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10.janvier.201710.1.2017 // Les Crises

Les délires des médias occidentaux – par James W. Carden

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Source : Consortium News, le 23/11/2016

Les médias d’information traditionnels américains souvent se considèrent eux-mêmes comme la référence mondiale incontournable, un temple pour les informations sérieuses et la diversité des opinions en comparaison avec la propagande russe massive, mais la réalité est bien différente, nous dit James W Carden.

Dans une vaste et indispensable étude portant sur les émissions politiques russes, le docteur Gilbert Doctorow, lui-même un invité fréquent de ce genre d’émissions, observe la chose suivante :

« Les accusations – selon lesquelles les médias russes sont uniquement un outil au service de la propagande étatique dirigé d’une part vers la population du pays pour que les russes continuent à filer droit, et d’autre part vers le public étranger pour semer le trouble parmi les voisins de la Russie et au sein de l’Union Européenne – sont prises pour argent comptant alors que quasiment aucune preuve n’a été apportée. Quiconque ose remettre en question ce « mode de pensée » est immédiatement taxé de « pantin de Poutine », voire pire. »

L'animatrice de MSNBC, Rachel Maddow.

L’animatrice de MSNBC, Rachel Maddow.

Le docteur Doctorow a lancé une importante discussion à la suite d’un nouveau rapport alarmant sur les médias, publié cette fois par un groupe néo-conservateur britannique baptisé (bizarrement) du nom d’un sénateur démocrate de l’État de Washington mort depuis longtemps (Henry « Scoop » Jackson), qui cherche à étouffer le débat sur la politique russe en Occident, en traitant d' »idiots utiles de Poutine » ceux qui s’opposent à la sagesse répandue consistant à dénigrer Poutine.

Par conséquent, l’expérience de Doctorow avec les médias russes a une double utilité : combattre les idées fausses intentionnellement répandues en Occident à propos du paysage médiatique russe, mais aussi servir de point de comparaison utile avec les médias américains et leur couverture de la Russie.

Si on prend l’exemple de la chaine d’actualité câblée MSNBC prétendument libérale, on trouve paradoxalement que la position de « droite dure » néo-conservatrice vis-à-vis de la Russie se retrouve pratiquement sans opposition. A propos de la Russie, en comparaison avec sa principale rivale la chaine d’actualité de centre-gauche CNN, qui, à son crédit, laisse parfois de la place aux opinions minoritaires visant à apaiser le débat, MSNBC laisse à peu près autant de place pour les opinions contraires que ne l’aurait fait la Pravda à l’époque soviétique – en fait, peut-être même moins.

Le nouveau maccarthysme

Il se trouve qu’il y eu la même différence quant à la façon dont les deux chaînes ont couvert les élections présidentielles américaines. Tandis que CNN cherchait à apporter un équilibre des plus nécessaires à sa couverture médiatique, quoique de la façon la plus inepte possible – en recrutant des agents de presse rémunérés par chacune des deux équipes de campagne pour apparaître aux côtés des vrais journalistes, MSNBC (comme sa rivale républicaine Fox News) n’a même pas cherché à faire semblant d’être objective et a plutôt servi comme un porte-parole de la campagne désastreuse de Clinton.

Le sénateur Joseph McCarthy, représentant le Wisconsin, qui a dirigé les auditions connues sous le nom de

Le sénateur Joseph McCarthy, représentant le Wisconsin, qui a dirigé les auditions connues sous le nom de « Peur Rouge » dans les années 1950.

En tant que tel, la chaîne « libérale » s’est retrouvée à l’avant-garde du nouveau maccarthysme qui a balayé la campagne de 2016, mais qui, en fait, était une composante du débat américain sur la politique russe depuis au moins le début de la crise ukrainienne fin 2013 – voire plus tôt.

Il y a de très nombreux exemples, mais le cas le plus frappant de cette hystérie néo-maccarthyste, que MSNBC a tenté de dissimuler derrière sa préoccupation légitime de sécurité nationale, fut la diatribe que Rachel Maddow a déchainée en juin devant son public, en commençant son émission par un monologue consacré à l’idée selon laquelle Donal Trump serait de mèche avec Vladimir Poutine.

Maddow, dans son style caractéristique, l’air de dire « je suis plus maligne que vous », a informé les lecteurs que l' »admiration » entre Poutine et Trump était vraiment réciproque. Maddow raconte : « Ce que je veux dire, non mais regardez ce titre, « Poutine fait l’éloge de Trump. C’est une personne brillante et talentueuse. » « Poutine fait l’éloge du brillant et talentueux Trump. » « Vladimir Poutine fait l’éloge de l’exceptionnel et talentueux Trump. » Il y a eu quelques polémiques sur la manière de traduire avec exactitude la remarque de Poutine, mais Poutine prend soin de flatter Donald Trump en public, exactement de la manière dont Donald Trump aime être flatté, et c’est apparemment suffisant pour Donald Trump, c’est tout ce qu’il a besoin d’entendre, c’est tout ce qu’il a besoin de savoir pour lui dire à son tour, à quel point Vladimir Poutine est grand. »

« Poutine aime Trump, il doit être intelligent, il doit être grand. C’est donc un contexte très, très inhabituel, d’avoir un candidat à la présidentiel républicain qui est très, très sensible à la flatterie. C’est la chose au monde qui marche le mieux sur lui. Si vous le complimentez, il ne l’oubliera jamais et c’est tout ce qu’il a besoin de savoir sur vous. »

Maddow a continué sur le même ton encore pendant un bon moment (c’est-à-dire avec peu de contenu factuel, mais beaucoup de « très, très » et les yeux qui roulent). Mais son idée principale, en réalité, n’était guère plus que le rabâchage des éléments de langage du comité national démocrate. Sans surprise pour personne, les accusations de Maddow ont été reprises quasiment mot pour mot dans les communiqués de presse de la campagne de Clinton, accusant Trump de n’être rien de moins qu’un partisan caché de la Russie.

La diatribe de Maddow – vide de preuve, mais lourde d’insinuations – prononcée en juin, a pris une importance supplémentaire car elle en était le messager. Après que le risible et prétentieux journaliste sportif Keith Olbermann eut quitté la chaîne en 2011, Maddow a pris la relève comme intellectuelle de service de la chaîne. Donc, ses paroles ont du poids vis-à-vis de ses spectateurs, un poids que n’ont pas les paroles de Mika Brzezinki [une autre présentatrice de MSNBC, NdT], par exemple.

Cependant, à ma connaissance, Maddow n’a à aucun moment invité quelqu’un qui réfuterait les accusations – toujours sans fondement – selon lesquelles le gouvernement russe aurait interféré sur l’élection américaine ou selon lesquelles Donald Trump serait, d’après les mots de l’ancien fonctionnaire de la CIA Mike Morell, un « agent du Kremlin malgré lui » – peu importe si le président du comité des relations extérieures du sénat Bob Corker a reconnu pas plus tard que le 15 novembre qu’il n’avait « aucune preuve » de l’ingérence de Moscou sur l’élection américaine.

Bien que l’on ne sache pas clairement si la voix de Joy Reid de MSNBC soit considérée comme aussi « sérieuse » que celle de Maddow, il est en revanche indiscutable qu’elle s’est révélée comme l’une des plus ferventes adeptes du nouveau maccarthysme.

Plusieurs jours avant l’élection, Reid a invité le plus en plus perturbé Kurt Eichanwald de Newsweek et l’ancien officier naval Malcom Nance qui a – à plusieurs reprises et sans preuve – prétendu que les emails de Podesta révélés par Wikileaks étaient faux. [John Podesta, ancien chef de cabinet de la Maison-Blanche et président de la campagne de Clinton en 2016, se serait fait piraté sa boite mail (contenant des e-mails professionnels) par des hackers russes. Wikileaks aurait ensuite publié une grande partie de ces e-mails, NdT]

Reid a demandé pourquoi les russes soutiennent-ils Trump. Comme si cette affirmation était incontestable. Eh bien, Eichenwald a répondu, « Ils détestent Hillary Clinton… » D’accord. Ensuite Reid a continué en se demandant pourquoi le FBI minimisait la soi-disant profonde inquiétude des services de renseignement selon laquelle la Russie était en train d’interférer sur l’élection.

Dénigrement anti-Poutine

Quelques jours plus tard, juste après l’élection, Reid a de nouveau réuni une assemblée comprenant Nance, l’adversaire convaincue de Poutine Nina Khrushcheva et Charles Pierce du magazine Esquire, pour réaffirmer le message que MSNBC avait soutenu depuis l’été, à savoir que le gouvernement russe avait mis la main sur l’élection américaine. Pierce, en particulier, était apoplectique.

Le président russe Vladimir Poutine. (photo du gouvernement russe)

Le président russe Vladimir Poutine. (photo du gouvernement russe)

Le fait que Pierce soit présent à l’émission de Reid était tout à fait logique. Tout au long de la campagne, Pierce s’est efforcé d’établir un lien direct entre Poutine et la campagne de Trump. Un échantillon de ses articles aide à en faire le récit. Le 24 juillet, Pierce publia « Le programme partagé par Donald Trump et Vladimir Poutine devrait alarmer quiconque se préoccupe de la démocratie », où Pierce supposait que « Trump semble de plus en plus dépendant de l’argent de la Russie ou des anciennes républiques socialistes, au sein de sa sphère d’influence de plus en plus active. »

Dans son édition du 9 septembre, Pierce protesta : « Ce n’est pas « une chasse aux rouges » que de se préoccuper de l’ingérence russe sur notre élection. » Pierce, peut-être poussé à la folie par l’éditorial de The Nation intitulé « Contre le nouveau maccarthysme », avait l’air d’être habité par le fantôme de James Jesus Angleton [ancien « chasseur d’espions », patron du contre-espionnage de la CIA de 1954 à 1974 NdT], en demandant « Devrions-nous croire que Donald Trump est vraiment allé à RT [la chaîne d’information internationale lancée par l’État russe, NdT] par accident ? Personne dans son équipe ne savait que la chaîne américaine du gouvernement russe reprenait les enregistrements de Larry King ? »

A peu près un mois avant l’élection, le 11 octobre, Pierce informa les lecteurs du magnifique magazine Esquire, que « Vladimir Poutine était déterminé à voir Trump dans le bureau ovale. » Pire encore, selon Pierce, « Il y a peu de doutes désormais que Poutine – rusé comme un singe – tire les ficelles de l’élection présidentielle américaine, et que Trump en est le principal bénéficiaire. »

Tous les exemples précédents tendent à démontrer que le pluralisme tant vanté des médias américains n’est rien de moins qu’une fiction quand il s’agit d’aborder la Russie. La diversité des voix de gauche et de droite du spectre politique que Doctorow a rencontré à Moscou indique que la perception largement répandue selon laquelle la culture politique de Moscou est monolithique comparé à celle de Washington est au moins contestable.

James W Carden fait partie des rédacteurs de The Nation et est rédacteur en chef de The American Committee for East-West Accord’s eastwestaccord.com. Il a précédemment été conseiller en Russie dans la délégation spéciale pour les questions inter-gouvernementales mondiales du département d’État américain.

Source : Consortium News, le 23/11/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant

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Commentaire recommandé

Toff de Aix // 10.01.2017 à 07h33

Les states adorent se trouver un ennemi. C’est leur raison d’être. Le pays le plus agressif de tous les temps ne peut se permettre de retrouver face au miroir qui lui désignerait son seul véritable ennemi : lui même. A travers ses médias, qui focalisent l’obsession quasi maladive de cet ego sur dimensionné, cet empire exceptionnaliste s’interdit le moindre retour sur soi. Hier ben Laden, aujourd’hui Poutine, demain allez savoir, au fond, peu importe. Du moment que la « narrative » est constamment entretenue, que cette société du spectacle peut continuer à tourner… Trump n’est que le symptôme logique de cet enfermement : il est l’ultime stade avant l’effondrement de l’intérieur.

62 réactions et commentaires

  • Fabrice // 10.01.2017 à 06h51

    J’ai juste un problème avec ce texte il utilise le même travers de ceux qui se croient dans le camp du « bien » soit la généralisation sans distinction cette bipolarisation des pour et des contre devient pénible.

    Il existe une gamme de nuances entre ces camps que les deux s’évertuent à nier qui m’inquiète bien plus que les excès de ses camps, car ils tuent le pluralisme que l’on constate dans les médias mais aussi la politique.

    De ce fait la grande majorité se voit écarté de droit au chapitre par deux minorités extrémistes.

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    • BEOTIEN // 10.01.2017 à 16h49

      Même que m’interroge bigrement ce « sagesse répandue consistant à dénigrer Poutine » (effective sagesse pourvu qu’elle ne se limite pas à cet autocrate là ni même au seuls autocrates – qui font déjà pas mal de monde -).

      M’interroge aussi la proportion d’articles pro-russes. Pas que j’ignore que la Russie ait quelque raison d’être plus dans l’actualité ces temps ci qu’à d’autres périodes. Ni que son dirigeant ait fort bien usé des faiblesses occidentale pour la remettre sur le devant de la scène.

      Mais faut-il pour autant ignorer que ces décisions (dont je me félicite pour ce qu’elles ont de moins catastrophique pour le peuple syrien, au plan humanitaire à court terme (pour le temps long… qui vivra…) que les ingérences occidentales, n’ont été que par les seuls intérêts de son pays et de qui le dirige. Et qu’elles ont pu être prises si aisément grâce à la première faiblesse du camp occidental, celle dont il est lui dispensée : la démocratie. Démocratie qui, si imparfait que soit ce qu’il en subsiste hors pouvoir ploutocratique, rend la prise de décision infiniment plus compliquée que sans elle.

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      • BEOTIEN // 10.01.2017 à 16h49

        Aussi… est-ce raison pour empiler tant de papiers agiographiques qui nous présentent l’expression d’intérêt nationnaux russes plus avisés voire plus légitimes que les nôtres ?

        D’autant qu’il faut bien du recul dans l’interminable partie d’échecs qu’est le « Grand jeu » pour savoir… « the winner is… ».

        Notamment s’agissant d’un nain économique et technologique affligé de morbidité démographie et qui a épuisé en Syrie de précieuses cartouches dont la reconstitution du stock risque fort de lui coûter le maintien de la crédibilité de la force stratégique sans laquelle la Russie verrait vite sa sphère d’influence revenir à son état ante Poutine.

        Pas que je ne comprenne, en ces temps de bouleversement de l’ordre du monde et de répartition des gains et richesses, l’humain attrait pour les pères, fussent-ils fouettard, dont roulements de muscles et mentonnades rassurent les anciens petits d’homme en mal de refuge dans les bras tutélaires.

        MAIS le prix de la liberté se paye en courage d’affronter les périls. Et d’abord celui de regarder le réel en face. Qui ne sera jamais de troquer la soumission à une ploutocratie marchandes pour la servitude à un suzerain qui a plus que démontré le cas qu’il fait des Droits Fondamentaux.

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        • Fritz // 10.01.2017 à 23h09

          C’est vrai, l’agiographie russophile, ça ne vaut pas les médias hoccidentaux.
          Et leur finesse kolossale quand ils accusent Poutine de truquer la présiden-tielle américaine.

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        • martin // 10.01.2017 à 23h23

          @ BEOTIEN

          Votre propos, quoiqu’intéressant, me pose un double problème:

          1> Cela a-t-il du sens d’affirmer que le renforcement de la Russie est du principalement à la faiblesse de l’occident? J’avoue en douter grandement. Selon moi, il a plutôt à voir avec le succès de la réforme militaire russe qui donne à ce pays des moyens d’action que son adversaire, désireux de l’assommer encore une fois, ne peut raisonnablement affronter.

          2> Peut-on réellement parler de démocratie s’agissant de ce pitoyable théâtre d’ombres qu’est devenu le système politique occidental, tant aux Etats-Unis qu’en Europe? Là encore, je me permets de douter. En réalité, à considérer le tombereau d’âneries que la presse de gauche autant que de droite déverse à jet continu, et les décisions politiques prises par les « élites » encore et toujours contre la volonté des peuples, je me demande bien ce qui reste de la démocratie.

          Il me semble que les succès russes et chinois des dernières années sont simplement le juste retour des choses, et qu’il faut être singulièrement privé de mémoire historique pour ne pas s’en apercevoir.

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          • martin // 10.01.2017 à 23h45

            @ BEOTIEN

            Autre chose. Etant entendu que je n’ai pas de sympathie particulière pour la direction russe et que je ne cherche nullement à en faire l’apologie, le nain économique qu’est censée être selon vous la Russie représente tout de même, dès lors qu’on ne compte pas bêtement en dollars mais plus subtilement en parité de pouvoir d’achat, un PIB égal à celui de l’Allemagne (FMI) et semble bien avoir renoué avec ses vieilles traditions technologiques et scientifiques. Demandez donc aux entreprises du monde entier qui achètent des supercalculateurs russes ce qu’ils pensent des prétendus équivalents américains ou chinois. Quand à la démographie des russes, elle s’améliore, merci pour eux. Ce qui va coûter cher à la Russie, ce ne sont pas les interventions extérieures qui sont correctement financées, mais la spécialisation militaire dont l’industrie russe aura du mal à sortir, c’est certain.

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  • mazepa.anathema // 10.01.2017 à 06h57

    Juste une réflexion – Neo-Maccarthisme au USA je peux encore comprendre . La russophobie aigue en France en plus ni à droite ni à l’extrême gauche mais chez les sympathisants de PS ça du à quoi ?

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    • Bruno // 10.01.2017 à 09h01

      Un bêtise crasse chez ce groupe de personnes ?

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      • lvzor // 10.01.2017 à 11h38

        Ou une servilité sans limite…

        …ou les deux…

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        • V_Parlier // 10.01.2017 à 14h21

          Je penchais pour la servilité, mais leurs réactions à l’élection de Trump (si on se concentre sur les thèmes de politique internationale) ont montré qu’il s’agit de la bêtise crasse jusqu’à la folie dangereuse. Ils se prennent vraiment pour les justiciers du monde, remplis de leur orgueil de bobos éducateurs de la planète, détenteurs de l’unique façon de bien penser. Ils croient que ce sont eux qui maitrisent tout.

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    • kasper // 10.01.2017 à 10h10

      Vous avez une bonne part de rejet du « tyran » Poutine, présenté comme homophobe, sexiste, autoritaire, voire sanguinaire… Bref tout ce que le bobo qui s’imagine que le PS est encore a gauche déteste, ou se croit obligé de pretendre detester pour garder son cercle d’amis bobos.

      Ajoutez a ca que la russophobie est une forme de racisme chic. Considérer les noirs comme des brutes sous développées, c’est mal, innacceptable. Il faut laisser ca aux prolos. Par contre penser la meme chose des russes est chic et de bon gout. On peut en blaguer lors des diners en ville. Or avoir une classe d’etres humains a mepriser est toujours bon pour l’ego.

      Le bobo ne fait en général que reproduire les schémas qu’il meprise chez les prolos, mais de facon chic. Un peu de la meme facon qu’il regarde de haut ceux qui consultent tele 7 jours pour savoir quoi regarder a la tele, pendant que lui consulte telerama pour savoir quoi aller voir au cinema.

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      • Krystyna Hawrot // 10.01.2017 à 15h08

        Ce que vous dites est fort juste! A noter que dénigrer les Russes en barbares dans les dîners en ville déteint après sur tous les slaves (visiblement esclaves par essence…) – même quand ils s’agit des citoyens d’Etats les plus anti- russes! Combien de fois j’ai du entendre des stéréotypes les Polonais alcooliques et catholiques, les Roumains tous des voleurs, les Serbes sanguinaires et vendeurs d’armes, maintenant les Hongrois fascistes à cause d’Orban… Oui, la gauche socio libérale adore le racisme anti- Europe de l’Est. L’Europe de l’Est c’est l’envers barbare de l’Europe civilisée; Voyez, ils sont des prolos post-communistes, sont néoconservateurs, faignants, ils nous piquent les emplois, vivent dans des mafias, les femmes toutes des putes… etc etc. Je vous avoue qu’au bout de 25 ans de cela en France, j’en ai vraiment marre et ça ne s’améliore pas.

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        • Pierre Tavernier // 10.01.2017 à 16h35

          Le terme « slave » a effectivement étymologiquement la signification d’ « esclaves ». Oui vous avez raison, la gauche socio-libérale (et je ne suis pas de droite ! Ni vraiment de gauche d’ailleurs…) se révèle aussi obtuse, raciste, enfermée dans ses clichés que les autres mouvements qu’elle dénonce. De mon point de vue, seule la stupidité n’est pas raciste (ou xénophobe, ou la phobie culturelle, car parler de racisme envers les arabes, qui sont majoritairement génétiquement des caucasiens est tout de même un comble !). Elle touche le monde entier, quelque soit la couleur de peau ou la culture. On pourrait dire que l’intelligence ne l’est pas non plus, reste à définir cette notion ( comme vous le soulignez, il y a plein de gens qui se prétendent « intelligents » alors qu’ils sont nourris de préjugés).

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          • Fritz // 10.01.2017 à 17h50

            Le terme « slave » a pris la signification d’esclave, en raison de la Traite séculaire des Slaves. Étymologiquement, le terme est à rapprocher des mots « gloire » (slava) ou « parole » (slovo).

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            • Pierre Tavernier // 10.01.2017 à 21h41

              Et bien il n’est jamais trop tard pour apprendre ! Merci.

                +2

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    • tepavac // 10.01.2017 à 12h20

      Si on considère la « droite » comme représentant du monde économique et la « gauche » comme celle qui représente le monde sociale, alors on ne peut pas admettre que les représentants du PS soient sincère.
      Tout comme la « droite » a eut son menteur Sarkozy & Co, la « gauche » a les siens.

      La vrais question, comment les démasquer et les empêcher de nuire!

      Y-a-t-il quelques chose que nous puissions changer dans notre Constitution, pour rendre ces « opportunistes », responsables de leurs promesses face aux Électeurs ?

      Il ne s’agit plus là de « politique », mais d’une escroquerie en bande organisée dont les méfaits se font sentir chaque jours plus douloureusement.

      Les « socialistes » qui privilégient les rapports de force meurtrière, ou qui professent l’idée d’injecter davantage d’armes dans un conflit tiers, c’est comme un médecin qui décide de « taper » sur le patient pour le guérir, ou injecterait plus d’énergie au cancer.

      C’est valable pour l’autre coté, prétendre protéger et promouvoir notre économie, et la vendre en pieces détachée

        +8

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      • SARTON Bernard // 10.01.2017 à 18h06

        Le PS et ses dirigeants ont toujours été atlantistes et des menteurs patentés , des traitres aussi au mouvement social et à la classe ouvrière . Ils ont fomentés la guerre d’Indochine et d’algérie ainsi que la Françafrique et j’en passe . L’histoire ne les a pas encore jugés sévèrement mais leur éjection de la vie politique française est en cours . Le peuple commence à se rendre compte de leur inefficacité sur le plan économique et social , ils ont fait le lit du FN avec Mitterrand et leur politique étrangère néfaste pour la France a attiré les terroristes sur notre sol avec les massacres de Janvier 2015 , de novembre 2015 et de juillet 2016 . Ces socialistes sont un danger pour la France par leurs mensonges et leur politique d’alignement sur l’oncle Sam avec sa CIA criminel . Nous ne pouvons leur laisser aucune crédibilité politique ,frondeurs ou pas . Il faut les « dégager » au plus vite de la scène politique du pays . La révolution à venir peut nous y aider ..Pourquoi pas !!!

          +14

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        • Didier // 10.01.2017 à 23h29

          C’est sans doute pour ça que la Bourse ne s’est jamais aussi bien portée… que sous des présidents ou des majorités de « gauche » ?

            +3

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    • Chris // 10.01.2017 à 12h59

      French Young Leaders travaillés au corps… et à l’esprit ?

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  • Toff de Aix // 10.01.2017 à 07h33

    Les states adorent se trouver un ennemi. C’est leur raison d’être. Le pays le plus agressif de tous les temps ne peut se permettre de retrouver face au miroir qui lui désignerait son seul véritable ennemi : lui même. A travers ses médias, qui focalisent l’obsession quasi maladive de cet ego sur dimensionné, cet empire exceptionnaliste s’interdit le moindre retour sur soi. Hier ben Laden, aujourd’hui Poutine, demain allez savoir, au fond, peu importe. Du moment que la « narrative » est constamment entretenue, que cette société du spectacle peut continuer à tourner… Trump n’est que le symptôme logique de cet enfermement : il est l’ultime stade avant l’effondrement de l’intérieur.

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    • Le Wallon // 10.01.2017 à 08h56

      Absolument d’accord avec vous, Monsieur. Les Etats-Unis se sont, d’abord, bâtis sur la peur de l’Amérindien (les « pères » pèlerins, en réalité des colons purs et durs, vivaient entourés de Wanpanoags et ils en avaient une peur panique, bien que les Wanpanoags avaient aussi une peur bleue de ces colons européens qui s’entre-dévoraient en cas de famine), puis la peur du Mexicain, puis celle de l’esclavagiste (tout en éprouvant un racisme extrême vis-à-vis des descendants des déportés africains qu’étaient les esclaves), celle du catholique (et oui, les Etats-Unis se vivent comme le Vatican du protestantisme, une véritable Terre Sainte) et puis, pour finir, celle du rouge et du Russe. Bref, ces Etats-Unis sont véritablement des pays où la peur transpire littéralement. C’est pourquoi ils aiment faire de l’esbroufe, du spectacle.

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    • Surya // 10.01.2017 à 12h27

      Un livre à lire sur le sujet : Qui sommes-nous ? identité nationale et choc des cultures de Samuel Huntington, qui aborde ce sujet parmi d’autres sur l’identité américaine.

        +5

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      • Toff de Aix // 10.01.2017 à 13h06

        Merci pour la référence, je ne connaissais pas je vais m’y pencher. De mon côté je vous conseillerai le grand classique que vous devez sans doute connaître, au moins de nom, co-écrit par chomsky « la fabrication du consentement, de la propagande médiatique en démocratie ». Hormis l’arrivée du contre pouvoir que représente le web, que les auteurs ne pouvaient prévoir, ce livre est-hélas- toujours d’actualité.

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    • Philippe, le belge // 10.01.2017 à 15h23

      C’est surtout les tenants de leur industrie de l’armement qui ont BESOIN de sans cesse trouver un ennemi afin de continuer à faire tourner la machine capitaliste US qui en dépend très fortement!

      Ceci dit et même si ils n’en sont (pas encore totalement) dépendants, différents pays européens ne sont pas en reste si on en croit les chiffres de ventes d’armes dnas le monde…

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  • Boyer // 10.01.2017 à 09h03

    Précisions utiles, me semble t il : je suis régulièrement la TV russe, ses chaînes nationales Rossia1 ou été planète, en russe. J’y suis en particulier les émissions politiques. La version russe de ce que nous vivons, Syrie, terrorisme, élections américaines, est aux antipodes de ce qu’on nous raconte ici. On n’est pas obligé d’acheter à cette vision, mais elle éclaire très différemment les évènements et souvent permet de mieux saisir ce qui se passe. Mais, surtout, ce qui est remarquable, c’est la présence dans les débats et sur le plateau en direct de représentants américain, polonais, britannique , en général, 2 sur 6 participants au débat. Leurs points de vue est celui des occidentaux, ce que j’appelle  » la thèse officielle ». Tous les soirs, l’émission en direct « 60 minutes » . Plus une liaison directe avec Washington, le directeur d’un journal National interesting. Bref, j’estime que les Russes sont beaucoup mieux informés que nous . Nous sommes véritablement pris en otage. Pour des objectifs peu avouables et dangereux. La guerre.

      +71

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  • Raoul // 10.01.2017 à 09h34

    Le titre ne me semble pas en phase avec le contenu car l’article ne s’intéresse qu’aux médias états-uniens. Or, le même délire touche effectivement tous les pays occidentaux. Si la raison aux États-Unis en est connue (nécessité de diaboliser un ennemi combinée ici à la propagande anti-Trump), les causes dans nos pays en sont plus à rechercher dans leur soumission, désormais presque totale, aux intérêts des États-Unis et la reprise, sans subtilité (on n’en a pas besoin), de leur propagande.

    Je regardais il y a deux jours iTélé, pour prendre la température de la propagande, et c’est très caractéristique : sur le piratage des élections, les accusations péremptoires des États-Unis contre la Russie, sans preuves, sont considérées comme une certitude. Il suffit donc d’être péremptoire pour démontrer la culpabilité, surtout si ce sont les États-Unis qui accusent car, c’est bien connu, ils me mentent jamais ! Et l’expert inévitable de nous sortir quelques banalités qui ne démontrent rien, sauf sa vacuité.

    Bon, rien n’a changé et ça ne s’améliore pas. Incurables probablement.

      +32

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    • V_Parlier // 10.01.2017 à 14h38

      Si les USA en tant qu’état maitrisaient parfaitement ce phénomène de soumission, un virage serait en principe déjà amorcé ou préparé (dans l’attente d’un éventuel nouveau cap à suivre). Or il n’en est rien, ou très peu. Ca confirmerait donc le fait que nous serions finalement en présence de quelque chose de plus vaste et plus diffus, d’une sorte de « pouvoir » transnational (impérialisme paré des gadgets socio-libertaires menteurs mais à la mode) pas forcément centralisé ni tout puissant ni parfaitement coordonné, mais bien sûr opérant avant tout aux aux USA. En Europe, des partis nationaux suivent le mouvement par l’effet d’un mélange d’adhésion et de soumission. Le PS français était, il faut le reconnaître, déjà parfaitement formaté pour remplir ce rôle! Pour les médias, l’AFP est la source principale, et les propriétaires font éventuellement le reste (ce qui peut toutefois donner lieu à quelques « retournements » inattendus selon l’évolution des intérêts).

        +8

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  • Eric83 // 10.01.2017 à 10h08

    Félicitations OB.
    Je ne sais si cela était déjà arrivé par le passé mais un article de OB est paru ce matin sur le site ZeroHedge, un site US de « réinformation » des plus renommés.
    Dans le contexte actuel d’hystérie washingtonnienne à l’encontre de la Russie, la mise en ligne de cet article le 10 janvier n’est sans doute que pure coïncidence.

    http://www.zerohedge.com/news/2017-01-09/who-beat-hitler-usa-britain-or-russia

      +24

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  • tepavac // 10.01.2017 à 10h43

    Un jour avant la publication du rapport sur le « hack » Russe, Trump a reçu les chefs du renseignement Américain.
    Après avoir révélé qu’aucun appareil électoral n’a été touché et que le vote est « clean », ils ont ajouter que les Russes ont interféré dans les élections et ils appuient leur accusations sur les vingt quatre pages du rapport restant.

    N’ayant semble t-il pas bien compris, Trump demande à son conseillé des explications?
    « Monsieur le Président, ils disent que les journaux Russes vous ont soutenu et vous préfère à Clinton. »
    ……
    et dire que c’est exactement cela, tout ce foin par ce que la « dream team » « shok and awe » a perdu et surtout, surtout, que certains puissent ne pas les aimer.

    Pour ceux qui ont oublier la non-ingérence des médias d’outre atlantique envers la France et de tous ceux qui contestent le dictat des néos tartuffes.
    Comme le dirais Plenel « attention ça décoiffe »
    https://www.youtube.com/watch?v=UPPGI04UHS4

      +9

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    • tepavac // 10.01.2017 à 13h43

      Le 10 Juillet 2015 le directeur du FBI informait Clinton que « ses activités sur les e mails classifiés, pouvait constituer un crime fédéral et une menace pour la sécurité nationale ».
      Il à ajouté;
      « La division de contre-espionnage du FBI a examiné des informations si sensible qu’il a mis tous ses e mails sur son réseau d’entreprise sécurisé appelé SCION, qui ne gère que l’intelligence la plus secrète de la nation ».

      Rien que cela!
      L’affaire revient maintenant et l’affaire à peine sorti, il y a déjà 860 messages.
      A les lires il semble que les Américains comprennent bien qui de la Russie ou de Clinton est une menace pour l’Amérique.

      http://dailycaller.com/2017/01/09/fbi-warned-clinton-emails-were-vulnerable-to-foreign-government-espionage-in-2015/#ixzz4VMOAGUu8

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    • V_Parlier // 10.01.2017 à 14h50

      Plenel? Mais il est 100% avec ces gens là! Je ne sais pas ce qui vaut à Plenel ce statut légendaire de chercheur de vérité. Rien que parce-qu’il titille nos hommes politiques, ce que je ne lui reproche pas mais qui ne suffit pas à faire de lui quelqu’un de bonne foi.

        +14

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      • Tepavac // 10.01.2017 à 18h53

        Je parodiais plènel à partir de la vidéos présenté sur les crises il y a deux jours.

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  • christian gedeon // 10.01.2017 à 10h55

    Bof…de moins en moins de gens croient aux conneries débitées à longueur de journaux ou d’ondes,ou de télé…pour preuve,l’incroyable dissociation entre les lecteurs du Figaro et les « journalistes  » embedded qui écrivent sur la Syrie ou l’Ukraine…ou la Russie.Il y a un fossé énorme entre les articles et les réactions dans leur très large majorité opposées aux contenus des articles…au Figaro!!! Qui a l’honnêteté,contrairement à d’autres médias écrits de publier…le quarteron de « journalistes  » que nous connaissons tous peuvent bien continuer à débiter leurs conneries prédigérées,pour la majorité,c’est cause toujours,tu m’intéresses…on peut(et on doit) être optimiste,donc.

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    • chb // 11.01.2017 à 17h22

      Pas si simple. Malbrunot, qui écrit encore pour le Figaro, a aussi sorti un bouquin (avec Chesnot, son ancien compagnon de détention) sur les dérives françaises avec le Qatar « Nos très chers émirs », Lafon). Je ne sais pas ce qu’ils y disent de l’affaire syrienne, mais la collusion avec une dictature (… pour renverser une dictature!?) rend tout-à-fait évident le cynisme de base des élus, responsables et médias.
      De même que sur le dossier Ukraine, ou sur les sanctions contre la Russie, les gens qui dans quelques décennies étudieront l’histoire se gausseront sûrement de notre crédulité. Timisoara ? Un détail, finalement. Ou, peut-être, un ballon d’essai ?

        +2

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  • moshedayan // 10.01.2017 à 11h47

    Merci à Boyer – ce rappel nécessaire sur le contenu des chaînes tv russes, que ne font pas les journalistes français russophones – il y en a peu, mais même ceux-là quand ils ne sont pas écartés, ils n’osent pas dire ne serait-ce que la simple description des chaînes russes.
    Passage important de cet article « diatribe de Maddow – vide de preuve, mais lourde d’insinuations » ceci s’applique à presque tous les journalistes des grands médias français. Ils ont repris tel quel les affirmations des Américains sur l’intrusion de Poutine dans les élections américaines.
    Or l’argument des mêmes agences américaines de sécurité sur l’ « intrusion informatique russe »: nous ne révélerons pas nos preuves, parce que cela révèlerait nos méthodes de recherches en sécurité informatique et nos sources. Voilà pourquoi il n’y a pas de preuves précises, a justifié le Département d’Etat, dans les rapports NSA, CIA… Et hop le tour est joué !!! Calomniez, calomniez, calomniez : il en restera toujours quelque chose.
    « Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit … »

    Il s’agit de la théorisation de ses techniques de propagande par Joseph GOEBBELS, en 1933, au lendemain de l’incendie du Reichtag !
    http://le-myosotis-maine-atlantique.over-blog.com/article-plus-le-mensonge-est-gros-plus-il-passe-83939520.html

      +10

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  • Louis Robert // 10.01.2017 à 11h49

    Il est important de s’avouer qu’il s’agit bien ici de délire, occidental, prolongé, déjà ancien et nullement le fruit du hasard; délire aux répercussions mondiales les plus graves, puisqu’il s’accompagne d’actions économiques, politiques et militaires, elles-mêmes délirantes et lourdes des pires conséquences pour l’ensemble de la communauté humaine. Cela étant, doit être déterminé à qui, en quoi et comment profite ce délire.

    Il n’y a rien de bon à attendre de ceux qui aujourd’hui, ayant perdu la raison, profitent de leur délire. Délirant dangereusement, ils confirment que leur échappent ceux qu’ils considèrent leurs deux ennemis, extérieur et intérieur, qu’ils prétendent péremptoirement et avec entêtement, au mépris des faits et des preuves, alliés contre eux.

    Ainsi se présente à nous le spectacle saisissant de l’agonie de l’Empire autoproclamé indispensable, enlaidi d’instant en instant par une haine fanatique et une rage devenue hystérique. Paraphrasant T.S. Elliot (« The Hollow Men ») on peut donc écrire qu’ainsi prend fin un monde, non pas par un bang mais dans un délire hystérique.

      +12

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    • christian gedeon // 10.01.2017 à 13h43

      Oufffffff. Que n’accordez vous à l’Occident un minimum de tolérance…l’Occident génère ses propres antidotes…et ils sont de plus en plus nombreux…parlez des ultralibéraux,des embedded,des stipendiés, des bobos qui font l’opinion en France,de tout ce que vous voulez….mais pas de l’occident en général quand même…

        +2

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      • Louis Robert // 10.01.2017 à 15h39

        @christian gedeon

        Je crois qu’ici, James W. Carden se penche sur l’un des problèmes dominants en notre temps, dans nos sociétés occidentales, problème qui ne fait que s’amplifier, jour après jour, en direction d’une guerre totale, peut-être nucléaire. Limité à environ 10 lignes de texte sous peine de modération, je m’efforce d’éviter les questions secondaires ou périphériques et de m’en tenir à ce qui m’apparaît être vraiment l’essentiel, sur le sujet traité. Patience, l’avenir nous enseignera.

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  • Dany 2 // 10.01.2017 à 12h32

    John Harwood, correspondant à Washington pour les médias mainstream américains CNBC et New York Times, a cru bon de lancer un sondage express avec une question bien ronflante : « Qui crois-tu, Amérique ? » La réponse des internautes fut cinglante :
    83% des 84.115 participants s’en sont remis à Wikileaks contre 17% aux services de renseignements US.
    Déjà, avant que le questionnaire fasse tache d’huile sur les réseaux sociaux, les 225 premiers répondants, en principe plus proches de John Harwood et de ses opinions, donnaient une nette majorité de pro-Wikileaks  à 55% contre 45%.
    Deux jours plus tôt, un autre sondage express mené par Lou Dobbs, journaliste à Fox Business, apportait le même camouflet aux prêcheurs mainstream US. À la question « Qui croyez-vous sur les allégations de piratage russe ? » :
    94% des 17.899 votants répondirent Julian Assange et 6% seulement le président Obama.
    http://yetiblog.org/index.php?post/2173

      +17

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    • Louis Robert // 10.01.2017 à 13h47

      La perte de crédibilité des autorités et des institutions américaines (… occidentales!) auprès de l’opinion publique est bien connue du Pouvoir, et depuis belle lurette. Voilà précisément ce qui est à la source du délire hystérique dont il est ici question. Dans un effort désespéré pour sauver sa peau, le Pouvoir a épuisé la fraude, dont ce délire est l’ultime manifestation. Il ne lui reste donc plus que la force, comme ne cesse de le répéter Chris Hedges (voir l’impérissable « Zero Point of Systemic Collapse »).

        +10

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  • Toff de Aix // 10.01.2017 à 13h27

    Et celui ci !
    http://www.lci.fr/international/video-syrie-pour-thierry-mariani-la-population-d-alep-n-a-pas-ete-exterminee-2020731.html

    Le loup est en train de sortir du bois on dirait… Quels spectaculaires retournements de veste n’est il pas ? Le discours médiatique est en train de changer, pensent ils que la majorité oubliera la propagande éhontée qu’ils nous ont servie des mois durant ?

      +0

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  • Vladimir K // 10.01.2017 à 14h17

    Avec tous ceux qui aiment dire que les médias russes sont à la solde de Poutine et que les russes sont manipulés, j’aimerais partager ces faits :

    – plus de 75% des russes reçoivent chez eux les chaines : Euronews, France24, Deutsche Welle, CNN, BBC, Al Jazeera, NHK… ce n’est pas le cas des Nord-Américains pour lesquels les chaînes étrangères, quand elles sont disponibles, sont des options très chères.

    – il est interdit de se moquer de Poutine dans les médias russes ? Regardez les chaines NTV, RenTV, TNT le samedi soir, on en reparle…

    – Depuis les années 90, les russes voyagent plus et émigrent plus que les américains (et certains autres occidentaux) ; donc ils peuvent voir à quoi ressemblent nos démocraties.

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  • Pierre Tavernier // 10.01.2017 à 16h56

    Pour les anglophones (pas besoin d’un niveau extraordinaire … c’est à l’attention de l’américain moyen – pardon, je suis méchant, je vais recopier 100 fois au tableau « je ne me moquerai plus des américains » comme Bart Simpson), je suggère ce rapport :
    https://www.dni.gov/files/documents/ICA_2017_01.pdf
    Il y a des passages à hurler de rire quand on voit qu’ils proviennent de la nation « exceptionnelle » qui se veut la championne de la démocratie et de la liberté d’expression.
    Remarquez, en France on ne fait pas mieux … J’ai souvent éprouvé un sentiment de honte par rapport à mon pays à cause de ses actions passées, mais aujourd’hui, avec un gouvernement « socialiste », je me dis qu’on atteint des sommets dans la bêtise et l’hypocrisie…

      +12

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  • BEOTIEN // 10.01.2017 à 17h13

    « en France on ne fait pas mieux … J’ai souvent éprouvé un sentiment de honte par rapport à mon pays à cause de ses actions passées »

    Ok mais… êtes-vous prêt à payer le renoncement à la défense de ses (nos) intérêts au prix de la privation de votre bagnole, votre chauffage*, le contenu de votre assiette… ?

    * en Syrie c’est d’abord de ça dont il s’agit

      +0

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    • Catalina // 10.01.2017 à 20h22

      Bonjour,
      Il y a deux choses dans votre commentaire,
      « êtes-vous prêt à payer le renoncement à la défense de ses (nos) intérêts », puis vous parlez de la Syrie. Je pense connaitre un peu le dossier et j’aimerai que vous disiez clairement quels sont nos intérêts, à nous, Français en Syrie ;
      Et puis :
      Je pense qu’il n’est absolument pas besoin de perdre nos voitures, notre chauffage, le contenu de notre assiette – et je vous trouve bien trop intelligent pour le penser – pour améliorer les choses. Brosser ce tableau est un peu du catastrophisme, une manière peu élégante d’en appeler à cette fameuse émotion qui bloque l’analyse. Franchement Béotien, pensez-vous vraiment que nous soyons incapables de nous adapter à un autre mode de vie ? qui inclurait par exemple une meilleure gestion et quasi plus de gaspillage ? et évidemment, moins d' »orgies » alimentaires ? vit t-on pour manger ou mange t-on pour vivre ?

        +11

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    • Pierre Tavernier // 10.01.2017 à 21h12

      Je ne comprend pas Beotien. Je crois qu’en Syrie, les loyalistes à Bashar el-Assad se battent justement pour leur chauffage, leur assiette, voire même leur eau (voir http://maximechaix.info/?p=3695). Ils ne sont pas forcément des fans de Bashar (lequel, à son crédit, a hérité du régime de son père Hafez de sinistre mémoire, ne l’oublions pas).
      Si la défense de nos intérêts passe par la destruction, le massacre, la famine infligés à d’autre populations, arrêtons au moins de nous prétendre la patrie des droits de l’homme. Sans blague, quand je vois que des petits-fils d’immigrés du Maghreb sur-diplômés (donc des Français de plein droit) sont obligés de s’expatrier pour trouver du boulot, je trouve cela scandaleux ! Et sachez que en ce qui me concerne, j’ai la preuve que tous mes ascendants,sans exception, sont Français depuis la révolution (avant cette date, il est difficile d’avoir des sources sures).

        +9

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    • Pierre Tavernier // 10.01.2017 à 22h19

      Oui. Quoique l’on puisse reprocher à Yves Calvi, il a fait son travail sur ce coup-là. Même si c’est tardivement, même si on peut s’indigner d’un éventuel retournement de veste, il n’y a que les imbéciles et les thuriféraires d’un pouvoir pour ne pas changer d’avis.

        +2

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    • Fritz // 10.01.2017 à 22h35

      Oui, mais on peut se passer des dernières lignes de M. Guillebaud.
      « Quarante-six ans d’une tyrannie abjecte »…
      Comme elle sonne faux, la colère journalistique…

        +4

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      • Lysbeth Levy // 11.01.2017 à 00h36

        Mr Guillebaud un « Young Leader » membre de la French-Amercan Fundation! Comme bien des journalistes, ou éditocrâtes.ils sont nombreux…

          +4

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  • Sun Tzu // 10.01.2017 à 18h25

    Les gens ont conscience des manipulations médiatiques, mais celles-ci sont bien plus subtiles que durant la Pravda. Les gros mensonges au final, ça finit par se voir, et ça dessert (au hasard les fameuses couveuses koweïtiennes !). Aujourd’hui, il s’agit plus d’influencer l’opinion en exagérant certains points (ou au contraire en donnant dans les euphémismes), en jouant sur les mots, en exacerbant une réalité (tout en en taisant une autre), en mélangeant des faits bien réels avec des conclusions biaisées ou bien des analyses absurdes. La censure de «messieurs les censeurs» a cédé place à une auto-censure bien plus insidieuse, celle du politiquement correct; bon parfois, les censeurs se la jouent old school, beaucoup de commentaires sur les sites des grands médias sont désormais très vigoureusement modérés…!

      +8

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    • Perekop // 12.01.2017 à 14h09

      D’accord, sauf qu’on a aussi droit à du « bien gros, bien lourd et il faut vraiment en avoir une couche pour l’avaler », par exemple sur l’Ukraine, sur Alep, sur les hackers russes… je ne trouve vraiment pas ça subtil du tout !

        +1

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  • Lysbeth Levy // 11.01.2017 à 00h31

    Excellent article de Consortium.news, la France aussi a ces « experts » en propagande anti-russe ou anti-poutine ils sont nombreux à s’activer dans les médias on croirait à un concours de celui qui fera le plus gros mensonge « goebbelsien » dans le style NicolasTanzer :http://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Poutine-menace-nos-valeurs-et-notre-securite-2017-01-05-1200814910
    http://www.lepoint.fr/monde/la-fuite-en-avant-populiste-du-kremlin-09-01-2017-2095702_24.php
    Un nouveau venu sur le Monde qui a repris « un oeil (borgne selon René Naba) sur la Syrie » après la mort de Wladimir Glassman (alias Ignace Leverrier), « Cédric Mas » expert en guerre, djihadisme, qui en veut a Mélenchon : http://kurultay.fr/blog/?p=1083 et prétends que le gaz et les pipelines sont des « fakes ». De temps en temps Rue 89 s’y met aussi et parle des médias russes complotistes faiseurs de fausses nouvelles : http://rue89.nouvelobs.com/2017/01/02/dix-choses-a-savoir-les-medias-russes-france-266008
    Ah vraiment oui les « communicants » du Quai d’Orsay font du bon boulot….

      +3

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  • Lysbeth Levy // 11.01.2017 à 00h50

    A cause de ce succès non pas de la « propagande russe, mais de la clairvoyance des citoyens français, à l’instar des européens, américains, il y a une chose qui m’inquiète c’est le fait que le gouvernement prétendant « lutter » contre les fausses nouvelles, rumeurs, discours de haine, font des cours « d’hygiène mentale » aux enfants, adolescents à l’école publique !http://rue89.nouvelobs.com/2017/01/09/hoax-linstit-apprend-a-eleves-a-devenir-detectives-web-266034
    Présentant ce fait comme « bon » pour eux de faire la différence entre « les vrais médias » diffusant de vraies info contre les sites, médias russes ou autres qui eux véhiculeraient des « fake-news » Que font les parents là ? C’est « ici la vraie propagande » sur les enfants a ce qu’il me semble. Mme Najat Belkacem l’avait annoncé et voilà que l’équipe de Thomas Huchon Spicee, vante les mérites de ce « programme » à l’éducation des médias !.On imite les écoles de l’Allemagne nazie ou l’ancienne Urss ? Bon le « salut au drapeau » existe aussi aux Usa et la laicité dans tout ça ?…

      +6

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    • Louis Robert // 11.01.2017 à 14h03

      Les parents? Endoctrinés depuis l’enfance, ils approuvent, après s’en être remis aux médias dominants qui achèvent de les conditionner.

      — « Dites, que faut-il penser… retenir… etc. … de…? Que devons-nous comprendre… attendre… espérer… conclure…? Comment faut-il interpréter…? »

      — « Mmm… dabadabada… ne l’oublions pas… et surtout, surtout, bla-ble-bli-blo-blu!

      — « Merci pour cet éclairage! »

        +4

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      • Lysbeth Levy // 11.01.2017 à 21h07

        Louis, j’ai mis en lien quelques infos relatifs à ce « bourrage de crânes » sur les réseaux sociaux et apparemment cela déplait ..J’attends plus de réponses car il n’y a pas longtemps que ce programme de Belkcacem a démarré, mais il faut faire passer le message, car non, les citoyens français sont plus que « sceptiques » face aux médias, prenez la peine de lire les commentaires face aux « fake-news » des médias subventionnés. Je fais confiance au bon sens commun des gens en général. …..

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        • Perekop // 12.01.2017 à 14h13

          Dans le même genre, il y a aussi l’insupportable émission de France-Info, « nos petits reporters » ou quelque chose du même genre. Trois-quatre enfants choisis on ne sait comment (mais soigneusement « diversifiés), qui posent des questions bien gentillettes et qui sentent bon la relecture et à qui le supposé « expert » bourre bien le crâne, récemment sur Alep par exemple. C’est tellement pénible que je refuse désormais de l’écouter.

            +3

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    • Alfred // 11.01.2017 à 19h19

      Pour illustrer l’intérêt des « faux »médias complotistes par rapport aux « vrais » médias décodeurs qui pensent juste je vous propose :
      https://mobile.twitter.com/oryxspioenkop/status/818494434404868098/photo/1
      Il va sans dire que les Emirats (à qui on vendu le Leclerc) n’utilisent pas d’antiquités comme le T55. Quand à Bruxelles et aux embargos sur les armes…
      Enfin l’historique de « oryx » le montre plus favorable aux rebelles qu’aux loyalistes. Mais l’image est bonne non?

        +2

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  • Alain Cavaillé // 11.01.2017 à 12h22

    Quoi qu’il en soit, si les Russes ont RÉELLEMENT pourri les élections Américaines, ce qui reste douteux et à prouver, cela démontrerait la bêtise des USA…Je pense pas que ce soit un argument qui puisse démontrer la toute-puissance des États-Unis, ce serait MINABLE !!!

      +4

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    • Lysbeth Levy // 12.01.2017 à 01h16

      Et pourtant qui s’est ingéré le plus dans les affaire intérieures de pays qui n’avaient plus l’heur de plaire à Washington ? Ce sont bien les Usa qui n’ont céssé d’intervenir militairement, par la violence la plus abjecte afin de faire changer un régime ou perpétrer un coups d’état. C’est le pays le plus interventionniste et le plus agressif de l’histoire de l’humanité …Mr Georges Soros qui hait Trump par exemple : https://francais.rt.com/international/25087-groupe-activistes-americains-a-pirate-soros
      Même l’Europe, la France est sous influence, les « Open Society » financent des organisations qui devraient être indépendantes.. » Amnesty International France, l’Union des avocats français, la Ligue française des droits de l’Homme, la Quadrature du Net, Voix Public, Counterpoint France, le Collectif contre l’islamophobie en France et Powerfoule auraient accepté de l’aider.. » » Ou est l’indépendance de la France, de l’europe et même des pays comme l’Ukraine la Russie ayant eu la bonne idée de ficher à la porte ces orgas de subversions….

        +5

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