairage, je suis ravit d’en apprendre un peu plus chaque jour sur des réalités que l’on déformes trop souvent.

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  • christian gedeon // 21.03.2016 à 01h55

    haha…quelle question! Depuis la naissance du Liban post mandat,tout le monde veut plus ou moins sa peau ,tout en se confondant en protestations d’amitié plus dégoulinantes les unes que les autres… tout le monde a essayé. Syrie d’avant Assad, République arabe unie de Nasser(sans rire),palestiniens,syriens d’Assad ,israéliens et j’en passe. Avec les avals plus ou moins officiels de telle ou telle puissance. Et çà continue aujourd’hui avec la tentation de déclencher une nouvelle guerre « civile « (sic!) ouverte,et une wahhabisation jihadiste.Mais,ON devrait faire attention,très attention! Le Liban est un poison lent et sans antidote pour tous ceux qui essayent de l’ingérer et qui croient un instant y être parvenus.

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  • samir svet // 21.03.2016 à 02h17

    L’Arabie Saoudite et ses alliés fantoches , ont construit leur perte par leur main , ils ont commis des crimes contre l’humanité et croyez moi , cette humanité va les faire payer un lourd tribu. Hezb Allah puise sa force à partir des peuples Arabes , mais ces entités sataniques , puisent leur force à partir de l’argent volé de leurs peuples et tout ceux ci va se retourner contre eux , ce n’est qu’une question de temps, et le temps est à notre faveur.

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    • Lysbeth Lévy // 21.03.2016 à 13h45

      Je souhaite que vous ayez raison, il vaut mieux mille fois le Hezbollah que bandar bush comme le dit René Naba qui connait bien cette région : http://www.renenaba.com/sous-la-syrie-le-hezbollah/
      Nasrallah est contre les waabbistes et autres terroristes financés par eux les maudits : B – Nasrallah versus Bandar: 4-0

      «  »Mais le sauveur suprême de l’Occident et de l’Islam wahhabite présente un piètre bilan dans sa confrontation avec le Hezbollah. Par quatre fois, Bandar mordra la poussière face Hassan Nasrallah. En 2006, où la riposte balistique victorieuse du Hezbollah libanais face à l’aviation israélienne, de même que la destruction du navire amiral de la flotte israélienne, ont semé la consternation dans le camp saoudo américain, fragilisant l’héritier politique du clan Hariri. » »

      Est ce la raison de la haine de l’Occident et des Usa ??

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    • Furax // 21.03.2016 à 20h33

      Sans blague ? Et les pasdarans ils vivent de quoi ? C’est autant de notoriété publique que les militaires et le FLN en Algérie.

      S’il s’agissait de choisir mon camp, je choisirais bien sûr l’Iran chiite contre les wahabbites sunnites. Mais faut quand même pas nous peindre les dirigeants iraniens comme des bisounours !

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      • J // 22.03.2016 à 09h51

        Le pouvoir iranien actuel découle de la révolution qui a chassé le Shah. Un des grands moteurs de cette révolution était le refus, par le clergé chiite qui actuellement truste le pouvoir, des réformes agraires et administratives menées à marche forcées par le Shah, réformes qui lésaient les intérêts financiers dudit clergé (gros propriétaire terrien, et attaché à la manne des actes notariés).

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  • reneegate // 21.03.2016 à 09h22

    Je n’ai jamais entendu les saoudiens appeler à une mobilisation chiite et sunnite afin d’éduquer tous les musulmans sur les dangers du salafisme. Khamenei et Nasrallah l’ont fait à plusieurs reprises.
    Ceci dit les français ne les ont jamais entendu non plus (silence radio dans les médias), voici donc 2 liens :

    https://www.youtube.com/watch?v=hb1iWJbcM-o
    https://www.youtube.com/watch?v=41CThdZ8nHA

    Votre manichéisme est bien trop réducteur (et dangereux) pour comprendre la relative stabilité depuis une décennie d’un Liban multiconfessionnel.
    « Furax you make me nervous »

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    • christian gedeon // 21.03.2016 à 10h18

      Limiter la situation au Liban à un affrontement chiite/sunnite par Iran et Arabies interposés est en effet réducteur.D’abord parce que bien d’autres intervenants dont Israël au premier chef participent à la déstabilisation , en quelque sorte institutionnelle, au Liban. Ensuite parce que comme d’habitude, les analystes occidentaux font l’impasse sur les chrétiens au Liban. Et ces chrétiens là monsieur,ne sont pas prêts à se laisser faire,ni par les uns ,ni par les autres,même s’ils sont aujourd’hui en état de faiblesse numérique relative. Enfin je rappelle comme souvent que ce pays si « faible  » accueille sur son sol deux millions de réfugiés (pour grosso modo quatre millions et demi de Libanais).Pour un pays faible,c’est pas mal,hein? Bien sûr le Liban est sur la corde raide… mais il l’est depuis sa naissance,n’est ce pas?

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      • Chris // 21.03.2016 à 12h24

        Vous avez raison de parler de la charge des réfugiés au Liban.
        33% de sa population !
        Alors que M’Erdogan le pleurnicheur en accueille seulement 3% et se fait payer par l’UE !
        De plus, des réfugiés syriens qui fuient la guerre et les exactions commises par « ses » djihadistes, puisqu’il les soignent, soutient (logistique) et assure le fructueux transit du commerce de pétrole et des oeuvres d’art volés en Syrak. Je ne parle même pas du trafic humain qui génère 6 milliards de revenus.

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        • daniel // 21.03.2016 à 20h41

          Réfugiés syriens…
          Et la France en accueille combien ?

          Alors que convenablement « traités » ils pourraient être une chance pour sortir le pays de sa morosité et de sa léthargie.
          Par « traités » convenablement, j’entends un effort d’Etat, surtout en matière de prévision et d’organisation, bref déclarer une cause nationale et non laissée à la charité individuelle.
          Il suffit de voir comment nous avons reçu les rapatriés d’ Algérie pour voir que globalement nous sommes incapables de cet effort.

          Qui sont les pleurnicheurs ? Pas nous puisqu’ « on » ne nous a rien demandé…

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      • Pierre // 21.03.2016 à 14h41

        Le président du Liban est obligatoirement maronite de par la constitution du pays, me semble-t-il. Et l’armée du Liban est globalement pour le maintien d’un état laïc.
        Le Hezbollah n’a en aucune façon, à ma connaissance, tenté de déstabiliser le pays depuis fort longtemps.
        La seule question est de savoir si les Saoudiens agissent de concert avec les américains et lrs israéliens. Mais la convergence d’intérêts est telle que finalement cela importe peu.
        Soulignons que les chiites en général et le Hezbollah en particulier ont toujours manifesté un soutien constant aux palestiniens, ce qui est loin d’être le cas de bien des pays sunnites de la région

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    • Furax // 21.03.2016 à 13h33

      Normal que les iraniens aient appelé les musulmans à éduquer contre les dangers du salafisme et que les saoudiens ne l’aient pas fait.

      Le salafisme, c’est le fondamentalisme sunnite !

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  • thmos // 21.03.2016 à 11h02

    En ces temps de concours de majorettes, Fillon le rebelle a appelé il y a qq semaines dans Le Point ( propriété de Pinault – Chirac logeant chez Harriri à Paris ) à « devoir « s’allier » avec le Hezbollah,( allusion à ses élus populaires, sa défense armée, ses institutions sociales dont tous les libanais bénéficient… Loin du groupuscule des années 80 ) dans le contexte d’une guerre « officielle » avec Daesh … Aucun reportage, ni son ni image du pays encore francophone, malgré le million et demi de syriens réfugiés là-bas …

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  • Max // 21.03.2016 à 11h52

    Perso, le Hezbollah, ce n’est pas ma tasse de Thé.
    Cela dit la France comme nombre de pays dont les USA devraient être classé comme pays terroristes mais comme c’est eux qui tiennent le manche de la cuillère, ce n’est pas prêt d’arriver.
    Quelles sont les conséquences pour cette organisation d’être classé comme organisation terroriste, dans les faits pas grand-chose.
    1) Les membres du Hezbollah ne pourront pas se rendre physiquement en France et y résider.
    2) Le gel des avoirs bancaires et des biens.
    3) Les USA ont mis cette organisation dans cette situation depuis 1997.
    Qui dit liste terroriste dit également boycott et le cas iranien est emblématique.
    L’Iran malgré un boycott de plusieurs années est devenu le 6eme pays producteur de pétrole
    Donc tant que le Hezbollah aura ses liens avec la Syrie et l’Iran et son encrage local cela n’aura pas beaucoup d’effet.

      +4

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    • Silk // 21.03.2016 à 18h52

      Et les israéliens pourraient intervenir au Liban sous couvert de lutte anti-terroriste.
      De même se pose la question sur leur présence en Syrie …
      Voila deja 2 types de conséquence.

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  • RGT // 21.03.2016 à 18h07

    Juste une question, comme ça, toute bête…
    Quand les occidentaux foutront-ils la paix à ces peuples ???

    Réponse : Quand le sous-sol de la région ne contiendra plus la moindre goutte de pétrole récupérable.

    Ensuite ces pays deviendront la « Nouvelle Corée du Nord », le repoussoir intégral pour foutre la trouille aux occidentaux « de basse extraction » qui se trouveront confortés dans la croyance qu’ils vivent dans le « seul ilôt de Liberté de la Planète »…

    Donc ces pays conserveront une certaine utilité pour nos oligarques. On ira leur « péter la gueule » au « Nom de la Liberté » pour relancer le complexe militaro-industriel et tout le monde sera content.

      +4

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    • J // 21.03.2016 à 19h45

      Pour le moment les Occidentaux n’interviennent (à tort ou à raison ça peut se discuter) que :
      1) dans des conflits déjà présents entre musulmans…
      2) pour soutenir un camp musulman contre un autre qui leur est ouvertement hostile…

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