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16.juillet.201416.7.2014
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Le prix du livre

Suite du billet sur le marché du livre. I. Le circuit du livre Comment se fabrique un livre ? Il est la résultante d’une chaîne d’intervenants. 1. L’auteur Évidemment, c’est un peu la base du livre… On compte en France environ 60 000 auteurs (y compris illustrateurs ou traducteurs), mais seuls 2 500 d’entre eux […]
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Suite du billet sur le marché du livre.

I. Le circuit du livre

Comment se fabrique un livre ?

Il est la résultante d’une chaîne d’intervenants.

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1. L’auteur

Évidemment, c’est un peu la base du livre…

On compte en France environ 60 000 auteurs (y compris illustrateurs ou traducteurs), mais seuls 2 500 d’entre eux vivent principalement de leurs droits d’auteur.

En effet, l’auteur touche de 6 % à 10 % du prix de vente. Conseil du blogueur-auteur : si vous voulez écrire un livre principalement pour l’argent, et que vous n’êtes pas Marc Levy, je vous conseille plutôt de coudre des ballons de foot, le taux horaire est bien plus intéressant… 🙂

2. L’éditeur

L’éditeur a trois fonctions : intellectuelle, économique et technique.

Il sélectionne les manuscrits à publier et prépare la création du livre : traduction éventuelle, travail sur le manuscrit, préparation de l’iconographie, création de la maquette et de la couverture, composition et photogravure…

C’est lui qui finance la création du livre et qui porte l’essentiel du risque financier de l’édition.

Les exportations représentent environ 20 % des 2,6 Md€ du CA des éditeurs.

Le secteur est très concentré : les deux premiers groupes d’édition (Hachette Livre et Editis) totalisent environ 35 % des ventes de livres et les douze premiers éditeurs (Hachette Livre, Editis, France Loisirs, Atlas, Média Participations, Lefebvre Sarrut, Gallimard, La Martinière-Le Seuil, Flammarion, Reed Elsevier, Albin Michel et Wolters Kluwer) près de 80 %. Et les 98 premiers éditeurs représentent 92 % du total. Cependant, l’édition française se caractérise aussi par l’existence de très nombreux acteurs indépendants, aux dimensions variables : on dénombre ainsi plus de 8 000 structures éditoriales, dont 4 000 pour lesquelles l’édition constitue l’activité principale et 1 000 dont l’activité est significative sur le plan économique.

On estime à près de 17 000 le nombre d’emplois salariés dans l’édition de livres.

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3. L’imprimeur

C’est évidemment lui qui fabrique physiquement le livre, en l’imprimant et le façonnant.

Le livre représente environ 10 % de l’activité d’impression en France, et les 300 000 tonnes de papier qu’il consomme représentent 7 % de la consommation totale de papier (35 % pour la presse et 30 % pour les éditions publicitaires).

Environ un quart des entreprises de ce secteur travaille pour l’édition de livres, soit quelque 300 sociétés de plus de dix salariés.

Les coûts de fabrication du livre sont à la baisse depuis de nombreuses années.

Si le livre « noir » (roman, essai…) est encore principalement imprimé en France, les éditeurs font de plus en plus souvent appel, pour les livres illustrés, à des
imprimeurs européens ou asiatiques. Une étude de l’ADEME a même indiqué que 60 % des livres commercialisés en France étaient imprimés à l’étranger.

4. Le diffuseur

Le diffuseur est chargé de la promotion du livre, en faisant connaître les ouvrages auprès des libraires et, plus généralement auprès de l’ensemble des revendeurs. Il s’appuie principalement sur la force de vente constituée de plusieurs représentants. Il organise des campagnes promotionnelles, s’assure de la mise en place du livre dans les différents points de vente et du réassort.

Le club de livres est une autre forme de diffusion où les adhérents reçoivent périodiquement à domicile des propositions d’achat de titres ayant fait l’objet d’éditions particulières par des entreprises spécialisées comme France-Loisirs, le Grand Livre du Mois ou Jean de Bonnot.

5. Le distributeur

Le distributeur a un rôle logistique, commençant chez l’imprimeur et se terminant chez le libraire. Il réalise l’ensemble des tâches liées à la circulation physique des livres (stockage, transport…) et à la gestion des flux entre l’éditeur ou son diffuseur et le détaillant : emballage, mise en place, traitement des commandes, expédition et transport, facturation, recouvrement, traitement des retours…

L’activité de distribution est donc la plus industrialisée de la chaîne du livre, nécessitant des investissements très lourds, ce qui explique qu’elle soit également la plus concentrée, la plupart des structures de distribution appartenant aux grands groupes d’édition. 5 sociétés se partagent ainsi environ 80 % du marché français : Hachette, Interforum (groupe Editis), Sodis (groupe Gallimard), Volumen (groupe La Martinière) et Union Distribution (groupe Flammarion).

6. Le libraire

Le libraire vend directement au public, mais aussi aux bibliothèques, qui offrent un accès non marchand au livre.

La France compte environ 25 000 lieux de vente, dont 15 000 ont une activité véritablement régulière de vente de livres, et seuls 3 000 à 4 000 d’entre eux exercent cette activité à
titre principal ou réalisent une part significative de leur chiffre d’affaires avec le livre.

Les 1 000 premiers détaillants (ce qui correspond au « 1er niveau », selon la classification des diffuseurs, et inclut des chaînes et des GSS) représentent 60 à 75 % du chiffre d’affaires des éditeurs.

Les libraires représentent environ 15 000 emplois.

On distingue principalement au niveau des circuits de vente :

  • les librairies stricto-sensu, qui présentent un assortiment de titres très variable : plus de 100 000 références pour les plus importantes d’entre elles, 20 000 à 60 000 pour les moyennes, 2 000 à 20 000 pour les spécialisées et 5 000 à 10 000 pour les plus petites. 52 % des ventes sont des nouveautés (titres de moins d’un an). Il y a environ 3 500 librairies indépendantes ;
  • les grandes surfaces culturelles spécialisées (GSC ou GSS, environ 350 points de vente en 2011), qui offrent un large assortiment pour les plus grandes d’entre elles (100 000 références pour les grandes Fnac parisiennes, par exemple) et un assortiment plus restreint et plus standardisé pour la majorité d’entre elles (15 000 à 50 000 références pour les Fnac de province et 20 000 à 30 000 pour la plupart des Espaces culturels Leclerc et l’ensemble des réseaux Alsatia ou Cultura). Le livre représente entre 15 et 40 % du chiffre d’affaires total selon les enseignes. Avec 87 magasins, la Fnac réalise environ la moitié du chiffre d’affaires des GSS, suivie par les Espaces Culturels Leclerc (214 points de vente) ;
  • les grandes surfaces généralistes (GSG : hypermarchés), qui présentent un assortiment restreint (5 000 références en moyenne pouvant aller jusqu’à 20 000 références pour les plus gros d’entre eux) ; la part du poche, du livre de jeunesse, des dictionnaires, du pratique et du parascolaire y est prépondérante. Le poids du livre dans le CA total des hypermarchés représente environ 1 % et la marge environ 1,5 %. Les supermarchés et magasins populaires présentent quant à eux un assortiment très restreint (1 000 à 3 000 références), centré sur les meilleures ventes en nouveautés et en poche ;
  • la vente par internet, qui s’est développée ces dernières années autour de quatre opérateurs principaux que sont Amazon, la Fnac, Alapage et, dans une moindre mesure, Chapitre.

Voici les lieux d’achats :

lieux achat du livre

Et voici donc l’évolution de la part des différents lieux d’achat du livre, en fonction des ventes réalisées, qui nous intéressera pour la suite de notre étude :

lieux achat du livre

lieux achat du livre

lieux achat du livre

lieux achat du livre

[Exemple : « Grandes surfaces généralistes » = Carrefour, « Grandes surfaces culturelles »= FNAC, « Courtage » : vente en porte à porte]

Voici l’évolution 2003-2012 :

lieux achat du livre

On note la forte croissante des ventes par Internet, qui se sont faites au détriment principal des Clubs et du courtage.

Il est enfin intéressant de souligner les différences entre les grands circuits de vente :

Internet offre évidemment un large choix au niveau des références (83 % de toutes les références possibles y ont été vendues).

Voici le palmarès des ventes des deux circuits :

Plus largement :

Il est surtout intéressant de voir que 73 % des ventes sur Internet concernent des ventes qui ne dépassent pas 1 000 exemplaires (vieilles éditions en général) : contrairement à une idée reçue, les ventes sur Internet de diminuent pas le nombre de références vendues, elles les augmentent fortement ! C’est une source de diversité et non pas d’uniformisation – quiconque a un peu surfé sur Amazon connait la capacité diabolique du site à vous conseiller des livres qui vous intéressent bigrement…

II. Le Prix du livre

Les coûts du livre se décomposent ainsi au niveau de la chaîne de valeur :

prix du livre

prix du livre

Ainsi, quand le livre sort de presse, les opérations de vente vont faire doubler son coût – auteur, éditeur et imprimeur touchant moins de la moitié du prix de vente.

L’évolution récente des prix a été la suivante :

prix moyen du livre

On constate enfin sur le prix moyen la différence de positionnement des hypermarchés :

prix moyen du livre

III. Le Prix Unique

Depuis l’invention de l’imprimerie, les éditeurs ont gardé la main sur la fixation du prix du livre.

La Fnac a bouleversé la pratique historique des « prix conseillés » en 1972, annonçant qu’elle allait proposer des réductions de 20 % sur ce prix, suivie par le groupe Leclerc qui proposait alors des rabais de 40 %.

Après une brève expérience de libéralisation totale du prix du livre à la toute fin des années 1970, la loi Lang sur le prix unique du livre a été voté le 10 août 1981.

Son principe est simple :

  • l’éditeur fixe le prix de vente du livre
  • il accorde un rabais au libraire (de l’ordre de 35 %) au moment de la vente
  • le libraire doit vendre au prix éditeur – il a toutefois la possibilité de baisser le prix public de 5 % (et 9 % pour les collectivités publiques)

Cette loi a clairement permis de préserver un vaste réseau de librairies – c’est pourquoi elle a largement été copiée dans le monde.

C’est donc un joli succès, mais tout n’est pas rose, et l’actualité nous incite à réfléchir plus avant à cette thématique…

Nous analyserons prochainement le projet de loi en cours de discussion au Parlement sur ce sujet…

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104 réactions et commentaires

  • Jibi // 08.10.2013 à 07h09

    Petit complément d’information, il y a une grande disparité des remises entre les différents de points de vente. Cela va aller de 25/30% de remise pour une petite maison de la presse à 43/45% de remise pour Amazon.

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  • Patrick Luder // 08.10.2013 à 08h41

    Résumé de quelques chiffres :

    60’000 auteurs (tous type compris)
    25’000 lieux de vente (tout compris)
    15’000 lieux de vente occasionnels
    4’000 lieux de vente à titre principal majoritairement indépendants
    2’500 auteurs qui peuvent vivre de leurs droits d’auteurs

    100’000 références standardisées
    10’000’000 livres d’occasion dans le village du livre
    http://cuisery-villagedulivre.com
    (c’est à 15 minutes de chez nous …)

    4’500’000’000 € chiffre d’affaire
    4’500’000€ droits d’auteurs

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    • Yves MICHEL // 08.10.2013 à 13h00

      bien ! On pourrait aussi ajouter un mot sur les retours librairie = les livres que les libraires retournent au diffuseur. Parmi ceux-ci, une partie part chez les soldeurs, et une autre, très importante, au pilon. Chiffre à vérifier, il y a quelques années, j’ai entendu par le SNE que 300 millions de volumes avaient été pilonnés cette année là !… 🙁
      Pour ce qui concerne mes éditions, j’ai adhéré à la charte des éditeurs écolocompatibles: http://www.leseec.org

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    • Delphin // 08.10.2013 à 14h15

      Merci des liens à Patrick Luder (Cuisery village-livre, où je ne tarderai pas à aller, c’est sur mon trajet) et Yves Michel (J’ai déjà acheté aux éditions La Plage, sur la fabrication d’un concentrateur solaire et Plume de Carotte, deux merveilleux livres sur les légumes rustiques).

      Delphin

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      • DENIS GRIESMAR // 16.07.2014 à 09h52

        C’est très bien d’acheter les livres des éditions La Plage : j’en ai traduit plusieurs ! 😉
        … ce qui n’est pas indiqué dans le catalogue (et le nom du traducteur est imprimé en tout petit à l’intérieur – il faut bien chercher … )

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  • Armand // 08.10.2013 à 09h42

    Parmi les fabricants, il n’y a pas que l’imprimeur. Il y a en amont le correcteur, le maquettiste, le typographe, le fondeur (éditeur des polices de caractères), l’illustrateur. Métiers souvent ignorés ou méprisés, mal payés… Et pourtant indispensables lorsque l’éditeur respecte le lecteur et l’auteur, accessoirement. Mettre en pages un livre est un vrai travail, qui exige du goût et de la sensibilité, et un réel savoir-faire : même un roman, même un livre d’économie (hum… au vu du vôtre, je ne suis pas certain que votre éditeur en soit persuadé, mais passons…), un travail qui a un coût – dont les éditeurs semblent désormais vouloir se débarrasser (d’où la laideur grandissante des livres, en tout cas en France – dans d’autres pays ce n’est pas le cas).

    Quant à la correction, hélas trois fois hélas : on ne peut plus ouvrir un ouvrage, quel qu’il soit, sans constater qu’il est farci de fautes, aucun correcteur professionnel n’étant intervenu.

    Question : pourquoi cette industrie par ailleurs si rentable mégote-t-elle sur ces frais pourtant marginaux ? Pourquoi génère-t-elle autant de précarité, de pauvreté, parfois de misère ? Parce qu’il n’y a pas de petits profits ?

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    • Nerouiev // 16.07.2014 à 08h50

      Content de vous lire car je m’étais fait les mêmes remarques concernant les fautes d’orthographe, mais aussi la grammaire et la syntaxe et la négligence du français. Mais la présentation se dégrade elle aussi, alors que la France a encore une réputation de grande qualité et de bon goût. Par exemple, je me souviens que les très anciennes éditions de livres de poche étaient très bien présentées, ce n’est plus le cas.

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  • Patrick Luder // 08.10.2013 à 10h28

    A ne pas confondre, marge brut et marge nette du libraire,
    Exemple chiffré :
    20.00 € prix moyen d’un livre
    7.00 € marge brut du libraire
    0.20 € marge net du libraire (quand il s’en sort bien avec 3% de bénéfices net).

    En France, le prix des livres est fixé pour qu’il ne baisse pas trop.
    En Suisse (et ailleurs), il y a libre concurrence pour avoir les meilleurs prix.
    Prix de l’abonnement à Science&Vie en Suisse 84CHF = 70 €
    Prix du même abonnement en france = 35 €
    le prix de l’abonnement est doublé …
    Prix du numéro en Suisse (kiosque) 15 CHF = 12.5 €
    Prix du n° en France = 4.20 €
    => le prix du numéro est triplé

    Si la différence du prix ne reviendrait qu’au point de vente final (kiosque)
    si l’on part d’une marge brut française de 35% elle serait en Suisse de 300% ,
    sa marge brute serait multipliée par 9 (1.50 en France contre 13.50 en Suisse)
    et sa marge nette (bénéfice) serait multipliée par 230 (0.045 en France contre 10.50 en Suisse)

    C’est la possibilité de ce genre d’opportunités, appelés « bras de leviers » ou « jambe de force » en finance, qui fait office d’une grande chasse au trésor (les fameux requins de la finance), et qui au final est tellement encombré par toute une série d’intermédiaires et de montages financiers, qu’on ne sait plus à qui le profit profite réellement et qui détruit InFine, l’économie initiale, par une recherche toujours plus grande d’un profit parasite, et donc toute une série de déviances, telles la délocalisation etc. …

    Payer le juste prix (prix de revient) en direct ou dans un circuit le plus court possible devrait être l’objectif prioritaire des organismes du commerce et de l’Etat => toutes les autres règles sont inutiles et nuisibles !!!

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    • VladimirK // 16.07.2014 à 04h44

      Vous soulevez un point intéressant. J’habite au Québec, et les livres francophones y sont hors de prix, au point qu’il est plus intéressant pour moi d’acheter chez Amazon en détaxé (même si la taxe n’est pas si importante) que d’acheter sur place dans une librairie.

      Autre remarque : j’étais abonné auparavant au Courrier International ; il s’agit d’un hebdomadaire, donc vous pouvez imaginer que les frais de poste sont totalement délirants. Pourquoi personne ne se dit qu’il serait judicieux de sous-traiter en Amérique du Nord (chaque zone géographique en fait) l’impression des ouvrages ? Je veux bien admettre que pour le Groenland, ce n’est pas totalement indispensable, mais au Québec, les francophones sont me semble-t-il suffisamment nombreux pour que l’on se pose la question.

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      • Françoise D. // 16.07.2014 à 06h49

        C’est ce que fait The Economist : il imprime différentes éditions dans chaque continent.

        De toute façon, la presse périodique imprimée est sans doute en très grande partie condamnée : avec le numérique les coûts de fabrication et de distribution tombent presque à zéro. Vous auriez alors votre Courrier international le jour même à moindre coût sur un ordi ou une tablette.

        En fait, je suis membre d’une bibliothèque en Montérégie et je déjà lis gratuitement (pour un abonnement de quelques dollars par an à ma bibliothèque) plus de 200 périodiques en PDF avant même que ces jours se trouvent en kiosque en Europe… Je n’achète donc plus que des revues belles à regarder (genre Figaro Histoire) ou que je ne trouve pas sous format numérique (mais c’est très rare).

        La Presse de Montréal devrait, selon les proprios, basculer entièrement d’ici quelques années au numérique avec son offre La Presse+ (gratuite mais avec pub sur tablette). Pas sûr pour les tabloïdes, leurs lecteurs n’auront pas tous de si tôt des tablettes, je pense.

        À part quelques journaux ou revues sur des créneaux bien précis donc, je ne donne donc pas cher de la presse-papier. De très nombreux journaux aux États-Unis ont déjà fermé, en Australie une groupe de presse s’apprête à licencier le tiers de ces journalistes.

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  • Golfand // 08.10.2013 à 10h52

    Deux liens (espagnols) pour compléter le dessin : un pastiche de publicité « nouvelle technologie » pour un nouveau produit révolutionnaire… le livre !

    http://www.youtube.com/watch?v=iwPj0qgvfIs

    http://www.youtube.com/watch?annotation_id=annotation_971139&feature=iv&src_vid=iwPj0qgvfIs&v=qcb19XZY0XM

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  • Golfand // 08.10.2013 à 10h54
  • Euvrard // 08.10.2013 à 11h12

    Pour la défense des Tablettes, je dois reconnaître que pour les livres de poche c’est un atout non négligeable pour qui n’a plus la place dans son logement (sans risquer une avalanche de livres ce qui est mon cas ou finir ainsi http://screenshots.fr.sftcdn.net/fr/scrn/60000/60192/gaston-lagaffe-ecran-de-veille-15.jpg) et qui n’arrive pas à se débarrasser d’un livre (sinon l’alternative c’est d’arrêter de lire mais bon boarf).

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    • Christophe Vieren // 08.10.2013 à 15h03

      Autres alternatives, à part disposer de quelques livres fétiches ou pour se la péter avec une grande bibliothèque dans son salon : la location et l’emprunt.

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  • norbix // 08.10.2013 à 11h28

    Quelques précisions : en effet la remise libraire varie de 33% à 45% de manière générale – variation qui réduit la part de l’éditeur. Celui-ci vend son ouvrage au diffuseur-distributeur à entre 40 et 45% du prix public. La pourcentage sera revu suivant le taux de retour.

    Mais qu’est-ce que le taux de retour ? C’est le pourcentage d’exemplaire d’un même ouvrage renvoyé par les libraires aux éditeurs. Lors de la sortie du livre en librairie, le diffuseur-distributeur s’est occupé de la « mise en place » des ouvrages. Certains sont d’ailleurs livré « d’office » dans les cartons puisque les diffuseur-distributeur ont également la particularité d’être des éditeurs et aiment parfois à utiliser ce léger avantage. Ils peuvent donc facilement pousser artificiellement la mise en place d’un livre. Pendant des années c’était bien pratique parce qu’il suffisait d’en balancer 10,000 dans le circuit pour en vendre 7,000. De temps en temps ça fonctionnait pas, mais bon, c’était assez tranquille. Et puis ça permettait quand même d’occuper le terrain et d’empêcher la visibilité de la concurrence.

    Le pouvoir de la distribution diffusion sur le secteur est tel qu’on a vu il y a quelques années un richissime mécène monter sa maison d’édition et sa structure de diffusion (c’était un autre gros du secteur qui s’occupait de la distribution, la diffusion en fait, consiste à avoir des commerciaux qui vont visiter les libraires et ne demande donc pas l’infrastructure et la logistique du distributeur, c’est-à-dire de gros capitaux).

    Le richissime mécène a glané autour de lui presque tout ce qui comptait d’éditeur d’avant-garde. Il a suffi qu’il cesse de diffuser les éditeurs associés pour que la quasi totalité de ceux-ci fasse faillite. En quelques années, le richissime mécène s’est donc donné l’allure d’un philanthrope alors qu’il a tout simplement détruit ce qui comptait de concurrence autour de lui. Il s’est ensuite donné le beau rôle en lui en récupérant les auteurs restés sur le carreau après la disparition de leurs éditeurs doté de sa nouvelle aura de mécène visionnaire.

    Pourquoi est-ce que la fin de la diffusion a-t-elle ruiné autant de monde. Tout simplement parce que le système français repose sur une avance sur les ventes que les libraires payent aux éditeurs à partir de la « mise en place ». Ne cherchez pas plus loin l’effet de la surproduction. Si vous voulez la trésorerie il faut publier le plus de livres possibles. Bien sûr, comme les libraires ont trois mois pour retourner les invendus, on a décalé de quelques mois les problèmes de trésorerie. Dans ce drôle de mécanisme, l’intermédiaire, le diffuseur distributeur, dispose du rôle central. Il reçoit l’avance de la librairie, il reverse celle-ci au bout de quelques mois à l’éditeur moins la provision sur retour et devra rembourser quelque temps plus tard le libraire ou l’éditeur.

    Le prix de tout ce qui a lieu en amont de impression de l’ouvrage (éditorial, fabrication, corrections) est bien entendu pris en charge par l’éditeur. Ceux-ci ont presque cessé de prendre des correcteurs ou de les payer au tarif jusqu’alors en vigueur (compter 1.000 euros pour un ouvrage de 450 pages tout de même, quand l’imprimeur facture 3000-5000 euros pour 3000 exemplaires de l’ouvrage en question). On préfère donc payer moins cher. Les coquilles rappliquent.

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    • Bernard Grapperon // 08.10.2013 à 13h26

      Merci à cet excellent commentaire qui complète cette étude également excellente. Merci aussi à Mr Olivier Berruyer.
      Ce qui m’a surtout incité à vous adresser ce commentaire est le dernier paragraphe : la suppression des correcteurs qui entraîne l’apparition de coquilles au profit du bénéfice mais au mépris du lecteur !
      Cela me fait penser aussi à ce blog et au fourmillement de fautes d’orthographe et de grammaire ! Ce qui démontre qu’ils ne relisent pas leurs textes ni qu’ils font emploi du correcteur orthographique, au mépris de leurs lecteurs.
      On ne peut pas avoir de la considération ni du respect pour quelqu’un qui agit de la sorte.

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      • Lisztfr // 08.10.2013 à 14h17

        Si si, on peut :

        « L’orthographe ne fait pas le génie. » Stendhal

        Plus exactement c’est dans la Chartreuse de parme.

        Le génie est question de mémoire, Mnémosyne, comme dit Gadamer. Nabokov avait une mémoire biographique extraordinaire.

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      • Delphin // 08.10.2013 à 14h23

        Copie Bernard Grapperon : « Cela me fait penser aussi à ce blog et au fourmillement de fautes d’orthographe et de grammaire ! Ce qui démontre qu’ils ne relisent pas leurs textes ni qu’ils font emploi du correcteur orthographique, au mépris de leurs lecteurs. »

        C’est parce qu’ils veulent répondre au contradicteur plus vite que leur ombre…

        Delphin

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        • Bernard Grapperon // 09.10.2013 à 14h40

          @ Delphin
          J’avais l’idée en tête et vous avez trouvé la phrase pour la traduire mieux que j’aurais pu le faire.

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      • olivier69 // 08.10.2013 à 16h05

        Bonjour bernard,
        j’avoue être sans doute dans ce cas. Mais, je pourrais (conditionnel ?) également avoir la même considération pour ceux qui ont un niveau de maths à faire pâlir ! Comment pourraient-ils gérer correctement une structure et être responsables ?
        ps : Pour ma part, je ferai davantage d’efforts car le but est une compréhension réciproque et non le dédain. L’élève peut avoir besoin d’un maître. Ou sont les enseignants ?

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        • olivier69 // 08.10.2013 à 16h14

          Et la ponctuation ? Le miroir….

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      • Judabrutus // 16.07.2014 à 07h25

        Les coquilles ne sont pas un phénomène nouveau, leur prolifération dans les ouvrages modernes tient à la quasi disparition des correcteurs : il est en effet rigoureusement impossible à un auteur, travaillant au clavier, d ‘assurer sa propre relecture au delà d’une certaine taille critique du tapuscrit. Compte tenu du montant des  » droits d’auteur » , il serait ridicule que cet auteur s’use la vue et perde son temps à chercher « la faute » qu’il ne trouvera pas.
        Au reste, écrire des livres est une activité productive, chasser la « faute » un plaisir de consommation, ces deux tâches sont complémentaires : chacun y trouve une manière de gratification!
        Par ailleurs, il me semble qu’en France, depuis la créations de l’Académie, nous entretenons à l’égard de la langue un rapport mélangeant dévotion et vigilance policière qui confine à la pathologie. Nous parlons de « faute » ( = péché) quand il serait plus sain de parler d’erreur, nous disposons d’un vaste réservoir francophone dans lequel nous n’allons jamais puiser le moindre tour idiomatique ( je pense aux français québécois ou créole si riches en lexique et périphrases pittoresques !). Nous avons sacralisé des graphies ( ph= f , par exemple) qui n’ ont aucune autre légitimité que l’usage, et des règles de pure fantaisie ( accord des participes passés et non accord des participes présents pourtant attesté à l’âge classique) Bref, la langue française constitue un cas assez particulier de langue vivante qui fonctionne avec un statut de langue morte, dont la « correction  » est plus ritualiste que rationnelle…….et qui, ne l’oublions pas, s’est tout de même imposée par des méthodes inquisitoriales au détriment de langues  » régionales, patoisantes », dont on a perdu jusqu’au sens de leur richesse littéraire (des milliers de volumes qui dorment dans nos bibliothèques de province (s) d’un sommeil qui a toutes les apparences de la mort).Jusqu’au XVIII e, la grammaire et l’orthographe françaises étaient quasi libres, et mon Dieu, cela n’a pas empêché les grands auteurs d’écrire les chefs-d’oeuvre de notre littérature même si aujourd’hui les éditeurs se permettent de  » corriger » les manuscrits de Montaigne ou Montesquieu ( on appelle cela moderniser l’orthographe)

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      • DENIS GRIESMAR // 16.07.2014 à 09h59

        Correction à noter : « Monsieur » s’abrège en « M. » en français (« Mr » en anglais).
        « Messieurs » : « MM. » en français, « Messrs » en anglais » 😉

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        • Nerouiev // 16.07.2014 à 11h03

          … et Madame, Mesdames ?

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          • DENIS GRIESMAR // 16.07.2014 à 11h20

            En français : Mme, Mmes – En anglais : Mrs, Mmes
            La forme moderne « Ms » (qui ne précise pas le statut marital) n’a pas de pluriel encore bien fixé : « Mss » ou « Mses ».
            Bon, sans vouloir être puriste, il faut bien une référence.
            Et je n’ai pas parlé du franglais invasif : « initier », « vous savez QUOI » (you know WHAT), « deuxième plus grand » (barbarisme absolu), « en charge de » (in charge of). Ce dernier cas est intéressant, car il supprime la distinction pourtant essentielle entre animé et inanimé. Une batterie est en charge ; un être humain est chargé de. C’est la différence qu’il y a entre « amener » et « apporter ». Maintenant voyez le cas de « responsable », qui concerne en français un être humain. En anglais, un médicament est « responsable de », et finalement n’importe quoi est responsable de n’importe quoi. Cette dilution des responsabilités n’est peut-être pas innocente …

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    • Armand // 09.10.2013 à 11h20

      Merci pour cette mise au point et cet utile rappel de mécanisme économiques en réalité plus complexes que ceux décrit par Olivier. Même si vous avez oublié le maquettiste et le typographe, dans votre liste des catastrophes arrivées au livre, évidemment je prêche pour ma paroisse ;-). Dans la longue liste des expertises qui se perdent à grande vitesse, je rajoute d’ailleurs le choix judicieux du papier et du carton, ainsi que l’ignorance devenue généralisée des techniques de façonnage (Olivier Berruyer a oublié le façonnage dans les frais de production !) : il y a là une déperdition qui est très significative de ce qu’est devenu la production de l’imprimé.

      Ma remarque n’est pas vaine : un des plus beaux succès en matière d’édition du dernier quart du siècle dernier est la collection Bouquins, qui repose marginalement sur un travail éditorial et principalement sur un choix de papier et de façonnage (ou de reliure, si vous voulez : de colle, quoi).

      @Bernard Grapperon. Corriger est un métier. L’emploi d’un correcteur orthographique, grammatical et orthotypographique est certainement une aide précieuse, mais ce n’est qu’une aide – très limitée. Car figurez-vous que les éditeurs utilisent *tous* des correcteurs automatique, généralement l’excellent ProLexis. Bien entendu, ça ne suffit pas : se limiter à ces logiciels serait comme dire que la connaissance du maniement d’un tableur fait de vous un expert en économie…

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      • Nerouiev // 16.07.2014 à 09h01

        Ces correcteurs sont utiles pour les « étourderies » mais sont du même niveau que les traducteurs automatiques, c’est grandement insuffisant.

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  • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 11h33

    J’ai du mal à comprendre pourquoi la conservation d’un vaste réseau de libraires serait intrinsèquement une bonne chose.

    Là où la densité de population est suffisante, les grandes surfaces culturelles permettent de faire baisser les prix par économie d’échelle. Grandes surfaces qui ont d’ailleurs le même profil de ventes que les librairies. Là où la population est trop faible, les petites librairies ne seront de toutes façons pas en concurrence avec les fnac et autres.

    Si les consommateurs estiment que la valeur ajoutée du libraire, par rapport à la grande surface ou amazon, mérite de payer plus cher, et bien ils continueront d’aller chez les libraires. Dans le cas contraire, il n’y a aucune raison de maintenir de force une activité que les gens estimeraient inutile.

    Chaque euro économisé par les consommateurs sur les prix de leurs livres, est un euro qui sera dépensé pour des activités dont les gens ont envie, activités qui emploieront du monde.

    C’est étrange, personne ne pleure sur la disparition du réseau des maréchaux-ferrants ?

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    • bizbee // 08.10.2013 à 12h17

      pfff… ces progressistes alors…
      mais c’était tellement mieux avant pourtant…

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    • Jibi // 08.10.2013 à 13h05

      Ce qu’il s’est passé à la fin des 70s c’est quand même que la FNAC vendait les livres à perte comme produits d’appel.

      Je travaille chez un (petit) diffuseur-distributeur et je peux vous dire que les rapports que nous avons avec les libraires indépendants (dans leur ensemble, mais il y a bien sûr des exceptions) n’ont rien à voir avec ceux que nous entretenons avec les grandes chaînes.
      En premier lieu, parce que ces lieux n’ont pas la même clientèle et ne recherchent pas le même type de conseils.
      Essayez de vendre de la poésie ou de la littérature contemporaine indépendante à la FNAC, je vous souhaite bon courage.

      L’intérêt d’un vaste réseau de libraires indépendants, c’est qu’il permet de conserver une certaine diversité de production éditoriale. On peut juger que c’est plus important qu’un simple théorème consommateur/commerçant/prix.

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      • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 14h06

        Je vous crois tout à fait, mais n’oubliez pas que si les libraires indépendants remplissent effectivement une fonction de diffusion de la diversité que les grandes chaînes n’assurent pas, alors les consommateurs continueront d’acheter chez eux pour ça. La fnac fera difficilement concurrence à des librairies très spécialisées, et elle n’en a de toutes façons pas envie.

        Le problème, c’est plutôt le degré de spécialisation des librairies, et la taille des niches économiques concernées. Qu’il y ait une demande pour plusieurs centaines de librairies spécialisées, c’est évident, et elles n’auront nullement besoin du prix unique pour subsister. Qu’il y ait une demande pour 3500 librairies qui réalisent une grosse partie de leur chiffre d’affaires sur le même terrain que les grandes chaînes, j’en doute fort.

        En plus, pour accroître le marché des librairies spécialisées, la vente sur internet est une bénédiction.

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      • Jibi // 08.10.2013 à 17h47

        Malheureusement, je connais pas ces chiffres qui sont en plus en constante évolution (particulièrement à l’heure actuelle où les mises en liquidations sont quasi quotidiennes).

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      • Golfand // 08.10.2013 à 19h17

        La distance entre l’habitat et les librairies n’a pas été directement calculée. Elle peut plus ou moins se déduire du nombre de librairies et de leur répartition dans les régions. La région Centre est une des plus mal lôties. En 2012, La région Centre dispose d’une librairie pour 36 765 habitants, soit 0,27 librairie pour10 000 habitants (0,32 en 2008).
        Même l’Ile -de-France, la région la plus favorisée, présente des disparités criantes.
        Paris compte une librairie pour 3966 habitants (48% de l’offre globale en Ile-de-France), mais la Seine-Saint-Denis n’en a qu’une pour 46624 habitants. Le Val-d’Oise a un détaillant pour 23141 habitants (chiffres de 2009 cités en 2012 par le Syndicat de la librairie française). Des villes dépassant les cinquante mille habitants (Sevran, Sarcelles, Cergy) n’ont pas une seule librairie.

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      • arkao // 08.10.2013 à 21h47

        A pied, à vélo ou en voiture ? 😉

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      • Louis // 16.07.2014 à 05h13

        Si le chiffre n’existe pas, comptons les !

        Alors déjà y a moi.

        Qui d’autre?

        Comment ça ça risque de prendre du temps? 😀

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    • Delphin // 08.10.2013 à 14h26

      …Elevé au libéralisme pur jus.

      Delphin

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      • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 14h42

        Arg, je suis percé à jour !

        Mais rassurez-vous, je l’assume, en particulier le « pur jus », c’est assez rare, surtout de nos jours.

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        • Delphin // 08.10.2013 à 15h20

          C’était un clin d’oeil de ma part.

          Delphin

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      • olivier69 // 08.10.2013 à 14h58

        Rien de libéral, seulement une conception impérialiste des 10%. Il se cache derrière l’idéologie à des fins stratégiques. Il parle toujours des prix sans parler des salaires et de l’activité ! Comme si il se soucie des consommateurs.
        Pareil, l’actionnariat peut permettre de se cacher derrière écoutez bien : une personnalité morale ! C’est pas moi, c’est l’autre…
        Et la personnalité immorale, c’est nous.
        ps : La morale et la liberté selon st « justun petiprofit »….

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        • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 15h14

          Ah non, il faut mieux cibler vos critiques.

          J’ai précisé assez clairement dans mon premier commentaire « Chaque euro économisé par les consommateurs sur les prix de leurs livres, est un euro qui sera dépensé pour des activités dont les gens ont envie, activités qui emploieront du monde. »

          Quant à la « personne morale », ce n’est pas une grosse révélation de dire que l’attribuer à une entreprise est foncièrement antilibéral. Les bénéfices sont touchés par des individus, les responsabilités doivent être portées par ces mêmes individus.

          Cela dit, si vous en venez à dire que je me « cache derrière l’idéologie à des fins stratégiques », je prends ça comme un compliment. Ma façon de présenter les choses serait-elle susceptible de convaincre plus que les 10% ?

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          • olivier69 // 08.10.2013 à 15h31

            Bonjour benjamin, Un faux pavillon ?
            vous vouliez plus de déréglementations du système monétaire ?
            Et bien, je vous transmets l’histoire du vrai et de son avis sur la question monétaire ! Et si,…..
            http://www.michaeljournal.org/sign49.htm

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          • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 16h22

            Je me moque de savoir qui du Congrès ou des banques a le « droit » d’émettre de l’argent. Je veux que TOUT LE MONDE, y compris le citoyen lambda, ait le droit d’émettre la monnaie qu’il veut, et aussi d’accepter la monnaie qu’il veut. Ce qui implique de pouvoir REFUSER la monnaie d’une banque, tout comme la monnaie de l’Etat. Ca, c’est la vraie « déréglementation » !

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          • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 16h37

            « Les banquiers anglais, mis au courant, firent adopter par le Parlement anglais une loi défendant aux colonies de se servir de leur monnaie »

            Tout est dit. L’Etat fut l’outil des lobbyistes.

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          • olivier69 // 08.10.2013 à 16h56

            Oui, sauf que vous oubliez encore une fois une petite chose dans le rapport de force voulu entre capital / travail ! Il serait tant de s’attaquer à la véritable source du problème économique.
            Pour moi, dans le contexte économique, vos solutions ne font qu’aggraver le problème de la redistribution des gains de productivité. Prônez-vous la monnaie des entreprises ? Parce que dire à un patron (souvent un salarié, lui-même) que votre choix dans le règlement de votre salaire (type de monnaie) ne vous convient pas, est un mirage….
            Ce que vous ne comprenez pas dans l’échange, c’est que ce n’est pas une histoire de « vouloir ou pas » mais de pouvoir ! Et l’intérêt est une hérésie…
            Regardez le gré à gré (shadow banking, troc,…) ! Et reprenons la loi de Gresham.
            Le véritable capital, c’est le travail ! La richesse, c’est la connaissance….
            La fin n’est pas un moyen.
            ps : comme Lisztfr le dit si bien, si vous résumez le contenu en une phrase alors l’interprétation est biaisée ! Et même orientée…
            Vive la loi de la jungle naturelle ! 🙂

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          • olivier69 // 08.10.2013 à 17h16

            « Je me moque de savoir qui du Congrès ou des banques a le “droit” d’émettre de l’argent » et « “Les banquiers anglais, mis au courant, firent adopter par le Parlement anglais une loi défendant aux colonies de se servir de leur monnaie” », voilà encore une fois, la logique selon benjamin.
            Lorsque l’argumentation a deux justifications différentes pour une même orientation, nous avons le tout et son contraire. Le domaine de définition est alors couvert dans ses limites afin de justifier le désordre.

            C’est « ordo ab chao », stratégie perverse du NOM ! Supprimons les lois pour asseoir la domination d’une élite par le chaos…
            Nouvel ordre ? Impérialisme ou libéralisme ?

            Et bien non, en qualité de citoyen, je ne me moque pas de qui fabrique la monnaie, parce qu’elle est un pouvoir (celui de manipuler toutes les informations à sa guise). Qui décident de la loi ? Le banquier….

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          • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 17h18

            Attendez un peu. Depuis le début, vous m’expliquez que si on laisse faire, le pouvoir supérieur des ultra-riches va aboutir à une société féodale.

            Vous mettez donc vos espoirs dans la puissance régulatrice de l’Etat.

            En même temps, vous constatez comme moi que le pouvoir de l’Etat est systématiquement détourné par les lobbies des ultra-riches.

            Qu’est-ce qui vous fait croire qu’il est possible à l’Etat d’échapper à ce lobbying ? Donnez moi des exemples concrets !

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          • olivier69 // 08.10.2013 à 17h55

            Déjà, lisez correctement le lien (le contenu et pas ce qui vous intéresse) et vous verrez qu’il a existé effectivement des situations où le lobbying n’a pas eu le dernier mot ! Lorsque vous avez la réponse devant vos yeux, vous ne voulez pas l’admettre. C’est un combat sans relâche. Vous croyez quoi, que l’argent vient du ciel ? C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, l’éducation du peuple est sabordée. Qui sème le vent, récolte la tempête.
            « vos espoirs dans la puissance régulatrice de l’Etat », non dans la puissance du peuple (des exemples ne manquent pas dans l’histoire) ! Et vous avez peur de lui. Il se réveille simplement à cause de vos excès (mégalomanie, misanthropie,…)
            Regardez donc la contestation populaire qui monte (ne sait-ce que dans les urnes)….

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          • olivier69 // 08.10.2013 à 18h36

            « Qu’est-ce qui vous fait croire qu’il est possible à l’Etat d’échapper à ce lobbying ? « , et qu’est ce qui vous fait croire qu’il est impossible d’y échapper ?
            Reprenons le contrôle de la création monétaire et la question ne se posera même plus. Et pourquoi, croyez vous que l’Etat fût inventé ? Pour spolier ? Pas besoin d’un Etat pour cela ! De toute façon, au regard de ce qui nous attend, nous n’avons pas le choix. L’eugénisme fait son grand retour alors il semble que ce sera malheureusement : eux ou nous (le peuple) ! Et l’éducation des masses est un enjeu incontestable et considérable. Je défendrai toujours l’avenir de nos enfants. Vous croyez que cela m’amuse ce genre de discussions (relations sociales) que nous entretenons ? La vie ne doit pas être un combat (seul le top 10 veut nous faire croire à cette idiotie) alors que la survie, si !
            Ps : Je ne confonds pas la vie et la survie….

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        • Delphin // 08.10.2013 à 16h42

          Ah, voilà la meilleure définition du libéralisme moderne que j’ai vue depuis longtemps.

          Delphin

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      • olivier69 // 08.10.2013 à 15h12

        A l’origine, les fondements du libéralisme (les postulats) permettaient d’entrevoir un capitalisme humain comme idéal (liberté et égalité des chances) mais une caste bien identifiée a détourné cette doctrine à des fins ambitieuses : le capitalisme impérial et financier ! C’est une régression (sociale,..).
        La société se fragmente avec une bipolarisation riche-pauvre alors qu’elle devait permettre une diversité des statuts, source de développement et de progrès.

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        • Delphin // 09.10.2013 à 16h35

          A Olivier,

          Le postulat (le livre de bonnes intentions) ne compte jamais.
          Ce qui compte c’est la réalité des actes. Cf la Bible et l’Inquistion, « Le Capital » et la folie communiste URSS, Chine, Albanie (Enver Hodja)…
          Le livre de bonnes intentions, c’est pour se donner bonne conscience, car l’humain, quelle que soit sa férocité, a besoin de se donner bonne conscience.

          Le fondement idéologique racinaire du capitalisme et de son pendant libéralisme actuel (différent Tocqueville), tel que ceux-ci se donnent à voir – nonobstant les protestations des intellectuels adeptes – c’est la continuation de la « loi de la jungle », la loi du fort au faible.

          Delphin

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          • Delphin // 09.10.2013 à 16h41

            A Benjamin Franklin et pour faire plaisir à Bernard Grapperon :

            Erreur Benjamin Franklin : « Arg, je suis percé à jour !
            Rectification……………….. : « Argh, je suis percé à jour !

            Delphin (Nouveau clin d’oeil)

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    • Christophe Vieren // 08.10.2013 à 15h15

      @Benj : et moi j’ai du mal à comprendre pourquoi l’état existe. Il suffirait de tout laisser à la main invisible du marché, la somme des intérêts des consommateurs générerait alors un optimum pour les citoyens et travailleurs. Pourquoi donc subventionner les transports collectifs (TC), les musées, les cinémas arts et essais, la culture quoi, les journaux, les bananes dans les acp, … Allez hop, que je te mets une TVA à X% pour tout. Et pis la justice, la police, privatisons et que les individus et collectivités à leurs échelles fassent marcher la concurrence et fassent des appel d’offres.

      Et pis tant pis pour les personnes âgées, les handicapés, les moins de 18 ans, z’ont quà aller sur internet ou à leur GSC ou leur GSS à pied (ou en TC non subventionnés !). A bas l’état, Vive la main invisible du marché.

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      • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 16h13

        Tu as tout compris Patrick !

        Blague mise à part, l’Etat existe pour faire respecter le droit naturel.

        Deuxième chose, l’intérêt d’un prix de marché, c’est toute l’information qu’il contient. Un prix élevé, c’est un signal de pénurie et une incitation à investir dans le secteur donné, un prix bas un signal d’abondance et une incitation à investir dans des secteurs plus prioritaires.
        Si ton souci, c’est le manque de moyens pour les plus modestes d’accéder aux biens coûteux, et bien il vaut mieux corriger ça en filant directment de l’argent aux pauvres plutôt qu’en subventionnant les secteurs dont tu parles.

        Et pour ton information, aux Etats-Unis, qui ne sont nullement l’incarnation parfaite du libéralisme, mais qui ont néanmoins un secteur culturel un poil moins étatisé que le nôtre, la proportion de travailleurs de la culture rapporté à la population, ainsi que le nombre de films indépendants, sont supérieurs à la France.

        En France même, l’âge d’or du cinéma français se situe AVANT l’instauration du ministère de la culture, du CNC, des quota et autres subventions au cinéma français. Et alors qu’Hollywood existait déjà. Donc le marché de la culture s’en sort(ait?) très très bien sans l’Etat.

        Les personnes âgées sans ressources, les handicapés, les moins de 18 ans sans ressources, ça pèse combien dans les dépenses actuelles de l’Etat ? Qu’est-ce qui justifie le reste ?

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        • norbix // 08.10.2013 à 22h39

          Pour répondre à votre argumentaire sur le laisser-faire s’agissant des librairies indépendantes, il suffit de prendre l’exemple de la grande distribution.

          Dans votre point de vue, selon moi, vous ne considérez les choses qu’à l’instant t : le consommateur fait le choix entre un service et un prix, et que de toute façon si le besoin existe il existera des acteurs économiques pour le leur offrir.

          Mais si l’on regarde sur le long terme, le modèle de la grande distribution n’a pas seulement modifié le paysage économique dans lequel il s’insérait à court terme – destruction du commerce de proximité, d’où, au passage, perte d’emplois. C’est toute la chaîne de la production-distribution qui s’en est trouvée bouleversée, à savoir le passage d’un agriculture à petite échelle vers une agriculture industrielle de masse. Pour baisser les prix de production on a bourré les aliments de produits chimiques en tout genre, dégradant sérieusement l’environnement d’une part mais également la qualité des produits vendus dans les grandes surfaces.

          A la destruction sociale conséquente des pertes d’emplois dans le commerce et l’agriculture, il faut donc ajouter la dégradation de l’environnement et de la qualité des produits alimentaires. La « rationalité » économique nous semble déjà bien moins rationnelle et efficace qu’il n’y paraissait de prime abord.

          Mais ce n’est pas tout. La perte de qualité des produits ou, pour le dire autrement, les aliments à moitié chimiques proposés dans les grandes surfaces nuisent à la santé des consommateurs de ces produits. Ce dernier point est sujet à débat me direz-vous, mais le point suivant ne l’est aucunement. La baisse de qualité des produits alimentaires provoque une dégradation équivalente du goût. Qui n’a jamais mangé que des produits chimico-agricole ne sait plus ce qu’est le goût d’un légume.

          Enfin, il faut également évoquer le versant agricole, la disparition des cultures et produits ne répondant pas au normes de la grande distribution – le nombre de variété de fruits et légumes allant s’amenuisant. Les pratiques traditionnelles se perdent également, on ne sait plus produire comme on le faisait dans le passé, c’est à dire que l’on perd du savoir. Disparition des variétés, disparition de la connaissance de l’agriculture.

          Maintenant place au mot de l’agriculteur – trouvé sur une pétition de libraire. « Avant on mangeait des tomates et on faisait pousser des tomates. Puis les supermarchés se sont mis à faire des tomates de merde. Mais ils n’ont pas appelé ça tomate de merde, ils on appelé ça tomate. »

          Et ce qui vaut pour les tomates, vaut tout aussi bien pour les livres.

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          • Benjamin Franklin // 09.10.2013 à 10h41

            Sur vos différentes remarques, je répondrais ceci :

            D’abord, les pertes d’emplois dans le commerce et l’agriculture ne signifient pas une destruction sociale. L’argent économisé par le consommateur permet de financer des activités nouvelles, qui créent de nouveaux emplois. En 1800, 90% de la population française travaillait dans l’agriculture. Aujourd’hui c’est 2%. Y a-t-il 88% de chômage ? Non, les emplois ont évolué. Et il n’y a pas de raison non plus d’affirmer que ces nouveaux emplois seront précaires : depuis 1800, tous les salaires ont augmenté, et la pénibilité du travail a décru de même.

            Une agriculture « à petite échelle » n’est pas forcément synonyme d’agriculture de qualité. Aux Etats-Unis, la majorité des exploitations sont des structures familiales de taille réduite, plus qu’en Europe. C’est une des conséquences des politiques agricoles publiques, d’ailleurs. L’agriculture américaine n’en est pas moins « industrielle » qu’en Europe.

            Par ma famille, je connais un peu les pratiques agricoles du début du siècle dernier. Je peux vous dire qu’en termes d’épandage de substances louches dans les champs (phosphates à haute dose, plomb, cuivre), en 1900 c’était le festival. Avant les supermarchés.

            Vous oubliez de préciser que cette agriculture industrielle que vous dénoncez, a permis de nourrir tout le monde à sa faim. La viande et les légumes de 1900 avaient peut-être meilleur goût, mais ils n’étaient certainement pas abondants, quand ils n’étaient pas pourris ou rongés par les doryphores.
            Les produits de qualité n’ont nullement disparu : ils sont toujours là, ce sont juste des produits de luxe. C’était déjà des produits de luxe en 1900 en fait, simplement comme il n’y avait rien d’autres, et bien les gens se saignaient pour se les payer, et mangeaient peu. Et quand les gens étaient trop pauvres, ils mangeaient du pain noir coupé à la sciure et des pelures de patate, faute d’alimentation de supermarché pas chère.

            Je me permets donc de dire que cette agriculture industrielle, associée à la grande distribution, est un progrès considérable : en rendant l’alimentation du quotidien simple et bon marché, elle a grandement soulagé la population. Population qui est désormais assez prospère pour s’offrir régulièrement des produits de qualité en plus de l’alimentation de base, comme en témoigne l’essor de l’agriculture bio, des Amap, et de la mode de la gastronomie qui s’épanouit ces dernières années.

            Je vais pasticher le mot de l’agriculteur : « Avant on mangeait une tomate au plomb le lundi et rien le reste de la semaine. Maintenant on mange une tomate bio le lundi, et des tomates aux engrais chimiques le reste de la semaine. Mais c’était quand même mieux quand on crevait de faim du mardi au dimanche ! ».

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          • norbix // 09.10.2013 à 21h08

            Benjamin,

            Vous caricaturez là. Je ne parle nullement de revenir à l’Antiquité.
            Les progrès techniques permettent de faire un agriculture plus performante en terme de productivité mais sans pour autant qu’on en soit réduit aux tomates de merde.

            Ce que vous omettez outrageusement, c’est le coût environnemental et sanitaire du mode de production que l’on connaît aujourd’hui.

            Le coût de la tomate de merde au jour j n’est donc pas son prix sur le long terme.

            C’est comme de courir à 10km pendant une heure et se baser sur cela pour édicter la vitesse moyenne d’un être humain.

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          • Benjamin Franklin // 10.10.2013 à 13h43

            Si les progrès techniques permettent réellement de faire une agriculture plus performante sans en arriver aux tomates de merde, tant mieux ! Les produits de ce type auront alors un excellent rapport qualité/prix, et rafleront le marché, en toute logique capitaliste.

            Le coût environnemental et sanitaire de la tomate de merde, ça s’appelle des extériorités négatives, c’est-à-dire une violation de la propriété privée. Le boulot de l’Etat libéral, c’est de sanctionner les atteintes à la propriété privée.

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        • casper // 09.10.2013 à 02h44

          « Blague mise à part, l’Etat existe pour faire respecter le droit naturel. »

          C’est sur que si l’Etat n’existe que pour faire respecter des choses qui n’existent pas, autant s’en débarrasser…

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          • Benjamin Franklin // 09.10.2013 à 12h56

            L’égalité et la justice sociale, est-ce que ça existe, dans ce cas ?

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          • casper // 10.10.2013 à 04h16

            « L’égalité et la justice sociale, est-ce que ça existe, dans ce cas ? »

            Bien joue de répondre a cote. Mais qui a prétendu qu’égalité et justice sociale étaient « naturelles »? ^^

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          • Benjamin Franklin // 10.10.2013 à 13h51

            Le droit naturel, ça a une définition précise. C’est tout les droits qui existent déjà en l’absence d’autrui.
            -la propriété privée n’a besoin de personne d’autre pour exister. A charge au propriétaire de s’occuper de l’entretien
            -en l’absence de menace d’autrui, la sûreté va de soi.

            Le droit positif, c’est tout ce qui nécessite de prélever quelque chose à quelqu’un d’autre : droit au logement, droit aux soins, justice sociale, etc.

            Faire respecter le droit naturel, ça revient à empêcher les gens de se taper dessus.
            Faire respecter le droit positif, ça nécessite une administration pour prélever, évaluer, distribuer. En plus d’empêcher les autres personnes de se taper dessus, bien sûr.
            Bizarrement, il y a une opération qui m’a l’air beaucoup plus compliquée que l’autre.

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            • Judabrutus // 16.07.2014 à 08h14

              Attention à ne pas tomber dans les sophismes du protoliberalisme. La propriété n’est pas un droit naturel, ce serait plutôt le premier des droits positifs, celui qui a besoin de l’engagement contractuel de tous pour pouvoir s’exercer dans la sécurité ( à ne pas confondre avec la possession ). D’ailleurs les droits naturels dans leur ensemble relèvent d’une approche juridique (jusnaturalisme) aujourd’hui considérée comme obsolète et entachée d’idéologie.

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    • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 16h15

      Les charcutiers qui ferment, ce sont des bons charcutiers, ou des charcutiers pas meilleurs que ceux des grandes surfaces ?

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    • Jean-Luc // 08.10.2013 à 16h37

      « J’ai du mal à comprendre pourquoi la conservation d’un vaste réseau de libraires serait intrinsèquement une bonne chose. »

      C’est pareil pour tout.
      Boulangerie, boucherie, pharmacie, marchands de vêtements, audio, informatique …
      Les grandes surfaces peuvent vendre (vendent) tout cela bien moins cher quand le net ne peut s’en charger.
      Pourquoi embarrasser nos villes et nos campagnes avec des commerces de proximité qui ne servent à rien !?!

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      • Benjamin Franklin // 08.10.2013 à 17h13

        Ben, si les gens apprécient les commerces de proximité, ils continueront d’y aller plutôt que d’aller en grandes surfaces, non ?

        Mais peut-être allez vous nous expliquer que les gens préfèrent le petit commerce « inconsciemment », et qu’il faut leur tordre le bras pour révéler leurs goûts réels ?

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        • olivier69 // 08.10.2013 à 17h36

          « Ben, si les gens apprécient les commerces de proximité, ils continueront d’y aller plutôt que d’aller en grandes surfaces, non ? », n’oubliez surtout pas l’optimisation fiscale des charcutiers ! Depuis quand c’est la demande qui oriente l’offre ?
          Voyez plutôt la stratégie du prix et la concurrence ? Le choix du consommateur et bla, bla, bla,….Vous utilisez l’argumentation sur la demande lorsque cela vous arrange. Parlons alors de la crise de solvabilité dans le choix imaginaire du consommateur.
          Pour les oligopoles (de combat, de conjecture, d’accord,..), je vous invite à la lecture des références suivantes:
          J.F Nash (théorie des jeux coopératifs ou non coopératifs), Sylos-Labini, Shubik, Houssiaux, Machlup, Fellner, Stigler, Efroymson,Guitton,A.Rasmussen,….
          C’est peut-être pour bientôt une théorie générale de l’influence économique, qui sait ? Sinon, pour le top 10, il y aura toujours le NOM, n’est-ce pas ….
          ps : c’est vrai, j’oubliais, les salaires sont « tabou » ! Concurrence fantôme oblige…

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          • SAT // 09.10.2013 à 05h39

            Olivier69, surtout ne le prenez pas mal mais vos contributions sont, pour moi, vraiment confuses et difficiles a dechiffrer.
            Pourriez-vous, s’il-vous-plait, articuler un peu vos arguments, les agencer de facon coherente et en finir avec les attaques ad hominem afin que nous puissions lire un debat constructif?

            Merci,

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          • olivier69 // 09.10.2013 à 23h24

            Bonsoir sat,
            Lorsqu’un échange devient vigoureux, il y a toujours un moyen d’être plus personnel dans la dialectique. Sachez toutefois que l’objectif n’est pas de faire rire la galerie. Mon interlocuteur pour le cas présent, sait heureusement de quoi je parle à la vue de ses connaissances économiques et de nos précédents échanges. J’ accepte votre incompréhension car c’est la règle. Essayez de regarder le fond et non la forme, peut-être que mes maladresses seront plus facilement pardonnées.
            Enfin, je trouve plutôt sympa votre attention.
            Donc merci pour l’info et je prends note.

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        • Jean-Luc // 08.10.2013 à 17h39

          Disons que beaucoup n’ont pas le choix et que lorsque le choix peut perdurer, cela n’est pas forcément une mauvaise chose.
          Il n’est pas question de tordre le bras de qui que ce soit mais de faire en sorte de laisser au plus grand nombre la possibilité de choisir. Ce qui devient plus difficile.
          Comme dit plus haut par Jibi, allez trouver de la poésie ou littérature contemporaine dans les GSG ou GSC.

          Quant à parler de librairies spécialisées, elles ne peuvent exister que dans un centre urbain suffisamment grand pour que la clientèle existe, à mon avis.

          Donc au final, entre uniformité et multiplicité, il faut trouver un équilibre.

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  • Lisztfr // 08.10.2013 à 15h40

    C’est à la médiathèque que j’ai appris la science du survol ; le bibliothécaire n’ayant pas le temps de tout lire, cette discipline est une science de survie. Et donc on finit par ne lire que 3 pages, on soupèse le bouquin et voilà on se fait une idée, souvent juste d’ailleurs, du contenu….

    Ne pas avoir le dernier Patricia Highsmith était une considéré comme une « catastrophe écologique » par mon supérieur hiérarchique… on prêtait beaucoup de revues, de policiers, de CD aussi, de VHS, peu de classiques, de la formation également. Je regardais les dates de sortie de Céline, de Boulgakov, Saul Bellow, pratiquement tous les 3-5 ans voire davantage…. voilà les pratiques de lecture du public, tout de même fonctionnarisé.

    On constate apparemment aussi en Allemagne une réorientation des librairies vers la pluridisciplinarité, à savoir qu’on y sert aussi du thé, café, et on y vend des babioles diverses du genre cadeaux et bougies. On peut lire sur place.

    Tout-à-fait autre chose, comme les jugement se révisent… je considérais jadis Bourdieu comme un grand « révolutionnaire », puisqu’il s’était engagé dans les grèves de 95, mais je me rends compte aujourd’hui que la sociologie avec les meilleures intentions du monde n’a fait que jeter un voile pudique sur l’Histoire. En effet considérer les structures n’est pas regarder ce qui s’y passe, puisque par définition la science est généraliste et abstraite. Les noms propres n’y figurent pas, les hommes disparaissent, avec leurs actes. Ainsi toute la critique des médias de Bourdieu est faible, elle se borne a en dénoncer le dysfonctionnement au détriment des « compétents » (un terme de J. Bidet) Toute la politique des médias et leur collusion avec le pouvoir, leur intoxication du public, n’est pas directement éclairée par ces théories.

    L’Histoire est la discipline reine, parce qu’elle ne peut éluder les faits.

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    • DENIS GRIESMAR // 16.07.2014 à 10h11

      … Sans compter que ledit Bourdieu a commis un petit livre sur la télévision, pillant honteusement Karl Popper sans le citer …
      Pour revenir aux médiathèques et bibliothèques, personne ne parle d’une pratique honteuse, qui porte un nom horrible : le « désherbage », autrement dit l’élimination des livres qui ne sont pas suffisamment prêtés, ou consultés. Et qui oriente les prêts et les consultations ? La bibliothèque n’est-elle pas le lieu où l’on peut faire des découvertes hors des sentiers battus ? Un exemple : j’ai découvert chez un brocanteur un livre sur les explorateurs et marins français, provenant d’une bibliothèque. Est-ce que, par hasard, tout n’est pas fait pour enfermer les Français dans l' »Europe », en réécrivant l’Histoire à la manière d’Orwell, et en supprimant l’appel du Grand Large ? J’en garde le soupçon …

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  • wuwei // 08.10.2013 à 18h36

    Moi, j’achète chez mon libraire pour au moins deux raisons :

    1) parce qu’il est sympa.
    2) parce que je fais tout ce que je peux au quotidien pour ne pas alimenter le monde « idéal » chantre dont Benjamin Franklin se fait ici le chantre.
    Ainsi je ne vais pas au supermarché, mais chez des petits producteurs ou commerçants. Je répare et fais durer au maximum tout ce que je possède. J’échange lorsque c’est possible tout autant des biens que du temps.
    Quant à l’état, il est le meilleur allié du capitalisme puisqu’il lui a permis par le colonialisme et les guerres d’étendre son emprise sur le monde et ses ressources. Alors même si de temps à autres il fait semblant de le combattre par des mesures ou des lois, ce n’est juste qu’un trompe-couillon pour faire croire au citoyen qu’il faut continuer ainsi.

    Qu’importe que ce soit un sabre, un goupillon ou un parapluie qui nous gouverne, c’est toujours un bâton.
    Théophile Gautier

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    • Benjamin Franklin // 09.10.2013 à 13h10

      Vous savez quoi ? Je suis complètement d’accord.

      Sans rire.

      * Vous êtes seul juge de la façon dont vous utilisez votre temps, vos ressources, votre argent
      * Tous les échanges devraient être libres. Le troc c’est de l’échange. Même le don c’est de l’échange, un bien contre une satisfaction morale.
      * Dans 99.9% des cas (pour conserver une part de doute scientifique), l’Etat est l’allié des lobbies, le responsable des guerres et du colonialisme. Il vaut mieux qu’il soit petit que puissant.

      Que vous préfériez votre libraire, je n’ai absolument rien à redire à ça, ce n’est pas moi qui vais vous empêcher d’aller chez lui. Tant que vous n’empêchez pas les autres d’aller où ils veulent aussi, que ce soit leur propre libraire, une fnac, amazon, ou n’importe quoi d’autre.

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  • Jean-Luc // 08.10.2013 à 20h11

    Pas pris le temps de le dire encore mais merci Olivier pour cette présentation.
    Je ne connaissais pas le rôle du diffuseur. Bêtement je pensai que c’était le boulot de l’éditeur de faire la promotion du livre.

    On attend de voir la suite.

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  • obermeyer // 08.10.2013 à 21h14

    Une bonne nouvelle: ( un peu hors sujet, mais quand même ) l’homme le plus riche du brésil – dans le pétrole – a perdu la quasi totalité de sa fortune en un an et demi . 35 milliards usd, quand même. Il est probablement le premier d’une longue série à dégringoler de la sorte …. J’espère que son nom restera dans l’histoire !

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  • Bernard Grapperon // 09.10.2013 à 15h04

    Le prix du livre.

    L' »étude » suivante n’a aucun caractère scientifique, le nombre de cas auxquels elle se réfère pouvant être comptés largement sur les doigts d’une seule main et les chiffres cités ne donnant seulement qu’un ordre de grandeur.

    Un auteur dont l’ouvrage est édité en anglais sera vendu au public 8€,
    s’il est édité en France ou en Allemagne (dans la langue du pays concerné) le prix public sera de 16€
    et en langue néerlandaise à 35€

    L’étude s’arrête là, mes connaissances linguistiques étant limitées.

    @ Patrick Luder,
    La Suisse est championne dans le prix des livres mais la Belgique ne se défend pas mal dans ce domaine : une revue tarifée en France €9.90 est vendue en Belgique €11.60 ; le coût des livres y est également supérieur et c’est l’intérêt d’Amazon de pouvoir expédier en Belgique des livres à des prix français puisque les deux états font partie du marché commun.

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  • wuwei // 09.10.2013 à 20h21

    Bien que j’habite un village de 300 habitants sans commerce, j’achète chez mon libraire à 8 kms pour au moins deux raisons :

    1) parce qu’il est sympa, connait bien son job, qu’il traite correctement son personnel, et qu’il ne vend pas aussi des couches-culottes, du foie gras et de l’électro-ménager comme la boite de l’esclavagiste Jeff Bezos.
    2) parce que je fais tout ce que je peux au quotidien pour ne pas alimenter le monde “idéal du moins cher parce que c’est mieux pour le consommateur » dont certains se font ici les chantres. Ainsi je ne vais pas au supermarché, mais chez des petits producteurs ou commerçants. Je suis abonné à trois journaux sans pub et je répare et fais durer au maximum tout ce que je possède. J’échange lorsque c’est possible tout autant des biens que du temps et évite de trop me marrer lorsque je lis ou entend les certitudes de ceux qui ne voient pas encore que leur monde sans limite est déjà mort.
    Quant à l’état, il est le meilleur allié du capitalisme puisqu’il lui a permis par le colonialisme et les guerres d’étendre son emprise sur le monde et ses ressources tout en le détruisant. Alors même si de temps à autres il fait semblant de le combattre par des mesures ou des lois, ce n’est juste qu’un trompe-couillon pour faire croire au citoyen qu’il est indispensable d’aller voter.

    « Qu’importe que ce soit un sabre, un goupillon ou un parapluie qui nous gouverne, c’est toujours un bâton.  »
    Théophile Gautier

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    • Benjamin Franklin // 10.10.2013 à 10h27

      J’avais répondu au commentaire similaire hier, mais pour des raisons bizarres, c’est encore en attente de modération.

      Je vous reposte donc ma réponse telle quelle :

      Vous savez quoi ? Je suis complètement d’accord.

      Sans rire.

      * Vous êtes seul juge de la façon dont vous utilisez votre temps, vos ressources, votre argent
      * Tous les échanges devraient être libres. Le troc c’est de l’échange. Même le don c’est de l’échange, un bien contre une satisfaction morale.
      * Dans 99.9% des cas (pour conserver une part de doute scientifique), l’Etat est l’allié des lobbies, le responsable des guerres et du colonialisme. Il vaut mieux qu’il soit petit que puissant.

      Que vous préfériez votre libraire, je n’ai absolument rien à redire à ça, ce n’est pas moi qui vais vous empêcher d’aller chez lui. Tant que vous n’empêchez pas les autres d’aller où ils veulent aussi, que ce soit leur propre libraire, une fnac, amazon, ou n’importe quoi d’autre.

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      • wuwei // 10.10.2013 à 14h30

        C’est vrai qu’en apparence nous pourrions être d’accord, mais ce que vous n’avez peut être pas compris dans ce que j’ai décrit précédemment c’est que ce mode de vie était simplement une façon pour moi de mettre mes actes en accord avec ma conscience et qu’il était aussi un véritable engagement actif loin des débats politico-économiques stériles et sans effets réels sur le quotidien. Cet engagement est également tourné vers les autres car je sais que je ne suis rien ou pas grand chose sans les liens, autres que marchands, qui m’unissent à une communauté.
        Rassurez-vous je n’empêcherai jamais quelqu’un d’acheter un livre chez Amazon ou des tomates à Carrefour, pas plus que je ne l’empêcherai de se frapper la tête avec un marteau. Par contre je pourrai au moins lui dire que le marteau a une autre utilité, qu’une tomate bourré de produits chimiques n’est pas un aliment sain, et que le livre n’est pas un produit comme un autre pour qu’il se vende à côté de couche-culottes.
        Par contre est c’est là sans doute où notre vision de la liberté diffère c’est que je suis contre toute propriété qui n’est pas d’usage et contre toute thésaurisation ce qui évidemment fait de moi un adversaire sans conteste du capitalisme et sans doute de nombre de ceux qui se prétendent libéraux pour mieux asseoir son hégémonie destructrice.

         » Avoir une liberté économique devrait signifier être libéré de l’économie, de la contrainte exercée par les forces et les rapports économiques, être libéré de la lutte quotidienne pour l’existence, ne plus être obligé de gagner sa vie. Avoir la liberté politique devrait signifier pour les individus qu’ils sont libérés de la politique sur laquelle ils n’ont pas de contrôle effectif. Avoir la liberté intellectuelle devrait signifier qu’on a restauré la pensée individuelle, actuellement noyée dans les communications de masse, victime de l’endoctrinement, signifier qu’il n’y a plus de faiseurs d’opinion publique et plus d’opinion publique. Si ces propositions ont un ton irréaliste, ce n’est pas parce qu’elles sont utopiques, c’est que les forces qui s’opposent à leur réalisation sont puissantes… »

        « Homme unidimensionnel » d’Herbert Marcuse

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  • Tarek // 10.10.2013 à 08h28

    La bande dessinée traverse une crise sans précédent qui risque de modifier son paysage de manière irréversible (ce constat je le faisais déjà en 2012 sur Médiapart et cela s’est aggravé depuis avec la disparition de maisons d’éditions laissant des auteurs dans des situations financières ingérables) ! Les rapports des « spécialistes » de la BD ressemblent de plus en plus aux articles de la Prvada durant les semaines qui avaient précédées la chute du mur de Berlin puis l’effondrement du système totalitaire soviétique. La presse « bien pensante » déverse tous les jours des informations qui évitent d’aborder les questions que tous nos concitoyens se posent : que se passe-t-il vraiment ? Quel sera l’avenir de nos enfants ? Et de nos Anciens ? Dans le monde de l’écrit, c’est la même chose : on « people-ise » notre métier !

    Nous vivons un moment historique par ailleurs puisqu’il nous est possible de nous regrouper entre auteurs pour monter des structures viables artistiquement, humainement et économiquement !

    Sinon, je vous invite aussi à discuter avec les auteurs si vous avez l’occasion d’aller en salon BD et vous verrez que les rapports des « spécialistes » et « des professionnels de la profession » ne reflètent que la doxa des éditeurs de grandes tailles qui se rassurent de la sorte alors que la forêt est en feu et que les pompiers (les institutions comme les régions et l’état) n’ont plus d’essence pour leurs véhicules pour venir éteindre l’incendie !!!!!

    L’avenir est incertain mais les auteurs peuvent changer le cours de leur HISTOIRE.

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  • fabien775 // 16.07.2014 à 04h19

    Une petite précision, depuis ce billet, Gallimard a racheté Flammarion.

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    • Jibi // 16.07.2014 à 11h16

      Et des rumeurs circulent quant au rachat d’un très gros poisson par un autre très gros poisson.

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  • Charles Michael // 16.07.2014 à 05h15

    Il me semble avoir lu qu’Amazon affichait des pertes années après années, tout en continuant à investir; une stratégie de développement rapide à vocation monopolistique

    Est-ce qu’on peut parler de dumping ?
    je ne parle pas sur le plan condition sociale (qui semble avéré)

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    • Rem // 16.07.2014 à 12h18

      C’est une stratégie de prix prédateur : en tuant ceux qui ne peuvent supporter les pertes on récupère des parts de marché.
      Amazon peut se le permettre car la plate forme doit faire des bénéfices sur d’autres types de produit.

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      • bidule // 16.07.2014 à 19h55

        Le principe du prix unique n’empêche pas la prédation : Amazon peut vendre à perte des supports (e.g. sa liseuse) pour saigner la concurrence ou encore encaisser des services coûteux (e.g. livraison gratuite à domicile) qui sont plus durs à encaisser pour les concurrents qui doivent faire pareil.

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    • chios // 17.07.2014 à 16h57

      Oui, j’avais lu ça aussi, mais il y assez longtemps.
      Et c’est assez logique, ils travaillent sur le long terme, question de créer des habitudes.
      Je copie-colle un commentaire d’un autre fil sur Amazon…

      « J’utilise Amazon depuis peu, mais ebay depuis très longtemps….

      Ces ‘institutions’ ont le grand avantage de nous informer sur ce que nous achetons.
      Pour Amazon: est-ce que le produit est bon
      Pour ebay: est-ce-que le vendeur est fiable

      Ces avantages, ils les obtiennent par la participation gratuite et bienveillante et vigilante..etc..de leurs Quoi- quand nous commentons sur ebay ou sur amazon- que sommes nous?
      des consommateurs?
      des citoyens?
      pour qui “travaillons”-nous?

      je constate d’autre part que plus ces ‘institutions ‘ sont monopolistiques, plus elles sont “bonnes”.
      C’est mieux d”avoir un ebay mondial où on trouve tout ce qui existe, que des dizaines de “concurrents”, qu’il faut aller consulter l’un après l’autre, ne fût-ce que pour une question d’économie de temps et d’énergie…

      Mon idée est que ces ‘institutions’ sont, comme la poste d’antan, des entités d’utilité publique.
      Au lieu de cela, on s’y oppose, alors que leur valeur , à mon avis, n’est pas dans le prix qu’on paie pour ceci ou cela, mais qu’en sortant de là on a une idée sur la meilleure casserole en fonte ou si le bouquin vous intéresse ou pas. »

      autres exemples: microsoft et ses « windows »: ils sont sans doute pires que ce qu’aurait pu faire une autre firme, mais l’intérêt, c’est qu’il n’y en ait qu’un, et que tout ce qu’on y ajoute, s’adapte.

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  • Patrick Luder // 16.07.2014 à 07h29

    Le top 20 b>par circuit montre l’impacte de la publicité en ligne.
    Dukan Pierre en place 4 (3 dans les 5 premiers) par internet et 1 seul en librairie …
    et Pankol Katherine qui en place 3 en librairie est absente du top 20 internet.

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  • Débris infecte // 16.07.2014 à 07h56

    On devrait mentionner le réseau des relay H qui pullulent dans les aéroports et qui sont un marché très juteux seulement pour quelques auteurs, toujours les mêmes, Nothomb, Attali et autres habitués.
    Dans ces pseudo librairies, à part Zweig et Kundra, on ne trouve que de m.rde. Et encore Kundra n’a pas écrit de chef d’oeuvres.
    Il y a pas mal de scandinaves depuis le succès de stig larson avec son Millenium, cette trilogie écrite comme un jeu vidéo. Avec plein de stéréotypes débiles, femme fatale, hommes méchants, ode au métissage, génie de l’informatique…
    D’un côté en français on a l’expression « littérature de gare » quand on veut parler de mauvaise littérature.
    Comme quoi dans les gares on vendait de la m.rde.
    Nous modernes on devrait dire « littérature d’aéroport ».

    Ps: j’ai des commentaires qui sont passés à la trappe. Pourtant je n’avais rien écris d’extrême. C’est dur d’être démocrate appartement.

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  • Débris infecte // 16.07.2014 à 08h02

    Mon correcteur automatique m’a fait faire plein de fautes d’orthographes.
    J’ai carrément ébouriffé nonchalamment le nom de Kundera.
    C’est atrocement déplaisant d’écrire d’un téléphone portable.

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  • Suzanne // 16.07.2014 à 08h18

    Quand je revois toutes ces proportions, que je connais bien, ça me fait toujours hurler : pour un livre de 20 euros, l’auteur en touche deux.
    Quid de tous les parasites s’il n’y a plus d’auteur du livre?

    J’espère très fort un système où les livres passent beaucoup plus directement de l’auteur au lecteur, et cela pourrait parfaitement exister.

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    • FabriceM // 16.07.2014 à 12h29

      L’auteur peut très bien garder le droit sur ses livres, s’auto-éditer, etc.. s’il accepte de les céder, c’est son choix.

      Et non, personne ne force qui que ce soit à écrire des bouquins et à essayer d’en vivre. Les auteurs ne sont otages de personne.

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    • jducac // 16.07.2014 à 13h15

      @ Suzanne Le 16 juillet 2014 à 08h18

      Quid de tous les parasites s’il n’y a plus d’auteur du livre? J’espère très fort un système où les livres passent beaucoup plus directement de l’auteur au lecteur, et cela pourrait parfaitement exister.

      Détrompez-vous ! Lorsque l’on s’astreint à prendre un peu de recul, on constate que les auteurs sont, comme tous les êtres vivants, « des parasites ». Ils vivent au dépend de ceux qui, en éditant, distribuant et lisant leurs livres, leur permettent de consommer une foultitude de biens et de services qu’ils seraient incapables de produire par eux-mêmes pour subvenir à leurs besoins essentiels.

      Nous avons tous besoins les uns des autres. Un monde où il n’y aurait que des auteurs et des lecteurs ne pourrait pas être un monde de vivants. La vie a absolument besoin d’énergie matérielle pour s’alimenter, se mouvoir et se perpétuer dans son environnement. Ecrire et lire sont des activités utiles à la vie des hommes dans la mesure où elles ne les détournent pas trop, par le biais des fictions, des rêves et des utopies, des tâches essentielles à la survie de leur espèce et de celles qui lui sont associées.

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      • Suzanne // 16.07.2014 à 22h59

        Hmm il me semble que vous confondez l’interdépendance de nous tous primates, donc être sociaux (voir le magnifique livre de Franz de Waal, « l’âge de l’empathie », sublime), le fait que nous ayons tous besoin les uns des autres, et le parasitisme.

        Evidemment que les auteurs ne peuvent subsister sans structures pour partager leurs histoires, ces structures étant créées et maintenues par d’autres personnes. C’est juste le rôle respectif de tous ces gens contre lequel je proteste. Je respecte parfaitement les gens qui créent et maintiennent les structures dans lesquelles les écrivains partagent leurs histoires (théâtres pour les conteurs, fabrication du livre papier et reliures diverses.

        Je considère juste que l’auteur a environ 80 pour cent de l’importance, contre 20 pour cent pour le reste. On est loin du compte dans le système actuel. Les éditeurs et maisons de publication auraient l’air fin s’il n’y avait plus d’auteurs, alors que les auteurs pourraient toujours raconter leurs histoires sur les places des villages, les publier sur internet, les imprimer eux-mêmes et les distribuer etc.

        D’autre part aussi, je n’espère pas du tout un monde qui n’aurait que des auteurs, c’est stupide.

        Les humains ont besoin de cultiver de la nourriture, de fabriquer des outils et d’avoir de l’énergie pour se chauffer ou fabriquer des objets et des abris. Ils ont aussi besoin de soignants et de gens qui éduquent leurs jeunes.

        Mais les auteurs ont quand même une importance très primale : ils seraient, dans une société primitive, les garants du bon moral des troupes (le désespoir est un des principaux ennemis de l’homo sapiens), et ils seraient aussi, probablement, ceux qui enseigneraient en même temps (je pense que soigner, raconter des histoires, être artiste et enseigner doivent sûrement être des activités faites par le même type de personne dans une société de base).

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        • jducac // 17.07.2014 à 16h34

          @ Suzanne Le 16 juillet 2014 à 22h59

          Les éditeurs et maisons de publication auraient l’air fin s’il n’y avait plus d’auteurs, alors que les auteurs pourraient toujours raconter leurs histoires sur les places des villages, les publier sur internet, les imprimer eux-mêmes et les distribuer etc.

          Même si ce que vous dites est exact, il me semble néanmoins utile que vous approfondissiez l’analyse et la réflexion pour mieux comprendre le sens de mon intervention. Pour pouvoir écrire et parler il faut avoir eu, au préalable les moyens minimum de vivre et de survivre.

          Nous ne vivons, nous les humains, comme tous les organismes vivants et depuis nos origines les plus lointaines
          (https://fr.wikipedia.org/wiki/Origine_%C3%A9volutive_de_l%27Homme), que parce que nous pouvons consommer de l’énergie. Qu’il s’agisse d’auteurs, où de touts autres intervenants dans la chaîne menant au lecteur et même au-delà, jusqu’aux enfants et autres consommateurs d’histoires de toutes sortes diffusées par les enseignants laïques ou religieux, les romanciers, les idéologues et propagandistes de tout poil, tous agissent sur des nourritures de l’esprit, lesquelles ne suffisent pas à entretenir et perpétuer la vie. Le cerveau n’est fonctionnel que pour autant qu’il est alimenté en nutriments suffisamment énergétiques pour autoriser son bon fonctionnement.

          En conséquence, il me semble que ceux qui s’emploient à extraire de notre environnement l’énergie sans laquelle il n’y a pas de vie possible, je veux parler des secteurs primaires et secondaires, ceux des agriculteurs, des pêcheurs, et de tous ceux qui s’emploient a les alimenter en carburants, engrais et autres moyens modernes de production, méritent au moins autant que « les auteurs », de drainer leur juste part de la valeur ajoutée générée dans le pays. Or, ça n’est pas le cas, le tertiaire prenant de plus en plus de place, apparaît alors de plus en plus en parasite.

          Entre les nourritures de l’esprit, et les autres nourritures plus basiques, plus primaires, plus primales peut être, pour reprendre votre expression, je pense que les unes sont plus critiques, plus impératives, plus essentielles à satisfaire que les autres.

          Cela dit, je pense que les « laboureurs des esprits » ont aussi leur utilité en tant qu’ensemenceurs de la réflexion, pour autant qu’on n’oublie pas de rester les pieds sur terre et suffisamment pragmatique. La situation est devenue aujourd’hui trop critique pour consacrer trop d’énergie à la recherche d’évasions, dans les rêves, les utopies, les distractions romanesques et autres qui font perdre de vue l’objectif premier : assurer notre survie.

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  • moderato si cantabile // 16.07.2014 à 12h33

    Il est passionnant ce « billet » et aussi tous les commentaires en dessous.
    Et je peux vous dire qu’il y a un écrivain en moins, en France, moi.
    J’ai déjà écrit trois « livres », les guillemets c’est parce qu’ils sont restés à l’état de texte Word.
    C’était sur un blog littéraire, franco-roumain. Le premier c’était une histoire sur la nouvelle vague d’immigration, de l’Est, dans les années ’90 et je parlais entre autres de tziganes (roms) mendiants et « musiciens » du métro. Je me suis fait copieusement insultée, tant par des Roumains (qui me reprochaient de donner une mauvaise image de leur pays) que par des Français qui n’aiment pas les tziganes. Et même par la « logeuse », la femme qui tenait le blog.
    J’en ai écrit encore deux, par la suite, qui ont été mieux accueillis, je parlais de lycéens et de la vie dans une banlieue parisienne restée comme par miracle exempte d’immigrés.
    Un jour j’ai reçu un message d’Actes Sud qui voulait publier mes récits. Et je n’ai eu aucune envie de devenir « écrivain », j’étais contente d’écrire pour des copains, collègues de travail et famille.
    Car…pour Actes Sud j’aurais du mieux soigner mon orthographe, grammaire et syntaxe.

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    • chios // 17.07.2014 à 16h37

      ET, on peut les trouver quelque part,ces livres?

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      • moderato si cantabile // 18.07.2014 à 22h30

        ils ne sont plus en ligne, car j’ai été dégoûtée par la réaction de quelques uns, malgré que beaucoup plus d’autres ont aimé. J’écrivais un épisode par jour, car à l’époque j’avais énormément de trajet, train, RER, métro, et un ordinateur portable fourni par l’employeur. C’était une manière de gagner du temps au lieu de le perdre. Et j’écrivais des choses que mes voyages quotidiens m’inspiraient.
        Je dois les avoir encore, quelque part dans mes « disques de secours », mais je ne sais pas comment je pourrais vous les faire lire. J’aime bien faire lire à des gens que je ne connais pas des choses que peut être ils ne connaissent pas non plus, pour autant je ne pense pas que c’est le sujet de ce blog.
        Par contre Olivier qui a mon mail peut bien me transmettre le votre.

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  • Drums Doctor // 16.07.2014 à 12h56

    Avec l’arrivé du livre numérique, je pense que ces tendances viendrons à s’inverser !

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  • perceval78 // 16.07.2014 à 15h22

    Le problème du monde de l’édition en France c’est qu’il est trop parcellisé, face à des monstres comme ebay c’est même pas la peine de se lever le matin.

    Comment ne pas voir que la plupart d’entre nous préférons le livre, car c’est notre enfance, c’est une mémoire presque charnelle, mais qu’en sera t’il demain pour nos enfants et petits enfants élevés avec des tablettes ? je pense que vous connaissez vous même la réponse .

    La seule solution est colbertiste, que la France reprenne en main sa destinée numérique.

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    • Charles Michael // 16.07.2014 à 21h34

      La réponse n’est pas si évidente

      Nos esclaves numériques consommeraient aux USA 10 % de l’électricité produite aux USA., tous ces appareils sont à base de produits pétroliers et métaux rares, voir très rares.
      et comme ils semblent avoir une obsolescence, programmée ou pas, plutot rapide ?

      Ils existera très probablement encore des livres (mais peut-être plus d’ éditeurs) dans 50 ou 60 ans, certains auront quelques siècles d’existence.
      Il ne restera probablement aucun de nos outils numériques actuels, produits en masse, disponibles pour tous d’ici la fin de ce siècle.

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  • Alberto42 // 16.07.2014 à 17h51

    Un petit lien internet pour présenter un nouveau média très branché (en espagnol) :

    https://www.youtube.com/watch?v=iwPj0qgvfIs

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  • Kiwixar // 16.07.2014 à 23h12

    Ce billet décrit l’édition du 20e siècle (éditeur, imprimerie offset, pas internet), aussi vouée à disparaître que le CD comme support physique de musique. La révolution du livre, c’est :
    – l’impression à la demande et à l’unité
    – (évidemment) internet pour la promotion, diffusion, vente

    Les éditeurs de livres ont fait la même erreur que les majors de musique, en s’arc-boutant contre le livre numérique : DRM, vente au même prix alors que le livre numérique leur coûte 25% moins cher (pas d’impression), non-prise en compte des nouveaux usages (personnellement je lis tous les romans sur tablette) et de la disponibilité légale d’une immensité de livres libres en droit (> 75 ans). Et aujourd’hui vous êtes à 2 clics de souris de télécharger (illégalement) un pack de 8000 romans au format epub par une Team prenant grand soin à la correction et à la qualité des epubs (contrairement aux éditeurs ayant pignon sur rue).

    Plutôt que de perdre ses droits pour gagner 7% du prix du livre en s’associant avec un éditeur qui ne fait même plus son boulot (en commençant par les corrections et les coquilles), il vaut mieux pour un auteur de s’auto-éditer :
    – engager un correcteur
    – créer soit-même ses epubs (avec Calibre par exemple)
    – diffuser gratuitement ses epubs pour se faire connaître
    – proposer l’impression à la demande via des sites comme lulu.com

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  • Homo œconomicus // 17.01.2015 à 23h23

    Je rejoins l’avis de Kiwixar quant au fait que la structure édictée dans l’article fasse référence à un « paradigme » qu’il serait enviable de faire disparaitre et qu’il est évident que l’archi démocratisation d’Internet puisse annihiler facilement la « chaîne logistique » qui s’est formée, tendant à constituer un bénéfice mutuel pour les deux acteurs vraiment clés, à savoir auteurs et lecteurs.
    Par contre, là où je m’inscris en faux, c’est que dans le domaine du livre, on est très loin d’une conception objective de la valeur. Le format numérique ne va pas substituer le livre papier, il va seulement le compléter pour les gros lecteurs. Ceci s’explique notamment par le simple fait qu’il y ait une dimension affective au papier, qu’un moteur subjectif rentre en jeu (la même raison qui explique que les parfums Bic furent un bide ) et que la condition nécessaire et suffisante de la disparition du livre papier, à savoir la stricte préférence pour le prix le plus faible, n’est pas d’actualité.
    Enfin, la loi du prix unique, qui consiste en un obstacle à la liberté de commerce, un impôt indirect et une subvention injuste, n’a aucune raison de perdurer et se révèle, de surcroît, contre-productive.

    En espérant sincèrement que des solutions type lulu.com prédomineront à l’avenir sur le marché du livre…

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