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9.septembre.20159.9.2015 // Les Crises

Le Labour tenté par un virage à gauche

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Source : Pierre Haski, pour L’Obs, le 18 août 2015.

Le positionnement politique de Jeremy Corbyn, candidat à la direction du Parti travailliste britannique, constitue une véritable rupture : renationalisation des chemins de fer, de l’électricité et du gaz, fin de l’austérité…

Jeremy Corbyn est en tête des sondages : il pourrait prendre la succession d'Ed Miliband à la tête du Labour britannique. (BEN STANSALL / AFP)

Jeremy Corbyn est en tête des sondages : il pourrait prendre la succession d’Ed Miliband à la tête du Labour britannique. (BEN STANSALL / AFP)

Au cœur de l’été européen, loin de la Grèce, se prépare un coup politique imprévu qui pourrait modifier le paysage de la gauche européenne. Le Parti travailliste britannique élit son nouveau leader après la démission d’Ed Miliband au lendemain de sa défaite du printemps ; et tout indique qu’il s’apprête à effectuer un sérieux virage à gauche. Après le New Labour de l’époque Tony Blair, les militants semblent nettement préférer le « Old », qui a pris le visage de Jeremy Corbyn.

Son nom ne vous dira sans doute rien, et il ne parlait guère plus à de nombreux Britanniques il y a encore quelques semaines. Mais cet Anglais de 66 ans à la barbe grise est un parlementaire travailliste assidu depuis trente-deux ans, et il a même accru son score en mai quand son parti subissait une cuisante défaite. Il n’a jamais été ministre, ni même participé au leadership de son parti. Pourtant, sa candidature à la succession d’Ed Miliband a secoué la vie politique du Royaume-Uni, et sa possible victoire aura des conséquences profondes.

Les sondages lui donnent une avance importante sur les trois autres candidats, ses meetings publics font salle comble, et la presse parle désormais de « Corbynmania ». Les militants et sympathisants enregistrés ont commencé à voter le 14 août, et les résultats seront annoncés le 12 septembre. Mais 200.000 personnes supplémentaires se sont inscrites sur les listes de cette primaire « fermée », s’ajoutant aux 400.000 militants et sympathisants déjà enregistrés, une augmentation considérable attribuée à l’ »effet Corbyn ».

Le Labour inéligible ?

Le positionnement politique de Jeremy Corbyn constitue une véritable rupture : renationalisation des chemins de fer, de l’électricité et du gaz, fin de l’austérité, plus d’alignement automatique sur les Etats-Unis, abandon de l’arme nucléaire… Un catalogue qui le place résolument à gauche de tous les leaders travaillistes depuis Michael Foot, il y a trois décennies. Et aux antipodes de Tony Blair, qui a estimé que « ceux qui ont le cœur à voter pour Jeremy Corbyn doivent subir une transplantation du cœur immédiate« …

Le problème de Blair est qu’il est aujourd’hui détesté au sein du parti qu’il a dirigé et mené trois fois à la victoire. La guerre d’Irak et ses coupes dans les budgets sociaux sont passées par là. La candidate « blairiste » au leadership, Liz Kendall, est bonne dernière dans les sondages, avec 12% des intentions de vote.

Mais Blair n’est pas le seul à critiquer la « Corbynmania » : l’establishment de la gauche libérale, unanime, estime qu’avec un programme comme celui de Corbyn le Labour devient « inéligible », ce qui reste à voir. « The Guardian », quotidien de la gauche « réaliste », a pris position dans un éditorial en faveur de Yvette Cooper, une élue de 46 ans avec une expérience dans l’équipe de Gordon Brown et un passé syndical. Cooper dénonce les « fausses promesses » de Corbyn, mais a 26 points de retard sur lui.

La candidate Yvette Cooper est secrétaire d’Etat à l’Intérieur au sein du cabinet fantôme. (Leon Neal / AFP)

Si Corbyn est élu le 12 septembre, l’électrochoc sera d’abord pour les travaillistes, qui pourraient connaître des scissions ; mais aussi dans le reste de la gauche européenne, de plus en plus tiraillée entre les poussées à gauche à la Podemos ou à la Syriza, qui séduisent les électeurs mais n’ont pas encore fait leurs preuves, et les forces de centre gauche, gestionnaires, usées par la crise européenne et à l’identité singulièrement brouillée.

Un virage à gauche là où on ne l’attendait guère, à Londres, aura un impact sur ce débat. On attendait le « Brexit », mais on aura d’abord le « left turn ».

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Apu R // 09.09.2015 à 07h31

« Et aux antipodes de Tony Blair, qui a estimé que “ceux qui ont le cœur à voter pour Jeremy Corbyn doivent subir une transplantation du cœur immédiate“… »

Pour Tony Blair et ses affidés, c’est davantage une transplantation de cerveau qu’il faudra recommander…

28 réactions et commentaires

  • Eric-13 // 09.09.2015 à 06h49

    Je me prends à rêver. Et si le PS….. Et puis je me prends à être horriblement réaliste, et si ça finissait comme Syriza ?
    Parcequ’il est évident que tout ce qui n’est plus démocratie en Europe va sortir sabre au clair contre Jeremy qui doit donc s’attendre à des éditos assassins du Monde et de Libé. Il faut lui donner le tel de Yanis, pour qu’il le brieffe !

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    • FifiBrind_acier // 09.09.2015 à 17h40

      Grexit de quoi? Le Royaume uni est hors de la zone euro.
      Cela ne peut que finir comme Syriza…, si son programme s’en tient là.
      Le programme de Corbyn est strictement interdit pas les Traités européens, c’est un programme de pays souverain, ce que les Etats européens ne sont plus.

      A moins que le Parti Travailliste ne propose la sortie de l’ UE, il ne sert à rien de faire des programmes d’intérêt général, car il est interdit aux Etats membres de « faire des politiques intérieures nationales. »

      Les Etats membres n’ont le droit de faire que des politiques européennes. Viviane Reding:
      http://www.dailymotion.com/video/x11kkuc_viviane-reding-il-n-y-a-plus-de-politiques-interieures-nationales-il-n-y-a-plus-que-des-politiques-e_news

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      • Pierre // 09.09.2015 à 18h55

        Bien vu,
        comme les directives de Bruxelles sont autrement plus contraignantes avec les sanctions financières et amendes (autrement plus efficaces que le « marteau idéologique » sous feu le CAEM ou comecon des ex-pays de l’Est satellites de Brejnev) ces intentions ne seront jamais appliquées, sauf si la Grande-Bretagne décide de sortir carrément de l’Union européenne (et donc d’arrêter aussi de participer au budget de l’U.E et de recevoir des aides directes de l’U.E). Qui prendra une telle décision ? Enigme de l’Histoire ! Quant aux « investissements européens », c’est une autre affaire – Londres est une place financière suffisamment puissante pour supporter le choc…

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        • FifiBrind_acier // 09.09.2015 à 20h06

          Le Royaume Uni va organiser un referendum sur la sortie de l’ UE en 2016 ou 2017.

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  • Alain // 09.09.2015 à 07h29

    Etant donné l’éloignement des prochaines élections législatives britanniques, c’est loin d’être un coup politique imprévu et son élection ne peut avoir aucun impact à court terme: il faut ensuite que la grande Bretagne ne sorte pas de l’union et que le parti travailliste remporte les élections. Il y a loin de la coupe aux lèvres

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  • Apu R // 09.09.2015 à 07h31

    « Et aux antipodes de Tony Blair, qui a estimé que “ceux qui ont le cœur à voter pour Jeremy Corbyn doivent subir une transplantation du cœur immédiate“… »

    Pour Tony Blair et ses affidés, c’est davantage une transplantation de cerveau qu’il faudra recommander…

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  • Crapaud Rouge // 09.09.2015 à 07h36

    « fin de l’austérité » ? L’idée est plus qu’intéressante, mais, si elle pouvait être mise en pratique, il resterait à voir pour combien de temps. A cet égard, il faudrait revenir sur les débuts de Mitterrand à l’Élysée, ce qu’il y a fait exactement, les obstacles qu’il a rencontrés, et le pourquoi de son virage néolibéral.

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    • Chris // 09.09.2015 à 13h49

      Largement dû à la financiarisation de la dette. Les Etats doivent retrouver le pouvoir de battre monnaie.
      Voici 7 ans que les banques centrales occidentales et japonaises nous balancent des QE et autres TLTRO (planches à billets en folie) à coup de milliers de milliards pour combler le vide abyssal creusé par les banques casinotières, résultat de leurs activités systémiques lesquelles continuent en toute impunité.
      Tandis qu’inversement, nos dettes souveraines prennent l’ascenseur. Ben oui, le principe des vases communicants.

      Un banquier -et pas le moindre- nous parle :
      « Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et, en un tour de mains, ils créeront assez d’argent pour la racheter. ôtez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais, si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits. »
      Sir Josiah Stamp,
      Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941,
      2ème fortune d’Angleterre.

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    • anne jordan // 11.09.2015 à 17h53

      Il me semble que quelques années se sont écoulées depuis 1983… et que les options ultra libérales ont multiplié les dégâts et le désamour des vrais citoyens…
      pourquoi les commentaires , ici , sont ils aussi négatifs et pessimistes ?
      on peut être lucide sur l’impossibilité d’une démocratie en E.U. et néanmoins titillé par l’irruption de ce candidat et des débats que cela nous annonce !

      http://www.lefigaro.fr/international/2015/09/11/01003-20150911ARTFIG00095-jeremy-corbyn-le-socialiste-a-la-conquete-du-royaume-un

      j’ai choisi volontairement le Figaro .

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  • cording // 09.09.2015 à 07h57

    En raison de son âge Corbyn peut être un leader politique du Parti travailliste susceptible d’être élu lors des prochaines élections britanniques. Il va organiser une transition avant que ce parti ne se recentre dans tous les sens du terme avec un leader plus jeune et modéré en adéquation avec le libéralisme dominant. Cependant cela reste une bonne nouvelle qui démontre que les idées de gauche ne sont pas mortes en Grande-Bretagne. donc que le passage de Corbyn à la tête du Labour peut influencer les orientations idéologiques de son successeur.

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  • Olivier HB // 09.09.2015 à 08h37

    Pas persuadé que la city laisse faire, si Hollande a du les « rassurer » pour son élection, qu’est ce que ça va être pour lui?
    Soit il sera élu et ne pourra pas appliquer son programme (un peu comme Tsipras qui valide un accord aux antipodes de son programme) soit, et c’est beaucoup plus probable, il ne sera pas élu..

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  • vudesirius // 09.09.2015 à 09h27

    bref un éniéme rêveur marxiste…il n’a de toutes façons aucune chance avec les Anglais!

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  • Jeanne L // 09.09.2015 à 09h40

    Une question que je me pose:
    Quelle est la position de Corbyn par rapport à l’UE, diffère-t-elle de celle de Blair et des autres membres du Labour ?

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  • SanKuKai76 // 09.09.2015 à 11h39

    Je vis en Angleterre, et il faut dire que ce qui se passe est assez drole.
    Presque tous les jours dans les gratuits il y a un petit encart pour rapporter les critiques acerbes contre Corbyn qui viennent … du Labour!
    Et toutes ces critiques démontrent clairement que le Labour n’est pas/plus un parti qui travaille pour les salariés (un peu comme le PS en France).

    Ce qui n’est pas expliqué dans l’article ci-dessus sont les événements qui ont conduit à l’arrivée de Corbyn aussi près du succès.
    Le Labour a organisé une sorte d’élection interne pour désigner le successeur de Miliband (un peu comme les primaires du PS).
    Et là! dans le respect le plus total des règles internes du parti des milliers de militants de gauche ou extreme gauche ont payé les £3 pour s’inscrire au Labour et pouvoir voter pour Corbyn. Un pic de plus de 400000 nouveaux membres.

    Quand ces évennements étaient en cours il était vraiment amusant de voir les autres leaders du parti en panique et le parti (prétenduement démocrate) essayer de bloquer et réduire les inscriptions comme expliqué dans l’article suivants (en anglais).
    http://www.telegraph.co.uk/news/politics/Jeremy_Corbyn/11815777/Labour-purge-is-deliberate-attempt-by-party-to-stop-Jeremy-Corbyn-winning-former-MP-claims.html

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  • Astatruc // 09.09.2015 à 11h46

    Bonjour Jeanne, peut-être un élément de réponse ici?

    Hélaine Lefrançois Interim à Londres

    Un article « propre »sur Jéremy Corbin
    On remarquera qu’il est écrit par une stagiaire…….et qu’il est bien écrit….sans utilisation de la calomnie, bravo!

    http://www.liberation.fr/monde/2015/08/31/jeremy-corbyn-le-labour-a-rebours_1373178

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    • Jeanne L // 09.09.2015 à 12h30

      Merci du lien, effectivement quand on lit « Jeremy Corbyn remet en doute la capacité de l’UE à permettre une réforme sociale. A ses yeux, l’échec de Syriza montre à quel point la politique de la troïka est dirigée par l’économie. » on voit bien qu’il a su analyser une des erreurs des gauches de gouvernement, et quand je dis erreur c’est faute ou trahison des principes et des idéaux qu’il faudrait dire: la croyance en la construction d’une Europe fédérale pour résoudre les problèmes économiques et politiques. Ceci dans la plus parfaite négation de ce qu’ est (et perdure quoi qu’on imagine) le « moteur de l’histoire » à savoir l’antagonisme structurel entre Travail et Capital.
      Bref, Corbin paraît effectivement à gauche et marxisant de ce point de vue.De mon point de vue il faut l’en louer.
      Ce n’est pas comme nos réformateurs, liquidateurs, du code du travail qui ouvrent la porte au renard libre dans le poulailler libre, et vont livrer sous couvert de « personnalisation » des liens et de proximité, le travailleur quelque qu’il soit et quels que soient ses diplômes au bon vouloir de n’importe quel patron aussi « social » (on ne dit plus paternaliste) soit-il. je veux dire que cela concerne les vieux ouvriers dans l’industrie mais aussi les jeunes cadres qui se disent dynamiques.

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    • Peiper // 09.09.2015 à 14h30

      Je pense que Liberation a laissé ce sujet traiter par une stagiaire, pensant qu’il etait plus important de parler du président Hollande, de Claire Chazal ou d’un chat mignon qui prend un bain … il n’est pas possible que le Systeme laisse un candidat comme Corbyn arriver a la tête de l’Etat un jour. Je vis aussi en angleterre (vous noterez mon respect des majuscules pour les titres et noms propres) et je suis en effet pas étonné du traitement qu’il subit dans les merdias locaux. Il faut bien comprendre que l’anglais ou le Polonais moyen (car composant une grosse partie de la force de travail) passe son temps dans les transports en commun ou le dimanche a lire les divers torchon que sont Metro, the Evening Standard, The Times pour ce qui se pensent du centre, the Daily Telegraph pour les « droitistes », Daily Mail (la on commence a bien descendre), etc.
      Le débat a la TV de Sky (possédé par Merdoch and Co) présentant les candidats a été remporté haut la main par Corbyn.

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  • Joanna // 09.09.2015 à 12h56

    C’est bien de voir émerger des gens comme lui
    Le labour risque de se voir tiré à hue et à dia
    et ça risque fort de ruer dans les brancards …
    A suivre.

    Eux ils ont le labour version Corbyn nous on a Monte(la)bourg, une version un peu plus soft …

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  • samuel // 09.09.2015 à 13h34

    Faut dire que le Tony Blair n’a pas non plus arrangé l’Irak, le règne de l’austérité le plus long en Angleterre depuis la Thatcher. Cependant, la Reine moins précieuse ne se borne pas qu’à la politique et aux affaires intérieures du pays.

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  • theuric // 09.09.2015 à 15h13

    Sacrés anglais, toujours en avance sur les autres peuples européens.
    Allez, hop, virage en épingle à cheveux à 180° d’une Europe sans union, voilà de qu’annonce cet article.
    En France nous avons notre double version, un U.P.R. qui monte tout doucement et un P.G. qui a des difficultés pour se séparer de ses scories européiste.
    Sacrés français, comme Poulidor, toujours deuxièmes.
    L’Angleterre nous avait déjà fait le coup plusieurs fois, rien que leur révolution, un siècle avant la France.
    Ben oui, les pays européens vont revenir sur des bases passées solides.
    N’est plus que la déroute complète de l’économie-monde, de la fin de la City et des banques et bourses de chaque coté de la Manche pour que nous puissions y voir plus clair.

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  • Charles Michael // 09.09.2015 à 15h41

    Rappelons qu’il s’agit d’une éléction interne au Labour pour choisir son nouveau leader. je pense au contraire qu’il a toutes les chances d’être élu leader du parti Travailliste… et c’est bien ce qui panique les caciques du Labour.

    Les prochaines élections législatives sont en 2020; mais entre-temps il y a un référendum sur l’UE Yes or NO (oui ou non) et le Labour traditionnellement supporte l’appartenance à l’UE dont les réglements, c’est vrai, protège un peu des exagérations anti-sociales des Tory (conservateurs).

    Avec Corbyn on peut avoir un labour fracturé (pas sur) et les conservateurs sont pour le Brexit, pas le SNP écossais.

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  • Popa // 09.09.2015 à 17h14

    Affichage et pipo … mettons leur un mec qui fasse limite rouge , qui fait des grandes phrases en agitant les bras histoire que les braves gens y croient . On ramasse les déçus des politiques plus molles dans les urnes et bingo.
    Malin, vu qu’il n’aura jamais les moyens pour accomplir son programme ou qu’il en sera empêché par une quelconque « crise » montée en épingle par « la presse »….

    Tant qu’ils n’auront pas brulé la city (d’aucun dirait jeter à bas le veau d’or), buisness as usual.

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  • georges glise // 09.09.2015 à 20h56

    une conjonction entre corbyn, le pape françois et le président de l’uruguay josé mujica pourrait changer la face de l’occident.

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    • St Pie X // 09.09.2015 à 21h07

      C’est marrant je n’aurais pas pensé à ces derniers… plutôt Poutine, ses alter egos Chinois et Iraniens ont déjà plus de poids. Je n’ai pas une immense confiance dans le successeur de St Paul bien que j’apprecie son geste en direction de la SSPX

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  • Azza // 10.09.2015 à 17h08

    Le hasard a fait que j’ai lu pendant le mois d’aout le livre « A very British coup » qui raconte, dans une anticipation saisissante les premiers mois d’un gouvernement ouvertement de gauche arrivant au pouvoir en UK en 1989 (le bouquin a ete ecrit au tout debut des annees Thatcher).

    Quelle surprise de voir le truc se concretiser quelques jours plus tard dans la vraie vie !

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  • loki // 10.09.2015 à 20h47

    De toute évidence si les élections reposent sur le bipartisme Droite-Gauche avec une gauche colonisée par des « militants » droite/centre, le seul et unique moyen de redonner une chance de changement de cap est de prendre sa carte du parti à gauche et de se prononcer aux primaires pour le transformer ceci sans jamais vendre son âme au diable en participant à un gouvernement qui agit contre sa propre idéologie. C’est en redessinant les lignes au sein des partis habituels que les changements aux élections auront lieu. Certes il y a des exceptions mais s’exclure d’un parti « puissant » n’offre guère de chances. Toutefois j’affirme ceci mais l’idée de prendre une carte au PS en ce moment à de quoi freiner l’enthousiasme !

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  • Eric-13 // 11.09.2015 à 06h32

    Prendre la carte du PS ! Drôle d’idée, mais je ne suis pas de droite monsieur !
    Ayant renoncé à la mienne il y plus de 10 ans, je dois bien dire que la politique que mène ce parti me conforte plus dans l’idée d’y renoncer définitivement qu’elle ne me donne l’envie de la reprendre pour d’obscures raisons stratégiques.

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  • anne jordan // 12.09.2015 à 18h20

    et hop !
    Il vient d’être élu , à 59 et des poussières% , à la tête du Labour !
    ( malgré les  » purges « )
    Affaire à suivre
    Homme à soutenir ( comment ? )
    peut être que le Lord à la coke lui a un peu facilité la tâche …

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